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Schubert / Tárrega / Strauss / Hahn Chausson / Fauré / Duparc / Dell’Acqua RÉCITAL 5R XAVIER DE MAISTRE HARPE Diana Damrau SOPRANO

1213 - Programme récital - Diana Damrau - 05/13

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Grand Théâtre de Genève Programme de salle Récital Diana Damrau

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Schubert / Tárrega / Strauss / HahnChausson / Fauré / Duparc / Dell’Acqua

récital

5R

xavier de maistreharpe

Diana

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Directeur de la publication : tobias richterResponsable de la rédaction : daniel dollé Responsable de l’édition : aimery chaigne

Coordination : albert Garnier, Frédéric leyatRévision : christopher Park

ont collaboré à ce programme : sandra Gonzalez, isabelle Jornod, Benoît Payn Impression : srO-Kundig Genève

Achevé d’imprimer en mAi 2013

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PARTENAIRES DU GRAND ThéâTRE DE GENèvE

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PARTENAIRES DU GENEvA OPERA POOL

PARTENAIRES mEDIA

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Partenaire fondateur de la trouPe des jeunes solistes en résidence

comme conseiller d’un généreux mécène

Partenaire du Programme Pédagogique

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generali aSSurancePerrier Jouët

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Partenaire de Production

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Partenaire de saisonVille de genèVe

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déPartement de l’instruction Publique, de la culture et du sPort

cercle du grand théâtre de genèVe

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2 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

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3récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

Que n’ai-je encor la harpe thracienne, Pour réveiller de l’enfer paresseux Ces vieux Césars, et les ombres de ceux Qui ont bâti cette ville ancienne ?Ou que je n’ai celle amphionienne, Pour animer d’un accord plus heureux De ces vieux murs les ossements pierreux, Et restaurer la gloire ausonienne ?Pussé-je au moins d’un pinceau plus agile Sur le patron de quelque grand Virgile De ces palais les portraits façonner :J’entreprendrais, vu l’ardeur qui m’allume, De rebâtir au compas de la plume Ce que les mains ne peuvent maçonner.JOAchIm DU BELLAy que n’ai-Je encor la harPe thraciennetiré des Antiquités de Rome (1558)

Telle durant la nuit la harpe éolienne, Mêlant aux bruits des eaux sa plainte aérienne,Résonne d’elle-même au souffle des zéphyrs. Le voyageur s’arrête, étonné de l’entendre,Il écoute, il admire et ne saurait comprendre D’où partent ces divins soupirs.

Ma harpe fut souvent de larmes arrosée,Mais les pleurs sont pour nous la céleste rosée ;Sous un ciel toujours pur le cœur ne mûrit pas :Dans la coupe écrasée le jus du pampre coule, Et le baume flétri sous le pied qui le foule Répand ses parfums sur nos pas.ALPhONSE DE LAmARTINE le Poète Mourant (extraitS)tiré des nouvelles méditAtions poétiques (1823)

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Le Monument à GoetheCarl Gustav Carus, 1832Kunsthalle, Hambourg, AllemagneHuile sur toile

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4 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

vendredi 24 mai 2013 à 19 h 30Au Grand Théâtre

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vendredi 24 mai 2013 à 19 h 30Au Grand Théâtre

Franz SchubertStändchen

Du bist die Ruh Gretchen am Spinnrade

An die Musik Ave Maria

FranciSco tárregaRecuerdos de la Alhambra

richard StrauSSStändchen

EpheuSchlagende Herzen

NichtsWiegenlied

Beim Schlafengehen

Entracte

reynaldo hahnSi mes vers avaient des ailes

L’Heure exquise

erneSt chauSSonLe Colibri

Le Temps des lilas La Cigale

gabriel FauréImpromptu en Ré bémol

henry duparcChanson triste

L’Invitation au voyage

eva dall’acqua Villanelle

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sance à ce majestueux instrument qui nous fascine ce soir ? L’Iliade et l’Odyssée racontent qu’« Ulysse tendit alors le grand arc, puis de sa main droite il fit vibrer la corde qui rendit un beau son clair comme un chant d’hirondelle. » Le principe de la harpe était né. Cette origine ne fait nullement l’unani-mité. Annie Glattauer, dans son livre À l’origine de la harpe (Paris, Buchet/Chastel, 2000), affirme qu’elle ne serait pas issue de l’arc, mais plutôt de la forme d’une barque. Nous laisserons le débat aux spécia-listes pour rappeler que la harpe celtique est deve-nue le symbole de l’Irlande et que depuis toujours l’homme est à l’écoute des vibrations de ses cordes, que même le vent peut faire chanter. Les harmo-nies, qui s’envolent de cet instrument mystérieux, s’éteignent au loin.

La harpe ne cesse de nous surprendre. Elle est née à l’aube de la civilisation et n’a cessé d’évoluer à travers les âges. Elle a accompagné les hommes depuis la nuit des temps dans toutes les cultures. Des

cordes, un arc et voilà la harpe celtique, la harpe des Andes, la harpe des troubadours ou encore la harpe africaine. Le roi David s’accompagnait de la harpe pour calmer la colère de Saül et la poupée Olympia, créée par Spalanzani dans Les Contes d’Hoffmann, est accompagnée par la harpe, lorsqu’elle chante « Les oiseaux dans la charmille »…La naissance de la harpe est confuse et nombreux sont les pays qui revendiquent le privilège d’avoir tenu l’instrument au berceau. Serait-il né d’une légende ? Ulysse aurait-il, sans le savoir, donné nais-

« Qui sait ce qu’un lied peut subir quand il passe un certain temps dans le peuple, de bouche en bouche, et pas seulement dans celle de celui qui n’est pas cultivé ! Pourquoi celui qui, en dernière instance, l’enregistre et le rassemble avec d’autres n’aurait-il pas aussi un certain droit à l’arranger ? »JOhANN WOLfGANG GOEThE

La harpe, instrument des divinités et des rois…

par Daniel Dollé

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7récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

gner la cantillation des poèmes épiques. Les bardes bretons accompagnent les lais à la harpe. Peu à peu elle cesse d’être uniquement un instrument d’accompagnement. Elle est jouée par des solistes. Au XVIème siècle, Guillaume de Machaut possédait un instrument à 25 cordes. La harpe est l’instru-ment favori du Moyen-Âge comme l’attestent de nombreux romans, poèmes et illustrations. Des manuscrits médiévaux représentent la harpe entre les mains des ménestrels et des jongleurs. Les bibles en font l’attribut des anges et du roi David, celui qui a vaincu Goliath.Sous la Renaissance, Gargantua de Rabelais apprend à jouer de la harpe. À cette époque, elle est toujours diatonique, alors que le chromatisme se fait de plus en plus présent. Il apparaît alors une désaffection de l’instrument au profit du luth. Afin de réagir, les luthiers italiens imaginent la arpa dop-pia. Dans l’Orfeo de Claudio Monteverdi (1607), on trouve une harpe à double rangée de cordes.En 1697, en Allemagne, un luthier-harpiste bavarois, Jakob Hochbrücker invente un mécanisme qui per-met certaines modulations. Le système à pédales est né, il y en a cinq, il sera rapidement remplacé par un système à sept pédales (une par nom de note), auto-risant les huit tonalités majeures et les six mineures. Les modulations, alors possibles, permettent de jouer le concerto pour flûte et harpe de Mozart. Cet instrument fut introduit en France en 1749 et connut un véritable engouement grâce à Marie-Antoinette, harpiste. Toute la cour voulut en jouer.Il y eut de nombreuses tentatives d’amélioration, mais il faudra attendre 1810, pour que le célèbre facteur de piano, Sébastien Érard, imagine un sys-tème qui permette à la harpe de rivaliser avec les autres instruments chromatiques et de jouer trois hauteurs. C’est l’apparition de la harpe à pédales, ou harpe classique qui connaîtra un véritable essor grâce à Hector Berlioz. Elle possède 47 cordes, soit six octaves. Sébastien Erard remplace les béquilles, utilisées précédemment, par des fourchettes, deux dents cuivrées montées sur un disque, qui per-mettent d’altérer la note d’un demi-ton. À présent la harpe peut jouer toutes les tonalités. La harpe moderne est née. dd

Sur le tombeau de Gizeh de la VIème dynastie, on peut voir la représentation de cinq harpistes et d’un flûtiste. Grâce aux hiéroglyphes, on peut suivre l’évolution de la harpe sur plusieurs millénaires. Le nombre de cordes passe de cinq à douze. Les instruments sont soit arqués, soit triangulaires. Considérée comme un instrument à vocation reli-gieuse ou royale dans les pays du Moyen-Orient, la harpe essaime vers la Grèce et jusqu’à Rome. Comment est-elle apparue en Occident ? Nul ne saurait exactement le dire, on parle de la harpe dans la poésie de la Scandinavie antique, en Russie et en Irlande. Ce qui est sûr, c’est que l’instrument était pratiqué dès le début de notre ère dans les pays scandinaves et anglo-saxons.Au cours du Moyen-Âge, la harpe sert à accompa-

À une harpe éolienneAppuyée contre le mur de lierreDe cette vieille terrasse,Toi, mystérieux jouet à cordesD’une muse née de l’airEntonne,Entonne à nouveauTon élégie mélodieuse.

Vous êtes venu, vent, de très loin,Ah, d’auprès du jeune hommeQue j’aimais tant,D’auprès de sa colline nouvellement verdoyante.Et frôlant en passant les fleurs printanièresSaturé de leurs parfums.

Avec quelle douceur vous m’étreignez le cœur !Et vous faites frémir les cordes,Attiré de loin par une grande mélancolieSe développant dans le sillage de mon triste désirPour mourir ensuite dans le lointain.

Alors subitementQuand le vent souffle plus fort,Un cri gracieux de la harpeMe rappelle à ma douce terreur,Le sentiment naissant de mon âme,Et la rose épanouie éparpilleTous ses pétales à mes pieds.

EDUARD möRIkE

Le Roi David jouant de la harpe (détail)pierre-paul Rubens, 1627the Barnes Foundation, merion, usAHuile sur panneau de bois

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tout discours sur l’attaque, les arpèges ou les har-moniques est superflu. S’il va sans dire qu’il maî-trise toutes ces techniques, on ne s’étonnera pas non plus que le harpiste solo de l’orchestre phil-harmonique de Vienne fasse sonner son instru-ment avec autant de sensibilité que de virtuosité. Mais ces sons aériens, légers comme des rêves, ces nuances fines et sensibles, cette dynamique théâ-trale et enfin cette intensité envoûtante quand il joue, voilà ce qui coupe le souffle et qui émeut au plus profond de l’être, là où l’intellect se tait. » (Süddeutsche Zeitung) « Les mains divines de Xavier de Maistre savent donner vie à des lignes de basse incisives et bien dessinées et par différentes techniques de jeu et d’articulation, évoquer un paysage sonore d’une incroyable étendue. » (Frankfurter Allgemeine Zeitung)Un jour la harpe a débarqué dans sa vie : « Au conservatoire de Toulon où j’étudiais, c’est d’abord de la professeur de harpe, Vassilia Briano, que je suis tombé amoureux. Mais dès que je me suis mis à travailler l’instrument, c’était comme s’il était fait pour moi, et moi pour lui. Je n’ai pas d’expli-cation ». Grâce à lui l’instrument connaît une nouvelle vie. L’artiste redéfinit son image, loin des clichés des anges, des séraphins et des créatures célestes qui habitent les tableaux de Fra Angelico.

Aujourd’hui nous accueillons deux maîtres qui ne manqueront pas de nous faire vibrer. Diana Damrau qu’on ne présente plus au public du Grand Théâtre qui a eu le privilège de l’ap-

plaudir dans Donna Anna, Elvira et Philine. Elle triomphe sur les plus grandes scènes internatio-nales. Aujourd’hui, sur la scène de Neuve, demain au Met, à Vienne, à Munich ou à Zurich. Toutes les héroïnes du grand répertoire lyrique se succèdent. À chaque fois c’est un feu d’artifice et le public succombe à son charme. Éternelle ambassadrice du bel canto, elle parcourt le monde, embrase les planches et fascine grâce à sa voix à nulle autre pareille et à son talent d’actrice.Elle nous offre un florilège de mélodies en com-pagnie d’un fabuleux virtuose, Xavier de Maistre, considéré, à juste titre, comme le meilleur har-piste du monde. Il fut le premier musicien français à être admis dans le prestigieux Philharmonique de Vienne. Il a alors 24 ans et réalise un rêve de gosse. À ses parents sceptiques et inquiets, il dit un jour, en regardant cet orchestre à la télévision : « J’y serai un jour ! »Dans l’abondante presse qui accompagne ses concerts et ses enregistrements, on peut lire, entre autres : « Quand Xavier de Maistre joue de la harpe,

Un programme de maîtres... @

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9récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

ment qu’il maîtrisait davantage que la harpe). Xavier de Maistre […] démontre une palette de couleurs d’un fini accompli, soucieux de souligner la liquidité flottante, à la fois franche et douce du timbre de son instrument (subtilité des Arabesques). L’accord harpe/voix (et quel engagement doué en prime d’une articulation délectable de la part de Diana Damrau) insiste tout autant et sur l’admi-rable fusion des deux timbres, et sur la variété des caractères exprimés par la harpe : « Beau soir » et « Apparition » suffisent à révéler l’accord supérieur des deux artistes, ambassadeurs des atmosphères flottantes, diaphanes, suggestives. Quant aux deux Danses, tour à tour sacrée et profanes, (enregis-trées avec les cordes des Wiener Philharmoniker), elles montrent à l’évidence dans un style plus nerveux et musclé, le tempérament du harpiste français, qui sait projeter le timbre éclatant de son instrument sans jamais perdre le fin d’une lec-ture continûment poétique. Récital événement. » (Classique News, Carl Fischer, 28.04.08)Inutile de se tourner vers son lecteur CD ce soir, nous avons le bonheur d’avoir les deux stars réu-nies en live, pour nous entraîner vers des harmo-nies qui suscitent la véritable émotion. Leur profes-sionnalisme, leur perfectionnisme, leur simplicité sont les garants d’un moment rare et précieux. dd

Il a ouvert de nouvelles portes à la harpe grâce à son charisme et à sa recherche de l’idéal sonore.Lorsque paraît l’enregistrement « Nuit d’étoiles », qui réunit les deux solistes que nous accueil-lons ce soir, on peut lire, entre autres, dans la presse des critiques dithyrambiques qui mettent en avant la complicité des deux stars et leurs exceptionnels talents : « Programme enchanteur porté par l’action conjuguée d’une voix impré-vue (Diana Damrau) et de la harpe poétesse d’un maître interprète, de surcroît transcripteur ins-piré (Xavier de Maistre) : ce récital debussyste convoque les étoiles et fait naître mille sensations oniriques. Album enchanteur… La délicatesse, à la fois musclée et murmurée à laquelle Xavier de Maistre parvient dans cette série de perles debussystes, rend pleinement justice à des œuvres souvent taxées de divertissements pour salon. […] L’artiste crée les climats justes avec une maî-trise des dynamiques qui ne s’embarrasse jamais d’effets ou de maniérisme. L’idée de transcrire le cycle des mélodies initialement accompagnées au piano, pour la harpe se défend d’autant plus dans le cas de Debussy (1862-1918), que le compo-siteur n’a jamais caché sa passion de l’instrument. Il a lui-même encouragé la harpiste Henriette Renié, à arranger ses pièces pour piano (instru-

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10 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau10

SérénadeTraduction de Guy Laffaille

Doucement mes chants t’implorentÀ travers la nuit ;En bas, dans le calme bosquet,Mignonne, rejoins-moi !

Chuchotant, les sveltes cimes chantentDans la lumière de la lune ;Le guet malveillant du perfide,Belle, ne le crains pas.

Entends-tu chanter les rossignols ?Ah ! ils t’implorent,D’une douce voix plaintive,Ils t’implorent pour moi.

Ils comprennent le cœur alangui,Connaissent la peine d’amour,Ils touchent de leurs voix d’argentCelui au cœur tendre.

Laisse aussi ton cœur s’attendrir,Mignonne, écoute-moi !En tremblant je t’attends !Viens, fais-moi plaisir !

Ständchen d 957 - tiré du Schwanengesang (1828)Heinrich Friedrich Ludwig Rellstab (1799-1860)

Leise flehen meine LiederDurch die Nacht zu dir;In den stillen Hain hernieder,Liebchen, komm zu mir!

Flüsternd schlanke Wipfel rauschenIn des Mondes Licht;Des Verräters feindlich LauschenFürchte, Holde, nicht.

Hörst die Nachtigallen schlagen?Ach! sie flehen dich,Mit der Töne süssen KlagenFlehen sie für mich.

Sie verstehn des Busens Sehnen,Kennen Liebesschmerz,Rühren mit den SilbertönenJedes weiche Herz.

Lass auch dir die Brust bewegen,Liebchen, höre mich!Bebend harr’ ich dir entgegen!Komm, beglücke mich!

Franz Schubert (1797-1828)

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11RécITAL | mATThIAS GOERNE • Grand ThéâTre de Genève

Du bist die Ruh d 776 - tiré des Vier Lieder op. 59 (1823)Friedrich Rückert (1788-1866)

Du bist die Ruh,Der Friede mild,Die Sehnsucht duUnd was sie stillt.

Ich weihe dirVoll Lust und SchmerzZur Wohnung hierMein Aug und Herz.

Kehr ein bei mir,Und schliesse duStill hinter dirDie Pforten zu.

Treib andern SchmerzAus dieser Brust!Voll sei dies HerzVon deiner Lust.

Dies AugenzeltVon deinem GlanzAllein erhellt,O füll es ganz!

Tu es le reposTraduction de Guy Laffaille

Tu es le repos,La paix clémente,Tu es le désir,Et ce qui le calme.

Je te consacrePlein de joie et de peinePour être ta demeureMes yeux et mon cœur.

Entre en moiEt fermeDerrière toiLa porte.

Chasse tout chagrinDe mon sein !Que ce cœur soit pleinDe ta joie.

L’abri de mes yeux,De ton éclatEst seulement illuminé,Oh emplis-le entièrement !

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12 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

Gretchen am Spinnrade d 118 (1814)Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), Faust I

Meine Ruh’ ist hin,Mein Herz ist schwer,Ich finde sie nimmerUnd nimmermehr.Wo ich ihn nicht habIst mir das Grab,Die ganze WeltIst mir vergällt.Mein armer KopfIst mir verrückt,Mein armer SinnIst mir zerstückt.Meine Ruh’ ist hin,Mein Herz ist schwer,Ich finde sie nimmerUnd nimmermehr.Nach ihm nur schau ichZum Fenster hinaus,Nach ihm nur geh ichAus dem Haus.Sein hoher Gang,Sein’ edle Gestalt,Seine Mundes Lächeln,Seiner Augen Gewalt,Und seiner RedeZauberfluss,Sein Händedruck,Und ach, sein Kuss!Meine Ruh’ ist hin,Mein Herz ist schwer,Ich finde sie nimmerUnd nimmermehr.Mein Busen drängt sichNach ihm hin.Ach dürft ich fassenUnd halten ihn,Und küssen ihn,So wie ich wollt,An seinen KüssenVergehen sollt!

marguerite au rouetTraduction de Michel Chasteau

Le repos m’a fuieEt mon cœur est lourd,Jamais, plus jamais,Je ne retrouverai la paix.Où je ne puis le voir,C’est pour moi le tombeau.Et l’univers entierN’est que tristesse affreuse.Ma pauvre têteperd la raison,Mon pauvre esprits’anéantit.Le repos m’a fuieEt mon cœur est lourd,Jamais, plus jamais,Je ne retrouverai la paix.C’est lui seul que je guetteÀ ma fenêtre tout le jour,Si je sors du logisCe n’est qu’à sa rencontre.Sa fière démarche,Son port altier,Le sourire de ses lèvres,Le pouvoir de ses yeux,Et de ses parolesLe flux merveilleux,De ses mains l’étreinteEt ah ! son baiser !Le repos m’a fuieEt mon cœur est lourd,Jamais, plus jamais,Je ne retrouverai la paix.Mon cœur palpiteÀ son approche,Ah ! que ne puis-je le saisir,Le retenir,Et l’embrasserSans me lasser,Et puis mourirSous ses baisers.

franz schubert

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13récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

marguerite au rouetTraduction de Michel Chasteau

Le repos m’a fuieEt mon cœur est lourd,Jamais, plus jamais,Je ne retrouverai la paix.Où je ne puis le voir,C’est pour moi le tombeau.Et l’univers entierN’est que tristesse affreuse.Ma pauvre têteperd la raison,Mon pauvre esprits’anéantit.Le repos m’a fuieEt mon cœur est lourd,Jamais, plus jamais,Je ne retrouverai la paix.C’est lui seul que je guetteÀ ma fenêtre tout le jour,Si je sors du logisCe n’est qu’à sa rencontre.Sa fière démarche,Son port altier,Le sourire de ses lèvres,Le pouvoir de ses yeux,Et de ses parolesLe flux merveilleux,De ses mains l’étreinteEt ah ! son baiser !Le repos m’a fuieEt mon cœur est lourd,Jamais, plus jamais,Je ne retrouverai la paix.Mon cœur palpiteÀ son approche,Ah ! que ne puis-je le saisir,Le retenir,Et l’embrasserSans me lasser,Et puis mourirSous ses baisers.

An die musik d 547 tiré des Vier Lieder op. 88 (1817) Franz von Schober (1796-1882)

Du holde Kunst, in wieviel grauen Stunden,Wo mich des Lebens wilder Kreis umstrickt,Hast du mein Herz zu warmer Lieb entzunden,Hast mich in eine bessre Welt entrückt!

Oft hat ein Seufzer, deiner Harf’ entflossen,Ein süßer, heiliger Akkord von dirDen Himmel bessrer Zeiten mir erschlossen,Du holde Kunst, ich danke dir dafür!

Ave maria (Ellens Gesang III - Hymne an die Jungfrau) d 839 tiré des Sieben Gesänge aus Walter Scotts Fräulein vom See op. 52 (1825)Adam Storck (1780-1822)

Ave Maria! Jungfrau mild,Erhöre einer Jungfrau Flehen,Aus diesem Felsen starr und wildSoll mein Gebet zu dir hinwehen.Wir schlafen sicher bis zum Morgen,Ob Menschen noch so grausam sind.O Jungfrau, sieh der Jungfrau Sorgen,O Mutter, hör ein bittend Kind! Ave Maria!

Ave Maria! Unbefleckt!Wenn wir auf diesen Fels hinsinkenZum Schlaf, und uns dein Schutz bedecktWird weich der harte Fels uns dünken.Du lächelst, Rosendüfte wehenIn dieser dumpfen Felsenkluft,O Mutter, höre Kindes Flehen,O Jungfrau, eine Jungfrau ruft!Ave Maria!

Ave Maria! Reine Magd!Der Erde und der Luft Dämonen,Von deines Auges Huld verjagt,Sie können hier nicht bei uns wohnen,Wir woll’n uns still dem Schicksal beugen,Da uns dein heil’ger Trost anweht;Der Jungfrau wolle hold dich neigen,Dem Kind, das für den Vater fleht.Ave Maria!

À la musiqueTraduction de Jonathan Krief

Ô toi Art sacré, que de fois aux heures blêmes,Lorsque cerné par le cruel cycle de la vie,M’as-tu réchauffé le cœur,M’as-tu porté vers un monde meilleur.

Souvent, un soupir échappé de ta harpe,Un doux accord céleste,M’a ouvert d’autres cieux,Ô toi Art sacré, je te remercie pour cela.

Ave Maria ! Douce Vierge,Entends les pleurs d’une viergeRoide et âpre sur ce rocher Doit ma prière résonner.Nous dormons sauves, jusqu’à l’auroreMalgré la cruauté humaine.Ô Vierge : vois d’une vierge la peineÔ Mère, écoute l’enfant qui implore !Ave Maria !

Ave Maria ! Immaculée !Lorsque de ce roc nous sombronsDans le sommeil, ta protection,Velours nous semble le rocher.Tu souris : les effluves cheminentDans la torpeur de la ravine,Ô Mère, entends l’enfant pleurerÔ Vierge, une vierge appelle !Ave Maria !

Ave Maria ! Madone pure !Les démoniques créatures de la terre et des airs légersChassés au pardon de tes yeux Ne peuvent vivre à nos côtésNous voulons, calmes, plier au destin ;Car saint nous touche ton réconfort,Consens à la vierge tendre ton cheminÀ l’enfant, qui vers son père implore.Ave Maria !

Traduction de Claus-Christian Schuster

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14 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

Ständchen - tiré des Sechs Lieder op. 17 (1887)Adolf Friedrich Graf von Schack (1815-1894)

Mach auf, mach auf, doch leise mein Kind,Um keinen vom Schlummer zu wecken.Kaum murmelt der Bach, kaum zittert im WindEin Blatt an den Büschen und Hecken.Drum leise, mein Mädchen, dass nichts sich regt,Nur leise die Hand auf die Klinke gelegt.

Mit Tritten, wie Tritte der Elfen so sacht,Um über die Blumen zu hüpfen,Flieg leicht hinaus in die Mondscheinnacht,Zu mir in den Garten zu schlüpfen.Rings schlummern die Blüten am rieselnden Bach Und duften im Schlaf, nur die Liebe ist wach.

Sitz nieder, hier dämmert’s geheimnisvollUnter den Lindenbäumen,Die Nachtigall uns zu Häupten sollVon unseren Küssen träumen,Und die Rose, wenn sie am Morgen erwacht,Hoch glühn von den Wonnenschauern der Nacht.

Epheu - tiré des Mädchenblumen op. 22 (1888)Felix Dahn (1834-1912)

Aber Epheu nenn’ ich jene Mädchenmit den sanften Worten,mit dem Haar, dem schlichten, hellenum den leis’ gewölbten Brau’n,mit den braunen seelenvollen Rehenaugen,die in Tränen steh’n so oft,in ihren Tränen gerade sind unwiderstehlich;ohne Kraft und Selbstgefühl,schmucklos mit verborg’ner Blüte,doch mit unerschöpflich tiefertreuer inniger Empfindungkönnen sie mit eigner Triebkraftnie sich heben aus den Wurzeln,sind geboren, sich zu rankenliebend um ein ander Leben:an der ersten Lieb’umrankunghängt ihr ganzes Lebensschicksal,denn sie zählen zu den seltnen Blumen,die nur einmal blühen.

Richard Strauss (1864-1949)

SérénadeTraduction de Pierre Mathé

Ouvre, ouvre, mais doucement, mon enfant,Pour n’éveiller personne de son sommeil,Le ruisseau murmure à peine, la feuille dans le ventTremble à peine sur le buisson ou la haie.Alors doucement, ma mignonne, que rien ne bouge,Pose légèrement ta main sur la poignée.

Que ton pas, pareil au pas si léger des elfesQuand ils sautillent parmi les fleurs,S’envole, léger, dans la nuit de pleine lune,Et se faufile vers moi dans le jardin.Alentour les fleurs sommeillent près du ruisseauEt embaument en dormant, seul l’amour veille.

Assieds-toi là, dans le mystérieux demi-jour,Sous les tilleuls,Le rossignol, au-dessus de nos têtesDoit rêver de nos baisersEt la rose, quand au matin elle s’éveille,Rougir des frissons voluptueux de la nuit.

LierreTraduction de Heide Wiesner

Par contre, j’appelle lierre ces jeunes fillesaux mots douxaux cheveux clairs, simplesautour des sourcils légèrement voûtés,aux yeux de chevreuil marrons et pleins de sensibilitéqui sont si souvent en larmes,et qui, en larmes précisément, sont irrésistibles ;sans force, sans conscience de leur propre valeur,sans appas, la fleur cachée,mais avec une sensibilité immensément profonde,fidèle et sincère,elles n’arrivent pas à se lever de leur racinespar leurs propres moyens ;elles sont nées pour grimper, pleines d’amour,le long de la vie d’une autre personne :leur destinée dépend entièrementde la première étreinte d’amour,car elles comptent parmi les fleurs raresqui ne fleurissent qu’une fois.

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15récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

Schlagende herzen - tiré des Drei Lieder op. 29 (1895)Otto Julius Bierbaum (1865-1910)

Über Wiesen und Felder ein Knabe ging,Kling-klang schlug ihm das Herz;Es glänzt ihm am Finger von Golde ein Ring.Kling-klang, schlug ihm das Herz.„Oh Wiesen, oh Felder, Wie seid ihr schön!Oh Berge, oh Täler,wie schön!Wie bist du gut, wie bist du schön,Du gold’ne Sonne in Himmelshöhn!“Kling-klang schlug ihm das Herz.

Schnell eilte der Knabe mit fröhlichem Schritt,Kling-klang schlug ihm das Herz;Nahm manche lachende Blume mit –Kling-klang schlug ihm das Herz.„Über Wiesen und FelderWeht Frühlingswind,Über Berge und WälderWeht Frühlingswind.Im Herzen mir innen weht Frühlingswind,Der treibt zu dir mich leise, lind!“Kling-klang schlug ihm das Herz.

Zwischen Wiesen und Feldern ein Mädel stand,Kling-klang schlug ihr das Herz.Hielt über die Augen zum Schauen die Hand,Kling-klang schlug ihr das Herz.„Über Wiesen und FelderÜber Berge und Wälder,Zu mir, zu mir, schnell kommt er her!Oh, wenn er bei mir nur, bei mir schon wär!“Kling-klang schlug ihr das Herz.

SérénadeTraduction de Pierre Mathé

Ouvre, ouvre, mais doucement, mon enfant,Pour n’éveiller personne de son sommeil,Le ruisseau murmure à peine, la feuille dans le ventTremble à peine sur le buisson ou la haie.Alors doucement, ma mignonne, que rien ne bouge,Pose légèrement ta main sur la poignée.

Que ton pas, pareil au pas si léger des elfesQuand ils sautillent parmi les fleurs,S’envole, léger, dans la nuit de pleine lune,Et se faufile vers moi dans le jardin.Alentour les fleurs sommeillent près du ruisseauEt embaument en dormant, seul l’amour veille.

Assieds-toi là, dans le mystérieux demi-jour,Sous les tilleuls,Le rossignol, au-dessus de nos têtesDoit rêver de nos baisersEt la rose, quand au matin elle s’éveille,Rougir des frissons voluptueux de la nuit.

LierreTraduction de Heide Wiesner

Par contre, j’appelle lierre ces jeunes fillesaux mots douxaux cheveux clairs, simplesautour des sourcils légèrement voûtés,aux yeux de chevreuil marrons et pleins de sensibilitéqui sont si souvent en larmes,et qui, en larmes précisément, sont irrésistibles ;sans force, sans conscience de leur propre valeur,sans appas, la fleur cachée,mais avec une sensibilité immensément profonde,fidèle et sincère,elles n’arrivent pas à se lever de leur racinespar leurs propres moyens ;elles sont nées pour grimper, pleines d’amour,le long de la vie d’une autre personne :leur destinée dépend entièrementde la première étreinte d’amour,car elles comptent parmi les fleurs raresqui ne fleurissent qu’une fois.

cœurs battantsTraduction de Pierre Mathé

Un garçon allait par prairies et champs,Cling-clang battait son cœur ;À son doigt brillait un anneau d’or.Cling-clang battait son cœur.« Ô prairies, ô champs, Comme vous êtes beaux !Ô montagnes, ô vallées,Si belles.Comme tu es bon, comme tu es beau,Toi soleil d’or là-haut dans le ciel ! »Cling-clang battait son cœur.

Le garçon se pressait vite, d’un pas joyeux,Cling-clang battait son cœur ;Il emporta quantité de riantes fleurs –Cling-clang battait son cœur.« Sur les prairies et les champs Souffle le vent du printemps,Sur les montagnes et les valléesSouffle le vent du printemps,À l’intérieur de mon cœur souffle le vent du printempsQui me porte vers toi légèrement, doucement. »Cling-clang battait son cœur.

Entre prairies et champs il y avait une fille,Cling-clang battait son cœur ;Pour voir elle protégeait ses yeux de la main,Cling-clang battait son cœur.« Par-dessus prairies et champs,Par dessus montagnes et forêtsVite il vient, vers moi, vers moi,Oh s’il était seulement près de moi, déjà près de moi ! »Cling-clang battait son cœur.

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16 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

Nichtstiré des Acht Gedichte aus „Letzte Blätter“ op. 10 (1885)Hermann von Gilm zu Rosenegg (1812-1864)

Nennen soll ich, sagt ihr, meineKönigin im Liederreich?Toren, die ihr seid, ich kenneSie am wenigsten von euch.

Fragt mich nach der Augen Farbe,Fragt mich nach der Stimme Ton,Fragt nach Gang und Tanz und Haltung,Ach, und was weiss ich davon!

Ist die Sonne nicht die QuelleAlles Lebens, alles Lichts?Und was wissen von derselbenIch, und ihr, und alle? -- Nichts.

Wiegenlied - tiré des Fünf Lieder op. 41 (1899)Richard Dehmel (1863-1920)

Bienchen, Bienchen,Wiegt sich im Sonnenschein,Spielt um mein Kindelein,Summt dich in Schlummer ein,Süsses Gesicht.

Spinnchen, Spinnchen,Flimmert im Sonnenschein,Schlummre, mein Kindelein,Spinnt dich in Träume ein,Rühre dich nicht!

Tief-EdelinchenSchlüpft aus dem SonnenscheinTräume, mein Kindelein,Haucht dir ein Seelchen ein:Liebe zum Licht.

RienTraduction de Pierre Mathé

Vous dites que je devrais nommerMa reine au royaume des chansons ?Fous que vous êtes, je la connaisEncore moins que vous.

Demandez la couleur de ses yeux,Demandez le ton de sa voixDemandez son allure, son pas et sa tournure,Ah, qu’en sais-je !

Le soleil n’est-il point la sourceDe toute vie, de toute lumière ?Et de cela que savons-nous,Moi, vous et tous ? rien.

BerceuseTraduction de Christopher Park

Petite abeille, petite abeille,Dans le soleil,Joue autour de mon petit enfant,Bourdonne dans ton somme,Doux visage.

Petite araignée, petite araignée,Qui scintille au soleil,Dodo, mon petit enfant,Pris dans la toile de tes rêves,Ne remue plus !

Petit Prince d’orSe faufile à travers les rayons du soleil,Rêve, mon petit enfant,Il t’insufflera une petite âme :Amour de la lumière.

richard strauss

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17récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

Beim Schlafengehen tiré des Vier letzte Lieder op. 150 (1948)Hermann Hesse (1877-1962)

Nun der Tag mich müd gemacht,soll mein sehnliches Verlangenfreundlich die gestirnte Nachtwie ein müdes Kind empfangen.

Hände, lasst von allem Tun,Stirn, vergiss du alles Denken,alle meine Sinne nunwollen sich in Schlummer senken.

Und die Seele unbewachtwill in freien Flügen schweben,um im Zauberkreis der Nachttief und tausendfach zu leben.

En allant dormir Traduction de Pierre Mathé

Maintenant le jour me fatigue,Il faut que la nuit étoiléeAccueille mon désir ardent,Comme un enfant fatigué.

Mains, cessez toute activité,Cerveau, oublie toute pensée,Tous mes sens maintenantVeulent plonger dans le sommeil.

Et mon âme, sans surveillance,Planera de ses ailes libéréesDans le cercle magique de la nuit,Pour vivre mille fois plus intensément.

richard strauss

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18 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

L’heure exquise - tiré des Chansons grises (1893)Paul Verlaine (1844-1896)

La lune blanche Luit dans les bois ;De chaque branche Part une voix Sous la ramée...

Ô bien aimée.

L’étang reflète,Profond miroir,La silhouetteDu saule noirOù le vent pleure...

Rêvons, c’est l’heure.

Un vaste et tendreApaisementSemble descendreDu firmamentQue l’astre irise...

C’est l’heure exquise.

Reynaldo Hahn (1803-1869)

Si mes vers avaient des ailes (1888)Victor Hugo (1802-1885)

Mes vers fuiraient, doux et frêles,Vers votre jardin si beau,Si mes vers avaient des ailes,Des ailes comme l’oiseau.

Ils voleraient, étincelles,Vers votre foyer qui rit,Si mes vers avaient des ailes,Des ailes comme l’esprit.

Près de vous, purs et fidèles,Ils accourraient, nuit et jour,Si mes vers avaient des ailes,Des ailes comme l’amour !

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19récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

La cigaletiré des Quatres mélodies op. 13 (1887)Leconte de Lisle (1818-1894)

Ô Cigale, née avec les beaux jours,Sur les verts rameaux dès l’aube posée,Contente de boire un peu de rosée,Et telle qu’un roi, tu chantes toujours.

Innocente à tous, paisible et sans ruses,Le gai laboureur, du chêne abrité,T’écoute de loin annoncer l’ÉtéApollôn t’honore autant que les Muses,Et Zeus t’a donné l’Immortalité !

Salut, sage enfant de la Terre antique,Dont le chant invite à clore les yeux,Et qui, sous l’ardeur du soleil Attique,N’ayant chair ni sang, vis semblable aux Dieux.

Le colibritiré des Sept mélodies op. 2 (1898-99)Leconte de Lisle (1818-1894)

Le vert colibri, le roi des collines,Voyant la rosée et le soleil clair,Luire dans son nid tissé d’herbes fines,Comme un frais rayon s’échappe dans l’air.

Il se hâte et vole aux sources voisines,Où les bambous font le bruit de la mer,Où l’açoka rouge aux odeurs divinesS’ouvre et porte au coeur un humide éclair.

Vers la fleur dorée, il descend, se pose,Et boit tant d’amour dans la coupe rose,Qu’il meurt, ne sachant s’il l’a pu tarir !

Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,Telle aussi mon âme eut voulu mourir,Du premier baiser qui l’a parfumée.

Le Temps des lilas (1877)Maurice Bouchor (1855-1929)

Le temps des lilas et le temps des rosesNe reviendra plus à ce printemps-ci ;Le temps des lilas et le temps des rosesEst passé, le temps des œillets aussi.

Le vent a changé, les cieux sont moroses,Et nous n’irons plus courir, et cueillir Les lilas en fleur et les belles roses ;Le printemps est triste et ne peut fleurir.

Oh ! Joyeux et doux printemps de l’année,Qui vins, l’an passé, nous ensoleiller,Notre fleur d’amour est si bien fanée,Las ! que ton baiser ne peut l’éveiller !

Et toi, que fais-tu ? Pas de fleurs écloses,Point de gai soleil ni d’ombrages frais ;Le temps des lilas et le temps des roses Avec notre amour est mort à jamais.

Ernest Chausson (1855-1899)

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20 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

L’Invitation au voyage (1872)Charles Baudelaire (1821-1867)

Mon enfant, ma sœur,Songe à la douceurD’aller là-bas vivre ensemble,Aimer à loisir,Aimer et mourirAu pays qui te ressemble.Les soleils mouillésDe ces ciels brouillésPour mon esprit ont les charmesSi mystérieuxDe tes traîtres yeux,Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,Polis par les ans,Décoreraient notre chambre,Les plus rares fleursMêlant leurs odeursAux vagues senteurs de l’ambreLes riches plafonds,Les miroirs profonds,La splendeur orientaleTout y parleraitÀ l’âme en secretSa douce langue natale.Là, tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseauxDont l’humeur est vagabonde ;C’est pour assouvirTon moindre désirQu’ils viennent du bout du monde.Les soleils couchantsRevêtent les champs,Les canaux, la ville entière,D’hyacinthe et d’or ;Le monde s’endortDans une chaude lumière !Là, tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.

chanson tristetiré des Cinq mélodies (1889)Jean Lahor (1840-1909)

Dans ton cœur dort un clair de lune,Un doux clair de lune d’été,Et pour fuir la vie importune,Je me noierai dans ta clarté.

J’oublierai les douleurs passées,Mon amour, quand tu bercerasMon triste cœur et mes penséesDans le calme aimant de tes bras.

Tu prendras ma tête malade,Oh ! quelquefois, sur tes genoux,Et lui diras une balladeQui semblera parler de nous ;

Et dans tes yeux pleins de tristesse,Dans tes yeux alors je boiraiTant de baisers et de tendressesQue peut-être je guérirai.

Henri Duparc (1848-1933)

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21récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

villanelle (1893)Frédéric van der Elst

J’ai vu passer l’hirondelleDans le ciel pur du matin :Elle allait, à tire-d’aile,Vers le pays où l’appelleLe soleil et le jasmin.J’ai vu passer l’hirondelle !J’ai longtemps suivi des yeuxLe vol de la voyageuse...Depuis, mon âme rêveuseL’accompagne par les cieux.Ah ! ah ! Au pays mystérieux !Et j’aurais voulu comme elleSuivre le même chemin...J’ai vu passer l’hirondelle, etc.

Eva Dall’Acqua (1856-1930)

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22 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

Née à Günzburg an der Donau, Diana Damrau se forme auprès de Carmen Hanganu et de Hanna Ludwig. Membre des troupes des opé-ras de Mannheim et de Francfort, elle se fait remarquer dans des rôles comme la Reine de la nuit, Zerbinetta et Adele (Die Fledermaus) à Munich, Hambourg et Vienne. Artiste indépen-dante dès 2002, elle est saluée dans le rôle de la Petite Femme lors de la création Der Riese vom Steinfeld de Cerha au Staatsoper de Vienne, en Reine de la nuit au Covent Garden et dans le rôle principal de L’Europa riconosciuta de Salieri à La Scala de Milan en 2004. Elle est nommée « Kammersängerin » au Bayerische Staatsoper en 2007 et « chanteuse de l’année » par le magazine « Opernwelt » en 2008. Parmi les moments phares de sa carrière figurent : la Professeur de gymnas-tique et la Femme ivre de 1984 de Lorin Maazel à Covent Garden, Susanna (Le Nozze di Figaro) à La Scala, Konstanze (Die Entführung aus dem Serail) au Burgtheater de Vienne, Zerbinetta (Ariadne auf Naxos) au Teatro Real de Madrid et Bayerische Staatsoper de Munich, Gilda (Rigoletto ) au Semperoper de Dresde, Gretel (Hänsel und Gretel) à Covent Garden, ainsi que Sophie (Der Rosenkavalier) à Baden-Baden, Marie (La Fille du régiment) à San Francisco, Manon de Massenet à Vienne et Aminta (Il Re pastore) à Munich. Elle est invi-tée chaque saison depuis 2005 au Metropolitan Opera de New York où elle interprète notamment Zerbinetta, Rosina (Il Barbiere di Siviglia), Aithra (Die Ägyptische Helena), Konstanze, Gilda, Lucia, Marie (La Fille du régiment), Pamina et la Reine de la nuit (Die Zauberflöte), et, plus récemment Adèle (Le Comte Ory). Dès 2001, elle se produit aussi régu-lièrement au Festival de Salzbourg (la Reine de la nuit, Blonde, Konstanze, Fauno et Susanna). En récital, on a pu l’entendre à la Philharmonie de Berlin, au Musikverein de Vienne, au Festival de Salzbourg, aux Schubertiades de Schwarzenberg, au Wigmore Hall de Londres et au Carnegie Hall de New York. Durant la saison 2011-2012, elle

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23récital | Diana Damrau • Grand ThéâTre de Genève

Xavier de Maistreharpe

Xavier de Maistre est salué comme l’artiste qui est parvenu à extraire la harpe du domaine de la musique légère dans lequel on la range trop sou-vent et à l’élever au rang de véritable instrument soliste de concert. Capable de jouer avec une pré-cision époustouflante des pièces comme Ma Patrie de Smetana, il aborde des chefs d’œuvre qui sont normalement interprétés par des orchestres au complet. En étoffant son répertoire de composi-tions que seuls une poignée de harpistes avaient abordées avant lui, Xavier de Maistre a acquis une solide réputation et se présente comme l’un des artistes les plus en vue de sa génération. En tant que soliste, Xavier de Maistre s’est produit sous la baguette d’éminents chefs d’orchestre tels que Riccardo Muti, André Previn, Simon Rattle, Heinrich Schiff, Bertrand de Billy, Walter Weller, Gilbert Varga, Josep Pons, Daniele Gatti ou Philippe Jordan. Il est apparu sur les scènes des plus fameux festivals d’Europe : Schleswig-Holstein, Salzbourg, Rheingau, Vienne ou Verbier mais aussi le Budapest Spring Festival et le Wurzburg Mozart Festival. Il a également col-laboré avec des artistes de renom comme Diana Damrau, Mojca Erdmann, Daniel Müller-Schott et Magali Mosnier. Lors de la saison 2012-2013, Xavier de Maistre a fait ses débuts avec l’Or-chestre philharmonique de Radio France, les WDR Sinfonieorchester et Gürzenich-Orchester de Cologne, le Deutsche Symphonie Orchester de Berlin, les Philharmoniker de Hambourg et l’Orchestre de chambre de Lausanne. Il se pro-duit également en récital en compagnie de Diana Damrau à Paris et Lyon tandis qu’une soirée avec Mojca Erdmann est prévue dans le cadre du Musikfest de Brême. Autre grande première, un récital avec la violoniste Arabella Steinbacher à Munich. En 2008, Xavier de Maistre a signé un contrat d’exclusivité avec RCA/Sony Music. Ses enregistrements comprennent des œuvres de Haydn, Rodrigo, Ginastera et Debussy. Son der-nier CD a obtenu l’Echo Klassik Award 2009 dans

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24 Grand ThéâTre de Genève • récital | Diana Damrau

la catégorie « instrumentiste de l’année ». En 2012 Notte veneziana, une compilation de concer-tos baroques gravée en compagnie de l’ensemble L’arte del mondo, est acclamé par la critique et fait partie des dix meilleures ventes de disque de musique classique en France et en Allemagne. Né à Toulon, Xavier de Maistre débute l’apprentissage de la harpe à neuf ans. Étudiant de Vassilia Briano au conservatoire de sa ville natale, il se perfec-tionne auprès de Catherine Michel et Jacqueline Borot à Paris. En 1998, il remporte le premier prix et deux prix d’interprétation au prestigieux concours international de harpe de Bloomington (Indiana). Plus tard dans la même année, il est le premier musicien français à intégrer les rangs des Wiener Philharmoniker, un poste qu’il quitte en 2010 pour se consacrer à sa carrière internationale de soliste. Depuis cette même année, il enseigne à la Haute école de musique de Hambourg et donne régulièrement des classes de maître à la Juilliard School of Music de New York, à la Toho University de Tokyo et au Trinity College of Music de Londres.Débuts au Grand Théâtre

biograPhies

chante, entre autres, Olympia, Giulietta, Antonia, Stella des Contes d’Hoffmann à Munich, Linda di Chamounix à Barcelone, Gilda de Rigoletto à Zurich, elle incarnera Lucia au Staatsoper de Vienne et au Deutsche Oper de Berlin, ainsi qu’Adina de L’Elisir d’amore au Met. Après avoir incarné Violetta dans la dernière production de La Traviata à Zurich, elle se produira en compagnie de Xavier de Maistre à Paris, Lyon, Reykjavik, Munich, Londres, Menton, Schwarzenberg et Grafenegg. On pourra l’en-tendre à l’Elbphilharmonie lors d’un concert de gala avec les Philharmoniker de Hambourg et au Festival de Salzbourg où elle incarnera Konstanze dans Die Entführung aus dem Serail.Au Grand Théâtre de Genève : Don Giovanni (Donna Anna) 09-10, I Puritani (Elvira) 10-11, Mignon (Philine) 11-12.

➜ Suite de la BiograPhie de DIANA DAmRAU ➜ Suite de la BiograPhie de xAvIER DE mAISTRE

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Directeur de la publication : tobias richterResponsable de la rédaction : daniel dollé Responsable de l’édition : aimery chaigne

Coordination : albert Garnier, Frédéric leyatRévision : christopher Park

ont collaboré à ce programme : sandra Gonzalez, isabelle Jornod, Benoît Payn Impression : srO-Kundig Genève

Achevé d’imprimer en mAi 2013

prochainement

rusalkaConte lyrique en 3 actes au Grand théâtre13, 19, 21, 24, 27 juin 2013 à 19 h 3016 juin 2013 à 15 hDirection musicale dmitri Jurowski Mise en scène Jossi Wieler / sergio morabitoDécors Barbara ehnesCostumes anja rabesLumières Olaf FreeseVidéo chris KondekAvec alexei tikhomirov, camilla Nylund,Birgit remmert, ladislav elgr, Nadia Krasteva, elisa cenni, stephanie lauricella,cornelia Oncioiu, marc scoffoni, lamia Beuque, Hubert FrancisOrchestre de la suisse romandechœur du Grand théâtreDirection ching-lien WuProduction des Salzburger Festspiele

conférence de présentationpar Mathilde Reichler En collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet.mercredi 12 juin 2013 à 18 h 15 au Grand Théâtre

OPéra

L’esprit slaveau Grand théâtredimanche 2 juin 2013 à 11 hQuatuor à cordes de l’ensemble contrechampsrobert Koller Barytonthierry debons PercussionSchnittke / KurtágEn coproduction avec l’Ensemble Contrechamps

cONcert

Barbara FrittoliSoprano

au Grand théâtredimanche 9 juin 2013 à 19 h 30Piano mzia BakhtouridzeVerdi / Wagner

récitals

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