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2 3 Edition. Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST REPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS NANCY 20 fr. par an. MEURTHE-ET-MOSELLE, MEUSE et VOSGES 22 Autres départements et Étranger 28 L'abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. Rédacteur en chef : LÉON GOTJLETTE ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Saint-Dizier, 51, à NANCY INSERTIONS RÉCLAMES (3« page) 30 cent, la ligne, ANNONCES (4" paçe) 20 Pour toute autre publieité, s'adresser à l'Administration. Adresse télégraphique : EST-RÉPUBLICAIN-N ANCÏ, TÉLÉGRAMMES Services télégraphiques spéciaux. Une révolution au Ilréail Paris, 5 novembre, 10 h. 10 matin. Lesjoarcaux anglais constatent la fâcheu- se impression causée par les nouvelles du Brésil. Le Times conseille à M. Fonseca d'a- gir prudemment pour éviter des désastres graves. Le Financial News dit que la crise est imputable aux divergences entre le con- grès et M. Fonseca au sujet de l'émission toujours croissante du papier-monnaie. Le Standard estime que le Brésil est trop grand et pas assez civilisé pour se gouverner lui- même. La constitution n'était pas viable. HAVAS. Paris, 5 novembre, 9 h. 14 soir. Londres. Aucune dépèche n'a été reçue de Rio-Janeiro. Certain correspondant a an- noncé que le commodore Saldon Adagna a été nommé chef du gouvernement brésilien, mais cette nouvelle n'est pas encore confirmée. HA VAS. Paris, 5 novembre, Il h. 5") soir. La légation du Brésil, à Paris, a commu- niqué la dépêche suivante : « Rio-Janeirot, 4 h. soir. « Un décret d'hier du président de la Ré- publique a dissous le congrès national et a convoqué la nation pour élire de nouveaux re- présentants à une époque qui sera ult iiieure- ment fixée. « Le district fédéral et la ville de Nicterohy ont été déclarés en état de siège pour deux mois. Ces résolutions ont été provoquées par l'attitude du congrès et par ses agissements monarchistes contre les institutions républi- caines. « Le président a adressé, à la nation, un manifeste justifiant ces mesures. L'armée et la marine appuient le gouvernement. La tran- quillité est parlaite à Rio et dans tous les Ftats. Le gouvernement maintiendra par tous les moyens lu constitution fédérale ainsi que tous les engagements de la nation». HA VAS. rvouvelleei diverse*» de l'extériaur Paris, 5 novembre, 10 h. 10 matin. Hanhow. Un immense incendie vient d'éclater dans un des quartiers les plus popu- leux de Hankow (Chine). Environ treize cents maisons sont atteintes, plus de dix mille personnes se trouvent ac- tuellement sans abri. Londres. Lord Dufferin est nommé gar- dien des cinq grands ports anglais. Le correspondant du Times, à Paris, dit que la Porte a l'intention de consacrer les bénéfices de la conversion de l'emprunt à la construction d'une flotte pour la défense de Constantiiiople Le sultan songerait adonner le commandement de cette Houe à un prince de la famille khédiviale. Le Times conclut qu'il n'est pas probable que le sultan consente jamais à neutraliser l'Egypte. Le Daily News dit que la nomination de M. Mac-Kinley. comme gouverneur de l Ohio, prouve que les Etats-Unis ne sont pas près d'adopter les principes du libre-échange. La grève des cordonniers de Londres est terminée. La cessation de la grève des méca- niciens est considérée comme prochaine. HAVAS. Paris, 5 novembre, 9h. 14 soir. Bombay.Un accident au train poste de Bombay est survenu dans la matinée près de Kagpur ; il a été causé par la rupture d'une roue. Le train avait deux machines conduc- trices. Deux pompiers, un conducteur et cinq soldats anglais ont été tués. Trente et un sol- dats anglais et quatre indigènes sont blessés. On espère que le commandant en chef de Bombay et ses officiers sont sauvés. HAVAS. Paris, 6 novembre, 3 h. 6 matin. Rome. On mande de Sassari qu'un for- çat libéré nommé Derosas, voulant f?e venger de témoins qui l'avaient fait condamne/ armé d'un fusil, d'un pistolet et d'un poi gnard et a tué en plein jour, à Usini, un mé- decin, un paysan, une paysanne et en a bles- une autre au ventre qui était enceinte et qui a accouché d'un enfant blessé aux jam- bes. Derosas s'est enfui. HAVAS. .\ouvelle» diverses de l'intérieur Paris. 5 novembre, 11 h. 35 matin. Annecy.M. Brunier, député de la Haute- Savoie, parti à la chasse, hier, a été trouvé mort, cette nuit. Il avait reçu, à bout portant, la décharge d'un fusil. HAVAS. Conseil des ministres Paris. 5 novem! re, 1 h. 10 ^oi''. Le conseil de cabinet s'est borné à expidnr les aflaiies courantes. HAVAS. Crime mystérieux (suite)] Paris, 5 novembre, 9 h. 25 soir. Une chiffonnière qui aurait ramassé, rue Charonne, en face de la maison l'on dé- couvrit hier un homme sans tête, un paquet de vètements/aurait été retrouvée.vers quatre heures, et conduite aussitôt au bureau de M. Leygonie. Elle y aurait fait une première décla- ration qu'elle aurait confirmée ensuite devaut MM. Athalin et Goron. Les magistrats ins- tructeurs ont fait une nouvelle descente rue Charonne, M. Duval, architecte, a tracé les plans des lieux. Les recherches continuent. HAYAS. Paris, 0 novembre, 1 h. 14 matin. On assure que l'assassin du décapité trouvé rue Charonne, est arrêté. 11 se nomme Vau- court, est âgé de 31 ans, débardeur, ancien disciplinaire condamné pour viol et tentative d'assassinat. Il louait une chambre chez sa tante. Il est rentré, dimanche soir, avec un individu, et est sorti, lundi matin, avec uu paquet de linge blanc sous le bras. Vaucourt est actuellement chez M. Leygonie, commis- saire de poli'-e qui le presse de questions. HAYAS. Accident» de client in de fer Paris, 5 novembre. 10 h. 6 soir. Orléans.— Un terribla accident est arrivé près des Aubrais. Un machiniste de l'Etat, nommé Decot, a été écrasé par un train au moment il allait reprendre son travail. Sa femme et ses en- fants qu'il venait da quitter ont été témoins de l'accident. Les restes de Decot dispersés sur la voie, furent ramassés dans un drap et rapportés à son domicile. Il laisse une veuve et deux enfants. Il était depuis 19 ans aux chemins de fer de l'Etat. HAVAS. Paris, 5 novembre, 10 h. 35 soir. Lisbonne. Aujourd'hui, à la gare de Fa- malycao, une collision a eu lieu entre deux trains de voyageurs ; il y a six ou sept blessés, parmi eux, un agent de la poste. Une locomo- tive, deux wagons et deux voitures de pre- mières classes sont fortement endommagés. HAYAS. Les grèves Paris, 5 novembre, 10 h. 6 soir. Carmaux. La réunion des délégués ou- vriers et patrons verriers qui devait avoir lieu, à Paiis, ayant avorté, les ouvriers ont conféré avec le directeur, qui a déclaré qu'il rallumerait les fours si les ouvriers voulaient travailler aux anciens tarifs. Les ouvriers ont refusé d'accepter ces conditions, se déclarant solidaires des ouvriers congédiés ou sans tra- vail. HAYAS. Paris, 5 novembre, 10 h. 40 soir. Lyon. 200 ouvrières du tissage Michel se sont mises en grève à la suite de la diminu- tion des salaires Elles ont tenu une réunion ensuite et ont décidé qu'elles ne reprendraient le travail que quand les patrons seraient îe- venus sur la détermination prise. HAVAS. Le congrès de la paix. Paris, 5 novembre, 10 h. 10 soir. Rome. Dans une réunion tenue chez A3. Douville-Maillefeu, avant la séance, on a mis aux voix la proposition de MM. Imbriani et Cavallotti soutenue par M. Hubbard. Une, voix s'est pronom ée po^r le dépôt et la ais- cussion immédiate. Deux voix se sont pronon- cées pour le dépôt seul et toutes les auties pour l'abs'ention. M. Gatteron. exprimant la pensée de la ma- jorité a dit qu'il était venu dans le double 1 ut de maniuràtei' sa sympathie à l'Italie tout en- tière, sans exception de parti, en même temps que pour y discuter la question d'arbitrage in- ternational. HAVAS. Paris, 5 novembre, 11 h. f-3 soir. Rome. Les députés français sont invités à diner. dimanche, chez M. Billot, ambassa- deur fiançais à Rome. HAVAS. Télégramme commercial (Cercle du Louvre) Chiffres fournis la par mai-on holIack-Sarra-.ir> Paris, 5 novembre, 1 h. 40 soir. Avoine, 100 kilog.: couraut, 16 fr. 75: quatre premiers. 17 fr. 90. Blé, par 100 kilog. : courant, 27 fr. .. ; qua- tre premiers, 28 fr. 25. Farinesdouzenntrques.par sac de 159 kilog.; courant, 60 ir. 40; quatre premiers, 62 trancs 25. Huile de colza, par 100 kilog. : courant, 69 fr. 25; quatre premiers, 71 fr. 75. Alcool, courant, 40fr. ..; quatre premiers, 40 tr. 75. Sucre, par 100 kilog. : courant, 37 fr. 37 ; uatre premiers, 38 fr. 12. Carrière diplomatique Par un arrêté du 1 er novembre, M. le mi- nistre des affaires étrangères a décidé qu'il serait ouvert le lundi, 11 janvier a892, un concours pour l'admission dans les car- rières diplomatique et consulaire. Le nombre des places d attachés mises au concours est de quatre, dont deux à l'admi- nistration centrale et deux dins les services extérieurs. Pour les conditions du concours, s'adresser à la préfecture, première division. NANCY, jeudi 5 novembre 189i. La trompette du jugent dernier Politiquement, les vacances de la Toussaint auront été assez agitées. Nous avons eu le Jugement dernier avant le Jour des morts et le monde n'est pas encore remis des éclats de la trompette embouchée soudain par M. Clé- menceau. Il s'en est suivi une grande poussière d'aucuns ont cru reconnaître celle de l'extra me gauche sortant de son f > abeau, alors qu'en réalité c'était seulement . .. .éuience^u qui venait de secouer ses sandales sur les marches de la tribune. Est-ce qu'il peut encore y avoir une ex- terne gauche, j'entends une extrême gau- che taillée sur l'ancien patron ? Non. Il y a et il y aura vraisemblablemsnt tou;ours un cer- tain rombre d'esprits habiles en l'art de pré- senter les choses sous une forme ardemment imagée et de leur donner un aspect pompeu- sement chevaleresque. Quoique jeune, M. Mil- lerand excelle en ce genre, vieillot, mais insi- pide à notre génération active et désabusée. M. Clémenceau y excelle aussi, avec une al- lure plus primesautière. Et après ? Est-ce suffisant pour cons- tituer un groupe ? Ça l'a été- autrefois, à l'é- poque héroïque, quand chaque député démo- crate était doublé d'un tribun, quand un peu- ple entier s'enivrait de phrases. Mais aujour- d'hui ! L'extrême gauche ne peut plus exister parce que, dans un temps il faut un program- me, elle n'en a pas. « Elle n'en aj;imais eu », objecteront ceux qu'on traite d'opportu- nistes. Non, pour la raison que je viens de dira. Elle n'en avait pas parce que cela lui était inutile ; parce que les républicains avan- cés, jeunes etenthousiastes,se contentaient,en guise de programme, d'évocations ou d'invo- cations magnifiques et llamboyantes et, pour le reste, s'en remettaient à leur bonne étoile et à la chance du lendemain. Est ce que la revision et la séparation des Eglises et de l'Etat ont jamais constitué un programme? Ce sont des thèmes à dis- cours, pas plus, transformés pour les be- soins d'un moment en machines électorales par des combattants désireux de se hisser au pouvoir. Mais qui ne sait à présent que la re- vision et la soupe aux curés sont incapables de nourrir leur homme ? Lorsque les curés transgresseront la loi, on les punira. Un point, c'est tout. Quant à la revision, en quoi la revision importe-t-elle à l'ouvrier inquiet et tourmenté par les nécessités de chaque jour'? au petit boutiquier pris entre la double marée montante des autres concurrents venus ae la campagne à la ville pour s'y établir et des grands magasins ? au manufacturier dont las nouvelles conditions du ; .... douanier peuvent bouleverser l'existence ? au paysan qui attend une bonne aunée pour se refaire ? L'extrême gauche (ou le radicalisme comme on voudra), n'est plus qu'un souvenir histori- i : e, et l'opportunisme aussi. Nous l'avons bien souvent écrit, nous cro^ ons même l'avoir iéjù démontré. Le problème actuel est autrement palpitant, autrement difficile à résoudre que le program- me de 1869 et les autres étiquettes qui ont uni usé les imaginations durant vingt ans. A présent, il s'agit de vivre evec le fardeau de la c paix armée et malgré la concurrence gran dissante de l'Amérique i t Etre ou ne pas être •, comme a dit le vieux Shakespeare. Dans ces points noirs, je ne compte pas le socialisme, parce que le socialisme n'est que leur conséquence. Eprouvant de plus en plus de difficulté à vivre, la masse ouvrière à laquelle ou demande par surcroit l'impôt du sang jusqu'à l'âge de quarante-cinq ans, se tourne vers l'Etat et lui parle en ces termes : t Puisque je te défends, arrange-toi pour que je puisse manger. monde n'est plus qu'un régiment, eh bien, assure-moi la ga- melle I » N'est-ce pas que nous en sommes ? Si nui. rt qui oserait dire non 1 on n'a plus ie loisir d'écouter les périodes sentimentales .nais surannées par les orateurs de l'ex- i rème gauche s'étaient taillés une réputation. >n est socialiste ou l'on n'est pas socialiste, mais on n'est plus radical. " Et cette constatation nous amène à en faire une autre, c'est que l'ancienne extrême gauche, si elle ne peut se reconstituer que sur le terrain du socialisme, trouve la place prise. MM. Clémenceau, Pelletan 4 Millerand et con- sorts auront beau s'agiter: ils n'iront jamais si loin que M. Lafargue. Us sont donc con- damnés : soit à se traîner misérablement à la remorque de ce dernier, leque; « ' i<m à s'en servir mais ne se gôueca nullement pour les malmener et lesdés;^ demeurer ce qu'ils sontauio-. pulcres blanchis, propres à donner dans certaine* eireou3t*nees particulières, mais incapables d'élaborer et ter un plan d'ensemble. Aufsi leur est-elle prochaine. Les élections du centenaire de 1793 rendront à la vie privée la plupart des rhéteurs qui essayent de se dégager de l'obs- curité finale ils sont déjà tombés. Samedi, les éclats de la trompette de M Clémenceau sonnaient en effet le rassembr ment, non pourleiéveil mais pour le Juge- ment dernier de la génération de politiciens * la fois généreux, brouillons, présomptueux, grands harangueurs et chimériques, qui s occupé la scène en attendant les véritables acteurs. L. G. RÉUNION DE L'EXTRÊME GAUCHE La réunion radicale, que nous avions fait prévoir, a eu lieu. Vingt et un membres y ont pris part, à sa- voir : >1M. Peytral, Barodet, Camille Pelle- tan. Leydet, Camille Dreyfus. Bouge, Mathé (Allier)* Mathé (Seine), Camille Raspail, Ter- rier, Brousse (Var), Ville, Pajot, Berard, Calvinhac, Leygue (Haute-Garonne), For- cioli, Lacôte, Bezine, Cousset, Bizouard- Bert. La réunion a décidé de convoquer dans quelques jours tous les députés qui votent ha- bituellement avec les radicaux à une réunion destmée à provoquer une entente commune entre tous les députés décidés a réaliser les réformes politiques et sociales. - Depuis que Y Intransigeant s'est arrogé le rôle de moniteur du patriotisme, il ne parle plus de céder la Corse à l'Italie. Dans une lettre datée de Naples et relative au congrès de la paix, actuellement réuni à Rome, M. Crispi vient d'écrire : « Que dirait la France si on discutait au congrès de Rome la question de droit de !♦< restitution de Nice et de la Corse ? » L''Intransigeant (en quoi il fait bien) uro teste contre les allégations de Crispi, mais ei les reproduisant, il supprime : « et de la Corse » (en quoi il a tort). Devenue française au siècle dernier, quand l'ère des plébiscites n'était pas encore ouver- te, la Corse n'a jamais protesté contre son sort. Mais vo'D ce que Y Intransigeant ne peut pas dire Rochefort, en 1870, s'étant tait im- prudemment et follement le champion de l'i- dée de céder la Corse à l'Italie. CHAMBRE DES DÉPUTÉS Séance du jeudi 5 novembre M. le président fait l'éloge funèbre de M. Brunier, mort d'un accident de chasse. M. Bovier-Lapierre dépose une proposition t ndant à assurer le libre exercice des syn dicats professionnels et à édicter des pénalités contre les patrons qui y apporteraient des en- traves. L'urgence est déclarée sur sa demande. M. Fl^quet annonce qu'il a reçu de M. Bas- ly une proposition demandant un crédit de 5''000 fr. pour permettre au syndicat des ouvriers mineurs de Monihieu (Loire) de payer le prix d'une mine dont il s'est rendu adju- Uicaïaire. Cette proposition est renvoyée à la com- mission du budget. Discussion du budget de la guerre M. Paul n Méry demande au ministre d'a- broger le règlement qui oblige les soldats à porter le sac pendant les factions. M. de Freycinct répond que cette dispo- sition a été inscrite dans le règlement du service des places sur la demande des mem- bres du comité et réclamée par le service de santé. L'incident est clos. M. Raiherti félicite d'abord le ministre du résultat des manœuvres, puis il réclame la revision de la loi de 1875 sur les cadres et de la loi de 1X73 sur l'organisation de l'armée. L'orateur voudrait savoir si le gou- ^ ernement a prévu l'approvisionnement gé- néral de la nntioii en cas démobilisation, alors que tous lea hommes valides seront ar- més. M. de Mont fort constate les résultats sa- tisfaisants de 1 expérience tes régiments mix- tes : il demande l'augmentation des cadres d'officiers. M. Cochery, rapporteur, répond que les ca- dres ont été accrus, la situation des officiers améliorée, l'unification des soldes accomplie, les crédits pour l'alimentation des troupes majorés. M. Julien Goujon s'explique sur l'alimenta- tion de l'armée. Il combat les allégations du i apport de M. Cochery. attribuant la nécessité d'augmenter les crédits aux exigences ries bouchers et au manque de surveillance des corps de troupe. M. Cochery répond que les résultats des expériences faites à Toul justifient les appré- ciations du rapport. M. Vdfeu recommande au ministère de la guerre la situation des maîtres d'armes, on leur réserve un trop petit nombre de places d'adjudants. M de Freycinet répond qu'il s'intéresse - ▼ement à cette situation et qu'elle est en ce moment l'objet d'une étude à la direction dt nt«rie. >;i aux boucheries militaires, le miuis-i tre dit qu'il ne désire pas les développer. III '•qu'ici créé qu'une seule sur la de- les corps et les instances particulières '\*\ générai Jamont. C'est un essai dont les résultats, d'ailleurs, ont été excellents puisqu'il en est résulté une baisse des prix de la part des boucheries ci- viles. A M. Raiberti le ministre répond qu'une loi nouvelle sur les cadres exigera deux ans d'é« laboration parlementaire, on a piocédé par étapes successives. Le ministre s'explique sur les régiments mixtes et constate les heureux résultats de ùtiÙê création. Ses déclarations à cet égard Nuiit applaudies sur tous les bancs. M. Camille Pelletan se plaint des retards incessants subis pour le règlement des trans- ports de la guerre. On a payé aux prix de la grande vitesse des trains qui ne sont arrivés qu'au bout de Six mois. L'orateur constate que les traités passés avec les compagnies pour le transport des blés, des fourrages, du soufre, etc., etc., im- posent a l'administration de la guerre des prix supérieurs de près de moitié, sinon plus, aux prix payés par le commerce. Paris, 5 novembre, 8 h. 30 soir. A la fin de la Chambre, M. de Freycinet, répliquant à M. Pelletan, a dit qu'il poursui- vra, très fermement, devant le conseil d'Etat, le procès engagé pour les transports faits pendant la guerre. Quant au nouveau traité avec les compagnies, Je ministre le considère comme légal et plus économique que l'ancien. Apres les répliques de MM. Pelletan, Ca- vaigniic et de Freycinet, les onze premiers chapitres du budget de la guerre ont été adop- tés.. La suite a été renvoyée à samedi. La séance est levée. HAVAS. | Séance du jeudi 5 novembre Le ministre du commerce dépose un projet de loi concernant l'hygiène et la salubrité dans les établissements industriels Le Sénat reprend la suite de la deuxième délibération sur la réglementation du travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les manufactures. Sur l'article 3, M. Maxime Lecomle deman- de que l'on mette les enfants jusqu'à seize ans, au lieu de jusqu'à dix-huit. M. Chovel accepte l'amendement de M. Maxime Lecomte. M. Jules Roche explique que la commis- sion propose de décider que les enfants jus- qu'à l'âge de dix-huit ans. les filles mineures et les femmes ne pourraient être employés à un travail effectif de plus de dix heures Le Sénat ayant décidé, malgré l'avis de la commission et du gou verunnent, qu'on ne fe- rait pas de limitation pour les femmes, il n'y a loue plus que les mineurs uans la rédaction de la commission. M. Jules Roche termine en priant le sénat d'accepter la rédaction de la commission. M. Diancourl propose que les mineurs de 14 à J6 ans ne travaillent que 10 heures ; qu'à partir de cet âge ils aient le droit de travailler :a journée entière, comme leur» parents. M. Blavier se rallie h la rédaction de M. i )iancourt. L'amendement de M. Maxime Lecomte est repoussé par 129 voix contra (.01. Le texte de l'article 3 dp i" "mission est L'article 4 est également adopté. M. Wallon demande la suppression du deu- xième paragraphe de l'article 5, ainsi conçu : t Une affiche apposée dans les ateliers indi- quera le jour adopté pour le repos hebdoma- daire. » Le ministre et le rapporteur demandent le maintien du paragraphe. Les articles 5 à 31 sont adoptés. Après un court échange d'observations sur l'article 32, d'accord avec la commission et le gouvernement, on substitue le délai d'appli- cation d'un an à dix huit mois primitivement proposé. La suite de h 1 , discussion est renvoyée a lundi. La séance est levée. LETTRE DE RUSSIE L'agitation dans les j rovinces baliiques.— Graves conflits entre Russes et Alle- mands . (La correspondance ci-dessous ttl relative à de* faite d. ni VEtt républicain a déjà s-ommairemeat parti.) Saint-Pétersbourg, le 31 octobre. Ainsi qu'il était aisé de le prévoir, de gra- ves incidents ont fini par se produire dans les provinces baltiques. Il y a des années que le conflit entre les races slave et germaine s'exas- père sans cesse et, malgré tous ses efforts, Alexandre III n'est pas encore parvenu à rus- sifier ni la Courlande ni l'Esuionie, ni la Li- vonie. Dans toute cette région do l'empire moscovite, l'autorité du tssr est si méconnue par ses propres sujets l'oligarchie étrangère a pris de tehes racines. - ^fave s'y tiouve réellemen. pj par la popula- tion allemande. La preinW > e sefefcbie auj^ur- d nui avoir perdu toute patience et, fasse d'u- ne hostilité haineuse, beKaâtn de l'appui de l'empereur,rend injures ; ui si -eset coups pour coups. mes gens se su..; r., : s les pre- miers décidés à ne plus suppcriJ: mépris qu'affectent les Allemands p> .; .u Xlust-ie et leurs brutalités presque qi. . riposté a une provocation qui ava!:. ii iftfl vrai, le caractère d'une vértaft e agression, par de sanglantes et farouche représailles.

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23 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891

L'EST REPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS

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Une révolution au Ilréail

Paris, 5 novembre, 10 h. 10 matin. Lesjoarcaux anglais constatent la fâcheu-

se impression causée par les nouvelles du Brésil. Le Times conseille à M. Fonseca d'a-gir prudemment pour éviter des désastres graves. Le Financial News dit que la crise est imputable aux divergences entre le con-grès et M. Fonseca au sujet de l'émission toujours croissante du papier-monnaie. Le Standard estime que le Brésil est trop grand et pas assez civilisé pour se gouverner lui-même. La constitution n'était pas viable. — HAVAS.

Paris, 5 novembre, 9 h. 14 soir. Londres. — Aucune dépèche n'a été reçue

de Rio-Janeiro. Certain correspondant a an-noncé que le commodore Saldon Adagna a été nommé chef du gouvernement brésilien, mais cette nouvelle n'est pas encore confirmée. — HA VAS.

Paris, 5 novembre, Il h. 5") soir. La légation du Brésil, à Paris, a commu-

niqué la dépêche suivante : « Rio-Janeirot, 4 h. soir.

« Un décret d'hier du président de la Ré-publique a dissous le congrès national et a convoqué la nation pour élire de nouveaux re-présentants à une époque qui sera ult iiieure-ment fixée.

« Le district fédéral et la ville de Nicterohy ont été déclarés en état de siège pour deux mois. Ces résolutions ont été provoquées par l'attitude du congrès et par ses agissements monarchistes contre les institutions républi-caines.

« Le président a adressé, à la nation, un manifeste justifiant ces mesures. L'armée et la marine appuient le gouvernement. La tran-quillité est parlaite à Rio et dans tous les Ftats. Le gouvernement maintiendra par tous les moyens lu constitution fédérale ainsi que tous les engagements de la nation». — HA VAS.

rvouvelleei diverse*» de l'extériaur

Paris, 5 novembre, 10 h. 10 matin. Hanhow. — Un immense incendie vient

d'éclater dans un des quartiers les plus popu-leux de Hankow (Chine).

Environ treize cents maisons sont atteintes, plus de dix mille personnes se trouvent ac-tuellement sans abri.

Londres. — Lord Dufferin est nommé gar-dien des cinq grands ports anglais.

Le correspondant du Times, à Paris, dit que la Porte a l'intention de consacrer les bénéfices de la conversion de l'emprunt à la construction d'une flotte pour la défense de Constantiiiople Le sultan songerait adonner le commandement de cette Houe à un prince de la famille khédiviale. Le Times conclut qu'il n'est pas probable que le sultan consente jamais à neutraliser l'Egypte.

Le Daily News dit que la nomination de M. Mac-Kinley. comme gouverneur de l Ohio, prouve que les Etats-Unis ne sont pas près d'adopter les principes du libre-échange.

La grève des cordonniers de Londres est terminée. La cessation de la grève des méca-niciens est considérée comme prochaine. — HAVAS.

Paris, 5 novembre, 9h. 14 soir. Bombay.—Un accident au train poste de

Bombay est survenu dans la matinée près de Kagpur ; il a été causé par la rupture d'une roue. Le train avait deux machines conduc-trices. Deux pompiers, un conducteur et cinq soldats anglais ont été tués. Trente et un sol-dats anglais et quatre indigènes sont blessés. On espère que le commandant en chef de Bombay et ses officiers sont sauvés. — HAVAS.

Paris, 6 novembre, 3 h. 6 matin. Rome. — On mande de Sassari qu'un for-

çat libéré nommé Derosas, voulant f?e venger de témoins qui l'avaient fait condamne/ armé d'un fusil, d'un pistolet et d'un poi gnard et a tué en plein jour, à Usini, un mé-decin, un paysan, une paysanne et en a bles-sé une autre au ventre qui était enceinte et qui a accouché d'un enfant blessé aux jam-bes. Derosas s'est enfui. — HAVAS.

.\ouvelle» diverses de l'intérieur

Paris. 5 novembre, 11 h. 35 matin. Annecy.— M. Brunier, député de la Haute-

Savoie, parti à la chasse, hier, a été trouvé mort, cette nuit. Il avait reçu, à bout portant, la décharge d'un fusil. — HAVAS.

Conseil des ministres

Paris. 5 novem! re, 1 h. 10 ^oi''. Le conseil de cabinet s'est borné à expidnr

les aflaiies courantes. — HAVAS.

Crime mystérieux (suite)]

Paris, 5 novembre, 9 h. 25 soir. Une chiffonnière qui aurait ramassé, rue

Charonne, en face de la maison où l'on dé-couvrit hier un homme sans tête, un paquet de vètements/aurait été retrouvée.vers quatre heures, et conduite aussitôt au bureau de M. Leygonie. Elle y aurait fait une première décla-ration qu'elle aurait confirmée ensuite devaut MM. Athalin et Goron. Les magistrats ins-tructeurs ont fait une nouvelle descente rue Charonne, M. Duval, architecte, a tracé les plans des lieux. Les recherches continuent. — HAYAS.

Paris, 0 novembre, 1 h. 14 matin. On assure que l'assassin du décapité trouvé

rue Charonne, est arrêté. 11 se nomme Vau-court, est âgé de 31 ans, débardeur, ancien disciplinaire condamné pour viol et tentative d'assassinat. Il louait une chambre chez sa tante. Il est rentré, dimanche soir, avec un individu, et est sorti, lundi matin, avec uu paquet de linge blanc sous le bras. Vaucourt est actuellement chez M. Leygonie, commis-saire de poli'-e qui le presse de questions. — HAYAS.

Accident» de client in de fer

Paris, 5 novembre. 10 h. 6 soir. Orléans.— Un terribla accident est arrivé

près des Aubrais. Un machiniste de l'Etat, nommé Decot, a

été écrasé par un train au moment où il allait reprendre son travail. Sa femme et ses en-fants qu'il venait da quitter ont été témoins de l'accident. Les restes de Decot dispersés sur la voie, furent ramassés dans un drap et rapportés à son domicile. Il laisse une veuve et deux enfants. Il était depuis 19 ans aux chemins de fer de l'Etat. — HAVAS.

Paris, 5 novembre, 10 h. 35 soir. Lisbonne. — Aujourd'hui, à la gare de Fa-

malycao, une collision a eu lieu entre deux trains de voyageurs ; il y a six ou sept blessés, parmi eux, un agent de la poste. Une locomo-tive, deux wagons et deux voitures de pre-mières classes sont fortement endommagés. — HAYAS.

Les grèves

Paris, 5 novembre, 10 h. 6 soir. Carmaux. — La réunion des délégués ou-

vriers et patrons verriers qui devait avoir lieu, à Paiis, ayant avorté, les ouvriers ont conféré avec le directeur, qui a déclaré qu'il rallumerait les fours si les ouvriers voulaient travailler aux anciens tarifs. Les ouvriers ont refusé d'accepter ces conditions, se déclarant solidaires des ouvriers congédiés ou sans tra-vail. — HAYAS.

Paris, 5 novembre, 10 h. 40 soir. Lyon. — 200 ouvrières du tissage Michel se

sont mises en grève à la suite de la diminu-tion des salaires Elles ont tenu une réunion ensuite et ont décidé qu'elles ne reprendraient le travail que quand les patrons seraient îe-venus sur la détermination prise. — HAVAS.

Le congrès de la paix.

Paris, 5 novembre, 10 h. 10 soir. Rome. — Dans une réunion tenue chez A3.

Douville-Maillefeu, avant la séance, on a mis aux voix la proposition de MM. Imbriani et Cavallotti soutenue par M. Hubbard. Une, voix s'est pronom ée po^r le dépôt et la ais-cussion immédiate. Deux voix se sont pronon-cées pour le dépôt seul et toutes les auties pour l'abs'ention.

M. Gatteron. exprimant la pensée de la ma-jorité a dit qu'il était venu dans le double 1 ut de maniuràtei' sa sympathie à l'Italie tout en-tière, sans exception de parti, en même temps que pour y discuter la question d'arbitrage in-ternational. — HAVAS.

Paris, 5 novembre, 11 h. f-3 soir. Rome. — Les députés français sont invités

à diner. dimanche, chez M. Billot, ambassa-deur fiançais à Rome. — HAVAS.

Télégramme commercial

(Cercle du Louvre) Chiffres fournis la par mai-on holIack-Sarra-.ir>

Paris, 5 novembre, 1 h. 40 soir. Avoine, 100 kilog.: couraut, 16 fr. 75: quatre

premiers. 17 fr. 90. Blé, par 100 kilog. : courant, 27 fr. .. ; qua-

tre premiers, 28 fr. 25. Farinesdouzenntrques.par sac de 159 kilog.;

courant, 60 ir. 40; quatre premiers, 62 trancs 25.

Huile de colza, par 100 kilog. : courant, 69 fr. 25; quatre premiers, 71 fr. 75.

Alcool, courant, 40fr. ..; quatre premiers, 40 tr. 75.

Sucre, par 100 kilog. : courant, 37 fr. 37 ; uatre premiers, 38 fr. 12.

Carrière diplomatique

Par un arrêté du 1er novembre, M. le mi-nistre des affaires étrangères a décidé qu'il serait ouvert le lundi, 11 janvier a892, un concours pour l'admission dans les car-rières diplomatique et consulaire.

Le nombre des places d attachés mises au concours est de quatre, dont deux à l'admi-nistration centrale et deux dins les services extérieurs.

Pour les conditions du concours, s'adresser à la préfecture, première division.

NANCY, jeudi 5 novembre 189i.

La trompette du jugent dernier —

Politiquement, les vacances de la Toussaint auront été assez agitées. Nous avons eu le Jugement dernier avant le Jour des morts et le monde n'est pas encore remis des éclats de la trompette embouchée soudain par M. Clé-menceau.

Il s'en est suivi une grande poussière où d'aucuns ont cru reconnaître celle de l'extra me gauche sortant de son f > abeau, alors qu'en réalité c'était seulement . .. .éuience^u qui venait de secouer ses sandales sur les marches de la tribune.

Est-ce qu'il peut encore y avoir une ex-terne gauche, — j'entends une extrême gau-che taillée sur l'ancien patron ? Non. Il y a et il y aura vraisemblablemsnt tou;ours un cer-tain rombre d'esprits habiles en l'art de pré-senter les choses sous une forme ardemment imagée et de leur donner un aspect pompeu-sement chevaleresque. Quoique jeune, M. Mil-lerand excelle en ce genre, vieillot, mais insi-pide à notre génération active et désabusée. M. Clémenceau y excelle aussi, avec une al-lure plus primesautière.

Et après ? Est-ce suffisant pour cons-tituer un groupe ? Ça l'a été- autrefois, à l'é-poque héroïque, quand chaque député démo-crate était doublé d'un tribun, quand un peu-ple entier s'enivrait de phrases. Mais aujour-d'hui !

L'extrême gauche ne peut plus exister parce que, dans un temps où il faut un program-me, elle n'en a pas. — « Elle n'en aj;imais eu », objecteront ceux qu'on traite d'opportu-nistes. Non, pour la raison que je viens de dira. Elle n'en avait pas parce que cela lui était inutile ; parce que les républicains avan-cés, jeunes etenthousiastes,se contentaient,en guise de programme, d'évocations ou d'invo-cations magnifiques et llamboyantes et, pour le reste, s'en remettaient à leur bonne étoile et à la chance du lendemain.

Est ce que la revision et la séparation des Eglises et de l'Etat ont jamais constitué un programme? Ce sont là des thèmes à dis-cours, pas plus, transformés pour les be-soins d'un moment en machines électorales par des combattants désireux de se hisser au pouvoir. Mais qui ne sait à présent que la re-vision et la soupe aux curés sont incapables de nourrir leur homme ? Lorsque les curés transgresseront la loi, on les punira. Un point, c'est tout. Quant à la revision, en quoi la revision importe-t-elle à l'ouvrier inquiet et tourmenté par les nécessités de chaque jour'? au petit boutiquier pris entre la double marée montante des autres concurrents venus ae la campagne à la ville pour s'y établir et des grands magasins ? au manufacturier dont las nouvelles conditions du ; .... douanier peuvent bouleverser l'existence ? au paysan qui attend une bonne aunée pour se refaire ?

L'extrême gauche (ou le radicalisme comme on voudra), n'est plus qu'un souvenir histori-i :e, et l'opportunisme aussi. Nous l'avons bien souvent écrit, nous cro^ ons même l'avoir iéjù démontré.

Le problème actuel est autrement palpitant, autrement difficile à résoudre que le program-me de 1869 et les autres étiquettes qui ont uni usé les imaginations durant vingt ans. A présent, il s'agit de vivre evec le fardeau de la c paix armée • et malgré la concurrence gran dissante de l'Amérique i t Etre ou ne pas être •, comme a dit le vieux Shakespeare.

Dans ces points noirs, je ne compte pas le socialisme, parce que le socialisme n'est que leur conséquence. Eprouvant de plus en plus de difficulté à vivre, la masse ouvrière à laquelle ou demande par surcroit l'impôt du sang jusqu'à l'âge de quarante-cinq ans, — se tourne vers l'Etat et lui parle en ces termes :

t Puisque je te défends, arrange-toi pour que je puisse manger. L» monde n'est plus qu'un régiment, eh bien, assure-moi la ga-melle I »

N'est-ce pas là que nous en sommes ? Si nui. — rt qui oserait dire non 1 — on n'a plus ie loisir d'écouter les périodes sentimentales .nais surannées par où les orateurs de l'ex-i rème gauche s'étaient taillés une réputation.

>n est socialiste ou l'on n'est pas socialiste, mais on n'est plus radical. "

Et cette constatation nous amène à en faire une autre, c'est que l'ancienne extrême gauche, si elle ne peut se reconstituer que sur le terrain du socialisme, trouve la place prise. MM. Clémenceau, Pelletan4 Millerand et con-sorts auront beau s'agiter: ils n'iront jamais si loin que M. Lafargue. Us sont donc con-damnés : soit à se traîner misérablement à la remorque de ce dernier, leque; « ' i<m à s'en servir mais ne se gôueca nullement pour les malmener et lesdés;^ • demeurer ce qu'ils sontauio-. pulcres blanchis, propres à donner dans certaine* eireou3t*nees particulières, mais incapables d'élaborer et ter un plan d'ensemble. Aufsi leur

est-elle prochaine. Les élections du centenaire de 1793 rendront à la vie privée la plupart des rhéteurs qui essayent de se dégager de l'obs-curité finale où ils sont déjà tombés.

Samedi, les éclats de la trompette de M Clémenceau sonnaient en effet le rassembr ment, non pourleiéveil mais pour le Juge-ment dernier de la génération de politiciens * la fois généreux, brouillons, présomptueux, grands harangueurs et chimériques, qui s occupé la scène en attendant les véritables acteurs. — L. G.

RÉUNION DE L'EXTRÊME GAUCHE

La réunion radicale, que nous avions fait prévoir, a eu lieu.

Vingt et un membres y ont pris part, à sa-voir : >1M. Peytral, Barodet, Camille Pelle-tan. Leydet, Camille Dreyfus. Bouge, Mathé (Allier)* Mathé (Seine), Camille Raspail, Ter-rier, Brousse (Var), Ville, Pajot, Berard, Calvinhac, Leygue (Haute-Garonne), For-cioli, Lacôte, Bezine, Cousset, Bizouard-Bert.

La réunion a décidé de convoquer dans quelques jours tous les députés qui votent ha-bituellement avec les radicaux à une réunion destmée à provoquer une entente commune entre tous les députés décidés a réaliser les réformes politiques et sociales. -

Depuis que Y Intransigeant s'est arrogé le rôle de moniteur du patriotisme, il ne parle plus de céder la Corse à l'Italie.

Dans une lettre datée de Naples et relative au congrès de la paix, actuellement réuni à Rome, M. Crispi vient d'écrire :

« Que dirait la France si on discutait au congrès de Rome la question de droit de !♦< restitution de Nice et de la Corse ? »

L''Intransigeant (en quoi il fait bien) uro teste contre les allégations de Crispi, mais ei les reproduisant, il supprime : « et de la Corse » (en quoi il a tort).

Devenue française au siècle dernier, quand l'ère des plébiscites n'était pas encore ouver-te, la Corse n'a jamais protesté contre son sort.

Mais vo'D ce que Y Intransigeant ne peut pas dire Rochefort, en 1870, s'étant tait im-prudemment et follement le champion de l'i-dée de céder la Corse à l'Italie.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS Séance du jeudi 5 novembre

M. le président fait l'éloge funèbre de M. Brunier, mort d'un accident de chasse.

M. Bovier-Lapierre dépose une proposition t ndant à assurer le libre exercice des syn dicats professionnels et à édicter des pénalités contre les patrons qui y apporteraient des en-traves.

L'urgence est déclarée sur sa demande. M. Fl^quet annonce qu'il a reçu de M. Bas-

ly une proposition demandant un crédit de 5''000 fr. pour permettre au syndicat des ouvriers mineurs de Monihieu (Loire) de payer le prix d'une mine dont il s'est rendu adju-Uicaïaire.

Cette proposition est renvoyée à la com-mission du budget.

Discussion du budget de la guerre M. Paul n Méry demande au ministre d'a-

broger le règlement qui oblige les soldats à porter le sac pendant les factions.

M. de Freycinct répond que cette dispo-sition a été inscrite dans le règlement du service des places sur la demande des mem-bres du comité et réclamée par le service de santé.

L'incident est clos. M. Raiherti félicite d'abord le ministre

du résultat des manœuvres, puis il réclame la revision de la loi de 1875 sur les cadres et de la loi de 1X73 sur l'organisation de l'armée. L'orateur voudrait savoir si le gou-^ ernement a prévu l'approvisionnement gé-néral de la nntioii en cas démobilisation, alors que tous lea hommes valides seront ar-més.

M. de Mont fort constate les résultats sa-tisfaisants de 1 expérience tes régiments mix-tes : il demande l'augmentation des cadres d'officiers.

M. Cochery, rapporteur, répond que les ca-dres ont été accrus, la situation des officiers améliorée, l'unification des soldes accomplie, les crédits pour l'alimentation des troupes majorés.

M. Julien Goujon s'explique sur l'alimenta-tion de l'armée. Il combat les allégations du i apport de M. Cochery. attribuant la nécessité d'augmenter les crédits aux exigences ries bouchers et au manque de surveillance des corps de troupe.

M. Cochery répond que les résultats des expériences faites à Toul justifient les appré-ciations du rapport.

M. Vdfeu recommande au ministère de la guerre la situation des maîtres d'armes, on leur réserve un trop petit nombre de places d'adjudants.

M de Freycinet répond qu'il s'intéresse -▼ement à cette situation et qu'elle est en ce moment l'objet d'une étude à la direction dt

nt«rie. >;i aux boucheries militaires, le miuis-i

tre dit qu'il ne désire pas les développer. III '•qu'ici créé qu'une seule sur la de-

les corps et les instances particulières '\*\ générai Jamont.

C'est un essai dont les résultats, d'ailleurs, ont été excellents puisqu'il en est résulté une baisse des prix de la part des boucheries ci-viles.

A M. Raiberti le ministre répond qu'une loi nouvelle sur les cadres exigera deux ans d'é« laboration parlementaire, on a piocédé par étapes successives.

Le ministre s'explique sur les régiments mixtes et constate les heureux résultats de ùtiÙê création. Ses déclarations à cet égard Nuiit applaudies sur tous les bancs.

M. Camille Pelletan se plaint des retards incessants subis pour le règlement des trans-ports de la guerre. On a payé aux prix de la grande vitesse des trains qui ne sont arrivés qu'au bout de Six mois.

L'orateur constate que les traités passés avec les compagnies pour le transport des blés, des fourrages, du soufre, etc., etc., im-posent a l'administration de la guerre des prix supérieurs de près de moitié, sinon plus, aux prix payés par le commerce.

Paris, 5 novembre, 8 h. 30 soir. A la fin de la Chambre, M. de Freycinet,

répliquant à M. Pelletan, a dit qu'il poursui-vra, très fermement, devant le conseil d'Etat, le procès engagé pour les transports faits pendant la guerre. Quant au nouveau traité avec les compagnies, Je ministre le considère comme légal et plus économique que l'ancien.

Apres les répliques de MM. Pelletan, Ca-vaigniic et de Freycinet, les onze premiers chapitres du budget de la guerre ont été adop-tés.. La suite a été renvoyée à samedi. La séance est levée. — HAVAS. |

Séance du jeudi 5 novembre Le ministre du commerce dépose un projet

de loi concernant l'hygiène et la salubrité dans les établissements industriels

Le Sénat reprend la suite de la deuxième délibération sur la réglementation du travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les manufactures.

Sur l'article 3, M. Maxime Lecomle deman-de que l'on mette les enfants jusqu'à seize ans, au lieu de jusqu'à dix-huit.

M. Chovel accepte l'amendement de M. Maxime Lecomte.

M. Jules Roche explique que la commis-sion propose de décider que les enfants jus-qu'à l'âge de dix-huit ans. les filles mineures et les femmes ne pourraient être employés à un travail effectif de plus de dix heures

Le Sénat ayant décidé, malgré l'avis de la commission et du gou verunnent, qu'on ne fe-rait pas de limitation pour les femmes, il n'y a loue plus que les mineurs uans la rédaction de la commission.

M. Jules Roche termine en priant le sénat d'accepter la rédaction de la commission.

M. Diancourl propose que les mineurs de 14 à J6 ans ne travaillent que 10 heures ; qu'à partir de cet âge ils aient le droit de travailler :a journée entière, comme leur» parents.

M. Blavier se rallie h la rédaction de M. i )iancourt.

L'amendement de M. Maxime Lecomte est repoussé par 129 voix contra (.01.

Le texte de l'article 3 dp i" — "mission est

L'article 4 est également adopté. M. Wallon demande la suppression du deu-

xième paragraphe de l'article 5, ainsi conçu : t Une affiche apposée dans les ateliers indi-quera le jour adopté pour le repos hebdoma-daire. »

Le ministre et le rapporteur demandent le maintien du paragraphe.

Les articles 5 à 31 sont adoptés. Après un court échange d'observations sur

l'article 32, d'accord avec la commission et le gouvernement, on substitue le délai d'appli-cation d'un an à dix huit mois primitivement proposé.

La suite de h1, discussion est renvoyée a lundi. La séance est levée.

LETTRE DE RUSSIE L'agitation dans les j rovinces baliiques.—

— Graves conflits entre Russes et Alle-mands . (La correspondance ci-dessous ttl relative à de* faite

d. ni VEtt républicain a déjà s-ommairemeat parti.)

Saint-Pétersbourg, le 31 octobre. Ainsi qu'il était aisé de le prévoir, de gra-

ves incidents ont fini par se produire dans les provinces baltiques. Il y a des années que le conflit entre les races slave et germaine s'exas-père sans cesse et, malgré tous ses efforts, Alexandre III n'est pas encore parvenu à rus-sifier ni la Courlande ni l'Esuionie, ni la Li-vonie. Dans toute cette région do l'empire moscovite, l'autorité du tssr est si méconnue par ses propres sujets l'oligarchie étrangère a pris de tehes racines. - ^fave s'y tiouve réellemen. pj par la popula-tion allemande. La preinW > e sefefcbie auj^ur-d nui avoir perdu toute patience et, fasse d'u-ne hostilité haineuse, beKaâtn de l'appui de l'empereur,rend injures ; ui si -eset coups pour coups.

mes gens se su..; r., : • s les pre-miers décidés à ne plus suppcriJ: lé mépris qu'affectent les Allemands p> .; .u Xlust-ie et leurs brutalités presque qi. . riposté a une provocation qui ava!:. ii iftfl vrai, le caractère d'une vértaft e agression, par de sanglantes et farouche représailles.

Page 2: 2 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST ... file23 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST REPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS NANCY

Vendredi 6 Novembre 489*

C'est le 26 octobre à Dorpat,dans la Li vonie, qu'à une fête de charité donnée par les étu-diants russes, les étudiants allemands ont eu la malencontreuse inspiration d'envahir la salle de bal et d'insulter et de bousculer les femmes. Jetés une première fois à la porte, ils sont retenus armés de leurs ridicules rapiè-res et de revolvers et se sont livrés à un véri-table assaut auï cris dé : A ba.- la Russie ! A bas la Francéf Vive Sedan! Vive Guillau-me II !

En état de légitime défense, les R-sses ri-postèrent et de nombreux coups de feu ont été échangés. Lorsqu'ils se sont aperçus que leurs adversaires étaient en situation de leur tenir tête, les agresseurs se sont empressés de dé-guerpir. Hais absolument révoltés de l'odieu-se attaque dont ils avaient été* i'ebfWV les étu-diants slaves les ont pourchassés et ont in-cendié le siège de leur associa! on.

Les informations.reçues postérieurement ne donnent ni le chiffre des nions ni celui des blessés. Il n'est pas douteux, néanmoins, d'après les autres détails transmis, que le nombre des victimes ne soit dans les deux camps assez élevé.

Tout indique, d'ailleurs, que les désordres ne sont pas terminés. Il est même possible que les événements du 26 octobre ne consti-tuent nn'nn nrélude.

L'opinion est unanime ici à déclarer qu'il n'existe qu'un moyen d'empêcher le retuur de faits aussi regrettables et qu'il consiste dans l'affranchissement des provinces baltiques de l'influence germaine.

Il faut le dire bien haut, les privilèges de l'aristocratie allemande en Livonie. en Cour-lande et èn Esthonie sont restés exorbitants et représentent un véritable anachronisme social. Seule propriétaire foncière, elle tendait à s'ap-proprier l'administration exclusive du pays lorsque Alexandre III commença à s'opposer à un plus long empiétement de cet Etat dans l'Etat.

L'assemblée de la noblesse dans chacune des trois provinces baltiques exerce des pouvoirs infiniment plus étendus que ceux de la nobles-se tussè. C'est ainsi que les séances de ces Landtag sont privées et que le représentant du tsar n'y joue aucun rôle. Les Landtag peuvent désigner, sans son assentiment, le conseil du Landrath. qui forme, en réalité, le pouvoir central de l'olig-rchie baltique, nomme des fonctionnaires publics dans les diverses ad-ministrations et tient la place d'un véritable ministère constitutionnel. Tout en ayant aug-menté, ces dernières aimées, l'action directe des gouverneurs, le tsar n'a pas encore aboli ces abus.

Les incidents qui viennent de se produire amèneront, selon toutes probabilités, avec une intervention plus énergique de l'empe-reur en Livonie, en Courlande et en Esthonie, dé furibondes protestations de l'Allemagne, qui revendique toujours la possession des pro-vinces baltiques et qui prêteti \ tout au moins, qu'on lui laisse y enseignai librement la haine et le mépris de là Russie.

Tous ceux qui connaissent ie caractère d'Alexandre III savent avec quelle hautaine indifférence il accueillera les insultes et les menaces qui s'élèveront des bords de la Sprée.

Aussi partisan résolu de la paix que puisse être l'empereur de Russie, il ne saurait admet-tre que, sur sa frontière du Nord-Ouest, une vaste région de son empire soit transformée, pour sa race, en terre inhospitalière et enne-mie, en attendant que l'on y prêche ouverte-ment la rébellion ou. qu'au cours d'une guer-re, on ne tente d'y soulever le peuplé ontre ses armées.

Le sentiment national en Russie est d'aii-léurs, unanime à réclamer l'application inté-grale de la législation moscovite aux provin-ces baltiques, dans le double intérêt de la di-gnité du pays et de sa sécurité, -i i,. Nl" - . IVAN.

Bulletin Militaire Le service du génie vien: de faire, à Yei-

sailles. une série d'expériences intéressant» s avec une voiture à vapeur nouveau mod^'e portant six sapeurs et deux cents kilogram mes de rails et d'outils pour les chemins 1er.

Les manœuvres, qui ont duré quatre jours, . avaient pour but de mettre à l'épreuve cè vé- : hicule à vapeur quant à la facilité de la direc-tion de la vitesse et à la résistance en cas d'arrêt pour la montée et la descente des ram-pes, etc.. etc.

Ces expériences ont eu liou sur le plateau de Satory et sur tputes les rampes avoisi-nantes de Versailles k Saint Germain dont la pente atteint jusqu'à dix centimètres par mètie.

La nouvelle voiture militaire à vapeur a manoeuvré avec la plus grande facilité*.

Le ministre de la guerre a déridé que les mêmes expériences seraient reprises avec la voiture à vapeur lorsque les terrains seront détrempés par la mauvais* saison.

Des expériences analogues vont avoir lieu, toujours par ordre du ministre delà guerre, dans les environs de Paris, sons la di-ection! du service d'artillerie, avec une voit»** à va-1 peur spéciale construite en i • MM s de cette arme.

Komiiiatl«nN et promntien* rnilifair*-* !

Gendarmerie — M-Page t. cnef d'escàu.a Bar-le-Duc (Meuse), est passé afAlençon (• >r-ne) ; M. Henry, chef- d'escad. à Rouen (Seine-Inférieure), est passé à Bar-e Duc (Meuse).

Corps de santémiHiai-*" — MM. les offi-ciers dont les noms suivent ont été désignés pour les postes ci-après :

Breton, méd. princip. de lr» cl., méd chef de la place et des salles milit. de ) rospice mixte de Verdun, pour les hôpit. mi lit. de la div. d'Alger ; Eude, méd. mai. de lr" classe-au 25e rég. d'art, à Saint Mjhiel ■ '-eut. méd.-maj. de 2" classt- a a L2« r■%. <s rss.. pour le 48* rég. d'inf.

Vétérinaires militaires. — .. vnt désignés pour pa- -1 avec leur grade, savoir :

18' rég. de chass (en pied). M. Pvadsdle aide vétérin. au 18 rég. de chast (a 1» suite);' 12» rég. de drag. <en niedi. M T ' .' aide-vétérin. au 15* rég. de même arme <aj la suite).

Service des subsistances militaires. — M. Schneider, off. d'admin. de 2e cl. command. Ia24e sect. de com. et ouvr. d'adminis., aété désigné pour prendre la gestion des fourra-ges de Toul ; M. Richet. off d'adm de 1ra cl. comptable des fourrages à Toul. a été désigné pour prendre la gestion des vivres et fourra-ges d» Nevers.

LA S0IREEJ1ÉATRALE Ma Cousine

On sait que la petite baronne de la Hutte, qui a pour cousine — naturelle — une chanteuse du nom de Riquette, craignant d'être trompée dans les grands prix par son volage époux, va trouver,' dans sa détresse, ladite Riquette. et lui demande conseil ;

Que cette bonne Riquetle, très intéressée par çette confidence, promet son dévoué concours : ejle-même tournera la tête ou baron de la Hutte «t finira p.ir le ran.ener à de meilleurs sentiments et au foyer conjugal ;

Que ce moyen scabreux réussit très bien. et que la vertu est une fois de plus récompensée.

On sait aussi que cette histoire nous fut, au mois de juin passé, merveilleusement racontée par Mlle Réjane, sans parler du divin Baron. On pouvait se demander si ce souvenir encore tout frais ne serait lias nuisible à Mme Théo, qui fut toujours et de-meure la grâce en personne, mais ne passa jamais pour une extraordinaire comédienne. L'épreuve, en somme, ne lui est point défavorable.

Sans avoir l'autorité de sa devancière, dont le rôle était, au surplus, écrit spécialement pour elle, Mme Théo a un jeu aimable et piquant { elle a été beaucoup applaudie.

La gracieuse diva nous a ensuite dit, avec tout son talent, une gentille chanson, et Mme Marie Kolb nous a détaillé, avec infiniment d'esprit, un monologue dont nous avons tous pouffé, comme écrit M. Sarcey en ses feuilletons. — H. C.

MRONIQipE L'EST \ Conseil municipal fie Nancy ^

Voici l'ordre du jour de la session ordinaire qui aura lieu le samedi 7 novembre 1891. à -c trois heures de l'après-midi :

1. Avis à donner sur une délibération de la c

commission administrative de la maison des I Orphelines. .

2. Avis à donner sur deux délibérations de ? la commission administrative des Hospices . civils. 1

'à. Avis à donner sur le legs fait par Mlle La- ? co r à la fabrique de Saint-Epvre.

4. Avis à donner sur la demande de recon-naissance légale présentée par l'Association amicale des anciens élèves des lycées de Nan- J cy, Metz, Strasbourg et Colmar ..

5. Legs V^-lentin. —- Opposition des héri-tiers naturels. y

6. Présentation des commissaires réparti- r, teurs pour l'exercice 1892.

7. Demande d'autorisation pour la pose de £ cadres photographiques sur les murs des bâ- £ timents communaux. '

8 Kmprunt municpaî. — Réclamation de {] l'administration de l'enregistrement.

9- Criée municipale. — Modifications au projet de règlement.

10. Dépositaire municipal au cimetière de ï Préville. - luxation du tarif. 1

11. Création d'un entreprôt de poudre.— r

Concours demandé à la ville. 12. Homologation de cinq rapports de la ,

commission cfëS logements insalubres. 18. Communication relative a la subven- c

iion offerte par la vjjie au cercle militaire. 1

14. Réception définitive du pla'onddu grand « salon de l'hôtel de ville.

15. Affaires diverses. Comité secret

10. Avis à donner sur plusieurs demandes i de soutiens de famille.

17. Avis à donner sur une demande de bour-se à l'Ecole vëtéiimi.re d'Alfort |

18. Attribution de bourses communales au ; lycé« de Nancy.

Nomination universitaire

M Aboi Lefièvre le peintre bien connu à \ Nancy, neveu de M- L. Thiriot vient d'être ; nommé professeur de dessin au lycée de Gap, de récente création. M. Lefièvre était aupa ravant professeur titulaire au lycée de Nancy: son poste vient d'être supprimé. Au nouveau lycée de Gap le proviseur et plusieurs profes-seurs sort Lorrains.

Requête à ta municipalité

UEst RéVUblicain a puhhti di:.T>iàrâment une lettre d'u'i de ses abonnés demandant que la munit ipalité de Nancy fasse porter à la préfecture les pièces sur lesquelles la signa ture du maire doit être légalisée par le préfet et les en retire après accomplissement de la formalité, afin d'éviter à un nombreux public des c urses inutri s Cette utile amélioration ne comporte aucun sacrifice budgétaire: elle peut être adoptée danià le plus bref délai. Au-jourd'hui que la municipalité se préoccupe avec iin soin Vraiment paternel des questions de papiey il ne sera sans doute pas indiscret de lui demander ce qu'elle a résolu à ce sujet

Question d'intérêt local On nous écrit : «Les propriét ai res et habita n ts des rues Sigis

bert-Adam, Lugène Feiry,Claudo , boulevard de la Pépinière, rues Grandviiie et du Bas-tion, seraient heureux de savoir si leur péti-tion faite et signée à la date eu 0 mai 1891, pour une boîte aux lettres et un bureau de ta-bac, a été prise en considération et à leur profit ?

• Veuillez bien nous prêter quelques lignes de votre journal à ce sujet. »

Réponse. — Des informations que nous avons prises, il résulte que la municipalité a

i décidé la création d'une bpjte aux lettres et a j envoyé la pétition à l'administration des I [K)Stes. .

Pour le bureau de tabac, ia demande a été j transmise à 1$ direction des contributions indirectes.

Loterie imi aelite

, L'e.ipo-iùou des fcfcts de la loterie organisée en faveur de Tœuvre de secours aux malades et de l'asile des vieillards israélites. de Nancy est ouverte, chez M. Strauss, rue des Domini-

; cains. Une purtie des lois sera e?posée dans la

maison Mathieu-Weinberg, rue Saint-Jean, d1 dimanche 8 au dimanche 15 novembre in-< 'us. Les bii ets y seront délivrés au prix • e

fr. e1 tu > recevra les lots qite' les 'per-' .^iies • vita. t^' irbiit t ieè offrir.

Affaissement de la «oie Terrée

On signale de nouveau, depuis quelques jcçr*5 un nouvel affaissement de la voie fer-rée, au trou du Tonnerre, entre '«s salines

1 Dtgnin et de Saint-Phlin, près de la yare de > • • vi. ,. Les trains n'avancent en cet

jeudi oit qu'avec la pic^ extrême lenteur, et (les voyageurs ne sont pas du tout rassurés.

Soirée musicale p£

M. A. Stéveniers, professeur de violon au L< Conservatoire, et Mme Stéveniers ont donné co mercredi une soirée musicale qui a obtenu un grand succès.

Une suite de Goldmark, la Berceuse de rî-Jocelvn, un morceau du Tannhav.ser. la Séré- pi nade de Pierné et ia Légende de Wyniamsky, m joués pai le maître et la maîtresse de la mai- n( son, ont recueilli de nombreux bravos. ^

M. Lepage, notre sympathique ténor, s'est «jj fait applaudir dans un morceau de Carmen, cc une mélodie de Tagliafico et une cavatine des Amants- de Vérone, du marquis d'Ivry. à

Mlle Georgé a chanté avec beaucoup d'am- n pleur un morceau de Sigurd et une romance c, de Massenet. a(

M. Chepfer a retrouvé son succès habituel p, dans de spirituels monologues. ^i

Cour d'assises

La quatrième session des assises de Menr- F,f, the-et Moselle s'o ivrira le 80 novembre pro-chain. M. Pécheur présidera, assisté de MM. Sérot-Almera'-La our et Orban.

S( Tribunal correctionnel de JVancy

Avdienci dv 5 novembre ti Al us d CO' fiince. — Jean-'acques Las-

sort, anci n magistrat, dont l'affaire a été ju- &t gé'e ;eudi dernier, est condamné à six mois de » prison. n'

Contrebande. — Victor Henry, dit le 4 Floueur, manœuvre à Nancy, a été surpris en ~ flag'ant délit de colportage de tabac de zone. — 200 fr. d'amende par défaut. 1«

Infraction à la loi sur le travaildes enfants. • — Eugène Surer. 31 ans chef de district à la ^ compagnie de l'Est, et Edmond Vagner, 27 s< ans, surveillant à la même compagnie, tous « deux à Nancy, étaient poursuivis pour bles- 31 sures par imprudence, mais le tribunal écar-tant la question de blessures, acquitte Surer et condamne Vagner à 5 fr. d'amende. n

Abus de confiance. — Charles Haure, 34 H ans, ouvrier h Jarville, est condamné par dé- p faut à deux mois de prison. d

Pêche. — Louis Mitaine, 43 ans, ouvrier à e Varangéville, a été surpris péchant à l'aide c d'un panier dans une partie réservée à la re- s production du poisson. —- 10 fr. d'amende.

Fraude à restaurateur. — Louis Bûcher, f, 40 ans. manœuvre, à Nancy, se fit servir à n boire et à manger chez un restaurateur, puis p il se retira sàrîs attirer l'attention et se rendit v au bureau de police pour se faire arrêter. — f, Un mois de prison et 16 fr. d'amende.

Chasse sans permis. — Jean Fravalo, 44 ans, jardinier a Saint Max, a été surpris ti-rant un lièvre sur son terrain non clos II n'é-tait pas munis d'un permis de chasse. — 16 y francs d'amende. 1

Bris de clôture. — Jules Domet, 48 ans; r

Louis Weittmann, 41 ans. débardeurs a Nan cy. ont brisé à coups de pierres les glaces de la devanture de M. Génin, épicier, faubourg , Saint Georges. Cet acte de violence était dû à ce que M Génin. qui est entrepreneur de dé-chargement avait baissé le prix de la main-d'œuvre. — Chacun trois mois de prison.

VOIS. — Victor Valet, 45 ans, rempailleur 1 de chaises à Saint-Nicolas, a été surpris trans portant 13 kilog. de raisins qu'il venait de dérober sur une voiture stationnant sur la route de Rosières-aur-Sa'ines. — Quinze jours , de prison.

— Jules Jacquot, 18 ans jardinier à Raon-l'Etape (Vosges) a été surpris par le garde-ebampètre dérobant des fruits dans un jardin non clos, à Dombasle. - 20 jours de prison, i par défaut.

Vagabondage. — Eugène Rose, 37 ans.sans profession ni domicile, est sorti de prison le ) 11 mars dernier. Depuis le mois d'août il n'a vécu que de mendicité. Il s'est présenté lui- j même au bureau de police.— Quinze jours de prison.

Débit sans autorisation. — Jean-Baptiste Halanzy, 50 ans, marchand de vins à Nanc >, j a ouvert un débit sans faire de déclaration. — 16 fr. d'amende.

Oulrag s.— Pierre Stoffel, 61 ans, ajusteur à Dombasle. a insulté à la sortie, d'un café,

[ l'agent Denis qui lui demandait son nom. — ' 25 fr. d'amende.

Arrestations

La police de Nancy a arrêté les sieurs Char-' les Lejuge, sans profession ni domicile, pour ' vagabondage; François Comte, Gabriel Mar-

tin et .Iules Péhé, pour ivresse manifeste, et deux filles soumises surprises, rue des Dotni-

t nicains, raccolant les passants. liWttévllié

— Caisse d'épargne. — L;. caisse d'épargne L de Lubeyille a reçu pend nt la 44esemaine de \ 1891. séance du 1" novembre lb91 : ; A Lunéville, en 7i articles, dont 8 nouveaux ! compte"', 2/>.46i fr. 17.

A la sofcursat-' df Gerbiîviller. 10 articles, 2 nou-veaux comptes 1,6113 tr

A la succursale de Blâmont, e.i Ml articles, -i :,cu ' veaux comptes, 1.091 fr. 5 A la succursale dé Saint-Clément, en S irti -Ses, t » nouveaux compte-, 7î0 tr. »•.

A la succursale d'Rinvillc, en 4 art.ee-. > nou-veaux comptes, 1.S5Ï fr.

A la succursale de ffàdonvillér, en i articles, » nou-veau compte, 3">0 fr.

j Elle a payé : A Lunéville, en 108 articles, dont 19 pour solde,

£7.670 fr. 76 A la succursale de Gerbéviller, en 1 > ar'i !os, ïpour

1 solde, 7 164 Ir. 9 . A la succursale de Blâmant, en 12 articles, 3 pour

f solde, 4.251 fr. 65. A la succursale de Saint-Clément, en 6 articles, 1

S pour solde, 783 fr. 70. A la succursale d'Einvllle, en 4 articles, > pour sol-

s de, 1.400 fr. A la succursale do BadOnvilîer, en 2 articles, » pour

" sold.v 150 fr. ... Achat de ï inscr':p!ions de rentes.

S — Le 'i novembre courait, la nommée

,i Tondeur. Catherine, âgée de quar,;nie-sept g aus. épouse Clémenl I tan-Baptiste, l'aveugle

bien connu <|ui parcourt constamment l^s rues de la ville de Lunéville, jouant de l'or-gue, est tombée inanimée en entrant dans le

e cabaret de la veuve Villemin, place Notre-s Dame, 10. M. Simœi, docteur en médecine, v mandé, n'a pu que constater son déc<-s 'Cette l" femme qui s'adonnait à la boisson, a été trans- j

porter aussitôt à l'hôpital. i, Gerbévillèr

i- Un incendie, dont la cause est inconnue,; e s'est déclaré dans un hangar dépendant de la ! -' ferme des Abouts et appartenant à MM. Henry |

frères M. inger, le fermier, appela à l'aide.Les

secou-s ne tardèrent pas à arriver. Les brtti-s ments voisins purent être préservés.

Les pertes, qui sont couvertes par l'assu-1 :S ranrr-. s'élèvent à environ 4.0U0 fr. e • -. ■t TiiSf!>ai«»np,i" il Un hangar appartenant à M. Juies Ma-j

thieu. journalier, a été détruit complètement

par un incendie dont la cause est inconnue i Les pertes s'élevant à envirou 2,'^00 fr. son c couvertes par l'assurance.

Pont-à-Housson ' j Société mixte de tir du 42e régiment ter-

ritor al d'infanterie. — La distribution des I prix des divers concours de tir est définitive- t ment fixée au dimanche 8 novembre, à trois t heures du soir, dans le grand salon de l'hôtel c de ville. — La musique d'amateurs, sous la direction de M. Pilloy, prêtera son gracieux concours à cette cérémonie. t

Le soir, à six heures, aura lieu un banquet 1

à l'hôtel de la Poste ; les membres qui désire-: ] raient se joindre aux souscripteurs déjàins- ] crits voudront bien adresser sans retard leur ( adhésion à M. Reutinger, pharmacien, vice-président, rue Victor-Hugo. La cotisation sera au maximum de six francs.

Le lundi 9 novembre aura lieu, à huit heu- ( res du soir, également dans le grand salon de j t l'hôtel de ville, l'assemblée générale. S j

Ordre du jour. — Compte rendu financier ; i renouvellement du comité dont les pouvoirs : sont expirés.

— Caisse d'épargne. — 44e semaine, opéra-tions faites du 27 au 31 octobre 1891 :

Versements: à Pont-à-Mousson. par 88 ver-sements dont 14 livrets nouveaux, 22,041 fr.; à Thiaucourt, par 14 versements dont 1 livret nouveau, 5,316 fr. ; à Pagny-sur-Moselle par j 4 versements, dont « livret'nouveau, 325 fr. ' — Total des versements : 27.682 fr.

Remboursements : à Pont-à-Mousson, par 15 remboursements, dont 10 soldés, 19,740 fr. .. c; à Thiaucourt, par 17 remboursements, dont « soldé. 8,280 fr. .. c; à Pagny-sur-Mo-selle, par 5 remboursements, aont 1 soldé, 2.087 fr 73 c. — Total des remboursements, 30,107 fr. 73 c.

Mai-N-la-Tour

Un commencement d'incendie s'est déclaré mercredi matin, à onze heures, dans une maison appartenant à M. Charles Rousseau, propriétaire, Grâce aux mesures empressées des habitants du village il a été rapidement éteint. Les pertes, évaluées à 400 fr.. sont couvertes par la compagnie d'assurances le Soleil.

Le feu a pris naissance dans la chambre à four dont la cheminée est contiguë aux gre-niers à fourrage et on suppose que c'est par les fissures de cette cheminée, qui est en mau-vais état, que le feu s'est communiqué au fourrage.

LE TEMPS QU'IL FAIT A NANCY Le temps continue à rester au beau ; il fait un

vent assez fort, froid et sec. Le soleil brille par instants. L'horizon est chargé de nuages n'ayant rien de menaçant.

A 2 h., le thermomètre indique -f- 6.

6 novembre. — Soleil : lever, 6 h. 56 ; coucher, 4 h. 3i. — Premier quartier le 9.

Dépêche météorologique

Probable : Vent des régions Est, nuageux, tem pérature basse.

Hauteurs barométriques du 5 novembre fournies par la station agronomique de Nancy-

Pi. 9 heures du matin: 755mm25 (en hausse); à 4 heures du soir : 755IIlffi73 (en baisse)

Tournée Simon La troupe Simon donnera, le vei dredi 6 no-

vembre 1891, Mimi, vaudeville en 3 actes, de MM. H Raymond et Maxime Boucheron.

L'Entr'acte, saynète bouffe de M. Maxime Boucheron, musique de M. Martinet.

Monologues par Marie Kolb, et chansonnet-tes, par Mme Théo.

Le Baiser, comédie en un acte de Th. de Banville.

Les bureaux seront ouverts à 7 h. et demie, et le rideau levé à 8 heures pour les deux re-présentations.

Le prix des places est ainsi fixé : Galeries. 1 fr ; chaises de pourtour, 2fr 1

avant-scène et médaillons de 2e étage, 2 fr : fauteuils d'orchestre, 4 fr. ; loges de 1er étage médaillons et avant-scène de rez-de-chaussée. 5 fr. ; avant-scène de 1er étage, 6 fr.

Vosges Epinal

Notre correspondant nous télégraphie le 5 novembre, à 8 h 45 du soir :

Un nommé Largentier, menuisier, âgé de cinquante-sept ans, demeurant faubourg d'Am-brail. étant au café Ferry, au cou-s d'eue ri.M , a été tué d'un coup de pied dans ie ventre par tt nommé Mélinj, terrass er, sourd muet, âgé ue vingt-quatre ans. Le meurtrier est arrêté. - H.

©rtoncourt

On annonce la destruction par un incendie dont la cause est inconnue, d'une maison, de mobilier et de récoltes, le tout, appartenant à Mme Rose-Anne Gérard, quatre-vingts ans, rentière, et à deux locataires, M. Jules Diez, marecnal-ierrant et Mme Félicité Chardot, veuve Colin ; les secours sont arrivés promp-tement des communes voisines, mais comme il n'y à que des fontaines les pompes ont fonctionné peu de temps. Ou estime les pertes totales à 6.661) fr. Il y à assurance pour la pro-priétaire pour 6,200 fr. Les locataires ne sont pas assurés.

Uriménil

M. Louis Démange, vingt et un ans, était monté sur un manège de vélocipèdes pour la fête patronale ; son pied droit perdit la péda-le ; avant voulu la reprendre, M. Démange fut atteint au talon par cette pédale et eut le pied pris dans les raies ; il a la jambe cassée.

Hadigny-Ies-Verrières

La maison de M. Justin Thomas, cinquan-te-quatre ans,marchand de bestiaux à Jorxey, k été incendiée par suite d'une cause incon-nue

M, François Voiry, fermier, beau-frère du propriétaire, était absent ; les récoltes, la majeure partie du mobilier sont également consumées. On estime les pertes, couvertes

i par une assurance, à 4,000 fr. Remiremont

| Le 2 novembre, à huit heures trois quarts 1 du soir, M. Flambard, percepteur à Remire-; mont et sa famille, de retour de voyage, ren-traient d;ins lfir maison, sise au coin 'de Y* Grande-Piite et de la place Maxon ,ipt.

M. Fiambard, tenant une bougie venait à peine d'ouvrir la poit ■ de son cabinet de tra-

! vail, qu une formidable explosion de gaz fai-sait voler en éclat, -misons, meubles et fenê-tres ensevelissant pop 3 dire sons les flébi . '. flambard ci sou tifs âgé de 13 ars

; qui le suivait. Tous deux ont été assez griève-ment brûles aux mains et au visage. Les pre-

miers soins leur ont été donnés par M Ti docteur, et M. Bernard, pharmacien.' Ssier»

Les vitrages des maisons voisines et <t synagogue ont beaucoup souffert. e la

D'après le rapport de la gendarmerie ¥ plosion serait due à une fuite de gaz ùr nant du compteur, auquel un ouvrier an ?" travaillé dans la journée, en l'absence ri»1* cepteur. uu Per-

Saint-.\abord

Le 3 novembre, le train de Remiremont 5 heures 57 du matin a coupé en deux la Qo a

Jacquot, née Marie Gremillet, demeurant f Ranfaing (Saint-Nabord), qui s'est jetée so le train. La mort a été instantanée. Une ma^

s

était horriblement broyée. Saint-Dlé

M. Gauthier, Valentin, militaire en re(raa demeurant à Saint-Dié, a reçu d'un de ses3 sins, François Colin, avec lequel il vivait .1' mauvaise intelligence, un coup de croc T sommet de la tête. La blessure est très graY,u

j Le meurtrier est arrêté.

Meuse Verdun

Mme Parent, que son mari avait surpris» avec un employé du chemin de fer, ainsi qu» nous l'avons raconté dans notre numéro du 4, s'est asphyxiée dans sa chambre à l'aidj d'un réchaud de charbon.

PETITES NOUVELLES RÉGIONALES — Mercredi matin, les batteries d'artillerie du

8e régiment défilaient pour se rendre sur le pla.

teau de Villers à la manœuvre, quand, au tournant de l'angle aigu de la rue Blandan,Tun des chevaux de l'attelage d'une pièce de canon glissa et s'abat-tit, entraînant son cavalier, qui fut projeté sur le sol.

Son état n'inspire aucune inquiétude, mais lj pied gauche a été fortement contusionné.

— Un malfaiteur, resté inconnu, a dérobé diffé-rents effets d'habillement, estimés y5 fr. et appar-tenant à M. Thouvenin, domestique à Bosser-ville.

— Une brouette estimée 22 fr., qui avait été prê-tée à MM. Lsfèvre et Rouhar, acrobates,de passage à Saint-Nicolas, a été dérobée par un malfaiteur resté inconnu.

— La gendarmerie de Toul a dressé procès-ver-bal à MM. Didelot frères, vignerons à Mont-le-Vignoble, qui ont été surpris péchant à l'aide d'en-gins prohibés.

— M le maire de Domgermain a remis à la gen-darmerie de Toul les sieurs François Mengeol et Léon Prévôt, terrassiers à Toul, inculpés de coups :>ur plusieurs habitants de la commune.

— Le sieur Philippe Chabottier, manœuvre, a été arrêté en flagrant délit de contrebande par le bureau de douane de Mont-Saint-Martin.

— La gendarmerie de Longwy a arrêté, en fla-grant délit de vol, le sieur Félix Olivier, manœu-vre à Villers-la-Montagne, qui a été surpris déro-bant des couteaux de table au préjudice de M. Loes-cher, son maître de pension.

— La police de Longwy a remis à la gendarme-rie le sieur François Zemel. marchand de peaux de lapins, arrêté en flagrant délit de vol.

Les sieurs Jean Cartier, Cari, Cyilovoka, Joseph Obry, Nicolas Chentegen, Gustave Reif, sujets alle-mands ; André Andrioli, Louis Zanonni. François Cousandier, sujets autrichiens ; Joseph Devaroner, Auguste Malaisé, Jules Charlier, sujets belges ; Jo-seph Drac, sujet suisse ; Jean Graff, sujet luxsm-bourgeois ; Marius Peronne, sujet italien, ont été expulsés du territoire français par la gendarmerie di Longwy.

ALSACE-LORRAINE Pour faire suite à notre article d'hier : Un

IrUle épilogue du banquet de Bussang : La Strassburger Correspondes, organe du mi-nistère d'Alsace-Lorraine, annonce que M-Tbiébamt Dreyer, fabricant à Saint-Amann (qui a assisté au banquet de Bussang). a été relevé de ses fonctions de premier juge sup-pléant auprès du tribunal cantonal de Saint-Amarin.

On écrit de Strasbourg : f C'est le (i novembre que les délégués des

communes éliront, au chef-lieu de l'arrondis-sement, les vin^t quatre membres de la Délé-gation d'Alsace-Lorraine.

« La plupart des députés sortants se rep* sentent ; mais ce qui donne S la période torale une physionomie particulière, c'est qw de nombreux concurrents, dont plusieurs Pa' d onnés par les kreiss-direktoren, se présen-tent contre les députés sortants.

« Dans l'arrondissement de Thann. M. Dé-lier se voit opposer M. Seybold. garde ^néw des forêts ; dans celui de Wisserhbourg. M. <e

baron Charpentier, vice-président du 1 aiide-sauschuss, a contre lui M. ïeutoch, niait* ! dans celui de Molsheim, trois concurrents sont sur les rtmgs : MM. le général Roeder, Steinheil. manufacturier h Rothau. et Gros, adjoint au maire de Molsheim. »

Une dépêche de Strasbourg, au XIX'Siècle dit que «00 Alsaciens et '200 Lorrains de * classe de 1890. sont désignés pour servir dan-la garde de l'emp reur d'Allemagne.

Foire «le Ton! La foire oui se lient aiic''.rl!e!i"'ni à foui ie ^ j;

me vendredi de novemb e, aura lieu cnu-j an" -A) dudit mois : elle se tiendra sur l'Esplanade ( o -saee-Lorraine). . „ , îr v,urrin«i

La visite des animaux, à 1 entrée, par -res, sera graVuitc.

Page 3: 2 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST ... file23 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST REPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS NANCY

Vendredi 6 Novembre 1891

Foire d'Epinal du 4 novembre Très importante foire. Beaucoup de bétail el de

chevaux au Petit-Champ-de-.Mars ; grande quantité de légumes et de fruits sur les places de l'Atre, de:. Vieux-Moulins et sous le Marché Couvert.

Seule, la Halle aux grains était peu fournie ; on n'y comptait guère que 30 sacs de blé vendus de iii k 27 fr. le quintal, et "20 sacs d'avoine, de 14 50 à 15 fr.

FOURRAGES

Foin nouveau 30 .. à 32 ... — Foin vieux .. à .. — Paille i8 .. à 30 ... — Luzerne nouvelle

H .. à 26 .. (les 500 kilos rendus à Bar).

LÉGUMES

Haricots 24 .. à 24 ... — Peis 22 .. |28 ... -Pommes de terre vieilles . .. à . ... — Pommes de terre nouvelles 4 .. à 4 50 (les 100 kilos rendus à Bar).

Sucres raffinés. — Les prix sont fermement tenus avec une demande active au prix de 107 fr. les 100 kil. pour les pains par wacon complet. La tendance reste ferme pour l'exportation.

Résultats d'adjudications au ministère de la guerre. — Montmédy, 29 octobre. — 20 qtx riz à 34 45 el 25 qtx haricots à 25 15.

Longwy, 31 octobre, 59 qtx haricots à 24 67.

Houblons. — Paris, 4 novembre. — Depuis de lon-gues années on n'a vu un mois d'octobre avec des af-faires aussi actives que celui qui vient de s'écouler. Il en est résulté une hausse progressive laquelle pour ne s'être pas manifestée par des bonds rapides, n'en a pas moins fini par se chiffrer et devenir très importante.

lin comparant les cours cotés à la fin du mois de feplembre avec ceux cotés à la fin du mois d'octobre, l'on peut constater que pour certaines provenances les prix ont doublé, tandis que pour les moins favorisées la hausse atteint 50 0p0.

Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, ce sont les qualités ordinaires et moyennes qui ont le plus profité de ce mouvement en avant, tandis que les qualités di choix et les grands crus de Saaz et de Spalt ont haussé dans la proportion la plus faible. A cette heure-ci, les lieux de production, aussi bien en Angleterre que sur le Continent, sont en grande partie vides. Il est certain que tout ce qui a été acheté n'est pas encore à la chaudière, mais un granrl nombre rie brasseurs et de commerçants sont loin d'être couverts de leurs besoins de l'année, ils ne peuvent compter que sur le peu qui reste, et comme les derniers déten-teurs ne so.it pas toujours des vendeurs très faciles ils n'auront pas à compter sur de grandes lacilités pour assurer ou compléter leurs approvisionnements.

Le marché de Nuremberg a encore témoigné pendant la semaine, écoulée d'une activité prodigieuse. Il a été vendu 8,500 balles contre 3,800 balles pour la semaine correspondante de 1890. Les vendeurs ont réussi à ob-tenir dès samedi une nouvelle avance de 15 à 20 fr.sur les cours de la semaine précédente.

Les grands choix de Spalt et de Saaz sont cotés de 190 4 200 fr. ,

A Alost, la situation est également très ferme, les premières qualités valent 90 a 95 fr., les qualités cou-rantes 80 à 85 fr.

Kn Bourgogne, il ne reste que foit peu de chose a vendre et les prix restent fermement tenus de 120 a 125 Ir. en culture.

POUR UN FAGOT I Le Petit Journal conte une navrante his-

toire. Nous nous assurions pleinement aux réflexions qu'elle lui suggère :

t Aux environs de Fontainebleau, la famille Bourgoin, comme beaucoup d'autres, souffrait cruellement du froid et de la faim pendant le rigoureux hiver de 1889 Poussée par le dé-sespoir, en voyant l'àtre sans feu devant le-quel grelottaient ses frères et sœurs, l'aînée <tes enfants. Amélie Bourgoin, courut jusqu'à la foret, prit sur un tas de bois abandonné un maigre fagot qu'elle rapportait toute lière, lorsqu'elle fut surpiise par un garde qui n'hé-sita pas à faire écrouer cette criminelle de dix ans. A la mère qui vint la réclamer à ia pri-son de Fontainebleau, on refusa de la rendre parce qu'elle n'était pas dans une position ré-gulière, n'étant pas mariée, et quelques jours plus tard, le tribunal décidait dans sa sagesse qu'Amélie serait envoyée en correction jusqu'à sa vingtième année.

« Dix ans de prison pour un tagot de bois I une année par brindille ! On croit rêver en lisant pareille chose, et pourtant c'est si peu

du rêve qu'à la date d'aujourd'hui Amélie Bourgoin a accompli deux ans de sa pnne à Fouilleuse. la prison où l'on réunit les pros-tituées les plus incorrigibles. Elle y a même contracté une maladie de peau qui a néces-sité son envoi en traitement à Saint-Lazare ♦

NOUVELLES DIVERSES l Nous croyons savoir que l'amiral Gervais sera

fait gr nd officier de la Légion d'honneur le i»r

janvier prochain.

L'état de santé du cardinal Lavigerie s'est amé-lioré. Les médecins qui le soignent gardent l'espoir c' d'un rétablissement prochain. re

Mme Boulanger, veuve du général, accompagnée <J. de sa fille, a quitté Marseille, mercredi soir, se ;€ rendant à Tunis auprès de Mme Driant, sa fille ' , aînée. jj

On sait qu'il a été question, à la suite de la ca- c' tastrophe de Saint-Mandé, de prescrire à la com-pagnie de l'Est l'établissement de plaques tournan- a tes sur la ligne de Vincennes, qui en est complète- ti ment dépourvue. n

Le ministre des travaux publics renonce à pré- p senter cette réclamation, sur les conclusions du rapport de l'ingénieur délégué, qui considère le ■ système de la machine marchant à reculons au re- t tour comme plus commode et plus sûr, la voie nor- 1 maie étant alors à gauche, pendant que les instru- a

ments que le mécanicien est appelé à manœuvrer se trouvent à droite et lui donnent ainsi toute faci lité pour exercer une surveillance efficace. éi

— p Le chef de bataillon Chapus, (Ju 143» de ligne, n

en garnison à Maubeuge, qui commandait les trou pes envoyées à Fourmies, est envoyé d'office au c, 64e régiment d'infanterie, à Ancenis.

M. Jules Simon doit faire samedi soir au Grand- \ Théâtre de Bordeaux une conférence, sous le pa- *■* tronage rie la Société des ambulances urbaines. Le d sujet qu'il a choisi est : « De l'initiative privée et de v l'Etat en matière de réformes sociales ». q

Avant la conférence, la Société recevra M. Jules v Simon dans un banquet qui aura lieu à midi. n

La préfecture de l'Yonne a reçu une déclaration g de candidature de M Ringuier, publiciste à Sois- , sons, candidat boulangiste perpétuel, pour le scru- j* tin de ballottage qui aura lieu dimanche à Auxerre. "

e On signale une grande détente dans la grève des

ouvriers verriers de Carmaux. Les grévistes de- S mandent à avoir une réunion contradictoire avec c les patrons. r

On espère que cette réunion déterminera une £j entente. ^

A l'occasion des fêtes du quatrième centenaire de la découverte de l'Amérique, le gouvernement espagnol organise une exposition historique euro- r

péenne, une exposition historique américaine, une Ç exposition industrielle et une e\nosition des beaux- 1 arts. Ces quatre expositions sont internationales. 1 Un congrès des oriental stes se réunira à Se villa, j un congrès des américanistes à Huelva et un con c grès de géographie è Madrid. .

Les journaux austro-hongrois signalent la pre-mière application de la loi en vertu de laquelle les personnes qui sont victimes d'une erreur judiciaire C doivent recevoir une indemnité sur les fonds de 1 l'Etat 11

L'empereur d'Autriche a accordé une indemnité | t de 3,ooo florins sur le budget de la justice à M. ( Georges Pabst, condamné à tort à trois ans de ré- j clusion comme incendiaire.

Le mathématicien Itzigsohn a présenté à l'exa- ' rmsn du conseil municipal de Berlin le plan d'un ;(

bateau mû par l'électricité, pour le transport des ] voyageurs sur la Sprée. (

Un couvert pour manchot. 1

Une maison anglaise a offert à l'empereur Guil- • laume un couvert de table d'une invention origi-nale, j

Le couteau et la fourchette sont réunis dans le même manche et peuvent être tenus en même temps de la main droite, de sorte que Guillaume II

' peut couper la viande et manger sans être obligé de 1 se servir de la main gauche. On sait que l'empe-

reur d'Allemagne 0 n a qu'un bras qui remue. • ! L'impérial manchot a été si satisfait de cette in-[ vention, qu'il a nommé son auteur commandeur [ de l'ordre de la maison de Hohenzollern.

La conférence interparlementaire de la paix a approuvé la proposition Hirsch. présentée au nom

' des députés allemands, tendant à ce que la langue 1 française soit la langue officielle. 1 Le président Biancheri a ouvert la discussion sur , la proposition de constituer un comité parlemen-- taire international. C —

Samedi, à Rome, sur l'initiative de Menotti Ga-3 ribaldi, se tiendra une réunion pour discuter l'abo-. lition de la loi des garanties, j La presse est invitée.

j Le ministre de l'intérieur italien a interdit le meeting que les ouvriers sans travail de Rome vou-laient tenir dimanche.

Le procureur général du roi a intenté un procès 1 à quelques défenseurs et accusés dans l'affaire des .1 troubles du 1" mai qui se sont rendus coupables

d'injures envers des fonctionnaires de la police et 1 quelques témoins.

Le syndic et la municipalité de Rio-Marina (île d'Elbe) viennent de donner leur démis ion à la sui» te d'une manifestation qui a eu lieu dans cette lo-calité pour protester contre les attaques dont les pèlerins français ont été l'objet à Rome et pour blâ-mer l'adresse que la municipalité de Rio-Marina a envoyée au roi Humbert.

JUSTICE ET_ CHARITÉ J Y

Sous ce litre nous trouvons dans France-Mode, la ci chronique ci-dessous dont nous prenons la liberté de a recommander la lecture aux dames fortunées : p

Vous souvient-il d'un article écrit il y a p deux ou trois mois et ayant pour titre : « Une 1< jeune ouvrière > ? Peut-être, si vous ne l'avez d pas oublié, vous aidera-t il à comprendre la v lettre, reçue ces temps derniers et motivant la n causeiie que je vous adresse aujourd'hui. a

C'est une femme de cœur et d'esprit, qui. c appelant mon attention sur l'une des ques-tions les plus importantes de la vie ouvrière, e me conjure d'aider à y remédier avec tout le t: pouvoir que donne une voix souvent écoutée 1< par mes lectrices, parce que toutes savent que j< je ne leur parle qu'en amie, et que le conseil v qui part de mon cœur n'a pour but que d'ader ti aussi à leur cœur. a

Or, voici la chose dont il s'agit : v Toutes les couturières,même celles qui sont

établies sur un grand pied, s'établissent, le plus souvent sans avoir d'avances. Elles ont plus d'espérances que d'argent.

Elles fournissent quelquefois les étoffes des costumes qui leur sont commandés et dans tous les cas. elles en fournissent toujours les * accessoires, ce qui nécessite pour elles des f dépenses préalables Déplus, elles emploient H

des ouvrières, jeunes tilles et jeunes femmes '< vivant pour la plupart, au jour le jour, et c

qu'elles doivent, sous peine de n'en plus trou-ver, payer au moins à la fin de chaque se- r maine.

Elles ont les essayages, les retouches, qui, s si l'on essaie chez le* clientes, fond perdre de t longues heures à celles qui en sont chargées, 1 heures quelquefois moins longues quand on t essaie chez la couturière elle même. ,

Et, lorsque tout est prêt, lorsque l'ouvrière se croit au bout de ses soucis et de ses préoc-cupations, au moins pour un costume, un ca-price une fyiitaisie, quelque chose d'un peu défectueux dans la façon le lui font renvoyer une fois, deux fois, quelquefois tout à fait, si elle a e le-même fourni l'étoffe. fc

Et voilà la pauvre femme obligée ae recom- . mencer avec de nouveaux frais, et de dépré- , cier pour s'en défaire, le costume qui lui a été laissé pour compte. S'il n'y a à faire que des retouches ou des changements, ii faut qu'elle paie aux ouvrières qu'elle emploie les heures de travail supplémentaires souvent assez con-sidérables, que ces changements vont néces-siter...

Enfin, la robe est bien faite, elle va bien, elle est acceptée ! Mais elle a dépensé elle-même dix, vingt, trente francs, pour les four-

I nitures et pour les journées des ouvrières, et tout cela doit être payé comptant. Malgré ces exigences elle ne peut, elle n'ose envoyer sa note ; elle doit attendre qu'on lui exprime le désir de l'avoir.. Et l'année tout entière, quelquefois plus encore,, se passe ainsi, sans que rien lui soit offert. « .l'ai l'habitude de ne payer ma couturière que tous les ans, lui a dit l'une » ; « Mon mari est très récalcitrant quand je lui demande de l'argent pour ce qu'il appelle mes folies, » lui répond une autre. -.

Et pour la première il faut attendre la fin de l'année ; pour la seconde le moment, quel

j quefois très reculé, où le mari déliera sans ■ gionder trop fort les cordons de sa bourse. : Et, quand enfin l'argent arrive, ce n'est ja-■ mais d'une façon complète. Madame, qui n'a

point regardé à faire défaire et refùre dix fois ■ les choses qui ne lui plaisaient plus, regarde r beaucoup au contraire, la note qui lui est re-

mise, après une si longue attente, et elle trou-ve toujours le moyen de faire rogner quelque:

1 francs, qui ne représenteraient même pas l'îu-, térét de la grosse somme qu'elle a fait atten-

dre. r Et cependant il n'en es1 pas ainsi chv, - parfumeur ou chez le bijoutier à la ni nie

ehez lesqui !s on paie tout au moment où l'on achète, parce qu il serait mal porté et peu'-

- être aussi pas accepté que l'on ae t autrement. - On paie avec empressement toutes les fantai-

sies ; et la mère de famille, oui attend ave angoisses quelquefois le paiement d'une note bien légitimement due. est renvoyée à l'année

e prochaine, quand or: pourra I... '" Je suis bien convaincue que la plupart des ,s femmes qui agissent ainsi ne le font que parce ;s qu'on ne les a jamais fait réfléchir sur cette :s question Peut-être même ne savent elles pas

que la légèreté qu'elles appoit nh dans leurs] relations avec les personnes qu'elles font tra-vailler est bien plus qu'une étourderie ; elle ' est pre-que un crime en présence de certaines' situations. j

Peut être qu'en tombant sous les yeux de : plusieurs d'entre elles, ces quelques lignes i amèneront un revirement dans leurs actions ; peut-être comprendront-elles tout le respect qu'elles doivent au labeur et à celui qui le pra-tique ; peut-être se diront-elles qu'il vaut mieux pat fois sacrifier une fantaisie que de la préférer à la tranquillité et à la joie du tra-vailleur, car celui-là est, au dessus de tous, celui que l'on doit le plus respe ter honorer, admirer Mais on ne vit pas seulement de res-pect, d'honneur et d'admiration ; nous devons penser que la lutte pour la vie est rude pour les femmes surtout ; et que, devant cette soli-darité qui nous est imposée à tous, nous de-venons criminels lorsque, au lieu d'apporter notre graiu de sable au bien-être général, nous apportons, au contraire, la pierre qui fait bron-cher et peut causer une chute.

Et en cela il n'y a pas de petites choses ; et, quelque peu important que puisse paraî-tre à quelques-unes d'entre vous le sujet sur lequel nous venons de nous appesantir au-jourd'hui, je vous conjure d'y réfléchir et de vous dire: « Non, je ne serai plus une en-trave car je veux au contraire, être une aide à ceiui qui ne peut vivre que de son tra-vail. »

Jeanne DE BARON Y.

LA FOURMI 1

Lasoi iété laFoui^mi, 2d, rue du Louvre, à ; Faris. qui constitue : 1 » en dix ans, un ca-pital ou une rente à ses adhérents ; 2° en vingt ans. une dot à un enfant, a encaissé du 1er au \\ octobre 1891 une somme de !47.:;34 fr. 05 centimes.

(Le minimum des dépôts est de 3 tr. par mois.)

Les capitaux épargnés depuis sa fondation s'élèvent a 12 millions 498,856 francs 15 cen-times, dont 3,099.808 fr. 10 cent ont été rem-boursés aux sociétaires par suite de liquida-tion de série, de décès ou de fermeture de comptes.

Le net du capital, soit 9,399,048 fr. 05 c, est représenté par 32,397 obligations françai-ses à lots.

Contre 0 fr. 25 c, les statuts et documents oplicatifs sont adressés.

Les correspondants de la Fourmi à Nancy sont : 1° La Société Nancéienne de crédit in-dustriel ; 2° M Mecs, directeur de l'agence du Crédit lyonnais.

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Lire dans la Gazette médicale de Strasbourg les ai tiides en sa faveur pour ses opérations présentées à la Société de médecine. Séances des 4 décembre 1873 et 1«* décembre 1880.

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FAITS JDIVERS DOUBLE SUICIDE.— Georges Paufin, unjeune

employé d'administration, habitait avec sa grand'mère un petit logement, 17, rue du Buisson-Saint-Louis, à Paris.

Récemment, Paufin fut congédié de son bu-reau. Sa grand'mère lui exprima en termes très vifs son mécontentement. Le jeune hom-me chercha à se caser ailleurs, mais comme il ne pouvait fournir de bonnes références, il ne trouva pas de place.

Pendant ce temps-là,la gêne était survenue, puis la misère.

Mercredi matin, la grand'mère et le petit-fils rentraient chez eux. Ils allumèrent un réchaud de charbon dans leur logement, après en avoir calfeutré toutes les issues. Quand, quelques heures plus tard, le concierge monta à l'appartement, il ne trouva plus que deux cadavres.

Sur la tabie se trouvaient deux lettres : la première signée de la grand'mère, ainsi con-çue :

« Nous nous tuons d'un commun accord ; si l'un de nous survit, qu'on le laisse en re-pos ; nous sommes dans du linge blanc, qu'on ne nous tiipote pas Enterrement civil. »

La seconde lettre signée de Paufin, est sem-blable à celle qui précède, avec cette addi-tion :

t Je n'ai rien à dire de cette infâme Assis-tance publique »

GARDE ET BRACONNIER. — On a découvert, mercredi matin, dans les bois du Carreau, près d'Auxerre, le cadavre du braconnier Lu-cien Savry, qui a été tué par le garde Hailly.

Dimanche dernier, ce garde qui habite Vil-leneuve-Saint-Salve, rentra chez lui la tète en-sanglantée ; il raconta qu'un braconnier, le sieur Lucien Savry, demeurant à Laborde, commune o'Auxerre, était l'auteur de ses bles-sures, et il expliqua ainsi sa rencontre avec le braconnier.

Ayant surpris Savry qui braconnait dans les bois dont la garde lin est confiée, Bailly le menaça d'un procès-verbal.

Savry le supplia de l'épargner, mais Bailly resta sourd à ses prières.

Alors le braconnier se mit en colère et frappa le garde à la tête avec le canon de son fusil.

A son tour. Bailly saisit son ftisil ro irt-e défendre, mais Savry ne lui en donna pis le temps : il l'étourdit d'un second coup, s'em-para de son fusil et prit la fuite.

La justice ne croit pus que la version du garde soit vraie, le cadavre de Savry ayant été retrouvé en partie carbonisé.

Le foie était à nu et la blessure indiquait que le braconnier avait reçu un coup de feu en pleine poitrine ; son fusil se trouvait âcinq mètres environ du cadavre.

Malgré de minutieuses recherches, le fusil Idu garde n'a pas été retrouvé; c'est l'indice que Bailly a altéré la vérité en racontant la scène.

On croit que, provoqué par le braconnier, le garde a tiré sur lui pour se défendre, et que, effrayé de l'avoir tué, il a cherché à donner le change.

Le parquet d'Auxerre s'est transpotté sur le lieu où s'est accompli ce drame.

HORRIBLE ASSASSINAT. — On mande de Bruxelles, le ci novembre, qu'un terrible dra-me a eu pour théâtre le hameau de Herries, près de Braine-le-Comte.

Un misérable a tué à coups de barre de fer un cultivateur qui venait de le prendre en fla-grant délit de vol. puis, à coups de couteau, il

Feuilleton de l'Est républicain N° 22

POUR UN BAISER Par^ErneatSCAPEXDU

XX

JE VOUS ATME !

« La porte de ma cabine s'ouvrit et le chi-rurgien du bord parut.

— Ah ! ah ! — fit-il, — le malade est revenu à lui?

— Oui, docteur, — dis-je. — Chut! ne parlez pas! je vous le défends

expressément. Puis il prit un verre, y versa quelques

gouttes d'un calmant et me le présenta. Je bus la potion et presqu'aussitôt je m'endor-mis. Je sus plus tard que ce sommeil dura quatorze heures.

Lorsque je me réveillai, il faisait grand jour. Je me sentis la tète plus légère. Les dou-leurs que j'avais éprouvées la veille avaien presqu'entièrement disparu. Le matelot qui dans son langage pittoresque, m'avait raconté l'histoire dont je viens de vous donner une féconde édition, était toujours près de moi.

— Où est Tony ? — lui demandai-je. — Me voici, mylord, - répondit le brav.

serviteur en entr'ouvant la porte. Il n'avait pas osé entrer jusqu'alors, dans

la crainte de t* oubler mon sommeil. D'un ges-te, je congédiai le marin, puis lorsque je me vis seul avec Tony : 5r— C'est elle, lui dis-je, en lui faisant signe d'approcher.

— Oui. mylord. — Elle est avec le duc? — Oui, mylord. — Ainsi tout ce que m'a dit cet homme est

vrai, elle m'a sauvé la vie? — Oui, mylord, répondit Tony pour la troi-

sième fois. — L'avez-vous vue ? lui avez vous parlé ? — Elle m'a demandé quatre fois des nou-

velles de mylord. — Et le duc ? — Il s'est informé également. — Bien, Tony. Je demeurai quelques minutes absorbé par |

des réflexions qui se succédaient si rapide-Oient dans mon cerveau qu'elles y formaiem une sorte de chaos obscur. C'était en vain qir je concentrais les forces de mon esprit pour en arriver à faire jaill i la lumière, je ne pou-vais y parvenir.

Cet éta/, dont la secousse que j'avais reçue la veille augmentait l'intensité, devint un mo-ment tellemer «MTnvant q^e je : i us que j'ai lais devenir fou. Tony, épouvanté parla fisité de mes regards et par la rougeur de mon vi-sage, courut avertir le docteur. Grâce aux soins que l'on me prodigua, le calme revint peu à peu, mes idées se firent plus nettes et je pus me rendre compte de la situation.

A quelques pas de moi ét? it la femme que j*aimai6 et pourtant la maladie eu me clouant sur mon cadre était un obstacle infranchissa-ble entre elle et moi. En songeant àladu-chefse, je m'épuisais en vaines coniectures.

— Pourquoi le duc la «.'aide t-il ainsia m demandais je : s'il l'aimait, il pourrait l'épou-ser, et s'il ne l'aime pas, quelle raison donner

à sa conduite"? Peut-être l'aime-t-il et ne i'aime-t-elle pas?...

Je réfléchissais profondément. — Mais alors pourquoi se laisserait-elle ty-

ranniser ainsi? pensai-je encore.. Elle est libre, elle est riche, les lois de tous les pays la pro tègent .. Evidemment la supposition est in admissible. Si elle supporte l'esclavage dans lequel elle vit, elle doit le supporter volontai-rement. Cependant cette lettre qu'elle m'a écrite ..

Je réfléchis encore : — Ouel est donc le lien qui l'attache à cet

homme — me dis e. S ce, mon esprit battait la campagne

f^ve plus d'acharnement que jamais. -le ne trou ais nen à répondre, rien à supposer apr s m'ètre posé toute une série de ques-tion*.

— Au diable! — fis-je enfin avec colère, — je ne Lherche plus, je me con; at e ce qui est. Régine souffre, (T'est évident ! le dm- la contraint à subir sa prépence, c'est encore évi-dent! eh bien! je la délivrerai de cette pré-sence, je la fe ai libre, et alors je lui dirai que je l'aime.

Cette idée me rendit mes forces, je me sou-levai sur mon cadre. Tons entra.

— A q"elle hauteur sommes-nous? — lui demand.u-je.

— A la hauteur du cap Falcon. — me ré-pondit-il, avant deux heures nous touche-rons à Mers-el-Kébir.

— A Mers-el-Kébir! - interrompit Robert de Monmac, qui suivait avec une attention soutenue le récit de son ami, — mais Mers-el-Kébir est la petite ville qui sert de port à Oran.

— Sans doute. Le navii-p avait subi quel-ques avaries et il devait faire relâche pour se répa H

^™ t6S"YJUS uOlî^ cliiô y. L/IUD R Cette époqir?

— Oui, mais vous n'y étiez pas alors ? — Non, j'étais à Tlemcen, dans l'intérieur

des terres. Mais continuez, Williams... j'é-coute.

— Lorsque nous mouillâmes, la nuit était; vet u ■ Le lendemain, me sentant en état de i marcher, je vou us monter sur le pont Tony ■ ne me quittait pas. Au pied de l'escalier, si- j tué à Peut é du salon commun je rencon trai la duches-e. A ma vue. elle devint pâle comme la robe de mousseline blanche qu'elle portait Moi-même ie me sentis frissonner. Ce fut alors que je com. ris véritablement com-bien j aimais • ette femme.

File ava t fait un pas en arrière : je lui sai-sis la main et la portai à mes lèvres...

— Je 1 ous aime ! murmurai-je avec une émot'o i effrayante.

L;i duchesse étouffa un cri. Je sentis sa, mai1 : ireinhler dans la mienne. Elle la retira bru quernent en faisant un mouvement de re-traite. Le duc de ^andosal descendait l'es-calier.

— Ah ! sir Williams,fit-il en m'apercevant, sans que son visage perdit la gravité sombre qui est son expression ordin»ir%, je suis heu- j reux de vous voir remis de l'affreux acci-dent qui a failli vous tuer. Ma belle sœui et moi avons pris le plus vif intérêt à votre gué-risou...

Mais, continua-t-il. je crois que madame la duchesse a quelques préparatifs de toileite à faire, nous allons visiter la ville. Quant à vous, mylord, vous vous disposiez à monter sur le pont, permettez-moi de vous oflrir ie bras.

I — Je ne descendrai pas à terre, dit vive-ment Régine.

ieusement et elle se dirigea ai lui servait d'appartement.

XXI

DEUXIÈME RENCONTRE

Je gravis les marches de l'escalier en conr ; Agsie de don Paquo. Il me conduisit à l'ai* riere du navire et m'offrit un siège.

— Sir Williams, me dit-il, le hasard nous a remis en présence...

— Ce n'est pas le hasard, répondis je vive-ment.

— Qu'est-ce donc alors ? — Ma propre volonté, car je vous cher-

chais... — Vous me cherchiez? fit-il avec un sourire

d'incrédulité. — Je chei chais la duchesse de Sandoval, ré-

pondis-je froidement. Le due ne sourcilla pas. — Je ne vous demanderai pas quel motif

vous guidait en agissant ainsi, reprit-il apr^s un moment de silence, je le devine : vous ai-mez ma belle-sœur.

— Cela est vrai, monsieur le duc, j'aime la duchesse et je lui ai avoué.

— Cela est fàclmux. — Vous plairait-il de me dire pourquoi? — Four une raison fort simple, cet amour

vous rendra malheureux tous deux, en suppo-sant que la uuchesse le partage, car vous n* pouvez pas être l'un à l'autre.

— Monsieur le duc. m'écriai-je. en me mé-prenant sur le sens de ses paroles, la du-

. chesse de S mdoval, toute noble et riche que soit sa famille, peut s'allier à celle de lord

i Stownty !

(A suivre

Page 4: 2 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST ... file23 Edition. — Numéro 885 Vendredi 6 Novembre 4891 L'EST REPUBLICAIN PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS NANCY

Vendredi 6 Novembre 1891.

a assassiné la femme de celui-ci. et croyant la servante,heureusement absente en ce mom «ît uui.s son lit, il a troué le lit de plus de trente coups de couteau.

L'assassin, clown dans un cirque, jouait du trombone sur les tréteaux quand la gendarmerie de Braine-le-Comte est venu l'ar-rêter.

TRIBUNAUX TÉ rouRNEMENT DE MINEURE. — Il y a un

an environ, on pouvait lire dans les journaux l'annonce suivante :

« On demande : Jeune fille, 14 à 15 ans, re prés3ntant bien pr accompagner jeune fem-me. — Ecrire à Mme Rush, 81, rueN.-D.-des-Victoires. »

Immédiatement affluèrent à l'adresse indi-quée des enfants de l'âge requis. La place était fort séduisante. Il s'agissait de servir de petite demoiselle de compagnie à Mme Rush, qui voyageait toute l'année et qui précisément était sur le point de partir pour Nice.

Aussi, bien joyeuse fut celle que choisit M. Rush et qu'accepta sa jeune femme : Mélanie Hescht, à laquelle ses patrons prc-

| mirent 40 francs par mois, pour commencer. Huit jours plus tard, elle partait avec Mme

Rush et son mari, non point pour Nice, mais pour le Mexique.

On arriva à Mexico. Là, un soir, on em-mena souper la petite Mélanie avec quelques jeunes gens de la ville. On lui fit boire du Champagne, et quand elle fut rentrée couchée et assoupie, tout étourdie encore, elle vit entrer dans sa chambre le couple Rush, qui s'approcha de son lit.

Effrayée, elle voulut se débattre, appeler, fuir. Ce fut impossible.

Il se passa un attentat que l'on ne saurait décrire, attentat commis par M. Rusch avec la connivence de sa femme

M. Rush a comparu mercredi pour répon-dre de ces faits et de deux autres détourne-ments.

La cour d'assises de la Seine l'a condamné à dix années de réclusion.

BIBLIOGRAPHIE Découverte de la quadrature des cercles On nous adresse de Sarcicourt (Haute-Mar-

ne) la note suivante : « Pour répondre aux désirs de mes amis et

des personnes qui ont connaissance de mon

travail sur les recherches de la quadrature des cercles, et surtout pour faire profiter le public des heureuses découvertes que j'ai faites dans le cours de mes opérations géomé-triques et mathématiques à ce sujet, je me suis décidé à faire imprimer mon manuscrit et à lui donner la plus grande publicité possi-ble, en raison des services qu'il est appelé à rendre dans les sciences, les arts et l'indus-trie ; heureux de pouvoir contribuer aux pro-grès et aux succès des sciences, dans cette circonstance ; les résultats heureux que J'ai obtenus ont toujours eu pour but l'utilité gé-nérale, comme je vais le démontrer.

« Détails avantageux h connaître : mon pro-cédé a de nombreux avantages sur l'ancien système ; il doit amener, par son application à la géométrie, une amélioration et une éco-nomie sensibles dans l'emploi du temps, une précision dans tous les rouages de tous les systèmes mécaniques, une exactitude com-plète dans ses résultats, dans les points de contact et de rencontre, dans les mouvements de mobilité, de vélocité et d'évolution d'en avant et en arrière; voilà ce qu'offre d'avan-tageux mon système et la quadrature des cercles.

« Il fait disparaître toutes les difficultés qui existaient dans la mécanique rationnelle; il

permet, au mécanicien, l'emploi des incom-mensurables, en divisant simplement la cir-conférence et le diamètre, au moyen du sys-tème métrique décimal, en autant de parties infinitésimales qu'il jugera nécessaire, pour l'exécution des rouages devant donner un mouvement plus ou moins rapide.

s C'est donc avec confiance que j'adresse principalement mon petit livre aux hommes de lettres, géomètres, mathématiciens, profes-seurs, instituteurs, ingénieurs civils et mili-taires, mécaniciens, artistes, architectes, in-dustriels, directeurs, conducteurs, chefs d'a-teliers et ajusteurs; et à vous, simples ouvriers des arts et métiers, n'est-ce pas pour vous que j'ai travaillé, afin de vous initier plus promp-tement dans l'ensemble et les détails de vo-tre profession ? Pères de famille, profitez et faites profiter vos enfants de mes heureuses découvertes, elles vous instruiront et elles donneront à vos enfants l'idée du travail et l'ardent désir de s'instruire.

« En terminant, je veux prouver au mon-de, une fois de plus, que les piogrès, le dé-veloppement successif des productions de l'esprit humain dans les sciences, la littéra-ture et les beaux arts, ne s'arrêteront qu'à la fin des siècles.

« Puisse mon petit livre rendre à la société

tous les services que j'ose en attendre et rPo, voir du public tout l'accueil dont je S £à-digne. J tr01s

« J. RICHOUX »

On trouvera des exemplaires à l'imprimerie de M. Cavamol, à Chaumont (Haute-MarnJy chez 1 auteur Jeau Richoux, à Sarcicourt (Haute-Marne), et dans toutes les librairie du département de la Haute-Marne. - Prix . 2 fr.; 10 c. en plus par la poste.

ETAT CIVIL DE REMIREMONT NAISSANCES

Marguerite-Madeleine Remy.— Marie-Jean-ne Cisterne. — Maric-Berthe Pétin. — Marie-Thérèse Brenier.

DÉCÈS Marie-Amélie Grosdemange, 17 ans, sans

profession, célibataire. — Aimée-Louise An-toine, 1 an. — Marie-Louise Gauvain, 50 ans épouse de Nicolas-Emile Lallemand, boulan-ger. — Françoise-Reine Vincent, 86 ans. sans profession, veuve de Jean-Joseph Petitgenet. — Emile-Louis Lemercier, 5 semaines.

LÉON GOULETTE, gérant.

Nancy. — Imprimerie coopérative de l'Est, rue Saint-Dizier, 51

AVIS XZ&JE'OlFirrj^ISI'X1. — L'AGENCE HAVA&, 34, rue Notre-Bame-d as-Victoires et place de la Bourse, 8, est seule chargée, à PARIS, de recevoir les annonces pour le journal. — Pour toutes les annonces et réclames concernant les départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges, l'Alsace-Lorraine ie Luxembourg et la Belgique, s'adresser au Bureau du Journal.

Préfecture de Meurthe-et-Moselle

AVIS En exécution d'une décision de M.

le Ministre des travaux publics du 21 octobre 1891, i! sera procédé, à l'hôtel de la prélecture à Nancy, par-devant M. le Préfet de Mfurthe et-Moselle, ou son délégué, assisté d'un agent du ser-vice de la navigation et d'un agent de l'administration des contributions in-directes, désignés respectivement par ku-s chefs de service, le LUNDI 30 novembre 1891, à deux heures du soir, à l'adjudication au rabais d'/.rbres sur pied, dépendait de la plantation du c;i-nil de la Marne au Rhin, et sir tés sur les territoires de Crévic, Maixe et Bau-zemont.

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2° Au burpau de M. Monet, ingénieur ordinaire à Nancy, rua .Teanne-d'Arc, 4, tous les jours non fériés, de neuf heures du matinàtnidi et de deux heu-res à cinq heures du soir,

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