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1. L’économie-monde britannique (années 1850 – années 1920)
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
Comment un pays aussi petit, incapable
de se nourrir lui-même, est-il devenu
une puissance capable d’impressionner un
habitant du plus ancien empire du
monde?
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
Puissance reposant d’abord sur l’industrie et le développement
des usages de la machine à vapeur, tant
pour les productions manufacturières que
pour le textile. Puissance innovante de
la première industrialisation (chemins de fers,
nouveaux aciers…)
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
Développement des échanges avec certains territoires permettant
l’affirmation britannique. Certains territoires ont
un rôle clé pour l’approvisionnement en
matières premières. Mais au-delà du texte, importance pour
l’Angleterre d’autres débouchés extérieurs…
L’Angleterre dans le commerce international
Europe Amérique du Nord
Amérique du Sud
Asie et Océanie
Afrique
Destination des exportations britanniques (en %)
1850 37.1 25.9 14.6 18.6 3.8
1900 41 10.3 8.8 30.4 9.5
Provenance des importations britanniques (en %)
1850 36.5 22.7 14.4 22 4.4
1900 42.4 30.9 5.7 16.7 4.3
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
La Grande Bretagne et son empire vus par un auteur chinois au milieu du 19e siècle.
« La population de l’Angleterre est dense et la nourriture est insuffisante. Il lui est nécessaire d’importer d’autres pays. Plus de 490000 personnes sont occupées dans le travail du tissage. L’appareil pour tisser est en fer et est actionné par une machine à vapeur, de sorte qu’il marche automatiquement. Ainsi on économise du travail et le coût de la production est bas. Chaque année plus de 400000 piculs* de coton sont utilisés, dont la totalité est importé par mer des cinq parties de l’Inde et de l’Amérique (…) La soie est achetée en Chine et en Italie, et de là expédiée par bateau. La fabrication des fusils, canons, couteaux, épées, horloges, montres, d’ustensiles et d’outils de diverses sortes pour l’usage quotidien est effectuée par environ 300000 personnes. Chaque année le revenu provenant des produits variés est approximativement de dix millions de taëls et plus. Sa marine marchande est présente dans les quatre mers; il n’est pas de lieu qu’elle n’atteigne. Les grands profits vont au négociants et aux marchands, tandis que les travailleurs sont pauvres. (…)
L’Angleterre se compose purement et simplement de trois îles, une poignée de pierres dans l’Océan occidental. Sa surface est estimée à peu près égale à celle de Taïwan et Hainan. .. Même si la terre est partout fertile, quelle peut être la production locale? La raison pour laquelle elle est devenue soudain si riche et puissante, exerçant une influence politique ça et là à des dizaines de milliers de li, est qu’elle a obtenu à l’Ouest l’Amérique et à l’Est différentes parties de l’Inde (…)
Extrait du manuel de géographie mondiale de Xu Ji-Yu (1848), cité dans Chesnaux J., Bastid M.: Histoire de la Chine 1, des guerres de l’opium à la guerre franco-chinoise (1840-1885), Hatier, 1969
*Le picul vaut environ 60 kilogrammes
Puissance britannique tenant à sa maîtrise des
mers avec sa marine marchande mais, au-delà sa marine militaire et le
contrôle de certains axes (Canal de Suez). Rôle
aussi des terres colonisées dont
l’importance s’accroit durant le 19e siècle… bien
au-delà du moment de rédaction de ce texte.
L’empire britannique en 1886, carte de Walter Crane
« Britannia », personnification de la
Grande Bretagne et de sa puissance maritime
Puissance militaire, terrestre et navale assurant l’unité de
l’empire
Colon britannique, représenté
comme mettant en
valeur l’empire
Personnages « admiratifs »
devant « Britannia »
représentant la diversité de’
l’empire
Personnages « admiratifs »
devant « Britannia »
représentant la diversité de’
l’empire
Personnages « admiratifs »
devant « Britannia »
représentant la diversité de’
l’empire
Personnages « admiratifs »
devant « Britannia »
représentant la diversité de
l’empire
Puissance militaire, terrestre et navale assurant l’unité de
l’empire
Puissance militaire, terrestre et navale assurant l’unité de
l’empire
Mise en évidence de l’ étendue de l’empire et de son extension depuis un
siècle(mais il manque encore la conquête de l’Afrique de
l’Est en1886…) Mise en évidence de la maitrise des mers par les Britanniques
2. L’économie-monde américaine (années 1920 – années 1980)
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Sur une partie du monde, « le monde libre » c’est-à-dire selon
de Gaulle, le monde non communiste, affirmation des
Etats-Unis comme une économie dominante et au rôle
moteur. L’affirmation d’une économie-monde américaine
s’explique t’elle seulement par l’impact des guerres mondiales
sur la « vieille Europe »?
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
A la différence de l’économie-monde
britannique importance des ressources intérieures qui
ont assuré l’affirmation des Etats-Unis (même si elles ne
sont pas les seules à prendre en compte les Etats-Unis s’étant aussi
fourni hors de leurs frontières en ce domaine). En arrière plan, enjeu ici de
la conquête du territoire américain
Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919)
1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage.
1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature
1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles
1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer
1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique.
1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques, salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)…
1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde.
1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis)
1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.
Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919)
1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage.
1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature
1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles
1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer
1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique.
1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques ,salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)…
1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde.
1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis)
1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.
Itinéraire de Carnegie illustrant le fait que les
Etats Unis sont une nation de migrants… et
d’abord de migrants européens. La réussite
de personnages comme Carnegie est aussi à l’origine du
mythe d’un pays où la réussite est possible à partir de rien… mythe qui favorise en retour
l’immigration
Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919)
1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage.
1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature
1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles
1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer
1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique.
1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques, salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)…
1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde.
1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis)
1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.
Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919)
1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage.
1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature
1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles
1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer
1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique.
1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques ,salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)…
1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde.
1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis)
1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.
A travers les actions caritatives de
Carnegie, idée que la libre entreprise et la réussite individuelle qui la couronne sont profitables à tous…
Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919)
1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage.
1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature
1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles
1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer
1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique.
1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques, salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)…
1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde.
1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis)
1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.
Repères biographiques sur la vie d’Andrew Carnegie (1835-1919)
1835 Naissance d’Andrew Carnegie en Ecosse à Dumferline. Andrew Carnegie est le fils d’un propriétaire d’un petit atelier de tissage.
1848 La famille Carnegie émigre vers les Etats-Unis et s’installe à proximité de Pittsburgh. Andrew devient ouvrier dans une filature
1853 Andrew Carnegie devient secrétaire de l’un des dirigeants de la compagnie des chemins de fer de Pennsylvanie. Il commence à investir son argent dans des prises de participation dans des entreprises industrielles
1865 Andrew Carnegie fonde sa première usine de production sidérurgique, son objectif est de produire en masse des rails de chemins de fer
1875 Andrew Carnegie adopte dans ses usines le procédé Bessemer de fabrication de l’acier, découvert lors de son voyage en Angleterre trois ans plus tôt, permettant de produire en masse des aciers de meilleure qualité. Il multiplie les créations d’usines de production sidérurgique.
1889 Il publie un article, « Wealth » qui allait avoir un immense succès dans le monde anglo-saxon dans lequel il fait état de ses préoccupation quant à l’usage à faire de sa richesse. « Le milliardaire ne doit être que le fondé de pouvoir des pauvres ». A partir de là Carnegie commence à développer une œuvre philanthropique avec la fondation d’écoles, bibliothèques ,salles de spectacles (ainsi le Carnegie Hall de New York est inauguré en 1891,, la même année il finance la création du California Institute of Technology)…
1892 L’ensemble des activités de production de Carnegie sont regroupées dans une société unique la Carnegie Steel qui est alors l’une des plus importantes entreprises au monde.
1901 Andrew Carnegie revend sa société à la banque J.-P. Morgan. La Carnegie Steel allait par la suite prendre le nom de U.S. Steel Corporation.. Il se consacre à ses œuvres caritatives pour lesquelles il dépense énormément (ainsi créé-t-il environ 2500 bibliothèques gratuites aux Etats Unis)
1911 Création de la Fondation Carnegie pour la paix internationale 1919 Mort d’Andrew Carnegie.
Industrialisation assez précoce des Etats-Unis, tout
particulièrement dans le Nord Est. De plus entrepreneurs
américains ayant su mettre à profit les innovations
britanniques. Fondation de très grandes entreprises, d’abord pour assurer la conquête du
territoire et d’un marché national en expansion du fait de
l’afflux migratoire
Une du journal Time, Mai 1950
Firmes américaines à l’influence
planétaire… et susceptibles de
diffuser un mode de vie particulier, fondé sur la consommation
de masse
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Etats-Unis ne se contentant pas de reprendre les innovations britanniques, mais étant eux-mêmes une puissance
innovante (ici avec le nucléaire). Innovations étant autant dans les
productions que dans les façons de produire (ainsi avec le fordisme).
Entreprises américaines atteignant de ce fait une envergure planétaire du fait de
leur capacité de production. Contexte des deux après guerres (ici la seconde)
favorisant par ailleurs leur développement mondial
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Le général de Gaulle relate son voyage aux Etats-Unis et sa rencontre avec le président Truman en Août 1945
« Le nouveau Président avait renoncé au plan d’une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout désormais. L’essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n’était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir. (…) devant la menace, le monde libre n’avait rien de mieux à faire, ni rien d’autre, que d’adopter le leadership de Washington.
Le président Truman était en effet convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D’ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse pouvaient se comparer les siennes? Je dois dire qu’en cette fin d’été 1945 on était, dès les premiers contacts avec les Etats-Unis, saisi par l’impression qu’une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitée, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L’avidité de la clientèle et, au dehors, les besoins de l’univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Aussi les Etats-Unis se sentaient assurés d’être longtemps les plus prospères. Et puis ils étaient les plus forts! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, le Salut (1944-46), 1959
Affirmation d’une économie-monde américaine se faisant dans un contexte
de rivalité idéologique entre modèle libéral et modèle communiste. De ce
fait économie-monde américaine limitée dans son extension
géographique. De plus aide à certains pays apportée par les Etats Unis (plans Marshall et Dodge) et investissements
d’entreprises américaines afin de préserver leur stabilité et/ou d’aider à leur expansion. Enfin, au-delà du texte
rôle des Etats-Unis dans la « sécurisation » de cette économie
monde ( contrôle des mers…)