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« RÉPONSES / SANTÉ »

Collection dirigée par Joëlle de Gravelaine

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DU MÊME AUTEUR

GUIDE FAMILIAL DE LA MÉDECINE PAR LES PLANTES, Robert Laffont, 1987

LA MALADIE INVISIBLE ou

Pour comprendre et combattre le spasmophilie, Édition° 1, 1993

LE DÉFI DE LA MÉDECINE PAR LES PLANTES, France Empire, 1984

(en collaboration avec Jean-Claude BOURRET)

TRAITÉ DE PHYTOTHÉRAPIE ET D'AROMATHÉRAPIE, 3 tomes, 1986, Maloine Éditeur

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Dr PAUL BELAICHE

COMMENT TRAITER SON ANGOISSE ET SA FATIGUE

SANS SE DROGUER

Les plantes et les oligoéléments pour vaincre la spasmophilie

ROBERT LAFFONT

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© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1997 ISBN 2-221-07909-4

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Introduction

Ce livre s'adresse à toutes celles et à tous ceux que l'angoisse et la fatigue accompagnent dans chaque acte de la vie quotidienne, de l'heure du lever à celle du coucher, sans répit; ceux qui sont irritables sans raisons appa- rentes, dont les rapports avec les autres sont faussés et qui souffrent d'une telle situation ; ceux, enfin, qui « ont tou- jours quelque chose » - insomnie et malaises en tout genre : de la simple crampe d'estomac à l'attaque de panique, des douleurs dorsales aux palpitations... En bref, une sorte de mal-être plus ou moins invalidant, poly- morphe et latent.

Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, peut-être faites-vous partie de ces légions de Français qui souffrent de spasmophilie. Mais que se cache-t-il derrière ce mot à la fois galvaudé et obscur ? Un gadget de plus pour dési- gner les termes de « fatigue » et d' « angoisse » qu'un emploi abusif a vidés de leur sens ou, au contraire, un espoir pour tous ceux qui sont atteints de ce dérèglement du système nerveux végétatif, aux symptômes disparates, dont le diagnostic, en conséquence, demande subtilité et discernement, au point que certains en nient l'existence ?

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De nos jours, les réponses apportées à cette maladie sont le plus souvent inadaptées. On se contente de sou- lager les malaises isolément - quand on ne prend pas le patient pour un malade imaginaire après l'échec des thérapies proposées - sans tenter par un questionnement approfondi et un certain nombre d'examens spécifiques (électriques, biologiques...) de dresser un tableau complet de ses affections, souvent liées à son histoire personnelle. En effet, si un malade vient consulter pour des problèmes de « douleur » cardiaque, il ne pensera pas à signaler sa fatigue du matin et ses troubles du sommeil, alors que ces symptômes associés peuvent mettre le médecin sur la piste d'un état spasmophile. Cette méthode permet de traiter globalement la maladie et ainsi d'apporter une réponse complète à l'ensemble des perturbations, à la fois physiques et pseudo- mentales, dont souffre le patient. Elle permet également de dédramatiser certaines situations, dans le cas de troubles éprouvants comme l'attaque de panique par exemple, en offrant une explication non psychiatrique à des comportements analogues à ceux rencontrés dans plusieurs maladies mentales. En effet, si une frange importante de notre pays est concernée à des degrés divers par la spasmophilie, on ne peut admettre que la France soit peuplée dans les mêmes proportions de névrosés.

Dans un précédent ouvrage intitulé La Maladie invi- sible 1 nous avons traité de la spasmophilie, mais ce livre-ci propose une synthèse des connaissances actuelles sur ce syndrome. Il vous permettra, en

1. Paul BELAICHE, La Maladie invisible, Édition° 1, 1993.

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accompagnant le médecin dans la découverte des différentes théories qui s'y rattachent, de mieux comprendre les mécanismes de cette maladie et ainsi de mieux appréhender les raisons de vos malaises. Je me permets d'insister sur ce point tant il est vrai que les spasmophiles souffrent de l'angoisse provoquée par leur ignorance face à leur état. Vous serez aidé en cela par un tableau clinique, auquel vous pourrez vous réfé- rer facilement et décrivant les différents malaises et troubles fonctionnels. Dans La Maladie invisible, j'ai rapporté mon expérience de malade et, bien qu'atteint par cette pénible affection, je me suis enrichi d'une expérience exceptionnelle qui m'a beaucoup aidé pour comprendre la signification des symptômes de mes patients.

Mais surtout, sans proposer de recettes miracles, j'ai voulu, dans ce livre, donner une large place au traite- ment. Mon but est principalement de démontrer que l'on peut, dans la plupart des cas, soigner sa spasmo- philie sans recourir aux drogues de synthèse du type des benzodiazépines ou des antidépresseurs. Ceux-ci ne doivent jamais être prescrits en première intention mais uniquement en cas d'échec ou d'insuffisance du traite- ment biologique. Dans ce cas, le traitement chimique de synthèse doit être administré pendant un temps limité. J'ai, au cours de plus de vingt années de recherches et de pratique, élaboré une technique utilisant les proprié- tés remarquables des oligoéléments, qui constituent le fer de lance du traitement contre la spasmophilie, assor- tie de l'apport thérapeutique des plantes médicinales. J'ai acquis une expérience positive dans ce domaine, bien qu'il n'existe pas de panacée. Quoi qu'il en soit, la

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phytothérapie et les oligoéléments ne sont plus ces « médecines parallèles » autrefois vilipendées. Elles sont désormais enseignées à l'Université et pratiquées quotidiennement dans les hôpitaux par des médecins phytothérapeutes qui ont une grande maîtrise de leur art. La spasmophilie, maladie fonctionnelle par excel- lence, ne peut être traitée que de façon pragmatique et globale. Face à la mosaïque des dérèglements du sys- tème nerveux végétatif, les plantes médicinales, qui possèdent de très nombreux constituants, apportent une réponse thérapeutique plus harmonieuse. Une seule molécule chimique, de synthèse de surcroît, peut diffi- cilement corriger à elle seule la multitude des symp- tômes d'une spasmophilie.

Un traitement personnalisé, complété par la pratique d'un sport ou de la relaxation, peut donner des résultats probants sans présenter aucun danger pour le malade. Il ne provoque ni accoutumance ni altération de la person- nalité, contrairement aux anxiolytiques et autres anti- dépresseurs prescrits dans le même cas, dont l'emploi abusif en France est un scandale permanent et constitue un véritable problème de santé publique.

Un traitement à base d'oligoélements et de plantes est, à l'inverse, celui de la liberté et de la responsabili- sation du malade.

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Première partie

QU'EST-CE QUE LA SPASMOPHILIE ?

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LA SPASMOPHILIE EN QUESTION

Une étymologie ambiguë

S'il est vrai que l'étymologie permet par l'analyse des origines d'un mot de clarifier son sens, dans le cas de la spasmophilie le résultat est plutôt inverse et se trouve sans doute à la source des confusions et des conflits d'opinion qui entourent cette maladie. En effet, si nous traduisons ce terme dans son sens littéral, cela donne : « affinité pour les spasmes ». Ridicule d'un point de vue médical.

Tout d'abord, on ne peut définir une maladie à partir d'un seul signe, en l'occurrence le spasme, à peine un signe au regard de son extrême banalité. Il est en effet absurde de considérer une telle prédisposition comme pathologique et de bâtir sur cette notion simpliste des bases solides. La notion de spasme est à la fois trop générale et trop réductrice. En second lieu, le tableau clinique de la spasmophilie est bien loin de contenir exclusivement les spasmes. On y retrouve le plus souvent, à côté d'une infinité de troubles fonctionnels, l'angoisse, l'anxiété ou l'asthénie; pour autant, il ne

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viendrait à personne l'idée de prendre en compte ce seul critère et de baptiser une affection : « asthéno- philie ».

C'est en raison de cette définition vague, pour ainsi dire cette non-définition, que certains attribuent tous les symptômes fonctionnels qu'ils rencontrent dans leur pratique à la spasmophilie. Elle devient la maladie fourre-tout des clientèles citadines et par le fait s'en trouve discréditée. D'autres en font une interprétation psychiatrique guère plus convaincante et y voyant, par exemple, une forme moderne d'hystérie. Ainsi la spas- mophilie se trouve au cœur d'un débat passionné qui divise les praticiens. Pour ou contre; la spasmophilie existe-t-elle ?

Il est toujours bon de tenir compte des arguments de la partie adverse car ils permettent, en mettant le doigt sur certaines contradictions, d'affiner l'analyse. La spasmophilie est-elle vraiment la maladie que l'on croit, ou ses détracteurs se trompent-ils de cible? Il s'agit d'en donner une définition précise.

De l 'eau au moulin des contradicteurs

Qui n'a pas entendu cette phrase : « Je suis spasmo- phile, moi, monsieur ! », prononcée avec une pointe de supériorité ou de soulagement, comme s'il s'agissait d'un club, au demeurant fort peu privé. Quand on lit la liste des signes cliniques de la spasmophilie que donnent régulièrement les magazines de santé ou pré- tendus tels, on est assuré d'en ressentir au moins trois. Le lecteur naïf ou fragile peut ainsi par extrapolation

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découvrir une explication à tous ses maux. Il pense avoir enfin trouvé la vraie raison de ses souffrances. Il vient de mettre une étiquette pompeusement « scienti- fique » sur son état. Par le biais de la spasmophilie, on délivre ainsi une carte d'identité pseudo-médicale à des apatrides du diagnostic. Ce sont eux qui iront grossir les rangs des victimes de charlatans ou guérisseurs de tout poil aux solutions miracles. Comme la médecine n'a su apaiser ni leurs angoisses ni leurs malaises, ils sont à la recherche perpétuelle d'un discours médical qui les ras- sure. Il existe même des associations « caritatives » de spasmophilie. Des « philanthropes » constituent des associations de malades et, moyennant une cotisation qui va dans la poche de l'association bien sûr, on cana- lise les spasmophiles vers des groupes de médecins choisis, bien évidemment, par l'association. Ainsi enca- dré, le spasmophile sera assuré de voguer vers la séré- nité.

En outre, la spasmophilie présente la première des vertus pour certains malades : elle leur permet de se situer dans un univers différent de celui des maladies psychiatriques. Attention de ne pas tomber dans ce tra- vers ! Vouloir à tout prix traiter pour une spasmophilie un malade qui relève de la compétence d'un neuropsy- chiatre est extrêmement dangereux. Cette thérapeu- tique, vouée à l'échec, laisse le malade déçu et plus désespéré que jamais. De même, il est maladroit de lais- ser espérer à un patient qu'il arrêtera un jour définitive- ment des médicaments qu'il prend depuis des années. Pour certains, ces médicaments sont irremplaçables, ils ont permis de sauver de grands malades mentaux en leur offrant la possibilité de mener une vie normale.

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Dans le rejet quasi instinctif de l'univers psychia- trique, il faut voir un phénomène qui nous amène à étu- dier l'autre tendance, celle qui réfute l'existence de la spasmophilie. Après avoir dénoncé vigoureusement les dangers d'une attitude absurde et dangereuse qui consiste à reconnaître cette maladie partout, nous ne manquerons pas de stigmatiser celle, figée, de ceux qui la nient. Nous sommes d'accord pour confirmer que le terme de « spasmophilie » ne désigne aucune entité médicale. Pourtant, nous ne pouvons nier que cette maladie s'identifie par la constance de ses symptômes et la réalité de ses critères statistiques (perturbations électriques, désordres métaboliques, signes cliniques). Les malades qui souffrent de tels maux ne relèvent pas forcément de la compétence du psychiatre. Parfois, un traitement biologique peut donner satisfaction, car la spasmophilie n'est pas une maladie exclusivement psy- chique.

« ... mais, mon cher ami, la spasmophilie n'existe pas... »

Nous sommes au printemps 1971. Je suis invité à Lyon à l'occasion d'une conférence sur les plantes médicinales. J'ai décidé de m'y rendre en voiture et d'emprunter l'autoroute. Depuis trois mois, je vis très mal les aléas de ma vie familiale. Je suis angoissé, j'ai beaucoup de mal à me lever le matin, j'ai l'impression d'être épuisé avant de commencer ma journée et j'ai d'énormes coups de pompe après le repas de midi. De plus mon sommeil est de mauvaise qualité et je me

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réveille systématiquement à 2 heures du matin, en nage et le cœur battant à tout rompre.

Pendant les premiers kilomètres d'autoroute tout se passe bien. Il fait un temps magnifique, et le pro- gramme musical d'Europe n° 1 me distrait. Soudain, je ressens un vertige, comme un passage à vide. Je me sens tout drôle, j'éprouve une sorte de malaise indéfi- nissable, mes mains se mettent à trembler malgré moi. Dans ma poitrine, je sens mon cœur qui cogne fort et de plus en plus vite : j'ai vraiment l'impression que je vais mourir. Mes mains sont moites, j'ai la perception d'une aggravation constante de tous ces malaises. Je suis entraîné malgré moi sur un toboggan dont l'issue me semble être la mort, du moins j'en ai la conviction. L'angoisse est à son paroxysme, je respire de plus en plus difficilement.

Je m'arrête à la première aire de repos, tremblant comme une feuille. Je coupe le contact et j'attends. Non loin de là, une famille déjeune paisiblement à l'ombre d'une caravane. Et si j'allais leur demander de l'aide? Mais je sais pertinemment que ces braves gens ne peuvent rien pour moi Je connais ces crises, j'en ai vécu plus d'une en l'espace de trois mois. J'ai l'impres- sion que personne ne peut plus rien pour moi.

Aujourd'hui je sais que l'autoroute est un endroit dif- ficile pour les spasmophiles. C'est un lieu de prédilec- tion pour faire ce genre de crise appelée attaque de panique. Elle ne présente aucune gravité et s'efface au bout d'un quart d'heure. Mais la subir quotidiennement, quel traumatisme ! On vit dans l'attente anxieuse de la suivante, cela devient une véritable obsession. C'était ma septième attaque de panique. Je me croyais pourtant

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La spasmophilie est une maladie complexe, difficile à définir et à cerner, dont l'existence même est contestée par certains médecins, et qui pourtant touche près de quinze pour cent de la population. C'est elle qu'aujourd'hui les Américains désignent sous le nom de « Syndrome de Fatigue Chronique ».

Les symptômes sont multiples et invalidants : fatigue, angoisse, troubles du sommeil, troubles digestifs.... Traiter la maladie par les benzo- diazépines et autres médicaments utilisés en psychiatrie - dont les effets secondaires ne sont pas anodins - procure peu de soulagement au spasmophile . Phyto thérapeute , le doc teur Belaiche a mis au point, après vingt-cinq ans de pratique, un traitement qui se substitue aux drogues chimiques. Il propose de recourir aux oligoéléments, à la phytothérapie et aux thérapies cognitives.

Aborder ainsi la maladie avec bon sens et efficacité, selon des méthodes qui ont fait leurs preuves, c 'est donner aux spasmophiles un nouvel espoir.

P

Le docteur Paul Belaiche a fondé, dans les années 1970, l'Institut natio- nal de phytothérapie, dont l'activité scientifique était consacrée aux plantes médicinales. Il a été professeur de pharmacologie à la faculté de pharmacie de Sienne et chef du département de phytothérapie et des

oligoéléments à la faculté de médecine de Paris-Nord. Il a déjà publié un premier ouvrage consacré à la spasmo- philie : La Maladie invisible, à Édition°1.

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