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LA BIOLLE Appellations anciennes : La Biole 1391 Habitants: les... Population : 980 habitants en 1561, 672 en 1743, 1 000 en 1793, 1 038 en 1801, 1 370 en 1861, 1 216 en 1901, 1 030 en 1936, 812 en 1968, 861 en 1975 et 1 074 en 1982. Altitude : 400 mètres Superficie : 1 304 hectares A 21 kilomètres de Chambéry. A l'époque romaine cité de Vienne, province de la Narbonnaise jusqu'au VI• siècle après J. C. puis puis cité de Genève, province de Vienne. Au moyen âge : châtellenie de Montfalcon, bail- liage de Savoie. Province et judicature mage de Savoie, tabellion d'Aix depuis 1967. Puis département du Mont Blanc, chef lieu de canton. Province de Rumilly (1816-1818), puis de Genevois (1818- 1837) et de Savoie Propre (1837-1860), mandement puis canton d'Albens depuis 1818. Diocèse de Genève du moyen âge à la révolution, Chambery et Genève de 1802 à 1820 et de Chambery depuis 1820. Hameaux et lieux dits : Chef lieu, Savigny, L 'Orme, Roasson, Troissy (ex Croissy), Le Chateau et les Plagnes, Vil- lette, Les Blanchards, Les Combes, Le Parc, La Mollière, Les Villards, Tarency (ex Carency), La Côte, La Croix de sable, La Paroie. La Biolle tire son nom du latin "belut a", bouleau, nom d'origine celti- que. La commune est située "en colline", au pied de la montagne de Corsuet et de la montagne de la Biolle (1 835 mètres) qui la séparent du lac du Bourget. E lle est limitée par les rivières Albenche et Deysse, et la RN 201 qui va d'Aix les Bains à Annecy. La Biolle, qui fut occupée dès la pré- histoire, était traversée par la voie romaine secondaire qui tendait de Lémenc (Chambery) par Aix et Albens vers Genève. Les premières traces d'occupation humaine Entourées de chênes et de hêtres à 400 mètres du hameau, à l'Ouest, les grottes de Savigny, creusées dans la falaise urgonienne du Mont Corsuet, en bor- dure Nord Est du lac du Bourget, furent explorées une première fois en 1861 par Louis Pillet, qui mit à jour de nombreux fragments de poteries, une tête de crosse de fer et des ossements animaux, puis en 1942 par une équipe de scouts, la patrouille des Panthères. L'exploration porta s ur la plus proche du hameau, la Grande Barme, connue dans le pays sous Je nom de grotte du Teuil ou du tau, soit tuf, car les gens de Savigny venaient y chercher les sécrétions calcai- res qui la tapissaient pour récurer leurs ustensiles ménagers. Si x fouilles succes- sives permirent de mettre à jour, outre des ossements d'animaux, les restes de douze squelettes humains, avec de nom- breux fragments de poteries semblables à ceux découverts par Pillet ; quatre pointes de flêches en sil ex taillé, un ins- trument façonné dans un bois de cer- vidé, et s urtout un bracelet de bronze très bien conservé en métal coulé près du squelette d'une fillette. Le site de Savigny a été occupé au néolithique moyen et à l'âge du bronze. On ne peut 71

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LA BIOLLE

Appellations anciennes : La Biole 1391

Habitants: les .. . Population : 980 habitants en 1561,

672 en 1743, 1 000 en 1793, 1 038 en 1801, 1 370 en 1861, 1 216 en 1901, 1 030 en 1936, 812 en 1968, 861 en 1975 et 1 074 en 1982.

Altitude : 400 mètres Superficie : 1 304 hectares A 21 kilomètres de Chambéry. A l'époque romaine cité de Vienne,

province de la Narbonnaise jusqu'au VI• siècle après J. C. puis puis cité de Genève, province de Vienne. Au moyen âge : châtellenie de Montfalcon, bail­liage de Savoie.

Province et judicature mage de Savoie, tabellion d'Aix depuis 1967. Puis département du Mont Blanc, chef lieu de canton. Province de Rumilly (1816-1818), puis de Genevois (1818-1837) et de Savoie Propre (1837-1860), mandement puis canton d'Albens depuis 1818.

Diocèse de Genève du moyen âge à la révolution, Chambery et Genève de 1802 à 1820 et de Chambery depuis 1820.

Hameaux et lieux dits : Chef lieu, Savigny, L 'Orme, Roasson, Troissy (ex Croissy), Le Chateau et les Plagnes, Vil­lette, Les Blanchards, Les Combes, Le Parc, La Mollière, Les Villards, Tarency (ex Carency), La Côte, La Croix de sable, La Paroie.

La Biolle tire son nom du latin "beluta", bouleau, nom d'origine celti­que. La commune est située "en colline", au pied de la montagne de Corsuet et de la montagne de la Biolle (1 835 mètres) qui la séparent du lac du Bourget. Elle est limitée par les rivières Albenche et Deysse, et la RN 201 qui va d'Aix les Bains à Annecy.

La Biolle, qui fut occupée dès la pré­histoire, était traversée par la voie romaine secondaire qui tendait de Lémenc (Chambery) par Aix et Albens vers Genève.

Les premières traces d 'occupation humaine

Entourées de chênes et de hêtres à 400 mètres du hameau, à l'Ouest, les grottes de Savigny, creusées dans la falaise urgonienne du Mont Corsuet, en bor­dure Nord Est du lac du Bourget, furent explorées une première fois en 1861 par Louis Pillet, qui mit à jour de nombreux fragments de poteries, une tête de crosse de fer et des ossements animaux, puis en 1942 par une équipe de scouts, la patrouille des Panthères. L 'exploration porta sur la plus proche du hameau, la Grande Barme, connue dans le pays sous Je nom de grotte du Teuil ou du tau, soit tuf, car les gens de Savigny venaient y chercher les sécrétions calcai­res qui la tapissaient pour récurer leurs ustensiles ménagers. Six fouilles succes­sives permirent de mettre à jour, outre des ossements d'animaux, les restes de douze squelettes humains, avec de nom­breux fragments de poteries semblables à ceux découverts par Pillet ; quatre pointes de flêches en silex taillé, un ins­trument façonné dans un bois de cer­vidé, et surtout un bracelet de bronze très bien conservé en métal coulé près du squelette d'une fillette. Le site de Savigny a été occupé au néolithique moyen et à l'âge du bronze. On ne peut

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Inscription de Montfalcon

que déplorer que ces grottes aient été perturbées par les fouilleurs successifs. Il est cependant interessant de constater que quelques unes des formes cérami­ques qui y furent trouvées, mêlées à des objets proto historiques, ressortissent, selon Marc Sauter et Alain Galla y, à la civilisation de Chassey-Cortaillod. Une lampe en argile à quatre becs s'appa­rente aux formes, plus élaborées, des lacs du centre du plateau Suisse. Un haut de jarre est du type "fiasque".

Pour la période romaine on trouve sept amphores, un manche de patère en bronze représentant un homme nu tenant à la main droite un maillet, qui entra au Musée d'Annecy en 1875 (n° 1875, fouilles Lepic).

D'autre part, le marquis de Coudrée trouva sur ses terres de Longefan des bases de colonnes ioniques de très grand diamètre.

Des inscriptions romaines ont été découvertes dans les ruines du chateau de Montfalcon, l'une d'elles est tou­jours en place. Il semblerait admis qu'elles provenaient d 'Albens.

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Au Moyen âge, Montfalcon, siège d'une châtellenie

Si la paroisse de La Biolle, qui était une dépendance de celle d 'Albens, ne semble pas antérieure au xve siècle, sous le vocable de Notre Dame de l'Assomption, la commune abrite de nombreux chateaux, dont le plus impor­tant, Montfalcon, était le siège d 'une châtellenie de la Maison de Savoie. Autour de lui gravitèrent au cours des siècles les fiefs et maisons fortes de La Mollière, Longefan, Roasson.

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Inscription trouvée au château de Montfalcon transportée à Albens

(Dessin M. B.)

Complètement ruiné, Montfalcon dut son importance au moyen âge à sa situa­tion à l'Ouest de la route de Chambery à Annecy par Albens et Rumilly, au débouché des cols conduisant au lac du Bourget. Les seigneurs de Montfalcon fondèrent en 1084 le prieuré de Saint Innocent (Brison Saint Innocent), mais le chateau n'est cité qu'à partir de 1252. Il appartint, dit André Perret, à Béa­trice de Savoie, comtesse de Provence qui le légua à ses filles Eléonor reine d'Angleterre et Marguerite , épouse de Saint Louis roi de France. Marguerite décida en 1286 qu'après son décès Montfalcon reviendrait à la famille de Savoie. En 1313, les comtes de Genève semblent avoir eu des prétentions sur le chateau mais il resta le siège d'une châ­tellenie de la Maison de Savoie, sous la suzeraineté de laquelle plusieurs familles détinrent, ici même ou aux environs immédiats fiefs et maisons fortes : les Montfalcon, les Mouxy (1414), les Mio­lans (1488) et les d'Orlyé.

On pense que le chateau fut détruit au XVII• siècle par les armées françaises. Son enceinte générale est encore visible, elle est polygonale et suit le mamelon, la grande tour ou donjon , de tradition romane, en partie conservée, est très visible. ·

Au XVI• siècle, un auteur, François de M., écrivit le Dict Des Jardiniers, pour les noces d'Antoine de Disimieux avec Pernette de Montvagnard dite de Boëge. L'auteur évoque un Cubrio, chef de l 'armée d'Hannibal comme fon­dateur de la famille de Montfalcon. Mais il semble qu'il ait tiré ce nom d'une lecture erronée de l 'inscription romaine de Caius Vibrius Punicus, Pre­fet de cavalerie, Primipile, Tribun mili­taire et préfet de Corse à qui son fils Vibrius Punicus M. Octavianus avait élevé dans les environs d'Aix un monu­ment funéraire que l'on pouvait voir en 1895 dans le Musée particulier d'Adrien

Davat à Aix les Bains, mais qui avait été trouvé au pied de la tour du chateau appelée au XVII• s. "tour des prisons".

Le chateau de la Mollière

Juste au dessous de Montfalcon, il est habité. Il appartint au XVI< s. à Geor­ges de La Balme, qualifié de seigneur de la Mollière, dont la sœur Jeanne était mariée à Jean Oddinet seigneur de Lon­gefan à la même époque.

Le chateau de Longejan

Il est situé à l'autre extrémité de La Biolle, son nom peut avoir deux origi­nes, soit Longa Fama, grande renom­mée, soit que sa construction ait eu lieu en période de famine et qu'on lui ait donné ce nom de "longue faim" en patois. Il est habité. Son aspect indique une construction primitive du XV• s. avec des adjonctions importantes aux XVII• et XVIII• siècles, dûes aux famil­les de Seyssel et d'Allinges. Il sert de cadre l'été à un festival de musique populaire, le Manifestival de Longefan.

La maison forte de Roasson

Un peu plus bas, en allant sur Saint Germain la Chambotte, se trouve une autre construction ancienne, mais très modernisée : Roasson, citée pour la pre­mière fois en 1414. Ce fut une dépen­dance de Montfalcon.

Montfalcon, La Mollière, Longefan et Roasson ne peuvent guère être sépa­rés car les alliances entre leurs posses­seurs furent étroites, mais deux autres maisons de La Biolle sont interessan­tes : elles ont toutes deux appartenu à la famille Michaud, parente de l' Académi­cien français, auteur d'une histoire des Croisades : Villette et Les Plagnes. La famme Michaud a donné deux autres branches : les barons Michaud de Tres­serve. et les Michaud de Beauretour à Nice.

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Le hameau de Savigny

Par ailleurs la maison Calloud-Bianc, derrière 1 'église, possède deux tours car­rées du xvie s. qui encadrent un corps de logis remanié du XVIII< s.

Le hameau et la pierre de Savigny

Attirés par la présence d 'une pierre mystérieuse au hameau de Savigny, nous avons été complètement séduits par ce hameau groupant des maisons anciennes où se voient encore des vesti­ges des xve et xvre siècles, mais n'avons trouvé aucune indication sur les origines exactes de ce bloc erratique qui porte l'inscription qui suit : ''2" Mille et pas plus de Mille Tu revivras Gesu Ritorna Ego Sum Resuretia et vita Mai dios Giona 4647

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Et sur le côté : -" Par Bonte du Pe J B 27 .6.1926"

La paroisse de La Biolle

Longtemps dépendance d'Albens dont elle fut détachée en 1634, elle ne semble pas antérieure au xve s. En 1445, elle dépend pour le spirituel de l'Abbaye d'Hautecombe qui possède à La Biolle la grange dite de Montfalcon. Placée sous le vocable de Notre Dame de l'Assomption, la visite pastorale de François de Sales le 2 juillet 1606 nous indique qu'elle possédait plusieurs cha­pelles :

Saint Antoine de Padoue, dont les seigneurs de Roasson nommaient le rec­teur.

Sainte Madeleine, autrefois aux sei­gneurs de La Balme, et dont la nomina­tion est passée en 1606 au comte de Montréal.

Saint Esprit, aux paroissiens. El!e existe déjà en 1529 car elle reçoit un legs cette même année.

Saint Jacques et Saint Christophe, que l'ont dit avoir été fondée "par les princes" et qui a pour recteur Denis Rolland chanoine de Genève.

A 1~ même époque on connaît deux chapelles castrales, celle du chateau de Montfalcon "fondée par les Princes", elle aussi, dont les présentateurs sont les seigneurs de Montfalcon dits de la Flé­chière, dont le chœur menace de s'écrouler. On y trouva une urne ciné­raire mentionnant un magistrat de la tribu Voltinia résidant à Albens. L'autre chapelle est celle de Longefan, réparée entre 1622 et 1644 par Louis de Seyssel et sa femme Adrienne de Gram­mont, qui firent refaire les vitres, le

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marchepied, le balustre, les oratoires et le tableau de l'autel ; mais un incendie, le 4 octobre 1649, se chargera de la détruire, sauf la couverture du toit (manuscrit du chatelain Domenget).

L'église actuelle date de la fin du XIX• siècle, elle a été restaurée en 1886-1888 et en 1959.

En. 1870 nous possédons une lettre du Maire de La Biolle au Préfet, qui se plaint du curé qui a "défendu à son prône aux hommes de se placer au bas de l 'église, coutume qui a toujours existé ici, comme dans beaucoup d'endroits, et s'est permis de fermer la principale porte y donnant accès" ...

L'église possède une cloche de bronze de 1725 classée parmi les AOA (antiqui­tés et objets d'art) en 1943.

Plans de l'église

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La chapelle du hameau de la Paroie

En allant d'Albens à La Biolle, ce hameau porte les traces d'une ancienne chapelle : il n 'en reste que deux fenêtres à vitraux dans une maison qui porte une fenêtre à accolade.

Les colonnes romaines de la Paroie

Année Bovins Nbre vaches/ habit. 1776 534 34%

1892 1938 73% 1955 903 1970 1 11 7 1980 994

* Les 455 porcs de 1892 correspon­dent à 2 fruitières qui travaillent 2 300 litres de lait par jour.

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Un littérateur français originaire de La Biolle : Henry Murger :

Bien que né à Paris en 1821, Henry Murger est Je fi ls du savoyard Claude

. Murger, né à La Biolle, qui fut voltigeur dans la Garde Impériale avant de deve­nir à Paris tout à la fois concierge et tail­leur.

En 1848, la publication, au jour le jour, dans le journal "Le Corsaire" des scènes de " La Vie de Bohême" lui apporta la célébrité. Ayant fait sa per­çée littéraire, il entra à "La Revue des Deux Mondes" en 1851. C'est un des précurseurs de l'école réaliste. Quant à La Vie de Bohême, Puccini la trans­forma en comédie lyrique.

Evolution économique de La Biolle

Au XVIII• s., la commune, dont le sol est très broussailleux et marécageux, voit son régime de propriété réparti de la manière suivante : 230Jo du sol, soit 2 162 journaux sont aux mains de quinze nobles, 25 journaux, soit 0,3% appartiennent au clergé, soit dix person­nes. Les bourgeois, au nombre de dix, possèdent 296 journaux de terre soit 3%. Quant aux 396 paysans, ils détien­nent 18% soit 1 735 journaux, et la majeure partie de ces mauvais terrains, 54%, est en biens communaux.

En 1776 la consigne du sel nous donne Je nombre des animaux possédés sur Je territoire de la commune, que l'on pourra comparer avec ceux du XX• siè­cle.

Ovins Nbre ovins/ habit. Porcs 492 68%

455*

L'augmentation spectaculaire des bovins est dûe au développement des cultures fourragères en un siècle et

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demi. La Biolle est en effet passée de 66 hectares de prés naturels, plus 466 ha de pâtures en 1801 à 350 ha de prairies naturelles, 125 ha de prairies artificiel­les, et 440 ha de bois taillis, correspon­dant en gros aux pâtures de 1801 , en 1944. Les surfaces en herbe sont passées de 701 ha en 1955 à 695 ha en 1970 et enfin 625 ha en 1980, soit une légère régression ces dernières années .

Un rapport de 1805 donne une des­cription de la commune :

La population compte environ 1 050 individus, sauf les absents "partis faire valoir dans les paroisses étrangères''. La Biolle possède une "montagne en bois" de plusieurs milliers de journaux, qui n'est pas gardée, les habitants vont y déraciner les troncs pour le feu, et cou­per en mai-juin les jets de buissons pour faire la litière du bétail. Cette montagne ne produit aucun revenu. Le bois est très cher, c'est principalement du noyer, que les propriétaires coupent, pour en faire des plateaux qu ' ils vendent, se ser­vant des dépouilles pour le feu.

Il y a sur les cabarets un octroi de 100 Fr.

Les habitants de La Biolle sont pres­que tous propriétaires, et, sans "être opulents ils vivent dans une médiocre aisance, excepté une quinzaine de famil­les" . Ils avaient pour profession : agri­culteurs, cabaretiers, charpentiers, maçons et cordonniers.

A notre époque, le nombre des exploitations agricoles n'a cessé de

décroître : 252 en 1929, 161 en 1955, 122 en 1970 et 85 en 1980. A cette date, elles sont généralement assez peu importan­tes, sauf deux ou trois qui pratiquent l'élevage des bêtes à viande. Trente ont moins de 5 hectares, 32 entre 5 et 10 ha de superficie, 22 de 10 à 35 ha. Une seule possède plus de 35 ha. 540Jo des chefs d'exploitation sont âgés de 35 à 64 ans. Le nombre des bovins et décrois­sant, après une pointe en 1970, suivant la courbe des exploitations.

La Biolle, malgré l'intérêt de son pay­sage, de ses vieilles pierres, et d'un terri­toire de chasse de 1 200 hectares, n'a pas à proprement parler de vocation touristique. Outre sont activité pasto­rale, on y trouve une carrière d'extrac­tion de sables et de graviers à ciel ouvert en activité, tandis que la carrière de roches dures a été abandonnée. Elle possède une zone artisanale de 2 ha, par lotissement, une société coopérative, une société fruitière et une chaudronne­rie, entre autres. Sa population en 1980 comptait 373 actifs sur 856 habitants dont 42,40Jo pouvaient résider et travail~ !er sur la commune, et 46,5% sujets à migrations alternées journalières, influencées par l'axe Chambery-Aix les bains. en 1971, ces migrants journaliers n'étaient que 72.

Troisième du canton pour la superfi­cie, La Biolle se classe au 2• rang pour la population (recensement de 197 5) et le potentiel fiscal total.

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