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MICHEL MANZl LE LIVRE DE L'ATLANTIDE PRÉFACE DE FRANCISDISMIOMANDRE ILLUSTRÉ DE QUATRE CARTES PARIS MAURICE GLOMEAU, EDITEUR 21, RUE PIERRE-NICOLE, (Ve) 1922

0081-Fiducius-Michel Manzi-El Libro de La Atlantida

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Desripcion de la Atlántida en idioma frances

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  • MICHEL MANZl

    LE LIVRE

    DE

    L'ATLANTIDE

    PRFACEDE FRANCISDISMIOMANDRE

    ILLUSTR DE QUATRE CARTES

    PARIS

    MAURICE GLOMEAU, EDITEUR21, RUE PIERRE-NICOLE,(Ve)

    1922

  • PRFACE

    ~~~fcepersonnes qui ne connaissent de Michel Manzique les deux oeuvres jusqu'ici parues de lui, c'est--dire: L'Acadmie Renaudin et Raba ou l'ambition,seront quelque peu surprises en lisant ce livre, car-il leur faudra ajouter bien des traits, et des traitstout fait inattendus, la figure littraire, qu'ilss'taient construite d'aprs les donnes fournies parces deux premiers ouvrages.

    Il y apparat en effet comme un savant trs avertimais fort sceptique, comme un connaisseur un peudsenchant de nos moeurs et de notre vie sociale,comme un humoriste en un mot, mais un humoristed'une qualit suprieure, ne faisant porter ses ironiesque sur des tres et des choses dont le vulgaire nesouponne pas mme le comique.

  • II LB LIVRE DE L'ATLANTIDE

    Ce sont des oeuvres d'humaniste, d'un humanisteplus complet certes que ceux de la Renaissance, d'unhumaniste touch par tous les doutes et enrichi partoutes les acquisitions de la culture contemporaine,un humaniste pris de mathmatiques, de biologie,d'astronomie, d'histoire, mais un humaniste tout demme, c'est--dire un homme pour qui un certainsourire philosophique doit demeurer la conclusionfinale de tout travail et de toute pense, un hommedtach et.quelque peu agnostique.

    La publication du Livre de l'Atlantide nous invite modifier cette opinion, ou plutt la complter.Car nous nous trouvons en prsence d'un travaild'une porte considrable, qui ne pouvait tre conuni entrepris que par un puissant esprit philosophique.

    Tout le monde a plus ou moins entendu parlerde l'Atlantide. Ce continent mystrieux, sjourdisparu d'une race depuis des sicles teinte, atoujours exerc sur les hommes une sduction pleinede posie. Mais les notions que nous en avons sontrestes la fois trs restreintes et trs nbuleuses,faute d'tre aisment accessibles. Les livres quieussent pu nous les fournir sont assez difficiles

  • PRFACE III

    trouver, encore plus interprter, et ils necontiennent que des fragments pars au sujet decette passionnante question. La science moderne, enla plaant sur le terrain exclusivement gologique, aencore diminu les chances que nous eussions euesde nous former une image complte de cemerveilleux pass. 'Car, si elle admet l'Atlantide entant que continent, que masse terrestre aujourd'huiengloutie, elle demeure volontairement l'cart detoute discussion concernant les races de ce continentet leur civilisation. Tout cela constitue pour elleautant d'hypothses, qu'il faut relguer dans lemagasin d'accessoires des mythes de l'antiquit; etcelte opinion un peu froide, peu peu devenue lantre, nous a fait pour ainsi dire reporter sur leplan des rves tout ce que nous aurions pu apprendreau sujet de ce pass fabuleusement lointain.

    Or, cette opinion ne pouvait pas satisfaire un espritaussi scientifique, aussi curieux que celui de MichelManzi. Il ne pouvait admettre qu'une sciencedemeurt claquemure dans l'tude exclusive de ses

    propres donnes, il ne la concevait qu'en fonction detoutes les autres et faisant partie d'un ensemble deconnaissances dont rien ne nous autorise mpriserles plus anciennes. Nous n'avons aucune raisonde penser que les traditions immmoriales del'humanit aient leur origine dans des poques

  • IV LB LIVREDE L'ATLANTIDE

    prives de science. Notre orgueil moderne est naf.Le monde est d'une vieillesse presque

    inconcevable, et, tout instant, l'archologie met aujour des preuves d'une culture scientifiqueprodigieuse chez ds peuples dont toute l'histoirereste crire. S'il ne nous en reste que quelquespierres et quelques livres, nous n'avons pas le droitde ngliger leur tmoignage, mais au contraire ledevoir de chercher la clef de ces critures secrtes,l'allgorie philosophique et historique qu'ellescontiennent saus le voile de l'imagination lyrique.

    Une tradition sotrique trs ancienne, prsentantdans tous les pays des analogies saisissantes, atoujours tendu expliquer dans le mme sens lasignification cache de ces grands livres religieux.Bien loin d'en rire, comme ce fut la mode pendantpresque tout le XIXe sicle, Michel Manzi eut l'idede faire entrer dans la cohsion de leur synthsetoutes'les donnes de l'investigation moderne. C'estl le mrite suprme du Livre de l'Atlantide, saqualit la plus visible. Ds les premires lignes, onest frapp de l'aisance avec laquelle l'auteur concilieles lments d'information qui lui ont servi, considrantcomme rigoureusement gaux et d'identique porteceux qu'il a pris dans les ouvrages scientifiques etceux qui lui furent lgus par les livres sotriques.Ce phnomne s'explique facilement si l'on songe

  • PRFACE V

    que Michel Manzi travailla plus de dix annes sonouvrage. Il avait eu tout le temps de concilier toutesles contradictions de dtail de ses sources, de mettreau point, de crer son atmosphre. La question del'Atlantide lui tait devenue aussi familire que les.anecdotes les plus rapproches de notre histoirecontemporaine. Ayant lu tous les textes concernantle problme, non seulement il avait acquis lacertitude de l'existence de ce continent, de cette race,mais encore il avait reconstruit jusqu'en ses pluspetits dtails le tableau de cette civilisation.

    Il a indiqu ses sources, on peut les vrifier. Cen'tait pas un homme capable de parler au hasardni de rien inventer. Pourtant, un esprit puissammentpotique anime son oeuvre: c'est celui de tous lesvrais savants, de tous les rvlateurs du pass. C'estcelui qui fait recrer Cuvier, d'aprs un os, un

    squelette, un animal entier. A toutes les concordances

    fournies par la tradition et la recherche scientifique,Michel Manzi ajoute ce je ne sais quoi qui les claire,les vivifie, en dresse devant nous l'blouissant

    faisceau. Avec la mme minutie que met l'IncaGarcilaso dans ses Comentarios reaies nous dcrirela ville de Cuzco et la civilisation pruvienne, luiManzi nous dcrit Cern, la ville aux portes d'or, et lavie qu'on y menait. Mais Garcilaso avait pass son

    enfance couter les parents de sa mre clbrer ces

  • VI LE LIVREDE L'ATLANTIDE

    fastes abolis, tandis que l'crivain moderne a d toutrecrer d'aprs des textes, il est vrai, passionnmentscruts. Son ouvrage est, ma connaissance, lepremier en date qui soit aussi complet sur la questionde l'Atlantide. C'est, en tout cas, le seul qui harmonisetoutes les donnes que nous en avions. Je ne croispas qu'il en manque une seule. Je ne crois pas qu'ilsoit possible de douter de l'Atlantide aprs une tellelecture.

    Mais ce qu'il y a de. plus admirable, selon moi,dans ce livre, c'est, plus encore que le travailconsidrable qu'il a ncessit, et l'imaginationbrillante qui nous restitue ici la vie d'un peuple etd'un pays, c'est si je puis dire la conceptionmtaphysique qui demeure sa base, qui conditionneses dveloppements, qui maintient son ordre. Unepense unitaire prside sa composition, et quitransparat pour ainsi dire tout instant jusque dansses descriptions les plus minutieuses: savoir quel'histoire de l'humanit se droule, malgrcataclysmes et dluges, sans rupture depuis lecommencement des ges, adoration -des mmessymboles, soumission aux mmes flux et reflux des

  • PRFAC VII

    forces bonnes ou mauvaises, tentatives de comprendrepuis d'utiliser les mmes nergies naturelles, pourson bonheur. A ce point de vue, les annales del'Atlantide ressentblent trangement aux ntres, et sil'on pouvait reconstituer celles de la Lmurieprimordiale, nous retrouverions encore les mmesanalogies. Les pages o Michel Manzi numre etcommente tout ce que nous tenons en hritage de laterre et de la civilisation atlantennes sont parmi lesplus noblement belles de ce livre. Ce sont elles quinous donnent la plus vive impression de la prennitde l'histoire humaine et de ses traditions, lesentiment le plus mouvant de la fraternit qui nouslie aux tres du plus lointain pass.

    Pour mla part, je suis heureux que la lecture decet ouvrage modifie dans ce sens les ides que nousnous faisions de l'Atlantide. Mme ceux d'entre nous

    qui y croyaient, frapps surtout par la catastrophefinale, rsultat des fautes terribles commises par la

    race, taient trop ports oublier que cette dcadencene constitue relativement qu'une trs faible partie dela formidable suite de sicles que remplit l'histoired'un peuple si longtemps pur et parfait. C'est de cedernier que nous entretient surtout Michel Manzi,c'est celui-l qui nous a tout lgu, c'est de celui-l

    que nous tenons notre initiation dans tous les ordresde la pense.

  • VIII LE LIVRD L>ATLANTIDE

    En terminant cette courte prface,il est essentielque je rappelle que ce livre a t achev voici tanttvingt annes. Cela donnera toute sa saveur la pagetonnante sur la navigation arienne des Atlantes.Mais surtout cela fera mesurer ce qu'il y avait deprcurseur dans l'esprit de Michel Manzi. Car si ladiffusion des tudes soiriques a incit beaucoup depersonnes s'occuper d'une question] aussiintressante que celle de l'Atlantide, il n'en tait pasde mme il y a cinq lustres. Qu'on imagine l'effet dece livre paraissant ce moment-l 1

    Mais, n$me aujourd'hui, je suis certain de sonconsidrable retentissement. Libre qui voudra dene le tenir que comme un potique recueil de fables(et l encore il faudra rendre hommage au talentde l'crivain) mais c'est surtout aux mditatifs qu'ilplaira, aux philosophes, aux esprits tourns du ctde la vie intrieure, tous ceux qui veulentcomprendre le sens des vieux mythes ternels etsaisir le mystre de la vraie gnalogie humaine.

    FRANCISDE MIOMANDRE.

  • CHAPITRE PREMIER

    LES .TRADITIONS

    X^^apfei^i^ooit de perptuelles dformations. Desctes ""S'abaissent, d'autres s'lvent. L'Europeoscille, ayant pour pivot le cap Nord. Des les naissentau milieu des mers. D'autres s'effondrent sous leseaux. Des volcans tonnent, sautent et sans cessel'aspect physique de notre terre change et setransforme. D'ailleurs la terre n'est-elfe pas commenous un individu que l'ge modifie peu peu ? Lessicles sont ses annes, et nous, qui n'ensommes que des cellules, claquemurs dansl'troitesse,de notre observation prsente, nouscroyons la stabilit gographique de ses traitsparce que notre vie phmre ne nous permet pasd'observer des volutions longues chances. Puis,lorsque les traditions racontent qu'il a fallu des

  • LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    millions de sicles pour que tel continent sortt deseaux, nous rions, incrdules, et traitons delgende ces fameux dluges, sous le prtexte quenos aeux ne les ont point vus ! Et cependantl'exemple du Krakatoa est proche de nous. Nousavons assist au cataclysme de la Martinique, aurveil du Vsuve ! Mais dj le recul des tempsnous fait apparatre ces catastrophes comme moinsterribles et les transmue en de simples anecdotes.

    Notre monde, disent les traditions indoues, s'esttransform au cours des sicles et l'homme a assist ces transformations ! Car l'homme est vieux ici-bas de plusieurs millions d'annes 1

    Oui ! ce chiffre parat fantastique tous ceuxqui ont l'habitude de concevoir le monde d'aprs unetraduction fausse de la Bible! Mose, l'homme inspirde Dieu, se serait donc tromp! Des millionsd'annes! Car l'on ne songe point qu'il a fallu .l'homme plus de temps pour sortir des tnbres del'animalit et obtenir du feu, que pour construire nospiles lectriques modernes! La premire tincelled'intelligence amenant un rsultat pratique est laconsquence d'une volution de millions d'annes !Mais nous, habitus voir dans l'homme le matrede la nature, nous nous figurons trop qu'il est arrivici-bas avec une conformation intellectuelle et physiquesuprieure mme la ntre, puisque d'aprs la Bible

  • LES TRADITIONS 3

    nous avons dchu ! Et l'on ne songe point que le

    premier langage est le rsultat d'un effort qui ademand sans doute un temps incalculable.Quand les savants modernes, la suite de.

    recherches gologiques et prhistoriques, ont proclam tort la fausset de la Bible, qu'ils n'avaient pas suinterprter, ils ont voulu dans leur orgueil rejeterles traditions et ne voler que par eux-mmes ! Ilsont reni les Indous, ont prtendu les ignorer, sans sedouter, qu'ils bgayaient peu prs la mme chose s

    L'homme sort de l'animal, disent-ils, et sonvolution a demand des milliers d'annes !Winchell, Croll, Gould, Leyeli, Reald, entassentdes millions sur des millions, sans se douter que lesIndous, dont ils se moquent, ont dit la mme chosedepuis bien longtemps ! Et ces mmes hommesrient des rcits de Platon, concernant l'Egypteet nient ce que l'vidence montre, c'est--direque les Zodiaques gyptiens tmoignent 75.000annes d'observations conscutives ! Les Egyptiensdisaient que, depuis 400.000 ans, ils habitaientl'Egypte! On a trait de fable ce dire. La mode d'il y aune cinquantaine d'annes, qui consistait n'admettreque ce que des savants officiels avaient proclam, et rejeter les traditions, mme lorsque celles-ciconcordaient avec les dcouvertes, avait conduit iascience du prhistorique dans une route fausse. Il

    2

  • 4 LE LIVRE DE LJATLANTIDE

    en tait sorti des dductions qui, brodes parl'imagination, taient de vritables contes de fes.

    Cependant, de nos jours, on cherche ragir, etBurmester et Draper viennent d'oser proclamer la '

    '

    vrit des dires gyptiens. Suivant leur exemple, ?nous allons essayer d'tablir l'histoire de l'Atlantide sd'aprs les traditions et les recherches modernes deceux qui ont cru en Platon et n'ont point ddaign ):(ses rcits. I;.

    Il ressort de l'ensemble des traditions antiques tj,que plusieurs continents ont disparu de la face du fjmonde, avant mme que l'Europe, l'Asie que nous ilconnaissons, l'Afrique, soient nes des eaux. I,

    Il aurait primitivement exist un vaste continent |;au ple Nord, le continent hyperboren. A cette fpoque, le ple Nord n'tait point couvert de glaces |et jouissait d'une temprature tropicale. La rgion (fglaciaire occupait au contraire la partie actuellement /tropicale. Une contracture de la terre en auraitmodifi l'aspect, en renversant les ples. Cerenversement aurait occasionn un grand dluge.Des hommes primitifs, des gants, auraient habit |avant ce cataclysme le continent hyperboren. \\

    Ces dires de la tradition sont confirms par la !dcouverte au Groenland, et au Spitzberg, restes 1actuels de ce continent hyperboren, d'une faune et \d'une flore tropicales. Des mammouths y ont t (>'

  • LES TRADITIONS 5

    retrouvs, et d'autres progniteurs dOnt l'habitatactuel est dans les Indes et dans l'Afrique. Lascience n'a point encore retrouv l des ossementsd'hommes hyperborens. Ce continent se seraiteffondr au dbut du tertiaire.

    Au ple sud, il y aurait eu un autre continent,appel Lmure. ,e continent, le deuxime desTraditions, aurait t immense. Il aurait occupl'espace compris entre l'Amrique du Sud, l'Afriqueactuelle et l'Himalaya et aurait essaim des continentssecondaires entre l'Afrique et l'Amrique dans largion Atlantique. Madagascar, l'Australie, les lesocaniennes, Java, Sumatra, Borno, seraient lesreste de ce fameux continent. Il tait habit par unerace noire, aux traits grossiers, au visage bestial,dont les types Australiens actuels et certains typesAfricains sont les descendants. Les Idoles des Ilesde Pques et certaines constructions massives quel'on rencontre dans les les d'Ocanie sont lesrestes de cette civilisation lmurienne. La gologieest d'ailleurs d'accord avec la Tradition. Madagascarne peut gologiquement en effet se rattacher

    l'Afrique, puis la prsence dans cette le du Diornix,oiseau monstrueux ne pouvant voler et appartenantaux terres australiennes dmontre assez qu'il y a eu, un moment donn, un vaste continent occupantl'Ocan Indien, o des formes ont volu du reptile

  • 6 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    L'oiseau et du reptile au mammifre par la classedes marsupiaux. Madagascar se rattache donc i'Ocanie par la flore, par la faune, par le terrain.La Lmurie s'effondra dans les eaux, ne laissantcomme vestige que quelques les et l'Australie,pendant que se dveloppait dans l'Ocan Atlantique,le troisime continent ou Atlantide. L'effondrementde la Lmurie a sans doute t d aussi aurenversement des ples. En effet, le ple Sud, osubsistaient les restes d'un continent primitif recouvertde glaces, tait fort surlev, tandis que le ple Nordtait occup par une vaste mer recouvrant lecontinent hyperboren englouti et la partie Nord deWmrique actuelle, de l'Europe et de l'Asie. Le

    ple Nord s'leva brusquement de 23 degrs, donnantnaissance aux terres borennes, d'o partirent lesles hommes blancs. Tandis que le ple Sud s'abaissaitde 23 degrs. Un dluge fut la consquence de ce

    phnomne physique et la Lmurie fut engloutie parla masse des eaux provenant du Nord.

    Bref, l'Atlantide survcut ce dluge, en partiedu moins. Les Traditions concernant ce troisimecontinent sont nombreuses et plus prcises. Celatient ce que la disparition de Posdonis estrelativement rcente et se place au seuil des poqueshistoriques. En effet, les Egyptiens, les Indous, leslivres Mayas, sont d'accord pour localiser la disparition

  • LES TRADITIONS %

    totale de l'Atlantide en l'an 9564 avant J-C. Puis

    beaucoup de peuples de l'antiquit se prtendaientissus de ces fameux Atlantes et donnaient comme

    preuves la teinte rougetre de leur visage. Tmoinsles Egyptiens, qui s'appelaient les hommes rouges.Somme toute, la tradition de tous les pays relate uncontinent appel Atlantide et situ la place del'Ocan Atlantique et la prsence sur ce continentde deux races, l'une rouge brun, l'autre olive ou bruncuivre.

    Donc, bien avant la dcouverte-de l'Amrique,et aussi loin que l'on puisse remonter dans l'histoirede l'antiquit, l'on trouve l'assurance qu'il existaitou qu'il avait exist une race d'hommes rouges.Cette race rouge n'tait point celle que Colombrvla, car s'il y avait eu des relations dansl'Antiquit entre l'Amrique et l'Europe pour amenerla connaissance de ce fait, ces relations auraientt suivies, entretenues et la dcouverte de Colombn'aurait point t ncessaire. Puis, il est remarquerque toutes ces traditions convergent pour affirmerque la race rouge avait disparu dans le dluge avecle continent qui tait son berceau et qu'elle nesubsistait plus qu' l'tat d'ilts au milieu despeuples noirs et blancs. Cette race rouge avait tla race des matres, la race des dieux et voilpourquoi pendant longtemps, en Egypte, dans les

  • 8 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    Indes, en Chalde, les rois, les empereurs, taientchoisis parmi les descendants de ces hommes rouges,de ces fils du soleil, qui avaient donn au monde lascience. Et voil pourquoi aussi, plus tard, lorsqu'iln'y eu plus de dynasties rouges, celles-ci s'tantteintes par suite de croisements et surtoutd'puisement, les rois, les empereurs prirent commecouleur la pourpre, emblme rappelant qu'ilstenaient leur pouvoir des Rouges, fils du soleil et desDieux.

    Les bas-reliefs gyptiens racontent qu'il y avaitici-bas quatre races d'hommes: les rouges, lesjaunes, les noirs et les blancs. Ils s'appelaient eux-mmes les Rouges. Dans les Indes, les fameuxRutas, qui passent pour avoir civilis le monde, sontgalement reprsents comme des hommes rouges.Les Etrusques, les Ibres, les Basques revendiquaientaussi cette couleur et en Chalde, en Arabie,diverses peuplades se prtendaient issues des filsd'Ad, l'homme rouge. Adam veut d'ailleurs dire:homme rouge, ce qui a donn lieu cette comiqueinterprtation d'un de nos savants modernes: que lepremier couple devait avoir les cheveux roux ! LesArabes se disent aussi issus des fils d'Ad, la granderace antdiluvienne, la race des gants auxconstructions monstrueuses ! Bref, cette croyancegnrale de l'Antiquit en l'existence d'une race

  • LES TRADITIONS Q

    rouge, engloutie, et ne subsistant plus qu' l'tatd'ilts, repose sur une base certaine, une assisede faits qui ne peut tre aucunement le rsultat derelations avec l'Amrique. Que les Anciens aientconnu l'Amrique, c'est fort possible, car le dtroitde Behring a t un pont naturel dont les migrationsmongoles et borennes ont su profiter, mais pour euxl'Amrique n'tait qu'un prolongement de l'Asie, osubsistaient des peuplades rouges chappes au

    dluge. Donc, il est un fait certain d'aprs les

    traditions, c'est que l'Atlantide tait peupled'hommes rouges grands et forts, et les Egyptienspassaient pour tre les descendants des Atlantes,ainsi que les Etrusques et certains groupes indous.Plus tard, aprs le schisme d'Irschou, certaines

    peuplades se revendiqurent la qualit de descendantsdes Rouges, mais ce n'tait l qu'un symbole quiexprimait que ces peuples taient rests orthodoxes,fidles aux vieilles traditions de Ram, le continuateurde la religion des Rouges. Alors, fils des Rougesdevint le synonyme d'Orthodoxe, l'emblme du respectenvers le vieux culte scientifique des Atlantes, tandisque les sectateurs d'Irschou prnaient le naturalismeet, afin de jeter la confusion, prenaient le rouge commesymbole, la couleur ponceau d'o est sorti le motphnicien.

    Ainsi l'Antiquit a admis une race rouge et, pour

  • IO LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    elle, cette race habitait l'Atlantide. Cette race taitcivilise, guerrire et savante, et 'les Anciens lareconnaissaient comme, ayant enfant la science desastres et les lois gouvernant les hommes. La fameuseTable d'Emeraude, qui a servi de type toutes lesmorales des peuples antiques, provenait d'Atlantide,disait-on, et avait t sauve du dluge. D'autre part,cette race rouge avait des caractristiques physiquesqui tranchaient avec celles des autres peuples. Laforme de son crne tait particulire. Aussi lesmonuments gyptiens, chaldens et indous,lorsqu'ils reprsentaient un homme de la race rouge,l'exprimaient suivant un type trs particulier, qui nepouvait se confondre avec les types des races alorsexistantes. Et voil l'origine de cette coutume, chezles Egyptiens- et autres peuples de l'Antiquit,de dformer le crne des enfants, afin queceux-ci ressemblassent aux hommes rouges, la race noble des antdiluviens, et de se peindre enrouge la peau. Ce souci d'avoir un crne allong seretrouve en Bretagne, en Italie, en Espagne, cheztous les peuples enfin qui ont connu des descendantsde la grande race rouge, rpute pour sa science etson intelligence.

    Si les monuments de l'antiquit dcrtent etreprsentent un type rouge atlante nettement dfini,les traditions sont toutes d'accord pour affirmer

  • LES TRADITIONS II

    l'existence d'un continent disparu, du nom d'Atlantide.Les prtres gyptiens racontaient son histoire etl'enseignaient.

    Ce continent, disaient-ils, tait au-del descolonnes d'Hercule et tait plus vaste que l'Asie,l'Europe et la Lybie runies.

    Les Mages du pays de Khaldou tenaient dsdiscours analogues et les brahmes rvlaient que. lecontinent d'o les Rutas avaient migr avait disparuenglouti par un dluge.

    Homre, Hrodote, Thopompe, Diodore deSicile, Plutarque, Pline, Denys de Mitylne,Pomponius Mla, Marcellus, Proclus parlent dumystrieux continent.

    Platon lui consacre dans le Time et surtout dansle Critias un long rcit. Il en fait l'histoire, raconteles moeurs de la race atlante et comment, lorsqu'elle eutdchu, les dieux la dtruisirent et firent disparatresous les eaux l'le merveilleuse de Posidonis.

    Dans la Bible, Isae et Ezchiel parlent du peupleatlante, qu'ils nomment le peuple puissant des Ilesde la mpr. D'autre part, la lgende d'Adam et d'Evesymbolise singulirement l'histoire de l'Atlantidetelle qu'on la connat. Cette allgorie renfermesrement une histoire synthtique de l'Atlantide, etmontre comment ce grand peuple, ayant atteint l'ged'or, a dtruit lui-mme son propre bonheur en

  • 12 LE LIVRE D L'ATLANTIDE

    coutant la voix de l'orgueil, de l'gosme, de lacupidit, en mangeant la pomme maudite de l'arbredu mal et du bien qui symbolise la science oumieux la magie. Abel est le symbole de la magieblanche. Can accable Abel, comme dans l'histoireatlante les magiciens noirs ont accabl les magiciensblancs, ruinant par le crime la prosprit del'Atlantide. Et Seth devient le nouvel ordre social.La Magie blanche contamine est force de fuir en

    Egypte, dans les Indes, mais sachant lutter,prosprer envers et contre tout et porter la paroled'Adam, l'homme rouge, travers les sicles.

    Les traditions galloises au sujet de l'Atlantide.sont rapportes par Timagnes. Trois races, disent-elles, ont occup le pays de Galles et l'Armprique:i la population indigne; 2 les envahisseursAtlantes; 30 les Gaulois Aryens. De plus cestraditions mentionnent trois grandes catastrophes quiauraient effondr trois reprises diffrentes unimmense continent, dont le pays de Galles tait uneextrmit. Et encore les vieux Gallois racontent, enmontrant l'Ocan Atlantique, que jadis, d'aprs lestraditions, les forts s'tendaient trs loin dans lamer et couvraient un espace immense.

    Enfin, avant de quitter les traditions de l'anciencontinent, notons encore cette parole des prtresgyptiens que rapporte Hrodote: que depuis 7340

  • LES TRADITIONS 13

    ans, aucun dieu n'tait apparu en Egypte ni suraucun point connu du monde. Or, comme les dieuxtaient le nom. de respect que l'on donnait auxAtlantes, cela prouve que la race rouge, cettepoque tait presque disparue et que les survivantsdu dluge, les fils des dieux, s'taient fortementmls aux filles des hommes. L'Amrique nous offretoute une srie de traditions qui concordenttrangement. avec celles d'Europe, d'Asie etd'Afrique.

    Les races rouges d'Amrique (car il est remarquer que sur ce continent des races multiplesvcurent, des races blanches, des races jaunes,des races noires) font toutes remonter leurstraditions "a un pays disparu qu'ils appellent Atlanou Atzlan. Les Toltques du Mexique, les Incas duProu, affirment hautement ce fait et prtendanttre les descendants des fils d'Atlan. Les Dakotasde l'Amrique du Nord racontent qu'ils viennentd'une le engloutie situe au soleil levant et d'o ilsse sont chapps au moment du cataclysme sur desesquifs tranges. La divinit mexicaine Quetzalcoatltait venue, d'aprs la tradition, d'une contred'Orient trs loigne et disparue. Zamma, lefondateur de la civilisation du Yucatan, s'tait donnune origine analogue. Puis il est curieux deconstater que l'histoire du dluge qui, d'aprs les

  • 14 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    traditions, marque la fin du continent atlante, seretrouve chez toutes les peuplades indiennes. Coxcoxou Tepzi, ressemble singulirement notre lgendaireNo. Comme lui, il est un homme bon que protgele ciel. Comme lui, il est averti du dluge et construitune arche o il enferme avec sa famille, les animauxdomestiques ! comme lui, il erre la surface des eauxet envoie un oiseau, qui dans ce conte est unvautour, pour voir si les montagnes mergent deseaux. Et, comme dans le rcit biblique, l'oiseau nerevient pas. Puis l'on aborde au sommet d'unemontagne... Bref c'est la lgende biblique dans toutesa noble simplicit; ce morceau est tir du livresacr appel Codex Vaticanus. On retrouve la mmelgende chez les Aztques, les Mitztques, lesZapotques, les Tlascaltques, les Mechoacaneses, lesToltques, les Chibchas de Bogota, les Indiens desGrands Lacs, les Iroquois. Partout l'arche de No !Partout le dluge ! Partout le pays d'Atlan ou d'Atzlanenglouti, la merveilleuse le de l'Est, commel'appelaient les Sioux. Et, en souvenir de ce dluge,tous, ces Indiens clbraient des ftes durant le moisIzcalli. Voici enfin, concernant l'Atlantide, unextrait du fameux livre sacr Maya, crit il y a 3.400ans et que conserve le British Musum.

    En l'an 6 du Kan, le II mulac, dans le moiszac, de terribles tremblements de terre se

  • LES TRADITIONS 15

    produisirent et continurent sans interruption jusqu'au13 chyen. La contre des collines d'Argile et lepays de Mu furent sacrifis. Aprs avoir t branls deux reprises, ils disparurent subitement pendant la nuit.Le sol tait continuellement soulev par des forcesvolcaniques qui le faisaient s'lever et s'abaisser enmaints endroits. A la fin, il cda. Les contres,furentalors spares, puis disperses. Elles s'enfoncrententranant 64.000.000 d'habitants. Ceci se passait8060 ans avant la composition de ce livre.

    (Traduction le Plongeon).Or il est remarquer que cette date de

    l'effondrement de l'Atlantique concide exactementavec celle donne par les prtres Egyptiens. Eneffet, on remarque ceci :

    Egypte Maya9.564+1.900=11.464 8.060 + 3.400=11.460

    Cette similitude de date concernant un mmevnement permet d'affirmer historiquement cettepoque un cataclysme entranant la disparition d'unpays. Cela ne peut tre en effet un produit duhasard.

    Toutes les traditions de l'antiquit sont doncd'accord pour affirmer:

    i L'existence d'une race rouge appele raceatlante et engloutie dans un dluge cause de sescrimes.

  • 16 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    2 L'existence d'un continent appell'Atlantide et englouti par un dluge. Ce continenttait situ au del des colonnes d'Hercule pourl'ancien continent, au soleil levant pour le nouveaumonde, c'est--dire la place de l'Ocan Atlantique.

    3 L'existence d'un dluge, ou d'un cataclysmeprovoquant la disparition totale d'une contre peuplepar la race rouge.

    4 L'existence en Europe, en Asie, en Afrique,en Amrique de dbris de cette race rouge engloutie.Ces survivants du dluge ont t les matres desautres hommes et ont fond la civilisation antique,et ses religions.

    Abordons maintenant la discussion scientifique deces traditions et examinons les preuves que nousapporte, leur appui, la science moderne.

  • CHAPITRE II

    LES PREUVES SCIENTIFIQUES

    Lje rcit de Platon a t de tout temps le sujetde nombreuses discussions. Au moyen-ge, laquestion de l'Atlantide a t souleve, et de nombreuxmoines ont mis en doute l'existence de l'Atlantide,se basant sur le fait que Mose n'en parlait pas dansla Bible, qu'ils n'avaient pas su traduire. Or, la Bibletant considre comme l'histoire vritable du mondeprimitif, on rejeta le rcit de Platon, comme tantun rcit profane et paen. Seuls les adeptes auxinitiations gnostiques et gyptiennes admettaientl'existence du continent disparu, mais gardaient cettetradition pour eux. . La question de l'Atlantideconstitua le motif qui poussa Colomb partir dansl'inconnu. Au fond, son but tait d'claircir ceproblme. Ses calculs lui avaient appris que la terretait ronde. Il pensait avec raison qu'en allant droitdevant lui travers cet ocan Atlantique que l'onn'osait parcourir, si l'Atlantide existait encore, il le

  • 18 LE LIVRE DE LJATLANTIDE

    verrait bien. Car, depuis le dluge qui avait occasionnl'engloutissement de Poseidonis, aucun marin n'avaitos s'aventurer sur l'Ocan Atlantique. Lesnavigateurs de l'antiquit racontaient que l'on taitarrt, les uns par une barrire de

    1flammes, un

    Khroub l'pe flamboyante, les autres par unimmense banc de vase, recouvert par une vgtationluxuriante qu'il tait impossible de franchir.Beaucoup affirmaient aussi qu'il y avait l un abmequi conduisait l'Enfer. La vrit tait, sans doute,qu' la suite de l'engloutissement de Poseidonis,il s'tait lev sa place, dans la mer, ds bancsde pierres ponces, des amas de dbris volcaniques,ainsi qu'on a pu l'observer propos du Krakatoa.Cette barrire avait forc les hardis navigateurs del'antiquit rebrousser chemin, et l'on avait prisl'habitude de considrer l'Atlantique comme ferm toute possibilit de navigation. Puis l'horreurqu'avait cause le cataclysme, les dangers prouvspar les survivants du dluge avaient aussi t lacause d'une interdiction ds prtres antiques des'aventurer dans les parages du continent disparu.Donc la route de l'Atlantique avait t abandonnedepuis la catastrophe de Poseidonis et Colomb nevoulut l'explorer nouveau qu' la suite d'un rcitmystrieux d'un moine Irlandais qui prtendait treparti avec des navigateurs normands travers

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES Q

    l'Atlantique et avoir abord une terre immensepeuple d'hommes rouges. Colomb crut que cetteterre tait un dbris de l'Atlantide et voulut s'enrendre compte. Et ce fut ainsi qu'il dcouvritl'Amrique, sans encombres, ne se heurtant point cette mystrieuse barrire dont parlaient lesnavigateurs antiques et que le temps et la meravaient peu peu dissoute. Beaucoup crurent quel'Amrique n'tait autre que l'Atlantide. Elle taiten effet peuple d'hommes rouges. Le philosopheBacon se rangea cet avis. Mais Rome intervint.Cette dcouverte d'un continent nouveau drangeaitson dogmatisme qu'allait devenir alors la lgended'Adam et d'Eve, et le paradis terrestre localis enAsie ? Mais des prtres dmontrrent avec raisonque l'Amrique ne pouvait tre l'Atlantide, car lecontinent nouveau tait connu depuis bien longtemps.On y avait abord par la route des Indes etjusqu'alors on l'avait considr comme des terresinexplores appartenant l'Asie. Les enfants d'Adam,partis d'Asie, avaient essaim sur le continentamricain comme ils avaient essaim en Europe, enAfrique. D'ailleurs les Dominicains citrent l'appuide ces dires la similitude des rites religieux, desmoeurs, des usages qui existaient entre l'ancien et lenouveau continent. Les Indiens connaissaient laCroix et l'adoraient, ils connaissaient la communion

  • 20 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    donc ils tenaient ces rvlations divines d'Adam ouils les tenaient du diable. Cette dernire suppositionrencontra des Croyants. Ce fut le motif de beaucoupde massacres d'Indiens ordonns par des vquesfanatiques d'Espagne et du Portugal. Ainsi Romeparvint rattacher l'Amrique son histoire sacreet les Peaux Rouges, aux Fils d'Adam. La questionde l'Atlantide fut abandonne et le rcit de Platonne rencontra plus que des incrdules. Elle ne futtudie nouveau qu'au XVIIIe sicle. Desgologues et des naturalistes reprirent la discussionde l'existence de l'Atlantide, frapps par lesobservations qu'ils avaient faites de la modificationphysique des terrains et aussi pour chercher uneexplication des similitudes existant entre les racesanimales et les flores du nouveau et de l'anciencontinent. On ne voyait pas, en effet, commentcertaines espces animales avaient pu traverser lanage l'Ocan Atlantique. Il avait d y avoir un pontnaturel, un continent intermdiaire. Mais lesphilosophes intervinrent. Th. Martin et Humboldttraitrent l'Atlantide de mythe. Buffon, Tournefort,Oviedo, Mac Culloch, Paw, Bory de Saint Vincent,Gaffarel, prouvrent par contre que l'Atlantide avaitexist et la plaaient dans l'Ocan Atlantique. Enfin,les thories de Lamarck et de Darwin vinrentrenforcer la discussion. Le monognisme et le

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 21

    polygnisme l'activrent, puis les dcouvertespalonthologiques et anthropologiques affirmrent lancessit de continents intermdiaires permettantl'volution de certains progniteurs de nos espcesactuelles passes en instance d'volution d'Amriqueen Europe. Sous la Rvolution, l'astronome Bailly,maire de Paris, affirmait dans uni ouvrage l'existencede l'Atlantide, mais plaait ce continent auGroenland, au Spitzberg, la Nouvelle Zemble.Le continent dont il parle n'est point l'Atlantide,c'est le continent hyperboren. L'Atlantide de Baillyn'est donc que le continent hyperboren destraditions. Rudbek place l'Atlantide en Scandinavie.Nous verrons que -la Scandinavie a appartenu l'Atlantide mais n'a jamais constitu elle seulece continent. Son Atlantide serait plutt lecontinent boren, berceau de la race blanche etqui, en effet, d'aprs la tradition, tait situ enScandinavie, vers le cap Nord. Buache placel'Atlantide entre le Cap de Bonne Esprance et leBrsil. Qu'il y et l un prolongement de l'Atlantide,c'est fort possible, mais il est plus certain que lecontinent auquel il fait allusion n'est autre que laLmurie des traditions. Puis des historiens aimantla fantaisie, comme Latreille, ont vu l'Atlantide'dans la Perse ! Pourquoi la Perse ? Aucune traditionantique ne lui donne cet habitat et cependant, sur le

  • 22 LE LIVRE DE LJATLANTIDE

    lieu de l'Atlantide, ces traditions convergent etdonnent une hypothse cent fois plus simple. Maisvoil, elle est trop simple. Par ailleurs un cataclysme,un dluge semblent beaucoup un conte de fes. Quant de Baer, il voit dans le rcit de Platon le symbole desdouze tribus juives. L'croulement de l'Atlantideest renferm dans l'allgorie de l'engloutissementde Gomorrhe et de Sodome. Que Gomorrhe etSodome se rattachent un fait historique corollairede l'histoire atlante, c'est fort possible, mais voir ldedans l'Atlantide de Platon, c'est une pure fantaisie,Gomorrhe et Sodome taient des colonies atlantes.Ces deux villes taient situes sur l'emplacementactuel de la Mer Morte. Lorsque le dernier dlugeeut lieu, il en rsulta par toute la terre deptremblements formidables. Un peu partout desvolcans tonnrent et crachrent du feu. Sodome etGomorrhe furent englouties dans une crevasse d'ojaillit un volcan qui disparut son tour laissant saplace la Mer Morte que nous connaissons et qui n'estqu'un lac d'asphalte. Le bitume de ses eaux rvleassez son origine volcanique.

    Un historien moderne, M. Berlioux, placel'Atlantide dans l rgion de l'Atlas et identifie lesAtlantes et les Lebons, que l'histoire gyptiennemontre comme de hardis marins, ayant cherch dominer le bassin mditerranen et arracher aux

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES

    Phniciens et aux Egyptiens leurs colonies. II voitdans la fte athnienne clbrant la victoire desHellnes sur les Atlantes un pisode de la lutte desLebons et des Grecs. C'est une grave erreur. Quela rgion de l'Atlas ait t une presqu'le du continentAtlantide, nous le montrerons plus loin. Identifiercette rgion avec le continent de Platon,c'est une hypothse sans valeur. La rgion de l'Atlasa sans doute t, il y a 800.000 ans, une vaste le,car le Sahara tait alors une mer. Cette letait une colonie peuple d'Atlantes. Mais les Lebonsne sont point ces Atlantes. Ils n'en sont aucunementles fils. Les Atlantes taient rouges, les Lebons sontreprsents avec un teint blanc, des yeux bleus, descheveux blonds. Les Lebons sont des borens et nondes rouges. Ils ont en effet lutt contre les Egyptiens,mais la victoire des Hellnes, que rapporte latradition, ne les concerne point. Cette victoire eutlieu 9.000 ans avant J. C. Or, ls Lebons n'ontoccup l'Afrique que vers 5 ou 4.000 ans avant J. C.Donc les Lebons ne peuvent point tre assimilsaux Atlantes et l'hypothse de M. Berlioux ne reposesur rien.

    Le rcit de Platon, si simple et si prcis, a servide base aux recherches de nos gologues etanthropologistes contemporains; ceux-ci ont reconnuque ce rcit tait bas sur des faits rels et n'tait

  • 24 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    nullement un mythe. C'tait l'hypohse la plus logiqueet la moins imaginative. Les recherches furent doncen consquence effectues dans l'Ocan Atlantique.L'Angleterre envoya le Challenger, VHydra et leProserpine oprer des; sondages. Les Etatsf-Unis)suivirent cet exemple et le Dauphin, le Gettysburgen compagnie de la canonnire allemande LaGazette explorrent les bas fonds de l'Atlantique l'endroit indiqu par Platon. Il rsulta de cesdiffrents sondages l'affirmation qu'il y avait au fondde l'Ocan une vaste le engloutie avec des valles,des montagnes, des plateaux. Cette le mesurait3.000 de long sur 100 milles de large. Une immensechane de montagnes la traversait et s'y panouissait,allant dans la direction Sud-Ouest depuis le 50e Nordjusqu'aux ctes de l'Amrique mridionale. Unrameau de cette chane prenait une direction S. E.vers l'Afrique et bifurquait vers le sud jusqu' Tristand'Acunha; cette chane tait haute de 9.000 pieds etil a t prouv ce moment que les les Aores:Saint Paul, Ascension, Tristan d'Acunha n'taientque les pics de cette immense montagne engloutie.Donc il y a bien au fond de l'Ocan un continenteffondr dont les sommets des montagnes mergentseuls l'heure actuelle et constituent des les. Puisles sondages rvlrent encore que cette le immensetait couverte de dbris volcaniques provenant

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 25

    d'ruptions gigantesques. Or Platon, comme les livresmayas, raconte que l'engloutissement de l'Atlantide at prcd d'ruptions volcaniques. Ces faitsmatriels constituent une preuve tangible de lavrit de la tradition.

    L'anthropologie fournit son tour des tmoignagesnombreux, en faveur du rcit de Platon. La loi del'volution suppose pour se dvelopper l'existencede progniteurs. Nos races actuelles ont donc eu,d'aprs ce principe, des anctres moins volus et

    prsentant des caractres trs nets d'infrioritphysique. Ainsi notre cheval est le descendant voludu protohippus et l'volution porte sur le pied quipeu peu s'est modifi et a perdu les doigts primitifset inutiles pour la course, ne laissant subsister qu'un-seul doigt dont l'ongle est devenu sabot. Il est remarquer que l'on n'a point trouv en Europe, enAsie, en Afrique, un grand nombre de progniteursde nos espces actuelles, tandis qu'on les retrouvaitdans les terres amricaines l'tat fossile, quoique,chose tonnante, les produits de ces progniteursn'existassent point en Amrique lors, de sadcouverte ! Ainsi le progniteur du cheval, leprotohippus, est un fossile amricain. On ne l'arencontr ni en Europe, ni en Afrique, Une de sesformes plus volues a sans doute t trouve dansla rgion du Thibet, mais l'habitat rel du protohippus

  • 26 CE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    a bien t l'Amrique. Or le cheval, qui en descend,n'existait point en Amrique lors de sa dcouverteet on ne l'y a point retrouv l'tat fossile, tandisque le cheval pullulait en Europe, en Afrique, enAsie. Il faut donc bien que le cheval ait migr une poque loigne d'Amrique en Europe. Cettemigration n'a pu se faire la nage. Il a falluncessairement qu'un continent intermdiaire existt,o les formes protohippiennes en instance d'volutionvcurent et se rendirent par ce pont naturel en Europeet en Afrique. Mais, dira-t-on, comment expliquerque le protohippus ne s'est point volu galement surles terres amricaines ? Cela tient ce queles terrains o l'on a rencontr des fossiles duprotohippus appartenaient l'Atlantide et ont t

    plusieurs reprises submergs. Les chevaux ontrecul devant l'eau envahissante et, par le moyen del'Atlantide, ont gagn les terres nouvelles quisortaient de l'Ocan; puis, lorsque l'Amrique est son tour ressortie des eaux, ils ne sont pointretourns en arrire, pour la bonne raison quel'Atlantide n'existait plus ce moment, ou du moinsn subsistait plus qu' l'tat d'le. Et voil commentl'Amrique a t le berceau du cheval, de l'lphant,du chameau, du rhinocros, de l'lan irlandais, duboeuf musqu, du bison, du cerf, du lion. Toutesces espces se rencontrent l'tat fossile dans les

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 27

    terres amricaines appartenant l'Atlantide et ontmigr peu peu en Europe, en Afrique, en Asiepar ce continent intermdiaire. L'anthropologieadmet donc ncessairement l'Atlantide, pour expliquerces migrations d'animaux originaires d'Amrique et

    qui n'y subsistaient plus lors de sa dcouverte. Cequi est vrai pour la faune l'est galement pour laflore. Des plantes ont migr d'Amrique en Europe.Enfin se pose la fameuse question du bananier.Le bananier n'est qu'un plantain volu par laculture. Il ne se reproduit que par des boutures et se

    transporte trs difficilement. Il faut tous les soinsqu'apporte dans ses expriences notre sciencemoderne pour effectuer un transport de plants debananier. Or le bananier se trouve en Afrique et enAmrique ! Il a fallu ncessairement que ceproduit d'une civilisation ft apport d'un pays dansun autre et, comme il ne peut se transporter, il a falluqu'un continent intermdiaire lui permt d'migrerpeu peu par des boutures successives. Ou il amigr naturellement par boutures, ou il a t

    transport par des hommes jouissant d'unecivilisation avance, et cela une poque trsrecule, car le bananier est connu depuis trs

    longtemps. Ces hommes ne peuvent tre ni les peuplesde l'antiquit que nous connaissons, ni les Peaux-Rouges, car ni les uns ni les autres n'avaient les

  • 28 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    moyens d'effectuer un transport aussi dlicat.La malacologie montre aussi qu'il existe dans le

    pays des Basques une flore locale qui ne ressembleen rien celle d'Europe et semble avoir t imported'Amrique. L'Hlix quimperiana et l'Hlix constrictasont des produits de la flore Amricaine et, chosecurieuse, l'Hlix quimperiana ne se rencontre enFrance qu'au pays des Basques et aux environs deQuimper, deux terres que la tradition considrecomme ayant appartenu l'Atlantide.

    L'entomologie prsente des rsultats identiques.Bref au point de vue scientifique naturaliste,l'existence de l'Atlantide peut seule expliquercomment la faune et la flore fossile d'Amrique apu se transporter en Europe et y arriver dans undegr d'volution qu'elles n'ont point connu enAmrique. L'Atlantide a t la ter>e intermdiaire,o des formes primitives amricaines ont voluavant de s'adapter en Europe. Elle est donc, tousles points de vue, un continent de transition.

    L'ethnologie est non moins significative quel'anthropologie. Elle montre en effet que dessimilitudes nombreuses existent entre certaines racesdes deux continents, et cela aux points de vueanatomique, sociologique, ethnographique, moeurset usages.

    L'Amrique tait peuple, lors de sa dcouverte,

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 29

    par un grand nombre de races. Il y avait la racerouge, reprsente principalement par les Pruviens,les Mexicains, les Mayas et autres peuplades peauxrougeS; la race blanche, reprsente par les tribus duMenomissec, du Dakota, du Mandan, du Zuni, avecdes cheveux blonds, des yeux bleus; la race noire,avec les indignes du Kansas et de la Californie; enfinla race jaune, avec certaines tribus du Nord et del'Hudson. Mais part la race rouge, qui tait la plusnombreuse et qui s'tait conserve pure, les autresraces taient plus ou moins mles du sang rouge.D'o une diversit de types, un extraordinairemlange de noir, de blanc, de jaune, de rouge, quilongtemps a intrigu les ethnologistes. Certains ontvu dans l'Amrique le berceau de toutes les raceset ont expliqu ainsi cette diversit de couleurs.Mais la vrit est plus simple. La race rouge ad'abord exclusivement domin en Amrique. Elle estle produit de ce sol. Des migrations des noirspolynsiens ont cr ensuite un type rouge-noir parcroisement. Ces migrations ont eu lieu ds la plushaute antiquit et, de tous temps, les naturels desarchipels polynsiens ont entretenu des relations avecl'Amrique. On sait en effet la hardiesse aveclaquelle ils n'hsitaient point franchir en mer degrandes distances sur de frles esquifs. Il y eutensuite des migrations mongoles par le dtroit de

  • 30 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    Behring, ce qui donna naissance un type rougecuivr aux yeux brids, que l'on rencontre vers le lacMichigan. Ces migrations de Jaunes furentnombreuses, et voil l'origine de la dcouverted'inscriptions chinoises en Amrique et de statuettesreprsentant Bouddha assis sur une tortue d'espceasiatique et tenant le lotus en main. Enfin il y eutdes migrations borennes par l'Islande, le Groenland,ce\ qui constitua, mlang aux rouges, des individus yeux bleus, cheveux chtains, teint lgrementbronz, tels les Dakota, les Manda. Puis peu peu,avant Colomb, de nombreuses barques de piratesnormands abordrent en Amrique, y laissant descolonies blanches et des inscriptions runiques. Doncil y a eu en Amrique une superposition de races decouleurs diffrentes qui se fondirent peu peu entreelles et donnrent cette varit infinie de typesallant du noir au blanc par le jaune, le cuivre, lerouge, l'olive, mais toujours nanmoins avec unedominante rouge. Aussi, pour prouver l'Atlantide,nous ne nous arrterons point tablir commecertains modernes les similitudes existantes entre lesjaunes d'Amrique et ceux d'Asie, entre les blancs dunouveau continent et ceux de l'ancien. Cessimilitudes dcoulent de la loi mme des origines.Puis nous ne partageons pas l'avis des modernes, quifont venir de l'Atlantide les blancs, les noirs, les

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES

    jaunes. L'Atlantide a ignor la race blanche, ne bienplus tard. Elle a civilis sans doute les Noirs,mais cela par l'intermdiaire de ses coloniesafricaines. La race noire est un produit africain etnon atlante. Rangeons-nous donc l'avis de latradition, qui donnait l'Atlantide comme habitantsune race essentiellement rouge, et admettait sescts, une race jaune-cuivre, dont l'habitat tait l'Asie.et une race noire dchue, la race lmurienne. Etvoil pourquoi nous n'interrogerons en Amrique queles races exclusivement rouges dans les analogiesqu'elles prsentent avec les races de l'anciencontinent qui se disent descendre des Rougesatlantes, tels les Egyptiens, les Basques, lesEtrusques, les Chaldens.

    En Europe, une grande parent existe entre les

    Basques, les Corses, les Guanchs. Ce sont desdolichocphales, ayant une forme crnienne des pluscaractristiques. Or il est curieux de constater quel'on rencontre cette dolichocphalie chez certainsnaturels amricains. Mme crne,, mmei teintrougetre, mmes caractres physiques. Cette racedolichocphale, que l'on rencontre aussi en Afriquesur les ctes atlantiques, ne se rattache aucunement la race indo-europenne. Elle forme sur notrecontinent un ilt part, nettement dfini au point devue physique comme au point de vue moeurs et

  • 32 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    langages. Or cet ilt tranger notre Europe et ses races se rattache singulirement aux racesamricaines. Elles dcoulent des mmes progniteursphysiques et sociaux. D'ailleurs, les Basques sontles premiers reconnatre qu'au dbut, d'aprs leurtradition, ils vivaient isols dans un pays restreint,born de tous cts par la mer. Ce n'est que plustard, disent-ils, que des migrations noires venant duMidi, puis des migrations blanches venant du Nordenvahirent le pays qui sortait des eaux et lepeuplrent. Ils se reconnaissaient en sommecompltement en dehors de toute famille europenne,un peuple part et d'une antiquit suprieure auxnoirs et aux blancs. Leurs deux idiomes l'Eskualdunaet l'Euskarien leur donnent raison. En effet, lalinguistique est force de reconnatre que ces idiomesne peuvent aucunement dcouler des langues indo-europennes. Ils ne se rattachent pas davantage auxlangues africaines et asiatiques. Ils semblentcependant vaguement apparents la langue desGuanches, l'Etrusque, l'Egyptien primitif, et auThibtain primitif. Mais cette parent est extrmementlche, tandis qu'au contraire certains idiomesamricains ressemblent tel point la languebasque que des naturels Peaux-Rouges du Canadapourraient comprendre sans difficult un Basque.Cela ne peut tre d au hasard.

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 33

    Nous venons de dire que le Basque ne semblaitdans l'ancien continent n'tre que vaguementapparent l'Egyptien primitif, au Thibtain primitif, l'Etrusque. Cela est vrai, car 11 est permis desupposer que les Basques, se rattachant cette racerouge dont les Etrusques, les Egyptiens, et lesThibtains primitifs se disaient issus, avaient dforcment avoir les mmes progniteurs linguistiques.Seulement, tandis qu'au pays basque la langue restaitfixe et immuable comme elle l'est reste en Amriquedans certaines tribus, elle voluait au Thibet etsurtout en Egypte, se dfigurant peu peu au contactdes idiomes noirs et borens. Seul l'Etrusque qui, l'heure actuelle, reste encore mystrieux, semble treune forme plus volue que le Basque, mais moinsvolue que l'Egyptien. L'avenir dmontrera peut-tre que cette langue est l'intermdiaire entre le

    Basque et l'Egyptien.Mais ce qui est caractristique au point de

    vue de l'Atlantide, c'est cette conformit de langagede deux peuples ayant les mmes caractresphysiques et tant spars par un Ocan immense.De plus, ces deux peuples n'ont jamais tnavigateurs. Il y a donc eu, un moment donn,un pont naturel. Ce pont tait l'Atlantide.

    En Europe, certains types bretons peau rouge, nez en forme d'aigle, ressemblent aussi d'une

  • LE LIVRE DE L ATLANTIDE

    faon tonnante, au point de vue physique, certainstypes amricains. Ces Bretons constituent de petitsilts, trs concentrs, et jamais ne se sont mls auxpeuples environnants, envers lesquels d'ailleurs ilsaffectent du mpris. Et il est curieux de constater laparent physique de ces Bretons avec certainespeuplades italiennes descendant des Etrusques, aveccertains types gyptiens et indous. Ces Bretons serattachent donc la race rouge et sont totalementtrangers aux Sudens et aux Borens.

    Mais o la parent existant entre les rougesd'Amrique et les rouges d'Europe clatemerveilleusement, c'est dans la comparaison desEgyptiens et des peuples qui s'y rattachent(Phniciens, Rumero, Accadiens, Etrusques) avec lesPruviens, les Mayas du Yucatan et les Mexicains,peuples reprsentant en Amrique la race rougedans toute sa puret. Mme forme crnienne, mmesusages, mmes architectures, mmes conceptionsmtaphysiques. On a la sensation trs nette d'unprogniteur commun et ce progniteur, quereconnaissent les traditions de ces peuples est,disent-elles, le pays d'Atlan, d'Atzlan, d'Atlantide,l'le mystrieuse enfouie au fond de la mer.

    Au point de vue linguistique, il est curieux deconstater la ressemblance existant entre l'alphabetphnicien et l'alphabet maya du Yucatan, entre le

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 35

    grec et le maya, le chiapanec et l'hbreu. Cetteressemblance entre le grec et le maya est, parat-il,si grande qu'un des explorateurs des contresamricaines connaissant l'ancien grec, comprit laplupart des Mayas sans difficult. Le grec d'Homreen Amrique ! s'cria-t-il, mais c'est une inventiondu diable !

    Qu'est-ce que le maya ? L'idiome d'un peuplerouge qui prtend descendre des Atlantes.

    Qu'est-ce que le grec ? Un driv de l'hbreu,venant de l'Egypte. Or cette Egypte prtend trefille de la race rouge et descendre des Atlantes. Salangue est l'hbreu primitif: non point le dialectesyro-aramen que nous connaissons, mais l'idiomede Mose, la langue de Sepher, la langue sacredes peuples rouges chapps au dluge!

    Donc le grec et le maya ont une originecommune, tous deux sont les drivs d'une languemre qui est la langue atlante, et l'Atlantide seulepermet d'expliquer leur parent. Un exemple:Dieu au Mexique s'exprime par 2 mots: Tho et ZoDieu en grec Tho et ZusDieu en Hbreu Ja et Yah

    Cette similitude frappante ne peut tre due auhasard. Seule l'Atlantide donne la cl du mystre.Les rapports qui existent entre le chiapanec etl'Hbreu s'expliqueraient de la mme manire. En

  • LE LIVRE DE L ATLANTIDE

    un mot, l'hbreu primitif, qui tait l'idiome sacrdes Egyptiens, est une langue atlante, qui a t lamre, dans l'ancien continent, du grec (mlanged'hbreu et de celte) et du zeud (mlange d'hbreuet de pli); et dans le nouveau, du maya et duchiapanec. On a t frapp aussi de la parentexistant entre l'alphabet maya et l'alphabet phnicien.Tous les deux sont base phontique et de nombreuxsignes concordent. Nous dirons pour expliquer cetteparent ce que nous avons dit pour faire comprendrecelle qui unit le grec au maya. Le phnicien est unproduit de l'Egypte. Son alphabet est n dans lestemples Egyptiens, car l'Egypte a t la matriceo ont t enfantes les civilisations grecquesphniciennes, chaldennes, indoues.

    L'Egypte possdait quatre sortes d'critures:i L'criture pistolographique ; 2 l'criture

    hiroglyphique; 30 l'criture hiratique; 40 l'crituresymbolique.

    Le phnicien est un driv de l'criturepistolographique gyptienne, qui tait alphabtique,et les Egyptiens tenaient eux-mmes cette crituredes Atlantes. Quant aux Mayas, ils tenaient leuralphabet, disaient-ils, des Colhnas, race qui s'taitteinte 1.000 ans avant J. C. Et ces Colhnasprtendaient venir du pays d'Atlan. Donc, l encore,l'Atlantide peut seule expliquer la parent entre

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 37

    l'alphabet maya et l'alphabet phnicien. Les signesmayas sont hiroglyphes en ce sens qu'ilsreprsentent un objet et se manifestent par unedcoration embrouille et excessive. Les signesphniciens ne. sont en somme que ces hiroglyphes,simplifis par l'usage et l'volution. Leurintermdiaire est l'criture gyptienne, plus simpleque le maya mais plus orne que le phnicien.Voici d'ailleurs quelques exemples montrant l'identitdes alphabets et la ncessit d'admettre unprogniteur commun:

  • LE LIVRE DE L ATLANTIDE

    Donc on peut tablir scientifiquement qu'unerelle parent existe entre les langues et les alphabetsdes peuples rouges de l'ancien et du nouveaucontinent. Ces peuples ont donc eu forcment desrelations sur une terre commune. D'o la ncessitde l'Atlantide.

    Les moeurs et les coutumes des Pruviens etdes Mexicains offrent une curieuse ressemblanceavec celles des Egyptiens et des peuples qui s'yrattachent. Au point de vue religieux, au Proucomme en Egypte, taient pratiqus les usages etrites suivants: le baptme, la confession, l'absolution,le carme, le mariage religieux, la communion sousles deux espces et avec des hosties qui taientdes pains marqus du sceau sacr, l'embaumementdes morts, la bndiction avec la croix, l'adorationde la croix considre comme symbole de la vieternelle, la pnitence, la crmation. Des deux ctsde l'ocan, mme croyance en un seul Dieu, enl'immortalit de l'me, en une vierge sacre. Mmeculte sidral, mme adoration d'un disque d'orreprsentant le Soleil, mmes ftes religieuses,mmes crmonies. Pan tait aussi ador enAmrique qu'en Grce, et sous le mme nom. Onconnaissait au Prou des ordres religieux, des ordresmonastiques o la mort punissait celui qui rompaitses voeux. Il y avait aussi des vestales, gardiennes

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 39

    du feu sacr, vierges pures qui, si elles se laissaientsduire, taient, comme Rome, enterres vivantes !Les Chippewayames connaissaient l'histoire deTantale, la lgende d'Atlas, les Mduses aux cheveuxde serpents, l'histoire de Deucalion; et chez lesMexicains, Jupiter et son tonnerre taient adors !Bref, on peut dire que la religion pruvienne est

    identique la religion gyptienne, commemtaphysique et comme rites.

    Est-ce pur hasard ?Le calendrier maya est semblable au calendrier

    chalden et la chronologie maya est la mme. Lesnoms des vingt jours du mois aztque sontidentiquement ceux du Zodiaque chalden.

    Est-ce pur hasard ?La magie tait connue des Pruviens: ils la

    pratiquaient et admettaient, comme les Grecs, lalycanthropie. Ils se disaient, l'gal des Egyptiens,fils du soleil et racontaient sur le dluge des histoires

    identiques celles des Chaldens. Ils avaient un No,qui construisit une arche. Ils brlaient aussi leurs morts,ou bien les enterraient dans des tumuli comme lesEtrusques, avec leurs armes, leurs bijoux, des vasesprcieux, ou encore les embaumaient. Or, le procdd'embaumement que les Pruviens employaienttait identique celui des Egyptiens. Mmesincisions, mmes prcautions, et les momies

  • 40 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    pruviennes comme les momies gyptiennes ont toutesdans la bouche une lame d'argent.

    Est-ce pur hasard ?Les naturels de la valle du Mississipi pratiquaient

    cette curieuse coutume d la couvade, que l'onretrouve en Europe chez les Basques. Aussittaccouche, la femme se lve, et cde son lit au mariqui reoit, couch, le poupon dans ses bras, lesflicitations des amis ! Cet usage singulier n'estpratiqu en Europe que par les Basques. Or commentexpliquer que cette coutume se retrouve ainsilocalise en Amrique ?

    Est-ce pur hasard ?Il y a une ressemblance trange entre les noms

    de lieux et de personnages Hati et aux Canaries,au Prou et en Egypte, au Mexique et en Grce.Ainsi le mot Maya est un mot qui se retrouve

    chaque pas en Grce, en Egypte, dans l'Inde. Il adonn Marie, Miriame, Marianne, etc.. La coiffure

    gyptienne appele Calantica se retrouve sur desstatues du Mexique. Elle est cependant spciale etcaractristique. Quant aux monuments gyptiens, ilsressemblent singulirement aux monuments pruviens.Mmes conceptions architecturales, mme esthtique,mmes procds de construction et, ce qui est plusbizarre, mme orientation des monuments religieuxet mme disposition des chambres intrieures et des

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 41

    galeries. Les pyramides d'Egypte sont identiques celles du Prou. Chez les deux peuples, elles sont ungnomon et expriment le symbole du quatre dans l'un.Les Mound Builders de la valle de l'Ohio sont des

    pyramides ayant des proportions analogues celles

    d'Egypte. Celle de Cahokia a 97 pieds de hauteur.Il y a aussi une grande similitude entre les ruinesde Tstihuacan et celles de Karnak. Les deux peuplesont construit des tumuli, des cairns, des cryptes,des aqueducs, des arches et ont employ le ciment,la brique. Les portiques de Kabah ressemblent une construction romaine primitive. , Quantaux sculptures, aux dcorations murales,

    'aux

    ornementations, elles sont de mme troitementparentes et certaines cramiques de Mexico seraientprises pour des cramiques gyptiennes.

    Est-ce pur hasard ?Puis, comment expliquer l'apparition du bronze en

    Europe sans qu'il y ait eu auparavant un ge du cuivreet un ge de l'tain ? Or un ge du cuivre a exist enAmrique vers les Grands Lacs, et c'est le seul lieude la teTre o il a exist! L seulement, on retrouvedes instruments en cuivre pur. Partout ailleurs onne retrouve que du bronze. Or le bronze n'a pu tretrouv avant un long usage du cuivre et de l'tain.Le bronze a donc t apport en Europe, en Asie,en Afrique par un peuple commerant et hardi.

  • 42 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    Comment expliquer aussi la dcouverte enAmrique de pointes de flches, de haches, et destatuettes en nphrite et en gadite, alors que nulgisement de ces pierres n'existe en ce pays ? Etd'o viennent ces marteaux de pierre portant le signesacr et mystrieux du Swatiska indou et gyptien.Enfin, pourquoi ce parti pris des naturels amricains

    de se servir, comme motif d'ornementation,, del'lphant, qui a disparu de l'Amrique la fin duTertiaire et qui d'ailleurs n'y a exist que commemammouth, lequel diffre sensiblement de l'lphant ?car ls dcorations pruviennes emploient l'lphantqu'ils ne pouvaient pas connatre et non le mammouth.On trouve en effet au Prou ds pipes en forme dette d'lphant, des vases, des sculptures reprsentantcet animal et une ornementation base sur destrompes d'lphants entrelaces. Notez aussi qu'enIrlande il a t retrouv des pipes tte d'lphantet d'autres ornes qui ressemblent singulirementaux pipes pruviennes ! Puis pourquoi des pipes enIrlande remontant une poque trs recule, alorsque l'introduction du tabac en Europe est rcente ?

    Le hasard n'a pu faire si bien les choses et ilserait ridicule de vouloir s'appuyer uniquement surlui dans le but de nier les traditions. Les traditionsexpliquent ces similitudes par l'existence del'Atlantide ? Pourquoi ne point les admettre ?

  • LES PREUVESSCIENTIFIQUES 43

    En effet, seule l'Atlantide permet d'tablir lepourquoi de cette parent. Elle devient le progniteurncessaire et tous ces faits affirment son existence.

    Ainsi la science vient l'appui de la traditionpour affirmer qu'il a d y avoir un continentintermdiaire entre l'Amrique et l'Europe, un pontnaturel qui a servi d passage la flore, la faune,et aux races humaines de ces deux continents.Maintenant, comment ce continent a-t-il pu s'crouleret disparatre dans la mer, c'est que nous allonstudier.

  • CHAPITRE III

    LES CATACLYSMES

    TJL outes les donnes convergent nous faire admettreque quatre catastrophes ont min peu peu l'Atlantideet ont caus son engloutissement par les eaux.L'action volcanique a jou le principal rle dansces cataclysmes. Les traditions maya et gyptiennesont d'accord pour nous reprsenter l'Atlantidecontinuellement secoue de tremblements de terre etdvore par le feu. Les sondages effectusrcemment par le Challenger ont aussi rvl que lecontinent englouti dans l'Ocan est encore couvertde dbris volcaniques et que des cnes de volcansteints le parsment. Il s'est produit pour l'Atlantideen grand, ce qui s'est pass en petit Java, avec leKrakatoa et la Martinique avec le Mont Pel. Sans

  • LES CATACLYSMES 45

    doute, l'rosion lente de la mer a eu aussi son effet,puis le soulvement de l'Afrique et de l'Europerefoulant les eaux a sans doute t cause galementdes envahissements brusques de l'Ocan, des dlugesen un mot qui, agissant sur les parties terreuses ducontinent, les ont effondres, tel ce qui s'est passet se passe en Bretagne, o la mer avance dans lesterres, creuse et noie, tandis qu'elle recule ailleurs.Mais l'action volcanique a d tre la grande cause etle mystrieux ressort qui, en se dtendant, a causles quatre cataclysmes 1 de la tradition. Ce sont lesIndous qui ont conserv le plus de dtails prcisconcernant ces catastrophes.

    Le premier cataclysme dont nous possdons latradition a eu lieu il y a 800.000 ans. La race atlantetait alors dans toute sa splendeur, le continent del'Atlantide tait vaste et occupait presque tout l'Ocanqui porte son nom. L'Amrique n'existait qu' l'tatd'lots. Il en tait de mme de l'Europe, et l'Afriquen'tait qu'un promontoire du continent asiatique peudvelopp. Au nord, il y avait des restes importantsdu continent hyperboren et, au sud, la Lmurie tenaitencore une large place, quoique divise en de grandesles. Ce premier cataclysme par son tendue a putre dtermin par le renversement des ples etaurait achev de faire crouler les restes de ce continent,en commenant attaquer la charpente terreuse de

  • 46 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    l'Atlantide. La masse des eaux du Nord auraitbalay l'Atlantide comme toutes les terres mergeantde l'Ocan, et serait venue accabler de son poidsle continent lmurien situ au Sud, l'engloutissantpour former sa place une mer. Quelle que soit ensomme l'hypothse de ce qui a occasionn ce premierdluge, il est certain qu'il a exist et la traditiongypto-ind'oue se trouve confirme par la traditiondu pays de Galles. (Voir carte n i).Le second cataclysme aurait eu lieu il y a 200.000

    ans. L'Atlantide se trouve rduite et amoindrie. Lesles amricaines se groupent et se soudent en unegrande le. Les les Britanniques s'unissent la

    presqu'le de Scandinavie pour former une grandele. L'Afrique grandit, la Lmurie diminue et lecontinent hyperboren disparat. Ainsi se trouvemodifie la physionomie du monde. (Voir carf n 2).

    La cause de ce second cataclysme semble tred'origine volcanique.Le troisime dluge eut lieu il y a 80.000 ans. Alors

    la terre prend un aspect tout diffrent. L'Atlantidese trouve rduite deux les, que la tradition appelleRouta et Daitya. L'Europe sort des eaux et formeune grande le, tandis que l'Afrique, s'unissant l'Asie, dtermine un vaste continent aux dcoupuresbizarres. (Voir carte n 3). Ce troisime dluge estd sans doute l'action volcanique.

  • LES CATACLYSMES 47

    Enfin, le quatrime cataclysme eut lieu en l'an 9.654avant J. C. Alors l'Atlantide n'existait plus qu' l'tatd'le: l'le de Poseidonis. Elle fut engloutie etdisparut ainsi de la terre.Quant la cause' de ce dernier cataclysme, les

    traditions concordent toutes pour affirmer une actionvolcanique trs prononce et dcisive.

    L'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amrique, qui alorsavaient dj presque leur physionomie actuelle, seressentirent vivement de cette action volcanique. Ily eut partout d'effroyables tremblements de terre,des dluges locaux, des engloutissements de pays,que les traditions locales ont enregistrs un peupartout. Bref, la terre entire fut secoue au bruitde l'explosion de l'le de Poseidonis, qui, tait, commenous allons le voir, assise sur une vritable chaudireo bouillonnaient des volcans. (Voir carte n 4.)

  • CHAPITRE IV

    LA GOGRAPHIE DE L'ATLANTIDE ET SES RACES

    j 'Atlantide avait un systme orographique

    puissant. Elle tait traverse par une vaste chanede montagnes qui, par endroits, s'panouissaient etqui fumaient. Certaines atteignaient 9.000 pieds. Cesmontagnes renfermaient de nombreux volcans. Latradition, en effet, nous raconte que de nombreusessources d'eau chaude jaillissaient en Atlantide et qu'ily avait des monts qui fumaient. Au nord de la capitale,appele Cern, il y avait une trs haute montagnerecouverte de neiges et se terminant par trois pics enforme de trident. Cette montagne devait tre sacre outout au moins fameuse par le monde, car en Amrique

  • LA GOGRAPHIEDE L'ATLANTIDE 49

    comme en Europe on en a conserv le souvenir, et dansles deux continents on a maintes fois essay de la

    reprsenter sur des monnaies ou des bas-reliefs:c'tait la grande montagne d'Atlan, disaient les Peaux

    Rouges, la montagne des dieux racontent lesChaldens, le Pmasse disaient les Grecs, ou le Tridentde Neptune, car Poseidonis avait comme symbole enGrce Neptune. Neptune et son trident taient

    l'allgorie qui reprsentait l'Atlantide avec sa fameuse

    montagne aux trois pics.Quatre grands cours d'eau sillonnaient l'Atlantide.

    Le terrain tait fertile et le climat trs doux. Il devaittre semblable celui des Aores. Le sol volcaniquese prtait la culture et comme on avait tous lesclimats, la zone tropicale au sud dans les rgionsbasses, la zone tempre sur les plateaux, la zonefroide dans la rgion des neiges, on pouvait obtenirune varit infinie de productions. Toutes les culturesy taient prospres. On n'y manquait de rien, et voilpourquoi l'Atlantide a t reprsente par lestraditions comme une terre bienheureuse, un jardinmerveilleux, un lieu de bonheur o le printemps taitperptuel. C'tait le paradis des Peules, l'Edendes Hbreux, le jardin des Hesprides des Grecs,enfin cette terre idale aprs laquelle toute l'antiquita soupir et qu'elle a cherch retrouver par le monde,et d'o les hommes avaient t chasss par leurs

  • 50 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    fautes. En un mot tous les produits de la terre setrouvaient runis l comme flore et comme faune.

    Il y avait de nombreuses villes. La capitale taitCern, la ville aux portes d'or, la ville des fontaines.Sa population tait nombreuse et trs dense.

    Voici, d'aprs les Indous, les races diverses quipeuplaient l'Atlantide. Elles se divisaient en deuxgroupes: le groupe rouge et le groupe jaune.

    Le groupe rouge comprenait: Les Rmoahals, lesTlavatlis, les Toltques. Le groupe jaune: lesTouraniens, les Smites, les Akkadiens, les Mongols.

    La race rmioahal tait la plus ancienne : elle dataitde 4 5 millions d'annes. Les hommes de cette racetaient d'un brun acajou et trs grands : de io 12 pieds.Ils se croisrent avec les Lmuriens du Groenland, quialors jouissait d'une temprature douce, puis s'enfuirentavec eux et migrrent, lors de la priode glacire,vers l'Atlantide. Ils taient peu intelligents et trsbrutaux. La race tlavatlis tait rouge-brun, plus petitemais plus intelligente. Elle habitait les montagnes. Larace toltque tait rouge-cuivre. Trs intelligente ettrs forte, ce fut elle qui domina et gouverna. LesToltques avaient une haute taille: huit pieds. Ilsavaient les traits rguliers. Les Egyptiens primitifs etles Incas taient des Toltques.

    Le groupe jaune allait du jaune rouge reprsentpar les Touraniens, au jaune ple que manifestait le

  • LA GOGRAPHIEDE LATLANTIDE 5

    teint des Mongols. D'ailleurs, ce groupe jaunen'apparat que trs tard et bien aprs le grouperouge. Ainsi les Akkadiens n'apparaissent qu'aprsla catastrophe de 800,000 ans et les Mongols qu'aveccelle de 200.000. Les Touraniens ont surtout habitles colonies, le Maroc, l'Espagne. #Les Smitestaient les nomades atlantes et semblent tre ns dansles montagnes du Nord-Est de l'Atlantide, c'est--direen Irlande et en Ecosse. Les Akkadienis taientcommerants et taient ns sur le continent quioccupait la Mditerrane actuelle, et dont la Corseet la Sardaigne sont les restes. Quant aux Mongols,ils taient nomades et leur berceau a t la Sibrie.

    Il n'y a donc point eu en Atlantide de raceblanche, comme certains modernes l'ont prtendu. Lesteints ples dont parlent les traditions taientreprsents par le groupe jaune. Maintenant, cegroupe jaune doit-il tre rattach l'Atlantide? N'est-ilpas plutt la production de l'Asie se dveloppant etdont l'Europe et le Nord de l'Afrique taient despromontoires ? Il semble que la vritable race atlantetait la race rouge. En un mot, le premier groupe.Le groupe jaune me parat tre plutt un produitasiatique. Mais il est certain qu' cette poque il n'yavait point de race blanche, car les Borens ne sontapparus qu'aprs l'engloutissement de Poseidonis.Quant aux Noirs, ils naissaient en Afrique et se

  • 52 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    dveloppaient. Les ngres atlantes n'taient que desLmuriens.

    Maintenant, tudions la civilisation de cesAtlantes.

  • CHAPITRE V

    LA CIVILISATIONDES ATLANTES

    . .Lf.es traditions et les recherches modernes sontd'accord pour admettre que les Atlantes atteignirentune civilisation vritablement suprieure. Leurscolonies d'ailleurs en ont laiss le tmoignage.L'Egypte, colonie de l'Atlantide, rvjle unecivilisation admirable qui, selon Renan, semblen'avoir point connu d'enfance barbare. Cela tient ce que les Atlantes n'ont colonis qu'en pleinematurit de civilisation. Le Prou et le Mexiqueconfirment aussi ce fait, car l encore d'innombrablesvestiges tmoignent d'un pass grandiose et civilis.D'ailleurs, Egyptiens et Incas reconnaissaient quetoute leur science venait des Atlantes. Les Egyptiensles avaient surnomms les dieux, les Incas, fils du

    soleil, expression identique comme symbole de

    respect. D'autre part, les Egyptiens racontaient que

  • 54 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    la base de leur religion tait cette fameuse Tabled'Emeraude, o des sages atlantes avaient condenstoute la vrit d'alors. Cette table, apporte en Egyptepar Herms, devint la Loi d'aprs laquelle lesChaldens tablirent leur morale et dont Mose seservit pour dicter son peuple le clbre dcalogue.Les Grecs eux-mmes admirrent la Table d'Emeraude,qu'ils appelaient table de Mercure, le Messager desDieux (ou Atlantes) et Pythagore composa au sujetde cette table les fameux vers dors. La moralecontenue dans cette table est fort belle. On laretrouve d'ailleurs dans toutes nos religions. Elleproclamait le respect d un tre suprme, unecause premire, universelle, omnipotente. Ce Dieu servlait nous par la vie et les forces suprieures qui,combines, en sont l'me. Ces forces taient aunombre de quatre. Ainsi l'on retrouve l lequartenaire dans l'unit, ce principe de l'soterismegyptien et indou, et que de nos jours la Kabbalea perptu. La pyramide quartenaire par la base,une par le sommet, tait le monument symboliquede cette vrit religieuse, le grand temple o l'onrecevait l'initiation de la science transcendante. Maisce Dieu invisible, omnipotent, se manifestait d'unefaon plus tangible pour les tres terrestres par lesastres. Aussi l'homme devait respecter les astres, lessaluer avec admiration comme des preuves

  • LA CIVILISATIONDES ATLANTES 55

    matrielles de la puissance de la cause premire. Puisparmi ces astres il en tait un qui symbolisait au

    premier chef cette puissance, car les Atlantes avaientremarqu que les rayons solaires distillaient la vie et

    que l o il n'y avait point un peu de soleil, il n'y avaitpoint d vie. Aussi ils avaient ador le soleiltout particulirement et l'avaient proclam le Dieudes dieux. Donc leur religion tait la foisphilosophique et scientifique. Mais il est certain queces donnes abstraites n'taient l'apanage de la

    comprhension que de quelques uns. Le peuple secontentait d'tre sabiste. Il adorait les toiles, le grandhomme sidral, comme la manifestation du grandmoteur universel, dont on ne devait mme pas essayerde pntrer le mystre, tel de nos jours l'adoration denos femmes pour les saints, et leur profond respectpour l'inviolable mystre de la Sainte Trinit. Ensomme, les Atlantes ont proclam, bien avant nossavants modernes, la grande vrit de l'Influx solaire.Pour eux, le soleil tait l'instrument vital du grand tout.Aussi le culte du soleil fut-il un des plus importantsparmi ceux qui florissaient en Atlantide. On luiconstruisait des temples gigantesques aux sallesformidables, aux plafonds soutenus par une fort depiliers carrs et rarement circulaires. Ces templestaient plus monstrueux encore que ceux que nousvoyons en Egypte et qui sont d'une architecture

  • 56 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    analogue. Sur l'autel un grand soleil d'orresplendissait, et dispos de telle faon que chaquematin le premier rayon solaire vnt s'y mirer. Lestemples incas et le culte qu'on y clbrait sont lesvestiges des crmonies religieuses atlantes. Puissur les montagnes on disposait des cercles demonolithes. Ces grandes pierres taient au nombrede douze. Chacune d'elles symbolisait un signe duzodiaque et leur disposition tait telle que le premierrayon solaire devait frapper la pierre symbolisantle signe zodiacal, o alors il trnait. Ainsi ils avaienten quelque sorte un calendrier sidral indiquant laposition du soleil dans sa course travers la zonezodiacale. Comme, ici-bas, le feu est le symbole leplus pur du soleil, on avait institu le rite du feu. Ilse clbrait d'une faon analogue celui quepratiquaient les Aryens. Des prtres spciaux taientvous au soleil. II avait aussi ses prtresses, ayantfait voeu de chastet, et charges d'entretenir le feud'une faon perptuelle sur l'autel. Les vestales nesont que les filles des prtresses atlantes etl'adoration perptuelle de notre culte catholique n'apoint d'autres origines. D'ailleurs, au Prou et auMexique, l'on a retrouv aussi des prtresses sacrescharges du culte du feu. Ainsi l'Atlantide a gnrla plupart de nos rites, que l'volution des ides, lesusages, consquences du climat, ont sans doute

  • LA CIVILISATIONDES ATLANTES 57

    modifis, transports d'un plan sur un autre, maisnon touffs. Et il est curieux de constater que le

    principe des congrgations religieuses actuelles, bassur le clibat, est d'origine atlante. Nos religieusesne sont que les filles du soleil qui, selon l'sotrisme,s'est incarn en Jsus, le Sauveur.

    Le culte du soleil et son corollaire, le culte dufeu, taient la base de la religion. On avait institudes danses en l'honneur de l'astre-roi.

    Cela consistait mimer la marche du soleil travers les constellations zodiacales. Des

    groupes de danseurs reprsentaient les signes etse costumaient en consquence, qui en lion, qui en

    blier, qui en crevisse. Puis certains groupessymbolisaient le Printemps; d'autres l'Et, d'autresl'Hiver. Ainsi, ils aimaient reprsenter ici-bas, en denavesi crmonies, le grand mystre! du ciel.D'ailleurs, nous retrouvons 1ces danses astronomiquesdans les pays coloniss par les Atlantes. L'Egypte,l'Inde, la Grce nouis en ont conserv les vestiges.Les danses pittoresques de Java n'ont point d'autreorigine. De mme au Prou : les Espagnols les y ontretrouves dans toute leur splendeur. Il estintressant de remarquer que, dans notre culte

    catholique, la procession du chemin de croixressemble trangement ces antiques ftes. Il y adouze stations comme il y avait douze signes. Devant

  • 58 LE LIVRE DE \JATLANTIDE

    chaque station l'on s'arrte, l'on chante, l'on prie,comme jadis chaque signe l'on dansait une rondespciale. En somme cette procession n'est quel'ancien rite astronomique atlante, transmis auxcatholiques par Ammonius Sacchas, prtre gyptien.On ne fait que glorifier le Soleil, que symbolise Jsus,dans sa marche travers le zodiaque : chaque stationest l'expression d'un effort solaire luttant contre les'tnbres, opprimant la vie. La prire a seuleremplac la danse, "car si autrefois la danse taitune marque de respect, un tmoignage d'adoration,elle est devenue de nos jours, aux yeux des prtrescatholiques, quelque chose de profane. La faute enest aux danses lubriques des Phniciens, des Grecs,des Romains. Puis l'homme, voluant, a compris quela mditation exprime mieux l'adoration que desrondes, fussent-elles gracieuses et pittoresques. Maiste fait n'en reste pas moins, et le rite astronomiquedu soleil, transmis aux Egyptiens par les Atlantes, at adapt par eux au culte de Jsus et transpos enune procession solennelle.

    Les Atlantes croyaient l'immortalit de l'me, la rsurrection des corps, Ta batitude d'un lieucleste. Pour eux, aprs la mort, la vie continuait etl'me rvtait de nouvelles formes. Elle allait sanscesse en voluant, franchissant des multitudesd'tapes die vie, jusqu' ce qu'enfin, redevenue

  • LA CIVILISATIONDES ATLANTES 59

    lumire subtile, forme primitive, elle rintgrt lacause premire. Il est peu probable que les Atlantes,dans leur belle priode, aient cru la rincarnation ici-bas. Cette thorie est purement indoue. Ils croyaientbien la rincarnation, mais dans d'autres mondeset dans d'autres formes que des formes charnelles.Pour eux, l'me habitait des corps de plus en plussubtils et devenait peu peu, mesure de sonvolution, un ange, un archange, un sraphin. Lareligion des Incas et celle des Egyptiens nous rvlentce dogme, surtout celle des Incas, qui est reste pluspure que celle d'Egypte, car cette dernire a t souventmodifie et transforme par les apports thologiquesdes Noirs et des Blancs. Il est probable aussi queles Atlantes rvraient la mmoire de leurs anctres,mais quant l'institution d'un culte en leur faveur,cela parat douteux, car la tradition nous apprendqu'en Egypte et que dans l'Inde, il n'y avait point,avant l'arrive du Boren Ram, de culte des anctres.Ce culte serait donc plutt une innovation des Borenset de Ram leur lgislateur.

    Croyant l'immortalit de l'me, ils embaumaientleurs morts. Leur mthode tait celle des Egyptiens.Ce qui le prouve, c'est l'identit de mthode employepar les Incas et par les Egyptiens. Ces deux racessoeurs, qui s'ignoraient, avaient hrit toutes les deuxdes pratiques des Atlantes, leurs pres.

  • 6o LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    Il y avait bien encore d'autres cultes. La luneavait ses adorateurs-, il en tait de mme des autresastres. Toutes les plantes taient rvres, non pointcomme des tres autoritaires, des dieux bons oumchants, mais comme des symboles de la forcedivine. Car ct de l'astronomie, l'astrologie jouaitun grand rle. Les influences bonnes ou mauvaisesde certains astres avaient t analyses. On rvraitSaturne comme l'expression du principe fatal ici-bas,de mme que l'on rvrait Vnus comme l'expressiondu principe amour. Pour eux, l'influx solaire, serfractant travers Saturne pour agir sur la Terre,prenait un caractre fatal, malfique. Tandis, que cemme influx, rfract par Vnus, devenait bnfique,par la douce impulsion amoureuse qui pousse deux tres s'aimer. Les Atlantes rvraient donc dans lesastres des forces de la nature, dont certaines taientbonnes et utilisables. Ils les appelaient des dieux,pour exprimer simplement leur puissance ici-bas et lenant de la volont humaine leur gard. Commeon le voit, cette religion tait purement scientifiqueet pratique. II n'y avait en elle aucun mysticisme.Elle tait base sur l'observation des faits. Riend'imaginatif ou d'exalt. Elle ignorait les conceptionsnbuleuses d'un indfinissable paradis. Seulement,comme ces peuples primitifs taient plus

  • LA CIVILISATIONDES ATLANTES 6l

    impressionnables que nous, plus ports vers lamusique et le chant, plus artistes et plus potes, parsuite d'une communion plus directe avec l'me d'unenature splendide, se rvlant en des paysagesgrandioses, par un ciel magnifique et toujours bleu,par un climat trs doux, ils aimaient chanter leursobservations, et conter la science sous la formed'allgories. Ils adoraient les symboles, les danses,toutes les crmonies gracieuses et pittoresques,sachant que telle vrit, enchsse dans un ritecurieux, frappait mieux la mmoire qu'un textepnible et abstrait. Le souvenir d'une fte vitlongtemps. Il n'en est point de mme d'une lecture.Les moindres dtails d'une crmonie, o l'esprit at amus, restent aussi mieux gravs que les. dtailsd'une tude. Pour ceux qui savaient comprendre,ces crmonies rappelaient toute une longue suited'observations scientifiques, des travaux innombrablesde savants. Aussi, le grand tort des ntodernestudiant l'antiquit a-t-il t de ne voir dans cesrites religieux que des manifestations grossires de

    superstitions. Habitus au silence du cabinet, nosmthodes abstraites, nos minuties, de magnifiquesbibliothques, ils n'ont point compris que ces peuplesartistes n'avaient pas de livres et que leurs livrestaient justement ces crmonies religieuses. Leur

    enseignement tait oral, et ils prfraient la causerie

  • 62 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    agrable, souple, aux livres pdants, mesquins, auxpenses claquemures dans des phrases troites.Puis, nos savants ne sont point, pour la plupart, desartistes. Ils ne prisent pas le pittoresque et la beautdes choses. La sensibilit est morte en eux. Ils neconoivent que l'abstraction. Aussi sont-ils peu faitspour comprendre ces peuples potes, ces peuplesenfants, qui adoraient les allgories et les ritespittoresques. Voil sans doute pourquoi l'on a tantddaign de nos jours la science antique et lesreligions du pass. On ne les a point comprises, carnous sommes les enfants d'un climat brumeux, d'unecivilisation rsultant d'une lutte pre contre lancessit. Tandis qu'eux taient' les fils d'un climat.adorable, prdisposant la rverie. Us ignoraientcette atroce emprise de la faim qui, de nos jours, nousforce quitter nos travaux, ngliger fart pourun morceau de pain. La nature leur donnait touten abondance. Ils avaient su ne point l'puiser commenous, qui voulons la transformer notre gr.

    Enfin, nous ne connaissons du pass que lapriode de dcadence, en un mot, celle qui est laplus proche de nous. Nous oublions trop que toutpeuple ici-bas une enfance, une maturit, unevieillesse. Et l'ide que nous nous faisons d'un peuplemort porte trop l'empreinte de sa priode dedcrpitude. Nous nous plaisons plutt en analyser

  • LA CIVILISATIONDES ATLANTES

    les tares, les superstitions, et cela dans ansentiment d'orgueil et de vanit intellectuelle.

    C'est ce qui s'est pass pour, les Atlantes:certains les ont prtendus ftichistes, d'une mentalit peine suprieure celle des Cafres. Mais n'a-t-onpas prtendu que les Egyptiens n'avaient ador queles animaux ? Injure singulire pour un peupleessentiellement mtaphysique ! Il y avait bien en effet,en Egypte, un culte idoltre, mais ce culte n'a existqu' la priode de dliquescence, o l'intelligencedgnre, confondant les symboles, hante desadisme, s'est mise divaguer.

    Mais peut-tre aucune religion n'a-t-elle suiviune marche plus singulire que la religionatlante. D'abord essentiellement scientifique, d'unemtaphysique pure et leve, elle a dgnr peu peu en un culte tout fait sadique. Primitivement,on n'admettait dans les temples aucune image. Seuls,le disque solaire et le miroir magique trnaient surl'autel. Puis l'image humaine vint s'y installer: cefut le commencement de la dcadence. Onanthroponwrphisa tous les symboles, toutes lesallgories. Et la figure humaine vint prendre laplace des figures synthtiques. Puis les signeszodiacaux, les toiles, qui cause d'une vagueressemblance, ou d'un effet astrologique sur unecatgorie d'animaux, avaient pris le nom de chvre, de

  • 04 LE LIVRE DE L'ATLANTIDE

    lion, etc, furent aussi dsormais figurs par les formesde ces animaux. Et ainsi s'installrent sur les autels,au lieu des emblmes de jadis, des images de lion,de chvre, d'lphant. L d'ailleurs est l'origine dece fameux idoltre, que l'on a reproch aux

    Egyptiens. D'abord reprsentation symbolique, cesanimaux, devinrent par la suite leur tour des dieux;comme si, dans notre culte catholique, le symbole duSaint-Esprit, figur par la colombe, devenait dans lasuite, perdant son sens sotrique, l'adoration d'unesprit dgnr. Et alors l'on adorerait les colombescomme des divinits.

    Mais l o la religion atlante devint particuliredans sa dliquescence, ce fut dans l'adoration dumoi. Dprims par un matrialisme outr, devenussceptiques, railleurs, ne comprenant plus le charmedes allgories, la langue des symboles, et dgotsd'un culte idoltre, les Atlantes remplacrent la vieillereligion scientifique par la religion de l'homme. Il yeut alors le culte de l'homme. On le plaa audessus de tout. Il devint le vritable dieu de lanature, et les Atlantes s'appelrent firement lesdieux. Et ce nom qu'ils s'taient donn jette unelumire singulire sur les vieilles traditions despeuples eiuropiens lorsqu'elles parlent de dSeuxhabitant la terre. Ces dieux n'taient que les Atlanteset ils se faisaient adorer par les peuples sauvages,

  • LA CIVILISATIONDES ATLANTES 65

    tels nous si, dans nos colonies, nous nous posions endivinits et si brusquement notre race disparaissait:alors notre souvenir se perptuerait sous le nom dedieux !

    Donc l'homme adora sa propre image. Les gensriches faisaient sculpter leur buste et, dans unechapelle, le plaaient sur un autel. On construisit alorsdes temples vastes avec des multitudes de niches,pour loger les statues des habitants de la ville. Onvenait matin et soir s'adorer. On se brlait desparfums, on s'encensait, on se rcitait des prires,on s'implorait. Certains entretenaient mme grandsfrais des cortges de prtres chargs de clbrer leurculte et de les encenser tout le jour. Et ainsi l'onassistait dans les villes au spectacle trange de genspassant leur temps s'adorer. Mais dans lescampagnes ce culte pour soi n'eut aucune force et l,la dgnrescence gnrale eut pour rsultatl'adoration d'tres fantasmagorique