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PROCHAINES RENCONTRESRHÔNE-ALPES

28/29 JANVIER 1995WEEK END DE NEIGEAJ de CHAMROUSSE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALESAMEDI 25 MARS

DIMANCHE 26 MARSAJ de LYON-VÉNISSIEUX

voir en page 3 pour plus de précisions

Siège social:AnAAJ Rhône-Alpes, 15, Avenue d'Italie 73100 Aix les bains

BULLETIN DE LIAISONDES ANCIENS ET AMIS DES AUBERGES DEJEUNESSE DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES

NUMERO 14Novembre 1994

EDITORIAL

Ce bulletin numéro quatorze est mar-qué plus que jamais par la double mis-sion de notre association : servir de lienentre les anciens ajistes et leur permettrede continuer à se rencontrer et à partagerleur joie de vivre et leur amitié, mais aus-si servir de lien entre les ajistes d'au-jourd'hui et l'ajisme d'hier en cherchant àconserver la mémoire du mouvement. Eneffet nos lecteurs pourront d'une part setourner avec nous vers l'avenir grâce auxprojets qui sont annoncés : rassemble-ments et travaux d'édition de notre asso-ciation, et d'autre part revenir sur le pas-sé et partager notre réflexion et notredouleur à propos de trois de nos amis quiviennent de nous quitter.

Ce bulletin est diffusé sur toute laFrance et il invite les copains de tous lescoins de l'hexagone, et même partis sousd'autres cieux à garder le contact avecnous de plusieurs manières :

1) se faire connaître à nous de façon àgarder des traces historiques des itiné-raires ajistes de chacun (nous envoyerune fiche personnelle individuelle retra-çant ces étapes et indiquant les témoi-gnages que vous pouvez apporter sur lelancement d'une AJ ou toute autre activi-té ajiste dont vous souhaitez laisser unetrace),

2) nous confier les documents concer-nant l'histoire des AJ dont vous voudriezvous défaire ou mettre en lieu sûr (nousles conservons précieusement au siègedans l'attente d'un musée de l'ajisme ousinon d'un fond d'archives officielles enliaison avec les archives régionalesRhône-Alpes). Un reçu est délivré pourchacune des pièces qui nous est remise.

3) commencer à recueillir des témoi-gnages que nous publierons soit dans cebulletin, soit dans un recueil. Voir l'ar-ticle de René Portal à ce sujet en pagedeux.

Il faut noter qu'une telle diffusion estexceptionnelle et que nous ne pouvonsnous la permettre qu'une fois tous lesdeux ou trois ans.

Enfin un encart est joint pour ceuxqui sont particulièrement intéressés parnotre réédition des chants que nous ai-mons. Cet encart comporte une introduc-tion de Georges Douart qui situe biennotre action, et la liste des chants des car-nets 1 et 2 (sous réserve d'un changementou deux toujours possibles).

Bonne lectureDaniel Bret

Bon Noël à tous !certains vont sans doute jouer au Père

Noël, qu'ils soient joyeux commecelui-ci !

d'autres auront le plaisir de seretrouver lors des réveillons organisespar les Anaaj aux quatre coins de France,amusez-vous bien !

enfin certains seront peut être isolésou immobilisés, que nos vœux les pluschaleureux les rejoignent et lesréconfortent !

Bonne et heureuseannée 1995 !!!

Renouvellement de la cotisation abonnement.Le comité directeur a décidé de maintenir la cotisation annuelle donnant droit à l'envoide ce Bulletin de Liaison à 20F pour l'année 1995. Règlement par chèque à envoyerau siège social à l'ordre de Anaaj Rhône-Alpes.Tu peux donc nous faire parvenir ton versement si tu souhaites recevoir régulièrementce bulletin et encourager les actions entreprises… si tu ne l'as pas encore fait.

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Publications Anaaj Rhône-AlpesCarnet de chants

Sortie du numéro deuxAinsi que Doudou le montre bien dans l'encart

de ce numéro, nous avançons bien et le numéro deuxde notre carnet devrait satisfaire encore une bonnecentaine de copains puisque c'est à peu près la diffu-sion actuelle du numéro un. Un certain sentimentd'urgence nous guide, car nous avons l'impressionque ces recueils sont attendus… et que les moiscomme les années passent parfois bien trop vite…

EncouragementsLes réactions des copains sont en général très

favorables : ils apprécient le choix des chants, la miseen page et la qualité du travail et des matériaux utili-sés. Merci de ces compliments qui redonnent du cœurà l'ouvrage.

Objectifs prioritaires : améliorer la partiehistorique et mettre la musique

Quelques points doivent être améliorés : la par-tie historique reste un peu faible et ainsi le témoi-gnage de Noëlle Rivier, reçu après la parution duCarnet numéro 1, me permet enfin de comprendrepourquoi le chant n° 53 page 95, "la Vieille" compor-tait un couplet “Le meilleur des dentifrices, C’est ledentifrice 'Blanches dents' " en variante. Elle nous ditqu'elle va rencontrer Grand Jean (Jean Thierry) à Pa-ris bientôt, et c'est avec lui et quelques autres qu'elleavait chanté à la Radio ce texte en Novembre 1947 !Bien sûr elle nous reproche par ailleurs de ne pasavoir joint la musique… c'est là le second point surlequel nous devons avancer en trouvant des subven-tions nous permettant d'assumer d'une part le pro-blème des droits d'auteur pour certains chants, etd'autre part le coût d'une saisie des notes pouvant s'in-tégrer de manière professionnelle aux recueils déjàpubliés et à venir. Une solution transitoire sur la-quelle nous avons commencé à réfléchir serait de sor-tir une cassette par carnet donnant la mélodie du pre-mier couplet et du refrain de chacun des chants quenous avons retenus.

PrixNous avons ajusté un nouveau prix en fonction

de l'augmentation du coût des tirages. Nous prenons ànotre compte les envois éventuels mais suggéronsqu'ils soient groupés pour limiter les frais. Merci.

Daniel Bret

PS. Certains d'entre vous ont peut être vu l'émission"Bouillon de culture" du 25 Novembre 1994. Marc Robine pré-sentait son "Anthologie de la Chanson Française" avec 15 dis-ques compacts et chantait "Les Canuts" et "La Butte Rouge"…Je vous en reparlerai car je compte l'acquérir à titre personnel.

Souvenirs des AJSur une idée de René Portal

Les copains qui sont venus à nos AssembléesGénérales connaissent la manière vivante de René deprésenter ses idées :

"Si chacun d'entre nous racontait lameilleure histoire qui lui soit arrivée en Auberge deJeunesse, de manière simple,… les copains, je croisqu'on aurait pas mal de choses à dire…"

Voilà, l'idée était là. Et nous vous proposons dela mettre en œuvre très vite. Jetez-vous sur stylos,crayons et autres machines à écrire et racontez-nous… Les textes seront publiés dans nos prochainsbulletins et si nous en avons suffisamment, nous fe-rons alors un bulletin spécial qui, nous en sommessûrs, sera un grand pas pour la "mémoire ajiste".

Et puis, si en fait vous avez envie de raconternon pas la meilleure histoire, mais la pire ou toutautre témoignage, nous sommes aussi preneurs. Sivous mettez en cause des copains attendez-vous ce-pendant à ce que nous prenions les précautions deprésentation nécessaires.

Au plaisir de vous lire…

Le livre de Georges Charpak, le prix Nobel dePhysique 1992. Plusieurs pages de "La Vie à Fil Ten-du" en Livre de Poche ou à France-Loisirs concernentles AJ et ce que notre mouvement lui a apporté.

"Ayant quitté les Faucons rouges, je m'étais ra-pidement tourné vers les Auberges de Jeunesse, quiétaient leur suite logique.

C'est aux Auberges de jeunesse que j'ai vrai-ment commencé à rencontrer des jeunes filles et à entomber amoureux.…

.… nous nous sommes retrouvés bien après laguerre, aux alentours de la cinquantaine. L'occasionde savourer alors les excellents souvenirs de cetteépoque des Auberges de Jeunesse que nous avions in-tensément vécue, dans une France totalement boule-versée par la guerre. Nous nous sommes remémorésalors ces jours où nous allions camper ou séjournerdans des fermes, où nous marchions de longuesheures en forêt, chantant à tue-tête ces fameux chantsqui nous restent encore en tête."

Je laisse à chacun le plaisir de découvrir lasuite… peut-être réussirons-nous à réaliser le projetde Camille Valomon d'inviter un jour notre prix No-bel à un rassemblement. C'était son intention lors decelui des Echandes mais c'était resté sans suite.

Lu pour vous !

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RASSEMBLEMENTSet Assemblée Générale

LES ÉCHANDES4/5 JUIN 1994

Le récit de Suzanne d'Avignon.

Les copains (peu nombreux, une tren-taine) étaient venus de Grenoble, Aix-les-bains et Lyon. Du groupe d'Avignonnous étions six. Il n'en demeure pasmoins que ce fut une sortie des plus réus-sies.

Accueil très chaleureux de Victoria etCamille qui s'occupent bénévolement decette AJ, en fait un petit hameau situé surla presqu'île des Echandes à une ving-taine de kilomètres de Saint-Etienne…un endroit très particulier qui donne en-vie d'y rester.

Le programme prévu a été scrupuleu-sement suivi.

La projection de diapos avant le repasdu soir nous a fait découvrir le hameau ettout le travail effectué par nos copains etleur famille. Puis un excellent repas (quelle présentation) et la veillée.

Veillée dont nous nous souviendronslongtemps. Chants (avec le nouveau car-net), chef de choral : Doudou de Lyon.Puis animation avec Pierre Aubert (lenôtre, il y en a un à Lyon), Jean Kounitz-ky et René Portal ! Nous ne les connais-sions pas sous ce jour là et n'avons paspleuré ! Les lyonnais qui ne sortent pasaux rassemblements habituellement n'ontpas regretté le déplacement. Mais il fal-lait aller se coucher car le lendemain unevirée de trente cinq kilomètres était pro-grammée.

Découverte des méandres de la Loire,village de St Victor sur Loire avec sonchâteau et son église des XI et XIIèmesiècles. Après l'escalade de la tourmoyen ageuse de Chambles, retour à l'AJou un fameux couscous nous attendait.Pour digérer, pétanque et promenade encanoë pour certains et, vers 17/18 heurespremiers départs.

C'est avec beaucoup de regrets quenous nous sommes séparés.

INAUGURATIONAJ d'ANNECY

Nous étions une poignée d'anciens in-vités par Josette Boutroue, la Mère Aub'pour dire au revoir à l'AJ de la GrandeJeanne, puis inaugurer la nouvelle instal-lation quelques centaines de mètres plusbas le samedi 15 octobre. Bravo à Josettequi a su mener à bien ce projet ! Quel-ques anciens nous ont fait savoir qu'ilsauraient aimé être présents : qu'ils nouspardonnent de ne pas avoir insisté pourqu'on les invite. C'était une cérémonietrès officielle et nous pensons que nousaurons bientôt l'occasion de faire une "in-auguration ajiste" à laquelle tous les an-ciens seront invités dans une ambianceplus typiquement "ajiste".

DATES À RETENIR

28/29 JANVIER 1995WEEK END DE NEIGEAJ de CHAMROUSSE

Béton a pris les contacts nécessairesavec le Père Aub' et on peut s'inscrire dèsmaintenant soit auprès de l'AJ tél. 76 8991 31 ou auprès de Béton (GeorgesRieux) tél. 76 47 89 40.

L'aj confortable et dans un cadresplendide est à 30 kilomètres de Gre-noble et la route toujours déneigée passepar Uriage. Ça rappelle quelque chosepour certains d'entre nous.

Au programme : rencontres, veillée,ski de piste ou de fond, raquettes. Appor-tez vos équipements ou voyez auprès deBéton ou de l'AJ pour les possibilités delocation. Ci-dessous ancienne AJ.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALESAMEDI 25 MARS

DIMANCHE 26 MARS Auberge de Jeunesse de

Lyon-Vénissieux

Suzanne est d'accord pour nous rece-voir ce jour là. D'autres précisions vien-dront ultérieurement.

Au programme: le samedi soirveillée, le dimanche matin à partir de 9heures 30 précises assemblée générale

RASSEMBLEMENTAVEC LES MARSEILLAIS

Vers Pentecôte. Lieu à préciser : AJde Fontaine de Vaucluse ou Arles peutêtre. Pourquoi pas Cassis aussi… Descontacts sont pris.

COLLONGES-LA-ROUGE

Jacques Thomas nous annonce déjàun rassemblement du 8 au 11 Septembre1995.

CAMILLE VALOMON

Il nous a quitté le 14 Septembredernier emporté brutalement.

Beaucoup de copains l'ont décou-vert lors du rassemblement desEchandes. Pourtant Camille n'était pasn'importe qui et sans sa modestie natu-relle il aurait pu se mettre en avant à plusd'un titre. Mais c'était avant tout unhomme de terrain…

J'ai eu la chance de le rencontreril y bien longtemps, dans les années 50.Il était alors Père Aub' à l'AJ de Lansle-bourg pendant ses congés d'été et repei-gnait les volets de l'AJ, sans qu'on ait euà lui demander de le faire. Il pensait quec'était à faire et il s'y mettait, entourédéjà de ses enfants qui étaient bien petits: Barbara, Muriel et Marc. Nous avionsainsi sympathisé, moi nouveau militanten Savoie, lui déjà un ancien.

Nous nous sommes par la suiterencontrés épisodiquement pour traiterdes affaires régionales de la FUAJ, maisSaint-Etienne était bien loin et les ma-gouilles fédérales ne le passionnaientguère. Mais toujours, nos relations res-taient amicales.

Il faut dire que Camille avait endehors des AJ une vie militante bienremplie. Né le 19 Décembre 1928, ilpasse son enfance à Roanne et devientpréparateur en pharmacie. Puis il s'inté-resse au syndicalisme et s'engage avecFO dont il deviendra un permanent dé-partemental très actif. Dans ces dernièresannées il siégera à ce titre au ConseilEconomique et Social.

Pour les AJ, il continuera jusqu'àla dernière minute son travail pour faire

naître puis développer l'AJ-hameau desEchandes dont nous avons parlée dansnotre dernier numéro et évoquée ci-contre par Suzanne.

Nous voulons dire ici toute notresympathie à sa famille et à ses amis quicontinuent vaillamment dans la voie ain-si engagée. C'est sans doute la plus bellemanière de maintenir vivant le souvenirde notre ami.

NOS PEINES

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NOS PEINES

BULLETIN DE LIAISON

publié parLES ANCIENS ET AMIS DES AUBERGES DEJEUNESSE DE LA REGION RHONE-ALPES

Siège social: AnAAJ Rhône-Alpes, 15, Avenue d'Italie 73100 Aix les bains

Président-directeur de publication:René PORTAL

Rédacteur en chef: Daniel BRETTrimestriel tiré à 500 exemplaires

Imprimerie: photocopies

Sombre jour, ce Vendredi 28 Oc-tobre 1994 pour tous les anciens des AJde Savoie avec le décès de Christian. De-puis plusieurs mois, il avait subi pourune tumeur au cerveau une opérationdont on espérait qu'elle serait bénéfique,mais il avait rechuté et luttait contre lemal continuant malgré tout à se soucier des actions qu'il avait engagées avec laLigue des droits de l'homme ou pour leBurkina Faso.

Né à Elbeuf, en Normandie, le 23Août 1931. Assiste au débarquement deNormandie, est surpris que les améri-cains soient des noirs, et découvre queles morts sont tous des hommes. Il se re-trouve employé de banque et participe àla vie d'un groupe de copains faisant dessorties en AJ… seule activité dans lecoin. Anarchiste militant, il peste déjàcontre son travail idiot et commence àparcourir le monde en AJ.

Il arrive dans les Alpes dans lesannées cinquante. Trouve une Associa-tion ajiste des deux Savoies peu active,et avec Jo Dépouly et une équipe compo-sée de Ourida Mekki, Nicole Boggio,Henry Marquis, Marius Dépouly, Jo Por-cheron, Charles Stengel, lance l'ADAJ deSavoie. Il a été surveillant au Centred'apprentis de Rumilly avec Louis Bes-son, futur maire de Chambéry et ministresocialiste et s'est un peu occupé des AJde Haute-Savoie avec Poupon (AndréBrest) et Poupa (Roger Brest). A Cham-béry il passe le CAPES pour devenir pro-fesseur d'histoire géographie et se pas-sionnera pour son travail.

Parallèlement, il milite au PSU etparticipe aux réseaux d'aide au FLN, si-tuation dangereuse sur laquelle il est trèsdiscret. Il devient secrétaire de l'Adaj en1959 et président de 1962 à 1982. Là ilva être l'esprit des équipes départemen-tales qui vont se succéder. Pour lui main-tenir le patrimoine est important, maisplus encore il s'agit de promouvoir la co-opérative de jeunes que sont alors les AJ.Il donne sans cesse des responsabilitésformatrices aux jeunes qui le souhaitent,et leur explique par l'exemple la démo-

cratie associative.

Des groupes ajistes se forment en Savoieà Chambéry, Montmélian, Albertville,Saint-Jean de Maurienne. Des jeunespartent découvrir le monde grâce auxAJ… Peu à peu cependant force est deconstater que ce combat marche mal, queles AJ sont devenues autre chose. Sonsuccesseur en 1982 est un Père Aub' etles problèmes de gestion deviennent deplus en plus techniques pour des cons-tructions comme celle de l'AJ d'Aix-les-bains et cela le passionne beaucoupmoins.

Déjà se dessine de plus en plus lemilitant de la Ligue des droits del'homme, dont il va devenir membre duComité Central, Délégué Régional etchargé de mission dans des territoireslointains. Au Québec, il manifeste avecles indiens muni d'un gilet pare-balle, àHaïti, il est observateur officiel, et seslettres partent aussi dans tous les hori-zons où une cause est à défendre. Ses ac-tions pour le Planning Familial en Savoiedont il est un des fondateurs, pour le Lar-zac, pour les villages roumains, pour Ri-goberta Menchu, pour l'accueil des fa-milles à la prison de Chambéry, pourmieux faire connaître à ses élèves la ré-sistance, la déportation des élèves juivesde Chambéry, pour affronter les autoritéslors de l'affaire Thévenin (un jeunehomme trouvé pendu au Commissariatde Chambéry) ou lors de la mort de deuxchasseurs alpins à Valloire, pour organi-ser le dernier congrès de la Ligue àChambéry, toutes ses actions dont j'ou-blie certainement une partie trouvent unpoint d'orgue avec son travail pour leBurkina Faso. Là le créateur d'AJ trouveune expression concrète à sa volonté desolidarité et créer une école à Sambtingapuis la développer était une tâche quiéclairait son visage.

Sa famille avait malgré tout celaun rôle central dans sa vie. Cécile, Anneou Fabrice l'ont accompagné jusqu'audernières heures. Nous voulons ici leurdire notre amitié et que Christian restetrès présent pour nous qui souhaitonscontinuer dans la voie qu'il nous a aidé àdécouvrir. db

MARCEL VIRONCHAUX

Le Grand Marcel, l'ami à la voixchaude et réconfortante, le conseillerécouté des Anaaj de toute la France nousa quitté le 22 Septembre après une lon-gue période d'hospitalisation.

Je l'avais rencontré lors du lance-ment de l'Anaaj Rhône-Alpes pour la-quelle il nous avait apporté de précieuxconseils. Tout de suite nous avions été ensympathie et il nous avait fait le plaisirde venir au premier rassemblementAnaaj que nous avions organisé à l'AJd'Aix-les-bains puis nous nous étions ré-gulièrement revus, soit à la Féclaz où ilvenait en hiver avec les copains de la ré-gion parisienne, soit chez René Portal,soit lors de rassemblements commeBourges ou Arles. Chaque fois, sonrayonnement personnel permettait à cesévénements de bien se passer.

Marcel est né le 18 Juin 1924 àParis de parents picards. Il va passer sonenfance dans le XIIIème. D'abord ou-tilleur de formation, il va ensuite se tour-ner vers un métier du bâtiment commeplombier devenant bientôt chef d'équipe.Ayant quelques problèmes de santé ilprend un travail de bureau et terminerasa carrière comme commis de chantier(métreur).

Parallèlement il mène une bellevie familiale avec Griffette et ses deuxenfants Francine et Sylvain. Cette vie fa-miliale est partagée aussi avec les AJ quisont pour eux tous une seconde famille.

Dès 1940, Marcel adhère auC.L.A.J.*, entre 1941 et 1944, il est ad-hérent à la L.F.A.J. en zone occupée,puis en 1945 au M.U.A.J. puis auM.L.A.J. Entre 1946 et 1949, il sera PèreAub' à l'AJ de la Féclaz en Savoie l'hiveruniquement. On trouvera dans notre re-cueil de chants n° 2, la chanson qui lui aété consacrée. Comme beaucoup de co-pains atteints par la limite d'âge des AJ ilquitte le mouvement. C'est en 1969 qu'uncopain lui parle des groupements d'an-ciens et qu'il reprend contact. Ce seraalors l'Anaaj de la Région pari-sienne dont il sera un Présidentactif, fédérateur, réussissant cetour de force de faire vivre dansune ambiance amicale dans unemême association des copainsd'opinions très différentes.

Merci Marcel ! et que Grif-fette, sa compagne de tous lessentiers, et ses enfants acceptentnotre amitié comme un réconfortdans ce moment très douloureux.

Marcel vu par Cabu dans Libé

CHRISTIAN MÉLET