À la découverte de l'église de

Saint-Bonnet-de-Mure

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Deux églises au fil de l’histoire

Une première église sur les hauteurs de Saint-Bonnet-de-Mure

Cette église du XVe siècle , aujourd’hui disparue, s’élevait sur l’ancienne place du village et jouxtait l’actuelle rue Benoît Max. Elle fut prise en charge par la puissante abbaye bénédictine de Saint-Martin-d’Ainay. Le chœur s’ouvrait sur une nef d’environ 16 m de long et 7,50 m de large. Une belle balustrade en bois de noyer séparait ces 2 parties. Au nord de la nef, se trouvait la chapelle saint Claude et saint Sébastien, patrons des seigneurs de Mures. Humbert de Bourrellon avait fait placer l’immense dalle funéraire de son frère aîné, Jehan, dans le pavé de cette chapelle. En 1598, le tombeau des seigneurs de Mures y fut érigé et l’autel en bois fut dédié à saint Étienne. La chapelle saint Jean l’Évangéliste, plus petite, faisait face à la chapelle seigneuriale. L’église fut abandonnée car elle était devenue dangereuse et trop exiguë pour accueillir les paroissiens. Au XIXe siècle, la décision de construire une nouvelle église est prise.

Plan cadastral napoléonien Plan établi à partir du cadastre napoléonien et des descriptions des visites pastorales

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Une nouvelle église est érigée au XIXe siècle L’église actuelle et la cure, situées au milieu d’un grand jardin, sont inaugurées en 1865. Les familles Jaime et Biétrix ont, chacune, donné un terrain pour l’édification et favoriser l’accès. À l’initiative de M. Biétrix, Maire, et de Hugues Quenin, architecte, de nombreux fragments architecturaux de l’ancienne église ont été sauvés et installés dans ce nouvel édifice : chapiteaux, auge baptismale, lavacrum, dalle funéraire… Le bâtiment s’étend sur 30 m de longueur et 7,60 m de largeur (15 m au niveau des chapelles) pour une hauteur de 11,33 m. Petite et modeste, l’église s’inscrit dans un style néogothique. Au cours des années, elle a subi plusieurs remaniements et restaurations (en 1983 et 2018).

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Sur la façade Est, on retrouve les 4 cariatides* qui supportaient le tombeau de la famille de Bourrellon.

Tombeau de la famille de Bourrellon La partie supérieure se trouve dans la chapelle nord. La pierre ayant supporté les statues en bronze de Jehan et Humbert de Bourrellon est la pierre de l'autel actuel. Les statues ont disparu à la Révolution. * Statue de femme, plus rarement d'homme, tenant lieu de colonne ou de pilastre et soutenant sur sa tête une corniche, une architrave, un balcon...

Dessin Henri CHARLIN

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Cheminement dans l'église Le portail franchi, nous trouvons le baptistère symbole de l'eau, l'eau signe de vie.

La cuve baptismale provient de la chapelle des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui se trouvait dans le bâtiment occupé par la mairie actuelle.

Dans cette première travée, à gauche, l'ancien baptistère et des plaques commémoratives des

défunts de la guerre de 1914-1918, et de l'abbé Louis JUSTER, curé de la paroisse, tué au front en 1940.

Au-dessus de la grande porte d'entrée, nous voyons un "chrisme" *dans le tympan (surface plane comprise entre le linteau de la porte et l'ogive qui la surmonte). Deux lettres sont tracées (alpha et oméga, la première et la dernière de l'alphabet) évoquant le verset de l'apocalypse dans lequel le Christ ressuscité déclare : "c'est moi qui suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin"(Ap 22,13). De part et d'autre du chrisme, deux blasons qui évoquent

des épisodes de l'histoire de l'église:

- rappel de l'abbaye bénédictine de Saint-Martin-d'Ainay - rappel héraldique de l'Ordre de Malte et

des seigneurs de Mures

*Le chrisme est formé des 2 premières lettres du mot CHRIST en grec (X=ki et P=rô) entrelacées en un seul signe. Le Nouveau Testament a été écrit en grec et l'Église , au cours des siècles, a gardé l'habitude des premiers chrétiens de désigner le Christ ainsi.

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Jean-Marie VIANNEY, curé

d'Ars (1786-1859) et Thérèse MARTIN, carmélite de Lisieux (1873-1897) sont

les deux saints les plus connus et les plus populaires

en France.

En arrivant dans la 3ème travée, nous avons à droite la statue de saint Bonnet, plus grande que les deux précédentes, placée un peu plus haut qu'elles et plus avant dans l'église.

Sculptée dans un tronc de poirier, elle a été offerte par une ancienne famille du village. Elle porte la date de 1856 sur un écusson du piedestal; mais la statue est sûrement plus ancienne, cette date étant celle d'une restauration.

Sous la statue de saint Bonnet une niche où est exposé le reliquaire de la paroisse. La façade de cette niche est celle du tabernacle de l'ancien autel néo-gothique, démonté en 1967 et remplacé

par le maître-autel que nous voyons actuellement.

D'après les étiquettes qu'il porte, le reliquaire contiendrait des restes des corps de saint François de Sales, sainte Jeanne de Chantal, saint Pierre apôtre, saint François-Régis, saint Clair, saint Roch, saint Jean évangéliste, saint Claude, saint Vincent, saint Jean-Marie Vianney.

En face de la statue de saint Bonnet et du reliquaire, nous découvrons fixé au mur, le "devant" de l'ancien autel de l'église. Au-dessus est exposée la bannière de saint Bonnet restaurée, protégée par une vitre.

Curé d'Ars Sainte Thérèse-de-l'Enfant-Jésus

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SAINT BONET Né en Auvergne vers 623, Bonitus (Bonet) appartient à une famille sénatoriale. Après une éducation soignée, il devient l’homme de confiance du roi d’Austrasie, avant d’être appelé par Thierry III, roi de Neustrie et de Bourgogne, à gérer la " Préfecture " de Marseille, en 677. À la mort de son frère Avit, évêque de Clermont, il prend la tête du diocèse. Il y reste 10 ans puis se démet de ses fonctions et prend l’habit de bénédictin.

Lors d'un pèlerinage à Rome, il découvre le calme et la sérénité en l’Abbaye de l’Île-Barbe, en amont de Lyon. Il y séjourne quelque temps. Plusieurs prodiges jalonnent sa route jusqu’à Rome où il rachète de nombreux captifs. Conseillé par le Pape Jean VI, il abandonne toutes ses fonctions et revient à l’Île-Barbe. Il y meurt d’une attaque de goutte, le 15 janvier 706.

Les reliques de saint Bonet, (avec un seul "n", ce qui est plus proche

de Bonitus !) avaient été déposées en l’église de Saint-Maurice à Clermont (devenue église Saint-Bonet), avant d’être transférées dans la crypte de l’actuelle cathédrale, où l’un des vitraux du 12e siècle raconte la vie du saint.

La renommée de Bonet est importante et de nombreux lieux et églises portent son nom.

Saint Bonet remet sa mitre Cathédrale de Clermont-Ferrand

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La porte latérale est le portail de l'ancienne église du XVe siècle, transporté dans la nouvelle construction en 1865. Quelques années plus tard, cette porte est murée afin d'établir à sa place , la chaire de l'église. En 1960, des remaniements et en 1983, lors de la restauration, elle est réouverte ; on place près d'elle un petit bénitier fait en creusant une console moulurée datant de l'ancienne église.

De l'extérieur, nous pouvons admirer les piliers et les voussures de cette porte. Devant l'entrée, le plan incliné est pavé avec les marches de l'ancienne chaire ainsi qu'avec des panneaux de pierre appartenant à l'ancien autel.

Au-dessus de la porte, la clé de voûte de l'ancienne église du XVe siècle est installée en 1983 ; elle était jusqu'alors conservée dans le clocher. Elle porte la date de la construction de l'édifice.

Le bas-relief figurant saint Michel terrassant le dragon, comme la cuve baptismale, provient de la chapelle des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il est visible sur le côté gauche du chœur, au-dessus de la porte.

Le bénitier

La clé de voûte

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Face à la porte se dresse le Christ souffrant en croix, daté de la fin du XVIe siècle. La croix a été faite en 1983 avec des solives en chêne (sans doute plus de 200 ans d'âge) provenant d'une vieille grange qui venait d'être démolie.

Ce Christ, qui se trouvait auparavant dans le chœur, est installé à cette place en 1983.

Les chapelles La chapelle de droite est dédiée à saint Joseph, représenté par une statue en bois staffé peinte, du XVIIIe siècle. L'autel de cette chapelle imite le style du XIIIe siècle. On y trouve : - la dalle funéraire de Jehan de Bourrellon avec son épitaphe écrite en lettres de cuivre, ornées de tête de morts et d'armoiries. Malgré certaines lettres arrachées, la lecture est encore possible. (cf p13 et p14) - l'épitaphe qui surmontait le tombeau. La dalle de pierre qui supportait les statues représentant Jehan et Humbert de Bourrellon est l'actuel autel. - un lavacrum* provenant de l'ancienne église.

*Un lavacrum est une niche-fontaine où l'on déposait l'eau, le vin et les vases nécessaires à la messe et où on rinçait les vases après célébration.

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La chapelle de gauche est dédiée à la Vierge Marie. La Vierge y est représentée par une statue de même facture que celle de saint Joseph.

Symétriquement au lavacrum, se trouve, auprès du tabernacle de l'autel de la Vierge, une niche rectangulaire formée des pierres de l'ancien autel, contenant l'ostensoir, une grande pièce d'orfèvrerie dans laquelle on plaçait une hostie consacrée pour la présenter à l'adoration des fidèles.

Le tabernacle (du latin tabernaculum qui signfie la tente) rappelle la "tente de réunion" où les Hébreux gardaient l'arche de l'Alliance lors de leurs étapes dans la traversée du désert.

Près de la niche de l'ostensoir, c'est le pied de l'ancienne chaire surmonté de son chapiteau.

Au-dessus de ce lieu de célébration , trois tableaux évoquant la Passion du Seigneur sont accrochés. Ceux-ci ont été pris parmi les 14 tableaux du chemin de croix qui existaient autrefois dans la nef. L'ensemble n'a pas été replacé, ces tableaux auraient pris beaucoup de place dans les travées déjà occupées par d'autres éléments. De plus, l'église de Saint-Bonnet-de-Mure est privée de collatéraux, il est impossible de cheminer pour suivre le chemin de croix.

L'autel de cette chapelle dédiée à la sainte Vierge est l'imitation d'un style plus tardif que celui de saint Joseph (début du XVIe siècle). Le devant de l'autel réprésente la légende de Notre-Dame de la Salette, sculptée en un style assez naïf.

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Le chœur (ou sanctuaire) À l'entrée du chœur, 2 lustres de type "couronnes lombardes" sont suspendus aux potences fichées dans les 2 premiers piliers. Selon la tradition, la lumière devrait être celle d'une lampe à huile...

À droite, une stalle avec son agenouilloir et au-dessus le blason de Saint-Bonnet-de-Mure qui rappelle les armoiries d'Antoinette de la TOUR-GOUVERNET, fille unique du dernier BOURRELLON.

À gauche, l'ambon est réalisé avec les panneaux de l'ancienne chaire. Le panneau de face représente Jean-Baptiste prêchant au désert et annonçant la venue du Seigneur. Le pupitre, en fer forgé, a été réalisé par un artisan du village, il y a plusieurs années.

Les chapiteaux de l'ancienne église transportés et réutilisés dans le chœur représentent les 4 évangélistes : l'homme pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l'aigle pour Jean.

L'autel majeur a été édifié en utilisant la dalle du tombeau de la famille de BOURRELLON. Rappelons que le "devant" de l'autel primitif de l'église actuelle (cf p 15), de dimensions plus modestes, est conservé dans la 3ème travée.

Pour la crédence, le bois de l'ancien tambour d'entrée a été réutilisé.

Au fond du chœur, le Christ ressuscité doté d'une auréole où sont inscrites les lettres grecques alpha et oméga.

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Sens général de l'édifice Le plan de l'église rappelle, selon la tradition chrétienne, la forme du Christ en croix, le sanctuaire correspondant à la tête, les 2 chapelles latérales aux bras en croix et la nef au corps du Christ. Les 3 fenêtres de la façade éclairent la nef de leur symbole trinitaire : le Père, le Fils et le Saint-Esprit que l'on retrouve dans les 3 pans coupés du chevet. L'ensemble des piliers et des voûtes synthétise l'univers spirituel : les piliers jaillissent du sol pour s'unir les uns aux autres par les nervures de la voûte jusqu'à la clé : à la façon de l'âme qui se dégage de l'emprise de la terre pour s'élever jusqu'à Dieu, la clé de la vie.

Les vitraux Ils donnent de la lumière mais ils illustrent aussi les épisodes de la bible (ancien et nouveau Testament) et de la vie des saints. Dans l'église de Saint-Bonnet-de-Mure ils reprennent des motifs floraux excepté le vitrail central du chœur où se retrouvent les instruments relatifs à la crucifixion (clou, fouet...).

Vitraux latéraux

Vitraux du chœur

Vitraux au-dessus de la porte d'entrée

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Texte de l'inscription sur la partie supérieure du tombeau de la famille BOURRELLON

EN CE LIEV REPOSENT ATTENDANTS LA GENERALE RESVRRECTION DES CORPS LES OS DE NOBLE CLAVDE DE BOVRRELLON SEIGNEVR DE MVRES QUI DECEDA EN L'AN 1481. GERVAIS DE BOVRRELLON QVI DECEDA EN L'AN 1514. DAMOYSELLE LOYSE DE PONCHON SA FEMME QVI DECEDA EN L'AN 1535. CLAVDE DE BOVRRELLON SEIGNEVR DVDICT MVRES QVI DECEDA EN L'AN 1557. DAMOYSELLE ANTHOINETTE DE PALAGNIN SA FEMME QUI DECEDA EN L'AN 1569. GVILLAVME DE BOVRRELLON SEIGNEVR DVDICT MVRES CHONAS ET MARENNES QVI DECEDA EN L'AN 1566 AYANT LAISSE HVMBERT ET JEHAN SES ENFANTS. LEQVEL JEHAN MOVRVT EN FLANDRES OV IL EST ENTERRE. Y AIANT MENE VN BEAU ET GRAND REGIMENT TANT DE CHEVAL QUE DE PIED ET FINALEMENT AVSSY. LE DICI' HUMBERT DE BOVRELLON SEIGNEVR DE MVRES. CHONAS. MARENNES. BARON D'AVLBERIVE DECEDA EN L'AN 1595. ESTANT SORTY DE LVY ET DE DAMOYSELLE MARGUERITE DE BOVRGES SA FEMME DAMOYSELLE ANTHOINETTE DE BOVRRELLON. DAME ET HERITIERE DE TOVS SES BIENS ET SEIGNEVRIES LAQUELLE DAMOYSELLE DE BOVRGES EN PERPETUELLE MEMOIRE DE LA SINGVLIERE ET PARFAICTE AMITIE QUELLE A PORTE A SON DICT MARY TANT VIVANT QUE MORT A FAICT METTRE CET ESCRIPT EN L'AN 1599 ET LE ....DV MOYS DE....

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Texte apparaissant sur la dalle funéraire de Jehan de BOURRELLON

Jehan de BOURRELLON naît en 1552. Il est nommé gouverneur aux baillages de Briançon et d'Embrun en 1580. Il fait une brillante carrière dans le sillage de François, duc d'Anjou, 4ème fils d'Henri II et de Catherine de Médicis. Il devient son chambellan. C'est au cours de son séjour en Flandres où il l'accompagne qu'il meurt de maladie (à Delmonte) le 6 mars 1583. Il est inhumé dans cette ville. Son cœur embaumé est rapporté par son frère Humbert en l'église de Saint-Bonnet-de-Mure.

CI DESSOVBS LE COEVR DE NOBLE ET PUISSANT SEIGNEVR JEHAN DE BOURRELLON SIEVR DE MVRES CHAMBELLAN DE MONSEIGNEVR LE DVC DALLENCON FILZ ET FRERE DV ROY LEQVEL AVROYT EN LANNEE 1578 COMMANDE EN TILTRE DE CAPPITAINE EN CHEF A CENT CHEVALX LEGIERS ET CENT HARQUEBVSIERS ACHEVAL ET ICEVLX CONDVICT EN FLANDRES PRES LA PERSONNE DE MONDICT SEIGNEVR LE DVC ET DESPVIS FAICT GOVVERNEVR EN LANNEE 1580 POVR LE SERVICE DV ROY ES BAILLIAGES DAMBRVN BRIANCON ET PAYS CIRCON VOISINS COMMANDANT CINQVANTE CHEVAVLX LEGIERS ET QUATRE COMPAIGNIES DE GENS DE PIED PENDANT LEQVEL GOVVERNEMENT AVRAIT REDVICT A LOBEISSANCE DE SADICTE MAIESTE LA VALLEE DE QVEYRAS ET PLVSIEVRS AVLTRES PLACES TENVES PAR LES REBELLES ET FINALLEMENT EN LANNEE 1582 A ESTE FAICT CAPITAINE DE DEVXCENS CHEVALX LEGIERS DE TROIS COMPAIGNIES DHARQVEBVSIERS A CHEVAL ET MAISTRE DE CAMP DE DOVZE COMPAIGNIES DE GENS DE PIED CHASCUNE DE DEVX CENS HOMMES QVIL A CONDVICT ET PASSE EN FLANDRES POUR LE SERVICE DE MONDICT SEIGNEVR LE DVC QV IL EST DECEDE DE MALADIE A DELMONDE LE VI MARS 1583 ET XXXI DE SON EAGE SON CORPS Y AYANT ESTE ENTERRE ACCOMPAIGNE ET REGRETTE DE TOVT LE CAMP DE MONDICT SEIGNEVR NOBLE HVMBERT DE BOVRRELLON SEIGNEVR DE CHONAS SON FRERE RENDANT ALA FRATERNITE MERITOIREMENT CEST OFFICE AVROIT FAICT APPORTER ICY ET INHUMER LE DICT COEVR DESDIANT SA MEMOIRE CE PRESENT TVMBEAU PASSANT ET LECTEUVR SOVVIENNE TOY DE LA VERTV VALLEVR GENEROSITE ETLIBERALITE DV DEFVNCT AVLTANT RECOMMANDEE ET RECOGNEVE EN LVY POVR SON EAGE QUIL A ESTE PLAINCT ET REGRETTE DE TOVS SES PARENTS ET AMYS ET ENVYE DE SES ANEMYS ET PRIE DIEV QVIL LVY DONNE SA GLOIRE

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Légende de Notre-Dame de la Salette (cf p10)

Le 19 septembre 1846, dans les alpages au-dessus du village de La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, disent avoir rencontré une "Belle Dame" en pleurs, toute de lumière. Elle leur confie un message de conversion, pour "tout son peuple". Après 5 ans d’une enquête rigoureuse, l’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard, reconnaît par un mandement l'authenticité de l’apparition.

Devant de l'autel dans la chapelle dédiée à Marie

Devant de l'autel de l'ancienne église

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Fascicule réalisé par Gisèle CHOLLIER, adjointe au Patrimoine, en septembre 2018

Sources : documentation et commentaires

d'Henri CHARLIN et Pierre BOUDIER, curé de la paroisse de Saint- Bonnet- de- Mure (1 983)