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LETTRE PASTORALE 2016 - 2018 « ENVOYÉS EN MISSION PAR LE SAINT ESPRIT »

« ENVOYÉS EN MISSION PAR LE SAINT ESPRIT

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LETTRE PASTORALE

2016 - 2018

« ENVOYÉS EN MISSIONPAR LE SAINT ESPRIT »

p. 11

ENVISAGER D'ÉRIGER DENOUVELLES PAROISSESDANS UN AVENIR PROCHE

p. 6

QUELQUES PERSPECTIVESMISSIONNAIRES PRIORITAIRES

p. 3

DANS UN MONDE ENPLEINE MUTATION,ANNONCER L'ÉVANGILE

Au terme des visites pastorales, effectuées sur l’ensembledu diocèse au cours de mes cinq années de service del’archidiocèse d’Albi, Castres et Lavaur, je tiens à remercierles prêtres, les diacres, les consacrés, les diocésains et pluslargement les Tarnais qui m’ont accueilli et aidé àdécouvrir les différentes réalités de la vie sociale etchrétienne dans le Tarn. Le moment est venu d’attirerl’attention de tous les diocésains sur la situation réelle denotre Église et de noter un certain nombre de pointsd’attention pour envisager l’avenir proche descommunautés paroissiales, des mouvements et desinitiatives récentes qui germent ici ou là (le Renouveaucharismatique, le Chemin Néo catéchuménal, lescommunautés missionnaires à Lavaur, Alpha, B’A ba…).

J’espère ainsi dégager quelques orientations prioritairesqui aideront chacun, prêtres, diacres, consacrés et laïcs àprogresser ensemble pour répandre la joie de l’Évangile.Cette joie qui, selon le Pape François, « remplit le cœur ettoute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissentsauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du videintérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaîttoujours ».

Les lignes qui suivent n’ont pas la prétention de présenterune analyse complète des diverses découvertes que j’ai pufaire au fil des rencontres. Elles veulent être avant tout unencouragement et une invitation à être attentif auxpriorités qui s’imposent à notre Église diocésaine, afinqu’elle puisse toujours être fidèle à sa mission.

1. Exhortation apostolique La joie de l’Évangile – Evangelii gaudium (EG) – n° 1

INTRODUCTION

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Jésus 1

Sommaire

Réalisation : Service diocésain de la communication. Couverture : Sandrine Néel, vue de Lautrec

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I. DANS UN MONDE ENPLEINE MUTATION :ANNONCER L’ÉVANGILE

En un demi-siècle le paysage ecclésial aconsidérablement évolué en raison denombreux changements sociétaux.Une rapide analyse paraît nécessaire pourprendre conscience de la situation présentedans laquelle nous vivons.Elle nous permettra de trouver ensemble deschemins nouveaux pour annoncer l’Évangile.

Dans le monde rural, surtout dans l’est du département, ladémographie a chuté de manière brutale et déroutantepour beaucoup, en raison notamment des progrès de lamécanisation et des défis de la mondialisation dansle secteur agricole. La plupart des jeunes sont partis travaillerailleurs, dans les villes et même à l’étranger. Dans lespériphéries des agglomérations, des quartiers neufs etlotissements ont poussé comme des champignons et sesont peuplés d’hommes et de femmes venant d’ailleurs. Cebrassage culturel et religieux n’est pas sans poser un certainnombre de questions.

Face aux évolutions

Comme chrétien, quelles sontmes réactions face aux diversesévolutions de la société laïque ?Quelle est mon espérance entant que témoin du Christ ?Face aux critiques et auxoppositions, comment ai-je lecourage d’aller à contre-courant ?

QUELQUESQUESTIONS

Être témoinComment la foi chrétienne medonne-t-elle courage et forcepour être témoin du Christ sanscraindre d’être cataloguédifférent et anachronique ?

Quels moyens ?

Suis-je désireux de prendre lesmoyens d’être un disciple-missionnaire audacieux, formé,imaginatif, joyeux et ouvert àtous ?

Quellesconversions ?

Pour être en état permanent demission, quelles conversionspastorales sont-elles àenvisager à titre personnel etcommunautaire ?

Au plan culturel et sociologique, commepartout en Occident, après l’effondrementdes idéologies totalitaires qui ont marquéle XXe siècle, la plupart du temps demanière tragique, nous sommes entrésdans une période où le relativisme etl’individualisme règnent, semant le doutesur tout ce qui présente un caractèreinstitutionnel, qu’il s’agisse de la famille, dela religion, de la culture, de la politique...Face à ce phénomène de sécularisationqui engendre un certain vide spirituel, demanière paradoxale, prolifèrent denouveaux courants religieux, une quête desagesse et de plaisir immédiat éloignéedes normes morales objectives quidésoriente les jeunes et les moins jeunes...Dans cette ambiance générale il n’est pasrare que des médias taxent la foichrétienne d’archaïsme, l'accusent d'êtreresponsable de violences ou mêmeestiment que la Révélation judéo-chrétienne et l’Église sont vouées àdisparaître.

D’importants bouleversements économiques ont aussi marqué le départementpendant la même période, notamment la fermeture des mines à Carmaux, la quasidisparition du délainage (Pays mazamétain), de l’industrie textile (Pays castrais etVallée du Thoré) et de la mégisserie (Pays graulhetois)… Parfois une nostalgie dupassé empêche de constater la réalité présente avec la création de nombreusespetites et moyennes entreprises extrêmement performantes, offrant autantd’emplois qu’avant la crise. J’ai eu la joie d’en visiter de nombreuses dans tout ledépartement.

L’agriculture assez diversifiée, de l’élevage à la vigne, des céréales à la sylviculture, a sudéfendre ses produits et tente d’éviter les intermédiaires en favorisant différentesformes de vente directe. Le développement du tourisme et l’ouverture de l’autoroutestimulent la vitalité du département. Malheureusement, une certaine pauvretépersiste, touchant trop de personnes aux revenus insuffisants (chômage et emploisprécaires, petites retraites…). Par ailleurs, de nombreux émigrés et sans-papier viventaussi dans des conditions difficiles et parfois inhumaines.

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Cette esquisse, trop rapide, de la sociétéactuelle permet juste de comprendre ladifficulté et même le désarroi de beaucoup defidèles du Christ dans le diocèse. Ce quiparaissait normal devient exceptionnel :transmettre la foi, fonder une famille en semariant, pratiquer sa religion régulièrement,répondre à une vocation sacerdotale ouconsacrée au service de l’Église, reconnaître lesracines chrétiennes de notre culture...

Or, c’est à cette société-là, une société qui n’estplus chrétienne, que tous les baptisés sontenvoyés pour annoncer la nouveautépermanente de l’Évangile. Ceci nous oblige àtrouver des manières nouvelles de vivre enÉglise, à « passer d’une pastorale de simpleconservation à une pastorale vraimentmissionnaire » (EG n° 14). Le Pape Françoisestime que cette pastorale missionnaire « exiged’abandonner le confortable critère pastoral du"on a toujours fait ainsi" et invite chacun à êtreaudacieux et créatif dans ce devoir de repenser lesobjectifs, les structures, le style et les méthodesévangélisatrices de leurs propres communautés »(EG n° 33).

Aujourd’hui l’annonce de l’Évangile nous obligenon seulement à tenir compte du mondeactuel sans entretenir la nostalgie d’un passéidyllique, mais elle nous engage aussi à avoir lecourage de prendre des initiatives pour allerrencontrer et chercher ceux qui sont hors descercles ecclésiaux institués : mal croyants,incroyants et indifférents, ou ceux qui sont auxpériphéries de l’Église et de la société civile : lespauvres, les exclus, les blessés de la vie.

À ceux-là, qui sont plus nombreux que lesfidèles en lien de manière habituelle avecl’Église, nous avons à faire connaître Jésus, leMessie. Il nous a révélé l’amour du Père et aobtenu en notre faveur, par son passage sur laCroix, le don de l’Esprit sanctificateur, chargéd’accompagner l’Église, tous les baptisés, etl’humanité entière, dans son pèlerinage vers laplénitude de la vie éternelle.

En effet, « l’évangélisation est la tâche de l’Église »(EG n° 111) et « le Salut que Dieu nous offre estœuvre de miséricorde » (EG n° 112). En outre,« être Église, c’est être peuple de Dieu, en accordavec le grand projet d’amour du Père. Celaappelle à être le ferment de Dieu au sein del’humanité. Cela veut dire annoncer et porter lesalut dans notre monde qui souvent se perd, abesoin de réponses qui donnent courage etespérance, ainsi qu’une nouvelle vigueur dans lamarche. L’Église doit être le lieu de la miséricordegratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli,aimé, pardonné et encouragé à vivre selon labonne vie de l’Évangile » (EG n° 114).

Avec l’aide de l’Esprit Saint, sachons rendregrâce à Dieu pour les nombreuses initiativespastorales dont j’ai été le témoin heureux danstous les secteurs du diocèse. Toujours dans ladocilité à l’Esprit Saint, osons désormais,chacun à notre place, opérer les conversionspastorales qui s’imposent dans un contextedésormais sécularisé et païen. Il s’agit d’abordd’annoncer l’Évangile, de proposer la foi, puisd’accompagner vers les sacrements, ensuited’être disponible pour entretenir une viespirituelle forte qui puisse résister aux assautsdes différentes idoles de la modernité, afin quechacun prenne part à la mission.

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Pour une pastorale missionnaire

II. QUELQUES PERSPECTIVESMISSIONNAIRES PRIORITAIRES

Ma perceptionQuelle est ma perception dudiscours de l’Église sur la famille ?

Avant toute chose il est essentiel de rappeler que l’évangélisationest une histoire d’amour. Face à la « désertification spirituelle », le disciplede Jésus Christ se sait aimé par le Maître et sauvé par sa croix. À cetamour fou du Fils de Dieu pour tout homme, il désire répondre en vivantavec lui une relation confiante et aimante, qui se développe dans la prièreet la vie sacramentelle.Mais « être disciple, c’est [aussi] avoir la disposition permanente de porterl’amour de Jésus aux autres, et cela se fait spontanément en tout lieu :dans la rue, sur la place, au travail, en chemin » (EG n° 127).Comme les premiers disciples ayant trouvé le Messie (Jn 1, 40-51),il est impossible de ne pas le suivre et de ne pas le faire connaître.

QUELQUESQUESTIONSÉvangilede la vie

Autour de moiQuelles sont les ombres et leslumières que je vois dans lesfamilles autour de moi ?Dans ma famille, avec tact etpatience, suis-je un témoin du Christcrédible de l’Évangile ? Comment ?

Commentaccompagner ?

Localement, quelsaccompagnements peut-onpromouvoir pour aider lesfamilles dans les épreuves etles situations difficiles ? Cesépreuves ont-elles raison dema foi, ou m’ouvrent-elles àrechercher avec compassionet miséricorde des moyensd’aider ceux qui lestraversent ?

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1. Des couples selon l’Évangile La première priorité missionnaire est à mes yeux de favoriser la naissance, l’accompagnement,l’épanouissement et le rayonnement évangélique de familles délibérément chrétiennes. Selonle pape François : « le couple qui aime et procrée est la vraie sculpture vivante (non pas celle depierre ou d’or que le décalogue interdit), capable de manifester le Dieu créateur et sauveur. C’estpourquoi, l’amour fécond arrive à être ce symbole des réalités intimes de Dieu. »

D’après la révélation biblique, le couple est une icône vivante du Dieu Trinité dans laquellel’amour préside à toutes les relations. Ces relations favorisent l’union des personnes et leurfécondité. D’un point de vue sociologique, le couple est reconnu comme la cellule de base detoute société humaine. Pour les chrétiens, le couple est, en outre, une manifestation souventsilencieuse et pourtant prophétique du mystère de Dieu présent au milieu de l’humanité qu’il acréée à son image.

1. Exhortation apostolique « La joie de l’amour » n° 11 – Amoris Laetitia (AL)

Devant le style de vie denombreux jeunesinfluencés par l’ambiancehédoniste et individualisteactuelle, suis-je prêt etcapable de présenter àmes proches l’Évangile dela vie ?De quels soutiens ai-jebesoin ?

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Dans le diocèse, depuis trois ans, uneréflexion a été menée puis une formationproposée à tous les acteurs de la préparationdu sacrement de mariage (prêtres, diacres,laïcs), afin d’offrir aux fiancés un nouveauparcours à partir de la rentrée pastorale2016-2017. Je souhaite qu’avec la mise enplace de ce programme de renouvellementde la préparation au sacrement de mariage, «En chemin avec les fiancés », nous puissionsposer les pierres de fondation de couples etde familles réellement chrétiennes quioffrent un avenir à nos communautésparoissiales et un signe d’espérance pour lasociété.

D’autres initiatives seront à trouver pouraccompagner les couples au lendemain de lacélébration sacramentelle de leur mariage etensuite de leurs familles.

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Le Pape François n’hésite pas à affirmer :« le sacrement de mariage n’est pas uneconvention sociale, un rite vide ni le simplesigne extérieur d’un engagement. Lesacrement est un don pour la sanctification etle salut des époux, car "s’appartenant l’un àl’autre, ils représentent réellement, par lesigne sacramentel, le rapport du Christ à sonÉglise. Les époux sont donc pour l’Église lerappel permanent de ce qui est advenu sur lacroix. Ils sont l’un pour l’autre et pour leursenfants des témoins du salut dont lesacrement les rend participants". Le mariageest une vocation, en tant qu’il constitue uneréponse à l’appel spécifique à vivre l’amourconjugal comme signe imparfait de l’amourentre le Christ et l’Église. Par conséquent, ladécision de se marier et de fonder unefamille doit être le fruit d’un discernementvocationnel » (AL n° 72).

Des idées ?Comment permettre à unnombre plus importantd’enfants du primaire d’êtrecatéchisés ?

QUELQUESQUESTIONS

Croire au bonheurAlors que certains affirmentque les religions sont à l’originedes guerres actuelles,comment faire percevoir auxfamilles que le christianisme estune école de liberté, defraternité et de bonheurdurable ?

S'engagerQue puis-je faire pouraccompagner la découvertedu Sauveur chez un plusgrand nombre ? Par la prière ;par une aide auprès descatéchistes (transport,encadrement, préparation dedocuments, etc.) ; par uneparticipation régulière à lacatéchèse en place ettoujours à renouveler... ?

AccueillirQuel accueil est offert auxfamilles dans lescommunautés : garderie etjardin biblique durant lamesse dominicale, place desenfants et des jeunes dansl’animation liturgique, accueildes personnes seules,séparées, divorcées, veuves,handicapées... ?

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2. Une catéchèse audacieuseLa seconde priorité qui découle de la première sera la catéchèse des jeunes enfants et de leursparents, notamment à travers l’éveil à la foi et la catéchèse familiale.Ils sont l’avenir proche de notre Église diocésaine.

Depuis plusieurs décennies, avec ingéniosité et courage, denombreux catéchistes, des diacres et des prêtres s’adonnent àla catéchèse des enfants du primaire. Nous devons prendreacte que malheureusement le plus grand nombre abandonnetoute pratique et ne poursuit plus jusqu’à la confirmation. Unepetite minorité continue, souvent avec une grande ferveur, àse former au niveau du collège et très peu pour les lycéens.Ce constat nous oblige à revisiter nos méthodes. Il faut tendreà évangéliser autant les enfants que leurs parents. Le PapeFrançois rappelle que « l’éducation des enfants doit êtrecaractérisée par un cheminement de transmission de la foi, rendudifficile par le style de vie actuel, les horaires de travail, lacomplexité du monde contemporain où beaucoup vont à unrythme frénétique pour pouvoir survivre. Toutefois, la famille doitcontinuer d’être le lieu où l’on enseigne à percevoir les raisons et labeauté de la foi, à prier et à servir le prochain » (AL n° 287).Il nous faut donc mettre sur pieds des propositionscatéchétiques nouvelles pour les enfants et leurs parents enayant recours à des instruments adaptés, en particulier avecles nouveaux moyens de communication. En d’autres temps,les patronages avaient été créés ; ils peuvent inspirer desinitiatives nouvelles qui pourront rendre service aux familles etévangéliser par la solidarité, le jeu, le sport, le cinéma, le chant,le théâtre... Dans les paroisses comme dans les écolescatholiques, ce renouvellement d’une pastorale de la jeunesseet des parents devrait permettre de mieux réaliser laformation initiale des plus jeunes en répondant auxinterrogations des parents qui souvent cherchent, manquentde culture chrétienne et attendent une aide de l’Église.

Dans mon entourageQuels contacts ai-je avec les enfants,les jeunes ? Qu’est-ce que je perçoisde la richesse de leur vie et de leursquestions ?

QUELQUESQUESTIONS

Être disponibleQuelle disponibilité suis-je prêt àdonner pour aider et accompagnerles mouvements de jeunes ?

Quelle place ?

Stimulerl'évangélisation

Comment aider davantage lesjeunes lycéens et étudiants àprendre leur place dans l’annoncede l’Évangile, d’abord à leurgénération ?

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3. Une jeunesse à évangéliser

Les collégiens, les lycéens et les étudiants sont peunombreux dans nos aumôneries et dans nosparoisses. Dans les établissements catholiques,souvent une minorité suit la catéchèse proposée. Il y alà une troisième priorité pour préparer l’avenir. Celadoit nous stimuler pour mieux rejoindre les jeunes deces tranches d’âge, en leur proposant unaccompagnement fraternel et en leur proposantd’approfondir la formation reçue dans le primaire oude commencer un chemin de foi.

Dans la formation catéchétique, dès le plus jeune âge, ilest important de présenter la dimension missionnairedu baptême ; car c'est, pour une part, aux jeunesd’évangéliser les jeunes. Bien sûr, ceci est encore plusvrai pour les étudiants.

De grands rassemblements (Taizé, JMJ, pèlerinagediocésain à Lourdes, préparation à la confirmation, péléVTT…) et certains mouvements (scoutisme, MEJ, ACE etMRJC) apportent un heureux complément aux diversesaumôneries. L’aide d’aînés leur est indispensable. Desjeunes confirmés devraient pouvoir trouver là unemanière de s’engager au service des plus jeunes.

Quelle place est réservée auxadolescents dans noscommunautés ?Quel dialogue évangéliqueentretient-on avec eux ?

En croissance ?Actuellement, quels sont les lieuxeffectifs de formation chrétiennedans ma vie ?

QUELQUESQUESTIONSSe formerpour se convertir

Disciple-missionnaireQuel temps suis-je prêt à prendrepour approfondir ma foi et être envérité « un disciple-missionnaire » ?

Au service...Comment parfaire maformation en vue d’unemeilleure coresponsabilitédans mon EAP, ou dansune autre missionecclésiale ?

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4. Des baptisés en formation continueUne quatrième priorité s’impose : la formation. Pour mieux répondre aux questions actuelles etêtre capables d’annoncer l’Évangile dans la société contemporaine, les catholiques ont besoinde formation dans des domaines variés.

Déjà engagé dans un serviced’Eglise, éclairé et fortifié parl’Esprit-Saint, à quellesconversions pastoralessuis-je appelé ?

Le service des plus démunis ne s’improvise pas. L’accueil de réfugiés au cours de ces derniersmois nous l’a montré. La mise en place de la diaconie dans chaque communauté paroissialesuppose réflexion, conversion, choix d’objectifs à atteindre. Le Secours catholique et la SociétéSaint-Vincent de Paul peuvent y aider.

Le monde agricole, avec les questions qui sont les siennes, cherche des lieux de réflexion.L’encyclique du Pape François Laudato Si’ sur l’écologie a touché beaucoup de personnes.Un approfondissement de cet enseignement et des manières de vivre nouvelles sont à mettreen chantier.

Dans le monde de la santé, des questions d’éthique nécessitent aussi que des repères soientdonnés à ceux et celles qui, avec générosité, se mettent au service des personnes malades ethandicapées.

Dans toutes les paroisses, nombreux sont ceux qui ont participé à des groupes Youcat. Multiplierces groupes reste une priorité. Cette année, une présentation de la messe est proposée alorsque l’Église de France s’apprête à accueillir une nouvelle traduction du Missel Romain. Pour biendes fidèles, la participation à la messe dominicale est devenue assez irrégulière, sans doute enraison d’une compréhension insuffisante de la beauté et de l’importance de ce sacrement pourêtre proche du Seigneur et apte à le faire connaître et aimer.

Des Équipes d’Animation Pastorale (EAP) et des Conseils pastoraux ont déjà pris des initiatives deformation pour assurer le meilleur service possible de leur communauté paroissiale. Ceci est undevoir non seulement pour les prêtres et les diacres, mais aussi pour tous leurs membres. Ellesdevront entraîner toutes les EAP des paroisses du diocèse à trouver la meilleure manière d’êtreau service des communautés en favorisant la responsabilité de chacun par une formationappropriée.

III. ENVISAGER D’ÉRIGER DE NOUVELLESPAROISSES DANS UN AVENIR PROCHE

Rejoindre lespériphéries

Comment communiquer avecceux qui sont aux marges denos communautés ?Comment les aider àaccepter certainschangements nécessairespour le bien de tous ?

La vie sous chaque clocher, devenucomme une cellule d’un corps plusimportant, devra, chaque fois que c’estpossible, monopoliser la plus grandeattention des fidèles qui résident àproximité. Une vie de prière et defraternité devra toujours êtreentretenue avec ferveur, afin qu’il soitencore vrai, comme à l’origine de lapremière communauté chrétienne deJérusalem que « la multitude descroyants n’avait qu’un cœur et qu’uneâme » (Ac 4, 32). À coup sûr, cetémoignage-là permettra à de telsrelais un rayonnement missionnaire.Divers mouvements de spiritualitépeuvent être un réel soutien pouraider les chrétiens, en particulier lesplus isolés, à vivifier leur foi et leurespérance (Équipes du Rosaire,Mouvement Chrétien des Retraités,Partage et Rencontre, groupes deprière…)

QUELQUESQUESTIONS

Favoriser la viefraternelle

Alors que des chrétiens peunombreux résident près d’unclocher, quels sont les moyensà encourager pour faciliter unevie de prière, de communionfraternelle et d'entraide avecles personnes éprouvées sousleur clocher ?

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Les secteurs actuels sont constitués d’un ensemble declochers, souvent encore appelés paroisses. En fait, ces« paroisses » possèdent un nombre insuffisant defidèles pour pouvoir bénéficier des différents servicesque doit offrir une paroisse. Il est donc légitime que lesfidèles se préparent, dans le respect de la situationréelle, à appartenir à des paroisses nouvelles quicorrespondront à peu près aux secteurs pastorauxactuels. Déjà, des habitudes ont été prises de seregrouper aussi bien pour les célébrations dominicalesque pour différents services comme la catéchèse, lapréparation des sacrements de baptême ou demariage. L’heure semble venue d’inscrire dansl’organisation administrative du diocèse la réalité qui estsouvent déjà vécue. Dans les mois à venir, l’étude deslimites des nouvelles paroisses devra être engagée, detelle sorte que le territoire de chaque futurecommunauté paroissiale corresponde au mieux à sesbesoins et à ses moyens. Ceci conduira à préciser le rôledu Conseil Pastoral Paroissial, du Conseil Paroissial desAffaires Économiques, et également les Équipesd’Animation Pastorale (EAP) et des relais d’Eglise.

Carte actuelle des paroisses et doyennés

Je tiens à remercier tous ceux et celles qui, avec générosité ettalent, œuvrent dans un esprit de service à la croissance duRoyaume dans le Tarn, en particulier les membres du conseilépiscopal pour leur aide judicieuse. Pour baliser le cheminementdes deux années à venir, un travail de réflexion et desévénements diocésains seront proposés.

Le plus urgent, qui pourra faciliter la mise en place de cesorientations, réside dans la relation personnelle que chaquebaptisé-confirmé entretient avec le Christ, son Sauveur. La placede l’intériorité dans la vie quotidienne, c’est-à-dire d’un contactrégulier avec le Dieu Trinité, est absolument déterminante pour lacroissance de toute vie spirituelle et pour la prise au sérieux del’évangélisation de la société contemporaine. Nourris de la Parolede Dieu, lue, méditée et priée, de l’eucharistie et des autressacrements, il nous deviendra possible de donner du temps àDieu dans l’oraison et l’adoration pour nous laisser transformeren « amis de Dieu ». Notre monde a besoin de vrais mystiques !Laissons-nous plonger dans la fournaise d’amour de la Trinitéafin d’être purifiés, guéris et dynamisés en vue d’annoncer la joiedu salut réalisé par le Christ Jésus.

Osons donner du temps à Dieu pour lui appartenir et pourdevenir capable de le faire connaître et aimer. Dans la docilité àl’Esprit Saint qui nous établit en communion avec le Père et le Filsnous rayonnerons leur amour miséricordieux pour la joie d’ungrand nombre.

« Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu àvous donner le Royaume » (Luc 12, 32).12, 32).