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1 Biens culturels africains Projet de Sauvegarde et de Valorisation des Patrimoines documentaires, audiovisuels, iconographiques, sonores et textuels de l’IFAN Ch. A. Diop Séminaire à mi-parcours du Projet, 26-30 novembre 2007 Toulouse (France) Constitution des patrimoines documentaires de l’IFAN Ch. A. Diop Présenté par M. Gora DIA Conservateur des Bibliothèques, IFAN Ch. A. Diop Chef de l’Équipe de Numérisation des Documents textuels Novembre 2007

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Biens culturels africains

Projet de Sauvegarde et de Valorisation des Patrimoines documentaires, audiovisuels, iconographiques, sonores et textuels

de l’IFAN Ch. A. Diop Séminaire à mi-parcours du Projet, 26-30 novembre 2007

Toulouse (France)

Constitution des patrimoines documentairesde l’IFAN Ch. A. Diop

Présenté par M. Gora DIA

Conservateur des Bibliothèques, IFAN Ch. A. DiopChef de l’Équipe de Numérisation des Documents textuels

Novembre 2007

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Sommaire

Introduction

Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

Constitution des patrimoines documentaires

Modes d’acquisitions des documents

État actuel des collections dans le domaine des acquisitions

– Tableau récapitulatif des patrimoines

– Difficultés relatives à l’accroissement des collections

– Esquisses de solution pour la mise en place d’une politique d’acquisition cohérente

Conclusion

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Introduction

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Introduction

• Selon Monsieur Amadou Makhtar MBow, le patrimoine, pris au sens large peut être défini comme « l’ensemble des legs du passé, enrichi de générations en génération, et que préservent et renouvellent les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Il définit une aire culturelle, un type de civilisation. Il est à la fois matériel et immatériel ».

• La notion de patrimoine s’applique généralement à l’écrit, cette notion doit être élargie aux autres supports car l’écrit n’est pas la seule source de transmission des connaissances.

• Le patrimoine documentaire africain est riche et diversifié car composé d’écrits accumulés depuis le XVè siècle, de livres, de sources orales, d’archives collectées de la période coloniale et après les indépendances, de documents en langue arabe tels que les manuscrits collectés depuis le Xe siècle.

• Ces documents sont relatifs aux aspects sociaux et naturels en Afrique notamment ses hommes, ses sociétés, ses mythes, ses légendes, son environnement, ses collections d’animaux, d’objets ethnographiques et archéologiques, de documents audiovisuels, iconographies et sonores, etc.

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Introduction

• Ces patrimoines sont conservés dans plusieurs centres de recherche et de documentation en Afrique : Arewa House (kaduna, Nigéria), Northern History Research Scheme (Université Ahmed Bello, Zaria, Nigéria), Centre de Recherche et de Documentation historique Ahmed Baba (Tombouctou, Mali), Institut des Hautes Études marocaines et Institut scientifique chérifien (Maroc), Académie malgache (Madagascar), Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop, Université de Dakar, Sénégal), etc.

• La gestion efficiente et rationnelle d’un centre de recherche et de documentation réside en sa capacité à l’élaboration et à l’exécution d’une bonne politique d’acquisition.

• C’est conscient des enjeux que représentent le renouvellement constant des collections et la réponse aux besoins des utilisateurs internes et externes de ses services d’information documentaire que l’IFAN Ch. A. Diop a pu accumuler, durant des décennies, des patrimoines documentaires de valeur incommensurable relatifs aux Sciences humaines, sociales et naturelles et qui concernent les pays d’Afrique en général et ceux de l’AOF en particulier.

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Introduction

• Si par le passé, l’IFAN a pu collecter ses patrimoines, c’est grâce à un budget conséquent, à la régularité des missions, aux versements des produits des études sur le terrain dans les services d’information, à la diversité des axes de partenariats mais surtout à une intense activité de recherche, etc. Malgré les efforts conjugués des autorités et des professionnels, à l’heure actuelle, à l’instar des autres unités documentaires africaines, le volume documentaire et la diversité des documents ne manquent pas de poser des problèmes d’identification, de communication, d’inventaire et d’accès pour les différents utilisateurs, de collecte et de renouvellement, etc.

• En Afrique, ce problème de renouvellement des documents a débuté dans les années 1970 et s’est accentué dans les années 1980 en raison notamment de l’inflation des coûts de la documentation imprimée surtout ceux des abonnements aux périodiques.

• Ce présent article se propose d’étudier l’historique, les missions et les structures de l’IFAN, le processus de constitution de ses patrimoines, la situation actuelle des fonds documentaires avec un accent particulier mis sur les problèmes de renouvellement des collections et les esquisses de solution pour un accroissement régulier des collections.

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Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 1 Historique

• À l’instar de l’Algérie, du Maroc, de l’Indochine et de Madagascar, l’idée de création en AOF d’une institution scientifique a commencé à germer en 1931.

• Le rôle de cette institution était d’assurer la coordination des travaux, les moyens de les entreprendre, l’utilisation des résultats obtenus, la communication de toute la documentation tant imprimée que manuscrite des collections selon les termes du présentateur de l’idée, l’Inspecteur général de l’Enseignement, Albert Charlton.

• Le Maroc possédait déjà en 1931 l’Institut des Hautes Études marocaines et l’Institut scientifique chérifien. L’Indochine avait son École d’Extrême-Orient et Madagascar avait son Académie malgache.

• Cependant, l’atout de l’AOF résidait en l’existence du Comité d’Études historiques et scientifiques de l’AOF (CEHSAOF) crée le 10 décembre 1915 par le Gouverneur général Clozel. Le but recherché était de « coordonner les efforts de recherche, de publication sur l’AOF, en assurer la continuité, en faire même connaître les résultats ».

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop (2)

1 – 1 Historique (3)

• En 1918, le Bulletin du Comité d’Études historiques et scientifiques de l’AOF remplaça le CEHSAOF.

• En 1931, Jules Brevié est nommé à la tête de la Fédération, il est acquis à l’idée de création d’un Institut d’Afrique noire défendue par Albert Charlton.

• Le projet aboutit par arrêté n° 1945 du 19 août 1936, l’institut français d’Afrique noire est crée.

• La Direction fut confiée à M. Charlton, un nouveau Secrétaire général est nommé en la personne de M. Théodore Monod en 1937. Il Prit fonction en juillet 1938.

• Les axes de son programme sont les suivants :

• Procéder à l’inventaire général de l’AOF ; • faire de l’IFAN un centre local de recherches et de documentation, un relais entre le chercheur

sur le terrain et les grands laboratoires spécialisés ; • transformer le Bulletin du Comité d’Études historiques en Bulletin de l’IFAN et créer les Notes

africaines.• Accroître les moyens.

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 1 Historique (4)

• La deuxième guerre mondiale n’a pas constitué une entrave au bon fonctionnement de l’Institut. Ainsi, les activités ont continué avec la mise en place des centres de Saint-Louis, de Guinée, du Soudan, du Dahomey, du Cameroun, etc.

• L’accroissement de l’IFAN a continué après la guerre notamment le recrutement de nouveaux chercheurs, la création des Sections suivantes : Géographie, Zoologie, Biologie marine, Ciné-Son.

• L’IFAN acquiert son autonomie avec l’arrêté n° 4638/IFAN du 16 octobre 1948. Les statuts des centres locaux, du personnel, des membres correspondants et de l’École française d’Afrique sont précisés.

• La période 1948-1959 allait constituer un tournant pour l’IFAN qui compte les centres locaux suivants : Saint-Louis (Sénégal, Mauritanie), Abidjan, Konakry, Bamako, Niamey, Porto Novo, Ouagadougou, Douala et Lomé, la Réserve naturelle du Mont Nimba, le Palais des Rois d’Abomey à Abomey, le Parc biologique de Bamako, le Laboratoire Base de Recherches sahariennes d’Atar, les Musées historique et de la Mer à Gorée, etc.

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 1 Historique (5)

• Les Archives sont détachées en 1953 de l’IFAN pour être rattachées au Gouvernement général et aménagées au sous-sol du Building administratif.

• Le rattachement de l’IFAN à l’Université de Dakar allait entraîner la territorialisation des centres locaux qui dépendent directement des gouvernements des nouveaux Etats. Ceci a pour conséquences le repliement du Centre de Dakar et l’indépendance totale des filiales.

• L’IFAN allait être un Institut de l’Université de Dakar par le décret du 31 mars 1959 complété par l’arrêté n° 3138 du 31 mars 1959.

• En 1960, l’IFAN a été intégré à l’Université de Dakar. Dés lors, les centres locaux et associés sont devenus autonomes.

• Il est l’un des onze (11) établissements de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) à être doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il est régi par la Loi n° 73-16 du 30 avril 1973 et par le décret n° 84-1184 du 13 octobre 1984 portant organisation et fonctionnement de l’IFAN, modifié par le Décret n° 92-1618 du 23 novembre 1992 complétant le chapitre 1. C’est un institut de recherche en Sciences sociales, humaines et naturelles.

• Depuis l’indépendance, le cadre géographique des recherches s’est réduit au Sénégal, avec des ramifications dans les autres pays de la sous région.

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 1 Historique (6)

• En 1966, l’IFAN, tout en gardant son sigle, est devenu Institut fondamental d’Afrique noire.

• En 1986, il a pris son nom actuel IFAN Cheikh Anta Diop, après le décès du professeur Cheikh Anta Diop, l’un de ses plus éminents chercheurs.

• Ses principaux Directeurs ont été successivement :

— Théodore Monod (1938-1965), naturaliste ;— Vincent Monteil (1965-1968), islamologue ;— Pierre Fougeyrollas (1968-1971), philosophe ;— Amar Samb (1971-1986), islamologue ;— Abdoulaye Bara Diop (1986-1995), sociologue ;— Djibril Samb (1995-2005), historien de la Philosophie ;— Papa NDiaye (2005 à nos jours), naturaliste

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 2 Missions

L’Institut fondamental d’Afrique Noire Cheikh Anta Diop a pour missions qui lui sont assignées par l’arrêté n°1945 du 19 août 1936 « l’étude scientifique de l’Afrique noire en général et de l’AOF en particulier, du pays, de ses habitants, de son histoire, de son évolution, de ses ressources, de ses productions » (art. 2).

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 3 Structures et organisations

• L’organisation et le fonctionnement de l’IFAN Cheikh Anta Diop sont régis par le décret n° 84-1184 du 13 octobre 1984 modifié par le décret n° 92-1618 du 23 novembre 1992.

• Les structures actuelles prévues par ce décret sont :

les structures de direction et d’administration : le Conseil d’Administration et le Directeur ;

les structures scientifiques et techniques : le Comité scientifique, les Départements et le Comité de Lecture. Les Départements, Laboratoires, Services et Musées sont issus de la restructuration opérée par le Décret n° 92-1618 du 23 novembre 1992. Les nouveaux Départements qui sont au nombre de six (6) regroupent quinze (15) Laboratoires, (3) Services et trois (3) Musées.

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I - Historique, missions et structuration de l’IFAN Ch. A. Diop

1 – 3 Structures et organisations

• L’IFAN Ch. A. Diop comprend également des services administratifs et financiers, l’Unité de Micro-Informatique éditoriale (UMIE) et l’Unité des Bases de Données (UBD). Ces deux dernières structures sont rattachées à la Direction.

• À ces structures, se sont ajoutés le Laboratoire du Genre, le Laboratoire des Eaux usées et le Service des Archives.

Structure de concertation du personnel : l’Assemblée de l’IFAN Ch. A. Diop constitue la structure statutaire de concertation du personnel de l’Institut.

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Processus de constitution des collections

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II - Processus de constitution des collections

• La constitution des patrimoines de l’IFAN a été rendue possible grâce à une intense activité de recherche et à l’ouverture de l’Institut à différentes organisations et à des particuliers.

• La gestion efficiente des acquisitions avait nécessité la mise en place du Service des Acquisitions et du Service des Échanges. Ces structures ont été complétées par la Commission des Périodiques et par la Commission des Achats.

• Elles sont remplacées, à l’heure actuelle, par la Commission de la Documentation

• Ainsi, serait-il utile d’étudier le processus d’acquisition des patrimoines textuels, iconographiques et audiovisuels.

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2 – 1 Les Archives du Gouvernement général de l’AOF

• Le chartiste André Villard était chargé de réorganiser les archives et la bibliothèque de l’AOF en 1938.

• Les archives furent rattachées à l’IFAN en 1942.

• L’organisation de la Section Archives a suivi les grandes lignes du programme exposé par M. CHARPY en mai 1942.

• En 1953, la Section dispose des collections de journaux officiels suivants :

• J.O.R.F. de 1872 au 31 décembre 1953• Bulletin officiel du Sénégal de 1819 à 1894• Annuaire du Sénégal de 1859 à 1886• Moniteur du Sénégal de 1856 à 1887• J.O. du Sénégal de 1888 au 31 décembre 1953• Les journaux officiels du Togo, du Cameroun, de l’AEF, les publications officielles du Maroc, de

l’Algérie, de Madagascar et d’Indochine, les Bulletins du Ministère des Colonies, les recueils de droit et de législation, le Juris-Classeur de la France d’OUTRE-MER.

• Un arrêté n° 5063 IFAN du 9 juillet 1953 a donc séparé la Section des Archives de l’IFAN pour en faire le Service des Archives du Gouvernement général et avec l’affectation, à ce nouveau service, d’un local dans le Building administratif de l’Avenue Roume.

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2 – 2 Les Publications périodiques et non périodiques

2 – 2 – 1 Publications périodiques

19Les publications périodiques sont composées du Bulletin de l’IFAN, Séries A et B et des Notes africaines.

Bulletin de l’IFAN • Le BIFAN est une publication trimestrielle dont l’apparition date du 1er

novembre 1939. L’objectif visé était la publication et la diffusion d’études originales relatives à l’Afrique noire.

• Il est scindé à partir de 1954 en deux séries : Série A (Sciences naturelles) et Série B (Sciences humaines et sociales). Cette division était liée à la croissance exponentielle du Bulletin et du nombre de chercheurs.

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2 – 2 – 1 Publications périodiques

• La décennie 1939-1949 a vu la parution de 11 tomes à raison de 3 à 4 numéros annuellement.

• La décennie 1950-1960 a vu la parution de 4 tomes.

• Les langues d’expression des auteurs ont été l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le portugais.

Notes africaines

• Document d’information et de vulgarisation ouvert au grand public (ISSN 0029-3954), les Notes africaines sont destinées à un plus large public et aux nombreux correspondants disséminés à travers le monde.

• Ce bulletin trimestriel d’information et de correspondance de l’IFAN est né en 1939 sous forme de feuilles ronéotypées et il a pris sa forme actuelle en janvier 1946 avec le numéro 29.

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2 – 2 – 1 Publications périodiques

• De 1939 à 1960, parution de documents avec une répartition en 3 rubriques : • 1430 articles originaux ; • 50 titres comptes rendus bibliographiques ; • 102 divers documents (commentaires sur quelques ouvrages, congrès, conférences, expositions,

etc.).

• Les Publications ont connu un tournant durant l’année universitaire 1962-1963 avec, d’une part, la rédaction des tables des « Notes africaines », et d’autre part, le changement de l’intitulé des « Initiations » qui sont devenues « Initiations et Études africaines » et du titre des « Catalogues » qui devint « Catalogues et Documents ».

2 – 2 – 2 Publications non périodiques • Les publications non périodiques concernent les mémoires, les Initiations et Études africaines,

les Catalogues et Documents, les publications paraissant sous forme de subvention et les publications de vulgarisation dans les langues nationales.

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2 – 2 – 2 Publications non périodiques

Mémoires• Les mémoires de l’IFAN (ISSN 0070-2633) ont succédé à partir de 1939 aux

mémoires du CEHS de l’AOF.

• En général, cette série est alimentée par des travaux de thèses déjà soutenues par les chercheurs et par les enseignants et qui sont repris sous forme de publications.

• Les études étaient relatives à la faune et à la flore de l’AOF notamment celles relatives au Mont Nimba et au Parc Niokolo Koba. Elles étaient au nombre de 61 numéros parus entre 1939 et 1961.

• Il existait des études en Sciences humaines et sociologiques notamment l’ethnologie, la linguistique, l’histoire.

• La prédominance des sciences de la nature au détriment des Sciences humaines et sociales était nette.

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2 – 2 – 2 Publications non périodiques

Initiations africaines • Nées en 1947, Initiations (ISSN 0850-0207) était une revue dont le rôle était d’intéresser le public

à l’activité scientifique de l’Institut.

• Les études étaient relatives à la faune et aux aspects sociaux en AOF.

• En 1960, 16 numéros relatifs à l’AOF avaient été publiés, 10 numéros sont consacrés aux Sciences naturelles et 6 aux Sciences humaines et sociales.

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2 – 2 – 2 Publications non périodiques

Catalogues et Documents

• Les Catalogues et Documents (ISSN 0070-2617) sont des études axées sur les différentes

collections abritées par les Laboratoires, les Services et les Musées de l’IFAN.

Autres publications

• Il existait des publications qui paraissent avec l’aide de subventions et des publications de vulgarisation dans les langues nationales et étrangères.

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2 – 3 Manuscrits en langue arabe

• La Bibliothèque a d’abord conservé les manuscrits de l’IFAN avant la création du Département de l’Islam le 1er janvier 1965 par M. Vincent Monteil alors Directeur de l’IFAN.

• Ainsi, six (6) fonds ont été inventoriés et classés. Il s’agit des fonds : Vieillard, Gaden, Brevié, Figaret, Crémer et Moussa Kamara.

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2 – 3 Manuscrits en langue arabe

• Fonds VieillardIl a été constitué entre 1927 et 1939 par Gilbert Vieillard. Ce fonds est entré à l’IFAN suite à des échanges de lettres entre le Professeur Monod et Mme Gilbert Vieillard du 07 août 1942 au 23 juillet 1947.

• Il étudie les Peuls. Les pays concernés sont : Niger, Macina, Fouta-Djalon.

• Fonds Figaret Il a été constitué à Paris dès 1928 par le Colonel J. Figaret et envoyé à l’IFAN de Ségou par M. Ousmane Cissé, le 15 novembre 1943. Il étudie la langue peule du Macina.

• Fonds Crémer Il est relatif aux populations voltaïques. Il se compose de documents littéraires et ethno-sociologiques recueillis dans les différentes langues du pays avec ou sans traduction française.

• Fonds Gaden Il a été légué à l’IFAN après la mort du Gouverneur Henri Gaden en 1939.

Il est relatif au Fouta Toro. Il est composé de proverbes, de maximes en langue peul. Un dictionnaire pular-français a été élaboré.

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2 – 3 Manuscrits en langue arabe

• Fonds Moussa Kamara

Il a été constitué entre 1930 et 1944 et légué par M. Mamadou Djibi Kane, petit fils du Cheikh.

Les fonds Brévié et Moussa Kamara sont des documents historiques en langue arabe.

Le premier catalogue des manuscrits a été élaboré en 1965 sous la direction de Thierno Diallo avec la collaboration de Mame Bara MBacké, Mirajana Trifkovic et Boubacar Barry. Les manuscrits ont été répartis en documents historiques, littéraires, ethnologiques et religieux pour chacun des pays considérés.

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2 – 4 La Bibliothèque

• La Bibliothèque fut héritée du Gouvernement général de l’AOF en 1938. le fonds initial a été constamment enrichi.

• Elle était destinée à fournir aux chercheurs et aux intellectuels la documentation nécessaire dans les domaines d’études scientifiques et historiques portant généralement sur l’Afrique noire, elle était composée de la Bibliothèque, de la cartothèque et de la Photothèque.

• De 1950 à 1960, grâce à une intense activité de recherche, la collection d’imprimés s’est accrue.

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2 – 4 La Bibliothèque

• Les livres et les brochuresLes livres étaient reçus par achats, par échanges et par dépôt légal. Le collection se trouva doublée dans l’intervalle d’une décennie, allant de 21 000 volumes en 1949 à 40 000 en 1959.

• Les périodiques Ils constituent une part importante de la collection et au milieu des années cinquante, la Bibliothèque comptait 2500 titres de périodiques. Pendant cette période, 1000 titres vivants étaient régulièrement reçus avec un accroissement annuel de 100 à 200 nouveaux titres.Les périodiques étaient reçus par abonnement, par échanges et par dépôt légal.

• Périodiques d’Afrique noire francophoneLa Bibliothèque possède une collection très importante de publications officielles publiques ou privées publiées en Afrique francophone. Certaines de ces publications ne sont pas des périodiques au sens strict du terme.

Ces publications datent de 1958 et proviennent en partie de la Bibliothèque du Gouvernement général de l’AOF, transmise à l’IFAN en 1938, en partie du dépôt légal institué en AOF en 1946.

Un catalogue de ces publications a été établi par Marguerite Thomassery. Il est intitulé : « Catalogue des périodiques d’Afrique noire francophone (1958-1962) conservés à l’IFAN ». Il est classé par ordre alphabétique de titre.

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2 – 4 La Bibliothèque

Cahiers de l’École William Ponty

• L’arrêté du 24 novembre 1903 créait une école normale d’instituteurs à Saint-Louis. Rattachée au Gouvernement général en 1907, elle fut transférée à Gorée le 1er mars 1913 et réorganisée par l’arrêté du 7 mai. Elle fut baptisée École William Ponty par Clozel après la mort du Gouverneur William Ponty.

• En 1920, l’École fut fusionnée avec l’École d’Apprentissage Faidherbe. Ainsi, elle acquiert sa triple vocation : former des instituteurs ; des agents d’administration et de commerce et des candidats à l’ École de Médecine.

• L’arrêté du 1er mai 1924 supprimait la Section administrative et celui du 8 avril la réorganisait selon le modèle des écoles normales françaises

• Cependant, le 29 avril 1933, l’École retrouvait sa triple vocation et c’est à cette époque que datent ces études rédigées en troisième année pendant les vacances, dans leurs régions d’origine par les élèves. Elles étaient présentées au brouillon à la rentrée et remises au propre avant le 1er février de l’année suivante.

• Ces cahiers sont des devoirs de vacances des Pontins, les sujets traités sont relatifs aux aspects socioethonologiques des populations de l’AOF notamment : alimentation, jeux et jouets, rites funéraires, sciences, éducation, instruments de musique, vêtements, rêves, pharmacopée africaine, art africain, religions africaines, mariage, famille, coutumes, etc.

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2 – 4 La Bibliothèque

• Les pays concernés sont : Centre Afrique, Cameroun, Côte d’Ivoire, Dahomey, Gabon, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal, Mali, Togo, etc.

• Le 1er janvier 1938, l’École quitte Gorée pour Sébikotane, à une quarantaine de kilomètres de Dakar.

• En 1958, un catalogue des Cahiers avait été établi par François Afanou et Raymond Tofbe Pierre.

• À l’heure actuelle, une base de données des cahiers est conçue et un nouveau répertoire est disponible.

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2 – 4 La Bibliothèque

• Dossiers documentaires• Les dossiers documentaires sont constitués de publications, de manuscrits des chercheurs

notamment ceux de l’IFAN et de coupures de presse.

• Ils ont trait aux Sciences humaines, sociales et naturelles.

• Ces documents constituent les seules traces laissées par le travail de recherche, l’historique de la recherche à l’IFAN peut être constituée à travers ces documents.

• Cartes • En 1960, 1428 cartes étaient réalisées ou assemblées par les Sections de la Cartothèque ou de

la Section de Géographie.

• Microfilms • Ils furent achetés et catalogués pour constituer en 1960 une collection de 613 titres.

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2 – 5 Documents audiovisuels

Ces documents sont composés notamment de photographies, de films et de disques, etc.

• PhotothèqueLes origines de la Photothèque remontent à la collection mise en place par le CEHS de l’AOF en 1920.

• Elle a été créée en 1950 par arrêté n°4448/IFAN. Elle prend le relais de la Section Ciné-Son créée en 1942.

• La collection s’est accrue par les photographies produites par le personnel de l’IFAN, par des chercheurs et par des particuliers ou reçus d’organismes gouvernementaux.

• Les fonds étaient de 28 000 négatifs en 1952 et de 40 000 en 1959.

• L’accroissement annuel était de 2000 à 3000 négatifs. Les photos étaient très consultées entre 4000 à 5000 photos dans les années cinquante.

• Deux épreuves étaient tirées de chaque négatif et rangées à la Bibliothèque en deux classements, un premier classement géographique et un classement thématique

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2 – 5 Documents audiovisuels

Films• La Section Ciné-Son a été créée en 1949 sous la direction de M Paul Potentier.

• Un programme de collectes de films fut mis en place et exécuté sous la direction de Paul Potentier. Pendant la décennie 1950-1960, des films relatifs à la vie sociale et humaine en AOF furent réalisés. Beaucoup de films sur l’Afrique provenaient du Musée de l’Homme de Paris, ou ils avaient été achetés à des firmes commerciales par l’intermédiaire de cette institution.

Disques• La discothèque qui constituait un secteur de la Section Ciné-Son fut mise en place. Ainsi, 114

enregistrements de musique africaine et des enquêtes ethnographiques furent achetés en 1953.

• La majorité était produite par le Musée de l’Homme de Paris qui éditait des disques à partir de quelques enregistrements de l’IFAN.

• Des enregistrements étaient faits par l’IFAN sur le terrain par la Section Ciné-Son en collaboration avec les départements de recherche tels que l’Ethnographie, la Linguistique ou l’Histoire.

• Les disques étaient acquis de producteurs français, américains ou suisse et du Musée • de l’Homme à Paris.

• La création des Sections a également contribué à l’accroissement des patrimoines.

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2 – 6 La création des Sections

• La Création des Sections : Archéologie-Préhistoire, Préhistoire, Ethnologie, Géographie, Botanique, Biologie marine, Entomologie et Zoologie entre 1941 et 1946 a grandement contribué à l’accroissement des patrimoines de l’IFAN.

• Section Archéologie-Préhistoire• Elle a été créée en 1944 par H. Bessac. Des fouilles et des prospections ont été menées dans

les huit (8) territoires de l’AOF. Les principaux auteurs sont : R. Mauny, B. Holas, Szumowsky. La collection était évaluée en 1960 à environ 2100 objets.

• Section Ethnologie• Elle a été créée en 1941 par G. Duchemin. En 1960, la Section comptait 9724 pièces.

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2 – 6 La création des Sections

• Section Géographie• Elle a été créée par J. R. Molard

• Section Botanique• Créée en 1942 par J Jaegler, elle avait pour principale mission d’inventorier la flore de l’AOF. En

1960, la Section disposait de 18 000 numéros de l’herbier d’Afrique occidentale. Les régions qui ont fait l’objet d’études sont : la Mauritanie, le Parc national de Niokolo Koba, la Région de Banfora (Haute Volta), le Libéria.

• Un catalogue de l’herbier d’Afrique occidentale avait été élaboré par J. G. Adam, Il se présentait sous forme de cahiers dactylographiés.

• De 1958 à 1959, la continuation des inventaires faunistiques de la réserve naturelle intégrale du Mont Nimba et du Parc national du Niokolo Koba a été la préoccupation dominante.

• Section marine• Créée par J. Cadenat en 1945 et installée à Gorée, elle avait pour mission l’inventaire de la

faune et de la flore dans le milieu océanographique.

• L’apport du Musée de la Mer a été considérable dans le domaine de la collecte de poissons et de mollusques.

• Le nombre de poissons conservés en 1960 s’élevait à 22 626.

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2 – 6 Les Sections

• Section Enthomologie• Créée en 1946, elle comptait 350 000 spécimen en 1960. Les collections ont surtout été

effectuées dans le Niokolo Koba et au Mont Nimba.

• Elle a concentré ses activités sur des recherches systématiques et biogéographiques.

• Section Zoologie• Créée en 1942 par A. Villiers, elle avait pour rôle l’inventaire de la faune. Elle comportait deux

sous sections : l’une destinée aux vertébrés et l’autre aux invertébrés.

• Les captures se déroulaient dans le Niokolo Koba et au Mont Nimba.

• En 1954, la Section comptait 2400 mammifères, 3200 oiseaux, 800 serpents, etc.

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2 – 7 Collections des musées

• Alors que des musées tels que le Musée de l’Homme à Paris, le British Museum, le Musée de Berlin, le Musée du Congo à Tervuren possédaient déjà de riches collections africaines.

• L’AOF, jusqu’en 1936, ne possédait pas de musée malgré des tentatives de Faidherbe en 1865 et d’Henri Hubert à mettre en place un musée.

• L’Afrique anglaise comptait déjà plus de vingt (20) musées dans les années 1940.

• Au niveau de l’IFAN allaient naître trois (3) musées : le Musée ethnographique, le Musée historique et le Musée de la Mer à Gorée.

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2 – 7 Collections des musées

• Musée ethnographique• Il est né en 1936, l’objectif visé était d’inventorier, de classer et de présenter les collections

ethnographiques relatives à l’AOF.

• Les travaux d’organisation des collections ont débuté en 1941 par G. Duchemin. En 1960, le Musée est installé au Palais Tascher.

• Musée historique de Gorée• Inauguré le 04 janvier 1954 par le Haut Commissaire Cornut-Gentille, l’ouverture du musée au

public fut rendue possible le 10 juin 1954. Les six salles aménagées autant au rez de chaussée et à l’étage fournissent une présentation générale sur l’histoire de l’AOF.

• Musée de la Mer à Gorée• Après plusieurs contacts entre l’IFAN et divers organismes de muséologie, le musée fut

aménagé à Gorée dans l’ancienne « Maison de la Compagnies des Indes » en 1953.

• Les études et les collections portaient sur la flore, sur la faune marine et sur les relations entre l’homme et la mer.

• Le Musée a été installé par G. Bracher qui était muséographe à la Base IFAN d’Attar (Mauritanie).

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2 – 8 Les centrifans

Les centrifans abritaient des centres de documentation, des services d’archives,

des photothèques et des musées.

Ses structures ont donné naissance, pour la plupart, à de véritables services d’information documentaire après les indépendances.

En somme, les patrimoines de l’IFAN Ch. A. Diop ont été acquis suivant différents modes.

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Les modes d’acquisitions des documents

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III - Les modes d’acquisitions des documents

• Les principaux modes d’acquisition et d’accroissement des documents sont le dépôt légal, les achats, les dons, les échanges, les droits d’usage, les missions, les conférences, les causeries radiophoniques, l’apport de la Société des Amis de l’IFAN, la protection des sites historiques et naturels, les legs, etc.

• Le dépôt légal• Il a permis l’accroissement des ouvrages, des périodiques, des cartes, des affiches et des tracts,

etc.

• Les exemplaires étaient répartis entre la Bibliothèque de l’IFAN, la Bibliothèque nationale de France, le CRDS de Saint-Louis.

• Ces documents servaient de monnaie d’échange dans la coopération de l’IFAN avec d’autres bibliothèques et avec d’autres organismes de recherche.

• La Bibliothèque de l’IFAN a joué le rôle de bibliothèque nationale avec en charge la régie du dépôt légal qui, lui a été attribué par le décret n° 46-1644 du 17 juillet 1946 complété par l’arrêté n° 4160 A.P. du Haut Commissaire de la République, Gouverneur général de l’AOF en date du 28 septembre 1946.

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III - Les modes d’acquisitions des documents

• Ainsi, huit (8) exemplaires : deux de l’imprimeur ou du producteur et six (6) exemplaires de l’éditeur des imprimés de toute nature, sont soumis à la formation du dépôt légal.

• Le décret n° 46-1644 du 17 juillet 1946 fut actualisé en 1976 par le décret 76-30 du 09 août 1976 portant institution du dépôt légal national de la République du Sénégal, complété par un autre décret 76-493 du 05 mai 1976 portant création et organisation de la Bibliothèque nationale. En 1960, 4903 documents provenaient du dépôt légal.

• Les achats• Euro périodiques servait d’intermédiaire pour l’acquisition des périodiques d’intérêt africain édités en Europe et

aux USA.• À partir de 1965, une nouvelle politique des commandes intégrait les librairies africaines notamment pour les

achats d’ouvrages.• Pour éviter les doubles acquisitions entre l’IFAN et la Bibliothèque de l’Université de Dakar (BUD), une politique

des achats fut mise en place.• Ainsi, l’IFAN devait acheter les documents intéressant l’Afrique noire comme les périodiques, les cartes, les

bandes magnétiques, les films et les microformes tandis que la BUD se contentait d’acquérir les ouvrages scientifiques généraux.

• Les dons• Les dons constituent une partie importante des patrimoines de l’IFAN. Ils proviennent : • d’Africanistes décédés grâce à leurs familles ; • une partie de la bibliothèque personnelle de Théodore Monod et d’André de Worm (fonds diapositives Benoît de

Worm) ; • d’institutions nationales et internationales ; • d’ambassades, etc.

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III - Les modes d’acquisitions des documents

Les échanges• Les échanges ont connu un développement fulgurant grâce à la coopération avec des

ambassades étrangères basées à Dakar et à l’envoi de produits documentaires dans les structures intervenant dans les mêmes domaines.

• Les publications servaient de monnaie d’échanges.• Les principaux partenaires étaient : la BUD, les institutions de recherche, les éditeurs, les

imprimeurs, les libraires, le Centre régional de Formation des Bibliothécaires (devenu EBAD), le CNRS, l’ORSTOM, le Muséum national d’Histoire naturelle, le Musée de l’Homme, l’Institut d’Ethnologie, l’Institut français d’Anthropologie, etc.

• Ils permettaient d’acquérir des périodiques étrangers relatifs à l’Afrique noire.

• Les legs• Une partie des patrimoines de l’IFAN est acquise de legs. Il s’agit notamment du Fonds Monod

conservé à la Bibliothèque et de manuscrits en langue arabe du Laboratoire d’Islamologie tels que le Fonds Gaden.

Les droits d’usage • L’application des textes de droit d’usage des photographies a constitué une autre source

d’acquisition. Il est exigé un dépôt de tout document ayant été illustré par les clichés de l’IFAN au Service audiovisuel.

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III - Les modes d’acquisitions des documents

Les missions Les missions ont permis la collecte de documents et d’objets en Sciences humaines,

sociales et naturelles en Afrique noire.

Ces travaux de terrain ont permis une maîtrise des données relatives à la faune, à la

flore, aux sociétés, Aux mythes, aux légendes, aux contes, à l’histoire, aux hommes en

Afrique en général et à l’Afrique de l’Ouest en particulier.

De 1949 à 1960, trois cent dix huit (318) missions ont été effectuées.

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III - Les modes d’acquisitions des documents

Les conférences et les causeries radiophoniques • Elles ont constitué des sources de diffusion du travail scientifique et à l’accroissement des

collections.

• Ainsi, les activités publiques de l’IFAN concernent les conférences à partir de 1940, des causeries de vulgarisation scientifique à Radio Dakar en 1941 notamment par le professeur Théodore Monod. Des expositions permanentes et temporaires ont été organisées entre 1954 et 1959.

• De 1948 à 1955, cent trois (103) conférences ont été organisées et cent treize (113) causeries radiophoniques ont été faites.

La Société des Amis de l’IFAN• La Société des Amis de l’IFAN a été créée en 1948.

• Elle a contribué à l’enrichissement des collections et à la vulgarisation du travail scientifique de l’IFAN.

• Sa dissolution est intervenue le 31 décembre 1961 suite à une Assemblée tenue le 21 avril 1961. Les raisons évoquées sont relatives à la baisse des effectifs consécutive au retour massif à la métropole, à la difficulté du Secrétaire général d’assumer seul la charge du fonctionnement de la structure et enfin au changement des structures politiques des pays caractérisé par une responsabilisation plus accrue des Africains.

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III - Les modes d’acquisitions des documents

Protection des sites historiques et naturels• Pendant du Muséum national d’Histoire naturelle en AOF, l’IFAN était membre de plusieurs

institutions œuvrant dans le domaine de la protection de la nature dans cette zone.

• Ainsi, il a participé à la réhabilitation et à la sauvegarde de sites historiques classés tels que Gorée, la Pointe des Almadies, le Palais des Rois d’Abomey, etc.

• Le taux d’accroissement des patrimoines était très élevé entre 1936 et 1966. Une analyse de la politique d’acquisition de 1966 à nos jours est utile pour mieux apprécier le travail effectué durant les trente premières années à l’IFAN Ch. A. Diop.

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État actuel des collections dans le domaine des acquisitions

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IV - État actuel des collections dans le domaine des acquisitions

• En janvier 1965, après vingt six années à la Direction de l’IFAN, Théodore Monod, retraçant le progrès fait par l’IFAN depuis 1938 disait : « l’outil induscutablement existe…Au stade qu’il a désormais atteint, l’IFAN est donc devenu, je puis le dire sans fausse modestie, un incomparable instrument de documentation et de recherche ». Ce Commentaire traduisait l’attachement de ce chercheur à la documentation qui s’est matérialisé par la constitution d’une des plus riches et des plus variées collections d’études africaines.

• Cependant, en dépit de cette fierté, d’avoir légué un tel patrimoine, Monod avait la certitude que c’est par un redoublement des efforts que l’IFAN pouvait maintenir sa réputation et faire avancer ses recherches et il exhortait ses collègues à continuer le travail par « un accroissement du potentiel global de travail est indispensable et exige un dévouement sans cesse…ceci comme dans tout autre domaine qui n’avance pas recule ».

• Cependant, la question qui se pose est de savoir si ces collections ont connu un réel accroissement en comparaison aux taux qui étaient en vigueur de 1936 à 1960. La réponse sera donnée à partir de l’analyse du tableau récapitulatif des patrimoines actuels, des difficultés relatives à l’accroissement des collections et des esquisses de solutions pour la mise en place d’une politique d’acquisition cohérente.

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IV - État actuel des collections dans le domaine des acquisitions

4 – 1 tableau récapitulatif des patrimoines

• Ce tableau ci-dessous montre la richesse, la diversité et le volume des patrimoines de l’IFAN Ch. A. Diop.

• Il montre un net recul du taux d’accroissement des collections de l’IFAN. Ce phénomène qui est inhérent aux structures documentaires publiques africaines est lié à plusieurs facteurs notamment des raisons budgétaires.

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IV - État actuel des collections dans le domaine des acquisitions

4 – 2 Difficultés relatives à l’accroissement des collections • À partir de 1967, il y’a eu de sérieuses restrictions budgétaires avec une baisse des acquisitions

annuelles en 1968 caractérisées par une suspension de cent quatre (104) périodiques.

• Le budget qui était de 103.500.000 F. CFA en 1966 passe à 70.650.000 F CFA en 1967.

• La crise économique qui frappe le Sénégal en 1973 a affecté le budget qui passe entre 1973 et 1974 à 64.627.852 F CFA entraînant une baisse des achats de monographies et des abonnements aux périodiques.

• Ces restrictions budgétaires ont constitué un véritable frein à l’accroissement des collections. Cependant, d’autres facteurs ont empêché le renouvellement des patrimoines, ils ont pour noms :

• léthargie de la Commission Documentation ;

• absence de versement des documents des missions dans les services d’information 

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4 – 2 Difficultés relatives à l’accroissement des collections

• rareté et diminution très sensible des missions sur le terrain, des manifestations d’ordre scientifique et culturel ;

• abandon des abonnements aux périodiques du à la cherté des documents avec les prix exorbitants pratiqués par les éditeurs scientifiques ;

• vie en autarcie de l’IFAN et cloisonnement excessif entre structure ; • léthargie des publications pendant une décennie (1986-1996) ; • absence, avant la mise en place du Service commun de la Documentation, d’une structure de

coordination des acquisitions entre les unités documentaires de l’UCAD pouvant permettre une rationalisation des budgets d’acquisition ;

• absence de budget d’acquisition dans les services d’information et au niveau des musées. La Bibliothèque est l’unique structure qui dispose d’un budget de 2.000.000 F. CFA difficilement mobilisable. Ce budget évalué à 3.000.000 F CFA de 1993 à 2003 servait à l’achat d’ouvrages rares et de matériel de reliure ;

• environnement international difficile à maîtriser avec les coûts exorbitants de la documentation imprimée pratiqués par les éditeurs externes notamment ceux des abonnements aux périodiques et l’introduction des licences. Ces deux politiques constituent des entraves à la démocratisation de l’accès à l’information.

• La bonne réputation d’un centre de recherche se mesure à sa capacité à produire des articles de qualité scientifique. Cependant, l’atteinte de cet objectif passe nécessairement par la mise en place de structures documentaires fonctionnelles qui procèdent à un constant renouvellement de leurs collections.

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4 – 3 Esquisses de solution pour la mise en place d’une politique d’acquisition cohérente

• Une large concertation devra être menée au sein de l’Institut pour l’élaboration d’une politique d’acquisition cohérente. Elle pourrait passer par les axes suivants :

• Mise en place d’une politique de développement des collections ;

• Mise en place d’une Commission chargée des Acquisitions et des Échanges. Elle pourrait travailler de concert avec la Commission de la Documentation. Elle pourrait regrouper le Directeur de l’Institut ou son représentant, les Chefs de Départements, de Laboratoires, de Services et des Musées. Sa coordination pourrait être assurée par le Chef du Département de l’Information scientifique ;

• Mise en place de budgets d’acquisitions pour chaque structure du Département de l’Information scientifique notamment des caisses d’avance spéciales ;

• Instauration d’un « dépôt légal interne » avec le versement systématique des documents de toute nature collectés lors des missions des chercheurs financées par l’IFAN Ch. A. Diop dans les Services d’information ;

• Développement d’une politique des échanges avec des organisations nationales et internationales ;

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4 – 3 Esquisses de solution pour la mise en place d’une politique d’acquisition cohérente

• Organisation de missions de collectes de documents notamment les documents audiovisuels (photos) et les manuscrits jalousement gardés par des familles. Il est d’une impérieuse nécessité de mener des campagnes de sauvegarde et de conservation de ces manuscrits ;

• Mise en place de partenariat entre les centres qui conservent les manuscrits : Centre Ahmed Baba de Tombouctou, Fondation Hamma Haidara et kati de Tombouctou, IFAN Ch. A. Diop, institutions se trouvant au Niger, en Gambie, au Ghana, en Mauritanie, etc. ;

• Modalités d’identification puis de reproduction au profit des archives, des bibliothèques, des laboratoires et des musées des sources documentaires les plus importantes qui se trouvent hors du continent africain ;

• Inventaire des documents issus de manifestations d’ordre scientifique et culturel notamment les colloques, les congrès, les séminaires, les expositions, les conférences, etc.

• Participation active de l’IFAN Ch. A. Diop au Consortium des Bibliothèques de l’Enseignement supérieur du Sénégal (COBESS), au Service commun de la Documentation de l’UCAD et aux réseaux nationaux et internationaux intervenant dans les domaines similaires. Le rôle du COBESS et du Service commun de la Documentation sera d’élaborer, de coordonner et d’exécuter une politique documentaire commune afin de rationnaliser la gestion des fonds et d’utiliser judicieusement les ressources disponibles.

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4 – 3 Esquisses de solution pour la mise en place d’une politique d’acquisition cohérente

• Participation plus active des unités documentaires au Mouvement OPEN ACCESS et OPEN ARCHIVES pour faire face aux prix exorbitants pratiqués par les éditeurs commerciaux et à l’instauration de licences. Cette voie constitue une alternative pour le développement de bibliothèques électroniques intégrant à la fois des ressources libres et payantes ;

• Mise en place d’une veille informationnelle ;

• Dotation à l’IFAN Ch. A. Diop d’un agent comptable autonome. Ce système avait permis, par le passé, à l’IFAN de mobiliser et d’exécuter avec souplesse son budget et d’accomplir normalement ses missions. La réflexion devra être menée sur ce point.

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Conclusion

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Conclusion

• En management, nombre d’organisations passent par les étapes suivantes : naissance, croissance, maturité, déclin ou retournement. L’IFAN Ch. A. Diop n’a pas échappé à cette règle.

• Ainsi, si les années 1936 à 1965 ont été des périodes fastes pour l’IFAN avec le développement d’intenses activités de recherche et l’accroissement de son potentiel documentaire, à l’heure actuelle, l’IFAN Ch. A. Diop est à la croisée des chemins comme le disait le professeur Djibril Samb dans son rapport de 2000 au Conseil d’Administration de l’Institut.

• Ce constat traduit les actions entreprises pour la redynamisation de l’Institut mais également le chemin qui reste à parcourir pour un fonctionnement efficient de l’IFAN.

• Cette gestion rationnelle requiert l’élaboration de produits nouveaux, diversifiés et attractifs qui répondent aux besoins des utilisateurs internes et externes.

• Cette vision avait été déjà dégagée en 1961. En effet, un rapport de synthèse des activités menées depuis 1938 déclinait les orientations pour le développement de l’Institut, notamment en ce qui concerne les documents et les collections : « l’IFAN se doit de se dégager de la véritable période d’accumulation primitive des matériaux qu’il vient de traverser pour s’engager résolument dans les voies nouvelles du progrès africain et de la connaissance scientifique, […]. Il s’agit de faire une couverture stratégique des richesses du milieu tropical que de grouper ces richesses en vue de leur insertion dans le monde en construction… ».

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Conclusion

• La mise en place d’une politique d’acquisition ne peut pas être un acte isolé mais elle doit s’intégrer dans une politique stratégique et opérationnelle dont la définition et la mise en œuvre requièrent de larges concertations sous forme de journées d’études impliquant des acteurs internes à l’Institut, nationaux et internationaux, la prise en compte de la politique documentaire en vigueur à l’UCAD et au COBESS et des tendances en cours au niveau mondial avec les nouvelles pratiques et les nouveaux comportements introduits par les nouveaux supports d’information virtuels et numériques.

• L’optimisme doit être de rigueur avec, depuis quelques années, l’implication plus active des chercheurs aux activités scientifiques, administratives et culturelles de l’Institut, le travail en synergie entre les scientifiques et le personnel administratif, technique et de service, le fonctionnement effectif des Commissions, la régularité des missions et surtout la diversification des partenaires.

• La pérennisation des projets relatifs à l’information documentaire tels que le projet de numérisation « Biens culturels africains » passera nécessairement par l’élaboration et par la mise en place d’une politique d’acquisition concertée et cohérente.

• Ces axes de coopération constituent de réelles opportunités d’accroissement, de traitement automatisé, de sauvegarde, de diffusion et de visibilité des activités scientifiques et des collections. Elles devraient permettre à l’IFAN Ch. A. Diop de retrouver sa place dans le concert des grandes institutions de recherche et de documentation en gardant l’œil rivé sur l’avenir et en s’efforçant de fructifier son magnifique héritage.

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Je vous remercie de votre attention