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1 lequotidiennews.org No. 0081 Samedi 22 mai 2021 Port-au-Prince Le +(509)38 86 30 30 401, Batiment H, Université Quisqueya, Ave Jean Paul II, P-au-P [email protected] [email protected] 18 mai : qu’en est-il de l’avis des citoyens au- jourd’hui ? “Ma musique me ressemble comme mon ombre”, chante Rebèl Pakamò Laura Louis, une passion- née du métier du jour- nalisme Culture CP: historic-Haiti Le coronavirus s’instal- le de nouveau en Haïti Actualités Société

18 mai : qu’en est-il de Actualités l’avis des citoyens au

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lequotidiennews.org No. 0081 Samedi 22 mai 2021 Port-au-Prince

Le

+(509)38 86 30 30 401, Batiment H, Université Quisqueya, Ave Jean Paul II, [email protected]@lequotidiennews.org

18 mai : qu’en est-il de l’avis des citoyens au-jourd’hui ?

“Ma musique me ressemble comme mon ombre”, chante Rebèl Pakamò

Laura Louis, une passion-née du métier du jour-nalismeCulture

CP: historic-Haiti

Le coronavirus s’instal-le de nouveau en Haïti

Actualités

Société

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Célébrations en grande pompe, couleurs, chaleur. C’est ainsi

que pourrait être décrite la journée traditionnelle du Drapeau et de l’Université. Des colloques sont parfois organisés par des gens qui marquent ce jour de leur empreinte. Si ces célébra-tions, aux dires de la généra-tion d’avant, n’arrivent pas à la cheville de celles d’antan, elles restent néanmoins fascinantes et attachées à l’histoire du peuple haïtien. Pourtant, le 18 mai de cette année a été accueilli avec une certaine froideur sur-tout par les jeunes du pays. Pour beaucoup d’entre eux, cela ne vaut plus la peine de fêter le drapeau.

« Ce serait une hypocrisie si je fêtais le drapeau puisque de toutes façons les moyens nous manquent », déclare Marc, un peu agacé. Beau-coup de jeunes partagent l’avis de Marc et même les publications sur le drapeau sur les réseaux sociaux se font rares. « Il ne reste rien de la fierté, alors je ne vois pas l’intérêt », en dé-clare un autre. Il y a même eu une publication dans le même sens sur un compte Facebook disant : « Mon drapeau, peau, peau ! Mais quel drapeau ? Est-ce celui

que les politiciens ont trans-formé en serpillière ? Le bi-colore que la gloire et la fi-erté ont renié […] ».

Ces avis témoignent d’un certains découragements chez nos jeunes. En effet, le contexte actuel créé chez eux un certain détache-ment par rapport à tout ce qui évoque le pays et sa fi-erté. Pire que cela serait le dégout du pays, ressenti par certains de ces jeunes in-dignés et frustrés du con-texte social, politique et économique. Aussi, à leurs yeux, ces symboles glorieux appartiennent au passé, au temps de l’Haïti glorieuse.

Toutefois, tout le monde n’est pas de cet avis. John pense que ce n’est, certes, pas le moment de faire des parades et de rester accro-ché à un passé dont il ne reste presque plus de fierté, mais il croit que le drapeau, en tant que symbole de la nation, mérite d’être honoré quotidiennement. « C’est à nous de redorer l’image du drapeau, Attendre chaque 18 mai alors que nos actions quotidiennes disent autre chose, c’est n’importe quoi », lâche-t-il. Pour lui, aimer le drapeau, c’est travailler pour l’avenir afin de ne pas se bloquer dans le passé.

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Nos aïeux exigent beaucoup plus que de la simple déma-gogie. Bien plus que des offrandes florales pour faire du folklore. Que des sirènes, des fanfares pour souiller leurs

mémoires. Le dépassement de soi et le sacrifice, voilà ce qui pour-rait faire honneur aux héros de Vertières qui nous ont légué cette terre au prix de leur vie. Faisons en sorte qu’ils ne soient pas morts pour rien.

En effet, toutes les batailles menées, de 1791 jusqu’au 18 novem-bre 1803, visaient une chose: la liberté. Il est fort possible qu’à travers cette quête de liberté, certains se voyaient propriétaires, d’autres devenir de nouveaux maîtres, etc. Néanmoins, ils sont arrivés à la conclusion qu’une seule passerelle menait à ces multi-ples objectifs: il faut chasser l’ennemi commun. La liberté d’abord et le reste viendra de surcroît.

Nous célébrons annuellement nos héros, en pataugeant dans la crasse. Sur fond de manifestations. Aux cris de “ABA et de VIVE”. Nous faisons leur éloge haut et fort. Nous vantons leurs mérites. Nous glorifions leur courage pendant que nous nous arrangeons à faire le chemin inverse de celui qu’ils nous ont tracé. On a brisé le rêve dessalinien. On a instauré la terreur dans le pays. Ceux qui ont passé des siècles sous le joug des colons n’ont pas encore le droit de cité. Ils sont écartés du partage des richesses. Ceux qui essaient de gagner leur vie en se sacrifiant nuit et jour se voient enlever le peu qu’ils obtiennent par des kidnappeurs. La plupart d’entre eux sont tout simplement tués.

Nous n’avons pas fait de ces fêtes nationales un prétexte pour essayer de revenir sur la ligne de Jean Jacques Dessalines, Hen-ry Christophe, Alexandre Petion, Capois et consorts. “S’il faut la violation du sol national. S’il doit coûter à la nation la perte de sa souveraineté pour occuper le Palais national. Aucun sacrifice n’est de trop”, se disent sournoisement la majorité des hommes politiques haïtiens. Un jugement de valeur? Peut-être oui, mais que dites-vous de ces évènements ayant favorisé les interventions américaines de 1915, de 1994, la venue de la MINUSTAH et con-sorts? Que pensez-vous aussi de cette crise où des acteurs se pro-noncent pour une intervention étrangère afin de mettre l’opposi-tion dans son rôle. Le reste refuse systématiquement la médiation nationale pour une ou des missions étrangères.

Les martyrs de la nation sont des symboles d’unité et de grandeur. Faire mémoire d’eux, devrait nous amener à la table des discus-sions pour jeter avant tout la base d’une nation unie s et dével-oppée.

Rendons hommage à nos ancêtres!

Édito 18 mai : qu’en est-il de l’avis des citoyens au-jourd’hui ?

Actualités

Journée souvent consacrée à des parades et célébrations centrées autour du Drapeau et de l’Université, le 18 mai de cette année a été l’occa-sion d’opinions différentes chez les jeunes. En ef-fet, beaucoup ne se gênent pas pour clamer que cela ne vaut plus la peine de célébrer le drapeau vu le contexte actuel du pays, d’autres, au contrai-re, ont un avis bien différent.

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Quant à Cawens, il est plus catégorique : « Le 18 mai, c’est le jour du drapeau, il doit être célébré même si le pays est en cendres ».

Juste-Cœur BEAUBRUN, jeune entrepreneur et étudiant en Sciences économiques, est d’avis que le discours selon lequel il n’y aurait plus de fierté à célébrer le drapeau est er-roné. « Cette fierté dont nous parlons n’a jamais été ce que nous sommes aujo-urd’hui, mais plutôt ce que nous avons fait au cours de l’histoire », affirme-t-il. Sel-on lui, peu importe la situ-ation présente, ce que nous avons fait dans le passé reste indélébile. Il parle toutefois de la nécessité de redonner un contenu actuel à cette fierté : « Nous devons aussi avoir les moyens de nous référer au présent ».

« La fête du drapeau dans un tel contexte devrait nous aider à être conscients de ce pour quoi beaucoup de gens sont morts, beaucoup ont lutté », continue Beaubrun. Aussi, il est d’avis que pour saluer leur mémoire, nous devrions accorder de la val-eur à cet héritage qu’ils nous ont légué en en faisant un

bon usage et en veillant à ce qu’il y ait une bonne gestion du pays.

Qu’en est-il de l’Uni-versité ?

L’université est aussi célébrée le 18 mai com-me étant la gardienne du drapeau. Pourtant, plu-sieurs ont tendance à l’ou-blier dans leur célébration. C’est ce que soulève Jonas LAURINCE, journaliste et professeur à l’Universi-té Notre Dame d’Haïti : « Les Haïtiens ont souvent tendance à ne parler que du Drapeau et à oublier l’Université et les étudi-ants, alors qu’ils devraient être inclus. Qui va garder le drapeau pour demain ? C’est nous ». Il déplore le fait que peu de valeur soit accordée à l’instruction et aux études supérieures. « Il y a aussi cette fuite des cer-veaux parce que les gens re-marquent que personne ne s’intéresse à eux, alors ils partent pour faire des bou-lots qui ne sont parfois pas dignes de leur formation» continue-t-il. Pour lui, le fait de continuer à célébrer le drapeau est porteur d’es-poir : « Voir tous ces enfants sortant de leurs écoles en

Ils avaient dépassé leurs égos. Ils ont fait le congrès de l’Arcahaie malgré leurs différences. Ils ont vaincu la plus grande armée de l’époque pour nous léguer ce pays que nous sabotons à volonté. Ils ont tissé le bleu et rouge, les mulâtres et les esclaves se sont réconciliés et ont écrit une belle page d’histoire. Notre généra-tion, en ce qui la concerne, laisse les sites en ruines. L’unité qui nous caractérise, nous l’avons démolie. Nous à notre devise. Ici, c’est la logique « diviser pour régner » qui prévaut. Les coups bas, la mort de l’autre comme les seules alternatives possibles des pré-tendus héritiers des géniteurs de la patrie.

Honte à nous qui rendons hommage à Dessalines au Pont-Rouge contrôlé par des gangs armés. Honte à nous dont le Président se voit obligé de ne pas se rendre à Vertières, à Marchand-Des-salines, aux Gonaïves, à l’Arcahaie, entre autres, pour rendre hom-mage à nos vaillants guerriers. Honte à nous de nous servir de nos frères et sœurs comme marchepieds. Honte à nous qui préférons e la mort de nos compatriotes pour satisfaire nos viles ambitions.

À quoi bon de nous livrer à des simulacres devant les tombeaux des valeureux si nous sommes incapables de nous comporter en êtres humains? Quel sens à notre recueillement si nous détru-isons ce qu’ils nous ont donné par leur sang pour construire. L’hommage qu’ils attendent de nous c’est l’unité, le dépassement de soi, le sens du patriotisme, le démantèlement des gangs, le re-jet du principe “ôte-toi pour que je m’y mette”, la logique de pren-dre et consolider le pouvoir par l’entremise des bandits, le rejet de la violence et de la corruption. Bref, le renoncement à cet orgueil destructeur. L’hommage nécessaire, c’est de tourner le dos aux in-térêts mesquins et de créer les conditions nécessaires pour que la population puisse vivre sereinement dans son pays. L’hommage significatif, ce serait de rendre Haïti humainement vivable.

Daniel Sévère

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brandissant fièrement leur bicolore est une preuve d’es-poir mais c’est aux respons-ables de ce pays de donner plus de valeur à ce drapeau et aux universitaires ».

Pourtant, d’autres ne voient pas l’Université du même œil. « L’Université gardi-enne du drapeau ? Sincère-

ment je ne vois pas en quoi puisque depuis mon entrée à l’Université, on ne m’a ja-mais parlé du drapeau », se moque une étudiante en ri-ant doucement. Elle déclare qu’elle entend parler du drapeau seulement chaque 18 mai.

Beaubrun est du même avis

: « Je pense que l’Université ne joue pas ce rôle. D’ail-leurs, nos Universités ont un grand problème de leader-ship parce qu’elles ne pren-nent pas de position, pas de responsabilité ». Il souligne aussi que ce secteur a trois fonctions : former et trans-former, faire de la recherche et servir la communauté.

Aussi, pour lui, l’Université, si elle jouait son rôle de gar-dienne du drapeau, aurait engendré des citoyens at-tachés à leur drapeau et lui accordant une grande val-eur.

Ketsia Sara Despeignes

Le Secrétaire Mayorkas accorde à Haïti le statut de protection temporaire pendant 18 mois

Aujourd’hui, le Secrétaire améric-ain de la sécurité in-

térieure (Homeland Security dit DHS), Alejandro N. May-orkas, a annoncé une nou-velle désignation de 18 mois accordant à Haïti le statut de protection temporaire (TPS). Cette nouvelle désig-nation TPS permet aux res-sortissants haïtiens (et aux personnes sans nationalité ayant résidé pour la dernière fois en Haïti) résidant ac-tuellement aux États-Unis en date du 21 mai 2021 de déposer une première de-mande de TPS, à condition qu’ils remplissent les condi-tions d’éligibilité.

“Haïti connaît actuellement de graves problèmes de sécurité, des troubles soci-aux, une augmentation des violations des droits hu-mains, une pauvreté écras-ante et un manque de res-

sources de base, qui sont exacerbés par la pandémie COVID-19,” a déclaré le secrétaire Mayorkas. “Après mûre réflexion, nous avons déterminé que nous devons faire ce que nous pouvons pour soutenir les ressortis-sants haïtiens aux États-Unis jusqu’à ce que les conditions s’améliorent en Haïti afin qu’ils puissent rentrer chez eux en toute sécurité.”

Après consultation avec le Département d’État, le Secrétaire Mayorkas a décidé d’accorder à Haïti le TPS en raison de conditions extraordinaires et temporai-res en Haïti qui empêchent aux ressortissants de rent-rer chez eux en toute sécu-rité, en particulier une crise politique et des violations des droits de l’Homme; de graves problèmes de sécu-rité; et l’exacerbation par la pandémie du COVID-19

d’une situation économique désastreuse et d’un manque d’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé. Les effets persistants du tremblement de terre de 2010 ont également exacer-bé la gravité des conditions extraordinaires et temporai-res en Haïti actuellement. La désignation du TPS pour Haïti n’est pas non plus con-traire à l’intérêt national des États-Unis. Un pays peut se voir accordé le TPS sur la base d’un ou plusieurs des trois motifs statutaires de désignation: conflit armé en cours, catastrophes en-vironnementales ou condi-tions extraordinaires et tem-poraires.

Il est important de noter que le TPS ne s’appliquera qu’aux personnes qui rési-dent déjà aux États-Unis en date du 21 mai 2021 et qui satisfont à toutes les autres exigences. Ceux qui tentent de se rendre aux États-Unis après cette annonce ne se-ront pas éligibles au TPS et pourront être rapatriés. La désignation d’Haïti pour 18 mois entrera en vigueur à la date de publication de l’avis du Federal Register à venir sous peu. L’avis du Feder-al Register fournira des in-structions pour la demande

de documentation de TPS et d’autorisation d’emploi.

Les personnes éligibles au TPS sous la nouvelle désig-nation d’Haïti doivent dé-poser une demande de TPS auprès des services de ci-toyenneté et d’immigra-tion des États-Unis au cours de la période d’inscription qui commencera à la pub-lication de l’avis du Feder-al Register. Cela inclut les bénéficiaires actuels sous la désignation TPS d’Haïti, qui devront déposer une nou-velle demande d’inscrip-tion au TPS afin de s’assurer qu’ils ne perdent pas le TPS ou ne subissent pas d’in-suffisance de couverture. Les personnes qui déposent une demande de TPS peu-vent également demander un document d’autorisa-tion d’emploi et une autori-sation de voyage. Toutes les personnes qui demandent le TPS subissent des véri-fications de sécurité et des antécédents dans le cadre de la détermination de leur ad-missibilité.

L’ancienne Secrétaire à la Sécurité Intérieure Janet Napolitano a initialement accordé le TPS à Haïti en janvier 2010 en raison de conditions extraordinaires

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ActualitésNo. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Commémoration de la journée mondiale des abeilles à l’Université QuisqueyaL’Université Quisqueya a organisé une journée d’activités, le jeudi 20 mai 2021, afin de marquer la journée mondiale des abeilles. Entre exposition et mini-conférences, l’occasion a été de débattre de la situation de ces insectes et de leur apport à la vie et à l’économie.

Plusieurs sortes de miel de différentes saveurs, cire, gâteaux de miel,

kits pour une ruche, tels sont principalement les produits que les exposants présentaient disposés sur des tables abritées sous plu-sieurs tentes. Dans une at-mosphère conviviale, les curieux déambulaient en-tre les tentes, s’arrêtant çà et là pour observer ou poser quelques questions sur les produits ou les abeilles. Par-mi les dizaines de personnes éparpillées dans l’aile de l’ex-position, les étudiants de la Faculté des Sciences de l’Ag-riculture et de l’Environne-ment (FSAE), portaient fière-ment leurs maillots jaunes avec le slogan : Ansanm pou n relanse Apikilti.

Les produits de base des abeilles ne sont pas les seuls à être mis en valeur. En effet, les exposants ont eu l’occa-sion de présenter quelques produits culinaires comp-tant le miel dans leurs re-cettes : jus de tamarin sucré avec du miel, lait de vache sucré au miel, viande de lap-in barbecue au miel, from-age local mélangé au miel. Tout cela pour flatter les papilles gustatives du pub-lic.

Valcy, étudiant en Agrono-mie à l’Université, n’a pas caché la satisfaction qu’il éprouvait en assistant à cette commémoration : « Je suis heureux d’être ici. Je suis heureux de constater

tout ce que les animaux peu-vent produire pour faciliter la vie des hommes, tous les services qu’ils nous rendent quotidiennement », déclare-t-il avec un grand sourire. Pour lui, la journée mondi-ale des abeilles à a toute sa place dans le monde vu le grand travail que cet insecte effectue.

Un grand service rendu à l’humanité

« L’abeille rend deux prin-cipaux services à l’homme : elle nous créé de la nour-riture comme le miel que nous pouvons utiliser sans rien ajouter et elle participe à la pollinisation », déclare l’étudiant de la FSAE. Il con-tinue pour dire que, sans pollinisation, les plantes ne seraient pas en mesure de se reproduire. L’abeille, en butinant, facilite la rencon-tre des gamètes mâles et fe-melles afin que puisse naître le fruit. Aussi, pour lui, un environnement sans abeilles entraînerait une grande diminution dans la produc-tion des arbres fruitiers.

D’autres aspects utilitaires

des abeilles ont été mis en avant au cours de cette journée. Par exemple, le miel est utilisé aussi dans les pro-duits cosmétiques. Le venin de ces animaux a égale-ment son utilité. En effet, certaines personnes savent extraire le venin de l’abeille et s’en servent pour soigner. Tout ce travail fait que cet insecte rapporte beaucoup à l’économie mondiale. En effet, selon la Plateforme intergouvernementale sci-entifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), il fournirait à la planète des services écologiques et économiques qui équiva-udraient à 577 milliards de dollars.

Manque de reconnais-sance de l’espèce hu-maine

Si l’abeille est aussi utile pour la survie de l’homme, ce dernier ne lui manifeste pas vraiment la reconnais-sance qui lui est due. Selon Jacky LUMARQUE, le Rec-teur de l’Université, ces an-imaux comptent parmi les espèces en voie de dispari-

et temporaires dans le pays, en particulier les effets d’un tremblement de terre de magnitude 7,0. En 2011, la désignation d’Haïti a été prolongée et réaccordée au pays. La désignation d’Haï-ti a ensuite été de nouveau prolongée de 18 mois en 2013 et 2015, et de six mois supplémentaires en 2017.

En janvier 2018, un avis du Federal Register annonçait la résiliation de la désigna-tion TPS pour Haïti à compt-er du 22 juillet 2019. Quatre actions en justice distinctes ont contesté cette résilia-tion. En raison d’injonctions judiciaires et d’autres déci-sions, le TPS pour Haïti reste en vigueur en attendant l’is-sue des cas. Les bénéficiaires

actuels de TPS Haïti conser-vent leurs documents TPS et ceux liés au TPS jusqu’au 4 octobre 2021, et le DHS con-tinuera à étendre les avan-tages et les documents si nécessaire pour se conform-er aux ordonnances du tri-bunal. Ces bénéficiaires sont également éligibles pour postuler à nouveau pour re-cevoir le TPS sous la nouvelle

désignation d’Haïti pendant toute la période de 18 mois qui sera décrite dans l’avis du Federal Register qui sera bientôt publié.

Communiqué de presse de l’Ambassade Améric-aine en Haïti

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ActualitésNo. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Contrairement à beau-coup d’autres pays du monde, Haïti n’a

pas connu une flambée épidémique extraordinaire en ce qui a trait au coronavi-

rus. Cependant, les autorités haïtiennes se montrent très inquiètes de ce retour en force de la maladie, en appe-lant à l’application des me-sures barrières pour contrer

tion. « Il y a à peu près 8.300 espèces d’élevage à dispo-sition. Savez-vous que 8% d’entre eux ont déjà disparu ni vu, ni connu ? Il y a en-core 22% d’espèces en voie de disparition, condamnées à mort et l’abeille figure sur

cette liste », s’alarme-t-il.

Depuis quelques années en effet, les abeilles sont vic-times du changement cli-matique et des pesticides répandus dans l’environne-ment. Cela affecte beau-

coup la survie de cette es-pèce. Aussi, le Recteur n’a pas manqué de mettre l’ac-cent sur le danger qu’il y a à détruire l’environnement. Selon lui, ces actions auront des répercussions sur l’es-pèce humaine. Pour cela,

il a insisté sur la nécessité de penser à l’avenir et de protéger la biodiversité.

Ketsia Sara DESPEIGNES

Covid-19 : Haïti opte pour le vaccin AstraZenecaLa population haïtienne pourra bientôt se faire vacciner. Environ 130 mille doses d’AstraZeneca ar-riveront prochainement dans le pays pour lutter contre le coronavirus qui est en passe de se rebondir en Haïti, confie le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP).

la pandémie.

Outre cet appel, la vaccina-tion est une nouvelle option envisagée par les autorités sanitaires dans cette lutte. Ainsi, sur une échéance de trois à quatre semaines, 130 mille doses de vaccin en provenance de l’Inde sont attendues sur le territoire national. Elles seront rem-ises aux autorités établies suivant le mécanisme CO-VAX. Il est prévu d’arriver à un total de 756 mille doses.

Selon les autorités sanitaires, il y aura des séances de for-mation à l’intention du per-sonnel de santé pour bien

gérer la vaccination. Outre cela, deux registres sont déjà disponibles pour recenser ceux qui sont déjà vaccinés et ceux qui en aspirent.

L’état d’urgence sani-taire décrété

Dans un tweet, le Prési-dent de la République, Jo-venel Moïse, a annoncé que le Gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence pour 8 jours. « Aujourd’hui, plus que jamais, le respect des gestes barrières est une nécessité imposée à tout le monde », a-t-on lu.

Olry Dubois

Le coronavirus s'installe de nouveau en HaïtiLes cas de coronavirus continuent d’augmenter en Haïti. Au 17 mai 2021, 26 nouveaux cas sont re-censés portant le nombre total à 13624. Une situation alarmante face à laquelle les autorités appel-lent au respect des mesures barrières.

Le coronavirus est de re-tour d’actualité. Après plus de six mois passés

hors du projecteur des mé-

dias haïtiens, la résurgence de cette pandémie com-mence, de nouveau, à sus-citer de vives inquiétudes dans l’opinion publique. Et, les autorités de l’État ne sont pas restées de glace. En attendant la suite, elles relancent la campagne de sensibilisation appelant la population à la vigilance.

Les mesures barrières sont les recommandations du

Ministère de la Santé Pub-lique et de la Population (MSPP). Elles permettront, selon le directeur général de cette institution, Lauré Adrien, d’éviter la propaga-tion massive de la maladie qui risque de déborder le système sanitaire haïtien, si la population ne se montre pas responsable.

S’agissant de l’incrédulité de la population, M. Adrien in-

vite tout le monde à ne pas se faire d’illusion. La mal-adie est bien réelle. En ce qui a trait aux discrimina-tions présumées dont sont victimes certains patients qui se rendent à l’hôpital, le DG précise que les hôpitaux reçoivent dépendamment des cas et selon leur potenti-alité. Pour un patient dont la situation n’est pas critique, qui se présente à un hôpital traitant des cas plus urgents,

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ActualitésNo. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Le Parlement européen met le gouvernement haïtien face à sa responsabilité

Le Parlement européen a repris plus dras-tiquement la démar-

cation radicale de l’Union Européenne du projet de référendum controversé de Jovenel Moïse. Après avoir cité et considéré tous les évènements marquants ayant conduit au pourrisse-ment de la crise, le parle-ment enjoint le pouvoir à prendre toutes les disposi-tions afin d’organiser des élections générales dans le pays tout en garantissant une sécurité effective durant le processus.

Suivant les conditions posées par les signataires de la résolution, l’Union Eu-ropéenne est partante de ne

Le parlement européen a pris une position musclée sur la situation d’Haïti qui va de mal en pis. Ainsi a-t-il adopté une résolution qui exige, entre autres, au pouvoir, l’organisation générale des élections dans un climat stable et apaisé en Haïti.

pas accompagner le pou-voir. En plus de la condition sécuritaire adéquate qu’elle exige, l’UE veut que les con-ditions de transparence, d’équité et de démocratie soient remplies pour qu’elle supporte financièrement et techniquement le proces-sus. Si certains croient que la transition ou le passage en force peut dégeler la crise, les parlementaires européens, néanmoins, font le pari que seul un processus crédible, transparent, participatif et pacifique peut aider à sur-monter cette longue crise.

L’UE ne met pas de gants pour toucher les points sen-sibles du gouvernement. À l’idée du référendum, elle n’a

pas de position mitigée. Il est un impératif que l’exécutif respecte la constitution en particulier l’article 283.4. Le parlement souligne aussi la nécessité pour les dirigeants de l’État de favoriser un sys-tème judiciaire indépendant et plus accessible. Les hom-mes au pouvoir sont aussi appelés à respecter les prin-cipes fondamentaux de la démocratie et de renforcer l’établissement de l’État de droit dans le pays.

Les parlementaires enjoi-gnent aussi le pouvoir à mettre tout en œuvre pour mettre un terme aux affron-tements des bandes ainsi qu’aux attaques armées con-tre les civils et les forces de l’ordre et pour traduire les responsables en justice dans le cadre de procès équitable. Le parlement européen se dit préoccupé par la détério-ration de la situation en Haï-ti incluant la violation des droits de l’homme, la traite des enfants vers la Répub-lique dominicaine, les homi-cides, les viols entre autres. Les parlementaires recom-mandent à l’État de préve-nir la violence, de s’attaquer à ses causes profondes et de mettre un terme à l’impu-

nité des responsables dont certains membres de l’oli-garchie nationale.

Les parlementaires exigent, par ailleurs, une enquête indépendante sur le mas-sacre de La Saline et les au-tres exactions similaires. Ils demandent en outre que tous les auteurs et acteurs de ces crimes soient traduits devant la justice et soit tenu contre eux un procès équita-ble.

La résolution poursuit pour inviter les autorités haïtiennes à dissiper les soupçons de fraude et de mauvaise gestion des fonds internationaux reçus à la suite du tremblement de terre de 2010 et à sanction-ner les auteurs. Il exige de plus un audit auprès de la Cour des comptes eu-ropéenne sur la manière dont les fonds de l’Union sont dépensés en Haïti, en particulier à la lumière des récentes allégations de cor-ruption et du rapport de la Cour Supérieure des Compt-es d’Haïti.

Claire S. Destiné

il peut être référé à un au-tre centre pour être pris en charge, a précisé le numéro deux du MSPP qui invite toute personne sentant un malaise à se rendre à l’hôpi-tal.

26 nouveaux cas confirmés

Dans son communiqué 592,

Paru le 17 mai 2021, le MSPP confirme 26 nouveaux cas de personnes infectées au coronavirus. Le nombre to-tal s’élève, jusqu’à cette date, à 13624 cas confirmés, 1966 internés, 276 décédés et 12 463 rétablis.

Le MENFP se lance dans la sensibilisation

Conscient du risque que représente l’activité scolaire dans la possible accélération de la maladie, le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Profession-nelle (MENFP) appelle tous les membres de la chaine éducative à respecter les me-sures recommandées par les

autorités sanitaires. Le MEN-FP enjoint les directeurs d’écoles, des centres profes-sionnels et des universités à prendre les mesures qu’il faut pour faire appliquer les gestes barrières.

Olry Dubois

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Dans une interview accordée au journal Le Quotidien News, le vendredi 21 mai 2021, le professionnel en tourisme, Godson Lubrun a décrit la situation actuelle du secteur touristique haïtien. « Les crises socio-politiques à répétition ces trois (3) dernières années et l’insécurité multiforme grandissante ne laissent aucune chance à ce que le tourisme puisse se dévelop-per dans le pays », a souligné M. Lubrun, Coordonnateur Général du GARTH.

Godson Lubrun dépeint la réalité actuelle du secteur touristique haïtien

No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Le Quotidien News : Comment décriv-ez-vous la situation

actuelle du secteur tour-istique haïtien ?

Godson Lubrun : Le tour-isme haïtien, comme de nombreux autres secteurs de la vie nationale, est con-fronté à d’énormes prob-lèmes empêchant son essor. Les crises sociopolitiques à répétition ces trois (3) dernières années et l’insécu-rité multiforme grandissante ne laissent aucune chance à ce que le tourisme puisse se développer dans le pays. De plus, il n’est pas superflu de rappeler que la pandémie du nouveau coronavirus même si elle a causé peu de dégâts chez nous, demeure cepen-dant le plus grand frein au tourisme tant au niveau

mondial qu’au niveau na-tional.

Haïti vit entre 2018 et 2021 une situation qui décourage les entrepreneurs du secteur haïtien du tourisme. Les ép-isodes récurrents de pays ‘’lock’’ ajoutés aux grands foyers de gangs qui s’in-stallent dans la périphérie des routes nationales empêchent les gens dé-sireux de faire du tourisme local de se perdre dans notre exubérante nature. Ainsi, les recettes et investissements dans le tourisme ont con-sidérablement diminué.

Au niveau de la situation ac-tuelle du secteur touristique haïtien, il est à noter aussi la passivité des autorités gou-vernementales qui s’enlisent dans la crise. Les divers ac-

teurs engagés dans la pro-motion et la dynamisation du tourisme haïtien ne sen-tent pas l’État désireux de rechercher des solutions vi-ables pour le redressement du secteur après la crise. Il n’existe à notre connais-sance aucun plan, ni aucune stratégie ou action pouvant sortir le pays du marasme en ce qui concerne son tour-isme meurtri par les aléas du moment.

LQN : Quelles sont vos recommandations pour pallier à cette situation ?

GL-Produire des recomman-dations sur une situation aussi complexe quant aux maux d’Haïti et aux influ-ences de ces derniers sur le tourisme dans le pays, n’est pas si facile. Les éléments devant servir de recom-mandations en vue d’un re-nouveau du tourisme haï-tien dans ce contexte sont à prendre sous deux (2) angles : structurel et conjoncturel.

Au niveau structurel, les lendemains meilleurs rêvés pour le tourisme dans le pays dépend d’un vade-mecum pour ce secteur. Malgré les diverses tentatives pour dot-er le pays d’un plan directeur du tourisme, ces efforts n’ont pas abouti à grand-chose. Une vision unique ne s’est à ce jour pas dégagée dans le secteur. Ceci rend non opérationnel le partenariat entre les acteurs du secteur privé touristique et le sec-teur public, indispensable pour faire bouger l’industrie.

Planifier le tourisme haïtien, c’est réaliser durablement les vœux de tous ceux qui sont activement impliqués dans le développement du secteur.

Au plan structurel, il faut faire de cette crise so-cio-politique inopportune, provoquée aussi par la Covid19 et la prolifération des gangs une opportunité. L’heure sonne pour que le virage sur le tourisme in-terne, une fois pour toutes, voit le jour. Par une stratégie de revalorisation des sites et de nos monuments. Que les efforts consentis par les uns et les autres convergent vers le terroir.

LQN : À travers le GARTH comment comptez-vous aider le tourisme à se relever ?

GL : Créé en 2020, le Groupe d’Appui et de Réflexion sur le Tourisme Haïtien (GARTH) se veut être un outil utile pour faire avancer la pensée touristique dans le pays. Il s’agit d’un regroupement de professionnels de divers horizons intéressés par cette cause, qui documentent, analysent et proposent ce qui pourrait être la solution aux problèmes du tourisme haïtien.

À date, le GARHT ne peut qu’être en accord avec les différentes thématiques mis-es en exergue par l’Organisa-tion Mondiale du Tourisme (OMT) lors des différentes journées organisées pour

Économie

Godson Lubrun , professionnel en tourisme

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Économiece secteur. Ainsi, nos publi-cations au sein du GARTH, concernent les journées mondiales du tourisme, des monuments et des sites, etc.

Dans le moyen-terme, le GARTH cherche les moy-ens techniques et financiers nécessaires afin d’organis-er des moments d’échanges sur le tourisme haïtien. Ces grands débats vont avoir lieu dans les grandes villes tour-istiques du pays. Cap-Haï-tien, Les Cayes, Port-au-Prince, etc.

LQN : Dans sa dernière note de presse le GARTH appelle à la sauvegarde et

à la valorisation du patri-moine haïtien. En tant que président de ladite structure, comment comptez-vous travailler pour arriver à une telle chose ?

R- En tant que Coordonna-teur Général du GARTH, moi Godson Lubrun, je pense qu’il faut concevoir et or-ganiser toute une campagne en vue de la sauvegarde et la valorisation du patrimoine haïtien. Pour que les plus jeunes puissent s’appropri-er de ce que le pays contient comme richesses naturelles et culturelles. Des chutes d’eau extraordinaires, des cascades naturelles de toute

beauté et des monuments gigantesques sont notre pat-rimoine. Il faut en prendre soin parce que notre patri-moine, c’est nous-mêmes.

Par ma voix, le GARTH en-tend réitérer cet appel aux décideurs à mettre tout en œuvre afin que notre patri-moine puisse être préservé. Il serait utile que les écoliers et les plus petits en général soient sensibilisés aux ques-tions de patrimoine égale-ment.

LQN : Votre plus grand rêve pour ce secteur ?

GL : Haïti est un pays rempli

d’opportunités. Le tourisme est bel et bien l’un des atouts de notre très chère Haïti. Par une mise en commun des connaissances et com-pétences de tous, je pense pouvoir aider à l’essor de cette industrie dans le pays. Aujourd’hui, la République voisine vit quasiment de son tourisme. En tant qu’acteur impliqué dans le tourisme depuis environ dix (10) an-nées, j’ai le rêve de voir une autre Haïti qui passerait par l’émergence de ce secteur. C’est là mon rêve.

Propos recueillis par Cluford Dubois, jour-naliste économique

Une très bonne note pour le système bancaire haïtien au cours du 2e trimestre de l’exercice fiscal 2020-2021Dans sa dernière note sur la politique monétaire, la banque de la République d’Haïti (BRH) a présenté la situation du système bancaire haïtien. En effet, les données fournies par la BRH sur ce système au mois de février 2021 font état d’une évolution favorable du résultat net de ce système ainsi qu’une amélioration de sa rentabilité.

En dépit de la situa-tion actuelle du pays, le système bancaire

haïtien continue d’afficher de très bonne note. De fait, au cours du 2e trimestre de l’année fiscale 2020-2021 l’actif dudit système a aug-

menté de 6,5 % par rapport au 31 décembre 2020 pour s’établir à 429,3 milliards de gourdes au mois de février 2021. « Cette hausse de l’ac-tif est principalement trib-utaire de la progression si-multanée de l’encours des

billets de trésorerie (+ 14,3%) et des avoirs à l’étranger (8,8 %). Par ailleurs, il importe de noter une légère hausse de 0,8 % du portefeuille net de prêts. Cet accroissement s’explique par une hausse de 4,7 % des prêts en devises converties, atteignant 49,1 milliards de gourdes au mois de février 2021 contre 46,9 milliards de gourdes au 31 décembre 2020 », a indiqué la BRH dans cette note.

Parallèlement, la BRH a mentionné que l’évolution des ressources du système bancaire au cours de la péri-ode sous étude a été mar-quée par une augmentation des dépôts qui se sont établis à 343,4 milliards de gourdes contre 320,6 milliards de gourdes au 31 décembre 2020, ce qui correspond à une hausse de 7,1 %. « Cette

augmentation des dépôts est imputable à la progres-sion observée au niveau de toutes ses catégories dont les dépôts à vue (+9,6 %), ceux d’épargne (+5,6 %) et à terme (+3,8 %). Conséquem-ment, le ratio « Prêts bruts/Dépôts totaux », un indica-teur d’intermédiation ban-caire, s’est maintenu à 32,1 % au mois de février 2021 con-tre 34,1 % au mois décembre 2020, soit une baisse de 200 points de base », a précisé la banque centrale.

Par ailleurs, selon la BRH, d’octobre 2020 à février 2021, le système bancaire a généré un produit net bancaire (PNB) totalisant environ 10,7 milliards de gourdes, soit une progression annu-elle de 9,6 %. « Cette hausse du PNB résulte de la bonne performance des « autres

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revenus » (+38,1 %) en dépit du fait que les revenus nets d’intérêt ont chuté de 10,3 % sur la même période. Aussi, tenant compte de la bonne tenue du produit net bancaire par rapport aux dépenses d’exploitation qui se sont fixées à 6,2 milliards, le bénéfice net cumulé sur la période a atteint 2,9 mil-liards de gourdes contre 2,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 20,8 % »,lit-on.

En ce qui a trait aux ratios financiers clés du système bancaire, selon la BRH, une détérioration de la qual-ité de l’actif a été observée au mois de février 2021, en témoigne l’évolution du co-efficient d’arrérage. En effet, la BRH a révélé que le ra-tio « prêts improductifs en

pourcentage des prêts bruts », qui est le principal indica-teur de la qualité de l’actif, a atteint 6,61 % au mois de février 2021 contre 5,37 % au cours du premier trimestre de l’exercice en cours. « De même, le ratio « provisions pour créances douteuses en pourcentage des prêts im-productifs » a chuté, passant à 91,72 % au deuxième mois du deuxième trimestre sous étude à 107,48 % en décem-bre 2020. En dépit du repli de ce ratio, les banques se sont donc moins bien pro-visionnées en cas de défaut de paiements des débiteurs à risque. »

S’agissant de la structure fi-nancière du système, selon la BRH, une relative baisse est constatée par rapport au 1er trimestre de l’exer-

cice en cours avec un léger recul du poids de l’avoir des actionnaires dans l’actif. « En effet, l’assise financière du système est passée de 9,13 % au mois de décem-bre 2020 à 8,73 % au mois de février 2021. Par ailleurs, le ratio dépôts en pourcent-age de l’actif, qui s’était fixé à 79,55 % en décembre 2020, a atteint 79,98 % au mois de février 2021 », a indiqué la banque des banques.

En ce qui concerne les ra-tios de rentabilité du sys-tème bancaire, une hausse a pu être observée en glisse-ment annuel. En effet, le rendement de l’actif (ROA), sur une base cumulée d’oc-tobre 2020 à février 2021, a affiché 1,78 % contre 1,41 % au cours de la même période de l’exercice précédent, a in-

formé la banque centrale. Parallèlement, le rendement des fonds propres (ROE) s’est également amélioré en vari-ation annuelle se fixant à 19,84 % contre 16,90 %.

« S’agissant du rendement moyen des prêts produc-tifs sur une base cumulée depuis octobre 2020, une légère détérioration a été constatée. En effet, ce rende-ment est passé à 10,61 % contre 12,27 % sur la même période de l’année précé-dente. Pour sa part, la ré-munération moyenne des dépôts s’est aussi légère-ment détériorée, se portant à 0,91 % en termes cumulés d’octobre 2020 à février 2021 contre 1,37 % sur la même période un an auparavant. »

La rédaction

No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Économie

Quand la BRH demande des rapports aux Banques et maisons de transfertÀ travers deux circulaires ayant la signature du gouverneur, la Banque de la République d’Haïti (BRH), Jean Baden Dubois a présenté certaines dispositions de contrôle que sont tenues de respecter les ban-ques et les maisons de transfert sous peine de représailles.

Ces mesures prises par la BRH concernent surtout les opérations

de transferts internationaux et de change. Elles ont été prises conformément aux lois régissant les aspects en question dans la circulaire. Elles devraient permettre à la Banque de mieux veill-er au bon fonctionnement des concernés grâce à une communication pouvant être journalière ou hebdom-adaire, en fonction du con-texte.

En effet, les exigences de la BRH se portent surtout sur la question des rapports. Les Banques et les maisons de transferts doivent faire par-venir à la BRH de manière électronique et en format Excel un rapport sur les transferts payés sans con-trepartie qu’elles doivent so-umettre journalièrement à la Banque. Ce rapport doit être soumis au prochain jour ou-vré correspondant à la date du rapport.

Plusieurs autres rapports doivent être soumis à la BRH mais cette fois dans un plus long délai. Aussi, des rap-ports sur la vente des 30% dé-tenus par la maison de trans-fert et sur la répartition des 30% versés aux sous-agents,

doivent être acheminés à une fréquence hebdoma-daire vers la banque. Sur cette même échelle, les ban-ques sont tenues de partag-er un rapport sur les retraits supérieurs ou égaux à 10.000 USD effectués par les sous-agents et sur ceux dépassant aussi 1.000.000.000 effectués sur le compte des exporta-teurs.

Des sanctions sont prévues dans cette même circulaire contre les Banques et les maisons de transferts ayant eu des retards sur leurs rap-ports ou n’ayant pas don-nées une franche informa-tion. Dans les 2 cas, le fautif aura à payer une amende en guise de représailles.

Dans le cas où c’est un compte d’intermédiaire de son à découvert qui se dévoile à la BRH, il s’expose à des pénalités de l’ordre de 1/10 de 1% par jour et cette pénalité sera déduite du compte de l’intermédiaire fautif.

Ces dispositions devraient entrer en vigueur dès le 1er juin 2020. Elles devraient permettre aussi à la BRH de mieux contrôler les déci-sions et le fonctionnement de beaucoup de ces insti-tutions en question aujo-urd’hui.

Ketsia Sara Despeignes

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Économie

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Économie

VIVACE CONSULT-ING est une firme de consultation, elle présente une anal-yse hebdomadaire de la variation du taux de référence pub-lié par la Banque de la République d’Haï-ti (BRH) et aussi de l’évolution du cours du pétrole West Texas Intermediate (WTI). Le taux de référence calculé par la BRH est le résultat des opéra-tions d’achat de devis-es réalisées la veille sur le marché de change. Le WTI est utilisé com-me valeur de référence du marché pétrolier américain, il est extrait et transformé aux USA. [email protected]

Le

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Laura Louis, une passionnée du métier du journalisme

Si aujourd’hui Laura Louis se fait remarquer par sa plume extraor-

dinaire et son savoir-faire hors pair, elle a été par le passé une gamine timide, introvertie. Née le 31 juil-let 1992, Laura Louis est la benjamine d’une fratrie de sept enfants, élevés par une mère dotée d’une poigne de fer redoutable, qui imposait des principes auxquels tous étaient assujettis. « J’étais vraiment différente des au-tres, hyper timide, à un point tel que les autres me pre-naient pour une démente », se rappelle Laura, sujette à toutes les railleries, qui se réfugiait dans ses cahiers à l’aide desquels elle s’amusait à recréer son univers. « Je peux ainsi affirmer que c’est à partir de là que j’ai com-mencé réellement à avoir une certaine folie pour l’écri-ture », avoue-t-elle. Privée de bouquins, Laura n’avait que sa plume pour amie, une oreille attentionnée, témoin

de ses imaginations les plus débridées, tandis que ses congénères s’éclataient en-tre eux.

A la rescousse d’un rêve abandonné

La journaliste d’Ayibo Post n’a aujourd’hui de cesse de dire qu’elle vit le rêve d’un grand frère qui, à un moment, a été pris par le charme du jour-nalisme. « Comme j’aime à le dire, je crois que cette pas-sion ardente qu’il avait pour ce métier a énormément in-fluencé ma carrière », témoi-gne Laura, se rappelant du temps où elle allait fouin-er dans les cahiers de notes de ce frangin adoré. Elle ra-conte : « Il suivait régulière-ment des cours de journal-isme, je ne sais dans quelle école. Quand il revenait de ces cours, curieuse, j’allais en catimini dans ses affaires pour consulter ses notes. » Comme si elle prenait les mêmes cours que son frère

qui ne se doutait de rien, sans y avoir participé.

Si l’on en croit ses témoi-gnages, ces notes étaient constituées d’un ensemble de locutions et quelques exercices de diction qu’elle mémorisait aisément. “Pour mieux assimiler ce qu’il avait acquis, il organisait des con-cours de génie à la maison, en nous posant des ques-tions ayant rapport à avec ses notes”, raconte Laura qui, indubitablement, rem-portait haut la main toutes ces manches car, à l’insu des autres, elle avait déjà les réponses à ces questions.

Laura reste convaincue que si ce frère avait pu bénéfici-er des mêmes opportunités et encadrements qu’elle, où

s’il avait eu à sa disposition les outils de la technologie, il aurait pu devenir un grand journaliste. Toutefois, on re-tiendra que sa fameuse in-fluence a porté ses fruits.

La genèse d’une belle carrière

Après ses études classiques au Collège immaculé de conception de Port-au-Prince, elle a intégré la Fac-ulté des Sciences humaines de l’Université d’État d’Haï-ti où elle épatera nombre de ses professeurs par sa ca-pacité à bien articuler lors des séances de lecture en classe. Ce qui laissait croire à de ses camarades de l’année préparatoire, qu’elle allait

Société

Électrisée par sa profession, Laura Louis se plaît à recueillir le maximum d’informations afin de servir une population qui en est avide. Prix du Jeune journaliste en Haïti 2019, la rédactrice d’Ayibo Post est en passe de devenir une figure de proue dans la presse haïtienne.

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Sociétés’orienter vers la communi-cation sociale. Mais, “vu le nombre d’opportunités qui se présentaient pour les tra-vailleurs sociaux à cette épo-que, m’est paru judicieux de faire ce choix”, déclare la ré-dactrice d’Ayibo Post.

Il fallait justement qu’elle emprunte ce chemin pour rejoindre Bloom S.A qui re-crutait des travailleurs soci-aux pour animer une émis-sion sur l’importance du traitement de l’eau de bois-son. Ce qui lui aura per-mis de vivre une expérience enrichissante qu’elle n’est

pas prête d’oublier. « J’ai eu l’heureuse opportunité de co-animer une émission pour le compte de cet organ-isme pendant un mois, sur les ondes d’une radio de la capitale. Cela a été une très belle expérience », se sou-vient Laura. Hormis ce bref passage à la radio, la rédac-trice a réellement pris son envol dans le secteur médi-atique en 2018 à Ayibo Post, ce média en ligne qu’elle considère comme un im-portant centre d’apprentis-sage. En effet, au contact de l’équipe d’Ayibopost, la rédactrice ne cesse d’ap-

prendre sur le métier autour duquel elle construit un bel et grand avenir. Un an après avoir rédigé ses premières lignes dans les colonnes d’Ayibo Post, elle a remporté le Prix du Jeune journaliste en Haïti, organisé par l’Or-ganisation Internationale de la Francophonie (OIF), aut-our du thème “Femmes au cœur du développement”.

Fière de sa profession, Lau-ra Louis prend son pied dans le travail qu’elle exerce pas-sionnément et qui consiste à informer les gens. « J’adore ce que je fais, dit-elle, à

savoir informer la popula-tion par mes articles et mes reportages. Cela me fait du bien de pouvoir éclairer les lanternes d’une population qui a besoin de s’inform-er pour sortir de ce gouffre dans lequel elle se trouve », ajoute Laura espérant pou-voir se réjouir encore long-temps dans l’exercice de cette profession qui l’a com-plètement conquise.

Statler LUCZAMA [email protected]

Drapo nou, senbòl libète nou18 me 1803-18 me 202

Jounen Jodi a, sa fè 218 lane depi drapo nou te kreye. Si nou tout konen ki koulè e kisa ki ekri nan dra-po sila, nou pa toujou kon-prann kisa li reprezante pou nou kom pèp. Drapo Sila gen yon konkennchenn istwa ki kache dèyè l makonnen ak anpil filozofi ke nou tout ta dwe dekouvri e pataje ak jenerasyon kap vini yo. Men tou, ke nou ta dwe pote avèk nou toupatou kote nou pase.

Aprè plis pase 2 syèk nan es-klavaj, kote nou tap travay kont volonte nou pou nou anrichi Lafrans, zansèt nou yo ak anpil lot pèsonaj brav ke listwa pa kenbe non yo te chwazi batay pou nou kapab nou menm tou pran gou libète a ki se on dwa ke tout èt vivan genyen. Soti nan seremoni, pase nan anpwa-zonnman, mawonaj ak anpil lot fom revandikasyon anko.

E se konsa, nan yon asanble jeneral kote chèf revolisyon sila yo te reyini, Papa Des-salines te pran drapo blan fransè yo e li chire pati ki

blan an ki reprezante ras blan yo, e li bay Catherine Flon 2 lot bout yo ki se ble ak wouj pou li koud yo ansanm. Sa ki te on siy ke nou koupe fache ak blan fransè.

Jodi an, drapo nou pa ta dwe sèlman on bout moso twal pou nou rale monte e rale desann. Men li dwe pou nou on senbol de libète, kouraj ak detèminasyon pou nou kontinye mennen tout lot batay sosyetal yo e raple nou ke nou toujou on pèp ki lib ki pa dwe aksepte viv nan nen-pot ki kondisyon.

Si jodi a nou gen anpil resous a dispozisyon nou, nan tan zansèt nou yo, li pat toujou konsa. Mwayen yo te limite anpil men gras ak bon kon-syans, konvikasyon ak de-tèminasyon nou te rive mete atè pi gwo lame nan epok la ki tap mache piye teritwa kote malere yo te san defans e nou te pran dwa granmoun nou sou bout tè pa nou an.

Jodi a, pandan nap bay zansèt tankou Papa Des-salines, Klè Erez, Catherine Flon ak lot yo tout merit yo,

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Frantz Romage, communicateur haïtien, prend son crayon pour dessiner le destin dont il a toujours rêvé, à savoir un technicien qui met son savoir à la disposition de sa communauté. Reporter à Radio Galaxy, Frantz Romage éprouve un immense plaisir dans son métier de journaliste et éprouve une pas-sion pour la diplomatie.

Parce qu’il vient de loin, Frantz Romage consa-cre sa vie à servir les

autres, les plus démunis, à leur prêter main forte pour les guider vers cette éman-cipation sociale qu’il a con-nue. Le natif de Pétion-ville n’oublie pas d’où il vient. Il ne cache pas le passé tor-ride qu’il a vécu, étant le ca-det d’une famille pauvre de six enfants. Au contraire, il s’en sert comme un sujet de témoignage pour proclamer à ceux demeurant dans les quartiers miséreux qu’il leur revient de tracer leur destin.

Le pétionvillois vient au monde le 27 mai 1982 à Ner-ette, dans une famille pré-caire qui résiste aux orag-es de la vie. Frantz intègre l’école nationale du Guate-mala et parvient à boucler ses études primaires non-obstant les difficultés. Il se débrouille ensuite pour une place au lycée national de Pétion-ville, dirigée par le Directeur Jean Marc Charles. Il y passe les sept années du secondaire avec brio. « J’af-firme toujours qu’au point de vue éducatif, je suis un

privilégié de l’État dans la mesure où j’ai fréquenté tout au long de mes études classiques des institutions nationales », déclare avec beaucoup de fierté Frantz Romage. Dieu seul sait com-ment il s’est débattu pour ne pas perdre ses différentes bourses. « J’ai toujours don-né le meilleur de moi-même pour réussir dans mes études », avance Frantz qui préfère les lettres aux chiffres.

Après l’obtention de son bacc, une fenêtre de la vie s’ouvre devant lui avec de nouveaux cactus encore plus piquants qu’il ne l’imag-inait. Orphelin, la route vers le succès devient de plus

en plus obscure, malgré le soutien émérite de son on-cle qui lui est d’un grand appui. Frantz ne trouve pas mieux que de franchir la frontière pour aller explor-er la terre voisine. Débrouil-lard, il obtient un petit em-ploi à un aéroport. Puisqu’il a toujours été amoureux des langues vivantes à l’école, il est assez habile pour fournir des cours particuliers à quelques Dominicains qui veulent cultiver davantage les langues étrangères. Ce qui lui permet de gagner sa vie tout en faisant des petites économies. Tout semble al-ler pour le mieux.

Frantz Romage trouve de

Sociéténou pa dwe bliye ke travay yo an pat fini la. Nou gen pati pa nou pou nou fè tou pou libète sa kapab layite ko l nan panse nou e nan tout lot domèn nan lavi sosyal, ekonomik ak politik peyi nou.

Nou lib, nou egal e nou se

frè ak sè ! An nou pote kole, mete men pou nou konstwi sa ki bon pou nou e pou dra-po sila ki se yon patrimwann vivan kapab toujou kenbe sans li paske, men anpil : chay pa lou !

Nou te fèl deja nou ka refèl anko!

Ann pote kole ,Ann enplike nou.

Ann nou egzije sa ki ap bon pou avansman sosye nou a.

Konesans ak listwa drapo nou pa dwe fèt chak 18 me, men li dwe ankre nan nou!

Yon lòt Ayiti posib nan lan-mou ak respè younn pou lòt!

#Prix Catherine Flon 2020@Sheen-love Prévilon@Christelle Monfiston #API

Frantz Romage met son savoir à la disposition de sa communauté

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

bon ton d’entamer des études universitaires, et sais-it l’opportunité d’intégrer l’Université Catholica de Santo-Domingo, pour étud-ier la diplomatie et les rela-tions internationales. Il en sort avec une licence. « J’ai toujours eu un faible pour les relations internationales, puisque j’aimais les scienc-es sociales depuis le lycée. Et l’une des plus belles ex-périences que j’ai vécues dans mes études, est une participation à un congrès qui s’est tenu au siège des Nations Unies à New York », raconte le journaliste de Radio Galaxy, travaillant dans une ambassade en Haï-ti dont il s’abstient de citer le nom. Désireux de cultiver

son jardin, répondant ainsi à l’appel de Voltaire, Frantz s’enrichit davantage avec un diplôme en Méthodologie de l’enseignement, en Droits de l’Homme, et de nombreux certificats qui, plus tard, lui serviront de valeur ajoutée.

Après ses études en Répub-lique Dominicaine, le jeune diplomate se dit prêt à se lancer sur le marché du tra-vail haïtien. Cependant, il doit encore tâtonner pour trouver la voie. Grâce à sa maîtrise de la langue es-pagnole et son diplôme en méthodologie de l’enseigne-ment, il ne trouve aucune difficulté à se faire recruter pour dispenser cette langue dans plusieurs écoles clas-

siques et professionnelles de la ville. Il va prêter son service à cette prestigieuse école de journalisme, l’IS-NAC, comme professeur pour le Tourisme. « Je me suis demandé pourquoi ne pas en profiter pour étudier la communication. Ce que j’ai fait. De là étant, con-vaincu de mes capacités, le Directeur m’a accordé une chaire pour dispenser le cours sur le Patrimoine et le Tourisme. Je dispensais des cours en week-end, pendant que j’étais étudiant en se-maine », raconte le profes-seur de Patrimoine et Tour-isme, Frantz Romage. Après quoi, Frantz obtient son diplôme en communication grâce au coup de pouce d’un

professeur, il fait son stage à la Radio Galaxy où il exerce encore aujourd’hui comme reporter.

En somme toute, le jeune diplomate n’a jamais eu de doute quant à sa réussite, et ce, malgré les brumes qui obstruaient son chemin. Passionné de ce qu’il accom-plit, le natif de Nérette gagne dignement sa vie et ne cesse d’encourager les jeunes à prendre leur destin en main. Comme dirait l’autre, “orijin li pa kondane l”.

Statler LUCZAMA

Société

Yves André Vilgrain élu lauréat national des ensei-gnants en Haïti

Le lundi 17 mai 2021 dernier, la structure spécialisée en édu-

cation, P4H, a procédé à la remise de prix aux enseig-nants lauréats au niveau des départements ainsi qu’au lauréat national de l’ini-tiative PWONA ‘’ Pwofesè Nasyonal Ane a’’.

Œuvrant au profit de l’édu-cation en Haiti, P4H depuis environ 10 ans multiplie ses actions afin d’encadrer les

différents acteurs de ce sec-teur. La dernière en date est l’implémentation du con-cours d’excellence PWONA ayant pour objectif d’hon-orer les enseignants con-tribuant de manière remar-quable à une éducation de qualité en Haïti. L’institu-tion estime que l’enseigne-ment devrait être la profes-sion la plus importante en Haïti et que les enseignants devraient être mis en valeur et célébrés pour leurs con-

tributions à la société haïti-enne.

Qui se ressemble, s’assem-ble dit-on ? La Fondation Digicel a bien entendu em-boité le pas en supportant à cœur joie cette initiative qui se réalise à un moment où le métier d’enseignant n’est pas traité à sa juste valeur dans le pays. Ainsi, elle a pu assister à chaque étape de l’initia-tive lancée en 2019 qui fut, malheureusement retardée en raison de la présence du Covid-19 dans le pays. Tout au long du processus, les différentes étapes et critères qui suivent, ont contribué à la sélection de 10 enseig-nants :• Nominations • Applications et soumis-sions de dossiers• Entrevues• Observations en salles de cours• Sélection des lauréats départementaux

• Sélection du lauréat na-tional

De nombreuses institutions du secteur éducatif haïtien et étranger ont participé dans le processus de sélec-tion de ces 10 lauréats na-tionaux tels que : l’Univer-sité Quisqueya (InnovEd) représentée par Dominique Verella, l’Université Inter-nationale de Hispaniola représentée par le Dr. Absa-lon Pierre, l’Université Flor-ida, représentée par le Dr. Michael Spranger etc.

A l’issu de ces différentes étapes, le professeur Yves André Vilgrain est désigné comme étant le premier lau-réat national de PWONA. Il a reçu un chèque de 2,000 dollars américains et bénéfi-ciera d’un accompagnement pédagogique tout au long de l’année qui s’en vient. Les 9 autres lauréats départemen-taux ont également pris part

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Sociétéà cette cérémonie réalisée au Cap-Haitien.

Ci-dessous, recevez la liste des 9 lauréats départemen-taux de la première édition de PWONA :- Monel Alcira, dépar-tement du Nord- Benoit Elie, départe-ment du Nord-Est- Rose Marie Phanor, département du Nord-Ouest

- Elisée Eliazar, dépar-tement de l’Artibonite- Ruthnie Mathurin Cledo, département de l’Ouest- Emmanuel Alexis, département de la Grande-Anse- Tirogène Blondine, département des Nippes- Yvanette Pétion, département du Sud-Est- Jouveresse Dorve-

lus, département du Sud-Est

Présente à cette cérémonie de distinctions, Su-yen Si-mon Bertrand, Responsable des Subventions et des Re-lations Publiques de la Fon-dation Digicel, a déclarée : ‘’ Il est important que des actions concrètes soient di-rigées en faveur de nos Héros de l’éducation. Ces hom-mes et femmes, consacrent

toutes leurs vies à l’instruc-tion et formation de citoyens impliqués dans le processus de développement du pays. La Fondation Digicel profite de cette cérémonie afin de leur exprimer ses plus pro-fondes admirations et leur souhaite du courage pour l’avenir.’’

Note de la Fondation Digicel

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Culture

Inauguration du centre culturel Manno Charlem-agne à CarrefourLe maire par intérim de la commune de Carrefour, Jude Édouard Pierre, a procédé, le lundi 17 mai 2021, à l’inauguration du centre culturel municipal Emmanuel Charlemagne de Carrefour. Cette céré-monie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs autorités locales, notamment des anciens députés de Carrefour, Jacques Bovil, Elie Blaise et du directeur de la Direction Nationale du Livre, Jean Emmanuel Jacquet.

À Thor 12, il est dix heures. Un rem-ue-ménage à l’in-

térieur du centre culturel. Des jeunes étudiants, des écoliers et citoyens sont déjà là. La voix de Manno Charle-magne associée à sa guitare tourne en boucle, et crée une parfaite émotion. Le staff s’occupe des dernières mis-es en place. Sur leurs visages rayonnants, on peut remar-quer une fierté énorme qui les distingue des autres.

La cérémonie d’inaugura-tion a enfin commencé sur la terrasse du centre, à l’om-bre du soleil, vers dix heu-res quarante. Les élèves de l’établissement de Puchi-ni ont exprimé, en faisant preuve d’une éloquence re-marquable, leur gratitude envers la communauté sco-

laire et l’administration com-munale. Les deux élèves qui ont pris la parole ont juré de mettre en œuvre une bonne gestion de cet espace.

Le journaliste Pierre Jean Dieubon a placé ses mots à la demande du modérateur de l’événement au nom du peuple Carrefourois. Le plas-ticien a remercié le maire de la commune pour ce beau temple de l’esprit.

Ému, avec un peu d’émo-tion dans la voix, le critique d’art a déclaré : « Cet espace va servir à la formation, la lecture et la récréation pour les jeunes. Il contribuera à l’émancipation de la jeu-nesse de la commune. L’éd-ucation ne se résume pas seulement à la lecture et à l’écriture, mais comprend

également la formation cul-turelle »

« Je salue cette noble ini-tiative. L’institution que je dirige veut promouvoir la jeunesse par les livres. La DNL est responsable de plus de 25 bibliothèques et cen-tres de lecture et d’anima-tion culturelle sur le terri-toire national. Nous sommes très heureux de prendre en charge le payroll du person-nel de la bibliothèque du centre culturel Emmanuel Charlemagne et de former son personnel. », a dit Jean Emmanuel Jacquet.

L’auteur de « Depresyon » (Editions C3, 2020) annonce l’arrivée en octobre pro-chain d’une cargaison de quatre cent mille livres avec le support de l’Organisation Internationale de la Franco-phonie (OIF). Selon les dir-es du numéro un de la DNL, ces livres vont alimenter les différentes étagères des bib-liothèques municipales du pays, notamment celle de la commune de Carrefour.

Dans un discours éloquent, le maire par intérim, Jude Édouard Pierre a exprimé sa plus profonde gratitude envers tous les secteurs de la commune qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réalisation de ce projet.

M. Jude Édouard Pierre souligne que la demande d’installation d’une biblio-

thèque dans la commune de Carrefour a été adressée par les élèves du Collège de Côte Plage 18, à l’occasion de la célébration de la première journée communale du pat-rimoine et de la culture en 2018.

« La complication était énorme, il fallait trouver un arrêté présidentiel, déclar-ant d’utilité publique l’es-pace logeant l’édifice. Il n’est point de rose sans épines, des menaces de mort ont été lancées, un de mes pieds a été fracturé, mais je rest-erai avec dix pieds sur terre jusqu’à l’aboutissement de ce projet. », a déclaré Jude Édouard Pierre. Et de pour-suivre : « Ce patrimoine cul-turel doit être protégé par chaque Haïtien, ceux de la commune de Carrefour, car, pour servir et former des dizaines de générations d’in-tellectuels » a conclu Jude Édouard Pierre.

L’ambiance était de la partie. Des artistes comme :Woo-ly Saint Louis Jean, Edens Ulysse ont performé. Ces prestations ont apporté de la couleur. Plusieurs person-nalités ayant contribué à la réalisation du projet ont été honorées. Le maire par in-térim a désigné Pierre Man-igat Junior comme nouvel ambassadeur culturel de Carrefour.

Ricot Marc Nicolson

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Culture

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

“Ma musique me ressemble comme mon ombre”, chante Rebèl Pakamò

Né le 20 juin 1996 à La Gonave, Jean Gardy Clervil est un

jeune rappeur haïtien qui s’implique corps et âme dans la lutte pour le changement en Haïti. Cadet d’une famille de deux enfants, celui qui se fait appeler Rebèl Pakamò a fait ses études classiques au Collège Saint François d’Assise, avant de rentrer à Port-au-Prince pour ses études universitaires. En 2015, Jean Gardy participe au concours d’intégration de l’Université d’État d’Haïti et intègre la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE) de Port-au-Prince et l’École Normale Supérieure. Conscient de la mauvaise gestion de l’Université, il se met à dénoncer la corruption qui gangrène l’institution et revendique du même coup les droits des étudiants.

C’est dans un contexte de lutte, de mouvements revendicatifs contre le Rectorat, que le natif de la Gonave investit les studios pour entamer une carrière musicale. De là, il sort son premier EP sous la thématique de Révolution. Mais, si l’on s’en tient à ses mots, Rebèl Pakamò envisageait depuis son adolescence de faire carrière dans la musique, puisqu’il composait déjà en classe de seconde des morceaux intéressants.

Deux ans après son entrée à l’UEH, la lutte contre la mauvaise gestion du Rectorat prend de l’ampleur et nécessite de

nouvelles stratégies pour aboutir conformément aux buts visés. En guise de représailles, le Rectorat est contraint d’expulser près d’une vingtaine d’étudiants de ladite Université, parmi lesquels, Jean Gardy Clervil qui qualifie d’injuste et arbitraire cet acte. Plus tard, l’ex-étudiant en Science juridique participe à la fondation de Cricastro, une structure de gauche militant contre le système oligarchique.

Un son, une idéologie

« Je définis à travers mes musiques une idéologie qui revendique une meilleure répartition des richesses, une meilleure gestion du pouvoir. Je me bats pour une société équitable où une masse de prolétaires n’aura pas à se débattre au profit d’une minorité détenant les richesses du pays », tonne le rappeur de Lèt Ouvèt. Ses musiques ne sont pas anodines, selon lui. Elles ont pour objectif d’éduquer la population, de la sensibiliser sur certains sujets d’importance capitale, et d’éveiller la conscience populaire sur la nécessité d’une nouvelle façon de faire, de penser et de vivre dans le pays.

« Je suis un artiste de gauche. Par conséquent, je rêve d’une société où les barrières socio-économiques ne sont plus, où tout le monde peut jouir convenablement de ses droits », argue Jean Gardy qui entend, en empruntant

la voie culturelle, mener son combat jusqu’au bout. « La lutte pour de meilleures conditions de vie devrait être multidimensionnelle, donc la musique comme art a également son rôle à jouer », précise de jeune musicien.

Sa position critique par rapport à la politique

Il est vrai que les préoccupations d’un artiste engagé sont d’ordre politique, car très souvent il remet en question les dérives de l’État qui met en péril les vies humaines. En conséquence, Rebèl Pakamò pointe du doigt la classe politique au service de l’oligarchie haïtienne, comme principal responsable de cette crise dans laquelle le pays a sombré. « Moi, je pense qu’il est impérieux de changer de paradigme. Il faut ainsi renverser la classe politique lèche-botte de la classe bourgeoise », croit le penseur Jean Gardy, revendiquant le départ du Président Jovenel Moïse.

Véritable opposant du PHTK, la voix de Lèt Ouvèt,

Jean Gardy Clervil, dit Rebèl Pakamò, ne veut pas imputer l’entière responsabilité de la dégénérescence du pays au pouvoir en place. Car, selon lui, ceux qui aujourd’hui investissent le macadam pour exiger le départ du PHTK, n’étaient pas si différents quand ils détenaient le pouvoir. « Évidemment, le régime PHTK est le pire de tous. Mais, ceux qui l’ont précédé n’étaient pas si différents dans leur manière de gouverner le pays », déplore le militant de Cricastro.

Militant aguerri, rappeur conscient, Jean Gardy Clervil investit toute son énergie pour le progrès de la société dans le respect des Droits de l’homme. « Ma musique me ressemble comme mon ombre. C’est une partie de ma life », claironne le rappeur Rebèl Pakamò qui invite le public à prendre part au concert de son album Lèt Ouvèt le 20 juin prochain, à l’occasion de son anniversaire.

Statler LUCZAMA [email protected]

Jean Gardy Clervil, plus connu sous le nom de Rebèl Pakamò, livre bataille contre le système qu’il qual-ifie d’impérialiste avec ses tracks, ses morceaux qui charrient tout un tas de revendications. L’artiste militant qui se revendique de gauche se bat pour une meilleure répartition des richesses dans le pays.

Culture

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Points de vue

Le Réseau National de Défense des Droits Hu-mains (RNDDH) a en-

quêté sur les dernières at-taques armées enregistrées à Bel-Air et à Cité Soleil depuis la fin de l’année 2020. Les informations qui ont été re-cueillies au cours de ces dif-férentes investigations sont utilisées pour l’élaboration du présent rapport par le bi-ais duquel le RNDDH part-age ses constats, commen-taires et recommandations avec ceux et celles que la question intéresse

A Bel-Air 81 personnes au moins ont été assassinées par balles dont 12 femmes. 36 personnes ont été tuées, d’août à décembre 2020 et 45 autres, de mars à mai 2021. 24 sont portées disparues et 18 autres ont été bless-ées par balles. 165 maisons ont été incendiées, 13 au-tres ont été pillées, rendant sinistrées 262 personnes qui étaient soit propriétaires, soit locataires. 296 enfants sont devenus orphelins d’au moins un de leurs parents ;A Cité Soleil 44 personnes ont été assassinées par balles dont 11 femmes. 7 personnes sont portées dis-parues, 15 autres ont été blessées et 1 femme violée. 3 maisons ont été incendiées. 132 enfants sont devenus orphelins à la faveur de ces événements sanglants.

Aujourd’hui encore, les at-taques sont en cours tant à Bel-Air qu’à Cité Soleil et en-core une fois le mutisme des autorités étatiques prouve leur désintéressement to-tal vis-à-vis des violations massives et systématiques des droits à la vie, à la sécu-rité physique, à la propriété

privée des personnes qui vi-vent dans ces quartiers défa-vorisés où des crimes odieux ont été perpétrés : Des per-sonnes ont été brûlées vives, des maisons ont été in-cendiées avec les maigres biens que possèdent les vic-times, des véhicules ont été détournés et au moins une femme a été violée.

Appelés en renfort par des survivants-tes de ces mas-sacres, des agents de la PNH ont affirmé n’avoir pas reçu l’ordre de leurs supérieurs d’intervenir et les autorités judiciaires ont affirmé au RNDDH que les victimes n’ayant pas porté plainte, elles ne sont pas intervenues dans les zones concernées par ce rapport, même pour dresser des procès-verbaux de constat des faits relatés par les survivants-tes.

Il a encore une fois été rap-porté au RNDDH que des matériels policiers – blindés, tubes de gaz lacrymogène – ont été utilisés par les ban-dits armés dans la perpétra-tion de ces attaques.

De 2018 à nos jours, au moins 12 massacres et at-taques armées ont été per-pétrés dans les quartiers dé-favorisés de Port-au-Prince. Pour les 10 premiers cas, les survivants-tes ont porté plainte par devant les au-torités judiciaires contre leurs agresseurs, pour la plupart, des bandits armés notoires et des autorités éta-tiques connues. Cependant, aucune poursuite judiciaire sérieuse n’a été enregistrée.Fort de tout ce qui précède, le RNDDH demande instam-ment aux autorités étatiques en général et au Conseil

Supérieur de la Police Natio-nale (CSPN) en particulier de : Mettre fin à l’utilisation des maigres ressources de la PNH en vue de renforcer les gangs armés qui terroris-ent la population haïtienne ; Sanctionner tous ceux qui facilitent aux bandits l’util-isation des matériels polic-iers dans les différents mas-sacres et attaques armées ;

Mettre fin aux massacres et attaques armées à Bel-Air et à Cité Soleil en particuli-er et dans les quartiers dé-favorisés en général ; Arrêter et transférer aux autorités judiciaires tous les bandits armés qui sèment la terreur au sein de la population.

Résumé du rapport du RNDDH

RNDDH : « Massacres à Bel-Air et à Cité Soleil sous le regard indifférent des autorités étatiques »

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Points de vue

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Pozisyon kò pwofesoral Lise Alexandre Pétion sou klima ensekirite ki

paralize totalman fonksyòn-man nòmal lekol la

Depi anviwon 10 lane Ayiti ap konfwonte yon Kriz san parèy. Kriz sa a frape tout sosyete a, tout aparèy Leta a nan tout fondman l. Kriz sila gen gwo konsekans sou mòd fonksyonman tout antitite nan administrasyon piblik la. Konsa, lise Petyon, pre-mye lekòl piblik nan peyi a, pa epanye anba gwo woulo konpresè kriz sistemik sila.Nou tout ka konstate kriz la pran diferan fòm: poli-tik,sosyal ekonomik, san-itè, alimantè, ensekirite... Soti nan diferan masak yo, pase pran plizyè milyon ay-isyen ki pa ka manje e k ap tonbe anba bal chak jou jouk nou rive nan kidnapin nan k’ap vale tèren. Jounen jodi a popilasyon an ap fè fas ak yon ensekirite san parèy. Elèv, paran, direktè lekòl, gadyen, sekirite, pro-fesè... pyès moun pa epanye.

An reyalite, nou di se yon ensekirite piblik men nan menm moman an, nou re-konèt ensekirite piblik la mache men nan men ak ensekirite sosyal. Se pou sa menm, nan Konstitisyon 1987 la, atik 22 a fè Leta ob-ligasyon pou rekonèt tout sitwayen gen dwa pou l gen yon kote pou abite, dwa pou manje ak pou al lekòl. Kon-stitisyon an ki se Manman lwa peyi a deja klè sou sa lè li fè Leta obligasyon garanti sitwayen yo sekirite sosyal ak sekirite piblik.

Nan sans sa a, nou kon-state gen pou piti 2 lane

depi otorite ki nan tèt Leta a mete koton nan zorèy yo sou pwoblèm ensekirite tout kalte k ap sakaje popilas-yon an. Anviwonnman lise Petyon an se yon egzanp klè. Lè nou di anviwonnman nou vle pale de ri pave, ridèmirak, ridèfwonfò, ri montalè,ri monseyè Giyou... zòn sa yo ap konn yon moman difisil anpil nan zafè ensekirite a. Plizyè konpatriyòt deja vik-tim: elèv ak inifòm sou yo, paran elèv, pwofesè ak plizyè lòt sitwayen ki frekante zòn nan.

Yon enspektè polis ki rele Jean Frantso Soulouque pèdi lavi l anba zam bandi nan mwa avril la nan viwon-nay lise a. Mete sou sa, nan mwa mas ki sot pase a, yon anplwaye nan administra-syon lise Petyon viktim bra-kaj pandan li t ap soti labank san n pa bliye yo te louvri kout bal sou yon pwofesè Lise a ak anpil lòt zak. Mal-gre sitiyasyon malouk sa yo, pwofesè lise Petyon toujou fè gwo jefò vin travay pou

Lise Alexandre Pétion Ri Bòjla, Petyon, Po-toprens, Ayiti 6 me 2021

ede pitit pèp la goumen kont medyokrite ak inyorans. Siti-yasyon yo pral vin pi dejene-re se nan moman egzamen elèv filo jou ki te premye avril ki sot pase a.

Bal pete kòmsi se te yon lapli ki vin tonbe bridsoukou. Sa w tande a tout sal yo vin gen gwo panik pwofesè ap frape ak pwofesè, elèv ap frape ak elèv nan yon sèl direksyon pou pwoteje lavi. Dènye evènman sa a pral gen gwo konsekans sou fonksyon-man lekòl la. Majorite pwof-esè pè frekante zòn nan.Se anba gwo difikilte lise a ap fonksyone. Sa ki pi tèrib, bri bal sa yo ap pete tou pre palè nasyonal! Jiskaprezan, Leta atravè polis nasyonal ak otorite lokal yo fè gwo si-lans sou sa k ap pase Bèlè a an patikilye nan viwonnay lise Petyon. Silans konplis sa a non sèlman gen gwo kon-sekans sou fonksyonnman lise a men tou li gen gwo konsekans sou lavi diferan fanmi, lè n sonje konbyen moun ki mouri, blese anba

bal, dezète kite lakay yo akoz sitiyasyon malouk sa.

N ap fini pou nou di Leta, an patikilye minis edikasyon nasyonal la, pwofesè lise Petyon gen volonte pou yo travay men kondisyon sekirite a dwe amelyore nan anviwonnman lise a. Tou-totan kondisyon sekirite a pa amelyore nou prefere ret soufri lwen espas Lise a an siy pwotestasyon men sitou pou anpeche n kon-tinye viktim paske n ap sèvi peyi nou Ayiti, nou renmen anpil. Nou pa ka kontinye riske lavi nou travay anba bri gwo zam fann fwa k ap pete tout jounen nan espas tra-vay nou. Pou sa, n ap mande Leta pou pran responsabilite l yon mannyè pou lantouray lise Petyon sispann konnen moman latèrè sa yo.

Moun pa aprann ni transmèt nan lapèrèz. Otantifikasyon: Frantz Junior MATHIEU: 4044-7059 Fresnel MICHEL: 3838-0777 Olguy LUBIN: 3327-2810

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le International

Chine : de violentes intempéries font 21 morts lors d’une course d’ultrafondLors d’une course en haute altitude samedi en Chine, 21 personnes sont mortes après que des vents vi-olents, de la grêle et une pluie glaciale se sont abattus sur les participants. Plus de 700 sauveteurs ont été mobilisés pour rechercher les disparus.

Vingt-et-une per-sonnes sont mortes parmi les participants

d’une course de 100 km en montagne, samedi 22 mai, dans le nord-ouest de la Chine, sous l’effet soudain de violentes conditions cli-matiques.

Tous les autres concurrents sont sains et saufs, puisqu’”à 3 h du matin dimanche, 151 participants (étaient) en sécurité”, selon l’agence of-ficielle Chine nouvelle, qui a précisé que 172 personnes au total avaient pris part à la course se déroulant dans la Forêt de pierre du Fleuve jaune, près de la ville de Bai-yin, dans la province de Gan-su.

Un coureur qui était porté disparu a été retrouvé à 9 h 30 locales, mais “avait déjà perdu la vie”, a relevé la chaîne de télévision CCTV, en citant le centre local de secourisme.

“Cela implique que cet inci-dent a fait 21 morts au total”,

a ajouté CCTV. Des respons-ables municipaux avaient auparavant fait état de 20 morts et une personne dis-parue.

Parmi ces victimes se trou-vent deux figures nationales du marathon, Liang Jing et Huang Guanjun, a précisé la presse locale, en s’appuyant sur les témoignages de l’en-traîneur du premier, Wei Pu-long, et d’un ami du second, qui a dit avoir confirmation de la mort de Huang par les organisateurs de l’épreuve.Liang avait remporté plu-sieurs multi-marathons en Chine ces dernières années. Huang, qui était sourd-muet, avait remporté le marathon masculin pour les malentendants aux Jeux paralympiques nationaux de 2019 à Tianjin.

Des cas d’hypothermie pro-voqués par un froid extrêmeHuit participants étaient en outre soignés à l’hôpital pour des blessures légères, a précisé de son côté le maire de Baiyin, Zhang Xuchen.

Chine nouvelle avait aupara-vant indiqué que certains concurrents souffraient d’hypothermie.

“Vers midi, le tronçon à haute altitude de la course entre 20 et 31 kilomètres a été sou-dainement affecté par des conditions météorologiques désastreuses. En peu de temps, des grêlons et une pluie glaciale sont tombés soudainement dans cette zone, et il y avait des vents violents. La température a fortement chuté”, a raconté Zhang Xuchen.

Peu de temps après avoir reçu des appels à l’aide de la part de certains participants, les organisateurs du mara-thon ont dépêché une équi-pe de secours qui a réussi à sauver 18 participants, selon l’édile.

Vers 14 h, les conditions cli-matiques ont empiré et la course a été annulée, tandis que les autorités locales en-voyaient davantage de sec-ours sur place, a-t-il pour-suivi. “Cet incident est un incident de sécurité pub-lique causé par des change-ments brusques de temps dans une région locale”, a-t-il déclaré, ajoutant que les autorités provinciales en-quêteraient davantage sur sa cause.

Au total, plus de 700 sauve-teurs ont été mobilisés pour rechercher les disparus. Des images des médias locaux montraient des secouristes en treillis munis de lampes

frontales en train d’escalad-er le terrain rocheux la nuit. Des coureurs de l’ultrafond étaient filmés enveloppés de couverture de secours.

“J’avais très peur d’être em-porté par le vent”

“Tout mon corps était trempé, y compris mes chaussures et mes chauss-ettes. Je ne pouvais pas me tenir droit à cause du vent, j’avais très peur d’être em-porté par le vent. Le froid est devenu de plus en plus insupportable”, a déclaré un rescapé à des médias locaux. “En descendant la mon-tagne, je ressentais déjà des symptômes d’hypothermie”.

Les températures ont encore chuté dans le courant de la nuit, rendant plus difficiles encore secours et recherch-es, selon Chine nouvelle. Le Gansu, l’une des régions les plus pauvres de Chine, longe la Mongolie au nord et le Xinjiang à l’ouest.

Des inondations et des glissements de terrain meurtriers ont frappé la province par le passé, avec des glissements de terrain qui auraient tué plus de 1 000 personnes dans une ville, en 2010. Elle est égale-ment sujette aux séismes.

La Forêt de pierre du Fleuve jaune est célèbre pour ses paysages montagneux ac-cidentés marqués par des stalagmites et des piliers en pierre, et est utilisée com-me cadre dans de nombreux

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le International

émissions de télévision et films chinois, selon le China Daily.

Le marathon et les sports extrêmes ont gagné en pop-ularité dans la classe moy-

enne chinoise ces dernières années.

Les marathons chinois ont toutefois souvent été mar-qués par des scandales de triche. En 2018, par exemple,

plus de 250 coureurs ont été disqualifiés du semi-mar-athon de Shenzhen car ils portaient de faux dossards ou avaient pris des rac-courcis. Jusqu’à présent, une poignée d’entre eux ont

été interdits à vie par les au-torités sportives chinoises pour tricherie.

Avec AFP

Birmanie : nouveaux affrontements, la junte menace de dis-soudre le parti d’Aung San Suu KyiAlors que les manifestations et grèves contre le coup d’État se poursuivent en Birmanie et que la junte menace de dissoudre le parti d’Aung San Suu Kyi, des combattants hostiles au putsch ont attaqué, di-manche, un poste de police dans une ville de l’est du pays, affirmant avoir tué des membres des forces de sécurité. D’autres affrontements ont été rapportés dans plusieurs villes du pays.

Des combattants hos-tiles au coup d’État militaire du 1er févri-

er en Birmanie ont attaqué, dimanche 23 mai, un poste de police à Mobye, une ville de l’Est du pays, affirmant avoir tué au moins 13 mem-bres des forces de sécurité et en avoir capturé quatre, rap-portent les médias locaux.

Un membre de la Force de défense populaire, une or-ganisation en lutte contre la junte, a déclaré au por-tail d’informations Irrawad-dy que le poste avait été in-cendié et que deux civils avaient été blessés dans les affrontements. Selon d’au-tres médias, jusqu’à quinze membres des forces de sécu-rité auraient été tués.

Des combats ont également été signalés, dimanche, en-tre les forces de sécurité bir-

manes et une alliance de groupes armés formée par des minorités ethniques à Muse, une ville à la frontière avec la Chine, dans le nord-est du pays.Un autre affron-tement a été signalé par des médias birmans près de la ville de Demoso, 20 km au sud de Mobye. Les insurgés ont affirmé avoir tué jusqu’à 20 membres des forces de sécurité, qui ont dépêché des renforts équipés de véhicules blindés.

Menace de dissolution du parti LND et limite d’âge supprimée pour les générauxConfrontés à de nouveaux conflits sur plusieurs fronts, les militaires qui se sont em-parés du pouvoir en février dernier doivent également faire face à des manifesta-tions et des grèves quotidi-ennes contre le coup d’État qui paralysent les hôpitaux,

les écoles et de nombreuses entreprises privées.

Plus de 125 000 enseignants – soit un tiers du nombre total d’enseignants dans le pays – ont été suspendus pour avoir participé au mou-vement de désobéissance ci-vile, a déclaré samedi un re-sponsable de la Fédération des enseignants birmans.

Les manifestants réclament également la libération de près de 4 300 personnes ar-rêtées depuis le coup d’État, dont la dirigeante élue Aung San Suu Kyi.Au pouvoir en Birmanie depuis le putsch du 1er février, la junte men-ace par ailleurs de dissou-dre le parti politique (LND) de l’ex-dirigeante civile démise, en invoquant des accusations de fraudes aux dernières élections législa-tives, a déclaré un respons-able. L’enquête menée sur les résultats de ces élections de novembre 2020 est qua-siment achevée, a ajouté vendredi le président de

la commission électorale de l’Union de la Birmanie, Thein Soe.

La commission électorale a rencontré vendredi les par-tis politiques pour discuter de possibles modifications du système électoral mais la LND n’était pas représentée à cette réunion. Le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, a justifié le coup d’État en invoquant des allé-gations de fraudes aux lég-islatives de novembre, mas-sivement remportées par la LND.

Un média local a rapporté jeudi que la junte a supprimé la limite d’âge pour la mise à la retraite des généraux, ce qui permettrait au général Min Aung Hlaing de rester en fonction même après ses 65 ans en juillet.

Avec AFP et Reuters

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le

Covid-19 : le vaccin Moderna immunise entre 1 à 3 ans, estime son PDG

Le vaccin Moderna, disponible jeudi en pharmacie et chez

les généralistes, pourrait protéger jusqu’à trois ans, explique Stéphane Bancel dans le « JDD ».

Àpartir du 27 mai, le vaccin Moderna sera disponible en pharmacie et chez les médecins généralistes. Ce qui devrait permettre d’accélérer la vaccination contre le Covid-19 et « d’atteindre plus vite l’immunité de groupe », explique Stéphane Bancel, le PDG français de Moderna, dans le JDD ce dimanche. Il estime qu’une fois le vaccin administré, « l’immunité dure de 1 à 3 ans, selon les malades », comme pour le coronavirus OC43, à l’origine de la pandémie de grippe russe à la fin du XIXe siècle.Mais pour arriver à ce niveau d’immunité, il faut

« anticiper » l’arrivée de nouveaux variants et adapter le vaccin en conséquence. Moderna travaille actuellement sur des doses de rappel et, selon Stéphane Bancel, il faudra avoir administré une troisième dose aux personnes les plus vulnérables (qui ont reçu leur première dose en janvier) « dès la fin de l’été » pour leur assurer un niveau de protection maximal. « Deux à trois mois de retard entraîneraient de nombreuses hospitalisations et des morts. »Les adolescents bientôt vaccinés ?La vaccination pourra-t-elle nous éviter une quatrième vague ? Le patron de Moderna y croit, mais à condition de vacciner « massivement ». Pour cela, « une demande d’autorisation de mise sur le marché à l’Agence européenne des

International

médicaments » va être prochainement déposée afin de pouvoir vacciner les adolescents de 12 à 17 ans.Stéphane Bancel considère que la campagne de vaccination française est un « vrai succès » jusqu’à présent, mais il sait aussi que, comme aux États-Unis,

elle risque de marquer le pas quand il ne restera plus que des personnes hésitantes ou des antivax à vacciner.

Le Point

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le Sport

Liga : L’Atlético de Madrid champion d’Espagne pour la onz-ième fois devant le Real et le Barça

L’Atlético de Madrid a été sacré ce samedi après sa victoire ren-

versante à Valladolid (1-2) alors que le Real a gagné sur le même score à Villar-eal avec un nouveau but de Karim Benzema.

Luis Suarez peut avoir le sourire. Invité à se trou-ver un autre club par le FC Barcelone l’été dernier, l’avant-centre uruguayen a eu le nez creux en rejoi-gnant l’Atlético de Madrid. Et vice-versa. Suarez a mar-qué le but victorieux ce sa-medi à Valladolid (1-2) qui permet aux Colchoneros de remporter le onzième ti-tre de champion d’Espagne de leur histoire, le premier depuis 2014 sous l’ère Diego Simeone.

Leur dauphin, le Real, s’est imposé dans le même temps à Villarreal (1-2). La « Mai-

son blanche » n’y a cru que l’espace de quelques sec-ondes. Menés 1-0 à la pause comme l’« Atleti », les hom-mes de Zinédine Zidane ont cru égaliser par une tête de Karim Benzema (56e)… mais alors que son but était revu et annulé par l’arbitre vidéo, au même moment, Angel Correa a égalisé d’un pointu à Valladolid, avant le but de la gagne donc de Luis Suarez (67e), pour les « Colchoneros ». Benzema s’est rattrapé en fin de match, avec une lu-carne valide, cette fois (87e), suivie d’un but victorieux mais insuffisant de Luka Modric (90e+2).

Le Barça, troisième et éjecté de la course au titre la se-maine dernière, a conclu sa saison sans Lionel Messi mais avec un joli but d’An-toine Griezmann et une vic-toire à Eibar, 1-0.

Il s’agit seulement de la deuxième fois en 16 ans qu’une équipe parvient à briser l’hégémonie du Real et du Barça en Liga, après l’exploit des « Rojiblancos » eux-mêmes en 2014, scellé également à la dernière journée.

La revanche de Simeone

Un sacre qui a un goût de revanche pour l’Atlético et son entraîneur-totem Diego Simeone. Après le départ de nombreux cadres à l’été 2019 (Antoine Griezmann, Lucas Hernandez, Diego Godin…) et après une saison minée par la pandémie de Covid-19 l’an passé, le technicien ar-gentin a su se réinventer pour trouver l’alchimie par-faite, et hisser son équipe sur le toit de l’Espagne.

Ce coup de maître élève en-core plus Simeone au rang de légende vivante du club madrilène : le technicien

argentin, en poste depuis décembre 2011 et sous con-trat jusqu’en juin 2022, com-pile deux titres de Ligue Europa (2012, 2018), deux finales de Ligue des cham-pions perdues face au Real (2014, 2016), et désormais deux Championnats d’Es-pagne (2014, 2021).

Bain interdit à Madrid

Les supporteurs « rojiblan-cos » devront toutefois calm-er leurs ardeurs et se passer du traditionnel bain dans la fontaine de Neptune com-me à chaque soir de gloire de l’Atlético : les autorités madrilènes ont interdit les rassemblements pour éviter tout débordement, alors que la situation sani-taire s’améliore en Espagne depuis plusieurs semaines.

Midi.fr

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No. 0081 Samedi 22 mai 2021Le