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Ministère du Développement Rural et de l'Environnement Direction de la Recherche Formation Vulgarisation Coopération Française « Fascicule 6 » La fertilisation minérale du riz Marc Lacharme Juin 2001

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Ministère du Développement Rural et de l'Environnement Direction de la Recherche Formation Vulgarisation

Coopération Française

« Fascicule 6 »

La fertilisation minérale du riz

Marc Lacharme Juin 2001

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Objet du présent document et remerciements

L'ensemble du document « mémento technique de riziculture pour la vallée du fleuve Sénégal » consiste en une compilation des différents résultats de la recherche (ADRAO, CNRADA, PSI Coraf ) et des connaissances acquises sur le terrain par différents acteurs (Programme de Développement des Semences, AGETA ..) mis en forme pour être accessibles aux vulgarisateurs, techniciens et producteurs de la vallée du fleuve Sénégal.

Il est constitué de différents dossiers dans lesquels sont donnés des conseils très pratiques aux producteurs pour leur permettre de porter leurs rendements à des niveaux élevés et à des coûts acceptables.

Ces dossiers sont actuellement au nombre de 10 • Quelques principes d'aménagement des rizières • Le plant de riz : données morphologiques et cycle de la plante • La préparation des sols pour la riziculture • La mise en place des cultures (variétés, dates de semis, modes de semis) • La gestion de l'irrigation des rizières • La fertilisation minérale du riz • Le désherbage des rizières • Récolte et post récolte à l'exploitation' • Le contrôle de la salinité dans les rizières • La production de semences certifiées, règles à suivre à l'exploitation.

Des dossiers supplémentaires pourront être rajoutés par la suite.

Objectifs du module: « La fertilisation minérale du riz»

A la fin de ce module, la personne formée doit être capable de:

> évaluer les besoins en éléments minéraux du plant de riz

> comprendre !e rôle de chaque élément minéral.

> Comprendre les notions de fumures de redressement, fumure de fond et fumure de couverture.

> choisir des formules appropriées de fertilisation.

> réaliser efficacement la fertilisation de ses rizières.

Pour l'ensemble du document, mes remerciements vont tout particulièrement à : Sidi Ould Taleb Moctar, agronome et responsable du Centre de Contrôle de la Qualité des

Semences et Plants pour les nombreuses discussions techniques et i'amitié dont il m'a fait part. Claude Dancette, agronome, chercheur au CIRAD en poste au PSI Coraf, pour les idées, les

corrections et les photos qu'ii m'a permises d'utiliser. Arnaud Clément, du Centre Français du Riz, pour la correction de mon manuscrit. Patrick Fouga, agronome coopérant français, pour sa relecture minutieuse.

Et à l'ensemble des personnes avec lesquelles j'ai eu des contacts de travail en Mauritanie.

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1. NOTION DE FERTILITE D'UN SOL .......................................................................... ........4

2. LES BESOINS DU RIZ ET LE ROLE SPECIFIQUE DE N, P ET K .................................... 5

2.1 Les éléments minéraux indispensables à la croissance du riz...................................................... 5

2.2 Les rôles spécifiques de N, P et K sur la végétation.......................................................................6

3. LA DYNAMIQUE DE N, P ET K DANS LE SOL..... ............................................................6

4. LES DIFFERENTS TYPES D'ENGRAIS............................................................................7

5. NOTION D'EXPORTATION D'ELEMENTS FERTILISANTS PAR LES RECOLTES..........8

6. NOTION D'EFFICIENCE DES ENGRAIS ..................................................................... .....9

7. LES DIFFERENTS TYPES DE FUMURE .................................................................... ....10

7.1 La fumure de redressement.......,.................................................................................................. 10

7.2 La fumure de fond ........................................................................................................................ 11

7.3 La fumure de couverture............................,................................................................................12

a. EXEMPLES DE FERTILISATION POUVANT ETRE PRECONISES...........................14

8.1. Pour un objectif de rendement de 5,5 T/ha :...............................................................................14 8.1.1 Variété de cycle moyen en saison des pluies............................................................................14 8.1.2 Variété de cycle court en saison des pluies...............................................................................14

8.2. Pour un objectif de rendement de 8 T/ha....................................................................................15 8.2.1 Variété de cycle moyen en saison des pluies............................................................................15 8.2.2 Variété de cycle court en saison des pluies...............................................................................15

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La fertilisation d'une culture de riz

1. Notion de fertilité d'un sol La fertilité d'un sol est une notion complexe qui dépend de la culture en place, du climat, et des capacités techniques d'un producteur :

Un sol fertile est un sol qui peut permettre pour une culture donnée une production considérée comme importante relativement aux techniques culturales utilisées et au climat de la zone.

En règle générale, on considérera la fertilité d'un sol en fonction de différents facteurs physiques, chimiques et biologiques

Caractères Physiques

Une profondeur importante permet un enracinement profond des cultures Permet un réapprovisionnement rapide de la réserve en eau du sol

Capacité de rétention en eau importance du stock d'eau stocké dans ie sol et disponible (réserve utiie) par les cultures

Aération du sol (porosité) Oxygénation facile du sol et diminution des problèmes d'asphyxie

Compacité du sol (densité) Facilité de travail du sol et d'enracinement pour les plantes

Caractères chimiques

PH

CEC : capacité d'échange catîonique

Richesse en éléments fertilisants (éventuels problèmes de carences)

Problèmes de toxicité

Taux de matière organique

PH de valeurs moyennes ; Ses sols acides ou basiques sont toxiques Capacité du sol à stocker des éléments fertilisants et à les libérer selon les besoins des plantes

N, P, K mais aussi en oligo éléments

Excès de certains éléments minéraux pouvant devenir toxiques ; sodium (sois sodiques), Al ...

La matière organique a un effet bénéfique sur la structure du sol donc sa compacité et son aération mais aussi sur la réserve utile du sol, la CEC, le PH (effet tampon) et la vie microbienne du sol (aiiment de base des micro-organismes du sol). Enfin la matière organique du sol est la seule forme de stockage de l'azote dans le sol.

Caractères biologiques

Richesse de la vie biologique. La plupart des plantes vivent en symbiose avec des micro-organismes du sol. Enfin ces micro-organismes en dégradant des molécules complexes rendent les éléments minéraux disponibles sous forme assimilable par les plantes (azote en particulier)

Exemple : nématodes phytophages qui souvent transmettent des virus

Envahissement des cultures par les adventices

La culture de riz irrigué est un cas particulier pour ce qui concerne la fertilité des sols. En effet il est recherché des sols ayant une perméabilité très faible de façon à éviter les pertes d'eau par drainage souterrain.

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Profondeur du soi

Perméabilité du .sol

Présence/absence d'organismes pathogènes

Importance du stock de graines de mauvaises herbes

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Les sols aptes à la riziculture sont des sols profonds, très argileux donc très peu perméables, ayant une capacité de rétention en eau élevée et une CEC élevée. Pendant la culture, le riz est inondé et le sol se trouve en situation anaérobie ; la vie microbienne est faible.

Les autres facteurs essentiels de la fertilité d'un sol rizicole sont

- l'absence de toxicité et en particulier de sels (voir chapitre salinisation)

- l'absence d'organismes pathogènes

- un faible stock de graines de mauvaises herbes (voir chapitre désherbage)

- une bonne richesse en éléments fertilisants ; On parle aussi de fertilité minérale du sol. C'est ce dernier aspect qui fera l'objet de ce chapitre.

2. Les besoins du riz et le rôle spécifique de N, P et K 2.1 Les

éléments minéraux indispensables à la croissance du riz. 17 éléments minéraux ont été considérés comme essentiels au plant de riz : Eléments Mode d'alimentation Rôle chimique ^ Eléments de base %

H Hydrogène !

c Carbone

0 Oxygène

Fournis par la photosynthèse et par l'alimentation hydrique de la plante

Composants de base de toutes les molécules organiques (sucres, lipides et protides)

Elément majeur du sol

N Azote Elément essentiel des acides aminés et donc des protéines et ers

particulier des enzymes indispensables au métabolisme de ia plante. ]

P Phosphore ADP. ATP ; mécanisme de transfert d'énergie au niveau cellulaire

K Potassium Régulation de la pression osmotique dans la piante et composant

des parois végétales

Mg Magnésium

S Soufre

Fournis par l'alimentation minérale de la piante ; absorption dans le sol

Entre dans la formule chimique de certains acides aminés essentiels

Oligo éléments ■ j

Fe Fer

Mn Manganèse

Bo Bore

Mo Molybdène Cofacteurs essentiels de certaines enzymes indispensables au

Cu Cuivre métabolisme de la plante

Zn Zinc

Cl Chlore

Al Aiuminium

Fournis par PaSimentation minérale de la plante ; absorption dans le soi

|

Sauf problème de carence d'un oligo élément ou'de S, l'azote, le phosphore et le potassium sont les trois éléments principaux de l'alimentation minérale des plantes. La fertilisation des cultures concernera donc en premier lieu ces trois éléments.

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2.2 Les rôles spécifiques de N, P et K sur la végétation

N : L'azote permet une croissance vigoureuse des plants de riz pendant la phase végétative (ta11rtge très important et nombreuses panicules). Un apport d'azote pendant cette phase se manifeste par un verdissement de la culture correspondant à un accroissement de la teneur en chlorophylle et donc un accroissement de la photosynthèse.

P : Le phosphore permet une meilleure croissance racinaire, favorise un tallage plus actif avec des talles fertiles et agit sur le bon développement des grains en élevant leur valeur alimentaire,

K : Le potassium favorise le tallage et accroît la taille et le poids des grains. Il permet à la plante de mieux résister à la verse et aux attaques de maladies et d'insectes (parois cellulaires plus épaisses) et de mieux résister à la sécheresse. Enfin il accroît la réponse de la plante au phosphore

Les formes directement assimilables par les plantes sont respectivement les ions nitrates NO3, les ions phosphates P2O5 et les ions potassium K2O. L'azote peut aussi être absorbée sous forme d'ammonium.

La plante de riz répond très fortement aux apports d'azote. Cela signifie qu'une fertilisation azotée bien réalisée donne des accroissements de rendements immédiats et visibles. L'ensemble des producteurs de riz a donc déjà adopté cette fumure.

Les réponses du riz à des apports de P2O5 et K2O sont beaucoup moins tranchées. Elles sont faibles à nulles tant que les réserves du sol en ces éléments fertilisants sont suffisantes pour ses besoins. Toutefois en dessous d'un certain niveau de richesse du sol des phénomènes de carence apparaissent d'autant plus rapidement que d'origine les teneurs en P2O5 et K2O des sols du fleuve sont très faibles. Dès à présent des essais de fertilisation de 100 kg de TSP/ha (Super Phosphate Triple) ont permis des accroissements de rendement de près de 1T par ha avec des apports d'urée de 150kg/ha.

3. La dynamique de N, P et K dans le soi Le complexe absorbant (CEC capacité d'échange cationique) est la possibilité pour le sol de stocker

certains éléments minéraux et de les restituer à la plante en fonction de ses besoins. _____

P2O5 et K2O réagissent favorablement à ce complexe absorbant. Cela signifie qu'il est possible de faire un apport important et en une seule fois de ces éléments fertilisants avant la mise en place de la culture. Cet apport couvrira l'ensemble des besoins de la culture sur tout son cycle car ces ions vont se fixer sur le complexe absorbant. Toutefois, étant donné les importants mouvements d'eau dans une rizière, il ne faudra pas sur estimer cette aptitude à stocker ces éléments minéraux.

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Particules du soi

ions fixés révsfsisitemerttgper tes partiales du sol

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NOj ion nitrate n'a pas la capacité de se fixer sur le complexe absorbant et reste donc en solution dans l'eau du sol. Cet élément est donc très mobile et suit les mouvements de l'eau d'irrigation (pertes possibles par drainage profond ou par mouvements d'eau hors de la parcelle). L'azote sera donc apporté au fur et à mesure des besoins de la plante. On fractionne donc les apports d'azote en fonction des besoins de la culture et de son aptitude à l'absorber.

4. Les différents types d'engrais

Une unité fertilisante correspond à 1 kg d'élément fertilisant ; 1

unité fertilisante d'azote = 1 kg de NO3 1 unité

fertilisante de phosphate = 1 kg de P2O5 1 unité

fertilisante de potasse = 1 kg de K2O

Un engrais contient une certaine proportion d'unités fertilisantes, le reste étant constitué de matériel inerte. Par exemple, l'urée est titrée à 46 %, cela signifie que dans 100 kg d'urée, il y a l'équivalent de 46 unités d'azote sous forme NO3 (en fait 46 kg de NO3).

Les engrais se différencient aussi par leur vitesse d'absorption par les plantes. Pour les engrais azotés par exemple, les nitrates sont directement assimilables par les plantes. Par contre dans le cas de l'urée, une période d'environ 10 jours sera nécessaire pour que l'urée se dégrade totalement dans le sol et se transforme en nitrate NO3 assimilable. L'effet de l'apport d'urée sera donc retardé de quelques jours.

Réaction de dégradation dans le sol : urée ----------- ^"ammoniaque NH3 ----------► nitrite NO2--------- ^ nitrate NO3

Ii est à noter que dans cette suite de réactions chimiques, l'azote passe par la forme ammoniacale NH3 qui peut s'évaporer facilement. Cela explique pourquoi l'urée ne doit pas être appliquée sur sol sec. Les pertes sous forme gazeuse sont alors élevées.

Pour les engrais phosphatés, on distingue les phosphates naturels qui peuvent demander plusieurs mois avant d'être assimilables, à d'autres engrais comme le TSP (super phosphate triple) qui est assez rapidement assimilable (mais qui demande tout de même une phase de latence qui peut être relativement longue en rizière) et le DAP (18-46-0) dont le phosphate est directement assimilable..

Enfin on distingue les engrais simples qui ne contiennent qu'un élément fertilisant des engrais complexes pouvant contenir 2 ou 3 et même 4 éléments fertilisants. Exemple : engrais 10-20-10 (dans 100 kg d'engrais, il y a 10 unités d'azote (kg de NO3), 20 unités de phosphate (kg de P2O5) et 10 unités de potasse (kg de K20).

Le cas particulier des amendements humifères : L'humus du sol a une répercussion très positive sur la fertilité car il améliore ses caractéristiques physiques (meilleure structure du sol, capacité de rétention en eau accrue) chimiques (rôle de tampon pour le PH, accroissement de la CEC, tampon pour la salinité) et enfin il stimule la vie microbienne. L'humus du sol est aussi la seule forme de stockage de l'azote dans le sol. Il est judicieux de maintenir ou augmenter le taux d'humus du sol par des apports humifères et le non-brûlis des résidus de récolte.

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Fumier

Les différents types d'amendement humifères. (dessin SAED)

résidus ûe récolte

Toutefois, il convient de noter que les amendements humifères auront d'autant plus d'effet qu'ils seront réservés à des cultures de diversification en contre saison du riz. Les quantités à apporter sont importantes (plusieurs tonnes/ha). De bons amendements humifères permettent dé limiter l'utilisation des engrais minéraux et par conséquent le coût de la fertilisation.

5. Notion d'exportation d'éléments fertilisants par les récoltes

Ces différents éléments fertilisants se trouvent à des teneurs variables dans les grains de riz et dans la paille. Récolter une parcelle revient donc à exporter ces éléments hors de la parcelle et donc à appauvrir le sol.

Eléments exportes en kg par ] es grains Azote Phost hore Potasse Rendement

en T/ha Exportation en kg

Equivalent moyen en kg d'urée

Exportation en kg

Equivalent moyen en kg deTSP

Exportation en kg

Equivalent moyen en kg deKCl

1 10 à 15 26 4à8 14 2à4 7,5 2 20 à 30 53 8 à 16 28 4à8 15 3 30 à 40 80 12 à 24 42 6 à 12 22,5 4 40 à 60 106 16 à 32 56 8 à 16 30 5 50 à 75 132 20 à 42 70 10 à 20 37,5 6 60 à 90 159 24 à 48 84 12 à 24 45 7 70 à 105 185 18 à 56 98 14 à 28 52,5 8 80 à 120 212 32 à 64 112 16 à 32 60

Explications du tableau : /

1) A la récolte la majeure partie des éléments fertilisants N, P et K se trouvent dans les grains. Toutefois si les pailles sont aussi récoltées les exportations seront alors légèrement supérieures.

2) Dans le cas de l'azote, , pour un rendement important, la majeure partie de l'azote exportée proviendra des apports en fertilisants car les quantités d'azote disponibles et stockées dans le sol sont faibles. Si on se fixe un objectif de rendement de 6T/ha, les exportations correspondront à une valeur comprise entre 60 et 90kg de NO3. L'apport d'engrais azoté devra correspondre à environ 150 kg d'urée par ha, en agissant de telle sorte que la majeure partie de cet engrais soit absorbé par la plante (voir'efficience des engrais).

3) Dans le cas du phosphate et de la potasse, la première question à se poser est de savoir si le sol est suffisamment riche en ces éléments pour pouvoir les rendre disponibles facilement à la plante. Si tel est le cas, des apports supplémentaires de K2O et P2O5 n'auront pas d'effets immédiats. Toutefois un bon producteur devra veiller à maintenir la fertilité minérale de ses sols et donc à leur restituer les éléments qui ont été exportés.

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Selon les objectifs de rendement qu'on se fixe, en maintenant sa culture dans de bonnes conditions agronomiques en particulier en ce qui concerne le degré d'infestation par les mauvaises herbes, ii faut prévoir au minimum les doses suivantes :

Objectif de rendement en T

Exportations en unités de N - P - K

Dose d'urée / ha environ

Dose de TSP / ha environ

Dose de KC1 / ha environ j

4T 50-24-12 100 kg 55 kg 25 kg | 5T 62-30- 15 135 kg 70 kg 35 kg 6T 75-36-18 160 kg 85 kg 40 kg 7T 87» 42-21 190 kg 100 kg 50 kg 8T 100-48-24 215 kg 115 kg 55 kg 19T 112-54-27 240 kg 130 kg 65 kg 10T 125-60-30 270 kg 140 kg 70 kg

8. Notion d'efficience des engrais

L'efficience des engrais mesure la proportion des engrais qui ont été utilisés par la culture. C'est la proportion qui a été absorbée par la culture, qui a servi à son développement et qui se retrouve pour une bonne partie dans la récolte. L'objectif de tout agriculteur est d'obtenir une efficience maximale des engrais utilisés pour maximiser les rendements et éviter les gaspillages.

Cette efficience est liée à différents facteurs ; Pour l'azote Pour le potassium et le phosphore

ï. Un apport à la bonne période ; 4. La concurrence des mauvaises herbes ; 2. Des apports fractionnés; 5. Une fertilisation équilibrée ; 3. La limitation des pertes par évaporation eî par 6. Une bonne répartition des engrais sur la des mouvements d'eau ; parcelle ; 4. La concurrence des mauvaises herbes ; 7. Une bonne mise en contact des engrais avec le 5. Une fertilisation équilibrée ; système racinaire ; 6. Une bonne répartition des engrais sur la 8. D'éventuels phénomènes de toxicité du soi parcelle ; (salinité, pH...) 8. D'éventuels phénomènes de toxicité du sol (salinité, PH...)

1. Un apport à la bonne période : l'azote a un effet maximal pendant la phase végétative du riz (du semis jusqu'à l'initiation paniculaire). La totalité des apports d'engrais azotés doit se faire à cette période pour obtenir une efficience maximale. Des apports entre initiation paniculaire et épiaison auront une efficience plus réduite surtout si l'engrais azoté utilisé comme dans le cas de l'urée nécessite une période de latence avant d'être assimilable par la plante. Des apports après la floraison sont pratiquement inefficaces.

Pour le phosphore et le potassium, les apports sont réalisés avant semis ou juste après. Il convient de s'assurer, que ces éléments soient disponibles pour la plante dès la phase de tallage.

2. Des apports fractionnés de l'azote : l'azote étant très mobile, il faut l'apporter à des doses telles que la culture puisse l'absorber avant qu'il ne migre en profondeur ou qu'ilne soit évacué de la parcelle par des mouvements d'eau. Par précaution, un apport d'azote ne devrait pas dépasser 50 unités fertilisantes par ha.

3. Limitation des pertes par évaporation et par mouvement d'eau : il faut éviter lés applications d'azote sur un sol sec car l'azote se trouvera en contact avec l'air et s'évaporera en partie sous la forme NH3. De la même manière, toute vidange de parcelle après une application d'azote en entraînera une partie hors de la parcelle. Un apport d'azote doit se faire sur une parcelle ayant une lame d'eau, aucune irrigation supplémentaire ne devra être réalisée avant au moins' 48 H pour permettre à l'azote de pénétrer dans le sol et surtout aucun vidange de la parcelle ne-devra être effectuée avant au moins une semaine. Il faudra enfin éviter de laisser la parcelle s'assécher.

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4. La concurrence des mauvaises herbes : les apports d'azote doivent être réalisés sur des parcelles propres. En effet les mauvaises herbes, en concurrençant le riz dans son alimentation minérale, peuvent diminuer très fortement l'efficience des apports. De même, les mauvaises herbes peuvent concurrencer fortement le riz pour K2O et P2O5 surtout si les teneurs dans le sol sont faibles, comme c'est le cas général en Mauritanie.

5. Une fertilisation équilibrée : il a été montré que l'efficience d'une fertilisation azotée était d'autant plus élevée que la plante disposait de suffisamment de phosphate et de potasse. Si un de ces deux éléments devient limitant, l'efficience de la fertilisation azotée chute fortement. Cette remarque est d'autant plus valable que la fertilisation azotée est importante (> à 150 kg d'urée par ha). La même observation pourrait être faite pour P et K. Rappelons aussi qu'une forte fumure azotée sans apport de P et de K rendra la culture plus sensible à la verse et à l'attaque d'insectes et maladies.

6. Une bonne répartition des engrais sur la parcelle : si cette application se fait manuellement comme c'est le cas général en Mauritanie, les épandeurs devront avoir une bonne maîtrise de la technique.

7. Un bon contact avec le système racinaire (pour P et K). L'application se faisant avant semis en fumure de fond, l'engrais devra être légèrement malaxé à la terre et enterré. Il est préconisé de faire cette application entre le labour et l'offsetage s'il y a labour, et avant l'offsetage dans le cas de non-labour.

8. Toxicité du sol (salinité, pH ...) : la toxicité d'un sol diminuera l'aptitude de Sa culture à bien utiliser les éléments fertilisants présents. Un producteur devra donc adapter son objectif de production à la qualité de son sol. Sur un sol connu pour être déjà salin, il est préférable d'éviter des fumures très fortes et de limiter son objectif de production.

7. Les différents types de fumure

On distingue 3 types de fumure : 1. La fumure de redressement 2. La fumure de fond 3. La fumure de couverture

7.1 La fumure de redressement Cette fumure s'applique sur des parcelles appauvries sur lesquelles on veut rétablir un bon niveau de fertilité en P et en K.. Il faut observer que les sols de la vallée sont de façon générale carences en P et souvent en K.

Méthode à suivre :

1) Prélever des échantillons de sol (horizon 0-20 cm) et faire réaliser des analyses sur ces éléments. Il est possible de réaliser ces analyses au laboratoire des sols de la SONADER.

2) Comparer ces résultats à des échelles de fertilité des sols

Eléments assimilables en pour mille de terre sèche selon la.fertilité des sols de riziculture Echelle de sol Azote Phosphore Potasse

Sol très pauvre < à 0,75 <à0, l <à0, i

Sol pauvre 0,75 à 1,25 0,1 à 0,2 0,1 à 0,2

Sol moyen 1,25 à 1,75 0,2 à 0,3 0,2 à 0,3

Soi riche 1,75 à 2,25 0,3 à 0,4 0,3 à 0,45

Sol très riche > à 2,25 >àO,4 > à 0,45

3) calculer une dose d'engrais pour rétablir la fertilité du sol sur la tranche exploitée par les racines du riz (environ 0 à 20 cm)

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Exemple : L'analyse de sol donne les résultats suivant : P - 0,15 pour mille et K = 0,10 pour mille. Le sol est donc pauvre pour le phosphate et très pauvre pour la potasse.

On veut restaurer ta fertilité du sol pour l'amener à celle d'un sol moyen pour P et K sur une épaisseur de 20 cm ; On veut par exemple ramener respectivement les niveaux de P et K à 0,25 pour mille.

Poids de sol à redresser pour 1 ha :

10 000 m2 de superficie X 0,2 m de profondeur X0,7 {densité du sol) XI 000 kg = / 400 000 kg Besoins en PtO^

(0,25 -0,15} /WOO X 1 400 000 = 140 kg de P2O5

Soit avec un apport de TSP à 42% : 140/0,42 = 330 kg de TSP/ha

Besoins en K-,0

(0,25 -0,1)/1000 X 1 400 000 = 210 kg de K20

Soit avec un apport de KCl à 42% : 210/0,42 = 500 kg de KCl/ha

Modalité d'application de la fumure de redressement : Les fumures de redressement se font avant la mise en place de la culture. Il est indispensable dans ce cas de prévoir un labour après épandage des engrais. La fumure de redressement est une stratégie à long terme correspondant à un investissement pour améliorer la qualité de ses sols. De façon à limiter les coûts, devant l'importance des quantités d'engrais à épandre, il est préférable de s'orienter vers les engrais les moins coûteux. Par exemple, pour le phosphore, l'utilisation de phosphate naturel peut permettre de diminuer très fortement le coût de cette fumure. Après une fumure de redressement qui concerne des quantités importantes, il n'est en général plus nécessaire pour la première campagne de prévoir une fumure de fond.

7,2 La fumure de fond

La fumure de fond consiste à apporter avant mise en place de la culture la totalité de P et de K qui lui sera nécessaire selon l'objectif de rendement que Ton s'est donné avec comme objectif de maintenir le niveau de fertilité du sol à un niveau correct. De faibles quantités d'azote peuvent aussi être intégrées à cette fumure de fond pour faire face aux besoins de la culture en tout début de cycle.

Exemple : On considère une parcelle ayant un niveau de fertilité initial en P et K correct. Besoins en éléments fertilisants P2Os et K2Q selon les objectifs de production recherchés

Objectif de production Besoins de P2O5 en unités fertilisantes Besoins de K2O en unités fertilisantes

4 T par hectare 24 kg / ha 12 kg/ha 5 T par hectare 30 kg/ha 15 kg/ha 6 T par hectare 36 kg/ha 18 kg/ha 7 T par hectare 42 kg / ha 21 kg/ha 8 T par hectare 48 kg/ha 24 kg / ha 9 T par hectare 54 kg/.ha 27 kg/ha 10 T par hectare 60 kg /ha 30 kg/ha

Exemple : Si on se fixe un objectif de production ambitieux de 8 T / ha, la fumure de fond devja être importante : les besoins en unités fertilisantes de PiOs et de K%O sont alors respectivement d'environ 48 kg et

24 kg.

Si on dispose de DAP (18-48-0) et de KCl (0-0-42), la fumure à apporter peut être calculée ainsi ; Pour le

phosphate : (48 unités de P2O5)/0,48 = 100 kg / ha Pour la potasse : (24 unités de K2O) /0.42 = 57 kg/ha On

apporte aussi dans ce cas 18 unités d'azote au semis. Le riz demande deux fois plus de phosphate que de potasse : On peut pour faciliter le travail utiliser un engrais ternaire du style 10-20-10. La dose à appliquer par hectare sera alors de 240 kg de 10-20-10 qui apporteront à la parcelle 24 unités d'azote, 48 unités de phosphate et 24 unités de potasse.

11 « Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharme 2001

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Conseils pratiques :

1- L'engrais de fond doit être apporté entre labour et offsetage ou avant offsetage s'il n 'y a pas de labour de façon à lui assurer un léger enfouissement.

2- Dans le cas d'une parcelle appauvrie en P et K, au lieu de prévoir une fumure de redressement, il peut être envisagé d'apporter des doses de phosphate et de potasse supérieures aux besoins pendant plusieurs années de façon à relever progressivement le niveau de fertilité du soi.

3- Pour des objectifs de rendement élevés, et dans des sols non salés et ne nécessitant pas une première forte irrigation avant semis pour nettoyer les sols, il est toujours préférable d'apporter une légère dose d'azote en fumure de fond.

7.3 La fumure de couverture

La fumure de couverture consiste à apporter l'azote nécessaire à la culture (la fumure de couverture peut aussi inclure des apports de DAP en début tallage pour le riz).

L'azote est très mobile dans le sol et doit donc être apporté en quantité suffisante mais non excessive (éviter de dépasser 50 unités fertilisantes en un apport sachant que plus la culture est développée plus l'apport peut être important) et au moment propice dans le cycle de la culture (pendant la phase végétative entre la levée et l'initiation paniculaire).

Besoins en élément fertilisant NQ2 selon les objectifs de production recherchés Objectif de production Besoins de NO2 en unités

fertilisantes Equivalent en dose d'urée

4 T par hectare 50 kg d'unités fertilisantes/ha 100kg/ha

5 T par hectare 62 kg d'unités fertilisantes/ha 135 kg/ h a

6 T par hectare 75 kg d'unités fertili sari tes/ha 160 kg/ha

7 T par hectare 87 kg d'unités fertilisantes/ha 190 kg/ha

8 T par hectare 100 kg d'unités fertilisantes/ha 215 kg/ h a

9 T par hectare 112 kg d'unités fertiiisantes/ha 240 kg / ha

10 T par hectare Î25 kg d'unités fertilisantes/ha 270 kg / ha

On peut donner, à titre d'exemple, les conseils de fractionnement suivants pour une variété à initiation paniculaire à environ 70 jours après semis (JAS) en hivernage (variétés de cycle moyen);

Dose d'azote en unités et en kg d'urée

Rendt prévu

Nombre d'applications

Dose d'urée par application et périodes

50 unités ou 100 kg urée

4T/ha 2 50 kg à 25 JAS et 50 kg à 60 JAS

75 unités ou 160 kg urée

6T/ha 3 50 kg à 25 JAS, 60 kg à 45 JAS et 50 kg à 70 JAS

100 unités ou 215 kg urée

8T/ha 4 25 kg avant semis, 50 kg à 25 JAS, 70 kg à 45 JAS et 70 kg à 70 JAS

125 unités ou 270 kg urée

lOT/ha 4 30 kg avant semis, 60 kg à 25 JAS, 90 kg à 45 JAS et 90 kg à 70 JAS

Conseils pratiques pour la fertilisation de couverture :

1. La parcelle doit être propre (sans mauvaises herbes) : la première application de couverture suit de quelques jours le désherbage de post levée.

2. L'épandage de l'azote doit être réalisé dans une parcelle avec une lame d'eau pour éviter les pertes par évaporation de NH3.

3. Il faut veiller à une bonne répartition de l'engrais sur la parcelle.

« Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharrne 2001 12

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4. Il faut éviter tout mouvement d'eau dans la parcelle pendant au moins 48h et surtout ne pas faire de vidanges de la parcelle pendant au moins une semaine.

5. Il faut s'assurer d'une fertilisation équilibrée et adéquate. Des doses excessives d'azote, outre leur coût et les risques importants de pertes, entraîneront une plus grande sensibilité de la culture aux maladies et des risques importants de verse en fin de cycle.

Fertilisation adéquate

Fertilisation excessive ' ■ '■''"• ■' '■■ ■■ ""iï .̂</i' :

s d'iszste Induit une plus srantSt sansfelilU dis plantas aux maladiis et,

pour tas variétés à paille haute, % comtuKilavtrse

dessin SAED

6. Pour éviter les risques de pertes, les applications d'engrais doivent être réalisées par beau temps

bonne pratique

(dessin SAED)

mauvaise pratique

13 « Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharme 2001

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8, Exemples de fertilisation pouvant être préconisés (fumures de fond et de couverture)

8.1. Pour un objectif de rendement de 5,5 T/ha : Cela nécessitera une fertilisation de type 70-30-15 et par exemple 150 kg d'urée/ha, 70 kg de TSP/ha et 35 kg de KCl/ha.

8.1.1 Variété de cycle moyen en saison des pluies (Sahel 201, Sahel 202, Jaya ou IR 1529) :

Phase végétative Phase reproductive

TaMage actif

40JAS

Initiation panipulaire

Mçntaison

55JAS

Vf

Formation et maturation du grain

S. 1.2 Variété de cycle court en saison des pluies <Sahelï08, TN1 et IR28)

| __________________ Phase végétative ________________ Phase reproductive

Semis Stade 4-5" feuilles

Initiation

ulaire

Floraison

Travail du sol

Levée Début tailage Tailage actif Montaison : Formation et maturation du grain

,25 JAS 5QJAS

gffSP | | T5:fe: ■ d'urée:

Observations : En hivernage, les cycles des cultures étant relativement fixes, les dates d'épandage préconisées peuvent être respectées scrupuleusement. Par contre en Contre Saison Chaude, le producteur devra suivre l'évolution de sa parcelle pour déterminer les dates d'application.

« Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharme 2001 14

Floraison

Début tallage

pan if

4

70kgiTSP

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8.2. Pour un objectif de rendement de 8 T/ha

Cela nécessitera une fertilisation de type 100-48-24 et par exemple 220 kg d'urée/ha, 110 kg de TSP/ha et 60 kg de KCl/ha.

8.2.1 Variété de cycle moyen en saison des pluies

Phase végétative Phase reproductive

Semis Stade 4 -5 feuilles

Initiation panipulaire

Floraison

Travail du sol

Levée Début tailage TaHage actif Montaison Formation et maturation an grain

25 JAS 40 JAS 55 JAS

60kg KC1 40kg urée

50 d'urée kg d'urée

8.2.2 Variété de cycie court en saison des pluies

Phase végétaiive Phase reproductive

Semis Stade 4-5 utiles

Initiation uiaire

Floraison

Travail du sol

Levée Début taliage Tailage actif Montaison Formation et maturation du grain

,25 JAS

90 d'urée

50 JAS

kg d'urée

15 : Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharme 2001

paru

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Les symptômes de déficience en éléments fertilisants (N P et K) 1) Déficience en potassium

Sur ïa plante, noter les chloroses entre les veines des feuilles el Chloroses et points tiruns entre les veines et prés de la pointe des ia couleur brune des pointes des feuilles les pius âgées feuilles les plus âgées

(clichés Webster el Gunnel) 2) Déficience en phosphore

.■■■: fi :::...'.:':;!:. ■■

La parcelle au premier plant montre une sévère déficience en La parcelle de droite n'a pas reçu de fertilisation phosphatée alors que Phosphore avec des plantes rachitiques et mortes. La parcelle en celle de gauche a été fertilisée avec du DAP, Observez la différence de

arrière plant a reçu une fertilisation suffisante en Phosphore végétation en phase de tallage. (cliché Webster et Gunnel) (cliché Dancette)

3) Déficience en azote

La parcette centrale montre les symptômes caractéristiques d'une déficience en Azote ; une couleur vert clair à jaune des feuilles et une croissance limitée des plants. La parcelle à gauche, a reçu une fertilisation suffisante en Azote. Cliché Webster et Gunnel)

« Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharme 2001 16

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/*•

épandage d'engrais manuel (à la volée) (Photos Dancette)

• * i

■* A

De l'uniformité des épandages d'engrais sur les parcelles dépendra fortement leur efficience et la lutte contre les gaspillages. Le chantier d'épandage d'engrais, même en manuel devra être bien organise.

17 ; Mémento Technique de Riziculture », Marc Lacharme 2001

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