Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert. Nous vous remercions de votre compréhension.

FESTIVAL PIQUE-NIQUE

20 12 20JUIN JUIL JUIL

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Concert n°15

Les HydropathesArnaud Marzorati /voix

Isabelle Saint-Yves /violoncelle

Mélanie Flahaut /flageolet /basson

Daniel Isoir /piano

« Monsieur Claude était hydropathe »• Charles Cros (1842-1888) : Chanson des Hydropathes - 1er couplet

• Aristide Bruant (1851-1925) : Chat Noir• Jules Jouy (1855-1897) : Le squelette • Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Danse Macabre• Raoul Pugno (1852-1914) : Rois en exil• Charles Cros : Chanson des Hydropathes - 2e couplet

• Aristide Bruant : Pauvre Bibi d'Bébé• Hypsa : Le ver solitaire • Erik Satie (1866-1925) : Gnossienne n°1• Erik Satie : La journée du musicien • Gustave Nadaud (1820-1893) : Le cigare• Gaston Ouvrard (1890-1981) : Mes tics • Claude Debussy (1862-1918) : The little shepherd • Charles Cros : Chanson des Hydropathes - 3e couplet

• Gustave Nadaud : Le feu • Edmond Bouchaud (1870-1945) : Elle était souriante • Erik Satie : Gymnopédie • Charles Cros : Le Hareng Saur • Gustave Nadaud : La Mouche de Mr Letortu

juin2013 •27 21h 10¤

Champagne Charles de Cazanove Cuverie

En partenariat avec la Fondation Royaumont. La MATMUT est mécène du Programme voix de la Fondation Royaumont.

Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert. Nous vous remercions de votre compréhension.

Les Hydropathes

Propos recueillis par Anne de La Giraudière

Qui étaient ces Hydropathes ?Arnaud Marzorati : Les Hydropathes, qui signifient littéralement ceux qui n’aiment pas l’eau, étaient au départ une sorte de club littéraire fondé par le poète Emile Goudeau à la fin du XIXe siècle où se retrouvaient artistes, poètes et musiciens pour échanger de manière fantaisiste et ludique leurs regards sur la société. Ils sont à l’origine du "Chat noir", le célèbre cabaret de Rodolphe Salis à Montmartre qui réunissait les talents les plus hétérogènes autour de personnalités comme Charles Cros, Alphonse Allais, Aristide Bruant, Claude Debussy ou Erik Satie. Tout ce petit monde pratiquait l’art de la chanson et utilisait le rire contre la censure de l’époque.

Quelles sont les raisons qui vous ont conduit à vous intéresser à ce répertoire ? Arnaud Marzorati : Ma rencontre avec ce répertoire s’est produite un peu par hasard à travers mon goût pour la littérature. Je n’arrêtais pas de voir le nom Béranger, célèbre chansonnier de l’époque, cité partout, chez Balzac, Chateaubriand, Dumas, Victor Hugo…et cela a éveillé ma curiosité. Je me suis alors rendu compte que la chanson était le plus grand des « médias » au XIXe siècle tout en découvrant nombre de chansonniers extraordinaires.

Comment est né ce spectacle ?Arnaud Marzorati : J’ai fantasmé sur une soirée au Chat noir, où poètes et chansonniers se retrouveraient autour du piano de Debussy. J’avais envie de remettre au goût du jour, en tant qu’interprète classique, ce patrimoine de chansons empreintes d’une verve très rabelaisienne et d’un esprit totalement loufoque. Un poète comme Rollinat par exemple était capable d’aller très loin, avec un humour scatologique qui peut encore déranger aujourd’hui. Je suis très intéressé aussi par les monologues, quasi surréalistes, qui sont en quelque sorte les ancêtres du « one man show ».

Y a-t-il une part d’improvisation ?Arnaud Marzorati : Il existe une notion d’improvisation énorme dans les mélodies. Les décisions interprétatives partent d’une grande liberté et d’un plaisir de s’amuser et d’inventer ensemble. Je confie à mes trois musiciens une grande part d’improvisation, entre cabaret et impressionnisme. Pour ma part, je donne les atmosphères, les couleurs et les sentiments. J’aime beaucoup la liberté que l’on a par rapport à la notion de timbre qui permet de créer son propre univers. On revendique la notion d’improvisation pour le baroque et on a tendance à croire que cela s’est arrêté avec la Révolution. Or l’improvisation a toujours existé. La chanson montre que la musique du XIXe siècle n’est pas bloquée, qu’il reste plein de possibles à explorer pour l’interprète.

Comment travaillez-vous ce répertoire ?Arnaud Marzorati : Ma démarche repose sur toute une réflexion sur l’art de la déclamation musicale, un travail sur la voix autour du parlé-chanté et d’une certaine forme d’éloquence. Il ne s’agit pas de restituer les chansons avec les voix d’antan mais au contraire de cultiver une certaine distance pour que cela ne semble pas désuet et de s’amuser de la déclamation pour retrouver l’esprit dans lequel elles ont été créées.

Quels sont vos projets à venir ?Arnaud Marzorati : Je vais travailler autour de Gavroche avec la Cité de la musique et j’ai également un projet sur la guerre de 14/18 avec un trio accordéon-percussions. En parallèle, je poursuis mes recherches sur le répertoire de la chanson à la Fondation Royaumont où je suis artiste associé, autour notamment d’un programme sur la chanson et les légumes. Dans un autre registre, je prépare un concert pour l’Opéra de Rouen sur la musique et le diable et différents projets lyriques dont une création autour de Boris Godounov.

A l’aise dans tous les répertoires, du baroque au contemporain, le baryton Arnaud Marzorati aurait pu se contenter d’une brillante carrière sur la scène lyrique. Son goût pour la recherche et ses curiosités éclectiques l’ont conduit à explorer de nouveaux territoires et à aborder le savoureux répertoire des chansonniers du XIXe siècle.

Biographies

Arnaud Marzorati, baryton

Arnaud Marzorati débute le chant au sein de la Maîtrise de Musique Baroque de Versailles, auprès de maîtres comme James Bowman ou Martin Isepp. Il obtient par la suite un Premier Prix de Chant au CNSM de Paris puis se perfectionne au sein de la troupe de l'Opéra Studio de l'Opéra de Lyon. Son répertoire s’étend de la musique baroque à la création contemporaine. Il chante aussi bien Papageno dans La Flûte enchantée, Figaro dans Le Barbier de Séville que le répertoire baroque avec William Christie ou Vincent Dumestre et participe à de nombreuses créations contemporaines. Il a enregistré une vingtaine de disques avec les meilleurs ensembles baroques et créé l'ensemble Les Lunaisiens avec le ténor Jean-François Novelli. Il poursuit par ailleurs un travail autour des chansonniers du XIXe siècle. Après un premier disque autour de Béranger (Alpha Production) salué par la critique, il a enregistré un album consacré à Gustave Nadaud puis un cycle sur le répertoire de la Révolution française en partenariat avec la Cité de la Musique. Arnaud Marzorati est artiste associé à la Fondation Royaumont.

Isabelle Saint Yves, violoncelle

Brillamment diplômée du Conservatoire de Caen, Isabelle Saint-Yves rentre au CNSM de Paris, dans les classes de R. Pidoux et A. Meunier, et y obtient son diplôme en 1998. Membre du Quatuor Chagall de 1994 à 1999, elle participe à de nombreuses master-classes notamment avec M. Rostropovitch et le quatuor Ysaÿe et joue aux côtés de Xiao Mei Zhu, A. Meunier, le trio Ligeti, A. Marion... Elle débute la viole de gambe en 1999 avec C. Coin et joue au sein des meilleurs ensembles de musique baroque : La Grande Ecurie, Le Poème Harmonique, Les Talens Lyriques, Le Concert d’Astrée, Les Paladins… Elle enregistre régulièrement avec ces formations. Elle est la violoncelliste du disque Tyrannique Empire des Lunaisiens.

Mélanie Flahaut, basson

Après un cursus complet au CNR de Rouen, Mélanie Flahaut poursuit ses études de flûte à bec à Paris. Premier Prix de la ville de Paris en 2001, elle est également titulaire du Diplôme de musique ancienne en basson baroque (CNR de Paris). Elle se perfectionne ensuite auprès de Jérémie Papasergio ainsi qu’à la Schola Cantorum Basiliensis (Suisse). Elle joue régulièrement sous la direction de Vincent Dumestre (Le Poème Harmonique), Hervé Niquet (le Concert Spirituel), Jean Tubéry (La Fenice), Patrick Cohen-Akhénine (Les Folies Françoises) et Benoit Haller (La Chapelle Rhénane).

Daniel Isoir, piano

Après des études au CNR de Boulogne-Billancourt, Daniel Isoir se perfectionne au Canada auprès de grands maîtres tels que Marek Jablonski, Claude Frank, Paul Badura-Skoda pour le piano, Paul Tortelier, Josef Gingold pour la musique de chambre. Il passe ensuite quatre années à Hambourg à la Hochschule für Musik dans la classe de Evgeni Koroliov. Il a enregistré un disque solo consacré à la huitième sonate opus 84 de Prokofiev (Pianovox).Musicien complet, Daniel Isoir pratique aussi bien la musique de chambre, l’accompagnement de lieder que le piano solo. Passionné par le timbre du pianoforte, il consacre maintenant une grande partie de son temps à cet instrument et à son répertoire. Il crée en 2006 « la petite symphonie », ensemble symphonique à effectif réduit. Il collabore aussi régulièrement à des projets avec la Fondation Royaumont ou l’Académie Bach, notamment en 2009/2010 l’opéra Zémire et Azor de Grétry, et des spectacles et concerts avec les Lunaisiens, Arnaud Marzorati et Jean-François Novelli.

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