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CSFE Chambre Syndicale Française de l’Étanchéité 6-14 rue La Pérouse · 75784 Paris Cedex 16 Tél : 01 56 62 13 20 · Fax : 01 56 62 13 21 www.etancheite.com RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES DE LA CSFE 05 DOSSIER MAI 2015 Mise en œuvre des systèmes d’étanchéité liquide en France d’outre-mer (DROM-COM)

05 PROFESSIONNELLES DE LA CSFE - etancheite.com · (Systèmes d’Etanchéité Liquide) dans les DROM-COM (Départements et Régions d’outre-mer et Collectivités d’outre-mer)

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CSFE Chambre Syndicale Française de l’Étanchéité6-14 rue La Pérouse · 75784 Paris Cedex 16Tél : 01 56 62 13 20 · Fax : 01 56 62 13 21www.etancheite.com

RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES DE LA CSFE05DOSSIER

MAI 2015

Mise en œuvre des systèmes d’étanchéité liquide en France d’outre-mer (DROM-COM)

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 3

RÉDACTION DU DOCUMENTPRÉSIDENTM. LOUCHART (ETANDEX)

MEMBRES Mme BOUSSERT (CSFE)

M. CAMELIN (SIKA)

Mme CARRÉ (INTERDESCO)

M. GOSSET (TRIFLEX)

M. HALLAM (RPM/BELGIUM)

M. LAVIGNOTTE (SOPREMA SAS)

Mme RACAPÉ (ICOPAL SIPLAST)

M. WALLE (RESIPOLY/CHRYSOR)

M. WIBER (KEMPER SYSTEM)

ONT ÉGALEMENT APPORTÉ LEUR CONTRIBUTIONM. BEAU (MSO)

M. BRUCKERT (SOPREMA ENTREPRISES)

M. DIAU (SOMATRAS/ANTILLES)

Mme GOSSELIN (SOCOTEC ANTILLES)

M. GUERMEUR (SOCOTEC NOUVELLE-CALÉDONIE)

M. HUSSON (SIKA OCÉAN INDIEN)

M. LAFFIN (SOCOTEC RÉUNION)

M. MOANA (SOPROBAT/POLYNÉSIE)

M. SUI (SOCOTEC POLYNÉSIE)

M. PORTE (BUREAU VERITAS OCÉAN INDIEN)

QU‘ILS EN SOIENT VIVEMENT REMERCIÉS

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4 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

1 PRÉAMBULE P.5

2 IDENTIFICATION DES DÉPARTEMENTS ET RÉGIONS CONCERNÉS P.5

3 CHAMP D’APPLICATION P.6

4 DÉFINITIONS P.6

5 BIBLIOGRAPHIE P.7

6 SUPPORTS P.86.1 Ouvrages de bâtiment6.2 Ouvrages souterrains6.3 Ouvrages d'art6.4 Bassins

7 RELEVÉS DES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES P.9

7.1 Climat et saisons7.2 Températures moyennes

et pluviométrie7.3 Diagramme ombrothermique

8 APPLICATION : DISPOSITIONS COMMUNES À TOUS LES SYSTÈMES P.18

8.1 Pluie, brouillard8.2 Embruns marins8.3 VENT8.4 Support condensant

ou présentant un film d’eau en surface

8.5 Effets de la température8.6 Effet des rayonnements UV8.7 Organisation et

préparation de chantier – vérification des conditions d’ambiance

9 DISPOSITIONS À PRENDRE POUR DES APPLICATIONS MANUELLES P.23

10 DISPOSITIONS À PRENDRE POUR DES APPLICATIONS MÉCANISÉES P.23

11 APTITUDE DES RÉSINES AUX CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES P.24

12 APPROVISIONNEMENT DE LA MÉTROPOLE VERS LES DROM-COM P.24

13 STOCKAGE P.24

14 HYGIÈNE ET SÉCURITÉ P.25

15 ENTRETIEN P.25

16 CONTRÔLES P.25

16.1 Description des contrôles16.2 Fréquence des contrôles16.3 Traçabilité

ANNEXE APRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES P.26

ANNEXE B DESCRIPTION DES CONTRÔLES P.28

SOMMAIRE

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 5

1 PRÉAMBULE

Les présentes Recommandations profes-sionnelles décrivent les mesures et dispo-sitions à prendre, ainsi que les contrôles à effectuer pour la mise en œuvre des SEL (Systèmes d’Etanchéité Liquide) dans les DROM-COM (Départements et Régions d’outre-mer et Collectivités d’outre-mer). Ces régions se caractérisent par des cli-mats chauds et humides qui demandent

de respecter des conditions particulières lors de la mise en œuvre des résines.Elles ne diffèrent pas pour certains para-mètres, des régions sud de la métropole, notamment pour les températures. Ce qui les distingue, c’est surtout la forte variabilité spatiale due à l’orographie et à l’existence d’épisodes cycloniques.

2 IDENTIFICATION DES DÉPARTEMENTS ET RÉGIONS CONCERNÉS

Départements d’outre-mer :• 971 Guadeloupe• 972 Martinique• 973 Guyane française • 974 La Réunion• 976 Mayotte

Collectivités d’outre-mer :• Polynésie française• Wallis-et-Futuna• Saint-Barthélemy• Saint-Martin• Nouvelle-Calédonie

Océan Atlantique

Océan Pacifique

Océan Pacifique

Océan Indien

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6 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

• SEL (système d’étanchéité liquide) : dé-signe un revêtement qui constitue le plan d’étanchéité à l’eau, à base de résine syn-thétique, thermoplastique ou thermodur-cissable, constitué d’une ou de plusieurs couches du même produit ou de produits différents, applicable à l’état liquide sur un support pour le rendre étanche et qui forme après séchage, une membrane étanche adhérente, susceptible de résister à d’éventuelles fissurations du support. • Couche d’étanchéité : constitue le plan d’étanchéité, comporte des relevés et ses raccordements aux points singuliers s’effectuent selon les principes du Cahier CSTB n° 3680. • Primaire : par référence à la norme NF EN 13318, couche qui augmente l’adhé-rence du revêtement au support, appelé aussi « primaire d’adhérence ».• Couche d’imprégnation : par référence à la norme NF EN 13318, traitement d’un support et pose par application d’une couche liquide pénétrant dans les pores dont l’objectif est de réduire la porosité du support.• Point de rosée ou température de rosée : température Td la plus basse qu’un sup-port peut atteindre, à pression et humi-dité données, sans qu’il ne se produise de condensation de la masse d’air en contact (formation d’eau liquide en surface).• Dépression du point de rosée : diffé-rence entre la température du sol et la température de rosée. Plus cette valeur est petite, plus l’humidité relative est grande et plus le risque de condensation est fort. Pour éviter le risque de condensation, la dépression minimale est fixée à + 3 °C.• Humidité relative notée HR : corres-pond au rapport de la pression partielle de la vapeur d’eau contenue dans l’air sur la pression de vapeur saturante.Lorsque l’air est saturé en vapeur d’eau,

HR = 100 %.• Humidité absolue (ou humidité volu-mique) de l’air w : quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air, exprimée en kg/m3 : W =

mv

V

où V est le volume de l’échantillon de l’air humide et mv la masse de vapeur d’eau.Note : pour les valeurs de température et d’humi-

dité absolue couramment rencontrées dans le

domaine du bâtiment, les valeurs d’humidité

absolue exprimées en g/m3 sont très proches des

valeurs de pression partielle de vapeur d’eau

exprimées en mmHg.

• Chaleur latente d’évaporation : quantité d’énergie nécessaire pour qu’une masse unitaire d’eau liquide se transforme en vapeur.• Durée de vie en pot : temps écoulé entre la fin du mélange et la prise en masse du produit.• DPU : Durée Pratique d’Utilisation : temps pendant lequel le produit peut être appliqué. • Durée de péremption : durée de stoc-kage pendant laquelle les caractéristiques du produit restent garanties, sous réserve des conditions de stockage préconisées et de non-ouverture des emballages.• Émissivité d’un matériau (souvent écrite ε) : nombre sans dimension (sans unité) qui rend compte de la capacité d’un matériau à émettre de l’énergie par rayonnement. C’est le rapport entre l’éner-gie rayonnée par un matériau et l’énergie rayonnée par un corps noir à la même température.De manière générale, plus un matériau est de couleur sombre, plus son émissivité est proche de 1. Au contraire, plus un corps est réfléchissant, plus basse est son émis-sivité. Plus l’émissivité est faible, plus vite le revêtement se refroidira et plus le risque de condensation sera important.

4 DÉFINITIONS

3 CHAMP D’APPLICATION

Les présentes Recommandations pro-fessionnelles s’appliquent aux travaux d’étanchéité par systèmes d’étanchéité liquide (SEL), réalisés dans les Départe-ments et les Régions d’outre-mer et les Collectivités d’outre-mer, répondant aux conditions suivantes :• ouvrages situés à l’extérieur ; • climat de plaine ;• bord de mer (ouvrages soumis aux embruns) ;• travaux neufs ou de rénovation ;• ouvrages de bâtiment, ouvrages d’art et de génie civil.Elles se limitent à la mise en œuvre des résines. Les ouvrages supports d’étanchéité sont conformes aux réglementations les concernant. Les fiches techniques, cahiers des clauses techniques, Avis Techniques (ATecs) ou Documents Tech-niques d’Application (DTA) des résines définissent les domaines d’emploi et les limitations d’emploi des SEL.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 7

5 BIBLIOGRAPHIE

• NF DTU 54-1 : Travaux de bâtiment - Revêtements de sol coulés à base de ré-sine de synthèse (Indice de classement : P62-206-1).• NF EN 1542 : Produits et systèmes pour la protection et la réparation des struc-tures en béton – Méthodes d’essais - Me-surage de l’adhérence par traction directe (Indice de classement : P18-923).• NF EN 13318 : Matériau pour chape - Terminologie.• NF EN ISO 8501-1 : Préparation des sub-jectiles d’acier avant application de pein-tures et de produits assimilés – Évalua-tion visuelle de la propreté d’un subjectile – Partie 1 : degrés de rouille et degrés de préparation des subjectiles d’acier non recouverts et des subjectiles d’acier après décapage sur toute la surface des revête-ments précédents.• NF EN ISO 8502-4 : Préparation des subjectiles d’acier avant application de peintures et de produits assimilés – Es-sais pour apprécier la propreté d’une sur-face – Partie 4 : principes directeurs pour l’estimation de la probabilité de conden-sation avant application de peinture.• NF EN ISO 8503-1 : Préparation des subjectiles d’acier avant application de peintures et de produits assimilés – Ca-ractéristiques de rugosité des subjectiles d’acier décapés – Partie 1 : spécifications et définitions des comparateurs viso-tac-tiles ISO pour caractériser les surfaces décapées par projection d’abrasif.• NF EN ISO 8503-2 : Préparation des subjectiles d’acier avant application de

peintures et de produits assimilés – Ca-ractéristiques de rugosité des subjectiles d’acier décapés – Partie 2 : méthode de classification d’un profil de surface en acier décapée par projection d’abrasif - Utilisation des comparateurs viso-tac-tiles.• NF EN ISO 8504-3 : Méthodes de pré-parations des subjectiles – Partie 3 : net-toyage à la main et à la machine.• NF EN ISO 9346 : Performance hygro-thermique des bâtiments et des matériaux pour le bâtiment – Grandeurs physiques pour le transfert de masse – Vocabulaire.• NF EN ISO 12944-4 : Anticorrosion des structures en acier par systèmes de pein-ture – Partie 4 : types de surface et prépa-ration de surface.• NF EN ISO 13788 : Performance hygro-thermique des composants et parois de bâtiments – Température superficielle intérieure permettant d’éviter l’humidité superficielle critique et la condensation dans la masse – Méthodes de calcul.• Règles professionnelles SEL concer-nant les travaux d’étanchéité réalisés par application de Systèmes d’Étanchéité Liquide sur planchers extérieurs en ma-çonnerie dominant des parties non closes du bâtiment.• Règles professionnelles concernant les travaux d’étanchéité à l’eau réalisés par application de Systèmes d’Étanchéité Liquide sur planchers intermédiaires et parois verticales de locaux intérieurs humides.• Règles professionnelles concernant

les travaux d’étanchéité à l’eau réalisés par application de Systèmes d’Étanchéité Liquide sur les rampes de parking.• Règles professionnelles concernant les travaux d’étanchéité à l’eau par appli-cation de Systèmes d’Étanchéité Liquide sur les dalles de parking.• Fascicule n° 67 Titre I : Etanchéité des ponts routes – Support en béton de ciment – Marchés publics de travaux – Cahier des clauses techniques générales.• Fascicule n° 67 Titre III : Etanchéité des ouvrages souterrains – Marchés publics de travaux – Cahier des clauses tech-niques générales.• Fascicule n° 74 : Construction des réser-voirs en béton – Cahier des clauses tech-niques générales applicables aux marchés publics de travaux.• Cahier CSTB n° 3644 : Cahier des Pres-criptions Techniques communes – Sup-ports de systèmes d’étanchéité de toi-tures dans les départements d’outre-mer (DOM).• Cahier CSTB n° 3680 : Cahier des Pres-criptions Techniques – Systèmes d’étan-chéité liquide de toitures inaccessibles et accessibles aux piétons et au séjour faisant l’objet d’un Document Technique d’Application.• Guide technique CSTB (septembre 2009), Transferts d’humidité à travers les parois.• Projet Explore 2070 Hydrologie de sur-face - B3 – Hydrologie DOM (MF).• Brochure INRS ED 931 « travail et cha-leur d’été ».

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8 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

6 SUPPORTS

Les supports visés dans ces Recomman-dations professionnelles sont principale-ment en maçonnerie ou en acier. D’autres supports peuvent être utilisés (bois…). Dans ce cas, on se reportera aux fiches techniques des fabricants.Ces supports sont décrits dans les docu-ments cités ci-après.

6.1 OUVRAGES DE BÂTIMENT

• Toitures - terrasses : CPT n° 3644 et CPT n° 3680, notamment pour les relevés dont la hauteur minimale est fixée à 150 mm et pour les pentes supérieures ou égales à 2 %,• Planchers intermédiaires : Règles professionnelles SEL planchers intermé-diaires (édition 2010),• Planchers extérieurs : Règles profes-sionnelles SEL planchers extérieurs en maçonnerie dominant des parties non

closes du bâtiment (édition 1999),• Rampes de parking : Règles profes-sionnelles SEL sur rampes de parking (édition 2012),• Dalles de parking : Règles profession-nelles SEL sur dalles de parking (édition 2013).

6.2 OUVRAGES SOUTERRAINS

Fascicule n° 67 titre III : Étanchéité des ouvrages souterrains.

6.3 OUVRAGES D’ART

Fascicule n° 67 titre I : Étanchéité des ponts routes à l’aide de SEL.

6.4 BASSINS

Fascicule n° 74 : Construction des réservoirs en béton (aqueducs, canaux, piscines…).

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7 RELEVÉS DES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES

7.1.1 ANTILLES : GUADELOUPE (971) ET MARTINIQUE (972)

Climat généralGuadeloupe et Martinique bénéficient d’un climat de type maritime tropical humide. Les conditions climatiques sont directement commandées par les positions respectives de l’anticyclone des Açores, qui dirige l’alizé d’est à nord-est et de la Zone de Convergence Intertropi-cale (ZCIT). Cette zone dépressionnaire suit avec un retard d’un mois ou deux le balancement saisonnier du soleil.La variabilité spatiale et temporelle du régime des précipitations, imposée par la morphologie des îles, l’échelle et la fré-quence des perturbations atmosphériques, constitue la principale particularité du cli-mat tropical et humide de ces îles. Des phé-nomènes à grande échelle (cyclones, lignes

de grains, par exemple), ou à échelle locale (convection diurne favorisant le dévelop-pement de nuages vecteurs d’averses sou-vent violentes et orageuses), provoquent parfois de très fortes intempéries, sources d’inondations parfois catastrophiques ou de coups de vent tout aussi dévastateurs. La saison cyclonique type s’étend normale-ment de début juin à fin octobre, mais peut se prolonger jusqu’à fin novembre.

Climat GuadeloupeEn Guadeloupe, le plateau calcaire de la Grande-Terre et les îles connaissent régu-lièrement des épisodes de sécheresse. En Basse-Terre, le relief, perpendiculaire aux flux des alizés, régule le régime des pluies.

MartiniqueEn Martinique, sous le vent, protégé par l’effet de foehn, la côte caraïbe connait de faibles précipitations. Quant aux par-ties plates comme l’extrême sud de la Martinique, elles sont nettement moins arrosées.

Saisons

Sèche : février à avril (carême)

Intersaison : mai à juin

Humide : juillet à octobre (hivernage ou cyclonique)

Intersaison : novembre à janvier

7.1.2 SAINT-BARTHÉLEMY

ClimatSaint-Barthélemy bénéficie d’un climat tropical océanique. Cette petite île des Caraïbes enregistre une température au-dessus de 20 °C tout au long de l’année. Avec une moyenne annuelle de 27 °C, le passage d’une saison à une autre est im-perceptible en matière thermique. Cette chaleur constante est en partie due à l’importance de l’ensoleillement. En effet,

à Saint-Barthélemy, le soleil est présent presque 300 jours de l’année. Le climat de Saint-Barthélemy est carac-térisé par l’influence du vent du nord-est, appelé communément alizé, issu de l’an-ticyclone des Açores établi au nord de l’île dans l’océan Atlantique. En raison de la faiblesse de la superficie et de l’absence de relief sur l’île, ce vent doux arrive facile-ment à la traverser. Sur Saint-Barthélemy,

le climat est également marqué par deux saisons bien distinctes, en particulier sur le plan pluviométrique.

Saisons

Sèche : décembre à mai (carême)

Humide : juin à janvier (hivernage)

7.1 CLIMAT ET SAISONS

9Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

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7.1.3 SAINT-MARTIN

ClimatL’île de Saint-Martin, comme toutes les Petites Antilles, est soumise au climat intertropical. L’écart maximum annuel des températures ne dépasse pas 4 °C et la température moyenne de l’air est de 27 °C. Au cours de l’hiver, de septembre à mars, certaines dépressions nord atlantiques descendent à la latitude de Saint-Martin, provoquant un rafraîchis-sement des températures et l’appari-tion d’une houle de nord-nord-est et de petits raz-de-marée sur la côte ouest. Le régime permanent des vents alizés ve-nant de l’est, induit une distinction entre

une côte « au vent » et une côte « sous le vent » qui développent des microclimats particuliers. Saint-Martin présentant des reliefs peu élevés, les effets de foehn y sont négligeables. Cependant, l’orientation nord-sud des lignes de crête, perpendi-culairement aux vents alizés, renforce les phénomènes de pluies orographiques. Ces phénomènes ont pour effet de provo-quer d’abondantes pluies sur les reliefs, notamment sur leurs versants sous le vent alors que la côte au vent reste à l’abri des précipitations. Cet assèchement de la côte au vent est accentué par les vents d’est qui

y soufflent en permanence.À Saint-Martin, s’il existe une variation saisonnière du régime des pluies, le contraste entre la saison sèche et la sai-son humide est moins marqué que pour les îles situées plus au sud, comme la Guadeloupe et la Martinique. La saison humide est généralement associée à la saison cyclonique qui s’étend de juin à décembre.

Saisons

Sèche : décembre à avril

Humide : mai à novembre

7.1.5 LA RÉUNION (974)

ClimatLe climat de La Réunion est tropical hu-mide et cyclonique mais il se singularise surtout par de grandes variabilités liées à la géographie de l’île. L’influence du relief est tout aussi fondamentale que les effets de l’insularité. La pluviométrie moyenne annuelle montre une grande dissymé-trie entre l’est et l’ouest de La Réunion. À l’ouest, les précipitations sont peu abon-dantes. En revanche, plus on se décale vers l’est, plus les cumuls de pluie augmentent,

jusqu’à atteindre des valeurs dépassant 10 mètres par an, ce qui est tout à fait excep-tionnel à l’échelle mondiale. Les hauts reliefs de l’île, massifs du Piton des Neiges et du Piton de la Fournaise, sont la cause de cette dissymétrie est/ouest. Qu’elles soient d’origine advective ou d’évolution diurne, les précipitations tendent à se concentrer sur les régions directement exposées à l’humidité océane apportée par les alizés de secteur est. On parle de région « au vent ». À l’inverse, les régions « sous le

vent », qui bénéficient de l’abri du relief, sont beaucoup plus sèches et les régimes de brise y sont prédominants. Pour un sec-teur donné, quand on s’élève du littoral au sommet de l’île, les foyers de précipitations les plus intenses se rencontrent aux alti-tudes intermédiaires, entre 1000 et 2000 m.

Saisons

Sèche : mai à novembre

Humide : décembre à avril

7.1.4 GUYANE (973)

ClimatLa Guyane, située entre 2° et 6° de latitude nord, est soumise à un climat équatorial. La convergence des flux d’alizés géné-rés par les anticyclones des Açores et de Sainte-Hélène et le conflit qui en résulte, ont pour conséquence la création et l’entre-tien quasi permanent de la Zone de Conver-gence Intertropicale (ZCIT). Cette zone de convergence est constituée de nombreuses cellules convectives, génératrices de fortes précipitations. La ZCIT est animée d’un mouvement oscillaire nord/sud, lié au basculement saisonnier de la terre. Elle survole la Guyane deux fois par an durant des périodes plus ou moins longues.

SaisonsCe sont les mouvements et le position-nement de la ZCIT par rapport au dépar-tement qui rythment les saisons guya-naises.

Sèche : début juillet à mi-novembre

Intersaison : mi-novembre à mi-février (petite saison des pluies)

Humide : avril à fin juin (grande saison des pluies)

Intersaison : mi-février à fin mars (petit été de mars ou petite saison sèche)

Le rythme des saisons décrit ci-contre est toutefois soumis à une grande variabilité interannuelle. En effet, d’une année sur l’autre, le début et la fin des saisons ne se produisent jamais rigoureusement aux mêmes dates et peuvent parfois différer de plusieurs semaines. Il a été mis en évidence que dans la ceinture tropicale, et donc par-ticulièrement en Guyane, des liens existent entre oscillations australes ENSO (El Niño/Southern Oscillation) et climat.Lorsqu’El Niño est établi, le climat guya-nais est plus sec et plus chaud, alors que La Niña entraine plutôt une aggravation des précipitations, accompagnée de tem-pératures plus fraîches.

10 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

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11Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

7.1.7 POLYNÉSIE FRANÇAISE

ClimatLa situation de la Polynésie dans la zone intertropicale lui confère une certaine unité climatique. L’ensoleillement est im-portant avec une moyenne annuelle de 8 heures d’ensoleillement par jour. L’ampli-tude thermique annuelle est peu élevée (1 à 5 °C). La température en journée atteint au maximum 30-32 °C et 20 °C au minimum, la nuit. Ainsi le climat de la Polynésie de type tropical maritime est chaud, avec des températures variant entre 24 °C et 30 °C toute l’année (température moyenne 26,5 °C) et humide (hygrométrie : 75 %)

mais tempéré par l’océan. La Polynésie est en effet soumise à la circulation des alizés du sud-est appelés maramu et du nord-est qui convergent dans la zone équatoriale provoquant ainsi la naissance de deux saisons, la saison sèche et la saison hu-mide. La saison sèche ou « hiver austral », d’avril à octobre, amène une fraîcheur attendue (entre 24 et 28 °C), les mois de juillet et août étant les plus frais, avec les alizés du sud-est. La saison humide, ap-pelée la saison des pluies, de novembre à mars, amène moiteur, humidité et pluies plus fréquentes et abondantes qu’en sai-

son sèche, avec des alizés d’est à nord-est. Durant cette saison, des dépressions tropicales peuvent se former. Les vents peuvent atteindre des pointes à 220 km/h et se transforment ainsi en cyclone, évé-nement extrême et rare. Ces événements cycloniques sont dus à un phénomène très ancien connu sous le nom de El Niño.

Saisons

Sèche : avril à octobre (hiver austral)

Humide : novembre à mars (saison des pluies)

7.1.6 MAYOTTE (976)

ClimatLe climat est tropical, chaud, humide et maritime.

Saisons

Sèche : mai à octobre

Humide : novembre à avril

7.1.9 WALLIS-ET-FUTUNA

ClimatLe climat des îles est tropical maritime, chaud, humide, pluvieux et de forte nébu-losité, sans saison sèche. Les variations diurnes et saisonnières sont très faibles. Les minima et maxima de températures sont généralement compris entre 22 °C et 32 °C et les températures moyennes sont toujours supérieures à 25,5 °C. L’humidité

est comprise entre 82 % et 85 %. La pluvio-métrie annuelle est supérieure à 3250 mm. Le mois d’octobre est en général le plus pluvieux et le mois d’août le plus sec. Bien que l’amplitude entre le mois le plus chaud (décembre avec 27,6 °C) et le mois le plus frais (août avec 25,8 °C) ne soit que de 1,8 °C, les habitants distinguent deux "saisons" :- une saison fraîche de mai à septembre,

ventilée par les alizés qui sont à leur apogée ;- une saison chaude d'octobre à avril, pen-dant laquelle on recueille plus de 300 mm de précipitations en moyenne par mois.

Saisons

Fraîche : mai à septembre

Chaude : octobre à avril

7.1.8 NOUVELLE-CALÉDONIE

ClimatLe territoire jouit d’un climat tropical, tem-péré par l’influence océanique et influencé périodiquement par les phénomènes El Niño et La Niña, avec des vents dominants à l’est et au sud-est (les alizés). Le territoire est situé en zone cyclonique de novembre à avril. Il subit également une très forte ex-position aux UV. La saison chaude est cen-trée sur le premier trimestre. L’influence tropicale est prédominante et le temps est rythmé par la position de la Zone de Convergence du Pacifique Sud (ZCPS), ainsi que par les trajectoires des dépres-sions tropicales. Les précipitations sont abondantes et les températures moyennes

sont élevées, bien que les extrêmes soient limitées par l’influence maritime et l’alizé.En saison fraîche, de juin à septembre, la ZCPS se décale vers le nord-est. Les perturbations des régions tempérées remontant vers le nord, se manifestent en Nouvelle-Calédonie par des précipita-tions et parfois des « coups d’ouest ». Ces épisodes perturbés ponctuent un temps généralement sec et frais avec des tempé-ratures minimales relativement basses en certaines régions.La transition entre ces deux saisons n’est pas toujours évidente à distinguer.La saison sèche, d’août à novembre, se trouve à cheval entre la saison fraîche et

la saison chaude. Cette partie de l’année se caractérise par des précipitations très faibles et par des températures de plus en plus élevées la journée. Le retour des précipitations peut être dramatiquement retardé pendant les épisodes El Niño. En fin de saison chaude/début de saison fraîche, la température de l’eau de mer est encore chaude et peut favoriser la for-mation d’épisodes pluvio-orageux impor-tants, voire les dépressions subtropicales.

Saisons

Sèche : août à novembre

Humide : décembre à juillet

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12 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

Les températures données ci-après sont des températures moyennes mesurées par les stations météo, à l’ombre et à l’abri. Sur site en plein soleil, elles peuvent faci-lement être augmentées d’une dizaine de degrés. Par contre, l’humidité relative diminuera et pourra être inférieure aux valeurs mentionnées dans les tableaux ci-après.

Sources :

• Rapport Explore 2070-B3 - Hydrologie DOM

(octobre 2012) Ministère de l’Ecologie,

du Développement Durable et de l’Energie ;

• Wikipédia ;

• Météo France ;

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7.2.1 GUADELOUPE (LE RAIZET)

7.2 TEMPÉRATURES MOYENNES ET PLUVIOMÉTRIE

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne (°C) 25 25 25 26 27 27 27 27 27 27 26 25

Précipitations (mm)

68 37 165 336 165 103 131 205 162 157 99 120

HR ( %) > 70

Figure 1 Précipitations moyennes annuelles en Guadeloupe (1981-2000)

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7.2.2 MARTINIQUE (LE LAMENTIN)

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne (°C)

25 25 25 26 27 28 28 28 28 27 26 25

Précipitations (mm)

121 89 88 96 123 170 204 252 236 270 224 159

HR ( %) 77 à 85

Figure 3 Température moyenne annuelle en Martinique- Normales (1961-1990)

Figure 2 Pluviométrie annuelle en MartiniqueCumul en mm Normales (1961-1990)

13Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

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7.2.3 SAINT-BARTHÉLEMY

7.2.4 SAINT-MARTIN

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température mini (°C)

22 22 22 23 24 25 25 25 25 24 24 23

Température maxi (°C)

27 28 28 29 30 30 30 30 31 30 29 28

Précipitations (mm)

58 46 50 58 91 54 79 101 111 125 108 98

HR ( %) > 76 70 à 77 > 76

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne (°C)

28 28 29 29 30 30 31 31 31 30 29 28

Précipitations (mm)

60 40 40 60 100 70 80 100 130 120 120 80

HR ( %) > 76 70 à 77 > 76

7.2.5 GUYANE

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température mini (°C)

21,5 21,5 21,5 22 22 22 22 22 22 22 22 22

Température maxi (°C)

29 29 29 28,5 28,5 28,5 30 30 30 30 28,5 28,5

Précipitations (mm)

365 330 397 431 546 399 203 108 42 50 126 298

HR ( %) 75 à 98 50 à 100

Figure 4 Précipitations annuelles moyennes en Guyane- Normales (1971-2000)

14 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

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7.2.6 LA RÉUNION

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température mini (°C)

20 20 20 19 15 15 15 15 15 15 15 19

Température maxi (°C)

25 25 25 24 22 22 22 22 22 22 22 24

Précipitations (mm)

155 470 299 227 213 45 77 359 30 95 95 56

HR ( %) 50 à 80 40 à 70 50 à 80

Figure 5Température moyenne annuelle à La Réunion

Note : l’humidité relative (HR) peut varier de 55 % durant l’hiver austral à 95 %

après le passage d’une dépression ou d’un cyclone durant l’été austral.

Figure 6Pluviométrie annuelle à La Réunion Normales (1971-2000)

15Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

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7.2.7 MAYOTTE

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température mini (°C)

24 24 24 24 23 22 21 20 20 22 23 24

Température maxi (°C)

30 30 30 30 29 28 27 27 28 29 29 30

Précipitations (mm)

240 210 180 80 30 0 0 0 10 40 50 140

HR ( %) 27 à 30 20 à 25 27 à 30

7.2.8 POLYNÉSIE FRANÇAISE (TAHITI – PAPEETE)

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température mini (°C)

23 23 23 23 22 21 21 20 21 22 22 23

Température maxi (°C)

30 30 31 31 29 29 28 28 28 29 29 29

Précipitations (mm)

315 234 201 145 91 61 61 48 46 91 163 318

HR ( %) 75

7.2.9 NOUVELLE-CALÉDONIE

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température mini (°C)

22 23 22 21 19 18 17 16 17 18 20 21

Température maxi (°C)

30 29 29 28 26 25 24 24 26 27 28 30

Précipitations (mm)

94 130 145 132 112 94 91 66 64 51 61 66

HR ( %) 73 à 81

7.2.10 WALLIS-ET-FUTUNA

MOIS

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne (°C)

27 27 27 27 27 26 26 26 26 26 26 27

Précipitations (mm)

331 316 345 271 238 169 181 147 178 303 290 329

HR ( %) 82 à 85

16 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

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Un diagramme ombrothermique repré-sente les variations mensuelles sur une année, des températures et des précipita-tions. Les diagrammes sont disponibles pour de nombreuses villes. Ils permettent de connaître facilement et d’un coup d’œil pour un mois donné, la pluviométrie et la température moyenne.

7.3 DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE

Exemple : Diagramme ombrothermique de Nouméa

Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 17

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18 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

8 APPLICATION : DISPOSITIONS COMMUNES À TOUS LES SYSTÈMES

Les résines sont plus ou moins sensibles aux conditions atmosphériques, toute-fois, il y a des conditions communes qu’il convient de respecter.

8.1 PLUIE, BROUILLARD

L’application des SEL sous la pluie ou le brouillard est interdite.En période pluvieuse, il n’y a que deux possibilités :• la pluie est intermittente, l’application du SEL est réalisée entre deux pluies et après assèchement de la surface (absence de film d’eau en surface) ;• un abri provisoire est installé au-dessus de la zone de travail. Dans ce cas, les dis-positions suivantes doivent être prises :

– disposer des batardeaux à la périphé-rie de l’abri pour éviter l’intrusion d’eau par le sol ;– ventiler et déshumidifier l’intérieur de l’abri.

Par temps de brouillard, l’air est saturé en eau, la condensation est permanente sur le support.

8.2 EMBRUNS MARINS

L’application de SEL sur des ouvrages soumis aux embruns marins (exemple marina) doit faire l’objet de précautions particulières. Les embruns marins contiennent un fort taux de sels miné-raux, notamment de chlorure de sodium, qui sont néfastes à l’adhérence des SEL sur le support et entre couches.Après évaporation de l’eau, des cristaux de sel restent en surface. Ces cristaux ne sont pas toujours visibles sauf le matin avec la rosée nocturne car ils constituent des germes qui favorisent la condensation (voir note 1 du 8.4.2).Pour garantir les adhérences, il y a lieu de respecter les consignes suivantes :• ne pas appliquer de résine lors de pro-jection d’embruns (par grand vent) ;• protéger la zone de travail des em-bruns ;• laver à grande eau tous les matins la zone à revêtir et attendre le séchage avant d’appliquer la couche de résine.

8.3 VENT

Les zones de travail doivent être protégées du vent pour éviter l’amenée de poussières ou d’insectes sur la résine en cours de polymérisation.Lors de l’application par projection, pro-téger les zones extérieures à la zone de travail, pour éviter de les contaminer par l’overspray (brouillard de pulvérisation).Par grand vent et surtout lors des cy-clones, toute application est proscrite.Le dossier technique du SEL peut donner une valeur limite de vitesse de vent en deçà de laquelle l’application reste autorisée.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 19

8.4 SUPPORT CONDENSANT OU PRÉSENTANT UN FILM D’EAU EN SURFACE

On appelle support condensant, un sup-port sur lequel le phénomène de conden-sation apparaît.

La mise en œuvre de résine sur un support condensant est proscrite.Le non-respect de cette condition conduit

toujours à une mauvaise adhérence de la couche de résine appliquée, entraînant à terme des cloques.

8.4.1 LE PHÉNOMÈNE DE CONDENSATION

= Masse d’air

Ta = Température ambiante

HR = Humidité relative

Ts = Température au sol

ou volumique

W = Humidité absolue

8.4.2 ROSÉE NOCTURNE

Le phénomène de condensation peut se produire la nuit, même si le taux d’humidité n’est pas très élevé. En effet, le sol se refroidit la nuit par émission infrarouge (refroidissement radiatif ). La température du support est dans ce cas, beaucoup plus basse que celle de l’air et il y a formation de rosée.Les conditions pour créer la rosée la nuit sont :• un air pas trop sec (un peu humide) ;• un temps plutôt anticyclonique ;• des nuages peu nombreux (nuit claire).Par vent calme (moins de 5 km/h), le refroidissement du sol est intense mais limité aux abords immédiats du sol (la différence de température entre le sol et

l’air peut atteindre 10 °C).La saturation de l’air sera possible même avec une humidité modérée.Le phénomène est accentué par la nature du support, notamment par son émissi-vité.

Émissivité des matériaux : exemples

Plus l’émissivité est faible, plus vite le revêtement se refroidit et plus le risque de condensation est important.Note 1 : une résine saupoudrée de silice accen-

tue le phénomène (les grains de sable sont des

germes qui favorisent la condensation).

Note 2 : la rosée nocturne est visible le matin sur

les objets à faible émissivité, comme les voitures

restées à l’extérieur pendant la nuit.

Matériau Émissivité

Béton brut, béton 0,92

Mortier de ciment gris 0,87

Revêtement de couleur blanche

0,77

Revêtement de couleur noire

0,89

Acier doux non revêtu 0,30

L’air contient toujours une certaine quantité d’eau sous forme de vapeur. Par contre, en fonction des conditions d’ambiance (température, pression), la quantité maximale d’eau que peut conte-nir l’air est limitée. Quand cette quantité est atteinte, on dit que l’air est saturé en vapeur d’eau. Au-delà de cette valeur seuil, l’eau apparaît sous forme liquide. Note : la vapeur d’eau, état gazeux, est invisible,

contrairement à l’eau sous forme liquide en sus-

pension, visible sous la forme d’un brouillard

(voir 8.1).

Lorsque l’air humide se refroidit, il passe par un état saturé en vapeur d’eau, puis ensuite, il y a apparition d’eau liquide : c’est le phénomène de condensation.

La température correspondante est dite « température de rosée ». La pression cor-respondante est dite « pression de vapeur saturante ».

Ce phénomène apparaît lorsque la tem-pérature de l’air baisse (principalement le soir ou la nuit) ou lorsque le taux d’humi-dité augmente (au cours de la journée).

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20 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

8.4.4 DÉTECTION D’UN SUPPORT CONDENSANT

Pour s’assurer qu’un support n’est pas condensant, il faut s’assurer que la tem-pérature du support Ts est supérieure à la température de rosée Td. Par prudence, on impose Ts – Td ≥ + 3 °C. Pour mesurer ces températures, le plus simple est d’uti-liser des thermo-hygromètres, qui à partir des conditions d’ambiance (température ambiante, humidité relative, température du support) donnent automatiquement la température de rosée Td. Il suffit alors de vérifier que Td est inférieure d’au moins 3 °C à la température du support Ts.Ces mesures doivent être réalisées :• le matin, avant application de la résine ;• dans la journée s’il y a un changement de temps (refroidissement, augmentation de l’humidité de l’air) ;• le soir, lorsque la température se refroi-dit.

8.4.5 DÉTECTION D’UN SUPPORT AVEC FILM D’EAU EN SURFACE (ROSÉE NOCTURNE)

Lorsque l’on arrive le matin, il peut y avoir eu formation de condensation pendant la nuit (voir ci-avant) et bien que les mesures de Td et Ts montrent que nous ne sommes pas en support condensant, il y a des gouttelettes d’eau en surface.Ce film d’eau est visible sur un support béton car il a une couleur plus foncée.Il est moins visible sur un support métal-lique ou revêtu de résine. Dans ce cas, la détection du film d’eau se fait :• en observant la présence de film ou point brillant (réflexion de la lumière). Attention, l’eau a pu se concentrer uni-quement au niveau des creux dans le sup-port (flaches) et dans les zones à l’ombre ;• à l’aide d’un papier absorbant.Le cas le plus difficile à observer est celui d’une couche de résine qui a été saupou-drée de silice. Dans ce cas, la vérification ne peut se faire qu’à l’aide d’un papier absorbant. Il faut l’appuyer fortement sur le support pour qu’il aille entre les grains de sable. Comme mentionné précédem-ment, il faut surtout vérifier au niveau des flaches et des zones à l’ombre.

8.4.6 ÉLIMINATION DE L’EAU DE CONDENSATION

Pour éliminer un film d’eau en surface d’une résine, il faut que l’eau se vaporise et cela demande de l’énergie (chaleur latente d’évaporation).Dès qu’il y a apparition du soleil, cette eau s’évapore très vite, le vent accélérant ce phénomène.Si le temps reste couvert et s’il n’y a pas de vent, il est nécessaire de chauffer la surface pour l’assécher. Le plus rapide est d’utiliser des appareils qui soufflent de l’air chaud (chaleur + vent).Note : un support béton est poreux et absorbe de

l’eau. L’assèchement de l’eau de condensation

doit également permettre l’élimination de l’eau

absorbée. Il y a donc lieu de vérifier que l’humidi-

té massique du support ne dépasse pas 4,5 % (voir

§ 16) ou d’utiliser un primaire compatible avec un

support humide. Toutefois, il ne faut pas oublier

les transferts de vapeur entre le sol et l’extérieur

(voir 8.5.1).

Un support métallique se corrode très vite (oxy-

dation flash). Il faut que le primaire soit appliqué

au plus vite sur le support préparé, et ce d’autant

plus vite que l’humidité relative est élevée.

8.4.3 COMPORTEMENT DIURNE

En début de journée, le matin, la tempé-rature du support s’élève moins vite que celle de l’air et il est donc nécessaire de vérifier que le support n’est plus conden-sant, c’est-à-dire que l’on a bien Ts – Td ≥ + 3 °C.Par temps humide, il faut parfois attendre longtemps pour obtenir cette condition car dans ce cas :• la couverture nuageuse est importante et le support ne se réchauffe pas vite ;• lorsque le support atteint la tempéra-ture de l’air (Ta = Ts), le taux d’humidité de l’air reste suffisant pour provoquer la condensation.

Par exemple avec HR = 90 %, Ts – Td = 2 °C. La marge de sécurité n’est pas atteinte. Il faut que HR < 85 % pour que Ts – Td ≥ 3 °C.En revanche, par temps sec, le sol se ré-chauffe vite et la condition Ts – Td ≥ 3 °C est vite atteinte, même si la température du support est plus faible que celle de l’air.

Par exemple avec HR = 70 % :

Température de l’air Ta (°C)

20 30

Température de rosée Td (°C)

14,4 23,9

Température du support Ts (°C)

17,4 26,9

Dès que Ts –Td ≥ 3 °C pendant le reste de la journée, sauf s’il y a une pluie, la température au sol s’élève moins vite que celle de l’air et le risque de condensation n’existe plus.Le soir, la température de l’air baisse, le taux d’humidité augmente et il y a lieu de vérifier à nouveau que le support n’est pas devenu condensant.Note : lors d’un changement de temps dans la

journée, il y a lieu de vérifier que le support ne

devient pas condensant.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 21

8.5 EFFETS DE LA TEMPÉRATURE

8.5.1 DÉGAZAGE DU SUPPORT

Le matin, les supports hydrauliques se réchauffent et l’air contenu se dilate créant un flux d’air du support vers l’atmosphère. Lors de l’application du primaire, ce flux crée des petits trous (pinholes) dans le film de résine. Le phénomène est accentué par la porosité du support. Une fois for-més, ces petits trous apparaîtront par effet de cheminée dans les couches suivantes.Pour limiter ce phénomène il faut :• mesurer la porosité du support (voir contrôle type n° 6 en Annexe B). Si le sup-port est très poreux (a < 60 s), il faut, soit appliquer une couche d’imprégnation, soit mettre plusieurs couches de pri-maire ;• appliquer le primaire lorsque la tempé-rature diminue (l’après-midi).

8.5.2 DPU

La DPU (Durée Pratique d’Utilisation) diminue avec l’élévation de température. Il y a lieu d’en tenir compte lors de l’appli-cation, pour ne pas être piégé par la prise de masse de la résine.

8.5.3 VISCOSITÉ

La viscosité diminue avec l’élévation de température. Il faut en tenir compte pour les supports en pente et en relevé.

8.5.4 DÉLAI DE RECOUVREMENT

La vitesse de polymérisation des résines augmente lorsque la température aug-

mente. Cela conduit à une réduction des délais de recouvrement et de séchage. Cette réduction du délai de recouvrement peut permettre l’application de plusieurs couches dans la même journée.De manière générale, il est préférable de chercher à diminuer le délai de recou-vrement inter-couches, tout en restant dans la plage de délai de recouvrement donnée par le fabricant à la température ambiante, car cela conduit à de meilleurs résultats d’adhérence.Toutefois, un délai de recouvrement maximum trop court est difficile à res-pecter. S’il est dépassé, une nouvelle pré-paration ou l’application d’un nouveau primaire devra être réalisée.

8.5.5 TEMPÉRATURE EXTRÊME

Les résines ne peuvent plus être mises en œuvre au-delà d’une température maximale de l’air ou du support. Cette température est indiquée dans la fiche technique du produit, il faut la respecter.Note : par soleil intense, la température du sup-

port est nettement supérieure à celle de l’air (> +

10 °C). Il faut mesurer la température du support.

8.5.6 CHOIX DES COLORIS

Une couleur claire ralentit l’échauffement du film de résine mais augmente le risque de condensation nocturne (voir 8.4.2).

8.6 EFFET DES RAYONNEMENTS UV

Par soleil intense et afin d’éviter un jau-nissement prématuré de la couleur de la résine, il y a lieu de réduire au maximum le délai de recouvrement entre la dernière couche de résine et la protection anti UV. Le jaunissement modifie la teinte de la résine sans altérer notablement ses pro-priétés mécaniques. Les conséquences sont simplement esthétiques.

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22 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

8.7 ORGANISATION ET PRÉPARATION DE CHANTIER – VÉRIFICATION DES CONDITIONS D’AMBIANCE

8.7.1 PRÉPARATION DU CHANTIER

PrévisionLa connaissance de la période d’exé-cution du chantier permet, à partir de la climatologie (voir § 7), de la situer dans une saison (sèche, humide, chaude…) et à l’aide des diagrammes ombrother-miques, de connaitre la pluviosité et les températures moyennes pendant les mois d’intervention et donc :• de prévoir de protéger le chantier du soleil ou de la pluie ;• de choisir le produit et son condition-nement adaptés aux conditions clima-tiques pour les résines bi-composants ;• de tenir compte de la durée de péremp-tion pour organiser au mieux l’approvi-sionnement du chantier ;• de prévoir un mode de stockage des matériaux approprié : abri ventilé, sous-sol, container climatisé, etc.

Avant le démarrageLes prévisions météo à 10 jours per-mettent : • de choisir les jours et les créneaux ho-raires favorables à l'application de résine ;• de confirmer ou non la protection des zones de travail.

L’Annexe A donne un exemple de mode opératoire pour la détermination des cré-neaux les plus favorables.

8.7.2 VÉRIFICATIONS AU COURS D’UNE JOURNÉEDE TRAVAIL

Avant de démarrer les applications de résine• la veille, définir avec les prévisions mé-téo, le créneau permettant d’obtenir les conditions d’ambiance requises et noter si la nuit aura un ciel clair ou couvert ;• en arrivant le matin, vérifier qu’il n’y a pas eu de condensation nocturne en observant l’absence de goutte de rosée sur la végétation ou les voitures. Si la nuit a été claire, redoubler de vigilance ;• sur le chantier, appliquer sur le support un papier absorbant pour vérifier l’ab-sence d’humidité. Ce test doit être réalisé dans les zones de flaches et les zones à l’ombre ;• procéder si nécessaire à l’assèchement du support, soit en attendant l’évapo-ration de la rosée par le soleil, soit par chauffage dans un flux d’air chaud ;• après assèchement, mesurer les condi-tions d’ambiance et contrôler que la tem-

pérature du support est bien 3 °C au-des-sus de la température de rosée ;• s’il est prévu un soleil intense, prévoir un ombrage au-dessus de la zone de tra-vail, pour éviter que la température du support ne dépasse celle indiquée dans la fiche technique.

Pendant l’applicationPendant la journée, la température du support continue à augmenter et il n’est pas nécessaire sauf pluie, de vérifier le hors condensation. En revanche après midi au soleil, mesurer la température de l’air et celle du support pour vérifier qu’elles ne dépassent pas les tempéra-tures maximales autorisées dans la fiche technique.En cas de dépassement, arrêter immédia-tement l’application.Note : le rayonnement solaire est maximum à

12 h mais étant donné que le rayonnement du sol

culmine vers 14 h, heure locale, les températures

moyennes de l’air et du sol présentent leur maxi-

mum environ 2 heures après la culmination du

soleil.

Fin de journéeEn fin de journée, la température baisse et l’humidité relative augmente, il y a lieu de vérifier le hors condensation.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 23

10 DISPOSITIONS À PRENDRE POUR DES APPLICATIONS MÉCANISÉES

9 DISPOSITIONS À PRENDRE POUR DES APPLICATIONS MANUELLES

Pour permettre la mise en œuvre ma-nuelle dans les meilleures conditions, les précautions suivantes doivent être observées :• décaler les horaires de travail pour profiter des heures les moins chaudes ;• organiser les différentes tâches pour réduire les délais (mélange, application, saupoudrage) ;• en plein soleil, le sol peut atteindre des températures très élevées (> 50 °C) : disposer un voile d’ombrage au-dessus de la zone de travail ;• réduire le volume des kits ou du mé-lange pour permettre leur mise en œuvre dans les délais impartis ;• conserver les kits dans un local frais jusqu’au mélange ;• après mélange des composants, verser directement la résine sur le support.Note : comme indiqué au 8.5.3, la fluidité de la

résine augmente avec la température, ce qui peut

entrainer une diminution des consommations et

appelle une vigilance sur les sols en pente pour

garantir une épaisseur constante (la résine coule).

L’outil d’application doit donc être adapté au com-

portement du produit (raclette, rouleau…).

Il y a lieu de vérifier que la résine est compatible avec ce mode de mise en œuvre.

10.1 POMPE MONOCORPS

Dans ce cas, le kit est mélangé avant d’être pompé dans la machine. La viscosité de la résine doit permettre son pompage à température ambiante. La longueur du tuyau entre pompe et pistolet doit être suffisamment courte pour éviter la prise de la résine pendant son parcours. La pro-jection doit être réalisée en continu. La machine et sa tuyauterie doivent être rincées immédiatement après chaque arrêt de projection.

Précautions à prendre pour éviter une prise en masse dans les tuyaux :• ne pas poser le tuyau sur le sol brûlant ;• raccourcir la longueur des tuyaux ;• le système de pompage doit être ins-tallé à l’abri du soleil ou si nécessaire dans un endroit frais.

10.2 POMPE DOUBLE CORPS

La résine est mélangée dans le pistolet (ou juste avant).Le bon mélange est assuré par le res-pect du dosage volumétrique entre les deux composants, lui-même garanti par le maintien d’une viscosité identique entre ceux-ci. Cette viscosité identique doit être obtenue pour des températures supérieures aux températures maximales locales.

Précautions à prendre pour garantir un bon rapport volumétrique :• ne pas poser le tuyau sur le sol brûlant ;• raccourcir la longueur des tuyaux ; • en cas de tuyaux chauffants, la tem-pérature des tresses doit être supérieure à la température ambiante ou à celle du support si la tresse est posée dessus. Dans tous les cas, avant chaque projec-tion, un contrôle doit permettre de véri-fier le mélange (par exemple : mesure de la dureté shore du feuil sec).

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24 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

Région Durée totale

Polynésie française (Tahiti)

4 mois

La Réunion 2 mois

Mayotte 3 mois

Nouvelle-Calédonie 3,5 mois

Wallis-et-Futuna 4 mois

Saint-Barthélemy 8 à 10 semaines

Saint-Martin 8 à 10 semaines

Guyane 6 à 8 semaines

Guadeloupe 6 à 8 semaines

Martinique 7 semaines

11 APTITUDE DES RÉSINES AUX CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES

Nature des résines présentes sur le mar-ché :• époxy ; • époxy bitume ;• polyuréthane, mono et bicomposant ;• polyurée ;• polyaspartique ;• PMMA ; • PUMA ;• polyester ;• acrylique ;• bitume polyuréthane ;• MS polymère.

Certaines caractéristiques des résines, viscosité, DPU, délai de recouvrement peuvent varier en fonction de la tempé-rature, de l’humidité et pendant l’appli-cation.La mise en œuvre des résines doit respec-ter les conditions limites indiquées dans les fiches techniques.

Selon la nature de la résine, la documen-tation technique du SEL comportera tout ou partie des informations suivantes :• plage de température ambiante autori-

sée (Tamini, Tamaxi) exprimée en °C ;• plage d’humidité relative (HRmini, HRmaxi) ;• plage de température du support (Ts mini, Tsmaxi) ;• viscosité et DPU, aux valeurs limites des plages d’application, éventuellement complétées de valeurs intermédiaires ;• délais de recouvrements aux valeurs limites des plages d’application, éven-tuellement complétés de valeurs inter-médiaires.

12 APPROVISIONNEMENT DE LA MÉTROPOLE VERS LES DROM-COM

Pour éviter le dépassement des durées de péremption des résines, il y a lieu de tenir compte des durées d’approvisionnement (gestion de commande, fret maritime, dédouanement, etc.).

Ci-après, un tableau donnant des estima-tions de ces durées. Ces durées étant sou-mises à des aléas importants, il y a lieu de les définir chantier par chantier.

Estimation des durées de transport par mer (à titre informatif)

13 STOCKAGE

Les conditions de stockage doivent res-pecter les informations données dans les fiches techniques des produits, notam-ment :• les températures minimale et maxi-male ;• le stockage à l’abri du gel et du soleil.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 25

14 HYGIÈNE ET SÉCURITÉ

Les conditions de travail doivent être adaptées aux conditions climatiques de forte chaleur et de rayonnement UV.Se référer aux fiches de données de sécu-rité (FDS) des produits et aux législations locales. On pourra suivre les Recommandations de la brochure INRS ED 931 « travail et chaleur d’été ».Note : certaines résines sont sensibles avant po-

lymérisation, aux gouttes de sueur qui tombent

lors de la mise en œuvre (le port d’un bandeau de

front anti-transpiration réduit ce risque).

15 ENTRETIEN

L’entretien des revêtements résine appa-rents doit être conforme aux différentes règles existantes pour les domaines d’emploi visés. Dans certaines régions, l’humidité et la chaleur accélèrent le développement de la végétation, notam-ment des mousses et champignons. Les épisodes cycloniques peuvent également apporter des objets, insectes ou végéta-tions et obturer les évacuations d'eaux pluviales.La fréquence de l’entretien est souvent annuelle. Elle doit, en fonction du climat local, être augmentée.

16 CONTRÔLES

La pérennité des SEL dépend du respect des conditions d’ambiance décrites dans les présentes Recommandations profes-sionnelles mais également de la qualité de la préparation des supports. Pour faciliter le suivi de ces exigences, des contrôles types sont proposés en Annexe B.

16.1 DESCRIPTION DES CONTRÔLES

Conditions d’ambiance et de supportLes températures de l’air et du support, maxi et mini, les humidités relatives maxi et mini, le hors condensation doivent être mesurés in situ. Deux types d’appareils sont habituellement utilisés :• le psychromètre électronique (contrôle type n° 1).• le thermohygromètre mécanique (contrôle type n° 2),

Humidité massique du supportLe contrôle type n° 3 permet de mesurer l’humidité massique du support. Si la valeur est supérieure aux 4,5 % requis, il y a lieu de prendre des dispositions cor-rectives :• attendre l’assèchement du support ;• utiliser un primaire compatible avec un support humide.

Préparation d’un support en maçon-nerie (béton ou mortier de ciment)La qualité et la bonne préparation d’un support béton doivent être validées par deux contrôles :• de cohésion superficielle qui doit être supérieure à la valeur requise (contrôle type n° 5) ;

• d’absorption à la goutte d’eau qui doit être comprise entre 60 et 240 secondes (contrôle type n° 6).Si l'un des contrôles n’est pas satisfait, le support béton n’est pas apte à recevoir le SEL et il y a lieu de prendre des disposi-tions correctives.Note : le contrôle type n°4 est un contrôle de cohé-

sion superficielle avant préparation. Il permet de

réceptionner le support et de déterminer si la pré-

paration prévue dans les DPM permet d’atteindre

la cohésion requise ou si des préparations com-

plémentaires sont nécessaires.

Préparation des supports en acierNote : les décapages à l’acide et à la flamme sont

proscrits.

La qualité et la bonne préparation d’un support acier doivent être validées par deux contrôles qui dépendent de la mé-thode de préparation :• évaluation visuelle de la propreté d’un subjectile à l’aide des photos de la norme NF EN ISO 8501-1. La préparation doit donner un degré de préparation Sa 2 ½ pour une préparation par projection d’abrasif ou St 3 par un nettoyage manuel ou à la machine (voir Annexe A de la norme NF EN ISO 12944-4) ;• caractéristiques de rugosité définies dans les normes NF EN ISO 8503 pour le décapage par projection d’abrasif. La rugosité est appréciée par une comparai-son visuelle ou tactile de la surface déca-pée avec les 4 cadrans d’un comparateur viso-tactile ISO suivant la norme NF EN ISO 8503-2. Il est recommandé d’avoir une rugosité pour profil rugueux « moyen G » suivant la norme NF EN ISO 8503-1.Note : les méthodes de préparation des subjectiles

en acier sont décrites dans la norme ISO 12944-4.

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26 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

Adhérence du SEL L’adhérence du SEL peut être mesurée par essai de traction directe suivant le contrôle type n° 7. Ce contrôle destruc-tif n’est utilisé qu’en cas de doute ou demande des DPM.

16.2 FRÉQUENCE DES CONTRÔLES

La fréquence des contrôles est définie dans les différents documents cités au § 6 Supports.

À défaut, on peut retenir les fréquences suivantes :

Conditions d’ambiance• Avant chaque démarrage de l’applica-tion ;• à chaque modification des conditions atmosphériques ;• au coucher du soleil pour les applica-tions le soir.

Cohésion superficielle avant préparation• Au moins une mesure tous les 700 m².

Humidité massique• Au moins une mesure tous les 700 m² en partie courante ou tous les 100 ml pour les relevés sans dispositif d’écartement des eaux de ruissellement.

Cohésion superficielle• Une mesure par type de béton (couleur différente ou par phase de coulage) et au moins une mesure tous les 700 m² et au moins tous les 100 ml pour les relevés

sans dispositif d’écartement des eaux de ruissellement.

Porosité à la goutte d’eau • Une mesure par type de béton (couleur différente ou par phase de coulage) et au moins une mesure tous les 700 m².

Rugosité d’un support métallique• Au moins une mesure tous les 700 m² en partie courante ou tous les 100 ml pour les relevés sans dispositif d’écartement des eaux de ruissellement.

16.3 TRAÇABILITÉ

Les principes et méthodologie des contrôles types sont donnés dans l’An-nexe B.L’ensemble des contrôles doit être relié à un maillage prédéfini par l’entrepreneur, les contrôles constituant une pièce du DOE (Dossier des Ouvrages Exécutés) du chantier. Le maillage peut être différent de celui des suivis de consommations. Une maille sera au plus égale à environ 700 m².

PrincipeL’abonnement météo est très utile pour déterminer la fenêtre météo pendant la-quelle la mise en œuvre des résines et leur bonne polymérisation peuvent se dérou-ler dans les conditions décrites dans les présentes Recommandations.

Conditions d’ambiancea) humidité relative notée HR ;b) température de l’air notée Ta ;c) température du support notée Ts ;d) point de rosée noté Td.HR, Ta et Ts sont définies par des seuils admissibles, selon le dossier technique du procédé.Td doit éviter l’application en atmosphère condensante.

Conditions d’environnementL’application doit être réalisée :e) hors pluie ;f ) avec un support sans film d’eau ;g) hors poussière.

Informations préalablesMétéo France fournit avec une bonne cer-titude sur 3 jours par tranche tri-horaire, les paramètres a, b, d et e, ce qui permet de prévoir les créneaux possibles d’inter-vention.

Exemple de mode opératoireLes créneaux favorables sont définis comme suit (voir tableau des prévisions ci-après) :• créer une ligne en bas du tableau des prévisions pour marquer les jours défa-vorables en rouge et favorables en vert ;• retirer les semaines et les jours de pluie continue, de grands vents ou cyclones et les marquer en rouge ;• pour les journées sans pluie :

– retirer les heures où l’humidité est supérieure à 85 % ;

ANNEXE A PRÉVISIONS MÉTÉO- ROLOGIQUES

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 27

– retirer les heures où il n’y a pas les 3 °C d’écart entre la température ambiante et celle de rosée ; toutefois, les prévisions météo donnent l’écart entre la température ambiante et la température de rosée. En fait, le hors condensation est obtenu quand la tem-pérature du sol est supérieure à + 3 °C. Le matin, la température de la surface au sol augmente comme celle de l’air, entraînant une baisse de HR, ceci dès que les échanges radiatifs nocturne et diurne s’inversent, soit environ 1 h après le lever du soleil. On peut donc

en principe, démarrer plus tôt que l’annoncent les prévisions. Il convient évidemment de vérifier sur place.

Mesures in situLes paramètres a, b, c et d peuvent être mesurés à l’aide d’un psychromètre à deux sondes qui calcule automatique-ment les points de rosée.Les paramètres e et g sont appréciés visuellement.Le paramètre f est apprécié visuellement (aspect mat) et au toucher.

FréquenceLes mesures in situ sont effectués au minimum :• avant le démarrage de l’application ;• à chaque modification des conditions atmosphériques ;• au coucher du soleil pour les applica-tions le soir.

SpécificationsVoir le dossier technique du procédé.

Exemple de mode opératoire

Paramètres :

Ta (b)

Td (d)

Pluie (e)

HR (a)

a, b, d, e respectés.

Vérifier Ts-Td ≥+ 3 °C.

Vérifier f, g.

Le support se réchauffe moins vite que l’air ; il faut donc

mesurer la température du support pour vérifier qu’il n’y a

pas un risque de condensation.

HR augmente

Vérifier fréquemment

Ts – Td ≥ 3°C.

b – d < 3 °C

Créneaux possibles Pluie

HR > 85 %Ta – Td < 3°C

HR > 85 % b – d < 3°C

Paramètres à surveiller

pour la diffusion de

l’overspray (projection)

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28 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

ANNEXE B DESCRIPTION DES CONTRÔLES

CONTRÔLE TYPE N° 1 MESURE DES CONDITIONS D’AMBIANCE À L’AIDE D’UN APPAREIL ÉLECTRONIQUE RÉFÉRENCE NORMATIVE : NF EN ISO 8502-4

PrincipeL’appareil mesure à l’aide de deux sondes :• la température de l’air ambiant ;• l’humidité relative de l’air ;• la température du support.Il calcule automatiquement le point de rosée et la différence de température (T∆) entre celle du support et le point de rosée.

Fréquence• Avant chaque démarrage de l’application ;• à chaque modification des conditions atmosphériques ;• au coucher du soleil pour les applications le soir.

SpécificationsTa : température de l’air < Tamaxi*TdS : Température du support < Tsmaxi*Hr : Humidité relative < Hrmaxi*T∆ : Dépression du point de rosée ≥ + 3°C* Valeurs requises selon les produits concernés

LectureAprès pose de la sonde sur le support, l’écran affiche les 5 paramètres :

Les grandeurs mesurées peuvent être lues sur l’écran. Certains appareils possèdent des imprimantes qui permettent d’éditer les fiches de mesures, d’autres possèdent une mémoire avec une sortie USB qui peut être reliée à un ordinateur pour établir des fichiers Excel (après installation d’un logiciel).

Sortie USB

Température de l’air Ta

Hygrométrie de l’air Hr

Température du support TdS

Point de rosée Pr

Différence de température T∆ (= TdS – Pr)

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 29

CONTRÔLE TYPE N° 2 MESURE DES CONDITIONS D’AMBIANCE À L’AIDE D’UN APPAREIL MÉCANIQUERÉFÉRENCE NORMATIVE : NF EN ISO 8502-4

PrincipeL’appareil mesure à l’aide de deux sondes :• la température de l’air ambiant ;• l’humidité relative de l’air ;• la température du support ;• un abaque qui donne le point de rosée.

Fréquence • Avant chaque démarrage de l’application ;• à chaque modification des conditions atmosphériques ;• au coucher du soleil pour les applications le soir.

Spécifications Ta : température de l’air < Ta maxi*Tds : température du support < Ts maxi*Hr : humidité relative < Hr maxi*T∆ : dépression du point de rosée ≥ + 3 °CT∆ = Tds - Pr* Valeurs requises selon les produits concernés

LectureAprès pose de l’appareil sur le sol, relever sur une fiche les 4 paramètres.

Température

du support Tds

Barres

magnétiques

Humidité

relative de l’air Hr

Capteur

de mesure de surface

Point de rosée Pr

Température

de l’air Ta

130

Ø

48

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30 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

CONTRÔLE TYPE N° 3 HUMIDITÉ MASSIQUE DU SUPPORT(VOIR ANNEXE B DU NF DTU 54-1 P1-1)

A HUMIDITÉ MASSIQUE PAR MÉTHODE DESTRUCTIVE

B HUMIDITÉ HYGROMÉTRIQUE

PrincipeUn morceau de béton est prélevé du sup-port, il est réduit en poudre (on retire les gros granulats), une dose précise est introduite dans l’appareil. On intro-duit ensuite une ampoule contenant du carbure de calcium. Toute l’eau du béton réagit avec le carbure de calcium et se transforme en gaz. Un manomètre indique directement le pourcentage mas-sique d’eau.

PrincipeMesure de l’Humidité Relative à l’Equi-libre (HRE) de l’air contenu dans la cavité de trous forés dans le support à tester. L’humidimètre comporte une sonde hygrométrique insérée dans une cheville plastique mise en place dans la cavité.

MesureUn morceau de béton est prélevé à 4 cm de profondeur et on mesure son humidité massique.

Fréquence Une mesure tous les 700 m² en partie courante ou tous les 100 ml pour les rele-vés sans dispositif d’écartement des eaux.

SpécificationLe taux d’humidité massique doit être inférieur ou égal à 4,5 % : HM ≤ 4,5 %.Si HM > 4,5 %, il faut attendre le séchage du béton ou utiliser un primaire support humide.

MesureEnlever le capuchon et introduire sans délai la sonde dans la cheville.Attendre environ une heure que l’équi-libre soit établi. La lecture de la valeur d’HRE ne doit pas varier de plus de 1 % pendant cinq minutes.Relever la valeur d’Humidité Relative à l’Equilibre ( % HRE).

FréquenceUne mesure tous les 700 m² en partie courante ou tous les 100 ml pour les rele-vés sans dispositif d’écartement des eaux.

SpécificationLe taux d’HRE doit être inférieur ou égal à 80 %. Si HRE > 80 %, il faut attendre le séchage du support ou utiliser un pri-maire pour support humide

Matériel• Une perceuse avec un foret de 16 mm correspondant au diamètre des chevilles plastiques utilisées ;• un aspirateur ;• un humidimètre avec sonde et che-villes adaptées.

Méthodologie Forer un trou de diamètre 16 mm à 5 cm de profondeur.Insérer la cheville plastique adaptée avec son capuchon étanche.Attendre 24 heures avant toute mesure de l’humidité du support.

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XC Rupture cohésive dans le support Valeurs

à conserverXP Rupture cohésive en peau du support

Y Rupture cohésive dans la colle

Valeurs à éliminer

Z Rupture adhésive entre le support et la colle

T Rupture adhésive entre la colle et la pastille

Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 31

CONTRÔLE TYPE N° 4 COHÉSION SUPERFICIELLE AVANT PRÉPARATION DU SUPPORT

C HUMIDITÉ MASSIQUE PAR MÉTHODE NON DESTRUCTIVECet appareil n’est pas décrit à l’Annexe B du NF DTU 54.1 P1-1.

PrincipeLa cohésion superficielle σ d’un support est déterminée en mesurant la force F pour arracher par traction directe, une pastille de section S collée sur le support. σ est calculée en divisant la force par la surface : σ = F S

On utilise :• soit des pastilles carrées de 5 cm de côté (S = 25 cm²) ;• soit des pastilles rondes de 5 cm de diamètre (S = 19,6 cm²).

PrincipeCet appareil électronique utilise une me-sure d’impédance non destructive pour déterminer le taux d’humidité massique dans le béton. Il est posé à plat sur la sur-face en béton nu et dépoussiéré par l’in-termédiaire de 8 électrodes sur ressort. Il est ensuite fortement appuyé sur le sol jusqu’à compression totale des ressorts.

MesureLa mesure doit être lue sur l’échelle (CM) par méthode de carbure de calcium : 0 - 4 %. L’appareil mesure un taux moyen d’humidité maximal de 4 % jusqu’à une profondeur de 10 cm.

Fréquence Une mesure tous les 700 m² en partie courante ou tous les 100 ml pour les rele-vés sans dispositif d’écartement des eaux.

SpécificationLe taux moyen d'humidité doit être infé-rieur ou égal à 4 %. S'il est supérieur à 4 %, il faut attendre le séchage du béton ou utiliser un primaire support humide.

Echelle

à retenir

Le mode de rupture doit être précisé suivant la nomenclature suivante :

MesurePour effectuer une mesure, on colle sur un support préparé, au minimum 5 pastilles dans la zone à contrôler. Après découpe du support autour des pastilles, celles-ci sont arrachées à l’aide d’un dynamomètre, on note les forces (Fi) et les modes de rupture.Les ruptures qui ne sont pas de type X sont éliminées.On calcule la force moyenne F et on éli-mine les variations supérieures à 20 %

( Fi F > 0,20).F

Au-delà de l’élimination de 40 % des valeurs, refaire l’essai ou garder la valeur la plus petite.

FréquenceUne mesure par type de béton ou mor-tier (couleur différente ou par phase de coulage) et au moins une mesure tous les 500 m².Pour être validée, toute mesure doit com-prendre au moins 3 pastilles non élimi-nées.

Spécification σ ≥ valeur requise selon l’ouvrage concerné.

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X Rupture cohésive du support

Valeurs à conserver

Z Rupture adhésive entre le support et la colle

Valeurs à éliminer

Y Rupture cohésive de l’adhésif

Y/Z Rupture adhésive entre la colle et la pastille

32 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

CONTRÔLE TYPE N° 5 COHÉSION SUPERFICIELLE APRÈS PRÉPARATION DU SUPPORTPrincipeLa cohésion superficielle σ d’un support est déterminée en mesurant la force F pour arracher par traction directe, une pastille de section S collée sur le support. σ est calculée en divisant la force par la surface : σ = F S

On utilise :• soit des pastilles carrées de 5 cm de côté (S = 25 cm²) ;• soit des pastilles rondes de 5 cm de diamètre (S = 19,6 cm²).

Le mode de rupture doit être précisé suivant la nomenclature de la norme NF EN 1542.

MesurePour effectuer une mesure, on colle sur un support préparé, au minimum trois pastilles dans une zone de 1 m². Après découpe du support autour des pastilles, celles-ci sont arrachées à l’aide d’un dy-namomètre, on note les forces (Fi) et les modes de rupture.Les ruptures qui ne sont pas de type X sont éliminées.On calcule la force moyenne F et on éli-mine les variations supérieures à 20 %

( Fi F > 0,20).F

Au-delà de l’élimination de 40 % des valeurs, refaire l’essai ou garder la valeur la plus petite.

FréquenceUne mesure par type de béton (couleur différente ou par phase de coulage) et au moins une mesure tous les 700 m² et tous les 100 ml pour les relevés sans dispositif d’écartement des eaux de ruissellement.Pour être validée, toute mesure doit com-prendre au moins 3 pastilles non élimi-nées.

Spécification σ ≥ valeur requise selon l’ouvrage concerné.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 33

CONTRÔLE TYPE N° 6 POROSITÉ À LA GOUTTE D’EAUPrincipeUne goutte d’eau est déposée à l’aide d’une pipette sur la surface du béton préparé ; on mesure en secondes le temps que met le support pour absorber la goutte d’eau (béton mat en surface).

MesurePour effectuer une mesure, on dépose cinq gouttes sur une surface d’environ 15 cm x 15 cm, on relève les cinq temps d’absorption. Le temps d’absorption am est la moyenne arithmétique des cinq en éliminant les valeurs aberrantes.

FréquenceUne mesure par type de béton (couleur différente ou par phase de coulage) et une mesure tous les 700 m².

Spécification 60 s < am < 240 s • si am < 60 s, le support est très absor-bant, saturer en primaire pour obtenir un aspect de brillance uniforme du support ;• si am > 240 s, le support est fermé ou gras, une nouvelle préparation est sou-vent nécessaire ou faire un essai d’adhé-rence avec un primaire adapté.

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A Rupture cohésive du support A

Valeurs à conserver

A/B Rupture adhésive entre A et B

B Rupture cohésive revêtement B

B/C Rupture adhésive entre B et C

C Rupture cohésive revêtement C

C/Y Rupture adhésive entre C et Y

Valeurs à éliminer

Y Rupture cohésive de l’adhésif

Y/Z Adhérence de la pastille

34 Recommandations Professionnelles DOSSIER 05

CONTRÔLE TYPE N° 7 CONTRÔLE D’ADHÉRENCEPrincipeLa contrainte d’adhérence σ d’un revête-ment sur un support est déterminée en mesurant la force F pour arracher par traction directe, une pastille de section S collée sur le revêtement. σ est calculée en divisant la force par la surface : σ = F S

On utilise :• soit des pastilles carrées de 5 cm de côté (S = 25 cm²) ;• soit des pastilles rondes de 5 cm de diamètre (S = 19,6 cm²).

Le mode de rupture doit être précisé suivant la nomenclature de la norme NF EN 1542.

MesurePour effectuer une mesure, on colle sur le revêtement au minimum trois pastilles dans une zone de 1 m². Après découpe du revêtement et du support autour des pas-tilles, celles-ci sont arrachées à l’aide d’un dynamomètre et on note les forces (Fi) et les modes de rupture.Les ruptures type C/Y, Y et Y/Z sont élimi-nées. S’il ne reste pas 3 pastilles on refait l’essai.On calcule la force moyenne F et on élimine les variations supérieures à 20 %

( Fi F > 0,20).F

Au-delà de l’élimination de 40 % des valeurs, refaire l’essai ou garder la valeur la plus petite.

FréquenceAu moins une mesure par plot d’appli-cation du SEL. Pour être valide, toute mesure doit comprendre au moins trois pastilles non éliminées.

Spécification σ ≥ valeur requise selon l’ouvrage concerné.

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Recommandations Professionnelles DOSSIER 05 35

CONTRÔLE TYPE N° 8 RUGOSITÉ DES SUPPORTS MÉTALLIQUES PRÉPARÉS PAR PROJECTION D’ABRASIFPrincipeLa mesure est réalisée conformément à la norme NF EN ISO 8503-2. Le profil de la surface préparée est comparé visuellement ou tactilement avec celui d’un comparateur à 4 cadrans étalonné.

MesureLa mesure est réalisée à l’aide d’un com-parateur viso-tactile G conforme à la norme NF EN ISO 8503-1.

FréquenceUne mesure tous les 100 m².

Spécification La rugosité doit être au moins celle du cadre n°2.

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