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 BESOINS EN EAU FÉVRIER 2012 Pour atteindre des objectifs de production satisfaisants, une culture doit être dans des conditions hydriques optimales. Ces conditions seront assurées si l’on a bien déni : - les besoins en eau qui dépendent du stade de la culture et des conditions climatiques, - le stock d’eau et la capacité de stockage du sol.  C  O  M  M  E  N  T   É  V  A  L  U  E  R   L  E  S   B  E  S  O  I  N  S   E  N   I  R  R  I  G  A  T  I  O  N   D   U  N  E   C  U  L  T  U  R  E   M  A  R  A  Î  C  H  È  R  E   ?  L  e  s  b  e  s  o  i  n  s   e  n   e a  u   d  e  la   p  la  n  t  e   s  o  n  t a  s  s  u  r  é  s   p a  r :   R  É  S  E  R  V  E   D  U   S  O  L   +   P  L  U  I  E   +   I  R  R  I  G A  T  I  O  N Évaporation Évapo-transpiration Transpiration Drainage Ruissellement Diffusion latérale Diffusion latérale  Réservoir du sol exploitable Remontées capillaires Arrosages Pluies } }

19Besoin en Eau

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comment estimer les besoins en eau des cultures

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  • besoins en eau fvrier 2012

    Pour atteindre des objectifs de production satisfaisants, une culture doit tre dans des conditions hydriques optimales.Ces conditions seront assures si lon a bien dfini :

    - les besoins en eau qui dpendent du stade de la culture et des conditions climatiques,

    - le stock deau et la capacit de stockage du sol.

    Comment valuer les be

    soins en irrigation

    dune Culture maraCh

    re ?

    Les besoins en eau d

    e la plante

    sont assurs par

    :

    RseRve du sol + Pluie + iR

    Rigation

    vaporationvapo-transpiration

    Transpiration

    Drainage

    Ruissellement

    Diffusion latrale Diffusion latrale Rservoir du sol exploitable

    Remontes capillaires

    Arrosages

    Pluies

    }

    }

  • Ce qui dtermine le besoin en eau de rfrenCe

    La consommation en eau des cultures dpend de diffrents lments climatiques : la temprature, lhumidit de lair, le vent et lensoleillement.Ces donnes climatiques permettent, pour un lieu et une priode donns, de quantifier lvaporation du sol et la transpiration des plantes que lon dsigne par letref (Evapo-Transpiration de rfrence), exprime en millimtres par jour (mm/j).

    Pour une culture, le besoin en eau maximal de rfrence est letM (vapoTranspiration Maximale).

    LetM correspond lvapotranspiration dune culture, selon son stade vgtatif mais sans restriction deau. Cest un confort hydrique maximum.Ce besoin sexprime en millimtre par jour (mm/j).

    Germination ou reprise des plants, croissance, maturit, ... chaque phase de la croissance dune plante, les besoins en eau varient. Pour chaque culture et selon les diffrentes priodes de son dveloppement vgtatif, il a t dfini un coefficient cultural, kc.

    On peut aussi, sans perdre beaucoup de prcision, utiliser les valeurs moyennes dcadaires sur 10 ou 20 ans fournies par diffrents organismes (CIRAME, Mto France...).

    www.ardepi.fr www.agrometeo.fr

    Retrouvez les Coefficients Culturaux des principales cultures sur :

    Letref reprsente la quantit deau vapore et transpire par une vgtation courte et verdoyante, recouvrant com-pltement le sol (type gazon), de hauteur uniforme (12 cm) et qui ne manque jamais deau. Cette donne est encore parfois nomme etP.

    La culture et son stade vgtatif

    Les conditions climatiques

    Mais, ATTENTION, besoin en eau de la culture ne signifie pas obligatoirement besoin en eau dirrigation ! Il faut tenir compte de la contribution des rserves en eau du sol, ainsi que des pluies.Par lobservation du terrain, on fera voluer la dose dirrigation apporter.

    valeurs indicatives (en mm) de letref journalire en plein champ en fonction des conditions climatiques

    Valeurs moyennes sur 14 ans Carpentras - Source CIRAME

    En saison, les

    valeurs

    ETref sont disponibles

    dans

    les bulletins du CIRAM

    E ou des

    groupements et sur int

    ernet :

    www.agrometeo.fr

    en mm/j

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    septem

    breaot

    juilletjuinma

    iavr

    ilma

    rsfv

    rier

    Ciel clairavec vent fort

    Ciel clairsans vent

    Temps couvert

    etM = kc x etref

    Un exempl

    e:

  • ExEmplE

    Le sol= un rservoir deau

    Plus un sol est sableux moins il a de CaPaCit de rserve !

    attention, la ru varie !- En cultures marachres, la profondeur de sol prendre en compte dans le calcul de la RU doit correspondre la profondeur denracinement au moment considr.

    -Si le sol est aussi compos de graviers ou de cailloux, la RU sera rduite dautant.

    Un sol met en rserve de leau la manire dune ponge. la rserve utile (Ru) est la quantit totale deau du sol utilisable par une culture. Elle dpend de la nature du sol mais aussi de la profondeur du sol colonise par les racines et de la charge en cailloux. Elle se divise en 2 parties :

    - la rserve facilement utilisable (RFu) par la plante, qui varie de 1/2 2/3 de la RU.

    - le reste, la rserve difficilement utilisable (Rdu), dans laquelle on peut puiser dans le cadre dune stratgie de pilotage particulire o lon cherche rationner la culture, pendant une priode dtermine.

    Au-del, leau est trop lie aux particules du sol et nest plus du tout accessible aux cultures.

    type de sol Ru (mm/m)Sableux 70

    Argilo-sableux 120Sablo-argileux 135Argile sableuse 170

    Argile 180Argile limoneuse 180

    Limon sablo-argileux 190Limon argileux 220

    Tourbes 350

    Ordres de grandeur de la rserve utile pour diffrents types de sols

    Valeurs donnes par mtre de profondeur de sol

    Dap

    rs B

    SI, 1

    988

    et M

    auco

    rps e

    t al.,

    1988

    Ce qui dtermine la dose dirrigationMi-juin, par un temps ensoleill, clair et sans vent, comment arroser (dose, frquence) une culture de salade en plein champ sur un sol argilo-sableux qui comprend 30% de cailloux ?

    A cette date, la culture est en pleine croissance active, son kc = 0,7Les donnes mto donnent etref = 5,5 mm/jLe besoin de rfrence est donc :etM = 5,5 x 0,7 = 3,8 mm/j.La profondeur denracinement est de 40 cm.Selon le tableau ci-dessus, la Ru est de 120 mm/m pour un sol entirement constitu de terre fine, mais compte tenu des 30% de cailloux, la RU nest que de 120 - (30% x 120) 84 mm/m.

    Sur les 40 cm de profondeur exploits par la culture, la Ru nest plus que de ( 84 mm/m x 0,4 m) 34 mm.La RFu = 1/2 2/3 RU 20 mm.

    Si lon choisit darroser tous les 4 jours, la dose sera donc de 3,8 x 4 = 15,2 15 mm. Elle peut tre apporte en 1 fois.Si la dose apporter est suprieure 20 mm, il faudra fractionner lapport.

    Sil pleut, lirrigation sera dcale ou diminue.En cas de ruissellement, on ne prend en compte quune partie estime du volume lu dans le pluviomtre.

    RFu Rdu

    Ru

    Ce qui dtermine les rserves en eau disPonibles

    Une analyse granulomtrique (ralise par un laboratoire) permet de caractriser un sol selon sa texture et de connatre sa capacit de rserve en eau. Elle sexprime en millimtre par mtre (mm/m) de profondeur de sol.Le prlvement de terre, pour lanalyse, doit tre fait selon certaines rgles. Prendre contact avec son technicien.

  • Pour en savoir plus, consulter les fiches Eau Fertile : Les sondes tensiomtriques , Lirrigation du melon .

    Une seule solution : effectuer des contrles dhumidit du solDeux moyens sont possibles :

    - les sondes tensiomtriques : elles sont un moyen pr-cis de suivi et de pilotage des irrigations. Elle permettent de mesurer de faon manuelle ou automatise, la disponibilit en eau du sol et lvolution de cette disponibilit.Cette technique demande un minimum de formation pour bien matriser la mthode. Il est conseill de se faire accom-pagner par son technicien.

    Les observations obtenues permettront daffiner les besoins en eau pralablement estims.Les doses dirrigation seront ainsi adaptes rgulirement au cours de la saison.

    - la tarire : lchantillon de sol prlev doit tre frais et lgrement friable entre les doigts. Sil est pteux, il est trop humide.Les prlvements sont faits dans lenvironnement des racines, environ 20 cm dun goutteur ou entre 2 asperseurs et diffrentes profondeurs pour valuer lefficacit dune irrigation.

    laboration technique : Anne-Marie MARTINEZ (CIRAME) avec la collaboration de Isabelle BOYER et Philippe CHARTON (ARDEPI), Carole ISBERIE (IRSTEA), Jacky ODET (CTIFL/APREL)Coordination et conception : Brigitte LAROCHE (ARDEPI). illustration : Bernard NICOLAS.secrtariat : ARDEPI, Maison des Agriculteurs, 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix-en-Provence tel : 04 42 28 95 03 fax : 04 42 17 15 01 [email protected] http://www.ardepi.fr

    et sous serre... ?On considre que lvapotranspiration sous serre est plus faible quen plein champ (conditions non ventes). On retiendra que lETserre 80% de lETref.Attention, la prsence dun paillage plastique diminue encore plus lvaporation du sol.

    raPPel : 1 mm = 1 l/m2 = 10 m3/haLa pluviomtrie horaire (en mm/h) =

    dbit dun distributeur (l/h) maillage (m x m)

    La quantit deau apporte ou pluviomtriedpend du dispositif de linstallation.

    Maillage =

    cartement entre 2 distributeurs X

    cartement entre 2 lignesAvec des asperseurs de 400 l/h en maillage 6 m x 9 m,

    la pluviomtrie horaire de linstallation = 400 l/h : (6 m x 9 m) = 7,4 l/h/m2 = 7,4 mm/hSi on veut apporter 15 mm, le temps dirrigation sera de 15 mm : 7,4 mm/h 2 h

    Comment tre sr de Ce que lon aPPorte ?

    ... et on vrifie que laPPort est adaPt !

    ExEmplE