Décembre - 2009 http://pagesperso-orange.fr/jacquesprevertnews/

JPN - n°5 Page - 2

Le CVL a besoin de vous! Nous recherchons des élèves de la Seconde à la Terminale qui sont mo-tivés pour parler du lycée, donner leurs idées d'amé-nagement à installer ou des idées pour améliorer au quotidien la vie des lycéens! Pour plus d'informa-tions, veuillez vous adresser à Mme Sekaki. Mme Danan cherche des élèves qui seraient ou-verts d'esprit, motivés pour des sorties artistiques et n'ayant pas cours le mercredi après-midi! Vous vous sentez concernés et en plus vous souhaiter en savoir plus sur l'Histoire des Arts? Alors n'hésitez pas à vous renseigner au CDI pour savoir le planning des sorties et vous y inscrire à l'avance! Le JPN a besoin de vous! Nous recherchons encore et toujours des élèves motivés pour faire des articles, des reportages et des interviews! Si vous avez l'esprit critique et un sens de l'expression écrite assez développé, venez nous rejoindre dans l'équipe du JPN! Pour plus d'informations, contactez M.Oriol au CDI, ou sur l'adresse mails du JPN!

Petites annonces P.2

Quelques p’tites remarques P.3

Musique P.4

Films P.4

Jeux Vidéos P.5

Noël P.6

Cuisine P.7

A l’école de la classe ouvrière P.8

Dossier spécial travaux P.9

Le lycée d’hier P.10

Le chantier P.12

Le futur lycée P.16

Article de Mme P.R P.20

Nouvelle P.22

Photo mystère P.23

Jeux P.23

Réponse du Sudoku Samurai du JPN 4 P.24

Le JPN n°5 a pris forme avec l'idée de vous en apprendre encore plus sur votre lycée que ce soit en ce moment, avant et le futur lycée. Des articles réalisés par les élèves de Terminal d'His-toire des Arts pour vous parler de son architec-ture, mais aussi des articles critiques montrant le « ras-le -bol » de certains élèves. Un sujet sur Noël pour vous préparer au 25 décembre et sa-voir où aller trainer pendant les vacances…

Nous cherchons toujours des volontaires pour nous écrire un article de temps en temps, alors n'hésitez pas à nous contacter ! Bonnes vacances avec le Jacques Prévert News !

Mylène FROGÉ

Rédactrice en chef

IllustrationsEsteban GRABETTE

Pauline DEVESA

Mise en page Clément ROBERT

Journalistes

Adil ABOUZINEEléonore CHEVREUX

Sofia DJELALOussama DJELALMylène FROGÉ

Mr ORIOLMme PINAULT-ROGER

Clément ROBERTOcéane ZERBINI

Les élèves d’Histoire des Arts et leur professeur Mme GAUJAL

Responsable lycée : Mr ORIOL (CDI)

Directeur de Publication : Mylène FROGÉ

Lycée Jacques Prévert : Atelier Journal (CDI)163, rue de Billancourt, 92100 Boulogne-Billancourt,

tél : 01.41.31.83.83Réunion tous les mercredis de 17h40 à 18h30

Email : journal.jacquesprevertnews@gmail.comSite Internet : http://www.pagesperso-orange.fr/jacquesprevertnews/

JPN - n°5 Page - 3

Joake

On a beau tous penser, élèves comme professeurs, que notre cher lycée est le meilleur du monde (Hum) - avec ses nom-breux effets sonores qui aident à nous détendre ou encore nos pré-fabriqués adorés avec leurs -2°C de température moyenne – il existe néanmoins quelques points sur lesquels on peut toujours râler et ainsi les dénoncer. Certains penseront que ceci est une critique abusée, il vous faut savoir que cela est fait exprès ; même si dans certains cas le commentaire frôle le sarcasme, c’est tout simplement pour accentuer les idées globales (un peu d’humour …). D’autres penseront que j’ai totalement raison et qu’il faudrait faire quelque chose pour changer ça, il vous faut savoir à vous aussi que les paroles sont rapides et qu’une solution commençant par : « Y’a qu’a … » n’est pas une si bonne idée.

Quelqu’un perd son carnet, Que fait-il ? Il va en réclamer un nou-veau. Pour cela, il doit rentrer dans le bâtiment principal. Or pour rentrer il doit présenter son car-net. Donc il ne peut pas allez en cours ni en-trer dans le bâtiment. (On tient l’excuse parfaite là!) Conclusion : Il ne vient plus en cours ? Bref, ne perdez pas votre carnet … ou perdez le en fait ☺ !!!

Connaissez-vous la sanction en cas de forcing du barrage formé par nos chers surveillants à qui nous devons tous présenter nos carnets ? (Surtout à l’entrée de l’annexe) Un élève a réussi à avoir 2 jours de renvoi. Bravo pour sa détermination et sa motivation à aller en cours … On commence a se dire qu’il n’est pas bon d’être motivé pour aller en cours … Donc si vous avez oublié votre car-net … bah rentrez chez vous hein … on vous en voudra pas de p’u venir en cours. (Néanmoins l’absentéisme est sanctionné lui aussi par des jours de renvoi dans des cas extrêmes, étrange en fait).

Imaginons un élève banal. Imaginons que cet élève banal arrive en retard de quelques minutes. Imaginons que cet élève est alors envoyé au bureau des surveillants pour allez chercher un billet (le lé-gendaire billet magique) qui lui permettra de rentrer en cours. Imaginons qu’alors le surveillant, énervé, l’accompagne jusqu'à sa salle et demande alors a le/la professeur de l’accepter en cours. Imaginons que celui-ci/celle-ci accepte. Temps perdu entre 5 à 10 minutes. Et un cercle de l’emmerdement se crée : L’élève énerve le/la prof ► Le/la prof énerve l’élève puis le surveillant ► le surveillant énerve le/la prof ► le/la prof est énervé d’avoir perdu du temps et d’être en retard sur le programme et at-taque l’élève de lui faire perdre son temps qui at-taque a son tour le/la prof en arrivant de plus en plus en retard. Alors, s’il vous plait, un peu de tolérance. N’êtes-vous jamais arrivé en retard un jour ? Néanmoins tous nos professeurs ne sont pas ainsi, j’ai pu voir quelques exceptions. Certains qui disent un « C’est bon entrez » rapide et concis et qui re-prennent leur cours. Comme quoi …

Pour une touche positive : Prévert entre dans l’ère moderne ! Apres la magnifique sonnerie des préfas qui essaye de nous rendre sourd (3 fois !), l’annexe se dote d’une sonnerie ! Depuis le temps qu’on l’attendait, c’est désormais fini les quelques minutes grugées en avançant légèrement l’heure lorsque le prof demande quelle heure il est, mais aussi fini les minutes que l’on se fait voler car « Mais ça n’a pas encore sonné, voyons ! ». Dommage pour tous ! Autre avancée technologique majeure, nous avons de plus en plus d’ordinateurs, certes pas encore l’accès au Wifi (je suis sur que je ne suis pas le seul à chercher absolument comment accéder au réseau sécu-risé du lycée) mais quand même. De beaux ordinateurs cadenassés et suffisamment solides pour résister a des animaux enragés (tels que nous). Bon bref, pour ceux qui ne jouent pas seulement au solitaire ou au démi-neur, on aura remarqué que tous les ordinateurs du ly-cée ont un problème général qui rend difficile par exemple l’impression de document au CDI, l’utilisation des sondes en laboratoire ou encore l’écran qui se fige en un instant. On peut pas toujours avoir ce que l’on veut.

En conclusion, Joyeux Noël à tous …

JPN - n°5 Page - 4

Pour ce numéro du JPN je vais vous parler des Yard-birds. Ce groupe, formé en 1962 connut beaucoup de chan-gements notamment les guitaristes. Le groupe accueillit les trois guitaristes les plus talentueux de leur époque: Éric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page. Le groupe a abordé beaucoup de genres musicaux: blues, pop, psychédélique et même déchiffré un nouveau style de musique le hard-rock. Les Yardbirds faisaient parti de la nouvelle génération anglaise des sixties, marquée par le mouvement Mods. Ils ont rejoué dans un premiers temps les grands Blues des masters américains puis composèrent leurs musiques en s'inspirant du Blues et du RnB, à ne pas confondre avec le RnB d'aujourd'hui. La séparation du groupe en 1968 donna lieu a la naissance d'un nouveau groupe Led Zeppelin. L'album For Your Love illustre bien le côté pop du groupe alors que l'album Little Games fais ressortir le côté psychédélique apporté par Page et surtout par Beck.

Edward et Bella sont toujours aussi amoureux 6 mois après leur ren-contre. Mais, lors d’un incident impliquant Jasper, frère adoptif d’Edward lors de la fête d’anniversaire de Bella, ce dernier est bouleversé et, terrifié à l’idée de mettre Bella en danger, la quitte brutalement. Anéantie, elle sombre dans une profonde dépression, dont seul Jacob Black, membre de la tribu des Quileute, arrive lentement à la sortir. Tandis que des liens de plus en plus ambigus se tissent entre eux, Jacob découvre qu’une puissante mu-tation est en train de se faire en lui… Après le succès du chapitre 1 Fascination, la pression était énorme sur les épaules de Chris Weitz pour satisfaire les attentes des fans. Et le résultat final m’a rendue perplexe. En effet, le film manque de profondeur dans le traitement des relations, la plupart des scènes sont trop vite expédiées avec des dialogues et des situations à l’eau de rose qui ont suscité des ricanements dans la salle. De plus les transitions abruptes perdront les néophytes en chemin. Certains ralentis n’étaient pas spéciale-ment indispensables. Quand à la photographie, elle ne correspond pas du tout à l’état d’esprit de l’héroïne. Cependant, la musique d’Alexandre Desplat, et des scènes comme la noyade, la poursuite entre Vic-toria et les loups avec le son de « Hearing Damage » de Thom Yorke ou le rêve de Bella qui ouvre le film sont réussies. Je ressens malgré tout une petite déception car même si le film est fidèle au livre, j’ai l’im-pression que l’atmosphère intimiste et féminine du premier chapitre a été sacrifiée au profit de l’action et des effets spéciaux. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre le 7 juillet pour découvrir le chapitre 3, Hé-sitation, qui je l’espère sera plus réussi…

Oussama DJELAL

Océane ZERBINI

JPN - n°5 Page - 5

18/20

Suite de la guerre des Assassins contre les Tem-pliers, Assassin’s Creed 2 se déroule en l’an 1476 en Italie. Adieu les croisades en Terre Sainte avec Altaïr, bonjour les cabrioles à Venise avec un nouvel assassin, j’ai nommé Eizo Auditore. Gommant les principaux défauts de son prédécesseur, Assassin’s Creed 2 se ré-vèle beaucoup moins répétitif avec notamment l’ajout de nombreuses missions variées rendant l’aventure bien plus riche. Les phases futuristes se révèlent quant à elle moins nombreuses et ce au grand bonheur des joueurs. Bien évidemment Ubi Soft a su également conserver ce qui a fait le succès du premier Assassin’s Creed à savoir un gameplay toujours aussi jouissif (on note également l’ajout de nombreuses acrobaties style Prince Of Persia) et des décors époustouflant. Petite déception cependant quant à la modélisation des visages qui laisse parfois à désirer. La durée de vie quant à elle, se révèle assez conséquente : il vous faudra environ 20 heures pour ter-miner la quête principale, et 30 heures si l’on veut effec-tuer les missions annexes. Pari réussi pour Ubi Soft qui signe donc avec brio un second opus époustouflant qui s’affirme comme étant l’un des meilleurs jeux de cette fin d’année 2009.

16/20

Avec plus de 400 véhicules Forza 3 compte bien s’imposer comme LA simulation automobile sur console next-gen. L’objectif reste toujours le même, à savoir détrôner le très célèbre Gran Turismo. Forza oblige, la modélisation des voitures est tout simplement admirable malgré un jeu d’ombres et de lumières assez embarras-sant. Disposant bien évidemment d’un mode carrière assez costaud, il vous faudra enchainer les courses afin de grappiller des deniers pour pouvoir se procurer les véhicules de pointes comme la Ferrari FXX ou les pro-totypes comme la Porsche RS Spyder et la Peugeot 908. La liste des circuits se révèle quant à elle assez exhaus-tive et compte notamment des nouveautés comme Le Mans et Fujima Kaido par exemple. Le gameplay lui,

reste comme Forza 2, c’est-à-dire toujours aussi plai-sant, à la manette comme au volant. On note tout de

même certains ratés de la part de l’IA qui fait assez souvent des siennes ainsi qu’une absence de

météo qui reste assez discutable. Au final, Forza 3 se révèle être une excellente simulation auto et qui malgré quelques défauts tech-niques, arrive à s’imposer facilement. Une réponse de la part de Sony ?

19/20

The Legend of Zelda est enfin de retour sur la portable de Nintendo ! Le jeu est-il à la hauteur de son digne prédécesseur ? Vous allez tout de suite le savoir ! Se déroulant plusieurs décennies après Phantom Hourglass, le jeu laisse tomber le cadre marin et fait place maintenant à un monde regorgeant de nombreuses voies ferroviaires. Fini donc les balades en mer, place maintenant aux trains et aux locomotives ! Le joueur incarne une fois de plus le célèbre Link, cette fois-ci accompagné par l’esprit de la princesse Zel-da, qui contrairement aux autres volets, aura un rôle bien plus intéressant du point de vue de l’aventure. Pa-raissant au premier abord assez similaire à son prédéces-seur, le jeu fourmille en réalité de moult nouveautés. Au grand soulagement de certains, les donjons ne seront plus chronométrés, et les allers-retours entre les diffé-rents temples largement abrégés. La grosse nouveauté réside principalement sur l’esprit de la princesse Zelda qui pourra à de nombreuses reprises se loger dans des armures afin de pouvoir aider Link. Les armures seront quant à elles pourvues de différentes capacités comme la téléportation par exemple. Du point de vue du game-play, celui reste le même que son grand frère bien qu’on note tout de même des nouveautés comme la locomotive et d’autres objets inédits. Les graphismes sont quant à eux toujours calqués sur le style de Wind Waker, et res-tent donc similaires à ceux de Phantom Hourglass, qui en soi poussait déjà aux extrêmes les limites de la DS. La durée de vie du jeu reste toujours aussi longue grâce aux multiples quêtes annexes et la présence d’un multi-joueurs permettant divers échanges. Bref, nous tenons là une véritable perle en matière de jeu d’aventure, perle qui a su évoluer par rapport à un Phantom Hourglass déjà fabuleux. A posséder d’urgence !

Génésis

JPN - n°5 Page - 6

Ça approche, Ça approche… les sapins sont décorés et installés (à part dans notre joyeux lycée bien sûr…) notre liste est envoyé à papa Noël et on compte chaque heure avant les vacances ! Pour les chanceux qui resteront à Paris, Noël se fête un peu partout, Les classiques d’abord à Havre-Caumartin on peut profiter des petites poupées vivantes disposées dans les vitrines des galeries Lafayette qui ont envahi notre enfance. Nous pouvons même en profiter … Si on arrive à écarter la horde de parents équipés de caméras et appareils photos en mitraillant leurs petite progéniture qui sois dit en passant se les gèlent ne pouvant voir aucune poupées ni marionnettes à cause du monde envahissant qui l’entoure et qui développera sure-ment son agoraphobie à partir de ce moment là…

Encore une fois Disneyland organise des petites soirées noël avec avan-tages et défauts. Pourquoi c’est sympa ? Il fait assez froid il y’a donc moins de monde et on évite la queue de 90 minutes pour les meilleures attractions. Le déco est très joli par ailleurs, Disney met tout en place pour vous faire croire aux contes de fée. Pourquoi on est contre ? La parade donne des envies de meurtres avec tous les parents (encore !) qui vous poussent pour pouvoir mettre leurs poussettes entre vous et vos amis, parade qui dure des heures qui vous empêche de circuler comme vous le voulez, les danseurs sont d’ailleurs assez flippant… ils dansent le collé serré avec Tigrou…

Château à Disneyland

J’écris mon article depuis l’Angleterre, où tout est très rouge et blanc, à Londres, Covent Garden pour être exact le marché très classy de Londres c’était tout à fait charmant des spectacles, des magasins, des décorations wonderful ! Au lycée de ma correspondante il y a des sapins un peu partout et un Christmas

Show ! Ne serait-t-il pas merveilleux de voir élèves et profs chanter en chœur Vive le vent ?

Covent Garden

Idées cadeaux : - Pour les amoureux des séries TV la Fnac, Virgin font des offres fabuleuses sur les coffrets de saisons je conseille : How I met your mother , Desperate Housewives et Dr House. Du rire et pas de larmes du sarcasme et une vision sur la vie assez extrême mais tellement drôle. - Pour les généreux (et amoureux) aucune filles ne dira non à une paire de Christian Louboutin . - Pour les boulonnais sans idées : « Accessible » rue Jean Jaurès, Vous trouverez votre bonheur à coup sûr !

Joyeux Noël à tous et bonne Année 2010 ! A 6 jours de Noël, il vous manque forcément LE petit cadeau, le dernier bijou pour la maman, le serre-taille

pour la petite sœur gothique, la peluche pour la cousine, le T-shirt pour le grand frère, le bouquin pour Papa et j'en passe… Rendez vous le samedi 19 Décembre, de 11h à 21h aux caves Saint-Sabin pour le Dark and Cute Xmas Market ou vous retrouverez une vingtaine de créateurs de tous les horizons pour un noël haut en originalité! Pour plus d'informations : -Facebook : Dark and Cute Xmas Market -Mail : joris.avons@nightlive-events.com

Barney

JPN - n°5 Page - 7

Noël approche !!! Je vais donc vous présenter une recette de Noël, allemande : les Vanillekipfel (croissants à la vanille pour les non-germanistes).

Difficulté : Ingrédients : Pour environ 40 gâteaux 260g de farine 1 jaune d’œuf 1 pincée de sel 1 gousse de vanille (ou extrait de vanille) 80g de sucre en poudre 100g de poudre d’amande 200g de beurre 2 paquets de sucre vanillé 4/5 cuillères à soupe de sucre glace Recettes : Mélanger la farine, la poudre d’amande, le sucre en poudre et le sel. Faire une fontaine et ajouter

le jaune d’œuf, le beurre fondu et la vanille. Pétrir le tout et laisser reposer, au frais, pendant une heure. Préchauffer le four à 180°, puis, sur une plaque beurrée et farinée, faire de petites portions et leur faire prendre une forme de petits croissants. Faire cuire à four chaud 10/15 min. Dans un bol, mélanger le sucre glace et le sucre vanillé puis, rouler les croissants encore brûlant dans ce mélange. Essayer de ne pas tous manger en 5min (je sais … c’est très dur) .

Joyeux Noël et bon appétit à tous ☺ !!! Recette de Frau De Mazarin, que l’on obligeait à faire des goûters pour ‘dévorer’ ces gâteaux...

Clément ROBERT

JPN - n°5 Page - 8

Maroc, Islande et plus récemment Nouvelle-

Zélande: les murs du Métro parisien n'ont de cesse de nous promettre évasion et aventures exotiques. (les Conseils Régionaux sont également entrés depuis peu dans la danse publicitaire; person-nellement, je préfèrerais qu'ils in-vestissent l'argent dans mon ly-cée). Sauf qu'au fur et à mesure de l'ouverture du tourisme internatio-nal aux classes moyennes occi-dentales, le prestige du voyageur ordinaire s'est émoussé dans les dîners: pour vendre l'originalité de leur destination, les publicitaires se doivent de repousser toujours plus loin les fron-tières mentales du nouveau Far West (une gageure, tant les tours opérateurs et leur département marketing naviguent à mille lieues des notions d'ouverture et d'authenticité qui font l'identité du voyage). Pourtant, nul besoin d'aller chercher très loin, les nouvelles terres inconnues sont parfois bien proches.

Au lycée, par exemple. Vous êtes-vous un jour

demandé quelle vie mènent ces gens qui s'activent dans l'ombre à l'édification de nos nouveaux locaux? A qui sont ces petites mains? D'où viennent-elles? Difficile a priori de le savoir puisque, pour d'évidentes raisons de sécurité, les chantiers restent généralement Interdit au Public. Néanmoins, le mystère dans lequel se drape le secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) n'a-t-il pas parfois d'autres causes moins avouables? Quid par exemple des conditions de travail sur les chantiers? Exerçant un mé-tier physiquement éprouvant, les ouvriers du BTP subissent en outre une très grande précarité statutaire, du fait du très fréquent recours à l'intérim dans cette branche d'activité. Ces formes de « travail temporaire » permettent aux entreprises d'infliger une énorme pression sur les ou-vriers tout en diluant leurs responsabilités en cas de problèmes. La crainte d'être renvoyé du jour au lende-main pousse l'intérimaire à accepter n'importe quel horaire, à travailler sans équipement et au mépris des conditions de sécurité, à faire une croix sur toutes re-vendications voire à cacher un accident du travail. Au moindre accroc, « tu dégages » (d'autant plus que ces

contrats, pourtant très favorables à l'employeur, sont souvent contournés par ce dernier pour accroître sa marge de manœuvre)1. A Prévert, c'est l'entreprise Colas (COLd ASphalt), filiale du groupe Bouygues qui a emporté le marché.

Sur le chantier, une trentaine de per-sonnes s'activent. Toutes semblent équipées de gants et casques de sé-curité. -«Bonjour Monsieur, il avance vite ce chantier, vous êtes efficace! ». -«umpppf » (il tire sur sa clope). -«Vous êtes nombreux ici? » -«Une trentaine» -«C'est quoi comme travail, intérim?

-«Oui »(rappelons qu'à l'origine, l'interim ne doit ser-vir qu'à titre exceptionnel, pour remplacer des salariés absents). -«Onhh onhh, bon courage en tous cas ».

Des réponses forcément lapidaires pour cet ouvrier à la peau sombre qui maîtrise sans doute mal le français: selon les Echos (24/11/2009) « De nombreux sans-papiers travaillent dans des secteurs en manque de main d'oeuvre, dits "en tension", comme la restaura-tion, le bâtiment». Quoi de plus malléable en effet qu'un travailleur doublement précarisé: dans son con-trat de travail (intérim) et dans sa situation administra-tive (cartes de séjour aujourd'hui difficiles à obtenir en ces temps d'hostilité politique marquée envers les immigrés). Rien ne dit que de telles pratiques ont

cours devant nos yeux. Impossible toutefois de ne pas songer aux 300 travailleurs sans papiers qui investis-saient récemment une tour de la Dé-fense pour réclamer leur régularisa-tion. Un chantier géré par le groupe Bouygues Immobilier...

NB: Très dommageables pour les travailleurs, l'instabilité et la précarisation (qui engendrent baisse des compétences, démotivation voire parfois sabotage) ne sont pas toujours sans conséquences. On se souvient de l'effondrement d'un toit à l'aéroport de Roissy en 2004, un an seulement après l'inauguration de ce nouveau Terminal.

1Chantier interdit au public: Enquête parmi les travail-leurs du bâtiment/ JOUNIN, Nicolas.- La Découverte, 2009

ERNESTINE

JPN - n°5 Page - 9

Les élèves d'Histoire des Arts de terminale sont allés enquêter : interviews de l'architecte, de Mr

Bercot, des élèves, des professeurs ... Visite du chantier, étude des plans, de la maquette, des phasages du chantier avec l'aide de deux architectes du CAUE (conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environne-

ment) du 92 : tout a été mis en œuvre, histoire de comprendre ce qui nous attend l'année prochaine ...

JPN - n°5 Page - 10

Regardez ce schéma ... et oui c'est

celui de notre lycée, et celui de tous ceux qui ont été construits en même temps que

lui dans les années 60 ... le notre a été construit en 1968, mais ils ont tous été cons-

truits sur le même modèle ... c'est le baby boom, on veut faire vite et pas cher : tous

les bâtiments sont basés sur une trame (motif qui se répète) de 1,75 m que l’on adapte selon le nombre d’élève que le ly-

cée doit recevoir : 300, 600, ou 900 élèves.

Pourquoi 1,75 m ? Car cette distance correspond à la largeur d’un couloir et per-

met à chaque classe d’avoir les mêmes di-mensions : 5 trames sur 4.

Cette trame se traduit à l’extérieur pas le rythme régulier des fenêtres et donne un découpage verticale de ces longues façades.

Ces constructions sont également caractérisées par de longues barres, et ne respectent pas forcé-

ment la disposition de la parcelle ce qui implique plusieurs cours séparées. Si les bâtiments sont étirés

tout en longueur, cela signifie que les couloirs le sont aussi et peuvent faire jusqu’à 60 – 80 m de long. Les

classes se répartissent de part et d’autre de celui-ci, ce qui ne laisse plus pénétrer la lumière naturelle. Ce modèle a été choisi afin de mieux surveiller les

élèves pouvant «trainer» dans les couloirs plutôt que d’assister aux cours (eh oui ! c’est la fin de la tran-

quillité !). Le peu de locaux communs (cour et préau)

s’inscrivent dans la continuité du bâtiment et ne reçoivent pas de traitement particulier.

Enfin, les façades ne donnent plus sur rue et on enlève le drapeau tricolore : étudier apparait moins comme un «devoir pour la nation».

Pour construire vite et peu cher, on utilise des matériaux bon marché ; c’est l’ère du béton

et du préfabriqué ! Elle est répétitive et mono-tone. Les poteaux-poutres en béton permettent

de libérer un espace préau au rez-de-chaussée selon le principe du pilotis hérité des années 30

(précision pour ceux qui n’auraient pas lu le précédent journal du lycée : les murs ne sont plus porteurs, ce qui permet une plus grande

liberté dans la gestion de l’espace, c’est le plan libre ! Les matériaux sont économiques et sans

ornements ce qui rend son vieillissements inévi-table, d’où les teintes grisâtres peu attrayantes. Il

faut ainsi rénover une quarantaine d’années plus tard… Bingo !! C’est pour nous !

Le bâtiment A : - une façade type des constructions des années

1960 - une trame régulière séparée par des po-

teaux-poutres en béton - il faut 5 trames pour faire une salle de classe

- au RDC le préau - entre les fenêtres, un revêtement en mo-saïque pour protéger le bâtiment du vieillissement

- à l'intérieur de longs couloirs centraux des-servent les salles de classe

C'est avec cette structure que les architectes ont dû composer pour la rénovation de notre lycée.

1968 : NOTRE LYCÉE EST CONSTRUIT ... COMME LES AUTRES ... EN SÉRIE !

Le bâtiment A avant les travaux

Sophie RIDACKER

JPN - n°5 Page - 11

AVANT LES TRAVAUX … APRÈS LES TRAVAUX ...

Avant … On n'a pas connu le lycée les premières années (est-il possible qu'il ait été beau ?)

mais l'état dans lequel on l'a toujours vu ne laisse pas penser que Jacques Prévert ait

pu un jour impressionner par son architec-ture ....

Le parvis était le seul endroit où les élèves aimaient rester, il était plein d'ambiance

et gai opposé à la façade froide et négli-gée du chantier. Malgré la rénovation partielle des locaux

en 1997, le lycée a quand même eu be-soin d'une grande réhabilitation, ça se

comprend vu les échos qu'on a eu sur l'état du lycée. " Jacques Prévert ... ce lycée

n'est pas digne du nom du poète qu'il a reçu, la qualité de l'infrastructure est vrai-ment déplorable ... ce que j'aime : les grèves,

les inondations mais surtout la section audiovi-suelle ..." peut-on lire sur le blog monbou-

lognebillancourt.

Après … Notre nouveau lycée est prévu pour la ren-

trée 2010 : un lycée moderne où il fera bon "étudier", selon le mot du proviseur sur

le site du lycée "la totalité des élèves inté-greront le lycée Prévert rénové, avec des

salles bien insonorisées et bien équipées, de nombreux laboratoires, des locaux de travail personnel et de détente." (pour les

équipements voir aussi notre article p.15 ) On y trouvera "une architecture moderne

sobre et imposante à la fois avec une par-tie blanche et un autre bâtiment en brique

rouge (pour qu'il soit moins salissant). (pour l'analyse de la façade voir notre article

p.18) L'intérieur sera neuf et coloré ! (pour l'ambiance du lycée voir aussi notre article p.13)

Pour conclure, un lycée qui offrira une meil-leure image : un lycée propre et accueil-

lant. Ainsi nous attendons tous ce nouveau lycée en espérant qu'il nous fera ou-

blier l'ancien ...

Le lycée, façade sur la rue de Billancourt avant les tra-vaux

Le parvis était le seul endroit où les élèves ai-

maient rester , il était plein d’ambiance et gai.

Maquette du futur lycée

Une architecture moderne sobre et imposante à

la fois avec une partie blanche et un autre bâti-ment en brique rouge (matériau solide, pérenne

et facile d'entretien).

Carole OKOMA

JPN - n°5 Page - 12

LE LYCEE JACQUES PREVERT, UN CHANTIER QUI FAIT TRAVAILLER

Il y a plusieurs acteurs qui jouent chacun un rôle différent mais également important dans la cons-

truction d'un bâtiment : - la Maitrise d'Ouvrage (MOA). La MOA commence le projet. C'est elle qui définit les termes

du projet (elle dit ce qu'elle veut construire) et elle représente les usagers éventuels du bâtiment. Dans le cas de notre lycée la MOA est la Région Ile-de-France.

- un maître d'œuvre est un architecte choisi par un concours qui a développé un plan pour le projet. Normalement l'architecte qui gagne le concours fait un plan qui tient compte de tous les besoins

(financiers, spatiaux et besoins des usagers, etc.) indiqués par la MOA. Les architectes choisis pour la construction du lycée sont Christine et Dominique Carril. Ronan Abgral, que nous avons interrogé p.15 fait parti de ce cabinet et a en charge plus particulièrement notre lycée.

- l'entreprise générale en charge du travail. Cette entreprise est responsable de la construc-tion du bâtiment Elle est aidée par d'autres entreprises plus spécialisées comme les électriciens, etc. Vous

connaissez peut-être déjà le nom de cette entreprise car il apparait sur le chantier : il s'agit de Colas. Au fait, combien d'ouvriers travaillent sur le chantier ? (Sur ce point voir p.8)

- les usagers. Les usagers peuvent intervenir au début du processus pour expliquer leurs be-soins au MOA ou pour dire si il y a quelque chose qui ne va pas. Dans la construction de notre lycée,

c'est nous les usagers: les professeurs et élèves du lycée. Ils sont représentés par le proviseur, qui suit les travaux du chantier, et se rend ainsi tous les mercredis matins aux réunions de chantier.

2002-2010 CONSTRUIRE UN LYCEE, CA NE S'IMPROVISE PAS ...

Mr Bercot nous montre la maquette du lycée

Notre entretien avec Mr Bercot nous a permis

de mieux comprendre les différentes phases du chantier ; les travaux de rénovation et de construc-

tion ont été divisés en quatre phases : - Phase 1 : construction des logements de fonc-

tion ainsi que la rénovation du bâtiment B. Cette phase devait durer un an mais en raison de

quelques petits désagréments elle a eu quatre mois de retard… - Phase 2 : la destruction du bâtiment C ; cette

deuxième phase a quant à elle pris beaucoup plus de retard et pour cause ! Le sol s’est avéré plus

meuble que prévu, il a donc fallu faire appel à une autre société capable de construire sur ce type de

sol. Une fois ce problème résolu, un autre s’est pré-senté : une vieille cuve a été trouvée en creusant, il

a donc fallu (selon les lois environnementales) dé-polluer le sol. Ce sont ces deux phases qui expli-quent le retard du chantier…

- Phases 3 et 4 : à l’origine, les travaux de réno-vation du bâtiment A devaient constituer les deux

dernières phases : la phase 3 devaient débuter par la rénovation du troisième et du quatrième

étage ; pendant ce temps, les élèves auraient eu cours au premier et deuxième étage. Puis lors de

la phase 4 on aurait fait le contraire et le premier et le deuxième étage auraient été rénovés. Mais le

proviseur a finalement réussi à obtenir que les

élèves quittent le site et puissent étudier dans une annexe (Bellefeuille) en attendant patiemment la

fin des travaux. Les phases deux, trois et quatre ont finalement

été exécutées en même temps, ce qui donnera un chantier à peu près dans les délais, avec la livrai-

son du nouveau lycée à la Toussaint 2010, c’est à dire une durée de trente-neuf mois de travaux qui ont débuté en septembre 2007.

Suzanne AUDEBERT

Samuel BACKLUND

JPN - n°5 Page - 13

REPLONGEZ DANS L'AMBIANCE "OLD SCHOOL PREVERT"

Voilà maintenant 3 ans que l’établissement

est en chantier (un chantier qui semble d’ailleurs interminable!) et certains des élèves qui sont là de-

puis l’année 2007-2008 (et même avant) ont eu l’occasion de voir plusieurs changements s’opérer

au fur et à mesure... Nous avons mené l’enquête et nous avons pu re-

constituer les différentes étapes... Replongez dans l’ambiance « Old School Prévert »

Année 1 (2007-2008) : Tout d’abord, essayez de vous rappeler de

quand date les travaux... Pas facile ! L’entrée principale se trouvait initialement au 163

rue de Billancourt (par la voie des pompiers), qui donnait directement sur la cour. Sous le auvent (où

beaucoup de gens ont pu profiter des petites marches pour papoter) à côté de l’entrée, était si-tuée la loge des gardiens ainsi que l’administration.

En ce qui concerne les bâtiments, la partie A était accessible aux élèves sur 4 étages (salles de

sciences au 4ème), tandis que le bâtiment B était fermé pour cause de rénovation. Vous souvenez-

vous comment étaient les bâtiments ? De plus, il y avait un foyer au rez-de-chaussée

pour accueillir les élèves. Quant aux préfabriqués, ils étaient déjà présent derrière le lycée (côté gym-nase).

Année 2 (2008-2009) :

Cette année là, la deuxième en ce qui con-cerne les travaux, a aussi été le théâtre de plu-

sieurs changements, notamment par rapport à l’en-trée, qui subit un déplacement de quelques mètres ;

nous utilisions alors la même entrée que celle des BTS, toujours rue de Billancourt.

La loge des gardiens prit également place côté BTS. D’autre part, le bâtiment B, totalement refait, rou-

vrit ses portes (pour le plus grand bonheur des élèves !) ; créant ainsi un contraste avec le vieux

bâtiment A, beaucoup moins moderne... Cette année 2008-2009 a aussi été l’occasion

d’accueillir une nouvelle prépa. Quant à l’administration, elle changea aussi de

place, pour se retrouver au 4ème étage du bâti-ment A, tout comme l’infirmerie qui passa au rez-de-chaussée, prés de la cantine (qui elle, gardera le

même emplacement). Enfin, les bâtiments D (ancienne administration), C

(logements) et E (ancienne cantine) furent détruits.

Toutes ces années à subir les bruits des pelle-

teuses ainsi qu’a se déplacer à plusieurs endroits différents n’auront pas été vaines puisque le lycée

Jacques Prévert accueillera prochainement ses élèves dans un établissement totalement refait à neuf et plus moderne !

Malgré cela, les élèves de terminale de cette an-née (qui auront leur bac) n’auront pas ce privi-

lège... Hé oui, nous aurons supporté tout ça pour rien !

Julien PERETTI

JPN - n°5 Page - 14

Olivier Sagot, Tale ES3a

D'un côté l'annexe, à Bellefeuille ...pas facile à trouver le jour de la rentrée ! De l'autre le lycée Jacques Prévert, ses pelleteuses, ses bruits de chantier ...

CE QU'EN PENSENT LES PROFS ET LES ÉLÈVES ...

Propos recueillis par Suzèle Nyakam

Marie Wibal, 2de 4

Mme Pinaut Roger, professeur d'histoire des arts

En ce début d'année scolaire 2009-2010, les lycéens de Jacques Prévert ont fait leur rentrée dans

deux sites différents. Tout d'abord, nous avons le «new» Prévert qui est composé du bâtiment B et des préfabriqués. Le bâtiment B ayant été réhabilité est neuf et beau, les préfabriquées sont un inconvé-

nient car il y fait froid et qu'il y a le bruit des travaux juste à côté. Puis, nous avons l'annexe qui est situé rue Bellefeuille. Ce bâtiment étant une ancienne maternelle est

calme et propre. Bien qu'il n'y ait pas de sonnerie ni d'infirmerie (si tu est malade tu souffres en silence) ce bâtiment a de nombreux avantages, notamment ses salles spacieuses et sa grande cour avant.

Bien que cela engendre de nombreux inconvénients tels que certains déplacement à la récréation qui nous suppriment notre pause, on peut dire que Bellefeuille est mieux pour travailler surtout quand on est en terminale. Il y a toujours des choses à améliorer, et même si tout le monde craignait cette rentrée

un peu particulière c'est plutôt bien non ?

2009 - 2010, E NTRE TRAVAUX ET RÉORGANISATION

Suzèle NYAKAM

Il y a un fossé entre la situation vécue sur le site de la rue Paul Bert et celle que nous vivons à Bellefeuille! C’est en effet assez difficile de tra-vailler dans les préfabriqués à Prévert : bruit, agitation, exiguïté… passer sa journée dans le bruit est très dur à supporter au sein d’une classe, tant pour nous que pour les élèves. Nous n’avons pas le choix de toute façon! A Belle-feuille, la situation est bien plus favorable pour tous le monde : c’est relativement calme, et le cadre assez agréable il me semble. Nous avons quelques soucis de matériel, de chauffage ou d’aménagement des classes mais tout s’est passé dans le calme, avec l’aide de tous le monde et finalement nous avons tous réussis à pouvoir tra-vailler agréablement.

JPN - n°5 Page - 15

COMMENT SERA NOTRE FUTUR LYCÉE?

Nous avons interrogé l'un des architectes, Ronan Abgral

Les élèves : avez-vous pensé aux avantages

dont pourront bénéficier les élèves ? R . Abgral : il y aura tout une zone qui donnera

sur la rue que l’on nomme un parvis, la cour de récré reste au même endroit, et il y a le préau,

le CDI et une salle de travail.

Mr Abgral nous montre les plans …

Les élèves : pourquoi avoir rénové le lycée au

lieu de tout détruire puis d’en reconstruire un tout neuf ?

R . Abgral : car la destruction coûte beaucoup plus cher et que le bâtiment était assez bien

pour n’être que rénové. On a seulement détruit les logements administratifs que l’on a recons-truits.

Les élèves : cela devait prendre combien de temps ?

R.Abgral : cela devait prendre un peu plus de trois ans, mais on a été retardé à cause mul-

tiples raisons, comme la gestions du chauffage, le code du travail qui impose des normes pas

pris en compte au départ, ainsi que la décou-verte de l’amiante. Les élèves : et ça finira quand ?

R . Abgral : le lycée sera prêt pour la rentrée 2010 ! Mais il n’y aura pas encore de pelouse.

La visite du chantier avec l'architecte

Les élèves : l’espace réservé au préfabriqués en

ce moment sera remplacé par quoi ? R . Abgral : au départ il devait y avoir un am-

phithéâtre, mais il a finalement été supprimé étant à découvert et n’entrant pas dans le bud-

get, il y aura en revanche bien sur un espace de parking pour les professeurs. 56 places pour

être exact. Les élèves : vous n’avez pas touché au bâtiment BTS, pourquoi ?

R . Abgral : on n’avait pas le droit, c’est pareil pour la cantine. Mais le bâtiment des BTS reste-

ra relié au lycée. Les élèves : comment seront les futures salles de

classes ? R . Abgral : comme pour le bâtiment B un dé-

gradé de vert. Les élèves : et la façade ? R . Abgral : La mairie voulait du rouge mais j’ai

demandé a ce que soit plutôt noir. Les élèves : quel était votre budget ?

R . Abgral : environ treize millions d’euros.

L'entretien avec Mr Abgral, l’un des architectes du lycée Jacques Prévert.

Propos rapportés par Sofia DJELAL

JPN - n°5 Page - 16

La rue intérieure qui desservira les différents bâtiments

La nouvelle entrée du lycée se trouvera au

même emplacement que l’ancienne entrée c’est-à-dire au 163 rue de Billancourt.

Auparavant, on accédait aux locaux d'ensei-

gnement en passant par la cour de récréation. Un nouveau bâtiment d'entrée est construit en continuité

des bâtiments à l'angle de la rue de Billancourt et offre un accès direct aux bâtiments du lycée depuis la rue.

Des marches qui feront office de parvis mettent en scène l'entrée et mèneront vers la rue intérieure de

distribution du lycée.

Cette disposition permettra de mettre en valeur le lycée moderne et de lui donner une meilleure

image. Sur la façade, l'avancée de forme rectangulaire joue le rôle d'un signal, il confère au bâtiment sa moderni-

té. Il contiendra le CDI et la salle des devoirs. Cet établissement sera désormais détaché du

bâtiment des BTS qui est tout proche.

L'ENTRÉE RUE DE BILLANCOURT SERA LA VITRINE DU LYCÉE ...

La carte de la cantine, qui nous montre la "perspective" du futur lycée

- 8 h : entrée par la rue de Billancourt.

J'ai cours dans la bâtiment A à 8 heures. Je prends la rue intérieure (très design, voir pho-

to...) qui ouvre sur les toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment A. Juste à coté il y a les

escaliers menant aux étages supérieurs.

- A 9 heures je dois aller à la salle des professeurs pour remettre un devoir en retard. Elle est située au 2eme étage du bâtiment ad-

ministratif et pour y arriver il faut traverser la cour. Le bâtiment B est un peu isolé des autres

car pour y accéder on ne peut passer que par le bâtiment A ou par la cour.

- Le cours de sport est programmé pour

10 heures au gymnase. Je peux y accéder en passant par le préau aménagé au RDC du bâ-timent A. Au passage je vais faire un tour à la

cafétéria.

- à 12 h je vais manger à la cantine en face du gymnase.

Je vais faire un tour au CDI, je repasse

par la rue intérieure, bien éclairée et accueil-lante. Le CDI est beaucoup plus spacieux que

celui que nous avons aujourd'hui. Assurément on peut dire que le nouveau lycée sera un réussite

architecturale. Seul bémol : à cause de la lon-gueur de la parcelle, trop de chemin à faire

pour atteindre les différents bâtiments. En somme beaucoup d'espaces de circulation mais

il faudra

éviter les t a l o n s

hauts ...

LA JOURNÉE TYPE D'UN LYCÉEN DANS LE FUTUR LYCEE

Annabelle WEPEYOU

Laura LEPRODHOMME

JPN - n°5 Page - 17

LE LYCÉE JACQUES PRÉVERT : UN ENDROIT CHALEUREUX

OU UN NOUVEAU GENRE D'INFIRMERIE ?

Vous qui, chaque jour arpentez les couloirs de ce

lycée, vous êtes vous déjà demandé quelles couleurs vous auriez mis à la place du jaune qui recouvre les

murs? Ou bien si vous auriez fait des encadrements en bois marron foncé pour les portes?

Ne pensez pas que seuls les élèves qui envisagent des études artistiques peuvent se poser la question,

en effet, l'ambiance esthétiques de votre lycée influe chaque jour sur votre moral... Un établissement qui est refait à neuf a pour mission

d'être dans « la vague » du moment, à savoir être dans les normes et avoir des codes stylistiques à la

mode. En l'occasion, on aurait pu s'attendre pour un lycée où des élèves passent environ 6 à 8h par jour,

qu'on nous demande un minimum notre avis sur les couleurs à mettre... Mais au lieu de ça nous subissons

les goûts peu recommandables de nos anciens cama-rades d'il y a environ cinq ans, et de l'administration qui allait avec... Nous ne pouvons rien faire contre

ça, juste observer pour mieux comprendre. Si on analyse notre actuel bâtiment principal, par-

lons tout d'abord des couleurs. Du blanc à l'intérieur des salles, du gris par terre, des murs jaunes, des

encadrements de portes en bois marrons... Ne serait-ce pas un peu trop coloré pour un lycée, alors que

dans les tendances actuelles de design on recherche un style plutôt « soft » avec par exemple une mise en avant des contrastes noir et blanc...?

Mais il semblerait que ce code de couleur se retrou-vera sur la nouvelle façade du bâtiment (rue de Bil-

lancourt, en ce moment au niveau du chantier).

Je ne sais pas pour vous, mais n'avez-vous pas l'im-pression d'être observé durant tout un cours quand

une classe est de l'autre côté de la vitre? Et puis, les élèves qui s'amusent à regarder ce qui se passe

dans toutes les salles de classe par ces petites bandes vitrées, n'est-ce pas un peu trop dérangeant

pour un professeurs qui essaie de capter l'attention de ses élèves qui favorisent leur mode « radar » pour essayer de voir leurs camarades dehors? Évi-

demment c'est un gain de luminosité, ainsi qu'une possibilité de voir si c'est bien notre classe à l'inté-

rieur de la salle sans frapper et interrompre un cours... Mais après tout parti pris esthétique ou tech-

nique a ses avantages et ses inconvénients... Retenons tout de même que les couleurs et matières

utilisées dans le nouveau bâtiment sont aux normes et reste assez neutre comparé à certains établisse-ments prenant des airs d'hôpitaux ou prisons colorés

(si vous avez eu l'occasion de visiter les étages du collège Rabelais à Meudon, vous pourrez com-

prendre mon ressenti...). Maintenant reste à savoir si de temps en temps des étudiants en design ou en

architecture d'intérieur ne pourrait pas donner un VRAI coup de neuf à un établissement en lui donnant

un aspect plus tendance... Et vous, comment imaginiez-vous le futur lycée?

POUR LES ESPACES EXTÉRIEURS, UN NOUVEAU POSTE VA ÊTRE CRÉÉ : JARDINIER !

Les espaces extérieurs du lycée aujourd’hui ont nettement diminués en surface par rapport au lycée tel qu’il

était avant le début des travaux : en effet avant les travaux l’espace extérieur réservé aux élèves était assez important puisque nous avions accès à la cours devant le bâtiment A et également à la cour derrière

ce même bâtiment où ce trouve aujourd’hui les installations préfabriquées. Cet espace était relativement utilisé malgré le grand nombre de fumeurs qui devaient sortir du lycée pour fumer leur cigarette. A l’heure

actuelle, nous n’avons plus accès à l’avant du bâtiment A, et l’arrière a donc été utilisé pour installer les préfabriqués, ce qui réduit largement l’espace extérieur accessible aux élèves qui, pour la plupart, qu’ils

soient fumeur ou non fumeur sortent du lycée pendant les pauses et les récréations. Sur l’autre site du lycée, il y a une cour un peu plus importante où l’on peut voir plus d’élèves qui restent à l’intérieur pendant les pauses. Le futur lycée, lui, permettra à nouveaux d’utiliser pleinement les espaces extérieurs puisque la cour

devant le bâtiment A sera réutilisable par les élèves et par l’équipe d’enseignement pédagogique. On y trouvera au centre une zone circulaire plantée, qui a une fonction esthétique mais aussi pratique : permettre

l'évacuation de l'eau. Le rez-de-chaussée du bâtiment A est entièrement évidé et transformé en préau pour créer une continuité entre la cour de récréation avant et la cour de récréation arrière.

Les nombreux arbres plantés autour du lycée nécessiteront la présence d'un jardinier !

Mylène FROGÉ

Raphaël GREFFET

JPN - n°5 Page - 18

UNE NOUVELLE VISIBILITÉ ET PRÉSENCE DU LYCÉE DANS LE QUARTIER

Le lycée Jacques Prévert se situe à Boulogne-

Billancourt dans la partie sud. Il bénéficie d'accès très faciles aussi bien en bus qu'en métro et de

nombreux services et infrastructures agréables et pratiques pour les élèves comme la bibliothèque,

le centre commercial, le cinéma, les moyens divers et variés de se restaurer.

Ce qu'il faut aussi relever d'important pour les élèves ce sont les parcs des deux cotés des entrées du lycée ainsi que le gymnase intégré à l'espace

du lycée et le stade situé à quelques rues. L'extension et la rénovation du lycée projette vo-

lontairement l'entrée en léger retrait de la rue pour sécuriser les accès des utilisateurs. Le design

particulier de cette future entrée va attirer l'œil des passants. Le lycée viendra alors à la même

hauteur que les autres bâtiments. Il y a une mise en valeur de la parcelle en longueur, par contre cela met en retrait la répartition des volumes et des

espaces. Les couleurs et matières de la façade du lycée sont

remarquables du bout de la rue, au niveau de

Marcel Sembat, une couleur en camaïeu turquoise

et une matière ressemblant au carrelage n'a rien d'une architecture scolaire.

Les changements à ces niveaux là, la Mairie de Boulogne-Billancourt y attache beaucoup d'impor-

tance peut être espère-t-il quelque chose de plus sobre rentrant plus dans une architecture scolaire

sans artifices. La couleur rouge a été prévue initia-lement, l'architecte souhaite du noir, la décision n'a pas encore été prise ...

Vue aérienne du lycée et de son quartier

LE LYCÉE SE MODERNISE AVEC DES ESPACES DE DÉTENTE ET DE CONFORT

Le lycée est un lieu social, d'échange et de communication des élèves entre eux et entre professeurs et

élèves. Cependant, dans les conditions actuelles de nos études, nous ne disposons que très peu d'es-paces dédiés aux échanges et aux distractions....

Comme dans tous les lycées de France, la cantine compte parmi ces espaces d'échange. A Jacques Pré-vert, elle ne changera pas entre l’ancien et le nouveau lycée parce que, bien que pratiquement neuve,

les normes de sécurité et d’hygiène évoluent très rapidement, il faudrait donc la refaire entièrement, ce qui pour le moment n’est pas nécessaire.

Le CDI est le lieu primordial des échanges culturels : Documentations et Informations. Actuellement instal-lé dans un préfabriqué, l’accès y est restreint, la documentation moins abondante et les conditions de travail plus difficiles, tant pour les élèves que pour les documentalistes. Dans le futur lycée, le CDI sera

un vaste espace au cœur de l'établissement largement ouvert sur la rue intérieure et sur la cour. Equipé de petites salles, les élèves pourront y travailler en petit groupe. Nous nous rapprocherons de l’idée

que l’on se fait d’un CDI : monumental style bibliothèque ! Le foyer est un lieu de détente et de regroupement pour les élèves. Nous n’avons jamais eut accès à

cette salle, anciennement situé au rez-de-chaussée de l’ancien bâtiment. Dans le futur lycée, un foyer sera donc aménagé dans le bâtiment A (celui qui est actuellement en rénovation). Pour accentuer l’idée

de détente, la pièce sera dominée par l’entrée de la lumière extérieure, avec de grandes ouvertures. On y trouvera une cafétéria ! Puisque le lycée compte parmi ses matières une importante option audiovisuelle, la grande nouveauté :

les futurs bâtiments compteront une salle de conférence audiovisuelle. A la différence du foyer, celle-ci sera plongée dans le noir pour répondre à son utilité première.

Pour terminer, pensons à nos chers professeurs ! Pour eux une salle sera installée au rez-de-chaussée du bâtiment de l’administration et, le changement régnera dans le fait que les élèves n’auront plus besoin

de se faire tout petits en passant au milieu du raz de marée de la pause professeur, pour aller déposer discrètement leurs devoirs rendus légèrement en retard ! Les casiers seront à l’extérieur de la salle, les

deux lieux séparés par des portes battantes. Ils disposeront aussi d’une terrasse pour se détendre …

Pauline PAILLARD

Marie LORIEUX

JPN - n°5 Page - 19

Notre « beau » lycée Jacques Prévert sera normalement fini à la rentré pro-chaine (dommage les terminales, trois ans à subir les travaux pour rien). Mais rien

ne nous garantit que le futur lycée soit parfait, peut être finirons nous par regretter le lycée d’antan voir peut être le lycée en travaux qui nous apporte chaque jour le

doux chant mélodieux des pelleteuses.

Mais à ce propos qu’est-ce qu’un lycée parfait, nos attentes sont-elles vrai-ment infaisable ?

Pour ma part un lycée parfait doit être certes un lieu d’étude mais aussi un lieu de repos et de plaisance pour les élèves. A l’heure actuelle tous les élèves s’échappent

du Lycée à la moindre occasion, et pourquoi parce que ce lycée est d’une part vraiment glauque et d’autre part parce que les élèves n’ont aucune possibilité de

se rassembler dans un endroit chaud, ou tout simplement de pouvoir s’asseoir ail-leurs que par terre dans un endroit plus ou moins agréable. Parce que vous êtes

bien gentilles mesdames les CPE, à nous demander de ne pas s’assoir par terre mais vous nous donneriez des bancs on ne serait pas obliger de le faire.

Ainsi un Lycée doit être agréable au quotidien, on y passe cinq jours par se-

maine autant qu’il soit attirant. Par exemple une sorte de petit parc pourrait recou-vrir la moitié de la parcelle, les élèves pourrait librement s’y promener lors d’une

heure de permanences et faire bronzette en été (si seulement il faisait beau). De même certaine salle devraient être proposées aux élèves en permanence, attention

je ne parle pas d’une salle de travail mais au contraire d’une salle libre sans sur-veillance excessive ou les élèves peuvent se retrouver au chauds pour parler,

échanger ou même jouer au cartes.

De plus je ne sais pas si vous avez vu les plans du futur lycée mais l’architecte à prévu de mettre un long bâtiment qui colle à peu de chose prés la route. Alors lui

aussi il est bien gentil, mais les deux tiers du lycée qui sortent à chaque pose se

griller une cigarette on les met où ?

Un bâtiment qu’elle qu’il soit, doit s’adapter aux besoins des utilisateurs. Ainsi un lycée parfait doit avoir un parvis suffisamment important pour pouvoir accueillir

librement tous élèves ou professeurs souhaitant profiter à sa manière de sa pose.

On pourrait évidemment ajouter de nombreux points afin qu’il soit vraiment parfait, on ne dirait ainsi pas non à une piscine et à terrain de paint-ball mais le

lycée perdrait à ce moment son rôle principal. A partir de ce point on peut con-clure qu’un lycée parfait est un lieu où les élèves ont un vrai pouvoir de paroles,

l’administration fait confiance aux élèves, écoute leurs revendications et essaye d'en tenir compte et de les informer sur les prises de décision tout en les expli-

quant.

UN LYCÉE PRESQUE PARFAIT !

Charles BIZIEN

JPN - n°5 Page - 20

Tous les matins c’est la même chose pour Nous les filles (et de plus en plus pour

les garçons aussi)…vert ou noir ? Jupe, pantalon, robe ? Les cheveux ? Lâchés ? Attachés ? Boucles d’oreilles ou pas ? Bref, que de questions existen-tielles qui marquent le début de notre journée la plupart du temps (sauf les matins où nous sommes vraiment très en retard et qu’on se jette alors sur le premier vêtement à portée de main…enfin presque) ! Pour certaines femmes dans le monde, ces simples questionnements peuvent parfois coûter cher. Début juillet…alors qu’elle dî-nait tranquillement dans un res-taurant de Khartoum (capitale du Soudan), Loubna Ahmed Al-Hussein est arrêté avec douze autres femmes pour « tenue in-décente ». Son crime ? Porter ce jour là un pantalon et une blouse large ! Ses amies ont subi un châtiment d’un autre âge, dix coups de fouets. Loubna aurait subi très certainement le même sort si elle ne s’était pas défen-due en entamant une campagne publique pour dénoncer cette « justice » archaïque. Depuis 1989 le Soudan subi un régime très autoritaire qui a dé-cidé d’islamiser le pays au détri-ment de toutes les libertés. C’est ainsi que l'article 152 du code pénal soudanais de 1991 prévoit une peine maximale de 40 coups de fouet pour quiconque "commet un acte indécent, un acte qui viole la moralité publique ou porte des vêtements indécents". [Précisons toutefois que ceci est une interprétation un peu faussée de la loi coranique, puisque selon certains juristes de l’islam, « Un principe de la charia reconnait l’adaptation des lois selon les époques » ; islam et droit des femmes ne sont donc évidemment pas incompatibles ! une évidence, mais cela va mieux en le disant…]. Donc, cet article, très vague, laisse libre interprétation au policier qui mène le contrôle. Policier qui joue d’ailleurs plusieurs rôles : il procède au contrôle, à l’arrestation, té-moigne lors de la procédure et joue même le rôle de législateur. Ce qui explique qu’en 2008, plus de 48000 femmes aient été arrêtées de cette façon. Les femmes ont peur en permanence d’être dans

l’illégalité, sont sans cesse sur le qui vive et bien entendu n’ont plus aucune liberté d’agir. Ces ar-restations paraissent à la rubrique faits divers dans les médias ! Les femmes ainsi mises en avant peu-vent être répudiées, enfermées voire tuées. Les tribunaux qui jugent ce type d’affaire sont des tribunaux dignes des tribunaux d’Ancien régime : pas d’avocat, pas de dossier ni de jugement écrit. Les femmes qui ont été arrêtées en même temps que Loubna ont été condamnées. Comment Loub-

na a-t-elle pu donc échapper à cette infamie ? Au moment des faits, elle travaillait pour les Nations Unies et a pu bénéfi-cier d’un avocat, ce qui a désta-bilisé le tribunal chargé de la juger qui a décidé de tenir une nouvelle audience. Loubna a alors fait une chose incroyable puisqu’elle a commandé chez un imprimeur 400 cartons d’invitations pour assister à son procès et à l’application de sa condamnation c'est-à-dire aux quarante coups de fouet. Ces invitations étaient destinées aux associations de défense des droits de l’Homme, à l’ONU, aux médias étrangers…grâce à internet, cette affaire traverse les frontières, les océans et le scandale éclate !

Cette affaire est symptomatique de la place du droit des femmes à notre époque : ra-mener la Femme à un statut de mineure éternelle, d’objet de tentation sexuelle permanente. Moyen d’écarter les femmes de la société.

Aujourd’hui, il est toujours plus compliqué d’être une femme : les discriminations de tous ordres touchent prioritairement les femmes, qui n’ont pas un accès égal (euphémisme) à l’éducation, au soin, à l’emploi, aux droits juridiques et politiques…les chiffres cités plus bas en attestent, pas forcément besoin d’un long discours pour comprendre non ?

Toutefois, ne nous leurrons pas, si dans des pays comme la France, les femmes sont d’après la Loi les égales des hommes, la situation évolue lentement. Savez vous qu’il fallu at-tendre 1965 pour qu’une femme puisse ouvrir seule un compte bancaire et exercer une

JPN - n°5 Page - 21

profession sans l’autorisation de son mari ? 1990 pour que le viol au sein du couple soit condam-nable (et je n’ai pas dit condamné !). De même la loi autorisant le mariage à partir de 18 ans pour les filles (et non plus 15 ans) date de quelques mois seulement. Il existe en France tout un panel de lois censées protéger les femmes, les rendre égales dans l’accès à certaines filières, à certains emplois, aux mandats politiques, un peu comme si la Femme était une espèce en voie de dispari-tion. Il existe même le 8 mars une journée inter-nationale de la Femme, ce qui aurait plus d’im-pact si cette journée n’était pas noyée au milieu de tout un tas de journée du même ordre !

Même au sein de notre Mère à tous, l’Education Nationale, les filles et les femmes sont encore moins bien loties. C’est pour cela que l’on mène des campagnes visant à expli-quer que les filles aussi ont le droit d’avoir des ambitions scientifiques ou techniques (il est bien connu que les filières ont un sexe)…on exige éga-lement beaucoup plus des filles, d’après des études menées récemment, tant sur leur niveau que sur leur comportement. Les enseignants (dont je fais partie, rappel utile !) ont tendance à être nettement plus « cools » vis-à-vis des dérapages masculins au sein d’une classe, et ce de façon bien sûr tout à fait inconsciente. Ce qui m’inquiète, c’est que depuis le début de ma car-rière, il y a maintenant quelques années, je ne trouve pas que la situation s’améliore. Certains (ne généralisons pas) tiennent des propos extrê-mement désobligeants vis-à-vis des femmes, trou-vant prétexte à tout sujet de cours pour dévier : Remise en question des droits des femmes, de leur place au sein de la société, injures à connota-

tion sexuelles à l’égard de leurs camarades féminines…tout cela bien souvent se ter-mine par « mais j’rigole madame »…drôle d’humour, bien évidemment sanctionné mais est-ce la solution ? Est-ce suffisant ?

Je me félicite malgré tout d’être née dans un pays où les femmes peuvent protes-ter, revendiquer et parfois obtenir ce qu’il est leur dû, c'est-à-dire, ni plus mais ni moins que les Hommes. Je me félicite d’être née dans un pays où je peux montrer mais mains ou mes cheveux sans risquer des coups de fouet, ou une peine de prison. Je me félicite d’être née dans un pays où tout n’est pas parfait, où la route est longue, mais où j’ai des droits, comme tout Etre humain.

Loubna a finalement fuit son pays, le Sou-dan, pour l’Egypte, cache sous un voile intégral qui lui a permis de ne pas être reconnue…le comble non ?

Demain, je me rendrai au lycée pour y faire cours, comme d’habitude, vêtue d’un panta-lon…classique me direz-vous. Oui, mais en viola-tion de la loi française ! Oui vous avez bien lu. En effet selon la loi du La loi du 26 Brumaire an IX de la République: "toute femme désirant s'habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de po-lice pour en obtenir l'autorisation...". "...Cette autorisation ne peut être donnée qu'au vu d'un certificat d'un officier de santé...". Cette loi a été complétées par deux circulaires datant respective-ment de 1892 et 1909, circulaires autorisant « le port du pantalon si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval ! »

Donc les filles, préparez votre vélo ou votre cheval, sinon vous serez hors la loi…à mé-diter !

S.P.R

Quelques chiffres clés, à méditer…

* A l'échelle de la planète, au moins 1/3 des femmes ont été battues, contraintes à des rapports sexuels ou maltraitées de quelque autre manière, la plus souvent par une personne de sa connais-sance (mari, membre masculin de la famille). * Les 2/3 des 300 000 000 d'enfants qui n'ont pas accès à l'éducation sont des filles et les 2/3 des 880 000 000 d'analphabètes sont des femmes. * Les femmes représentent 13% des parlementaires du monde entier, contre 7% en 1975. Dans 9 pays seulement la proportion de femmes au parlement national atteint au moins 30% (objectif fixé par la quatrième Conférence mondiale sur les femmes). * Une augmentation de 1% de la scolarisation secondaire des filles se traduirait par une augmenta-tion de 0,3% de la croissance économique.

http://www.fraternet.com/femmes/chiffres.htm Sources : UNIFEM, ONU, US dept, Amnesty

JPN - n°5 Page - 22

Psychopathe à l’usine….

« Qu’est-ce qu’on va faire ? Mon Dieu ! Qu’est-ce qu’on va faire ? » J’étais tétanisée... Mon cerveau refusait de fonctionner correctement, je n’arrivai pas à réflé-chir... A ma grande surprise, Thomas me gifla, ce qui eu pour effet de me calmer. « Il faut qu’on sorte d’ici ! Il doit bien y avoir une autre issue... Il faut qu’on téléphone à la po-lice ! » Matt et Thomas sortirent leurs téléphones de leur poche mais leur visage s’assombrit... « Il n’y a pas de réseau, chuchota-t-il... » J’eus un petit rire nerveux... On se serait cru dans un mauvais film américain... Prisonnier dans l’usine, pas de réseau, un premier mort... Qui serait le prochain ? « Faut qu’on se tire... » J’entendis un craquement et je fis un bond de trois mètres en arrière... Nous détalâmes comme des lapins, fonçant vers l’autre extrémité du vieux bâtiment... Il y avait sûrement une sortie... Il devait y avoir une autre sortie... Soudain, je trébuchais, sans que Matt et Thomas s’en rende compte. Je per-dis quelques précieuses secondes à essayer mala-droitement de me relever. La lueur de la lampe torche semblait s’éloigner. Je trouvai la force de me redresser, et me mis à courir, sans me retourner, pour rattraper les garçons. Je n’ai jamais beaucoup aimé la course, mais je crois bien que j’avais battu tous les records des sportifs du lycée. Lorsque nous fûmes à l’autre bout de l’immense usine, nous nous mîmes à chercher du bout des doigts, aidés par la faible lueur de la lampe torche que tenait Matt. Lorsque mes doigts effleurèrent une surface froide et qui semblait rouillée, je pous-sais un cri de joie, et les deux garçons se précipitè-rent vers moi. Matt éclaira ce que je tenais entre les doigts... Un verrou. Notre sourire se figea, et se tombait à genoux... « C’est fichu, on ne sortira jamais d’ici.. » Thomas, refusant de s’avouer vaincu, conti-nua son exploration minutieuse des murs de l’usine, cherchant un trou, une sortie quelconque. Ce fut son hurlement qui me tira de ma torpeur.

Matt se précipita vers l’endroit d’où venait le cri, mais ne trouva personne... Je me précipitai à sa suite, tremblante de tout mon corps... « Oh mon dieu... Oh mon dieu... Oh mon dieu... » Matt me serra fort contre lui... « Ne t’inquiète pas Alexandra... On sortira d’ici... Il le faut... » Mais je lut dans ses yeux qu’il n’en pensait pas un mot, qu’il ne disait ça que pour me rassurer et, d’une certaine façon, se rassurer lui-même... Je tremblais comme une feuille, quand le ricane-ment diabolique retentit à nouveau dans l’usine... « Allez-vous en ! Laissez nous ! hurla Matt, ce qui déclencha à nouveau le rire de cette... chose. » J’enfouis mon visage dans le cou de Matt, les larmes ruisselant sur mes joues pleine de poussière. « J’aurais jamais dû dire oui... Jamais, jamais, jamais... » J’avais l’impression d’être un lecteur de CD défaillant, qui restait bloqué sur le même mor-ceau... En temps normal, j’aurais éclaté de rire, mais là, j’étais plus près de la crise de larme que de rire...

Je repensais à ma petite sœur, partit faire sa tour-née de bonbon annuel, à mes parents, à tout ce qui allait me manquer... Je pensais à la mort. Elle était omniprésente dans mes pensées, car je savais que c’était ce qui m’attendais... Nous n’aurions pas dû venir ici... Je sentis quelque chose frôler ma joue, et je poussai un hurlement nerveux... Matt me serra plus fort dans ses bras, m’entraînant avec lui... Nous nous réfugiâmes sous un escalier, serré l’un contre l’autre, quand la voix retentit... « Vous cachez ne servirait à rien... Je vous trouverai mes petits... Je vous trouverai... »

A SUIVRE …

Eléonore CHEVREUX

JPN - n°5 Page - 23

? Qui se cache derrière

cette photo ? Un indice : il s’agit d’un pro-

fesseur...

La réponse sera publiée dans

le prochain numéro

Dans le numéro précédent la

photo mystère était celle de :

Mr BERCOT!!!

JPN - n°5 Page - 24

Et voila LA solution du Sudoku samouraï, j’espère qu’il vous a bien énervé, non, je rigole !! Une petite explication : ces sudokus sont composés de 5 grilles, celles-ci doivent être résolues séparément. Mais encore faut-il découvrir l‘ordre… Pour ce sudoku c’est : la grille en bas à gauche, puis celle en haut à gauche, ensuite celle du milieu, on passe après à celle en bas à droite et enfin en haut à droite.