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OUVRONSLES FRONTIÈRESB U L L E T I N M E N S U E L D ' I N F O R M A T I O N D E S A S T I
ÉDITO
NUMÉRO 83 / DÉCEMBRE 2016 1
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OUVRONS
LES
FRONTIÈRES
N°83
La dispersion dans toute la France desmigrant.e.s afin de les rendre invisibleset plus faci l ement expulsables loin descaméras n’a pas eu les effetsescomptés. Dans beaucoup de régionsd’accuei l , c’est au contrai re desmani festations nombreuses desol idari té qui se sont exprimées vis àvis des migrant-e-s et beaucoup destentatives du front national pourmobi l iser la population contre cetaccuei l se sont heurtées à desmani festations de soutien aux migrant-e-s bien plus nombreuses.
Et c’est justement cette sol idari té quicommence à se construi re venant nonpas seulement des associations mais de
aussi ci toyen-ne-s qui considèrentcomme évident ce devoir d’assistance àtous ceux et cel l es qui fuient les guerreset la misère mais qui sont considéréspar les gouvernements français eteuropéens comme des indési rables,voi re des criminel -le-s ! Comme ledéclarai t J .A Mannoni , un des inculpésde la val l ée de la Roya « Mon gesten’est ni pol i tique, ni mi l i tant, i l estsimplement humain et n’importe quelci toyen lambda aurai t pu le fai re et quece soi t pour l ’honneur de notre patrie,pour notre digni té d’hommes l ibres,pour nos valeurs, nos croyances, paramour ou par compassion nous nedevons pas laisser des victimes mouri rdevant nos portes. »
Et c’est pour intimider, et briser toutetentative de sol idari té active que semul tipl ient les condamnations, l espoursui tes judiciai res, l es mises engarde à vue pour « dél i t de sol idari té »comme c’est actuel l ement le cas auHavre ou dans la val l ée de la Roya, prèsde Nice.
La FASTI se bat contre tous les préjugésxénophobes et racistes, aux côtés desmigran-e-s pour l ’ouverture desfrontières, la l iberté de ci rculation etd’instal lation, l ’égal i té pour tou-te-s, unvrai droi t d’asi l e et pour que cesse cettepol i tique qui cause des mi l l iers demorts aux frontières de l ’Europe.
El l e est aussi aux côtés de tou-te-s ceuxet cel l es qui sont condamné-e-saujourd’hui pour vouloi r exercer leurdroi t : LE DROIT DE SOLIDARITE etexige la relaxe immédiate de tous lesprévenus.
La solidarité n'est pas un délitmais un droit et un devoir
Après l’expulsion dans des conditionsinhumaines du camp de Calais, après lachasse aux migrant-e-s qui n’en finit pas àParis, c’est maintenant aux citoyen-ne-s quirefusent cette brutale politique d’exclusionque le gouvernement s’en prend pour brisertoute possibil i té de résistance et toutemanifestation de solidarité.
Ouvrons les frontières Bulletin mensuel d’ information des ASTI
édi té par la FASTI, 58, rue des Amandiers, 75020 Paris - Tél. 01 58 53 58 53Une information à communiquer, une idée à partager, un appel à mani fester à relayer ? Ce bul letin d’information est levôtre. Envoyez un courriel à [email protected] suivre l ’activi té de la FASTI en di rect, inscrivez-vous sur la l iste d’information en envoyant un mai l à[email protected] rédaction : Josie BOUCHER - mise en page : Laurent PUJOL - Photo de une : Photothèque Rouge/JMB
NUMÉRO 83 / DÉCEMBRE 2016 2
Les débats ont porté sur les di fficul tésauxquel les s’est heurté le nouveau BF, lesfinances de la FASTI (avec intervention ducommissai re aux comptes), l ’analyse duquestionnai re envoyé aux ASTI avant lecongrès et les sui tes à donner sur lesthèmes suivants : l e rôle, l ’organisation etle fonctionnement de la FASTI , l esmodal i tés et les appuis actuels de la FASTIaux ASTI et la communication de la FASTI .
Ont été votés :• plusieurs priori tés pour la FASTI :
l ’animation du réseau des ASTI , l e soutienaux ASTI par la formation, l ’information, l eséchanges de pratiques et le fai t de porter lesrevendications pol i tiques en interpel lant lespol i tiques, l es médias et en ini tiant desactions col lectives.
• les modal i tés et outi l s d’appui attenduspar les ASTI de la part de la FASTI :développement d’outi l s numériquesfaci l i tant la mise en réseau des ASTI ;réfl exion sur les commissions ;délocal isation et régional isation desréunions/formations et développement del ’appui téléphonique.
• l ’amél ioration et le développement desouti l s de communication grand publ ic,tracts-affiches, si te Internet, documents enlangues étrangères, di ffusion de l ’OLF, etc.
• la réaffi rmation d’un événement decommémoration des 50 ans de la FASTI .
• le report du congrès ordinai re prévunormalement en mai 201 7 (avant fin 201 7).
Sui te à des démissions et une élection, l eBF est aujourd’hui consti tué de 4 membres :Prudence Ri ff, Odi le Cointet, JacquesLecronc et Josie Boucher.
4 groupes de travail vont se mettreen place et les ASTI sont invi tées às’inscri re auprès des salariées pour yparticiper :• sur les commissions : comment fai re
évoluer les commissions ?• sur les finances : comment parer à la
précari té financière de la FASTI ?• sur la communication de la FASTI :
comment amél iorer notre communication ?• sur la préparation des 50 ans de la
FASTI .
Nous attendons vos inscriptions au 01 .58.53.58.53ou sur coordination@fasti .org.
Un Congrès extraordinairepour aller de l’avantLe Congrès extraordinaire appelé par la FASTI s’est tenu les 1 9 et 20 novembre à Issy-les-Moulineaux. 1 9 ASTI étaient présentes, 1 7 d’entre elles avaient délégation de pouvoir pour voter.
NUMÉRO 83 / DÉCEMBRE 2016 3
L’ASTI de Bordeauxdénonce le traitement inhumaindes mineurs étrangers isolésLe 1 2 décembre 201 6, l ’ASTI de Bordeaux en
partenariat avec la Cimade, la LDH, le FCPE et RESF
a lancé le communiqué « Mineurs étrangers isolés
à Bordeaux: Une gestion défectueuse par le Conseil
Départemental de la Gironde ». Ce texte dénonce
notamment qu’à Bordeaux des jeunes disposant de
documents d’état-civil établissant leur minorité sont
remis à la rue sans décision ni motivation explicite
du Conseil Départemental au mépris des dispositions
légales.
L’ASTI et les autres organisations rappellent qu’il
s’agit d’une atteinte fondamentale à leurs droits qui
doit cesser au plus vite.
L’ASTI de Bordeaux a proposé à ses bénévoles le 6
décembre et le 1 7 janvier une formation juridique
dédiée au séjour des étrangers (hors Union
Européenne) qui présente les règles d’instruction,
les différentes catégories, les conditions de délivrance
ainsi que le le retrait et le refus des titres de séjour.
Cette présentation est à jour des modifications
apportées au droit au séjour des étrangers en France
par la loi du 7 mars 201 6 et ses décrets d'application.
L’ASTI de Favergesparticipe au projet « Bon appétit »L’ASTI de Faverges a participé au projet « Bon
Appétit » mis en place par la FASTI tout au long de
l’année 201 6. Beaucoup de personnes ont participé
à ces ateliers qui all ient nutrition, santé, échanges,
bonne humeur, partage des saveurs et des savoirs.
Ce qui nous a valu un article dans le DauphinéLibéré
le 24 novembre !
Une école d'éducationpopulaires à NantesLe GASPROM a récemment soutenu la création d’une
école d’éducation populaire pour les mineur-e-s
isolé-e-s étranger-e-s à Nantes. Ce projet est apparu
comme une nécessité face au rejet de prise en charge
et d’accompagnement de ces jeunes par les
institutions françaises (ASE, rectorat et académie de
Loire atlantique). Ouverte depuis le 1 0 janvier dernier,
cette école permet de relier ces jeunes à un milieu
scolaire structurant. Accueil l ie au sein de l’Amicale
Laïque des Ponts, elle fonctionne grâce à
l’engagement d’une dizaine de bénévoles. Par ail leurs,
le GASPROM se bat actuellement pour l ’accès aux
cartes consulaires des jeunes malien-ne-s,
notamment par le biais d’un partenariat avec une
nouvelle association : Benkadi 44.
L'ASTI de PerpignanManifestation en soutienaux personnes sans papiersLe Collectif des Sans papiers et son comité de soutien
– dont l ’ASTI 66 est parti prenante - ont organisé le
23 novembre une manifestation devant la Préfecture
de Perpignan qui a rassemblé plus de 1 00 personnes.
Cette manifestation faisait suite à une lettre ouverte au
Préfet des Pyrénées Orientales pour exprimer la
protestation des associations qui soutiennent depuis
3 ans des familles sans papier, déboutées du droit
d’asile : « Nous sommes indignés de constater que la
préfecture des Pyrénées-Orientales multiplie les
décisions inhumaines, absurdes, voire il légales à
l’encontre des familles déboutées de leurs demandes
d’asile par manque de preuves matérielles, mais qui,
gravement menacées dans leur pays, se maintiennent
en France, sans droits, sans aides matérielles, dans la
plus grande misère. Depuis plus de deux ans, elle s’est
tristement il lustrée par des pratiques récurrentes qui
font fi des considérations humanitaires les plus
élémentaires, dérogent au fonctionnement habituel des
procédures classiques et contredisent même les
recommandations officielles du ministère de
l’Intérieur ».
Qu’il s’agisse des étranger-e-s malades ou des enfants
des personnes assignées à résidence, le refus de
régularisation pour admission exceptionnelle au séjour
dans le cadre de la circulaire 201 2 est aujourd’hui
systématique malgré le fait que les demandes
répondent à tous les critères demandés. Le collectif
des sans papiers et son comité de soutien ont décidé
de continuer à populariser leur lutte et d’élargir la
solidarité pour obtenir la régularisation de tou-te-s les
sans papiers malgré le mépris affiché de la Préfecture !
Valence une nouvelle associationUne nouvelle association nommée Solidarité et
Langages (S&L) a vu le jour le 7 novembre 201 6
dans le quartier populaire de Fontbarlettes à Valence
et a été crée à la demande d'habitant-e-s de
Fontbarlettes par une vingtaine de membres de
l'ASTIV. Elle a repris différentes activités que l'ASTIV
ne revendiquait pas dans la motion arrivée
majoritaire. C'est notamment le cas des ateliers de
français pour adultes et de la commission jeunesse
qui resteront animés par les mêmes bénévoles dans
le cadre de la nouvelle association.
Solidarité et Langages dont le siège social est à
Fontbarlettes, a pour objet :
•d'accompagner les immigré-e-s et les personnes
issues de I'immigration, enfants, jeunes et adultes,
dans leur vie sociale ;
•de leur proposer, dans cette perspective, de
participer à des activités facil itant I'insertion sociale
ou professionnelle, l 'émancipation et
l 'épanouissement individuel (…) ;
•de favoriser la solidarité et les échanges entre
français-e-s et immigré-e-s, et entre personnes de
différentes origines étrangères, pour la défense de
leurs droits et l 'enrichissement culturel mutuel ;
•de lutter contre toute forme de racisme et contre
toutes les discriminations (…) ;
•de prendre position sur les mesures ou
politiques de I'immigration au niveau local, régional,
national ou international.
Qui dit séparation ne dit pas nécessairement divorce :
l 'ASTIV et Solidarité et Langages ont décidé de
partager des moyens et de s'unir pour des luttes
communes. La coopération se construit peu à peu
autour des complémentarités des deux entités (S&L
adressant à l'ASTIV des apprenant-e-s de français
qui ont des besoins juridiques, et réciproquement).
Les deux associations sont aussi susceptibles de
s'inviter mutuellement aux réunions publiques
qu'elles initieront. Toutes deux sont signataires de
l'appel à une manifestation régionale de solidarité
avec les migrant-e-s et les réfugié-e-s qui se
déroulera le 21 janvier 201 7 à Grenoble.
Mobilisation pour l'ASTI de ValenceSignataire d’une lettre au préfet de la Drôme, l 'ASTI
de Valence participera au rassemblement le 20 février
devant la préfecture dans le cadre de la mobilisation
nationale « Dublinés : pour le respect de la promesse
Cazeneuve ». Cette promesse, faite en octobre 201 5,
consistait à cesser toute assignation à résidence et
toute conduite à l’aéroport, de permettre à ces
personnes, sans délais, de demander la protection
de la France et de faire leur dossier de demande
d’asile pour l ’OFPRA.
Par ail leurs, le samedi 21 janvier, l ’ASTI participera
à une manifestation régionale à Grenoble (place Félix-
Poulat) en « Solidarité avec tous et toutes les
migrant-e-s » afin de défendre notamment un
véritable accès aux différents droits, l ’arrêt des
expulsions, le droit de vote de tou-te-s les résident-
e-s étranger-e-s aux élections locales et une Europe
sans barbelés, sans murs, ouverte aux migrant-e-s.
L’ASTI prévoit également deux actions pour le mois
de février : une sensibil isation à Court-circuit à
Chabeuil le 1 3 février à 1 9h avec l’association
l’Arrosoir avec le tenue d’une musette de producteurs
régionaux où l’ASTI interviendra sur le thème des
migrant-e-s, des réfugié-e-s, des MIE etc. ainsi
qu’une soirée sur l ’Albanie le 22 février salle 31 à la
maison des Sociétés de Valence. En effet, l ’ASTI
reçoit, lors de ses permanences juridiques, beaucoup
de personnes albanaises fuyant le cycle infernal des
vendettas.
AuxcôtésdesASTI...
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Retour sur la Journéeinternationale de lutte contreles violences faites aux femmes
Le 25 novembre késako ?Le 25 novembre 1 960, les sœurs Mirabal ,mi l i tantes en lutte contre la dictature enRépubl ique Dominicaine étaient assassinéespar le pouvoir. Depuis, nous leur rendonshommage chaque année alors que lesfemmes de tous pays continuent de subirdes violences sexistes, sexuel l es,psychologiques, sociales, économiques,administratives, etc.
Et les femmes migrantes ?Les migrations se sont largementféminisées ces dernières années, lesfemmes représentant la moi tié de lapopulation migrante. En 201 5, el l es sontenvi ron un sixième des personnestraversant la Médi terranée sur desembarcations de fortunes et un tiers decel les arrivant en Europe par voie terrestre.
Les derniers chiffressur les violences en FranceL’enquête Violences et rapports de genre(Virage) réal isée par l ’Insti tut nationald’études démographiques en 201 5 ainterrogé un vaste échanti l lon représentati fde la population âgée de 20 à 69 ans afinde décri re en détai l l es violences sexuel lesdont sont victimes les personnes en France.Les premiers résul tats sont sortis débutdécembre, en voici quelques uns :•Sur une année, 62 000 femmes et 2 700
hommes déclarent avoir été victimes de violou de tentatives de viol , seulement 1 ,5%des agresseurs sont condamnés ;
•Au cours de la vie, 1 femme sur 7(1 4,5%) et 1 homme sur 25 (3,9%)déclarent avoir vécu au moins une formed’agression sexuel le (y compris le viol ethors harcèlement) ;• En 201 5, 21 6 000 femmes ont été
victimes de violences conjugales, 1 22d’entre el l es en sont mortes.
Ces chi ffres nous rappel lent qu’i l est plusque temps de rendre réel l ementinacceptables les violences fai tes auxfemmes dans notre société. Cela passeselon le Haut Commissariat à l ’Egal i té parune réel l e volonté de former l ’ensemble desprofessionnel -le-s (du social , de lamédecine, de la magistrature, dujournal isme), de mettre en place uneéducation non sexiste et respectueuse ducorps de chacun-e, de développer lessolutions de soutien et d’accuei l desfemmes victimes, et de donner à la justiceles moyens de trai ter les actes de violencessexuel les. Pour en savoir plus surl ’enquête : http://vi rage.si te. ined. fr/
La mobil isation des ASTIcontre les violences faitesaux femmes migrantesPour ce 25 novembre 201 6, i l est primordialpour le mouvement des ASTI de rappelerque les femmes migrantes sont confrontéesà des si tuations complexes où s’imbriquentplusieurs formes de violences : à la fois lesviolences subies par toutes les femmes,auxquel les s’ajoutent cel l es relatives à leur
statut administrati f et aux lois migratoi resqui aggravent les si tuations d’inégal i té, devulnérabi l i té et de violences. Les femmesétrangères ne sont pas vulnérables parnature, ce sont bien les pol i tiqueseuropéennes qui les mettent dans cessi tuations.Nombre d’ASTI luttent au quotidien contretoutes formes de domination patriarcale etcontre ces doubles violences qui s’exercentà l ’encontre des femmes étrangères,immigrées ou issues des migrations.
Focus sur PerpignanA l ’occasion du 25 novembre l ’ASTI dePerpignan a participé aux mani festationsorganisées à cette occasion pour dénoncerle viol dont des mi l l iers de femmes sontvictimes ici et partout dans le monde.L’intervention de l ’ASTI développai t l e fai tque dans nombreux confl i ts, ce sont sur lesfemmes que les combattants -dont ceux del ’armée française- se déchaînent, l eurs corpsdevenant le l ieu de batai l l e. Et même si lesviolences fai tes aux femmes sontdémul tipl iées par les guerres accentuanttoutes les barbaries, l e viol subi auquotidien par toutes en « temps de paix »se si tue dans un continuum de la violencesubie par les femmes dans un mondedominé par le capi tal isme sauvage dont lepatriarcat est un des pi l iers principal , pourles mainteni r par la terreur dans un rôlesubal terne. En paral l èle, pour la formationsyndicale organisée par la CGT 66, l ’ASTI arappelé que les femmes migrantes, quioccupent souvent les postes les plusprécai res, n ’ont toujours aucun statutautonome lorsqu’el l es arrivent dans le cadred’un regroupement fami l ial ou d’un mariage.De plus, selon l ’honteuse loi Besson du 1 6juin 201 1 (non abrogée depuis) qui intègrela nouvel le expression de « mariages gris » ,el l es perdent immédiatement tout droi t autravai l et risquent l ’expulsion immédiate, siel l es qui ttent le domici l e conjugal avant 5ans de vie commune et que leur épouxfrançais déclarent à la préfecture qu’i l s ontété « escroqué aux sentiments » (! ) . Depuis
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201 1 , en cas de violences conjugalesavérées el l es peuvent cependant obteni r unti tre de séjour d’un an renouvelable si el l esfuient le domici l e avant les cinq ans requis.Mais ce droi t ne s’acquiert souvent qu’à lasui te d’une batai l l e acharnée car l ’évaluationde ces violences est soumise àl ’appréciation de chaque préfet. Ce quin’empêche pas que la lutte paye et queplusieurs régularisations ont été obtenuesainsi en 201 2 par le col lecti f Femmesétrangères victimes de violences
conjugales crée à l ’in i tiative de l ’ASTI 66.
La commission femmesdans la luttePour s’emparer au sein de votre ASTI dusujet des violences fai tes aux femmesmigrantes ou issues des migrations, votrefédération peut vous appuyer dans le cadrede l ’organisation d’une formation, d’unerencontre ou encore dans l ’envoi dedocuments. Les brochures Parcoursmigratoires des femmes et violences
institutionnelles de la commission Femmesde la FASTI , Pour un statut autonome desfemmes migrantes d’Africa 93 et FemmesSol idai res, l e Guide de l’accompagnementdes victimes de violences conjugales ainsique la fiche pratique actual isée Violencesconjugales etdroitau séjour sont toutesdisponibles à la FASTI , n ’hési tez pas à nousen demander !
La chasse aux migrant-e-s se poursui t enFrance, en Europe, avec les conséquencesdramatiques et morti fères que l ’on connaît.Les pol i tiques migratoi res à l ’œuvreaccentuent ces effets, en traduisant enjustice cel l es et ceux (mi l i tant-e-s ouci toyen-ne-s) qui les soutiennent dedi fférentes manières.Dans le contexte d’état d’urgence onassiste à une recrudescence despoursui tes et condamnations, visant àempêcher l ’expression de la sol idari téenvers les personnes étrangères.
Alors qu’en 201 2, i l étai t annoncé la fin dudél i t de sol idari té1 , en réal i té, l es clausesd’immuni té sont simplement aménagées.Les changements législati fs intervenus àcette époque maintiennent un cadre flouqui permet d’interpréter la loi pourréprimer les personnes qui s’engagent auxcôtés des sans papiers2. Non seulement larédaction actuel l e de l ’article L 622 duCeseda permet de poursuivre lespersonnes qui viennent en aide aux sans-papiers, mais aussi de nombreux autreschefs d’accusation sont uti l i sés pourempêcher toute action ci toyenne: dél i td ’entrave à la ci rculation d’un aéronef,
dél i ts d’outrage, d’in jure ou violences àagent de la force publ ique, dél i t de faux etusage de faux…
Si les peines prévues ne conduisent pastoujours à de la prison ferme, les menacesou poursui tes et le relais médiatique ontbien sûr un effet dissuasi f sur cel l es etceux qui seraient indignées par lescondi tions dans lesquel les vivent lesmigrant-e-s et qui pourraient d’unemanière ou d’une autre mani fester leursol idari té. Sans compter sur lastigmatisation sociale ou lesconséquences économique (travai l ,amendes, etc. ) qu’entraînent leharcèlement pol icier à l ’égard despersonnes sol idai res.
Par ai l l eurs, des mi l i tant-e-s du réseau desASTI ou de leur entourage continuentd’être inquiété-e-s en étant régul ièrementconvoqué-e-s au commissariat de pol iceou à la gendarmerie, en subissant desperquisi tions, voi re en étant poursuivies.
Pour être outi l l é-e-s face à ces pol i tiquesrépressives, la commission séjour-europede la FASTI proposera bientôt un ki t
juridique afin de connaître les principalesdémarches pour riposter. Par ai l l eurs, laFASTI a rejoint le col l ecti f « Dél inquantsSol idai res » .
En attendant, la lutte se poursuit et la FASTIdemeure aux côtés des citoyen-ne-ssol idai res en mani festant son indéfai l l iblesoutien aux prévenu-e-s, qui s’engagentici ou ai l l eurs.
La FASTI s’engagecontre le délit de solidaritéDepuis plusieurs mois des militant-e-s sont poursuivi-e-s pour avoir aidé despersonnes étrangères. Le délit de solidarité, soit disant supprimé en 201 2, est enréalité toujours bien à l’œuvre. Retour sur une autre promesse non tenue.
1. M. Valls déclarait notammentdevant la commission du Sénat le 25 juillet2012 : « Notre loi ne sauraitpunirceuxqui, en toute bonne foi, veulent tendre unemain secourable. »Il était également faitmention dans la circulaire du 18 janvier2013prise à la suite de la loi du 31 décembre 2012relative à la retenue pour vérification du droit auséjour et modifiant le délitd'aide au séjour irrégulier pour en exclure les actions humanitaires etdésintéressées : « la loi exclut les actions humanitaires etdésintéressées du délitd'aide au séjour irrégulier, pourmettre enfin un terme à ce qui a étécommunémentappelé «délitde solidarité» .
2. Plusieurs personnes ontété inquiétées depuis la modification législative sur le délitde solidarité, comme l’illustrent le cas de cet ancien bénévole de la CroixRouge jugéenaoût2013 au Havre pouravoirétabli une fausse attestation d’hébergementpourune Congolaise sans-papiers ; ou encore celui de cemilitantdu RESFetd’un collectifde sans-papiers accusépar le substitutdu procureurd’aide au séjour irrégulierpouravoirhébergéune famille arménienne en situation irrégulière entre janvier2014 et juillet2015.D’autres cas sont recensés sur le site du Gisti : http://www.gisti.org/spip.php?article1399
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Les commissions de la FASTI sont des lieux de travail et d'expression où se retrouvent etéchangent les militant-e-s du mouvement des ASTI. Vous retrouverez ci-dessous l'actualité dechacune des commissions.
Lors de la dernière rencontre de la Commission Femmes, nousavons redémarré une réflexion autour de la prosti tution et de latrai te des êtres humains sous l ’angle des migrationsinternationales afin de pouvoir se consti tuer en soutien auxfemmes migrantes en si tuation de prosti tution et à leurs luttes.Pour ce fai re, la rencontre « Regards croisés sur la prosti tution.De la loi au terrain : quels impacts sur les personnes étrangères ?» et la formation sur « l e droi t au séjour des personnes ensi tuation de prosti tution et victimes de trai te des êtres humains »ont été un premier pas qui sera suivi par la publ ication d’unebrochure sur le sujet.
En outre, nous travai l lons actuel l ement sur la production d’unl ivret recensant une l iste d’outi l s de sensibi l isation sur lesfemmes migrantes dont pourrat se saisi r l es ASTI afin d’organiserdi fférents événements comme des projections débats. Vous avezvu un fi lm ou une exposi tion sur la thématique qui vous a plu ?N’hési tez pas à nous en fai re part ! Vous êtes également invi té-
e, que vous participez ou non à la Commission Femmes, à nousenvoyer des l iens d’articles, d’émissions radio, des comptes-rendus d’actions afin de nourri r la Lettre de la CommissionFemmes, outi l qui vise à mutual iser et valoriser nos actions surla thématique des femmes migrantes.
La prochaine réunion de la commission Femmes aura l ieu lesamedi 1 8 février dans les locaux de la FASTI . Cette réunion seral ’occasion de fai re le point sur les actual i tés l iées à la si tuationdes femmes migrantes et travai l l er sur les projets en cours :création du dépl iant à destination des ASTI « Fi lms sur lesfemmes issues des migrations » , mobi l isation autour de lasuspicion croissante à l ’égard des femmes conjointes de françaisou parents d’enfant français, etc.
N’hésitezpas à vous inscrire auprès de Laetitia :[email protected] /01 58535844
Le 1 0 décembre dernier, l es membres de la commission Séjour-Europe ont suivi la formation sur les documents d’état civi lassurée Laurence Roques, avocate au barreau du Val de Marneet membre du Gisti . La formation a rencontré un vi f succès. El l ea permis aux ASTI d’avoi r des réponses sur les questions qu’el l esse posaient sur l ’état civi l dans le cadre des permanences, ainsique sur les pratiques préfectorales et consulai res. Les mi l i tant-e-s étaient très demandeur-se-s d’un rappel du cadrelégislati f dans ce domaine.
Le lendemain, l es travaux de la commission ont repris leur cours.Un retour sur le consei l d'administration de Migreurop a été fai t.La Fédération est investie dans plusieurs groupes de travai l(l iberté de ci rculation et contre l ’enfermement) et va poursuivreses efforts au sein de Frontexi t, désormais transformé en col lecti f.A l ’heure où le mandat de l ’agence Frontex s’est considérablementrenforcé, i l est plus que jamais indispensable de poursuivre letravai l de dénonciation de ses activi tés, mais aussi , desconséquences d’une pol i tique migratoi re morti fère appl iquée auxportes de l ’Europe.
A l ’issue de la commission Séjour-Europe, plusieurs proposi tionsont été val idées : poursui te du travai l de recensement sur lescentre d’accuei l et d’orientation des demandeur-euse-s d’asi l e
pour nourri r la mobi l isation, l e soutien aux ASTI qui sont de plusen plus confrontées aux attaques de certaines consei l l ersmunicipaux d’extrême droi te, et enfin, renforcer la mobi l isationcontre le dél i t de sol idari té. A ce ti tre, la FASTI travai l l e sur unki t juridique pour les mi l i tant-e-s et el l e a intégré le col lecti fnational « dél inquants sol idai res » après avoir signé l ’appel àmobi l isation (voi r page 5. ).
Enfin, l e tour des ASTI a permis de montrer l es di fficul téspartagées par les membres sur la hausse des refus guichet,l ’obl igation pour certaines fami l l es de se présenter aucommissariat avec ses enfants en cas d’assignations à résidence,des cas de refus de demandes de natural isation fondées sur laméconnaissance des valeurs de la Républ ique, ainsi que sur lesrécépissés sans autorisation de travai l au moti f que le logicielétai t en panne. Toutes ces di fficul tés et les solutions envisagéespar les membres de la commission Séjour Europe ont étésynthétisées dans un compte rendu adressé aux ASTI . Lesmembres poursuivront leur travai l dans le cadre de la prochainecommission, qui aura l ieu les 1 8 et 1 9 février prochains.
Les inscriptions sontouvertes01 58535853ou [email protected]
Commission Femmes
Commission Séjour Europe
Les commissions de la FASTI
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Les jeunes des ASTI se sont retrouvé-e-s les 1 7 et 1 8 décembre derniers au Havre. Cette rencontre avai t notamment pourobjecti f de conclure le projet de l ’année par la projection du court métrage « I l l usions et Réal i tés » . Ce dernier, qui donne laparole aux jeunes des ASTI sur leurs condi tions de vie en France, sur leurs relations avec la société française et sur leurengagement ci toyen, a été préparé et réal isé tout au long de l ’année 201 6. Sui te à la projection, un débat très animé a permisd’échanger avec la sal l e, composée d’autres jeunes et de migrant-e-s âgé-e-s. La sal le a notamment fél ici té les jeunes qui onteu le courage de témoigner dans ce court métrage et de pointer les di fficul tés de la vie en France. Ce fi lm est réservé à unedi ffusion interne au mouvement des ASTI afin de servi r de support à des projections-débats.
Cette rencontre a également permis de visi ter le musée d’art moderne André Mal raux qui a été une véri table découverte pourles jeunes. Ces derniers ont pu apprécier les œuvres des di fférents peintres impressionnistes et de sculpteurs. Comme àchaque fois, l e groupe a déambulé dans la vi l l e et a apprécié le bord de mer (bien que sous le broui l l ard ! ) , ainsi quel ’archi tecture récente du Havre qui a été démol i durant la seconde guerre mondiale. Sans oubl ier les bons repas que nousavons partagés ensemble dans la convivial i té tout au long du séjour. Nous avons fini cette rencontre par un temps de travai lpour fai re le bi lan de l ’année et réfléchi r aux projets à veni r.
Sivous souhaitezorganiserune projection-débatdu courtmétrage « Illusions etRéalités »,contactezVanessa ([email protected]) ou Faroudja ([email protected]) /01 58535850.
Les mi l i tant-e-s des ASTI se sont retrouvé-e-s le 1 0 décembredernier pour échanger et construi re des mobi l isations autourdes thématiques nord/suds. Lors de cette réunion, l ’édi to de labrochure sur le colonial isme a été final isé et val idé. Cettebrochure reprendra les derniers argumentai res travai l l és encommission, sur les thèmes de l ’autodétermination des peuplesen Outre-mer, de l ’interventionnisme mi l i tai re français et dumaintien d’une logique coloniale auprès des populationsétrangères et/ou racisées en France. El l e sera relayée aux ASTIdès sa final isation. La semaine anticoloniale et anti raciste, quiaura l ieu du 5 au 21 mars 201 7 partout en France, étai tégalement à l ’ordre du jour de cette réunion. Plusieurs ASTI(Elbeuf, Annonay, Faverges, l e Havre etc. ) ont prévu desévénements dans ce cadre.
Quant à la campagne contre le visa Bal ladur, el l e poursui t soncours avec l ’interpel lation du Consei l de l ’Europe par
l ’intermédiai re de Jean Paul Le Coq, ancien député l 'AssembléeNationale. La FASTI et son partenai re, l e CDISCOM (Comité deDéfense de l ’Intégri té et de la Souveraineté des Comores)devraient y interveni r lors d’une prochaine sessionparlementai re.
Les mi l i tant-e-s de la commission ont aussi souhai té que laFASTI impulse une mobi l isation nationale sur les CAO (Centresd’Accuei l et d’Accompagnement) qui semblent entrer dans lalogique européenne de l ’encampement, de tri , de la dispersionet de l ’invisibi l isation des personnes migrantes.
Rendez-vous le 1 8 février prochain de 1 0h à 1 8h pour laprochaine réunion de la commission Nord/Suds ! A cetteoccasion, la dernière rencontre-débat du cycle sur la l iberté deci rculation et d’instal lation est en prévision. Plus de précisionsà venir !
Commission Nord/Suds
Commission Jeunesse
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A LIRE
TROPIQUEDE LA VIOLENCEde Natacha Appanah
Roman puissant qui nous plonge dans la réal i tétragique de l ' îl e de Mayotte, l e plus jeune dé-partement français (depuis 201 1 ) arraché à l 'Etatcomorien malgré la vingtaine de résolutions del 'ONU condamnant la France pour l 'occupationi l l égale de ce terri toi re.Une jeune mère comorienne accoste en Kwassakwassa sur la plage de Bandrakouni avec unbébé né avec un œi l vert. Dans les représenta-tions cul turel l es de l 'archipel , c'est un bébé du
dj inn, i l est maudi t. La mère va le laisser à Marie, l ' infi rmière de l ’hôpi tal qui va l 'adopteret l 'élever avec beaucoup d'amour. Adolescent, Moïse se révol te et reproche à sa mèreadoptive d'en avoir fai t un muzungu (un étranger), un blanc. Marie décède et Moïse de-vient orphel in à l 'âge de 1 5 ans. I l va rejoindre le ghetto du quartier de Kaweni . Plus de5000 adolescent-e-s abandonné-e-s par les autori tés françaises y survivent en n’ayantd’autre choix que de tomber dans la drogue, les rackets, et l es cambriolages.Dans cet enfer, Natacha Appanah parvient à nous émouvoir par son écri ture empreintede poésie. El l e nous expose la si tuation dramatique au sein de cet archipel . Cette si tu-ation puise son origine dans la pol i tique coloniale française qui a divisé un peuple unidepuis toujours.Le roman terminé, l e ou la lecteur-trice ne sort pas indemne de cette tragédie qui sedéroule à 9 000 km de la métropole. Ce roman magni fique a obtenu le premier prixFémina des lycéens.
A VOIR dès le 8 février :
UN PAESE DI CALABRIAde Shu Aiello et Catherine Catella
Ce fi lm qui sort en sal l e en France le 8février prochain raconte l 'expérience in-croyable de Riace et son projet pol i tiqueCi tta futura !Riace est un vi l l age de Calabre en I tal ie.Autrefois terre de guerriers, c’est au-jourd’hui un havre de paix pour lesréfugié-e-s : la pensée utopique d’une pe-ti te communauté au cœur d’une Europe auségrégationnisme grandissant. Par lepassé, l e maire décida de céder des loge-ments vides à cel l es et ceux qui avaientbesoin d’un toi t, quel l e que soi t l eur orig-ine ou la couleur de leur peau. C’est ainsi
que la communauté de Riace devint la première à accuei l l i r convenablement desréfugié-e-s, à les héberger comme des êtres humains et non comme les statistiquesd’une catastrophe mondiale. A l ’heure des élections municipales, l e vi l l age et seshabi tant-e-s incarnent l ’espoir d’un futur mei l l eur.Nous vous encourageons dès le 8 février prochain à al l er voi r ce fi lm enthousias-mant dont la FASTI et Boats4People sont partenai res !
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JANVIERde 9h30 à 1 7h30 - PARISFormation "Accueillir, écouter :
se former pour mieux accompagner"afin de se perfectionner aux techniques del ’accuei l et de l ’écoute ainsi qu’à la gestiondes entretiens.
FÉVRIERà 1 2h30 - LILLERassemblement contre le
dél i t de sol idari té sur la Grand place, àl 'occasion du procès du dél inquant sol -idai re Jean-Luc Munro
FÉVRIERdès 1 0h - PARISRassemblement contre
le délit de solidarité dans l ’espacepubl ic où tou-te-s sont invi té-e-s à par-ticiper pour i l lustrer le slogan « Si la sol i -dari té avec les étranger-e-s est un dél i t,alors nous sommes tous dél inquant-e-s » .
FÉVRIERNICERassemblement contre
le délit de solidarité à l 'occasion dudél ibéré de Cédric Herrou
FÉVRIERPARISRéunion des Commis-
sions Femmes, Séjour Europe etNord/Suds de la FASTI . Pour vous in-scri re, contactez les coordinatrices desCommissions.
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