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Organisées par :

Recueil de communications

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Les variétés disponibles pour vos semis 2017

ES CIRRIUS BIO Maïs grain et fourrage, très précoce, milieu de groupe

SPLENDIS BIO Maïs grain et fourrage, précoce à demi-précoce

ES GARANT BIO Maïs grain et fourrage, demi-précoce, milieu de groupe

ES BRILLANT BIO Maïs grain, demi-précoce, milieu de groupe

ES ANTALYA BIO Maïs grain, tardif, début de groupe

SEMENCES MAÏS BIO

ES VIOLETTA BIO Tournesol linoléique précoce

ES ETHIC BIO Tournesol oléique précoce

SEMENCES TOURNESOL BIO

Une gamme complète du très précoce «000» jusqu’au groupe «II» sélectionnée en France, pour la filière soja.

SEMENCES SOJA non traité

ES ALIZÉ non traité Sorgho grain, précoce / demi-précoce

ES MONSOON non traité Sorgho grain, précoce / demi-précoce

SEMENCES SORGHO non traité

ES ALICIA non traité Lignée de colza d’hiver, piège à méligèthes

ES MAMBO non traité Lignée de colza d’hiver

ES GAELIS non traité Hybride de colza d’hiver

SEMENCES COLZA non traité-

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EURALIS SEMENCESVOTRE PARTENAIRE SEMENCIER POUR L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

BIO

www.euralis-semences.fr

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Les 1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio

Le 24 novembre à Paris

Le RDV technique des acteurs des filières des grandes cultures bio

L’ITAB, ARVALIS – Institut du végétal et Terres Inovia organisent les 1ères Rencontres desGrandes Cultures Bio.

Cette journée se veut le lieu de rencontre incontournable et de discussion privilégiée entretous les acteurs des filières des grandes cultures : représentants de la recherche et dudéveloppement, producteurs, collecteurs, transformateurs, distributeurs, jusqu’auconsommateur. L’objectif est d’identifier, ensemble, du champ à l’assiette, les levierstechniques à mobiliser pour améliorer les productions en grandes cultures bio en France etd’orienter, en conséquence, les actions de recherche et d’expérimentation à développer.

Ce RDV technique des acteurs des filières des grandes cultures bioest programmé tous les deux ans.

Les trois instituts sont membres du réseau ACTA.

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Les 1ère Rencontres des Grandes Cultures Bio se sont tenues le 24 novembre 2016, à Paris.

Coordination :Laurence Fontaine pourl’ITAB

Anne Laure de Cordoue et RégisHélias pour ARVALIS

Cécile Le Gall et Jean Raimbaultpour Terres Inovia

Tous nos remerciements aux personnes ayant contribué à l’organisation de ces Rencontres 2016 :

Julie Carrière, AgnèsHocquard (ITAB)

Diane Bourdois, Valérie Fouillet,Xavier Gautier (ARVALIS)

Christine Gigandon, MarlèneMéance (Terres Inovia)

Bruno Barrier Guillot (Intercéréales)

Céline Le Guillou (Terres Univia)

Dorian Fléchet (Agence Bio)

Pascal Gury, responsable professionnel à ARVALIS et Intercéréales

Emmanuel Leveugle, responsable professionnel à Terres Univia

Gérard Michaut, responsable professionnel à l’ITAB et à Coop de France

Marianne Sanlaville (Coop de France)

Une journée organisée par l’ITAB, ARVALIS – Institut du végétal et Terres Inovia

Avec l’appui financier d’Intercéréales et de Terres Univia

En partenariat avec l’Agence Bio, Coop de France

Avec la participation du Réseau des Chambres d’Agriculture et du Réseau FNAB

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24 novembre 2016

Le développement des grandes cultures bio : pour quels marchés ?Animation : Céline LE GUILLOU (Terres Univia)

Pascal GURY (Président du groupe bio Intercéréales – Terres Univia)

Les produits de grandes cultures biologiques au cœur de la consommationalimentaire biologiqueFlorent GUHL (Agence Bio)

Associations céréales légumineuses

Performances et fonctionnement des associations céréales légumineuses

Animation : Gérard MICHAUT (Président de la Commission GC de l’ITAB)

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Principes techniques pour conduire une association céréales protéagineux

Association d’espèces : retour d’expérience de la CORAB, coopérative biologiqueJean Louis STENGER (CORAB)

Quand chercheurs, coopératives et agriculteurs travaillent ensemble pour améliorerla production de la lentille par le biais des associations

Laurent BEDOUSSAC (ENSFEA – INRA UMR AGIR), Loïc VIGUIER (INRA UMR AGIR, QUALISOL),Etienne Pascal JOURNET (CNRS, INRA UMR AGIR), Alain LARRIBEAU (QUALISOL),

Eric JUSTES (INRA UMR AGIR)

Soja pour l’alimentation humaine et animale

Atouts et contraintes de la production de soja biologique en FranceAnimation : Cécile LE GALL (Terres Inovia)

Jean RAIMBAULT (Terres Inovia),Rémi BAUDOUIN (Chambre Interdépartementale d’Agriculture d’Ile de France)

Transformer du soja biologique : les attentes d’un Fabricant d’Aliments du Bétail (FAB)Mathias HUGOU (Terres du Sud)

Transformer du soja biologique pour l’alimentation humaine :témoignage d’un acteur français

Nadine PLANCHENAULT (Triballat)

Blés panifiables

Animation : Régis HELIAS (ARVALIS – Institut du végétal)

Introduction

Produire du blé bio pour répondre à la demande en pain bio : les attentes d’un meunierJL. DUPUY (Témoignage d’un meunier de l’ANMF)

Impact de l’insertion de légumineuses dans les systèmes de culture etde la fertilisation organique sur le couple rendement teneur en protéines du grain de blé en AB

Florian CELETTE (ISARA), Jean Pierre COHAN (ARVALIS – Institut du végétal)Analyse de la qualité des variétés de blé cultivées en AB

Benoît MELEARD (ARVALIS – Institut du végétal), Laurence FONTAINE (ITAB)

Du producteur au consommateur pour développer une filière de pain bio locale :l’exemple de la Provence

Mathieu MARGUERIE (Agribio 04)

P. 1

Qualité technologique des blés tendres en AB : leviers agronomiques et levier variétal

François BOISSINOT (CRA Pays de la Loire), Alain LECAT (CA Nord Pas de Calais), Gilles SALITOT (CA Oise)

P. 3

P. 19

P. 23

P. 27

P. 31

P. 33

P. 35

P. 39

P. 43

P. 47

P. 49

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Orléans (45), le 14 avril 2016

• Le développement des grandes cultures bio : pour quels marchés ?

• La consommation des produits issus des grandes cultures bio : quellestendances et attentes des consommateurs ?

1ères rencontres des grandes cultures BIO24 novembre 2016 – Paris

Introduction

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Le développement des grandes cultures bio : pour quels marchés ?

Par Pascal GURY, Président du groupe bio Intercéréales Terres Univia

Contacts : Céline LE GUILLOU ([email protected])Bruno BARRIER GUILLOT (BBARRIER [email protected])

Chiffres clés de la filière grandes cultures bio (source Agence Bio) :

Plus de 4000 exploitations.Au 1er septembre 2016, 740 nouveaux producteurs ayant pour production bio principale lesgrandes cultures ont notifié leur activité auprès de l’Agence Bio depuis le début d’année(contre 759 sur la même période en 2015), ce qui représente une augmentation de l’ordre de15 % des fermes de grandes cultures engagées par rapport à fin 2015.Plus de 300 000 hectares.Ce sont plus de 50 000 ha dont la conversion débute en 2016 (contre 70 000 hectares en2015), avec une perspective de récolte certifiée bio à partir de 2018 qui permettra derépondre à une demande croissante du secteur tant en alimentation humaine qu’enalimentation animale et certainement d’arriver à une autosuffisance pour le blé meunier.Plus de 350 000 tonnes.Plus de 350 000 tonnes de céréales oléoprotéagineux ont été collectées en 2015/2016 etutilisées par une centaine de meuniers, une quinzaine de triturateurs et une vingtaine defabricants d’aliments du bétail.

Intercéréales est l’interprofession représentative des céréales à savoir blé tendre, blé dur, orge, maïs,avoine, triticale, seigle, sorgho et riz. Terres Univia (issue de la fusion de l'ONIDOL et de l'UNIP) estl’interprofession représentative des oléagineux (colza, tournesol, soja, lin, olive) et des plantes riches enprotéines (pois, féverole, lupin, luzerne, légumes secs).

Les interprofessions sont des lieux d’échange entre les organisations professionnelles qui lescomposent. Elles réunissent les acteurs représentant les secteurs de la production, de lacommercialisation et de la première transformation (alimentation humaine et alimentation animale).

Partager, c’est aussi tout l’enjeu des échanges entre Intercéréales et Terres Univia sur les grandescultures biologiques. Il existait depuis 10 ans un groupe de travail dans les deux institutions, mais depuis2014, un groupe de travail commun aux deux interprofessions a été mis en place sur le sujet del’agriculture biologique.Intercéréales et Terres Univia soutiennent la filière bio via :• L’amélioration des connaissances, en soutenant les actions des instituts techniques.• L’information et la promotion auprès des professionnels et des consommateurs. Elles soutiennentchaque année les actions de communication de l’Agence Bio, avec les trois autres interprofessions(Cniel, Interbev, Interfel) : participation aux salons de l’agriculture et Tech&Bio, animation du printempsbio…• Le suivi des marchés. L’objectif est d’établir un état des lieux de la filière et de prévoir au mieuxl’avenir afin de la structurer. Elles travaillent avec FranceAgriMer à la publication trimestrielle d’un flashinfo résumant les chiffres clés de la campagne actuelle et les prévisions de la suivante. Elles mettentaussi en place des groupe de discussion et réflexion prospectives afin d’anticiper au mieux l’avenir.

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Les produits de grandes cultures biologiques au cœur de la consommationalimentaire biologique

Par Florent GUHL, Directeur de l’Agence BIO

Contacts : Florent GUHL ([email protected])Dorian FECHET ([email protected])

L’envol du secteur en 2016 : +1,2 milliard d’euros, soit + 20 % d’augmentation par rapportà 2015

Depuis dix ans, l’Agence BIO évalue chaque année le marché français de la consommationalimentaire biologique. Récemment, les ventes de produits bio n’ont jamais connu un teldéveloppement : entre fin 2014 et fin 2016, le marché aura progressé de 40 % en deux ans. Cettecroissance traduit la confiance renforcée des consommateurs dans les produits bio (82 % leur fontconfiance en 2015). Les filières motrices de ce développement sont les fruits et légumes frais (+ 30 %en valeur par rapport à 2015) et les rayons de l’épicerie salée et sucrée, notamment le vrac.Le développement plus important des circuits courts, des artisans commerçants et des servicesarrières (découpe…) en magasin spécialisé reflète un besoin grandissant de lien et de transparenceavec le consommateur. Aussi les enseignes de grande distribution développent leurs outils à traversl’ouverture de magasins BIO, le développement de la vente en ligne de produits bio y compris dans lecadre du Drive, en s’appuyant notamment sur leurs marques distributeurs.

Des consommateurs confiants et de plus en plus nombreux mais qui doivent être informés

L’Agence BIO réalise chaque année une enquête auprès de plus de 1000 Français, et suit desindicateurs de la perception et de la consommation des produits biologiques.

En 2015, 9 Français sur 10 consommaient bio et 82 % déclaraient avoir confiance dans les produitsbio. Les Français consomment bio de plus en plus souvent. En 2014, moins de la moitié déclaraitconsommer bio au moins une fois par mois dont 19 % une fois par semaine. En 2015, près des deuxtiers des Français ont consommé bio mensuellement dont 27 % une fois par semaine. Cependant,seule la moitié d’entre eux se considérait bien informée quant au mode de production et auxcontrôles notamment. A noter que les principaux moyens d’information restent la publicité et lesreportages.

L’Agence BIO : Créée en novembre 2001, l’Agence française pour le développement et la promotion del’agriculture biologique, est une plateforme nationale d’information et d’actions qui s’inscrit dans unedynamique de développement, de promotion et de structuration de l’agriculture biologique française.Pour en savoir plus : http://www.agencebio.org

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Le pain et les œufs bio : deux produits de grande consommation radicalement différents

Les grandes cultures bio sont en lien direct avec des produits comme le pain, l’épicerie (biscuits,huiles, produits à bases de soja…) ou les boissons végétales. D’autres produits en lien indirect vial’alimentation animale tels que les œufs ou la viande de volaille. L’alimentation animale consommeplus de 60 % des volumes collectés de grandes cultures bio, et 85 % de l’aliment est à destination desvolailles dont la moitié pour les poules pondeuses. L’alimentation animale reste le premierconsommateur de grandes cultures bio en France avec un déséquilibre sur l’alimentationmonogastrique (85 % des volumes sont à destination des volailles dont la moitié pour les poulespondeuses) ce qui pose le défi de la cohérence des utilisations avec l’assolement de la fermebiologique française.

Le pain bioMoins d’un consommateur bio sur trois achète son pain en bio. Le prix, la disponibilité et l’origine duproduit sont les principaux freins cités.Les ventes de pain bio représentent près de 400 M€ en 2015, en croissance de 9 % par rapport à2014, mais elles représentent moins de 3 % des ventes de pain. Les ventes se font avant tout via lesmagasins spécialisés et les grandes surfaces (85 % de la valeur), même si l’artisanat est cité dans 40 %des cas par les consommateurs de pain bio, reflétant ainsi un manque de diversité de l’offre dans cecircuit. En 2016, les utilisations par les meuniers ont progressé rapidement (+ 18 %). La meuneries’approvisionne en blé français le plus possible, le récent développement des surfaces de grandescultures devrait permettre d’offrir une farine issue de blé bio 100 % français d’ici la récolte 2018.

Les œufs bioAvec 287 millions d’euros de vente en 2015 et une croissance de plus de 7 %, l’œuf est l’un desproduits les plus consommés en bio avec le lait : 1 œuf sur 5 vendu en France est bio. Et laconsommation d’œufs bio est exclusive dans 46 % des cas. La croissance de la production en 2015,continue en 2016 avec 11 % de mises en place de pondeuses supplémentaire. Ainsi les utilisations deproduits de grandes cultures par les fabricants d’aliment du bétail continuent leur progression en2016.

Une perspective d’avenir pour les grandes cultures bio

En cohérence avec l’envol du marché alimentaire biologique en 2016, la progression desengagements de producteurs et de transformateurs de la filière en 2015 devrait permettre dans unpremier temps de relocaliser les approvisionnements dès lors que les outils de transformation sonten place. La dynamique des nouveaux engagements se maintient au premier semestre et àl’automne 2016. Elle permettra le développement de l’offre de produits bio français de qualité etinnovants pour répondre mais aussi susciter l’intérêt du consommateur bio.

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CROISSANCE HISTORIQUE DE LA BIO EN FRANCELE SECTEUR CONFIRME SON ENVOL EN 2016+ 20 % de croissance du marché bio au 1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015Un marché bio de 6,9 milliards en fin d’année 201621 nouvelles fermes bio chaque jour sur les 6 premiers mois de l’annéeLa barre des 1,5 million d’ha bio dépassée

Avec des consommateurs au rendez vous, l’agriculture biologique atteint un rythme de croissancehistorique en France. On estime que le marché de la Bio a enregistré une progression de l’ordre de+20 % au 1er semestre 2016 comparé à la même période de 2015, déjà très dynamique. A la fin del’année, il devrait atteindre les 6,9 milliards d’euros, soit un gain d’1 milliard d’euros en seulement1 an. Ancrée dans son époque, l’agriculture biologique enregistre en effet un taux record deconsommateurs. D’après le dernier Baromètre Agence BIO / CSA 2015, 9 Français sur 10 (89 %)consomment désormais bio, au moins occasionnellement, alors qu’ils n’étaient encore que 54 % en2003. 65 % en consomment même régulièrement, c’est à dire au moins une fois par mois, contre37 % en 2003.

21 nouvelles fermes bio chaque jourDe son côté, l’offre continue de s’étoffer pour répondre à cette forte demande des Français, enattente de produits respectueux de l’Homme et de la Nature. Face a un marché à très fortpotentiel, les agriculteurs bio sont de plus en plus nombreux. Plus de 21 nouvelles fermes bio sesont installées chaque jour en France au cours des 6 premiers mois de l'année. Au 30 juin 2016, lenombre de producteurs français engagés en bio s’élevait à près de 31 880. D’ici la fin de l’année,l’Agence BIO estime que les terres consacrées au mode de production bio dépasseront la barre des1,5 million d’hectares, soit plus de 5,8 % de la Surface Agricole Utile (SAU).

1 200 nouvelles entreprises bio en 6 moisA l’aval de la filière, les entreprises de transformation et de distribution sont également de plus enplus nombreuses à exercer des activités bio. Au 1er semestre 2016, 1 200 nouveaux opérateurs ontrejoint les rangs des acteurs de l’aval bio en France, qui sont désormais plus de 14 300. Au 30 juin2016, la France comptait au total plus de 46 218 entreprises bio, amont et aval confondus.

Des Assises pour accompagner le développementEn phase avec la demande sociétale, la Bio s’inscrit dans un véritable mouvement de fond. Pouraccompagner et anticiper cet intérêt grandissant des consommateurs et des agriculteurs, lesacteurs de la Bio poursuivent leur mobilisation en menant de nombreuses actions. Le14 novembre, ils se donnent notamment rendez vous aux 9es Assises de la Bio pour réfléchir àl’agriculture biologique de demain, avec des témoignages, des tables rondes et des rencontresentre porteurs de projets novateurs et financeurs.

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CROISSANCE HISTORIQUE DE LA BIO EN FRANCE :LE SECTEUR CONFIRME SON ENVOL EN 2016 ET DEPASSE LA BARRE DES 1,5 MILLION D'HECTARES

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Collecte de lait bio : +30 % de lait bio d’ici 2018En 2016, l’élevage bovin laitier bio connait un essor sans précédent avec plus de 560 producteursspécialisés engagés en 6 mois. Après la période de conversion de deux ans, la filière attend donc undéveloppement de l’ordre de 30 % de la collecte de lait bio d’ici 2018. Par ailleurs, les filières lesplus concernées par le développement de la Bio en France restent, comme en 2015, celles desgrandes cultures (740 engagements) et de l’élevage bovin allaitant (400 engagements), avec unrythme similaire à l’an passé.

Vin bio : des ventes en hausse de +10 %Les 6 premiers mois de l’année confirment le développement du marché du vin bio. Les ventes devins bio français ont augmenté de +10 % au 1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 en grandessurfaces, mais également à l’international. Du côté de la production, 300 nouveaux domainesviticoles se sont engagés en bio sur le 1er semestre 2016.

Magasins spécialisés : un rôle moteur dans le développement du marchébioConcernant le marché bio dans sa globalité, les ventes de produits issus de l’agriculture biologiquese sont particulièrement développées au premier semestre 2016. Si l’année 2015 avait étémarquée par un développement record des ventes (+14,7 % en 2015 vs 2014), celui ci se confirmeau premier semestre 2016. Les grandes surfaces ont ainsi observé une croissance de leurs ventesde produits bio de près de 18 % par rapport à cette période en 2015, contre +11 % en 2015 vs 2014(source : panel IRI). Le circuit spécialisé bio confirme, quant à lui, son rôle moteur dans cettecroissance avec une augmentation des ventes de 25 % sur le premier semestre 2016 (source :Agence BIO).

Ces deux circuits de distribution représentant plus de 80 % des ventes en 2015, nous pouvonsestimer la croissance du marché, tous circuits confondus, à environ 20 % au premier semestre 2016comparé au 1er semestre 2015.

La Bio fait sa rentrée sur tous les frontsPour faire connaître ses valeurs, ses principes et la diversité de ses produits, la Bio a prévu unpuissant programme d’information et de sensibilisation auprès de tous les publics. On la retrouveainsi à la télévision, à la radio mais également sur le web, les réseaux sociaux et sur mobile, avecl’appli « la Bio en Poche ». La Bio est également présente auprès des plus jeunes, à l’école, enproposant des supports pédagogiques, des kits d’animation et la 5e édition de son Concoursnational « Les Petits Reporters de la Bio ». C’est également avec un Concours, les « Trophées Biodes Jeunes Chefs », que les futurs cuisiniers sont appelés à revisiter les recettes régionales avec desingrédients 100 % issus de l’agriculture biologique.

ADOCOM RP Service de Presse de l’Agence BIOTél : 01 48 05 19 00 Fax : 01 43 55 35 08 Courriel : [email protected]

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CROISSANCE HISTORIQUE DE LA BIO EN FRANCE :LE SECTEUR CONFIRME SON ENVOL EN 2016 ET DEPASSE LA BARRE DES 1,5 MILLION D'HECTARES

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LA BIO EN FRANCE : QUELQUES REPERES CHIFFRES

Au 30 juin 2016 et évolution par rapport à fin 2015

31 880 fermes +10 %

7,2% des fermes françaises

14 338transformateursdistributeurs, importateurset exportateurs

+6 %

46 218 opérateurs(18 380 en 2007)

10 % des emplois agricoles

Acteurs de la Bio

+9 %

Plus de 5,8 % du territoire agricole(2 % fin 2007)

1,57 million d’hectares

Plus d’1 million ha certifiés bio(500 000 ha en 2007)

260 000 haen première année de conversion

Surfaces Bio*

+20 %

+40 %

+6 %

Source : Agence BIO

6,9 milliards €* en 2016 De l’ordre de +20 % par rapport

Au vu des tendances des principaux circuits de distribution, la croissance du marché bio en Francedevrait être de plus d’un milliard d’euros en 2016.

Près de 9 Français sur 10 ont consommé bio en 2015

Le marché

En termes d’emplois, mi 2016, la Bio c’est :Plus de 70 000 emplois directs dans les fermes en équivalent temps complet

30 000 emplois directs pour la transformation et la distribution de produits bio enéquivalent temps complet

2 000 emplois en équivalent temps complet pour les actions de contrôles spécifiques àla bio, conseils, recherche et formation, développement, services administratifs.

= Plus de 100 000 emplois directs en équivalent temps plein en FranceSource : Agence BIO

*Premières estimations

*Prévisionnel

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CROISSANCE HISTORIQUE DE LA BIO EN FRANCE :LE SECTEUR CONFIRME SON ENVOL EN 2016 ET DEPASSE LA BARRE DES 1,5 MILLION D'HECTARES

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PREMIER SEMESTRE 2016 : L’ENGAGEMENTDES ENTREPRISES ET DES FERMES SE RENFORCE

Au 30 juin 2016, 46 218 opérateurs étaient engagés en agriculture biologique (+ 9 %par rapport au 31 décembre 2015).

31 880 producteurs (+10,4 % par rapport au 31 décembre 2015)

14 338 transformateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs(+6 % par rapport au 31 décembre 2015).

Les surfaces engagées sont estimée à 1,57 million d’hectares au 30 juin 2016 avecprès de 500 00 ha en conversion, soit une croissance de l’ordre de 20 % en un an.

Plus de 5,8 % de la SAU française sont conduits selon le cahier des charges del’agriculture biologique.

Évolution depuis 1995 du nombre d’opérateurs et des surfaces engagés en bio

Source : Agence BIO/OC

31 880 fermes

14 338 entreprises

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

80 000

90 000

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

1 600 000

1 800 000

Surfacesengagées (ha)

Surfaces en conversion total

Surfaces certifiées bio

Nb. exploitations

Nb. préparateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs

Nombre d'opérateursengagés

1,57 million ha*

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CROISSANCE HISTORIQUE DE LA BIO EN FRANCE :LE SECTEUR CONFIRME SON ENVOL EN 2016 ET DEPASSE LA BARRE DES 1,5 MILLION D'HECTARES

9

Évolution depuis 1995 du nombre de transformateurs et de distributeurs engagés enbio

10 296

3 850

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

Nom

bre

d'op

érat

eurs

Préparateurs et Distributeurs Préparateurs Distributeurs

+6%

10 296 transformateurs bio engagés au 30 juin 2016

Tous les secteurs sont concernés par une nouvelle croissance du nombre d’entreprises quis’engagent en bio avec une croissance de l’ordre de 5,4 % par rapport à fin 2015. Lessecteurs particulièrement dynamiques sont ceux de l’épicerie au sens large, de latransformation des fruits et légumes et des entreprises en lien direct avec les producteurscomme les collecteurs.

3 850 distributeurs étaient engagés au 30 juin 2016, soit une progression de 7 % parrapport à fin 2015, traduisant le dynamisme des enseignes spécialisées ou non dans lesecteur.

Source : Agence BIO/OC

2047

1824

1602

1550

1416

1150

1085

974

817

676

559

505

74

59

AUVERGNE RHONE ALPES

OCCITANIE

NOUVELLE AQUITAINE

ILE DE FRANCE

PROVENCE ALPES COTE D'AZUR

BRETAGNE

PAYS DE LA LOIRE

GRAND EST

HAUTS DE FRANCE

BOURGOGNE FRANCHE COMTE

NORMANDIE

CENTRE VAL DE LOIRE

OUTRE MER

CORSE

Nombre d'opérateurs

Opérateurs aval engagés en 2015

Evolution opérateurs aval 2016

Opérateurs aval engagés en 2016

Source : Agence BIO/OC

Nombre d’opérateurs aval bioet évolution de fin 2015 à fin juin 2016

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CROISSANCE HISTORIQUE DE LA BIO EN FRANCE :LE SECTEUR CONFIRME SON ENVOL EN 2016 ET DEPASSE LA BARRE DES 1,5 MILLION D'HECTARES

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Une progression marquée des engagements deproducteurs

Entre le 31 décembre 2015 et le 30 juin 2016, le nombre de producteurs bio, toutes filières

et régions confondues, a augmenté de +10 % contre +8 % sur la même période en 2015.

La région Occitanie a dépassé les 7 200 producteurs, suivie par les régionsAuvergne Rhône Alpes et Nouvelle Aquitaine (plus de 4 600 producteurs). La façade Ouestaffiche aussi un fort dynamisme lié à l’engagement des producteurs laitiers.

et évolution au cours du 1er semestre 2016

Source : Agence BIO/OC

7 204

4 719

4 637

2 854

2 505

2 322

1 933

1 779

1 372

971

702

325

306

251

OCCITANIE

AUVERGNE RHONE ALPES

NOUVELLE AQUITAINE

PROVENCE ALPES COTE D'AZUR

PAYS DE LA LOIRE

BRETAGNE

GRAND EST

BOURGOGNE FRANCHE COMTE

NORMANDIE

CENTRE VAL DE LOIRE

HAUTS DE FRANCE

OUTRE MER

CORSE

ILE DE FRANCE

Nombre de producteurs

Engagés en 2015

Nouveaux engagés en 2016

Engagés en 2016

Source : Agence BIO/OC

Nombre de producteurs bioet évolution de fin 2015 à fin

juin 2016

Répartition départementaledu nombre de fermes

biologiques au 30 juin 2016

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Des engagements plus nombreux dans les filières laitières, lesgrandes cultures et l’élevage bovin allaitant.

Suivi des fermes engagées en bio au premier semestre 2016selon leur activité principale déclarée

Élevages de vaches laitièresL’année 2016, a été marquée par l’engagement de nombreux éleveurslaitiers : 562 sur le premier semestre 2016, ce qui représente uneaugmentation de près de 25 % du nombre d’élevages laitiers.L’engagement des coopératives laitières dans ce développement, avecdes objectifs ambitieux, permet à la filière d’augmenter sa production enréponse à un marché en forte croissance.

Grandes culturesAu 1er septembre 2016, 740 nouveaux producteurs ayant pour productionbio principale les grandes cultures ont notifié leur activité auprès de l’Agence Bio depuis ledébut d’année (contre 759 sur la même période en 2015), ce qui représente uneaugmentation de l’ordre de 15 % des fermes de grandes cultures engagées par rapport à fin2015. Ce sont plus de 50 000 ha dont la conversion débute en 2016, avec une perspectivede récolte certifiée bio à partir de 2018 qui permettra de répondre à une demandecroissante du secteur tant en alimentation humaine qu’en alimentation animale.

4059

3740

4181

2819

2860

2605

2314

1011

1030

911

657

544

418

241

242

76

431

696

239

701

253

394

562

126

95

122

89

48

53

30

22

12

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000

Légumes

Grandes cultures

Viticulture

Surfaces fourragères

Fruits

Bovins Viande

Bovins Lait

Ovins

Volailles et Lapins

PPAM

Autres cultures

Caprins

Apiculture

Autres

Porcins

AquacultureFermes engagées

Nouvelles fermes engagées en 2016

Source : Agence BIO/Notifications au 30 juin 2016

Crédit Rose Marie LOISY

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Élevages allaitantsLes élevages bovins, ovins et caprins ainsi que les systèmes associant élevages et culturesportent également la croissance des engagements, avec une progression variant de +8 % à+10 % entre le 31 décembre 2015 et le 30 juin 2016.Dans le secteur bovin, au 30 juin 2016, 394 nouveaux éleveurs bovins allaitants ont notifiéleur activité bio depuis le début d’année (contre 417 au premier semestre 2015).

ViticultureL’engagement des viticulteurs est généralement effectué juste avant les vendanges. Aupremier septembre 2016, 323 viticulteurs se sont engagés au cours de l’année 2016 contre227 sur la même période en 2015 (et 170 en 2014). Les arrêts de certification concernaient126 exploitations au niveau national, le solde restant largement positif au premier semestre2016.Les engagements se font encore principalement en Languedoc (69 viticulteurs) et dans lesCôtes du Rhône (plus de 75 nouveaux domaines). Par ailleurs, 39 viticulteurs se sont engagésdans le Bordelais sur cette période contre 27 en 2015.La consommation de vin bio continue son essor tant au niveau national (+10 % de ventes enGMS) qu’à l’export.

Maraîchage et cultures légumièresLe nombre de maraîchers engagés progresse également avec 431 nouveaux producteurs au30 juin 2016. Les régions de maraîchage bio connaissent de bonnes progressions,notamment la Provence Alpes Côte d’Azur, Rhône Alpes et la Bretagne (respectivement+10 %, +8,5 % et +8 %).

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450 619 781 1 083 1 391 1 617 1 844 1 910 2 035 2 224 2 469589

8581 026

1 1691 222

1 327 1 4251 551

1 7252 019

71

115

120

138159

170193

220238

274

285

315

333

359389

423492

577643

772

92130

158169

172

191

225

1 000

1 565

2 070

2 606

3 1493 517

3 9224 189

4 5555 021

5 759

6,9 Md €

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

1999 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016*

millions €

restaurationcollective

Vente Directe

ArtisansCommerçants

DistributionSpécialisée Bio

Grandes SurfacesAlimentaires (GSA)

CONSOMMATION DE PRODUITS BIO EN FRANCE :UNE CROISSANCE DE L’ORDRE DE +20 %

Depuis le début de l’année 2016, les ventes sont en très forte hausse danstous les circuits de distribution.

Le rythme de croissance est plus soutenu en magasins spécialisés.Les réseaux de magasins spécialisés bio prennent de l’ampleur avec des ouvertures demagasins, des agrandissements et des rénovations (près d’une centaine d’ouvertures demagasins selon Biolinéaires). Depuis le début de l’année, l’augmentation moyenne desventes de produits bio dans ces réseaux est de l’ordre de 25 %.

En grandes surfaces alimentaires (hors discount), au cours des huit premiers mois de2016, les ventes de produits bio à poids fixe ont globalement progressé de 18 % par rapportà la même période en 2015 (source : Panel IRI). Les ventes de ces produits en GSAreprésentent environ 30 % de l’ensemble du marché bio.

La progression a été variable selon les catégories de produits :

+23,1 % pour les produits d’épicerie,+10 % pour les boissons (jus de fruits et légumes, boissons sans alcool, vins,champagnes et alcools),+17,4 % pour les produits frais en libre service.Concernant les fruits et légumes bio, ce rayon progresse de 25 % à 30 % selon deuxgrandes enseignes.

La commercialisation en direct des producteurs aux consommateurs poursuit sondéveloppement dans tous les secteurs de produits avec une forte place faite au vin.

La croissance du marché bio français devrait dépasser le milliard d’eurospour l’ensemble de l’année 2016.

Évolution du chiffre d’affaires bio par circuit de distribution de 1999 à 2016

*Prévisionnel fin 2016Source : Agence BIO/ANDI

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UN NIVEAU DE CONSOMMATION RECORD

D’après le dernier Baromètre Agence Bio / CSA, la part desconsommateurs bio atteint un niveau inégalé en France en 2015.9 Français sur 10 (89%) ont déclaré avoir consommé bio au moinsoccasionnellement en 2015 (75% en 2014 et 54% en 2003) et 65% aumoins une fois par mois (49% en 2014 et 37% en 2003).

Parmi eux, 27% ont consommé bio au moins une fois par semaine (vs19% en 2014) et 10% tous les jours (9% en 2014). Désormais, seuls 11%des Français déclarent ne jamais consommer de produits bio, contre 46%en 2003.

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UNE CONSOMMATION SUR LE LONG TERME

D’après le Baromètre Agence BIO CSA / 2015, les consommateurs bio sont convaincuspuisqu’ils sont 93 % à avoir l’intention de maintenir ou d’augmenter leur consommation deproduits bio1. Au delà, l’envie de consommer bio des Français se traduit par leur souhait detrouver davantage de produits bio en Grandes et Moyennes Surfaces (69 %) ainsi que sur lesmarchés et chez les artisans commerçants (44 %),…

UNE VOLONTE DE CONSOMMER BIO PARTOUT

Largement demandeurs de produits bio pour leur consommation à domicile, les Français ontégalement envie de consommer bio hors de chez eux. Ils ont de très fortes attentes enmatière de bio dans les restaurants (79 % se disent intéressés par la Bio dans les restaurantsen 2015 vs 54 % en 2014), dans les hôpitaux (75 % vs 62 % en 2014), dans les maisons deretraite (74 % vs 58 % en 2014), etc. Pour leur part, les actifs attendent des produits Bio surleur lieu de travail, à la cantine ou en restaurant d’entreprise (73 %). Les parents sontégalement très concernés par la Bio pour leurs enfants : 88 % d’entre eux désirent des repasavec des produits bio à l’école.

UNE DEMARCHE DE CONSOMMATION GLOBALE

Véritable tendance de fond, la consommation bio s’inscrit dans une démarche deconsommation durable, relevant d’un engagement citoyen. Les consommateurs bio achètentdavantage que la moyenne des Français des écoproduits autres qu’alimentaires fabriqués àpartir d’ingrédients bio : 82 % déclarent en acheter, vs 68 % des Français.

La Bio : un moyen de préserver l’environnement

Plus des ¾ des Français (78 %) estiment que l’agriculture biologique est une solution face auxproblèmes environnementaux. En effet, basée sur la non utilisation de produits chimiques desynthèse, le recyclage des matières organiques et la rotation de cultures diversifiées, cettealternative contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter leréchauffement climatique.

Cette attention de la Bio à l’environnement fait partie des principales raisons guidant leschoix des consommateurs pour les produits bio. 58 % d’entre eux disent consommer bio pour« préserver l’environnement ». Une raison qui figure aux côtés de leur volonté de « préserverleur santé » (63 %) et de privilégier « la qualité et le goût des produits » (56 %).2

1 Dans les 6 mois suivant l’enquête2 Source Baromètre Agence BIO/CSA

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Pour en savoir plus sur les fondamentaux de la Bio :www.agencebio.org

www.agriculture.gouv.frwww.organic farming.europa.eu

Actualités sur la Bio, recettes, films courts « La Minute Bio » sur l’agriculturebiologique et l’ensemble de ses produits, témoignages de professionnels… :

Facebook/AgricultureBIOTwitter : @leblogdelabiowww.leblogdelabio.com

www.labiodes4saisons.eu

Et pour retrouver tous les professionnels près de chez soi :

Rendez vous sur l’annuaire Internet de l’Agence BIO :http://annuaire.agencebio.org/

sur le site mobile : www.annuairebio.mobi

ou sur l’appli mobile « La Bio en Poche »(disponible gratuitement sur Google Play et l’Appstore)

ADOCOM RP Service de Presse de l’Agence BIOTél : 01 48 05 19 00 Fax : 01 43 55 35 08 Courriel : [email protected]

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Orléans (45), le 14 avril 2016

Les avantages agronomiques des cultures menées en association ont étélargement démontrés, particulièrement en AB.

Les champs à explorer et les marges de progression pour leur conduite sontnéanmoins larges, et doivent se gérer à l’échelle du système agrialimentaire.

Au delà des contraintes agronomiques à la production se posent desquestions de tri, d’allotement, mais aussi de valorisation en mélange, demodèles de consommation.

Quelles orientations pour la recherche et l’expérimentation pour appuyer ledéveloppement de filières intégrant des cultures associées ?

1ères rencontres des grandes cultures BIO24 novembre 2016 – Paris

Associations céréales légumineuses

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Performances et fonctionnement des associations céréales légumineuses

Par Laurent BEDOUSSAC (ENSFEA – INRA UMR AGIR), Etienne Pascal JOURNET (CNRS, INRAUMR AGIR), Eric JUSTES (INRA UMR AGIR)

Contact : Laurent BEDOUSSAC ([email protected])

Les cultures associées sont beaucoup plus efficaces à bas niveaux d’intrants (notammenten bio) que les cultures pures

Les agricultures sur tous les continents pratiquent depuis longtemps les cultures associées (la cultured'au moins deux espèces dans une même parcelle) et c'est aussi une caractéristique dans la nature(diversité floristique d'une prairie naturelle par exemple). En France on peut citer la pratique du« méteil » qui associe plusieurs espèces de céréales, voire des légumineuses, le pré verger quiassocie des arbres fruitiers de haute tige et une prairie pâturée ou la culture du maïs associée au

Pour en savoir plus :

Colloque des Carrefours de l’Innovation Agronomique sur les associations d’espèces au sein d’unmême peuplement, qui s’est tenu le 20 novembre 2014 à l’ESA d’Angers. Pour visualiser les vidéos ettélécharger les diaporamas présentés :https://www6.inra.fr/ciag/CIAg Agriculture/Associations vegetales

Numéro de la revue Innovations agronomiques comprenant les articles correspondant auxprésentations du colloque « associations végétales » du 20 novembre 2014 :http://www6.inra.fr/ciag/Revue/Volumes publies en 2014/Volume 40 Decembre 2014

En particulier :Justes E., Bedoussac L., Corre Hellou G., Fustec J., Hinsinger P., Journet E. P., Louarn G., Naudin C.,

Pelzer E., 2014. Les processus de complémentarité de niche et de facilitation déterminent lefonctionnement des associations végétales et leur efficacité pour l’acquisition des ressourcesabiotiques. Innovations Agronomiques 40, 1 24

Corre Hellou G., Baranger A., Bedoussac L., Cassagne N., Cannavacciuolo M., Fustec J., Pelzer E., PivaG., 2014. Interactions entre facteurs biotiques et fonctionnement des associations végétales.Innovations Agronomiques 40, 25 42

Pelzer E., Bedoussac L., Corre Hellou G., Jeuffroy M. H., Métivier T., Naudin C., 2014. Association decultures annuelles combinant une légumineuse et une céréale : retours d’expériencesd’agriculteurs et analyse. Innovations Agronomiques 40, 73 91

Dossiers Alter Agri :o Associations céréales/légumineuses, des atouts agronomiques indéniables. Alter Agri n°119,

mai juin 2013, 6 26. Série de 10 articles faisant le point pour l’AB sur les acquis et les pistes derecherche, le point de vue d’agriculteurs et divers témoignages.

o Associations céréales/protéagineux, valorisation en alimentation animale. Alter Agri n°120,juillet août 2013, 6 19. Série d’articles rassemblant résultats de projets de recherche etd’expérimentations, témoignages d’acteurs de la filière et expériences de culturesd’associations.

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haricot ou à la courge. Les travaux présentés ici viennent éclairer les processus mis en œuvre dansces associations de plantes qui sont un des principes clés de l'agroécologie et contribuent, à leursniveaux, très certainement à la résilience et la durabilité des fermes.

L'efficacité des associations est fortement liée au processus de complémentarité de niche. Ceprincipe correspond à l'exploitation de ressources différentes entre les espèces comme l'azoteminéral versus l'azote atmosphérique dans les mélanges avec des légumineuses, ou entre lesdifférents pools de phosphore ou vis à vis de l'accès à l'eau quand certaines espèces peuvent extrairecelle qui est très fortement retenue dans les micropores du sol. Cette complémentarité de niche peutaussi être liée à des enracinements différenciés quand certaines espèces exploitent les horizonssuperficiels alors que d'autres valorisent les horizons profonds. Il en va de même pour l'utilisation del'énergie lumineuse en raison de la stratification verticale des couverts complexes (cas du blédur/pois d'hiver par exemple ou plus extrême des systèmes agroforestiers). Enfin, ce principes'applique aussi aux associations dont les besoins des espèces qui la composent sont asynchrones parexemple pour l'eau ou la lumière entre une espèce précoce et une tardive.

A ce principe s'ajoute celui de facilitation qui correspond au cas de figure où une espèce augmente lacroissance ou la survie de l'espèce qui lui est associée. Les mécanismes de facilitation concernentl'accroissement de la disponibilité pour les ressources telles que la lumière, l'eau ou les nutriments.Un des exemples étant donné par les réseaux mycéliens des champignons symbiotiques mycorhiziensqui profitent à la plante mycorhizée mais aussi à la plante associée. Ainsi, dans une associationgraminée trèfle, environ 50 % de l'azote des graminées vient du trèfle. Ce transfert limité estcomplété par l'azote provenant de la minéralisation des exsudats et des racines de la légumineusequi contiennent de l'azote provenant initialement de la fixation symbiotique.

L'accès au phosphore est un autre exemple. Parmi les mécanismes identifiés, la productiond'exsudats racinaires ou de métabolites microbiens, permettent de mobiliser une fraction duphosphore inorganique. Il a ainsi été observé une modification du pH de la rhizosphère quipermettrait d'augmenter la disponibilité du phosphore inorganique via la désorption du phosphateadsorbé (cas de l'association blé dur/pois chiche).

Un des systèmes les plus étudiés est celui de l'association entre une ou des légumineuses et une oudes céréales. Dans ce type d'association, les légumineuses fixent une proportion plus grande d'azoteatmosphérique qu'elles ne le font quand elles sont cultivées seules. Ce phénomène s'explique par lefait que la céréale épuise rapidement l'azote minéral disponible dans l'horizon superficiel en raisond'une croissance plus rapide que celle de la légumineuse. Ainsi, cette dernière est forcée de recourirà la fixation symbiotique (73 % versus 61 % de ses apports azotés). Dès lors la céréale associéedispose quasiment de la même quantité d'azote minérale que lorsqu'elle est cultivée seule. Parcontre, en raison de la présence de la légumineuse, son rendement en association est inférieur àcelui mesuré en culture pure. Ces deux mécanismes conjoints font que la quantité d'azote disponiblepar kilo de grain produit est de l'ordre de 50 % supérieur pour la céréale associée par rapport à lacéréale cultivée seule ce qui contribue à une augmentation de la teneur en protéine (11,1 % versus9,8 %). A noter que cette amélioration ne s'observe que quand la disponibilité en azote minéral estfaible dans le sol.

L'ensemble des processus décrits expliquent, comme le montre une synthèse de 58expérimentations conduites sur 10 ans dans différents pédoclimats européens, que la production descultures associées est en moyenne 1,27 fois supérieure à celle des cultures pures. Ces processusmontrent également que les rendements sont aussi plus stables et que ces associations permettentaussi une réduction des adventices notamment comparativement à des légumineuses pures. Une desraisons étant aussi que la céréale sert de tuteur à la légumineuse ce qui limite les risques de verse etune diffusion parfois plus lente des maladies et des ravageurs.

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Aujourd'hui, le principal frein à ces cultures associées concerne le tri des grains quand le mélangen'est pas utilisé tel quel pour l'alimentation animale. L'élaboration de trieurs spécifiques etl'abaissement des coûts sont aujourd'hui un enjeu majeur pour le développement de cette pratiqueet des recherches doivent aussi être poursuivies pour identifier les meilleures associations en termesd'espèces et de variétés adaptées ainsi que les densités du semis optimales.

Ce résumé a été publié en septembre 2016 sur le site www.osez agroecologie.org(>accueil>actualités). Sources :

Laurent Bedoussac et Al. Ecological principles underlying the increase of productivityachieved by cereal grain legumes intercrops in organic farming. A review. Agronomy forsustainable developement . 2015Eric Justes et Al. Les processus de complémentarité de niche et de facilitation déterminent lefonctionnement des associations végétales et leur efficacité pour l'acquisition des ressourcesabiotiques. Innovations agronomiques 40 (2014)

Quand chercheurs, coopérative et agriculteurs travaillent ensemble pouraméliorer la production de la lentille par le biais des associations

Par Laurent BEDOUSSAC (ENSFEA – INRA UMR AGIR), Loïc VIGUIER (INRA UMR AGIR,QUALISOL), Etienne Pascal JOURNET (CNRS, INRA UMR AGIR), Alain LARRIBEAU (QUALISOL),Eric JUSTES (INRA UMR AGIR)

La thèse de Loïc VIGUIER « Analyse du fonctionnement de cultures associées Lentille Blé conduitesen agriculture biologique pour la conception d'itinéraires techniques à hautes performanceséconomiques et environnementales » se déroule au sein de l’équipe VASCO (VAriétés et Systèmes deCulture pour une production agrO écologique) de l’UMR AGIR, de 2014 à 2017 ; elle est co financéepar la coopérative Qualisol (Bourse Cifre).

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Principes techniques pour conduire une association céréales protéagineux

Par François BOISSINOT (CRA Pays de la Loire), Alain LECAT (CA Nord Pas de Calais), GillesSALITOT (CA Oise)

Contacts : François BOISSINOT ([email protected])Alain LECAT (alain.lecat@agriculture npdc.fr)Gilles SALITOT ([email protected])

Face au cahier des charges de l’agriculture biologique, les agriculteurs sont dans l’obligation demobiliser des leviers agronomiques pour conduire et optimiser les systèmes de culture.L’augmentation des interactions entre plantes en fait partie. Les agriculteurs biologiques accordentune importance toute particulière à la diversité spécifique dans le temps, via la rotation, et dansl’espace, via les associations de cultures. Ces dernières permettent d’intensifier les interactions entreplantes et ainsi offrir des bénéfices très élevés.

Les associations céréales protéagineux sont largement utilisées en agriculture biologique et leursbénéfices sont multiples. En premier lieu, on trouve une augmentation de la production surfacique,une meilleure maitrise des adventices, une sécurisation économique et une amélioration de lateneur en protéines des céréales. Une diminution de la pression maladies et ravageurs est observéedans un certain nombre de situation, mais n’est pas systématique. Les associations céréalesprotéagineux représentent un moyen non négligeable de déverrouiller en partie les freinsagronomiques majeurs de l’agriculture biologique (gestion de la fertilité azotée et maitrise des

Pour en savoir plus :

Principes techniques pour conduire une association céréales protéagineux, pourune récolte en grain – Outil d’aide à la décision – www.pays de la loire.chambresagriculture.fr/publications [rubrique Agriculture Biologique]

Document reproduit à la suite dans ce recueilSécuriser la culture des protéagineux en agriculture biologique Synthèse des essaissur les associations légumineuses & céréales mis en place en 2015 – Réseau APCAGrandes cultures www.chambre agriculture normandie.fr [Rubrique Publications –Agriculture Biologique]Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques – Synthèserégionale des expérimentations – Région Pays de la Loire – www.pays de laloire.chambres agriculture.fr/publications [rubrique Agriculture Biologique]Compte rendu des essais céréales et protéagineux – Région Hauts de Francehttp://www.hautsdefrance.chambres agriculture.fr/techniquesproductions/agriculture biologiqueRésultats d’essais sur l’autonomie alimentaire en AB – Projet Reine Mathilde –www.chambre agriculture 14.fr/gestion de lexploitation/agriculturebiologique/projet reine mathilde

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adventices) ; elles apportent aussi des réponses à des problématiques plus ciblées (sécurisation de laconduite des protéagineux, amélioration de la teneur en protéines des blés meuniers). Ces freinstechniques ont des répercussions immédiates sur la collecte de graines biologiques, à savoir uneforte variabilité interannuelle des volumes collectés et de la qualité. De ce fait, pour y faire face, uncertain nombre d’organismes de collecte semblent plus attentifs à l’acceptation des associationscéréales protéagineux.

Dans ce contexte, les chambres d’agriculture mettent en place depuis plusieurs années des moyensimportants pour proposer des solutions techniques permettant d’intégrer les associations céréalesprotéagineux au sein de la filière. Les plateformes expérimentales, les sites de démonstration et lessuivis de parcelles d’agriculteurs réalisés en Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et Hauts de Francepermettent de proposer des références solides sur les principes techniques pour conduire uneassociation céréales protéagineux, pour une récolte en grains.

Avoir recours aux associations céréales protéagineux est une manière de penser la mise en place deses cultures qui impose de définir clairement son objectif de performances. On peut en listerquelques uns : sécuriser la production de protéagineux, produire un produit équilibré en céréales etprotéagineux, sécuriser la production de blé panifiable riche en protéines. Cet objectif guidera tousles choix à prendre pour construire l’association de la manière la plus pertinente possible.

Grâce aux références produites par le réseau des chambres d’agriculture, un outild’accompagnement à la construction d’une association céréales protéagineux pour une récolte engrains a ainsi pu voir le jour. Cet outil synthétique propose aux agriculteurs de les guider dans laconstruction de leur association, en respectant leurs objectifs, et d’y trouver des repères techniquesindispensables à la maitrise de ces cultures. Document de synthèse reproduit à la suite dans cerecueil.

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Principes techniques pour conduire une association céréales – protéagineux, pour une récolte en GRAINS(références Grand Ouest et moitié Nord de la France)

François BOISSINOT (Chambre d’agriculture des Pays de la Loire) [email protected] - 02 41 18 60 34 - 06 08 87 96 09Alain LECAT (Chambre d’agriculture du Nord – Pas de Calais) [email protected] - 03 20 88 67 54 - 06 77 67 31 13

Gilles SALITOT (Chambre d’Agriculture de l’Oise) [email protected] - 03 44 11 44 65 - 06 81 95 93 59

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AUTOMNE PRINTEMPS AUTOMNE AUTOMNE

Place dans la rotation

S’assurer d’avoir un Reliquat Azoté FAIBLE(< 60 uN/ha) avant l’implantation de l’association

Précédents à privilégier : céréales à paille, maïsPrécédents à éviter : protéagineux, prairies temporaires, interculture de légumineuses

Positionnement assez souple dans la rotation, éviter les situations à fort reliquat azoté

avant l’implantation de l’association (légumineuses)

S’assurer d’avoir un Reliquat Azoté ÉLEVÉ(> 60 uN/ha) avant l’implantation de l’association

Si absence de fertilisation : privilégier les précédents protéagineux et anté-précédent légumineuseSi fertilisation : choix plus souple de la parcellePrécédents à éviter : céréales à paille, maïs, tournesol

Très peu de références sur les délais de retour dans la rotation des associations. À minima, respecter les délais de retour des cultures pures (soit 5-6 ans entre 2 féveroles ou 2 pois protéagineux).

Possibilité de les raccourcir en faisant varier la proportion de protéagineux dans l’association. Exemple : derrière une culture riche en féverole (3 ans après), préférer une association avec une faible proportion de féverole : effet barrière de la céréale, modifi cation du microclimat, sécurisation de la récolte par la céréale.

Éviter les plantes hôtes de l’aphanomyces en précédent (Risque fort : luzerne, pois, lentille – Risque moyen : vesce, trèfl e, sainfoin – Risque nul : féverole, lupin).

Espèces les plus adaptées à associer

Tenir compte des débouchés

Lupin : TriticaleFéverole : Triticale, Avoine, SeiglePois protéagineux : Orge, Blé précoce à ½ précoce

Lupin : Orge, Blé, AvoineFéverole : Triticale, Blé, AvoinePois protéagineux : Orge, Blé

Privilégier le triticale (productivité, valeur nutritive, débouchés), à associer avec : féverole, pois fourragerBlé productif (précoce à ½ précoce) ou Orge (si autoconsommation), à associer avec : pois protéagineuxSi épeautre (intérêt nutritionnel), à associer avec : féverole ou pois fourrager

Choisir une variété de blé tendre panifi able :- Précoce à ½ précoce à associer avec du pois protéagineux

- ½ précoce à tardif à associer avec de la féverole ou du pois fourrager

- Pour un gain de taux de protéines du blé plus élevé, privilégier une association avec la féverole

Densité protéagineux(+ 15-20%

si sol argileux ou caillouteux)

Au moins 80 % de la densité normale 50 % de la densité normale 25 à 50 % de la densité normale

Lupin blanc ≥ 30 grains/m²Féverole ≥ 30 grains/m²Pois ≥ 80 grains/m²

Lupin blanc ≥ 50 grains/m²Féverole ≥ 35 grains/m²Pois ≥ 80 grains/m²

Féverole : 20 grains/m²Pois protéagineux : 45 grains/m²Pois fourrager : 20 grains/m²

Féverole : 10 à 15 grains/m² maximumPois protéagineux : 25 à 45 grains/m²Pois fourrager : 15 grains/m² maximum

Densité Céréales

La densité de céréales est fonction :1. De la réserve du sol en azote : précédent et anté-précédent légumineuse2. Du RSH3. Du risque adventices de la parcelle

30 % de la densité normale(350-380 grains/m²)

20 % de la densité normale(350-380 grains/m²)

80 à 90 % de la densité normale(350-380 grains/m²)

80 à 100 % de la densité normale(350-380 grains/m²)

100 à 120 grains/m²

Si RSH élevé : 20 %(70 à 80 grains/m²)

Si risques adventices : 40 % (140 à 150 grains/m²)

70 à 80 grains/m²

Si risques adventices : 30 % (100 à 120 grains/m²)

Triticale 280 à 320 grains/m²Blé 300 à 340 grains/m²

Si RSH élevé : 80 %Si RSH faible : 90 %

300 à 380 grains/m²

Date de semis

Lupin : 25/09 au 05/10Féverole et pois : à partir

du 25/10

À partir du 15/02, dès ressuyage de la parcelle À partir du 25/10 À partir du 25/10

ITK semis

Privilégier un semis simultané à 2-3 cm de profondeurConserver un écartement

adapté au binage pour le lupin

Privilégier un semis simultané à 2-3 cm de profondeur, en limitant l’écartement entre rangs (15-20 cm)

Privilégier un semis simultané à 2-3 cm de profondeur, en limitant l’écartement entre rangs (15-20 cm)

Si risque de gel : semer la féverole à 6 cm de profondeur, en 2 passages

Privilégier un semis simultané à 2-3 cm de profondeur, en limitant l’écartement entre rangs (15-20 cm)

Si risque de gel : semer la féverole à 6 cm de profondeur, en 2 passages

Désherbage mécanique

Binage possible pour les associations à base de lupin et féveroleHerse étrille et Houe rotative : régler l’outil sur la plante la plus sensible

Si pois protéagineux : aucun passage possible après la formation des vrilles

Fertilisation à l’automne Aucune Aucune Apports possibles : compost, fumiers Apports possibles : compost, fumiers

Fertilisation au printemps(à piloter en

fonction du RSH, si < 60 uN /ha)

Aucune Aucune Possible si RSH < 60 uN/ha

À réaliser 1 mois avant le stade épi 1 cm

Si RSH élevé : impasse possibleSi RSH faible : apport entre 60 et 120 uN/ha

(pas de références disponibles à ce jour)

Battage des associations

Quelques règles de décisions :1. Réglage du vent : en fonction de la plus petite graines du mélange2. Réglage du batteur / contre-batteur : sur la plus grosse graine afi n d’éviter la casse et les brisures des protéagineux (tenir compte de la sur-maturité éventuelle d’une espèce dans le mélange). Augmenter la vitesse du batteur pour réussir à battre les 2 espèces.

À titre indicatif :- Battage des céréales seules : vitesse batteur de 1000 à 1200 tr/min en fonction de la céréale (avoine nue < avoine < épeautre < blé < orge < triticale)- Battage des protéagineux seuls : vitesse batteur de 900 à 1000 tr/min (pois protéagineux < lupin < féverole)

Récolter un produit riche en protéagineux

Récolter un produit équilibré en céréales et protéagineux

Récolter un produit riche en blé panifi able

Document téléchargeable au format PDF sur :www.pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr

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Association d’espèces : retour d’expérience de la CORAB,coopérative biologique

Par Jean Louis STENGER, Directeur de la CORAB

Contact : Jean Louis STENGER ([email protected])

Contraintes et critères de réussite de la moisson jusqu’au siloExemple du blé féverole récolte 2015.

La Corab est une coopérative Biologique de 160 producteurs pour une collecte de 8 000 t sur sixdépartements de la Nouvelle Aquitaine. Elle collecte 24 espèces dont 5 associations d’espècepour 20 % de sa surface, dont le blé féverole.

L’objectif de la Corab est de produire un mélange de blé féverole puis de le séparer pour obtenir unblé meunier à 98 % de pureté d’une part et des féveroles d’autre part.

Concernant les opérations techniques de récolte et de triage, nous avons trois conditions de réussiteconcomitantes :

1. Faire un choix de variété combinant au mieux quatre critères : les maturités, faciliter lebattage, faciliter la séparation en silo et l’aptitude variétale meunière pour le blé.

2. Veiller à la bonne information des producteurs des conditions de moisson et des réglagesdes moissonneuses batteuses.

3. Avoir mis en place au silo les moyens techniques et humains supplémentaires nécessairesainsi qu’une programmation de travail.

Concernant la gestion commerciale pour les producteurs et pour les clients, nous avons identifié troiscontraintes :

1. La variabilité des proportions d’espèce à la récolte et les problèmes commerciaux induits.2. La variabilité des analyses en entrée silo (hétérogénéité de fait du mélange) et la difficulté

d’agréage et d’administration qui s’en suit.3. La contrainte de séparation qui ne peut pas se faire au moment de la collecte en silo avec la

variabilité qualitative possible du blé après séparation.

Nous avons enfin déterminé les coûts triage séparation du mélange blé féverole pour valider que legain de production dépasse au minimum le coût de triage.

Si l’association Blé Féverole semble plébiscitée par les producteurs, la Corab souhaite mieux évaluerl’impact économique sur le marché des variations de production ainsi que les besoins eninvestissements matériel et humain avant d’engager une production d’importance d’associationsd’espèce.

Les échanges avec les réseaux techniques et les échanges d’expérience sont importants dansl’acquisition de connaissance et d’expérience.

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Orléans (45), le 14 avril 20161ères rencontres des grandes cultures BIO24 novembre 2016 – Paris

Soja pour l’alimentation humaine et animale

On observe un développement important ces dernières années des surfacesde soja en AB, dû entre autres à la forte demande en protéines végétalesd’origine biologique.

Le bilan des expérimentations menées en AB en France pour améliorer laproduction de soja bio sera dressé : criblage variétal, adaptation de lastructure du peuplement, focus sur les principaux facteurs influençant lateneur en protéines de la graine et les résultats obtenus dans les nouvelleszones de production.

Les liens avec les attentes de l’aval en termes de qualité seront précisés viales témoignages de transformateurs en filières animales et humaines.

Quelles sont les possibilités de progression du soja bio français, tant entermes de qualité que de quantité ? Quelles conséquences pour la rechercheet l’expérimentation ?

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GRANDES CULTURES BIORAGT SEMENCESACCOMPAGNE

LA FILIÈRE BIOLOGIQUE

CULTURES BIOSemences disponibles pour toutes espèces- Partenaire des producteurs de semences biologiques :

orge, féverole, blé tendre, triticale et soja.

- Mise à disposition de variétés biologiques : tournesol et maïs.

- Mise à disposition de semences non traitées pour les espèces qui bénéficient d’une dérogation pour la culture biologique.

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Atouts et contraintes de la production de soja biologique en France

Par Jean RAIMBAULT (Terres Inovia) et Rémi BAUDOUIN (CA Ile de France)

Contacts : Jean RAIMBAULT ([email protected])Rémi BAUDOUIN (R.BAUDOUIN@ile de france.chambagri.fr)

Les surfaces de production de soja biologique en France ont plus que doublé depuis 2011 (chiffresAgence Bio : 2011 = 5588 ha et 2015 = 14 022 ha). Les régions de production historiques sont le SudOuest (Aquitaine, Midi Pyrénées, Poitou), Sud Est (Rhône Alpes) et Est (Bourgogne, Franche Comté).En 2015, Aquitaine et Midi Pyrénées ont totalisé à elles seules près de 75 % de la productionfrançaise. Cependant, de nouveaux bassins commencent à développer cette culture, notamment enCentre Val de Loire, voire même plus au nord.

Les problématiques techniques et de valorisation du soja biologique ne sont évidemment pas lesmêmes sur les différents bassins cités ci dessus. D’une part, du fait de conditions pédoclimatiquesassez différentes et d’autre part, du fait d’un niveau de maitrise technique de la culture disparate enfonction de « l’ancienneté » de la production de soja sur le bassin concerné. La prise en compte d’unou plusieurs critères de qualité par les producteurs et les acteurs de la collecte et de latransformation est elle aussi variable, et dépend notamment du principal débouché sur le bassin :alimentation humaine ou alimentation animale.

Les principaux critères de qualité regardés pour les graines de soja sont, d’une part issus du respectdu règlement interprofessionnel relatif à la commercialisation des céréales et oléo protéagineux, etd’autre part dictés par les besoins des utilisateurs, qui peuvent être plus ou moins convergents enfonction du débouché visé.

Concernant les aspects de commercialisation des graines de soja, le taux d’humidité est fixé à 14 %,et le taux d’impuretés à 2 %. Les enquêtes menées à la récolte par Terres Inovia montrent quepratiquement 75 % des lots de soja récoltés satisfont aux normes d’humidité, ainsi que plus de 85 %satisfont aux normes d’impuretés*.

En ce qui concerne l’utilisation de ces graines de soja, la teneur en protéines est particulièrementimportante tant en alimentation humaine qu’en alimentation animale. En alimentation humaine, lacouleur du hile de la graine peut être un critère de qualité, ainsi que le PMG, ou l’absence de grainesvertes, tachetées, cassées… Les Fabricants d’Aliments du Bétail (FAB), quant à eux, peuvent être trèsattentifs au profil en acides aminés des graines, et à la teneur en facteurs anti tripsiques (FAT) : ladiminution de ces FAT pouvant avoir des conséquences négatives sur les aspects quantitatifs etqualitatifs des protéines de la graine.

L’atteinte de ces critères de qualité est fortement conditionnée par l’itinéraire technique mis enœuvre sur la culture, en premier lieu avec le choix variétal car il existe une variabilité importantenotamment en ce qui concerne la teneur en protéines. Néanmoins, avant d’atteindre la qualitédésirée, il est avant tout nécessaire de faire parvenir la culture à son terme et d’assurer un niveau deproduction minimum, d’une part pour que la culture soit rentable pour l’agriculteur et d’autres partspour maintenir un niveau d’approvisionnement suffisant pour les triturateurs pour faire fonctionnerles outils de transformation. Les points clés de l’itinéraire technique sont ainsi :

- L’inoculation

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- L’implantation : avec le choix du semoir (céréale VS monograine), de l’écartement (réduit oularge, qui permet de biner) et de la densité de semis

- La maitrise du salissement

Ces points clés ont été travaillés et déclinés en régions, ainsi que, plus localement,différentes innovations (ex : biostimulants en Rhône Alpes et Aquitaine, pour limiter l’impact dustress hydrique). Les différents témoignages régionaux du réseau Chambre d’Agriculture montrentque le développement de la culture du soja sur les différents bassins présentés ci avant estaujourd’hui dynamique sur une large portion du territoire français, même si hétérogène.

*Références obtenues en agriculture conventionnelle

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Transformer du soja biologique : les attentes d’un Fabricant d’Aliments duBétail (FAB)

Par Mathias HUGOU, Responsable Usine (Terres du Sud)

Contact : Mathias HUGOU (mathias.hugou@terres du sud.fr)

L’usine de trituration du groupe Terres du Sud, basée en Lot et Garonne, transforme environ5500T/an de soja Bio et 1500T/an de Soja conventionnel provenant du Sud Ouest.

Cette usine est née de la volonté de la part du groupe Terres Du Sud de diversifier ses activités et defournir aux fabricants d’aliments du bétail un tourteau de soja Bio dont la qualité nutritionnelle etsanitaire est garantie.

Etant implantée au cœur du Sud Ouest, gros bassin de production de soja, elle offre un débouchélocal à la production et permet de conserver la valeur ajoutée dans la région.

Le procédé est uniquement mécanique et permet d’obtenir du tourteau et de l’huile, essentiellementvalorisés en alimentation animale. La graine est nettoyée puis cuite avant d’être pressée.

Plusieurs facteurs influencent la qualité du tourteau, qui est directement liée à la qualité de la graine.Le critère principal étant la teneur en eau de la graine ; en effet plus la graine est humide, plus il estdifficile pour un triturateur de produire un tourteau de qualité.

Un changement des normes commerciales sur l’humidité serait donc un avantage pour la filière sojafrançaise.

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Transformer du soja biologique pour l'alimentation humaine

Par Nadine PLANCHENAULT, Responsable R&D Extraction végétale – Triballat Noyal

Contact : Nadine PLANCHENAULT ([email protected])

Le Soja (Glycina max) appartient à la famille des légumineuses et est consommé en Asie depuis plusde 5000 ans sous forme de tofu, tempeh, miso et de tonyu (jus de soja). Les premiers produits à basede soja sont décrits en Europe à la fin du 18ème siècle (pains au soja pour diabétiques). Aujourd’hui lesaliments au soja se présentent sous différentes formes (desserts, jus de soja, produits traiteurs, aidesculinaires…) et peuvent donc s’intégrer aux habitudes alimentaires et diversifier l’alimentation.

L’intérêt nutritionnel du soja réside essentiellement dans sa richesse en protéines de bonne qualiténutritionnelle et en lipides présentant un profil intéressant : faible teneur en acides gras saturés etforte proportion en acides gras poly insaturés.

En France, la consommation d’aliments au soja se démocratise. Le 1er baromètre « Soja en France :perception et consommation » réalisé par la Sojaxa (www.sojaxa.com) en 2014, révèle que plus de 4Français sur 10 sont consommateurs d’aliments au soja. Cette consommation devrait augmenterdans les prochaines années : en effet, si 48 % des consommateurs pensent maintenir leurconsommation de soja au même niveau, 34 % des consommateurs actuels pensent consommer plusde produits au soja dans les deux prochaines années.

Concernant les non consommateurs, 37 % déclarent ne pas acheter d’aliments au soja parce qu’ilsn’y pensent pas (ils ne font pas partie de leurs habitudes d’achat). Deux tiers d’entre eux déclarentattendre plus d’information sur le soja : l’origine, les modes de production, les différents produits etleurs usages, leurs bénéfices environnementaux et nutritionnels …

Un des freins à la consommation concerne l’origine géographique du soja et la présence d’OGM :alors que les aliments proposés par les fabricants de soja (adhérents de la Sojaxa) sont garantis sansOGM et que 98 % des graines sont cultivées en France, seulement 14 % des répondants sontconvaincus de l’absence d’OGM dans les produits et plus de 30 % des répondants pensent que laculture du soja se fait principalement à l’étranger.Les atouts environnementaux du soja sont encore méconnus des Français, puisque seulement 53 %des répondants ont l’image d’un aliment respectueux de l’environnement.

Alors que les différents acteurs de la filière se sont organisés depuis de nombreuses années pourproposer aux consommateurs des produits utilisant un soja cultivé en France, tracé sans OGM de lasemence à l’assiette, et de bonne qualité nutritionnelle, force est de constater que cette filière estencore méconnue et que des efforts de communication restent à faire.

En 2014, le volume de graines de soja bio récolté en France était estimé à 26500 tonnes soit 12 %des volumes produits en France. L’utilisation en alimentation humaine fait la part belle au soja biopuisque plus des deux tiers sont destinés à la fabrication de produits à base de soja.

La montée du flexitarisme, la demande du consommateur de transparence sur l’origine des matièrespremières et l’impact environnemental plus favorables des protéines végétales devraientlogiquement conduire à une demande plus importante de soja pour l’alimentation humaine dans ladécennie à venir que ce soit en bio ou en conventionnel.

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Orléans (45), le 14 avril 20161ères rencontres des grandes cultures BIO24 novembre 2016 – Paris

Blés panifiables

Malgré la hausse des surfaces en AB, la demande en pain bio rested’actualité et progresse. Pour valoriser au maximum la production locale etfrançaise, il est important d’adapter la production de blé panifiable à lacroissance de la consommation.

Un meunier bio témoignera de ses attentes en termes de qualité pour qu’ilsatisfasse à son tour les besoins de ses clients boulangers.

Le point sera fait sur les leviers disponibles pour jouer sur la qualitétechnologique des blés, qu’ils soient variétaux (avec une présentation del’évolution de l’offre variétale depuis 10 ans) ou agronomiques (impact de lafertilisation organique et de l’insertion de légumineuses dans les systèmesde culture).

La présentation d’une filière courte viendra compléter les témoignagesavant de passer aux échanges.

Quelles pistes se dégagent, en matière de gestion de la fertilité des sols etde choix variétaux, pour poursuivre l’amélioration de l’offre en blé biofrançais ? Quels rôles des marchés et/ou des consommateurs pour faireévoluer cette offre ?

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Des variétés de blés recommandées par la meunerie française (PANNONIKUS, SULTAN, SATURNUS)

De nouvelles variétés pleines d’avenir (GALLUS, ANNIE)

Un blé alternatif (ASTRID)

Un triticale rustique (TULLUS)

Une nouvelle variété d’orge 6 rangs (CHRISTELLE)

Adresse: 25 rue de Chantraine02140 ROUGERIES

Mail: [email protected]

Site Internet: http:/www.semest.com

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Produire du blé bio pour répondre à la demande en pain bio : les attentesd’un meunier

Par Jean Louis DUPUY (Minoterie DUPUY COUTURIER)

Contacts : Jean Louis DUPUY ([email protected] )

ANMF : Association Nationale de la Meunerie Française

Créée en 1886, l'Association Nationale de la Meunerie Française (ANMF) est l'une des plus anciennesorganisations professionnelles de ce pays. Elle regroupe 373 entreprises représentant près de 95 %du marché de la meunerie française. Elle réunit des entreprises de taille très différentes qui sontprésentes sur tout le territoire.À travers de nombreuses évolutions, elle a su maintenir sa représentativité en adaptant sesstructures et ses organes de direction de manière à répondre aux préoccupations de l’ensemble deses membres.

En tant qu’organisation professionnelle, l’ANMF représente les intérêts de la profession auprès deses interlocuteurs publics et privés. Elle assure la concertation avec les différents partenaires de laprofession (filière, pouvoirs publics, médias, syndicats de salariés dans le cadre de la gestion de laConvention collective de la branche). Elle joue un rôle d'interface entre les entreprises adhérentes etles organismes techniques pour le compte collectif.

L’ANMF est présente dans toutes les instances où les intérêts du secteur et des entreprises sont enjeu.

Quelles sont ses missions ?Représenter et défendre les intérêts des meuniers français auprès :

Des pouvoirs publics français et européens via l’Association des meuniers européens (EFM)Des autres organisations professionnelles comme l’Association Générale des Producteurs de

Blé (AGPB www.agpb.fr), la Confédération Nationale de la Boulangerie et Pâtisserie Française(CNBF www.boulangerie.org), l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA –www.ania.net), la Fédération des Entreprises de Boulangerie et Pâtisserie Française (FEBPF –www.febpf.fr), le MEDEF (www.medef.fr)...

Apporter l'expertise de la profession meunière au sein de nombreux organismes techniquescomme l’Institut de Recherches Technologiques Agro alimentaires des Céréales IRTAC(www.irtac.org), l’Association pour les Normes et Méthodes d'Analyses des Céréales (ANMAC),l’Association des Utilisateurs de Transport Fret (AUTF www.autf.fr)

Gérer la Convention Collective Nationale de la Meunerie (CCNM) à laquelle sont rattachés lessalariés des organisations professionnelles de l'industrie de la nutrition animale, de la semoulerie etde la rizerie, en lien avec ces organisations. L'ANMF fait également partie du conseil d'administration

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de la principale Caisse de Retraite du secteur agroalimentaire, l’AG2R la Mondiale.(www.ag2rlamondiale.fr)

Contribuer aux initiatives en termes de formation initiale et permanente à travers l'EcoleNationale Supérieure de la Meunerie et des Industries Céréalières (Ensmic Enilia) qui est située àSurgères (Charente Maritime). L’Ensmic est la seule école française à préparer aux diplômes desmétiers des industries céréalières. L’ANMF est à l’origine de sa création et est aujourd’hui, à ce titre,partenaire de cet établissement, du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche et du Conseil régionalPoitou Charentes. (www.enilia ensmic.fr).

L’ANMF s’assure par ailleurs que les meuniers aient à leur disposition des prestations nécessaires enmatière d’analyses technologiques et sanitaires. Aussi, après avoir créé les laboratoires de l’Ensmic,dont la mission a été récemment recentrée vers du conseil, l’ANMF est membre du conseild’administration de Qualtech (www.qualtech.fr) qui réalise les analyses sur céréales et produitsdérivés tels que la farine : tests de panification, alvéographe, analyses de contaminants …

Enfin, en partenariat avec la Confédération Nationale de la Boulangerie Française, les meuniersassurent une mission d’information, d’éducation et de promotion du pain, à travers :

le centre d'information et de documentation sur le blé, la farine et le pain à destination du grandpublic : l'Espace Pain Information (l'EPI). (www.espace pain info.com)

l'Observatoire du pain (www.observatoiredupain.fr) qui a pour mission de mener des travauxscientifiques visant à améliorer la connaissance nutritionnelle des farines et du pain et à promouvoirla consommation de pain en France.

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LA MINOTERIE DUPUY COUTURIER

Situé à L'Etrat près de Saint Etienne dans le département de la Loire, région Auvergne Rhône Alpes,l'Entreprise existe depuis 1892. Elle emploie aujourd’hui 40 personnes, écrase un total de 45.000tonnes de céréales et génère un chiffre d'affaire annuel de 25 millions d'euros.

L'agriculture biologique représente environ 53 % de l'activité de l’entreprise. La présence sur lemarché des farines bio n’est pas nouvelle car notre marque phare en agriculture biologique est lamarque BORSA, son nom a été déposé en 1949.

Nous avons un outil industriel complet dédié à l'agriculture biologique, cet outil a été refait à neuf enl’an 2000 (bâtiment et matériel). Nous produisons de la farine biologique depuis 1962, nouspossédons aujourd’hui 150 références de farines bio avec des conditionnements de nos farines allantdu sachet kg au camion complet vrac et pour toutes utilisations.

Pour produire nos farines, nous travaillons avec du blé tendre, du seigle, du grand épeautre, du petitépeautre, du blé khorasan Kamut.

Une étroite collaboration avec nos principaux fournisseurs s’est imposée pour qu'ils nous assurent unapprovisionnement régulier en quantité et qualité.

Nous privilégions les céréales de culture française, depuis la récolte 2013 nos produits sontconstitués à 100% avec des céréales de culture française (sauf cette année ou nous sommes obligésd'avoir recours à l'importation pour environ 20 %).

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Impact de l’insertion de légumineuses dans les systèmes de culture et de lafertilisation organique sur le couple rendement teneur en protéines du grain

de blé en agriculture biologique

Par Florian CELETTE (ISARA Lyon) et Jean Pierre COHAN (ARVALIS)

Contacts : Florian CELETTE ([email protected])Jean Pierre COHAN ([email protected])

Depuis le début des années 1990, la production agricole bio est en forte croissance en Europe. En,2014, pas moins de 10,3 millions d’hectares (surfaces en conversion comprises) sont cultivés (AgenceBio, 2014) que l’on peut comparer aux 4,5 millions d’hectares cultivés en 2000. Pour autant, cela nereprésentait en 2014 que 2,7 % des surfaces totales cultivées en céréales en Europe. Ces chiffrestémoignent des difficultés à convertir largement les surfaces céréalières en bio en Europe. Jusquerécemment, les exploitations bio étaient généralement des exploitations mixtes de polycultureélevage. Depuis le début des années 1990, la part des exploitations céréalières spécialisées alargement augmenté et les rotations des cultures se sont simplifiées (David et al, 2012). Cephénomène a, entre autres choses, conduit à favoriser la culture du blé dans les assolements bio audétriment de cultures fourragères. En effet, le blé meunier est considéré comme une culture clé dansles productions bio, de par son importance dans l’alimentation humaine, en Europe Occidentalenotamment (Michelsen et al, 2009 ; cité dans David et al, 2012). Cette simplification n’a pas été sansconséquence sur la qualité du blé produit. Ainsi, la production de blé bio a dû faire face à deuxdifficultés majeures que sont la maîtrise de la flore adventice et la gestion de la nutrition azotée dublé (Casagrande et al, 2009). En effet, trouver des sources d’azote pour fertiliser la culture du blé estdifficile dans les systèmes sans élevage. Ceci a pour conséquence principale de fragiliser la nutritiondu blé et rend difficile une production de grain avec une teneur en protéines satisfaisante (indicateursouvent pris en compte par les marchés malgré son caractère incomplet pour évaluer tous lesaspects de la qualité technologique du grain). En effet, si des liens ont été montrés entre teneur enprotéines du grain et autres facteurs permettant d’évaluer la qualité technologique d’une farine (e.g.note de panification, rapport gliadines/glutenines, etc.), ces relations sont fortement dépendantes dela variété. Le choix de la variété de blé ressort ainsi comme le premier levier pour favoriser la qualitétechnologique de la farine produite.Dans un deuxième temps, la gestion de la nutrition azotée du blé doit permettre d’optimiser lerapport entre rendement et teneur en protéines. Différentes voies existent pour intégrer de l’azotedans le système et favoriser la nutrition du blé.

Une fertilisation organique de printemps qui peut avoir une efficacité limitéeLes produits résiduaires organiques contenant de l’azote sont un moyen simple d’apporter de l’azoteau blé pour assurer une fourniture bénéficiant à l’élaboration du rendement en grain et à la qualité.Cependant, leur coût important est souvent mis en avant et leur efficacité peut être limitée. Ainsi,avec une fertilisation de printemps, la mise à disposition de l’azote pour la plante est trèsdépendante des conditions de l’année. Plusieurs travaux conduits par l’ISARA Lyon, ARVALIS Institut

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du végétal, l’INRA et de nombreux organismes de développement ont ainsi mis en avant descoefficients d’utilisation de l’azote souvent inférieurs à 50 % (David et al, 2004, Bouthier et al. 2009).Outre des risques de transfert d’azote dans l’environnement de l’azote non absorbé, ceci posesurtout la question de la rentabilité de ces apports d’azote.Pour autant, certains travaux ont pu mettre en évidence qu’il était possible d’augmenter l’efficacitédes produits résiduaires organiques en adoptant des techniques d’apports plus efficace, commel’enfouissement l’apport d’engrais organique entre les rangs au début de la montaison du blé (fig.1).

Figure 1 – Comparaison de deux modes d’apport de farine de plume et de leur impact sur lerendement du blé tendre d’hiver (essai de Montans (81) sur limons profonds – 2005) – Hélias ArvalisInstitut du Végétal.

Insérer des légumineuses dans les rotations pour valoriser la fixation de l’azoteatmosphériqueL’autre voie couramment utilisée pour améliorer la nutrition azotée des cultures de céréales consisteà introduire des légumineuses dans la rotation. S’il est parfois difficile de valoriser directement larécolte de ces cultures pour les céréaliers, les légumineuses peuvent s’avérer efficaces pour enrichirle milieu en azote et différentes options existent pour tirer profit de leur capacité à fixer l’azoteatmosphérique tout en maximisant la sole de céréales. Trois voies s’offrent à l’agriculteur pourinsérer des légumineuses dans sa rotation.L’insertion de légumineuses en cultures principales (annuelle comme les protéagineux oupluriannuelle comme la luzerne) impacte positivement la fourniture d’azote à la culture suivante(fig.2a). Par contre, la valorisation de cet azote par le blé peut poser souci par manque desynchronisation entre la fourniture d’azote par la minéralisation des résidus de légumineuses etl’absorption d’azote par le blé suivant (fig.2b). Ceci pose la question de l’azote résiduel et de sondevenir (risque de lixiviation) et interroge également sur le meilleur moyen de positionner lalégumineuse pour valoriser au mieux cet azote.L’insertion de légumineuses en culture intermédiaire (en pure ou en association avec des nonlégumineuses) est connue depuis quelques années pour permettre une limitation de la lixiviation dunitrate tout en améliorant la fourniture d’azote à la culture suivante (Cohan et al. 2015). Cependant,intégrer des légumineuses en cultures intermédiaires, avant une culture d’hiver comme le blé, laissepeu de temps au couvert pour pousser et limite ainsi la quantité d’azote fixée par celui ci.

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Figure 2 – a) Azote minéralisé à partir des résidus du précédent et b) absorbé par le blé suivant. (essaibio longue durée de Boigneville (91) – Arvalis Institut du végétal, Cohan et al. 2015).

De nombreux travaux ont été conduits en bio pour évaluer l’intérêt d’associer une légumineuse etune céréale. Différentes formes d’associations sont possibles. Ainsi, une synthèse des travauxconduits en France sur les associations en bio de céréales et protéagineux a mis en évidence un effetpositif certain sur la protéine de la céréale associée (Bedoussac et al, 2015) (Fig.3). Cet effet positifest particulièrement marqué dans les situations où l’azote est le plus limitant.

Figure 3 – a) Comparaison des teneurs en protéines de la céréale selon qu’elle est cultivée seule ouassociée à un protéagineux et b) gain de productivité de l’association (exprimée en surface assoléeéquivalente) en fonction de la productivité de la céréale pure. (Synthèse de Bedoussac et al, 2015)

Depuis quelques années, l’ISARA Lyon travaille aussi à évaluer l’intérêt de l’insertion d’unelégumineuse fourragère comme plante de service, associée à un blé. Deux modes d’association ontainsi été comparés : i) association en relais avec une légumineuse de service semée sous couvert dublé au printemps et ii) association simultanée des deux espèces semées en automne. Différentesespèces de légumineuses fourragères ont ainsi été testées, en pur ou en mélange.Ces travaux ont mis en évidence une capacité supérieure de ces couverts à fixer de l’azote et à lerestituer pour la culture suivante en comparaison à une culture intermédiaire avec ou sanslégumineuse. Les quantités d’azote apportées par le couvert sont ainsi supérieures à 50kg N/ha en

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moyenne pour les légumineuses semées en relais et supérieures à 100kg N/ha pour les couvertssemés à l’automne, en même temps que la céréale. Le blé associé à ces couverts de plante de servicene tire pas profit de cette association mais ne semble pas souffrir non plus d’une concurrence. Enrevanche, le couvert de légumineuse a un impact très positif sur la nutrition azotée de la culturesuivante avec des quantités d’azote absorbées de l’ordre de 50 à 60 kg supplémentaires. De plus, ilest intéressant de noter que ces légumineuses rendent d’autres services avec notamment uncontrôle efficace du développement des adventices pendant l’interculture (Amossé et al, 2013). Lestravaux conduits ont également permis de montrer que la fertilisation de printemps apportée pour leblé permettait d’éviter tout risque de concurrence avec la légumineuse mais pénalisait également ledéveloppement de cette dernière. En conséquence, la légumineuse va fournir moins d’azote à laculture suivante et va surtout avoir plus de mal à contrôler le développement des adventices. Lesassociations simultanées permettent toutefois de limiter l’impact négatif de la fertilisation sur ledéveloppement de la légumineuse de service (Vrignon Brenas et al, 2016).

Références citées :Agence Bio (2014) La bio dans l’Union Européenne, Les carnets de l’Agence bio.

http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/BrochureCC/CC2014_Europe.pdfAmossé C., Jeuffroy M. H., Celette F., David C. (2013) Relay intercropped forage legumes help to control weeds in organic grain production.

European Journal of Agronomy 49:158 167. DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.eja.2013.04.002.Bedoussac L., Journet E. P., Hauggaard Nielsen H., Naudin C., Corre Hellou G., Jensen E., Prieur L., Justes E. (2015) Ecological principles

underlying the increase of productivity achieved by cereal grain legume intercrops in organic farming. A review. Agronomy forSustainable Development:1 25. DOI: 10.1007/s13593 014 0277 7.

Bouthier Alain, Trochard Robert, Parnaudeau Virginie, Nicolardot Bernard, Morvan Thierry (2009). Valeur fertilisante azotée des produitsrésiduaires organiques (PRO) : mieux prendre en compte la dynamique de la fourniture d’azote. Journées COMIFER et Académied’Agriculture. Paris, 17/03/09.

Casagrande M., David C., Valantin Morison M., Makowski D., Jeuffroy M.H. (2009) Factors limiting the grain protein content of organicwinter wheat in south eastern France: a mixed model approach. Agronomy for Sustainable Development 29:565 574.

Cohan J.P., Cadillon A., Dubois S., Duval R., Flenet F., Justes E., Mary B., Massad R.S., Plaza Bonilla D., Schneider A., 2015. Impact del’introduction des légumineuses dans les systèmes de culture sur les émissions de N2O. Congrès COMIFER GEMAS, Lyon, 18 & 19/11/15.

Cohan J.P., Bouttet D., Toupet A.L., Retaureau P., Ferrand B., Cadillon A., Fourrié L. Flux d’azote dans les systèmes en agriculture biologique: évaluation pluriannuelle de l’impact de la rotation sur la fourniture d’azote aux grandes cultures. Congrès COMIFER GEMAS, Lyon, 18& 19/11/15

David C., Jeuffroy M.H., Laurent F., Mangin M., Meynard J. M. (2005) The assessment of Azodyn Org model for managing nitrogenfertilization of organic winter wheat. European Journal of Agronomy 23:225 242.

David C., Abecassis J., Carcea M., Celette F., Friedel J.K., Corre Hellou G., Hiltbrunner J., Messmer M., Narducci V., Peigné J., Samson M. F.,Schweinzer A., Thomsen I.K., Thommen A. (2012) Organic Bread Wheat Production and Market in Europe, in: E. Lichtfouse (Ed.),Sustainable Agriculture Reviews, Springer Netherlands. pp. 43 62

Vrignon Brenas S., Celette F., Amossé C., David C. (2016) Effect of spring fertilization on ecosystem services of organic wheat and cloverrelay intercrops. European Journal of Agronomy 73:73 82. DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.eja.2015.10.011.

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Analyse de la qualité des variétés de blé cultivées en AB. Evolution de l’offrevariétale depuis 10 ans

Par Benoît MELEARD (Arvalis – Institut du végétal) et Laurence FONTAINE (ITAB)

Contacts : Benoît MELEARD ([email protected])Laurence FONTAINE ([email protected])

La valeur d’utilisation du blé est fortement inféodée à la variété ainsi qu’à la protéine, en quantité eten qualité.De nombreux travaux ont montré l’enjeu génétique autour de la qualité boulangère et que certainesvariétés de blé ne sont pas adaptées pour la transformation vers les industries de la boulangerieviennoiserie pâtisserie. La raison principale tient à la composition en certaines prolamines, ouprotéines de réserve constitutives de ce que l’on nomme communément le gluten. Deux familles deprotéines jouent un rôle déterminant dans la construction et l’expression de la qualitétechnologique. Il s’agit des gliadines et des gluténines. On sait aujourd’hui que certaines gluténinesen particulier sont très impactantes sur la qualité finale. On sait par ailleurs, mais avec moins deprécision, que le climat pèse fort sur l’élaboration de ces protéines. Enfin, les pratiques dontnotamment la fertilisation azotée constituent le troisième facteur d’influence.L’étude systématique de la qualité des variétés représente donc un enjeu essentiel pour adapterl’offre aux besoins de la meunerie.Depuis plus d’une dizaine d’années, l’ITAB anime un réseau de criblage (« screening ») variétal enblés biologiques ; les essais sont conduits par de multiples partenaires (Chambres d’Agriculture,Arvalis, INRA, Coopératives, Structures professionnelles bio…), les synthèses des résultats sontréalisées par l’ITAB avec l’appui d’Arvalis. Chaque année, des échantillons sont prélevés dansquelques sites du réseau pour la réalisation d’analyses technologiques, allant jusqu’au test depanification. Il y a 10 ans, le programme de recherche « Pain Bio » avait souligné l’importance deconsidérer le couple variété/teneur en protéines pour appréhender la qualité panifiable d’un blé. Lesanalyses réalisées depuis sur de nouvelles variétés confirment ces résultats. Autrement dit, cestravaux amènent à s’interroger sur la valeur prédictive de paramètres tels que le taux de protéinesvis à vis de la valeur d’utilisation.

Pour en savoir plus :

Programme Pain Bio : http://www.itab.asso.fr/programmes/painbio.phpOffre variétale en grandes cultures biologiques, état des lieux 2015 :http://www.itab.asso.fr/activites/varietes gc pot.phpFiches variétales en blé bio : http://www.itab.asso.fr/activites/varietes bles.php

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Du producteur au consommateur pour développer une filière de pain biolocale : l’exemple de la Provence

Par Mathieu MARGUERIE (Agribio 04)

Contact : Mathieu MARGUERIE (mathieu.marguerie@bio provence.org)

L’historique : la volonté de producteurs d’identifier des variétés localesEn 1986, une variété paysanne a été retrouvée par le Parc Naturel Régional (PNR) du Luberon chezun agriculteur retraité de Buoux (84) : le Blé Meunier d’Apt (blé tendre). Les grains ont ensuite étéconfiés à différents exploitants afin de conserver ce patrimoine et de le multiplier. Une dynamiqueterritoriale naît alors petit à petit autour de cette variété. Cette démarche n’a que des effetsterritoriaux très limités et reste l’apanage de quelques passionnés du fait de l’absence de valorisationéconomique de la production.

En 2006, sur l’impulsion d’un producteur, Gérard Guillot, un partenariat entre des agriculteurs bio,des meuniers, des boulangers et des instituts techniques et de développement agricole (Arvalis,Agribio 04) permet d’envisager la constitution d’une filière visant à valoriser économiquement ladémarche entreprise depuis près de vingt ans.Dans ce contexte, cinq axes de travail sont définis avec les producteurs :

la réalisation d’une étude ethno historique sur le blé meunier d’Apt et les variétés de blétraditionnellement mises en culture sur le territoire du parc ;le suivi d’expérimentation et multiplication de variétés anciennes de blé avec un réseau deproducteurs ;la mise en place d’essais de transformation (mouture et panification) des variétés anciennes ;la création d’une filière blé farine pain sur le territoire du Parc du Luberon avecsensibilisation auprès des boulangers locaux.

En 2008, la marque « pain du Luberon » est déposée à l’INPI et accompagnée d’une charte liant lesagriculteurs, les meuniers locaux et les boulangers. Quatorze boulangers du territoire du Parc duLuberon proposent alors du pain issus du blé Meunier d’Apt cultivés par sur une cinquantained’hectares par une dizaine de producteurs.

Limites de développement de la filièreMalgré le succès, le développement de la filière est rapidement confronté à certaines limites :

disponibilité en semences limitées (semences de ferme uniquement) et donc difficultéd’approvisionnement des agriculteurs ou boulangers demandeurs ;démarche « lourde » pour de faibles volumes ;mobilisation des boulangers difficile. Le produit reste une niche dans les chiffres d’affaire desboulangers ;difficulté de gestion des flux de production entre les producteurs, le moulin et lesboulangers.

Agribio 04 est le groupement des producteurs biologiques des Alpes de Haute Provence,association loi 1901, faisant partie du réseau national FNAB et régional Bio de Provence. Lesmissions de la structure sont essentiellement l’appui technique aux producteurs bio ou intéresséspar les techniques de ce mode de production. Depuis quelques années avec les partenaireslocaux, l’accent est fortement mis sur l’expérimentation en grandes cultures (essais variétaux,semis direct sous couvert, fertilisation organique…). La structure travaille également audéveloppement territorial de l’agriculture biologique au travers la structuration des filières.

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Par ailleurs, le fait d’avoir construit la filière sur une variété apparaît limitant aux yeux de ses acteurs,qui l’expriment au cours d’une réunion en 2014 organisée par Agribio 04. Les conditionspédoclimatiques hétérogènes de la zone de production encouragent les producteurs à envisagerd’élargir le champ des possibilités variétales. Par ailleurs, la fréquence de plus en plus importante deprintemps très secs, conjuguée, à l’absence de possibilités d’irrigation pour une très large majoritédes agriculteurs nécessite l’identification de variétés présentant des aptitudes de résistance ensituation de stress hydrique, renforcée dans de nombreux cas par des sols à faible réserve utile.

Essais sur la caractérisation du comportement variétal des blés tendres en situation destress hydriqueAfin de répondre à ces questionnements exprimés par les acteurs du territoire, une nouvelledynamique d’essais a été entamée en 2014.Un dispositif à trois niveaux a été imaginé :

Des essais en microparcelles pour évaluer « toutes conditions égales par ailleurs » lecomportement des variétés paysannes et modernes de blé en situation de stress hydrique.En 2015, trente deux variétés (13 modernes, 19 paysannes) ont été implantées dans desmicroparcelles (4 répétitions) dans deux essais dans la même parcelle, l’un au sec, l’autre àl’irrigué. L’introduction de variétés moderne permet de caractériser leur comportement parrapport aux paysannes pour orienter les choix des producteurs. Cela a également pouravantage d’élargir le public potentiellement intéressé par ces essais et de répondre auxattentes de la filière confrontée à de fortes conversions (+ 11 % entre 2014 et 2015).Des suivis plein champ chez les producteurs pour identifier les facteurs limitants et lescomportements variétaux dans leurs conditions pédologiques et de travail.Des tests de panification en laboratoire et avec les boulangers et paysans boulangers, ainsique des tests d’analyses sensorielles pour décrire les caractéristiques des pains locaux(méthode ITAB, C.Vindras).

Quelques résultats :Sont évoqués ici les résultats marquant de l’année 2015 2016. Les essais menés en 2014 2015, dufait du faible nombre de variétés modernes présentes, ne permettent pas de distinguer lecomportement des variétés modernes et paysannes.

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Le stress azoté limite l’effet bénéfique de l’irrigation et la réalisation du potentiel derendement

La moyenne des rendements sur les modalités en sec est en moyenne de 34,8 quintaux/ha(pour 9,8 % de protéines) contre 37,1 sur les modalités irriguées (pour 10,5 % de protéines). Il est ànoter que cinq irrigations ont été réalisées sur la modalité irriguée pour un total de 90 mm. Cettedifférence de rendement toutes variétés confondues peut apparaître faible.L’azote a été un facteur limitant important du rendement. Une simulation, grâce aux modèlesAgrobox et CHN d’Arvalis, a permis de montrer, sur l’exemple de la variété moderne Soléhio, que legain de rendement du à l’irrigation et en l’absence d’autres facteurs limitants était théoriquement de20 quintaux/ha. Ces écarts avec le rendement potentiel s’expliquent en grande partie par la faiblenutrition azotée des blés.Ces observations se retrouvent dans les suivis plein champ des producteurs (figure ci dessous).

Les variétés modernes et paysannes se comportent différemment en situation destress hydrique

L’analyse des résultats des essais en microparcelles a montré, dans le climat de l’année (stresshydrique très précoce), un comportement variétal très différent entre les variétés paysannes etmodernes, ces dernières ayant bien mieux valorisé l’irrigation. Le nombre de grains/m² produit parles modernes a sensiblement augmenté avec l’irrigation, alors qu’aucune différence significative n’aété observée pour les variétés paysannes. Les modernes ont augmenté leur fertilité d’épis, déjàélevée pour des raisons génétiques, alors que le nombre d’épis a été plus faible en irrigué parrapport au sec pour les variétés paysannes. Ces dernières, plus tardives ont subi un stress hydriquetrès fort pendant la montaison ayant entrainé des régressions de talles au sec, qu’elles semblentavoir compensé par une augmentation de la fertilité d’épis.

Les perspectivesDes essais de panification sont en cours par Arvalis et seront compléter localement par lesproducteurs ou boulangers. L’objectif est que les acteurs de la filière (producteurs, meuniers,coopératives) puissent avoir accès à des informations leur permettant de répondre à leurs objectifs.En particulier, l’ensemble de ces travaux permettra de répondre à la volonté d’un certain nombred’entre eux de développer une filière locale territoriale de pain issus de l’agriculture biologique. Lesanalyses en panification et sensorielles, en complément de la sélection agronomique, vont permettrela caractérisation plus fine d’un « terroir panicole » et un travail coordonné des acteurs del’ensemble de la filière.

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L’ENGAGEMENT D’UN BLÉ DE QUALITÉ

Parce-que nous avons fait une priorité de la qualité et de la tolérance aux maladies de nos variétés.

Parce-que le progrès génétique que nous développons vise aussi à répondre aux besoins de l’agriculture biologique.

www.saaten-union.fr@SaatenUnionFr

LENNOX (6,5 - ½ précoce, alternatif)

• Inscrit améliorant : valeur meunière élevée

• Semis de l’automne au printemps

• Tolérant à la fusariose

NOS VARIÉTÉS POUR L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE CENTURION (7,5 - Très précoce, hiver, ½ hiver)

• Qualité BPS, barbu

• teneur en protéines élevée

• Remarqué en situation non traitée

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