111
Le Le M M odule de odule de T T h h é é rapeutique rapeutique H H om om é é opathique opathique Pédiatrie Boîte à Outils (2014-2015) Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie

0 COUVERTURE BOOK PEDIATRIE - CEDH.org€¦ · Le Module de Thérapeutique Homéopathique Pédiatrie Boîte àOutils (2014-2015) Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie

  • Upload
    vudang

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Le Le MModule deodule de TThhéérapeutique rapeutique HHomomééopathiqueopathique

Pédiatrie

Boîte à Outils (2014-2015)

Centre d’Enseignement et de

Développement de l’Homéopathie

Boite à outils - Pédiatrie

Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014

Chères Consœurs, Chers Confrères,

Vous avez dans les mains les documents pédagogiques « boîte à outils » concernant la pédiatrie.

Vous retrouverez dans ces documents des outils utiles à l’observation clinique de l’enfant, le déroulement du

cours et des tableaux didactiques. Vous disposerez également des médicaments utilisés dans les différentes

pathologies traitées.

Je vous engage à lire ces textes pour préparer votre séminaire. Vous serez ainsi familiarisés avec la terminologie

homéopathique et les sujets qui seront traités.

PPrrooggrraammmmee ddeess ccoouurrss

JJoouurr 11

La consultation en pédiatrie

Les fièvres

Les pathologies ORL aiguës : rhinopharyngites, otites, angines

Les bronchiolites, les bronchites asthmatiformes, les bronchites et pneumopathies

Les grands médicaments de terrain de l’enfant

Les pathologies ORL récidivantes

JJoouurr 22

Les premières pathologies du nouveau-né et de l’enfant

Traumatisme de l’accouchement, période d’allaitement, le muguet, l’érythème fessier, l’eczéma, les coliques, le

RGO, les poussées dentaires

L'Allaitement

Les pathologies digestives du nourrisson et de l’enfant

GEA, constipation, fissures anales

Quelques autres pathologies du nourrisson et de l’enfant

Varicelle, herpès, syndrome pied main bouche, verrues, mollusca…

JJoouurr 33

L'eczéma du nourrisson et le l'enfant

Le syndrome dermo-respiratoire

Les problèmes de croissance du nourrisson et de l’enfant

Les troubles du sommeil du nourrisson et de l’enfant

Les troubles du comportement de l’enfant

JJoouurr 44

Cas cliniques

L’ensemble de cette formation vous permettra de maitriser la thérapeutique homéopathique dans ces

pathologies.

En vous souhaitant de bons séminaires,

Dr Antoine Demonceaux

Directeur pédagogique du CEDH

CEDH – CS 70059 – 92594 Levallois-Perret Cedex - Tél : 01.40.89.94.40 - Fax : 01.40.89.94.46 - Contact : [email protected]

Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie

La consultation en pédiatrie Pages 1-3Les fièvres Pages 4-6Les plus fréquents médicaments de fièvre Page 7

Les pathologies ORL aigües Otites Pages 8-10Rhinopharyngites Pages 11-20Angines Pages 21-23Bronchiolites Page 24Laryngites, trachéites, bronchites - Tableaux de la toux Pages 25-28

Les pathologies ORL récidivantes Page 29-35

Les grands médicaments de terrain de l’enfant Pages 36-50

Les premières pathologies du nourrissonTraumatismes de l’accouchement Page 51Difficultés de la tétée Page 51Erythème fessier et intertrigo Page 51Mammite Page 51Acné du nouveau-né Page 51Leiner Moussous Page 51Muguet Page 52Poussées dentaires Page 52Régurgitations Page 52Coliques du nourrisson Pages 53-54

L’allaitement Page 55-56

Les pathologies digestives du nourrisson et de l’enfant8Constipation Page 57Fissures anales Page 58Diarrhées et gastro entérites aigues Pages 59-61Reflux gastro oesophagien Page 62Adénolymphites mésentériques Page 63

Quelques autres pathologies du nourrisson et de l’enfant :Varicelle Page 64Syndrome pied main bouche Page 64Stomatite herpétique Page 64Impétigo Page 64

Les formations

du CEDH

Les formations

du CEDH2014-2015

Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie

SommaireModule de Thérapeutique Homéopathique la Pédiatrie

CEDH – CS 70059 – 92594 Levallois-Perret Cedex - Tél : 01.40.89.94.40 - Fax : 01.40.89.94.46 - Contact : [email protected]

Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie

Furoncle et Anthrax Page 65Péri onyxis Page 65Panaris Page 65Orgelet Page 66Conjonctivites aiguës Page 66Verrues Page 67Mollusca contagiosa Pages 67-68

L’Eczéma du nourrisson et de l’enfant Pages 69-73Le syndrome dermo-respiratoire Pages 74-75

Les pathologies de croissance de l’enfant Pages 76-77Surpoids Page 78Maigreur Page 79Hypotrophie Page 80

Les troubles du sommeil du nourrisson et de l’enfant Pages 81-83

Les troubles du comportement de l’enfantPeureux Page 84Coléreux Pages 84-85Agité Pages 86-88Fatigué Pages 89-90

Cas cliniques syndrome dermo-respiratoire Pages 91-105

Les formations

du CEDH

Les formations

du CEDH2014-2015

Centre d’Enseignement et de Développement de l’Homéopathie

SommaireModule de Thérapeutique Homéopathique la Pédiatrie

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 1

L’interrogatoire homéopathique en pédiatrie. Mode d’emploi - DDrr GGuuyy VViillllaannoo Le but de l’interrogatoire médical est de faire un diagnostic de maladie. Le but de l’interrogatoire homéopathique est de mettre aussi en évidence la réaction de l’organisme face à la pathologie qui l’agresse. Cette réaction est la RIM : réaction individuelle du malade. Cette RIM représente la capacité réactionnelle de notre organisme. Elle s’exprime par des signes qui pourront être locaux, régionaux ou mentaux révélant l’atteinte et donc la réaction superficielle ou profonde de l’organisme face à l’agression-maladie. Ces signes seront recherchés grâce au schéma de Hering. Nous pouvons comparer la RIM à ces icebergs qui se montrent à nous par leur partie émergée, visible qui est le témoin, le révélateur de leur partie immergée, invisible. Première consultation : la partie visible de l’iceberg LLee pprreemmiieerr nniivveeaauu ddee ll’’iinntteerrrrooggaattooiirree.. «« LLaa ppaarrttiiee vviissiibbllee ddee ll’’iicceebbeerrgg.. »» Il faut s’intéresser à Ce que je dis = La plainte = Le symptomatique Jean accompagné de ses parents vient nous consulter => questions ouvertes « Bonjour, de quoi soufre Jean ? Quels sont ses problèmes ? ». Nous devons entendre la plainte exprimée par les parents ou par Jean lui-même pour y répondre. «Il a une angine ; il a mal au ventre ; il a souvent de la diarrhée ; il dort mal ; il a un eczéma depuis un an. » Si la plainte comporte plusieurs volets nous choisirons la pathologie la plus facilement et rapidement améliorable (le drapeau !). Ainsi entre un mal au ventre et de l’eczéma, même si nous pouvons penser qu’il peut exister une relation entre ces deux plaintes (le stress, la nourriture etc..) nous nous occuperons lors de cette première consultation du mal au ventre. Et nous aborderons l’eczéma dans les consultations suivantes. Ne perdons pas de vue que nous devons soulager rapidement une des plaintes exprimées afin que nous et l’homéopathie soyons crédibles et qu’ainsi les parents et leur enfant aient envie de nous revoir … NNoouuss ssoommmmeess ddaannss llaa rreecchheerrcchhee ddee mmééddiiccaammeennttss ssyymmppttoommaattiiqquueess.. De quels signes avons-nous besoin ? Quelles questions poser ? 1/ D’abord de signes étiologiques = le centre du schéma de Hering Questions fermées : « à la suite de quoi ? depuis quand ? c’est fréquent ? » 2/ Ensuite de signes locaux = le premier quadrant du schéma de Hering : La localisation « Montre-moi où tu as mal » - Il faut voir : c’est rouge, c’est blanc. - Il faut palper : c’est chaud, c’est douloureux, c’est enflé, c’est ballonné. - Il faut questionner : ça pique, ça gratte, ça serre, ça tape ? Eventuellement et d’une manière non systématique nous pourrons, en cas de doute entre deux médicaments, explorer le troisième quadrant du schéma de Hering : les modalités : c’est plutôt le matin, le soir, la nuit ; les douleurs sont calmées par le chaud, par le froid, par la pression etc. ? IIccii SSTTOOPP !!!! NNoouuss eenn ssaavvoonnss aasssseezz !! Angine : suite d’humidité et érythémato pultacée = Mercurius solubilis. Mal au ventre : depuis de rentrée scolaire = Ignatia et /ou Gelsemium. Diarrhée : à la suite d’une intoxication = Arsenicum Album. Troubles sommeil : suite de surmenage = Nux Vomica. Eczéma suintant : pas de notion de causalité mais aspect mellifèrique = Graphites. A ce stade nous sommes et devons rester dans une réponse thérapeutique symptomatique.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 2

Nous aurons besoin dans notre prescription de dilutions basses ou moyennes (5 à 9 CH) alors que dans les deux autres niveaux de l’interrogatoire nous emploierons des dilutions moyennes ou hautes (9 à 30 CH). Lors de cette première consultation nous avons répondu à la plainte de notre patient en recueillant un nombre minimum nécessaire mais suffisant de symptômes ; ce qui nous a permis de ne pas être noyé dans la recherche et l’obtention de signes superflus. * Si la plainte n’est pas itérative, cette première consultation (ou cette première partie de consultation pour ceux qui ont la possibilité de donner plus de temps à leur patient) n’aura pas de lendemain. ** Dans le cas contraire, si la plainte est itérative et/ou si elle s’accompagne d’autres plaintes mises provisoirement de côté (pour être efficace), nous devrons initier d’autres consultations. « Les angines à répétitions de votre enfant sont le signe qu’il se défend très mal ; j’aimerais le revoir afin que nous élaborions un traitement qui le renforcera ». « Sa constipation va aller beaucoup mieux mais elle a une relation avec son asthme ; ramenez moi votre enfant afin que nous rééquilibrions son organisme ». *** Si la plainte est « il fait des angines blanches ou des crises d’asthme à répétition » il est indispensable que nous prescrivions un traitement symptomatique correspondant à ces angines ou à ces crises d’asthme; ce traitement sera donné à l’enfant dans les épisodes aigues en attendant que les médicaments du terrain du malade fassent effet++. Deuxième consultation et les suivantes : « Les parties invisibles de l’iceberg » Le deuxième niveau de l’interrogatoire C’est la recherche de l’identité de notre patient : Qui je suis = L’individualisation = Le terrain. La pathologie itérative de plainte est la partie visible de l’iceberg. Elle est le reflet d’un déséquilibre profond de fonctionnement qui est la partie immergée, invisible de l’iceberg. Nous devons donc reconnaître le pourquoi de la plainte de notre patient. Cette plainte doit être considérée dès lors comme un épiphénomène signalétique. NNoouuss ssoommmmeess ddaannss llaa rreecchheerrcchhee dduu mmééddiiccaammeenntt ddee tteerrrraaiinn dduu mmaallaaddee De quels signes avons-nous besoin ? Quelles questions poser ? Nous nous placerons dans le deuxième et le quatrième quadrant du schéma de Hering : les sensations et les signes concomitants. Nous devons appréhender le mode de fonctionnement de notre petit patient en partant de sa pathologie de plainte et en élargissant notre interrogatoire en posant successivement des questions ouvertes ou fermées dans le but de valider un ou deux médicaments de fonctionnement auxquels la pathologie nous aura fait penser. Ainsi : Angines blanches à répétition chez un enfant chétif et frileux = on pense à Silicea. Notre interrogatoire aura pour but de rechercher «en multi-sondages» sur différent organe, des symptômes qui confirmeront ou infirmeront notre choix de Silicea. « A-t-il un gros appétit, est-il constipé, avec des selles à ressort ? Transpire-t’-il des pieds, dort-t ’-il bien, est- il timide à l’école ? Etc. ». C’est par des questions tout azimut mais cependant ciblées que nous verrons se dessiner cette partie invisible de l’iceberg. Nous découvrirons le médicament du terrain réactionnel de notre petit malade. Il faut diriger un interrogatoire de la même façon que nous réalisons un puzzle. Nous prenons « au hasard » plusieurs pièces dans le paquet en nous basant sur leur forme ou leur couleur et nous regardons si elles peuvent s’allier avec cohérence et s’intégrer à l’ensemble à construire. **Mais il est des cas où nous sommes « secs ». Nous n’avons aucun médicament qui s’impose. Soit parce que nous n’en trouvons aucun, soit ce qui est beaucoup plus fréquent, nous en trouvons trop ! Que faire ? Ne pas donner de médicament de terrain du malade ou au contraire en donner quatre ou cinq ? C’est à ce stade qu’il faut envisager =>

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 3

LLee ttrrooiissiièèmmee nniivveeaauu ddee ll’’iinntteerrrrooggaattooiirree C’est la recherche du passé de notre patient (et une partie de son avenir). D’où je viens, où je vais = Mon histoire = Le mode réactionnel chronique Nous sommes dans la recherche du médicament du mode réactionnel chronique du malade De quels signes avons-nous besoin ? Quelles questions poser ? Nous colligerons les antécédents personnels et familiaux de notre petit patient qui constituent le fondement de l’iceberg. Comment s’est passée la grossesse, l’accouchement ? Quelles maladies de la maman, du papa, de la fratrie ? De quelles pathologies a-t-il souffert, leur fréquence, leur alternance, leurs périodes de rémission. Une histoire familiale allergique signera une Psore. Des pathologies caractéristiques partagées par plusieurs membres de la famille appelleront certains médicaments (Calcarea Carbonica, Lycopodium). Chez l’enfant nous serons amené à voir le plus souvent des pathologies itératives subaigües à périodicité courte qui feront penser à un malade tuberculinique (Sulfur iodatum, Pulsatilla ou Silicea si «purulence», Natrum muriaticum si « allergies »). Nous verrons aussi assez fréquemment des pathologies infectieuses successives explosives à périodicité longue qui nous feront penser à un malade psorique « sthénique » (Sulfur, Calcarea carbonica) alors que des pathologies cutanées et /ou pulmonaires sans purulence et moins démonstratives nous conduiront à envisager un malade psorique « médium » (Lycopodium, Sepia) et plus rarement à un malade psorique « asthénique » (Arsenicum album, Psorinum). Des pathologies désespérément chroniques en relation avec une dépression de l’immunité indiqueront, qu’elles soient constructives ou non, un malade sycotique aggravé par l’humidité (Natrum sulfuricum, Thuya) assez facilement rééquilibrable chez l’enfant. Des pathologies ulcérantes, déformantes, déstructurantes (exceptionnelles chez l’enfant) indiqueront un malade sycotique amélioré par l’humidité (Nitricum Acidum, Causticum) ou un malade luètique (Luesinum …) Ainsi cette recherche du mode réactionnel chronique mettra en évidence des médicaments qu’il nous faudra alors valider en revenant au deuxième niveau de l’interrogatoire, celui de la recherche du médicament du terrain du malade. Ce va et vient, qui doit être incessant, est indispensable et capital. Conseils • Il faut que nous soyons mobiles dans notre recherche, notre enquête. • Il nous faut savoir rebondir sur les réponses de notre petit malade ou de ses parents, savoir changer l’angle et le cap de notre interrogatoire. • Toujours se demander le POURQUOI et le COMMENT des symptômes développés par notre patient. • Ne pas avoir peur de dessiner son portrait par petites touches différentes en validant et valorisant en • hiérarchisant des signes existant conjointement et ceci sans a priori et sans vouloir explorer « tous les • organes » et trouver « tous les symptômes du médicament ». Conduite à tenir • L’interrogatoire est capital mais parfois difficile du fait que les parents sont souvent les porte-paroles • « interprétatifs » de l’enfant. • Si possible toujours faire parler l’enfant et l’entendre en l’écoutant. • Ne pas être directif, ne pas suggérer. • Importance de l’examen clinique +++ et des signes qu’il recueille. • Importance de la vie intra utéro et péri natale. • Importance des vaccinations et des traitements antérieurs ainsi que leur chronologie. • Importance des envies alimentaires (désir sucre, sel ++) des symptômes dermatologiques (transpiration, odeur). • Importance de l’alimentation et de son rythme ainsi que celui du sommeil. • Importance d’un état sthénique ou asthénique, d’une frilosité ou d’une intolérance à la chaleur. • Importance du développement psychomoteur du comportement à la maison et en collectivité. • Importance de la survenue d’événements marquants familiaux ou extra familiaux (décès, divorce, • déménagement, conflit maitresse etc).

Interroger - Entendre – Observer – Réfléchir - Prescrire

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 4

Les fièvres Aconit • Sujet sthénique • Coup de tonnerre dans un ciel serein • Suite de froid sec et aggravé par lui et dans chambre chaude. • Hyperthermie 40° plateau ++ • Peau chaude rouge et sèche • Frissons • Tachycardie, pouls plein • Soif vive +++ • Agitation sthénique • Son indication cesse des apparitions de sueurs • L’angoisse avec peur de la mort est très contingente et son absence ne peut empêcher de prescrire Aconit. Apis • L’indication d’Apis est corrélée à la présence d’un œdème dans une pathologie inflammatoire microbienne ou virale. • Fièvre d’apparition brutale 39-40° en plateau • En cas d’angine muqueuse rouge rosée oedématiée avec parfois présence d’une luette en battant de cloche. • Douleurs piquantes, brulantes améliorées par le froid. • Malade aggravé par la chaleur et qui n’a pas soif. • L’éventuelle présence d’un état de stupeur, avec congestion de la face et agitation de la tête qui roule d’un côté et de l’autre font d’Apis le médicament privilégier des méningites virales. Arnica • Traditionnellement dédié aux suites de traumatisme Arnica est un grand médicament de fièvre infectieuse adynamique. Fièvre 38.5-39°. • Tête et face rouges sauf le bout du nez qui est froid ainsi que les mains et le reste du corps. • Agitation (aucune position n’est bonne, le lit parait trop dur) meurtrissure. • Parfois délire et prostration alternante. Dit qu’il va bien mais très demandeur d’assistance. Arsenicum Album • Sujet asthénique, adynamique • Plus qu’un médicament de fièvre qui est variable oscillante (38,5-40°), c’est un médicament d’atteinte grave de l’état général. • Suite d’intoxication alimentaire et ses conséquences, suite de maladie infectieuse grave. • Sensation de brulures avec besoin d’être couvert. • Besoin de respirer de l’air frais dans les pathologies respiratoires. • Grande soif d’eau froide en petites quantités fréquemment répétés. • Alternance de prostration et d’agitation signant la gravité de la pathologie. • Aggravation entre 0 et 3 heures. • Sensation de danger avec anxiété et peur de la mort (2/5) Belladonna • Sujet sthénique • Congestion céphalique • Peau rouge et chaude ; chaleur radiante • Moiteur rarement sueurs sauf en période de résolution+++ • Tumor, Rubor, Calor et Dolor

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 5

• Muqueuses sèches ; soif variable • Hyperesthésie sensorielle +++ • Abattement à l’acmé de la température • Agitation et parfois délire • Suit bien indication d’Aconit Bryonia alba • Sujet sthénique • Fièvre 40° au cours d’une inflammation d’apparition progressive. • Douleurs et céphalées imposant l’immobilité et aggravé par tout mouvement. • Sècheresse des muqueuses +++ • Soif vive pour de grandes quantités à de longs intervalles Chamomilla • Sujet sthénique • Suite de coup de froid, de colère ou de poussée dentaire (9/10) • Fièvre 39-40° avec frissons • Soif vive pour de l’eau froide • Alternance chaleur –sueurs • Sueurs aggravées en s’endormant • Agitation : ne supporte rien, ni douleur ni contrainte • Calmé en étant bercé. • Contexte d’inflammation orl, digestif (diarrhée œuf –épinard) ou dentaire. • Classiquement une joue rouge – une joue blanche valable selon position de sommeil. Ferrum phosphoricum • Sujet asthénique • Fièvre peu élevée 38°5 • Pouls mou • Alternance pâleur rougeur • Tendances hémorragiques épistaxis, suffusion tympanique • Tympan rosé • Phénomènes congestif locaux orl et pulmonaire • Attention aux complications. Gelsemium • Sujet asthénique, adynamique • Fièvre 40 en plateau • Frissons, tremblements • Face grenat, congestionnée • Céphalées intenses, courbatures, douleurs musculaires • Sueurs abondantes et épuisantes • Absence de soif +++ • Faiblesse, prostration Pyrogenium • Sujet asthénique, adynamique • Indiqué dans les pathologies infectieuses grave ou qui risque de le devenir • Dissociation entre température et pouls.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 6

• Atteinte de l’état général : prostration, anxiété, endolorissement général, meurtrissure qui entraine besoin de changement de position. • Sécrétions et excrétions fétides. • Très utile dans les états infectieux qui répondent mal aux médicaments prescrits. • Très bon tandem avec Arsenicum album Rhus toxicodendron • Sujet asthénique, adynamique • Fièvre 39-40° adynamique rencontré dans des états pathologique sérieux • Agitation car a besoin de bouger ce qui améliore très provisoirement ses courbatures. • Frissons tremblement ou toux si est découvert ; sensation d’être plongé dans eau froide • Soif vive (lait frais). • Sueurs sur le corps sauf tête et la face • Herpès péribuccal 1/3 • Pointe de la langue rouge 1/5 Stramonium • Sujet sthénique • Rougeur intense de la face • Chaleur radiante du corps • Céphalées • Sécheresse douloureuse de la gorge • Sécheresse de la peau puis sueurs qui ne soulagent pas. • Terreurs nocturnes qui accompagnent une fièvre élevée en plateau. • Médicament à préférer à Belladonna surtout quand les signes physiques sont intenses.

Les plus fréquents médicaments de fièvre Dr Guy villano

7

Aconit Sthénique

Belladonna Sthénique

Stramonium Sthénique

Apis Sthénique Asthénique

Ferrum phosphoricum

Asthénique

Bryonia Sthénique

Rhus tox Asthénique

Gelsemium Asthénique

Etiologie Froid sec. Chaleur/froid Chaleur. Insolation.

Chaud=>froid Froid humide Refroidissement. Temps chaud.

Température 40 plateau. Brutale.

40/38 oscillante. Brutale.

40 plateau. Brutale.

40 plateau. Brutale. 38.5 Progressive. 40 plateau.

Progressive. 39

Progressive. 39 -40

Peau Chaude sèche. Rougeur visage.

Chaleur radiante. Sueurs tête.

Rougeur.

Chaude . Rouge++. Chaleur radiante.

Chaude rouge sèche /

Rose pâle moiteur.

Pale/ Rouge Rouge. Sueurs

soulagent.

Sueurs sauf face.

Visage cramoisi. Sueurs abondantes.

Muqueuses Sèches. Sèches. Sèches. Œdème. Sèches ++ Sèches.

Herpès labial.

Soif ++++ +++ /± +++ mais

peur de boire car spasme.

---- ± +++

beaucoup pas fréquent.

+++ froid eau, lait ----

Frissons ++ + si va mieux ---- +++

Découvert. Mouvement.

Tremblements.

Douleurs

Aiguës intolérables.

Engourdissements. Fourmillements.

Battantes. Absence sauf céphalées.

Piquantes. Brulantes.

Toux sèche spasmodique déchirante.

Céphalées. Raideurs. Courbatures articulaires.

Céphalées ++. Courbatures.

Etat général Agitation physique. Angoisse.

Abattement/ Agitation Délire.

Agitation ++. Délire.

Convulsions.

Agitation/ Torpeur. Asthénie.

Abattu. Soufrant. Immobile.

Prostration / Agitation.

Prostration. Abrutissement.

Aggravation Froid vif. Minuit.

Toucher. Secousses. Lumière.

Lumière. Chaleur. Air froid. Mouvement.

Chaleur. Froid humide.

Découvert. Chaleur.

Transpiration épuisante.

Amélioration Transpiration. Repos. Transpiration ne soulage

pas.

Froid. Emission urines.

Transpiration. Repos.

Immobilité. Pression large.

Changement position. Chaleur.

Sueurs. Emission urines.

Autres signes Tachycardie. Toux sèche.

Spasmes. Mydriase.

Céphalées. Toux

spasmodique.

Oligurie. Syndrome méningé.

Congestion. Otalgie.

Hémorragies localisées.

Toux sèche.

Toux sèche. Douleurs. Triangle langue rouge.

Pouls lent. Sidération

psychomotrice.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 8

Les Otites

Otite congestive Aconitum napellus + • Otalgie d’apparition nocturne brutale après refroidissement brusque. Tympan rouge. Arsenicum album ++ • Otalgie souvent à début ou recrudescence nocturne. Hyper algique « brûlante » calmée par le chaud (doudou sur oreille). Altération de l’état général contrastant avec une agitation anxieuse. Souvent soif fréquente de petites quantités d’eau. Sujets à complication purulente. Médicament à tropisme oreille moyenne. Aggravation de Ferrum phosphoricum. Aviaire ++ • Médicaments de fond des otites congestives ou séreuses, récidivantes chez les enfants fragiles sur le plan ORL. • Peut aussi être prescrit lors des épisodes aigus notamment dans des otites avec mauvaise réaction de l’enfant comme dans le cas de Ferrum phosphoricum.

Belladonna +++ • Tumor, rubor, calor, dolor • Tympan rouge, douleur battante • Hyperthermie par clochers • Congestion céphalique • Hyperesthésie sensorielle Capsicum Annuum ++ • Inflammation hyperalgique, tympan rouge. Irradiation de la douleur à la mastoïde. Chamomilla ++ • Otalgie lors de poussées dentaires avec inflammation ORL. • Tympan rouge. Enfants hypersensibles à la douleur donc hyperalgiques. Ferrum Phosphoricum ++ • Début plus progressif, fièvre modérée. Tympan mat avec fréquentes suffusions hémorragiques ou lacis artériolaire. Tableau ORL concomitant. • Sujet à complication purulentes. Médicament à tropisme oreille moyenne. Hepar sulfur 30CH ++ • 1 dose le plus tôt. Hypersensibilité à la douleur, battements douloureux. • Stoppe toute possibilité de suppuration+++ Otite suppurée aigue 1/ Collection purulente Enfant > 2 ans Hepar sulfur 30CH •• SSttooppppee ssuuppppuurraattiioonn Lachesis mutus 15 CH • Aggravation par absence ou arrêt d'écoulement • Douleurs aggravée par la chaleur.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 9

2/ Si tympan ouvert et écoulement purulent Hepar Sulfur • D’abord en basse dilution (pour drainer la suppuration) puis en hautes dilution (pour tarir la suppuration) Hydrastis canadensis • Rhinorrhée et otorrhée avec mucosités épaisses, visqueuses, filantes jaunâtres; écoulement au cavum épais, visqueux. Kalium bichromicum • Rhinorrhée et otorrhée avec mucosités épaisses, visqueuses, adhérentes jaune verdâtres, parfois sanguinolentes (ulcérations). Bouchons de croutes au niveau des narines. Mercurius solubilis • Aggravation de l’état avec suppuration et ulcération. • Otorrhée abondante muco-purulente jaune verdâtre, nauséabonde, caustique pour le conduit auditif • Parfois fièvre sueurs et signes bucco pharyngés caractéristiques (peuvent être absents et non obligatoire à la prescription) Pyrogenium • Pour canaliser la suppuration et éviter les fusées. Otite suppurée subaigüe ou chronique Arsenicum album • Otorrhée fluide, beige • Excoriante • Odeur nauséabonde souvent état général altéré avec fièvre. Aurum metallicum • Otorrhée suppurante traînante avec possible atteinte des osselets de l’oreille. Pas de fièvre. Silicea • Otorrhée suppurante désespérément chronique. Pas de fièvre. Otite séromuqueuse Arsenicum iodatum • Souvent complémentaire de Kalium muriaticum surtout si contexte allergique. • Possible rhinorrhée antérieure nasal brûlante. Dulcamara • Catarrhe O.R.L chronique avec toux et enrouement • Suite de froid et humidité (piscine) Kalium muriaticum • Obstruction des narines et catarrhe de la trompe d’Eustache • Possible rhinorrhée claire, filante, antérieure et postérieure

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 10

Kalium sulfuricum • Rhinorrhée glaireuse (blanc d’œuf) jaunâtre ou jaune verdâtre non agressive avec liquide citrin derrière le tympan. Manganum aceticum • Catarrhe tubaire chronique et otites congestives récidivantes chez enfants perpétuellement enchifrenés l’hiver. Myringite bulleuse virale séro hémorragique Cantharis +++ • Grosse bulle à liquide citrin, isolée ou secondaire à la confluence de vésicules plus petites. • Douleur brûlante améliorée dans la pratique par le froid. Ranunculus Bulbosus • Coloration bleue violacée de vésicules confluentes avec douleur brûlante aggravée par le froid. • Souvent indiqué quand on retrouve par temps humide un coryza aigu non irritant. Médicament du terrain du malade

OOttiittee aaiigguuee Aviaire ++ Sulfur++ Sulfur Iodatum ++ Tuberculinum++ OOttiittee sséérroommuuqquueeuussee Medorrhinum +++ Natrum Muriaticum ++ Thuya ++ (basse dilution en « nettoyage » plus qu’en terrain du malade) Sulfur ++ Conduite à tenir • Depuis quand, à la suite de quoi ? : humidité, froid, dentition. • Apprécier l’état général de l’enfant : abattu, sthénique... • La fièvre. • Tient son doudou sur oreille, gémit… • Regarder le tympan : rouge congestif, pale, bombé…. • Ne pas hésiter à donner en début de pathologie une dose d’Hepar sulfur 30 CH, ce qui résout très souvent le problème. • Prescrire le ou les médicaments symptomatiques 5 à 6 fois par jour tant que dure la douleur puis, espacer.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 11

Les Rhinopharyngites de l'enfant A - Le Traitement de la période aigue 1 /Au commencement « avant le début » Chamomilla • Quand l’origine dentaire est certaine = souvent en traitement unique. • 5 gr X 3 fois par jour pendant 3 à 4 jours Dulcamara • Suite d’humidité, après avoir été mouillé, par temps pluvieux, par temps de brouillard. • Nez bouché. Posologie : idem

Echinacea • Action anti infectieuse. En 4 CH : 5 gr X 4 fois par jour à poursuivre. Nux Vomica • Suite de froid ++, éternuements, rhinorrhée aqueuse ou nez bouché. • 5 gr le plus tôt possible et 1 heure après. • (Début fièvre = Aconit) • A continuer quelques jours si nécessaire (2 fois/j).

Oscillococcinum • 2 doses à 3 h d’intervalle. Ce médicament « marche » très rapidement. Peut-être employé en prévention d’otite. La triade température

Aconit • L’enfant est sthénique. • Nous sommes au stade de « a pris froid » et la rhino pharyngite n’est pas encore déclarée. • Tout au plus quelques éternuements. Accompagne souvent Nux vomica. • Suite de froid sec ++ • Température 40 plateau. • Peau chaude et sèche. • Soif. Pas d’abattement. • Posologie : 5 granules toutes les deux heures ; espacer ou remplacer selon évolution. Belladonna • L’enfant est abattu mais reste sthénique du fait de sa forte réaction. • La rhino débute très brusquement. • Pharyngite avec toux sèche. • Gorge sèche d’où dysphagie. • La peau, les muqueuses (parfois les tympans) sont très rouges. • La peau est moite. • L'enfant « chauffe » et irradie de chaleur. • Posologie : idem

Ferrum phosphoricum • L’enfant est abattu et asthénique, il se défend mal: attention aux complications (oreille et poumon). • Le visage de l'enfant est alternativement rouge et pâle.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 12

• La fièvre reste modérée autour de 38°5, mais l'enfant est fatigué, sans grande réaction. • Douleurs irradiant à l'oreille. • Les douleurs changent de place d'une oreille ou d'une amygdale à l'autre. • Possible suffusion hémorragique derrière le tympan. • Toux sèche avec chatouillement laryngotrachéal. • Rarement : petits épistaxis. Posologie : idem. 2 /A la période d’état La rhinorrhée est d’abord aqueuse

Allium cepa • Il marche bien si nous le prescrivons très tôt. • Yeux qui larmoient. • Salves d'éternuements. • Rhinorrhée aqueuse très abondante et brûlante entrainant l’excoriation des orifices des narines. • Cette rhinorrhée est aggravée par la chaleur. • 3 fois /jour

Arsenicum album • Très fréquent et très fidèle • Rhinorrhée aqueuse, peu abondante, mais très brûlante, caustique pour la lèvre supérieure • Nette amélioration de la rhinopharyngite par le chaud. • 5 gr x 3 fois /jour => Vers l’amélioration clinique Kalium sulfuricum • (Le minéral de Pulsatilla) prescrit à ce stade sur : • Sécrétions nasales filantes, abondantes et peu irritantes • Mucus transparent, teinté plus ou moins en jaune foncé ou jaune verdâtre. • Obstruction nasale aggravée à la chaleur, améliorée à l'air frais. • Toux catarrhale trachéo laryngée cessant à la déglutition des mucosités. • Anosmie et/ou agueusie pour les plus grands. • 5 gr x 2 fois / jour.

Pulsatilla • L’état de l’enfant est plutôt sthénique, il a pris le dessus et la température est maintenant modérée. • Il y a très peu de risque de complications. • Muqueuses nasales congestives et gonflées. • Écoulement jaune verdâtre non irritant tendant à la chronicité. • Plus fluant le jour (toux grasse) que la nuit (toux sèche) • État qui s'aggrave à la chaleur de la chambre, s'améliore à l'air frais. • Le nez se bouche à l'intérieur de la maison et se dégage à l'extérieur. • 15 CH x 2 fois / jour (la haute dilution est justifiée du fait de la réactivité possible sur les oreilles) => Vers l’évolution clinique et complications Rhinorrhée muqueuse => évolution vers l’otite séro-muqueuse à bas bruit.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 13

Kalium muriaticum • Sécrétions glaireuses, laiteuses, épaisses, peu abondantes et peu irritantes. • Quelques croûtes “claires” dans les narines • Toux catarrhale • Catarrhe de la trompe d'Eustache concrétisé par un tympan mat et déjà bombé responsable d'une hypoacousie. • Chez les plus grands : anosmie • Symptômes aggravés par froid humide. • 5 gr x 3 fois / jour Rhinorrhée irritante ou mucopurulente

Kalium iodatum • La rhinopharyngite est importante et s’installe • Muqueuses nasales gonflées et rouges • Les yeux sont larmoyants, brûlants et boursouflés. • La rhinorrhée peut être au début aqueuse, abondante et irritante • Les symptômes sont aggravés à l'air frais, améliorés par la chaleur. • Un poids à la racine du nez ou une douleur au niveau des sinus frontaux signeront un début de sinusite. • Une rhinorrhée mucopurulente est possible à ce stade, verdâtre et de mauvaise odeur • (Antibiothérapie envisageable) • 5 CH x 3 fois / jour (5 CH pour favoriser la sécrétion) Rhinorrhée purulente => Antibiothérapie à envisager

Hydrastis canadensis • Sécrétions épaisses, jaunâtres, très visqueuses et très adhérentes • Croutes jaunâtres au niveau de l'orifice des narines • Ecoulement jaunâtre dans le cavum • Aggravé par le froid et grand air • 5 gr x 3 fois / jour

Kalium bichromicum • Écoulement épais, jaunâtre ou verdâtre, visqueux et surtout filants. • Formation de bouchons muqueux très adhérents dans le nez et la gorge. • Nez bouché et croûteux. • Expulsion de bouchons élastiques, durs et adhérents • Muqueuse nasale brûlante, ulcérée et à vif. • Violentes douleurs sinusales pour les plus grands • Amélioration par la chaleur. • 5 gr x 3 fois / jour Mercurius solubilis • Ecoulement franchement purulent, verdâtre, abondant, excoriant les orifices des narines • Larmoiement brûlant, abondant. • Haleine fétide, hyper sialorrhée. • Muqueuses très inflammatoires. • Langue chargée et gardant l’empreinte des dents. • Syndrome infectieux important. • Souvent (mais pas toujours) stomatite caractéristique et angine. • 5 gr x 3 fois / jour.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 14

A ce stade de rhinorrhée purulent, trois médicaments sont à employer en cas de besoin. Le premier est Pyrogenium qui va être prescrit pour combattre l’infection et canaliser l’écoulement du pus. Le deuxième est Hepar Sulfur. Le troisième est Lachesis. Fin de rhinopharyngite Devant une rhinorrhée trainante à l’écoulement jaune non irritant et une toux grasse le matin et sèche la nuit. Pulsatilla en 15 CH est à donner journellement sur trois jours. On peut aussi prescrire à la même posologie Kali sulfuricum (qui est le minéral de Pulsatilla). Si l’écoulement reste plus irritant, Sulfur Iodatum sera préféré à la même posologie.

B- Le Traitement de terrain

Prévenir les complications **L’enfant a l’habitude de développer une otite

Arsenicum album • 15 CH une dose au plus tôt suivie d’une dose d’Aviaire 15 CH dans la journée et renouveler les deux prises le lendemain si nécessaire. Arsenicum album, Aviaire ainsi que Ferrum phosphoricum ont une action élective sur l’oreille moyenne. **L’enfant a l’habitude de développer une trachéite

Drosera 30 CH une dose au plus tôt à renouveler le lendemain si besoin. • Toux quinteuse et spasmodique, suffocante, émétisante • Avec rejets de mucosités visqueuses • Aggravation en buvant, en pleurant • Aggravation la nuit après minuit • Aggravation couché et par la chaleur ** L’enfant a l’habitude de développer une pathologie où la suppuration domine Hepar sulfur • 5 gr x 2 fois / jour pendant 3 jours • Les secrétions blanc-verdâtres ont mauvaise odeur. • Le rhino-pharynx est congestif et douloureux : douleurs lancinantes, irradiant vers les oreilles. • L'enfant est hypersensible à la douleur. **L’enfant a l’habitude de développer une bronchite souvent asthmatiforme

Ipeca 30 CH une dose au plus tôt à renouveler le lendemain si besoin • Toux spasmodique ++ violente, sifflante et suffocante • Améliorée par le repos et la chaleur. • Sibilants à l’auscultation, avec peu d'expectoration. • Mais avec nausées, voire vomissements. • Dyspnée aggravée au moindre mouvement et grand air.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 15

**L’enfant a l’habitude de développer une sinusite Kali bichromicum • 5 gr x 2 fois / jour pendant 3 jours **L’enfant a l’habitude de développer une angine érythémato pultacée Mercurius solubilis • 5 gr x 2 fois / jour pendant 3 jours **L’enfant a l’habitude de développer une rhinite qui va trainer Pulsatilla 15 CH • 5 gr x 2 fois / jour pendant 3 jours • Nous pouvons également prescrire à la même posologie Kali sulfuricum et de prescrire aussi Sulfur Iodatum qui clôturera rapidement cette rhino trainante. Posologie Dans ces cas de « rhino-complication », une à deux fois par jour, en haute dilution 15 CH 30 CH puisqu’il s’agit de stopper une complication à venir. Médicaments de Mode Réactionnel Chronique Calcarea carbonica •• EEsssseennttiieelllleemmeenntt mmééddiiccaammeenntt ddee ppssoorree cchheezz ll’’eennffaanntt • En relation fréquemment avec un terrain allergique. • Réagit lentement mais surement. • C’est un sthénique sur la longueur de sa réaction. • La complication est souvent une bronchite (asthmatiforme). On retrouve : • Grosses amygdales et végétations, gros ganglions cervicaux et sous maxillaires. • Toux grasse avec mucosités abondantes. • Enfant gras, lent et mou, transpirant facilement de la tête. • S’enrhume au froid humide. • Frileux aggravé par l'humidité • Eczéma du cuir chevelu. Croutes de lait. • Intolérance fréquente au lait • Digestions difficiles avec éructations acides • Diarrhée ou constipation. Calcarea Phosphorica • Médicament de tuberculinisme • L’enfant est fatigué, fragilisé car souvent en poussée de croissance. • Il se défend mal, c’est un petit asthénique. • La complication est souvent une bronchite/pneumonie (Phosphorus) On retrouve : • Hypertrophie des amygdales • Enfants anémiques, agités, excités, réveillés la nuit par des cauchemars • Douleurs de croissance, céphalées • Aggravation au froid humide. • Faiblesse nerveuse, la moindre chose l'effraie

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 16

Lycopodium • Médicament de Psore • Prescription s’inscrivant dans un ensemble de pathologies qui incluent les rhino à répétition • Complication = Angine, otite, bronchite On retrouve : • Un enfant frileux aggravé par l'air confiné et la chaleur • Souffrant de rhinopharyngites à répétition avec otites. • D’angines débutant à droite améliorées par les boissons chaudes. • De bronchites, d’asthme. • Troubles digestifs : constipation, vite rassasié, distension abdominale. • Crises d'acétone. • Enfant coléreux aggravé au réveil, autoritaire et peureux. Natrum muriaticum • Médicament de tuberculinisme. • Il précède Silicea dans le sens de l’aggravation. • Attrape tout ce qui passe. • Fréquemment rencontré après adénoïdectomie et amygdalectomie. • La complication est souvent une bronchite => Asthme. On retrouve : • Un enfant affaibli par sa maladie. • Enfant « déminéralisé ». • Amaigri malgré un appétit en général conservé. • Désir de sel et soif intense. • Frileux mais leur état est aggravé par la chaleur. • Peau et lèvres sèches, souvent fendillées. • Parce qu’hypersensible • Il est introverti, susceptible, rancunier, irritable. • Et ne supporte pas la consolation. Natrum sulfuricum • Médicament de Sycose • Prescription chez l’enfant dans le cadre des rhinopharyngites à répétition • Complication = Asthme On retrouve : • Une rhinorrhée trainante abondante aqueuse ou purulente entrainant une toux avec expectoration. • Ronchi pulmonaires. • Asthme par temps humide. • Enfant bien en chair et « soufflé », fatigué, mélancolique. • Possible Atcd de traumatisme crânien par expulsion difficile. • Grande influence du temps humide sur le physique et le psychique. Pulsatilla • Médicament de tuberculinisme. • Ici aussi l’enfant se défend mais pas assez. • Il n’arrive pas à conclure face à sa rhino. • Mais sa suppuration est moins agressive. • L’enfant réagit « en douceur ». • La complication (otite et trachéo bronchite) s’installe plus lentement sur un mode subaigüe.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 17

On retrouve : • Écoulement mucopurulent jaunâtre non irritant. • Toux sèche la nuit, grasse le jour. • Aggravé par la chaleur, améliorée par l'air frais. • Versatilité et inconstance des symptômes dans le temps et l’espace. • Caractère doux, facile, timide, émotif, affectueux, changeant, passant du rire aux larmes. • Extrémités froides et moites. • Transit irrégulier. Silicea • Médicament de tuberculinisme chez l’enfant. • Le plus asthénique des tuberculiniques. • Se défend très mal, frileux. • Suite de vaccination BCG et ROR. • La complication est souvent une bronchite surinfectée trainante. On retrouve : • Un enfant maigre, frileux, manquant de vitalité. • Un prématuré ou un RCIU. • Fatigué par une suppuration traînante. • Amygdales hypertrophiées. • Petits ganglions cervicaux durs au toucher. • Amaigrissement progressif. • Ongles tachés de blanc. • Dents cariées. • Transpire des pieds ++ qui puent (même chez le nourrisson). • Transpire de la tête la nuit. • Mains moites. • Aggravé par le froid et l’humidité. • Enfant nerveux, irritable, timide, hypersensible, têtu, obstiné. • Les quatre F : Frileux, Fatigué, Fatigable, Fatiguant. Sulfur • Médicament de psore • Il a de la ressource, sa réactivité est intacte et forte. • La complication est souvent explosive (otite suraigüe) mais de courte durée. On retrouve : • Périodicité nette. • Alternances morbides Orl - Peau -Intestin. • Rougeur des orifices. • Suppuration incontournable. • Troubles de la thermorégulation. Transpiration. • Besoin d'air frais, se découvre la nuit. • Aime le sucre. Fringale vers 11 heures. • Diarrhée matinale impérieuse. • Antécédents ou concomitance d'eczéma, d'allergies. Sulfur iodatum • Médicament de tuberculinisme. • L’enfant se défend mais pas assez. • Il n’arrive pas à conclure face à sa rhino. • La complication est souvent une otite subaigüe (sans exclusive).

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 18

On retrouve : • Ecoulement muco purulent sub-chronique irritant. • Hypertrophie des amygdales, des végétations avec petits ganglions cervicaux et sous-maxillaires roulant sous les doigts. • Toux spasmodique violente. • Obstruction nasale. • Ceci alternant avec des trachéobronchites, une constipation, une diarrhée post prandiale, des éruptions cutanées rouges et prurigineuses aggravées par la chaleur, des manifestations allergiques. • L’enfant est irritable, vif, agité, impatient sur fond de fatigue. • Maigre à l’appétit capricieux (boulimique avec des périodes d’anorexie). • Son état s'améliore au grand air mais s'aggrave à la chaleur et le matin au réveil. Thuya • Médicament de Sycose • La Sycose demandant du temps pour s’installer il n’est pas nécessaire chez l’enfant de prescrire, en cas de rhino pharyngites à répétition, pendant longtemps (plusieurs mois) Thuya. • Une fois le rééquilibrage du terrain fait, il faut passer aux médicaments de Psore ou de Tuberculinisme. On retrouve : • Un enfant qui est toujours « un peu malade ». • Toujours un écoulement « résiduel » : ça n’en fini jamais. • Écoulement naso pharyngé épais, jaune verdâtre, établi et ne répondant pas au traitement symptomatique. • Catarrhe chronique du nez et du cavum. • Croûtes douloureuses dans le nez. • Réaction bronchitique. • Aggravé la nuit vers 4 h. • Aggravé par l'humidité. • Manifestations O.R.L. à répétition provoquées ou aggravées par une vaccination. • Enfants un peu gras, infiltrés, inquiets, lents, anxieux (idées fixes). Biothérapiques Aviaire • Biothérapique tuberculinique ORL incontournable de prescription très fréquente voir quasi systématique • Atteinte tuberculinique moins profonde que dans Tuberculinum • Action moins profonde que Tuberculinum • C’est la tuberculine indiquée dans les affections rhinopharyngées traînantes et récidivantes. Medorrhinum • Biothérapique sycotique ORL Incontournable dans ma prescription devant des antécédents de sycotisation intra utéro ou périnataux. On retrouve : • Infection O.R.L. trainantes. • Hypertrophies des amygdales, des végétations et des ganglions cervicaux. • Catarrhe chronique du cavum. • Polypes nez. • Atcd d’érythème fessier du nourrisson, de candidose génitale ou buccale (muguet). • Dort couché sur le ventre, fesses en l’air. Amélioration par l’humidité. Amélioration à la mer.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 19

Psorinum • Biothérapique psorique. • Enfant asthénique. • Réagit et se défend très mal. • Peut survenir après une suppression d’un eczéma. • La complication, outre des otites et des bronchites à répétition, est l’asthme. On retrouve : • Un enfant maigre, très frileux, asthénique, à peau sèche • Qui s'enrhume régulièrement chaque hiver dès les premiers froids • Les médicaments (allo ou homéo) bien choisis ne marchent pas • Aggravation l'hiver • Antécédents personnels ou familiaux d'allergie : eczéma atopique, asthme. • Alternance et périodicité des troubles Peau / Orl / Poumon. • Posologie pour tous ces médicaments : 15 ou 30 CH une dose par semaine ou tous les 15 jours.

Tuberculinum • Biothérapique tuberculinique. • La complication est souvent une bronchite infectée évoluant à bas bruit et /ou une trachéite qui perdure avec toux nocturne qui ne réveille pas On retrouve : • Un enfant asthénique et agité physiquement, s'épuisant vite. • Qui prend froid sans raison apparente de façon itérative à périodicité courte. • Maigrit tout en mangeant bien. • Aggravé par le froid humide avec besoin de grand air. • Hypersensible irritable au réveil et s'il est malade. Médicaments étiologiques Diphterotoxinum = Toxine diphtérique • Tropisme : Etage respiratoire moyen • La rhinopharyngite se compliquera en premier lieu d’une angine souvent de type Mercurius • Episodes aigus fébriles (clocher thermique le soir) ou pas. • Rhinorrhée faite de mucosités épaisses avec • Ecoulement descendant le long de la paroi postérieure du pharynx entraînant une toux => • Trachéo-bronchites. Enfant ne grossit pas, pâle, vite fatigué. • Possible suite de vaccination antidiphtérique. Influenzinum = Vaccin antigrippal A employer en période hivernale chez ces enfants qui font des rhino «virales». Posologie : 15 CH 1 dose par mois en dehors des poussées aigues Morbillinum = Exsudat buccopharyngé de rougeoleux • Tropisme : Etage respiratoire supérieur. • La rhinopharyngite se compliquera en premier lieu d’une otite. • Rhinorrhée séreuse ou séro-muqueuse, rougeur des narines, éternuements. • Toux sèche, opiniâtre, rauque parfois laryngite striduleuse précédant un Catarrhe oculo-nasal purulent jaunâtre, conjonctives rouges, photophobie. • Larmoiement purulent avec toux grasse productive. • Fièvre élevée souvent de type Belladonna. • Hypertrophie des végétations. • Anorexie, soif, diarrhée, agitation nocturne. Possible suite de vaccination contre la rougeole.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 20

Parathyphoïdinum B.. = Salmonella paratyphi B • Tropisme : L’intestin et l’oreille. • La rhinopharyngite se compliquera en premier lieu d’une otite avec diarrhée. • La caisse du tympan est issue embryologiquement du tractus digestif. • Souvent une diarrhée de l’enfant est le signe d’une otite. • Et on peut penser, du fait de l’importance de l’immunité intestinale, que souvent l'otite est la conséquence d’une perturbation microbienne intestinale que Parathyphoïdinum rééquilibre très efficacement. • Possible suite de traitement antibiotique ayant détruit la flore intestinale. • Parathyphoidinum est intéressant, ainsi que Staphylococcinum, chez les anciens prématurés qui ont • « bénéficié » durant leur séjour en néonatologie d’un ensemencement de microbes hospitaliers • virulents ainsi que de traitements antibiotiques (nécessaires) souvent lourds. Posologie commune : 30 CH, à raison de 1 dose par mois Pertussinum = Expectoration de coquelucheux • Tropisme : Etage respiratoire inférieur. • Fait comme la coqueluche. La rhinopharyngite se compliquera en premier lieu d’une trachéo-bronchite. • Tout l'arbre respiratoire est atteint. • Coryza léger, quelques éternuements, puis très vite : • Toux sèche, opiniâtre, cyanosante, émétisante coqueluchoide. • Toux aggravée la nuit entraînant l'insomnie. Puis, toux grasse, facile avec expectoration mucopurulente. •• Appétit conservé entre les vomissements. Possible suite de vaccination anti coqueluche. Staphylococcinum = Anatoxine staphylococcique Beaucoup moins fréquemment utilisé que Streptococcinum, il est cependant précieux. (Voir Parathyphoïdinum) Streptococcinum == SSttrreeppttooccooccccuuss ppyyooggéénneess • Rhinopharyngites récidivantes ayant débuté après une affection streptococcique ou se compliquant d’angines • Gorge rouge en permanence avec dysphagie • Enfant fatigué qui pleure sans raison • Patraque et sans appétit Streptococcinum est très intéressant à employer lorsque nous sommes face à un processus infection - allergie microbienne.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 21

Angines Angines érythémateuses Apis • Muqueuse œdème rose rouge présent sur le pharynx et les piliers • Douleur brûlante amélioration par le froid • Parfois luette en gourde • Fièvre sans soif • Médicament peu fréquemment retrouvé

BBeellllaaddonnnnaa • Tumor Rubor Calor Dolor • Gorge rouge, sèche • Douleur entrainant contraction • Spasmodique et irradiant aux oreilles • Fièvre oscillante • Congestion céphalique Phytolacca • Piliers « rouge sombre laqué » • Douleur brûlante irradiant aux oreilles < chaud • Ganglions hypertrophiés • Fièvre discrète • Parfois points blancs (transition vers pultacée) Angines érythémato-pultacées MMeerrccuriiuuss solubilis • Rougeur du pharynx et des amygdales avec douleur irradiant aux oreilles. • Pseudo membranes épaisses sur les amygdales • Haleine fétide • Adénopathies • Fièvre en plateau • Soif + + + • Frissons et sueurs Pas obligatoirement présence de stomatite caractéristique. Perd de son efficacité du fait de la « mercurialisation » de nos organismes donc préférer hautes dilutions. Angines ulcéro-nécrotiques Kalium bichromicum • Ulcération à bords réguliers, • De petite taille • Exsudations visqueuses • Symptômes généraux discrets Médicament qui ne se rencontre pas souvent chez l’enfant

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 22

Lachesis mutus • Amygdales gonflées de couleur rouge sombre • Ulcérations avec hyperesthésie au contact et constriction • Déglutition paradoxale • Atteinte de état général avec abattement + +. • Il sera aussi prescrit dans les angines gauches se propageant à droite soit en médicament sentinelle soit en médicament de terrain. Lycopodium • Sera intéressant dans les angines ulcératives ou pseudo membraneuses évoluant nettement de Droite à Gauche. • Rougeur et sécheresse du pharynx avec dysphagie améliorée en buvant chaud. • Ce sera un médicament sentinelle ou un médicament de terrain. Mercurius cyanatus • Fausses membranes grisâtres adhérentes et ulcérations saignantes. • Adénopathies ++ • Forte atteinte d'état général Mercurius corrosivus • Même tableau que Mercurius solubilis avec en plus ulcérations au niveau du pharynx • Déglutition hyperalgique brûlante entrainant des spasmes + + Angines à monocyte : MNI Ailanthus glandulosa • Gorge rouge sombre, purpurique • Dysphagie intense • Langue sèche • Adénopathies hyperalgiques • Adynamie, prostration. Angines « scarlatineuses » Arum triphyllum • Pharynx rouge vif • Langue framboisée • Hypersalivation • S.G. sévères • Squames des lèvres • Souvent dysphonie ou aphonie Angines phlégmoneuses Heureusement pas très fréquentes chez l’enfant Hepar Sulfur Pyrogenium

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 23

Conduite à tenir 1/ Angine érythémateuse sans trop d'atteinte d'état général Belladonna seul ou accompagné de Phytolacca surtout si début de points blancs. 2/ Angine érhytémateuse avec atteinte de l'état général BBeellllaadoonnnnaa avec Lachesis qui est souvent l’aggravation de Phytolacca 3/ Angine érythémato pultacée simple Le couple Belladonna – Mercurius solubilis marche bien. 4/ Angine érythémato pultacée avec atteinte de l’état général. On associera Belladonna soit à Mercurius corrosivus soit à Mercurius cyanatus 5/ Dans une MNI le couple Ailanthus – Mercurius corrosivus fonctionne très bien. 6/ Dans une Scarlatine le couple Belladonna - Arum triphyllum remplacera efficacement pour les médecins qui le veulent et avec une surveillance rapprochée, l’antibiothérapie. Dans tous les cas d’angines il est bon de prescrire Pyrogénium pour son action anti infectieuse. 7/ Dans les angines phlegmoneuses il est indispensable d’agir vite et précocement : Hepar Sulfur • En haute dilution pour faire avorter et en basse pour faire murir et écouler la collection purulente. Pyrogénium • Sera donné systématiquement. Lachesis • Peut avoir un intérêt en cas de rétention purulente.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 24

Bronchiolites Antimonium tartaricum • Respiration difficile et bruyante. Toux grasse et expectoration difficile. • Gros ronchi dans les plages pulmonaires. • Dyspnée importante avec battement des ailes du nez. Blatta orientalis • Dyspnée avec encombrement bronchique. Sibilants et ronchi dans les plages pulmonaires. • Toux « étouffée » et expectoration difficile. Carbo vegetabilis • Broncho spasmes. Toux suffocante. Insuffisance respiratoire avec hypoxémie et hypercapnie. Ethyl sulfur dichloratum • Plages pulmonaires noyées par mucosités. • Expectoration parfois abondante. • Dyspnée importante avec cyanose. • Médicament de détresse respiratoire. • Enfant à surveiller et à réévaluer. Ipeca • Toux spasmodique avec suffocation parfois cyanose du visage. Dyspnée asthmatiforme avec râles fins, sibilants dans les plages pulmonaires. • Nausées et vomissements. En prévention pendant la période hivernale et à débuter 1 mois avant Aviaire Thymuline • 1 dose différente toutes les semaines en alternance Conduite à tenir Avoir une longueur d’avance sur l’évolution donc anticiper ++ en donnant le médicament d’après. Si bronchiolite simple chez enfant sthénique : donner concomitamment Ipeca et Antimonium tartaricum Si bronchiolite plus dyspnéisante ajouter systématiquement Carbo vegetabilis En cas de « noyade » prescrire Ethyl sulfur dichloratum. Répéter les prises toutes les 5 à 10 minutes. Réévaluer l’enfant++. Médicament très efficace. Les basses dilutions ont tendance à « liquéfier » les sécrétions tandis que les hautes dilutions ont tendance à les «solidifier».

Les différentes expressions de la Toux (Tableau 1) Important à retenir = texte en rouge / Pas important dans le contexte de la toux = texte en bleu

Médicaments Diagnostic Stade évol. Fièvre Examen clinique TOUX Expector. Sensations Aggravation Amélioration Symptômes

concomitants

Laryngites fébriles

1. ACONIT Laryngo-trachéite Début fugace

Elevée Brutale en plateau

Muqueuses rouges Peau sèche

Rauque Sèche Croupale

Brûlures Sécheresse

Agg. vers minuit Suite et Agg .par Froid vif

Soif Agitation anxieuse

2. BELLADONNA Laryngo-trachéite Début Etat récent

Elevée Brutale Oscillante

Muqueuses rouges Peau moite

Sèche Courte Spasmodique

Sécheresse Spasmes Douleur

Photophobie Alternance agitation/ abattement

Laryngites striduleuses

3. HEPAR SULFUR Laryngite striduleuse Laryngo-trachéite

Début brutal

Bruyante Rauque Douloureuse

Echarde dans le larynx Suite de Froid Am. par humidité

chaude

Tendance à la suppuration donc intérêt de 30 CH

4. SPONGIA Laryngite striduleuse Début Etat

ABOYANTE Rauque Creuse « Sciefflante »

non Brûlure Déchirure Suffocation

Agg. La nuit, couché Am. buvant chaud Voix bitonale

5. SAMBUCUS Laryngite striduleuse Début Etat Spasmodique

Obstructive

Mucosités gluantes au larynx

Nez bouché Suffocation Dyspnée

Agg. vers minuit et froid sec

Am. par humidité chaude Am. Assis

Inspiration sifflante Expiration difficile Anxiété, sueurs

6. ARUM TRIPHYLLUM Laryngite Dysphonie Début

Etat Muqueuses rouge vif et sèches

Sèche Rauque Brûlure excoriante

laryngée Aggr chaleur Voix rauque, bitonale, lèvres sèches

Laryngites et dysphonie

7. RUMEX Laryngite Trachéite

Début Etat

Quintes sèches Constantes et fatigantes Douloureuses retro sternal

Excoriation creux sus-sternal

Agg. par inspiration d’air frais ++ (Echarpe)

Essaye de se retenir de tousser Rhinorrhée aqueuse Eternuement

Rhino trachéites

8. STICTA PULMONARIA

Rhino Trachéite

Début

Sèche Incessante Sonore Non douloureuse

Obstruction nasale Jour et nuit

9. KALI. BICH. Rhino Trachéite Etat Quintes grasses, chargées.

Expectoration Visqueuses épaisses jaunâtres

Encombrement cavum

Agg. au coucher et au lever Purulence

visqueuse

Médicaments Diagnostic Stade évol. Fièvre Examen clinique TOUX Expector. Sensations Aggravation Amélioration Symptômes

concomitants

Trachéites

10. BRYONIA Trachéite Début Etat

Pas toujours présente Install. progressive

Sèche ++ Douloureuse

Sécheresse et irritation trachéale haute

Agg. mouvt. Et respiration profonde

Soif Douleur parois thorax

11. DROSERA Trachéite

Début Etat Convalescence

Quintes Coqueluchoïdes Suffocantes Spasme reprise inspiratoire (Chant du coq)

Chatouillement. laryngé

Agg. La nuit Agg. effort en parlant

Vomissements alimentaires fréquents

12. COCCUS CACTI

Trachéite Coqueluche

Début Etat

Spasmodique Suffocante Dyspnéisante

Expecto. filante Blanc d’oeuf

Obstacle Laryngo trachéal

Agg. vers 23h et au réveil Chaleur ambiante

Am. par eau froide, air frais

Rougeur de face Chandelles nasales

13. CORALLIUM RUBRUM

Trachéite Coqueluche

Début Etat

Quintes soudaines explosives violentes rapprochées, suffocantes

Mucosités filantes dans le cavum

Gène par mucosités collées au larynx

Agg la nuit. Couché Agg. air frais respiré

Sous les couvertures

Epuisement Rougeur de face Vomissements mucosités

Bronchites, Asthme

14. IPECA

Bronchite Bronchiolite Asthme Coqueluche

Début Etat

Nombreux râles FINS Sibilants Petits Ronchis

Toux SPASMODIQUE incessante, sifflante + ou - grasse

Peu abondante et qui ne soulage pas

Dyspnée Suffocation

Jour et nuit mouvement Am. buvant froid

Nausées non soulagées par Vomissements

15. ANTI. TARTARICUM

Bronchite Bronchiolite Asthme

Etat

Gros ronchis humides (Ça ronfle dans les bronches)

Toux Grasse ++

Expect. épaisses, difficiles

Dyspnée Oppression Suffocation Noyade

Expectoration Pâleur, sueurs, lipothymie

16. BLATTA Bronchite Asthme Bronchite chronique

Aigu et Chronique Râles sibilants et

ronchi Grasse encombrante

Difficiles jaunâtre mais > dyspnée

Oppression Dyspnée

17. KALI. CARB. Bronchite Asthme. BPCO

Aigu / Chronique Râles bronchiques

Violente Grasse / Sèche Parésie bronchique Bronches obstruées

Peu abondante difficiles Tapioca

Angoisse Etouffement

Agg. entre 2 et 4h matin

Am. Assis, penché en avant

Sueurs ++ par épuisement Syndrome Cœur poumon

Toux psychiques

18. IGNATIA Trachéite stress Etat Convalescence

Quintes sèches Oppression, boule à la gorge Agg. en y pensant

Am. En mangeant ou en dormant et par distraction

Grande émotivité Contrariété Représailles

19. HYOSCYAMUS Trachéite stress Etat Convalescence

Quintes sèches Agg. au moment du coucher

Am. en s’asseyant Am. par eau froide

Hyperexcitabilité, Chantage affectif Colère

Dr Guy Villano - 27 -

LARYNGITES

Laryngite fébrile

Aconit : froid, sèche, fébrile, minuit Belladona : spasmodique, sèche, douleur, fébrile Laryngite striduleuse

Hepar Sulfur : brutal, froid, rauque, douleur, minuit Spongia : la scie, l’aboiement, minuit Sambuccus : spasme, suffocation, minuit, > compresses chaudes Laryngite et dysphonie

Arum Triphyllium : enrouement, excoriation, < chaleur Ammonium causticum : irritation, brûlure, incessante et suffocante Phosphorus : brûlure, excoriation, < soir et parlant Causticum : parésie cordes vocales, à vif, > chaud local et > buvant froid Laryngo trachéite Cuprum mét : sèche, spasmodique ++, > eau froide Rumex : froid, chatouillis => incessante => écorchure larynx Mephitis : très violente ++, blocage expiration, < nuit

BRONCHITES – ASTHME Ipeca : incessante, dyspnée, sibilants, ronchis, pas ou peu expectoration, nausées Antimonium tartaricum : « glouglou » très gros ronchi. Expectoration difficile. Ethyl sulfur Dichloratum = noyade, dyspnée Blatta : encombrement, expectoration muco-purulente qui soulage Kalium carbonicum : parésie bronchique, toux violente, bronches « cimentées », cœur -poumon

Les différentes expressions de la Toux (Tableau 2)

Dr Guy Villano - 28 -

TRACHEITES

Rhino Trachéite Sticta pulmonaria : sèche, sonore, chatouillement laryngé, durable ++ Kalium bichromicum : écoulement postérieur purulent => toux Trachéite fébrile ou non fébrile Bryonia : sèche, douloureuse, < mouvement Trachéite non fébrile

Drosera : la coqueluche Coccus cacti : rougeur face, mucosités filantes, quinteuse Corallium rubrum : le stade au dessus, épuisement, et < air froid Hepar Sulfur : brutal, froid, rauque, douloureuse, minuit Mephitis : très violente ++, blocage expiration, nuit, = coqueluche grave Causticum : parésie trachéale, à vif, > chaud local et > buvant froid

TOUX PSYCHIQUE Ignatia : toux nerveuse = contrariété ou représailles ! Hyoscyamus : excitation psychique, < couché, > assis

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 29

Pathologies ORL Chroniques et récidivantes Les médicaments de modes réactionnels 1/ Médicaments de Tuberculinisme classés dans un ordre de réactivité décroissante et signalés dans leur importance et fréquence de prescription chez l’enfant dans les pathologies ORL chroniques ou récidivantes.

Sulfur iod.++ Pulsatilla++ Calcarea phos+ Phosphorus+ Natrum mur++ Silicea++ Aviaire++ Tuberculinum++

2/ Médicaments de Psore classés en trois parties selon leur réactivité et signalés dans leur importance et fréquence de prescription chez l’enfant dans les pathologies ORL chroniques ou récidivantes Psore avec capacité émonctorielle maximale, réactions fortes, périodicité longue. Sulfur++ Calcarea carb.. ++++ Psore avec capacité émonctorielle diminuée, réactions subaigües, périodicité plus fréquente. Lycopodium+ Sepia - - Psore avec capacité émonctorielle minimale, réactions «frileuses», sans périodicité marquée ou très longue. Arsenicum album Psorinum 3/ Médicaments de Sycose classés en deux parties selon leur évolution et signalés dans leur importance et fréquence de prescription chez l’enfant dans les pathologies ORL chroniques ou récidivantes. SSyyccoossee eett hhuummiiddiittéé Amélioration par les temps humidité et au bord de la mer Medorrhinum++++ Infiltration hydrogénoïde, aggravation par humidité. Natrum sulfuricum -- Thuya ++ SSyyccoossee eett sséécchheerreessssee Sclérose, aggravation par le froid sec. Causticum (très rarement) Nitricum acidum (pratiquement jamais)

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 30

Les médicaments de la personne Arsenicum album • Médicament de psore « asthénique » • Médicament relativement peu fréquent chez l’enfant en tant que médicament de la personne. • Il est caractérisé par le ralentissement de toutes les fonctions physiologiques de l’organisme qui se défend très mal. • Un enfant souvent mince, pâlichon, souffreteux ; fatigable, peu enclin à faire des efforts qui l’épuisent rapidement. Il est frileux et très couvert (Psorinum). • Malade son état d‘épuisement est disproportionné par rapport à la maladie ce qui peut être en partie en relation avec son psychisme très anxieux. • La complication est souvent de l’asthme. On retrouve : • Des rhinites, fébriles ou non, avec écoulement excoriant. • Des otalgies, otites moyennes aiguës. Otites récidivantes évoluant vers une suppuration • chronique. • Rhinopharyngites à répétition qui se transforme très rapidement en bronchites ou en cris • d’asthme +++ • Affections cutanées aiguës infectieuses ou inflammatoire avec douleurs brulantes calmes pare la • chaleur. • Eczéma sec (avec un prurit brulant amélioré par la chaleur) alternant avec des crises d’asthme ++++ Aviaire • Biothérapique tuberculinique ORL incontournable de prescription très fréquente voir quasi systématique. • Atteinte tuberculinique moins profonde que dans Tuberculinum donc Action moins profonde que Tuberculinum • C’est la tuberculine indiquée dans les affections rhinopharyngées traînantes et récidivantes aussi bien en crise qu’en prévention. Calcarea carbonica •• EEsssseennttiieelllleemmeenntt mmééddiiccaammeenntt ddee ppssoorree cchheezz ll’’eennffaanntt • En relation fréquemment avec un terrain allergique. • Réagit lentement mais surement. • C’est un sthénique sur la longueur de sa réaction. • La complication est souvent une bronchite (asthmatiforme). On retrouve : • Grosses amygdales et végétations, gros ganglions cervicaux et sous maxillaires. • Toux grasse avec mucosités abondantes. • Enfant gras, lent et mou, transpirant facilement de la tête. • S’enrhume au froid humide. • Frileux aggravé par l'humidité. • Eczéma du cuir chevelu. Croutes de lait. • Intolérance fréquente au lait. • Digestions difficiles avec éructations acides. • Diarrhée ou constipation.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 31

Calcarea phosphorica • Médicament de tuberculinisme. • L’enfant est fatigué, fragilisé car souvent en poussée de croissance. • Il se défend mal, c’est un petit asthénique. • La complication est souvent une bronchite/ pneumonie (Phosphorus) On retrouve : • Hypertrophie des amygdales • Enfants anémiques, agités, excités, réveillés la nuit par des cauchemars • Douleurs de croissance, céphalées • Aggravation au froid humide. • Faiblesse nerveuse, la moindre chose l'effraie Lycopodium • Médicament de psore • Prescription rare s’inscrivant dans un ensemble de pathologies qui incluent les rhino à répétition • Complication = Angine, otite, bronchite On retrouve : • Un enfant frileux aggravé par l'air confiné et la chaleur • Souffrant de rhinopharyngites à répétition avec otites • D’angines débutant à droite améliorées par les boissons chaudes • De bronchites, d’asthme. • Troubles digestifs : constipation, vite rassasié, distension abdominale • Crises d'acétone • Enfant coléreux aggravé au réveil, autoritaire et peureux Medorrhinum • Biothérapique de la sycose • Le premier médicament de sycotisation chez l’enfant. • Incontournable devant des antécédents de sycotisation intra utéro ou périnataux. On retrouve : • Infection O.R.L. trainantes. • Hypertrophies des amygdales, des végétations et des ganglions cervicaux. • Catarrhe chronique du cavum. • Polypose nasale • Atcd d’erythème fessier du nourrisson, de candidose génitale ou buccale (muguet) • Dort couché sur le ventre, fesses en l’air • Amélioration par l’humidité • Amélioration à la mer (dans un premier temps mais souvent rechute des troubles si le séjour dure • plus d'un mois). • En pleine forme le soir et la première partie de la nuit Natrum muriaticum • Médicament de tuberculinisme • Il précède Silicea dans le sens de l’aggravation. • Attrape tout ce qui passe. • Fréquemment rencontré après adénoïdectomie et amygdalectomie • La complication est souvent une bronchite => Asthme. • Souvent pathologie « allergique » sans sensibilisation particulière.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 32

On retrouve : • Un enfant affaibli par sa maladie • Enfant « déminéralisé » • Amaigri malgré un appétit en général conservé • Désir de sel et soif intense • Frileux mais leur état est aggravé par la chaleur. • Peau et lèvres sèches, souvent fendillées • Il est introverti, susceptible, rancunier, irritable. • Hypersensible • Et ne supporte pas la consolation. Natrum sulfuricum • Médicament de sycose • Prescription exceptionnelle dans le cadre des rhinopharyngites à répétition de l’enfant et chez l’enfant en général. On peut retrouver : • Une rhinorrhée trainante abondante aqueuse ou purulente entrainant une toux avec expectoration. • Ronchi pulmonaires. • Asthme par temps humide. • Enfant bien en chair et « soufflé », fatigué, «mélancolique». • Importance dans la prescription d’un ATCD de traumatisme crânien par expulsion difficile avec forceps ou ventouse +++. • Grande influence du temps humide sur le physique et le psychique. Psorinum • Biothérapique de la psore « asthénique ». • Réagit et se défend très mal. • Apparition souvent après une suppression chimique d’un eczéma. • La complication, outre des otites et des bronchites à répétition, est l’asthme. On retrouve : • Un enfant maigre, très frileux, asthénique, à peau sèche. • Qui s'enrhume régulièrement chaque hiver dès les premiers froids. • Les remèdes (allo ou homéo) bien choisis ne marchent pas. • Aggravation l'hiver. • Antécédents personnels ou familiaux d'allergie : eczéma atopique, asthme. • Alternance et périodicité des troubles Peau/Orl/Poumon. Phosphorus • Médicament de tuberculinique. • L’enfant se défend sporadiquement. • Les pathologies ont une expression fulgurantes, excessives très rapidement suivie d’une non réactivité de l’organisme qui semble très vite submergé par l’agression qu’il subit. • C’est un médicament de laryngo tracheite. • La complication est souvent une pneumonie. On retrouve : • Laryngite avec muqueuse à vif et enrouement aggravé le soir. • Toux sèche, rauque avec brulures retro sternale. • Fièvre avec soif ++ d’eau froide, dyspnée avec battements des ailes du nez, aggravation décubitus latéral gauche.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 33

• L’enfant est fragile aux coups de fatigue soudains qui font suite à un état de forme physique exubérant. • Il mange très bien mais ne grossit pas (il brûle tout ce qu’il avale). Il a faim la nuit. • Il aime manger froid. Préfère le salé au sucré. • C’est un hypersensible, à fleur de peau qui réagit à tout ce qui l’entoure. • Alternant psychiquement entre des grands hauts et des grands bas. Pulsatilla • Médicament de tuberculinisme. • Ici aussi l’enfant se défend mais pas assez. • Il n’arrive pas à conclure face à sa pathologie souvent ORL et pulmonaire. • Mais sa suppuration est «douce» moins agressive. • L’enfant réagit « en douceur ». • La complication (otite et trachéo bronchite) s’installe plus lentement sur un mode subaigüe. On retrouve : • Écoulement mucopurulent jaunâtre non irritant • Toux sèche la nuit, grasse le jour. • Aggravé par la chaleur, améliorée par l'air frais. • Versatilité et inconstance des symptômes dans le temps et l’espace ++ • Extrémités froides et moites. • Transit irrégulier. • Caractère doux, facile, timide, émotif, affectueux, changeant, passant du rire aux larmes. • Enfant collé à sa maman, souvent manipulateur. Trou noir de l’amour. Sepia • Médicament de psore chez l’enfant • Il est très peu utilisé dans les pathologies ORL et pulmonaires de l’enfant. • Il se rapproche de Natrum muriaticum dont il est l’aggravation. • Allergies respiratoires « hépato- psychiques » • Asthme « hépato- psychique » avec toux spasmodique trachéale aggravée le soir, au coucher et la nuit. On retrouve : • Enfant petit, non trapu, fatigué essentiellement le matin ++. Frileux aggravé par le froid humide. • Mange peu. Très vite rassasié il a besoin de grignoter. Il préfère le gout acide (citron) • Son ventre est ballonné et sa constipation sans besoin. • Sa peau, atone par hypotonie musculaire, est rarement exempte de taches mélaniques. • La lèvre inférieure est fissurée en plusieurs endroits (contraire de Natrum muriaticum). • Enfant sérieux, minutieux, ordonné, policé, observateur en retrait, semblant être triste (Thuya), détaché de tout et étant dans une attitude négative qui cache une grande sensibilité et fragilité émotionnelles refoulées. Silicea • Médicament de tuberculinisme chez l’enfant. • Le plus asthénique des tuberculiniques. • Se défend très mal, frileux. • Sort de vaccination BCG et ROR. • La complication est souvent une bronchite surinfectée trainante => DDB. On retrouve : • Un enfant maigre, frileux, manquant de vitalité. • Un prématuré ou un RCIU. • Fatigué par une suppuration traînante.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 34

• Amygdales hypertrophiées. • Petits ganglions cervicaux durs au toucher. • Amaigrissement progressif. • Ongles tachés de blanc. • Dents cariées. • Transpire des pieds ++ qui puent (même chez le nourrisson). • Transpire de la tête la nuit. • Mains moites. • Aggravé par le froid et l’humidité. • Enfant nerveux, irritable, timide, hypersensible, têtu, obstiné. • Les quatre F : Frileux, Fatigué, Fatigable, Fatiguant. Sulfur • Médicament de psore « sthénique » chez l’enfant. • Il a de la ressource, sa réactivité est intacte et forte. • La complication est souvent explosive (otite suraigüe) mais de courte durée. On retrouve : • Périodicité nette. • Alternances morbides Orl - Peau - Intestin. • Rougeur des orifices. • Suppuration incontournable. • Troubles de la thermorégulation. Transpiration. • Besoin d'air frais, se découvre la nuit. • Aime le sucre. • Fringale vers 11 heures. • Diarrhée matinale impérieuse. • Antécédents ou concomitance d'eczéma, d'allergies. Sulfur iodatum • Médicament de tuberculinisme. • C’est le Sulfur du tuberculinisme. • L’enfant se défend mais pas assez. Il n’arrive pas à conclure face à sa pathologie ORL ou pulmonaire. • La complication est souvent une otite subaigüe (sans exclusive), une bronchiolite … On retrouve : • Ecoulement muco purulent sub-chronique irritant. • Hypertrophie des amygdales, des végétations avec petits ganglions cervicaux et sous-maxillaires • roulant sous les doigts ; • Toux spasmodique violente. • Obstruction nasale. • Ceci alternant avec des trachéobronchites, une constipation, une diarrhée post prandiale, des éruptions cutanées rouges et prurigineuses aggravées par la chaleur, des manifestations allergiques. • L’enfant est irritable, vif, agité, impatient sur fond de fatigue. • Maigre à l’appétit capricieux (boulimique avec des périodes d’anorexie). • Son état s'améliore au grand air mais s'aggrave à la chaleur et le matin au réveil.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 35

Thuya • Médicament de sycose. • La Sycose demandant du temps pour s’installer il n’est pas nécessaire chez l’enfant de prescrire, en cas de rhino pharyngites à répétition, pendant longtemps (plusieurs mois) Thuya. • Une fois le rééquilibrage du terrain fait, il faut passer aux médicaments de Psore ou de Tuberculinisme. • La complication est la sycotisation de la rhino par des traitements chimiques itératifs induits par la chronicité des épisodes d’écoulement rhino pharyngés => bronchites, OSM etc… On retrouve : • Un enfant qui est toujours « un peu malade ». • Toujours un écoulement « résiduel » : ça n’en fini jamais. • Écoulement naso pharyngé épais, jaune verdâtre, établi et ne répondant pas au traitement • symptomatique. • Catarrhe chronique du nez et du cavum. • Croûtes douloureuses dans le nez. • Réaction bronchitique. • Aggravé la nuit vers 4 h. • Aggravé par l'humidité. • Manifestations O.R.L. à répétition provoquées ou aggravées par une vaccination. • Enfants un peu gras, infiltrés, inquiets, lents, anxieux (idées fixes). Tuberculinum • Biothérapique tuberculinique. • Le Tuberculinisme est établi • L’action de Tuberculinum est plus profonde que celle d’Aviaire • La complication est souvent une bronchite infectée évoluant à bas bruit et /ou une trachéite qui perdure avec toux nocturne qui ne réveille pas. On retrouve : • Un enfant asthénique et agité physiquement, s'épuisant vite • Qui prend froid sans raison apparente de façon itérative à périodicité courte • Maigrit tout en mangeant bien • Aggravé par le froid humide avec besoin de grand air. • Hypersensible irritable au réveil et s'il est malade.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 36

Les grands médicaments de la personne ou Les grands médicaments de terrain chez l'enfant

Arsenicum album MR Psorique « asthénique » Le fonctionnement Arsenicum album est caractérisé par le ralentissement de toutes les fonctions physiologiques de l’organisme. Pour cela il n’est pas un médicament de terrain très fréquemment prescrit en pédiatrie, alors qu’il l’est dans plusieurs pathologies aigues, souvent graves de l’enfant. Mais il est important de savoir reconnaître un petit Arsenic surtout au niveau psychique. Le psychisme a en effet une grande influence dans certaine pathologie de l’enfant dans lesquelles nous aurons besoin d’Arsenicum Album. Le physique • Enfant souvent mince, pâlichon, souffreteux. Il est fatigable, peu enclin à faire des efforts qui l’épuisent rapidement. Il est frileux et très couvert (Psorinum). • Malade, son état d‘épuisement est disproportionné par rapport à la maladie ce qui peut être en partie en relation avec. Le psychique Il est sous tendu par une peur profonde, consciente ou non de la mort. Le petit Arsenicum album va tendre à organiser sa vie en fonction de cette peur. Il va être dans le contrôle. Pour cela il va bétonner son espace, son temps, ses actions afin d’être dans la maitrise. « Il ne peut rien m’arriver » puisse que je contrôle tout : l’affection de ses parents car il craint d’être abandonné, la fermeture des portes puisse qu’il a peur des voleurs, la propreté des mains et des toilettes, du verre, de la cuillère puisse qu’il a peur de la maladie, la place de ses chaussures au pied de son lit etc … Mûr pour son âge, il réfléchit et a déjà planifié sa vie ; il est sérieux et responsable, travaille bien à l’école : un petit presque parfait. (On pourra le confondre avec un petit Lycopodium qui est moins angoissé mais manque plus de confiance en lui). Maniaque et serviable (il range la chambre du copain), soigneux (il supporte mal qu’on touche à ses affaires), méticuleux, il ne supporte pas d’être sale (contrairement à Sulfur !). Il est gentil, d’une grande empathie. • Sensible à tout manque d’affection, alors inconsolable, il se referme sur lui-même, devient méfiant, triste, introverti et solitaire ressassant sa rancœur. • Arsenicum album est un grand médicament de dépression de l’enfant. Indications cliniques en aiguë. Toutes sont accompagnées d’une atteinte de l’état général souvent disproportionnée par rapport à la pathologie et d’alternance d’asthénie et d’agitation. • Gastroentérites aiguës, fébriles ou non, avec selles excoriantes, brûlantes nauséabondes faisant ou non • suite à une intoxication alimentaire. • Rhinites, fébriles ou non, avec écoulement excoriant. • Otalgies, otites moyennes aiguës pré suppuratives avec douleur calmée par la chaleur. • Affections cutanées aiguës infectieuses ou inflammatoire avec douleurs brulantes calmées par la chaleur : • furoncles, dermatites. • Syndrome fébrile avec soif pour de petites quantités d’eau souvent absorbées. Indications cliniques en médicament de terrain • Rhinopharyngites à répétition qui se transforment très rapidement en bronchites ou en crise d’asthme • +++ • Otites récidivantes évoluant vers une suppuration chronique. • Eczéma sec (avec un prurit brulant amélioré par la chaleur) alternant avec des crises d’asthme ++++ • Asthénie et amaigrissement au cours de maladies graves débilitantes.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 37

Aviaire • Biothérapique tuberculinique ORL incontournable de prescription très fréquente voir quasi systématique. • Chez des enfants asthéniques, se défendant mal, porteur d’adénopathies, sujet à des affections ORL et respiratoires fréquentes récidivantes subaigües et trainantes. • L’atteinte tuberculinique est moins profonde que dans Tuberculinum. Indications cliniques • Otalgies aiguës, otites moyennes aiguës (souvent indiqué en première intention en complément d’Hepar sulfur 30 CH). • Otites séreuses. • Prévention des otites et rhinopharyngites récidivantes. • Bronchiolites, broncho-alvéolites, trachéites et bronchites aiguës et leur prévention notamment chez des enfants « asthmatiques ». • Médicament à donner aussi bien en aiguë en début de pathologie qu’en prévention. Calcarea carbonica MR Psorique « sthénique » chez l’enfant Le fonctionnement Très employé en pédiatrie, il sera prescrit avant tout en tant que médicament de terrain du malade ou de mode réactionnel chronique Psorique (plus rarement en tant que médicament sycotique rencontré plus chez l’adulte). Calcarea carbonica réagit mais sa réaction est lente « il va lentement mais il va se débarrasser de sa pathologie surement ». C’est un « Colosse aux pieds d’argile » asthénique et fatigué lors de ses pathologies (car il réagit lentement et se laisse dépasser au début par l’agression) mais un colosse tout de même qui s’en sort toujours. Le physique • Morphologie carrée. Bien en chair. Ferme et non flasque. • Mange ++ indigeste +, aime sucreries, œufs, intolérance au lait. • Transpiration cuir chevelu, occiput et premier sommeil. • Sensible au froid. Constipation. Obésité ferme (possibilité de maigreur mais attaches épaisses à la différence de Silicea). • Sédentarité car pas très « physique ». Le psychique • L’ordre, les règles le rassurent. Calme, timide, en retrait mais peur de manquer, de souffrir, peur de la séparation. Peur omniprésente ++. Terreurs nocturnes. Terrain spasmophile. • Importance de ses repères de vie. • Médicament de fugue. • C’est un lent qui comprend vite quand on lui a expliqué longtemps. • Il doit digérer, assimiler, apprivoiser. Indications cliniques • Calcarea carbonica est presque toujours employé comme médicament de terrain du malade. • Mais il ne faut pas hésiter à le répéter assez souvent voir journellement dans certaines pathologies. • Importance de la typologie (attention très proche de Sulfur). • Affections Orl récidivantes au moindre froid humide avec adénopathies importantes. • Traitement du syndrome dermo-respiratoire. • Intolérance au lait. • Constipation ou diarrhée acide chroniques. • Dermatoses du nourrisson : dermatite atopique, dermite séborrhéique, érythème fessier. • (Medorrhinum), croutes de lait. Tendance suppurative. • Verrue cornée unique non douloureuse, des paupières, face, doigts, pieds. • Croissance osseuse lente. • Retard acquisition physique et psychique sans défect ++ • Retard pubertaire, tableau d’hypothyroïdie.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 38

• Obésité ferme. • Parasitoses (aggravation pleine lune) Complémentaire de Sulfur avec lequel on peut le confondre. Complémentaire de Lycopodium notamment dans les pathologies de la peau. Calcarea phosphorica MR Tuberculinique Le fonctionnement En pleine poussée de croissance, souvent longiligne, l’enfant est fragilisé. Fatigable, fatigué, asthénique il se défend mal sur un plan immunitaire. Le physique • Longiligne, a grandi trop vite • Il est souvent anémié, a des amygdales hypertrophiées. • Souffre de douleurs de croissance et de céphalées. • Voracité (et ne grossit pas) ou anorexie (avec lait mal supporté). • Vomissements après le repas. • Coliques post prandiales avec diarrhées fréquentes verdâtres et gaz fétides Le psychique • Fragile nerveusement ; hypersensible affectivement et émotionnellement. • Effrayé par la moindre chose il est agité, excité, réveillé la nuit par des cauchemars. • Insatisfaction permanente++. Fréquents changements d’humeur. Indications cliniques • Médicament « pour tout le monde » qui est à employer en dehors de toute typologie • Affections ORL et respiratoires itératives aggravées par le froid humide avec hypertrophie des amygdales et des végétations. • Epiphysites de croissance : Maladie de Scheuermann, d’Osgood-Schlatter. • Fatigue, douleurs osseuses et articulaires liées à croissance rapide par à-coup. • Aide ou retard de la consolidation osseuse (Symphytum). • Convalescence. • Surmenage intellectuel (céphalées). Causticum MR Sycotique Le fonctionnement Nous sommes dans une anomalie réactionnelle chez un enfant dont les capacités physiques semblent être au niveau de « celles d’un vieux ». Cet état est heureusement souvent réversible grâce à la prescription de ce médicament. Le physique • Plutôt chétif, il fait penser à un Silicea, un Lycopodium, un Thuya maigre avec des signes de dysharmonies parfois de dysmorphies avec faiblesse générale parètique et retrait physique. • Nouveau-né hypotonique, hypotrophique, gros abdomen. Possibilité de souffrance intra utérin ou néo natale. • Petit enfant, maigre à gros ventre, peu solide sur ses jambes, qui tombe facilement et n'a aucune sécurité dans sa marche. Une autre manifestation de son atonie est une constipation opiniâtre, et c'est lorsqu'il est debout qu'il se débarrasse au mieux de son intestin. Causticum perd ses selles en marchant ++. • La propreté est acquise tardivement. • Une énurésie est longtemps présente.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 39

Le psychisme Sur le plan psychique, c’est un peureux qui pleure pour un rien, qui a de la peine à retenir ses larmes, qui est plein d’appréhension de ce qu’il imagine pouvoir lui arrivé (peur dans le noir),qui se croit toujours accusé : « ce n’est pas moi » dit-il à tout propos. Donc passivité physique, il se rétracte sur lui-même. Prudence extrême. Donc retard et appréhension des apprentissages. Gentil, obéissant, très attentif à la souffrance de l’autre qui pourrait être la sienne. Retrait et effacement psychique alternant avec agressivité, révolte protectrice face à une peur ; ce qui entraine de violentes colères de panique. Sommeil coupé de cauchemars. Appréhende tout particulièrement l'obscurité et la nuit. Toujours peur d'aller se coucher, peur d'aller au lit. Il cherchera, le soir, tous les prétextes pour prolonger la veillée. Idem chez le nouveau-né peureux, pleurnicheur, à fleur de peau, sursautant ou passif. Avec une mémoire mauvaise et une intelligence peu active l’enfant aura toutes les peines du monde à fixer longtemps son attention. Indications cliniques • Toux laryngo tracheo bronchique brûlante « à vif » sèche (parfois grasse mais sans expectoration) améliorée par l’humidité et aggravée par le froid sec. (Dans cette pathologie penser à Hepar sulfur et à Aconit dont il est le chronique). • Difficultés à expectorer++ (mucoviscidose). • Eczéma suintant (rétro auriculaire). • Verrues sous-unguéales, au niveau du nez, des paupières, des lèvres, cornées, larges ou pédiculées et saignant +/- facilement. • Constipation « parétique » • Enurésie. • Torticolis du nouveau-né. • Arthrites juvéniles. • Difficulté à s’endormir (aggravé au crépuscule et peur de la nuit) avec agitation des membres inférieurs pendant le sommeil. • Maigreur malgré appétit conservé (Aime le sel et pas le sucre ++). • Faiblesse générale « constitutionnelle » (Silicea). • Trouble du comportement : extrême impressionnabilité et effacement physique et psychique. Lycopodium clavatum MR Psorique Le fonctionnement Le foie est l’organe qui est, entre autres fonctions, en charge de l’énergie et de la dépollution de notre corps. Le foie de Lycopodium fait mal son travail et ce mauvais fonctionnement hépatique explique les pathologies physiques ainsi que le comportement psychique de Lycopodium. Lycopodium est un médicament de Psore avec mauvaise élimination émonctorielle des « déchets » notamment au niveau cutané et digestif (l’émonctoire urinaire est moins « visible » chez l’enfant). Le physique • Lycopodium est un être fatigué disposant d’une énergie « fluctuante ». • Physiquement nourrisson maigre (rarement gras), gros abdomen ballonné, peau terne, peu souriant, hurleur, peureux. • Fréquemment affamé mais très vite rassasié, constipé, en proie à des coliques. • Faisant difficilement ses rots. • Idem pour l’enfant qui est faible, facilement fatigué, aux muscles peu développés. • Constipé avec un tympanisme abdominal. • Frileux mais aggravé par l'air confiné et la chaleur. • Ayant un grand désir de sucre ++.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 40

Le psychique Pour compenser cette faiblesse énergétique physique (qui est à la base d’une angoisse de vie profonde) Lycopodium est dans l’obligation d’être sur le « qui vive », « en éveil » constant et d’utiliser toutes les ressources de son cerveau. Ce qui le fait plus intelligent que d’autre ! Souvent fruit d’au moins un parent Lycopodium, il a besoin d’« être à la hauteur », de se surpasser, de se mesurer et de s’imposer aux autres dans une compétition intellectuelle constante. Ce fonctionnement le rend éminemment vulnérable et façonne la mentalité à double face qui le caractérise .D'un côté le tableau « Orgueil-autoritarisme–insolence-mépris-extraversion. » et de l’autre côté, en alternance, le tableau « Dépréciation -dépendance-lâcheté-dissimulation-introversion » Ainsi le petit chef autoritaire (ce qui souvent le fait être rejeté par ses copains), vantard, coléreux, contestataire, de mauvaise humeur au réveil, ne supportant pas la contradiction ,jugeant et désobéissant à l’adulte, va pouvoir se transformer en un enfant peureux, soumis, tatillon, insécurisé, sans aucune confiance en lui et ayant besoin de compagnie. Indications cliniques • Coryza chronique sec la nuit et fluent le jour avec obstruction nasale. • Angine aiguë débutant à droite améliorée par les boissons chaudes et évoluant de droite à gauche. • Asthme « digestif » ou « psychique » • Toute éruption cutanée accompagnée d’un prurit amélioré par le froid et grattage « jusqu’au sang » et ayant une composante digestive et / ou psychique : eczéma, psoriasis, urticaire. • Vomissements acétonémiques. • Reflux gastro œsophagien. • Coliques et aérocolie du nourrisson. • Ballonnement intestinal. • Constipation, avec besoins inefficaces par spasmes douloureux de l’anus : l’enfant souffre si il pousse. • Expulsion d’un bouchon de selles dures suivi de selles molles. • Faim canine vite rassasiée. • Inappétence. • Migraines digestives. • Hypercholestérolémie de l’enfant. • Tics de l’enfance. • Anxiété, dépression (somatisation digestive, cutanée et pulmonaire). • Aggravation entre 16 et 20 heures des pathologies orl, digestives et dermatologiques. Medorrhinum MR Sycotique Le fonctionnement Incontournable chez le tout petit devant des antécédents de sycotisation intra utéro ou périnataux. Il est le premier médicament de sycotisation de l’enfant avant Thuya +++ Il est un pont entre la psore et une sycose récente. Importance de son côté « inflammatoire subaiguë » Le physique • Souvent (pas toujours) dort couché sur le ventre, fesses en l’air en position mahométane ou bras au de la tête. • Amélioration par l’humidité chaude. • Amélioration à la mer (dans un premier temps mais souvent rechute des troubles si le séjour dure plus d'un mois). • En pleine forme le soir et la première partie de la nuit. Le psychisme • Absence de contrôle physique et psychique : Medorrhinum est capable de faire tout et son contraire. • Grandes oscillations caractérielles et énergétiques physiques et psychiques.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 41

• Agitation, précipitation, excitation sur fond d’angoisse de l’avenir. • Il est en cela très proche d’Argentum nitricum et de Calcarea carbonica. • Nourrisson agité, braillard, coléreux, tyrannique avec une énergie débordante. Ingérable. Usant. • Nosophobie ++ • Médicament de dépression de l’enfant. Indications cliniques • Infections ORL trainantes++ • Rhinopharyngites chroniques avec ou sans adénopathies avec inflammation des secrétions. • Catarrhe chronique au cavum. • Otite séro muqueuse avec réactivation subaiguë « semi permanente » • Hypertrophies des amygdales, des végétations et des ganglions cervicaux. • Prévention des angines récidivantes + (avec Calcarea carbonica). • Rhinite obstructive. • Blépharoconjonctivites persistantes. • Asthme (suite de vaccination) amélioré par l’humidité et à la mer (Bromum). • Erythème fessier du nourrisson. • Candidose génitale ou buccal (muguet). • Molluscum contagiosum, verrues de petite taille plantaire ou des joues. • Infections urinaires de l’enfant • Vaginites de l’enfant • Rhumatismes inflammatoires de l’enfant • Troubles du sommeil avec rythmies d’endormissement • Agitation psychomotrice avec précipitation • Troubles de la concentration, de la mémorisation • Nosophobie • Dépression de l’enfant Dans certaines pathologies ne pas hésiter à le prescrire plusieurs fois par semaine. Natrum muriaticum MR Tuberculinique Le fonctionnement Il précède Silicea dans le sens de l’aggravation. C’est donc un enfant qui se défend mal, qui attrape tout ce qui passe. Il est cependant trois points importants dans la prescription de Natrum Muriaticum 1/ L’alternance desséchement et hydratation de la peau et des muqueuses. 2/ Le côté « allergique souvent sans sensibilisation retrouvée »dans les pathologies ORL ou cutanées. 3/ L’influence du psychisme dans les pathologies Natrum Muriaticum. Le physique • C’est un Enfant « déminéralisé » faible et affaibli par sa maladie • Frileux mais son état est aggravé par la chaleur. • Amaigri malgré un appétit en général conservé voir boulimique. • Désir de sel et soif intense ++ (ou pas soif +) • Langue en carte de géographie (2/5). • Peau par endroit « huileuse » ou « déshydratée » • Lèvres sèches, souvent fendillées. (lèvre inférieure). • Envies autour des ongles (2/5). Le psychique Parce qu’hypersensible et très facilement affectivement meurtri, car exclusif dans son relationnel, l’enfant ou adolescent Natrum muriaticum est introverti, susceptible, rancunier, irritable, refusant la consolation sauf du « confident ».

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 42

Une symptomatologie spasmophile avec céphalées battantes, éréthisme cardio-vasculaire, douleurs abdominales, troubles du sommeil est souvent présente. Parfois véritable état dépressif avec tristesse, pleurs faciles, découragement, indifférence vis-à-vis de l'entourage et refus de consolation, repli sur soi et enfermement dans sa « tour d’ivoire ». Indications cliniques • Il est très important de rechercher les suites de stress affectifs ou émotionnels (deuils, déceptions sentimentales) +++ et de surmenage intellectuel et convalescences de maladies débilitantes. • Rhinopharyngites récidivantes avec hypersécrétion des muqueuses alternant avec leur sécheresse • +++ (Tuberculinum) aggravées par changement de temps et après séjour maritime, avec acmé vers 10 h. • Rhinites allergiques de périodicité courte ou apériodiques souvent sans notion de sensibilisation allergénique. • Otite séromuqueuse. • Asthme « allergique » et très souvent en relation avec le psychisme. • Constipation opiniâtre avec scybales et fécalomes chez un petit qui peut soit boire beaucoup ou pas assez et qui est toujours très friand de salé. • Dermatite atopique principalement aux plis (coude, genou) • Eczéma en lisière du cuir chevelu antérieur (±) • Verrues des paumes, des plis des doigts, des rides du front. • Herpès. • Etats de fatigue physique ou intellectuelle faisant suite à une convalescence de maladie débilitante avec pertes liquidiennes ou d’une « croissance » tant physique que psychique. Phosphorus MR Tuberculinique Le fonctionnement C’est le feu et c’est la cendre, la lumière et l’obscurité. Diphasique dans toutes ses pathologies, Phosphorus est un médicament de tuberculinisme très utile en pédiatrie notamment dans des problèmes ORL, digestifs, pulmonaires et psychiques. C’est avec Arsenicum Album un médicament lésionnel. A ce titre il va être indiqué chez l’enfant plus au stade « feu » = l’inflammation, l’agression lésionnelle, qu’au stade « cendre » = dégénérescence et sclérose organique. Les pathologies ont une expression fulgurante, excessive très rapidement suivie d’une non réactivité de l’organisme qui semble très vite submergé par l’agression qu’il subit. Le physique • C’est un enfant fragile aux coups de fatigue soudains qui font suite à un état de forme physique exubérant. (L’organisme semble bruler son énergie très rapidement et sporadiquement.) • Musculairement hypotonique, il est souvent grand, d’aspect frêle. • Il mange très bien mais ne grossit pas (il brûle tout ce qu’il avale). Il a faim la nuit. • Il aime manger froid. Préfère le salé au sucré. Le psychique C’est un hypersensible, à fleur de peau qui réagit à tout ce qui l’entoure : le froid, le toucher, le bruit, la lumière, l’ambiance, les événements. Aggravé par l’effort physique et intellectuel et par les émotions. Besoin de se rattacher à quelqu’un. Alternant entre des grands hauts et des grands bas avec une face « hyper » : hyperactivité imaginative, intuitive ; hyper affectueux, grande générosité empathique ; Passionné avec absence de mesure. Et une face « hypo » : repli sur soi, désintérêt avec très grande anxiété et phobies Indications cliniques • Epistaxis aiguës (prévention surtout) avec Millefolium et Ferrum phosphoricum. • Laryngites avec muqueuse à vif et enrouement aggravé le soir. En curatif et préventif. • Toux sèche, rauque avec brulures retro sternales.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 43

• Pneumopathies lobaires aiguës (fièvre avec soif ++ d’eau froide, dyspnée avec battements des ailes du nez, aggravation décubitus latéral gauche). En curatif et préventif. • Asthme sensible aux facteurs nerveux. • Gastro entérites aiguës du nourrisson avec vomissements : soif d’eau froide immédiatement rejetée. • Vomissements acétonémiques incoercibles (Senna). • Purpura thrombopénique idiopathique (Crotalus). • Hyper émotivité ; anxiété ; difficulté à s’endormir, rêves agités. • Excitation motrice et intellectuelle alternant avec fatigue et désintérêt. • En aigu le temps de réactivité du médicament Phosphorus est très précis et fugace. • Il est important de le donner au bon moment quand la pathologie est là. • D’où l’intérêt de la prescription en sentinelle. Psorinum MR Psorique « asthénique » Le fonctionnement C’est le biothérapique de la Psore. Il est caractérisé par une anergie réactionnelle et son grand intérêt réside dans le fait qu’il est capable de stimuler un organisme qui ne réagit plus ou très mal. Le physique • Un enfant maigre, très frileux, asthénique, à peau sèche. • Souvent un hypotrophique ou un grand prématuré. • Il a un bon appétit ++et ne grossit pas. • A souvent faim la nuit. Va mieux quand il mange. • Sa peau est pale, sèche et dégage une odeur « de vieux ou de souris » sur tout le corps notamment les pieds. • Elle n’est jamais saine et souvent le siège de petites suppurations torpides. • C’est un frileux qui reste couvert ++. • Il est malade chaque hiver dès les premiers froids. • Les remèdes (allo ou homéo) bien choisis ne marchent pas. • Antécédents personnels ou familiaux d'allergie : eczéma atopique, asthme. • Alternance et périodicité des troubles Peau/Orl/Poumon. Le psychisme • C’est un enfant souvent agité, nerveux, triste, anxieux, qui a peur « de ne pas y arriver », peur de ne pas pouvoir guérir ++. Indications cliniques • Rhinopharyngites, otites, trachéites, bronchites itératives à recrudescence hivernale ou après le moindre refroidissement. • Asthme ayant les mêmes modalités. • Souvent alternance de constipation ou de diarrhée chronique fétide. • Dermatite atopique ou eczéma d’évolution désespérante et à recrudescence hivernale ; souvent peu parlant en dehors d’un prurit important aggravé par le chaud et amélioré par le frais, chez un enfant asthénique et frileux. • Périodicité peu marquée ou très longue. • Peau pale d’aspect sale avec des sécrétions acres (odeur de souris) ou fétides. • Progression rhinopharyngites =>bronchites =>asthme ou eczéma =>asthme et vis versa +++ (Arsenicum album). • La chronicité désespérante de ces pathologies indique la prescription de Psorinum +++. • Il est souvent utile voir nécessaire de prescrire Psorinum journellement en dilution moyenne (7 ou 9 CH) pendant un période de 15 jours à un mois. • Il est parfois intéressant de le prescrire en échelles renouvelées.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 44

Chez Psorinum le corps, par faiblesse, n’a plus la possibilité de réagir à la différence de Thuya où l’organisme, par « encrassement », ne peut pas réagir. « Sulfur rebooste en nettoyant au karcher les émonctoires encrassés mais pas bouchés. Thuya rebooste en débouchant à la pelle les émonctoires encrassés et bouchés. Psorinum rebooste en stimulant l’organisme qui n’a plus la force de se nettoyer. » Pulsatilla MR Tuberculinique Le fonctionnement L’enfant se défend mais pas assez. Comme chez les autres médicaments de tuberculinisme il n’arrive pas à conclure face à sa pathologie souvent ORL et pulmonaire. Pulsatilla est caractérisée par deux mots : douceur et versatilité. Le physique • La petite fille blonde aux yeux bleus est une caricature. • Fille ou garçon, Pulsatilla est normal sans typologie particulière avec une certaine indolence précieuse dans ses mouvements, son aspect général. Des attaches fines et très souvent une vascularisation veineuse apparente sous une peau fine. Des extrémités froides et moites. Le psychique • Il est le point d’appel de Pulsatilla. • Caractère doux, facile, timide, émotif, impressionnable, affectueux, changeant, passant du rire aux larmes. • Enfant collé à sa maman qui est son guide et son coach. Il fait tout pour qu’on l’aime. • Manipulateur par son coté affectueux Pulsatilla, dont la seule crainte est d’être abandonné et dont le ressenti est d’être mal aimé, va enchaîner ses proches, les embobinés jusqu'à « tomber malade pour qu’on fasse attention à lui et combattre la fratrie adversaire ». • Pulsatilla dépendante par son besoin d’amour est le trou noir de l’amour. Indications cliniques • Les pathologies sont caractérisées par une versatilité et une inconstance des symptômes dans le temps et l’espace ++. • Elles sont aggravées par la chaleur et améliorées par l'air frais. • Toutes les sécrétions sont douces et non agressives. • Coryza aiguë ou chronique caractérisé par une rhinorrhée diurne, une obstruction nasale sèche nocturne. Le tout est aggravé dans une chambre chaude et améliorée au frais. • Rhinopharyngites avec écoulement mucopurulent jaunâtre non irritant entrainant une toux sèche la nuit, grasse le jour => médicament sentinelle. • Otorrhées purulentes aigues ou chroniques avec pus jaune non irritant. • Selles variables en consistance, diarrhée ou constipation, avec intolérance aux matières grasses, pâtisseries, glaces souvent adorées et demandées en récompense... • Leucorrhées de la petite fille pré pubère. • Engelures itératives avec syndrome de Raynaud. • Toutes maladies éruptives si stade éruptif scarlatiniforme. • Prévention des complications ourliennes. • Conjonctivites, chalazions, orgelets à répétition et secrétions douces. • Dépression réactionnelle à sentiment de non amour. • Jalousie. Pulsatilla est très avantageusement remplacé, dans les pathologies suppuratives, par Kalium Sulfuricum son minéral, lui étant le végétal. Il reste incontournable chez l’enfant manipulateur par besoin d’amour et qui somatise ce besoin dans des pathologies changeantes et imprévisibles.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 45

Sepia MR Psorique Le fonctionnement Souvent confondu avec Lycopodium dont il partage les mêmes problèmes hépatiques et digestifs et leurs conséquences ; souvent confondu avec Natrum Muriaticum qu’il inclut et avec qui il partage une grande partie réactionnelle physique influencée par le psychisme. Le physique • Enfant petit, non trapu et maigre souffrant d’un retard harmonieux de développement staturo pondéral. • Hypotonique aux muscles peu développés, hyperlaxe. Fontanelles larges. • Sa peau, atone par hypotonie musculaire, est rarement exempte de taches mélaniques. • La lèvre inférieure est fissurée en plusieurs endroits (contraire de Natrum muriaticum). • Le système pileux est développé, les ongles sont épais et dystrophiques parfois en « aile de papillon » • C’est un enfant asthénique, fatigué essentiellement le matin ++. • C’est un frileux aggravé par le froid humide. • Sa transpiration des plis de l’aine, du scrotum ++, des aisselles et de la tête sent le poireau cuit (Thuya). • Il a du mal à s’endormir (souvent en position genu-pectorale et son sommeil est interrompu par des cauchemars. • Il n’est pas attiré par la nourriture, mange peu. Très vite rassasié il a besoin de grignoter. Il préfère le goût acide (citron) et le chocolat mais mange aussi salé. • Souvent barbouillé et vomisseur il a une haleine souvent forte voir « œufs pourris ».Son ventre est ballonné et sa constipation sans besoin. Le psychique • Enfant sérieux, minutieux, ordonné, policé, observateur en retrait, semblant être triste • (Thuya), détaché de tout et étant dans une attitude négative. « Rien ne vaut le coup ». • Pourtant capable de s’investir à fond dans une activité physique ou une responsabilité. • Enfant de « devoir », « de mission » ayant une grande force de caractère ce qui le fait être parfois un meneur « pour faire des choses sérieuses ». • Investi dans ce rôles il est joyeux, entreprenant, enthousiaste. • Cette façade cache une grande sensibilité et fragilité émotionnelles refoulées. Comme Natrum muriaticum, après un choc affectif, une déception venue de ses parents, de ses maitres plus que de ses amis, l’enfant Sepia pourra se retirer dans un refus, une indifférence agressive à l’autre ; comme Natrum muriaticum il recherchera la solitude et refusera la consolation. Il semble s’auto punir et renoncer aux plaisirs de son âge. Sepia est un grand médicament de dépression de l’enfant. Indication cliniques Comme dans Lycopodium les pathologies de Sepia ont une connotation d’origine hépatique. Comme dans Natrum muriaticum les pathologies de Sepia ont une connotation d’origine psychique. • Allergies respiratoires « hépato- psychiques » souvent sans notion patente de sensibilisation allergénique. • Asthme « hépato- psychiques » avec toux spasmodique trachéale aggravée le soir, au coucher et la nuit. • Anorexie du nourrisson avec aversion pour le lait quel qu'il soit. • Vomissements abondants et faciles • Constipation sans besoin, désespérante, résistante à tout traitement. • Prolapsus hémorroïdaire de l’enfant • Dermatoses multiples : herpès labial, mycoses des plis. • Eczéma atopique du nourrisson souvent précédé de Leiner Moussous. • Eczéma de l’enfant peri-buccal ou aux plis des coudes • Migraines périodiques avec faim (Psorinum) • Enurésie tardive • Dépression infantile avec difficulté de concentration et de mémorisation.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 46

Silicea MR Tuberculinique Le fonctionnement Le plus asthénique des tuberculiniques. Frileux il manque de réaction générale et se défend très mal. Tant sur le plan physique, physiologique que psychique : c’est le château de sable qui s’effondre car il est sans ossature. Il suppure d’une façon non explosive (il n’en a pas les moyens) mais subaiguë, chronique. Suite de vaccination BCG et ROR. Silicea est le médicament de l’hypo immunité ; il permet de construire une immunité. Le physique • Enfant maigre peu musclé, de petite taille, déminéralisé, aux attaches fines ++ • Frileux, fatigué et fatigable car manquant de réserve énergétique et de vitalité. • Un nouveau-né, souvent un prématuré ou un RCIU, hypotrophique, hypotonique, avec une grosse tête, un gros ventre, des membres frêles, des attaches fines, une peau fine. • Mais éveillé, avec des yeux ouverts en alerte, s’épuisant rapidement sur la tétée. • Un enfant fatiguant car il doit toujours être stimulé, rasséréné, encouragé. • Aux pathologies cutanéo muqueuses comprenant une suppuration traînante, subaiguë. • Amygdales hypertrophiées. • Petits ganglions cervicaux durs au toucher accompagnant les suppurations. • Amaigrissement progressif. • Ongles tachés de blanc. • Dents cariées. • Transpire des pieds ++ qui puent (même chez le nourrisson). • Transpire de la tête la nuit • Mains moites • Aggravé par le froid +++ et l’humidité Le psychique • Enfant gentil, agréable, fragile, timide, affectivement hypersensible, impressionnable, effacé, doutant de • lui et ayant besoin d’être, encouragé, stimulé. • Il adore les caresses (contrairement à Natrum muriaticum). • Il a peur d’être abandonné, rejeté et a besoin de protection, d’affection et dès lors sera volontaire, persévérant, appliqué. Sinon il deviendra nerveux, irritable, rancunier, têtu, obstinément bloqué et renfermé en lui-même par manque de confiance (Natrum muriaticum). • Il peut tomber malade par réaction à un problème affectif. • Grande difficulté à grandir. Se réfugie avec les plus petits que lui (c’est un grand et il prend alors confiance) ou auprès des adultes protecteurs. Nourrisson très sensible à la séparation (crèche) => grand problème de déficit immunitaire. Indications cliniques • Avant tout et à la base de tout : Stimulation du système immunitaire +++ • Et pour la prévention des rhinopharyngites, des otites, des angines, des bronchites itératives de survenue hivernales chez un enfant à l’immunité non efficiente et suppurant « chroniquement » d’une façon subaiguë. • et traitement des suppurations trainantes chroniques subaiguës itératives ORL, pulmonaires, dermatologiques, osseuses… • Constipation atonique avec « selle à ressort » qui rentre quand l’enfant, épuisé, ne pousse plus. • Diarrhées des syndromes de malabsorption. • Parasitoses digestives aggravées à la nouvelle lune et souvent accompagnées de toux, de douleurs abdominales et de somnambulisme. Silicea « cultive les oxyures » (Calcarea carbonica). • Toutes pathologies de structure et de croissance osseuse : Epiphysites de croissance (Calcarea phosphorica),

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 47

ostéopénie, rachitisme, déminéralisation, retard de minéralisation et aussi ostéo-arthrites et arthrites inflammatoires ou suppurées, ostéomyélites fissurées. • Troubles du comportement avec peur, timidité troubles de l’attention et de la mémoire chez un enfant fatigué. • Troubles du sommeil avec réveils en sursaut et somnambulisme chez un enfant redoutant l’abandon. Prescription • Même devant un Silicea pure laine où la similitude est grande il faut savoir se retenir de prescrire d’emblée de hautes dilutions qui risquent de « sécher » les possibilités réactionnelles de cette organisme sans forces. • La double dilution est le mode de prescription à privilégier dans le cas de médicaments faibles physiquement ou border line psychologiquement sous peine de les faire se décompenser. Sulfur MR Psorique « sthénique » Le fonctionnement Sulfur est le médicament de l’énergie vitale C’est un médicament qui a de la ressource. Il est sthénique et sa réactivité est intacte et forte. Son action psorique de « nettoyage » est centrifuge et alterne les émonctoires (ORL-peau-intestin) Ces pathologies, souvent purulentes, seront explosives, de courte durée et de périodicité nette et longue. Le physique • Enfant de taille et de poids normal, musclé, harmonieux. • Il peut être gras car il mange beaucoup. • Il y a peu d’enfant Sulfur maigre (asthénique). • La rougeur de ses orifices (4/5) est un signe fidèle. • Sa peau est souvent porteuse de « bobos » congestifs et /ou purulents. • Il a tendance à se gratter notamment quand il a chaud. • Même lavé (ce qu’il n’aime pas faire) il semble sale. • Il transpire et son odeur corporelle est forte, semblable à celle d’un adulte et parfois même ses pieds sentent le « vieux fromage ». Cela ne le dérange pas ! Il est réchauffé par son énergie et malgré quelques troubles de la thermorégulation il souffre plus du chaud que du froid. • Il a besoin d'air frais, se couche enveloppé dans ses couvertures pour se découvrir la nuit car il a trop chaud (sort ses pieds de dessous les draps). • Il aime manger épicé et aime le sucré. • Il a des fringales dans la journée. • La diarrhée « réveil matin » de l’adulte est rare chez l’enfant. Le psychique Sulfur a le tempérament de son énergie. Il est sûr de lui, bien dans sa peau, un peu sans gêne. Il s’adapte à toute situation et les vit pleinement. Il aime la fête. C’est un joyeux vivant. C’est un meneur qui aime être entouré par une bande de copains. Orgueilleux car sûr de sa force il est partageur après s’être servi. Jovial, gai, optimiste il n’en reste pas moins anxieux d’être reconnu par les autres. Son sommeil de chat, rythmé de cris, le réveillant au moindre bruit est révélateur de sa thermo phobie mais aussi de son angoisse ++. Entreprenant quand il le veut, il peut être fainéant. « Jamais fatigué », résistant il aime se dépenser physiquement ce qui lui permet d’extérioriser une énergie débordante. Indications cliniques • Etats fébriles aiguës avec fièvre à 40 en plateau ou oscillante (Aconit, Belladonna), congestion de la face, pieds froids ou brulants, bonne résistance à la pathologie. • Pour faire sortir les éruptions (rougeole, varicelle.) • Toutes inflammations aiguës cutanées, muqueuses, séreuses quelques soit l’agent causal.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 48

• Pathologies inflammatoires alternantes et ayant une grande périodicité. • Rhinites allergiques périodiques avec éternuements et rhinorrhée aqueuse et brulante, irritante, aggravée • par la chaleur. • Otites séromuqueuses ++. • Otorrhée purulente. • Suppurations cutanées. • Dermatite atopique, eczéma, herpès, prurigo strophulus (cantharis). • Toutes ces pathologies cutanées ont un prurit brulant aggravé par la chaleur climatique et du lit et le lavage. Elles sont en général suppurantes. • « Ça gratte, ça brule, ça suppure, ça sent mauvais, c’est Sulfur ». • Conjonctivites allergiques ou infectieuses itératives. • Orgelets, blépharites à répétition • Arthrites inflammatoires ++ : en basse dilution journalière il a une grande action anti-inflammatoire. Prescription • On pensera à Sulfur dès que l’on voudra « rebooster » la réactivité de l’organisme. • Tout enfant pourra bénéficier de cette action même si Sulfur n’est pas son médicament de terrain. • Sulfur est employé dans ce cas comme Psorinum que l’on préfère donner à un organisme asthénique rencontré plus souvent chez l’adulte. • Ne pas avoir peur de prescrire Sulfur en basse dilution, son action est alors souvent plus rapide. • L’emploi de la double dilution est idéal pour éviter toute possibilité d’aggravation qui n’est en fait que l’expression du nettoyage bénéfique centrifuge déclenché par Sulfur. On l’emploie pour ça! Sulfur iodatum MR Tuberculinique Le fonctionnement C’est le Sulfur des enfants affaiblis. Il est fatigué et se défend mal et pas assez. Il est cependant un peu plus sthénique que les autres médicaments tuberculiniques grâce à son radical Sulfur. Ses pathologies surtout ORL ou pulmonaires ne sont pas explosives mais subaiguës. Comme tous les tuberculiniques il n’arrive pas à conclure face à l’inflammation. Le physique • Enfant fatigué, souvent maigre à l’appétit capricieux (boulimique avec des périodes d’anorexie) • Son état s'améliore au grand air mais s'aggrave à la chaleur et le matin au réveil. • Peu frileux il est cependant très sensible au froid qui favorise ses pathologies ORL et respiratoires. • Poly adénopathies inflammatoires • Ses excrétions moins purulentes que celles de Sulfur sont irritantes. • Désir d’acidité (citron) comme Sepia) Le psychique Enfant irritable, vif, agité, impatient sur fond de fatigue. Indications cliniques • Rhino pharyngites à répétition avec écoulement muco-purulent irritant, brulant, sub-chronique. • Angines récidivantes avec hypertrophie des amygdales, des végétations avec petits ganglions cervicaux et sous-maxillaires roulant sous les doigts. • Rhinites allergiques débouchant sur manifestations asthmatiformes. • Catarrhe tubaire et jetage rhinopharyngé postérieur chroniques et récidivants. • Hyper réactivité bronchique avec toux spasmodique violente dyspnéisante. • Toux résiduelle après syndrome grippal. • Eczéma suintant, avec peau rouge sombre irritée ; prurit ++ brulant aggravé par la chaleur. • Eczéma surtout inflammatoire et n’ayant pas la suppurance de Sulfur. • Blépharoconjonctivites.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 49

• Ceci alternant avec des trachéobronchites, une constipation, une diarrhée post prandiale, des éruptions cutanées rouges et prurigineuses aggravées par la chaleur, des manifestations allergiques. • Rhumatismes inflammatoires subaiguës. • Amaigrissements et convalescence des maladies infectieuses. Prescription En cas de crainte d’aggravation de l’état pathologique, notamment en dermatologie il pourra précéder avantageusement la prescription de Sulfur. Thuya MR Sycotique Le fonctionnement Nous aurons plus souvent l’occasion de prescrire Thuya pour une hypo immunité (provoquée ; contrairement à celle de Silicea qui n’est pas encore établie) que pour une dysimmunité (allergie = psore). Ainsi on peut penser que Thuya agit comme un « dépollueur » qui relance une immunité sidérée par des pollutions thérapeutiques (ou autres) itératives. Le physique Le Thuya enfant - adolescent ressemble à l’adulte : gras mou aux attaches fines (contrairement à Calcarea carbonica) il a une obésité tronculaire. Il transpire aux niveaux des organes génitaux, des creux axillaires et parfois de la lèvre supérieure. Odeur poireau cuit .Les amygdales et les végétations sont hypertrophiées. Les ongles sont striés. Il est frileux, d’une fatigabilité excessive et craint l’humidité. Donc un enfant qui est toujours « un peu malade » avec un écoulement « résiduel » souvent ORL qui n’en finit jamais et qui fait suite à diverses pollutions médicamenteuses ou vaccinatoires. Certains sont chétifs, maigres, hypotoniques souvent RCIU, avec un squelette et des attaches fins. Certains peuvent présenter une hyperpilosité des bras et du dos. Leurs ongles sont ondulés. Ils ressemblent à des Silicea ou des Lycopodium. Le psychique • Calme, voir indolent, passif peu enclin à bouger. Il est docile, obéissant, impressionnable, sans fantaisie, sans joie. Anxieux il est collé à ses parents à qui il ne veut surtout pas déplaire. • Manger est un moyen de pallier à cette angoisse existentielle qui fait de Thuya un grand médicament de dépression obsessionnelle de l’enfant. Indications cliniques • Avant tout « dépollution », relance d’une immunité sidérée par des « pollutions thérapeutiques » itératives : vaccination, antibiothérapie, hormonothérapie, corticoïdes au long cours etc... • Rhinopharyngites trainantes avec végétations adénoïdes, angines récidivantes avec hypertrophies des amygdales, otites séromuqueuses, catarrhes tubaires, sinusites chroniques, bronchites trainantes avec aggravation par le froid et surtout l’humidité. • Asthme déclenché ou aggravé par l’humidité. • Verrues • Chalazions chroniques • Pathologies déclenchée ou aggravée par une vaccination, une antibiothérapie, une hormonothérapie, des corticoïdes etc. … Prescription Pour se sycotiser il faut du temps c’est pour cela que nous aurons chez l’enfant, sauf exception, une sycotisation débutante et moins importante, moins profonde, moins irrémédiable et plus rééquilibrable que chez l’adulte. Pour cette raison, il n’est pas nécessaire chez l’enfant de prescrire Thuya longtemps. Et il sera plus efficace t plus rapide de le prescrire en 5 CH journellement plutôt qu’en 15 ou 30 CH. Dans les cas plus sycotisé la double dilution est à privilégier.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 50

Tuberculinum MR Tuberculinique Le fonctionnement C’est le Biothérapique tuberculinique L’action de Tuberculinum est plus profonde que celle d’Aviaire Le physique • Un enfant asthénique, maigre, longiligne et agité physiquement, s'épuisant vite • Qui prend froid sans raison apparente de façon itérative à périodicité courte • Maigrit tout en mangeant bien • Poly adénopathies • Aggravé par le froid humide avec besoin de grand air et intolérant à la chaleur. Le psychique • Hypersensible irritable au réveil et s'il est malade. • Très émotif, anxieux, d’humeur changeante alternant entre optimisme et pessimisme. • Mentalement affuté, éveillé, sur le qui-vive. • En perpétuel mouvement psychique. Jamais bien où il se trouve avec besoin de changement, « de voyage » caractéristique de sa difficulté existentielle. « C’est mieux ailleurs » • Imaginatif, il est souvent « ailleurs ». • Refus de la contrainte d’où son envie de changer. Anxieux .Caractère changeant entre douceur (c’est un sentimental comme Pulsatilla) et agressivité hurlante (pour se défendre de la contrainte) • Hyper sensible aux stress physiques et psychiques avec nombreuses peurs (chien). • Indécision : ne sait pas choisir car choisir c’est renoncer. Indications cliniques • Prévention des rhinopharyngites, des otites et des angines récidivantes avec végétations adénoïdes et hypertrophie des amygdales. • Rhinites allergiques quelques soit l’allergène en cause +++. • Prévention des laryngites douloureuses récidivantes. • Prévention des bronchites récidivantes. • Trachéites et trachéobronchites avec toux irritantes aggravées la nuit sans réveiller l’enfant +++. • Traitement incontournable de l’asthme allergique quelques soit l’allergène en cause. +++ • Orgelets à répétition ++. • Toujours poly adénopathie cervicales chroniques. • Diarrhée récurrente explosive matinale chronique. • Adénolymphites mésentériques. • Eczémas secs ou suintants des plis, du cuir chevelu et derrière les oreilles avec prurit intense aggravé par la chaleur du lit et amélioré par l’eau froide. • Récidives fréquentes printemps et automne (allergènes). • Colibacilloses de l’enfant. • Maigreur malgré appétit bien conservé. • Retard de croissance en relation avec pathologies infectieuses itératives. • Rythmies à l’endormissement, hyper idéation au coucher, insomnie après 3 heures du matin. • Tristesse et irritabilité au réveil. • Anxiété. • Terrain spasmophile à l’origine de nombreuses plaintes neuro-végétatives et psychologiques (maux de vent, palpitation etc...). • Instabilité psychique et intellectuelle. • Pathologies apparues ou aggravées à la suite du BCG. • Chef de file des médicaments du Tuberculinisme il les complétera très bien dans une association quasi systématique.

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 51

1èresPathologies du nouveau-né et du nourrisson Traumatisme de l’accouchement Arnica +++ • Dans tous les cas =traumatisme, céphalématome Hammamelis • Hémorragies confonctivales Natrum sulfuricum • Forceps, ventouse Difficultés de la tétée Arnica + Stimulation • S’endort au sein - 5 CH x 2 fois / jour 5 jours Borax • (A donner à la maman) si difficulté à tirer lait trop épais : 5 CH x 2 fois / jour 8 jours Opium • Obnubilé (souvent après césarienne) - 5 CH x 2 f/jour/3 jours Silicea • Faible, épuisé - 5 CH 5 gr x 2 fois /jour / 5 jours Erythème fessier et intertrigo Soins locaux +++ et en premier lieu Belladonna et Medorrhinum 15 CH Parfois Graphites Ne pas oublier Candida albicans Mammite Lac caninum – Ricinus 15 CH Acné importante du NN Bromum : acné papulo pustuleuse - Graphites 15 CH LeinerMoussous ou érythrodermie desquamative Belladonna Graphites Lycopodium Medorrhinum est incontournable

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 52

Muguet Borax 5 CH 5 Gr x 2f/j / 15 jours (parfois Mercurius solubilis) Candida albicans 30 CH 5 Gr x 1f/j/ 15 jours Medorrhinum 15 CH 1 dose Miel Rosa du codex en application locale Poussées dentaires Chamomilla 9 CH + Belladonna 9 CH + Hypericum 9 CH • 5 Gr x 2 fois par jour à la demande. Régurgitations Aethusa cynapium • Vomissements soit immédiats (liquide) soit tardifs (caillé) de tout ou partie du lait absorbé en relation avec une petite intolérance lactée survenant souvent lors du passage sein biberon. • A un autre degré d’Aethusa la persistance des symptômes ainsi que l’apparition de spasmes et de faiblesse signent souvent une véritable intolérance aux protéines du lait. • Complète bien Silicea. Amygdalus persica • Vomissements « chroniques » de tout ce qui est absorbé, sans diarrhée, sans douleurs et sans atteinte de l’état général Antimonium crudum • Vomissements chez un gros mangeur coléreux et irritable. Argentum nitricum • Vomissements chez un bébé qui tète trop vite. Nux vomica • Vomissements chez un gros mangeur coléreux et irritable.

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 53

Coliques du nourrisson Calcarea Carbonica • Gros Nourrisson glouton à digestion lente, régurgitations, constipation alternant avec diarrhée. Carbo vegetabilis • Distension gastrique post prandiale, sus ombilicale aggravé couché avec douleurs crampoïdes. • L’enfant ramène ses cuisses sur son thorax. • Médicament souvent « miraculeux » chez les petits péteux. Cuprum metallicum • Douleurs spasmodiques apparaissant et disparaissant brusquement. • Hoquet fréquent. Météorisme. Aggravé par le toucher et la pression, amélioré par la chaleur et en buvant un peu d’eau. • L’enfant est en flexion et a ses poings fermés. Dioscorea • Même type de douleurs que Magnesia phosphorica mais l’enfant se cambre. Lycopodium • Coliques entre 15 et 18 heures, avec ballonnement non amélioré par les gaz (+++), chez un enfant constipé, vite rassasié. Magnesia Phosphorica • Douleurs spasmodiques, brusques, aiguës avec paroxysmes, à début et fin brusques, améliorées par la pression forte et par la chaleur locale. L’enfant est agité et se recroqueville en pliant ses cuisses sur son ventre. • Pas amélioré par gaz Nux Vomica • Coliques après les tétées chez un gros mangeur glouton hyper actif et impatient s’accompagnent de ballonnements et régurgitations. • Tendance à la constipation. • Il complétera souvent Calcarea carbonica Raphanus niger • Ballonnement abdominal, douleurs abdominales nettement et uniquement soulagées par l’expulsion des gaz. • Aggravation par le toucher + intestin spasmé. Souvent constipation. Deux médicaments de coliques du nourrisson utiles chez des petits coléreux (en plus de Nux vomica) Colocynthis • Mêmes symptômes que Magnesia phosphorica avec cuisses repliées sur le ventre. • Amélioré par gaz. Valeriana • Spasmes intestinaux avec cris et parfois diarrhée. • Hoquet après la tétée et vomissement de lait caillé. Et puis penser à Staphysagria chez l’enfant frustré de ne pas être toujours auprès de sa maman.

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 54

Conduite à tenir • Faire faire les rots ++ même chez l’enfant au sein. • Faire une pose en milieu de tétée. Attention aux laits trop acides. Sauf en cas de nécessité (petit poids de naissance) respecter 3 heures entre les tétées. Prescrire les médicaments (directement dans la bouche déposés sur la partie interne latérale d’une joue) 2 à 3 fois par jour en dehors des tétées.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 55

Allaitement Stimulation de la lactation Alfalfa 5 CH Agnus castus 5 CH Ricinus communis 5 CH • 5 granules de chaque 3 fois par jour jusqu’à l’établissement d’une bonne montée laiteuse. Et donner en plus à la maman pour combattre la fatigue : China 5 CH Ferrum metallicum 5 CH • 5 gr x 2 f/j de la préparation magistrale tout au long de l’allaitement Kalium phosphoricum 15 CH 1 dose à dimanche 1 et 3 Natrum muriaticum 15 CH 1 dose à dimanche 2 et 4 Ceci peut être prescrit pendant toute la durée de l’allaitement. Si la montée laiteuse est trop douloureuse ou en cas d’engorgement mammaire (précoce ou plus tardive). La maman doit continuer à allaiter et doit vidanger toutes les zones de ses seins Et prendre pendant quelques jours : Apis mellifica 5 CH Bryonia 5 CH • 5 granules de chaque 3 fois par jour Douleurs lors des tétées Chamomilla : tranchées utérines Phytolacca : douleur irradiant dans le dos En cas de Mastite Zone érythémateuse ronde et chaude unilatérale Prescrire dès le début Hepar sulfur 30 CH 1 dose le plus tôt à renouveler dans 12 heures. + Belladonna 7 CH et Phytolacca 7 CH • 5 gr de chaque 5 fois par jour • Traitement 5 jours à réévaluer à 48 heures • Si lymphangite ajouter Rana bufo • Si rétention laiteuse ajouter Lachesis Vérifier s'il n’y a pas de crevasses.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 56

Crevasses Importance de la préparation des mamelons pendant la grossesse. Importance de la position de l’enfant lors de la tétée. • Si menace : Pommade Castor equi sur les mamelons après chaque tétée avec Castor Equi 5 CH + Ratanhia 5 CH : 5 Gr x2 f/j de chaque tube. • Si saignement, bords nets, sensation d’écharde ajouter à Pommade Castor equi : Nitricum acidum 9 CH. • Si suintements épais melliférique : Graphites 9 CH Ne pas arrêter l’allaitement et utiliser un bout de sein américain. Sevrage Le sevrage se fera de manière progressive en remplaçant une tétée par un biberon tous les 2 jours. Calcarea carbonica 30 CH : 5 gr x 1 fois / jour Lac caninum 15 CH : 5 gr x 2 f/jour Ricinus 30 CH : 5 gr x 2 f/jour (souvent suffisant à lui tout seul ...) Empêcher la lactation Donner systématiquement le protocole suivant : Bryonia 5 CH + Apis mellifica 5CH (PM) : 5 gr x 3 fois par jour + Calcarea carbonica 30 CH : 5 gr x 2 fois par jour + Lac caninum 15 CH : 5 gr x 2 fois par jour + Prolactinum 30 CH : 5 gr x 2 fois par jour Ceci pendant 8 jours. Ce traitement homéopathique remplace très efficacement et sans aucune contrindication ni effet secondaires la prescription de la bromocriptine (Parlodel) antagoniste des récepteurs à la prolactine.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 57

La constipation Médicaments symptomatiques Alumina • Accumulation de selles collantes. Gros efforts inefficaces. Excoriation anale. Bryonia • Selles «énormes» et sèches malgré bonne hydratation car soif++. Causticum • Besoins fréquents et inefficaces. Grands efforts douloureux. Exonération de « crottes de bique » en position debout fléchi en avant. Fréquence de fissures anales. Magnesia muriatica • Selles en crottes de brebis. Evacuation difficile avec gros efforts. Préférer les basses dilutions : 4 CH Nux Vomica • Constipation spasmodique. Antiperistaltisme. Poussée inefficace parfois douloureuse =>irritable, coléreux. Opium • Aucun besoin. Selles dures en scybales noires. Lavement indispensable. • Enfant somnolent ou hyperesthésique au bruit. Fréquemment suite d’anesthésie pour césarienne. Médicaments de terrain du malade Calcarea carbonica • Enfant gros mangeur plutôt frileux (mieux quand il est constipé !). Bien secondé par Antimonium crudum Lycopodium • Enfant ballonné, vite rassasié, « hépatique » constipé chronique : Bouchon dur suivi d’une selle pâteuse. Gaz++. Fréquente pathologie cutanée associée. Il est intéressant de l’associer à Chelidonium ou Hydrastis en basse dilution. NNaattrrum muriaticum • Enfant maigre non frileux aimant le sel. Selles sèches dures en crotte de biques. • Bien secondé par Magnesia muriatica. Sepia • Enfant maigre, petit mangeur, vomisseur de lait. Constipation opiniâtre atonique. • Selles « insuffisantes » s’accumulant au rectum. Fréquentes pathologies Orl et cutanées associées. Silicea • Enfant maigre, faible, frileux. Désirs constants mais poussées inefficaces : la selle sort pendant la poussée et rentre si relâchement de poussée donnant une « selle à ressort » ; bien secondé par Alumina. Sulfur • Enfant gros mangeur non frileux .Ténesme. Pleurs avant grosse selle. Bien secondé par Nux vomica. Conduite à tenir 1/ Commencer par les petits moyens : Hydrater ; confectionner les biberons avec de l’eau d’Hepar ; miel, huile d’olive dans les biberons. Légumes chez les grands et eau en quantité suffisante. Exercice physique. 2/ Donner le médicament symptomatique qui correspond le mieux à la caractéristique de la selle et surtout à son mécanisme : Que se passe-t’-il ? Inertie chez un prématuré ? Faiblesse chez un RCIU ? Accumulation chez un gros mangeur ? 3/ Prescrire le médicament de terrain associé au médicament symptomatique.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 58

Fissures anales

Médicaments symptomatiques Nitricum acidum • Très vives douleurs pendant et après la selle. • Non sensible au toucher. • Amélioration par compresses chaudes. • Saignement 2 fois sur 3. Paenia • Vive douleur surtout après la défécation. Sensible au toucher. • Pas ou peu de saignement mais suintement anal. Ratanhia • Vive douleur persistant après la défécation (5 minutes). • Peu sensible au toucher. • Prurit. • Amélioré par les applications chaudes. Sedum Acre • Terribles douleurs qui persistent plusieurs heures après la défécation Médicaments de terrain Causticum ++ • Enfant maigre, disharmonieux, « scléreux » et constipé. Natrum muriaticum +++ • Enfant maigre. • Sécheresse des muqueuses, constipation en scybales. • Fissures douloureuses et saignent après la selle. • Bien complété par Muriatic acide : bon médicament des « selles striées de sang » chez le nourrisson.

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 59

Diarrhées et Gastro-entérites aiguës

Diarrhées Bénignes Aloe • Selles abondantes, muqueuses comme de la gelée avec gaz intestinaux très abondants. • Peuvent survenir immédiatement après la prise d’aliment ou de boissons. • Inconscience des évacuations intestinales. Possible prolapsus rectal. Antimonium crudum • Selles aqueuses mêlées de matières solides (selles lientériques). • Parfois vomissements alimentaires qui ne soulagent pas. • Suite de suralimentation, de sucre et de gras, de bain froid China • Diarrhée aqueuse, souvent trainante, non douloureuse. Selles volumineuses, pâteuses molles parfois liquides. Ballonnement de l’abdomen sensible à la palpation mais amélioré par la pression large. Diarrhée à la longue épuisante. Suite d’intolérance au gluten, abus de lait et de fruit. • Médicament aussi indiqué dans les suites de perte de liquides vitaux (Natrum muriaticum) il permet de combattre la fatigue causée par la diarrhée. Ipeca • Selles muqueuses ou glaireuses « fermentées », vertes « comme de l’herbe » d’emblée ou verdissant rapidement, parfois striées de sang, douloureuses. Nausées non soulagée par d’éventuels vomissements. Langue propre 1 fois /4. Suite de sevrage. Aggravation de Magnesia carbonica. Magnesia carbonica • Diarrhée précédée de coliques non soulagées par des selles glaireuses, mousseuses, vertes, acides, d’odeur aigre. Suite de passage entre sein et biberon, de sevrage, de dentition. Odeur aigrelette de la peau de l’enfant. Complémenté par Calcarea carbonica. Podophyllum • Selles aqueuse abondantes, explosives, en jet, inodores ou fétides, précédées de borborygmes souvent indolores, suivies de faiblesse et de ténesme. Suite de sevrage, de dentition (serre les gencives l’une contre l’autre), de trop de laitages et de fruits frais, de tourista d’été. • Classiquement diarrhée impérieuse matinale. Dilution minimum proposée : 9 CH. Diarrhées graves Le duo incontournable Arsenicum album ++ • Selles aqueuses nauséabondes, brûlantes, brunes voir noirâtres parfois sanglantes cholériformes ; douleurs abdominales importantes (brûlures), soif vive (peu et souvent) avec possibles vomissements après avoir bu ; sueurs froides, atteinte de l’état général avec agitation physique alternant avec prostration. • Suite de toxi infection +++ Veratrum album ++ • Diarrhée abondante, fébrile, avec atteinte de l’état général, prostration et sueurs froides, douleurs abdominales crampoïdes et vomissements abondants. • Cyanose des extrémités. Tendance au malaise. Et les autres importants

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 60

Cuprum metallicum ++ • Diarrhée profuses, cholériforme, parfois sanglantes avec douleurs abdominales intenses (coup de couteau) nausées et vomissements avec douleurs crampoïdes parfois améliorées en buvant de l’eau froide (2/5). Mercurius solubilis + • Selles muco glaireuses, verdâtres, irritantes avec ténesme, accompagnée de fièvre, frisson et soif. • Les signes buccaux ne sont pas toujours présents. Suite d’infection microbienne ou parasitaire. Pyrogenium ++ • Médicament de toxi infection à associer systématiquement. Dentition Chamomilla • Selles « œufs brouillés épinards », pas toujours nauséabondes (2/3 œuf pourri) • Enfant grognon, agité, coléreux et capricieux. • Calmé bercé ou porté dans les bras. • Parfois une joue plus chaude et rouge. • Suite de dentition +++ Croton tiglium • Diarrhée aqueuse, jaune, expulsée en jet avec bruit de claquement (coup de fusil), excoriante pour l’anus et la région péri-anale. • Provoquée par l’ingestion de la plus petite quantité d’aliment ou de boissons. • Suite de dentition, d’antibiothérapie. Magnesia carbonica Podophyllum Rheum • Selles brunes, pâteuses d’odeur sure avec douleurs (brûlures) anales et péri ombilicales améliorées en fléchissant les cuisses sur le bassin. • Odeur aigre du corps, sueurs du cuir chevelu, enfant agité. • Suite de dentition et excès de fruits verts. Intolérance au lait Aethusa cynapium • Selles jaunes verdâtres parfois de type cholérique. Vomissements immédiats ou plus différés de lait. • Atteinte d'état général, prostration. • Suite d’intolérance au lait de vache mais surtout de suralimentation lactée. • Médicament « extrême » intéressant dans les périodes de réintroduction des substances lactées en cas d’intolérance ou d’allergie. Magnesia carbonica Podophyllum

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 61

Persistance de selles molles Après infection intestinale Eberthinum Paratyphoidinum B Persistance de l’asthénie China rubra Natrum muriaticum Conduite à tenir • Réhydratation et mesures diététiques. • Prises des médicaments 5 à 6 fois par jour dans les diarrhées bénignes. • Toutes les 5 minutes dans les diarrhées graves en réévaluant l’enfant. Ce qui permet 9 fois sur 10 d’éviter la déshydratation de l’enfant et son hospitalisation. • Réensemencer la flore intestinale.

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 62

Reflux Gastro Œsophagien

Médicaments symptomatiques Argentum nitricum • Le Bébé boit trop vite et fait mal ses rots. Asa foetida • Médicament de dyskinésie gastro oesophagienne. Reflux de lait caillé avec éructations. Cajuputum • Hoquet post prandial et colique flatulente. • Hypersécrétion gastrique avec spasmes œsophagiens et parfois toux reflexe. • Plus spasmodique et plus douloureux que Robinia. Remplace avantageusement les IPP. Cardia • Substance organothérapique (qui n’est pas un médicament homéopathique) très efficace prescrite en 5 CH X 2 fois par jour. Iris Versicolor • Reflux brulant avec salivation filante abondante dans un tableau de pleurs et d’agitation à la suite ou à distance d’une tétée. Robinia pseudo acacia • Régurgitations acides, éructations et vomissement lactés. Aggravation la nuit. • Parfois diarrhée acide brûlante excoriante. Sulfuricum Acidum • Reflux gastro œsophagien acide pendant et en dehors des tétées ; mauvaise haleine et moins de sialorrhée qu’Iris versicolor. Pleurs et agitation. • Parfois aphtes et selles molles très jaunes acides. Médicaments de terrain de la personne Causticum • Le « démarre mal » bien complété par Iris versicolor et Robinia pseudo acacia. Lycopodium • Le « met longtemps à digérer » bien complété par Robinia pseudo acacia Sulfur (sthénique) et Calcarea carbonica (immaturité fonctionnelle) • Les « bons mangeurs » bien complétés par Sulfuricum acidum Conduite à tenir • Hygiène alimentaire, épaississement du lait. • Position lors tétée et post repas et couché sur le dos avec 30° de déclive. • Prescrire systématiquement Asa foetida avec un des médicaments symptomatiques étudiés classés dans l’ordre de la fréquence de leur prescription. • Penser à Cardia ++ • Ajouter un médicament de terrain. Utiliser en complément des médicaments homéopathiques les préparations comme Calmosine ou solution de Marfan. En cas de douleurs rebelles persistantes (1 fois sur 5) ne pas hésiter à prescrire à minima des antiacides (en évitant les sels d’aluminium). Réserver les anti-sécrétoires gastriques pour les cas graves explorés et parfois d’indication chirurgicale.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 63

Adénolymphites mésentériques Médicaments symptomatiques Bryonia • Irritation péritonéale en relation avec inflammation. • Aggravation par mouvement. • Amélioration par immobilité et pression large. Drosera • Le médicament symptomatique des adénolymphites mésentériques. Scrofularia nodosa • Adénites chroniques indurées irritatives. Médicaments du terrain du malade Souvent des tuberculiniques Natrum muriaticum + Silicea ++ Sulfur iodatum ++ Tuberculinum ++

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 64

Quelques autres pathologies

Varicelle

Antimonium tartaricum • Indiqué en cas de cicatrices varioliformes. • Son efficacité est fonction de la précocité de la prescription. Mezereum ++ • Vésicules au contenu épais jaunâtre évoluant très vite vers une suppuration suintante devenant brune en vieillissant et dissimulée par des croutes épaisses. Le prurit est 4/5 absent. Rhus toxicodendron ++ • Petites vésicules contenant un liquide translucide citrin et reposant sur une base érythémateuse brûlante et pruriante. • Prurit brûlant non amélioré par le grattage ++. • Amélioré par les applications d’eau chaude++. Syndrome pied main bouche Borax ++ • Aphtose buccale : muqueuse buccale brulante avec aphtes douloureux qui saignent en mangeant. • Douleur empêchant la tétée. • Eruptions avec petites vésicules qui contiennent un liquide trouble, translucide devenant rapidement opalescent. • Formation secondaire d’une pseudo phlyctène. Mercurius corrosivus • Stomatite hyper algique avec ulcération et hyper salivation fétide Rhus toxicodendron • Petites vésicules contenant un liquide translucide citrin et reposant sur une base érythémateuse brûlante et pruriante. • Prurit brulant non amélioré par le grattage ++. • Amélioré par les applications d’eau chaude++. Stomatite herpétique Mercurius corrosivus ++ • Stomatite hyper algique avec ulcération et hyper salivation fétide. Rhus toxicodendron ± • Petites vésicules contenant un liquide translucide citrin et reposant sur une base érythémateuse brûlante. • Amélioré par les applications d’eau chaude++. Vaccinotoccinum 30 CH Impétigo 1/ Médicaments symptomatiques Antimonium crudum ++ • Croutes épaisses et jaunâtres – brunes. • Localisations à la face, commissures des lèvres, bord des narines.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 65

Cicuta virosa • Croûtes jaunes citron. Impétigo de la face, du menton, du cuir chevelu. • Il est efficace en début d’évolution Graphites • Eruptions eczémateuses suintantes d’un liquide épais, visqueux, jaune comme du miel. • Croûtelles jaunes d’or ou jaune-brun. Hepar Sulfur 30 CH donné une fois en dose ou en prescription journalière systématique Mezereum ++ • Vésicules au contenu épais jaunâtre évoluant très vite vers une suppuration suintante devenant brune en vieillissant et dissimulée par des croutes épaisses. Le prurit est 4/5 absent. Streptococcinum 30 CH 2 / Médicament de terrain du malade Calcarea carbonica ++ Silicea + Sulfur ++ Furoncle et anthrax Belladonna tuméfaction rouge douloureuse. Echinacea 4 CH Hepar sulfur 30 CH pour essayer de faire avorter la suppuration. Hepar sulfur 4 CH pour faire murir et vider le furoncle. Lachesis 5 CH (aspect violacé) pour favoriser l’écoulement du pus Pyrogenium canalisera le pus. Silicea 15 CH ou Psorinum 15 CH chez un enfant asthénique permettront de finir cet état infectieux et seront souvent les médicaments de terrain retrouvés. Staphylococcinum 30 CH Sulfur • 15 CH 1 dose chez un enfant sthénique. Il sera souvent un des médicaments de terrain retrouvés. Tarentula cubensis • En cas d’évolution plus avancée : infiltration des tissus, coloration bleuâtre, douleur brulantes. • Médicament très fidèle. • Il favorise l’écoulement du pus. Péri onyxis Myristica sebifera • Abcès peri ou sous unguéal ou de la pulpe (plutôt au début). (Bon médicament d’abcès du conduit auditif.) Panaris Tarentula cubensis • Induration, cellulite septique. Douleurs brûlantes. Couleur bleuâtre.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 66

Orgelet Pulsatilla • Avec Apis si œdème de la paupière. Orgelet à répétition Sulfur et Tuberculinum Chalazion Staphysagria mais aussi Zincum et Calcarea iodata Conjonctivites aiguës Pas de sécrétion Belladonna • Congestion oculaire douloureuse sans larmoiement, aggravation par air froid et lumière. Sécrétion claire Euphrasia • Douleur aggravée par le chaud et la lumière ; larmoiement clair abondant et corrosif ; réaction œdémateuse des paupières (allergie et infection). Guarea • Congestion oculaire douloureuse avec larmoiement abondant non irritant. • Sécrétion purulente non agressive Argentum nitricum • Pas de douleur et peu de rougeurs mais pue épais jaunâtre. • Aggravation dans une chambre chaude et améliorée par l’air frais. Pulsatilla • Rougeur modérée et peu de douleur mais aggravée par la chaleur. • Muco pus non irritant. • (Bon médicament de canal lacrymal bouché 15 CH tous les jours / 8 à 15 jours) • Sécrétion purulente agressive Hepar sulfur • Sécrétions purulentes avec douleurs comme des épines. • Donné d’emblée en 30 CH aidera à résoudre la pathologie plus rapidement. Mercurius Solubilis • Sécrétions purulentes, irritantes et corrosives. • Douleurs aggravées à la chaleur et lumière. Conduite à tenir • Donner le ou les médicaments en basse ou moyenne dilution 3 fois par jour pendant 6 jours avec des soins externes. • En cas de suppuration il est judicieux de prescrire d’emblée une dose d’Hepar sulfur 30 CH. • Dans le cas d’un canal lacrymal il est utile de le vider manuellement.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 67

Les Verrues - Mollusca contagiosa

Médicaments symptomatiques 1 /Les Verrues Antimonium crudum • Verrues cornées, dures, hyperkératosiques, en chou-fleur Calcarea carbonica • Verrues rondes, isolées, dures. • Il est aussi un médicament de terrain. Causticum • Verrues sous-unguéales • Verrues du bout du nez ou des lèvres • Verrues planes, crénelées, pédiculées, qui saignent (±) facilement Cinnabaris • Verrues, mollusca contagiosa qui saignent facilement Dulcamara • Verrues planes, transparentes, molles Ferrum picricum • Petites verrues pointues, nombreuses et groupées Graphites • Verrues cornées, péri-unguéales. Natrum muriaticum • Verrues siégeant sur les plis de flexion ou sur les rides du front. • Egalement médicament de terrain.

Nitricum acidum • Verrues de teinte jaune d’or • Verrues présentant des fissurations, saignantes et douloureuses, donnant une impression de piqûre. • Verrues hyperkératosiques dont la peau adjacente a la teinte jaune d’or. 2 / Mollusca contagiosa Cinnabaris • Coloration rougeâtre autour des mollusca - Caractère prurigineux. Dulcamara • Aspect translucide

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 68

Les médicaments de terrain du malade et les médicaments de mode réactionnel s’intriquent et se complètent. Dans les verrues Thuya ++ Medorrhinum++ Calcarea Carbonica++ Natrum Muriaticum++ Silicea++ Tuberculinum Dans les mollusca contagiosa Medorrhinum++++ Thuya Sulfur++ Sulfur iodatum++ Tuberculinum Conduite à tenir Dans les verrues • Prescrire un ou deux médicaments symptomatiques. • Avec systématiquement Thuya en 5 CH x 2 fois par jour. • Cette basse dilution est justifiée par sa rapidité d’action et par le peu de profondeur de la Sycose • chez l’enfant. • Une double dilution peut être envisagée avec efficacité. • Le médicament de terrain du malade sera recherché en cas de non efficacité du traitement ou en cas de récidives. • Le traitement doit être donné pour une période de 2 à 3 mois. • Les verrues en général, grossissent dans un premier temps pour disparaître ensuite du jour au lendemain. Dans les mollusca contagiosa La prescription de Dulcamara et / ou de Cinnabaris sera incontournable ainsi que celle de Medorrhinum +++.

Medorrhinum en 9 ou 15 CH hebdomadairement sera accompagné du médicament de terrain du malade.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 69

Eczéma du nourrisson et de l'enfant Stade érythémateux Apis mellifica ++ • Éruption d’aspect urticarien, rouge rosé, légèrement œdémateuse avec prurit brûlant amélioré par le froid. Belladonna +++ • Éruption scarlatiniforme avec peau érythémateuse, granitée, boursoufflée, congestive, chaude. • Sensation de chaleur cutanée (plus que de prurit) aggravée par le toucher et calmée par le froid. Rhus toxicodendron ± • Aspect en peau de léopard. • Prurit brûlant amélioré par les applications d’eau chaude. Urtica urens + • Idem mais œdème piquant aggravé par le froid et le toucher. Stade vésiculeux Croton tiglium • (Jamais chez le nourrisson, exceptionnel chez l’enfant). • Vésicules, pustules puis croutes jaunâtres à la face, au cuir chevelu, aux paupières, sur les parties génitales. • Prurit +++intense et brûlant. • Hypersensibilité au contact « empêchant » le grattage. Rhus toxicodendron + • Petites vésicules contenant un liquide translucide citrin et reposant sur une base érythémateuse brûlante et pruriante. • Prurit brûlant non amélioré par le grattage ++. • Amélioré par les applications d’eau chaude++. • Surtout employé en médicament sentinelle Rhus vernix • Idem mais modalités inverses. Stade suintant Antimonium crudum + • Lésions suintantes irritantes formant des croutes épaisses et jaunâtres. • Peu de prurit. Chez un nourrisson gros mangeur +++ (Sulfur, Calcarea carbonica) Graphites ++ • Impérativement 15 ou 30 CH • Eruptions éczemateuses suintantes d’un liquide épais, visqueux, jaune comme du miel, croûtelles jaunes d’or ou jaune-brun • Localisations : derrière les oreilles – visage - plis de flexion ou d’obésité - organes génitaux. • Prurit brûlant aggravé par la chaleur et le lavage, amélioré par le frais (Sulfur).

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 70

Mezereum + • Aspect impétiginisé. Vésicules au contenu épais jaunâtre évoluant très vite vers une suppuration suintante devenant brune en vieillissant et dissimulée par des croutes épaisses. • Prurit intense changeant de place après le grattage. • Localisations : - face, dos de la main - cuir chevelu. Vinca minor • Idem que Viola tricolor avec rougeur et sensibilité exacerbée avec suintement plus corrosif et malodorant. (Sulfur, Calcarea carbonica) Viola tricolor ++ • Éruption impétiginisée du cuir chevelu ou de la face avec irritation cutanée et prurit brûlant aggravé la nuit. Exsudation muco purulente épaisse et irritante. (Sulfur, Calcarea carbonica) Stade squameux Arsenicum album ± • Peau pâle, froide, atone avec desquamation fine ou furfuracée = eczémas psoriasiformes. • Œdème pâle, translucide • Aspect "peau d’éléphant" (très rare chez l’enfant) • Lésions brûlantes amélioration par la chaleur Arsenicum iodatum + • Peau blafarde ou rose pale, sèche avec stries, aspect lichénifié suite de grattage. • Pas ou peu de squames sèches Prurit Cistus canadensis • (N’est plus délivré en France) lésions rouges, suintantes des joues, des mains et des poignets aggravées l’hiver chez un sujet frileux et sensible au froid. • Prurit obligeant à se gratter jusqu’au sang et amélioré par air frais (Lycopodium) Dolichos prurens • Prurit des constipé ou aggravé en étant constipé. Aggravation la nuit et à la chaleur du lit (Lycopodium) Fagopyrum • Irritation cutanée pruriante (avec ou sans éruption) sans rougeur nette. • Prurit aggravé par la chaleur, amélioré par le frais (Psorinum) Manganum aceticum • Eruptions sèches, squameuses parfois fissuraires surtout aux plis articulaires. • Le grattage soulage le prurit mais aggrave l’éruption. (Natrum Muriaticum) Prurit « psychologique» Chamomilla • Troubles du comportement chez des enfants dont le ressenti au prurit est hypertrophié et intolérable. Ignatia • Prurit féroce auto entretenu par l’exaspération de l’enfant.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 71

Staphysagria • Prurit erratique déclenché ou aggravé par une frustration non exprimée. Médicaments physiopathologiques Histaminum ou Poumon histamine seront systématiquement prescrits journellement en 15 CH. Médicaments étiologiques 1- Isothérapiques correspondant à diverses allergies exogènes ou endogènes prescrit journellement ou hebdomadairement en 15 ou 30 CH. 2- Médicaments de « suite de … » • Perte de territoire : Lachesis • Contrariété sentimentale : Natrum muriaticum • Perte de repères de vie : Calcarea carbonica • Premier contact avec la mort : Arsenicum album • A prescrire en échelle surtout si causalité récente. • A répéter si nécessaire. Médicaments du terrain de la personne et /ou du mode réactionnel Dans la dermatite atopique du nourrisson Calcarea carbonica +++ Sulfur ++ Lycopodium + Ceux ne sont que des médicaments du mode réactionnel psorique. Dans l’eczéma de l’enfant Les médicaments les plus fréquents Sulfur Sulfur iodatum Natrum muriaticum Calcarea carbonica Lycopodium Les autres … moins fréquents Sepia Silicea Tuberculinum Psorinum Arsenicum album

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 72

Ceux sont des médicaments du mode réactionnel psorique et tuberculinique. Arsenicum album MR Psorique « asthénique » • Peu rencontré chez l’enfant en tant que médicament de terrain. • Il sera cependant très utile en cas d’eczéma sec (avec un prurit brûlant amélioré par la chaleur) alternant avec des crises d’asthme ++++. • Cette indication sera d’autant plus justifiée chez un enfant frileux, fatigué, anxieux, « maniaque» ayant souvent une peur exprimée ou somatisée de la mort. Calcarea carbonica • MR Psorique « sthénique » chez l’enfant • Dermatoses du nourrisson : dermatite atopique, dermite séborrhéique, érythème fessier (Medorrhinum), croutes de lait. • Tendance suppurative. • Importance de l’alimentation Lycopodium MR Psorique « médium » • Dermatite atopique ++ • Peau sèche • Toute éruption cutanée accompagnée d’un prurit amélioré par le froid et grattage «jusqu’au sang ». • Importance de la composante digestive et / ou psychique. Natrum muriaticum MR Tuberculinique • Dermatite atopique principalement aux plis (coude, genou) • Eczéma en lisière du cuir chevelu antérieur (±) • Peau grasse et huileuse. • Importance du psychisme Psorinum MR Psore « asthénique » • Périodicité très courte, eczéma peu parlant et d’évolution désespérante et à recrudescence hivernale. • Peau pale d’aspect sale avec des sécrétions acres (odeur de souris) ou fétides. Prurit important aggravé par le chaud et amélioré par le frais, chez un enfant asthénique et frileux. • Psorinum est exceptionnellement retrouvé en tant que médicament de terrain chez l’enfant. Il est cependant très utile devant tout eczéma désespérant qui ne réagit pas à un traitement symptomatique et / ou de terrain du malade bien indiqué. A donner en doses hebdomadaires (15 CH) mais parfois il est nécessaire et très efficace de le prescrire pendant un courte période journellement (7 ou 9 CH). Sepia MR Psorique « medium » • Eczéma atopique du nourrisson souvent précédé de Leiner Moussous. • Eczéma peri- buccal ou aux plis des coudes suintant de l’enfant. • Peau jaunâtre, atone. Transpiration nauséabonde « poireau cuit ». Silicea MR Tuberculinique • Eczéma suintant avec tendance à la surinfection chez un enfant maigre, fatigué, fatigable, fatigant et frileux. • Avec souvent hyperhydrose nauséabonde des pieds. • Intéressant dans eczéma suite de BCG.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 73

Sulfur MR Psorique « sthénique » • Lésions explosives chez un individu sthénique. • « Ça brûle, ça gratte, c’est purulent et ça sent mauvais » ! • Brûlures aggravé au chaud - Périodicité et alternances avec des troubles digestifs ou ORL. • Importance de l’alimentation - Irritabilité au prurit. Sulfur Iodatum MR Tuberculinique • Eczéma suintant irritant, brûlant avec peau rouge sombre irritée. • Eczéma surtout inflammatoire et n’ayant pas la suppurance de Sulfur. • Prurit +++. Adénopathies nombreuses - Alternance ORL et respiratoires. Tuberculinum MR Tuberculinique • Eczémas secs ou suintants des plis, du cuir chevelu et derrière les oreilles. • Prurit intense aggravé par la chaleur du lit et amélioré par l’eau froide. • Récidives fréquentes printemps et automne. • Il complète bien l’action des médicaments tuberculinique notamment Natrum muriaticum.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 74

Le Syndrome Dermo-Respiratoire 1/ "Le syndrome dermo-respiratoire" est une triade atopique correspondant à l'association d'une dermatite atopique, d'un asthme et d'une rhino-conjonctivite allergique, survenant successivement dans le temps. La dermatite atopique précédant les deux autres qui sont parfois associés, et l'asthme se développant d'autant plus fréquemment que la dermatite est précoce.

2/ Le diagnostic clinique se fait sur la présence ou l'alternance : - d'un eczéma visible au visage, plis de flexion, poignets et/ou chevilles - d'une rhinite allergique associée ou non à une conjonctivite - d'un prurit cutané ++ - d'une peau sèche sur l'ensemble du corps - d'une hyper réactivité bronchique avec un asthme plus tardif dans 30 à 50% des cas. 3/ Du point de vue physiopathologique : Une anomalie génétique du système "phosphodiesthérase-AMPC" mise en jeu lors de stimulation des récepteurs à l'histamine, entraînerait une hyperactivité des cellules inflammatoires impliquées dans le mécanisme de l'atopie, expliquant les taux élevés d'IgE, d'interleukine 4 (IL4) et de prostaglandines retrouvés dans les maladies atopiques...

4/ L'hérédité joue un rôle important dans le syndrome dermo-respiratoire : si un des parents est allergique, les enfants ont 30 à 40% de risque de devenir allergiques, et si les deux parents le sont, le risque se situe entre 60 et 80%.

5/ Les facteurs environnants ont également une importance : L'atopie traduisant une aptitude génétique particulière à produire en excès des IgE dirigées contrediverses substances naturelles de l'environnement atmosphérique (pollens, moisissures), domestique (acariens, blattes, mammifères), et aussi contre les aliments (lait, colorants ++). Diverses questions se posent en face de ces syndromes dermo-respiratoire **Pourquoi des enfants qui présentent une même hérédité ne présentent ils pas la même gravité de leur Syndrome Dermo Respiratoire ? **Pourquoi certains s’arrêtent-ils à la porte du poumon alors que d’autres développent un asthme ? **Pourquoi chez certains enfants nos traitements sont-ils suffisamment efficaces pour leur faire recouvrer un équilibre de bonne santé alors que chez d’autres il y a, sinon échec, du moins efficacité minimale ? Pour tenter de répondre à ces questions nous pouvons faire un rapprochement entre la thérapeutique homéopathique et la génétique.

Ainsi nous pouvons penser, d’une part, que chez l’enfant, une Psore (mode réactionnel psorique) réagissant bien au traitement homéopathique aura peu de risque de développer un syndrome dermo respiratoire important. Ceci correspondrait, à notre avis, puisque plusieurs gênes sont en cause dans l’atopie, à une atteinte polygénique s’exprimant d’une façon prédominante au niveau de la peau. Nous pouvons penser d’autre part qu’une atteinte polygénique s’exprimant d’une façon équilibrée entre la peau et le poumon ou, d’une façon prédominante au niveau du poumon correspondrait, chez l’enfant, à une Psore plus avancée teintée plus ou moins fortement de Tuberculinisme. Le mode réactionnel tuberculinique semble correspondre à l’aggravation pulmonaire du syndrome dermo respiratoire.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 75

Nos échecs thérapeutiques (échec dans le sens où nous soulageons ponctuellement nos malades mais que nous n’empêchons pas les récidives de leur syndrome dermo respiratoire pourraient s’expliquer par une expressivité génétique atopique peau- poumon très importante et pérenne. Ainsi pour nous l’importance du tableau clinique d’un syndrome dermo respiratoire serait fonction du nombre de gênes impliqués et de leur rôle dans la réaction allergique. Et nous mettons ceci en parallèle avec les différents modes réactionnels chroniques que sont la Psore, le Tuberculinisme et la Sycose. L’alimentation parait jouer un rôle important dans le déclenchement et/ou le développement de ces syndromes dermo respiratoires

Conduite à tenir

Le traitement d’un syndrome dermo respiratoire fera appel : Dans un premier temps aux médicaments symptomatiques de la dermatite atopique, de l’asthme et de la rhino conjonctivite = Ma plainte : ce que je dis. Dans un deuxième temps au médicament de la personne = Mon individualité : ce que je suis et / ou au médicament du Mode réactionnel chronique = Mon histoire : d’où je viens – où je vais. Des cas cliniques illustrant ces syndromes dermo-respiratoires sont visibles en fin de ce book.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 76

Pathologies de croissance Rhume de Hanche Médicaments symptomatiques Apis Mellifica • Œdème inflammatoire. La recherche de l’amélioration de la douleur par les applications froides est souvent illusoire. Bryona +++ • Inflammation et épanchement de synovie ; amélioration par la pression large. Drosera Rotondifolia +++ • Action sur la synoviale, mais amélioration par la pression des mains, comme Bryonia. • Aggravation nocturne. Ferrum Phosphoricum • Arthralgie inflammatoire, amélioration par le froid local, contexte de pathologie ORL. Médicaments de terrain du malade Silicea • Mode réactionnel tuberculinique. Inflammation. Se défend mal. Sulfur Iodatum • Pathologie inflammatoire subaiguë, action au niveau de la synoviale. Pathologies ORL. • Mode réactionnel tuberculinique Epiphysite de croissance du genou - Maladie d’Osgood-Schlatter Médicaments symptomatiques Angustura vera ++ • Action sur les douleurs tendino musculaires, périostées et des os longs Calcarea fluorica +++ • Déformations osseuses, exostoses, dystrophies de croissance. Hekla lava++ • Exostoses et inflammation périostée. Symphytum ++ • Douleurs consécutives aux traumatismes du périoste. Epiphysite de croissance vertébrale - Maladie de Scheuermann

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 77

Médicaments de la douleur Actaea racemosa ++ Douleurs apophyses épineuses D4 – D8 Arnica : Douleurs musculaires. Bryonia : Douleurs aux mouvements. Calcarea phosphorica en basse dilution +++ : Douleurs brûlantes. Rhus toxicodendron : Douleurs et ankylose. Tellurium • Sensibilité de la colonne vertébrale au toucher et à la percussion, • Aggravation par secousses et couché sur le dos. Médicaments de terrain du malade dans les Epiphysites de croissance Calcarea phosphorica +++ • Dorsalgies des adolescents présentant une croissance rapide ; parfois cypho-scoliose. Silicea ++ • Morphologie plutôt chétive, ossature très fine, retard staturo-pondéral ; souvent manque de tonicité musculaire.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 78

Surpoids - Obésité Calcarea carbonica • Obésité de type gynoïde portant sur le ventre, les fesses et les hanches. Gros mangeur. • Il se remplit et «Tout fait ventre ». • Le médicament de l’addiction «TV-Bouffe ». Graphites • Obésité pale, flasque. Petit appétit. N’aime ni le sucre ni le sel ++. • (Attention thyroïde). Hérédité+ Pulsatilla • Appétit capricieux. «Enrobé, grassouillé ». • La nourriture est une récompense compensatrice. Sulfur • Obésité ferme ; gros ventre et costaud des épaules. • Gourmet et gros mangeur : il aime bien manger sucré++ et épicé. Souvent habitude familiale. Thuya • En prévention de l’obésité chez l’enfant ++ • Médicament d’évolution hydrogénoïde de la silhouette, avec une peau malsaine et grasse (visage) et une transpiration huileuse. • Enfant qui se bat contre son poids et son hérédité ++. • Médicament d’angoisse existentielle il débouche, adulte, sur la spirale infernale où la nourriture est un moyen de compenser une mauvaise image de soi ce qui ne fait qu’aggraver l’obésité. Quelques médicaments symptomatiques de boulimie Antimonium crudum • Gros enfant boulimique car il aime manger. • Il est indispensable de prendre en considération le pourquoi de cette « boulimie » qui est chez l’enfant du ressort de la mauvaise éducation alimentaire mais surtout et aussi de la compensation « affective ». Hypothalamus 9 CH : 10 gr x 2 fois semaine régulera la satiété. Ignatia : Avec des contrariétés et des frustrations mal acceptées. Lachesis : Avec des problèmes de territoire et donc de jalousie plus ou moins compensée par la nourriture. Natrum muriaticum : Avec ses problèmes de déception affective. Pulsatilla • Avec, comme Lachesis, des problèmes de territoire et donc de jalousie plus ou moins compensée par la nourriture. Staphysagria • Avec des contrariétés et des frustrations refoulées. Staphysagria • Est un médicament capital de l’addiction en général qu’elle soit alimentaire ou autre.

Boite à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 79

Maigreur Arsenicum album • Manque d’appétit (sucre) Calcarea phosphorica • Appétit ± (charcuterie et viande grasse) Causticum • Manque d’appétit (sel) Iodum • Boulimie (mouche du coche) Lycopodium • Faim vite rassasiée (Aliments chauds +, sucre+) Natrum muriaticum • Boulimie (sel) Phosphorus • Boulimie (la nuit, sel) Psorinum • Boulimie (+ la nuit) Silicea • Appétit (aliments froids) Sulfur • Appétit + (faux maigre, sucre+, épicé)

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 80

Le Nourrisson hypotrophique

Causticum • Hypotrophique, disharmonieux parfois atteint de dysmorphies. Très maigre, pâle, hypotonique à l’aspect maladif. Peau sèche. Parfois éruptions crouteuse ou suintantes sauf au siège et aux parties génitales. • Yeux cernés, « en creux ». • Appétit augmenté ou anorexie. Retard d’élimination du méconium. Constipation +. • On retrouve souvent une grossesse perturbée par des pathologies maternelles, un accouchement difficile • Une séparation affective (couveuse) va comme pour Silicea avoir une grande répercussion sur l’immunité avec maladies ORL et pulmonaires très précoces. • Retard des acquisitions motrices et psychiques. • Facilement effrayé. Pleure souvent. Hypersensible. • Endormissements difficiles : lutte contre le sommeil.

Lycopodium • Chétif, maigre avec un aspect malingre et « vieillot ». Le regard «accroche» et ses yeux « mangent » son visage émacié. Peu de cheveux. Une peau sèche, terne. Souvent ictère. Un thorax plat « en carène ». • Un ventre ballonné ++. Une constipation peut s’installer très tôt. • Il a faim, se fatigue vite de téter et se rassasie vite. Un reflux gastro œsophagien est souvent retrouvé. Réveils fréquent. A faim la nuit. • La prise de poids et la croissance sont lentes et difficiles. Eczéma précoce.

Natrum muriaticum • Maigre de la partie supérieure du corps. Tête « petite ». Peu de cheveux. Fontanelles petites ou creuses. Peau sèche et pale d’aspect déshydraté ou "huileuse". • Maigrit malgré gros appétit. Constipation avec selles dures «crottes de bique». • C'est un nourrisson «solitaire » qui n’aime pas trop les caresses ++. • Sommeil agité avec soubresauts. • On retrouve assez souvent très vite des signes caractéristiques comme la fente médiane de la lèvre inférieure, la langue en carte de géographie et l’eczéma des plis de flexion... • Natrum muriaticum permet au nourrisson de rattraper plus facilement la perte de poids physiologique. Psorinum • Maigre, chétif, hypotonique. Peau sèche, rugueuse, eczémateuse. Sueurs aigrelettes. • Difficulté de croissance staturo-pondérale malgré faim vorace. Réclame après le biberon. • Calme et craintif le jour, il crie et pleure toute la nuit par faim et à cause du prurit (eczéma ou sine matéria). Frileux. Fréquentes infections dès le début de sa vie. Psorinum est un bon médicament pour rebooster des petits organismes qui ont du mal à démarrer leur vie. Notion de RCIU, de souffrance néonatale

Silicea • Aspect harmonieux mais maigre : «format de poche». Parfois RCIU. Petit poids de naissance que le nourrisson aura du mal à rattraper. Impression de « grosse tête ». • Les fontanelles sont largement ouvertes. Les attaches sont fines. Peau pale, diaphane avec des veines apparentes. Sueurs tête et pieds fétides. L’abdomen est distendu et mou, moins tympanique que celui de Lycopodium. • Il tète mal et pas suffisamment car fatigué ; il s’endort facilement sur le sein qu’il refuse parfois. • Accepte mieux les biberons car plus facile. Constipé. Pleure dès qu’il est séparé de sa mère. • Besoin de sécurité, de cocooning. Adore les caresses. Endormissement difficile, demande à être bercé ; sommeil agité. Très frileux et se refroidit très vite. • La séparation maternelle (couveuse) a une répercussion sur une immunité affaiblie. Attention vaccins trop précoces qui risquent de perturber cette immunité immature.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 81

Troubles du Sommeil du Nourrisson et de l’enfant 1/ Troubles du sommeil du nourrisson Calcarea Carbonica • Douleurs abdominales nocturne sine matéria. Gelsemium • Soif, boit et se rendort. • Jalapa. • Calme le jour, braille la nuit et doit être promené en appui sur le ventre. Magnesia muriatica • Douleurs abdominales 1 h du matin. Nux Vomica • Soif, boit et se rendort. Phosphorus • Faim et soif la nuit. Conduite à tenir En dehors du traitement de causes digestives ou Orl perturbatrices du sommeil. Ajuster l’alimentation. Instaurer une régularité horaire alimentaire et de repos. Le bain et le calme le soir. Tester des petits remèdes comme Passiflora composé ou sédatif PC. Ne pas oublier le tee-shirt imprégné de l’odeur de Maman et déposé prés de bébé. Rassurer et éventuellement traiter l’anxiété de la maman. Si persistance, aller plus loin dans le vécu de la grossesse et de l’accouchement. Penser alors à des médicaments de peur : Gelsemium, Aconit, Causticum et à des médicaments de séparation comme Calcarea carbonica, Pulsatilla ou Silicea qui sont aussi des médicaments du terrain de la personne. Ne pas oublier Lachesis en cas de cordon serré, Natrum sulfuricum après accouchement avec ventouse ou forceps et Opium pour les suites d’anesthésie pour césarienne. 2 / Troubles du sommeil de l'enfant Soit ponctuels soit réguliers ils doivent être reliés à une cause plus ou moins profonde et durable. Nous n’aborderons pas l’hypersomnie qui est une « plainte » rare chez l’enfant.

Particularités de l’insomnie A / Difficultés d’endormissement D’abord les trois solanacées les plus fréquemment utiles et incontournables Belladonna : Somnolence, bâillements sans trouver le sommeil Hyoscyamus : Hyper vigilance à la suite de soucis ou d’excitation joyeuse

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 82

Stramonium : Somnolence sans vrai sommeil avec anxiété, peur de la solitude et de l'obscurité. Cauchemars, terreurs nocturnes. Et les autres…avec *Plus d’agitation physique Arnica : Tourne et retourne à la recherche d’une place. Suite de fatigue physique. Agaricus et Tarentula hispana : Agité le jour mais dort paisiblement une fois son sommeil trouvé Chamomilla : Agitation coléreuse souvent dentaire. *Plus d’agitation psychique Aconit • Perturbation récente, angoisse, hyperesthésie, agitation. • (Dans l’hyper idéation Aconit est chez l’enfant supérieur à Coffea). • Les couples Aconit-Sulfur, et Belladonna-Pulsatilla sont souvent retrouvés quand l’enfant tourne ses problèmes dans la tête. Ambra grisea et Belladonna : A envie de dormir mais ne peut pas. Cypripédium : Rit et joue par peur de s’endormir. Ignatia et Staphysagria : Suite de contrariétés, de mauvaises nouvelles. Kalium phosphoricum : Fatigue et surmenage intellectuelle. Pulsatilla et Lachesis : Ne veut pas quitter Papa – Maman. *Plus de peur Aconit et Arsenicum Album : Anxiété «petite mort». Stramonium : Besoin de lumière, peur du noir. Gelsemium : Appréhension, peurs, anticipation. B /Insomnies au cours de la nuit *Agitation physique générale Calcarea carbonica : Soubresauts. Cina : Agitation et grince des dents (oxyurose). Natrum muriaticum : Supporte mal la chaleur et ne transpire pas. Nux Vomica : Surmenage de PDG avec réveil après court sommeil, de jour comme de nuit et/ou vers 3 heures du matin, agitation, spasmes. Phosphorus et Asarum : Hyperesthésie au bruit. Pulsatilla : Supporte mal la chaleur. Sulfur : Supporte mal la chaleur et enfant moite. **Parasomnies Rythmies Belladonna : Balancement, bercements Medorrhinum : Mouvements latéraux et dort sur le ventre, genoux repliés Tuberculinum : Agitation de la tête qui roule sur oreiller et rythmies d’avant en arrière

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 83

Somnambulisme Cina Kalium bromatum Medorrhinum Silicea Sulfur Terreurs nocturnes, cauchemars Kalium bromatum Stramonium Quelques médicaments de terrain de la personne fréquemment prescrits Arsenicum Album • Réveil avec agitation et anxiété profonde (angoisse de mort) vers 1 heure du matin; souvent au décours d’une convalescence, veut être rassuré, peur de l'obscurité, réclame la présence de ses parents. Calcarea Carbonica • Peur du noir, veut une veilleuse et la porte ouverte. Causticum • Très impressionnable, angoisse du crépuscule. Phosphorus • Hyper idéation et anxiété le soir, s’endort tard. Pulsatilla • Repousse le moment du coucher, demande présence des parents. Conduite à tenir Conseils sur hygiène de préparation au sommeil : Horaires réguliers, lieu d’endormissement, orientation de la literie, TV, ordinateur etc… • Mettre en évidence la causalité : peur, contrariété etc… • Etudier l’horaire de l’insomnie • Donner les médicaments symptomatiques correspondant 2 heures avant et au moment du coucher. Si persistance ou ancienneté Inscrire la perturbation du sommeil dans un ensemble réactionnel ; le sommeil n’étant qu’un moyen épiphénomène d’expression du dérèglement de l’organisme. Prescrire le médicament de terrain de l’enfant.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 84

Enfants Peureux - Enfants coléreux

Les Peureux et les craintifs Ambra grisea • Extrême hypersensibilité nerveuse, chez les enfants, mélange de Pulsatilla et d’Ignatia aggravé. • Extrême timidité qui le pétrifie et le rend incapable de faire quoi que ce soit, devant quelqu'un qu'il ne connaît pas. • La moindre chose le bouleverse et entraine des phénomènes neuro végétatifs importants. Causticum ++ • Peureux qui pleure pour un rien, qui a de la peine à retenir ses larmes, qui est plein d’appréhension, qui se croit toujours accusé : « ce n’est pas moi » dit-il à tout propos • Sa mémoire est mauvaise, son intelligence peu active. • Son sommeil coupé de cauchemars. • Signe particulier : il appréhende tout particulièrement l'obscurité et la nuit. • Aussi c'est un enfant qui aura toujours peur d'aller se coucher, peur d'aller au lit et qui cherchera, le soir, tous les prétextes pour prolonger la veillée. • Sur le plan scolaire, il aura toutes les peines du monde à fixer longtemps son attention. • Très préoccupé par le malheur des autres. Pulsatilla • Enfant inhibé en raison de sa timidité et chez lequel la variabilité de l'humeur désoriente les parents. • Souvent enfant manipulateur. Trou noir de l’amour. • Un peu d'encouragement et il va se laisser aller à une certaine paresse naturelle. • Quelques sévérités et il va s’écrouler dans des larmes profuses. Silicea • Hypersensible, très timide et craintif. Ce chétif fatigué mais cependant têtu a besoin d’encouragements pour avancer. • Asthénique au physique comme au mental (bien que pouvant être très volontaire), irritable, vite épuisé, il refuse la compagnie des enfants de son âge, préférant celle des plus jeunes auprès desquels il retrouve une certaine supériorité rassurante, ou celle des adultes qui lui donne la protection qu’il demande. Les Coléreux Anacardium orientale • Est parfaitement désagréable avec les personnes qu'il respecte et qu'il aime, exerçant son imagination à trouver ce qui peut leur déplaire et blesser. Il manie séduction et colère. • Sa grossièreté est habituelle et s'il regrette toujours ses colères il n’en sera pas moins récidiviste. • Anacardium est un remède du manque de mémoire des enfants intellectuellement fatigués. • L'amélioration en mangeant est habituel : le repas est le seul moment qui calme cet ouragan. • Médicament des pulsions à manger avec regret pendant l’acte. Aurum metallicum • Irritable, ne pouvant tolérer la moindre contradiction qui le met dans des colères folles. • Chef de bande tyran autoritaire et despote c’est aussi un tourmenté, mélancolique, un blasé, « dégoûté » de la vie. • Il faudra penser à Aurum devant ses colères, sa mélancolie, mais aussi devant d'autres signes cliniques : tendance aux suppurations torpides, odeur fétide de la bouche avec grosse amygdales cryptiques infectées, voracité alimentaire, l'hypersensibilité excessive au bruit, à la douleur.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 85

• Aurum metallicum est avec Natrum Muriaticum et Sepia un des médicaments importants de la dépression de l’enfant avec risque suicidaire. Hepar sulfur • Est un irritable pour la moindre cause, hargneux et boudeur, hypersensible à la douleur, au froid, au moindre contact, capable de s’emporter sans raison et on note chez lui une impulsion à faire du mal, à vouloir « mettre le feu ». • Il est important de remarquer l’alternance des colères avec des phénomènes suppuratifs explosifs. Lycopodium • Mentalité à double face, d'un côté autoritarisme de l'autre doute et manque de confiance en soi. • Souvent contestataire, tatillon il est capable de très grosses colères soit pour s’affirmer soit pour se défendre. • Ces colères sont plus rares que celles de Nux vomica, mais beaucoup plus violentes. • Il est toujours épuisé après ses colères qu’il regrette. Nux vomica • Hypersensible physiquement et psychiquement. Colères vives et courtes. • Enfant constamment irritable, voire irascible par surmenage et manque de sommeil. • La symptomatologie digestive manque rarement.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 86

Enfant agité

Argentum nitricum : Peur de l’avenir • Enfant agité, très anxieux, toujours pressé, inefficace dans son action. • Appréhension de l'avenir proche ++ • Trac avec diarrhée motrice et gastralgies • Phobies multiples, TOC.

Il est souvent complémentaire d’Arsenicum Album Arsenicum album : Angoisse - Mort • C’est un enfant souvent fatigué physiquement mais qui exprime son anxiété voire son angoisse par une excitation sporadique. • L’agitation “extérieure et intérieure” est majeure de type obsessionnel. • La méticulosité “rassurante” est le signe premier à rechercher. • La confrontation à la mort est souvent le “révélateur” d’Arsenicum Album. Calcarea fluorica : Anarchie • Médicament d’anarchie, de dysharmonie. Il est efficace chez des enfants particulièrement agités, indisciplinés, instables ayant une grande difficulté à fixer leur attention. • L’indécision est un signe fidèle. • La préoccupation pécuniaire est souvent présente très tôt. • C’est un grand médicament de TDHA. • Chamomilla + : Hyperesthésie sensorielle • Enfant agité, capricieux (rejette le jouet demandé aussitôt qu'on lui tend) • Nerveux, irritable, avec accès de colère fréquents, amélioré lorsqu'on le prend dans les bras, lorsqu'on le berce ou qu'on le promène. Circonstances étiologiques : • réprimandes, punitions • poussées dentaires • intolérance à la douleur Cina + : Verminose • Fréquemment suite de verminose. • Enfant agité qui ne veut pas être approché, ni touché, ni promené (hurle quand on essaie de le prendre dans les bras). • Enfant maussade, grognon, susceptible et têtu. • Sommeil agité, précédé de rythmies (balancements de la tête sur l'oreiller), accompagné de sursauts • violents et de cris perçants, parfois de cauchemars. • Bruxomanie. Fréquemment : • prurit nasal • prurit anal • douleurs abdominales • verminose Ignatia +++ : Contrariétés • Suite de chocs affectifs, de contrariétés, d'émotions, de chagrin • Enfant hypersensible, à fleur de peau • Humeur changeante (rires intenses, bruyants alternant avec pleurs)

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 87

• Soit excité soit triste, replié sur lui-même • Troubles paradoxaux et contradictoires, fugaces, labiles • Soupirs, tendance aux spasmes variés Aggravation par : • les émotions • le matin et vers 11 heures • Amélioration par la distraction Iodum : Hyperkinésie • Enfant hyperkinétique, turbulent, touche à tout, ne peut rester assis en place, intolérant à l’immobilité. • Il est impatient, rapide, précipité, impulsif mais amélioré par l’occupation. Il est susceptible, sujet aux accès d’agressivité sans raison, a une aversion pour la compagnie d’amis ou d’étrangers. • Il est anxieux, aggravé par le repos et le jeûne. • L’intellect est fait de méticulosité, mais la mémoire immédiate est déficiente par précipitation et défaut de concentration. Les accès d’irritabilité sont suivis de dépression, de perte de la mémoire et de répugnance à l’effort intellectuel. • Bon médicament de TDHA Kalium Bromatum : Agitation anxieuse • Enfant agité, qui ne peut tenir immobile • Agitation constante des mains et des doigts • Besoin de se dépenser physiquement • Insomnie avec terreurs nocturnes, grincement des dents pendant le sommeil • Difficulté de mémorisation, dyslexie, bégaiement. • Très complémentaire de medorrhinum Lachesis ++ : Territoire • Jalousie frère ou sœur ++ • Occupe le territoire ++ • Agressivité sournoise • Angoisse avec sensation d'oppression suffocante à l'endormissement • Hypersensibilité au moindre contact, à toute constriction Medorrhinum : Absence de contrôle • Agitation, précipitation, excitation sur fond d’angoisse de l’avenir. • Il est en cela très proche d’Argentum nitricum et de Calcarea carbonica (qui n’est pas agité). Medorrhinum est capable de faire tout et son contraire. • Grandes oscillations caractérielles et énergétiques physique et psychique. • Enfant agité et précipité affairé le soir, bouge beaucoup, fait tout très rapidement • Ne tient pas en place • Rythmies d'endormissement. • Sommeil en position mahométane, ou les bras au-dessus de la tête. • Difficultés scolaires avec troubles de la mémorisation. Mercurius solubilis : Instabilité caractérielle • Enfant présentant des troubles du comportement, avec instabilité caractérielle. • Accès colériques brutaux –> Morsures. • Difficultés scolaires avec agitation. • Sommeil agité (souvent accompagné de sueurs abondantes), hyper salivation nocturne. • Complète bien Stramonium.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 88

Nux vomica +++ : Surmenage • Suite de surmenage • Enfant très actif, nerveux, impatient, irritable, intolérant au moindre obstacle, à la moindre contrariété, colérique, agressif. • Insomnies avec réveil vers 3h du matin, fatigué au réveil. • Troubles digestifs spasmodiques fréquents. • Se fait vomir si contrarié. Stramonium ++ : Violence défense • Médicament de réaction violente révélant une grande souffrance psychologique de l’enfant. • Souvent déséquilibre profond. • Enfant agité, avec extrême loquacité. Enfant mordeur. • Parfois mouvements choréiques • Sommeil très perturbé avec terreurs nocturnes, peur de l'obscurité. • L'enfant réclame toujours de la lumière. • Parfois hallucinations. Tarentula hispanica : Agitation impressionnable • L’enfant est un agité, constamment en mouvement. • Bouge sans cesse les jambes, la tête, les mains et les doigts. • Variabilité de l’humeur avec alternance de gaité et de tristesse, de colères, d’impulsions à frapper ou à menacer suivi de grande douceur et de larmes. • Très impressionnable et hypersensible, aggravé par le chagrin, les émotions, la consolation. • Amélioré par la musique. Douillet, il ne supporte pas la moindre douleur. • La trichotillomanie est fréquente. • Les troubles du sommeil sont faits de difficultés d’endormissement, l’enfant remuant les jambes, roulant la tête sur l’oreiller. • Le sommeil est agité, entrecoupé de terreurs nocturnes. • Il est anxieux, inquiet, peureux, pris de frayeur subite, imaginaire, voit des monstres, des animaux, des étrangers dans sa chambre. Conduite à tenir dans les troubles du comportement de l’enfant • Ecouter et entendre l’enfant après avoir écouté ses parents. • Replacer la plainte dans un ensemble de vie et en chercher si possible la cause. • Commencer à prescrire des médicaments symptomatiques qui souvent amélioreront très vite le patient. • Ce qui permettra de mieux cerner le médicament de terrain de l’enfant. • Mettre en œuvre un traitement d’un minimum de six mois. • Revoir l’enfant périodiquement. • La prescription de moyennes voir basses dilutions est préférable bien que nous soyons dans du «psy». • En effet une haute dilution donnée d’emblée risque, en stimulant trop fortement l’organisme, d’aggraver la situation. • La technique de la double dilution est souvent très utile et très efficace.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 89

Enfant fatigué

Calcarea phosphorica • En pleine croissance, cet enfant, de constitution souvent longiligne, est fatigué et par la même agité, facilement excité, hypersensible. • Ces périodes d’agitation, d’excitation sur fond d’hypersensibité alternent avec des périodes d’inertie pendant lesquelles l’enfant est incapable d’effectuer une activité, intellectuelle ou physique, suivie. Kalium phosphoricum Enfant épuisé, aussi bien sur le plan physique qu'intellectuel, présentant : • Des céphalées • Des troubles de la mémoire • De l'insomnie (avec parfois terreurs nocturnes) • De l'hyperesthésie au bruit et au contact (sursaute) Tableau souvent rencontré après surmenage intellectuel Natrum muriaticum Enfant ou adolescent fatigué physiquement et intellectuellement avec des céphalées battantes • Eréthisme cardio-vasculaire au moindre effort • Douleurs lombaires • Amaigrissement (malgré un appétit conservé) Parfois il s'agit d'un véritable état dépressif, avec repli sur soi, tristesse, pleurs faciles • Découragement • Indifférence vis-à-vis de l'entourage et refus de consolation • Eventuellement manifestations spasmophiles Ces tableaux peuvent se voir • Après des stress affectifs ou émotionnels (deuils, déceptions sentimentales) • Après un surmenage intellectuel • Au cours de convalescences de maladies débilitantes Phosphoricum acidum Enfant ou adolescent épuisé avec faiblesse de la mémoire, inaptitude au travail intellectuel • Tendance dépressive, avec indifférence • En général conservation d'une bonne force musculaire • L'enfant est hypersensible aux sollicitations sensorielles (lumière, bruit, musique) • Céphalées fréquentes (en particulier vertex et nuque) Ce tableau se rencontre surtout après des chocs moraux (chagrins, soucis, déceptions sentimentales chez l'adolescent) ou un surmenage intellectuel Silicea Fatigué – Fatigable – Fatigant – Frileux Enfant fatigué avec épuisement intellectuel • Troubles de l'attention et de la mémoire • Troubles du sommeil avec réveil en sursaut (parfois somnambulisme)

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 90

Céphalées surtout occipitales, avec sensation d'éclatement de la tête améliorée par la chaleur, en la serrant par un bandeau. Il s'agit le plus souvent d'un enfant maigre, timide, instable, hypersensible, n'ayant pas confiance en lui. Il présente très souvent des phénomènes infectieux à tendance suppurative. Sulfur iodatum Enfant maigre, fatigué au comportement agité, pressé. Il est volontiers irritable • Antécédents de nombreuses infections à répétition en particulier des voies aériennes supérieures et ORL, avec tendance aux adénopathies • A l’adolescence, acné papuleuse Tuberculinum Enfant faible, fatigué, hypersensible, hyperémotif, anxieux, d’humeur changeante alternant entre optimisme et pessimisme. • Ne se trouvant bien nulle part, insatisfait. • Aggravé par le moindre effort. • Désirant constamment changer de place. • Hypersensible au froid avec tendance aux infections respiratoires. • Le biothérapique du tuberculinisme.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 91

Cas cliniques - Syndromes dermo-respiratoires Nous vous invitons à cheminer avec nous dans la thérapeutique homéopathique des syndromes dermo respiratoires. Nous en rencontrons fréquemment dans nos consultations. Ils se présentent à nous à des stades différents qui sont fonction de l’importance de l’atteinte respiratoire associée à l’atteinte dermique et, l’une de nos difficultés pour les traiter, est de savoir comment les aborder. Au travers des observations que nous vous présentons et pour lesquelles nous avons plusieurs années de recul, nous avons choisi de vous faire partager notre expérience et notre stratégie thérapeutique en face de ces différentes formes cliniques. Valentin, Camille, Benoit, Sébastien, Noëmie et Sylvain vont nous entraîner dans une succession de syndromes dermo respiratoire différents, qui vont, crescendo, s’aggraver et s’installer dans leur symptomatologie. A chaque fois notre réponse thérapeutique s’est efforcée de s’adapter à l’importance du tableau clinique. Et pour nous, cette réponse thérapeutique doit s’appuyer sur la recherche du similimum et sur la notion de modes réactionnels chroniques. Mode réactionnel psorique (la Psore), mode réactionnel tuberculinique (le Tuberculinisme) et mode réactionnel sycotique (la Sycose). En sachant que les modes réactionnels chroniques sont des schémas de raisonnement qui permettent d’aboutir à la prescription des médicaments homéopathiques. De plus, en préparant notre étude nous avons soulevé un voile qui cache quelque chose de troublant et de passionnant : la génétique. Aussi nous oserons vous proposer, sinon des voies de recherche, du moins des voies de réflexion sur les relations, coupables, qui existent, à notre avis, entre les Syndromes Dermo Respiratoires, les Modes réactionnels chroniques et la Génétique. Observation 1 : Valentin Dr Jean-Marc Saillard Enfant de 2 mois présentant un eczéma atopique et dont les antécédents familiaux nous font craindre une évolution vers un Syndrome Dermo Respiratoire. Première consultation à l’âge de 2 mois pour un eczéma atopique Interrogatoire Apparition à la maternité de lésions sèches prédominant sur les joues, l’abdomen et les plis de flexion des coudes, des genoux, des poignets. Les lésions sont rouges, chaudes et non suintantes et semblent gêner l’enfant (prurit ?) Il est nourri au sein exclusivement et pesait à la naissance 3900 gr. La grossesse et l’accouchement se sont déroulés sans problème. ATCD Familiaux Mère : Eczéma dans la petite enfance Allergie aux acariens et rhinite saisonnière aux pollens de graminées des l’âge de 8 ans. Père : Eczéma atopique et asthme traité par allopathie Grand-mère maternelle : asthme apparu à la ménopause Traitement Devant ce beau bébé présentant une constitution de type carbonique, grossissant bien et sur l’aspect des lésions, je prescris : Calcarea carbonica 9 CH 5 gr une fois par jour Sulfur 9 CH 5 gr une fois par jour jusqu'à amélioration des lésions Soins locaux : Crème hydratante Deuxième consultation : Valentin à 4 mois La peau reste sèche, mais a perdu son aspect rouge et luisant. Valentin va bien, il pèse 7200 gr et un début de diversification alimentaire est prévu en excluant les protéines du lait de vache dans un premier temps de façon systématique. A l’examen quelques croutes de lait sont apparues. Valentin est un beau bébé, calme souriant qui transpire facilement Il n’y a pas d’autre symptôme.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 92

Traitement : Calcarea carbonica 9 CH une dose par semaine pendant 2 mois. Troisième consultation : Valentin a 6 mois. Sa peau va bien mais persiste par endroit une peau sèche râpeuse et apparemment non prurigineuse Mais au décours d’une poussée dentaire, Valentin fait une poussée d’eczéma dans un contexte de rhino-pharyngite avec des accès fébriles à 39°C. Les joues sont rouges, chaudes, la peau est moite, il est abattu. Traitement Belladonna 9 CH 5 gr toutes les 2 heures jusqu'à amélioration des symptômes Calcarea carbonica 9 CH 1 dose par semaine pendant 2 mois Sulfur 9 CH 5 gr un jour sur 2 pendant 2 mois Enième consultation : Valentin a 10 ans. Je l’ai vu à plusieurs reprises pour des affections aigues (rhino, gastro, impétigo...) toutes traitées en homéopathie et en redonnant périodiquement ses 2 médicaments de terrain : Sulfur et calcarea carbonica. Valentin n’a jamais eu ni bronchite asthmatiforme ni rhino-conjonctivite allergique et sa peau est normale Conclusion Mes choix thérapeutiques ont été guidés, par les signes locaux et généraux de Sulfur et par le type constitutionnel de l’enfant correspondant à Calcarea carbonica. Après dix années de traitement, Valentin n’a présenté que des symptômes dermatologiques bien améliorés par l’homéopathie alors que ses antécédents familiaux bilatéraux laissaient présager de 60 à 80 % de risque de la survenue d’un syndrome dermo-respiratoire. Observation 2 : Camille Dr Caroline VAN EECKE Camille est une petite fille que j'ai suivie entre l'âge de 9 mois et de 6 ans pour un eczéma avec allergies alimentaires... Première consultation Camille est amenée par sa mère à 9 mois pour persistance d’un eczéma des plis de flexion depuis la naissance. A l'interrogatoire, la mère me signale : Des lésions très sèches malgré l'application de crèmes et savons surgras, avec un prurit important aggravé le soir à la chaleur du lit. Par moment celles-ci peuvent aussi être suintantes avec écoulements jaunâtres. L’enfant ne semble pas aimer être trop couverte. Aucun problème ORL depuis la naissance : bonne santé. Beau "bébé cadum", bien potelée, souriante, en pleine forme. Bon sommeil. ATCD Personnels : - Petit poids de naissance 2.950 Kg (née avant terme). - Œdème du visage à introduction de l’œuf vers 6 mois et demi ++. - Eczéma dès la naissance aux mains et aux plis de flexion. Familiaux : - Eczéma atopique chez la mère et coryza spasmodique - Eczéma, herpès génital et allergie aux céphalosporines chez le père. Traitements suivis : - Corticoïdes locaux et antihistaminiques depuis sa naissance. Examen clinique 9 mois - 8,950 kg - 71 cm - PC=45 cm - Peau très sèche et fissurée aux plis de flexion. Tympans clairs, auscultation pulmonaire normale. Stratégie thérapeutique L’enfant qui ne présente pas d'autres problèmes que son eczéma est de morphologie tout à fait carbonique avec un Mode Réactionnel Psorique. THUYA sera donc prescrit à titre préventif (en rapport avec le protocole de vaccination qu'elle vient de recevoir, et les applications déjà répétées de crèmes corticoïdes), et VAB sera donné une seule fois pour atténuer les effets secondaires du BCG.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 93

Traitement Calcarea carbonica 9 CH / Sulfur 15 CH / Thuya 9 CH : un tube-dose, par semaine, en alternance. Vab 15 CH : une seule dose dès que possible. Petroleum 5 CH 5 gr matin et soir si lésions d'eczéma. Deuxième consultation Le mois suivant elle revient à l’occasion de poussées dentaires pour un érythème fessier. Toujours en pleine santé, elle est beaucoup plus agitée. L'eczéma n'existe plus qu'à l'état de traces aux creux poplités, mais la mère se plaint surtout de la persistance d'une peau très sèche malgré l’application journalière de crèmes hydratantes ! Traitement : En raison de cet érythème fessier et de son agitation je préfère, à la place de Thuya, prescrire Medorrhinum 9 CH et donner des nutriments (huile de bourrache) pour peau sèche en capsules (une par jour dans l'alimentation). Troisième consultation Je la revois à 22 mois pour une obstruction nasale intermittente, qui la gêne, mais sans coryza spasmodique. Interrogatoire Son appétit à table est très capricieux; par contre elle aime le lait, qu'elle semble bien tolérer sur le plan digestif, et surtout les desserts sucrés ++. Pas facile de caractère me dit sa mère, elle présente d'incessants caprices à la maison, elle est très déterminée et têtue! A l'examen, plus difficile en effet que la fois précédente, j'observe : - Un érythème fessier avec des éruptions vésiculeuses sur les fesses et aux creux poplités, - Une peau toujours très sèche, - Une obstruction nasale mais sans coryza et pas de sibilants à l'auscultation pulmonaire. Stratégie thérapeutique : En raison de son caractère nettement plus affirmé en grandissant, des ATCD personnels et familiaux, de l'obstruction nasale et du comportement alimentaire avec allergie à l'œuf et désir de sucré, Calcarea carbonica est cette fois remplacé par Lycopodium en traitement de fond, associé à Chamomilla pour les poussées dentaires. Traitement Chamomilla 15 CH/ Sulfur 15 CH / Lycopodium 9 CH / Medorrhinum 9 CH : un tube-dose tous les 2 jours, puis une fois par semaine les mois suivants. Croton tiglium 5 CH, 5 granules, 2 à 4 fois par jour si éruption vésiculeuse ou érythème fessier. Consultation suivante Camille sera revue l’année suivante pour une poussée d’eczéma "en bracelet" autour des poignets avec des lésions très sèches presque lichénifiées et surtout très prurigineuses: un bilan allergologique en particulier alimentaire est demandé. Psychisme et sommeil : En pleine période d'affirmation, Camille très agitée est difficile et n’obéit pas. Elle semble "se constiper volontairement pour ne pas aller sur le pot" au moment de l'acquisition de la propreté et s'établissent ainsi de véritables rapports de force entre la mère et la fille qui épuisent la mère. Même combat pour la faire manger à table. Toujours bon sommeil par contre. Examen clinique : Est normal, elle a 2 ans et demi, fait 12 kg et 88 cms. Peau épaissie aux poignets malgré l’application de crème et de savons surgras. CS allergologique = sensibilisation aux farines de blé +++. L'allergologue demande qu'elle poursuive son régime sans protéines lactées, (instauré d'emblée dès le début) encore pendant un mois avec reprise progressive des laitages par la suite, et instaure un régime sans gluten (qui sera vite « allégé », vu son peu de résultats et la difficulté à l’appliquer). Stratégie thérapeutique : Lycopodium est toujours maintenu en traitement de fond associé à Nux vomica pour son caractère difficile et irritable, plus en rapport avec les poussées dentaire mais à une " période d'opposition". SULFUR est remplacé par Psorinum pour l'aspect de la peau et l'insuffisance de son action. Cistus canadensis est choisi pour les éruptions sèches aux poignets et Arsenicum iodatum pour leur aspect lichénifié. Nouveau traitement Nux vomica 9 CH / Lycopodium 9 CH/ Psorinum 15 CH : un tube-dose par semaine en alternance. Cistus Canadensis 5 CH : 5 gr matin et soir les jours pairs et Arsenicum iodatum 5 CH, les jours impairs si lésions d'eczéma.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 94

Dernière consultation Trois ans après : Je la revois à six ans pour une poussée d'eczéma avec une éruption sur le ventre et les plis de flexion, survenue en rentrant d'une période de garde chez son père, après la séparation de ses parents. Celui-ci ayant refait sa vie et reconstitué une nouvelle famille avec d'autres enfants, Camille le vit assez mal ! Avant cette période, son eczéma avait complètement disparu, en dehors d'une poussée accidentelle après application d’un spray contre les lentes ! Elle a plus aucun régime alimentaire et n'a présenté aucune allergie respiratoire. Par contre, depuis le divorce de ses parents elle présente des difficultés à s’endormir. Traitement prescrit Ignatia 9/ Lycopodium 9/ Sulfur 15/ Medorrhinum 9 : un tube-dose chaque semaine en alternance. Kalium arsenicosum 5 CH : 5 gr, matin et soir si lésions sèches Elteans (huile de bourrache) : une capsule/ jour pendant le repas. Conclusion et questions posées par l'observation Dans cette observation, l'eczéma de Camille a alterné avec une obstruction nasale, à une certaine période, mais sans évoluer vers une rhinite allergique vraie ou bien vers de l'asthme. On peut penser que son traitement de fond Lycopodium lui a permis d'éviter cette évolution vers un syndrome DR. Sous traitement homéopathique: les allergies alimentaires ont vite disparues, les lésions cutanées rythmées par les agressions chimiques (spray contre les lentes) ou psychiques (divorce des parents) sont restées extrêmement atténuées et enfin les problèmes de comportement alimentaire de Camille sont rentrés dans l'ordre... La poursuite d’un traitement par dermocorticoïdes n'aurait-il pas précipité Camille vers un syndrome dermo respiratoire vrai ? Autre question que nous pouvons nous poser : dans cette observation comme dans celle de Valentin, "l'évitement systématique du lait de vache" pour le traitement des eczémas a-t-il vraiment sa place ? Observation 3 : Benoït Dr Patrick Vachette L’observation de Benoit, avec un recul de 18 ans semble illustrer par ses pathologies successives « le passage de la peau aux poumons » dans le SDR. Trois générations de Lycopodium - Cachées sous une peau d'Arsenicum album. Antécédents familiaux : Grand-père paternel Rhinite allergique, eczéma sec. Patient ayant les caractéristiques comportementales Anxieux, méticuleux évoquant Arsenicum album - Type physique : thorax étroit, ballonnement abdominal. Fragilité hépato-digestive, hernie inguinale évoquant Lycopodium Père Peau sèche, ichtyosique, coryza spasmodique. Comportement : méticuleux, organisé, anxieux Type physique : identique à son père, fragilité hépato-digestive, ballonnement abdominal, aérophagie, épigastralgie, hémorroïdes. Mère Rhinite allergique apériodique Benoît 18 ans actuellement. Antécédents personnels : Né à terme, après une grossesse et un accouchement normaux. Poids de naissance : 3.180 kg Pas d'intervention chirurgicale. Vaccination à minima : DT POLIO, ROUVAX. Allaitement maternel pendant 2 mois, puis passage au lait maternisé avec apparition de "croûtes de lait". A l'âge de 4 mois : apparition d'un eczéma atopique localisé au pli du coude, au cou, au pouce et au niveau rétro-auriculaire. Sa petite enfance a été émaillée de poussées d'eczéma évoluant en plusieurs stades successifs : Erythémateux : aggravé à la chaleur et au déshabillage Suintant : " comme du miel " avec tendance à la surinfection Desquamant : de type furfuracé L'alternance entre les différents stades était rapide. Entre les poussées, sa peau restait sèche, cartonnée par endroits. Les médicaments de poussées ont fait alterner : Apis 15 CH - Graphites 15 CH – Arsenicum album 9 CH 5 granules 3 fois par jour en espaçant dès amélioration. Type sensible

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 95

Nourrisson et enfant longiligne au thorax étroit et ballonné comme ses grand-pères et père. Il a "exigé" des repas à heures régulières mais en petites quantités, avec une prédilection pour les féculents et les sucreries. Petit patient calme, qui a eu un bon développement psychomoteur, est devenu très tôt méticuleux et ordonné. Tempérament anxieux, têtu et volontaire. Dans le cadre de l'atopie, des manifestations urticariennes sont apparues lors de la consommation de fruits rouges et d’œufs. Le prurit étant très important le soir, au déshabillage, à la chaleur du lit et après un bain chaud, il a été prescrit Sulfur 9 CH, 5 granules 3 fois par semaine, qui a aggravé provisoirement mais nettement la symptomatologie locale. Le médicament qui a spectaculairement amélioré cet enfant a été Lycopodium à raison d'une dose en 15 CH par semaine. Après 4 mois de prescription, les parents ont eu comme consigne de redonner une dose de Lycopodium 15 CH en cas de réapparition de lésions cutanées prurigineuses soit à la contrariété, soit à la fatigue ou après l'ingestion d'un aliment déclencheur. Discussion En fonction de ses antécédents familiaux et personnels, cet enfant aurait dû développer de l'asthme sans ce traitement de fond. Deux incidents le prouvent : A l'âge de 12 ans, il a fait une poussée d'allergie aux poils de chat et de cheval, avec violent prurit cutané sur une peau érythémateuse, respiration sifflante, dyspnée améliorée par Apis 15 CH, Ipeca 9 CH 5 granules en alternance toutes les heures. A été revu quelques mois plus tard pour un épisode d'asthme à l'effort avec sibilants à l'auscultation, amélioré par Ipeca 9 CH 5 granules toutes les heures. Ce jour-là, sa peau ne présentait pas de signe d'eczéma en dehors d'une peau sèche. Il y a eu donc alternance nette entre asthme et eczéma. Ce patient a actuellement 18 ans et n'a plus jamais fait ni rhinite allergique ni asthme. Il ne fait plus de poussée d'eczéma. Il lui reste une peau sèche avec des desquamations furfuracées au niveau des plis, de type Arsenicum album. Conclusion La prise d'un traitement homéopathique associant deux médicaments anti- psoriques : Arsenicum album et Lycopodium a probablement évité à cet adolescent de faire un syndrome dermo-respiratoire eczéma-asthme. Argumentaire Cette observation semble se situer à une phase charnière du syndrome dermo-respiratoire, avec l'émergence de signes pulmonaires. (dyspnée, asthme à l'effort) dans un contexte encore très "cutané". Si cet enfant n'avait pas été exposé aux allergènes (poils de cheval et de chat) serait-il resté purement "cutané" ? L'intérêt de cette observation est le recul de 18 ans. Il s'agit d'une bonne observation de mode réactionnel psorique avec alternance et succession. Lycopodium est un médicament charnière peau-poumon qui permet de réguler les organes éliminateurs (hépato-digestifs et rénaux). La question que pose cette observation est de savoir si cette aggravation du SDR de la peau vers le poumon peut avoir une explication génétique ? Observation 4 : Sébastien Dr Caroline VAN EECKE Il s’agit d’un enfant de 6 ans que j’ai suivi pour un eczéma des plis de flexion associé à un rhume des foins dès l’âge de 3 ans et qui a présenté rapidement par la suite des bronchites asthmatiformes à répétition. Motifs de la première consultation Sébastien, 3 ans ½ est amené par sa mère pour un eczéma des plis de flexion avec rhinite chronique. Interrogatoire - Peau très sèche malgré l’application de crème hydratante et de savon surgras, - Prurit cutané aggravé l’hiver et la nuit à la chaleur du lit. - Obstruction nasale fréquente alternant avec un coryza fluent de façon quasi permanente. - Sueur aux extrémités. Examen clinique 3 ans ½ - 19 kg - 104 cm. Lésions sèches et fissurées aux plis de flexion. Tympans clairs. Pas de sibilants à l’auscultation pulmonaire. Autres signes caractéristiques du malade Caractère assez difficile ; agité, extraverti qui aime bien rechercher la bagarre avec les petits copains ou son frère ainé. Période de « non » systématique, à la maison avec besoin tyrannique d’affection vis à vis de la mère.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 96

En revanche très souriant, un peu timide en consultation mais cherchant à "charmer" son entourage dés qu'il se sent en confiance. Aime beaucoup boire du lait +++ et les aliments sucré. Tendance plutôt à la diarrhée. Antécédents Familiaux : Absence de tabagisme des parents - Otorrhée chronique, mastoïdite, eczéma atopique et dermite séborrhéique chez le père. Eczéma atopique chez le grand-père, allergies solaire et ulcère duodénal chez la grand-mère. Urticaire géante au kiwi, herpès solaire et ulcère duodénal chez la mère. Personnels : Eczéma dès la naissance - Coryza spasmodique et otites chroniques, Stratégie thérapeutique L’enfant de morphologie carbonique présente un terrain atopique, par ses antécédents familiaux des deux côtés. Calcarea carbonica et Sulfur seront associés pour ce Mode Réactionnel Psorique. Traitement prescrit Calcarea carbonica 9 CH / Sulfur 15 CH : un tube-dose en alternance chaque semaine, Petroleum 7 CH : 5 gr matin et soir si fissures. Nux vomica 9 CH : 5 gr le soir au coucher pour la nervosité. Deuxième consultation Trois mois après il revient pour apparition d’une toux sifflante avec dyspnée nocturne faisant suite à une rougeole. La mère me signale qu'il a eu une aggravation de son eczéma après la dose de SULFUR suivie d’une disparition totale des lésions. Interrogatoire Toux sèche sifflante sans température, mais avec dyspnée la nuit entre 1h et 3h du matin. Peau toujours sèche avec parfois prurit aux plis de flexions. Asthénique mais a été agité la nuit pendant la crise. Examen clinique Langue propre. Pas de coryza mais obstruction nasale importante ++. Tympans mats. Sibilants légères disséminées sur les deux plages pulmonaires. Pas d’éruptions cutanées. Stratégie thérapeutique Devant l’alternance des symptômes respiratoires et cutanés, mais aussi les horaires d’agravation nocturnes Arsenicum album est choisi, suivi d’hepar sulfur pour prévenir la surinfection et de Manganum metallicum en convalescence pour la fatigue, le catarrhe des trompes d’Eustache et également prévenir les récidives de l’eczéma des plis de flexion. Nouveau traitement Arsenicum album 9 CH/ Hepar sulfur 15 CH/ Manganum metallicum 9 CH : un tube-dose tous les 2 jours en suivant l'ordre prescrit, puis espacer à une fois/semaine les mois suivants. Santa herba : 20 gouttes, 4 fois / jours pendant 8 jours. Ipeca 5 CH : 5 gr, 2 à 4 fois /jour si toux sifflante. + Kinésithérapie respiratoire. Troisième consultation Un an et demi après, je revois Sébastien a 5 ans, pour une récidive de bronchite asthmatiforme suite à un test tuberculinique pratiqué à l’école. N’a pas eu de rhinite pendant tout l’été. Par contre, me dit sa mère, il a souvent "des boutons de fièvre infectés" autour des narines et a présenté l’année suivante une laryngite. Les éruptions des plis de flexions étaient à l’état de trace .Seules quelques lésions en tête d’épingles ou un simple prurit subsistés. Examen du malade : 5 ans - 115 cm - 20 kg. Teint pâle. S’allonge et maigrit. Coryza épais, très irritant avec obstruction nasale. Sibilances sur les deux plages pulmonaires ++, sans dyspnée. Pas d’éruptions cutanées. Autre signes caractéristiques du malade Enfant intelligent mais qui s’ennuie en classe et ne veux plus y aller car il trouve que les exercices sont trop faciles !… Veut toujours aller plus vite que les autres. Préfère rester avec sa mère à qui il demande constamment de lui faire faire des exercices de math !…Très curieux, il aime lui poser des questions sur tous les sujets. Plutôt intimidé et sur la réserve en consultation, parle peu et demande sans cesse à sa mère (très bavarde) quand il va pouvoir partir. Semble ne pas aimer que l’on parle de lui… Devient plutôt frileux et paraît asthénique. A eu neuf caries entre temps !

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 97

Stratégie thérapeutique La rougeole suivie de la répartition du test tuberculinique semblent être un facteur de précipitation vers un état psoro-tuberculinique, justifiant le choix de NATRUM MURIATICUM en traitement de terrain, d’autant plus que l’enfant en grandissant semble changer de morphologie : il maigrit, grandit et devient plus vite fatigable et plus sensible au froid. Nouveau traitement Vab 15 CH /Natrum muriaticum 15 CH / Silicea 15 CH/ Tuberculinum 9 CH : un tube-dose différent toutes les semaines pendant 1mois ; puis Silicea et Natrum muriaticum en alternance tous les quinze jours pendant encore 1 mois. Ipeca 5 CH : 5 gr 2 à 4 fois / jour si toux sifflante. Mezereum 9 CH : 5 gr matin et soir si coryza épais ou boutons de fièvre associé à Pyrogenium 9 CH : 5 gr vers 18 h pendant 8 jours. Consultation suivante L’année suivante, à la période des pollens de cyprès, Sébastien qui a six ans, revient pour des rhinites allergiques alternant avec une obstruction nasale non calmée par les antihistaminiques. Interrogatoire Coryza aqueux avec éternuements à répétition alternant avec une obstruction nasale ++ en particulier la nuit (malgré une tentative de traitement par Clarytine) suivi de sécrétions très irritantes pour les narines qui sont très écorchées (à toujours les doigts dans son nez!...). Irritations oculaires trési fortes aggravées le soir lorsqu’il rentre de l’école vers 17 h. et qu’il joue avec le chat de sa Grand-mère présente pour deux mois à la maison. Par contre plus d’eczéma ni d’asthme. Autres signes caractéristiques du malade Adore aller à l’école !…A une nouvelle maîtresse qui lui convient mieux, veut à tout prix être le premier en classe et pique de véritables colères lorsqu’il n’a pas la note qu’il désire. A été jusqu’à vouloir gommer sur son bulletin les notes qu’il conteste. Extraverti en classe, nerveux, impatient et irritable. Désir de lait toujours et de sucré : aime manger en dehors des repas et n’a pas faim à table. Stratégie thérapeutique L’enfant semble en meilleure forme physique, brillant en classe, il est moins fatigable et au contraire en demande permanente de stimulation intellectuelle. Devant son caractère précocement ambitieux, son comportement parfois tyrannique vis à vis de sa mère, ses désirs alimentaires, et la disparition de l’état tuberculinique qui semblait être temporaire par rapport à la psore, je lui redonne son Lycopodium, en alternance avec Sulfur et Nux vomica. Nouveau traitement Nux vomica 9 CH/ Lycopodium 15 CH/ Sulfur 15 CH : un tube-dose par semaines en alternance pendant 3 mois. Arum triphyllum 9 CH : 5 gr 2 à 4 fois / jour si coryza irritant. Pollens de cypres 15 CH : 5 gr le matin. Poumon histamine 15 CH : 5 gr le soir. Homeoplasmine Pommade sur les narines. Consultation suivante Revient pour un traitement d’entretien de ses allergies car les granules de pollens de cyprès l’avaient bien calmé en février. Tests d'identification pratique en allergologie Les tests cutanés en prick aux pneumallergènes, pratiqués à ma demande sont très positifs aux Acariens, pariétaires et cyprès. Traitement proposé par mon confrère : Clarytine : une mesure le soir en cure de 15 jours si allergies et désensibilisations si pas d’amélioration sous traitement homéopathique. Conclusion et questions posées par l'observation Au total, on observe une nette amélioration de l'état allergique sous Lycopodium associé aux granules de Pollens de cypres là où les antihistaminiques classiques avaient échoués. Nux vomica, en association au traitement de terrain, a permis de tempérer les excès de nervosité mais aussi de stimuler son appétit à table, en pleine période de croissance. L'utilisation de Natrum muriaticum, de Silicea et de Tuberculinum semblent avoir évité l'évolution vers un MR tuberculinique avec les éventuelles surinfections et aggravations respiratoires que cela aurait pu entraîner...

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 98

Le traitement homéopathique a donc permis chez un enfant qui avait, par rapport à ses antécédents atopiques familiaux importants, 60 à 80% de risque de développer "un état asthmatique vrai", d'éviter l'utilisation de traitement corticoïdes ou bronchodilatateurs au long cours. Observation 5 : Noëmie Dr Monique Berion Enfant consultant à 3 ans pour de l'eczéma, ayant des antécédents d'asthme et appartenant à une famille d'allergiques. Première consultation Motif de consultation : eczéma Interrogatoire Histoire de la maladie. Dès la maternité, l'eczéma s'est manifesté ; après une amélioration spontanée, il y a eu une rechute à 2 ans et demi après une bronchite asthmatiforme et alors que la maman de Noémie était à nouveau enceinte. Signes actuels d’interrogatoire : Cutanés : prurit sur plaques érythémato-squameuses sèches, aggravé en hiver et pendant les rhumes Pulmonaire : asymptomatique. Orl : rhinite claire dans la journée, épaisse et jaune le matin, traînante. Digestif : nausées avec le lait, vomissements en voiture. Psychisme et sommeil : dort bien, parle dans son sommeil. Autoritaire, têtue avec la maîtresse, coléreuse, boude après une colère ; la consolation entraîne des sanglots ; elle raconte peu l'école ; est susceptible, indépendante et a une tendance obsessionnelle. Antécédents personnels Grossesse normale, césarienne pour bassin rétréci. PN : 2,650 kg - 45cm à 38 semaines, Premières dents à 5 mois, marche à 12 mois - Hospitalisée à 15 mois pour infection urinaire. Rhinopharyngites traînantes, jaunes, itératives – DTCP débuté à 3 mois, BCG à 13 mois, Bronchites asthmatiformes - Asthme Antécédents familiaux Père : rhinite allergique (allergie aux poussières de maison), Oncle paternel : idem, Mère : rhinite allergique (allergie aux graminées), Sœur : eczéma. Habitudes de vie : soif normale, beaucoup de yaourts et de chocolat, n'aime pas l'acide, mange peu salé, aversion pour les fromages forts et le lait. Pas de traitement en cours. Examen clinique Mince, yeux cernés, cheveux fins, foncés. Lésions eczémateuses sèches érythémato-squameuses au niveau du dos, de la poitrine et des plis des coudes. Rhinite claire Stratégie Thérapeutique Le médicament d'action locale retenu est Petroleum sur les notions d'eczéma aggravé l'hiver, de tendance coléreuse et de naupathie. Le traitement de terrain choisi est Natrum muriaticum : rhino à répétition, eczéma réapparu à la suite d'une bronchite asthmatiforme, asthme, susceptibilité, irritabilité, aggravation par la consolation avec repli sur soi et bouderie, se confie peu. Natrum muriaticum a également été choisi car l’eczéma de Noémie est réapparu lorsque sa maman attendait un nouvel enfant. J'ai préféré Natrum muriaticum à Sépia en raison des problèmes Orl de Noémie, de son asthme et de ses signes psychiques. Tuberculinum pour antécédents Orl, asthme et bronchites, morphologie, antécédents familiaux. Traitement Natrum muriaticum 15 CH et Tuberculinum 15 CH 1 dose tous les 15 jours en alternance Petroleum 9 CH 5granules 2 fois par jour Traitement pour 2 mois

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 99

Cinq mois plus tard Evolution : Dermato : pas d'eczéma mais peau très sèche avec prurit du dos et de la poitrine, Noémie a eu une urticaire pendant deux jours après avoir mangé des fraises. Autres appareils : asthénie, douleurs des bras et des jambes. Traitement Natrum muriaticum 15 CH Calcarea phosphorica 15 CH (douleurs de croissance, asthénie) 1 dose tous les 15 jours en alternance pendant 2 mois Saponaria Composé : 5 granules 2 fois par jour pendant 1 mois (action locale cutanée) Quatorze mois après la première consultation Evolution Dermato : pas d'eczéma mais Noémie, 4 ans 1/2 revient car sa peau est très rugueuse actuellement. Pneumo et Orl : a été moins malade cet hiver; a eu quelques rhinopharyngites accompagnées de toux sèches nocturnes quinteuses, plus grasses la journée, sans bronchites mais avec des râles sibilants (présents ce jour). Autres appareils : RAS. Traitement Natrum muriaticum 15 CH et Tuberculinum 15 CH – 1 dose différente tous les 15 jours en alternance Saponaria composé 5 granules par jour - Traitement pour 2 mois Deux mois plus tard Evolution Dermato : "jamais une peau lisse ". Pneumo : quintes de toux sèche entraînant des vomissements, aggravées la nuit et le soir, aggravées en mangeant, avec de l’asthme. Examen clinique : sibilants. Autres appareils : diminution de l'appétit, chute des cheveux. Traitement Natrum muriaticum 15 CH (petit appétit, chute des cheveux, eczéma, signes psychiques, mince, antécédents urinaires.) Tuberculinum 15 CH 1 dose différente tous les 15 jours en alternance Arsenicum album 9 CH 5 granules par jour (modalités de la toux, eczéma sec) - Pendant 2 mois De l'âge de 5 ans à l'âge de 10 ans quelques consultations ont amené la prescription discontinue de Natrum muriaticum et Tuberculinum comme traitement de fond pour des crises d'asthme épisodiques avec ou sans rhinopharyngite et/ou des prurits sur peau très sèche. En outre j'ai associé comme médicament de crise d'asthme Antimonium tartaricum 9 CH ou Ipeca 9 CH selon les symptômes. Sept ans après la première consultation Noëmie a 10 ans Evolution Noémie revient pour des troubles d’endormissement : elle n’a pas sommeil le soir Du SDR il ne persiste que la peau sèche. Autres appareils : Noémie a toujours tendance à l'isolement, n'aime pas les contraintes, et se défend maintenant à l'école si on l'ennuie. Resale ++ soif normale, toujours très mince. Traitement Natrum muriaticum 15 CH 1 dose tous les 15 jours en alternance avec Sulfur iodatum 15 CH 1 dose tous les 15 jours (dans ma pratique quotidienne (de seize années déjà !) Sulfur iodatum m'apparaît comme très complémentaire de Natrum Muriaticum, notamment pour favoriser la prise de poids.) Traitement pour 2 mois Conclusion Grâce à ces différents traitements, Noémie a vu la disparition des symptômes gênants de son SDR. Pour moi, Natrum muriaticum ( polychreste appartenant surtout au mode réactionnel tuberculinique ,choisi en fonction des signes du syndrome dermorespiratoire, du type sensible et des antécédents de Noémie) a été complété par Tuberculinum et Sulfur iodatum deux autres médicaments du même mode réactionnel. Remarquons que comme l'on pouvait s'y attendre le tempérament de Noémie n'a été que peu modifié par Natrum muriaticum, mais que la prescription de ce médicament permet d'équilibrer ses signes comportementaux. Pour nous cette observation pose la question suivante :

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 100

Se pourrait-il, que le Mode Réactionnel Tuberculinique et le Mode Réactionnel Psorique représentent deux phénotypes différents de syndrome dermo respiratoire liés à une atteinte polygénique plus importante dans le Mode Réactionnel Tuberculinique que dans le Mode Réactionnel Psorique ? Observation 6 : Sylvain Dr Jean-Marc Saillard C’est l’observation d’un enfant de 5 ans porteur d’un Syndrome Dermo Respiratoire franc compliqué de surinfection chronique Première consultation à l’âge de 5 ans. Eczéma atopique avec bronchites asthmatiformes à répétition. Interrogatoire : Sylvain présente depuis l’âge de 8 mois un eczéma sec prédominant à ce jour au niveau des plis de flexion, de l’abdomen et des membres inférieurs. Depuis l’âge de 3 ans, des bronchites asthmatiformes, pour lesquelles il a reçu de nombreux traitements allopathiques, compliquent la symptomatologie. Les crises d’asthme sont surtout aggravées la nuit, au coucher, à la chaleur. Elles sont caractérisées par des quintes de toux grasses suffocantes, l’obligeant à s’asseoir. En dehors des crises, Sylvain présente une toux sèche à l’effort. Sur le plan digestif, c’est un enfant constipé à l’appétit médiocre. Sur le plan ORL, il garde une rhinorrhée muco-purulente quasi permanente. Sylvain est un enfant de petite taille pour son âge, plutôt maigre, inquiet, vite fatigué, frileux mal adapté à la vie scolaire, enclin parfois à de violentes colères. Son sommeil est mauvais du fait de l’asthme. Antécédents personnels : Eczéma à 8 mois, bronchites asthmatiformes à partir de 3 ans, otites à répétition, nombreuses paracentèses, adénoïdectomie et pose d’aérateurs trans tympaniques. Antibiothérapies et corticothérapies massives. Antécédents familiaux Le père : eczéma de contact au latex et rhinite allergique (acariens et graminées) La mère : urticaire d’origine alimentaire, (fraises et crustacées) Ses 2 frères plus âgés : eczéma et asthme Traitement Silicea 9 CH 1dose par semaine (prescrit sur le type sensible) Thuya 9 CH 1 dose par semaine (prescrit sur les surinfections et les traitements allopathiques nombreux) pendant 2 mois Ipeca 5 CH et Lobelia inflata 5 CH, 5 gr de chaque le soir. (prescrit sur les caractéristiques des quintes) Deuxième consultation : 3 mois après Le traitement n’a apporté que peu d’amélioration. En reprenant l’interrogatoire il persiste des éléments de surinfection chronique : rhinorrhée muco-purulente, angine, impétigo...et des éléments comportementaux : instabilité, colère, caprice... L’eczéma des plis est très prurigineux et légèrement suintant. L’asthme est aggravé le soir à la chaleur et au mouvement. Traitement Medorrhinum 15 CH 1 dose par semaine (prescrit sur asthme en début de nuit et l’eczéma sec et suintant + médicament de sycose). Thuya 9 CH 1 dose par semaine. Mercurius Solubilis 7 CH 5 granules le matin (médicament symptomatique de suppurations avec bouche mercurielle) - Pour 2 mois. Ipeca 5 CH et Lobelia inflata 5 CH 5 gr de chaque le soir. Troisième consultation : 6 mois plus tard. Pas de pathologie aiguë au cours de ces 3 mois. Le nez ne coule plus et le rhino pharynx est propre. Par contre, la peau est sèche avec prurit au niveau des plis de flexion aggravé par la chaleur du lit et à la transpiration. Les crises d’asthme persistent toujours en début de nuit et à l’effort et sont améliorées assis et au repos. Elles ont perdu de leur intensité, Sylvain est plus calme et dort mieux.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 101

Traitement Medorrhinum 15 CH 1 dose un dimanche sur 2 Thuya 9 CH 1 dose un dimanche sur 2 Mercurius solubilis 7 CH 5 granules le matin Pour les crises Ipeca 5 CH et Lobelia inflata 5 CH - 5 granules de chaque au coucher, Traitement pour 2 mois. Quatrième consultation : 9 mois après le début des traitements. Sylvain passe un bon hiver, aucune surinfection, hormis quelques rhinopharyngites vite enrayées par un traitement homéopathique symptomatique. Je suis confronté maintenant à sa pathologie dermo-respiratoire, qui paraît être sa pathologie initiale. Sur le plan cutané : les lésions restent sèches, prurigineuses, prédominantes au cou, aux plis de flexion des coudes et des genoux ; elles sont < par le grattage et la chaleur, d’aspect finement squameux. Sur le plan respiratoire : les crises nocturnes s’espacent et perdent de leur intensité. L’asthme à l’effort persiste. Sur le plan psychique : depuis sa rentrée au CP et l’arrêt des infections chroniques, Sylvain participe en classe et semble plus joyeux. Son sommeil est de bonne qualité. Traitement Medorrhinum 15 CH 1 dose par mois Sulfur 9 CH 1 dose par mois Arsenicum iodatum 9 CH 5 granules le matin (prescrit sur les lesions de desquamation fine et furfuracée) Ipeca 5 CH et Lobelia inflata 5 CH 5 granules de chaque à renouveler en cas de crise d’asthme, Traitement pour 2 mois. Enième consultation Au fil des années, Sylvain a bénéficié de nombreux traitements lors des poussées d’eczéma déclenchées par la fatigue, les contrariétés, les agressions virales ou bactériennes, l’asthme est moins préoccupant, les crises sont rares et surtout déclenchées à l’effort. Conclusion Après dix années de recul, cette observation montre l’intérêt d’avoir traité préalablement la sycose induite chez Sylvain. C’est ce que nous avons fait pendant un an, grâce à Thuya, Silicea et surtout Médorrhinum. Cependant la vraie nature de Sylvain, compte tenu de ses antécédents familiaux, est certainement psorique. Depuis 9 ans, le syndrome dermo-respiratoire de Sylvain est établi et ne guérit pas. Mais grâce à 2 médicaments : Medorrhinum, Sulfur, et 2 médicaments d’action locale : Ipeca et Lobelia inflata, Sylvain cohabite avec plus ou moins d’aisance avec son asthme et sa dermatose. Devant ces différentes formes cliniques de Syndrome Dermo Respiratoire que nous venons d’étudier, devant les réponses thérapeutiques que nous leur avons apportées et qui sont basées sur la recherche du similimum et sur les notions de médicament du malade, des modes réactionnels chroniques, et devant les résultats de nos traitements nous pouvons nous questionner : Pourquoi des enfants qui présentent une même hérédité ne présentent ils pas la même gravité de leur Syndrome Dermo-Respiratoire ? Pourquoi certains s’arrêtent-ils à la porte du poumon alors que d’autres développent un asthme ? Pourquoi chez certains enfants nos traitements sont-ils suffisamment efficaces pour leur faire recouvrer un équilibre de bonne santé alors que chez d’autres il y a, sinon échec, du moins efficacité minimale ? Pour tenter de répondre à ces questions nous pouvons faire un rapprochement entre la thérapeutique homéopathique et la génétique. 1/ Ainsi nous pensons, d’une part ,que chez l’enfant, une Psore (mode réactionnel psorique) réagissant bien au traitement homéopathique aura peu de risque de développer un syndrome dermo respiratoire important . Ceci correspondrait, à notre avis, puisque plusieurs gênes sont en cause dans l’atopie, à une atteinte polygénique s’exprimant d’une façon prédominante au niveau de la peau.

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 102

C’est le cas de Valentin et de Camille. 2/ Nous pensons d’autre part qu’une atteinte polygénique s’exprimant d’une façon équilibrée entre la peau et le poumon ou, d’une façon prédominante au niveau du poumon correspondrait, chez l’enfant, à une Psore plus avancée teintée plus ou moins fortement de Tuberculinisme. C’est le cas de Benoit, de Sébastien et de Noémie. Le mode réactionnel tuberculinique (ou Tuberculinisme) nous semblant correspondre à l’aggravation pulmonaire du syndrome dermo-respiratoire. Nos échecs thérapeutiques (échec dans le sens où nous soulageons ponctuellement nos malades mais que nous n’empêchons pas les récidives de leur syndrome dermo respiratoire (comme c’est le cas chez Sylvain) pourraient s’expliquer par une expressivité génétique atopique peau- poumon très importante et pérenne. Ainsi pour nous l’importance du tableau clinique d’un syndrome dermo respiratoire serait fonction du nombre de gènes impliqués et de leur rôle dans la réaction allergique. Et nous mettons ceci en parallèle avec les différents modes réactionnels chroniques que sont la Psore, le Tuberculinisme et la Sycose. L’alimentation parait jouer un rôle important dans le déclenchement et/ou le développement de ces syndromes dermo respiratoires. Voici les conseils hygiéno diététiques que nous pouvons proposer à nos petits patients. Faut-il supprimer le lait de vache en cas de manifestation atopique ? Dr Patrick Chavaux Notre expérience nous permet de répondre OUI et notre équipe pense qu’il s’agit là d’une attitude préventive cohérente en accord avec les connaissances les plus récentes sur les mécanismes intimes de l’atopie : La prévalence de l’allergie alimentaire est en augmentation constante et le lait est souvent incriminé dans ces allergies. Les nourrissons sont plus exposés du fait d’une immaturité possible des systèmes digestifs et Immunitaires. Et dans plus de la moitié des cas l’allergie aux protéines du lait de vache va être suivie d’une autre allergie alimentaire et un nourrisson sur trois va développer un asthme .... à Il faut donc non seulement supprimer le lait de vache en cas de manifestation atopique, mais il faut même l’éviter sur la seule notion d’antécédents familiaux d’atopie !...... à L’atopie est un état résultant d’un héritage génétique familial, d’un micro-environnement utérin très particulier à la maman atopique, de contacts allergéniques précoces in utero, le tout modulé par l’environnement du bébé après sa naissance (infections, allergènes, pollution, tabagisme passif). à En ce qui concerne l’allergie aux protéines du lait de vache : n Le diagnostic peut être précoce s’il existe des symptômes évocateurs comme : une diarrhée, des vomissements, voire des selles sanglantes n On y pensera également devant des selles liquides, un ballonnement et/ou une cassure de la courbe de poids n Mais il faut savoir aussi évoquer cette allergie devant une rhinite chronique, une toux rebelle, un eczéma, un syndrome oral (ou signe de Lessof). Enfin, chez le nourrisson, le remplacement du lait de vache par des hydrolysats fera disparaitre du jour au lendemain des troubles du comportement à type d’irritabilité ou de troubles du sommeil en relation avec l’allergie. Ce test clinique est d’une grande importance diagnostique. Nous suspecterons aussi ce diagnostic, avant même la positivité de tests de sensibilisation, en face d’enfants relevant de médicaments de fond tels que : Lycopodium, Silicea, Calcarea carbonica ou Sepia. Face à ces symptômes le médecin praticien se doit, après avoir éventuellement fait pratiquer des tests allergologiques, de proposer un régime d’éviction du lait de vache. Nous en reparlerons plus tard. Benoit dès le passage du lait maternel au lait de vache a développé son eczéma ! Génétique Avec notre groupe je partage la conviction que les manifestations de l’Atopie sont sous la dépendance de certains gènes ! et la question de cette dépendance passionne tous les chercheurs avec bien sûr à terme une possible thérapie génique mais il faut pour la comprendre revenir un instant sur les mécanismes communs à la dermatite atopique et à l’Asthme car ces affections sont liées par certains traits communs :

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 103

La dermatite atopique → Est une réaction d’hypersensibilité de contact aux allergènes de l’environnement, c’est à dire au trophallergènes (lait, œuf, poisson, etc...) mais aussi aux pneumallergènes. Ces pneumallergénes à pénétration classiquement aérienne par les voies respiratoires peuvent aussi, comme on le sait depuis peu, franchir une barrière cutanée fragilisée ! → La dermatite atopique évolue en deux phases : une phase de sensibilisation puis une phase de d’expression. Une phase de sensibilisation, au cours de laquelle les allergènes de l’environnement sont captés par les cellules présentatrices d’antigènes (cellules de Langerhans de la peau) qui vont préparer ces antigènes pour les présenter aux lymphocytes T CD4+ dans les ganglions lymphatiques avoisinants. Ces lymphocytes en présence des signaux adéquats (cytokines) se transforment en lymphocytes Th2 qui se localisent au niveau de la barrière cutanée et déclenchent au contact suivant une réaction immunitaire locale et générale. Nous sommes alors dans la phase d’expression liée à un nouveau contact allergénique qui active des lymphocytes Th2 déjà sensibilisés ; ceux-ci vont déclencher la sécrétion d’IgE par les lymphocytes B provoquant alors la libération par les mastocytes des médiateurs vaso-actifs contenus dans leurs granules, mais aussi la synthèse de prostaglandines et de leucotriènes et la transcription de gènes codant pour des cytokines ou pour les récepteurs aux IgE. Tous ces évènements sont responsables des signes cliniques de la phase aigüe. Cette dermatite, d’expression clinique variable, justifie la mise en œuvre de traitements locaux visant à restaurer la fonction barrière de la peau, et de traitements généraux dont font partie les conseils diététiques et les médicaments homéopathiques présentés dans nos observations. Car les petits patients présentant une dermatite atopique vont développer un asthme dans au moins 20% des cas et auront une hyperréactivité bronchique dans 50 à 90 % des cas. Cette hyperréactivité bronchique sera responsable d’épisodes de toux et d’essoufflement à l’effort à l’origine d’une gêne fonctionnelle notable. Au niveau de l’arbre respiratoire, nous allons retrouver les mêmes acteurs qu’au niveau de la peau, à savoir les lymphocytes Th2 qui sont au centre de la réaction allergique inflammatoire via les cytokines qu’ils sécrètent : Interleukine 4 et 13 qui vont stimuler la production d’IgE, Interleukine 5 essentielle à la différenciation et à la maturation des éosinophiles ...... Et comme au niveau de la peau les lymphocytes vont être activés par les cellules dendritiques pulmonaires présentatrices d’antigènes captés dans la muqueuse, et là encore l’intensité des symptômes va dépendre de la quantité de cytokines produites... ce qui nous amène à évoquer l’influence des gènes sur l’expression de l’atopie. Car s’il ne fait aucun doute que les manifestations de l’atopie sont sous la dépendance des gênes, le phénotype (leur expression clinique) va dépendre du nombre et du type de gênes incriminés. Par exemple : gènes codant pour les cytokines (Interleukines 3, 4, 5, 9, 12, 13) et pour leurs récepteurs, gènes codant pour la synthèse des IgE et pour leurs récepteurs (FcεRI, CD23 ), gène codant pour un inhibiteur de protéinases , gène codant pour le récepteur aux corticoïdes et pour le récepteur béta 2 adrénergique... beaucoup de ces gênes étant par exemple situés sur un court segment du chromosome 5q... Tout cela explique la complexité et la diversité des tableaux cliniques, la difficulté de prévoir l’évolution et la réponse aux traitements ! Et bien sûr on comprend que l’expression clinique varie en fonction du nombre de gènes touchés et de leur rôle dans la réaction allergique inflammatoire ! Sur le plan homéopathique nous pensons que cela correspond certainement aux différents modes d’expression décrits classiquement : mode réactionnels psorique (la Psore), tuberculinique (le Tuberculinisme), sycotique (la Sycose), et que l’on retrouve dans les observations présentées aujourd’hui par notre groupe. Le mode réactionnel tuberculinique étant sans doute porteur d’une atteinte polygénique plus riche que le mode psorique, ce qui pourrait expliquer une atteinte pulmonaire plus marquée dans le premier que dans le second. Avec bien sur une expressivité génétique modulée par l’intervention de facteurs extérieurs comme les infections (en particulier le VRS responsable des bronchiolites), l’environnement allergénique, le tabagisme passif et la pollution. Ce qui fait pour nous médecins homéopathes le lit de la sycose. Conseils hygiéno-diététiques En ce qui concerne l’allergie au lait de vache, vous l’avez compris, le médecin praticien se doit de proposer un régime d’éviction du lait de vache si possible avant même l’apparition de tout symptôme. Ce régime s’appuiera : - non pas sur des laits de chèvre, de brebis ou de jument en raison du risque d’allergies croisées

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 104

- mais plutôt : Soit sur les laits « hypoallergéniques HA » dans lesquels les protéines ont subi une hydrolyse enzymatique qui réduit leur poids moléculaire (exprimé en daltons), leur taille étant variable d’un lait à l’autre, → avec des protéines de moins de 5000 daltons pour le NOVALAC HA, entre 600 et 3000 daltons pour le GUIGOZ HA qui subit en outre un traitement thermique réduisant encore l’antigénicité. Soit sur les laits de soja, en connaissant la possibilité d’allergie croisée dans 25 à 30 % des cas, type MODILAC soja ou PREGOMINE (isolats de soja +collagène (porc). Soit sur des hydrolysats plus poussés de protéines dans lesquels la taille des protéines est encore plus réduite : hydrolysats de » caséine dans le cas du PREGESTIMIL, du NUTRAMIGEN ou du GALLIAGENE PROGRESS ou hydrolysats de protéines du lactosérum type PEPTIJUNIOR ALFARE , semble-t-il moins allergisants que les hydrolysats de caséine Mais certains nourrissons ne supportent même pas les hydrolysats de protéines, pour eux il existe un lait totalement sûr en matière d’allergie : le NEOCATE dans lequel les protéines sont présentent sous forme d’acides aminés de synthèse Dans notre pratique nous utilisons les pro-biotiques (par exemple Lactéol fort à base de Lactobacillus acidophiles LB) pour tenter de renforcer, en stimulant la synthèse d’IgA, une barrière intestinale trop perméable. Donc encore une fois, éviction des protéines du lait de vache dès la naissance en cas d’antécédents familiaux d’atopie, la meilleure solution restant incontestablement l’allaitement maternel sur une période d’au moins 4 mois et idéalement jusqu'à la diversification : - qui ne se fera pas avant 6 mois - qui n’introduira ni poisson, ni œuf, avant 1 an, et ce de façon très progressive, aliment après aliment - avec éventuellement tentative de réintroduction du lait tous les 6 à 12 mois (l’allergie restant définitive dans 10% des cas). - exclusion absolue de l’arachide (sensibilisation in utéro) En ce qui concerne les conseils d’hygiène Ils seront systématiquement rappelés aux parents car avec une expression génétique modulée par l’intervention de facteurs extérieurs tels les infections (en particulier le Virus respiratoir syncitial responsable des bronchiolites), l’environnement allergénique , le tabagisme passif , et la pollution, il est évident que notre mode de vie actuel ne peut que favoriser ce type de pathologies et notre rôle ici sera de faire prendre conscience aux familles « à risque » de l’importance de limiter le plus possible les contacts avec le tabac , les animaux domestiques , les moquettes ,les peluches et autres nids à acariens( attention à la literie), la mise en collectivité trop précoce et sur la nécessité de s’échapper hors des villes quand cela est possible. Enfin, sur le plan diététique, notre expérience de praticien et la connaissance des mécanismes cellulaires impliqués dans ces affections nous amènent à optimiser certains apports : Avant tout le Magnésium : Qui s’oppose à la libération Calcium-dépendante des granules mastocytaires (contenant histamine, bradikinine etc...). Qui s’oppose à la libération de la substance P responsable du prurit. Qui freine l’activation de la phospholipase A2 qui permet l’utilisation de l’acide arachidonique pour former les leucotriènes impliqués dans le bronchospasme, et les prostaglandines impliquées dans l’inflammation Qui s’oppose au spasme du muscle péri-bronchique. Le Zinc Pour son action majeure sur le fonctionnement de la ∆ 6 désaturase, enzyme clé du métabolisme des acides gras polyinsaturés, et qui régule l’hydratation de la peau via la formation d’acide gammalinoléique. Par sa capacité à protéger les liaisons thiols entre les acides aminés soufrés (cystéine, glutathion..) qui gouvernent la lutte contre les polluants. Par son action sur le système immunitaire Le Sélénium : enfin qui semble moduler la réponse immunitaire dans le sens Th1 par son action sur la production des interleukines La Vitamine C : pour son action antihistaminique, anti-oxydante et immunostimulante La Vitamine E : pour son rôle protecteur des acides gras polyinsaturés et pour son action frénatrice sur les 2 enzymes clés de la cascade de l’acide arachidonique (lipoxygènase et cycloxygènase) qui génèrent inflammation et bronchospasme

Boîte à outils - Pédiatrie Module de Thérapeutique Homéopathique

Copyright® France CEDH – Tous droits d’utilisation et de traduction réservés – Boîte à outils Pédiatrie– version oct. 2014 105

Les Acides Gras : et en particulier ceux présents dans l’huile de bourrache et dans les poissons gras (précautions). Pour leur rôle dans la restauration des barrières cutanée et respiratoire. Pour leur rôle anti-inflammatoire Les Probiotiques Pour leur rôle dans la réparation de la muqueuse intestinale et leur stimulation de la production d’IgA. En pratique, bien que les oligoéléments soit actuellement hors AMM chez l’enfant en France, nous avons l’habitude de prescrire : Chez le nourrisson Zinc Oligogranules : 5 granules par jour Zinc : 10mg par jour Magnespasmyl : 1 cuillère mesure deux fois par jour Magnésium : 20mg par Kg et par jour Selenium Oligogranules : 5 granules par jour Selenium : 50 Micro grammes par jour Gamatol : 1 pipette matin et soir dans le biberon Huile de bourrache : 100 à 200 mg par jour Lacteol fort : 2 sachets par jour Lactobacillus acidophilus LB tués par chauffage dans leur milieu de culture Traitement à suivre pendant 6 mois Chez l’enfant Rubozinc : 1 gelule par jour Zinc : 10 mg par jour Mag 2 : 1 à 2 comprimés par jour Magnesium : 10 à 20 mg par Kg et par jour Selenium oligogranules : 5 granules par jour Selenium : 50 Micro grammes par jour Gamatol : 1 pipette matin et soir Huile de bourrache : 100 à 200 mg par jour Lactéol fort : 2 à 4 sachets / J Traitement pour 6 mois

Retrouvez-nous sur le cedh.org ou

CEDH – CS 70059 – 92594 Levallois Perret Cedex - Tél : 01.40.89.94.40 – Fax : [email protected] - www.cedh.org

twitter @CEDH_Homeo

Nos EditionsNos Editions

Pour vous aider à prescrire

La Revue du CEDH La Revue du CEDH

Pratique, didactique et illustrée