Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
La gestion des risques liés à l’utilisation
des produits phytopharmaceutiques
en agriculture
2 rue Denfert Rochereau92660 Boulogne Billancourt Cedex
Tél. : 01 41 31 52 00
www.uipp.org
Décembre 2
014
Ce document a été élaboré dans le cadre du projet Safe Use Initiative France. Ce projet pilote animé par l’UIPP est réalisé grâce à la participation de nombreux viticulteurs de Gironde et partenaires de la filière locale, que nous remercions chaleureusement pour leur aide précieuse. Après une phase de diagnostic partagé des phases d’exposition des opérateurs, le projet SUI a pour objectif de mettre en évidence des solutions d’amélioration (formation, organisation du travail, équipement de traitement et de protection). L’objet du guide est de reprendre les principaux éléments pour aider l’utilisateur dans sa démarche. Les informations contenues dans ce guide ne sauraient se substituer aux textes réglementaires publiés qui seuls font foi.
Ces textes pouvant faire l’objet d’actualisation, l’utilisateur est invité selon ses besoins à les consulter. Ils sont accessibles notamment via les sites internet des organismes cités en fin de document. En aucun cas, la responsabilité de l’UIPP ou de ses partenaires ne pourrait être engagée en cas d’éventuelles erreurs ou omissions dans ce document.
prix : 15 € TTC
10 gestes responsables et professionnels
OBSERVATION DES TRAVAUX EN VERT DANS LE VIGNOBLE BORDELAIS
EXPOSITION POTENTIELLE AUX PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES Plus d’informations : WWW.PHYTOPREVENTION.FR
AVANT LE CHANTIER
1 Respectez les consignes du chef d’exploitation, notamment en ce qui concerne le délai de rentrée dans les parcelles après le traitement.
2 Dans le véhicule séparez les outils et équipements de travail des affaires personnelles (panier repas, boisson, téléphone).
3 Prévoyez un kit de lavage des mains facilement transportable : bidon d’eau, savon et sèche-mains, sac poubelle.
PENDANT LE CHANTIER
4
Afin de limiter les contacts et d’offrir une protection mécanique des mains (frottements, écorchures) et une protection contre les salissures, portez des gants de travail adaptés à la situation
ÎÎ Feuillage sec : gants respirants (tricotés sur le dessus et avec enduction nitrile sur la paume), bon compromis entre confort, ergonomie, efficacité contre le salissement et protection mécanique.ÎÎ Feuillage humide : gants imperméables (nitrile).ÎÎ Changez les gants dès les premières marques d’usure.
5
Afin de limiter l’exposition du corps, portez des vêtements réservés à cet usage et adaptés à la situation de travail (humidité, développement foliaire, tâche, protection solaire).
ÎÎ Feuillage sec : portez un vêtement couvrant bras et jambes.ÎÎ Feuillage humide : ajoutez des survêtements imperméables, ensemble imperméable
couvrant tout le corps par temps pluvieux ou protections partielles imperméables protégeant les parties du corps en contact avec le feuillage (manchettes, tablier à manches), en cas d’humidité plus légère (rosée)ÎÎ Portez une casquette ou un chapeau en toutes circonstances.
6
Hygiène :ÎÎ Avant chaque pause, même brève, et avant de remonter dans le véhicule, lavez-vous les mains (le port des gants ne dispense pas du lavage des mains).ÎÎ Ne pas manger, boire, fumer, téléphoner (attendre les pauses prévues à cet effet).
APRÈS LE CHANTIER
7 Sur la parcelle, quittez les équipements de travail et lavez-vous les mains avant de reprendre votre véhicule.
8 Dès le retour au domicile ou sur l’exploitation, prenez une douche.
9 Lavez régulièrement les vêtements de travail et les gants en respectant les consignes d’entretien des fabricants. Lavez et stockez les équipements de travail séparément des vêtements personnels.
10 Nettoyez régulièrement l’habitacle du véhicule, en particulier le volant et les manettes.
Bonnes pratiques phytosanitairesen viticulture
SÉCURITÉ DES TRAVAILLEURS VITICOLES
SAFE USE INITIATIVE
La gestion des risques liés à l’utilisation
des produits phytopharmaceutiques
en agriculture
2 rue Denfert Rochereau92660 Boulogne Billancourt Cedex
Tél. : 01 41 31 52 00
www.uipp.org
Décembre 2
014
Ce document a été élaboré dans le cadre du projet Safe Use Initiative France. Ce projet pilote animé par l’UIPP est réalisé grâce à la participation de nombreux viticulteurs de Gironde et partenaires de la filière locale, que nous remercions chaleureusement pour leur aide précieuse. Après une phase de diagnostic partagé des phases d’exposition des opérateurs, le projet SUI a pour objectif de mettre en évidence des solutions d’amélioration (formation, organisation du travail, équipement de traitement et de protection). L’objet du guide est de reprendre les principaux éléments pour aider l’utilisateur dans sa démarche. Les informations contenues dans ce guide ne sauraient se substituer aux textes réglementaires publiés qui seuls font foi.
Ces textes pouvant faire l’objet d’actualisation, l’utilisateur est invité selon ses besoins à les consulter. Ils sont accessibles notamment via les sites internet des organismes cités en fin de document. En aucun cas, la responsabilité de l’UIPP ou de ses partenaires ne pourrait être engagée en cas d’éventuelles erreurs ou omissions dans ce document.
prix : 15 € TTC
10 gestes responsables et professionnels
OBSERVATION DES TRAVAUX EN VERT DANS LE VIGNOBLE BORDELAIS
EXPOSITION POTENTIELLE AUX PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES Plus d’informations : WWW.PHYTOPREVENTION.FR
AVANT LE CHANTIER
1 Respectez les consignes du chef d’exploitation, notamment en ce qui concerne le délai de rentrée dans les parcelles après le traitement.
2 Dans le véhicule séparez les outils et équipements de travail des affaires personnelles (panier repas, boisson, téléphone).
3 Prévoyez un kit de lavage des mains facilement transportable : bidon d’eau, savon et sèche-mains, sac poubelle.
PENDANT LE CHANTIER
4
Afin de limiter les contacts et d’offrir une protection mécanique des mains (frottements, écorchures) et une protection contre les salissures, portez des gants de travail adaptés à la situation
ÎÎ Feuillage sec : gants respirants (tricotés sur le dessus et avec enduction nitrile sur la paume), bon compromis entre confort, ergonomie, efficacité contre le salissement et protection mécanique.ÎÎ Feuillage humide : gants imperméables (nitrile).ÎÎ Changez les gants dès les premières marques d’usure.
5
Afin de limiter l’exposition du corps, portez des vêtements réservés à cet usage et adaptés à la situation de travail (humidité, développement foliaire, tâche, protection solaire).
ÎÎ Feuillage sec : portez un vêtement couvrant bras et jambes.ÎÎ Feuillage humide : ajoutez des survêtements imperméables, ensemble imperméable
couvrant tout le corps par temps pluvieux ou protections partielles imperméables protégeant les parties du corps en contact avec le feuillage (manchettes, tablier à manches), en cas d’humidité plus légère (rosée)ÎÎ Portez une casquette ou un chapeau en toutes circonstances.
6
Hygiène :ÎÎ Avant chaque pause, même brève, et avant de remonter dans le véhicule, lavez-vous les mains (le port des gants ne dispense pas du lavage des mains).ÎÎ Ne pas manger, boire, fumer, téléphoner (attendre les pauses prévues à cet effet).
APRÈS LE CHANTIER
7 Sur la parcelle, quittez les équipements de travail et lavez-vous les mains avant de reprendre votre véhicule.
8 Dès le retour au domicile ou sur l’exploitation, prenez une douche.
9 Lavez régulièrement les vêtements de travail et les gants en respectant les consignes d’entretien des fabricants. Lavez et stockez les équipements de travail séparément des vêtements personnels.
10 Nettoyez régulièrement l’habitacle du véhicule, en particulier le volant et les manettes.
Bonnes pratiques phytosanitairesen viticulture
SÉCURITÉ DES TRAVAILLEURS VITICOLES
SAFE USE INITIATIVE
Sommaire
Introduction
PARTIE 1 Description de l’exposition lors des interventions manuelles dans le vignoble bordelaisTravaux d’hiver - travaux en vert - vendanges ............................................................................ 3
Introduction .................................................................................................................... 4Les travaux d’hiver ......................................................................................................... 7
1. La taille ................................................................................................................. 72. La descente des bois ............................................................................................ 73. Le broyage ............................................................................................................ 74. Le carassonage .................................................................................................... 85. La complantation .................................................................................................. 86. Le provinage ......................................................................................................... 97. Le pliage ............................................................................................................. 108. Le calage ............................................................................................................ 109. Tableau récapitulatif des travaux d’hiver .............................................................. 11
Les travaux en vert ....................................................................................................... 121. L’ébourgeonnage ou dédoublage ........................................................................ 122. L’épamprage ....................................................................................................... 133. Le levage (ou relevage) ........................................................................................ 154. L’échardage ........................................................................................................ 175. L’effeuillage ......................................................................................................... 176. L’éclaircissage (ou vendanges vertes) .................................................................. 187. L’égrapillonnage .................................................................................................. 198. Tableau récapitulatif des travaux en vert .............................................................. 20
Les vendanges ............................................................................................................. 21Synthèse des observations ........................................................................................... 23
PARTIE 2 Conseils de prévention pour le travail en vert ............................................................................ 26
L’exposition lors des travaux en vert ............................................................................. 27S’équiper pour le travail en vert : améliorer l’hygiène sur la parcelle ............................... 28S’équiper pour le travail en vert : gants et vêtements de travail, outils adaptés .............. 29Mode opératoire ........................................................................................................... 31Bien organiser sa journée de travail pour limiter les contacts indirects ........................... 33Limiter les contacts indirects ......................................................................................... 34Pour aller plus loin : pistes pour améliorer l’organisation du travail................................. 35
Edition 2014 Edition 2014
Références des équipements cités :
ÎÎ Gants : Î- Mapa Ultrane 553,
Î- Marigold Comasec Nitrotough N100
Î- Ansell Alphatec 58-270,
Î- Difac ATG maxidry 56-426
ÎÎ Tabliers et manchettes Manulatex Roméo : Î- http://www.manulatex.fr/nos-produits/tabliers-de-travail/tabliers-a-manches/romeo-a-manches/
ÎÎ CryovestÎ- www.cryovest.fr
ÎÎ Kit lave-mains pour véhicule utilitaire Equipvan : Î- Porte jerrycan10L avec jerrycan 260 x 170 x H 370 mm, porte rouleau, porte savon et
distributeur de savon
Î- http://www.equipvan.fr/
ÎÎ Décathlon jerrican souple 15 l camping :Î- http://www.decathlon.fr/jerrican-souple-15-litres-id_6192305.html
ÎÎ Pompe de transfert à pieds, Axe environnement :Î- http://www.axe-environnement.eu/lave-mains-et-gants.html
ÎÎ Epampreuse : Infaco EPA v2Î- http://www.infaco.com/fr/produits-infaco/epampreuse-EPAv2/epampreuse-epav2.php
Remerciements
Ce document a été élaboré dans le cadre du projet Safe Use Initiative France, projet pilote basé dans le vignoble bordelais.
L’UIPP remercie l’ensemble des viticulteurs, prestataires viticoles, entreprises de la filière locale ayant participé activement au projet dans le cadre des différents diagnostics et essais effectués depuis 2010 (dans l’ordre alphabétique) :Banton Lauret (travaux viticoles), Château Beaumont, Château Clarke, Châteaux & Domaines Castel, Château Lagrange, Château Lamothe, Château Suduiraut, Vignerons de Tutiac, Vignobles Despagne, Vignobles Ducourt, Vignobles André Lurton, SGS Seed & Crop Services (essais en champ).
L’UIPP remercie l’ensemble des partenaires, Chambre d’Agriculture de Gironde , DRAAF Aquitaine, institut technique IFV, industriels (AXEMA, Axe Environnement), MSA Gironde, organismes de recherche (IRSTEA, Département HSE de l’IUT de l’Université de Bordeaux 1), pour leur collaboration et leurs conseils dans l’élaboration des diagnostics et expertises.
Que faire en cas d’intoxication ?
μ Prévenir les secours d’urgence, le médecin et le centre antipoison,μ Garder les emballages et étiquettes du ou des
produits en cause,μ Ne pas faire boire (surtout jamais de lait, ni
d’alcool),μ Ne pas faire vomir, sauf si l’étiquette du produit
en cause le prescrit et seulement si la victime est consciente,μ Si la victime est à peine consciente, ou qu’elle
ne l’est plus, la mettre en position latérale de sécurité, la tête sur le côté.μ Si la victime ne respire plus, pratiquer le
bouche à bouche.μ Attention, les soins (position latérale de
sécurité, bouche à bouche) ne peuvent être délivrés que par un sauveteur secouriste du travail.
Mesures d’urgence en cas de déversement
accidentel
μ Sécuriser la zone du déversementÎ- Pour éviter une aggravation
μ Prévenir ou faire prévenir les secours si besoinÎ- Danger immédiat pour l’homme ou pour
l’environnement que vous ne pouvez pas gérer vous-mêmes avec les moyens disponibles
μ S’équiper des EPI adéquats (gants, bottes,…)μ Récupérer le produit déverséμ Ramasser le produit si solide ou liquide dans
un milieu confiné (puisard)μ Ou répandre une matière absorbante sur le
déversement liquide si pas de récupération possible, puis ramasser la matière absorbante, ou la terre souillée et tout ce qui a pu être en contact avec le produit : PPNUμ Nettoyer le site et le matériel utilisé, en prenant
soin de gérer l’effluent généré par l’opération de nettoyage.
Centres antipoison : Des médecins assurent une assistance permanente téléphonique gratuite (hormis le coût de l’appel). 24 heures sur 24 - 7 jours sur 7
www.centres-antipoison.net
Angers : 02.41.48.21.21
Bordeaux : 05.56.96.40.80
Lille : 08.25.81.28.22
Lyon : 04.72.11.69.11
Marseille : 04.91.75.25.25
Nancy : 03.83.32.36.36
Paris : 01.40.05.48.48
Rennes : 02.99.59.22.22
Strasbourg : 03.88.37.37.37
Toulouse : 05.61.77.74.47
Centre antipoison vétérinaire : CNITV LYON 04.78.87.10.40Signalez vos symptômes au réseau Phyt’attitude 0800 887 887 (appel gratuit depuis un poste fixe) ou sur www.msa.fr.
POMPIERS : 18
SAMU : 15
Numéro d’urgence international : 112
Numéros d’urgence
Mesures à prendre en cas d’urgence
Sommaire
Introduction
PARTIE 1 Description de l’exposition lors des interventions manuelles dans le vignoble bordelaisTravaux d’hiver - travaux en vert - vendanges ............................................................................ 3
Introduction .................................................................................................................... 4Les travaux d’hiver ......................................................................................................... 7
1. La taille ................................................................................................................. 72. La descente des bois ............................................................................................ 73. Le broyage ............................................................................................................ 74. Le carassonage .................................................................................................... 85. La complantation .................................................................................................. 86. Le provinage ......................................................................................................... 97. Le pliage ............................................................................................................. 108. Le calage ............................................................................................................ 109. Tableau récapitulatif des travaux d’hiver .............................................................. 11
Les travaux en vert ....................................................................................................... 121. L’ébourgeonnage ou dédoublage ........................................................................ 122. L’épamprage ....................................................................................................... 133. Le levage (ou relevage) ........................................................................................ 154. L’échardage ........................................................................................................ 175. L’effeuillage ......................................................................................................... 176. L’éclaircissage (ou vendanges vertes) .................................................................. 187. L’égrapillonnage .................................................................................................. 198. Tableau récapitulatif des travaux en vert .............................................................. 20
Les vendanges ............................................................................................................. 21Synthèse des observations ........................................................................................... 23
PARTIE 2 Conseils de prévention pour le travail en vert ............................................................................ 26
L’exposition lors des travaux en vert ............................................................................. 27S’équiper pour le travail en vert : améliorer l’hygiène sur la parcelle ............................... 28S’équiper pour le travail en vert : gants et vêtements de travail, outils adaptés .............. 29Mode opératoire ........................................................................................................... 31Bien organiser sa journée de travail pour limiter les contacts indirects ........................... 33Limiter les contacts indirects ......................................................................................... 34Pour aller plus loin : pistes pour améliorer l’organisation du travail................................. 35
Edition 2014 Edition 2014
Références des équipements cités :
ÎÎ Gants : Î- Mapa Ultrane 553,
Î- Marigold Comasec Nitrotough N100
Î- Ansell Alphatec 58-270,
Î- Difac ATG maxidry 56-426
ÎÎ Tabliers et manchettes Manulatex Roméo : Î- http://www.manulatex.fr/nos-produits/tabliers-de-travail/tabliers-a-manches/romeo-a-manches/
ÎÎ CryovestÎ- www.cryovest.fr
ÎÎ Kit lave-mains pour véhicule utilitaire Equipvan : Î- Porte jerrycan10L avec jerrycan 260 x 170 x H 370 mm, porte rouleau, porte savon et
distributeur de savon
Î- http://www.equipvan.fr/
ÎÎ Décathlon jerrican souple 15 l camping :Î- http://www.decathlon.fr/jerrican-souple-15-litres-id_6192305.html
ÎÎ Pompe de transfert à pieds, Axe environnement :Î- http://www.axe-environnement.eu/lave-mains-et-gants.html
ÎÎ Epampreuse : Infaco EPA v2Î- http://www.infaco.com/fr/produits-infaco/epampreuse-EPAv2/epampreuse-epav2.php
Remerciements
Ce document a été élaboré dans le cadre du projet Safe Use Initiative France, projet pilote basé dans le vignoble bordelais.
L’UIPP remercie l’ensemble des viticulteurs, prestataires viticoles, entreprises de la filière locale ayant participé activement au projet dans le cadre des différents diagnostics et essais effectués depuis 2010 (dans l’ordre alphabétique) :Banton Lauret (travaux viticoles), Château Beaumont, Château Clarke, Châteaux & Domaines Castel, Château Lagrange, Château Lamothe, Château Suduiraut, Vignerons de Tutiac, Vignobles Despagne, Vignobles Ducourt, Vignobles André Lurton, SGS Seed & Crop Services (essais en champ).
L’UIPP remercie l’ensemble des partenaires, Chambre d’Agriculture de Gironde , DRAAF Aquitaine, institut technique IFV, industriels (AXEMA, Axe Environnement), MSA Gironde, organismes de recherche (IRSTEA, Département HSE de l’IUT de l’Université de Bordeaux 1), pour leur collaboration et leurs conseils dans l’élaboration des diagnostics et expertises.
Que faire en cas d’intoxication ?
μ Prévenir les secours d’urgence, le médecin et le centre antipoison,μ Garder les emballages et étiquettes du ou des
produits en cause,μ Ne pas faire boire (surtout jamais de lait, ni
d’alcool),μ Ne pas faire vomir, sauf si l’étiquette du produit
en cause le prescrit et seulement si la victime est consciente,μ Si la victime est à peine consciente, ou qu’elle
ne l’est plus, la mettre en position latérale de sécurité, la tête sur le côté.μ Si la victime ne respire plus, pratiquer le
bouche à bouche.μ Attention, les soins (position latérale de
sécurité, bouche à bouche) ne peuvent être délivrés que par un sauveteur secouriste du travail.
Mesures d’urgence en cas de déversement
accidentel
μ Sécuriser la zone du déversementÎ- Pour éviter une aggravation
μ Prévenir ou faire prévenir les secours si besoinÎ- Danger immédiat pour l’homme ou pour
l’environnement que vous ne pouvez pas gérer vous-mêmes avec les moyens disponibles
μ S’équiper des EPI adéquats (gants, bottes,…)μ Récupérer le produit déverséμ Ramasser le produit si solide ou liquide dans
un milieu confiné (puisard)μ Ou répandre une matière absorbante sur le
déversement liquide si pas de récupération possible, puis ramasser la matière absorbante, ou la terre souillée et tout ce qui a pu être en contact avec le produit : PPNUμ Nettoyer le site et le matériel utilisé, en prenant
soin de gérer l’effluent généré par l’opération de nettoyage.
Centres antipoison : Des médecins assurent une assistance permanente téléphonique gratuite (hormis le coût de l’appel). 24 heures sur 24 - 7 jours sur 7
www.centres-antipoison.net
Angers : 02.41.48.21.21
Bordeaux : 05.56.96.40.80
Lille : 08.25.81.28.22
Lyon : 04.72.11.69.11
Marseille : 04.91.75.25.25
Nancy : 03.83.32.36.36
Paris : 01.40.05.48.48
Rennes : 02.99.59.22.22
Strasbourg : 03.88.37.37.37
Toulouse : 05.61.77.74.47
Centre antipoison vétérinaire : CNITV LYON 04.78.87.10.40Signalez vos symptômes au réseau Phyt’attitude 0800 887 887 (appel gratuit depuis un poste fixe) ou sur www.msa.fr.
POMPIERS : 18
SAMU : 15
Numéro d’urgence international : 112
Numéros d’urgence
Mesures à prendre en cas d’urgence
3Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
INTRODUCTION
La culture de la vigne est une activité qui requiert la combinaison de nombreuses techniques et interventions manuelles. En effet, la vigne est une plante sensible à de nombreuses maladies (mildiou et oïdium notamment) et ravageurs, et c’est une liane qui se développe de façon importante au cours de la saison végétative. Pour une production de raisins et de vins de qualité, le viticulteur doit donc tout à la fois maîtriser les bio-agresseurs de la vigne et orienter ce développement végétatif.
En l’absence de rotation culturale ou variétale (culture pérenne, cépages déterminés par les appellations), il est particulièrement nécessaire de recourir à des moyens de lutte complémentaires à base de produits minéraux, de synthèse, biologiques, de confusion sexuelle ...
Par ailleurs, contrôler le développement végétatif au cours de la saison requiert de nombreuses interventions, souvent manuelles, que ce soit en période hivernale ou pendant la saison végétative. De la taille aux « petites façons » (appelés «travaux en vert») et à la vendange, la diversité des opérations et leur technicité rend indispensable le plus souvent l’intervention manuelle.
Ces opérations impliquent la manipulation du feuillage par les travailleurs, feuillage qui a pu être traité auparavant. L’exposition potentielle des travailleurs à des traces de produits lors de ces travaux ne doit pas être négligée, même si elle est prise en compte lors de l’évaluation des risques, préalable à la mise en marché de tout produit phytopharmaceutique. Pour bien cerner cette question, il convient de répertorier ces interventions et de préciser quel type d’exposition elles génèrent.
Le délai de rentrée légal (Arrêté du 12 septembre 2006) entre l’application d’un produit phytopharmaceutique et tout retour d’un professionnel dans la parcelle traitée est fixé, de 6 (12 en Gironde) à 48 heures selon le classement des produits. Ce délai permet le séchage complet de la bouillie de traitement, la dissipation d’éventuelles odeurs et de limiter d’éventuelles irritations par contact avec le végétal traité. Au-delà du délai de rentrée, l’exposition par les voies respiratoires est considérée comme négligeable et l’exposition potentielle est alors essentiellement cutanée.
Dans ce contexte la démarche Safe Use Initiative (SUI) a été d’abord de mieux connaître les pratiques et la perception du risque en rentrée en réalisant une enquête téléphonique auprès d’une centaine de viticulteurs et des visites de terrain auprès d’une trentaine de travailleurs viticoles. Le même panel de viticulteurs a été de nouveau consulté 3 ans après afin de quantifier l’évolution des pratiques.
Il en ressort que le respect strict du délai de rentrée est une pratique adoptée par une majorité de viticulteurs (67% en 2010) et surtout en évolution très positive (85% trois ans plus tard), les autres le respectant dans la majorité des situations.
4 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
En revanche la protection de la peau ou la mise à disposition d’équipements pour l’hygiène des mains sont des pratiques encore peu courantes en phase de rentrée. D’ailleurs l’exposition potentielle aux produits phytopharmaceutiques en rentrée est plus souvent perçue comme une exposition par inhalation. Cependant, en manipulant des végétaux traités, le contact avec des traces de produits n’est pas exclu, même au-delà du délai de rentrée. Le projet SUI va donc chercher des pistes d’amélioration au-delà de cette exigence.
La seconde étape a consisté à décrire et visualiser l’exposition afin de pouvoir identifier des marges de progrès. Une description des travaux et des contacts vigne/travailleur correspond à la première partie de ce document. Parallèlement des tests de visualisation de l’exposition grâce à l’application d’un marqueur colorant ont confirmé les observations.
L’étape suivante a consisté à proposer des solutions d’hygiène et de protection. Leur confort et acceptabilité a été évalué pendant les 4 campagnes 2011 à 2014 par plusieurs équipes de travailleurs en vert. Parallèlement le bénéfice du port des vêtements de travail et des gants a été estimé en champ lors de mesures semi-quantitatives avec un marqueur colorant.
Les équipements adoptés par les travailleurs sont cités dans la seconde partie de ce document.
Ce guide, résultat de quatre années d’observations et d’enquête auprès des viticulteurs de Gironde, propose donc une description des tâches ainsi qu’une évaluation théorique de l’exposition aux produits de traitement qu’elles peuvent engendrer, puis trace des pistes pour aider les viticulteurs et leurs salariés à toujours mieux gérer ce risque.
Partie 1Description de l’exposition lors des interventions manuelles dans le vignoble bordelais
Les travaux d’hiver ............................................................5
Les travaux en vert ..........................................................10
Les vendanges ................................................................23
Synthèse des observations ..............................................24
6 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
Décrire l’exposition pour identifier des marges de progrès
Les interventions manuelles dans la vigne, des « petites façons » à la vendange, sont nombreuses et diverses, notamment en raison de l’évolution de la végétation au cours de la saison. Ces opérations impliquent la manipulation du feuillage par les travailleurs, feuillage qui a pu être traité auparavant pour lutter notamment contre les maladies de la vigne, mildiou et oïdium. L’exposition potentielle des travailleurs à des traces de produits lors de ces travaux en général ne doit pas être négligée. Pour bien cerner cette question, il convient de répertorier ces interventions et de préciser quel type d’exposition elles génèrent.
Cette première partie est construite sous forme d’inventaire chronologique des interventions manuelles pratiquées dans le vignoble bordelais avec une description générale de la tâche, l’exposition potentielle par contact (description et cotation), et des illustrations. Ce document est une synthèse de 29 visites d’observations avec description des travaux, photos et/ou vidéos, entretien avec les travailleurs : 3 exploitations ont été suivies, vignes à 1,5m d’écartement (Médoc), 2 m (Nord Gironde), 3 m (Entre deux mers). Ces visites ont été complétées par plusieurs observations complémentaires. Les équipes suivies étaient composées de 3 personnes à une dizaine de personnes.La diversité des situations rencontrées en termes de conduite de la vigne, précocité ou non des travaux, mode opératoire, configuration des équipes, météo, a permis de hiérarchiser l’exposition potentielle et de mettre en évidence des pistes de progrès. Une description succincte des tâches est nécessaire pour comprendre l’enchaînement des interventions. Les tâches démarrent avec les travaux d’hiver bien que ceux-ci ne génèrent a priori pas ou très peu d’exposition en l’absence de traitement (excepté désherbage) et de feuillage. Les façons en vert commencent au débourrement et correspondent à la période de traitement de la vigne.
Une cotation de l’exposition potentielle est proposée sous la forme d’un indice de 0 à 12. C’est une évaluation empirique (basée sur les observations et les témoignages) de l’exposition de contact ayant pour objectif une comparaison et gradation des situations rencontrées et la proposition de marges de progrès. Elle ne repose en aucune façon sur des mesures visant à quantifier précisément le transfert de produit du végétal à l’homme. Elle correspond au produit de 2 chiffres : La quantité de produit potentiellement présente sur le feuillage et l’intensité des contacts homme-feuillage.
Cette cotation tend à évaluer une exposition potentielle. Elle ne prend pas en compte l’effet protecteur des vêtements de travail ou gants portés ou non par les travailleurs. Le port des vêtements recommandés et un lavage des mains à chaque pause permettent alors de limiter très fortement cette exposition.Les équipements de protection proposés dans cette première partie sont a minima, sachant que la protection contre d’autres risques n’est pas prise en compte, en particulier la protection contre le soleil qui réclame de toute façon le port de vêtements couvrants. De même, un vêtement imperméable est recommandé pour se protéger de la pluie.
La description des travaux et la cotation de l’exposition potentielle sont représentatifs des pratiques dans le vignoble bordelais. Cependant, même s’il existe des différences de conduite de la vigne, de conditions météorologiques et de pression des maladies, les modes opératoires et hiérarchisations de l’exposition sont globalement analogues dans tous les vignobles palissés. Les recommandations énoncées dans ce guide peuvent donc être appliquées dans les autres régions viticoles françaises.
7Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
COTATION DE L’EXPOSITION
La cotation proposée est le produit de deux chiffres :¼¼ La quantité de produit potentiellement disponible, fonction de la fréquence des traitements et de la
période de végétation¼¼ 0 novembre à février = pas de feuillage pas de produit phytopharmaceutique (PP)¼¼ 1 mars-mi avril = pas de feuillage-désherbage¼¼ 2 fin avril-mai = peu de feuillage + PP¼¼ 3 juin-mi juillet = feuillage + PP¼¼ 2 mi juillet-août = feuillage développé et moins de PP (délai de rentrée long car peu de
traitements)
¼¼ L’intensité des contacts cotée 1 à 4, fonction de la surface du corps en contact avec la végétation et de la durée de ces contacts¼¼ 1 uniquement les mains ou contacts avec le sol ¼¼ 2 mains + avant bras et ponctuellement plus (bras, épaule, torse...)¼¼ 3 mains, bras, faces latérale, frontale, tête (intrusif dans le palissage) ¼¼ L’intensité des contacts est majorée de 1 point en phase humide pour tenir compte de
l’accentuation des contacts (ruissellement, étalement, éclaboussures sur feuillage).
Code couleur cotation de l’exposition
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Principe de cotation
Exposition Produit disponible Zones exposées + 1 avec pluie
Marges de progrès
Ligne 1 : exposition en situation courante
Ligne 2 : variations selon conditions de travail (précocité/retard, mode opératoire, outillage, humidité)
Produit des 2 valeurs
Planification Outillage Mode opératoire Protections
aucune exposition
exposition potentielle
élevée
8 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
LES TRAVAUX DE TAILLE
LA TAILLE (novembre à février)
La taille de la vigne consiste à couper les bois de vigne (sarments) avec un sécateur pour ne laisser qu’un nombre de bourgeons défini sur 1 à 2 bois (appelé aste, latte ou baguette selon les régions) qui donneront la récolte future. Le nombre de bourgeons gardés est variable suivant la vigueur du pied de vigne et l’objectif de rendement.La taille pratiquée dans le vignoble bordelais est la taille guyot, simple ou double selon que l’on garde un ou deux astes, orientés dans le sens du rang.Le côt (ou courson) est un rameau beaucoup plus petit qui servira à former le nouveau sarment producteur pour l’année suivante (un ou 2 selon le type de taille).La taille est effectuée avant désherbage et traitements foliaires et en absence de feuillage. L’exposition est donc considérée comme nulle à négligeable.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
0 0 ni produit ni feuillage
1 (+1) mains sans objet
LA DESCENTE (OU TOMBÉE) DES BOIS (décembre à février)
Une fois la taille terminée les bois ou sarments sont enlevés (descendus) et posés à terre au milieu du rang.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
0 0 ni produit ni feuillage
1 (+1) mains sans objet
LE BROYAGE (intervention mécanique)
L’intervention étant mécanique, elle ne génère pas d’exposition particulière aux produits phytopharmaceutiques. Ex : broyeur à marteaux, les sarments sont broyés et déchiquetés.
LES TRAVAUXD’HIVER
9Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
L’ENTRETIEN DU RANG DE VIGNE
Les interventions suivantes peuvent être postérieures à un premier désherbage sous le rang, rarement postérieures à un traitement contre l’excoriose (maladie qui touche les rameaux). Une exposition faible peut exister en raison de projections possibles de l’herbicide sur les ceps ou le palissage ou de contact de certaines parties du corps avec le sol (main, genou, outils). Elles peuvent être effectuées tardivement après débourrement.
LE CARASSONAGE OU SÉCAILLAGE (février-mars)
Entretien du palissage (tuteurs ou marquants, piquets, fils de fer)Le palissage est le terme désignant les piquets et fils qui maintiennent la vigne en rangs, sous forme de haie. Il comprend :
¼¼ les piquets de rang, en bois, métal, pvc ;¼¼ le fil porteur (fil de latte), fixe, en bas du palissage, en acier ou inox ;¼¼ les fils releveurs (ou leveuses ), en général une seule paire, mobiles ;¼¼ le fil du haut, fixe, permet au bois de s’accrocher avec ses vrilles ;¼¼ les piquets de tête situés en début de rang maintiennent le palissage ;¼¼ les fils d’amarres soutiennent les piquets de tête en début de rang.
Le carassonnage consiste à vérifier l’état du palissage : retendre les fils, les changer s’ils sont cassés, contrôler l’état des piquets, les changer si besoin, contrôler les clous sur les piquets bois...
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
10 à 1
10 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1mains-pieds
Opérer avant désherbageChaussures fermées-gants
10 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
LA COMPLANTATION (OU RACOTTAGE) (mars-avril)
La tâche consiste à remplacer les pieds manquants par plantation de jeunes plants. L’opérateur plante un tuteur ou marquant au niveau de chaque trou, creuse le sol à la tarière, y dépose le plant et l’attache au tuteur avec des liens.Les jeunes plants sont ensuite équipés de protection, notamment contre les herbicides.
Exposition potentielle : la complantation peut être postérieure à un premier désherbage sous le rang. Les mains sont en contact avec les outils, le marquant et le plant qui ont pu être posés sur le sol. Les pieds (chaussures), et ponctuellement les genoux ou les mains peuvent être en contact avec le sol.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
10 à 1
10 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1mains-pieds-genoux
Opérer avant désherbageChaussures fermées-pantalon-
gants
LE PROVINAGE (peu pratiqué, avril)
Il consiste à remplacer les pieds manquants par marcottage d’un long sarment du pied voisin.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
10 à 1
10 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1mains
Opérer avant désherbageChaussures fermées-pantalon-
gants
LES TRAVAUXD’HIVER
11Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
PRÉPARATION DE LA SAISON VÉGÉTATIVE
LE PLIAGE (janvier à début avril, le plus souvent en mars)
Il consiste à guider les astes le long du fil porteur en les attachant à l’aide d’une pince à lier. L’opérateur tient la pince électrique ou manuelle d’une main et l’aste de l’autre, il progresse dans le rang en position debout penchée en avant.
Exposition potentielle : ¼¼ Le pliage peut être postérieur à un premier désherbage sous le rang.¼¼ Les contacts sont limités aux mains (astes, fil de latte et pince), les pieds.¼¼ Les observations ne mettent pas en évidence de différences d’exposition en fonction de
l’écartement des rangs et des pieds.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
10 à 1
10 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1mains-pieds
Opérer avant désherbageChaussures fermées-gants
LE CALAGE OU ATTACHAGE DES PIEDS (OU ACANAGE) (mars)
Les pieds sont attachés au fil porteur à l’aide d’un lien.La tâche est souvent effectuée simultanément avec le pliage, puisque seuls les liens abîmés sont à remplacer.
Exposition potentielle : Le calage peut être postérieur à un premier désherbage sous le rang. Les contacts sont limités aux mains (cep, fils de palissage et liens), les pieds étant couverts à cette saison.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
10 à 1
10 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1mains-pieds
Opérer avant désherbageChaussures fermées-gants
12 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
TABLEAU RÉCAPITULATIF DES TRAVAUX D’HIVER
Phase Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
Taille 0 0 ni produit ni feuillage
1 (+1) mains sans objet
Descente des bois 0 0
ni produit ni feuillage1 (+1) mains sans objet
Carassonnage 1 0 à 1
1 0 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1 mains-pieds
Opérer avant désherbage Chaussures fermées-gants
Complantation 1 0 à 1
1 0 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1 mains-pieds-genoux
Opérer avant désherbage Chaussures fermées-
pantalon-gants
Provinage 1 0 à 1
0 0 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1mains
Opérer avant désherbage Chaussures fermées-
pantalon-gants
Pliage 1 0 à 1
1 0 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1 mains-pieds
Opérer avant désherbage Chaussures fermées-gants
Calage 1 0 à 1
1 0 à 1
désherbage possible pas de feuillage
1 mains-pieds
Opérer avant désherbage Chaussures fermées-gants
Dans tous les cas, il est recommandé de porter un vêtement de travail à manches longues et jambes longues, ce qui peut éviter des souillures poncutelles mais aussi des égratignures, abrasions, et irritations de la peau, ou une exposition excessive au soleil.
LES TRAVAUXD’HIVER
13Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
SÉLECTION DES BOIS
Les premiers travaux en vert font l’objet d’un seul ou plusieurs passages selon les pratiques propres à chaque exploitation (cf. fiches d’observation).
1. L’ÉBOURGEONNAGE OU DÉDOUBLAGE (mi avril à mai)
Il consiste à supprimer une partie des pousses de la zone de développement afin de supprimer du feuillage (risques de maladies) mais aussi limiter les rendements. Il vaut mieux ébourgeonner lorsque les risques de perdre des rameaux sont devenus minimes (casse lors du pliage, gel).Le dédoublage à proprement parler consiste à enlever les contre bourgeons (ou contre boutons), car le rameau sorti est trop proche du rameau principal. Il est possible de conserver le contre bourgeon au lieu du bourgeon principal s’il est mieux placé.
Le dédoublage est souvent pratiqué en même temps que l’épamprage de tête et donc assimilé au premier épamprage (ou ébourgeonnage assimilé à dédoublage et épamprage). Sur les jeunes vignes en plantation ou complantation, l’ébourgeonnage est souvent suivi de l’attache des pieds. Trop basses pour être palissées, les jeunes plantes sont attachées au marquant (piquet tuteur) avec des liens en Lycra.
Exposition : Le travailleur avance sur son rang en ébourgeonnant les 2 côtés du rang. Il est le plus souvent en position debout penché en avant, quelquefois accroupi. Il brasse longuement le feuillage pour observer la base des pousses et analyser les bourgeons à garder selon des critères d’orientation dans le palissage, de rendement, de préparation à la taille de l’année suivante. Il utilise un outil (sécateur, couteau) pour couper les rameaux.Les zones de contact sont les mains et les avant bras, très ponctuellement le torse et la tête selon le stade de croissance de la vigne. C’est une opération longue, fatigante qui peut générer des gestes parasites de fatigue (appuis sur la vigne, essuyage du visage...).Effectué précocement le dédoublage est effectué chez certains viticulteurs avant le premier traitement, mais dans les premières parcelles seulement.
Exposition Produit disponible Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
42 à 6
21 à 2
22 à 2 (+1)
mains + avant bras
Planification : précocité des travauxChaussures fermées-gants-manches longuesManchettes et gants étanches pour humidité
TRAVAUX EN VERT
Contre bourgeon
14 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
2. L’ÉPAMPRAGE
Il consiste à enlever les pampres ou gourmands sur le vieux pied, sur le tronc ou dans la tête : ce sont des pousses non fructifères qui pompent inutilement la sève. Pour être fructifère, une pousse doit provenir du bois de l’année précédente. Un pampre peut cependant avoir son utilité si l’on veut reconfigurer la vigne à la taille suivante. C’est donc une opération délicate.La suppression des repousses du porte-greffe est souvent aussi assimilée à de l’épamprage de pied.L’épamprage du pied peut être mécanique, chimique ou manuel, l’épamprage de la tête est forcément manuel.
Pampre de tête Epamprage de pied (serpette) Epamprage de tête
L’épamprage peut être effectué à la main pour arracher les bourgeons naissants et les jeunes pousses, avec un outil pour les plus gros pampres : serpette, couteau, sécateur, serpette à manche long, épampreuse. En général, 2 épamprages sont effectués par campagne.
2.1. Epamprage 1 (mai)Exposition Le travailleur avance sur son rang en épamprant les 2 côtés du rang.L’épamprage de tête est effectué le plus souvent en position debout penché en avant face au rang en brassant le feuillage afin de voir la base des pampres, puis arrachage à la main. Le travailleur se met aussi accroupi face au rang afin de varier les postures. Le corps est en contact avec le feuillage au niveau des mains, avant bras, et selon le stade de croissance de la vigne avec les bras, la tête, tout l’avant du corps (épamprage côté opposé).L’épamprage de pied est effectué debout dans le sens du rang en se penchant jusqu’au sol, avec des contacts au niveau des mains, avant bras, bras, épaules, ponctuellement jambesSelon les exploitations, l’épamprage de tête est couplé au dédoublage et/ou à l’épamprage de pied. C’est une opération alors longue, fatigante qui peut générer des gestes parasites de fatigue (appuis sur la vigne, essuyage du visage…).
Si la nature du sol permet le passage d’un chariot (siège fixé sur 4 roues) l’épamprage peut être effectué en position assise. Cet équipement permet alors d’éloigner le corps du feuillage et d’alterner les positions, ce qui diminue la fatigue.Certaines personnes travaillent en binôme sur le même rang afin d’alterner position de travail et marche jusqu’à la piquetée suivante.
TRAVAUX EN VERT
15Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
Un épamprage précoce peut être antérieur au premier traitement sur les premières parcelles effectuées.Un épamprage tardif (dernières parcelles) peut être effectué sur feuillage abondant et palissé.
La durée du passage et le nombre de contacts est donc très variable selon le nombre de tâches, le stade de croissance de la vigne (feuillage), la précocité ou non de la tâche (taille des pampres).
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
42 à 12
21 à 3
22 à 3 (+1)
mains + avant bras(+ face avant)
Planification : précocité des travauxOutillage : serpettes à manche long, chariot
Chaussures-gants-manches longuesManchettes ou tabliers à manches et gants étanches pour humidité
2.2. Epamprage 2 (fin juin-juillet)Exposition Le deuxième épamprage consiste à refaire un passage pour les pampres de pied, et pampres de tête si besoin. Le plus souvent les exploitants font le choix de programmer le passage après le deuxième levage ; il est quelque fois couplé à ce relevage ou a un 3ème passage pour rentrer les bois.L’exposition est variable surtout en fonction de la vigueur de ces pampres.Un épamprage rare et limitée au pied peut générer une exposition limitée aux mains si le corps est bien en retrait du palissage. S’il y a beaucoup de pampres pied et tête, coincés dans le palissage, l’opération est plus longue et le travailleur a besoin de rentrer dans le palissage.
Position éloignée du rang Epamprage de tête tardif
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
63 à 12
31 à 3
22 à 3 (+1)
mains + avant bras(+ face avant)
Planification : enchaînement des travauxOutillage : serpettes à manche long
Chaussures-gants-manches longues-pantalonManchettes ou tabliers à manches et gants étanches pour humidité
16 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
ARRANGEMENT DE LA VIGNE
3. LE LEVAGE (OU RELEVAGE OU PALISSAGE)
Il consiste à monter les fils releveurs au fur et à mesure de la croissance du feuillage, ce qui permet de maintenir les rameaux (ou bois) en hauteur et dans le rang. Ils sont posés sur des pointes situées sur les piquets en bois ou dans les encoches des piquets métalliques et sont maintenus entre eux par des agrafes afin de résister à la pression exercée par le feuillage. Le feuillage est rangé entre les 2 fils (rentrer les bois).
Levage des fils releveurs Agrafe et clou pour soutenir les fils releveurs
L’opération est en général effectuée 2 fois par an afin de suivre la croissance de la vigne, avec quelques variantes sur le mode opératoire.L’exposition évolue en fonction du stade de croissance de la vigne.
3.1. Levage 1 (fin mai-début juin)Exposition A ce stade de croissance les traitements fongicides ont démarré.Les fils releveurs en début d’opération sont libres et sont coincés sous la tête du cep.Le travailleur se penche ou se met accroupi au niveau d’un piquet pour dégager les fils leveurs en les écartant du rang, avec des contacts essentiellement mains-avant bras.Puis il plonge les bras dans le feuillage pour attraper les 2 leveuses, les monte à mi hauteur des piquets de rang, prend une agrafe stockée dans une sacoche ventrale pour accrocher les fils entre eux. Les bras, avant bras et plus ponctuellement haut du torse ou cuisses sont en contact avec le feuillage.Certains vignerons passent la tête sous le fil du haut pour aller chercher la leveuse. Dans ce cas tout l’avant du corps (bras, tête, torse, jambes) est amené à entrer en contact avec le feuillage.
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
44 à 8
2
22 à 3 (+1)
mains + bras(+ face avant)
Mode opératoire : Chaussures - gants - manches longues - pantalon - tabliers à manches et gants étanches pour humidité
TRAVAUX EN VERT suite…
17Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
3.2. Levage 2 (juin-début juillet)Exposition Le deuxième levage est effectué quand les bois sont trop longs pour tenir dans le palissage. Le feuillage est à ce stade important. Les différences d’exposition sont alors très visibles en fonction de la hauteur de la vigne, du mode opératoire, du type de palissage, et du bon enchaînement des interventions chimiques, manuelles et mécaniques.Mode opératoire: Certaines équipes travaillent en dissociant chaque côté de rang, en particulier dans le cas de vignes hautes : soit en travaillant par 2 face à face, soit en rentrant les bois de chaque côté de l’inter-rang, soit en montant puis descendant le rang. Dans toutes ces situations le travailleur est beaucoup moins amené à traverser le feuillage.
Levage simultané des 2 côtés du rang (traversée du rang) Levage en binôme par rang (corps loin du rang)
Levage tardif : il augmente l’exposition car les bois tombent et sortent du palissage.
Vignes hautes et levage tardif
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
96 à 12 3
32 à 3 (+1)
mains + bras+ face avant(tout le corps si traversée)
Dissocier les 2 côtés du rang Planification idéale des travaux
Chaussures - gants - manches longues - pantalon - casquette - tabliers à manches ou ciré et gants étanches pour humidité
18 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
MATURATION DU RAISIN
4. L’ÉCHARDAGE
Il consiste à enlever les entre cœurs c’est à dire les rameaux secondaires issus des bourgeons portés par les bois de l’année. L’opération est effectuée le plus souvent mécaniquement lors du rognage.S’ils ne sont pas enlevés ils vont se lignifier (« aoûter ») et générer un surcroît de travail à la taille et tombée des bois. Effectué manuellement, il est souvent effectué lors d’un effeuillage manuel.L’exposition semble à priori équivalente à celle d’une opération d’effeuillage.
5. L’EFFEUILLAGE
L’effeuillage consiste à enlever les feuilles qui recouvrent les raisins afin d’améliorer l’exposition à la lumière et donc la maturité. L’effeuillage manuel est peu fréquent, lié à la stratégie du chef de culture ou aux contraintes du cahier des chargesEn plein été il est effectué seulement du côté soleil levant ou nord afin que le feuillage restant protège la grappe d’un soleil trop agressif.Un deuxième effeuillage est parfois réalisé tardivement afin de faciliter les vendanges ; il est alors effectué sur les deux côtés du rang car le raisin est en pleine maturité et le soleil moins agressif.
Avant Après
Exposition Le vigneron avance sur son rang en effeuillant à la main ou avec un sécateur, en position debout penchée dans le sens du rang. Les contacts avec le feuillage se situent au niveau des mains, bras et avant bras, plus légèrement le côté du corps (épaule, bassin). Les raisins étant situés en bas du rang, cette position est fatigante et les travailleurs alternent avec la position accroupie face au rang : il y a moins de contact (mains, avant bras, tête) mais la position oblige à se relever pour se déplacer au cep suivant. C’est une opération fatigante qui peut aussi générer de nombreux gestes parasites.
TRAVAUX EN VERT
19Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
Les feuilles au sol sont une source d’exposition supplémentaire.
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
63 à 12
32
1 à 3 (+1)mains + avant-bras
(tête, jambes, épaules)
Alterner les positions chariot Chaussures - gants - manches longues - pantalon - casquette
- tabliers à manches et gants étanches pour humidité
6. L’ÉCLAIRCISSAGE (OU VENDANGE EN VERT OU DÉCOMPACTAGE)
Il consiste à faire tomber des grappes afin de limiter les rendements et d’améliorer la qualité.Il n’est donc pas systématique, mais effectué sur les cépages les plus productifs (Merlot), en fonction du cahier des charges de la parcelle (limiter le rendement pour améliorer la qualité), et des aléas climatiques.L’opération permet en même temps une meilleure aération et exposition des raisins, en diminuant le risque de botrytis.Le travailleur enlève ensuite les plus petites grappes issues des entre cœurs (ou verjus) qui mûriront seulement au moment des vendanges. Il enlève en priorité les grappes du haut des branches et celles qui ont été touchées par l’effeuilleuse (dans le cas d’effeuillage mécanique).Il y a parfois un deuxième passage effectué après la véraison afin de supprimer les raisins verts.
Avant (avec effeuillage mécanique préalable) Après
Accumulation de la fatigue Alterner les postures
20 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
Exposition Les mains sont plus en contact avec le raisin que le feuillage. A priori tâche plus souvent antérieure au traitement anti botrytis visant la grappe.Une main est en contact permanent avec le raisin, plus légèrement le feuillage, l’avant-bras poussant le feuillage pour aller chercher les raisins les plus éloignés.Les travailleurs avancent dans le rang en alternant position debout penchée en avant ou accroupi face au rang. Des contacts supplémentaires sont possibles latéralement sur tout le corps (debout) et au niveau de la tête (accroupi).
Les grappes étant situées en bas de la vigne, l’opération nécessite d’avoir les mains en position très basse. C’est de plus une opération minutieuse et longue, très fatigante pour le dos ou les jambes. La fatigue est susceptible de générer de nombreux gestes parasites (s’essuyer, appuis).
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
94 à 12
32 à 3
32 à 3 (+1)
mains + bras (tête, jambes, épaules)
Alterner les positions chariot Chaussures-gants-manches longues-pantalon-casquette-
tabliers à manches et gants étanches pour humidité
7. L’ÉGRAPPILLONNAGE
L’égrappillonnage est un travail qui concerne principalement les cépages cabernet sauvignon/francs. Il consiste à passer une bonne partie du feuillage en revue afin de sortir des petits raisins situés au-delà de la zone fructifère, sur les entrecoeurs (ou bourgeons anticipés). Ces raisins (verjus) présentent la caractéristique d’être d’une très importante sous maturité et sont donc préjudiciables à la qualité de la vendange.C’est une forme d’éclaircissage et donne lieu au même type de commentaires que précédemment.
TRAVAUX EN VERT suite…
21Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
8. TABLEAU RÉCAPITULATIF DES TRAVAUX EN VERT
Phase Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
Ebourgeonnage ou dédoublage
42 à 6
21 à 2
22 à 2 (+1)
mains + avant bras
Planification : précocité des travauxChaussures fermées-gants-manches longuesManchettes et gants étanches pour humidité
Epamprage 1 42 à 12
21 à 3
22 à 3 (+1)
mains + avant bras(+ face avant)
Planification : précocité des travauxOutillage : serpettes à manche long, chariot
Chaussures-gants-manches longuesManchettes ou tabliers à manches et gants étanches
pour humidité
Epamprage 2 63 à 12 3
22 à 3 (+1)
mains + avant bras(+ face avant)
Planification : enchaînement des travauxOutillage : serpettes à manche long
Chaussures-gants-manches longues-pantalonManchettes ou tabliers à manches et gants étanches
pour humidité
Levage 1 44 à 8 2
2 2 à 3 (+1)
mains + bras(+ face avant)
Mode opératoire Chaussures - gants - manches longues - pantalon
tabliers à manches et gants étanches pour humidité
Levage 2 96 à 12 3
32 à 3 (+1)
mains + bras+ face avant (tout le corps
si traversée)
Dissocier les 2 côtés du rang Planification idéale des travaux
Chaussures-gants-manches longues-pantalon-casquette
tabliers à manches ou ciré et gants étanches pour humidité
Effeuillage 63 à 12 3
21 à 3 (+1)
mains + avant-bras (tête, jambes,
épaules)
Alterner les positionschariot
Chaussures-gants-manches longues-pantalon-casquette
tabliers à manches et gants étanches pour humidité
Eclaircissage 94 à 12
32 à 3
32 à 3 (+1)
mains + bras (tête, jambes,
épaules)
Alterner les positionschariot
Chaussures-gants-manches longues-pantalon-casquette
tabliers à manches et gants étanches pour humidité
L’exposition est très variable d’une phase à une autre et d’une exploitation à une autre en fonction de l’état de la végétation et de l’organisation du travail.De même la façon que chaque travailleur a de procéder, sa gestuelle, sa taille, peuvent influencer son niveau d’exposition.Bien connaître la diversité des situations permet d’évaluer l’exposition potentielle.
22 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
La récolte du raisin peut se faire de manière mécanique ou manuelle.Les vendanges manuelles consistent à avancer dans le rang en coupant les grappes à l’aide d’un sécateur.Les mains sont plus en contact avec le raisin qu’avec le feuillage
La vendange n’a pas fait l’objet d’observations dans le cadre du projet SUI. Le délai avant récolte (DAR) défini par l’AMM pour chaque produit, couvre un niveau de résidus observés dans des essais spécifiques au champ compatibles avec les limites de toxicité de chaque matière active pour le consommateur (DJA).
Exposition Produit disponible
Zones exposées +1 avec pluie Marges de progrès
00-1
pas de produit2
1 à 3 (+1)mains + bras
hygiène des mains
LESVENDANGES
23Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
CALENDRIER DES INTERVENTIONS MANUELLES - EVALUATION DES RISQUESEstimation de la
quantité de produit disponible
Cotation de l’exposition (1 à 12)
Novembre0 ni produit ni
feuillage
taille/ tombée des bois
0
DécembreJanvierFévrier
pliage/calage 1
entretien palissage Complantation
1
Mars 1 désherbage possible mais pas de
feuillage
Début Avril
Fin Avril 2 feuillage peu abondant et
traitements réguliers
Ébourgeonnage Épamprage 1
4 (1 à 12)
Début Mai Fin Mai Levage 1
4 (2 à 6)Début Juin 3 feuillage abondant et traitements
réguliersFin Juin Épamprage 2
6 (3 à 12)Levage 2 9 (6 à 12)Début Juillet Effeuillage
Éclaircissage 6 (3 à 12)
Fin Juillet - Août
2 feuillage abondant et traitements peu
fréquents
Fin Août - Début
Septembre1 feuillage abondant
mais plus de traitement
Fin Septembre
Vendanges 0-1Octobre
Code couleur cotation de l’exposition
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
TRAVAUX D’HIVER
Pendant la période hivernale, et jusqu’au premier traitement du feuillage, dans le cas général il n’y a pas de traitement, donc pas d’exposition. Il peut exister des traitements fongicides contre les parasites du bois ou bien des désherbages de début de printemps. Dans ces cas, une exposition est possible et il faudra veiller à protéger les parties du corps en contact avec la végétation.
TRAVAUX EN VERT
L’exposition est très variable d’une phase à une autre et d’une exploitation à une autre en fonction de l’état de la végétation et de l’organisation du travail.De même la façon que chaque travailleur a de procéder, sa gestuelle, sa taille, peuvent influencer son niveau d’exposition.Bien connaître la diversité des situations permet d’évaluer l’exposition potentielle.Plusieurs pistes d’amélioration ont été mises en évidence. Dans tous les cas, porter des vêtements de travail dédiés, des gants, des sur-vêtements imperméables par temps humide et se laver les mains régulièrement limite fortement l’exposition.
VENDANGE
La vendange n’a pas fait l’objet d’observations dans le cadre du projet SUI. Dans le respect des conditions d’utilisation précisées dans l’AMM, notamment le délai avant récolte, la présence de traces de produits sur le végétal au moment de la récolte doit être minime et inférieure au seuil de toxicité. Pour autant, l’exposition n’est pas forcément nulle et une bonne hygiène est recommandée (lavage des mains, vêtements spécifiques...).
SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS
aucune exposition
exposition potentielle
élevée
24 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS
stad
e ph
énol
ogiq
ueD
F13
G15
G15
H17
H18
I19
I21
I24
J28
K31
L33
M35
M36
grap
pes
sépa
rées
40
cm45
cm
grap
pes
sépa
rées
bout
ons
fl sé
paré
s
11-1
2 fe
bo
uton
s fl
sép
13-1
4 fe
bo
uton
s fl
sép
débu
t flo
rais
onm
i flo
rais
on
baie
s gr
ains
de
plom
b
baie
s pe
tits
pois
ferm
etur
e gr
appe
débu
t vé
rais
onm
i vé
rais
on
date
débu
t mar
sdé
but a
vril
mi a
vril
fin a
vril
fin a
vril
débu
t mai
débu
t mai
19-m
aifin
mai
dé
but j
uin
débu
t jui
nm
i jui
n22
-juil
29-ju
ildé
but a
oût
desh
erba
geép
ampr
age
desh
erba
geép
ampr
age
T1
mild
iou
+ oï
dium
botr
ytis
SA
Itin
érai
re t
ech
niq
ue
2011
mo
yen
dan
s le
vig
no
ble
bo
rdel
ais
T6
mild
iou
botr
ytis
ME
botr
ytis
CS
et S
AT
2 m
ildio
u +
oïdi
umT
3 m
ildio
u +
oïdi
umT
4 m
ildio
u +
oïdi
um T5
mild
iou
+ oï
dium
inse
ctic
ide
1in
sect
icid
e 2
plia
ge0
1
0
trav
aux
cota
tions
ob
serv
ées
trai
tem
ents
amér
icai
ns (
port
e gr
effe
)
écla
ircis
sage
6+6+
9+9
com
plan
tatio
n/ca
rass
onag
e
1
leva
ge 1
4+4+
4
leva
ge 2
6
9 9
12
9
9
épam
prag
e 2
6+
6
9
(tar
dif)
épa
mpr
age
1
2+2
(pr
écoc
es)
4
(cha
riot)
4 (2
p)
2 (3
ème
feui
lle)
6
+6+6
+6+
6
effe
uilla
ge-
écha
rdag
e
6+9
ITINÉR
AIRE
TEC
HNIQ
UE
MOYEN
2011
¼¼
inte
rven
tions
chi
miq
ues
¼¼
inte
rven
tions
man
uelle
s et
cot
atio
ns d
es 2
9 fic
hes
d’ob
serv
atio
ns
Ce
cale
ndrie
r re
prés
ente
un
itiné
raire
tech
niqu
e m
oyen
. Les
sta
des
flora
ux, l
es d
ates
des
inte
rven
tions
pro
vien
nent
du
recu
eil d
es it
inér
aire
s te
chni
ques
des
exp
loita
tions
vis
itées
en
2011
et d
e co
mpa
rais
ons
avec
une
tren
tain
e de
recu
eil d
’itin
érai
res
tech
niqu
es 2
010.
En
dern
ière
lign
e so
nt p
ositi
onné
es d
ans
le te
mps
les
29 fi
ches
d’o
bser
vatio
n (m
entio
nnée
s pa
r le
ur c
otat
ion)
.
25Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
DES MARGES DE PROGRÈS IMPORTANTES
La cotation de 0 à 12 est une évaluation empirique, qui a pour but la hiérarchisation des situations d’exposition aux produits phytopharmaceutiques lors des travaux en vert, et la mise en évidence des marges de progrès. Elle ne prend pas en compte le port de gants et de vêtements couvrants ou imperméables, ni le lavage des mains, toutes mesures utiles et efficaces pour diminuer l’exposition.Cette cotation ne permet en aucun cas une quantification du risque lié à l’exposition, car elle ne s’appuie pas sur des mesures et n’est pas liée au profil toxicologique du produit.
0
2
4
6
8
10
12
pliage-calage complantation épamprage 1 levage 1 épamprage 2 levage 2 effeuillage éclaircissage
Exp
osi
tio
n p
ote
nti
elle
est
imée
Marges de progrès selon la situation de travail
cotation max
situation courante
cotation min
Le diagramme ci dessus reprend pour chaque tâche les expositions minimales et maximales rencontrées selon les situations de travail, ainsi que la cotation moyenne.La marge de progrès, représenté par l’écart entre les points rouges et les points verts est élevée : des modes opératoires mieux adaptés peuvent réduire fortement l’exposition résiduelle en rentrée :
¼¼ L’épamprage correspond à une grande diversité de pratiques selon que dédoublage, épamprage tête et pied sont dissociés ou non. Les expositions les plus faibles observées correspondent à une opération effectuée avec chariot électrique et un épamprage avec 2 travailleurs travaillant sur le même côté de rang afin d’alterner les positions (le travailleur se relève pour marcher une piquetée sur deux) : éloignement de l’opérateur, limitation des prises d’appuis et gestes parasites de fatigue (ex contacts mains visage).
¼¼ Les observations ont mis en évidence une diminution de l’exposition au levage si le mode opératoire limite la traversée du palissage pour lever le fil opposé : travail à 2 équipiers ou montée et descente du rang.
¼¼ L’exposition lors de l’effeuillage et éclaircissage est liée à la fatigue avec survenue progressive de postures d’appui, de gestes parasites. L’éclaircissage effectué avec chariot quand le terrain le permet semble moins exposant.
Au delà du mode opératoire, l’organisation du travail et des équipes ainsi que des bonnes pratiques d’hygiène et de protection de la peau sont aussi des pistes d’améliorations.
26 Safe Use Initiative – Observation des travaux en vert
ORGANISATION DU TRAVAIL : UNE GRANDE DIVERSITÉ
Le suivi du travail des salariés dans 3 exploitations ou entreprise distinctes met en évidence l’existence d’une grande diversité d’organisation du travail, de mode opératoire et de répartition du temps entre les différentes opérations en vert. Il n’y a pas de modèle d’exposition type applicable.
Journées de travail
salarié n°1 salarié n°2 salarié n°3
porte greffe égrappillonnage éclaircissage effeuillage échardage levage 2 épamprage 2 levage 1 épamprage 1
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
La durée moyenne de travail dans les vignes est de 66 jours¼¼ Le premier est salarié permanent dans un château du Médoc avec attribution des parcelles, ¼¼ Le deuxième est salarié saisonnier à temps partiel en Nord Gironde mais intervenant sur la quasi-
totalité des travaux en vert,¼¼ Le troisième est un salarié permanent en entreprise de prestation viticole.
L’épamprage 1 représente une quinzaine de jours de travail ; il englobe différentes opérations selon le fractionnement ou non des tâches, le recours à de l’épamprage chimique ou mécanique des pieds : ébourgeonnage seul (dédoublage), épamprage dédoublage, épamprage tête et/ou pieds, épamprage et attachage sur jeunes plantes.Le premier levage représente environ 8 jours de travailDans la deuxième exploitation l’épamprage est effectué sur la majorité des parcelles lors des 2 levages, complété par un épamprage mécanique : seules les parcelles de sauvignon blanc, cabernet sauvignon et cabernet franc et les jeunes plantes sont épamprées lors d’un passage spécifique.Le deuxième levage représente environ 11 jours de travail.Le premier salarié effectue ensuite sur l’ensemble de la propriété le nettoyage des porte-greffes américains (14 jours) : il coupe à la bêche les rejets (exposition faible car peu de contact avec le feuillage). Selon les exploitations, cette opération est effectuée lors d’un passage spécifique ou lors de l’épamprage.Echardage, effeuillage manuel, éclaircissage ne sont pas généralisés, ils sont réalisés dans certaines exploitations seulement du vignoble bordelais, en fonction des appellations, cépages, types de vin ou parcelles de sélection. L’entreprise de prestation implantée dans le St Emilion est ainsi sollicitée pendant environ 40 jours sur ces interventions ;
SYNTHÈSE DES OBSERVATIONS
L’exposition lors des travaux en vert ...................................27
S’équiper pour le travail en vert : améliorer l’hygiène sur la parcelle ........................................28
S’équiper pour le travail en vert : gants et vêtements de travail, outils adaptés.......................29
Mode opératoire .................................................................31
Bien organiser sa journée de travail pour limiter les contacts indirects ........................................33
Limiter les contacts indirects ...............................................34
Pour aller plus loin Pistes pour améliorer l’organisation du travail......................35
Partie 2Conseils de prévention pour le travail en vert
28 Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
LORS DES TRAVAUX EN VERTL’EXPOSITION
Les produits appliqués dans la vigne ont tous fait l’objet d’une évaluation des risques dans le cadre de l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), y compris en ce qui concerne le poste travailleur (avis disponible sur www.ANSES.fr). Passé le délai de rentrée, la quantité de produit potentiellement disponible est faible, cependant une exposition cutanée est possible. Les actions menées dans le cadre du projet SUI ont permis de mettre en évidence des pratiques permettant de limiter très fortement cette exposition résiduelle.
Rappel description de l’exposition :Les zones du corps le plus souvent en contact avec le feuillage sont bien sûr les mains, puis les avant-bras, les bras, le torse, puis plus légèrement le reste du corps.Cependant l’exposition peut varier fortement selon le type d’intervention, l’état d’humidité du feuillage qui peut remettre en solution une partie des produits, la taille de la personne, le mode opératoire, des comportements à risque (stockage intermédiaire de l’agrafe dans la bouche, cigarette dans les rangs avec mains sales, téléphone portable, se ronger les ongles…).
Les risques liés aux produits :¼¼ Irritations de la peau, allergies¼¼ Absorption dans l’organisme d’une petite quantité de produits. Les voies possibles d’absorption du
produit sont principalement :¼- Par contact direct avec la peau qui n’est pas parfaitement imperméable, en particulier s’il y a
des lésions. Les mains sont en contact permanent avec le feuillage¼- Par contact indirect avec des équipements souillés¼- Par ingestion en mangeant, buvant, fumant dans les rangs, téléphonant ou avec des mains sales
RÉDUIRE LE RISQUE
Les pré requis du responsable des traitements :¼¼ Respecter le délai de rentrée : coordonner les travaux, en particulier les interventions chimiques et
manuelles pour éviter les contaminations secondaires au sein de l’exploitation. Pour y parvenir il est conseillé si la configuration et la taille de l’exploitation le permet de diviser la propriété en zones à traiter sur des journées différentes. Sinon, programmer dans la mesure du possible les traitements en fin de semaine permet de laisser passer un week end avant de retourner dans les parcelles traitées. Plus la rentrée est éloignée du traitement, plus les concentrations résiduelles de produit seront faibles. Certaines exploitations vont si possible au delà de la réglementation en calant la rentrée après toute application à 48h min.
¼¼ Vendanges : respecter le DAR (délai avant récolte). ¼¼ Raisonnement des pratiques et respect des doses recommandées.¼¼ Co activité : informer si possible les exploitations voisines pour éviter traitements et travaux en vert
simultanés sur des parcelles voisines.¼¼ Inversement, éloigner ses équipes si une parcelle voisine est traitée.
Réduire l’exposition résiduelle :Passé le délai de rentrée, l’exposition résiduelle est principalement cutanée.L’exposition est liée alors à la surface du corps en contact avec le feuillage : travailler si possible dans un feuillage moins dense, bien palissé, correctement rogné. Une végétation au sol trop haute peut aussi accroître les contacts au niveau des jambes. Surface et durée des contacts avec les produits : prendre des précautions d’hygiène et de protection adaptées aux multiples conditions de travail :
¼¼ Porter des gants et des vêtements couvrants permet de protéger sa peau contre petites lésions, allergies, irritations quelle qu’en soit l’origine (insectes, acariens, végétaux, produits) et contre le soleil ou les intempéries
¼¼ Se laver les mains régulièrement est une règle d’hygiène de base qui permet de se prémunir en premier lieu contre les infections bactériennes et qui permet aussi de garantir la salubrité du raisin.
29Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
AMÉLIORER L’HYGIÈNE SUR LA PARCELLES’ÉQUIPER POUR LE TRAVAIL EN VERT :
LE LAVAGE DES MAINS
Lavage à l’eau claire avec savon et sèche-mains¼¼ Il limite la durée des contacts et le transfert des produits vers les zones privées : contaminations
indirectes du véhicule personnel, de la maison, du sac de casse-croûte¼¼ Différents kits de lavage des mains sont envisageables selon le moyen de locomotion et la taille de
l’équipe¼¼ Kit pour véhicule utilitaire avec bidon, distributeur de savon et distributeur de rouleau d’atelier¼¼ Jerrican souple à poser sur tout support (même non plat)¼¼ Bidons alimentaires, bidons avec pompes à pied
Eviter la simple bouteille d’eau qui sert aussi pour boire.Se laver les mains, si besoin les avant-bras et le visage dès que l’on fait une pause pour boire, manger, téléphoner, fumer, retourner dans le véhicule.
EVITER LE TRANSFERT DES PRODUITS : PROTÉGER LES ZONES OU ÉQUIPEMENTS PRIVÉS
¼¼ Certaines exploitations sont équipées d’un vestiaire, de douches et d’un véhicule d’entreprise pour les déplacements dans les parcelles : profitez-en
¼¼ Séparez les équipements de travail des équipements privés. Prévoyez différents rangements ou compartiments dans le véhicule
¼¼ Si vous remontez dans votre véhicule personnel avec vos vêtements de travail, vous pouvez protéger le siège de votre véhicule avec une housse jetable ou lavable, mais n’oubliez pas de l’enlever à chaque fin de journée de travail
¼¼ Les vêtements de travail doivent être réservés à cet usage, lavés régulièrement et séparément des vêtements de la famille.
¼¼ En arrivant à votre domicile, commencez par prendre une douche et changer de vêtements¼¼ Nettoyez régulièrement les équipements s’ils sont utilisés à la fois au travail et à la maison (ou au
bureau) : ex habitacle du véhicule, téléphone portable.
30 Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
GANTS ET VÊTEMENTS DE TRAVAIL, OUTILS ADAPTÉSS’ÉQUIPER POUR LE TRAVAIL EN VERT :
Se couvrir la peau permet de limiter l’intensité et la durée des contacts avec les traces de produits présentes sur le végétal. Il est conseillé aussi de redoubler d’attention quand le feuillage est mouillé car l’eau peut remettre en solution une partie des produits.
PORTER DES GANTS ADAPTÉS
Porter des gants adaptés et bien entretenus permet de limiter le contact des mains avec les traces de produits mais aussi de se protéger des blessures et salissures. Plusieurs modèles de gants étanches ont été testés pour la phase humide en viticulture, 2 modèles en nitrile ont été retenus par les utilisateurs pour leurs propriétés d’étanchéité, solidité, confort et dextérité : Ansell Alphatec 58270 et ATG Maxidry 56-426.Quand le feuillage est parfaitement sec, il existe des gants non étanches mais plus confortables en permettant au dos de la main de respirer ; gants enduits nitrile sur la paume et tricotés sur le dessus de la main du type Mapa Ultrane 553, Comasec Nitrotough N100, etc.
A chaque pause ou en fin de journée, rincer les gants (modèles étanches uniquement) avant de les enlever puis se laver les mains.Les gants doivent être remplacés dès la première marque d’usure.Si l’étiquette le permet, ils doivent être lavés régulièrement en suivant les consignes de lavage, sinon les remplacer souvent.Les gants phase sèche peuvent être lavés entre deux journées de travail et convenablement égouttés (respecter les consignes d’entretien des fabricants).
PORTER DES VÊTEMENTS COUVRANTS ET ADAPTÉS AUX DIFFÉRENTES CONDITIONS MÉTÉO
¼¼ Par temps sec, porter des vêtements dédiés couvrants, pantalon et manches longues, pour limiter les contacts du feuillage avec la peau (et se protéger par la même occasion du soleil, de salissures et blessures). Des gammes de vêtements clairs, légers et respirants sont conçus pour être supportables même par temps chaud. Porter une casquette ou un chapeau à larges bords protège du soleil et limite les contacts du feuillage avec le visage. Mettre des chaussures fermées.
¼¼ En présence de pluie, de rosée, même de faible humidité, porter des survêtements imperméables et bien étanches surtout au niveau des poignets. S’il fait trop chaud pour supporter un ciré il existe des vêtements imperméables, légers et respirants (ex vêtements de travail gamme pluie); ils servent aussi de coupe-vent pour la fraîcheur du matin. Mettre des bottes.
¼¼ Lors de certains travaux, les contacts sont limités aux mains/avant-bras, ou mains/avant-bras/avant du corps : des protections partielles existent pour la phase humide sans pluie : manchettes (ex manchettes lavables Manulatex Roméo), tabliers à manches (ex : Manulatex Roméo).
31Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
Manchettes imperméables Tablier à manches imperméable
Attention : porter des vêtements couvrants, des gants et un couvre-chef permet de diminuer une exposition potentielle aux traces de produits présents sur le feuillage. L’utilité des vêtements dépend de leur adaptation aux conditions climatiques et de végétation, leur efficacité dépend de la façon de les utiliser et de les entretenir.
32 Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
OPÉRATOIRE MODE
Certains outils, équipements, modes opératoires permettent d’éloigner le corps du feuillage. Mode opératoire, exemple du relevage :Le travailleur n° 1 relève les fils et rentre les bois de chaque côté du rang ce qui l’amène à traverser le palissage pour atteindre les bois du côté opposé : le contact avec le feuillage est maximum Le travailleur n° 2 travaille en binôme et effectue uniquement le relevage des fils et la rentrée des bois de son côté.Une personne seule peut aussi relever les fils et rentrer les bois d’un côté de rang en montant le rang, puis le redescendre du côté opposé en rentrant les bois.
EQUIPEMENT/OUTILLAGE : EXEMPLE DE L’ÉCLAIRCISSAGE
L’éclaircissage ou vendange en vert est une opération pénible car il faut passer beaucoup de temps accroupi ou penché pour sélectionner les grappes à enlever. Les opérateurs soulagent le dos et les jambes en alternant différentes positions : accroupie, debout en position plongeante, en appui sur le palissage, voire assise au milieu des raisins enlevés. Différents modèles de chariots à roues et sièges de vigne permettent de limiter la pénibilité et donc de limiter les gestes de fatigue (appuis, s’essuyer le visage), et d’éloigner l’opérateur du feuillage. Ils sont souvent utilisés en alternance avec d’autres postures.Inconvénients du chariot à roues : peut générer d’autres douleurs musculaires (cuisses), inutilisable sur certains sols travaillés (sols sableux ou argileux mouillés), nécessite un transport.Sièges de vigne monopodes : choisir un modèle bien adapté à sa taille.
Travailleur n¨2
Travailleur n¨1
33Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
EQUIPEMENT/OUTILLAGE : EXEMPLE D’ALTERNATIVE À L’ÉPAMPRAGE MANUEL DU PIED
L’épamprage de pied nécessite des postures fatigantes proches du sol, avec des appuis répétés sur le feuillage.L’épampreuse électro-portée Infaco EPAv2 (vinitech 2013, 2ème version du modèle) permet d’effectuer l’épamprage avec un meilleur rendement, en position debout et éloignée de la vigne.
Siège de vigne monopode
Postures de fatigue exposantes
épampreuse électro-portée
Posture éloignée du feuillage
34 Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
INDIRECTSLIMITER LES CONTACTS
La journée du travailleur dans la vigne présente des caractéristiques particulières : ¼¼ Travail en plein air, long, physique, exposé aux intempéries, au soleil, à des variations de conditions
atmosphériques importantes au cours de la journée.¼¼ Travail parfois salissant (terre), manipulation du végétal.¼¼ Travail souvent en autonomie, parfois seul, les personnels préfèrent se rendre directement sur les
parcelles qui sont souvent éloignées des bâtiments de l’exploitation.
Il est donc utile de rappeler quelques recommandations et pistes d’organisation pour limiter les contacts indirects avec les produits phytopharmaceutiques et sécuriser le travail.
POUR RÉSUMER
1. Respect du délai de rentrée (cf. page 28)
2. Boire, fumer, téléphoner, manger, pauses physiologiques : pensez au lavage des mains (cf. page 29)
3. Tenue de travail : porter des gants et des vêtements couvrants, adaptés aux conditions de travail et réservés à cet usage (cf. page 30)
4. Avoir les bons outils et équipements pour faciliter le travail et améliorer le confort (cf. page 33)
5. Garder le véhicule propre et bien organisé : compartimentation du coffre (vêtements propres/sales, outils, casse-croûte, jerrican…), éviter de salir l’intérieur et le nettoyer régulièrement (cf. page 29)
6. A la fin de chaque journée de travail, prendre une douche et changer de vêtements. Laver régulièrement les vêtements de travail (cf page 29)
Tenue de travail
Lavage des mains
Les bons outils
35Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
PLANIFICATION
Il s’agit de synchroniser les interventions chimiques, mécaniques, manuelles et s’adapter aux aléas.
¼¼ Optimiser la planification pour ne pas se laisser dépasser par la croissance de la végétation et ainsi :¼- Bien respecter le délai de rentrée (ex : division en deux de la propriété pour les grandes
exploitations, traitement en fin de semaine, gestion du personnel)
¼- Garder le bon enchaînement des travaux chimiques mécaniques et manuels (ex : levage-rognage traitement : évite la retombée des rameaux et optimise la pulvérisation)
¼- Ne pas effectuer des travaux tardivement sur un feuillage trop développé qui peut exposer inutilement les travailleurs. Ex : épamprage et relevage tardifs demanderont beaucoup plus de manipulations et d’efforts.
¼¼ Mais des contraintes multiples limitent la planification :¼- La météo commande la croissance de la vigne et donc les différentes interventions mécaniques,
chimiques, manuelles, mais ces mêmes interventions sont tributaires aussi de la pluviométrie, de la force du vent
¼- La configuration des parcelles, plus ou moins vigoureuses, avec des conduites diverses, possibilité ou non de diviser en 2 pour la gestion du délai de rentrée…
¼- La réglementation (droit de l’environnement, droit du travail)
¼- La gestion du personnel : étalement nécessaire du travail pour limiter les périodes de creux (CDI), recrutement et fidélisation des saisonniers, horaires de travail, formation…
GESTION INDIVIDUALISÉE DES PARCELLES OU TRAVAIL EN ÉQUIPE ?
Le travailleur qui gère seul ses parcelles peut être plus motivé pour travailler vite et mieux mais,¼- Il bénéficie de moins de conseil et d’exemplarité de la part de chefs d’équipes ou de collègues,
¼- La planification géographique des interventions chimiques, mécaniques et manuelles plus difficile,
¼- Le travail en binôme n’est pas possible sur des tâches fatigantes
EVOLUTION DES PRATIQUES
Tout changement brusque d’organisation ou d’équipement risque d’être perçu comme une contrainte supplémentaire : procédez par étapes
N’hésitez pas à tester de nouvelles pratiques : après un temps d’adaptation, le bénéfice se fera ressentir en termes de confort de travail, de professionnalisation du métier et de reconnaissance des salariés.
PISTES POUR AMÉLIORER L’ORGANISATION DU TRAVAIL
POUR ALLER PLUS LOIN
36 Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
Notes
37Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
Notes
38 Safe Use Initiative – Propositions d’actions pour les travaux en vert
Notes
Sommaire
Introduction
PARTIE 1 Description de l’exposition lors des interventions manuelles dans le vignoble bordelaisTravaux d’hiver - travaux en vert - vendanges ............................................................................ 3
Introduction .................................................................................................................... 4Les travaux d’hiver ......................................................................................................... 7
1. La taille ................................................................................................................. 72. La descente des bois ............................................................................................ 73. Le broyage ............................................................................................................ 74. Le carassonage .................................................................................................... 85. La complantation .................................................................................................. 86. Le provinage ......................................................................................................... 97. Le pliage ............................................................................................................. 108. Le calage ............................................................................................................ 109. Tableau récapitulatif des travaux d’hiver .............................................................. 11
Les travaux en vert ....................................................................................................... 121. L’ébourgeonnage ou dédoublage ........................................................................ 122. L’épamprage ....................................................................................................... 133. Le levage (ou relevage) ........................................................................................ 154. L’échardage ........................................................................................................ 175. L’effeuillage ......................................................................................................... 176. L’éclaircissage (ou vendanges vertes) .................................................................. 187. L’égrapillonnage .................................................................................................. 198. Tableau récapitulatif des travaux en vert .............................................................. 20
Les vendanges ............................................................................................................. 21Synthèse des observations ........................................................................................... 23
PARTIE 2 Conseils de prévention pour le travail en vert ............................................................................ 26
L’exposition lors des travaux en vert ............................................................................. 27S’équiper pour le travail en vert : améliorer l’hygiène sur la parcelle ............................... 28S’équiper pour le travail en vert : gants et vêtements de travail, outils adaptés .............. 29Mode opératoire ........................................................................................................... 31Bien organiser sa journée de travail pour limiter les contacts indirects ........................... 33Limiter les contacts indirects ......................................................................................... 34Pour aller plus loin : pistes pour améliorer l’organisation du travail................................. 35
Edition 2014 Edition 2014
Références des équipements cités :
ÎÎ Gants : Î- Mapa Ultrane 553,
Î- Marigold Comasec Nitrotough N100
Î- Ansell Alphatec 58-270,
Î- Difac ATG maxidry 56-426
ÎÎ Tabliers et manchettes Manulatex Roméo : Î- http://www.manulatex.fr/nos-produits/tabliers-de-travail/tabliers-a-manches/romeo-a-manches/
ÎÎ CryovestÎ- www.cryovest.fr
ÎÎ Kit lave-mains pour véhicule utilitaire Equipvan : Î- Porte jerrycan10L avec jerrycan 260 x 170 x H 370 mm, porte rouleau, porte savon et
distributeur de savon
Î- http://www.equipvan.fr/
ÎÎ Décathlon jerrican souple 15 l camping :Î- http://www.decathlon.fr/jerrican-souple-15-litres-id_6192305.html
ÎÎ Pompe de transfert à pieds, Axe environnement :Î- http://www.axe-environnement.eu/lave-mains-et-gants.html
ÎÎ Epampreuse : Infaco EPA v2Î- http://www.infaco.com/fr/produits-infaco/epampreuse-EPAv2/epampreuse-epav2.php
Remerciements
Ce document a été élaboré dans le cadre du projet Safe Use Initiative France, projet pilote basé dans le vignoble bordelais.
L’UIPP remercie l’ensemble des viticulteurs, prestataires viticoles, entreprises de la filière locale ayant participé activement au projet dans le cadre des différents diagnostics et essais effectués depuis 2010 (dans l’ordre alphabétique) :Banton Lauret (travaux viticoles), Château Beaumont, Château Clarke, Châteaux & Domaines Castel, Château Lagrange, Château Lamothe, Château Suduiraut, Vignerons de Tutiac, Vignobles Despagne, Vignobles Ducourt, Vignobles André Lurton, SGS Seed & Crop Services (essais en champ).
L’UIPP remercie l’ensemble des partenaires, Chambre d’Agriculture de Gironde , DRAAF Aquitaine, institut technique IFV, industriels (AXEMA, Axe Environnement), MSA Gironde, organismes de recherche (IRSTEA, Département HSE de l’IUT de l’Université de Bordeaux 1), pour leur collaboration et leurs conseils dans l’élaboration des diagnostics et expertises.
Que faire en cas d’intoxication ?
μ Prévenir les secours d’urgence, le médecin et le centre antipoison,μ Garder les emballages et étiquettes du ou des
produits en cause,μ Ne pas faire boire (surtout jamais de lait, ni
d’alcool),μ Ne pas faire vomir, sauf si l’étiquette du produit
en cause le prescrit et seulement si la victime est consciente,μ Si la victime est à peine consciente, ou qu’elle
ne l’est plus, la mettre en position latérale de sécurité, la tête sur le côté.μ Si la victime ne respire plus, pratiquer le
bouche à bouche.μ Attention, les soins (position latérale de
sécurité, bouche à bouche) ne peuvent être délivrés que par un sauveteur secouriste du travail.
Mesures d’urgence en cas de déversement
accidentel
μ Sécuriser la zone du déversementÎ- Pour éviter une aggravation
μ Prévenir ou faire prévenir les secours si besoinÎ- Danger immédiat pour l’homme ou pour
l’environnement que vous ne pouvez pas gérer vous-mêmes avec les moyens disponibles
μ S’équiper des EPI adéquats (gants, bottes,…)μ Récupérer le produit déverséμ Ramasser le produit si solide ou liquide dans
un milieu confiné (puisard)μ Ou répandre une matière absorbante sur le
déversement liquide si pas de récupération possible, puis ramasser la matière absorbante, ou la terre souillée et tout ce qui a pu être en contact avec le produit : PPNUμ Nettoyer le site et le matériel utilisé, en prenant
soin de gérer l’effluent généré par l’opération de nettoyage.
Centres antipoison : Des médecins assurent une assistance permanente téléphonique gratuite (hormis le coût de l’appel). 24 heures sur 24 - 7 jours sur 7
www.centres-antipoison.net
Angers : 02.41.48.21.21
Bordeaux : 05.56.96.40.80
Lille : 08.25.81.28.22
Lyon : 04.72.11.69.11
Marseille : 04.91.75.25.25
Nancy : 03.83.32.36.36
Paris : 01.40.05.48.48
Rennes : 02.99.59.22.22
Strasbourg : 03.88.37.37.37
Toulouse : 05.61.77.74.47
Centre antipoison vétérinaire : CNITV LYON 04.78.87.10.40Signalez vos symptômes au réseau Phyt’attitude 0800 887 887 (appel gratuit depuis un poste fixe) ou sur www.msa.fr.
POMPIERS : 18
SAMU : 15
Numéro d’urgence international : 112
Numéros d’urgence
Mesures à prendre en cas d’urgence
La gestion des risques liés à l’utilisation
des produits phytopharmaceutiques
en agriculture
2 rue Denfert Rochereau92660 Boulogne Billancourt Cedex
Tél. : 01 41 31 52 00
www.uipp.org
Décembre 2
014
Ce document a été élaboré dans le cadre du projet Safe Use Initiative France. Ce projet pilote animé par l’UIPP est réalisé grâce à la participation de nombreux viticulteurs de Gironde et partenaires de la filière locale, que nous remercions chaleureusement pour leur aide précieuse. Après une phase de diagnostic partagé des phases d’exposition des opérateurs, le projet SUI a pour objectif de mettre en évidence des solutions d’amélioration (formation, organisation du travail, équipement de traitement et de protection). L’objet du guide est de reprendre les principaux éléments pour aider l’utilisateur dans sa démarche. Les informations contenues dans ce guide ne sauraient se substituer aux textes réglementaires publiés qui seuls font foi.
Ces textes pouvant faire l’objet d’actualisation, l’utilisateur est invité selon ses besoins à les consulter. Ils sont accessibles notamment via les sites internet des organismes cités en fin de document. En aucun cas, la responsabilité de l’UIPP ou de ses partenaires ne pourrait être engagée en cas d’éventuelles erreurs ou omissions dans ce document.
prix : 15 € TTC
10 gestes responsables et professionnels
OBSERVATION DES TRAVAUX EN VERT DANS LE VIGNOBLE BORDELAIS
EXPOSITION POTENTIELLE AUX PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES Plus d’informations : WWW.PHYTOPREVENTION.FR
AVANT LE CHANTIER
1 Respectez les consignes du chef d’exploitation, notamment en ce qui concerne le délai de rentrée dans les parcelles après le traitement.
2 Dans le véhicule séparez les outils et équipements de travail des affaires personnelles (panier repas, boisson, téléphone).
3 Prévoyez un kit de lavage des mains facilement transportable : bidon d’eau, savon et sèche-mains, sac poubelle.
PENDANT LE CHANTIER
4
Afin de limiter les contacts et d’offrir une protection mécanique des mains (frottements, écorchures) et une protection contre les salissures, portez des gants de travail adaptés à la situation
ÎÎ Feuillage sec : gants respirants (tricotés sur le dessus et avec enduction nitrile sur la paume), bon compromis entre confort, ergonomie, efficacité contre le salissement et protection mécanique.ÎÎ Feuillage humide : gants imperméables (nitrile).ÎÎ Changez les gants dès les premières marques d’usure.
5
Afin de limiter l’exposition du corps, portez des vêtements réservés à cet usage et adaptés à la situation de travail (humidité, développement foliaire, tâche, protection solaire).
ÎÎ Feuillage sec : portez un vêtement couvrant bras et jambes.ÎÎ Feuillage humide : ajoutez des survêtements imperméables, ensemble imperméable
couvrant tout le corps par temps pluvieux ou protections partielles imperméables protégeant les parties du corps en contact avec le feuillage (manchettes, tablier à manches), en cas d’humidité plus légère (rosée)ÎÎ Portez une casquette ou un chapeau en toutes circonstances.
6
Hygiène :ÎÎ Avant chaque pause, même brève, et avant de remonter dans le véhicule, lavez-vous les mains (le port des gants ne dispense pas du lavage des mains).ÎÎ Ne pas manger, boire, fumer, téléphoner (attendre les pauses prévues à cet effet).
APRÈS LE CHANTIER
7 Sur la parcelle, quittez les équipements de travail et lavez-vous les mains avant de reprendre votre véhicule.
8 Dès le retour au domicile ou sur l’exploitation, prenez une douche.
9 Lavez régulièrement les vêtements de travail et les gants en respectant les consignes d’entretien des fabricants. Lavez et stockez les équipements de travail séparément des vêtements personnels.
10 Nettoyez régulièrement l’habitacle du véhicule, en particulier le volant et les manettes.
Bonnes pratiques phytosanitairesen viticulture
SÉCURITÉ DES TRAVAILLEURS VITICOLES
SAFE USE INITIATIVE