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IL Y A 80 ANS : L’ANNÉE 1941

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SECOND CAHIER (2/2)

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11 JANVIER 2021 6430-6431N°

DÈS 13 ANS L’�ACTUALITÉ EN 10 MINUTES PAR JOUR

Le 7 décembre 1941, des avions japonais ont attaqué la base navale américaine de Pearl Harbor, installée dans l’archipel d’Hawaï, dans l’océan Pacifi que.

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IL Y A 80 ANS : L’ANNÉE 1941PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

LA FIN DES BOMBARDEMENTS

Des pompiers luttent contre les fl ammes après un bom-bardement allemand. En

septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate en Europe. En juin 1940, la France signe l’armistice* avec l’Allemagne nazie**. Le chef allemand, Adolf Hitler, veut envahir le Royaume-Uni. Le 7 septem-bre 1940, c’est le début du Blitz («�éclair�»). Objectif d’Adolf Hitler : démoraliser l’ennemi. Il fait bombar-der les grandes villes britanniques, jour et nuit. Les bombes tombent pendant neuf mois, jusqu’en mai 1941. Elles font plus de 40�000 morts parmi les civils***. Près de deux mil-lions de maisons sont détruites ou gravement endommagées. La

capitale, Londres, est attaquée pen-dant 57 nuits de suite et reçoit, au total, plus d’un million de bombes. Mais le Royaume-Uni ne se rend pas. Face à cette résistance, Adolf Hitler stoppe le Blitz. Il a de toute façon besoin de l’intégralité de ses forces armées pour attaquer l’URSS (pays regroupant la Russie actuelle et certains de ses voisins).

*�Accord pour arrêter les combats.**�Pays gouverné par un seul

homme détenant tous les pouvoirs : Adolf Hitler

(raciste envers les Juifs, les homosexuels…).

***�Ici, personnes qui ne sont pas des soldats.

À Londres, au Royaume-Uni (Europe), en 1941

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LE DÉBUT DE LA GUERRE À L’EST

Un tank allemand tra-verse un cours d’eau lors de l’opération

Barbarossa. Voilà le nom de code donné à l’attaque de l’URSS par l’Allemagne, à par-tir du 22 juin 1941. Jusqu’à cette date, les dictateurs* des deux pays (Joseph Staline [URSS] et Adolf Hitler [Alle-magne]) ne se faisaient pas la guerre, car ils avaient signé un accord. Mais en juin 1941, le dirigeant allemand rompt** ce pacte de non-agression. Qua-tre millions de soldats alle-mands entrent alors en URSS. Hitler pense que ses armées occuperont rapidement la capi-

tale, Moscou. Mais la résistan-ce russe est très forte. En jan-vier 1942, les Allemands bat-tent en retraite***. La guerre entre l’Allemagne et la Russie est meurtrière : cinq millions de morts en six mois, surtout côté russe (des militaires, mais aussi des civils). Des petits groupes de soldats alle-mands étaient chargés de tuer les Juifs qui vivaient en URSS.

*�Chefs, souvent violents, décidant de tout et éliminant

leurs opposants.**�Fait cesser, met fi n à.

***�Font demi-tour, quittent le champ de bataille.

En Russie (Europe/Asie), en 1941

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LA VIE DES ÉCOLIERS FRANÇAIS CHANGE

Les élèves d’une école maternelle sont rassem-blés pour assister à la

cérémonie de lever du drapeau français. Dès septembre 1941, tous les écoliers français sont obligés de chanter un nouvel hymne : Maréchal, nous voilà ! à la gloire du maréchal Philippe Pétain. Celui-ci est le chef de la France depuis la signature de l’armistice avec les Allemands, le 22 juin 1940. Dans les écoles,

la vie a changé. La journée commence par l’écriture au tableau de la nouvelle devise de la France : Travail, Famille, Patrie (et non plus Liberté, Éga-lité, Fraternité). Le portrait de Pétain remplace celui de Marianne. Il est partout, y com-pris sur le matériel scolaire des élèves (cahiers, trousses...) ! Le maréchal fait également chan-ger les programmes scolaires.

Dans les Pyrénées-Orientales, en 1941

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MESSAGES POUR LA RÉSISTANCE

L’acteur Michel Saint-Denis, surnommé Jacques Duchesne pendant la Seconde Guerre mondiale, parle au micro de la BBC. À l’époque, cette radio

britannique permet aux Français de di� user des informa-tions et des messages codés pour la Résistance*. Ils sont présentés comme des «�messages personnels�» de Français installés en Angleterre à leur famille restée en France. Le premier est di� usé le 3 septembre 1941. Il dit : «�Lisette va bien.�» Cela signifi e qu’un agent venu de Londres est bien arrivé en France, par avion. Certains messages n’ont pas de sens particulier. Ils servent à ralentir les Allemands dans leur déchi� rement des messages : plus ils doivent en décrypter, plus cela prend du temps !

*�Ici, groupe de personnes ayant résisté et lutté contre l’occupation de la France par les soldats allemands

durant la Seconde Guerre mondiale.

À Londres, au Royaume-Uni (Europe), en 1941

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icLundi 11 janvier 2021 – second cahier (2/2) • page 5

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L’ATTAQUE DE PEARL HARBOR

Ce navire militaire américain en fl ammes vient d’être bombardé par des avions japonais. Au début de la guerre, les États-Unis (Amérique) sont restés

neutres : ils n’ont pas participé aux combats. Ils ont tout de même fourni des armes aux Alliés*. Le Japon (Asie), lui, se bat aux côtés de l’Allemagne (Europe). Les chefs japonais craignent que les États-Unis ne les empêchent de conquérir l’Asie. Ils décident donc d’attaquer par sur-prise l’une des principales bases américaines dans le Paci-fi que : Pearl Harbor. En quelques heures, 166 avions (sur 233) et 21 navires américains (sur 146) sont détruits par les bombardements japonais. Les trois porte-avions amé-ricains, absents de Pearl Harbor, ne sont en revanche pas touchés. Bilan humain : 2�400 morts et 1�200 blessés. Cette attaque provoque l’entrée en guerre des États-Unis aux côtés des Alliés.

*�Ici, groupe de pays ayant lutté contre l’Allemagne et ses pays alliés (amis) pendant la Seconde Guerre

mondiale : Royaume-Uni, Canada…

Sur l’île d’Oahu, à Hawaï (des îles américaines situéesdans l’océan Pacifique), le 7 décembre 1941

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DES OTAGES* FUSILLÉS

Ce monument a été érigé** en mémoire des personnes tuées par les Allemands au mont Valé-

rien, près de Paris, pendant la Seconde Guerre mondiale. À partir de mai 1941, les Allemands décident de punir les actes de la Résistance en tuant des per-sonnes choisies plus ou moins au hasard dans les prisons. Elles sont généralement tuées au mont Valérien, dans l’ancien fort militaire. Le but est d’e� rayer la population afi n qu’elle ne soutienne pas les résistants. Le 15 décembre 1941, 75 otages sont ainsi fusillés. Parmi eux : Gabriel Péri, un ancien député commu-

niste***, journaliste et résistant. Au total, 1�008 personnes ont été tuées au mont Valérien. Certaines avaient été condam-nées à mort par des tribunaux allemands, d’autres étaient des otages (surtout des Juifs et des communistes).

*�Personnes retenues prisonnières, souvent pour obtenir quelque chose

en échange de leur libération.**�Ici, construit.

***�Dont les idées politiques ont pour but principal d’organiser le pays

autour de l’égalité des personnes.

Sur le mont Valérien, dans les Hauts-de-Seine (date inconnue)

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Lundi 11 janvier 2021 – second cahier (2/2) • page 7U

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Fabien leCœuVre08 intERviEw MusiquE

“Les textes des chansons ont besoin d’un accompagnement musical”

Fabien lecœuvre a 62 ans. il a été l’attaché de presse de Claude François et de Michel Polnareff (notamment). il est l’auteur de Dictionnaire officiel des chansons françaises, dans lequel

il raconte la création de 1 200 chansons à succès, de À la claire fontaine (chantée par nana Mouskouri, « adaptée » par Georges Brassens...) à Zorro est arrivé (par Henri salvador).

Quel artiste est le champion du livre : Johnny Hallyday ou Michel Sardou ?Fabien Lecœuvre : Indiscutablement Johnny Hallyday. Il a accompagné la vie des Français durant près de 60 ans, avec trois ou quatre succès par an.

Laquelle de ces 1 200 chansons s’est la mieux vendue ? Laquelle a été la plus reprise ?Incontestablement Les Fiancés d’Auvergne, d’André Verchuren, un 45 tours vinyle vendu à plus de 10 millions d’exemplaires rien qu’en France.

Quelle est la recette pour faire un tube : plutôt les paroles ou plutôt la mélodie ?Ni l’un ni l’autre. On ne demande jamais à un enfant de choisir entre son père et sa mère !

Y a-t-il autant de chansons à succès locales dans nos quatre grands pays voisins (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne) ?Évidemment chaque pays a son lot de succès. La France a quand même un avantage : beaucoup de succès français ont été traduits ou interprétés dans la langue du pays. Des chansons comme Retiens la nuit ou Toute première fois, sans oublier J’te l’dis quand même et Elle a les yeux revolver ont toutes été enregistrées en quatre langues.

Comment avez-vous acquis toutes ces connaissances (votre livre fait 700 pages) sur ces 1 200 chansons françaises très célèbres ?J’ai la chance d’exercer depuis plus de 40 années mon métier d’agent et d’attaché de presse. Cela me permet d’accéder à de nombreuses personnalités, à des auteurs, compositeurs, directeurs de maisons de disques, managers, artistes… pour obtenir les informations sur l’histoire de ces chansons. Également, depuis 1999, j’interviens régulièrement à la télévision et à la radio. C’est une chance pour que beaucoup d’artistes m’accordent leur confiance, étant auteur d’une soixantaine d’ouvrages depuis 1992.

Philippe Labro dit : « Une chanson est un poème. » Vrai ?Vrai, mais il ne faut jamais oublier que les textes des chansons ne peuvent pas être lus sans un accompagnement musical. Les chansons des yéyés (années 1960) sont souvent des mots qui riment avec les notes de musique.

Quelle est votre chanson française préférée ? Pourquoi ? Est-ce aussi celle de vos 15 ans ?Ma chanson préférée reste Le Métèque, de Georges Moustaki. C’est la première chanson que je me souviens avoir entendue à la radio. Le texte est troublant de vérité et de bons sentiments. La chanson de mes 15 ans ? Un titre de Claude François, comme Chanson populaire. Ce succès dégage une énergie et une « positive attitude » !

Six de mes chansons françaises préférées sont absentes : Le Paradis blanc (Michel Berger), Sous les jupes des filles et Le Baiser (Alain Souchon), Et un jour une femme (Florent Pagny), Pour ne pas vivre seul (Dalida) et Les Mots bleus (Christophe). Pourquoi ?Selon un sondage, chaque individu a en moyenne, dans une vie, entre 50 et 80 chansons préférées. Si c’est votre cas, ces six chansons représentent environ 10 % des titres que vous aimez bien. Il faudra alors attendre l’édition de 2022 ou de 2024 pour que je puisse compléter beaucoup de titres qui peuvent évidemment manquer à chacun d’entre nous. Par ailleurs, certains titres, hélas, n’ont pas d’histoire : c’est parfois l’une des raisons pour laquelle je ne peux pas raconter d’anecdote.

Interview par François Dufour

Play Bac Presse SARL,14 bis, rue des Minimes, 75140 Paris Cedex 03Rédaction : 14 bis, rue des Minimes, Paris IIIeABonnEMEnts. ADREssE : l’ACtu, Cs 90006 59718 lillE CEDEx 9. tél. : 0825 093 393 (0,15 € ttC/Min). E-MAil : ContACt@ABo.PlAyBAC.FR

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