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-e:::- 1.""TU1JE' de L' ALll:IEISfTATION en ÉAu de la BASE SPATIALE de KOURaJ par Jacques HOORELB:ECK Hydrologue. à l' Avril 1966 -e:-e:-

1.TU1JE' de L'ALll:IEISfTATION en - Portail documentairehorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers16-07/... · rie d'observations, profitant dl une marée importante

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-e:::-

1.""TU1JE' de L' ALll:IEISfTATION en ÉAu

de la BASE SPATIALE de KOURaJ

par

Jacques HOORELB:ECKHydrologue. à l' ORST~M.

Avril 1966-e:-e:-

OPJ!'ICE de la RID.tŒRCHE

SCI..îiMIFIQUE et TEOENIQUE

OUTlltS-MER

C»l~ NATIONAL

d'mollES SPATIALES

EIUllE de l'ALINlENTATIœ en EA.U

de la :BASE SPATIALE de KOUHOO

parJacques H()()RE[,BOOK

. Hydrologue à l'OHSTOM

Cote 0 R S TOMH .29

1. Par convention nO 347, 161 CENTRE NATIONAL DI Erul)ES SPATIALES,. .confiait au Sentro de l'OFFICE de la RIDHERCHE ffJlmTIFIQUE Er TIDHNIQUE

D'OUTRE-MER de CAY.El"mE, 'des ét\ldes ayant pour but de déf~ les"cmditions

de ravitaillement en eau douce des installi3-tians de la Base Spatiale de KOU­

Reu. Les besoins envisagés sont de 1000 roJ/jour dans une première phas!J et

dé 5000 roJ/jour œns une phase ultérieure.

'"

Ces études ne concernaient caoo les eaux de surface.

Le présent rapport expose les, résultats des obsQrvatio;c.s effectuées

en 1964 et 1965.

il comporte:,

'.1°) Une étude "de l' fufloonce de la marée sal:ine dans le fleuve

KOUROU.

11°) Les résultats de reconnaissance de la Crique KAROUABO.

1110 ) Les résultats d'une année d' étude sur la Crique IvJALIIf'JANOURY.

'CHAPITRE l

SITUATION du SEDTEOR D' "ETUDE

Le secteur d'étude est compris entre 5° et 5°,30 de latitude Nord

et 52°,30 - 53° de longitude Ouest. Le graphique nO l montre la situation

de cbacun des cours d' eau étu.diés.

Le KOUROU e.ôt un petit fleuve côtier de 112 km de long, avec un

bassin versant d' une superficie de 2000 km2 environ. Les principaux: af'flu.­

ents du KOUROU sont à partir de"l 1 amont :

Rive gauche Rive droite

- Cr. SINNAlViUlY - Cr•NATIONAL

- Cr. C~'ÛœI - Cr.GALIBI

- Cr. FOSSE - Cr. CAIlIf.AN

-" Cr. GORIGO - Cr. SINGES ROUGES

- Cr. COUI - Cr. DES PERES

- Cr. PASSOURA

Comme toutes les ri"<lières Gu;yanaises, la pente du KOUROU est fai­

ble, ce qui pe:rmet aux: rrarees de faire sentir très loin leur action. Sur

le KOUROU le flux: et reflux: interviennent jusqu'au saut GORIGO, (action

mécanique) •

o

CENTRE O.R:5. T. a.M. DE CA YE NN[ .-.

<

/

Les Roches.

HYDROLOGIE.

La CriClue KAROUABO est longue d'environ 21 lan, elle prend .sa source

dans un IŒl.ssif schisteux, mais la plus grande partie de son ..cours s'écoule

à travers des terrains argilo-sableme du Cluaternaire marin •

. llins ces all~ions, l'~bsence de ligne de crête nette, rend difficile

le tracé exact de son bassin versant; de plus les marécages "pripri KAROUABO"

et "pripri l'i.:ALIVJA.NOURY'' permettent les comnunications entre bassins à certainel?

époques de l'année•.

El considérant les éléments défavorables Clue nous venons d'évoquer,

nous avons fermé le bassin versant de la CriÇLue de KAROUABO au point où cette

Crique pénètre dans les savanes; le bassin résultant, à une superficie de 62lan2 environ.

La Cri':l.ue lVJALliifANOORY. est plus importantellUC-..1a pi'éc~dWlter-_elle ..lI:OSUre. .26 km. de long et reçoit plusieurs petits affluents. llins la partie supérieure

de son cours, le rel.ief de sQ9. bassin est plus accentué 'lue c~lui de la Cri­

que KAROOABO; les hauteurs de crête s'échelorment entre 40 et 50 mètres.. ,.

II/ais dès qu'elle aborde les savanes, les difficultés rencontrèes pour déter-

miner le bassin versant· de lé. KAROU.ABO se retrouvent. Fenné à la hauteur de

la station de jaugeage, le bassin versant de la Crique IliJALlv:ANüURY mesureenviron.97 krn2 • .

CR10UE MALMANOURY

"

/ I

KAROUABO

I /

/ / 1

/ I

/ \

1 ,, 1 "" \ / ---~ >'

/~\'\ ( ,"' 1 1 1 ..... '--. 1

' ' 1

B.V. 97, 75 Km~

8.V_ 61 Km~

:J.R.S.T.O.M._ Section Hydrologie_ le 6 _ 10 _ 64.

MALMANOURY

Savanes

N

Echelle :1/50.000:

CHAPITRE II

REALISATION du PROGRAI\'JlHE

lVhtériel et Installations

Mesure de, salinité

L'etude de la remontée du front salin dans le KOUROU a été faite

à l'aide d'un appareil permettant les mesures instantanées de la températu­re et de la salinité.

Cet; -ij appareil fabriqué par la firme Anglaise WAINE KERN sous la

référence B 441 se COD..ipOSe de deux parties.

La première partie cOnTprend, un boitier étanche, reni'errrant l'unité' élec­

tronique qui est basée sur le principe d'un pont de Wheatstone, transisto­

risé; sur le dessus 9-e ce boîtier se trouve une prise multibroches pour le

raccordement d'un cable; un logement POl..:lr' une pile au mercure de 4 V; un

galvanomètre et deux.potentiomètres avec cadrans gradués, l'un en unité de

température de 0 à 30°, l'autre en pourcentage de salinité avec deux échel­

les de 0 & 30 %oet de 29 à 37 %0. Sous le cadran des températures un contac­

teur permet les quatre fonctions suivantes: arrêt, températurC!, b~se sali­

nité, haute salinité; enfin sous l'autre cadran le boutOn d'un troisième

potentiomètre permet d'équilibrer l'amplification du signal à trnnsmettre

au galvanomètrè.

La deux.ième partie se compose d'un cable de roo mètres de long,

l'une des extrémites de ce cable comporte une prise de raccordement avec

le pont; l'autre , les électrodes à plonger dans l'eau pour les mesures.

·Plusieurs fois testé au laboratoire du Centre mLB1.1Q1'II de C.8.YENNE, ce

pont a toujOll..."Y'3 donné des résultats à 0,1 7~ près de chlorure de sodium.

]\~esure des débits

Pour l'étude des débits de la Crique IûUJvMOURY, nous avons employé

des moulinets O.T.T. du type ARKANSAS. Pour l'enregistrement des hauteurs

dl eau nous avons installé à l t emplacement de la station de jaugeage une sta­

tion limrùmètrique équipée d'un limnigraphe O.T.T. du type X,

Analyses

Toutes les analyses chimiques ont été effectuées au laboratoire du

Centre ORSTOIvI de CAYF1\ll'Œ.

Moyens mis en oeuvre

Personnel - Organisation

Comme il était indispensable pour la bonne marche de cette Etude de• r

réunir le plus de conditions favorables possible, la campagne a débuté dès

que nous avons été mis au courant du projet, le 14 IvBi 1964, avant m&1e la

signature de la convention.

'''1

Le persormel sous la direction de IVionsieur HOOP.ELBIDK, hydrolo­

gue de l'ORSTOlYi, comprenait un adjoint technique, l'iTonsieur KONG, un obser­

vateur, un canotier, et une équipe de cinq iranoeuvres.'

Pour les mesures de sal"inité sur le KOUROU, nous avons loué un canot

créole à un pêcheur de village; ce .canot étâit équipé d'un moteur hors bors

de 40 cv, un second llloteur de 18 cv était emporté pour le cas où le 40 cv

tomberait en panne:.

L'équipe qui a prostecté la 1VŒOUABO et la IiJ..LlYANOUBY avait installé......

des campements provisoires aux: abords même de ces Criques. Les conditions de

travail étaient rendues pénible par les moustiques qui infectent la région

de j our comme de nuit.

Pendant tout le temps que dura la campagne, une équipe st est ren­

due chaque semaine sur la Crique Ii:ALlv.iA.NOURY pour effectuer le relevé des

limnig:rammes et mesurer la vitesse du courant.

MATERIEL

Le matériel utilisé comprenait :

- 1 véhicule (Land-Rover ou camionnette Peugeot)

-,1 canot de locaticn

1 moteur J omson 40 cv.

- l moteur Johnson 18 cv

- 1 canot canadien en tôle d' aluminum

- 2 moulinets O.T.T.- 1 limnigraphe O.T.T.- du matériel" de campement

CHAI>ITH.E ur

Pour :réaliser l'étude de la remontée des eaux: salées dans le fleu­

ve KOUROU et situer le point le plus éloigné de la mer que peut atteindre

le front de salinité, il fal1ai t se placer dans les conditions particuliè­

res, favorisant au IIEXimum. cette remontée. Ces canditians sont réunies lors­

que coïncident une marée de Gl:'3nd coefficient et un très faible débit flu­

vial.

L1observation de la pluviosité sur l'ensemble de la Guyane au débu"ü

de 1964 et au cours des armées précédentes, ainsi que celle des débits dans

les fleuves qui comportent des stations bydrcI!l8triques de l r OflSTOl\C nous per-"

mettent dl estimer qu'au mois de N1d" 1964 le débit du KOUROU était très fai­

ble. De plus grâce à ces étuà.es en cours à cette époque, il apparaissaitne~l'o\en. ~:. ..

que la saison hydrologiqu.e 1963 .- 1964 qui débute avec le retour des préci-

pitations en Octobre avait été particulièrement déficitaire, la petite sai­

son- des pluies ayant pratiquement disparu.

En conséquence; nous avons procédé le I4 l\:iü 1964, juste avant le

retour des précipitations de la grande salson des pluies a une première sé'­

rie d' observations, profitant dl une marée importante de 3 m; 304

,.,

Nous avons Cd.uitté KOUROU à 5 h 35 et nous avons remonté le fleuve

jusqu'à ce que nous trouvions de l'eau douce à l'étale de pleine mer.

Ces conditions ont été trouvées à la station rna.rquée J sur le gra­

phiqueno 2. Cette station se situe à 30 km. de KOUROU par le fleuve et à

12 km à vol d'oiseau• .LJes pn,:bèvements pour analyses ont été effectués au

point marqué l (0,500 en aval de J) et à un' point K situé à 2,500 km. en

amont de J.

Le fleuve était étale au point K à 8 h 35, Cl est à dire 3 h 12 a­

près la pleine mer aux lles du &ùut.

l~

On trouvera ci-dessous un tableau donnant l'emplacement des diffé­

rentes stations et le taux. de sel que nous y avons trollVé.

POINT DISTANCE HEURE TAUX: de SEL

-' --------,..------------ ----A 4 km 5 h 35 20 %B 8,5 " 6 h 05 21 %C 15 " 6 h 30 16 %D 17,5 " 6 h 40 II %E 21,5 " 6 h 57 7,2 %F 25 " 7 h 14 4 %G 28,5 " 7 h 30 1,.5 of

70

H 29 " 7 h 35 2 %l

.,29,5 " 7 h 52 0,4 %

J 30 " 8 h 01 0, %K

1

32,5 8 h 12 0, %

--Les distances sont prises à partir de KOUROU •.

Four les points G,H,I,J,K, plusieurs m.esures de salinité ont été effec­

tuées, selon la profondeur, les taux: indiqués sont les plus fortes

mesures en cbacun de ces points.

·DANS LE. KO'UROU

52

122L

1611:::.. Morrtogne

des Singes

t:..90

71 L

,,,_ __ 6 lj57

7H20 \

2 p;;ssaye scier;e

12/oa

!J lj 13 \

P! Madeleine

s 0.2%0

M < I %0 p / /oo

2 è::_>epassage en H- · 9t'oo

0: 0.5%

-2 = I - 4 = /. 2

- 6:: /.2

7'!s2

s = 0.25 %() -2=0-25

- 4= 0.40

\ \ f I \ ,___ '1

'--, ', "/' \ \ / I 1 1 I / 1 1 / / 1 1 / / 1 1 / / 11 I' /

\'---- .,.,, /

__ ·si-112 -s} -2 _4 0%0 -·6

-8

s } -2 -4 O/oo -6

-8

5~35

Retou.~ · 19 H

Mon~agne

des Pères

Point /

Point K

{

14 Ma/ t9ô4

!les du Salut

[ s'!2'3:·

PM. -3~31J

_ Prélevements

Kourou 1 - 8'?70} 7!/so - ;r;>·~· Kourou 2

l Kourou 3 - $'?75) 8H5.

Kourou 4 ! ':'

--- -----/ / ______ .,,,,.

, ________________ __::..:;;;_. _________ _.:_ __ ----~_.:_ ___________________________ _ . R.S .T.0.M. Service HydrolOgique-Cayenne le 14- s -64 N~ 377

rIt

..

Après cette première série de Llesures; la saison de.:! pluies débutait .. ,

et parallèlement le débit du fleuve augmentait. Cet accroissement du débit d' ea

douce repoussait vers l'aval la limite du front salin. Notre but n'·étant pas

de faire une étude 3ystém~t~i\lue du déplàcement de ce front, nous avons atten­

du un nouvel etiage du fleuve pour reprendre les mesures.

Une deuxième série de mesures eut lieu le 6 Octobre 1964, dans les

conditions oceaniques et fluviales suivantes : :hauteur de marée aux: lles dt1\.

Mut 3m,10 à 4 h 03, fleuve en étiage tres sévère.

Lors de cette deuxième série de mesures nous avons enregistré égale­

ment les tempéra.tures, et il est intéressant de noter Clue la teII:!Pérature dimi­

nue parallèlement à la salinité.

Le tableau ci-dessous donne les résultats observés lors de cette deu­

xième série de mesures.

station Distance Heure ~eaux: de Sel TElY.f.- -

A 4 km 5 h 00 3~,6 % 27°,3B 8;5 km 5 h 25 29,9 % 28°C 15 km 5 h 42 19,2 % 28°,9D 17,5 km 5 h 53 16 % 29 t1

E 21,5 km 6 h 03 16,5 % 28°,9F 25 km 6 h 2G 6,2 % 29°G 28,5 km 6 h 27 2 % 29°H 29 km 6 h 34 1,25 % 29°l 29,5 km 6 h 43 l % 25°,7J 30 km 6 h 47 0,5 ci 24°,0K 32,5 km 6 h 55 9, % 23°,50 34 km 7 h 05 0, % 23°

' tJI·

REPARTITION DE LA SALINITE

DAN.S LE KOUROU

Motitogne

des

T s 29°

F 29"

T s 25 8°

s 0 8 %. { h 1'.Ïoo 16-43 P:7rn

' !

6 OC TOBii ;6

PM. il.ES ,;U ': ÀLUT

3 m 10 :::i •). () 03

s 16%0} sh. 53 16%0

P::11.rn

s 5 /.. } 6 h 20 P = 11 rn 6.2%.

5

O.oï •• l 6h 55 P: 10 m O.OÏoo J

. R.S,T.O.M._Service Hydrologique_ Cayenne le 6_10-64. N~378 1

I!!

Au cours de 11 année 1965, plusieurs remontées du KOUROU ont été

effectuées afin de vérifier la salinité des eaux au point K. Les prélève­

ments où les mesures au pont W.K. effectuées au moment des étales de haute

eau, ont toujours montré des salinités :;.'lUlles.

Les résultats dl analyses, faites au laboratoire de l'Ü.R:;Tül\'l figurent

dans les pages suivantes.

, ..

..OFFICE DE l.A. RtL"'l:iBB.GE-1E SCIENTIFIQUE Er i'l!XJHNIQUE' OUl'RE-IVlER.

CEi\fTRE OriJTOlf~ DE C~'1.YE.\INE

. B • P .. 165

WORATOIRE DE cr..n.IE

Examen de 4 écLantillc:Us dl eau

Kourou l - 2 - 3 - 4 '-'

l'urbidité i1rès faible et décroiBoante de l à 4

inférieure à 10 mgj 1.. pour h:Ç)u 1.

..

..

..

Résistivité et salinité

Kou l

Kou 2

Kou 3Kou 4'

PH

Kou l'

Kou 2

Kou 3Kou 4

Chl,;rures évalués en :

totale déduites de la conductivité (25°)

725 orm:Vcnv'cm2 1.105 mg! L

672 orm:Venv'ent 1.190 11

2285 11 Il 11 350"

2150 11 "n 370 11

6,36,36,26,2

Kou l

Kou 2

Kou ~ 3K.u 4

Chlore

435' ~ / l

417 ~119 11

Il) 11

Chlorure de sodi~

717 ~ / l

688 "195· Il

186 "

C~eone le 12 Vai 1964Le che!' du laboratoire

J.L. iliIAIS

OFFICE DE LA. RErr.tIERCHE X:Eili"TIFIQUE b""T T:EUBNIQUE OUTRE-IVlER

CENTRE . ORS T °Iv] DE CAY.ENliE

J3 • P • 165 -. C.t~.YEl'lNE

LABORATOllΠDE CHllvITE

Elcamen d'une eau ( KOUROU - dégrad Cararracca - prélèvements du 4/5/65)

Cet examen a été effectué sur le. mélange des 7 échantillons prélevés.

Cou:;Leur

Odeur

Saveur

Résistivitédl où. Salinité total!;)

T • A •T • A • C •

jaunâtre

nulle

nulle

6

29.500 obrrlcnlC:Nf27 mg! l

nul20,6 fr.

7

K Il

Na Il

Fe "003 Il

sa Il4Cl. Il

1ntières orgarliques

(oxydation en mUieu acide) 5,5 mg dt 0/ l

Ca rng/ l 1,2

If.g Il traces

.: 0,53,24traces•

il serait bon d' effectuer une mesure

le CO2 libre et l'agressivit@.

(nous conS"i.Ùter)

de -pli sur place; et de déterminer

Cayerme le 2.2 IV..ai 196;1Le chef du laboratoire

J .L. lliIAIS

,..

OFFICE D~ LA REeflERC'HE SJIENTIB'IQUE ET l'BJHNIQUE OUTRE-riiER

CEr?rRE 0 H S TONi DE CAY'liNNE

B . P . 165 - CA~l8

LABORATOIRE DE CHTIvŒE

Salinité des eaux: du KOUROU au dérsrad Sara.rœ.cca

(prélèvement du 4/5/65).

La moyerme, qui est de 7 mg! l, exp:rilrée en cblora_, _se décompose

en teneurs variant entre 6,5 et 7,5 mg / l, selon l'emplacement du prélè­

vement.

Les 3 autres points donnent les résultats suivants :

Cl CJJ1a

Po:int A 8,5 mgj l 14 mg / l

" B 8,5 " 14 "" C 8 il 12,5 ÎI

Cayenne le 22 I~ 1965

Le chef du laboratoire

J .L. THIAIS

..

Criq,ue de KAROUABO

fu. m.ême temps 'lU' étaient effectuées les prewières mesures sur le

KOUROU, un adjoint technique prélevait des échantillons d'eau à la hauteur

du pont routier, sur la Crique K.ffiOU1ŒO•.

Les résultats dl analyses des prélèvements effectués sur la Crica.ue

KAROUABQ sont donnés page suivante.

Au mois d'Aout 1964, une éca.uipe de prospect~urs traçaient des lay­

ons de reconnaissance le long du lit de la Crique KAROUABO, .afin de trouver

un emplacement corrât.pour l'installation d'une section de jaugeages.

W.aJ.heureusement, le résultat de cette reconnaissance s' avera. négatif,

car a~ delà de la savane marécageuse, l'écoulement était pratiquement nul

dès la première Quinzaine du mois d'Aout, c'est à dire ur mois et demi àpeine après la fin de la grande saison des pluies.

Ians ces conditions, cettè Crique n'offrait plus aucun intérêt et

son étude a été abçmdonnée •

Crique IvJALII'.ïANOURY

Pour la Crique II{1ALIvAJ.~OURY, comme pour la Crique KAROUABO, les pre­

mières études ont débuté par des mesures de salinité à la hauteur du pont

situé sur l'axe routier " Cayenne-fuint-Laurent".

Du mois d'Aout et jusque fin Octobre, la salinité à cette station

était nulle. D'autres mesures effectuées le 26 Novembre relevaient un taUlC

de sel dépassant 4 7~ ;ajoutons toutefois, que d'après les habitants de NlAL­

lOOTOORY, ce cas est extrêmement rare, puisqu'en principe ils prélèvent de

l'eau dans la Crique durant toute l'armée.

Au début du mois d'Aout 1964, commençait une reconnaissance de la

Crique qui devait nous permettre de définir l'emplacement d'une station de

jaugeages. La solution qui~coru3istait à remonter la rivière à l'aide d'un

petit canot en aluminum dut être a~andonné à cause des bois qui jonchent lalit en amont du pont•

. . En conséquence il fallut installer un campement de base et ouvrir

des layons à travers la forêt qui borde la Crique.

rans la deuxième 'luinzaine du niois d' Aout , la section de jaugeages

était trouvée. Nous y installons immédiatement une échelle limnimètrique et

un limnigraphe O.T.T. à rotation hêbdomac1aire.

Les premiers jaugeages, au flotteur, réalisés à cette époque, ont

permis d'esmjmer le débit journalier à plus de 5000 m3/jour•

'",

,.

Le 6 -Octobre 1964, un jauge8€,e au moulinet O.T.T. per.mettait de se

rendre compte que la CriCd.~ ne débîtait plus que 1512 m.3/jour; mais l'étiage

n' était pas encore attein~I'lo~s la. derrtière serraine du même mois le débit

n'était plus mesura.ble au raoulinet, et l'écoulement devint nul au début de

Novembre.

Au cours de l'année 1965, une dizaine de mesures de débits ont été

éxecu~s dans la Crique IvALI'vANOUBY. Les plus repré~enta;tiives de ces mesures

noù.s ont servi à étaolir la courbe d'étalonnage g,ui figure à la page suivante.

Cette courbe montre un dècalage des débits mesures entre 0,5 et 0,55 m3/s~

il y a évidemmen~ plusieurs hypothèses pour interpréter cette anon:alie; pour

notre part nous l'attribuons à l'inondation des berges à partir d'un certa:in

niveau et aussi aux: nombreux ~bres morts qui jonchent le lit et pertubent

l'écoulement normal.

Apres dépouillement des limnigram:nes nous avons repréôenté les résul";

tats dans un graphique sur lequel figure en ordonnée les moyennes jour.na.J..ièref

des baùteurs d'eau à la station de jaugeatSes, et en abscisse les jours de

Il année.

Au mois de Ifai 1965, le limnigraphe fut accidentellement détérioré

au moment d'une crue; comme il était-pratiquement impossible de refaire l'ins­

tallation pendant les hautes eaux, nous n'avons du 15 ~,:a.i au 10 Juillet, fait

que des relevés hebdomadaires à l'échelle li.mn:imètrique. Par suite de la dé­

fection dans notre personnel, ces lectures furent interrompues jusqu'au début

du mois d'Aout, épO-:i.ue à laiiuelle fut remis.:.en oervice le liD:In:igraphe •

..

....

....

c:2.00 ~

.a.~

o

1.50

1.00

CRIQUE MALMANOURY

/.,.

0,5

o

GUYANE

0.5 1

CENTRE.O.R.5.T.O.M. CAYENNE SECTiON

DATE:30.3.66 DE5.

1.5 H.en m

HYDROLOGIQUE.

TUBE: N°

'10

~.

VARIATION DES HAUTEURS D'EAU DE LA2.00m

CRIQUE MALAtv1ANOURY.SEPTEMBRE 1964 NOVEMBRE 1965.

-1

1

••:J 10 :

..QI •

l.50m ou,,

•l- I

:J .QI •.-:J •0::I: •

'.

\

1,pOm

-

..1.50m

..,1:{ -'0

'"'"0~...~

~

Om . - -s 0 1 N D J F tv1 A M 1 J 1 J 1 A S 0 N 1 b 1

1964 1965

.CENTRE O.R.5T.O.M. CAYENNE SECTiON HYDROLOGIQUE ..

GUYA NEIDE5~~/~7 ITUBE.N°DATE: 31. 3. 66

..

'.,"

,.,.

En examinant ce uràPhique, nous constatons C;Lue la kALI'vJANOORY aurait

pu "fournir plus de 150 Lis du 15 Septembre à la première serœ.ine d'Octobre.

A partir de cette date, le débit diminue très vite et la Cri~ue est à sec

&3.ns la denri.ère seIDErine du mois, elle le restera jusqu'au retol)I' des pluies

dans la deuxième quinzaine de Novembre. Les précipitations dès le début de la

saison des pluies font passer les débits aUx alentours de 60 Lis jusqu'en

JanVier, et de Janvier à Il:ars à plus de 750 Lis; avec le petit été de l'vars

11 écoulement diminue pour l'établir aux environs de 350 Lis, puis remonte en

début lIai avec la grande saison des pluies.

De début !IIt:ü à la deuxième quinzaine du: mois d'Aout les débits sont

rarement inférieurs à 2 m3/s; ils diminuent probTel::lsivement pour se rrain~e­

:rrlr dans les 100 Lis en fin de Gaison sèche 1965.

•..1 •

OFFICE DE LA RECHERCHE SCr:EN~Il!~IQUE- ET THTtINIQUE üUTRE-lilER

CEHTRE OR:3TOM DE CAYE~NE

B • P • 165

LABORATOIRE DE eRil!ITE

&amen d'une eau - Prélevement CriCiue Iü:ùmanoury - titatian -

Couleur

i\rtbidité-Résistivité

PH

jaune légerement brun.5 ~ /1.

et oalinité totale déduites de la conduotivité

33.130 ahIn.s / cm / cm2

- 24 ~ / L.

6,2 ,

'..Chlorures?,8 mg dè cl / L, 'soit, exprilIé en CINà"~ 13 rrw' 1.

Ii.a.tière Organique : évaluée en mg / l d'oxygène emprunté au

penoanganate de pota.Jsium, en milieu aêide, après la minutes d' ébullitian

(sur eau filtrée) =.: 6,7 mg dIO /1.

Cayenne, le 24 Septembre 1964

Le chef du Laboratoire

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J .L. THltiS.

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O.F1P1CE DE LA REL"1IEHCHE SC1ill""TIF1QUE h"'T TEJHNI:~UE OUTRE-IviER.

CliNTRE ORSTOI\~ DE CAYENNE

B • P • 165

LABOBATOlliE DE œlll.J:E

Dosage de chlorures sur 2 échantillons dl eau

(prélèvements du jeudi 26/11).

',:,

...,

1) - Ki;.ROUABO

CLmg/l

9

2.880

(.,TIiIa mg / L

14,6

4.750

Cayenne, le 27 Novembre 1964

Le chef du laboratoire

J .L. TEUUS.

<'.J

CONCLUSION

Après avoir étudié les pos"ibilités des trois cours dl eau suivants

- Le KOUROU

- La Crique KAROUABO

'- La Crique IUJJI~~liNOORY

il apparait clairement Que seul le KOUROU offre la possibilité

d'alimenter en eau douce la Base Spatiale du C.N.E.S.;JI

Bien que le régime de ce fleuve n'~t jamais été étudié, on peut

considérer que son débit est largement suffisant pour couvrir les besoins

de la future ville. :Eh effet si nous nous reportons à 11 étude de liTEZ et

JlJJ3REJ1L "Les rée;imes hydrologi~ues en GUJT811e Française" nous constatons qUI

ces auteurs estiment le débit d'étiage de l'Oy.a.pQ,:K ou de la IV"ilU1'A à 61/s

au km2 , ceux du COORCIBO et de 11 APROUAGUE à 5 et 7 1/s au km2• :En utili­

sant pour le KOUROU le débit d'étiage le plus faible, soit 5 lis au loinous obtenons pour un bassin versant ferrœ à la hauteur du Iegrad SA.RA1IiACCA

(1390 km2) un débit d'étiage de 6,95 m.3/s, soit 600000 m3/jour. ID réalité

le volume d'eau disponible serait même supérieur PuisCIUI une partie des eaux

reçue en aval, sera refoulée par le flot.

Nous avons vu au chapitre III <:Lue les eaux: du KOUROU étaient cons­

tamment douces a partir du point œ.rqué K sur la carte. Toutefois il sem-

#f-,

'...

blerait judicieux de faire la prise d'eau aux environs du Da5ffid SARAlvlÀ.­

CCA, la longueur de conduite serait sensi-olement la même que pour le

point K, DE.is la nBrge de sécurité beaucoup plus grande et la turbidité

très faible.

:Eh ce qui concerne la Crique Iv.iALlVIANOORY; nous savons que pou:r;

l'année 1964, elle aurait pu fournir un volume dl eau de plus de 12000 m3/jour jUS'lU' au mois d'Octobre, que ce débita diminué ensuite pour devenir

nul de fin Octobre à fin Novembre, puis a varié de 5000 ~/jour au début

de la saison des pluies 1965 à plus de 60000 m3/jour en période de crue.

A l'extrême rigueur, cette Crique pourrait dormer satisfaction en année

normale; toutefois, son utilisation semble très ri8\d.uée.

il ne faut pas perdre de vue que l'année 1964 fut une année de

sècheresse exceptionnelle. Au cours d' une étude similaire en 1963 et 1964

dans la région de CAY'ilmE, nous avons calculé que les chances d'avoir une

pluviomètrie supérieure à celle. ob.:3ervée durant les six premiers mois de

l'année 1964 étaient de 92 %. Nous avons peu d' éléments pour calculer la

pluviosité dans le bassin de la IviALl,W~ÇJURY, nais étant donné les rensei­

gnements que nous possèdons sur la cliIratologie en Guyane, nous pensons

que pour cette Crique comme pour celles des environs de CAYENNE, les chan­

ces d'obtenir des "débits-eha:rnières" inférieurs, ne sont que d' environ

8 10 pour 1964.

Eh ce qui concerne la Crique EAROUABO s enfin, il ni existe aucune

possibilité d'exploitation de ses eaux pour un approvisiormement de quel­

que importance •