48
N’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA : le remède anti-bulle du plongeur de demain pages 14-15 Le Centenaire de la Grande Guerre booste la fréquentation des sites de mémoire pages 26-27 La Médaille Militaire N° 565 TRIMESTRIEL DÉCEMBRE 2014 - LE NUMÉRO 1,50 - www.snemm.fr

La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

N’oublions pas de nous souvenir

pages 18-20BORA : le remède anti-bulle du plongeur de demain

pages 14-15

Le Centenaire de la Grande Guerre booste la fréquentation des sites de mémoire

pages 26-27

La Médaille MilitaireN° 565 TRIMESTRIEL DÉCEMBRE 2014 - LE NUMÉRO 1,50 € - www.snemm.fr

Page 2: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Alfredo LORENZATO40 – Monaco-BeausoleilAlfredo Lorenzato est né le 27 janvier 1947 à Cairate. Ap-pelé du contingent 67/3 à la BA 118 CEAM de Mont-de-Marsan (1967/1968), il rejoindra la gendarmerie en février 1974, à la compagnie d’élèves-gendarmes de Berlin, avant d’être affecté à la compagnie de gendarmerie de Menton. Il intégrera successi-vement les brigades de Roque-brune-Cap Martin, puis du Cap d’Ail. Sa carrière s’achèvera en août 2001 (gendarme OPJ éche-lon exceptionnel).Alfredo Lorenzato est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.Médaille militaire (2001), médaille d’or de la Défense nationale

Maurice CRUTEL330 - Chaumont-NogentMaurice Crutel est né le 21 août 1933 à Coupelle-Vieille (62). Ap-pelé du contingent, il effectuera son service militaire en Algérie et en Tunisie de mai 1954 à mars 1956. Il rejoindra ensuite l’École de Melun en tant qu’élève gen-darme, puis il sera successivement affecté à l’escadron 7/6 bis de Chaumont, aux brigades territo-riales d’Arcis-sur-Aube et Mon-tigny-le-Roi. Enfi n, il terminera sa carrière à Chaumont, au BDRJ, avec le grade de gendarme éche-lon exceptionnel. Maurice Crutel porte le drapeau de la section depuis 1997 et est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.Médaille militaire (1983), croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, TRN, croix de combattant

Henri BUFFET147 – La Roche-sur-YonNé le 27 mars 1935, Henri Buf-fet est appelé au 71e d’Infanterie à Dinan le 1er mars 1956. Il sera envoyé à Oujda (Maroc) le 2 juil-let 1956, au 8e RIM. Il gagnera ensuite l’Algérie et Saïda. De retour à la vie civile à partir du 20 mars 1958, il intégrera l’EPG de Chaumont en juillet 1960. Il poursuivra sa carrière à l’escadron GM de Niort, de mars 1961 à décembre 1964, et séjournera par trois fois en Algérie. Après avoir été muté en GD aux brigades de Gennes (49) et Vertou (44), il ter-minera sa carrière à la brigade de

La Roche-sur-Yon, le 27 mars 1990, avec le grade d’adjudant. Henri Buffet porte le drapeau de la section depuis 2012 et est titulaire du diplôme réservé à a fonction.Médaillé militaire (1984), croix du combattant

Michel LANOTTE330 - Chaumont-NogentMichel Lanotte est né le 1er février 1938 à Charleville (08). Pupille de la Nation, il est appelé sous les dra-peaux le 3 mars 1958. Débarqué à Alger le 1er mai 1959, il rejoint la 27e Division alpine. Blessé, il sera libéré de ses obligations militaires le 30 juin 1960 avec le grade de sergent. En mai 1963, il intègrera l’École de gendarmerie de Chau-mont, puis rejoindra la compagnie motocycliste d’Arras où il sera bles-sé en service. Muté à Chaumont, il intégrera de nouveau l’unité moto-cycliste. En 1972, muté à la brigade

des transports aériens à Tahiti, il servira quatre ans en qualité de tireur d’élite. Après un court retour en Métropole, il retrouvera les transports aériens, en Martinique cette fois. Il sera gravement blessé dans un attentat. Il gagnera par après la brigade motocyc1iste de Chaumont en tant que moniteur. Promu adjudant, il terminera sa carrière le 31 décembre 1992 comme comman-dant de brigade à Nogent. Il portera encore l’uniforme de la police muni-cipale de sa commune pendant cinq années. Porte-drapeau de la section depuis 22 ans, il est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.Médaille militaire (1986), croix du combattant, TRN, médaille de bronze de la Défense nationale

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

Page 3: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

2 Les dernières infos

3 Le mot du Président

4 Ça a détonné aux Invalides !

5 Sainte-Barbe, une patronne du tonnerre

8 « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante »

11 Budget Défense 2015 : consolider les droits du monde combattant, accroître ceux des plus démunis et des militaires engagés en OPEX

12 Cour européenne des droits de l’Homme : deux arrêts importants et attendus, qui concernent la communauté militaire

14 BORA : le remède anti-bulle du plongeur de demain

16 Paroles et Musique

18 N’oublions pas de nous souvenir

21 Les médaillés vous informent

Encart jeté sous fi lm : France abonnements

22 Cérémonie du Souvenir 2014

24 À la Fondation Un Avenir Ensemble, le mérite se partage

26 Le Centenaire de la Grande Guerre booste la fréquentation des sites de mémoire

28 Une invitation peu banale

29 Te reverrai-je ?

30 Un médaillé d’exception : Jean Pierret

32 La Chancellerie communique : concessions, nominations et promotions des 31 octobre, 7 et 13 novembre 2014

34 Notes de lecture

35 Décès – Carnet

40 Vie des unions et des sections

42 Budgets prévisionnels 2015

44 Bulletin d’adhésion - Boutique

SommaireN° 565 – 111e année – 4e trimestre 2014 Le numéro 1,50 € – www.snemm.fr

8

22

30

La médaillemilitaire

Nos bureaux sont ouverts du lundi au vendredi(fermés le samedi)de 9 h à 12 h et de

13 h à 17 h(fermés de 12 h à 13 h)

Affiliée à la Fédération nationale André Maginot des anciens combattants GR n° 113 Tirage 37 100 exemplaires Directeur de la publication : Jean-Paul Martin Conceptrice-Rédactrice : Dominique Dali 36, rue de la Bienfaisance - 75008 Paris Téléphone 01 45 22 82 95 Fax 01 45 22 00 39 www.snemm.fr

Crédit photo couverture : Marine Nationale Abonnement annuel : 3,00 € N° Commission paritaire 1017 A 07121 Compogravure : Compos Juliot - 75009 Paris

Impression : Groupe Sego - 95150 Taverny Dépôt légal : décembre 2014

– Secrétariat général01 45 22 68 [email protected]

– Comptabilité01 45 22 84 [email protected]

– Effectifs et adressage revue01 45 22 84 [email protected]

– Chancellerie et Récompenses01 45 22 98 [email protected]@orange.fr

– Réalisation revue01 45 22 84 [email protected]

– Administratif revue / Communication07 89 03 55 [email protected]

– Action sociale07 89 03 55 [email protected]

– Boutique01 45 22 98 [email protected]

Pour nous joindre

[email protected]

Page 4: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

LES DERNIÈRES INFOS

2.

LA SNEMMPartenaire de la Réserve citoyenne

80e congrès nationalAppel à candidature à la fonction d’administrateur - Mandat 2015 / 2019

Les associations de réservistes, d’anciens militaires, ainsi que celles dont les activités contribuent à la promotion de l’esprit de défense, peuvent se voir attribuer la qualité de « Partenaire de la Réserve citoyenne » pour une durée de 3 ans, renouvelable. Ce partenariat leur permet d’être parties prenantes des préconisations annuelles élaborées par le coordonnateur de la Réserve citoyenne.L’attribution de la qualité de partenaire de la Réserve citoyenne, délivrée par arrêté du ministre de la Défense publié au Journal Officiel de la République française, est subordonnée à l’agrément de la candidature par le secrétaire général du conseil supérieur de la réserve militaire et à la signature par le représentant légal de l’association d’une charte d’adhésion aux principes et

Nous invitons dès maintenant tous les sociétaires souhaitant postuler à la fonction d’administrateur à se faire connaitre. Les candidatures devront être adressées par courrier simple à :

SNEMMÀ l’attention du Président général

36 rue de la Bienfaisance - 75008 ParisElles seront impérativement accompagnées :1- D’une lettre de motivation mentionnant, outre les fonctions assumées au sein de l’une des structures de la SNEMM, toutes les activités et responsabilités exercées par le candidat dans les domaines social, associatif et professionnel.2- D’une déclaration sur l’honneur certifiant que le postulant ne fait / n’a jamais fait l’objet d’aucune interdiction de gérer ni de condamnations.3- D’une photo d’identité récente (sans couvre-chef ou uniforme d’aucune sorte).La date limite de réception des candidatures est expressément fixée au 15 janvier 2015, sans qu’il puisse y avoir de dérogations possibles.Elles seront examinées en conseil d’administration dans le courant du mois de janvier, sous la vigilance de Maître Doyez, chargé de mission juridique. Après la recevabilité du dossier du postulant, un tirage au sort sera effectué.

aux missions de la Réserve citoyenne et d’engagement à des actions concrètes en faveur de la Réserve citoyenne.À ce stade, nous avons le plaisir de vous faire savoir que par arrêté du 3 novembre dernier (JO n°0262 du 13 novembre 2014) la qualité de « Partenaire de la Réserve citoyenne » a été attribuée à notre Société pour une durée de 3 ans. Ce label est manifestement un moyen fort pour pérenniser et développer notre action visant à être plus proches encore de l’institution à laquelle nous avons appartenu et pour poursuivre notre participation au soutien de nos forces armées. Concrètement, il va nous permettre de mettre les objectifs de la SNEMM en phase avec les réalités sociétales auxquelles nous sommes quotidiennement confrontés.

La liste des candidats et le curriculum vitae de chacun seront présentés, dans un unique panorama dans l’ordre du tirage cité précédemment, dans la revue « La Médaille Militaire » à paraître fin mars 2015 et / ou par tout autre procédé d’information jugé nécessaire par ledit conseil.Pour rappel :A) Conformément aux articles (statuts et règlement intérieur) qui régissent notre association, le conseil d’administration est renouvelable par moitié tous les 2 ans. Il est composé de 12 à 24 membres (toutes catégories, dont 3/4 au moins de membres titulaires et 1/4 au plus de membres des autres catégories). Il est actuellement composé de 5 administrateurs terminant leur mandat en 2015 (les membres sortants sont rééligibles sur acte de candidature) et 10 administrateurs terminant leur mandat en 2017.B) Le collège électoral est composé des délégués nationaux présents et représentés. Chaque délégué national ne peut disposer de plus de 10 pouvoirs en sus de sa voix : un président de section locale (délégué de droit de cette structure) a le droit à 10 pouvoirs et s’il est en plus président d’une UD (délégué de droit de cette structure) il a le droit également à 10 pouvoirs. S’il n’est président que de l’une ou l’autre des 2 structures, ses pouvoirs se limitent à 10.

LA SNEMM, les membres de son bureau, de son conseil d’administration et de son personnel,

vous présentent leurs meilleurs vœux à l’occasion de la nouvelle année.

La Rédaction remercie l’ensemble des lecteurs pour l’intérêt qu’ils lui ont manifesté au cours de l’année et fera en sorte de les satisfaire encore

au fil des quatre numéros 2015.

Page 5: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

LE MOT DU PRÉSIDENT

décembre 2014 .3

Jean-Paul MartinPrésident général

RESTONS VIGILANTS

La Société Nationale d’Entraide de la Médaille Militaire, dont le prestige est lié au glorieux passé de ses membres, regroupait en 1963 près de 170 000 adhérents. Outre son activité mutualiste, elle assurait sur ses

seules ressources une charge sociale très lourde destinée à soulager la détresse de beaucoup d’entre eux et à permettre une enfance heureuse à de nombreux orphelins.

Cinquante et un ans plus tard, bien des choses ont changé. Nous ne sommes plus une structure mutualiste, mais une association Loi 1901 fi scalisée, avec les charges d’une entreprise sans en avoir les avantages. Nous sommes également beaucoup moins nombreux dans une société qui se cherche et qui ajoute à une conjoncture diffi cile chaque fois plus de règles et de normes. À cela, et c’est le plus important nous concernant, un changement assez radical dans la mentalité de certains adhérents médaillés militaires. De ce fait, si l’aspect administratif reste malgré tout gérable, le versant humain souffre de certaines pénibilités. L’état d’esprit n’est plus celui d’antan. Aujourd’hui, les égos se gonfl ent, les convictions se confrontent et les intérêts se défendent.

Là est une part non négligeable de la problématique, lorsqu’il faut lutter pour instaurer quelque modernité dans un milieu somme toute traditionnel, bousculer des codes établis depuis des lustres… De l’insolence des plus jeunes et leur technicité irréprochable à la suffi sance des anciens et leur connaissance du terrain, rien ne va sans heurts. Idem lorsqu’il faut batailler pour que notre association soit un réel espace d’expression citoyenne, tout en positionnant des jalons sur sa mutation. Pas évident non plus de conserver une démarche caritative alors que l’aspect fi nancier est au centre de tout. Et pourtant, il nous faut nous projeter suffi samment loin et admettre la nécessité de nous renouveler. II nous faut œuvrer dans une réelle synergie au service de notre décoration et de la société qui la représente. II nous faut « être », bien davantage que « paraitre », car nous avons des engagements fondateurs à respecter et à préserver. Ces engagements tiennent à la culture du souvenir qui s’estompe, et avec elle celle du soldat (contrairement à d’autres nations). II nous revient d’aller à l’essentiel : une implication désintéressée, au profi t de notre adaptation permanente.

Page 6: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

4. médaille militaire décembre 2014

e l’Empire à nos jours, quatre tableaux his-toriques se sont succédés, conduits par des artilleurs en costumes d’époque et accom-pagnés par la fanfare de l’École d’artillerie de Draguignan. Après la mise en batterie d’un canon de campagne du système Gribeauval, premier système d’arme adopté par l’artillerie française, mis au point par le général du même nom en 1764, le public, venu en nombre, a été impressionné par les manœuvres et les tirs de deux légendaires canons de 75 mm de la Grande Guerre, puis les démonstrations des matériels d’artillerie de la Libération de la France en 1944, avec manœuvre d’un canon de 40 mm Bofors et celle d’un obusier de 105 HM2. Que dire de l’artillerie actuelle et des manœuvres du CAESAR (Camion Équipé d’un système d’Artillerie) et d’un MISTRAL (MISIle Transportable Antiaérien Léger) ? Évolution vertigineuse ! ★

ÇA A DÉTONNÉ AUX INVALIDES !Traditionnellement, Sainte-Barbe, patronne des artilleurs (mais pas seulement, comme nous le verrons plus loin dans ce numéro) a été célébrée début décembre dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides. L’édition 2014 de cette manifestation a été l’occasion d’observer l’évolution spectaculaire de l’armement et de découvrir l’artillerie utilisée par les Poilus, en écho à l’exposition « Vu du front », encore ouverte jusqu’au 25 janvier 2015.

MAGAZINE

D

©M

USÉ

E D

E L'

ARM

ÉE

©M

USÉ

E D

E L'

ARM

ÉE

©M

USÉ

E D

E L'

ARM

ÉE

©M

USÉ

E D

E L'

ARM

ÉE©

MU

SÉE

DE

L'AR

MÉE

©M

USÉ

E D

E L'

ARM

ÉE

Page 7: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .5

arbe, un prénom que l’Église, en 1969, décida de remplacer par Barbara. Voilà qui devait être dit.Si l’existence de la jeune fi lle est avérée, son histoire, par manque de sources fiables, relève davantage du récit légendaire que de la biographie formelle. Née vers 235 à Nicomédie, aujourd’hui Izmit (et non Izmir, précisons-le), en Turquie, n’eut de fortune que celle de son père, Dioscore, un païen de tempérament colérique et cruel qui se chargea des destinées de sa fille, comme nous allons le voir.Pendant qu’il s’adonnait au paganisme, Barbe, de son côté, puisait dans ses lectures les vérités chrétiennes. La beauté qu’afficha bientôt l’adolescente incita rapidement ce père cupide et irascible à la mettre à l’abri des convoitises en l’enfermant dans une for-teresse. Seuls de vieux sages, philosophes et poètes, étaient autorisés à converser avec la jeune fille, ce qui finit de la conforter dans l’absurdité des pratiques religieuses de son père. Certes, sa prison tenait plus du palais, mais voilà que Barbe, profitant d’un voyage au long cours de Dioscore, entreprit un jour de faire percer une troisième fenêtre dans les murs de sa tour dorée. Ainsi, ces ouvertures représenteraient-elles la Trinité. Elle peaufina la symbolique en y traçant des signes de croix. Imaginez la rage dans laquelle entra son païen de père lorsqu’elle tenta de lui expliquer qu’elle avait souhaité représenter un dieu en trois personnes et la mort de son fils sur la croix. Barbe n’eut d’autre ressource que de s’enfuir, tandis que Dioscore ne décolérait pas. L’ayant retrouvée, il la ramena manu-militari (et plus encore) en sa demeure et la réduisit en esclavage. Comme si cela ne suffisait pas (et, non, cela ne suffisait visiblement pas), il la présenta

SAINTE-BARBE, UNE PATRONNE DU TONNERREChaque année, le 4 décembre, la Sainte-Barbe est aux artilleurs et pompiers ce que la Saint-Michel est aux parachutistes, la Saint-Vincent aux vignerons, la Saint-Hubert aux chasseurs…, une fête comme on les aime, populaire et porteuse de valeurs. Il est d’autres corporations pour lesquelles Sainte-Barbe sonne comme un cri de ralliement unanime. Quelles sont-elles ? Pour les découvrir, il nous faut retracer l’histoire de la jeune martyre.

Bdevant le tribunal, afin qu’elle soit châtiée selon les règles édictées contre les Chrétiens. Là, on lui servit de belles paroles, dans l’idée de la faire renoncer à ses aberrations. Rien n’y fit, pas même l’épouvantable lagellation à laquelle elle fut fi nalement soumise avant d’être renvoyée dans sa geôle. Il se raconte que, la nuit-même, Barbe eut une apparition divine qui l’encouragea dans sa résistance et guérit ses horribles plaies. Le lendemain, à l’heure d’une nouvelle comparution, le tribunal ne crut évidemment pas un mot des origines supposées de ce miracle. Cette fois, c’en était trop : puisqu’elle persistait dans ses fantasmes, le juge commanda le bour-reau et la série de sévices qui allaient avec. Il fut question de brûlures avec des torches ardentes et de coups de masse sur le crâne. Et pendant ce temps et d’autres monstruosités encore, Barbe ne cessa de prier. Devant cette constance à ce point inébranlable, l’on ima-gina un autre genre de persécution auquel, à n’en pas douter, cette fois la jeune vierge ne résisterait pas : la pourchasser à coups de fouet, nue, par les rues de la ville. Mais de nouveau la protection divine intervint, qui couvrit son corps d’un vêtement lumineux. Le prochain calvaire serait, celui-ci, défi nitif, puisque Barbe fut condamnée à avoir la tête tranchée. Et qui mieux que son père pour proposer d’être l’ouvrier de cette ultime sentence ? Un 4 décembre, la jeune fi lle fut conduite en haut d’une montagne. Le temps pour elle d’une dernière prière, et Dioscore abattit son glaive. Sa rage ainsi assouvie, il s’apprêtait à regagner la ville, gonfl é de zèle à l’égard des idoles louées par l’État, lorsqu’il fut frappé d’un éclair qui réduisit son corps en cendres.Voilà donc l’histoire : Barbe venait de se révéler puissance de feu…

Page 8: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

6. médaille militaire décembre 2014

Plus tard, son corps fut exhumé solennelle-ment et ses reliques transportées en divers pays. Dès le 5e siècle, son culte fut largement répandu tant en Orient qu’en Occident.Peut-être faut-il relier le nom de Sainte-Barbe à celui des Barbares ? Une manière pour les Chrétiens d’évoquer l’ensemble des souffrances endurées sous l’empire romain de l’époque ?Invoquée par le passé contre la foudre, la mort subite, les accidents et le trépas sans confession ni communion, Barbe fut choi-sie comme sainte patronne par un grand nombre de communautés. C’est ainsi qu’elle fut très tôt adoptée par les arquebusiers, puis les artilleurs, les artificiers, les canonniers, les sapeurs et autres pompiers se sont inscrits dans la tradition.Hormis la légende de son martyre qui vaut à Sainte-Barbe d’être vénérée par tous ceux qui « jouent » avec le feu, son nom inspira également les brossiers, les chapeliers et les tapissiers. Il paraît même qu’on l’invoquait en Haute-Saône pour avoir des enfants frisés.La liste est encore longue des corporations à rechercher sa protection. Ainsi, son instruc-tion, en particulier, généra la dévotion des libraires, des étudiants, architectes et mathé-maticiens. Charpentiers, maçons et couvreurs lui témoignent, eux aussi, force respect, mais ce sont les marins-pêcheurs qui lui vouent certainement la vénération la plus forte.

Ce n’est pas un hasard si les églises bretonnes concentrent le plus de représentations de la sainte. Patronne de Roscoff, elle était implo-rée pour protéger les marins des pirates. et chaque troisième lundi de juillet, Sainte-Barbe est célébrée dans la cité roscovite.De galions en explosions, il n’y a, là encore, qu’une sainte. En effet, « sainte-barbe » n’était-il pas ce nom commun attribué à la soute à munitions des navires ?!Enfin, à ce passage en revue des métiers dis-parates se référant à la suppliciée, il faut en ajouter un autre : celui de boucher. Vous aurez compris pourquoi…À ce stade, il est intéressant de s’attarder un instant sur le culte souterrain de Sainte-Barbe, particulièrement vivace lui aussi.Comme nous l’avons évoqué, la foi en Sainte-Barbe s’est répandue de l’Orient vers l’Occident, suivant en cela l’exten-sion géographique du catholicisme. En fait, cette croyance s’est propagée à la faveur des mines d’Europe centrale. Il semblerait que les mineurs extrayant le métal aient été les premiers à l’adopter (tout simplement parce que les minerais métalliques ont été exploités avant la houille). C’est ainsi que les mineurs français ont longtemps célébré et prié Barbe. Même si la ferveur religieuse s’est émous-sée au fil du temps, la tradition laïque était très forte. Des documents attestent d’ailleurs de mémorables joyeusetés ! Dans le même

Chapelle Sainte-Barbe de Roscoff. En surplomb de la mer, cette minuscule

chapelle du 17e siècle dédiée à la sainte sert encore aujourd’hui

d’amer aux navigateurs.

Page 9: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .7

ARTILLEURS ET BARBITURIQUESÉtonnamment, le nom de ces sédatifs viendrait prosaïquement du fait que le chimiste allemand Adolphe Von Baeyer aurait synthétisé l’acide barbiturique le 4 décembre 1864 et qu’il serait allé fêter sa découverte dans une taverne fréquentée par des officiers d’artillerie en pleine célébration de Sainte-Barbe, leur patronne. L’un d’entre eux aurait proposé de baptiser la nouvelle substance en créant d’un mot-valise composé de « Barbe » et de « urée ».Précisons que l’acide barbiturique est obtenu à partir de la condensation de l’acide malonique et de l’urée.

« C’EST QUI LE PATRON ?! »Quels sont donc les patron(ne)s des pâtissiers ? Des gendarmes ? Des banquiers ? Des chauffeurs de taxi ? Des médecins et chirurgiens ?

La construction du tunnel sous la manche s’est étendue de décembre 1987 à décembre 1993. Elle a principalement été réalisée à l’aide de tunneliers qui ont percé la roche sous-marine sur 148 kilomètres.

temps, la transformation sociale et politique des ouvriers avait fait de la sainte un objet fédérateur et de revendications syndicales. Il reste que, comme toutes ces choses qui ont une fin, celle de l’ère du charbon entraina le déclin de la coutume. Sainte-Barbe, cepen-dant, n’en avait pas fini de prouver sa ténacité.Nous la retrouvons donc, logiquement, dans l’univers cousin des mines : celui des galeries et tunnels. Ce sont, en effet, les chantiers de construction des grands barrages hydroélec-triques, notamment ceux menés de 1950 à 1985 dans les Alpes, les Pyrénées et le Massif Central par des ouvriers majoritairement issus des houillères, qui ont redonné de sa vigueur au 4 décembre.Les traditions se perdent, c’est une évidence. Si, auparavant, aucun mineur n’aurait osé pénétrer dans une galerie en creusement sans la présence bienveillante d’une statue de la sainte à l’entrée, ils ont aujourd’hui

largement tendance à ignorer son existence. Pour autant, il est rassurant d’observer parfois qu’une survivance s’invite dans la modernité : quel mineur d’autrefois aurait imaginé qu’un jour l’Angleterre ne serait plus une île ? Quel est celui, qui festoyant allègrement lors d’une Sainte-Barbe d’antan, aurait imaginé que les constructeurs du tunnel sous la Manche auraient inlassablement œuvré 364 jours sur 365 ? Au long de la progression de ces travaux titanesques, le seul jour férié annuel était… le 4 décembre.Nombreux sont de nos jours les actes por-teurs de valeurs et de signification qui se diluent dans une société en mutation. La Sainte-Barbe demeure, elle, indissociable de certains corps de métiers dont les spécifici-tés se nourrissent de cette transmission du « savoir être ». Ne dit-on pas qu’une société qui n’a plus rien à transmettre, est une société amnésique ? ★

Réponses :1- Saint-Honoré, 2- Sainte-Geneviève (bien sûr, mais à partager avec les Parisiens, toutefois), 3- Saint-Matthieu, 4- Saint-Fiacre, 5- Saint-Roch.

Page 10: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

8. médaille militaire décembre 2014

ans vouloir retracer ici la vie de Claude-Joseph Rouget de Lisle, rappelons qu’il est né en 1760 à Lons-le-Saunier. Élève moyen de l’École militaire de Paris, puis de l’École royale du génie de Mézières, il fera néan-moins son devoir sans faillir au fi l d’une car-rière fi nalement assez brève. Pour faire court, disons qu’il n’aura pas toujours été en phase avec son époque. Révolutionnaire modéré, il échappera de justesse au « rasoir national » à la faveur de l’exécution de Robespierre. Il fi nira par démissionner de l’armée en 1796 et ira vivotant sous l’Empire et la Restauration jusqu’à son décès, en 1836 à Choisy-le-Roi (94).Lors de son enterrement, les ouvriers venus assister à la cérémonie chanteront la Marseil-laise et déposeront des immortelles sur son cercueil. Dix ans plus tard, le général Blein, auquel il avait dû plus d’une fois son salut fi nancier, fera transporter le corps de son ami dans sa propriété de Thiais (94). Là com-mencent les vicissitudes de la dépouille…En 1861, la ville de Choisy-le-Roi décide de rattacher le souvenir de Rouget de Lisle à la commune et récupère les restes qu’elle installe sous une pierre tombale composée d’un obélisque orné d’une lyre. La conces-sion devait être perpétuelle. « Devait », mais en 1901 Rouget de Lisle est de nouveau déplacé, cette fois à l’extrémité de l’allée nord du cimetière. À l’emplacement originel de la tombe, on installe un cénotaphe de marbre.Nous voici en 1915. Raymond Poincaré souhaite réchauffer les ardeurs patriotiques.

Il pense à rechercher le corps de l’auteur de l’hymne national, afi n de le placer au Pan-théon le 14 juillet. La cérémonie est prévue pour être grandiose. L’idée est certainement excellente, à l’heure où les armées subissent de sérieux revers en Artois, mais c’est compter sans un calendrier parlementaire chargé qui ne laisse aucune place aux deux assemblées pour délivrer les autorisations nécessaires. Soit, on décide alors de déposer « provisoi-rement » la dépouille aux Invalides où les formalités d’entrée sont moins rigoureuses. Un peu moins de cent ans plus tard, les restes de Claude-Joseph Rouget de Lisle y sont encore. Ces restes ? Sont-ils bien ceux de l’auteur de la Marseillaise ? Leurs multiples déplacements permettent d’en douter.

« Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante »Peut-on appartenir davantage au patrimoine national qu’un hymne national et son auteur ? N’est-il pas, en France, un monument dont la vocation est d’honorer de grands personnages ayant marqué son histoire ? À la première question, la réponse est évidemment « non ». Non, car un hymne national est le symbole des symboles. Il assoit l’identité d’un pays et exalte le sentiment d’appartenance à une nation. À la seconde interrogation, la réponse est « oui ». Il s’agit du Panthéon, lieude mémoire par excellence. Mais alors, pourquoi Rouget de Lisleen est-il absent ? L’équation reste à résoudre.

MAGAZINE

SClaude-Joseph Rouget de Lisle, ici représenté

à Lons-le-Saunier, ne connut de son vivant ni célébrité ni fortune, et mourut à 76 ans

dans la misère.

Page 11: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Le Panthéon a vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l’histoire de France.

décembre 2014 .9

Que d’interrogations, décidément.L’histoire poursuivant son cours, la question du transfert des cendres de Rouget de Lisle des Invalides vers le Panthéon a été débattue au Parlement, notamment au travers d’une proposition de loi dont nous vous livrons ci-après un extrait de l’exposé des motifs :

« La République n’a que trop peu honoré la mémoire de Claude-Joseph Rouget de Lisle, créateur de la Marseillaise, notre hymne national. Écrit par un soldat, ce chant patrio-tique transcende nos frontières. Symbole de la France, partout dans le monde il incarne l’idéal de liberté.Si Rouget de Lisle se destine très tôt à la

carrière militaire, il n’en oublie pas pour autant son goût pour les arts et les lettres (…). La France n’est pas encore une République, mais la patrie est déjà en danger. Il lui faut des volontaires, il leur faut du courage. Dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, Rouget de Lisle écrit un chant de lutte. Lié d’amitié avec le baron Dietrich, maire de Strasbourg, il l’interprète chez lui. Dietrich l’appelle immédiatement Chant de guerre pour l’ar-mée du Rhin.Ses mots sont simples et évocateurs. (…). Né dans un milieu d’offi ciers et de bourgeois patriotes, ce chant devient celui du peuple tout entier. Du nord au Midi, la Marseil-laise est devenue la voix unique de la nation, consciente d’elle-même. Michelet l’écrit :

Page 12: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

10. médaille militaire décembre 2014

Dans la crypte dite « des Gouverneurs »

68, rue St-Pierre de Vaise - 69009 LYONTél. 04 72 85 64 80 • Fax 04 72 85 64 89

e-mail : [email protected]

SARL

PROTON CAPILLERYmaison fondée en 1945

Pour tous renseignements,

n’hésitez pas

à nous consulter,

vous serez

toujours bien

accueillis.

FABRICANTspécialisé dans les drapeaux brodés

« Au matin de Jem-mapes, la Marseil-laise tient lieu d’eau-de-vie ».Si ce qui carac-térise la musique dans sa puissance originelle, c’est la capacité d’émou-voir, il est cer-tain que ce qui caractér ise dès cette époque la Marseillaise c’est d’être l’expression vibrante du senti-

ment national. (…). À l’Europe monarchique, elle oppose l’ambition de la nation française : vivre libre.Devenu chant national de la République en 1795, la Marseillaise, proscrite sous la Restauration, retentit à nouveau sur les bar-ricades. Le 2 décembre 1851, après le coup d’État du Prince-Président, elle est l’ultime refuge des opposants. Soixante ans après sa création, elle n’a rien perdu de sa vigueur : elle donne l’élan, double les forces, voile la mort, selon la belle formule de Lamartine. Avec la Commune, la Marseillaise est le chant de ralliement des patriotes. La République restaurée retrouve naturellement le 14 juillet 1879 le chant des soldats de l’an II et en

fait l’hymne national. De la Bretagne à la Champagne, à Paris, dans les campagnes, c’est sur ses mots que les écoliers apprennent la langue française.Peut-être est-ce pourtant hors de nos fron-tières que la Marseillaise trouve son plus grand hommage : l’hommage des combat-tants de la liberté. Modèle de tous les hymnes nationaux modernes, elle est entonnée par l’Europe pendant le printemps des peuples en 1848. Nul autre chant patriotique n’a eu cette postérité admirable : incarner aux yeux du monde entier la liberté et le refus de la tyrannie.Cette postérité exceptionnelle, Rouget de Lisle ne la connut pas. Après avoir pris part à quelques opérations militaires (…), il se retira des armes. Emprisonné pour dettes, il connut la misère et l’oubli. Il reçut fina-lement une pension de Louis-Philippe peu avant de mourir en 1836 à Choisy-le-Roi. En 1915, le Président Poincaré proposa de transférer ses cendres de Choisy-le-Roi au Panthéon. Mais cet hommage tardif de la République tourna court (…). Les cendres de Claude-Joseph Rouget de Lisle se trouvent aujourd’hui dans le caveau des Gouverneurs, situé sous la crypte de l’église Saint-Louis aux Invalides.La France n’a que trop tardé à saluer la mémoire de cet homme dont l’œuvre, si elle tient à quelques couplets, est de celles qui atteignent le génie. Rouget de Lisle mérite la reconnaissance que la patrie offre à ses grands hommes. La dernière fête nationale du siècle doit être marquée par un événement sym-bolique à sa mesure. Elle peut être l’occasion de transférer les cendres de Claude-Joseph Rouget de Lisle au Panthéon ».

À ce stade, n’aurait-il pas été préférable d’intituler cet article « De la Marseillaise à l’oubli » ?Enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 13 octobre 1999, cette propo-sition(*) a été renvoyée à la commission des affaires culturelles.En 2014, l’homme à l’hymne national adopté en 1878 repose toujours en l’Hôtel des Inva-lides, aux côtés des anciens hommes forts des Invalides et de hautes personnalités militaires ; non loin du corps de Napoléon contre lequel il s’était insurgé à maintes reprises. ★

* Proposition formulée par le député Georges Sarre

Page 13: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Consolider les droits du monde combattant, accroître ceux des plus démunis et des militaires engagés dans les opérations extérieuresLe 2 octobre dernier, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, a présenté le projet de loi de fi nances 2015 aux représentants des associations d’anciens combattants. À cette occasion, Kader Arif* a annoncé la poursuite de la mise en œuvre « d’une politique ambitieuse de reconnaissance et de réparation à l’égard du monde combattant, celui d’hier comme celui d’aujourd’hui ».

BUDGET DÉFENSE 2015

ans un cadre budgétaire global contraint, et dans un contexte de diminution du nombre de bénéfi ciaires des pensions militaires d’invalidité et de la retraite du combattant, le budget 2015 pour les anciens com-battants et la mémoire s’élève à 2,6 milliards d’euros.Il permet en premier lieu la consolidation des droits du monde combattant : pensions de retraite et d’invalidité, mais aussi l’ensemble des prestations versées, et ce malgré la progression des dépenses de santé et le vieillissement de la population bénéfi ciaire. La dépense moyenne par ancien combattant se trouve donc stabilisée.Il accorde un effort particulier en direction des plus fragiles et des démunis.Une dotation de 1,5 million d’euros supplémentaires sera dédiée à l’action sociale menée par l’Offi ce natio-nal des anciens combattants et victimes de guerre. Cou-plée à une refonte du système d’aides de l’opérateur, elle permettra aux conjoints survivants d’atteindre un niveau de revenu mensuel égal au seuil de pauvreté.Afi n d’améliorer la situation des conjoints survivants de grands invalides ayant cessé ou réduit leur activité professionnelle pour pouvoir prodiguer des soins, la majoration spéciale de pension sera revalorisée de 50 points en 2015 et de nouveau de 50 points en 2016, et la condition de durée de soins abaissée de 15 à 10 ans, pour une enveloppe supplémentaire de 0,7 million en 2015 et de 1,3 million d’euros en 2016 et 2017.Il réalise un effort sans précédent pour le monde combattant d’aujourd’hui, les militaires engagés en opérations extérieures.Cette nouvelle génération du feu fait la fi erté et l’honneur de la France. Nous leur devons recon-naissance. Ainsi, la carte du combattant sera attribuée à tous les militaires ayant participé à une opération extérieure pendant au moins quatre mois (120 jours cumulatifs de présence), quand il fallait jusqu’à présent avoir appartenu à une unité combattante pendant trois mois ou avoir participé à des actions de feu ou de combat. L’élargissement de ces critères, effectif à

partir du 1er octobre 2015, représentera une dépense supplémentaire de 0,4 million en 2015, 6,3 millions en 2016 et 6,9 millions en 2017.Cette reconnaissance fait du secrétariat d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens com-battants et de la mémoire, un ministère résolument tourné vers l’avenir.Le ministère de la Défense, en lien avec l’ONACVG, assure par ailleurs une meilleure prise en charge des militaires blessés en opération ou en service, en recon-duisant la dotation de 1 million d’euros dédiée au fi nancement de prothèses de nouvelle génération, et en renforçant les dispositifs d’accompagnement et de réinsertion professionnelle.Ce budget permet en outre d’accorder une pleine reconnaissance et une meilleure répara-tion aux harkis et rapatriés, puisqu’il intègre le plan dévoilé le 25 septembre 2014 par le Premier ministre, Manuel Valls. Avec une dotation spécifi que pour les harkis et rapatriés en progression de près de 9 %, le budget 2015 permet notamment une revalorisation de l’allocation de reconnaissance de 167 euros par an, pour un effort de 1 million d’euros. Pour mémoire, le plan du Gouvernement aide aussi les enfants de harkis à obtenir une retraite complète, grâce à l’octroi d’une aide forfaitaire de 2 000 euros par trimestre -soit 60 % du coût moyen pour ce type de rachat- pour un maximum de 8 000 euros par personne.Enfi n, il poursuit la séquence mémorielle excep-tionnelle commencée en 2014, avec une dotation budgétaire totale stabilisée à 22,7 millions d’euros, et un effort particulier pour la rénovation et la valori-sation du patrimoine de pierre dont l’enveloppe est plus que doublée pour 2015.Axe privilégié du ministère de la Défense, le tourisme de mémoire bénéfi ciera d’un fi nancement dédié de 1,65 million d’euros, en hausse de 10 %, à la fois pour aider à la structuration de la fi lière, développer les synergies entre acteurs, et soutenir des projets innovants. ★*Voir page 21

D

décembre 2014 .11

Page 14: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

12. médaille militaire décembre 2014

i l’exercice de la liberté d’association des militaires peut faire l’objet de restrictions légitimes, l’inter-diction pure et simple de constituer un syndicat ou d’y adhérer porte à l’essence même de cette liberté ». C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les juges de Strasbourg, qui ont condamné la France pour non respect de l’article 11 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme.À l’origine de cette décision, deux affaires distinctes.La première est relative à l’Association de défense des droits des militaires, qui a introduit une requête en juin 2009, afin de faire valoir son bien fondé. L’objet statutaire de cette association, qui avait ouvertement informé les instances de sa création en 2001 et n’avait obtenu aucune réaction, consiste en « l’étude et le défense des droits, des intérêts matériels, professionnels et moraux, collectifs ou indivi-duels des militaires ». Dans la poursuite de cet objet, elle « intervient devant toutes les auto-rités et juridictions, en toutes circonstances utiles selon les règles de droit ».La seconde concerne un officier de gendarme-rie, le lieutenant-colonel Jean-Hugues Matelly, créateur en 2008 du « Forum gendarmes et citoyens ».Dans les deux cas, la hiérarchie a fait pression, sinon pour fermer l’Adefdromil, du moins pour en faire démissionner ses membres, militaires d’active, également pour suspendre l’activité de l’espace d’expression dédié sur Internet aux gendarmes en activité ou retraités.Dans les deux cas, hautement symboliques, la CEDH a jugé récemment que la France avait violé la liberté de réunion de ces associations.

Soulignons que l’arrêt de la Cour, rendu à l’unanimité des sept juges, ne sera définitif qu’au terme d’un délai de trois mois, pendant lequel les parties peuvent demander un renvoi en grande chambre (équivalent de l’appel). Passé ce laps de temps, soit le 3 janvier 2015, les juges nationaux seront susceptibles de tirer eux-mêmes les conséquences de cet arrêt dans les litiges qu’ils auront à trancher. En droit interne, cependant, l’article L4121-4 du code de la Défense, interdisant les groupements professionnels militaires à caractère syndical, demeurera en vigueur jusqu’à sa modification par le législateur.Il est peu vraisemblable que le Gouvernement recherche le contentieux. Le ministère de la Défense a pris acte de ces décisions et rappelé que « depuis un an et demi maintenant, à la demande du président de la République, et conformément aux engagements du nouveau Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale, un travail de réflexion a été lancé pour rénover la concertation militaire. Ce travail est engagé dans le dialogue avec les chefs militaires et les instances de concerta-tion militaires », ajoutant qu’il « va prendre le temps d’expertiser avec précision la décision rendue et les motifs développés par la Cour, ce travail d’analyse permettant d’identifier à brève échéance quelles évolutions du droit français doivent être mises en place, et de déterminer les actions à entreprendre pour assurer la conformité de notre droit national aux engagements conventionnels de la France, dans le respect des valeurs fondamentales du statut militaire et, en particulier, celles de l’uni-cité du statut et de la neutralité des armées ».

Cour européenne des droits de l’HommeDeux arrêts importants et attendus, qui concernent la communauté militaireLe 2 octobre dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme devait se prononcer sur la compatibilité des dispositions du droit français, qui n’autorisent pas les militaires français à s’organiser, à créer et à adhérer à des associations professionnelles ou à des syndicats, avec l’article 11 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme, qui prévoit cette liberté syndicale et les restrictions possibles à cette liberté pour les forces armées.Les militaires pourront-ils, un jour, se syndiquer librement ?

MAGAZINE

Page 15: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

« Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts »

(Article 11 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme)

Une étude a été confiée le 16 octobre à Bernard Pêcheur, Président de la section de l’administration du Conseil d’Etat, avec pour consigne la présentation des résultats le 15 décembre au plus tard.Le même jour, la Directrice des Affaires Juridiques et le Directeur des Ressources Humaines du ministère de la Défense sont intervenus devant les membres du Conseil de la Fonction Militaire pour évoquer les arrêts de la CEDH. Ils les ont informés, entre autres, qu’une mission du contrôle général des armées allait être chargée d’analyser les modèles en vigueur chez quatre de nos voisins : l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, et soit l’Italie ou l’Espagne.Dans ses arrêts, la Cour précise que sur les 42 pays membres du Conseil de l’Europe et pourvus de forces armées, 19 ne garantissent pas le droit d’association à leur personnel militaire et 35 ne garantissent pas le droit de négociation collective. Parmi les pays les plus ouverts, la Belgique, l’Espagne, la Grande-Bre-tagne, les Pays-Bas. En Allemagne, les militaires ont créé une association de représentation de l’armée fédérale, qui rassemble 65 % des personnels civils et militaires de la Bundes-wehr, ainsi que leurs familles. Le ministre de la défense lui-même en est membre.Au-delà du fait que la Cour reste silencieuse sur les moyens et prérogatives qui devraient être reconnus aux associations professionnelles, il semble bien que des aménagements soient à prévoir, voire des structures créées dans le but de préserver les valeurs et les modes opérationnels nécessaires au fonctionnement des forces armées.

Sans doute la résonnance du terme « syndicat » dérange-t-elle. Il convient de ne pas faire amalgame et de s’en tenir à son sens premier : « association ayant pour objectif la défense d’intérêts communs ».Les réclamations des partisans d’une présence syndicale dans les forces armées demeurent relativement modérées, contrairement à ce que laissent entendre les opposants. Tout en admettant que des restrictions seraient par-faitement acceptables (droit de grève, droit de manifester…), elles se fondent sur le fait qu’une représentation adaptée des diverses catégories des personnels des armées est nécessaire.

Un certain nombre de points devront être examinés, afin de mettre en œuvre ce droit d’association. Quelle forme de représentati-vité accorder à ces associations et selon quels critères ? Quelle sera l’étendue de leur champ d’intervention ? Devront-elles inclure réser-vistes et retraités ? En l’état actuel, on estime qu’une ou deux années seront nécessaires pour faire évoluer le dispositif français sur les plans législatifs et réglementaires. ★

décembre 2014 .13

Page 16: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

14. médaille militaire décembre 2014

ors de sa descente en profondeur, un plon-geur s’expose à une pression de plus en plus grande. À 25 mètres, par exemple, il se trouve soumis à 3,5 bars (1 bar de pres-sion atmosphérique et 2,5 bars de pression hydrostatique). Cette pression inhabituelle ne bouleverse pas la majeure partie du corps, puisque celui-ci est composé de liquides et de solides incompressibles. En revanche, l’air contenu dans les différentes cavités, lui, est affecté.Au niveau de l’appareil respiratoire, le volume d’air varie de manière inversement propor-tionnelle à la pression ambiante. Lors de la remontée, la pression diminue, et, donc, l’air contenu dans les poumons se dilate. Si le plongeur n’expire pas ou pas assez, s’il remonte trop rapidement, la surpression pulmonaire ainsi créée peut entraîner des lésions graves.Au niveau du sang, l’augmentation de la pression ambiante a pour effet de dissoudre les gaz inertes dans les liquides organiques, notamment l’azote. Plus un plongeur descend

en profondeur, plus son sang et ses tissus se chargent en azote dissous. Si la pression dimi-nue doucement, autrement dit si la vitesse de remontée est suffisamment lente, l’azote dans le sang reste soluble et est rejeté par les poumons lors de la respiration. En revanche, si la remontée est trop rapide, la pression diminue trop vite et l’azote s’échappe de façon explosive. Ce phénomène est compa-rable à l’ouverture d’une bouteille de soda. C’est alors l’accident de décompression. Les bulles de gaz se déplaçant dans le corps pro-duisent des traumatismes divers à prendre très au sérieux : de la simple douleur articulaire à la paralysie définitive ou au décès. Elles peuvent entraîner des problèmes circula-toires, et priver d’oxygène certains organes vitaux comme le cerveau. Un tel accident peut aussi conduire à la paraplégie, si les vaisseaux sanguins reliés à la moelle épinière sont touchés.Voilà pourquoi le plongeur doit respecter les fameux paliers de décompression, de telle sorte qu’il n’y ait pas de formation de bulles, ou qu’elles soient suffisamment petites pour ne pas être pathogènes. Mises en place en 1960, ces procédures limitent la vitesse de remontée, entre 6 et 18 mètres par minute, et imposent des temps d’attente sans remonter. Comme nous venons de l’évoquer, une marge de risque existe cependant. Mais voici l’entrée en scène de BORA(*), une sonde acoustique de quelques centimètres permettant de détecter en temps réel la moindre anomalie.Système de mesure des bulles de gaz diluants contenues dans les tissus de l’organisme à l’issue d’une plongée, BORA est à voir comme un ordinateur de plongée de nou-velle génération personnalisable. Il s’agit

BORA : le remède anti-bulle du plongeur de demainTous les plongeurs le savent, en plongée on ne fait pas ce que l’on veut quand on veut. En particulier, on ne sort jamais sans ses précieuses tables de plongée qui permettent de définir la progression à respecter pour remonter à la surface, en fonction de la profondeur et du temps passé sous l’eau. Le risque subsiste néanmoins, puisque l’on observe encore un accident de décompression toutes les 15 000 plongées. Ce constat peut sembler infime, sauf si on le rapproche des 150 000 plongées annuelles réalisées à l’échelle de la Défense.

MAGAZINE

L

Il n’y a pas de pression dans l’espace, puisque celui-ci est vide. Aussi, pour assurer la survie d’un astronaute, sa combinaison doit-elle être pressurisée.

Page 17: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .15

Plus le plongeur descend, plus son sang se charge d’azote dissous. La seule solution pour éviter les bulles mortelles : remonter doucement.

d’un procédé global « 3 en 1 » qui va de la prise de mesure jusqu’à l’analyse de risque et l’émission d’une solution. Concrètement, il s’agit d’un petit capteur placé à même la peau, près du cœur, utilisable en tout lieu, non invasif, connecté et sécurisé, chargé de mesurer après la plongée le taux de bulles présent dans l’organisme. Sa sonde acous-tique, à la façon d’un doppler, transmet les signaux enregistrés vers une plate-forme d’interprétation des résultats. Si les procé-dures de plongée génèrent trop de bulles, ce qui signifie qu’elles présentent un risque, le système va proposer des recommandations en matière de niveau de recompression et de durée des paliers.Cette innovation, dévoilée sur le stand du ministère de la Défense à l’occasion du salon Euronaval qui s’est tenu au Bourget du 27 au 31 octobre 2014, a été développée par la PME BF Systèmes en partenariat avec l’insti-tut Langevin, le laboratoire I3S du CNRS et le laboratoire de mécanique et d’acoustique de Marseille. Elle bénéficie du soutien de la DGA dans le cadre du dispositif RAPID. Autrement nommé « Régime d’appui pour l’innovation duale », ce dispositif, doté d’une enveloppe de 50 M € en 2015, soutient les projets de recherche industrielle ou de développement expérimental à fort poten-tiel technologique portés par des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) pré-sentant des applications militaires et ayant aussi des retombées pour les marchés civils.Débuté en 2009, le projet BORA, manifes-tement rapide et prometteur, a été testé au Groenland avec les plongeurs de l’expédition Under the Pole. L’idée est, en quelque sorte, de réinventer les procédures des fameuses tables calculées il y a une cinquantaine

d’années et qui demeurent faillibles. Grâce à ses observations, la PME BF Systèmes est aujourd’hui capable de déterminer des profils de plongeurs. Ainsi, le corps d’un plongeur australien aguerri ne réagit forcément pas de la même façon que celui d’un débu-tant en mer Baltique. In fine, son objectif est que chaque plongeur soit pourvu de ce petit capteur afin de détecter instantané-ment le moindre problème et qu’il puisse, le cas échéant, gagner au plus vite le caisson hyperbare le plus proche.Unique au monde, BORA concerne bien évidemment les plongeurs de la marine nationale, mais également ceux de l’industrie pétrolière ou encore les plongeurs loisirs. Les tunneliers et les astronautes, soumis égale-ment à des variations de pression, pourraient aussi profiter de cette technologie. Dans le domaine militaire, BORA a déjà permis d’établir la nouvelle norme OTAN pour les procédures de décompression. Dans le domaine civil, le système est utilisé depuis 2 ans par un acteur phare de la plongée professionnelle aux États-Unis et son adop-tion est actuellement étudiée par l’industrie pétrolière du golfe du Mexique. ★

* BORA pour « Bubble Occurrence and Risk Attrition » (présence de bulles et attrition des risques).

Les plongeurs professionnels (parfois appelés plongeurs industriels, pour les distinguer des moniteurs de plongée) sont formés pour intervenir en milieu hyperbare. Ils doivent respecter les procédures pour accéder au chantier, y vivre pendant la durée des travaux et en sortir en toute sécurité. Cette technicité s’applique dans des secteurs très variés : travaux maritimes, opérations de génie civil, industrie nucléaire ou pétrolière… Ils réalisent sous l’eau des tâches qui se font généralement à l’air libre : soudage, découpe de métaux, raccords de tuyauterie, travaux de maçonnerie, le tout à des profondeurs qui peuvent atteindre 150 à 200 mètres.

Les tables de plongée ont pour but de fixer la durée des paliers à effectuer pour respecter les procédures de décompression adéquates. Elles mettent donc en rapport le type de plongée (simple, successive ou consécutive), la durée de la plongée et sa profondeur pour déterminer les paramètres de remontée.

Page 18: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Paroles et musique

16. médaille militaire décembre 2014

Un Noël sans retourDeux jours avant Noël, fi n de mission pour un jeune soldat.Sur le retour, il téléphone à ses parents :- Papa ! Maman ! Je rentre !- Magnifi que, fi ston ! Arrives-nous vite !- J’ai hâte, moi aussi, mais j’ai une faveur à vous demander. Voilà, je ramène avec moi un ami et j’aimerais qu’il vive avec nous.- Pas de problème fi ston ! Nous aurons plaisir à faire sa connaissance !- Merci beaucoup ! Je dois encore vous dire que c’est un blessé de guerre. Il a perdu un bras et une jambe en mar-chant sur une mine.- C’est une bien triste histoire fi ston. Nous pourrons sans doute trouver un endroit où il pourra demeurer après les fêtes.- Non, Maman, Papa. Je veux pouvoir lui dire qu’il est en route pour vivre avec nous ! Ce serait son plus beau cadeau de Noël.- Fiston, tu ne sais pas ce que tu nous demandes ! Une personne handicapée serait vite une charge ! Je pense que tu devrais t’en venir à la maison et oublier cette idée. Il trouvera certainement un moyen de…

Le père n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Le jeune soldat avait raccroché. Ses parents ne le virent pas arriver pour Noël…Quelques jours plus tard, ils reçurent un appel de la police : leur fi ls était mort en tombant d’un édifi ce. C’est, du moins, ce qu’on leur dit offi ciellement…Sans plus attendre, ils se rendirent à la morgue pour iden-tifi er le corps.Oui…, c’était bien leur fi ls ! Leur fi ls… auquel il manquait un bras et une jambe…Il se raconte que cette histoire est arrivée aux États-Unis. Situons-la plutôt on ne sait quand, on ne sait où, et tirons-en enseignement dans le cadre des résolutions de début d’année, souvent oubliées en chemin.

Noël, bien sûr, mais plus généralement les fêtes de fi n d’année, sont synonymes de partage. C’est aussi la période la plus diffi cile à vivre pour les hommes et les femmes déployés loin des leurs. Ils sont actuellement plus de 8 000, au Mali, au Liban, au Tchad, au Kosovo, en Centrafrique, en

Côte d’Ivoire, en Afghanistan, dans l’Océan indien, la Corne de l’Afrique ou bien encore

dans le Golfe de Guinée. Ayons tous une pensée pour eux.

Page 19: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Santé, prévention, accompagnement social

La protection santé du militaire ne s’improvise pas

www. groupe-uneo.fr

Unéo, la mutuelle santé des forces arméesBudget maîtrisé, reste à charge minimisé, offre adaptée... Créée par et pour

les militaires, Unéo a la volonté de protéger au mieux ses adhérents en fonction

de chaque situation. Remboursement, assistance, prévoyance et garanties

spécifiques militaires : Unéo est la seule mutuelle référencée par le ministère de

la Défense pour la protection sociale complémentaire de son personnel militaire.

Il encadre notamment l’évolution des cotisations pour assurer l’accès effectif aux soins.

VOS LUNETTES ENTIÈREMENT REMBOURSÉES SANS AVANCE DE FRAIS(1)

PLUS DE 200 MONTURES AU CHOIX, UN RÉSEAU DE 800 OPTICIENS PARTENAIRES. Optic Zéro Reste À Charge : un service réservé aux adhérents Unéo.Unéo

, mut

uelle

sou

mis

e au

x di

spos

ition

s du

livr

e II

du C

ode

de la

mut

ualit

é, in

scrit

e au

répe

rtoi

re S

IREN

E so

us le

num

éro

SIRE

N 5

0338

0081

et d

ont l

e si

ège

soci

al e

st s

itué

48 ru

e Ba

rbès

- 9

2544

MO

NTR

OUG

E CE

DEX

- (

1) S

ous

cond

ition

s, re

mbo

urse

men

t dan

s la

lim

ite d

e vo

s dr

oits

à p

rest

atio

ns e

t sou

s ré

serv

e du

resp

ect d

es c

ondi

tions

gén

éral

es d

e ve

nte

du s

ite w

ww

.eas

y-ve

rres

.com

- L

A S

UIT

E+C

O

Page 20: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

18. médaille militaire décembre 2014

ne telle introduction tend évidemment à semer le doute. Et il y a largement de quoi. Il n’est que de se référer à de spectaculaires affaires judiciaires(*) dans lesquelles des faits imaginaires ont joué un rôle inextricable. Et pourtant, les détails mémoriels, pour aussi sordides qu’ils aient pu être, revê-taient toute l’acuité du réel. Ce phénomène troublant est à ranger dans la catégorie des faux souvenirs. Depuis des décennies, ces dysfonctionnements mnésiques, qui faci-litent l’incorporation dans nos souvenirs de fausses informations, sont étudiés par des spécialistes. De nombreux tests ont déjà été réalisés par le passé, mais il en est un

qui ne manque pas d’interpeler, car il est spécialement impressionnant.

L’expérience a été réalisée par des cher-cheurs de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) sur un contingent de soldats néerlandais qui, en 2009-2010, avaient été envoyés en Afghanistan pour quatre mois. Les résultats ont été publiés en 2013. L’objectif pre-mier était d’étudier les facteurs favorisant l’apparition et la guérison des troubles de stress post-traumatique, que l’on retrouve fréquemment chez les militaires revenant de zones de combat. Cependant, les psy-chologues ont « profi té » de ce cadre pour conduire en parallèle une expérience sur les faux souvenirs.Les soldats, qui avaient été vus une première fois avant leur départ en mission, ont été invités à un entretien deux mois après leur retour. Le propos était d’évaluer le degré d’exposition au stress et au danger auquel ils s’estimaient avoir été soumis. Au cours de la conversation, les expérimentateurs glis-saient une fausse information relative à un événement qui n’avait pas eu lieu, mais dont la survenue était plausible. Il était question d’une attaque à la roquette du camp, sans conséquences ni blessés, la veille du Nouvel An. Afi n de rendre l’histoire crédible, mais aussi dans le but de fournir des éléments permettant de l’imaginer, des détails étaient donnés sur le bruit et les graviers projetés par la défl agration. À cette étape, aucun des 200 soldats n’en avait souvenance.Sept mois plus tard, ces mêmes militaires ont de nouveau été consultés. Étrangement, plus d’un quart ont assuré avoir été présents lors de l’attaque pourtant fi ctive. En moyenne, ce faux souvenir s’était plus naturellement installé chez les soldats ayant le plus souf-

N’oublions pas de nous souvenirQuel est votre plus beau souvenir ? Le plus mauvais ? Le plus marquant ? Le plus vieux ? Les souvenirs sont pour nous la preuve que nous existons, que nous avons vécu des choses, que nous étions présent à cet instant, que nous avons assisté à cet événement. Ils ont une infl uence sur notre manière d’agir, de penser, de voir et de ressentir. Ils font partie de nous et de notre histoire. Mais sont-ils toujours fi dèles ? En résumé, le souvenir est-il bien tout ce que l’on n’oublie pas ?

MAGAZINE

U

« Mais, quand d’un passé ancien

rien ne subsiste, après la mort

des êtres, après la destruction des choses,

seules, plus frêles mais plus vivaces,

plus immatérielles, plus persistantes, plus fi dèles, l’odeur et la saveur restent

encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer,

sur la ruine de tout le reste, à porter sans fl échir, sur leur gouttelette

presque impalpable, l’édifi ce immense du souvenir ».

(Marcel Proust – Du côté de chez Swan / À la recherche du temps perdu)

Page 21: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .19

fert du stress, ainsi que chez ceux ayant le moins bien réussi les tests cognitifs(**). Dans le premier cas, le stockage de faux souvenirs peut s’expliquer par la facilité avec laquelle les personnes stressées se fabriquent des images et des scénarios. Dans le second, le phénomène peut, plus simplement, se justifier par une moins bonne précision du processus de mémorisation.

Même si ses résultats rejoignent les travaux précédents sur le sujet, cette étude est éton-nante à plus d’un titre. D’une part, il ne s’agissait pas d’une expérience en labora-toire, contrairement à ce qui se fait le plus souvent. D’autre part, le temps écoulé entre l’inoculation du faux souvenir et son retour a été nettement plus long que ce qui avait été pratiqué jusqu’alors. En outre, cette sorte d’aisance avec laquelle les chercheurs ont pu créer un souvenir de guerre dans le cerveau de soldats de métier ne laisse pas de surprendre. À ce stade, cependant, il aurait

été intéressant d’en savoir plus sur la façon dont la fausse information a été subtile-ment glissée, également de quelle manière elle a été restituée par les intéressés. Ceci relève du domaine délicat des spécialistes en psychologie. Enfin, dans le registre de l’éthique, était-il de bon ton de se livrer à des expériences sur des soldats dont on est sensé prendre soin ? Ce débat est autre. Il reste que cette expérience aura encore une fois servi à souligner toute la complexité du cerveau et la malléabilité de la mémoire.Par extension, le phénomène de faux souve-nirs permet peut-être d’expliquer pourquoi les anciens combattants ont très souvent du mal à parler de leur histoire. Après l’intensité de ce qu’ils ont vécu, leurs souvenirs sont-ils réalités ou images ? Le doute s’installe en eux.

Ainsi, notre mémoire a parfois tout faux. Dans d’autres cas, elle nous est infidèle. On sait, en effet, que l’on enregistre à peu près

LES RAVAGES DES FAUX SOUVENIRS, OU LA MÉMOIRE MANIPULÉE

Notre propos n’est pas ici de traiter des effets dévasta-teurs de l’induction de faux souvenirs. Il nous a cependant semblé intéressant d’évoquer l’existence de l’association Alerte Faux Souvenirs Induits, seule organisation en France à avoir été créée pour dénoncer le problème des faux souvenirs induits et informer des dangers des thérapies déviantes, encore appelées « thérapies de la mémoire retrouvée » basées sur la recherche des souvenirs d’enfance. Ces thérapies particulièrement

perverses ont été interdites en Angleterre et ont fait l’objet de plusieurs mises en garde dans les pays anglo-saxons.AFSI Maison des associations 11 rue Caillaux 75013 Paris - Tél. : 06 81 67 10 55www.afsi-fauxsouvenirs.org.

Page 22: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

20. médaille militaire décembre 2014

ticulier. Le cas typique est la salle de classe qui, en la revoyant, semble tellement plus petite que l’image que l’on en avait gardée !

Globalement, quand on rapporte un souve-nir, on exprime quelque chose de subjectif. Au sens strict, on admettra que nos sou-venirs sont faux, puisqu’ils portent sur des événements passés que l’on réinterprète. Il y a évidemment différents degrés d’erreur dans l’évocation.Souvenons-nous simplement que notre mémoire est au cœur de notre vie, comme de la construction même de nos valeurs, et que, même si nous aurions tort de lui accor-der toute notre confi ance, nous lui devons reconnaissance chaque matin, lorsqu’elle nous permet de savoir ce que nous avons fait la veille. ★

* En France, le procès d’Outreau et le fi asco judiciaire qui en a résulté ont montré combien la mémoire est fragile et infl uençable.** Cognitif : qui est lié au processus d’acquisition de la connaissance

Sources : Passeur de sciences, 5 juin 2013 / Atlantico, 22 décembre 2013

tout, mais qu’il nous arrive de mal réactiver les données emmagasinées. Pourquoi ?Le souvenir est en fait une trace d’un évé-nement qui s’est déposée dans notre cerveau. Se souvenir c’est ramener à la conscience ce qui a été stocké, et ce travail altère le souvenir. Cercle vicieux. Voilà pourquoi nos souvenirs sont en partie erronés : d’une part, nous ne percevons qu’un aspect des événements ; d’autre part, quand on réactive le souvenir, on peut le transformer. Diffé-rents éléments participent à l’altération des souvenirs. D’abord, les interférences : on voit des choses qui se ressemblent et l’on fait une confusion. C’est pour cela que l’on dit que les personnes qui vieillissent retrouvent volontiers leurs souvenirs d’enfance : parce que toutes les couches de souvenirs qui se sont déposées entre temps disparaissent, et ce sont les souvenirs déposés en dernier qui s’éteignent les premiers. Entre également en considération le ressenti à l’instant où l’on a fi xé le souvenir. Si l’on n’est pas dans le même état émotionnel au moment de le faire remonter, il sera plus diffi cile à retrouver. Le souvenir peut également avoir été emmagasiné avec un état d’esprit par-

E-mail : [email protected] Tél : 03.26.58.48.37 Fax : 03.26.58.63.46 Site : www.redempteur.com

Page 23: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .21

LES MÉDAILLÉS VOUS INFORMENTVOUS INFORMENT

Jean-Marc Todeschini Un retour aux sourcesKader Arif démissionnaire après l’ouverture d’une enquête préliminaire pour des marchés publics possiblement attribués à des proches, c’est Jean-Marc Todeschini qui assure aujourd’hui la charge de secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire.Né le 12 mars 1952 à Longwy, ce Mosellan a d’abord œuvré comme instituteur, puis directeur d’école primaire avant de devenir inspecteur d’académie. Engagé en politique en 1983, il a, là encore, gravi tous les échelons : conseiller municipal, puis premier adjoint au maire de Talange jusqu’en 1989, conseiller régional de Lorraine de 1998 à 2001, sénateur de Moselle, puis premier questeur du Sénat (jusqu’en septembre). Soulignons que Jean-Marc Todeschini n’est pas novice dans ce ministère, puisqu’il a déjà occupé les fonctions de chef de cabinet dans le gouvernement Jospin (1997-2001).

Lancement d’une commission pour la construction d’un monument en hommage aux sportifs morts au combat

Le 5 novembre dernier, Kader Arif, aujourd’hui ex secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire, et Thierry Braillard, secré-taire d’État aux Sports, ont lancé une commission chargée de tra-vailler sur le projet de construction d’un monument en hommage aux champions qui ont perdu la vie sur les champs de bataille. Sont membres notamment de cette concertation, dont l’objectif est de définir le type de monument, sa localisation, et de discuter de la vocation de ce projet, Bernard Amsalem, président de la Fédéra-tion française d’athlétisme, Pierre Camou, président de la Fédéra-tion française de rugby, Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, Fabrice Jouhaud, directeur de la rédaction de l’Équipe, Serge Simon, consultant RMC, Alain Casteran représentera Noël le Graët, pré-

sident de la Fédération française de football, Bruno Lecki représentera David Lappartient, président de la Fédération française de cyclisme, Hervé Piccirillo, du Centre national des sports de la Défense, Bruno Guillotin, de l’Association nationale des Joinvillais, Gabrielle Touret, secrétaire générale de la Mission M2G, et Alexandre Lafon, conseiller à la Mission du Centenaire.

François Faber, Octave Lapize et Lucien Petit-Breton (médaillés militaires), trois vainqueurs du Tour de France disparus au cours de la Grande guerre.

À retenir en 2015Voici, dans deux registres très différents, deux expositions à venir,

qui ne manqueront pas d’attirer un public nombreux.

Édith PiafBibliothèque nationale de France Du 14 avril au 23 août 2015.

À l’occasion du centenaire de sa naissance (19 décembre 1915), la BnF consacre une grande exposition à Édith Piaf. Enregistrements, photographies, affiches, lettres, programmes, objets fétiches (dont sa célèbre petite robe noire) évoqueront le destin de l’une des voix les plus célèbres de la chanson française, idole populaire devenue icône internationale.Bibliothèque nationale de FranceQuai François Mauriac, 75013 ParisTél.: 01 53 79 59 59 www.bnf.fr

Churchill – De GaulleMusée de l’armée – Hôtel national des Invalides Du 10 avril 2015 au 26 juillet 2015

L’année 2015 sera marquée par une double commémoration : celle du 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale et celle du 50e anniversaire de la mort de Churchill. Cette exposition, copro-duite avec la Fondation Charles de Gaulle, permettra de revenir sur le parcours de ces deux grands per-sonnages aux destins croisés. Outre des objets, discours et documents d’archives présentés pour la pre-mière fois, deux chars d’assaut uti-lisés lors de la campagne de France en 1940, le B1 Bis français et le britannique Matilda Mk II, seront installés en façade Nord des Invalides.Musée de l’armée 129 rue de Grenelle 75007 ParisTél. : 0 810 11 33 99 - www.musee-armee.fr

Page 24: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

22. médaille militaire décembre 2014

Cérémonie du Souvenir 2014Une fois n’est pas coutume, le soleil a largement accompagné notre rituel consacré à nos camarades morts au champ d’honneur. La date retenue cette année fut le 5 novembre, soit effectivement le premier mercredi du mois selon la tradition ancestrale. Après les commémorations d’usage, qui ont eu lieu en matinée, la journée s’est poursuivie en toute cordialité, ponctuée par un hommage religieux auquel ont été associés René Heckenroth, ex-président de la SNEMM, et Thomas Dupuy, dixième soldat tombé au Mali. Au nombre des autorités qui nous ont fait l’honneur de leur présence, le général d’armée Georgelin, grand chancelier de la Légion d’honneur, le général Laporte-Many, son directeur de cabinet, le général d’armée Ract-Madoux, gouverneur des Invalides, et le général de corps d’armée Charpentier, gouverneur militaire de Paris.

MAGAZINE

Hommage rendu par Jean-Paul Martin à René Heckenroth au cours de la messe célébrée en l’église Saint-Louis des Invalidesesdames, Messieurs,Il est de tradition pour les médaillés militaires de se réunir chaque année, début novembre, devant leur monument, afin d’honorer la mémoire d’autres médaillés militaires.Il en va ainsi depuis 1925. C’est dire le nombre de discours prononcés et de gerbes dépo-sées. C’est dire surtout la cohorte d’hommes et de femmes dont ce monument concentre le souvenir, tant les liens de fraternité contractés sur les champs de bataille ou au service de l’Armée sont inaltérables.Aujourd’hui, ce rituel revêt une dimension spéciale, puisqu’un homme en particulier les a rejoints le 29 septembre dernier. Expressément conscient d’être le dépositaire du patri-moine moral laissé par autant de générations, René Heckenroth aura présidé seize fois cette cérémonie en laquelle il plaçait toute sa ferveur.Rendons hommage à ce médaillé militaire d’exception qui a laissé sa marque dans le grand livre de l’histoire de notre Société.Enfant du village provençal d’Éguilles, René Heckenroth était né en 1921. Licencié en droit, il prépare le concours de l’École de la France d’Outre-Mer lorsque ses perspectives de jeune homme sont rattrapées par la guerre. C’est ainsi que pour échapper au joug nazi, il s’échappera par l’Espagne. Interné au camp de Miranda, il parviendra à s’évader à la faveur d’une hospitalisation. Il gagnera alors Fez, au Maroc, où l’un de ses oncles est gouverneur, puis Cherchell, en

Algérie, et l’École militaire d’infanterie. Il sera des campagnes d’Afrique, de France, d’Allemagne, d’Autriche ; sera blessé dans la trouée de Belfort ; sera de ceux qui partiront à l’assaut de Berchtesgaden et du nid d’aigle d’Hitler.La paix recouvrée, René Heckenroth poursuivra un parcours non moins intense en épousant la carrière préfectorale.Nommé directeur de cabinet du préfet de l’Aude en 1946, puis du préfet de la Dordogne, il occupera par la suite les fonctions de sous-préfet de Notron, de Sarlat puis de Charolles, ainsi que celles de secrétaire général à Limoges. En poste depuis un an en Algérie, il sera l’unique rescapé de l’attentat perpétré sur la sous-préfecture de Blida.Nous sommes en 1961. Le temps pour lui de superviser depuis Rocher Noir le rapatriement des troupes françaises et des populations en partance, il regagnera la Métropole en 1963 et sera affecté à la sous-préfecture de Forbach. C’est également en 1963 qu’il sera décoré de la Médaille Militaire.En 1969, le voici secrétaire général de la préfecture de la

René Hekenroth entouré du général d’armée Forray, grand chancelier de la Légion d’honneur, et du général Lafond, gouverneur militaire de Bordeaux (1994).

M

Page 25: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .23

Le général d’armée Jean-Louis Georgelin, grand chancelier de la Légion d’honneur

Le général Hervé Charpentier, gouverneur militaire de Paris

Cette cérémonie fut l’occasion pour Angel Izarra, membre de la 626e section de Courbevoie (92) d’être décoré de la Médaille Militaire par le Grand chancelier de la Légion d’honneur. Nous lui renouvelons nos plus vives félicitations.

Région Rhône-Alpes. En 1971, il retrouve l’Aude, qui l’avait vu débuter. Il est cette fois préfet. De 1972 à 1974, il sera le premier préfet délégué pour la Police à Marseille.Haut fonctionnaire de Défense auprès du ministre de l’Intérieur, en 1981 René Heckenroth sera nommé conseiller d’État par Valéry Giscard d’Estaing.D’autres tâches l’appelleront encore, mais il se trouve que cette année 1981 est particu-lièrement significative pour notre Société. C’est en effet en mai que René Heckenroth est devenu son quinzième président. L’hon-neur était à partager entre une personnalité d’expérience et un organisme éminemment estimé par les plus hautes instances.Par son sens aigu des réalités, ses convictions qui surmontaient toutes les réserves et toutes les réticences, son patriotisme qui ne transi-geait pas, René Heckenroth s’est attaché à nourrir le prestige et le rayonnement de la Médaille Militaire et de ses porteurs.Dans le même temps, son profond cha-risme, sa volonté, son ouverture aux autres, lui ont permis de guider notre Société et la noblesse de sa mission en inspirant le respect de tous. Seize années d’une pré-sidence maitrisée, rigoureuse et digne, qui nous valent aujourd’hui de lui exprimer, par-delà sa disparition, notre reconnaissance et nos remerciements. En 1997, en effet, il avait fait choix de se retirer sur les terres qui l’avaient vu naitre. Gageons qu’il s’en est allé satisfait d’avoir accompli plus que son devoir.Pour autant, la mort n’est-elle pas le début d’une autre vie ? ★

Avant de clore, je souhaiterais partager avec vous cette interrogation chargée d’espoir :

Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent.Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage…Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque.Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages…Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe.Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle…Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle.Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie… Benoît Marchon

Page 26: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

24. médaille militaire décembre 2014

riginellement opération puis association, la Fondation Un avenir Ensemble est née d'une initiative de mars 2006 du général Kelche, alors grand chancelier de la Légion d’honneur. Actuellement présidée par le général d’armée Georgelin, elle poursuit sa voie alors que notre pays connaît une crise économique, financière et morale, que le chômage des jeunes n’a jamais été aussi important, que l’ascenseur social est véritablement en panne.Concrètement, elle met en relation des décorés et des jeunes méritants, freinés dans leurs ambitions et projets par un environ-nement socio culturel défavorable. Cette relation « Parrain / Filleul » s’inscrit dans la durée : du lycée jusqu’au premier emploi.Les parrains sont des décorés bénévoles, volontaires prêts à prolonger leur enga-gement citoyen dans une action d’intérêt général nationale. Ainsi, le parrain est un repère pour l’avenir, un soutien moral et un appui au quotidien. Il est en quelque sorte à voir comme un « passeur social ».

La Fondation en 7 principesN°1 : La notion de mériteC’est elle qui fonde les trois décorations nationales et constitue le lien fédérateur entre les acteurs du parrainage. Précisons cependant que cette notion n’est pas for-cément synonyme d’excellence scolaire, mais requiert une motivation forte et une conduite irréprochable.

N°2 : La durabilité du systèmeS’inscrire dans la durée est gage d’effica-cité du système, c’est pourquoi il débute dans le second cycle et se poursuit jusqu’à l’entrée dans le monde du travail, soit en moyenne 8 années dont 5 années d’études supérieures.

N°3 : La sélection des filleulsElle s’effectue en collaboration avec l’Éducation Nationale, et repose sur les savoir-être tout autant que sur les savoirs et savoir-faire. Les filleuls sont des lycéens volontaires, identifiés par les autorités édu-catives partenaires de la démarche. Une convention de parrainage tripartite -entre la fondation représentée par le parrain, le filleul et sa famille, et l’établissement scolaire- encadre le parrainage.

N°4 : Le choix des étudesLe choix des études supérieures s’inscrit dans un objectif professionnel. L’évaluation des choix de formations est adaptée aux besoins économiques.

N°5 : La mobilisation et le renforcement de l’implication des décorés dans un mouvement commun pour une action d’intérêt généralLa fondation, présente pendant toute la durée du parrainage grâce à ses réseaux de bénévoles référents et de partenaires (entre-prises, associations), conseille, anime, pilote et coordonne l’ensemble des parrains et filleuls.

N°6 : L’ouverture de la démarcheUne démarche de partenariat avec les différentes parties prenantes (entreprises, établissements d’enseignement,…) autour de problématiques identifiées (recrutement, jeunes filles en études supérieures, ...).

N°7 : L’adaptabilité aux spécificités géogra-phiquesÀ l’étranger, le projet est décliné selon les spécificités de chaque pays. Dans les pays en développement, et plus particulièrement en Afrique francophone, le projet est centré sur l’éducation des jeunes filles.

À la Fondation Un Avenir Ensemble, le mérite se partageReconnue d’utilité publique, la Fondation Un Avenir Ensemble propose aux décorés des deux ordres nationaux (Légion d’honneur et ONM) et de la Médaille Militaire de s’engager aux côtés de jeunes méritants issus de milieux défavorisés, afin de les accompagner dans leurs études jusqu’à leur insertion dans la vie active.

MAGAZINE

O

Page 27: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

MAISON D’ÉDUCATION DE LA LÉGION D’HONNEUR DE SAINT-DENIS (93)JOURNÉE PORTES-OUVERTES BTS ET CLASSES PRÉPARATOIRESSAMEDI 7 FÉVRIER 2015Créées par Napoléon 1er en 1805, les Maisons d’éducation dépendent de la Grande chan-cellerie de la Légion d’honneur. Établissements d’enseignement public, elles accueillent près de 1 000 élèves descendantes de décorés des deux ordres nationaux et de la Médaille Militaire, en collège (à Saint-Germain-en-Laye, 78), lycée, hypokhâgne-khâgne et BTS de

commerce international (à Saint-Denis). Elles affichent un taux de réussite de 100 % aux examens du brevet, bac et BTS et 70 % des élèves de khâgne intègrent une grande école.La Maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis ouvrira ses portes le samedi 7 février 2015, afin de présenter ses classes aux potentielles candidates.14 h 00 : réunion plénière BTS commerce international, puis rencontre avec les équipes pédagogiques15 h 00 : réunion plénière hypokhâgne-khâgne, puis rencontre avec les équipes pédagogiques à 16h.Confirmation de la participation souhaitée, par mail : [email protected] d’éducation de la Légion d’honneur : 5 rue de la Légion d’honneur - 93200 Saint-DenisMétro ligne 13, station Saint-Denis basilique - (Une pièce d’identité sera demandée à l’entrée de la Maison).

décembre 2014 .25

Des ressources exclusivement privéesElles consistent en une dotation initiale de 3 millions d’euros constituée en 2009 grâce à l’engagement d’entreprises et de mécènes privés, des dons et legs en provenance de 15 000 décorés, et le concours d’entreprises partenaires (parrainages d’entreprise, taxe d’apprentissage, mécénat…).À ce stade, il convient de souligner que l’implication financière des décorés est capitale pour la Fondation. En 2013, 77 % des dons (817 K €) ont été constitués par des décorés ayant renouvelé leur contri-bution, 7 % (36 K €) par la nouvelle pro-motion de décorés.

Chiffres clés675 filleuls à la fin de l’année 2013 (20 % des filleuls qui envisageaient une filière courte en Terminale, ont décidé, grâce au parrainage, de suivre un niveau d’études supérieur à celui projeté).400 lycées partenaires dans toute la France (dont 35 nouveaux établissements en 2013).52 bénévoles occupés à la Fondation (dont 80 % de décorés).Objectif 2020 : 1 200 parrainages ★

➜ Fondation Un Avenir Ensemble1 rue de Solferino 75700 ParisTél. : 01 40 62 83 65www.fondation-unavenirensemble.org

Page 28: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

26. médaille militaire décembre 2014

ans la Meuse, à la fin du mois d’août, le nombre global d’entrées sur les sites de mémoire atteignait déjà le chiffre annuel de 2013, soit 549 000 visiteurs. Cette augmentation est d’autant plus importante que les fréquenta-tions intégraient en 2013 les 73 000 entrées du Mémorial de Verdun, site fermé en 2014.La clientèle internationale habituelle était au rendez-vous (Allemands, Belges, Néerlandais), tandis que Irlandais, Suédois et Suisses ont fait leur apparition.En Champagne-Ardenne, de façon générale les sites de mémoire ont enregistré une fré-quentation en forte hausse depuis le début 2014. Ainsi, après une bonne année 2013 pour la Marne (+ 9,75 % de visiteurs internatio-naux) et les Ardennes (+ 11,9 %), ces deux départements ont poursuivi leur progression en 2014 avec respectivement + 7 % et + 12,8 % fin août. Certains sites avaient même déjà atteint leur fréquentation annuelle 2013, comme le Centre Marne 14-18 de Suippes qui a comptabilisé fin juillet 8 500 entrées contre 6 000 pour l’ensemble de l’année 2013. Tous ont pu observer une large représentation de la clientèle internationale : Allemands, Belges, Américains, Italiens, Anglais, Néerlandais.Dans la Somme, de janvier à avril la fréquenta-tion a augmenté de 20 % par rapport à la même période l’année passée. En Haute-Somme, où sont concentrés les sites de mémoire de la Première guerre mondiale, l’augmentation aura été record : + 46 %.Entre le 1er juillet 2013 et le 30 juin 2014, les six sites majeurs(*) de la Somme ont généré 721 496 visites, avec une moyenne de trois

sites visités par touriste. 84,6 % de ces visiteurs étaient internationaux, dont 57 % de Britan-niques et 9 % d’Australiens.À noter l’augmentation spectaculaire de la fré-quentation de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne qui a enregistré 89 353 visites entre janvier et septembre 2014, contre 75 420 sur la même période en 2013, soit + 89 %.Et dans le Nord-Pas de Calais ? En juillet et août, la Carrière Wellington a accueilli 14 490 visi-teurs contre 8 430 sur la même période en 2013, soit une progression de 71,8 %.Au 1er semestre 2014, par rapport à la même période l’année dernière, on note une aug-mentation du nombre de nuitées de la part des Allemands, Belges, Britanniques, Espagnols, Italiens et Néerlandais de + 72 744, ce qui équi-vaut à un chiffre d’affaires de + 5 393 085 euros.La Haute-Alsace n’est pas en reste. Ainsi, le site du Hartmannswillerkopf a accueilli 33 621 visi-teurs de juillet à septembre 2014, contre 18 590 l’année précédente pour la même période, soit une augmentation de 80,85 %.On le voit, l’afflux touristique sans précédent pressenti autour du centenaire du premier conflit mondial se sera dès à présent véri-fié. Le nombre de visiteurs étrangers devrait culminer en 2016 et 2017, à l’occasion du centenaire de plusieurs batailles emblématiques pour les pays du Commonwealth : notam-ment celle de la Somme, la plus meurtrière de toute la guerre, où la majorité des victimes furent britanniques et allemandes. Aupara-vant, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont prévu de donner un lustre particulier à leur cérémonie commune annuelle du 25 avril

Le Centenaire de la Grande Guerre booste la fréquentation des sites de mémoireEn 2014, les sites de mémoire ont largement bénéficié de l’effet Centenaire. Dopés par la mise en place d’un contrat de destination Centenaire de la Grande Guerre, les sites des régions concernées ont notamment vu leur fréquentation internationale augmenter significativement. Une manne pour les professionnels du tourisme, alors que l’on remarque également une forte anticipation des réservations pour 2015 voire 2016. Outre, les clientèles des marchés de proximité (Allemands, Belges, Britanniques et Néerlandais), l’on a pu constater une augmentation notable du nombre de visiteurs long-courrier (Américains, Australiens et Canadiens).

MAGAZINE

D

Page 29: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

L’ANNEAU DE LA MÉMOIRE, INCARNATION DE LA MORT DE MASSEUn ouvrage colossal pour une guerre colossale, qui mêle à jamais amis et ennemis d’hier. L’Anneau de la Mémoire érigé tout près de la nécro-pole de Notre-Dame-de-Lorette, dans le département du Pas-de-Calais, invite à réfléchir à autant d’étranges destins désormais réunis sur un peu plus de deux hectares de terre française, linceul d’une souffrance commune. À l’image d’un bracelet, d’une chaine humaine, d’une ronde fraternelle, il raconte en boucle, alphabétiquement, 579 606 morts, sans distinction de nationalité, d’origine ou de religion. Un espace demeure vierge, prêt à recevoir encore les noms de combattants retrouvés au gré du temps. 9 mai 1915, l’armée française part à l’assaut des collines de l’Artois, tenues par les troupes allemandes. Elle parvient à reprendre le plateau de Lorette, mais ne peut s’emparer de la crête de Vimy. C’est sur la commune d’Ablain-Saint-Nazaire, où se trouvait une chapelle consacrée à Notre-Dame-de-Lorette, qu’un cimetière fut installé pour accueillir les dépouilles des soldats français. Après la guerre, le site sera choisi pour y construire la plus grande nécropole nationale. Des corps provenant de près de 150 cimetières des fronts de l’Artois, de Flandre, de l’Yser et du littoral belge y seront regroupés, 20 000 identifiés et inhumés individuellement, et quelque 23 000 anonymes disposés dans des ossuaires. Plus de 579 000 combattants de toutes nationalités sont tombés sur les 90 kilomètres de front du Nord-Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. Aujourd’hui, l’Anneau de la Mémoire consacre la fraternité posthume. La liste des noms dressée à partir des données communiquées par chaque pays compte notamment 241 214 noms de combattants issus de l’ancien empire britannique inhumés dans 800 cimetières militaires de la région et 173 876 noms de soldats allemands. La liste française de 106 012 noms intègre les combattants de l’ancien empire colonial (Algériens, Sénégalais, Indochinois…) et ceux de la Légion étrangère « morts pour la France », dont 59 Suisses, des Chiliens et des Argentins. Ce funeste réper-toire comporte aussi les noms de 2 326 Belges, 2 266 Portugais, 1 037 Russes, six Américains.

décembre 2014 .27

2015 (ANZAC Day) à Villers-Bretonneux, tandis que le Canada commémorera avec éclat le 4 avril 2017 le sacrifice de ses soldats pour la conquête de la crête de Vimy (Pas-de-Calais), les Néo-Zélandais devant ensuite célébrer la libération du Quesnoy (Nord) en novembre 2018. Autant d’événements exceptionnels qui devraient attirer dans le nord de la France quelque trois millions de visiteurs supplémen-

taires venus du Royaume-Uni et de ses anciens dominions (Afrique du Sud, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Terre-Neuve), selon les estimations de la presse britannique. ★

* Mémorial Terre-Neuvien de Beaumont-Hamel, Mémorial de Thiepval, Trou de Mine à La Boisselle, Musée « Somme 1916 » d’Albert, Historial de la Grande Guerre de Péronne, Mémorial national Australien de Villiers Bretonneux

Le site des tranchées de Beaumont-Hamel

Inauguré le 11 novembre dernier, l’Anneau de la Mémoire

rend hommage aux disparus de la Grande guerre sans autre

critère que leur nom.

Page 30: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

28. médaille militaire décembre 2014

ous sommes en 1916. L’anecdote débute ainsi : « Monsieur l’abbé Courbe, curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas (Paris), a l’honneur de vous faire part du mariage de Monsieur François Courbe, son fils, licencié en droit, maréchal des logis au 81e d’artillerie lourde, décoré de la croix de guerre, avec Mademoiselle Henriette Rivière, fille de Monsieur Charles Rivière, professeur au lycée Saint-Louis, cheva-lier de la Légion d’honneur, qui sera célébré le vendredi 3 novembre à midi, en l’église Saint-Jacques du Haut-Pas ». D’aucuns diraient « Cherchez l’erreur ».Il se trouve que ledit abbé Courbe, Parisien de soixante-huit ans, n’avait que tardivement épousé la carrière sacerdotale. Appartenant auparavant au corps enseignant, il venait à peine de franchir la quarantaine lorsqu’il eut la douleur de perdre sa femme, laquelle lui avait donné treize enfants. Huit d’entre eux, six fils et deux filles, vivaient encore, mais le coup fut trop rude et le jeune veuf ne trouva pas d’autre issue à sa peine que d’entrer dans les ordres. Il continua néanmoins de professer les mathématiques dans un collège dont il devint plus tard directeur. On le retrouve ensuite curé de Nogent-sur-Marne (94), où il resta pendant trois ans et où il laissa les plus vives sympathies. Par après, il fut nommé à la cure de Saint-Jacques du Haut-Pas, poste qu’il occupait depuis six ans lorsque la guerre éclata.De ses six fils partis au front, l’un trouva une mort glorieuse le 28 février 1915 à Vauquois ; trois autres furent aumôniers militaires ; un cinquième fut réformé à la suite d’une grave blessure. Quant au sixième, maréchal des logis d’artille-rie lourde blessé en Champagne, il se trouvait fiancé à la jeune demoiselle Henriette Rivière. Celle-ci ne voulait pas attendre la fin de la guerre pour épouser son héros. Sourde angoisse de la mort…Une histoire, en somme, très simple, mais non moins tou-chante.

La cérémonie émut profondément les cœurs les moins pieux, c’est en tout cas ce que dit le journal du 14 novembre 1916, dont nous vous livrons cet extrait savoureux : « Plus d’un curieux s’était glissé dans les bas-côtés de la viei1le ég1ise, et s’il n’avait pas été possible de s’opposer à l’intré-pidité coutumière des photographes, du moins un silence religieux, lui, ne cessa-t-il d’attester le respect de chacun pour un spectacle empreint d’une véritable grandeur. À midi précis, lorsque, aux accents d’une marche nuptiale, les jeunes mariés pénètrent sous la voûte de l’église pour aller occuper leurs places devant le maître-autel, l’assistance les suit d’un regard sympathique : elle, mince, grande, très distinguée ; lui, également de haute stature, robuste et la mine énergique. L’orgue se tait. Tous les yeux se fixent sur l’abbé Courbe, sur sa belle taille et sa tête fine couronnée de cheveux gris. A-t-il craint, lui pourtant habitué à parler aux foules, maître de sa parole et de son geste, a-t-il craint que le flot des souvenirs anciens ne vint déborder de son cœur et nuire, par la faute d’une émotion mal contenue, à la sérénité requise en un tel lieu, en un tel jour ? Il me semble que, derrière les vitres de son lorgnon, il lit son allocution, si fort attendue par les assistants. D’une voix claire et ferme, avec parfois sur les lèvres un sourire de tendresse, il définit l’idée du mariage selon la foi, affirme que la voca-tion à ce genre de vie vient de Dieu. Mais un mariage en temps de guerre, cela n’est-il point de la témérité ! Non, c’est un acte de courage et de confiance. S’unir avec son fiancé au lendemain du jour où on le rapporta blessé, c’est faire preuve de grandeur patriotique et d’espoir dans la protection divine. La guerre, voilà vingt-sept mois qu’elle nous retient. C’est là, dit l’abbé Courbe, en s’adressant à son fils, c’est là que vous avez pu développer toutes vos qualités, là que vous avez gagné vos grades modestes et votre récompense glorieuse. Vous méritez les félicitations publiques de votre père, et je suis heureux de pouvoir vous les adresser du fond du cœur. Et puis c’est un tableau sobre et charmant des vertus qui sont le patrimoine des deux familles des fiancés, le souvenir évoqué de la sainte qui donna le jour à l’époux-soldat, et enfin la lecture d’une lettre de l’archevêque de Paris envoyant sa bénédiction aux nouveaux mariés. L’abbé Courbe unit ensuite ses enfants selon les rites de l’Église. Puis l’orgue retentit de nouveau ; le frère du marié, aumônier, commence à murmurer les prières de la messe, et puis on n’entend bientôt plus que les chœurs de la maîtrise qui viennent d’entonner le Kyrie eleison ». ★

Une invitation peu banaleToujours dans l’esprit de célébrer le centenaire de la Grande guerre au fil de nos pages, voici cette fois, dans un registre très différent de la littérature combattante dont nous avons traité dans notre numéro précédent, une histoire forcément insolite.

MAGAZINE

N

Page 31: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .29décembre 2014 .29

n France, sur l’ensemble du conflit, 800 000 unions n’auraient pas été scellées, la moyenne annuelle passant de 320 000 entre 1904 et 1913 à 160 000 entre 1914 et 1918. Cette diminu-tion de la nuptialité fut immédiate et sensible dès le pre-mier mois de guerre : entre juillet et août 1914, le nombre

d’unions chuta de 44 %.Entres autres facili-tations visant à sau-vegarder l’institution du mariage et à pallier l’absence de l’homme comme pilier de la famille, une loi (excep-tionnelle et provisoire) fut instaurée le 4 avril 1915, qui ne connut, il faut bien le dire, guère de succès : le mariage par procuration. Dans l’idée, elle permettait aux soldats mobilisés sur le front de se faire représenter par un fondé de procuration spéciale. Le premier

mariage de ce type eut lieu le 17 mai suivant à Paris, tandis que 6 239 autres furent répertoriés en sept ans (soit moins de 1 % des unions contractées dans la même période). Il est très vraisemblable qu’il manquait à cette loi, votée dans l’urgence, les amendements susceptibles de faciliter les démarches des conjoints. La précipitation aura donc pris le pas sur l’efficacité et l’intention à peine voilée de participer à la politique du pays en guerre. En outre, pour se marier, les couples auront préféré attendre les permis-sions autorisées à peine quelques mois après sa mise en application. Enfin, n’est-il pas plus fondé d’imaginer que l’étrangeté de cette proposition d’épousailles à distance aura fait hésiter plus d’un couple attaché au rituel du mariage et à son caractère solennel ?Vu sous l’angle gouvernemental et démographique, il est évident que la violence et l’étirement initialement insoup-çonnés du conflit firent craindre la disparition massive des jeunes hommes célibataires, laissant entrevoir l’émergence d’une nation stérile, dominée par des cohortes de « vieilles filles », de « veuves blanches », fiancées d’avant-guerre fidèles

à leur serment, et de jeunes veuves vouées au culte de leur défunt époux. Et même s’il en fut pour finalement trouver mari, il resta mathématiquement quantité d’inépousées du fait de l’anéantissement d’une génération de garçons.« Seigneur, donnez-nous bien vite la victoire, pour que je sois encore jolie quand ils reviendront ».Bien loin de ces spéculations, les jeunes filles n’en eurent pas moins tôt fait de saisir que la compétition serait rude pour trouver l’âme sœur dans l’après-guerre. À cet égard, il est un ouvrage qui faisait fureur en 1915 : « Comment trouver un mari après la guerre ? ». Tout est dit ! En fait de méthode, l’ouvrage de Marie Laparcerie est une suite de lieux communs sur le comportement féminin qui se résume en quatre points fondamentaux : vouloir se marier et ne penser qu’à cela (ou la puissance de la pensée positive !) ; ne pas trop s’attacher à l’aspect physique du soupirant (puisque l’essentiel est d’en avoir un !) ; prendre garde à adoucir sa voix, son regard et ses gestes « pour conquérir les héros qui rêvent de quiétude, ces grands enfants à l’âme endolorie des malades » ; enfin, donner un sentiment de sécurité, autrement dit inspirer confiance et honnêteté.Catastrophe maritale, la Grande guerre fut catastrophe sentimentale au sens large. En France, sur les 7,9 millions de soldats mobilisés entre 1914 et 1918, quelque 4 millions étaient mariés. De très nombreux couples n’expérimen-tèrent jamais le retour à la vie commune : 630 000 Françaises devinrent veuves de guerre, apprenant parfois la funeste nouvelle par simple retour des courriers qu’elles destinaient à leur conjoint. ★

Te reverrai - je ?Pour peu ordinaire qu’il puisse nous apparaître, le mariage en mode courage des jeunes époux Rivière n’en est pas moins le reflet d’une époque, tant il est vrai que la guerre et le départ massif des hommes vers le front auront constitué un frein certain à la nuptialité.

E

À LIREPermissionnaires dans la Grande guerrePar Emmanuelle CromierÀ partir de 1915, quelques jours de permission à l’arrière permettent aux combattants d’échapper aux tranchées et aux horreurs de la guerre. Moment d’émotion familiale et de retrouvailles amoureuses, la permission est aussi un temps de distractions contrastant de façon saisissante avec le front. Le permissionnaire vient rappeler aux civils le sacrifice combattant et devient une figure-clé des représentations du temps de guerre.Éditions Belin, coll. Histoire, ISBN 978-2-7011-4762-8, 352 pages, 25 euros (prix indicatif)

Page 32: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Jean Pierret,ou lorsque la chance sourit aux audacieuxPour mettre en lumière la vie de Jean Pierret, il est nécessaire de rappeler le drame de l’annexion des départements de la Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Nous suivrons, dans un second temps, le parcours d’un jeune Mosellan qui, un jour de 1943, a décidé de changer de train.Après la capitulation française de 1870, l’Alsace et une partie de la Lorraine devien-dront allemandes. Le traité de Francfort du 10 mai 1871 divisant la Lorraine, on par-lera alors de la « Terre Impériale » d’Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß-Lothringen). Ce même traité donnera aux Alsaciens-Lorrains jusqu’au 31 octobre 1872 pour se prononcer en faveur de leur citoyenneté française et quitter le pays ; passé ce délai, ils devien-dront allemands. 159 000 opteront pour la nationalité française, cependant que tous ne partiront pas et que nombreux seront les protestataires contre cette incorporation non consentie. Lorraine (Lothringen), Haute-Alsace (Oberelsasz) et Basse-Alsace (Unterel-sasz) se trouveront ainsi englobés jusqu’à leur restitution à la France en 1918. Au cours de la Grande guerre, 250 000 Alsaciens-Lorrains seront mobilisés dans l’armée allemande, tandis que 17 000 rejoindront les troupes françaises et seront suivis par de nombreux déserteurs. Après novembre 1918, le retour à la France ne se fera pas sans difficultés, avec notamment l’expulsion de quelque 110 000 habitants d’origine ou partiellement d’origine allemande. En septembre 1939, après l’invasion de la Pologne par Hitler et le déclenchement du second conflit mondial, près de 300 000 personnes (soit 45 % de la population de la Moselle) seront évacuées de la zone frontière et trouveront refuge dans les départements de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Maritime. La fin des hostilités signée le 22 juin 1940 à Rethondes, Moselle, Haut et Bas-Rhin se trouveront de nouveau annexés au Reich dès le 25 juillet. À l’évidence, la population, dans

sa grande majorité, continuera d’afficher son attachement à la France et son obstination ira grandissant contre le Reich. À partir d’octobre 1942, mais cela était déjà évident depuis plusieurs mois, l’Allemagne nazie contraint les jeunes au travail obligatoire, dans un premier temps, puis à servir dans l’armée allemande.Nous pouvons maintenant faire entrer en scène Jean Pierret.

Jean est né le 2 mars 1923 à Heckenransbach, non loin de Sarreguemines. Il a 19 ans en 1942 et refuse rigoureusement d’endos-ser l’uniforme allemand. Sa tentative pour rejoindre son frère aîné en Afrique du Nord, au 5e Bataillon de chasseurs, se soldera mal-heureusement par un échec. Arrêté par la Feldgendarmerie, il purgera trois mois de prison « pour soustraction au travail obliga-toire ». Il sera bel et bien incorporé ensuite au RAD (Reichsarbeitsdienst, service du travail obligatoire pour les Allemands) et passera six mois au camp disciplinaire de Bierbach, seul Mosellan au milieu de Bavarois peu fana-tiques. Enrôlé de force dans la Wehrmacht à Francfort-sur le Main depuis 4 avril 1943, il semble que la chance veuille lui sourire lorsque sa compagnie est envoyée en occu-pation à Saint-Étienne, avant le départ pour le front russe.Un jour qu’il déambule dans la ville, dans un uniforme qui ne laisse aucun doute sur sa provenance, une plaque attire son attention. « Usine Giron Frères » ? N’est-ce pas dans une filiale de cette société que son père a été employé avant guerre ? Monsieur Bertrix n’était-il pas le directeur ? Jean l’avait bien connu. Dans le cerveau du jeune homme, des idées de désertion commencent à se dessiner. Ainsi vêtu, fusil au dos, le voilà qui pénètre dans l’usine et demande à voir Mon-sieur Bertrix. Ce dernier, qui ne tarde pas à apparaître, le reconnaît de suite. Connaissant les sentiments anti-nazis du père de Jean, l’homme se montre d’emblée réactif et met tout en œuvre pour lui faire établir de faux papiers. Après l’étape photo, c’est l’ancien rédacteur du journal de la Sarre à Sarregue-

Un médaillé d'exceptionMAGAZINE

Médaillé militaire depuis 1977 et membre de la 597e section de Forbach, Jean Pierret est également officier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

30. médaille militaire décembre 2014

Page 33: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .31

mines, expulsé de Moselle en 1941, qui se charge de la suite des opérations. Il faut dire que Monsieur Gabriel occupait un poste important à la Préfecture de Saint-Étienne. Sur ce, Jean rejoint son casernement.Quelques jours plus tard, il doit être opéré d’une hernie révélée au cours d’un exer-cice d’instruction. Pendant qu’il séjourne à l’hôpital, sa compagnie rejoint Francfort, avant de gagner le front. L’offi cier qui signera sa permission de convalescence ne manquera pas de clairvoyance : « Encore un que je ne verrai plus » lui dit-il dans un sourire.Ses quinze jours de permission écoulés, Jean doit rejoindre son unité via Metz et Franc-fort. Au lieu de cela, à Metz il prend le train de Lyon, puis celui de Saint-Étienne. Aucun contrôle au long de son périple. Arrivé sans encombres, donc, il se rend chez un certain Monsieur Maliquet, pour troquer son uni-forme contre une tenue civile. Il poursuit ensuite jusqu’à l’usine où il avait rencontré Monsieur Bertrix un mois auparavant. Il y reçoit une vraie fausse carte d’identité, de l’argent et des vêtements. Désormais, Jean Pierret est devenu Jean Bour.Suivant toujours les recommandations qui lui ont été données, Jean prend maintenant la direction de Culles-les-Roches, en Saône-

et-Loire, et du château de Madame de Jussieu qui l’hébergera dans une ferme alentour. Il ne lui reste plus qu’à contacter un réseau de résistance. C’est ainsi qu’il rejoindra bientôt le maquis de Saint-Gengoux. Il sera blessé au genou au cours d’un engagement contre l’ennemi. Après avoir été soigné aux Valottes, dans les environs de Chenoves, il fera route pour Dijon et souscrira un engagement de trois ans au sein de la 1ere Armée française. Nous sommes le 13 décembre 1944. Dès lors, il participera à l’épopée de la campagne d’Alsace, sera de nouveau blessé à Colmar, fera ensuite partie de l’armée d’occupation à Fribourg-en-Brisgau. De retour dans son village natal, il sera embauché en qualité d’agent administratif par les Houillères du Bassin de Lorraine. Jean Pierret, déserteur avec armes, apprendra que les autorités allemandes l’avaient condamné à mort par contumace.Ajoutons que le grand-père de Jean Pierret était soldat dans l’armée napoléonienne, que son père a été forcé de servir le Kaiser, que trois de ses cousins, affectés sur le front russe, n’en sont jamais revenus, qu’un quatrième est mort au trop célèbre camp de concen-tration de Dachau, et rendons hommage à notre camarade spécialement méritant. ★

Champagne Premier cru

CHAMPAGNE A. BAGNOST30, rue du Général de Gaulle - 51530 Pierry

Ë 03 26 54 04 22 - Fax : 09 70 61 07 [email protected]

TARIFS VALABLESDU 1er OCTOBRE 2014 AU 28 FÉVRIER 2015 BOUTEILLE : ................................................................. T.T.C.CUVÉE CARTE ROUGE ................................................. 12,50 €CUVÉE SÉLECTION / RÉSERVE .................................... 13,60 €CUVÉE BRUT ROSÉ ...................................................... 14,60 €CUVÉE BLANC DE BLANCS GRAND CRU MILLÉSIME 2007 ........................................................... 14,90 €CUVÉE PRESTIGE** ........................................................ 16,00 €CUVÉE TRADITION millésime 2010 .............................. 17,00 €RATAFIA (apéritif champenois) ....................................... 8,85 €DEMIE :CUVÉE SÉLECTION ....................................................... 7,25 €MAGNUM :CUVÉE SÉLECTION ....................................................... 29,50 €CUVÉE BRUT ROSÉ ...................................................... 32,00 €JÉROBOAM (contenance 4 bouteilles) :CUVÉE SÉLECTION ...................................................... 95,50 €Ces vins sont dosés BRUT.Possibilité de doser en DEMI – SEC la carte rouge et cuvée Sélection.Le colisage existe en 6 ou 12 bouteilles (le préciser à la commande).Nos prix s’entendent T.T.C.

FRANCO PORT EN FRANCE CONTINENTALEÀ PARTIR DE 60 BOUTEILLES

Commande inférieure à 60 bouteilles, forfait 1,30 € par bouteille pour un minimum de 13 bouteilles et de 1 à 12 bouteilles un forfait

de 23 € suppl. de 2 € pour 75 - 92 - 93 - 94.Nous personnalisons nos étiquettes

pour un supplément de 1,30 € par bouteille,selon le modèle (minimum 12 bouteilles).

Remise de 0,46 € par bouteille prise en nos celliers

NOUS VOUS CONSEILLONS DE CONTRÔLERLES COLIS EN PRÉSENCE DU TRANSPORTEUR.

MERCI DE RÉGLER À LA COMMANDE

La maison est ouverte tous les jours (sur rendez-vous)sauf le dimanche

Page 34: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

32. médaille militaire décembre 2014

La Chancellerie communique

Médaille Militaire

Concessions du 7 novembre 2014 - JO du 9 novembre 2014

Personnels militaires n'appartenant pas à l'armée d'active

Nom Prénom Né(e) le Section n° Nom section Dépt

BECKRICH André 29/09/39 189 Boulogne Billancourt 92

BELAT René 28/04/37 421 Coulommiers 77

BIAN-ROSA Daniel 11/11/39 548 Nogent/Bry-sur-Marne 94

BILLET Jacques 11/06/36 1687 Fismes 51

BISKUP Pierre 31/05/39 980 Gournay-en-Bray 76

BLONDEL Lucien 20/12/38 1374 Montreuil-sur-Mer 62

BONNEAU William 10/11/34 81 Niort 79

CAVÉ Claude 28/11/39 162 Arras 62

CHENAL Charles 17/08/38 330 Chaumont-Nogent 52

DELPORT Michel 16/09/37 80 Cahors 46

DEVAUX Daniel 25/01/40 889 Canton de Jarnac et Segonzac 16

DURAND Michel 06/07/36 338 Saint-Brévin 44

DUROYON Denis 02/06/38 162 Arras 62

ÉLISSALDE Bernard 27/02/37 603 Saint-Jean-de-Luz 64

ELTER Albert 27/06/41 698 Saint-Avold 57

FOUR Alfred 27/05/36 1136 Miribel 01

FRIOT Jean 05/09/36 195 Presqu'île Guérandaise 44

GANDOULY Raymond 14/11/36 80 Cahors 46

GIROT Hervé 04/12/39 1483 Varennes-sur-Allier 03

GODIGNON Louis 30/06/37 658 Saint-Amand-Montrond 18

GROBON Lucien 10/07/38 1136 Miribel 01

HOULET Roger 21/02/40 523 Granville 50

LAMY Jacques 24/04/36 203 Moulins 03

LARAND Jean 29/06/47 886 Saint-Maixent l'École 79

LEBLOND Roger 25/12/40 428 Valognes 50

LENOIR Alexandre 20/11/38 523 Granville 50

MIARA Czeslaw 19/02/38 141 Chalons-en-Champagne 51

MICHEL Bernard 10/02/38 138 Reims 51

MONIN Gérald 29/09/34 1136 Miribel 01

PAULIN René 14/11/39 697 Chatenois 88

PELLEREAU Gilbert 06/11/33 141 Chalons-en-Champagne 51

PENLOUP Claude 27/03/39 141 Chalons-en-Champagne 51

PLOUZENNEC Alexis 21/03/36 1753 Pays Bigouden 29

RICHAUDEAU Claude 24/02/36 116 Blois 41

ROGET Christian 13/11/32 153 Nevers 58

ROYER Jean-Paul 28/06/38 138 Reims 51

RUBIO Antoine 11/11/35 1621 Saint-Cyprien 66

SAMBON Gérard 01/04/36 71 Boulogne-sur-Mer 62

SICAULT Robert 30/08/38 91 Poitiers 86

STACHOWICZ Stanislas 15/01/39 162 Arras 62

SUC Robert 24/08/38 141 Chalons-en-Champagne 51

THUILLAS Michel 11/08/36 81 Niort 79

VERDY André 25/12/40 144 Besançon 25

VOYER Claude 19/04/39 22 Dinan 22

YONNET Michel 21/09/37 390 Cognac 16

ZINGUÉ Jacques 08/06/31 195 Presqu'île Guérandaise 44

Page 35: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .33

Ordre National du Mérite

Nominations et promotions du 31 octobre 2014 - JO du 4 novembre 2014

Nom Prénom Né(e) le Section n° Nom section Dépt Grade

BOITEAU Guy 26/02/48 131 Angers 49 Chevalier

CHOMARAT Jean 01/02/38 747 Le Puy en Velay 43 Chevalier

COSQUER Hervé 04/08/51 325 Landivisiau 29 Chevalier

DELAIRE Michel 05/04/29 119 Angoulême 16 Officier

DELRIEU Jean 04/06/48 347 Sète 34 Chevalier

GAMITO PAZOS Miguel 10/05/35 438 Tulle-Ussel 19 Chevalier

MORGILLO Jean 13/04/38 717 Decines 69 Chevalier

RAMOND Bernard 21/03/27 1102 Corbeil 91 Officier

RENOT Roger 24/03/30 478 Gagny 93 Chevalier

THORAVAL Louis 15/11/35 180 Nantes 44 Chevalier

TRÉSALLET Albert 19/02/34 667 Albertville 73 Chevalier

Nominations et promotions du 13 novembre 2014 - JO du 15 novembre 2014

Nom Prénom Né(e) le Section n° Nom section Dépt Grade

BLONDEAU Marcel 02/12/36 1211 Beaumont de Lomagne 82 Chevalier

CHAUMERY Éliane 13/11/32 12 Bordeaux 33 Chevalier

CHEVESSAND Marguerite 02/10/47 116 Blois 41 Chevalier

VÉRON Claude 07/12/35 626 Courbevoie-La Garenne 92 Chevalier

Nota : surlignés en vert et bleu, les récipiendaires dont les dossiers ont été traités par le Service Chancellerie.

En premier lieu, nous tenons à renouveler nos félicitations aux heureux promus et nommés. Dans un second temps, il n’aura échappé à aucun lecteur que le tableau présenté ici n’est pas aussi conséquent qu’il a pu l’être par le passé. À cela, plusieurs raisons :Sur le décret publié au JO du 9 novembre, seuls 709 militaires(*) n’appartenant pas à l’armée d’active ont été sanctionnés par la concession de la Médaille Militaire. Pour la quatrième année consécutive l’attribution de cette prestigieuse décoration va régres-sant pour cette catégorie de personnels. Ainsi, 1 089 médailles ont été concédées en 2010, 984 en 2011, 945 en 2012, 874 en 2013. Au regard de ce dernier cru, l’écart est de 165. Un tel constat est fort regrettable, alors que nombreux sont encore les appelés qui ont vaillamment combattu les exactions des terroristes dans les départements français d’Algérie, alors également que la SNEMM a constitué des dossiers, rédigé des mémoires pour des anciens combattants du second conflit mondial comme de la campagne d’Extrême-Orient. Ces postulants, qui réunissent les conditions autorisant une récompense, ont tous dépassé les 85 ans.Par ailleurs, il convient de souligner que l’absence, pour la première fois, des dates de naissance des bénéficiaires a rendu l’exploitation

de ce décret pour le moins délicate. Afin de ne pas commettre d’impairs dans leur identification, nous avons opté pour ne men-tionner ici que les personnes nettement identifiées. En d’autres termes, ce tableau n’est pas exhaustif.À noter, d’autre part, qu’aucune Médaille Militaire n’a été concé-dée à titre exceptionnel et qu’aucun personnel féminin n’a été récompensé.Enfin, hormis les médailles concédées aux militaires non officiers tués au cours d’opérations extérieures, nous observons que, sur un contingent annuel de 3 000 décorations + 50 dédiées aux étrangers, l’année 2014 n’aura compté que 2 601 concessions : 1 877 pour le personnel d’active, 709 pour les militaires n’appartenant plus à l’armée d’active, 15 pour les étrangers et harkis ayant conservé leur nationalité. C’est dire que 449 postulants auraient aussi pu être honorés.Il nous appartient de sensibiliser les parlementaires sur cette dou-loureuse constatation, en leur rappelant tout à la fois que l’argument économique des dépenses de l’État n’est pas recevable, et qu’il ne faut pas oublier que les déçus de cet état de fait et leurs familles sont des électeurs potentiels.* Gendarmerie : 4, Terre : 673, Mer : 15, Air : 12, Services de Santé : 5

Les médaillés à l’honneur

Légion d’honneur■ COMMANDEURABBAS Yvonne, 1452e (59)

■ OFFICIERGAUTHIER Roger, 25e (24)

Diplôme d’honneur de porte-drapeau BÉRIGAUD Georges, 525e (63)CAUDOUX Bernard, 1577e (34)FARQUE Adrien, 894e (58)OSSELIN Jean-Luc, 153e (58)PICARD Francis, 330e (52)

■ CHEVALIERLAFAUX Léon, 245e (02)SPY Eugène, 1711e (72)

La parution dans ces colonnes des noms des nouveaux décorés et promus n’est pas automatique. Elle est laissée à l’appréciation de chaque récipiendaire qui, s’il le souhaite, veillera à en informer son président de section. Celui-ci se chargera de nous faire suivre la demande.

Page 36: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

34. médaille militaire décembre 2014

NOTES DE LECTURE

La bataille de Moislains, 28 août 1914Par Pascal Duvidal

Moislains, gros bourg de Picardie niché au fond d’une vallée traversée par le canal du Nord ; centre de tissage actif, de cette époque où l’on travaillait l’astrakan et les plumes pour les élé-gantes… La vie y est tranquille jusqu’à ce que la tragédie s’abatte sur le Nord de la France ; jusqu’à ce que l’ennemi se rue vers Paris. Des civils traversent la commune en répandant d’hor-ribles nouvelles. « Faites comme nous ! Sauvez-vous vite ! Les Allemands pillent et incendient

tout sur leur passage ! ». De porte en porte, les habitants donnent du pain et du vin aux fugitifs. Ils seront nombreux à quitter le village à leur tour. « Où s’arrêtera l’ennemi ?! Allons-nous si vite perdre la guerre ?! ». C’est alors que la 62 e Division d’infanterie est mobilisé dans la 12 e Région. Ses régiments sont les 250 e, 263 e, 278 e, 307 e, 308 e et 338 e RI. Ils reçoivent l’ordre d’embarquer sur des convois de trains et de faire route jusqu’à Ivry-sur-Seine. Ses deux brigades, les 123 e et 124 e, respectivement commandées par le colonel Darode de Peyriagues et le général Ninous, sont composées d’une majorité de Charentais. Elles comptent également des Limousins, des Creusois, des Périgourdins qui, en ce funeste 28 août 1914, seront en grande partie décimés. Notons que cet ouvrage est la suite actualisée de « La bataille des Charentais », livre paru en 2002.160 pages, 20 €Contacter [email protected] (l’auteur) ou [email protected] (président UD 16).

L’École militaire - Une histoire illustréePar Christian Benoit

La fascinante histoire de l’École Militaire, l’un des plus célèbres et pourtant des plus mécon-nus monuments de l’Histoire de France.Saviez-vous que c’est ici que Napoléon Bona-parte reçut sa formation d’officier ? Que le colo-nel Foch professa les cours de stratégie qu’il mit en œuvre en 14-18 ? Que le colonel de Gaulle prononça ses célèbres conférences sur la guerre de mouvement ? Saviez-vous que c’est une

femme, Madame de Pompadour, qui est à l’origine de cette acadé-mie militaire ? Que c’est sur le terrain d’entraînement de cette école que naquit le drapeau rouge, symbole des révolutions ? Que c’est dans ces murs que le capitaine Dreyfus fut dégradé puis réhabilité ? Que ce sont ces mêmes bâtiments qui abritèrent la plus grande garnison allemande de Paris durant la Seconde Guerre mondiale ? Qu’ils ac-cueillent aujourd’hui la première académie militaire du monde avec des officiers-chercheurs venus de plus de 80 pays différents ? C’est cette très riche histoire que fait revivre ce premier livre grand public consacré à ce superbe édifice.

Éd. Pierre de Taillac, tél. : 06 10 84 36 18, 112 pages, 14,16 €, ISBN : 978-2-3644-5044-8 - www.editionspierredetaillac.com

Affirmatif ! - La vie militairePar Xavier Thiébaut

Nul ne sera insensible à la lecture de ce petit li-vret (militaire, bien sûr…) qui répertorie, avec un humour percutant mais jamais déplacé, tous les travers et autres poncifs de la vie militaire. Que ce soit le bruit d’une rangers qui couine, l’odeur igni-fugée du treillis neuf, l’inimitable coupe de cheveux du Saint-Cyrien tradi, les « À l’issue », « Au paquet », « À qui ai-je l’honneur » qui, hors les murs, se tra-duisent par « Ensuite », « En avant », ou tout simple-ment « Allo », sans oublier le fameux langage fleuri

où le casque se transforme joliment en « Casquette en peau de locomo-tive » et le bureaucrate en « Commando Waterman ». Un pur moment de détente pour ceux qui, civils ou militaires, jeunes ou moins jeunes, trouveront ou retrouveront avec bonheur les grandes joies du régiment.Éd. Chiflet et Cie, 117 pages, 12 €, ISBN : 2351640985www.hugoetcie.fr

Les gardiens du silence - Épaves de sous-marins à travers le mondePar Jean-Louis Maurette

Du simple fait divers à l’épouvantable tragédie, de l’erreur humaine ou technique au sournois torpil-lage, en passant par les immersions volontaires, cet ouvrage alterne du pittoresque au tragique et fait défiler plus d’un siècle d’histoire de l’arme sous-marine. Véritable guide de cet envoûtant et émouvant sanctuaire, il s’adresse aussi bien au plongeur débutant ou confirmé qu’à l’amateur d’histoire maritime ou au simple curieux du monde

du silence et de ces léviathans de fer qu’il renferme pour l’éternité.Éd. Keltia Graphic, tél. : 02 98 93 89 25, 174 pages, 15 €, ISBN : 2353130038

Histoire de l’armée de l’air et des forces aériennes françaises du 18e siècle à nos joursSous la direction de Jean-Marc Olivier

Les forces aériennes françaises ont fréquemment occupé le devant de la scène internationale. De-puis la présentation du premier vol humain devant Louis XVI en 1783, cette volonté d’innover n’a pas faibli. En 1909, le pays de Blériot disposait déjà d’appareils opérationnels ; lors de la Première Guerre mondiale, l’aviation devient la 5 e arme du dispositif militaire français ; en 1934, une armée de l’air indépendante est constituée. Dans les an-nées 1960, en accédant à la capacité nucléaire,

elle s’affirme comme la 3 e puissance à la surface du globe. Le rêve de cette nouvelle arme, ou sa simple modernisation, se heurte très souvent aux contingences matérielles, industrielles et politiques. Tou-tefois, la France conserve un rang élevé dans la hiérarchie des forces aériennes mondiales depuis plus d’un siècle. Cet ouvrage montre com-ment une passion constante pour la conquête de l’air a su donner naissance à l’armée de l’air française, corps de défense décisif pour la protection de l’espace aérien national et international. Éd. Privat, coll. Histoire, 550 pages, 23 €, ISBN : 978-2-7089-5252-2 - www.editions-privat.com

Page 37: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .35

01 Ain

ESCANDE Anne-Marie, Béligneux (1136e)FAURE Marcel, Bourg-en-Bresse (1136e)VIAL Albert, Bourg-en-Bresse (1136e)

02 Aisne

ALLART Jean-Marc, Missy-sur-Aisne (393e)BARDOT Pierre, Fresnoy-le-Grand (83e)BOITELET Jacqueline, Pontavert (1384e)FOUCART Léon, Saint-Quentin (83e)MARCHAL Pierre, Château-Thierry (8e)

03 Allier

ARDAMIS Raymond, Moulins (203e)BOUTONNET Germain, Bellerive-sur-Allier (27e)BOYER Georges, Vendat (1698e)LAFORGE Michel, Vaumas (203e)LAVILLE Marcel, Etroussat (1698e)RABY Jean-Claude, Couleuvre (203e)SANCHEZ Ange, Montluçon (274e)

06 Alpes-Maritimes

BATTESTINI René, Nice (2e)MUSSO Charles, Vence (504e)RAMIN Yves, Cannes (15e)WAGNER Marie, Le Cannet (15e)WITTMANN Raymond, Grasse (15e)

07 Ardèche

ARMAND Alain, Rocles (54e)CHAROUSSET Bernard, Grospierres (1775e)SAPET Guy, Tournon-sur-Rhône (1767e)

08 Ardennes

BOURGERY Jeannine, Floing (130e)ERARD Jean, Château-Porcien (179e)MOLINIER Yvette, Fumay (800e)

OUDIN César, Charleville-Mézières (181e)PEILLE Félix, Charleville-Mézières (181e)

09 Ariège

MOURARAU Jean, Saint-Quentin-la-Tour (241e)

10 Aube

GAUTHIER Maurice, Mailly-le-Camp (414e)MORINIERE Pierre, Brienne-le-Château (448e)THIEBAULT Germaine, Vendeuvre-sur-Barse (448e)UNTERWALD Claude, Celles-sur-Ource (691e)

11 Aude

BASTOUIL Pierre, Villasavary (204e)FONTAN Paul, Coursan (1449e)GAUTIER Albert, Azille (1061e)OLIVE Jep, Narbonne (58e)

12 Aveyron

KESKIC Xavier, Millau (1496e)

13 Bouches-du-Rhône

BARRANCO Henri, Carnoux-en-Provence (1574e)BOURGUE Albert, Eyguières (423e)CANOVA Daniel, Pélissanne (423e)CHEVALIER Irma, Marseille (89e)DELECROIX Maurice, La Ciotat (828e)FILIPPI Raymond, Auriol (311e)GOGUET Raymond, Tarascon (267e)GOURNAY Marianne, Fos-sur-Mer (1748e)HECKENROTH René, Éguilles (290e)MANIGNIER Jean, Pélissanne (423e)MISSENARD Jacqueline, Marseille (89e)NICOLAS Robert, Marseille (89e)ROMERO Robert, Miramas (455e)RUGGIRELLO Roger, Les Milles (290e)TROPIN Georges, La Ciotat (828e)VEDEL Joseph, Saint-Chamas (455e)

14 Calvados

BERENGER Michel, Luc-sur-Mer (503e)

DELAUNE Claude, Caen (211e)LE PODER François, Lisieux (220e)LETELLIER Gilbert, Bretteville-sur-Laize (789e)RABAULT Joseph, Lisieux (220e)

15 Cantal

CARRIERE Germain, Aurillac (914e)GAILLARD Jean, Murat (914e)

16 Charente

AGARD Roger, Pranzac (1582e)ARNOUX René, Vouharte (119e)BICHON Yves, Verteuil-sur-Charente (1802e)BOUCHAUD Jean, La Rochefoucauld (1582e)DUPUIS François, La Rochefoucauld (1582e)FORGEAT Marcel, Soyaux (1629e)LOZAHIC Alain, Ars (390e)MERCIER Claude, Saint-Brice (390e)QUEROIS Jean, Cognac (390e)

17 Charente-Maritime

ALLARD Claude, Royan (213e)ETOURNEAU Roger, Saint-Georges-de-Didonne (213e)GARNON Raymond, Saint-Georges-de-Didonne (213e)GUILHOU Pierre, Saintes (149e)JAUNEAU Jean, Soubise (31e)LAIGNEAU Claude, Surgères (1162e)LUZINEAU Francis, Saint-Pierre-d’Oléron (600e)MALO Marcel, La Pallice (24e)PAGES René, Saint-Denis-d’Oléron (600e)POULET Michel, Saintes (149e)REGIS Sylvestre, Rochefort (31e)SCHIRMER Claude, Rochefort (31e)TALON Jean-Pierre, La Rochelle (24e)

18 Cher

BILQUEZ Jacqueline, Saint-Doulchard (30e)CLEMENT Marc, Orval (658e)FAUQ Denis, Bourges (30e)JOLY Jacques, Mehun-sur-Yèvre (1142e)SEVAT Rolande, Dun-sur-Auron (1268e)SOLLER Diego, Bourges (30e)THOMAS Suzanne, Santranges (1318e)

19 Corrèze

DALODIERE Maguy, Brive-la-Gaillarde (80e)DUMOND Aimée, Objat (128e)

20 Corse

BATTISTINI Ange, Bastia (78e)DURBAN Georges, Solaro (132e)FAGOT Bernadette, Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio (1786e)LE CORRE Bernard, Porto-Vecchio (1786e)

21 Côte-d’Or

BOZZI Sébastien, Belleneuve (19e)GAUTHIER Alain, Laignes (691e)

22 Côtes d’Armor

BRIAND Gisèle, Ploumagoar (146e)DESNOS Paul, Dinan (22e)LE BOURDONNEC Yves, Trébeurden (165e)LE DU Paul, Perros-Guirec (165e)LE MOAL Charles, Prat (165e)LE PACHE Jean, Perros-Guirec (165e)MENGUY Louise, Pontrieux (1214e)

DÉCÈS

Page 38: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

36. médaille militaire décembre 2014

LEHON Ange, Dol-de-Bretagne (1101e)LEMARCHAND Auguste, Le Minihic-sur-Rance (164e)TORRET Jean, Le Minihic-sur-Rance (164e)VITRY Raymond, Pleurtuit (164e)

37 Indre-et-Loire

HALLEGUEN André, Amboise (1831e)

38 Isère

BURNET Lucien, Miribel-les-Échelles (807e)DAMPNE André, Eybens (96e)DEZEMPTE Yvon, Miribel-les-Échelles (807e)GUILLEM Jean-José, Bourgoin-Jallieu (881e)ROUSSELIN Marie-Thérèse, Ruy (881e)

39 Jura

BERTEAUX Henri, Dole (479e)CHAMELEY DAVET Hélène, Moissey (479e)PICARD Marie-Thérèse, Lons-le-Saunier (552e)PIQUEREY Madeleine, Montmorot (552e)PROST Marcel, Villard-saint-Sauveur (1501e)

40 Landes

COURGEAU Laurent, Saint-Sever (1373e)DUBOSCQ Michel, Onesse-et-Laharie (1680e)FICHOT Camille, Saint-Martin-de-Seignanx (1002e)FORCADA Léon, Dax (186e)JANN Jean-Pierre, Biscarrosse (1585e)LECOCHE Robert, Ychoux (1585e)PARRA Georges, Castets (1781e)ROUSSEAU Claude, Mont-de-Marsan (184e)SOLER Jean-Pierre, Biscarrosse (1585e)

41 Loir-et-Cher

TURPIN Madeleine, Mont-près-Chambord (116e)

42 Loire

SATRE Solange, Champoly (223e)

44 Loire-Atlantique

LE PIRONNEC Jean, Saint-Brevin-les-Pins (338e)

30 Gard

AGNIEL Yves, Saint-Christol-lès-Alès (161e)HENRY Jean, Le Grau-du-Roi (1697e)MICOU Serge, Corbès (161e)MILLION Hugues, Nîmes (1797e)MISSUD André, Marguerittes (1797e)NALLE André, Alès (161e)PLAGNOL Hubert, Alès (161e)QUEDEC Michel, Saint-Dionizy (6e)RICHARD Raymond, Aubord (6e)TALOUARN Jacques, Barjac (1196e)THIERY Jean-Claude, Nîmes (1797e)VERT Julien, Montfrin (381e)VIAUD Gabriel, Alès (161e)

31 Haute-Garonne

BRU Paul, Toulouse (80e)CASTREC Henri, Aurignac (1643e)DELHOMME José, Saint-Gaudens (1643e)DOYEN Michel, Toulouse (1749e)FERRAGE François, Couladère (1744e)FREZOULS Pierre, Toulouse (1749e)GERAUD Georges, Martres-de-Rivière (1643e)GUILHEM Jean-Louis, Cazères (1744e)LAIRLE Marcel, Toulouse (1806e)SIMON Jacques, Muret (1749e)

33 Gironde

ABEILLE Jeanne, Saint-Médard-en-Jalles (392e)BORDELAIS Claude, Lège-Cap-Ferret (1430e)COURBAYRE Colette, Le Taillan-Médoc (392e)GOIZET Jean, Abzac (1058e)LE LONG Armand, Pessac (1807e)LEGER Jeanne, Arès (1430e)MAUGET André, Castelnau-de-Médoc (901e)PAGAN Andrée, Saint-Médard-d’Eyrans (1807e)ROLLAND Guy, Macau (1457e)SERAFFON Michel, Castillon-la-Bataille (242e)

34 Hérault

COTE Charles, Sète (347e)DELACOUX Maurice, Montpellier (177e)DELAHAYE Guy, Lattes (1697e)JAMIS Stradivarius, Lattes (177e)MULERO Bernard, Gignac (918e)ROBIN Eugène, Pignan (177e)TURELIER Francis, Montpellier (177e)

35 Ille-et-Vilaine

DENIS René, Pleurtuit (164e)LECLERC Janine, Saint-Malo (143e)

MOAL Vincent, Perros-Guirec (165e)PHILIPPE Pierre, Callac (146e)RIVALLAN Julien, Mûr-de-Bretagne (94e)

23 Creuse

BETOUX Eugène, Dun-le-Palestel (896e)BORD Suzanne, Guéret (896e)PEYRONNAUD Lucien, Sainte-Feyre (896e)WABLE Gérard, Clugnat (896e)

24 Dordogne

BOURGY Abel, Mussidan (1408e)BRUN Jean, Périgueux (682e)DAVAUX Georges, Périgueux (25e)DULAC René, Castels (867e)ENARD Paul, Périgueux (25e)GAITE Pierre, Thiviers (833e)GRANDCHAMP Georges, Agonac (25e)KREUTZER Jean-Jacques, Bergerac (63e)LABATUE Jean, Condat-sur-Vézère (879e)LAGARDE Jean, Chancelade (25e)PUJALTE Vincent, Sarlat-la-Canéda (867e)TANCHON Charles, Gardonne (63e)TARDIEU Claude, Saint-Cyprien (867e)

25 Doubs

BEURET Juliette, Besançon (144e)EMONIN Paul, Étupes (527e)LECOT Jacques, École-Valentin (144e)MARGUIER Norbert, Gellin (1557e)SCHWARTZ Jacqueline, Besançon (144e)VILLEQUEY Bernard, Besançon (144e)ZERBIN Jean, Bourguignon (282e)

26 Drôme

ANSALDI Jean-Marie, Valence (257e)BATTESTI Albert, Loriol-sur-Drôme (1684e)BERTRAND Thierry, Vaunaveys-la-Rochette (257e)CHARREL Edmond, Bourg-lès-Valence (257e)CONCHE Thierry, Valence (473e)GERARD Marcel, Bourg-lès-Valence (257e)SANCE Jacques, Bourg-lès-Valence (257e)SZKUDLARECK Jean, Beaufort-sur-Gervanne (651e)

27 Eure

DHORNE Christiane, Bernay (701e)FORTIER Gilbert, Vernon (1343e)GOGIBUS Claude, Saint-Sébastien-de-Morsent (277e)PIN Maurice, Saint-Sébastien-de-Morsent (277e)

29 Finistère

CADOUR Hervé, Ploudalmézeau (1074e)CORRE Paul, Morlaix (1829e)COURRIC Georges, Le Trévoux (1792e)LASTENNET Jean, Crozon (1835e)MILIN Roger, Saint-Martin-des-Champs (325e)POIREL Paul, Rosporden (1792e)PUCCI Christian, Landivisiau (325e)RIOUAL Robert, Moëlan-sur-Mer (1628e)ROUENNIER Michel, Morlaix (325e)SCAEROU Pierre, Moëlan-sur-Mer (1628e)SIBIRIL Lucien, Landivisiau (325e)THOMAS Yves, Roscoff (1829e)

Dixième militaire français tué au Mali depuis janvier 2013, le premier depuis la fin de l’opération Serval en juillet, le sergent-chef Thomas Dupuy appartenait au commando parachutiste de l’air (CPA) n°10, basé à Orléans (45). Ce Toulousain de 32 ans s’était engagé voici 9 ans et avait servi à Djibouti, au Togo, ainsi qu’en Afghanistan en 2011, avant de rejoindre le théâtre sahélien en août dernier. Reconnu pour ses qualités re-marquables dans des domaines aussi variés que l’appui aérien, les transmissions opérationnelles et le saut à ouverture de très grande hauteur, il a été tué le 29 octobre 2014 au cours d’un violent accrochage dans l’Adrar des Ifoghas (nord Mali). Avant d’entrer dans l’armée, Thomas Dupuy s’était illustré sur les rings.

Il avait notamment été sacré champion d’Europe amateur de boxe thaï dans la catégorie des -54 kg.

IN MEMORIAM

Page 39: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .37

59 Nord

BERTAUX Rosette, Villeneuve-d’Ascq (34e)CAIGNAERT Lucienne, Ronchin (1694e)CHRISTINEL Auguste, Maubeuge (140e)CRUDENAIRE Denise, Cambrai (286e)DORCHIES Maurice, Allennes-les-Marais (34e)GRINCOURT Georges, Ronchin (1694e)LADENT Paul, Louvroil (140e)LOISEAUX Adrienne, Vieux-Berquin (286e)PILARSKI Suzanne, Bachant (1049e)POUCH François, Maubeuge (140e)TATINCLAUX Eugénie, Cambrai (286e)TRACCOEN Claude, Bailleul (3000e)

60 Oise

DEPIERRE Michel, Noyon (157e)MALFAIT Georges, Mouy (743e)WERY Rose, Compiègne (136e)

61 Orne

JEANCE Fernand, Chanu (120e)ROUX Octave, Alençon (4e)

62 Pas-de-Calais

BAYART Jacques, Saint-Omer (958e)CLABAULT Jean-Émile, Berck (196e)DENIS Raymond, Pernes (1095e)KUBISZ Alfred, Mazingarbe (561e)OSMANSKI Iréna, Houdain (1750e)

63 Puy-de-Dôme

CORSYN Alix, Champeix (525e)

64 Pyrénées-Atlantiques

CAMUS Raymond, Bayonne (39e)DE QUEVEDO Lucien, Chéraute (1533e)DULON André, Boucau (1002e)DUPONT Pierre, Biarritz (1823e)LACLAU Pierre, Salies-de-Béarn (506e)LASSIMOULIE Marie, Pau (107e)MAIS Charles, Anglet (1823e)MERLE Ginette, Mourenx (1533e)ROBERT René, Pau (107e)SEGOT Albert, Pau (188e)WARRYN Jacques, Pau (107e)

65 Hautes-Pyrénées

ABADIE Georges, Arras-en-Lavedan (786e)CASTILLE Antoine, Luz-saint-Sauveur (811e)CLAVE Éloi, Lourdes (700e)COSTA Charles, Vic-en-Bigorre (722e)ESTRADE Jeannine, Lannemezan (846e)PICARD René, Castelnau-Magnoac (1358e)TAJAN André, Galan (846e)

66 Pyrénées-Orientales

CABANES Daniel, Argelès-sur-Mer (1716e)CADENE Louis, Corneilla-la-Rivière (1621e)CANDIDDA Gavin, Perpignan (0053e)FONS Raymonde, Banyuls-sur-Mer (1636e)FOURQUET Séraphine, Argelès-sur-Mer (1716e)GAUTHIER André, Perpignan (53e)MAILLOL François, Banyuls-sur-Mer (1636e)MARQUES Marie, Perpignan (53e)MIAS Damien, Saint-André (1716e)

PARMENTIER Claude, Verrières (677e)

52 Haute-Marne

BONTEMPS Pierre, Neuilly-l’Évêque (834e)DECHAUX Raymond, Fays (330e)MARLAUD Régis, Nogent (330e)SCHNEIDER Roland, Chaumont (330e)

53 Mayenne

AUZIZEAU Madeleine, Laval (214e)

54 Meurthe-et-Moselle

BONHOMME Georges, Jarville-la-Malgrange (44e)HOUOT Marcel, Laxou (44e)LALLEMENT Georges, Longwy (84e)POLET André, Cirey-sur-Vezouze (1234e)SCHNEIDER Bernard, Bouxières-aux-Chênes (44e)

55 Meuse

ANDRES Pierre, Stenay (260e)CLAUSE Marc, Thierville-sur-Meuse (82e)HABLIZIG Claudine, Ligny-en-Barrois (384e)VILLER Jeanne, Arrancy-sur-Crusne (84e)

56 Morbihan

GIACHELLO Guy, Lorient (43e)JEGOUREL Hubert, Pontivy (736e)L’HERMITTE Raymonde, Hennebont (333e)MAINGUY Roger, Le Roc-saint-André (1623e)

57 Moselle

BARTHELEMY Émile, Ancy-sur-Moselle (230e)CZEBRESZUK Bernard, Thionville (340e)HARAU Paul, Terville (340e)JOST BIRGEL Roger, Montigny-lès-Metz (230e)LACOUR René, Marspich (349e)LAPERCHE Roger, Metz (230e)METZ Léon, Seingbouse (597e)VIVIER Émile, Metz (230e)

58 Nièvre

BRAZY Jacques, La Collancelle (1537e)DUBOIS Jean, Saint-Saulge (1357e)DURAND Mathilde, La Machine (541e)MEYER Roland, Nevers (894e)

MUSSOT Max, Saint-Nazaire (195e)OLLIVIER Georges, Saint-Brevin-les-Pins (338e)RAFFIN Jacques, Donges (195e)

45 Loiret

LANFUMEY Gabriel, Bray-en-Val (841e)LE BONNIEC Pierrette, Saran (139e)LOISEAU Christian, Châteauneuf-sur-Loire (542e)LUCAS André, Cerdon (835e)MARAIS Georges, Orléans (139e)NOURISSON Raymond, Saint-Benoît-sur-Loire (542e)PARE Suzanne, Thou (835e)

46 Lot

BURBAUD François, Vayrac (128e)MICHEL Henri, Souillac (1510e)VIARD Roger, Villesèque (80e)

47 Lot-et-Garonne

ARNOULD Henri, Nérac (159e)CARMEILLE Robert, Castillonnès (23e)FASSIER Jacques, Marmande (912e)GRASSET André, Monflanquin (1824e)HAAS Hélène, Sainte-Livrade-sur-Lot (23e)LAFFITTE Jean, Villeneuve-sur-Lot (23e)MENESPLIER Maurice, Monviel (23e)PAPION Donatien, Trentels (23e)ROGER Camille, Bias (23e)

49 Maine-et-Loire

AUBINEAU Alfred, Les Ponts-de-Cé (131e)DUPLAN Robert, Angers (131e)GANDIT Roger, Chacé (606e)GRIFFON Louis, Cholet (522e)LE GUEDARD Denise, Cholet (522e)

50 Manche

EUSTACHE Adrien, Barneville-Carteret (1414e)FRUNEAU Claude, Urville-Nacqueville (428e)

51 Marne

CANIOU Philippe, Châlons-en-Champagne (141e)CARIER André, Reims (138e)CHAMBENOIT Élisa, Tinqueux (1733e)DESPREZ Georges, Reims (138e)DUQUESNE Eugène, Châlons-en-Champagne (141e)JOLY Henri, Courcy (1733e)LEGEAS Pierre, Fismes (1687e)

CIDEX C3 14610 VILLONS LES BUISSON TÉL. 02 31 43 55 99

BRODERIES ALPHA-BSPÉCIALITÉ DU DRAPEAU BRODÉ MAIN

ACCESSOIRESÉCUSSONS - CRAVATES

CADRES PERSONNALISÉSIDÉES CADEAUX

DEVIS ET MAQUETTES GRATUITS

Page 40: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

38. médaille militaire décembre 2014

83 Var

BERDER Louis, La Garde (1527e)BINDER Guy, La Valette-du-Var (1728e)BOUCHER Marguerite, Hyères (3000e)CAPPELLETTI Serge, Draguignan (278e)CUENIN Lucien, Cuers (1722e)DESAILLY Maurice, Forcalqueiret (1754e)DHOLLANDE René, Saint-Raphaël (258e)D’HORNES Jacques, La Seyne-sur-Mer (344e)EGEA José, Carcès (311e)FANCIOTTO Robert, Besse-sur-Issole (1754e)GIORDANO Marie-Rose, Puget-sur-Argens (258e)KLUIJTMANS Jean, Toulon (3e)LEONI Marcelle, La Garde (1527e)LESNARD Ernest, Toulon (3e)LUCAS Gustave, Hyères (345e)MAGRON Gilbert, La Crau (1834e)MASSY René, La Celle (1754e)NAPOLEONE Christian, La Valette-du-Var (1728e)PARAHY Antoine, Six-Fours-les-Plages (1821e)PEYRONNET Raymond, Fayence (278e)SCHMIT Marcel, Hyères (345e)SOCIAS Hildevert, Plan-d’Aups-sainte-Baume (1574e)VIDAL Robert, La Garde (1527e)VON SCHWEDLER Victoria, Six-Fours-les-Plages (1821e)

84 Vaucluse

CHARRIERE Guy, Monteux (1574e)FONTRAILLE André, Althen-des-Paluds (1658e)RANCHON Maurice, Valréas (908e)SAVIN Georges, Apt (955e)

85 Vendée

BOULARD Amand, Fontenay-le-Comte (148e)CHARLIER Daniel, Saint-Julien-des-Landes (147e)

76 Seine-Maritime

DELAMARRE Claude, Le Grand-Quevilly (7e)GRACIAS Robert, Amfreville-la-Mi-Voie (7e)SCHOELENS Marcelle, Le Houlme (7e)

77 Seine-et-Marne

BIAGE Marie, Échouboulains (75e)BOURNIQUE Marcel, Le Mée-sur-Seine (75e)DROUET Raymond, Chelles (436e)LAROCHE Maurice, Lagny-sur-Marne (1268e)PIOTROWSKI Christiane, Égligny (10e)

78 Yvelines

DE TOMBEUR André, Carrières-sous-Poissy (491e)LORTEEUW Charles, Villepreux (1641e)STEFAN Lucienne, Jouars-Pontchartrain (1183e)

79 Deux-Sèvres

FAUCHON Marcel, Parthenay (1350e)LEGRAND Joël, Celles-sur-Belle (1591e)MORIN Robert, Chef-Boutonne (1588e)ROBERT Georges, Niort (81e)

80 Somme

PRUVOT Henri, Amiens (108e)

81 Tarn

PY Bernard, Castres (426e)

82 Tarn-et-Garonne

AUBE Jacques, Montauban (6e)GANTIER Claude, Fauroux (1167e)

MULLATIER Maurice, Canet-en-Roussillon (1668e)ONDIVIELA Ernest, Perpignan (53e)RAMONE Ezilda, Collioure (1636e)RAULT Roger, Perpignan (1621e)SAUNE Henri, Terrats (1712e)VIDAL René, Pollestres (53e)

67 Bas-Rhin

BONTEMPS René, Schiltigheim (236e)DELAUZUN Marius, Haguenau (323e)HEILI Ernest, Grendelbruch (1295e)MEKIFFA Pierre, Strasbourg (788e)PREUSS HORST Rudolf, Haguenau (323e)

68 Haut-Rhin

NEFF Madeleine, Cernay (1272e)

69 Rhône

FRADIN Michèle, Lyon (502e)GEX René, Lyon (502e)PERDRIX René, Lyon (502e)SCHEIDEGGER Henriette, Décines-Charpieu (717e)UTTENWEILER Jean, Givors (150e)

70 Haute-Saône

BRESSON Claude, Brotte-lès-Luxeuil (316e)FENARD Michèle, Corre (1393e)

71 Saône-et-Loire

BACHELIER René, Chalon-sur-Saône (238e)BALLERIAUD Henri, Saint-Gengoux-le-National (67e)BOUCHEZ Jean-Marie, Chalon-sur-Saône (238e)CHANDELIER Jean-Marc, Bragny-sur-Saône (1076e)CHARLUT André, Chagny (792e)CHRISTEL Hélène, Chalon-sur-Saône (238e)CONTAL Georges, Mâcon (67e)FONTAINE Henri, Cuisery (67e)GUERRY Jean, Autun (14e)GUEUGNON Raymond, Mont-saint-Vincent (401e)NIVOT Georges, Mâcon (67e)NUZILLAT Henri, Mâcon (67e)SOURIS Jean-Claude, Azé (67e)

72 Sarthe

BOHUON-ROUGIER Colette, La Flèche (76e)DELAMARRE André, Le Mans (90e)DUTHOVEX Christian, Bonnétable (569e)FRICOT Luce, Sablé-sur-Sarthe (266e)GUILMIN Raymond, Le Mans (1711e)HARIN René, Clermont-Créans (76e)PASTEAU Maurice, Le Grand-Lucé (1711e)

73 Savoie

BATTARD Lucien, Barberaz (61e)BEAUVOIR Roger, Montricher-Albanne (1320e)

74 Haute-Savoie

APPERE Guy, Gaillard (200e)FALCONNET Louis, Annemasse (200e)FRASCOIA Rosa, Ambilly (200e)

75 Paris

GRANDJEAN René, Paris (3003e)

30 AVENUE DR PAUL DURAND26600 TAIN-L’HERMITAGETEL : 04.75.08.24.87FAX : 04.75.08.52.74e-mail : [email protected]. 22catalogue franco sur demande

Page 41: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .39

GUILLOUX Anne, Villecresnes (356e)HODICQ Fernand, Maisons-Alfort (605e)

95 Val-d’Oise

LUZI Napoléon, Montmorency (992e)

971 Guadeloupe

PLAISANCE Maurice, Petit Bourg (154e)

972 Martinique

BLAMEBLE Marc, Le Lorrain (361e)GUSTAN Vincent, Saint-Pierre (361e)TOTO Joson, Saint-Joseph (361e)

974 Réunion

GRIESSER Jean-Claude, Saint-Paul (646e)

988 Nouvelle-Calédonie

DIDIER Jean-Marie, Nouméa (270e)

PILLAVOINE René, Saint-Georges-sur-Baulche (176e)PONTHIER Lucie, Auxerre (176e)THEVENOT Georges, Thorigny-sur-Oreuse (360e)ZEITLER Ernst, Joigny (368e)

90 Territoire-de-Belfort

JEANNENOT Gilbert, Offemont (527e)PERRET Roger, Banvillars (527e)

91 Essonne

ARMIRAIL Édouard, Athis-Mons (1831e)BADONE Jean, Savigny-sur-Orge (1728e)LE BOUCHER Simone, Vigneux-sur-Seine (1314e)RAGU Serge, Athis-Mons (960e)

92 Hauts-de-Seine

MARY Anne, Levallois-Perret (992e)MELSIN Marguerite, Levallois-Perret (992e)

94 Val-de-Marne

BOURNIZEAU Jean, Saint-Mandé (72e)CHEVALIER Henri, La Varenne (160e)GAILLARD Colette, La Varenne (160e)GAITON Pierre, Vincennes (192e)

COURMONT Georges, Challans (796e)DALLY CAJETAN Joseph, Jard-sur-Mer (402e)LE TALLEC Yves, Saint-Vincent-sur-Jard (402e)MARIONNEAU Florimond, La Roche-sur-Yon (147e)VALADE Maurice, Notre-Dame-de-Riez (1383e)

86 Vienne

BRISSONNET Gérard, Châtellerault (1407e)CHRISTOPHE Maurice, Châtellerault (1407e)GUERIN Pierre, Châtellerault (1407e)HAMEL Noël, Buxerolles (91e)LE BOMIN René, Beaumont (304e)PELLEGRIN Hélène, Neuville-de-Poitou (91e)RAVARD Eugène, Buxerolles (570e)SAUROIS Jean-Marie, Vouneuil-sous-Biard (91e)SCHMITT Pierre, Frontenay-sur-Dive (1109e)THIOLLET Guy, Ternay (1332e)

87 Haute-Vienne

CHANTERAUD René, Panazol (45e)DANIEL René, Le Palais-sur-Vienne (45e)GUTTIEREZ André, Limoges (45e)MEIRAUD Charles, Nexon (45e)SALBERG Solange, Azat-le-Ris (45e)

88 Vosges

BOSSER Maurice, Le Clerjus (1473e)COLIN Jean, Anould (514e)CONSIGNY Jacques, Rambervillers (681e)THIRIET Gaston, Rambervillers (681e)

89 Yonne

NOEL Jean-Pierre, Chamvres (368e)PEGARD Pierre, Joigny (368e)

À toutes les personnes dans la peine, nous présentons nos sincères condoléances.

Pour toutes questions : Ë 01.45.22.84.46 (Service des effectifs)

Carnet

Noces (Monsieur et Madame)■ DIAMANT (60 ANS)BERNABÉ Lucien, 177e (34)DAMMAN Jacques, 1834e (83)ÉPLENIER Charles, 479e (39)FAILLY Jacques, 213e (17)LE QUELLEC Jean, 79e (63)LE SCOEZEC Pierre, 73e (35)

■ ORCHIDÉE (55 ANS)MUSSARD Yvon, 147e (85)ORTUNO Claude, 1496e (12)

■ OR (50 ANS)AUDET Daniel, 53e (66)GASSIOT Jean-Paul, 53e (66)

BAUDRY Michelle, compagne de Jean-Louis BOILLOT 1711e (72)CATHELINEAU Jocelyne, épouse de Claude 213e (17) COUÉ Claire, épouse de Paul 148e (85) FENICE Christiane, épouse de William 871e (35)

GILMANT Jean-Claude, 286e (59)GREBONVAL Jean-Claude, 964e (56)LANA Paul, 964e (56)MATHIEU Daniel, 79e (63)MONSONIS Christian, 53e (66)SEGALOU Jean, 964e (56)

■ VERMEIL (45 ANS)JENECOURT Alain, 245e (02)

■ ÉMERAUDE (40 ANS)BOSCH Robert, 1136e (01)GUYONNET André, 886e (79)

GAGNANT Irène-Lucie, épouse de André 45e (87)PASCAL, fils de M. et Mme BICHELBERGER 64e (38)SOUCIES Josette, épouse de Albert 1456e (85)VESTRI Doris, épouse de Sigismond 1734e (78)

Décès (Conjoints et enfants de nos adhérents)

NaissancesAWEN, arrière-petit-fils de Marguerite GUILMET et petit-fils de Maryvonne BERTRAS 76e (72)ACHILLE, petit-fils de Jean et Jacqueline CHAUCHET 960e (91)ANTHONIN, arrière-petit-fils de Louis FRONTEAU 76e (72)CÉLIA & TÉNESSY, arrière-petits-enfants de Colette PICARD 73e (35)CHARLOTTE, petite-fille de Michel LAMOUR 606e (49)CHLOÉ, petite-fille de Jean-Marc HARTZ 1724e (88)DAPHNÉE, arrière-petite-fille de Roger PERRIN 960e (91)DASTAN & MATHIS, arrière-petits-enfants de Marguerite GUILMET 76e (72)GABRIEL, arrière-petit-fils de Jean-Roger ROURE 1749e (31)GASPARD, arrière-petit-fils de Jean MATHIEU 656e (36)EMMA, arrière-petite-fille de Bernard GOTORBE 1458e (33)LÉA, arrière-petite-fille de Gilbert et Denise DE SAINTE MARESVILLE 286e (59)MAÉ, arrière-petit-fils de Bernard DOURIAUT 1349e (71)MÏA, petite-fille de Jean-Jacques RENAUD 1349e (71)THOMAS, arrière-petit-fils de Jean-Claude MARTEAU 1349e (71)TOM, petit-fils de Lucien et Colette DUREN 841e (54)

MariagesCINDY, fille de Patrice DESMARD 76e (72)

Afin d’éviter de fréquents doublons, nous remercions nos lecteurs de formuler leur demande de parution auprès des présidents de sections, lesquels se chargeront de nous communiquer l’information de préférence par voie électronique.

Autre soldat à avoir perdu la vie après le sergent-chef Dupuy, l’adjudant Samir Bajja, du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales. Né le 14 janvier 1976, il aura servi la France durant plus de 16 ans au fil de nombreuses opérations. En mis-sion depuis le 26 novembre au Burkina-Faso, où il avait déjà été projeté en 2011, 2012 et 2013, il a trouvé la mort le 29 dans l’accident d’un hélicoptère Caracal.

IN MEMORIAM

Page 42: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

07 ARDÈCHE1767 – Tournon-Ardèche Nord

À renouveler l’année prochaine !Le 21 septembre dernier, une trentaine d’adhérents ont investi le terrain de Robert Michaud à La Roche de Glun, avec la ferme intention de savourer les ex-cellentes préparations culinaires concoctées par la gente féminine. Maurice Arsac, absent à la dernière AG, a reçu son diplôme d’honneur en remerciement de sa participation assidue aux activités de la section. L’orage passager n’a en rien altéré l’ambiance convi-viale de cette journée, bien au contraire.

13 BOUCHES DU RHÔNE1574 – Carnoux-en-Provence

Sur les routes du PortugalLa section, conduite par François Cassandri, a de nou-veau effectué un de ses voyages dont elle a le secret. Cette fois, direction le Portugal du 24 septembre au 1er octobre 2014. Deux heures après leur décollage de Marignane, les participants sont entrés dans le vif du sujet à Lisbonne, puis Monte Real a sonné le début de leur périple. Le circuit leur a permis de découvrir, entre autres, Porto, ses vins et ses vieilles pierres ; le site de Fatima, haut lieu du christianisme ; Obidos et son imposant château. À l’évidence, de très beaux souvenirs emmagasinés. Prochain voyage : l’Ouest américain en mai 2015.

15 CANTAL914 – Aurillac

Germain Carrière n’est plusLa section déplore la disparition de Germain Carrière. Né en 1926, son destin lui aura fait connaître le ma-quis, les FFI, le 86e RI, avant qu’il ne se porte volon-taire pour l’Extrême-Orient. Ce fut alors l’Indochine, la Cochinchine, Saigon, Haiphong, puis le Tonkin de 1945 à 1947, et une dernière affectation à son re-tour en métropole, au Centre d’incorporation militaire jusqu’au 20 janvier 1948, date de sa démobilisation. Ses obsèques ont été célébrées le 20  octobre der-nier en présence, notamment, de Guy Halliday, Jean-Claude Bos, Justin Coste, et du lieutenant-colonel Jean-Pierre Laethem. Les membres de la 914e sec-tion renouvellent leurs sincères condoléances aux proches de leur regretté camarade.

25 DOUBS1157 – Pontarlier

À bord du Coni’ferLe Coni’fer n’est autre que ce chemin de fer touris-tique qui relie Pontarlier à Vallorbe et invite à une balade insolite et rétro sur une ancienne voie ferrée franco-suisse. Conviées par les membres du comité à cette découverte à travers les pâturages et les forêts du Haut-Doubs, les dames d’entraide ont vivement apprécié cette journée tout à la fois pittoresque et gourmande. Elles se sont promis de se revoir l’an pro-chain, dans cette même ambiance insouciante.

30 GARD6 – Nîmes

Échappée à Aix-en-ProvenceAu programme, visite du récent Musée de la dépor-tation situé aux Milles, déjeuner autour d’une bonne table, puis rencontre savoureuse avec les fameux (à plus d’un titre) calissons de la Confiserie du Roy René. Ponctualité de mise pour la trentaine d’anciens militaires et leurs épouses, bien évidemment. Si la découverte du musée fut à ce point passionnante qu’elle en fit oublier la fatigue à certains, la présenta-tion de la fabrication des célèbres friandises fut, elle, assez décevante car trop impersonnelle. Les gour-mands n’ont, pour autant, pas manqué d’en passer par la boutique, tellement tentante !

33 GIRONDE1776 – Mérignac

Adieu GilbertLa section est endeuil-lée par la perte Gilbert Squiban, son pré-sident depuis 2000. Engagé volontaire en 1961  au titre de l’École des « Arpettes » de l’armée de l’air de Rochefort, il n’avait pas varié de spécialité et avait quitté le service actif en 1994  avec le grade d’adjudant-chef. Ses obsèques se sont déroulées en l’église

Saint-Vincent de Mérignac, en présence notamment de Louis Lauseig.

56 MORBIHAN125 – Vannes

Entre hommage et festivitésLe 11  octobre dernier, la municipalité de Saint-Avé a organisé une cérémonie pour baptiser le parc du quartier des Étangs du nom de ce valeureux marsouin décédé il y a 5 ans en Afghanistan, le sergent-chef Jo-hann Hivin-Gérard, résidant de la commune. Une forte délégation de la section était, bien entendu présente à cet hommage : Michel Gouas, Jacques Le Clair et Thierry Petitpain, Hippolyte Caudal, Gilbert Beltran, François Coupard, Joël Rigaudeau, Gérard-François Roussel notamment.Par ailleurs, le 15 novembre, les membres de la 125e se sont réunis en toute amitié au mess de garnison du 3e RIMa. Sur les 124 participants, à noter la pré-sence remarquée de Georges Bily, un grand ancien. Cette journée de partage a été l’occasion de se dé-gourdir les jambes, qui avec Joseph Bellucci, disc-joc-key émérite, qui avec Yves Clément, penn-soner infail-lible. Gageons que l’ambiance sera aussi chaleureuse à Muzillac, le samedi 28 février 2015, date arrêtée pour la tenue de l’AG.

357 - GuidelJacques Alainmat déco-ré de la médaille mili-taireRappelons que le 8 mai dernier Guidel commé-morait le 69e anniver-saire de la Libération et qu’à cette occasion Jacques Alainmat a été décoré de la Médaille Militaire.

40. médaille militaire décembre 2014

VIE DES UNIONS ET DES SECTIONS

Page 43: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .41

62 PAS-DE-CALAIS1374 – Montreuil-sur-Mer – Hesdin

Félicitations à un grand ancienLe 4 octobre dernier, Roland Leroy, né le 2 octobre 1914, était à l’honneur en la salle communale de Montcavrel. Ce grand ancien, médaillé militaire depuis tout juste 2011, a participé aux batailles de Dunkerque et Gembloux, où il a été cité à l’ordre du Régiment le 27 juin 1940. De retour à la vie civile, il s’impliquera dans la vie de sa commune, derrière le bar du café local aussi bien qu’au bureau du conseil municipal. Sur la photo, il figure aux côtés de son épouse, aujourd’hui âgée de 91 ans, entouré notam-ment de Marc Parent et Jean-Claude Laurence.

77 SEINE-ET-MARNE47 – Fontainebleau

Un banquet 2014 fort réussiCette année, le traditionnel banquet des sections locales de la Médaille Militaire et de l’UNC s’est tenu au Centre socio-culturel de Saint-Pierre les Nemours. Il a réuni une centaine de convives, dont Bernard Ro-dier, maire de la ville, et Valérie Lacroutte, députée-maire de Nemours.

79 DEUX-SÈVRES886 – Saint-Maixent l’École

Promotion adjudant-chef Landler de l’ENSOALa section était, bien sûr, présente le 30  oc-tobre dernier à la céré-monie qui compte au nombre des traditions de l’ENSOA. Au nom de la SNEMM, Gérard BONNARD a offert au major de cette 296e promotion l’ouvrage dédié à la Médaille Mili-taire.

82 TARN-ET-GARONNE1423 – Saint-Nicolas de la Grave

La section et les gendarmes d’activeLe 6 novembre 2014, une très belle cérémonie mili-taire s’est déroulée dans l’enceinte de la brigade ter-ritoriale chef-lieu de Moissac, à l’occasion de la prise de commandement de la communauté de brigades de Moissac  (Moissac/Castelsarrasin/Saint-Nicolas de Grave) par le lieutenant Yannick Romero. Placée sous les ordres du chef d’escadron Cédric Lambert, com-mandant la compagnie de gendarmerie de Castelsar-rasin, cette manifestation a compté, entre autres, la participation du colonel Daniel, commandant le grou-pement de gendarmerie de Tarn-et-Garonne à Mon-

tauban, du capitaine Jean-Claude Buratti, comman-dant l’Escadron Départemental de Sécurité Routière 82, des commandants de communautés de brigades de l’arrondissement de Castelsarrasin, dont les majors Didier Roques et Daniel Delmas pour Beau-mont de Lomagne et Lauzerte, du major  (er) Pierre Miette, président de l’UNPRG, de l’adjudant-chef (er) Christian Giraud, représentant le major  (er) Balard, président de la FNRG, ainsi que celle de l’infatigable Claude Delthil et des membres de la 1423e venus en nombre.

86 VIENNE1407 Vouneuil-sur-Vienne

Nouveau drapeau pour la sectionLes cérémonies du 11  novembre 2014  et du cen-tième anniversaire de la déclaration de la Grande guerre ont été l’occasion pour la section de renouve-ler son drapeau. C’est ainsi que Gérard Barc, conseil-ler général, a remis solennellement à Bruno Dantin le nouveau drapeau, avant qu’il ne soit confié à René Chauvineau.

Petites annonces / Espace gratuit - parution unique

■ Locations saisonnières

PLOUHARNEL (56 BRETAGNE SUD), à 3 km de Carnac, dans village à 50 m mer, à louer d’avril à octobre (semaine, quin-zaine), de 265 € à 350 € (charges non comprises), maison indiv. 3 / 4 pers. (75 m2 sur terrain 1.200 m2). Vue sur mer.Contacter Henri Le Déoré - Tél. : 02 97 05 33 68

BESSE ET SAINT-ANASTAISE (63), médaillé militaire loue maison 6 / 10 pers., 4 chambres (3 lits de 140, 4 lits de 90), élec-troménager complet. Proche station de ski de Super Besse / 5 mn à pied de la cité médiévale et des commerces. Tarif/semaine : période vacances scolaires 850 euros , hors période 700 euros.Contacter M. Biville - Tél. : 06 60 59 25 71

LE POULDU / CLOHARS-CARNOËT (29), dans villa tout confort, 100 m plage, vue sur mer, commerces 5 mn, appartement 65 m2 4/6 pers. Terrain clos, parking, salon de jardin, barbecue, LL TV, congel., micro-ondes. Proximité école de surf, voile, kayak de

ERRATA■ N°562Page 32 - Affectation erronée du don de 200 euros à la 1774e de Lor-gues (83). Il s’agit d’un don individuel émis par Gilbert Schowing, membre de cette même section. (Communiqué du Service de l’en-traide).

■ N°564Page 35, département 85 - Albert Soucies n’est pas décédé. En re-vanche, son épouse, non adhérente, est décédée le 26 avril 2014 à l’âge de 90 ans. (Communiqué du Service des effectifs).

mer, tennis 200 m, sentiers côtiers. Juillet et août 440 € / sem, autres périodes 300 €.Contacter François Le Borgne - Tél. : 02 97 27 77 85 ou 06 73 43 71 66

Page 44: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

42. médaille militaire décembre 2014

Budgets prévisionnels 2015

En ce qui concerne la SNEMM, les commentaires que l’on peut faire sont les suivants :

◆ ChargesPoste 60 : on constate une légère baisse liée à une diminution des achats de calendriers.Poste 61 : diminution de 60.050 euros due à la baisse des frais de développe-ment de la base de données.Poste 62 : stabilité des autres services extérieurs.Poste 63 : augmentation des impôts et taxes, due à une hausse des taxes fon-cière et d’habitation, ainsi qu’à une importante augmentation de la TVA non récupérable.Poste 64 : stabilité des charges de Personnel.Poste 65 : baisse des œuvres de 17.000 euros.Poste 66 : il n’y a plus d’intérêts sur le remboursement de l’emprunt des tuyaux de Hyères. Cet emprunt est arrivé à son terme en février 2014.Poste 67 : diminution des charges exceptionnelles du fait d’une baisse des reversements d’une partie des cotisations basées sur le nombre d’adhérents au titre de l’intérêt général et aux UD.Poste 68 : stabilité des dotations aux amortissements et provisions pour travaux.◆ ProduitsOn constate une augmentation des ressources de l’association d’environ 77.153 euros (soit 6,32 %).Concernant les cotisations, le prévisionnel a été dressé sur une base de 50.000 adhérents. Nous prenons comme hypothèse qu’il n’y a pas de retard de paiement dans les cotisations 2015 :● Membres titulaires et associés: 18,75 € * 39.000 personnes● Dames d’entraides et veufs : 7,16 € * 11. 000 personnesPour rappel, depuis l’exercice 2014 les montants de la cotisation et de l’abon-nement à la Revue ont été séparés. À souligner que pour établir ce budget

le nombre d’abonnements a été estimé à 60 % du nombre des adhérents, soit 30.000 abonnements à 6 € (contre 3 € en 2014).◆ ConclusionSi l’Association encaisse l’ensemble des cotisations dans les délais, on constate un excédent budgétaire de 91.022 euros après prise en compte d’une provision travaux de 10.000 euros. Cependant, la position prudente pour l’élaboration de certaines recettes permet de dire que le résultat de l’année 2015 devrait être supérieur à la prévision faite. Rappelons que les legs ne sont pas traités dans le prévisionnel. En revanche, un retard dans l’encaissement des cotisations et abonnements à la Revue entrainerait une diminution de l’excédent constaté.

En ce qui concerne le budget prévisionnel de la Résidence, voici les commentaires qui peuvent être formulés :

◆ ChargesOn constate une stabilisation des charges (- 4.186 euros) à un montant de 1.185.139 euros contre 1.189.325 euros par rapport au budget 2014. Les variations les plus significatives sont les suivantes :L’augmentation des « Achats » (pour un montant de 8.000 euros) provient essentiellement des achats alimentaires pour faire face à l’augmentation de la fréquentation des permanents et à la hausse des prix.L’augmentation des consommations d’énergie (pour 3.250 euros) tient prin-cipalement compte d’une hausse des prix.Diminution significative de la masse salariale (pour un montant de 16.814 euros), qui s’explique essentiellement par le remplacement du chef cuisinier.◆ ProduitsLe projet de tarif par journée pour l’année 2015 est le suivant :● 49 euros par jour pour les résidents (identique à 2014)

SNEMM

INTITULÉS BUDGET2014

BUDGET2015 VARIATION

60 - ACHATS CALENDRIERS, INSIGNES 61 - SERVICES EXTÉRIEURS 62 - AUTRES SERVICES EXTÉRIEURS 63 - IMPÔTS, TAXES 64 - CHARGES DE PERSONNEL 65 - AUTRES CHARGES DE GESTION COURANTE 66 - CHARGES FINANCIÈRES 67 - CHARGES EXCEPTIONNELLES 68 - DOTATION AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS

85 280,00296 500,00161 580,0067 400,00

389 204,00114 200,00

12,0052 408,0038 795,00

82 300,00235 450,00161 590,0081 000,00

389 561,0097 200,00

45 182,0038 751,00

-3,49 %-20,59 %

0,01 %20,18 %0,09 %

-14,89 %-100,00 %

-13,79 %-0,11 %

TOTAL DES CHARGES 1 205 379,00 1 131 034,00 -6,17 %

CHARGES

INTITULÉS BUDGET2014

BUDGET2015 VARIATION

70 - VENTES 72 - DONS 74 - SUBVENTIONS 75 - COTISATIONS751 - ABONNEMENT REVUE752 - ABANDON TRAITEMENT MM 77 - PRODUITS EXCEPTIONNELS

98 260,0054 200,0047 000,00

758 872,00122 625,0060 000,003 213,70

87 200,0047 500,0031 000,00

814 760,00105 000,0065 000,003 213,70

-12,68 %-14,11 %-51,61 %

6,86 %-16,79 %

7,69 %

TOTAL DES PRODUITS 1 144 170,70 1 153 673,70 0,82 %

TOTAL DES PRODUITS 1 144 170,70 1 153 673,70 0,82 %

TOTAL DES CHARGES 1 205 379,00 1 131 034,00 -6,57 %

+ EXCÉDENT / - DÉFICIT BUDGÉTAIRE -61 208,30 22 639,70

PRODUITS

Les tableaux proposés ici présentent d’une manière synthétique les différents postes de charges et de produits de la SNEMM et de la Résidence de la Médaille Militaire relatifs aux budgets des exercices 2014 et 2015.

Page 45: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

décembre 2014 .43

INTITULÉS

2BUDGETALLOUÉ2014

4PRÉVISIONS

2015

ÉCART

%(4/2)

Euros(4-2)

60 - ACHATS 61 - SERVICES EXTÉRIEURS 62 - AUTRES SERVICES EXTÉRIEURS 63 - IMPÔTS ET TAXES 64 - CHARGES DE PERSONNEL 65 - CHARGES DE GESTION COURANTE 66 - CHARGES FINANCIÈRES 67 - CHARGES EXCEPTIONNELLES 68 - DOTATION AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS

266 95054 72563 96884 054

626 2673 000

512

89 849

278 60055 17563 80081 527

609 4533 0004 167

89 417

4,36 %0,82 %

-0,26 %-3,01 %-2,68 %

713,87 %

-0,48 %

11 650450

-168-2 527

-16 814

3 655

-432

TOTAL DES CHARGES 1 189 325 1 185 139 -0,35 % -4 186

CHARGES

INTITULÉS

2BUDGETALLOUÉ2014

4PRÉVISIONS

2015

ÉCART

%(4/2)

Euros(4-2)

70 - RECETTES HÉBERGEMENTS708 - PRODUITS DES ACTIVITÉS ANNEXES 74 - SUBVENTIONS D’EXPLOITATION758 - AUTRES PRODUITS DE GESTION COURANTE 76 - PRODUITS FINANCIERS 77 - PROFITS EXCEPTIONNELS791 - TRANSFERT DE CHARGES781 - REPRISE AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS

1 046 09085 35014 0002 000

12 000

24 000

1 053 39083 85012 0002 000

10 000

24 000

0,69 %-1,79 %

-16,67 %

-20,00 %

7 300-1 500-2 000

-2 000

TOTAL DES PRODUITS 1 183 440 1 185 240 0,15 % 1 800

TOTAL DES PRODUITS 1 183 440 1 185 240 0,15 % 1 800

TOTAL DES CHARGES 1 189 325 1 185 139 -0,35 % -4 186

+ EXCÉDENT / - DÉFICIT BUDGÉTAIRE -5 885 101 5926,73 % 5 986

PRODUITS

RÉSIDENCE DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

● Pour les passagers, voir tableau en bas de page :Les taux de fréquentation retenus pour le budget 2015 sont de 90 % pour les permanents (contre 85 % retenu en 2014) et de 55 % pour les passagers (contre 60 % retenu en 2014). Ces taux ont été retenus suite à l’évolution de la fréquen-tation sur les dernières années et après un vote du conseil d’administration. Au vu des différents tarifs pratiqués en fonction des formules proposées (séjour hôtel, pension compète, demi-pension…), nous avons retenu un prix moyen pour les passagers à hauteur de 51 euros.Le nombre de journées résidents pour 2015 est estimé à 13.140 jours et 8.030 jours pour les passagers.On constate, par ailleurs, une stabilité des produits des activités annexes à 83.850 euros (soit une légère baisse de 1.500 euros). Les repas groupes se développent de plus en plus, ainsi que les repas « améliorés ».Les autres postes n’appellent aucun commentaire particulier.

◆ ConclusionLe budget 2015 présente un léger excédent (101 euros) après prise en compte d’une somme de près de 64.417 euros au titre des dotations aux amortisse-ments (qui est, pour rappel, une dépense non décaissable en trésorerie). Ce déficit prévisionnel est établi avec un taux de fréquentation de 90 % au niveau des résidents et de 55 % pour les passagers. L’excédent est dans la lignée de l’amélioration de la situation financière de la Résidence entrevue depuis quelques temps. Ce budget laisse présager de bonnes perspectives d’avenir avec le retour à l’équilibre. Cela s’entend bien entendu sans évènement exception-nel qui bousculerait de facto l’équilibre financier précaire de la Résidence et engendrerait un déficit.À noter que le prix moyen des différents tarifs pour les passagers ressort à 51 euros, soit assez proche du tarif des permanents mais, il est vrai, pas avec les mêmes prestations.

Edmond DOMINATITrésorier général

CHAMBRE SIMPLE

Chambre & petit déjeuner par jour

1/2 pension par jour

Pension complète par jour

Semaine 8 jours/7 nuits pension complète

40 € 50 € 60 € 420 €

CHAMBRE DOUBLE

Chambre & petit déjeuner par jour

1/2 pension par jour

Pension complète par jour

Semaine 8 jours/7 nuits pension complète

61 € 76 € 91 € 637 €

POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 10 ANS

Chambre & petit déjeuner par jour

1/2 pension par jour

Pension complète par jour

Semaine 8 jours/7 nuits pension complète

20 € 25 € 30 € 210 €

Page 46: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

44. médaille militaire juin 2013

Un éventail des articles disponibles

à la vente au Siège (36 rue de la

Bienfaisance 75008 Paris – Métro

Saint-Augustin ou Miromesnil), mais

également sur notre site Internet

www.snemm.fr.

Nos prix s’entendent frais de port

inclus. Toutefois, si vous souhaitez un

envoi sécurisé, merci d’ajouter 5 € au

montant de votre commande (chèques

à libeller à l’ordre de « SNEMM »).

Notre Boutique

Médaille Militaire pendanteFixation par 2 épingles doréesPrix unitaire : 31 €

Insigne sociétairePoids 16 grammesPrix unitaire : 4,50 €

Casquette « Médaille Militaire »Prix unitaire : 15 €

Support pour médaille(s)1 médaille : 8 €3 médailles : 12 €6 médailles : 17 €9 médailles : 22 €

Autocollant véhiculePrix unitaire : 1,50 €

Les règlements par CB ne sont pas acceptés.

SE

CT

ION

N°.

......

......

.....

de.

......

......

......

......

......

......

..

BULL

ETIN

D’A

DHÉS

ION

(Ap

rès

avoi

r co

mp

lété

vot

re b

ulle

tin, m

erci

de

le r

emet

tre

au P

rési

den

t d

e vo

tre

sect

ion)

Les

info

rmat

ions

recu

eilli

es s

ont n

éces

saire

s p

our v

otre

ad

hési

on. E

lles

font

l’ob

jet d

’un

trai

tem

ent i

nfor

mat

ique

et

son

t d

estin

ées

au s

ecré

taria

t d

e l’a

ssoc

iatio

n. E

n ap

plic

atio

n d

es a

rtic

les

39 e

t su

ivan

ts d

e la

loi d

u 6

janv

ier

1978

mod

ifiée

, vou

s b

énéfi

ciez

d’u

n d

roit

d’a

ccès

et

de

rect

ifica

tion

aux

info

rmat

ions

qui

vou

s co

ncer

nent

. S

i vou

s so

uhai

tez

exer

cer

ce d

roit

et o

bte

nir

com

mun

icat

ion

des

info

rmat

ions

vou

s co

ncer

nant

, ve

uille

z-vo

us

adre

sser

à :

effe

ctifs

@sn

emm

.fr

AR

E D

’OR

IGIN

E(C

och

er la

cas

e co

rres

po

ndan

te)

Terr

e

M

er

Air

G

end

arm

erie

Mm

e/M

. : N

om

.....

......

......

......

......

......

......

......

......

.Pré

nom

(s) .

......

......

......

......

......

......

......

......

......

(e) l

e ...

......

......

......

......

......

......

.....

À ...

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

.....

Dem

eura

nt ..

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

Co

de

po

stal

.....

......

......

......

......

.Vill

e ...

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

..Ë

.....

......

......

......

......

......

......

......

......

.....

A

dre

sse

élec

tro

niq

ue ..

......

......

......

......

......

......

......

.....

Anc

ien

com

bat

tant

Oui

N

on

cart

e A

C...

......

......

.... D

ate

dél

ivra

nce.

......

......

......

...

CA

GO

RIE

S D

E M

EM

BR

ES

ET

CO

TIS

AT

ION

S A

NN

UE

LLE

S

ME

MB

RE

TIT

ULA

IRE

....

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

... 2

5,00

€M

édai

llé m

ilita

ire p

ar d

écre

t n°

......

......

......

......

......

......

....

du

......

......

......

......

......

......

..

M

EM

BR

E A

SS

OC

IÉ .

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

.. 2

5,00

D

AM

E D

’EN

TR

AID

E ..

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

......

. 1

0,00

A

BO

NN

EM

EN

T A

NN

UE

L R

EV

UE

(fac

ulta

tif) .

......

......

......

......

......

......

......

.. 6

,00

❑ D

ame

d’e

ntra

ide

veuv

e d

e M

édai

llé m

ilita

ire (R

evue

ad

ress

ée g

ratu

item

ent)

Fait

à ..

......

......

......

......

......

......

......

.....

le

.....

......

......

......

....

S

ER

VIC

E D

ES

EFF

EC

TIF

S

Ë

01

45 2

2 84

46

effe

ctifs

@sn

emm

.fr

SO

CIÉ

NA

TIO

NA

LE D

’EN

TR

AID

E D

E L

A M

ÉD

AIL

LE M

ILIT

AIR

EA

pp

rouv

ée le

29

mai

200

9 so

us le

IOC

A 0

8125

74A

Rec

onnu

e d

’Util

ité P

ubliq

ue (d

écre

t d

u 20

déc

emb

re 1

922)

Affi

liée

à la

Féd

érat

ion

Nat

iona

le A

ndré

Mag

inot

GR

113

SO

CIÉ

TÉ N

ATI

ON

ALE

D’E

NTR

AID

ED

E L

A M

ÉD

AIL

LE M

ILIT

AIR

E

Sig

natu

re d

e l'a

dhé

rent

SIÈ

GE

SO

CIA

L36

, rue

de

la B

ienf

aisa

nce

– 75

008

PAR

ISTé

l : 0

1.45

.22.

82.9

5 –

Fax

: 01.

45.2

2.00

.39

sire

t : 3

42 0

06 4

91 0

0019

SIÈ

GE

SO

CIA

L36

, rue

de

la B

ienf

aisa

nce

– 75

008

PAR

IS

Page 47: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

Yves HERBRETEAU455 – IstresYves Herbreteau est né le 20 juillet 1938 en Vendée. En-gagé en 1958 sur la BA 726 de Nimes-Courbessac, il choisira ensuite la branche Restauration/Hôtellerie et rejoindra l’École des fourriers de la Marine à Cherbourg. Il sera successive-ment affecté à Telergma (1959), Meknes (1959-1961), à Saint-Dizier (1962-1963), Rocher-Noir (1964), Ivato (1964/1965). À son retour, il entrera dans le circuit FAS Avord (1966/1971), BA 125 d’Istres, gérant des différents mess et plus particulièrement de l’OZO, mess opérationnel des FAS. Titulaire de nombreuses heures de vol sur C135F et FR avec fonction à bord ; il sera promu major en 1984 et terminera sa carrière sur la Base de Toulouse Balma en 1985.Yves Herbreteau est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.Médaillé militaire (1981), croix du combattant

Pierre CHIAROTTO1533 – Bassin de Lacq et SouleNé le 21 mars 1937 à Tarbes - Appelé 57/2 - Armée : air « Fusi-lier de l’air » Zénata (Oranie) AFN 1e classe - Période : 5 mai 1957 au 29 juillet 1959 Croix du combattant, TRN

Alseny BAH718 – Vernont – Saint-MarcelAlseny Bah est né le 28 août 1936 à Telimele, en Guinée. Il sera incorporé comme appelé le 24 février 1958 au BABG à Kin-dia. Rengagé pour 2 ans à comp-

ter du 24 février 1961, il sera affecté au 6e RPIMa en AFN. Au gré de ses rengagements successifs, il parviendra à la retraite le 24 février 1969.Médaille militaire (1992), croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, TRN, croix du combattant

Harrys GASQUET1533 – Bassin de Lacq et SouleNé le 26 mars 1935 à Les Égli-sottes (33) - Engagé volontaire 3 ans Poitiers le 18 mai 1954 In-tendance Bordeaux (4e Région Militaire) - Arme : terre – Indo-chine - Saigon 19 décembre 1954 / 6e RSM - Embarque à Tourane 6 juillet 1955 - Débarque à Alger 3 août 1955 (Aumale) - Muté au 12e Régiment de Dra-gons le 1er décembre 1955. Re-joint le corps le 20 janvier 1956 / 4e escadron - Muté à Tlemcen le

15 mars 1956 / 2e RCM - Détaché le 18 mai 1957 / 13e Dragons.Croix du Combattant, TRN

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

Page 48: La Médaille MilitaireN’oublions pas de nous souvenir pages 18-20 BORA :

La Médaille Militaire36, rue de la Bienfaisance 75008 Paris Téléphone 01 45 22 82 95 Fax 01 45 22 00 39 www.snemm.fr