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seraphine-meunier
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2 grandes catégories de médicaments anti-inflammatoires :
les dérivés glucocorticoïdes (corticoïdes)• administrés par voie générale• administrés par voie locale
Ils agissent sur la synthèse des dérivés de l'acide arachidonique
prostaglandines, leucotriènes
Les médicaments anti-inflammatoiresLes médicaments anti-inflammatoires
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (A.I.N.S)
Les A.I.N.S. bloquent la cyclo-oxygénase
n'agissent pas sur la voie de la lipo-oxygénase augmentent la synthèse des leucotriènes
Les corticoïdes bloquent la phospholipase A2
Inhibent donc les 2 voies métaboliques de l'acide arachidonique
corticoïdes
A.I.N.S
Rappels sur Rappels sur l’inflammationl’inflammationLes stimuli de l'inflammation sont variés :
les germesles éléments physiquesles produits chimiquesles corps étrangersles facteurs immunologiques
On décrit 4 phases à l'inflammation : la phase vasculairela phase cellulaire la phase de détersion
la phase de cicatrisation
Rappels sur Rappels sur l’inflammationl’inflammation
Elle est caractérisée par :
•une vasodilatation :
augmentation du volume sanguin dans le tissu
ralentissement du flux
•une augmentation de la perméabilité vasculaire
exsudation de plasma et de globules blancs
Apport de cellules et de médiateurs de l’inflammation
Les médiateurs humoraux de l'inflammationLes médiateurs humoraux de l'inflammation
Le système du complément agent majeur de la réaction inflammatoire
une vingtaine de protéines plasmatiquesLe système peut être activé par des micro-organismesou des anticorps selon deux voies : classique ou alterne.
Le système des kinines : son activation provoque
la contraction des fibres lisses,une augmentation de la perméabilité vasculairela stimulation des fibres nerveuses de la douleur.
Le système de la coagulation et de la fibrinolyse : l'activation du facteur de Hageman
cascade de réactions enzymatiques la coagulation puis la fibrinolyse.
Médiateurs Cellulaires de l'Inflammation
Histamine : Origine : les mastocytes, basophiles et plaquettes. Action rapide (1 minute), de courte durée (10 minutes). Sur les cellules porteuses de récepteurs H1 et H2 vasodilatation et augmentation de la perméabilité capillaire
la sérotonine:Libérée par les plaquettes augmentation de la perméabilité capillaire
les métabolites de l'acide arachidonique néoformés par la cellule activée
le P.A.F.facteur d'activation des plaquettes, responsable d'agrégation et de dégranulation.
Médiateurs Cellulaires de l'Inflammation
les facteurs chimiotactiques.
les cytokines
protéines régulatrices sécrétées par plusieurs types cellulaires
Elles présentent des propriétés : inflammatoires immunorégulatrices hématopoïétiques
Parmi ces cytokines :Interleukine 1 (IL-1) et Tumor Necrosis Factor- (TNF-),
sécrétés par monocytes et macrophagessont les principales cytokines inflammatoires
L’algie de l'Inflammation
Les anti-inflammatoires
stéroïdiens(corticoïdes)
(glucocorticoïdes)
Propriétés pharmacodynamiquesRelation structure-activité
Les corticostéroïdes naturels synthétisés par les surrénales ont soit une activité glucocorticoïde prédominante, comme le cortisol, soit une activité minéralocorticoïde prédominante, comme l’aldostérone.
A partir du cortisol ont été synthétisés des dérivés glucocorticoïdes (corticostéroïdes de synthèses) de durée d’action plus longue, d’activité antiinflammatoire plus importante et de propriétés minéralocorticoïdes moindre que la molécule physiologique (cortisol).
Touts les glucocorticoïdes présentent une homogénéité de structure avec, sur le noyau prégnane des fonctions indispensables à l’activité biologique et des fonctions modulant cette activité.
Il est admis que la durée d’action du glucocorticoïde, historiquement appelée « demi-vie biologique » (tableau ci-dessous) correspond à la durée de l’inhibition de l’axe corticotrope.
Les corticoïdes dont la durée d’action est moyenne (demi-vie biologique 12-36 heures) sont actuellement les dérivés les plus maniables, les molécules de référence en thérapeutique étant la prednisone, la prednisolone et la méthylprednisolone.
ClassificationClassification•Les glucocorticoïdes naturels : cortisone et cortisol ou hydrocortisone
- hormonothérapie de substitution des insuffisances surrénales. - hémisuccinate d'hydrocortisone effet très rapide réservé aux problèmes d'urgence.
•Les glucocorticoïdes de synthèse : - meilleure action anti-inflammatoire- effets minéralocorticoïdes réduits
corticoïdes à effets courts (prednisone, prednisolone, méthylprednisolone) de pouvoir antiinflammatoire 4 à 5 fois supérieur à celui du cortisol
corticoïdes à effets intermédiaires (triamcinolone) de pouvoir anti-inflammatoire x 5 à 10
corticoïdes à effets prolongés (bétaméthasone, dexaméthasone, cortivazol) de pouvoir anti-inflammatoire x 25 à 30
Propriétés anti-inflammatoire et immunosuppressiveActions des corticoïdes sur les différents acteurs de l’immunité et de l’inflammation :
Cytokines : inhibition de la transcription des cytokines proinflammatoires
Médiateurs de l’inflammation :— Diminution de l’acide arachidonique par la synthèse de lipocortine-1 qui possède une activité anti-phospholipase A2.
Molécules d’adhésion : Inhibition de leur expression
Cellules endothéliales : diminution de la perméabilité vasculaire et de l’activation des cellules endothéliales, inhibition de l’afflux des leucocytes.
Fibroblastes : prolifération, production protéines (collagène)
Cellules sanguines de la lignée blanche
— Macrophages : diminution de leur différentiation et de leurs activités anti-infectieuses
— Polynucléaires neutrophiles : PNN circulants, inhibition de l’adhésion.
— Polynucléaires éosinophiles, basophiles et mastocytes : inhibition de la mise en circulation, effet anti-allergique.
— Lymphocytes : lymphocytes circulants
— Lymphocytes T+++ : inhibition production, prolifération, fonctions lymphocytes T helper, suppresseurs et cytotoxiques.
Autres propriétésElles sont en règle à l’origine des effets indésirables des
glucocorticoïdes
— Propriétés liées à l’effet glucocorticoïde :
inhibition de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien :
La diminution du cortisol endogène dépendant des concentrations plasmatiques et du corticoïde.
Effet hyperglycémiant
synthèse hépatique et utilisation périphérique du glucose
Modification de la répartition des graisses corporelles
Diminution des réserves en calcium
Perte musculaire
Effets stimulants sur le SNC: Troubles de l’humeur et comportementaux, euphorie, insomnie
— Propriétés liées à l’effet minéralocorticoïde
réabsorption tubulaire de Na+, excrétion rénale de K+ et d’eau
Effets pharmacologiques
Mécanisme d’action Conséquences biologiques
Effets antiinflammatoires
Inhibition de la production de cytokines pro-inflammatoires (IL-1, IL-6, IL-8, TNFalpha)Inhibition de l’expression de molécules d’adhésion (ICAM)
Inhibition de la phospholipase A2 et de la cyclooxygénase de type 2
Inhibition de la NO synthase inductible
Diminution de l’afflux de macrophages et de granulocytes sur le site inflammatoireDiminution de la migration transendothéliale des cellules phagocytaires
Inhibition de la synthèse d’eicosanoïdes pro-inflammatoires (Prostaglandines, thromboxane, leucotriènes)
Diminution de la production d’espèces radicalaires
Effets immunosuppresseurs
Diminution de l’expression des molécules du CMH IIInhibition de la production d’IL-2
Diminution de l’antigénicité des protéinesDiminution de la prolifération lymphocytaire
Effets proapoptotiques
Induction de gènes de mort cellulaire ou répression de facteurs ou de gènes indispensables à la vie cellulaire
Mort cellulaire
Mécanismes d’actionRécepteur aux glucocorticoïdes
Les glucocorticoïdes agissent par le biais d’un récepteur spécifique, appartenant à la superfamille des récepteurs aux stéroïdes, intracellulaires. Ce récepteur est ubiquitaire, avec une densité dans le cytosol variable selon la cellule.
On distingue 3 domaines fonctionnels :— domaine d’activation du gène (ou de régulation transcriptionnelle), ou domaine immunogénique— domaine de liaison à l’ADN— domaine de liaison au ligand
Le récepteur est présent sous forme inactive dans le cytosol, lié à un complexe protéique dont la « heat-shock protein » HSP 90 (protéine de choc thermique) et l’immunophiline (IP).
Seule la fraction libre du corticoïde (soit 10 à 20 %) est responsable de l’activité pharmacologique par l’intermédiaire du récepteur intra-cytoplasmique.
La molécule libre traverse la membrane cellulaire par diffusion passive pour se lier avec une forte affinité au récepteur(1).
La liaison du ligand sur le récepteur va provoquer la dissociation du complexe protéique (2) et l’ensemble ligand-récepteur (3) migre dans le noyau (translocation nucléaire). Cette étape est schématisée sur la figure suivante :
Régulation transcriptionnelle— Action directe sur la transcription
Le complexe hormone-récepteur interagit avec l’ADN au niveau de sites accepteurs appelés « Glucocorticoids-Responsive-Elements » ou GRE et exerce ainsi une activation de la transcription.
Il se produit alors une augmentation de production de protéines anti-inflammatoires comme la lipocortine-1 (ou annexine-1), l’interleukine 10 ou la protéine IkB (1).
Une inhibition de transcription de certains gènes par régulation négative directe de la transcription par l’intermédiaire d’un site de liaison négatif ou nGRE est également possible (2).
— Action transcriptionnelle indirecte : action sur les facteurs de transcription AP-1, NF-kB et NF-IL6
Les corticoïdes contrôlent l’expression de multiples gènes de l’inflammation comme ceux de nombreuses cytokines.
Cette action n’est pas liée à l’interaction directe avec un GRE mais passe par une interaction avec certaines protéines de régulation transcriptionnelle, appelées facteurs de transcription, dont font partie AP-1, NF-kB et NF-IL6.
L’interaction entre le complexe hormone-récepteur et ces facteurs de transcription constitue le principal mécanisme responsable des effets anti-inflammatoire et immunosuppresseur des glucocorticoïdes.
Action sur la structure chromosomiqueLes glucocorticoïdes seraient capables de modifier la structure de la chromatine en dé-acétylant les histones, ce qui entraînerait un enroulement plus serré de l’ADN réduisant l’accès des facteurs de transcription à leurs sites de fixation et ainsi inhibant l’expression des gènes concernés.Effets non génomiquesIl pourraient être responsables des effets rapides des corticoïdes, par des actions membranaires, des actions post-transcriptionnelles sur les ARNm, les protéines.
Résorption
Le cortisol et les anti-inflammatoires stéroïdiens sont bien résorbés par voie digestive. Leur vitesse de résorption varie selon la structure chimique.
Sous forme d’esters hydrosolubles, ils peuvent être administrés par voie parentérale (hémisuccinate d’hydrocortisone).
En application locale (muqueuse, cutanée, articulaire), ils diffusent facilement dans le reste de l’organisme, ce qui peut entraîner des effets secondaires d’origine systémique.
Pharmacocinétique
Transport
Le cortisol est transporté dans le sang, dans les conditions basales, à 75/90 % par la transcortine (Corticoid Binding Globuline, CBG) à laquelle il se lie de façon forte et spécifique, et par l'albumine avec une liaison peu spécifique et de faible affinité.
Les autres médicaments corticoïdes, de même que d'autres dérivés hormonaux de structure stéroïde, entrent en compétition sur ces sites de liaison.
Pharmacocinétique
BiotransformationLe cortisol est presque complètement biotransformé, essentiellement dans le foie, avec disparition de la double liaison 4-5 du cycle A, et de nombreuses autres réactions de fonctionnalisation qui rendent le produit inactif; une glycuro ou sulfoconjugaison intervient ensuite en position 3.
Sur les dérivés synthétiques, un halogène en 9, une double liaison en 1-2 sur le cycle A, un groupement méthyle en 2 ou en 16 retarde la transformation et prolonge la demi-vie de 50 % environ.
EliminationLes corticoïdes sont éliminés sous forme de dérivés inactifs dans les urines.
Pharmacocinétique
Interactions médicamenteuses
Pharmacodynamiques
— Hypokaliémie :•Augmentation du risque d’hypokaliémie si association à des médicaments hypokaliémiants (ex : diurétiques)•Augmentation des risques liés à l’hypokaliémie (torsade de pointe si association avec des médicaments allongeant l’espace QT, digitaliques)
— Equilibre glycémique : •modification de l’effet des hypoglycémiants
Interactions médicamenteusesPharmacocinétiques
— Diminution de l’effet des corticoïdes
• si association à des inducteurs enzymatiques (ex : rifampicine) : risque plus important avec la méthylprednisolone par rapport à la prednisolone.
• Si administration avec des pansements gastriques, par absorption digestive du corticoïde.
— Augmentation du risque d’effets indésirables du corticoïde si association à des inhibiteurs enzymatiques : risque plus important avec la méthylprednisolone par rapport à la prednisolone.
— Diminution de l’effet du lithium : lithiémie par clairance rénale du lithium.
IndicationsListe non exhaustive.
Les indications des corticoïdes sont très variées et reposent sur des niveaux de preuves de qualité variable, dépendant de la fréquence des maladies traitées :
Maladies inflammatoires systémiques(dans leurs formes sévères, avec atteinte multivicérale) Lupus érythémateux systémique, dermato-polymyosite, polyarthrite rhumatoïde, pseudopolyarthrite rhizomélique, maladie de Still, spondylarthrite ankylosante, sarcoïdose sévère, rhumatisme articulaire aigu.
Vascularites sévèresPériartérite noueuse, granulomatose de Wegener, maladie de Horton, maladie de Behçet, Churg et Strauss, vascularites allergiques systémiques.
Indications….Dermatoses inflammatoires
Dermatoses bulleuses auto-immunes (pemphigus, pemphigoïde bulleuse), pyoderma gangrenosum, érythrodermie avec retentissement cardiaque, syndrome d’hypersensibilité avec atteinte viscérale sévère, formes graves des hémangiomes du nourrisson (pronostic fonctionnel ou vital).
En cure courte : lichen plan profus, syndrome de Sweet, névrite de réversion lépreuse, acné fulminans, eczéma de contact sévère.
Maladies néoplasiques et contexte de néoplasie
Lymphomes, myélomes, prévention des vomissements au cours des chimiothérapies, hypercalcémie, oedème cérébral d’origine tumorale,...
Atteintes inflammatoires pleuro-pulmonairesAsthme, bronchopathies chroniques, pneumopathie d’hypersensibilité, hémorragies alvéolaires, fibrose interstitielle idiopathique, pleurésies et/ou péricardites non bactériennes.Affections neurologiquesParalysie faciale a frigore, sclérose en plaques, traumatismes médullaires, myasthénie grave.Insuffisance surrénaleInsuffisance surrénale chronique (hydrocortisone orale), aiguë (Hémisuccinate d’hydrocortisone parentérale)Autres indicationsColites inflammatoires, hépatite chronique active auto-immune, prévention et traitement du rejet de greffe, maladie du greffon contre l’hôte, glomérulopathie évolutive, néphrose lipoïdique, purpura thrombopénique idiopathique, anémie hémolytique auto-immune, uvéite, choc anaphylactique en relais de l’adrénaline, thyroïdite de Quervain.Indications controversées— Urticaire aigu— Affections allergiques ORL, respiratoires— Sclérodermie— Syndrome de Gougerot-Sjögren
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes
Fonction de :
— terrain (âge, antécédents pathologiques, maladie)— posologie quotidienne, dose totale, durée du traitement— nature du corticoïde— voie et mode d’administration
Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Hypercorticisme iatrogène
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes
Intolérance au glucose et diabète sucré
Induction de l’apparition d’un diabète sucréAggravation d’un diabète préexistant.
Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Rétention hydrosodée
Activité minéralocorticoïde résiduelle.Proportionnelle à la dose administrée.Hypokaliémie au cours des traitements prolongés.
Effets secondaires digestifs
Le risque d’ulcère gastroduodénal bien inférieur à celle des AINS. L’association des corticoïdes aux AINS en augmente le risque.
Plus rarement pancréatite aiguë, pancréatite chronique.
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Obésité faciotronculaireLes glucocorticoïdes déterminent une prise de poids (ils augmentent l’appétit) et une obésité particulière par sa répartition des graisses (tronc, face, cou Buffalo neck).
Effets secondaires cutanés HirsutismeVergetures pourpres du troncEcchymosesRetard de cicatrisation.
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Effets secondaires cutanés AcnéFragilité cutanée parfois sévère
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Ostéoporose:Mécanisme complexe:
diminution de l’absorption intestinaleaugmentation de l’élimination rénale du calciumeffet inhibiteur sur le métabolisme ostéoblastique
La perte osseuse est rapide et précoce, partiellement régressive à l’arrêt du traitement.
La déminéralisation est constante dès 0,1 mg/kg/j d’équivalent prednisolone.
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Amyotrophie et myopathie cortisoniqueEffet secondaire fréquent si traitements prolongésDépendant de la dose administrée.Plus marqué avec certains dérivés.
Ostéonécrose aseptique:En premier lieu la tête fémorale, mais aussi tête humérale, les condyles tibiaux.C’est un effet secondaire rare, mais grave par ses
conséquences.Dépend de la dose, et peut survenir dès le début du
traitement.
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
Effets secondaires oculairesCataracte postérieure est un effet secondaire fréquent.Aggravation d’un glaucome aigu ou chronique.Contrôle ophtalmologique parfois indiqué avant traitement.
Effets secondaires psychiatriquesEffet fréquentProportionnel à la dose administrée.effets stimulants, insomnie, troubles psychotiquesLe plus souvent sur le mode euphorique.Décompensation grave d’une psychose maniaco-dépressive
préexistante. Retard de croissanceSpécifique de l’enfant et de l’adolescentMécanisme multifactoriel.C’est une conséquence redoutable de la corticothérapie
prolongée chez l’enfant.
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
ImmunosuppressionRisque infectieux :
bactéries de type pyogène ou à croissance lente, tuberculose ou mycobactéries atypiques
virus : herpès, varicelle-zona, maladie de Kaposi (HHV8)
parasites : anguillulose, pneumocystose, toxoplasmose, gale, aspergillose…
Accidents de « sevrage » et hypocortisolisme endogène à l’arrêt brutal du traitement
Insuffisance surrénale aiguë
Reprise évolutive de l’affection initiale
Hypertension intra-crânienne bénigne de l’enfant
Effets secondaires des CorticoïdesEffets secondaires des Corticoïdes Effets prévisibles+++, liés aux propriétés pharmacologiques
En cas de mise au traitement pour une durée prolongée, il est recommandé d’effectuer un bilan infectieux, le traitement corticoïde étant susceptible de réveiller un foyer latent (tuberculose par exemple).
Pour un traitement à long terme, il est impératif de rechercher les doses efficaces les plus faibles.
La posologie est administrée en une prise quotidienne le matin au réveil, au moment du pic nycthéméral de sécrétion du cortisol afin de permettre le maintien d’une stimulation hypothalamo-hypophysaire en rapport avec la baisse de concentration sanguine d’hormone, 24 heures après la prise coïncidant avec le pic de sécrétion endocrine.
Précautions d’emploi
L’arrêt d’un traitement maintenu plus de 2 semaines doit être progressif pour permettre une relance étalée de la sécrétion physiologique de la cortico-surrénale mise au repos et éviter la survenue d’une insuffisance rénale aiguë par sidération la zone médullo-surrénale assurant la sécrétion de cortisol.
En cas d’infection, sur terrain immunodéprimé, le traitement ne doit pas être interrompu, voire renforcé, l’épisode représentant une agression devant laquelle l’organisme ne dispose pas du fonctionnement cortico-surrénal.
Lorsque le traitement corticoïde est utilisé dans un but substitutif (insuffisance surrénale aiguë, hyperplasie congénitale des surrénales), le choix strict de l’hormone naturelle, l’hydrocortisone (cortisol) est obligatoire.
Précautions d’emploi…
Contre-indicationsContre-indicationsMaladie infectieuse
Préexistante:Tuberculose, herpes, varicelle.
En cours de traitementmise en route d’un traitement spécifique
Maladie ulcéreuse en évolutionDoit être préalablement traitée.Glucocorticoïdes prescrits sous couvert du traitement anti-ulcéreux
Diabètepas une contre-indication à condition d'en assurer le
contrôle rigoureux.
Femme enceintetrois premiers mois que si indispensables
Certaines formes de psoriasisContre-indication absolue à la corticothérapie par voie
générale
Quand prescrire les glucocorticoïdes?Quand prescrire les glucocorticoïdes?
En urgence Par voie parentérale Dans les situations où un oedème inflammatoire
peut mettre une fonction vitale en danger Vascularites aiguës, certaines hypercalcémies.
Doses ≃ 1 à 2 mg/kg/j d’équivalent prednisolone.
Bolus de méthylprednisolone (solumédrol® perfusion IV en 1 à 4 heures) à la dose de 120 mg à 1 g, 1 jour ou 3 jours de suite
Quand prescrire les glucocorticoïdes?Quand prescrire les glucocorticoïdes?En traitement prolongé
Trois principes fondamentaux:
Traitement symptomatique.
Indiqués s’il n’y a pas de traitement étiologique ou si manifestations inflammatoires menaçantes.
Le rapport bénéfice/risque doit avoir été évalué
Il n’y a pas de dose de sécurité
Indication incontestablesArtérites à cellules géantesColites inflammatoiresRhumatisme articulaire aigu.
Indications habituellesCancersAtteintes auto-immunes (attente efficacité tts de fond)Rhumatologie
Comment prescrire un corticoïdeComment prescrire un corticoïde
Rechercher et traiter les infections
Contrôle de l’apport sodé.Supprimé si
Posologies fortes (> 0,5 mg/kg/j de prednisolone)Prise de poids excessive, des oedèmes, une hypertension
Modéré sitraitements au long cours avec des doses faibles
(inférieures à l'équivalent de 10 mg/j de prednisolone)
Contrôle de l’apport potassique Doit être suffisant.Il peut être fourni par l'alimentation ou par un complément.Dans les cures prolongées et surtout s'il y a administration
simultanée de diurétiques, surveillance de la kaliémie.
Comment prescrire un corticoïdeComment prescrire un corticoïdeApport en calcium et vitamine D
Traitement prolongéL’hiverSujet noir
Souvent ostéodensitométrie osseuse à faire à M0 et M6Si normal : 1 g/j de calcium + 800 U/j 25 OH vitamine
DSi ostéopénie : étidronate (Didronel®) 400 mg/j 14
jours tous les 3 mois + 1 g de calcium le reste du temps
Chez l’enfant
Risque de retard de croissance+++Limiter les indicationsVoie locale si possiblePrise alternée dès que possible (1 jour/2).
Corticothérapie prolongéeCorticothérapie prolongée
En cas de nécessité de traitement prolongéPréférer un corticoïde d'action brève.
Corticoïdes de référence : prednisone (Cortancyl®) ou prednisolone (Solupred®).
La règle essentielleRéduire la posologie des corticoïdes au minimum.
L’administration en une prise le matin ou en deux prises (2/3 8h00, 1/3 16h00).
Carte indiquant : traitement, le motif et la posologie.
La corticothérapie prolongée nécessite une surveillance.Précautions particulières : penser à l’insuffisance
surrénalienne aiguë
Arrêt d’une corticothérapie prolongéeArrêt d’une corticothérapie prolongéeQuand?
Quand c’est possible maladie contrôlée.
Comment ?Réduire la posologie progressivement de 10%
toutes les semaines.Paliers de 10-14 jours à 20 mg et 10 mgA 7,5 mg vérification de la fonction surrénalienne
Cortisolémie : insuffisantTest au synacthène:
- cortisolémie à jeun à 8H- injection (IV ou IM) de 250 g synacthène- Cortisolémie 1Heure après, N si > à 500
nmol/L
Objectifs de la décroissance progressive pour éviter
La rechute : reprise évolutive de la maladie.Le rebond : reprise de la maladie sur un mode plus
sévère
Surveillance d’une Surveillance d’une corticothérapie prolongéecorticothérapie prolongée
Corticothérapies localesCorticothérapies localesCorticoïdes inhalés: traitement de fond de l’asthme
Molécules : béclométasone, dexaméthasone, budésonide..
Technique d’inhalation : aérosol-doseur avec ou sans chambre d’inhalation, inhalateur de poudre
Devenir:80 % sur l’oropharynx10 % sur le plastique10 % sur les bronches 1 % passage systémique
Effets indésirables :
Locaux : raucité de la voix, candidose buccale Prévention par rinçage de la bouche, chambre
d’inhalation
Systémiques : mal évalués, inférieur à la voie généraleostéoporose, retard de croissanceinhibition axe corticotrope possible si > 1500 µg/j adulte, 400
µg enfant
Corticothérapies localesCorticothérapies localesDermocorticoïdes
Classification
4 classes de très fort (1) à faible (4) en fonction de
*Vasoconstriction cutané (blanchiment) corrélée à l’effet anti- inflammatoire
*Essais cliniques comparatifs≈ 30 spécialités commercialisées (non associées à d’autres molécules)
Effet recherché
Effet anti-inflammatoire local, parfois effet atrophiant
Multiples indications en dermatologie
Corticothérapies localesCorticothérapies localesDermocorticoïdes
Exemples
Corticothérapies localesCorticothérapies localesDermocorticoïdes
Effets indésirables locaux
Corticothérapies localesCorticothérapies locales
Dermocorticoïdes
Effets indésirables systémiques
Au maximum :idem corticothérapie générale
En pratique :
Si bon contrôle rares mais possibles à forte dose, si classe 1-2
Pas de dérivés de classe 1-2 sur le visage
Pas de corticoïdes sous occlusion en particulier chez le nourrisson.
Corticothérapies localesCorticothérapies localesCorticoïdes par voie articulaire
Administration locale de suspensions microcristallines de corticoïdes d'effet prolongé et puissants (cortivazol, bétaméthasone, ...).
Avantages:Concentration élevée au voisinage du point
d'injection.Elles sont donc indiquées dans les processus
inflammatoires localisés.
Inconvénients:Risque infectieux+++ arthrite septique 1/10000
infiltrationsTorpide car masquée par les corticoïdesPronostic fonctionnel sévère si retard de diagnostic asepsie stricteAction générale des corticoïdes Du fait de la diffusion mêmes effets secondaires.Même contre-indications et précautions d’emploi.