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Octobre 2011

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L ’ É G L I S E A U T R A V A I L

De la plume du rédacteur ........................... 3

Rapport mondial3 Nouvelles et points de vue10 Une église en un jour

Perspective mondiale8 Pour l’amour des

grandes villes

S A N T É

Trop de télé ? ..................11Allan R. Handysides et Peter N. Landless

Q U ’ E N D I T L A B I B L E ?

Pour la gloire de Dieu .............................26Angel Manuel Rodríguez

É T U D E B I B L I Q U E

Traverser les difficultés ........................27Mark A. Finley

A U T O U R D U M O N D E

29 Courrier30 Lieu de prière31 Échange d’idées

Lieu commun .................32

E N C O U V E R T U R E

Dans les villes ................................................................ 16L’Évangile sur le terrain Gary Krause ................................ 16Des millions d’habitants des plus grandes villes du monde doivent être touchés par la puissance du Christ dans la vie de ses disciples.

Le cri du cœur de Jésus Mark A. Finley ............................. 20Les villes sont importantes pour nous parce qu’elles le sont pour Jésus.

M É D I T A T I O N

Attendre Frank M. Hasel ......................................................... 12Pourquoi ne pas faire de l’attente une alliée ?

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

La mosaïque de Dieu Cheryl Doss ...................................... 14Ce que nous sommes ensemble surpasse en beauté ce que nous sommes tout seuls.

E S P R I T D E P R O P H É T I E

La méthode du Christ Ellen G. White ................................ 23Pour aimer nos semblables, il faut se mêler à eux.

S E R V I C E

Se mettre dans leurs souliers Rick Kajiura ...................... 24La meilleure façon de toucher les Navajos, c’est de vivre comme un Navajo.

Octobre 2011

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

2 Adventist World | Octobre 2011

À Londres, les dirigeants de la jeunes-se adventiste ont tenu deux rallyes de la paix à la mi-août, en réponse au pillage endémique commencé le 6 août après les protestations provoquées par une intervention policière meurtrière.

Sponsorisés par la Fédération du sud de l’Angleterre, ces deux rallyes avaient pour objectif de promouvoir la paix. Les participants ont distribué des cartes d’engagement à la paix en demandant

R A P P O R T M O N D I A L

aux gens de les signer pour promouvoir la paix dans leurs quartiers.

Après l’annonce initiale, les dirigeants de la fédération ont toutefois décidé de diminuer l’ampleur de ces rallyes pour des raisons de sécurité. Une déclaration officielle disait ceci : « Toute évangéli-sation ou tout service à la collectivité ne devrait se faire que dans le secteur des membres. Que ceux-ci s’abstiennent des autres secteurs de la ville et ne s’y

Pleurer sur les villes

J’ai grandi dans les régions boisées luxuriantes d’une très petite ville. Si

vous saviez combien je me suis senti désorienté quand la chorale dont je faisais partie pendant mon adolescence a fait sa première visite à New York ! La bande sonore perpétuelle de la métropole me dérangeait, on aurait dit que j’avais des amplificateurs intégrés dans mes oreilles ! Mes yeux scannaient les trottoirs brûlants et les devantures bondées de monde pour y trouver quelque coin de verdure que je préférais – de loin – à tout le reste.

C’est alors que le sponsor de notre chorale, un homme d’âge mûr, a fait une chose vraiment bizarre : il a respiré à pleins poumons les gaz diesel qui sortaient du tuyau d’échap-pement du bus juste devant nous ! En savourant lentement ce « parfum », il s’est écrié : « Oh, ce que cet air de la ville me manque ! » Je l’ai regardé comme s’il était quelque prédateur exotique dans un zoo. Et je me suis demandé s’il était complè-tement sain d’esprit. Mon sponsor avait grandi, évidemment, dans ces quartiers. Le hurlement des sirènes des voitures de police ne le faisait plus réagir, mais les sentiers boisés où j’aimais me promener lui donnaient l’impression qu’il s’était perdu dans quelque forêt vierge… Bien entendu, chacun de nous présumait que son environnement préféré constituait la norme !

Il y a eu sans doute une époque où de nombreux adventistes pouvaient se consoler dans le fait que la plupart de ceux avec qui nous partageons cette planète habitaient dans des régions rurales ou des banlieues. Mais cette époque est révolue. Lamentez-vous si vous voulez, mais ça ne changera rien aux données : chaque année, des millions de gens de toutes les régions du monde délaissent un style de vie agricole pour tenter leur chance dans les métropoles en plein essor telles que Séoul, Mexico, Mumbai, Manille, et Johannesburg.

Nous ne voulons pas manquer ce mouvement – ou ce moment. Quand nous pleurons avec Jésus sur les villes, nous ne pleurons pas principalement parce que 3 milliards de personnes doivent y habiter, mais parce que ces personnes sont toutes l’objet de l’amour de notre Sauveur et de sa tendresse – et ainsi, inévitablement, des nôtres. Le ciel ne nourrit aucun préjugé contre les villes en elles-mêmes : en fait, si on la mesure comme la plupart des érudits bibliques l’indiquent, la nouvelle Jérusalem éclipsera en superficie toutes les grandes villes du monde réunies. Elle a été conçue à grande échelle parce que le ciel espère toujours que les multitudes que l’apôtre Jean a aperçues en vision y habiteront.

Notre tâche, alors, consiste à inviter les habitants des villes à déménager encore une fois – d’une ville à une autre infiniment meilleure et sainte, où il n’y aura plus jamais de larmes.

– Bill Knott

D E L A P L U M E D U R É D A C T E U R

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À Londres, la jeunesse adventiste marche pour la paix

DIRIGEANT DE L’ÉGLISE : Le 23 juillet, Sam Davis, président de la Fédération de l’Église adventiste du sud de l’Angleterre, a participé à un défilé des Explorateurs dans les rues de Londres pour promouvoir la paix un an avant la tenue des Jeux olympiques.

L’Église au travail

Octobre 2011 | Adventist World 3

R A P P O R T M O N D I A L

aventurent que sur les recommandations de leurs dirigeants locaux qui compren-nent clairement la situation. »

Le pillage s’est poursuivi dans de nombreux quartiers de Londres, et même dans des villes aussi éloignées que Birmingham et Liverpool jusque dans la nuit du lundi 8 août, bien qu’une présence accrue de la police ait calmé la situation au moment où Adventist World allait sous presse.

Les violences ont éclaté samedi soir suite à une manifestation de protestation provoquée par une fusillade à Tottenham au cours de laquelle la police a abattu Mark Duggan, un résident du secteur. Par ailleurs, un agent de police atteint d’une balle a survécu à ses blessures, ont rapporté les agences de presse.

Le quartier de Tottenham, de même que d’autres quartiers où les violences ont d’abord éclaté, est connu pour son taux de chômage élevé et ses tensions avec la police. Les violences se sont rapidement multipliées dans de nombreux quartiers et villes, a rapporté la BBC.

La BBC a également rapporté que le premier ministre David Cameron a écourté ses vacances en Italie pour s’oc-cuper de la situation.

Sam Davis, président de l’Église adventiste dans le sud de l’Angleterre : « Ces événements qui se sont produits dans Tottenham nous attristent. Le décès de Mark Duggan en a poussé beaucoup à réclamer des explications quant à la mort du jeune homme. Cependant, ceci ne justifiera jamais la violence gratuite et la destruction de propriétés, le pillage et le vandalisme qui se sont produits après la protestation. »

Sam Davis a dit que les départe-ments de la jeunesse et du Ministère de la collectivité de la fédération se sont joints à la collectivité dans les opéra-tions de nettoyage. Ils ont aussi apporté leur aide aux familles déplacées d’un secteur affecté.– Adventist News Network et le personnel de l’Union des fédérations britanniques

Premières émissions de la Radio adventiste mondiale au Tibet

Après une recherche de deux ans pour trouver un producteur, la Radio adventiste mondiale (AWR) est heureuse de commencer la diffusion de ses premières émissions en tibétain.

AWR dispose de deux horaires de diffusion de six mois, lesquels changent au printemps et à l’automne. En général, AWR introduit de nouvelles langues à chaque changement d’horaire. Dowell Chow, président de AWR : « Dans ce cas, cependant, nous commençons ces nouvelles émissions au milieu de notre saison, contrairement à notre procédure habituelle. Il y a tant d’années que nous voulons démarrer les émissions en tibétain ! Maintenant que nous avons un producteur, nous sommes impatients de commencer à atteindre les auditeurs

aussitôt que possible avec la voix de l’espérance. »

Le Tibet est une province monta-gneuse, ou une « région autonome » de la Chine. Il n’y a aucune structure ad-ventiste organisée. O n’y compte qu’une poignée de membres d’église sur une population de 3 millions d’habitants.

Lorsque AWR s’est lancée dans la recherche d’un producteur pour la radio tibétaine, d’autres ministères de soutien lui ont refilé des tuyaux. Finalement, AWR a contacté par courriel un homme du nom de Nurpu. Cet homme s’est rendu au Népal l’automne dernier pour rencontrer Dowell Chow lors de la première réunion des auditeurs de AWR/Népal. Il a commencé sa formation avec les producteurs et les techniciens chevronnés de l’équipe népalaise. Après avoir appris l’art de s’exprimer à la radio et le fonctionnement de l’équipement, Nurpu est rentré chez lui avec une pile

UNE OCCASION FORMIDABLE AU TIBET : Un temple bouddhiste au Tibet. Cette province autonome de la Chine reçoit maintenant des émissions de AWR.

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de scripts pour l’équipe du Népal. Il en a commencé la traduction et l’adaptation pour le peuple tibétain. Depuis, il est retourné trois fois au studio de AWR à Kathmandou, au Népal, pour procéder à de nouveaux enregistrements. AWR a commencé à diffuser les émissions une fois par semaine sur une station FM au Népal, près de la frontière tibétaine.

Pour se rendre à Kathmandou, Nurpu doit faire preuve d’une grande persévérance. Ce trajet débute par une longue marche depuis sa demeure sur une montagne jusqu’à une plus grande ville. Puis Nurpu prend l’autobus. Ensuite, il marche toute une journée au minimum jusqu’à la frontière népalaise. Enfin, il atteint sa destination après un long trajet en bus. Tout ce parcours peut prendre – seulement pour l’aller – de trois à six jours. Nurpu n’a pas l’existence facile, même chez lui. Bien que sa petite maison dispose de l’électri-cité et qu’il puisse utiliser le portable que AWR lui a fourni, Nurpu doit descendre la montagne à pied pour aller consulter ses courriels dans un café Internet. Les journées de Nurpu sont bien remplies, car il élève des animaux et cultive le sol pour nourrir sa famille, en plus de travailler comme pionnier dans l’évangélisation.

« Nous vous demandons de prier pour Nurpu tandis qu’il poursuit son dur travail de production d’émissions en faveur de son peuple, dit Dowell Chow. Puisse Dieu l’encourager dans son ministère, lequel ne fait que débuter. »– Shelley Nolan, Freesland, Adventist World Radio

L’Église adventiste en Hongrie doit s’enregistrer de nouveau

En vertu d’une loi controversée ré-cemment adoptée, l’Église adventiste en Hongrie fait partie des 344 Églises chré-tiennes et autres groupes religieux ayant

perdu leur statut juridique et devant déposer une demande d’enregistrement auprès du gouvernement hongrois.

Seules 14 organisations religieuses ont conservé leur statut précédent sous la nouvelle loi. Les défenseurs des droits de l’homme du monde entier on décrié celle-ci comme étant « draconienne » et « oppressive ».

Tamás Ócsai, président de l’Église adventiste en Hongrie, s’est dit cons-terné de ce qu’en dépit des assurances précédentes de la part des chefs du gouvernement, l’Église doive maintenant entreprendre la tâche considérable de dé-poser une demande auprès du Parlement pour renouveler son enregistrement.

« Nous examinons actuellement cette affaire avec nos membres d’église, des experts juridiques, la Division tran-seuropéenne et la Conférence générale. Nous comptons prendre une décision en septembre à l’égard de la meilleure façon d’avancer », a dit Tamás Ócsai.

« L’Église adventiste en Hongrie satis-fait à tous les critères de la nouvelle loi à l’égard d’un nouvel enregistrement, a-t-il continué. Nous demandons les prières de nos frères et sœurs du monde entier tandis que nous faisons face à ce problème. »

Selon Raafat Kamal, directeur des affaires publiques et de la liberté reli-gieuse (PARL) de la Division transeuro-péenne, la loi que le Parlement hongrois a adoptée tôt le matin du 11 juillet 2011 était très différente de la version présentée aux groupes religieux lors des consultations qui se sont tenues en mai et juin de cette année.

« Le processus de demande d’enregis-trement est devenu politisé, a dit Raafat Kamal. Le résultat, lequel dépendra du climat politique à tout moment donné, pourrait exposer les minorités religieuses à une discrimination certaine. »

John Graz, directeur du PARL de l’Église mondiale, dit que la nouvelle loi a sérieusement compromis la réputation de la Hongrie en tant que pays qui respecte et protège les droits humains fondamentaux.

John Graz : « La loi entre en contra-diction avec les valeurs européennes et les pactes internationaux qui protègent la liberté religieuse. Nous demandons respectueusement aux législateurs de la Hongrie de considérer le message que cette loi envoie à la collectivité interna-tionale, et de prendre des mesures pour protéger ses minorités religieuses. »

La loi, appelée « Loi sur le droit à la liberté de conscience et de religion, et sur les Églises, les religions, et les communautés religieuses », exige que les groupes religieux ne faisant pas partie des 14 groupes religieux « approuvés » entreprennent un processus de demande de statut juridique. La nouvelle loi rétrécit aussi la définition juridique de « activités religieuses » et impose nombre de conditions rigoureuses à satisfaire avant qu’une organisation se voit accorder le droit au titre d’« Église ». La loi entrera en vigueur le 1er janvier 2012.

L’Église adventiste de ce pays au centre de l’Europe compte plus de 100 congrégations et quelque 5 000 membres. Depuis la chute du régime communiste en 1989, l’intérêt pour la religion s’est accru. Actuellement, quelque 55 % de la population se dit catholique romaine.– Un reportage de Bettina Krause, IRLA, et de Adventist News Network

UN NOUVEL ENREGISTREMENT REQUIS : Tamás Ócsai est le président de l’Église adventiste en Hongrie.

P H O T O : T E D

Octobre 2011 | Adventist World 5

Coralia s’est dite heureuse de participer à ce colloque, lequel est le premier à être mis sur pied depuis des décennies.

Coralia García : « Cet atelier m’a vraiment permis d’éten-dre mes connaissances. Il m’a encouragée à continuer de communiquer notre message de mon mieux. » Elle espère que l’établissement d’un réseau parmi ses collègues adventistes sur l’île favorisera l’évangélisation.

Arnaldo Rodríguez, 30 ans, est pasteur d’un groupe de 30 membres à Batabano, une municipalité dans le sud de La Havane. Il est aussi directeur des communications de son église. Il s’émerveille de ce qu’il a appris au cours de ce colloque. Ce qui l’accable parfois, c’est le manque de ressources telles qu’un téléphone, un ordinateur, une caméra, entre autres.

« Je suis heureux de ce que j’ai appris lors du colloque, a-t-il dit. Au bout du compte, ce qui importe le plus, ce ne sont pas les outils dont nous disposons ou non, mais le message. »

Arnaldo Rodríguez, technicien des systèmes informatiques, a quitté son cyber emploi pour devenir pasteur il y a deux ans. Il souligne qu’avant, il travaillait avec de merveilleux outils. Toutefois, l’importance du message qu’il doit porter le console. Il est fier de faire partie d’une équipe de techniciens comme lui à travers les églises de La Havane. Ceux-ci se retrouvent pour travailler ensemble lors de programmes de l’Église ou d’activités spéciales nécessitant des productions.

Bien que Reider Querol, directeur des communications de la Fédération de l’est de Cuba, doive lui aussi se débrouiller avec des ressources limitées, il s’efforce de publier mensuellement des prospectus contenant des nouvelles et des informations de chaque département et ministère de l’Église.

Des adventistes de Cuba œuvrant au sein des commu-nications se sont réunis dernièrement à l’église adven-tiste La Víbora, à La Havane, pour un colloque de trois

jours, afin d’établir des réseaux, d’affiner leurs compétences, et de découvrir de meilleures façons de communiquer leur espérance dans leurs collectivités.

Près d’une cinquantaine d’adventistes responsables des communications ont assisté à cette rencontre pour apprendre à rédiger des nouvelles, pour augmenter leur savoir en ce qui concerne leurs devoirs et responsabilités, la direction des médias, la communication pratique, les réseaux sociaux, et l’Église en tant qu’organisation à jour en matière de communication.

L’Église adventiste, dont le siège se trouve à La Havane, ne dispose que d’un équipement de travail limité et pratiquement d’aucun accès à Internet. Malgré tout, elle s’efforce de commu-niquer avec ses quatre bureaux régionaux, lesquels supervisent plus de 280 congrégations dans les 16 provinces de l’île.

Dayamí Rodríguez, directrice des communications de l’Église à Cuba : « Par ce congrès, nous voulions que nos collègues en communication comprennent clairement que nous avons pour objectif de construire des passerelles d’espérance d’un bout à l’autre du pays. Pour obtenir des résultats positifs, tout chantier doit être dirigé par des professionnels de la construction ; il en va de même pour nous qui communiquons la vérité. Nous devons être formés pour accomplir la mission de l’Église. »

Il ne s’agit pas seulement de garder une Église informée, mais aussi d’atteindre les quatre coins de l’île, a dit Dayamí Rodríguez. Informer et atteindre est un processus qui prend toujours du temps, a-t-elle expliqué.

« Nous nous débrouillons avec ce que nous avons, a-t-elle pour-suivi. Le téléphone fixe et un bulletin de nouvelles constituent nos meilleurs moyens de communiquer avec nos bureaux régionaux. »

« Nous arrivons à promouvoir les initiatives, plans, stra-tégies et activités des différents départements et ministères de l’Église dans toutes nos provinces », a-t-elle ajouté.

Dayamí Rodríguez, qui est directrice des communications depuis un peu plus d’un an, a dit que le colloque a été égale-ment l’occasion de pousser les responsables en communication à développer leurs réseaux et à établir un dialogue plus impor-tant entre eux, et ce, malgré les défis existants.

Cependant, ces défis n’ont pas empêché une Église en pleine croissance d’établir une structure de communication et de répandre la bonne nouvelle du salut par des bulletins imprimés et des prospectus, a-t-elle précisé.

Coralia García, une passionnée de la communication, répand l’espérance à Santa Clara, la région centrale de l’île. Pendant 12 ans, Coralia s’est efforcée de produire des bulletins mensuels pour informer les membres de ce qui se passe dans l’Église de sa région et de l’île, pour partager des histoires encourageantes et pour favoriser l’unité des membres, lesquels ne sont généralement au courant que de ce qui se passe à proximité. Elle peut imprimer des douzaines de bulletins pour les membres et les visiteurs qui s’y abonnent.

R A P P O R T M O N D I A L

Malgré des ressources limitées, l’effectif est passé à 31 000 membres en 20 ans

Libna Stevens, Division interaméricaine, dans un reportage depuis La Havane, à Cuba

L’Église au travail

CubaL’Église adventiste

augmente ses connaissances encommunication

à

6 Adventist World | Octobre 2011

impliquer les membres d’église à travers l’île avec les caméras qu’ils ont sous la main.

« Nous allons continuer à faire l’impossible pour répandre l’espérance, a-t-elle dit. Nos collègues en communication partageront les connaissances acquises dans ce colloque avec leurs églises et territoires respectifs. »

Tout comme ses collègues en communication, Dayamí rêve du jour où l’île aura accès à Internet. Elle étanchera enfin sa soif de découvrir ce qui se passe dans l’Église adventiste autour de Cuba et dans le monde entier. Pour l’instant, les respon-sables de la communication espèrent un demain meilleur et travaillent d’arrache-pied pour établir un réseau.

Aldo Pérez, président de l’Église adventiste à Cuba, partage fermement la vision de la communication. Avec un effectif croissant de plus de 31 000 membres, lui et ses collègues administrateurs voient le grand impact que les responsables de la communication peuvent avoir sur l’île.

« Aujourd’hui plus que jamais, nous voyons l’importance de manifester beaucoup plus d’amour et d’espérance. Nous croyons en l’œuvre que ces vertus accomplissent, a-t-il ajouté. Nous sommes rapidement passés de 10 000 membres en 1990 à 31 179 membres cette année. À notre avis, le rôle du Département des communications est inestimable. »

« Nous savons combien il est crucial d’avoir un effectif informé. Par conséquent, nous espérons que nos administrateurs et les dirigeants de chacun de nos quatre champs comprennent l’utilité de la communication dans l’évangélisation intégrée pour le partage de la vérité », a dit Aldo Pérez.

« Au cours du colloque, j’ai pu constater l’engagement du leadership du Département des communications et de l’administration à faire connaître l’amour de Dieu par tous les moyens disponibles », a-t-il ajouté.

L’Église adventiste à Cuba a été établie en 1905. Elle compte trois fédérations, une mission, un séminaire, et plus de 280 églises et congrégations. ■

Yordángel Franco Navarro, lequel supervise un secteur montagneux de la mission récemment organisée dans la partie est de l’île, espère trouver bientôt des moyens d’améliorer la communication dans sa région. Ancien journaliste, il rêve d’avoir un jour une caméra pour filmer ce qui se passe dans les églises qu’il supervise. Il envoie à ses collègues en communi-cation des rapports des progrès de sa région qu’il a consignés dans un vieux calepin, et archive des photographies des activi-tés et des histoires qui se sont passées il y a plusieurs mois.

Yordángel Franco Navarro : « Ces photos ont été prises par un membre qui me les a refilées. » Il admet que ses nouvelles ne sont pas « fraîches », mais que c’est la seule façon de les transmettre actuellement.

À l’instar de Franco, la plupart des responsables de la communication ne possèdent pas de caméra. Coralia García est l’une des seules personnes à en avoir une ; un membre d’église lui a donné une caméra numérique de 7,2 mégapixels il y a des années, avant de quitter l’île. Un grand nombre de ses collègues n’ont pas eu une telle chance.

Dayamí Rodríguez comprend les défis auxquels ses collè-gues en communication font face. Elle doit elle aussi produire du matériel avec un équipement limité. Sa petite équipe en studio doit se contenter d’une caméra vidéo détériorée, d’une caméra vidéo domestique usagée reçue en don, d’un vieux gra-veur de CD, et d’un ordinateur. « C’est ce dont nous disposons pour produire des émissions audio et vidéo pour nos mem-bres », a-t-elle dit. Cependant, elle souligne que l’œuvre qui consiste à répandre le message d’espérance et à communiquer les activités et autres événements grandit toujours et ne nuit pas à l’Église.

Dayamí Rodríguez, laquelle dirige également le Dépar-tement de l’art et de la culture, a organisé récemment une activité artistique sur toute l’île : des douzaines d’artistes adventistes ont exposé leurs peintures et leurs œuvres. Elle prévoit organiser une compétition de photographie pour

À gauche : CONGRÉGATION : Ici, on aperçoit les participants au culte le 2 juillet 2011, lors du colloque sur la communication, à l’église adventiste La Víbora. À droite : PRÉSENTATION : Abel Márquez, directeur adjoint des communications de l’Église interaméricaine, donne un séminaire à l’église adventiste La Víbora, à La Havane, à Cuba, le 1er juillet 2011.

P H O T O S : L I B N A S T E V E N S

L’Église adventiste

communication

Octobre 2011 | Adventist World 7

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Les historiens et les sociologues nous disent qu’au cours des 6 000 dernières années, la plupart des

gens ont habité dans les milieux ruraux, le style de vie agricole exigeant d’être « près de la terre ». En 1800, seulement 3 % de la population mondiale habitait en zone urbaine. Vers 1900, ce pourcentage s’élevait à 14 %, alors que seulement 12 villes comptaient 1 million d’habitants ou plus.

Au cours du 20e siècle, le monde a connu une croissance urbaine sans pré-cédent. En 2008, pour la première fois, 50 % de la population mondiale habitait dans les villes. Aujourd’hui, plus de 400 villes comptent au moins 1 million d’ha-bitants, et 19, plus de 10 millions.

J’ai habité ou travaillé dans certaines grandes villes du monde, dont Le Caire, Washington DC, Los Angeles métropoli-tain, New York, Abidjan, et Moscou. J’ai étudié les physionomies des milliers de personnes entraînées dans le tourbillon de la vie urbaine. Et je dois dire que j’ai de plus en plus à cœur la mission de l’Église dans les grandes villes. C’est là une partie importante de mon discipulat.

Il y a près de 2000 ans, Jésus s’ar-rêta au sommet d’une colline et regarda Jérusalem. Bien qu’il savait ce qui lui arriverait, et que beaucoup dans cette ville le rejetteraient, il pleura sur elle en prononçant certaines des paroles les plus compatissantes des Écritures (Lc 19.41-44). Suivre Jésus dans le monde moderne, c’est avoir un cœur compatissant comme le sien pour ceux qui habitent dans les métropoles surpeuplées d’aujourd’hui. C’est comprendre leurs besoins, étudier leurs habitudes, et, oui, pleurer sur leur condition s’ils sont dépourvus d’une relation qui sauve avec Jésus. Il est de loin trop facile de rester dans notre zone de confort, de nous abstenir d’atteindre les masses des grands centres urbains.

Voir l’ensemble du tableauUn engagement envers les habitants

des grandes villes du monde n’a rien d’une impulsion moderne branchée. Il se

fonde plutôt sur le ministère du Christ tel que présenté dans les Évangiles et expliqué dans les écrits d’Ellen White. En tant qu’adventistes, nous avons sou-vent focalisé notre travail sur les zones rurales et suburbaines alors qu’un grand nombre de grandes villes sont, pour ainsi dire, intouchées par nous. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte ici, dont l’indéniable difficulté du ministère urbain, de même que les conseils ins-pirés d’Ellen White à l’égard de la vie à la campagne. Au commencement, Dieu plaça les êtres humains dans un jardin magnifique, non dans une ville bondée de monde. Toutefois, Ellen White dit clairement que nous devons accepter les situations actuelles et travailler avec elles. L’Esprit de prophétie nous offre une ap-proche très équilibrée du ministère dans les grandes villes. Elle reconnaît claire-ment que de nombreuses personnes, y compris les adventistes, peuvent devoir y habiter ou choisir d’y demeurer. Une approche « dedans, dehors » – on sert dans les villes et on recharge ses piles spirituelles et physiques à la campagne – est une approche réaliste et restauratrice face aux dures réalités du ministère urbain.

Comme Ellen White le décrit, nos « centres d’avant-postes » – dont nos écoles de formation, nos installations de santé, et les maisons des missionnaires – doivent être établis juste aux limites des

zones urbaines. Un cycle d’évangélisation démarre : le missionnaire s’installe en ville pour pouvoir s’occuper des besoins des gens. Ensuite, il invite ceux qui sont réceptifs au centre d’avant-poste en vue de leur réhabilitation et de leur rétablissement. Enfin, il retourne avec eux pour continuer le cycle de témoi-gnage. Ce mouvement dedans-dehors est essentiel pour ce travail spécial, parce que Dieu n’a jamais voulu que les croyants passent toute leur vie dans les secteurs urbains denses et agités de notre monde moderne.

Une évangélisation essentielle, globale, et continue

Au risque de nous répéter, mention-nons que les adventistes doivent com-prendre ceci : Dieu désire actuellement que nous nous focalisions sur les villes parce que c’est là que les gens se trouvent. Tout en poursuivant nos efforts en milieux ruraux et dans les banlieues, nous devons intensifier notre œuvre en faveur des centaines de millions qui peuplent les grandes métropoles de notre planète. Il y a plus d’un siècle, Ellen White écrivit que « l’œuvre dans les villes constitue l’œuvre essentielle pour cette époque. Si on s’occupe d’elles selon le plan de Dieu, il en résultera un mouvement puissant tel que nous n’en n’avons encore jamais vu1. »

Même si nous reconnaissons que la moitié de la population mondiale

Pour

villesl’amour des

grandesChaque membre doit s’impliquer dans toutes les formes possibles d’évangélisation

Ted N. C. Wilson

L’Église au travail

8 Adventist World | Octobre 2011

habitant dans les grandes villes doit entendre le message des trois anges, la tâche semble décourageante. Nos stratégies pour les grandes villes ont été spasmodiques, bien souvent. Par exemple, de grandes campagnes d’évan-gélisation sont parfois suivies de mois, voire d’années de silence. En revanche, le modèle de l’Esprit de prophétie est fort différent : il implique une évangélisation en milieu urbain à l’approche compatis-sante, continue, biblique.

L’expression « évangélisation urbaine globale » rend mieux l’idée de ce modèle, surtout si on insiste sur globale. Ce modèle inclut l’établissement d’unités de travail et le lancement d’activités dans les villes, où l’on utilise les compétences et les dons des églises locales, des jeunes, des petits groupes, des missionnaires médicaux, des pasteurs, des travailleurs sociaux, des représentants évangéliques, et de tous les médias disponibles. Il nous faut des programmes bien organisés, variés et continus pour évangéliser les villes du monde. Nous ne devons pas nous contenter d’un événement d’envergure une fois de temps en temps pour ensuite mettre les gens des villes aux oubliettes.

Le modèle de la rucheVers 1906, Ellen White décrivit avec

enthousiasme les efforts de l’église de San Francisco comme étant « une ruche »

d’activités2. Selon elle, c’est ce modèle qui ressemble le plus à ce que le Seigneur avait en tête pour l’œuvre dans les villes. Tous travaillent ensemble. Tous ont des responsabilités spécifiques en vue d’un but commun : l’évangélisation urbaine.

Ellen White élabora ce qu’elle appelle des « centres d’influence » dans les nom-breuses collectivités composant une ville. Ces centres d’influence peuvent être des églises, des bibliothèques/salles de lecture, différentes sortes de ministères de la rue, des restaurants végétariens, des écoles, des centres de service à la collectivité, des centres de formation sanitaire, ou des cliniques. Il peut y avoir de nouvelles méthodes d’évangélisation créatives par le biais du service à la col-lectivité, ou des stratégies de témoignage par Internet qui ciblent des collectivités particulières. La qualité essentielle, c’est la continuité : comment œuvrer auprès de la collectivité grâce à un service chrétien utile et constant au lieu de tomber dans des activités sporadiques ?

Ce type d’évangélisation trans-formera les villes, par la puissance du Saint-Esprit, et nous transformera aussi en tant qu’Église. Grâce à une étude individuelle de la Bible et de l’Esprit de prophétie, nous trouverons des plates-formes de coopération et de continuité. Nous ferons l’expérience de l’unité qui procède du Saint-Esprit et pour laquelle Jésus a prié (Jn 17.21).

Atteindre la « grosse pomme »Actuellement, les dirigeants de

l’Église tentent de reproduire cette « ruche » pour travailler à New York, et ensuite, par la puissance de Dieu, dans beaucoup d’autres grands centres urbains du monde.

Bien que de nombreuses et merveilleuses activités évangéliques adventistes se déroulent dans des cen-taines de villes du monde entier, nous devons intensifier nos efforts en utilisant l’approche « globale » décrite plus haut. Au cours du dernier siècle, nous avons réussi à implanter à New York et ailleurs

de nombreuses stratégies de témoignage utiles ; mais jusqu’ici, nous n’avons jamais pu réunir tous les éléments décrits par Ellen White.

« Pourquoi New York ? » demandent certains. Ellen White a indiqué que New York devrait être un modèle de travail missionnaire pour les autres centres urbains3. New York est un microcosme unique de la population mondiale. Cette ville illustre à la fois la diversité éton-nante des peuples et les défis particuliers qui consistent à élaborer des méthodes de témoignage suscitant leur intérêt.

Dans les semaines et les mois à venir, les dirigeants de l’Église vont discuter pour planifier, implanter et lancer une approche multidimensionnelle à New York et dans les autres centres urbains importants. Le modèle de « la ruche » suggère un essaim d’activités. Ainsi, pour que ces plans connaissent un franc succès, il nous faut des évangélistes et des dirigeants du Ministère de la santé issus du monde entier, de même que des interventions créatives ciblant des populations spécifiques. Par la grâce de Dieu, l’Église reproduira ensuite cette approche dans chacune de ses 13 divisions. Elle se focalisera sur les grandes villes de chaque division, union et champ local avec des actions évangéliques durables.

En ce qui concerne l’initiative à New York, la Division nord-américaine, de même que les unions et fédérations de la région spécifique de New York, prépareront le terrain pendant les deux prochaines années. Ensuite, ils coordon-neront la ruche d’activités, lesquelles s’étendront au-delà de l’évangélisation publique. L’œuvre sanitaire et « l’œuvre missionnaire médicale » (une approche multidimensionnelle pour satisfaire les besoins des gens telle qu’on la voit dans le ministère de Jésus, et telle que soulignée dans l’Esprit de prophétie) doivent figurer largement dans tout ceci. J’entrevois là une occasion formidable de coopérer plus étroitement avec nos pro-fessionnels de la santé, nos institutions et

villesC

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Octobre 2011 | Adventist World 9

L’Église au travailP E R S P E C T I V E M O N D I A L E

les nombreux ministères de soutien qui enrichissent la mission adventiste.

Comme notre époque en est une de médias à plateformes multiples, utilisons au maximum tous les médias disponibles dans nos plans d’évangélisation urbaine. Si un citadin entend quelque chose à la radio, s’il voit le même message à la télé, s’il le regarde sur différents sites Web ou sur Facebook, et s’il aperçoit ensuite la même chose sur des imprimés ou des panneaux d’affichage, il sera de loin plus ouvert à un contact personnel.

C’est ici que nous aurons particuliè-rement besoin du soutien énergique des jeunes adultes de l’Église. Imaginez des centaines de jeunes adventistes consacrés allant à New York chaque année, vendant des revues et des livres qui contiennent la vérité, marchant dans les boulevards et les parcs pour témoigner de leur amour pour Jésus ! Nous devons entrer en con-tact avec les gens et maintenir ce contact selon les méthodes de Jésus (voir l’article intitulé « La méthode du Christ » en page 23 de ce numéro), car c’est là le cœur de l’évangélisation urbaine. Ima-ginez maintenant des milliers de jeunes adventistes faisant la même chose dans des centaines de villes du monde !

Le mois prochain, je me pencherai sur ces jeunes talentueux – sur cette armée de jeunes « bien dirigés »4 – et sur les raisons pour lesquelles nous devons les motiver et les soutenir tandis qu’ils consacrent leur temps et leur amour dans l’évangélisation des grandes villes du monde. ■1 Ellen G. White, Medical Ministry, p. 304.2 Ellen G. White, Le ministère de la bienfaisance, p. 85.3 Ellen G. White, Évangéliser, p. 346, 347.4 Ellen G. White, Service chrétien, p. 38.

Olanchito, Honduras

Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoire » de Maranatha.

P H O T O S : D I C K D U E R K S E N

Ted N. C. Wilson est le président de la Conférence générale à Silver Spring, au

Maryland (États-Unis).

Uneéglise en un jour

10 Adventist World | Octobre 2011

Les congrégations adventistes d’Olanchito savaient ce qu’elles voulaient : rien de complexe, seulement la rénovation des petites salles de classe en ciment nichées autour de l’église. Elles pensaient à un coup de pinceau ainsi qu’à

un agrandissement éventuel pour ajouter deux nouvelles salles de classe.C’est ce que les membres ont demandé à la fédération, à l’union des fédérations,

et à la division. Ils ont également fait parvenir leur requête à Maranatha International.Darrell Hardy, vice-président de Maranatha pour l’Amérique latine, a visité

Olanchito, au Honduras, tandis qu’il explorait certains sites potentiels pour y construire des églises en un jour.

« Ça semble bon, a-t-il dit, mais je pense qu’il est possible de faire beaucoup plus. Ce site pourrait être formidable pour un campus d’une école en un jour. »

L’église adventiste Camelback, de Phoenix, en Arizona, savait aussi ce qu’elle voulait : un voyage missionnaire qui rap-procherait ses membres ; une aventure qui les focaliserait sur les besoins des autres ; quelque chose de complexe ; pas seule-ment des rénovations, mais tout un campus scolaire comptant au moins 10 salles.

C’est là la requête que les membres de Camelback ont envoyée à Maranatha. L’organisme s’est empressé de les mettre en contact avec les membres de l’église d’Olanchito. Maranatha a formé une équipe d’ouvriers, et ceux-ci se sont envolés au Honduras avec une série de plans soigneusement conçus.

Avant de dévoiler leurs plans, ils ont demandé aux dirigeants de la congrégation et de l’école de leur décrire leur rêve pour servir la collectivité d’Olanchito.

« Nous devons réparer l’école, mais ce qu’il nous faut vraiment, c’est un terrain de football », a dit Denora Alvarado, directrice de l’école. « Si nous voulons être la meilleure école en ville, il nous faut un nouveau terrain de foot où tous les gens viendront jouer au fútbol. »

L’église Camelback et Maranatha ont donc changé leurs plans. Ils ont contribué à la recherche d’un terrain plus adéquat. Puis, ils ont aménagé le terrain de fútbol. Enfin, ils ont construit une nouvelle école autour, en plus de rénover la vieille école.

Tous savaient ce qu’ils voulaient. Mais Dieu le savait encore plus !

Àvrai dire, votre question soulève plusieurs points, tous pertinents pour nous en tant que chrétiens et parents.

Les préoccupations liées aux médias se focalisent sur quelques aspects. Premièrement, il y a le contenu ; deuxièmement, le facteur temps ; troisièmement, l’infiltration sournoise des médias dans notre vie, ce qui perturbe les relations familiales. Nous discuterons de ces trois aspects, et ensuite, comme toujours, les décisions (ce qui est le plus difficile) vous reviendront.

Le contenu varie tellement qu’il est difficile d’y aller d’une affirmation globale. Quiconque jette un coup d’œil sur la programmation de la télévision commerciale se rend vite compte qu’un contenu sexuel explicite, de la violence et des situations éthiques très contestables sont constamment servies de manière excitante et explicite. Des émissions documentaires, éducatives et informatives sont disponibles, mais doivent faire l’objet d’une recherche et d’une sélection consciencieuse. À la télé, les images se bousculent à un rythme effarant, ce qui entraîne obligatoirement un raccourcissement de la capacité d’attention des jeunes. Ce que nous voyons altère notre cerveau. Des études récentes sur la plasticité cérébrale indiquent que les nouvelles connexions synaptiques et les réseaux s’orientent selon notre façon de nourrir notre cerveau.

Le temps passé devant la télévision a été associé à une augmentation de l’obésité, celle-ci étant reliée, croit-on, à l’inactivité. Un article, publié le 15 juin 2011 par Anders Grøntved et Frank B. Hu dans le Journal of the American Medical Association, suggère une corrélation linéaire directe entre le diabète de type 2, les crises cardiaques fatales, de même que la mortalité toutes causes confondues et le temps passé quoti-diennement devant le petit écran. L’inactivité n’est pas la seule coupable ; pensez à toute la nourriture que l’on engouffre en regardant la télé, une nourriture habituellement riche en grais-ses, en sel et en calories, et consommée en quantité excessive.

On estime que dans de nombreux pays, environ 40 à 50 % du temps libre se passe devant la télé. Ceci veut dire que chez de nombreuses populations, cette activité se classe au 3e rang des activités les plus courantes, après le travail et le sommeil. De tels chiffres suggèrent que l’on passe environ de trois heures et demie à quatre heures par jours à regarder la télé en Europe et en Australie. Aux États-Unis, cette moyenne grimpe à cinq heures par jour.

Un troisième sujet de préoccupation – bien que nous soyons sûrs qu’il en existe beaucoup plus – c’est la perturbation des relations familiales. Tant de maris et de femmes deviennent

des « e-ermites » : ils vivent dans l’isolement, ce qui entraîne des conséquences désastreuses pour leur relation.

Pour se protéger au maximum contre un comportement à risque lié à une toxicomanie et à une activité autodestructrice, il faut former avec nos enfants de solides relations fondées sur la confiance et le soutien. Combien de jeunes sont privés de ces relations parce que leurs parents passent de longues heures à surfer sur le Net ou à regarder leurs émissions favorites à la télé ? Certains enfants « végètent » devant cette « boîte stupide », ce minable substitut de gardienne.

Ce serait de la folie que de s’insurger contre la technologie moderne ; il est de loin plus important pour nous d’établir des règles précises et de l’utiliser pour son potentiel positif tout en évitant les pièges.

Nous recommandons que vous procédiez à une sélection rigoureuse du contenu, que vous limitiez le temps passé devant la télé, et que vous vous engagiez délibérément dans un véritable échange familial.

Ce faisant, vous réduirez non seulement les risques d’obésité, mais vous encouragerez aussi un échange significatif dont vous et votre famille tirerez profit toute la vie.

L’urbanisation des sociétés modernes a conduit à une plus grande dépendance à la télé et à Internet. On travaille à la sueur de son front pour gagner sa vie et pourtant, on rivalise pour se payer les plus récentes technologies, pour obtenir le dernier gadget ou iPhone sur le marché. Il nous faudrait une « panne électronique » quotidienne pour nous permettre de consacrer un temps de qualité aux nôtres.

Vos sujets de préoccupation sont légitimes – mais vous devrez décider de changer ensemble, et ensuite, faire de ces heures que vous ne passerez désormais plus devant la télé (et Internet) un moment des plus précieux. ■

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

Pendant plusieurs années, nous nous sommes passés de télévision à la maison. Et maintenant que nous en avons une, je me fais du souci, car mon mari et mes enfants la regardent beaucoup trop. Il me semble que cette habitude nuit à la santé. Auriez-vous un conseil à me donner ?

Trop deAllan R. Handysides et Peter N. Landless

S A N T É

tele ?

Octobre 2011 | Adventist World 11

Personne n’en est exempt.

Personne, sans exception. Elle fait partie de notre quoti-dien. Les humains de tout âge

n’y échappent pas. L’étudiant, la femme d’affaires prospère ou le chômeur ont rendez-vous avec elle. Les hommes tout comme les femmes, les célibataires tout comme les gens mariés ne peuvent l’éviter. Les divorcés et les veufs doivent s’en accommoder. Le riche et le malade la retrouvent sur leur chemin. Où que nous soyons sur cette terre, quelle que soit la couleur de la peau, elle se mani-feste universellement. Je ne parle pas de l’iniquité. Et pourtant, personne, à ma connaissance, ne souhaite sa présence. Mais de quoi donc suis-je en train de vous parler depuis le début ? De l’attente.

Nous attendons tousChaque être humain attend.Nous espérons et rêvons – et attendons.Nous avons faim et soif – et attendons.Nous aspirons au changement et

recherchons le bonheur – et attendons.Nous souffrons et gémissons – et

attendons le soulagement.Nous étudions et travaillons – et

attendons les résultats. Notre espoir subit parfois un délai –

et voilà que l’attente se prolonge. Nous prions – et attendons des réponses. Nous faisons la queue au supermarché et à la station d’essence. Nous attendons dans les bouchons de circulation et les aéroports. Nous attendons que le courrier arrive. Nous attendons que les bonnes choses se produisent et que les mauvaises s’évanouissent. Certains attendent que le sommeil vienne, alors que d’autres attendent de mourir.

Il semble que de la naissance à la mort, notre vie entière soit caractérisée par l’attente. Certaines choses ne né-cessitent qu’une brève attente. D’autres, par contre, nous obligent à attendre toute notre vie. L’attente nous fait comprendre que les choses les plus im-portantes, les plus essentielles, les plus

Attendre La façon de transformer de Dieu

Frank M. Hasel

M É D I T A T I O N

12 Adventist World | Octobre 2011

de Jésus (Tt 2.13). L’espérance implique l’attente. Ainsi, celui qui espère… attend !

Et que dire de la patience des saints ? « Voilà pourquoi ils doivent faire preuve de patience ceux qui appartiennent à Dieu, qui obéissent à ses commandements et sont fidèles à Jésus. » (Ap 14.2) La persévérance et la patience impliquent l’attente. Ainsi, celui qui est patient… attend !

Les Écritures parlent aussi de la nostalgie du croyant par rapport à son Dieu. « Comme une biche soupire après l’eau du ruisseau, moi aussi, je soupire après toi, ô Dieu. » (Ps 42.1) Qui dit nostalgie dit patience. Ainsi, celui qui éprouve de la nostalgie… attend !

Considérez le point de vue des Écritures au sujet de la souffrance. La souffrance implique la patience. La personne qui souffre demande : « Encore combien de temps, Seigneur Jésus ? » Ainsi, celui qui souffre… attend !

Dans la Bible, Dieu nous appelle aussi à être alertes, à ne pas nous assou-pir afin d’être prêts pour son retour (voir 1 P 5.8 ; Lc 12.37). Ainsi, celui qui est alerte… attend !

Au bout du compte, nous attendons tous parce que la grâce de Dieu agit encore ! Même Dieu, dans sa grande miséricorde et sa patience, attend. Il vous attend, il m’attend. Dieu ne veut qu’aucun de nous se perde mais que tous

soient sauvés. Ainsi, il attend parce qu’il veut répandre sa grâce et sa miséricorde.

L’attente transformeAvouons-le : il est difficile d’attendre.

Et presque insupportable d’attendre sans espérance, sans signification. Seule une personne qui a un but louable et significatif peut attendre avec patience et persévérance. Or, pendant ces périodes d’attente, on peut être tenté de se foca-liser sur l’objet de notre attente, sur les obstacles qui doivent être enlevés, ou sur les bonnes choses promesses de chan-gement. Mais souvenez-vous : l’attente ne relève pas uniquement de ce qu’on espère pour l’avenir. L’attente, dans une perspective biblique, relève aussi de ce que nous devenons quand nous attendons ! L’attente m’offre toujours un choix spirituel : en périodes d’attente, me permettrai-je de mettre en doute la bonté de Dieu, ou saisirai-je l’occasion d’exercer une espérance vivante ?

L’espérance vivante est une espérance qui est en vie parce qu’elle s’enracine dans la fidélité de Dieu et qu’elle s’appuie sur ses promesses infaillibles. Si Dieu me permet de vivre, il utilise mon attente comme une occasion de me transformer en ce que je ne pourrais jamais devenir sans elle. Je découvre que l’attente, loin d’être un frein insignifiant et un obstacle, se rattache en fait à ce que je deviendrai tandis que j’attends. Dans ce sens, l’attente est une expression de la bonté de Dieu. Au nombre des outils exceptionnels de Dieu, elle restaure, elle me permet de développer mon caractère et de devenir la personne que mon Père céleste désire que je sois. ■

Frank M. Hasel est doyen et professeur au Séminaire de théologie du Séminaire Schloss

Bogenhofen, en Autriche.

Nous attendons

tous parce que la grâce de Dieu agit

encore !

Attendre La façon de transformer de Dieu

Octobre 2011 | Adventist World 13

magnifiques et les plus durables sont celles qui échappent à notre pouvoir… et nous voilà contraints d’attendre.

Au cours des deux dernières années, j’ai réfléchi sur les dynamiques de l’attente dans ma vie, surtout quand j’ai appris une terrible nouvelle : ma femme était atteinte d’un cancer en phase terminale. J’ai attendu beaucoup dans les hôpitaux, avant et après les traitements. Nous devions attendre les résultats et les dates des prochains rendez-vous avec les médecins. Et où attendions-nous ? Dans la salle… d’attente !

Je ne sais pas en ce qui vous concerne, mais moi, je déteste attendre. Ne me parlez pas des longues files, des embou-teillages, des rendez-vous reportés ! Il m’est désagréable de voir des retarda-taires. Je n’aime pas les processus qui se prolongent. Je veux que les choses se fassent rapidement et efficacement. Je veux avancer ! Et normalement, je suis très compétent en matière de rapidité et d’efficacité. Je sais ce que je dois accom-plir et comment l’accomplir. Souvent, l’attente m’apparaît comme un vain délai. Mais tant et aussi longtemps que nous sommes ici-bas, Dieu nous appelle à attendre. Il n’y a pas de vie humaine sans attente. L’attente fait partie de notre existence. Elle nous caractérise en tant qu’êtres existant dans le temps. L’attente fait partie de l’histoire, de notre histoire. Il n’y a pas de succession historique sans attente. Il n’y a pas de vie sans attente. La personne qui vit… attend ! La personne qui attend… vit !

Attendre DieuLes auteurs bibliques connaissaient

bien l’attente. Ils ont employé plusieurs images qu’on ne peut comprendre adéquatement que dans le contexte de leur attente. Quant aux prophètes, ils exprimaient souvent l’attente par cette question : « Jusqu’à quand, Seigneur [?] » (voir Ha 1.2 ; Dn 8.13).

La Bible parle d’espérance : la mer-veilleuse espérance du retour imminent

Je raffole des mosaïques1.Les mosaïques sont un défi pour moi depuis la

maternelle, où l’on me donnait du papier de couleur et des ciseaux pour que je crée une image magnifique à

partir de pièces aussi variées que différentes. Contrairement à mes créations sur papier que souvent le trajet entre l’école et la maison suffisait à abîmer, de nombreuses mosaïques sont faites de pierres précieuses et comptent des siècles d’existence. Il y a quelques mois, avec un groupe de touristes, j’ai visité Masada, la retraite d’Hérode le Grand sise au sommet d’une montagne. Surplombant la mer Morte et entourant le désert, les ruines de Masada constituent un rappel lancinant de la souffrance et de la détermination du peuple juif. En errant à travers les palais excavés et les bains publics, les entrepôts et les places, nous avons aperçu un grand nombre de mosaïques. Encore magnifi-

manger, de se vêtir, de vivre, de penser et de travailler ! La Bible nous dit que cette diversité de la création durera jusque dans le royaume céleste. Le lion et l’agneau paîtront ensemble, et toutes les nations de la terre, dans toute leur diversité, se rassembleront autour du trône (Es 11.6 ; Ap 7.9).

Pendant près de 1 000 ans, l’église Sainte-Sophie fut le tem-ple le plus imposant du christianisme. Lorsque les conquérants musulmans de Constantinople la transformèrent en mosquée, les nombreuses mosaïques dont elle s’enorgueillissait furent recouvertes de plâtre. Avec la naissance de la Turquie moderne, l’église Sainte-Sophie devint un musée. On enleva méticuleu-sement le plâtre des mosaïques. À l’un des balcons supérieurs se trouve une superbe mosaïque partiellement restaurée repré-sentant la tête du Christ. C’est à couper le souffle ! Avec de l’or, de l’argent, du lapis-lazuli et d’autres matériaux aussi précieux que divers, l’artiste a créé une œuvre d’une beauté durable qui fut cachée pendant des siècles sous le plâtre. Combien souvent il nous arrive de vouloir plâtrer nos différences, de nier la créativité des gens, d’oublier la nature durable de la diversité humaine !

N U M É R O 1 4

Dieu La merveille de l’unité dans la diversité

Cheryl Doss

ques, faites de milliers de morceaux de pierres aux nombreuses formes, tailles et couleurs, elles ont résisté aux ravages de la guerre, du vandalisme, et au passage du temps. Leur diversité, leur créativité et leur endurance ont de quoi étonner.

Le chef-d’œuvre de DieuL’Église me fait penser à une mosaïque d’une grande diver-

sité. Ce chef-d’œuvre de créativité jouit d’une endurance hors du commun. Et il en est ainsi de la création. Pensez à la nourriture que nous savourons chaque jour – si variée en saveur, couleur et texture. Considérez le royaume animal dans sa créativité et sa variété extraordinaires – lions, fourmiliers, éléphants, orangs-outangs, phacochères, girafes, et ainsi de suite. L’incomparable créativité de Dieu se révèle aussi dans la diversité qui caractérise l’humanité – tailles et formes différentes, yeux bruns, noirs ou bleus, cheveux raides, bouclés ou ondulés, et pas de cheveux du tout ! Dieu a partagé une partie de sa capacité créatrice étonnante avec ses enfants, les rendant capables de créer une variété stupéfiante de cultures. Il y a tant de façons différentes de

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

de

La

14 Adventist World | Octobre 2011

mosaïque

Diversité et unitéIl semble que nous applaudissons facilement la diversité et

la créativité de Dieu dans la nature. Cependant, les différences chez les peuples et les cultures constituent un défi pour l’unité de l’Église. Trop souvent, ces différences nous divisent. La diversité humaine était aussi un défi pour l’Église primitive. Mais la bonne nouvelle de l’Évangile, dit Paul dans Galates 3.28, c’est qu’en Christ, ces différences ne comptent plus : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ». Paul exhorte l’Église à franchir toutes les barrières culturelles – religions, société, genre – pour devenir un en Christ. Pour illustrer ce qu’il veut dire par cette unité, il utilise la métaphore du corps dans 1 Corinthiens 12. Tout comme le corps a besoin de ses différentes parties (si tout le corps était œil, où serait l’ouïe2 ?), tout comme une seule partie qui souffre provoque la souffrance de toutes (v. 26), tout comme les parties plus faibles du corps sont indispensables (v. 22), ainsi, nous dit Paul, nous devons apprécier les différences dans l’Église et utiliser chaque partie pour le bien de tous. Nous avons besoin de gens qui voient et pensent différemment. Nous avons besoin de créativité et de diversité dans le culte et le témoignage. Nous avons besoin d’apôtres, de prophètes, d’enseignants, de médecins, et de toute la gamme de dons (v. 27-31). Par-dessus tout, dit-il, nous avons besoin du don par excellence – le don de l’amour envers tous, partout (1 Co 13).

L’Église adventiste reflète la créativité durable de la diversité du monde. Au sein de notre communauté de foi se trouvent des gens de différentes langues, cultures et ethnies, des gens aux dons distinctifs, aux origines variées, et aux différentes façons de penser. Les pierres de la mosaïque peuvent se distinguer individuellement, mais l’image globale n’apparaît que lorsqu’on regarde toutes les pierres ensemble. De même, ce n’est que lorsque nous nous unis-sons dans l’amour, que nous acceptons la valeur durable – en fait, la nécessité – de nos différences, que nous pouvons être un en Christ. Ce n’est que lorsqu’on utilise de façon créative chaque partie du corps et tous les dons différents que Dieu a accordés à son Église que nous pouvons partager la bonne nouvelle avec

« toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple » (Ap 14.6), et ainsi, compléter la mosaïque de son royaume.

Dans la chanson « The Concert of the Age » (Le concert des siècles), les artistes gospel Phillips, Craig et Dean chantent : « Le grand JE SUIS occupe toute la scène ». Un jour, au sublime « Concert des siècles », des gens des quatre coins de la terre défileront devant lui en saris et en complets, en dashikis et en kaffiyehs, « et les rois de la terre y apporteront leurs richesses » (Ap 21.24). Les Indiens joueront de leurs tablas, les insulaires du Pacifique de leurs guitares, et les Africains de leurs pianos à pouces. Les Américains seront là avec leurs fanfares, les Mexicains avec leurs groupes de mariachis, et les Philippins avec leurs en-sembles de musiciens angklungs. Les Chinois joueront de leurs paixiaos en bambou, les Allemands de leurs accordéons, et sans aucun doute, les Écossais de leurs cornemuses.

Voilà pourquoi l’Église adventiste demeure une Église mondiale ! Voilà pourquoi la créativité et la diversité sont si importantes pour notre unité. Voilà pourquoi nous étudions, adorons, témoignons et servons dans de nombreux pays différents. Nous voulons que les gens de partout fassent partie de cette « foule immense de gens que personne ne pouvait compter. C’étaient des gens de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau » (Ap 7.9), louant Dieu en ce jour du sabbat céleste. Alors, tous ensemble, nous formerons la mosaïque céleste de Dieu la plus glorieuse, diverse, créative et durable. ■

1 Petits morceaux colorés de verre, de pierre ou d’autres matériaux, disposés pour former une image.2 1 Corinthiens 12.17.

Cheryl Doss, titulaire d’un doctorat et missionnaire chevronnée, est directrice de l’Institut de Mission mondiale de la Conférence générale. Cheryl et Gorden, son mari, habitent

à Berrien Springs, au Michigan (États-Unis).

L’Église est un corps composé de nombreux membres, issus de toute nation, de toute ethnie, de toute langue et de tout peuple. En Christ, nous sommes une nouvelle création ; les distinctions de race, de culture, d’instruction, de nationalité, les différences de niveau social ou de sexe ne doivent pas être une cause de division parmi nous. Nous sommes tous égaux en Christ, qui par son Esprit nous a réunis dans une même communion avec lui et entre nous ; aussi devons-nous servir et être servis sans parti pris ni arrière-pensée. Grâce à la révélation de Jésus-Christ dans les Écritures, nous partageons la même foi et la même espérance en vue de rendre un témoignage unanime devant tous les hommes. Cette unité trouve sa source dans l’unité du Dieu trinitaire qui nous a adoptés comme ses enfants. (Rm 12.4,5 ; 1 Co 12.12-14 ; Mt 28.19,20 ; Ps 133.1 ; 2 Co 5.16,17 ; Ac 17.26,27 ; Ga 3.27,29 ; Col 3.10-15 ; Ep 4.14-16 ; 4.1-6 ; Jn 17.20-23)

La merveille de l’unité dans la diversité

L’unitéducorpsduchrist

Octobre 2011 | Adventist World 15

villesDansles

L’Évangile sur le

C’est le premier week-end après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 à New York et à

Washington DC. Graydon Carter, éditeur de Vanity Fair, s’entretient au téléphone avec Christopher Hitchens, un collabo-rateur à la rédaction de la revue.

Graydon se trouve chez lui, près de la 7e avenue, à Manhattan ; quant à Christopher, il est coincé à l’aéroport de Denver, au Colorado. Soudain, tous deux entendent une fanfare jouer « Battle Hymn of the Republic ». Intrigué, Graydon se précipite dans la rue et aper-çoit une petite fanfare composée d’ados afro-américains. Il s’agit, en fait, d’un groupe d’étudiants de l’Institut adven-tiste d’enseignement supérieur Oakwood (aujourd’hui l’Université Oakwood).

Et c’est ainsi que ce groupe qui vient de Huntsville, en Alabama, touche un éditeur séculier d’une revue séculière en plein cœur de l’une des villes les plus séculières du monde. « Leur noble posture et leur musique attiraient les gens. Ces derniers se sont mis à les entourer comme on serre chaleureusement quelqu’un dans ses bras », écrit Graydon. « À ce moment-là, et en ce lieu, on aurait dit un enchantement puissant apaisant cette cité sauvage1. »

Les villes du monde ont désespéré-ment besoin de l’étreinte chaleureuse

Gary Krause

de l’Évangile. Il y a plus de 100 ans, Ellen White écrivit : « Le Seigneur désire attirer notre attention sur les multitudes négligées des grandes villes, et cependant, on n’a donné que fort peu d’attention à cette question2. »

Tout un défiImaginez un instant que vous vous

trouvez dans le secteur du New Market (Nouveau marché) à Dhaka, au Bangladesh, et que vous regardez les pousse-pousse circuler sur la Peelkhana Road. Dans chaque pousse-pousse, il y a une personne. Et il passe un pousse-pousse par minute. Statistiquement parlant, il faudra près de sept jours avant qu’un pousse-pousse transportant un adventiste vienne à passer3. Des scéna-rios semblables – dont certains encore plus décourageants – se déroulent dans les secteurs urbains du monde entier4.

Dans les années 1880, l’Église adven-tiste accorda une priorité importante à la mission dans les villes des États-Unis. De 1885 à 1899, la Conférence générale publia un rapport annuel à cet égard. En 1886, le rapport indiquait un total de 36 missions employant 102 ouvriers de l’Église et offrant une formation à 224 laïques5.

Au tournant du siècle, le Dr John H.

missionnaireschamps

Nos

E N C O U V E R T U R E

Utiliser les méthodes du Christ pour atteindre les

grandes villes du monde

16 Adventist World | Octobre 2011

Les plus grandes villes du monde sont (par ordre alphabétique) : ■ Beijing, Chine ■ Buenos Aires, Argentine ■ Le Caire, Égypte ■ Calcutta, Inde ■ Delhi, Inde ■ Dhaka, Bangladesh ■ Guangzhou, Chine ■ Istanbul, Turquie ■ Jakarta, Indonésie ■ Karachi, Pakistan ■ Los Angeles, Californie,

États-Unis ■ Manille, Philippines ■ Mexico, Mexique ■ Moscou, Russie ■ Mumbai, Inde ■ New York, New York, États-Unis ■ Osaka-Kobe, Japon ■ Rio de Janeiro, Brésil ■ São Paulo, Brésil ■ Séoul, Corée du Sud ■ Shanghaï, Chine ■ Tokyo, Japon

terrain

Kellogg sponsorisa un projet « médical missionnaire » à Chicago, lequel regrou-pait « un petit hôpital, des cliniques gratuites, une soupe populaire, un programme d’infirmières à domicile, des résidences d’urgence pour les hommes et les femmes, et le bateau missionnaire Life, d’où on exerçait une œuvre évangé-lique et sociale »6. En quête du meilleur endroit pour la mission, le Dr Kellogg et le pasteur Olsen rencontrèrent le chef de police et lui demandèrent de leur indiquer « le secteur le plus sale et le plus dépravé de Chicago »7.

À peine quelques années plus tard, Ellen White déclara pourtant que l’Église adventiste avait « négligé » les villes. Soyons francs : aujourd’hui, soit 100 ans plus tard, les choses ont-elles vraiment changé ? En 1910, la population de la ville de New York était de près de 5 millions d’habitants ; aujourd’hui, elle a presque

Les zones urbaines du monde consti-tuent le plus grand défi de notre mission pour au moins trois raisons.

1. Les chiffres. À Stockholm, en Suède, on compte 410 adventistes sur une popu-lation de 1,25 million d’habitants – un ratio de plus de 3 000 personnes pour chaque adventiste. À Calcutta, en Inde, on trouve 558 membres d’église sur une population de 15 millions, soit un adventiste sur plus de 26 000 personnes.

Aux États-Unis, 80 % de la population habite dans les zones urbaines1 – mais seulement une église adventiste sur trois a pignon sur rue dans une zone urbaine. À Pittsburgh, en Pennsylvanie – un secteur métropolitain de 2,4 millions d’habitants – on compte moins d’adventistes aujourd’hui

doublé. En 1910, Ellen White décrivit le ministère urbain comme « l’œuvre essen-tielle pour cette époque »8. Quelle des-cription en donnerait-elle aujourd’hui ?

La voie à suivreLes villes, comme on le sait, repré-

sentent un défi colossal. Mais quelle voie devons-nous suivre ? Ellen White résume le ministère terrestre de Jésus en cinq étapes et lui donne un titre : « La méthode du Christ »9. Cette méthode constitue, à coup sûr, la clé du ministère urbain.

1. Se mêler aux citadins. Vers la fin des années 1990, sous le leadership de Mark McCleary, l’église adventiste du sud-ouest de Philadelphie, en Pennsylvanie, implante trois nouvelles congrégations. La mission de ses membres ? Se mêler aux habitants de leurs collectivités. À cet effet, ils mettent sur pied le programme Sœurs pour Christ, dont l’objectif est de

préparer les jeunes femmes au monde des adultes. Ils viennent en aide aux victimes d’inondations et servent de mentors aux jeunes. Quant au pasteur McCleary, il siège comme officier sur le comité du partenariat de l’ouest de Philadelphie – un groupe d’organisations partenaires ayant pour mission d’améliorer la vie civique de la collectivité.

Les membres de ces nouvelles congré-gations s’impliquent à tous les niveaux, depuis l’aide offerte aux chômeurs dans leur quête d’un emploi, jusqu’à la présentation de bébés et la tenue d’écoles bibliques de vacances. Mais le jour vient où Mark McCleary reçoit un appel pour diriger une église à Washington DC. À cette nouvelle, les dirigeants de la collec-tivité insistent auprès du maire pour que Mark reste à Philadelphie10 !

qu’en 1948, année où George Vandeman y a tenu des campagnes d’évangélisation2.

Les zones urbaines poussent partout – en Afrique, en Asie, dans le Pacifique, en Europe, et dans les Amériques. La Chine continentale compte près de 40 villes de plus de 2 millions d’habitants. Ce sont dans les grandes villes qu’habitent la plupart des populations de la fenêtre 10/40 et de l’Occident sécularisé. Elles sont, sans contredit, l’avenir du monde – et cet avenir se développe rapidement.

2. Des problèmes urbains uniques. Dans de nombreuses parties du monde, une campagne d’évangélisation tenue par un pionnier de Mission globale cons-titue le plus gros show en ville. Presque tous les habitants y assistent. Par contre,

essayez ça au centre-ville de Sydney, en Australie… Vous aurez pour concurrents les théâtres, les cinémas, les restaurants, les salles de concert, et mille autres lieux de divertissement – sans compter la vie trépidante de la population. Pour beau-coup, l’Église, c’est du folklore, c’est une relique d’une autre époque.

3. Les adventistes, ou l’exode urbain. La plupart des gens habitent dans les zones urbaines. Toutefois, la plupart des églises, des institutions adventistes et des membres d’église se trouvent loin de ce champ missionnaire. Par ailleurs, la plupart des membres des églises urbaines habitent en banlieue et se déplacent donc en voiture pour se rendre à l’église. À moins de se trouver à proximité du champ missionnaire, l’église est distante, elle se comporte en observatrice, et au mieux, en visiteur occasionnel.1 Stone and Wolfteich Sabbath in the City, page 2.2 Monte Sahlin, Mission in Metropolis: The Adventist movement in an Urban World, Lincoln, Nebr., Center for Creative Ministry, 2007, p. 156.

Mission :définotre plus grand

■ Il y a au moins 2O villes qui comptent au moins 10 millions d’habitants.

Su i t e à l a p a g e s u i v a n t e

Les adventistesvillesdans les

Octobre 2011 | Adventist World 17

Il y a deux mille ans, Jésus quitta le ciel, vint sur terre et vécut parmi nous. Il revêtit la nature humaine, se mêla aux hommes et retroussa ses manches. Les écrivains bibliques racontent comment il touchait physiquement les gens. Dans Matthieu 8 et 9 seulement, il toucha cinq personnes, dont un lépreux – se rendant de ce fait impur sur le plan rituel, selon la tradition juive11.

Il est admirable de distribuer des imprimés, de soutenir les campagnes d’évangélisation de même que l’évangéli-sation par le biais de la radio et d’Internet. Mais ces moyens ne font que soutenir. Jamais ils ne pourront remplacer le ministère personnel et pratique qui con-siste à se mêler aux autres. Tout comme nous envoyons des missionnaires dans d’autres pays et cultures, nous devons aussi envoyer des missionnaires dans les villes pour un travail à long terme sur le terrain.

2. Manifester de la sympathie. En parlant de la ville de Ninive, Dieu dit à

Jonas, pour la forme : « Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville »12 ? (Jon 4.11) Des siècles plus tard, Jésus manifesta la même préoccupation : « À la vue des foules, il en eut compassion, car elles étaient lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers » (Mt 9.36).

Sydney, Australie. Wayne Krause est pasteur d’une église que lui et une petite équipe ont implantée dans un secteur urbain, à une heure environ du nord de cette grande ville13. Elle se dresse en plein cœur d’une collectivité de milliers de jeu-nes familles, dont la plupart n’ont jamais mis les pieds dans une église chrétienne.

Un jour, un homme et sa femme, membres de l’église de Wayne, font leurs courses dans un centre commercial. À un certain moment, un jeune homme s’appro-che d’eux et leur demande s’ils veulent bien l’emmener à une clinique méthadone. Sans y penser à deux fois, ils l’y emmènent sur-le-champ. Après quoi, ils le ramènent chez lui et lui cuisinent un bon repas chaud.

■ Dans les plus grandes villes du monde, on compte en moyenne 1adventiste sur 953 habitants.■ En comparaison, on compte 1adventiste sur 423 en dehors des plus grandes villes du monde.

Dès lors, le jeune homme se met à fréquenter l’église chaque sabbat. Les membres se relayent pour l’amener à la clinique méthadone. Le jour où il compa-raît devant le tribunal, quelle n’est pas sa surprise de voir plusieurs membres d’église dans la salle, venus exprès pour le soutenir ! Quelques semaines plus tard, tous les mem-bres de sa famille se pointent à l’église.

Arborant une tenue heavy metal, bar-dés de chaînes et de cuir, ces visiteurs pour le moins insolites prennent place dans les premiers bancs de l’église. Le petit ami de l’une des sœurs du jeune homme est soliste au sein d’un groupe heavy metal. Il a des bagues plein les doigts. Après avoir jaugé la situation, Wayne décide de changer de sermon. Il présente avec passion la grande

Ellen White envisageait d’appliquer la méthode du Christ dans les zones urbaines grâce à des centres de ministère holistique aux-quels elle donna le nom de « centres d’influence ». Ces centres de-vaient offrir, entre autres, des cours sur le style de vie, des réunions de petits groupes, des livres, des restaurants, des salles de traite-ment, des réunions publiques, et des ministères dits « de moisson ».

Ellen White : « C’est par les relations sociales que le chrétien entre en rapport avec ses semblables1. » Elle encouragea les adventistes à « s’efforcer de s’établir là où ils viendraient en contact direct avec ceux qui ont besoin d’aide »2.

Le Bureau de Mission adventiste travaille actuellement à l’établissement d’un réseau de centres d’influence autonomes

dans les zones urbaines clés du monde entier. Ces centres porteront tous le même nom, suivront les mêmes principes théo-logiques et spirituels, mais varieront en forme, en taille, et en sophistication, selon la ville. Leur look, leur style et leur saveur s’harmoniseront aux situations locales, mais leur philosophie et leurs principes de fonctionnement seront les mêmes.

Ces centres viseront à devenir autonomes financièrement, et, là où c’est possible, seront liés à une entreprise générant des revenus, telle qu’une clinique médicale ou dentaire. Ils utiliseront des employés adventistes et des bénévoles de leur secteur, et agiront en partenariat avec les départements, institutions et organisations laïques de l’Église.

Bien que ces centres aient pour vocation première de semer, ils devraient s’associer aux initiatives d’implantation de petits groupes et d’églises en zones urbaines. Ces centres devraient constituer des projets permanents.

1 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 429.2 Ellen G.White, Testimonies for the Church, vol. 8, p. 76.

Espoir et VieCentres

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18 Adventist World | Octobre 2011

controverse entre le bien et le mal.Aucun membre de la famille n’est chré-

tien. Mais après le service, ils s’avancent tous vers Wayne et lui demandent com-ment ils peuvent être du côté de Dieu dans la guerre entre le bien et le mal ! Wayne leur annonce alors l’Évangile de Jésus-Christ. Profondément touchés, ils décident tous de mettre Jésus au centre de leur vie.

3. Satisfaire les besoins. La Bible nous dit que lorsque Paul arriva à Athènes, il passa un certain temps à faire du « tourisme ». « J’ai observé, dit-il, tout ce qui est l’objet de votre culte » (Ac 17.23). Comme Paul, nous devons nous arrêter, observer, et écouter.

Mais revenons à l’église de Wayne. Un jour, des membres d’église décou-vrent qu’à l’école publique locale, cer-tains élèves entament la journée scolaire l’estomac dans les talons. Les dirigeants de l’église offrent immédiatement leurs services aux administrateurs de l’école. Grâce à cette démarche, les besoins de ces enfants affamés sont désormais satis-faits. Plus tard, lorsque l’école publique Wyong Grove décide d’embaucher un aumônier, elle se tourne immédiatement vers l’église Central Coast Community dont Wayne a la charge. Rochelle Mad-den, membre de cette église, travaille actuellement comme aumônière à cette école publique entièrement financée par le gouvernement australien.

Rochelle Madden : « En tant qu’aumô-nière, mon rôle consiste à être une fenêtre qui donne sur Jésus. Je désire de tout mon cœur que les enfants, les parents et les professeurs perçoivent un chrétien comme quelqu’un qui se soucie vraiment d’eux et de ce qui se passe dans leur vie14. »

Les adventistes devraient être les pre-miers à faire des villes de meilleurs endroits.

Dans le livre de Jérémie, Dieu ins-truisit les exilés sur la façon dont ils de-vraient fonctionner quand ils seraient à Babylone : « Recherchez la paix [shalom]

de la ville où je vous ai déportés et in-tercédez auprès de l’Éternel en sa faveur, parce que votre paix [shalom] dépendra de la sienne. » (Jr 29.7)

Le mot hébreu shalom est un mot puissant aux significations multiples. Il véhicule des pensées de paix, de bien-être et de prospérité. Certains adventistes de-vraient habiter dans les villes et y travailler. Qu’ils ne s’épargnent aucune peine pour améliorer la vie de leurs habitants. Tous les citadins devraient avoir un ami adventiste qui prie pour la paix de leur cité.

Jésus modela un ministère holistique aux aspects spirituel et physique par-faitement équilibrés : « Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il ensei-gnait dans leurs synagogues, prêchait l’Évangile du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité. » (Mt 9.35)

S’occuper des besoins physiques d’autrui tout en ne discernant pas les occasions de partager la bonne nouvelle

de Jésus, c’est prendre le ministère à la légère. Se borner à parler des choses spirituelles et négliger les besoins physiques revient à ignorer l’exemple du Christ et à saboter notre témoignage.

4. Gagner la confiance. En 2004, à la suite des ouragans Ivan et Francis, Andrew Clark est appelé à Pittsburgh, en Pennsyl-vanie, pour diriger le Service adventiste à la collectivité. C’est sa première affectation suite à l’obtention de son diplôme en théologie de l’Institut d’enseignement supérieur Columbia Union (aujourd’hui l’Université adventiste de Washington). Andrew et son équipe aident des familles à reconstruire leur maison et leur vie.

Quand le niveau de l’eau baisse et que les affaires reprennent leur cours presque normal, le conseil municipal local se réunit pour discuter s’il y a lieu d’octroyer un permis d’occupation au Service

De nombreux adventistes rêvent de vivre en milieu rural. Ce rêve naît souvent des conseils d’Ellen White. Mais un examen approfondi de ses écrits révèle une vision plus large de notre responsabilité envers les villes.

Monte Sahlin, directeur de recherche et de projets spéciaux pour la Fédération adventiste de l’Ohio, a trouvé 107 articles dans l’index des périodiques d’Ellen G. White où la messagère du Seigneur aborde la question du ministère urbain. Il a trouvé 24 articles recommandant de déménager et d’établir nos institutions en dehors des villes. Mais 75 % des articles donnent des instructions spécifiques, lesquelles stipulent qu’il faut déménager dans les villes pour y atteindre leurs habitants1.

Elle écrit, par exemple : « Certains membres s’établiront dans des villes […] pour y apporter la lumière que Dieu leur a confiée2. » « Pourquoi certaines familles, qui connaissent la vérité, ne s’établiraient-elles pas dans ces localités […]3 ? »

1 Monte Sahlin, Mission in Metropolis: The Adventist Movement in an Urban World, Lincoln, Nebr., Center for Creative Ministry, 2007, p. 16.2 Ellen G. White, Service chrétien, p. 221.3 Ibid.

campagne,ou le rêve adventiste

■ En 2010, on comptait 1 adventiste sur 405 personnes.

Su i t e à l a p a g e s u i v a n t e

La

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villesDans les

Octobre 2011 | Adventist World 19

adventiste à la collectivité. Dans un puissant hommage à notre Église, plus de 100 personnes de la collectivité – pasteurs d’autres confessions, chefs d’entreprises, mères, etc. – assistent au conseil pour soutenir Andrew Clark et l’église15.

5. Inviter les gens à suivre Jésus. Il ne s’agit pas ici de sauter les autres étapes ! L’invitation est la conséquence d’un développement qui se fait tout na-turellement. Est-ce que tous accepteront Jésus ? Non. Allons-nous pour cela cesser de nous mêler à eux et de les servir ? Certainement pas.

Tandis que Andrew Clark et son équipe se mêlent aux gens, leur témoi-gnent de la sympathie, satisfont leurs besoins et gagnent leur confiance, ils sont l’objet d’une pluie de critiques de la part d’autres adventistes. « Ça fait des mois que vous vous mêlez aux gens ; où sont les résultats ? »

Mais Dieu fait tout en son temps. Un jour, un ado tatoué avec qui Andrew a travaillé s’écrie : « Eh, pasteur Clark, suis-je adventiste ou quoi ? » Les de-mandes d’études bibliques commencent à affluer. Et Andrew m’écrit pour me supplier de lui trouver un ouvrier bibli-que. « À L’AIDE !!! » écrit-il dans le style enthousiaste qui le caractérise. « Nous ne sommes que quatre personnes pour nous occuper de 70 projets ! »

Ellen White souligne que la méthode du Christ, quand elle s’accompagne de la puissance de la conviction, de la prière et de l’amour divin, « ne saurait rester stérile »16.

Aurons-nous la foi ?Lorsque Moïse envoya des espions en

Canaan, il leur dit de faire enquête sur trois choses : 1) le pays, 2) les habitants, 3) les villes.

Les espions revinrent avec des rapports brillants du pays et de ses pro-duits, mais n’hésitèrent pas à brosser un

La scène est à jamais gravée dans ma mémoire. Elle est aussi saisissante aujourd’hui qu’il y a plus de 40

ans. C’était l’un de ces jours étouffants de juillet, en 1968. Nous attendions au feu rouge à une intersection de la rue Bowery, à New York. Il nous arrivait souvent de partir de chez nous (nous demeurions dans le sud du Connecticut) et de nous rendre à New York pour visiter le quartier d’enfance de mon père. Papa avait New York dans le sang. Il voulait que, quelque part, ses enfants comprennent leur héritage. Ses histoires d’enfance constituaient des trésors familiaux inestimables à transmettre d’une génération à l’autre.

Vers la fin des années 1960, des sections de cette rue s’étaient transfor-mées en refuges pour les hommes et les femmes qui noyaient leur misère dans l’alcool. Les immeubles à appartements délabrés, les bars minables et les rues jonchées d’ordures racontaient les his-toires tragiques de vies brisées, de foyers anéantis, d’avenirs ruinés.

Tandis que je regardais par la fenêtre de la voiture et que je réfléchissais à la vie de ces hommes étendus sur le trottoir, mal rasés, les yeux troubles, l’air hagard, j’ai remarqué un homme au visage tout rouge. Il portait une chemise miteuse en tissu écossais. Il s’est approché de ma voiture en titubant et m’a lancé tout bonnement : « Hé, vous auriez pas un p’tit dollar de trop pour moi ? » Un dollar pour se payer un autre

Gary Krause est directeur du Bureau de Mission adventiste.

tableau intimidant des habitants et des villes (Nb 13.26-30). Il y avait des géants, les villes étaient « fortifiées, très gran-des » (v. 28). Seuls Caleb et Josué osèrent parler de victoire devant ces obstacles formidables.

Aujourd’hui, les villes du 21e siècle sont aussi « fortifiées, [et] très grandes ». Elles s’entourent non de fortifications de pierre, mais des fortifications intangibles de la sécularisation, du postmodernisme, et du consumérisme. Aurons-nous la foi de Caleb et de Josué pour dire qu’avec l’aide de Dieu, « nous en serons vainqueurs » (v. 30) ? ■

1 Vanity Fair, novembre 2001.2 Dans Advent Review and Sabbath Herald, 11 novembre 1909.3 Ceci est calculé sur la base de 730 adventistes baptisés sur une population de 7 millions de personnes à Dhaka. Ces chiffres sont conservateurs ; de nombreuses autorités estiment que la population de Dhaka peut atteindre 15 millions.4 Bien entendu, il existe des exceptions notables à cette tendance. De nombreuses églises adventistes du centre-ville ont servi de phares de la bonne nouvelle pendant de nombreuses décennies. 5 Ivan Warden, « Ellen G. White Speaks on Urban Ministries ».6 Ibid.7 Cité de Amy Lee Sheppard, Doers of the Word: Seventh-day Adventist Social Christianity in Thought and Practice During the Gilded Age, thèse honorifique de baccalauréat non publiée, Département d’histoire, Université du Michigan, 26 mars 2007, p. 67.8 Ellen G. White, Medical Ministry, p. 304.9 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.10 Voir www.advantagetechsolutions.net/SW2001_html/history.htm et Monte Sahlin, Mission in Metropolis: The Adventist Movement in an Urban World, Lincoln, Nebr., Center for Creative Ministry, 2007, p. 128, 129.11 Malgré la foule qui le pressait de toutes parts, Jésus a aussi senti quelqu’un le toucher : une femme malade depuis 12 ans. 12 Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.13 Pour de plus amples informations sur cette église, visitez le site www.cccc.org.au. 14 Rochelle Madden, “My Ministry Idea,” South Pacific Record, 4 juin 2011, p. 12.15 À cet égard, on peut voir la vidéo « Finding Carnegie » en cliquant sur le lien suivant : http://www.youtube.com/watch?v=htzzdAHs4co. Pour voir d’autres vidéos de Mission adventiste relatives à cette initiative d’implantation d’églises, il n’y a qu’à visiter le site www.AdventistMission.org et à taper “Carnegie” dans la zone de recherche.16 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.

■ En 1880, il y avait 1 adventiste sur 89 768 personnes.

cœurQue voit Jésus quand il regarde les villes d’aujourd’hui ?

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20 Adventist World | Octobre 201120 Adventist World | Octobre 2011

verre ? Oh non ! Mais de la nourriture, certainement ! Nous avons fouillé dans la voiture et trouvé de quoi manger.

Comme je lui tendais ce repas im-provisé, il a pris ma tête entre ses mains et l’a tirée vers son visage. Son haleine fétide était presque insupportable. Et tandis que je regardais ses yeux bleu-vert injectés de sang, il m’a dit tout doucement : « Merci, Jésus ! », puis s’est éloigné en chancelant.

Des années se sont écoulées depuis cette rencontre imprévue. Cependant, ses paroles n’ont jamais quitté mon es-prit. Et je me suis demandé : Si Jésus était ici aujourd’hui, où serait-il ? Écrirait-il des livres traitant de l’évangélisation des citadins dans le confort de sa demeure de banlieue ? Préparerait-il des DVD pour nous montrer comment atteindre les villes ? Ferait-il une étude démo-graphique pour évaluer les besoins des villes ? Ou serait-il en train de servir les pauvres, les laissés-pour-compte, les défavorisés ? Montrerait-il aux gens éduqués, sophistiqués et riches la vraie signification de la vie ?

Jésus et les villesJésus aime les villes. Il les aime parce

que c’est là que les gens se trouvent, et parce qu’il aime les gens. Il y a une chose dont les villes ne manquent pas : les gens. Ils sont partout. L’Évangile de Matthieu dit : « Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il enseignait dans leurs synagogues, prêchait l’Évangile

du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité. » (Mt 9.35)

L’Évangile est trop clair pour être mal compris. Jésus se mêla aux gens des villes. Il apporta l’espoir aux désespérés, la paix aux perturbés, le pardon aux coupables, et la force aux faibles. Son cœur débordait d’amour pour les cita-dins brisés et meurtris. Son ministère urbain ne visait pas que les défavorisés : il touchait aussi les riches défavorisés spirituellement.

Ce qui attirait les riches, c’était sa révélation authentique de l’amour du Père. Nicodème, un chef religieux respecté, riche et prospère, alla le trouver secrètement de nuit. Matthieu, un rusé collecteur d’impôt, répondit à son appel. Un centurion romain fut transformé au calvaire. Jésus appelait jeunes et vieux, riches et pauvres, savants et incultes, reli-gieux et sceptiques. Hommes et femmes, Juifs et Gentils, tous se sentaient attirés par Jésus. Sa sollicitude, sa compassion et son

intérêt envers tous étaient incomparables.Matthieu déclare que Jésus avait

compassion des multitudes (Mt 9.36). Luc ajoute : « Comme il approchait de la ville, Jésus en la voyant, pleura sur elle » (Lc 19.41). On ne pleure que lorsqu’on s’approche. Le cœur ne se brise d’amour pour une ville que lorsqu’il plonge en plein milieu de sa laideur.

Les villes offrent un contraste incroyable. On y trouve des plaisirs exquis ou de terribles chagrins, une pauvreté abjecte ou une richesse ahurissante, une avidité insatiable ou un sacrifice désintéressé, une excitation débridée ou un ennui mortel, une sophistication cultivée ou une grossièreté ouverte. On y rencontre des croyants sincères, engagés, ou des sceptiques et des moqueurs. Jésus déborde d’amour pour chacun d’eux.

Avez-vous déjà pleuré en voyant la pauvreté des enfants qui ne sont pas les vôtres, mais les siens ? Votre cœur s’est-il brisé devant la vanité des vies futiles consumées par l’avidité ? Avez-vous déjà sangloté pour les millions d’individus des villes du monde qui vivotent tout en ne sachant pas pourquoi ils existent ? Ils ne connaissent que peu ou pas l’Évangile éternel de Dieu pour cette génération du temps de la fin.

Être à l’écoute du cœur de Jésus

Si nous nous arrêtons suffisamment, nous entendrons les sanglots de Jésus – ses cris d’agonie en faveur des âmes perdues habitant dans les villes. Ellen White s’écrie : « Notre monde est une immense léproserie, le théâtre de misères telles que nous n’osons même pas les

Mark A. Finley

Pour en savoir plus sur le Centre de Mission globale, visitez le www. secularandpostmodern.com.

Plus de 50 % de la population mondiale habite aujourd’hui dans les villes. Pour atteindre les habitants de ces zones urbaines, l’Église établit des « centres d’influence » conçus pour satisfaire leurs besoins physiques et spirituels, et pour les conduire au Christ. Pour contribuer au financement de projets tels que le projet intitulé « Église Nouvelle semence » au Brésil, soutenez s’il vous plaît le « Financement du projet 9730 ».

savoirPour en plus

JésuscœurcriLe du

deQue voit Jésus quand il regarde les villes d’aujourd’hui ?

villesDans les

Octobre 2011 | Adventist World 21Octobre 2011 | Adventist World 21

évoquer. Si nous en prenions l’exacte mesure, le fardeau en serait trop pesant. Et pourtant Dieu le porte tout entier. » (Éducation, p. 297) Et le prophète dans l’Ancien Testament écrit : « Dans toutes leurs détresses, il a été lui-même dans la détresse » (Es 63.9, SEM).

Nous ne pourrons jamais imaginer jusqu’à quel point Jésus porte la souffrance de ce monde pécheur. Les âmes perdues sont l’objet de son amour. Il « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2.4). « Il ne veut pas qu’un seul périsse. » (2 P 3.9, SEM) Ce qui compte pour lui plus que toute autre chose, c’est que ses créatures soient sauvées éternellement.

Si nous n’avons que peu d’intérêt pour ceux qui sont perdus, pouvons-nous vraiment dire que nous suivons celui qui « est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19.10) ? Si le fardeau de son cœur n’est pas le nôtre, est-ce signe que nous ne nous sommes

pas abandonnés à lui totalement ? Si nous ne partageons pas son amour pour les perdus, comment pouvons-nous vraiment nous prétendre ses disciples ?

L’appel des villes est un appel à prier passionnément, un cri de ralliement pour que des dizaines de milliers d’adventistes prient chaque semaine pour les centres populeux du monde en les nommant par leurs noms. C’est un appel aux membres qui habitent dans les villes à témoigner avec compassion auprès de leurs amis et de leurs voisins. C’est un appel aux jeunes à consacrer une année de leur vie comme mission-naires dans les villes. C’est un appel aux dirigeants de l’Église de tous les niveaux à planifier des stratégies globales et précises pour annoncer aux villes de leurs territoires le message des trois anges. C’est un appel urgent à la réaffectation de nos ressources finan-cières. Le ministère urbain coûte cher ; cependant, il est impératif si l’Église

veut avoir un impact sur les villes. Cet appel urgent à la mission dans les villes nous pousse à l’abnégation dans le ministère, à l’instar de Jésus.

En cette heure de crise, alors que nous vivons au bord de l’éternité, le statut quo ne suffit pas. Les succès passés de l’Église en matière d’évangélisation ne suffisent pas non plus. L’heure est à l’action agressive, à la réflexion créative, à un engagement sincère. Les efforts timides n’atteindront pas les villes en cette heure finale. Dieu réclame nos meilleurs efforts et un engagement total. À la lumière de son amour incroyable et de son immense sacrifice en notre faveur, pouvons-nous faire moins que cela ? ■

Mark A. Finley est un assistant du président de la Conférence générale.

Tout a commencé le 4 mai 2005, comme dans un rêve… Ce jour-là, Kleber Gonçalves et sa famille retournent au Brésil après avoir passé près de neuf ans aux études à l’Université Andrews.

Sa mission ? Établir une nouvelle église à São Paulo. Avec ses 20 millions de person-nes, cette ville est l’un des centres urbains les plus grands au monde. Nouvelle semen-ce (Nova Semente) sera la première église adventiste en Amérique du Sud conçue pour atteindre les sécularisés/postmodernes.

Kleber commence immédiatement à recruter des membres des églises déjà établies pour former le noyau de Nouvelle semence. « Ceux qui voulaient se joindre à cette nouvelle église devaient remplir une condition : être animés d’une passion pour Dieu, pour son Église, et pour les âmes perdues », dit Kleber.

Le groupe démarre avec 16 membres, lesquels se réunissent dans un local de la fédération de São Paulo. Pendant six mois, ces membres se rencontrent pour prier, rêver, et pour planifier leur nouvelle église.

Au cours de cette période, le groupe se développe et atteint environ 45 person-nes. L’église Nouvelle semence est lancée officiellement en novembre 2005.

« Depuis notre premier culte public, explique Kleber, l’œuvre a été intense et largement récompensée. » Ainsi, au cours des deux premiers mois, de 180 à 200 personnes participent au culte chaque sabbat – dont 45 à 60 sont des postmoder-nes. Mais ce nombre s’accroît rapidement tandis que des visiteurs commencent à inviter des amis et des parents aux services.

Vers 2006, il y a tellement de monde qu’il faut louer un centre de convention à

proximité. Bientôt, de 750 à 900 personnes assistent à l’un des trois services chaque sabbat. Il faut encore déménager !

En 2010, Nouvelle semence loue des installations encore plus grandes, ce qui lui permet de tenir deux services le sabbat. L’église ne cesse de grandir.

« Au cours de ces dernières années, le Saint-Esprit a transformé de nombreuses personnes grâce à Nouvelle semence et à ses ministères, raconte Kleber. Plus de 90 personnes ont été baptisées jusqu’ici, et 60 autres suivent des études bibliques, lesquelles se donnent quatre fois par semaine à l’église Nouvelle semence.

« Je crois profondément que grâce à l’établissement de congrégations sensibles au postmodernisme telles que Nouvelle semence et à d’autres initiatives soute-nues par Mission globale, l’Église prend conscience des défis immenses et des occasions formidables qui se présentent quand on conduit des sécularisés/ postmodernes au Christ. »

Atteindreceuxqui ne l’ont pas encore été

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22 Adventist World | Octobre 2011

Il y a dix-neuf siècles, le monde désirait ardemment la révélation du Christ. Il en est encore ainsi aujourd’hui. Il nous faut une réforme totale. Seule la grâce du

Sauveur peut accomplir cette œuvre de restauration qui s’impose au triple point de vue physique, mental et spirituel.

La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Le Sauveur se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : « Suivez-moi. »

C’est ainsi que, par des efforts personnels, il faut entrer en rapport intime avec les gens. On obtiendrait de meilleurs résultats si l’on passait moins de temps à prêcher et davantage à visiter les familles. Il faut secourir les pauvres, soigner les malades, réconfor-ter ceux qui sont dans la peine, instruire les ignorants et conseiller ceux qui manquent d’expérience. Pleurons avec ceux qui pleurent et réjouissons-nous avec ceux qui se réjouissent. Avec la puissance que donnent la conviction,

la prière et l’amour de Dieu, cette œuvre ne saurait rester stérile. […]

Il en est beaucoup qui ne croient plus en Dieu et qui ont perdu confiance en l’homme. Cependant, ils savent reconnaître et apprécier la vraie sympa-thie qui leur est témoignée et le secours qu’on leur apporte. Ils ont le cœur touché lorsqu’ils voient une personne soigner les malades, secourir les pau-vres, habiller ceux qui sont démunis de vêtements, consoler les affligés, diriger avec douceur les regards de chacun vers celui dont elle est la messagère d’amour, et cela d’une manière tout à fait désin-téressée. Leur gratitude s’éveille, leur foi s’allume ; ils comprennent que Dieu prend soin d’eux et sont prêts à écouter sa Parole. ■

E S P R I T P R O P H É T I E

La

Se mêler aux hommes, à l’instar de Jésus

Le Sauveur se mêlait aux hommes pour

leur faire du bien, leur témoignant sa

sympathie, les soulageant et

gagnant leur confiance. Puis il

leur disait : « Suivez-moi. »

de

Cet article est tiré du chapitre intitulé « Enseigner et guérir » du livre Le ministère de la guérison. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

du

Octobre 2011 | Adventist World 23Octobre 2011 | Adventist World 23

méthode Ellen G. White

Christ

Si vous parcourez le désert du centre-nord de l’Arizona, au sud-ouest des États-Unis, vous trouverez la ville de Page. De là, continuez vers le sud, et vous entrerez

dans le territoire des Navajos. Il s’agit de la réserve de la plus grande tribu amérindienne des États-Unis. Il n’y a aucune église adventiste à Page – du moins, pas encore. Mais une famille espère en implanter une et prie en ce sens.

Dan Jackson, président de la Division nord-américaine : « Les Amérindiens occupaient originellement ce pays. Les immigrants, c’est nous. Cependant, nos Premières Nations, ou les peuples aborigènes, comptent parmi les populations les plus mal desservies en termes d’évangélisation en Amérique du Nord. »

L’église adventiste la plus proche se trouve à Flagstaff, soit à deux heures de route. En Utah, on retrouve les églises de Monument Valley (deux heures et demie vers l’est), et St. George (trois heures au nord). À l’ouest de Page, il n’y a rien, sinon le Grand Canyon.

a jamais fait l’expérience.” » Quand on a vécu ici, grandi ici, on peut dire : “Je te connais. Je sais ce qui s’est passé et comment ça s’est passé. J’ai fait les mêmes expériences que toi. Si ma vie a changé, la tienne le peut aussi.” Ainsi, on peut leur parler directe-ment et avoir un impact sur eux. Ils ne peuvent se défiler. »

Naissance d’un ministèreQuand les Fowler ont déménagé à Page, ils se sont d’abord

installés dans un hogan navajo. Actuellement, ils vivent dans une maison qui n’est pas encore terminée parce que leur ministère passe en premier.

Kelley dit : « Le modèle d’évangélisation qui consiste à aller de porte en porte pour offrir des études bibliques ne fonctionne pas ici. Il n’y a qu’un moyen de gagner la confiance des Navajos : s’occuper d’eux et leur faire sentir qu’on a à cœur leurs meilleurs intérêts. »

Les besoins des Navajos sont si nombreux que les Fowler ont décidé de construire un centre de service à la collectivité

Un retour au bercailIl y a plusieurs années, Allen et Kelley Fowler se sont

installés dans cette région avec leur famille. Pour Kelley et les enfants, une nouvelle aventure commençait. Mais pour Allen, un Navajo, c’était simplement rentrer à la maison ! Entre son départ de la réserve et son retour, Allen a rencontré et épousé Kelley. Ils ont eu des enfants et sont devenus adventistes.

La famille d’Allen croyait que celui-ci serait le même à son retour. Quelle n’a pas été sa surprise d’apprendre qu’il était chrétien maintenant ! Trois ans plus tard, elle commence enfin à s’y habituer.

Le fait qu’Allen soit un Navajo est important, car il confère au ministère de cette jeune famille adventiste une perspective et une compréhension uniques. « Pour comprendre les Navajos, il faut se mettre dans leurs souliers, dit Allen. Il faut souffrir avec eux et participer à leur style de vie. Par conséquent, ils ne peuvent pas dire : “Tu ne sais pas ce que nous vivons ici, tu n’en

pour pouvoir aider leurs nouveaux amis et voisins.« La construction de ce centre de service à la collectivité

nous a semblé longue, mais maintenant, c’est presque terminé. En fait, il n’a fallu que deux ans et demi pour le compléter grâce à l’aide missionnaire.

« Ce centre a pour vocation, d’offrir, entre autres, des cours de cuisine au moins une fois par semaine. Il faut que les gens sachent que ces cours se donnent tous les mardis soirs. Nous aimerions que d’autres adventistes déménagent ici pour nous aider sur une base régulière. Nous avons aussi besoin d’un puits. Ce projet est déjà en cours. Ce puits rendra un grand service aux Navajos parce que ceux-ci doivent voyager très loin pour se procurer de l’eau. »

Grâce à l’aide de bénévoles missionnaires, le centre de service à la collectivité est presque terminé.

Jim Genn est l’un d’eux. Il utilise ses talents en construc-tion pour travailler parmi les Navajos. « Tout le monde peut

dans leursSe mettre

Mieux comprendre pour mieux servir

Rick Kajiura

S E R V I C E

soulıers

24 Adventist World | Octobre 2011

servir, dit-il. Dieu ne tardera pas à vous montrer comment si vous êtes disposé à vous mettre à son service. Ce peut être n’importe quoi – pelleter du sable, enfoncer des clous ou envoyer de l’argent. »

Francis Browning, à l’instar d’autres bénévoles, a découvert un champ missionnaire dans sa propre cour. « Nous sommes allés au Mexique plusieurs fois pour y faire du travail mission-naire, enfin, jusqu’à ce qu’il devienne très difficile de traverser la frontière. Comme la situation de ce pays est instable actuel-lement, nous avons commencé à chercher quelque chose plus près de la maison. Ici, pas besoin de passeport, ni de billets

d’études bibliques qu’ils ont demandé à un ouvrier biblique de leur donner un coup de main.

Carla Clare a répondu à leur appel. « Ça ne fait que quel-ques semaines que je suis ici, dit-elle. Et nous avons déjà plus de 200 noms ! »

Bien que la plus grande partie de leur ministère couvre la réserve Navajo, Allen et Kelley sentent que Dieu les appelle à implanter une église à Page, la ville la plus près. Pour Allen, c’est un retour à la maison dans plus d’un sens.

« Qu’il est réconfortant d’être ici et d’y travailler pour Dieu ! Le Seigneur nous place là où il nous veut pour que nous prenions de l’expérience. Toutes choses concourent à nous pré-parer à une œuvre que Dieu nous révèle en son temps. Ici, mon enfance me revient constamment à l’esprit. C’est par elle que Dieu m’a préparé pour l’œuvre que j’accomplis aujourd’hui. »

« C’est merveilleux d’avoir un jeune couple à Page, en Arizona, dit Dan Jackson avec enthousiasme. Le centre de service à la collectivité est un projet génial ! Imaginez : on peut y donner des

P H O T O S : R I C K K A J I U R A

d’avion. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour constater que les champs missionnaires ne manquent pas. »

Une tâche pour chacunPourquoi des gens comme Jim et Francis s’investissent-ils

dans des projets comme celui des Navajos ?« Tout simplement parce qu’il s’agit des projets du Seigneur,

dit Jim, pas des miens. »Même s’il n’est pas encore tout à fait terminé, le centre de

service à la collectivité apporte déjà un changement important. « Les Navajos voient que sommes ici pour les aider, dit Kelley. Ces gens ont vraiment besoin de notre aide. Il faut donc que des missionnaires viennent régulièrement chez nous dans le cadre de voyages missionnaires. Nous avons besoin de mission-naires médicaux, de bâtiments, d’une clinique dentaire, etc. »

Parmi ceux qui ont reçu de l’aide, certains s’intéressent à la foi adventiste. Allen et Kelley ont tellement eu de requêtes

études bibliques, y tenir le culte, etc. C’est vraiment formidable de voir cette œuvre chez les autochtones de l’Amérique du Nord se développer. Cependant, elle a besoin de notre soutien. »

L’Offrande du 13e sabbat de ce trimestre servira à financer les projets de la Division nord-américaine, dont le Ministère envers les Amérindiens et les populations immigrantes. Mission adventiste vous remercie de votre soutien !

Pour plus de rapports sur Mission adventiste dans le monde, visitez le site www.AdventistMission.org. ■

Mieux comprendre pour mieux servir

Rick Kajiura est rédacteur et producteur pour le Bureau de Mission adventiste.

B U R E A U D E M I S S I O N A D V E N T I S T E

Octobre 2011 | Adventist World 25

De gauche à droite : CONSTRUIRE POUR L’AVENIR : Allen et Kelley Fowler espèrent que ce centre de service à la collectivité permettra à leurs amis de suivre des cours de cuisine et de s’inscrire à des ateliers sur la famille et la spiritualité. UNIS DANS LE SERVICE : Allen et Kelley Fowler, de même que leurs enfants, espèrent apporter le message de l’amour de Jésus aux Navajos.

Q U ’ E N D I T L A B I B L E ?

Q U E S T I O N : Quel est l’objectif des princi-pes de l’Église ?

Les principes de l’Église répondent à une question impor-tante : comment les chrétiens devraient-ils vivre ? En fait, la majeure partie de la Bible traite de cette question.

Elle nous révèle ce que devrait être notre relation avec Dieu et nos semblables, et avec la nature. L’Église chrétienne a toujours enseigné la valeur et la nécessité des principes bibliques, et l’Église adventiste a maintenu cette tradition biblique. Quand nous déclarons que la Bible est notre seul credo, nous voulons dire par là que tout ce que la Bible déclare au sujet de la vie chrétienne devrait être accepté et mis en pratique. Voici un certain nombre de principes que l’on s’attend à retrouver dans la vie de ceux qui se joignent à l’Église, ou qui en font déjà partie. Par ceci, nous prouvons que nous avons ac-cepté le Christ comme notre Sauveur et Seigneur.

1. Les principes de l’Église et l’Évangile. Bien qu’il ne faille pas mettre les principes bibliques de la vie chrétienne sur le même pied que l’Évan-gile, notons toutefois que ces principes présupposent l’Évangile et l’ont pour centre. En d’autres termes, les principes de l’Église devraient contribuer à révéler la signification de la croix et ce qu’elle implique dans la vie des croyants. Ils sont notre réponse à l’amour de Dieu pour l’humanité révélé à la croix. Dieu ne nous a pas laissé le soin de décider de la façon dont les chrétiens devraient vivre ; il nous a plutôt fait connaître l’impact de l’œuvre du Christ sur notre vie quotidienne par l’exemple de Jésus, les Écritures, et la direction de l’Esprit. Lorsque mis en pratique, les principes de l’Église révèlent l’œuvre du Saint-Esprit en nous.

2. Le contenu des principes bibliques. Les principes bibliques touchent à tous les aspects de notre vie.

Vie spirituelle. Notre vie spirituelle se fortifie et se développe par la prière, l’étude biblique, la proclamation de l’Évangile, la participation aux services de l’église, et l’observation du sabbat.

Vie morale. Dieu s’intéresse à notre pureté morale et à notre engagement à une vie sainte. Par conséquent, ce que nous regardons, lisons, écoutons, et ce que nous pensons est important. Nous nous soumettons donc volontiers à la volonté de Dieu telle que révélée dans les 10 commandements et, par-dessus tout, dans la vie de Jésus.

Vie physique. Puisque Dieu s’intéresse à notre corps et à son bon fonctionnement, il est important d’adopter des principes de vie sains. Nos vêtements et ornements témoignent de nos valeurs. Nous pratiquons la modestie, la simplicité, et la pureté dans nos choix de vêtements et d’ornements.

Vie sociale. Dieu s’intéresse à nos relations quotidiennes. Ceci s’applique à la famille – mari et femme, enfants et parents – à la famille d’église, et à la société en général.

Ressources matérielles ou financières. Dieu aspire à nous bénir. De plus, il désire nous guider sur le plan financier afin de nous aider à vaincre notre nature égoïste. Par conséquent,

nous appliquons les principes bibliques de l’économat dans la gestion de nos biens et l’utilisation des ressources naturelles.

3. Principes collectifs et personnels. Pour que l’Église mondiale puisse travailler de concert dans un but com-mun, ses membres doivent être d’accord non seulement avec ses doctrines et sa mission, mais aussi avec les principes de vie qu’elle pres-crit. Ces principes, acceptés par toute la communauté de foi, sont le minimum, pas le maximum, de ce à quoi on s’attend. Ils se fondent sur des passages bibliques ou sur des

principes bibliques (par exemple, ne pas fumer, de même que s’abstenir des drogues sont des décisions qui s’appuient sur des principes de santé bibliques). Puisqu’ils sont intimement liés à la Bible, ils font autorité auprès de la communauté mondiale des croyants.

Certains principes individuels ou personnels ne sont pas nécessairement encouragés ou exigés par l’Église mondiale. Par conséquent, le croyant ne devrait pas les imposer aux autres. Il s’agit, en fait, de décisions individuelles (par exemple, manger ou ne pas manger de sous-produits animaux, avoir une télé chez soi). Il nous faut veiller à ne pas développer un sentiment de supériorité et de l’orgueil spirituel.

Faisons donc tout pour la gloire de notre Seigneur, Créateur et Rédempteur. ■

Angel Manuel Rodríguez a récemment pris sa retraite du poste de directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

gloırePour la

dieude

Angel Manuel Rodríguez

26 Adventist World | Octobre 2011

É T U D E B I B L I Q U E

Il nous arrive à tous de traverser des périodes difficiles. Certains jours, on se dit qu’on aurait mieux fait de rester au lit ! Comme un sombre nuage, le découragement plane sur nous. Nous sommes préoccupés, troublés. Il peut s’agir d’une relation brisée, d’un fardeau financier, d’un problème de santé, ou de mille autres choses. Quoi qu’il en soit, il semble que nous n’arrivions pas à les chasser de notre esprit. Dans cette leçon, nous allons étudier les principes transformateurs qui nous aident à traverser les moments difficiles et les épreuves. Ces principes bibliques auront un impact positif dans votre vie. Et souvenez-vous : vous n’êtes pas seul. Des héros de la foi, des géants de la Bible ont eu aussi leur lot d’épreuves. S’ils ont trouvé une solution à leurs difficultés, vous le pouvez aussi !

1. Quels sentiments David exprime-t-il dans Psaumes 6.7,8 ?« Je m’épuise à force de gémir ; chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs. J’ai le visage usé par le chagrin ; tous ceux qui me persécutent le font vieillir. »

Ces versets révèlent l’abattement et le de David.

2. À quelle source David puisa-t-il sa force ? Quelles émotions nouvelles remplirent son cœur ?« Béni soit l’Éternel ! Car il exauce la voix de mes supplications. L’Éternel est ma force et mon bouclier ; en lui mon cœur se confie, et je suis secouru ; j’ai de l’allégresse dans le cœur, et je le loue par mes chants. » (Ps 28.6,7)

David puisa sa force en l’ .

Après avoir été secouru, David éprouva de l’ et loua Dieu par ses chants.

3. Quel est le but des épreuves et des difficultés que, de temps en temps, Dieu permet dans notre vie ?« En tout temps, peuples, confiez-vous en lui, répandez vos cœurs en sa présence ! Dieu est notre refuge » (Ps 62.8, LSG).« Avant d’avoir été humilié, je m’égarais ; maintenant j’observe ta parole. Tu es bon et bienfaisant ; enseigne-moi tes statuts ! » (Ps 119.67,68, LSG)

Dieu se sert des épreuves et des difficultés pour :

a.

b.

c.

Dieu n’est pas l’auteur de la souffrance et du chagrin. Il veut ce qu’il y a de mieux pour nous. Mais puisque nous habitons dans un monde où le bien et le mal existent, il arrive souvent que Dieu n’empêche pas les difficultés de s’abattre sur nous. Cependant, il nous donne la force de grandir par elles. Au plus fort de l’orage, il nous conduit à nous reposer encore plus sur lui.

Traverser lesdifficultés Mark A. Finley

Octobre 2011 | Adventist World 27

4. Au cours de sa détention à Rome, quels conseils Paul donna-t-il aux croyants de Philippes ?« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. » (Ph 4.4)« Ne vous inquiétez de rien ; mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. » (Ph 4.6)

Paul conseilla aux chrétiens de Philippes de se

dans le Seigneur et de présenter leurs à Dieu.

Remarquez que Paul n’encourage pas les croyants à se réjouir de l’épreuve. Il attire leur attention non sur l’épreuve, mais sur le Seigneur. Il les encourage à se réjouir « dans le Seigneur » malgré leurs difficultés et à présenter leurs requêtes à Dieu « avec des actions de grâces ». Comme l’a dit un poète : « Contemplons nos épreuves, et nos problèmes enfleront ; fixons les yeux sur Jésus, et ils s’enfuiront. » Jésus nous donne la force d’affronter toutes les épreuves et le courage de faire face à toutes les difficultés.

5. Quelle assurance permettait à Paul de « se réjouir » même dans les moments difficiles de la vie ?« Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Ph 4.13)

6. Après la puissante victoire sur les prophètes de Baal au mont Carmel, Élie était si épuisé qu’il se découragea et s’enfuit devant les menaces de la reine Jézabel. Comment Dieu le soutint-il ? Que pouvons-nous apprendre de cette expérience ?« Il se coucha et s’endormit sous un genêt. Or voici qu’un ange le toucha et lui dit : Lève-toi, mange. Il regarda, et il y avait à son chevet un gâteau sur des pierres chaudes et une cruche d’eau. Il mangea et but, puis se recoucha. » (1 R 19.5,6)

Le découragement provient parfois d’un épuisement. Il se manifeste parce que nous sommes trop fatigués. Peut-être que nous nous sommes poussés trop fort, trop longtemps. Il se peut que nous ayons exactement les mêmes besoins qu’Élie : un peu d’encouragement, un bon repas, une bonne nuit de repos.

7. Quelle promesse notre Seigneur nous fait-il à l’heure de l’épreuve ?« Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui se trouve toujours dans la détresse. » (Ps 46.1)

Dieu est un et un quand tout va mal. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Dieu ne nous a pas promis une vie sans épreuves. Cependant, il a promis d’être avec nous dans chaque épreuve de la vie. Il nous fortifiera, nous encouragera, nous guidera, et

nous soutiendra. Il y a de quoi nous réjouir !

Le mois prochain, le sujet de notre étude biblique s’intitulera « Faire face à l’inquiétude et à la peur ».

28 Adventist World | Octobre 2011

C O U R R I E R

Vaincre la peurAprès mon travail à l’hôpital, je me suis arrêtée au guichet d’information. C’est à ce guichet qu’on laisse des exemplaires de Adventist World pour les patients. J’ai mis la main sur le numéro de juillet 2011.

L’anxiété me tenaillait ce jour-là. Je ne savais que faire ni où aller pour m’en soulager. J’ai eu peur que Satan ne profite de l’occasion pour me pousser à pécher contre mon Père céleste.

Tout d’abord, j’ai lu l’article « L’antidote contre la peur » de Victor Samwinga. Le sous-titre disait ceci : « Chaque jour, le Christ nous délivre de

cette émotion paralysante ».Je suis reconnaissante de ce que

l’article m’ait rappelé d’ouvrir ma Bible, car j’y ai trouvé l’antidote contre mon anxiété. Merveilleux ! Vraiment, il n’y a pas de paix et de consolation plus gran-des que la présence de Dieu.

Que Dieu comble Adventist World de bénédictions.

Sheena Dawn Louel EdrialNegros Oriental, Philippines

Camporees adventistesJ’ai été transporté de joie à la lecture du rapport sur le camporee des Explorateurs de la IAD (Adventist World, juillet 2011 – voir l’article d’Alfredo García-Marenko en pages 6 et 7), lequel s’est tenu à Mexico. Là, plus de 20 000 Explorateurs venant de 34 pays ont écrit une page d’histoire. Étant le troisième dirigeant des Explorateurs de l’Église adventiste, j’ai assisté à des camporees et à des foires de la IAD dans les années 1970 et 1980. Les chiffres actuels sont fantastiques. Loué soit Dieu pour la croissance extraordinaire du programme des Explorateurs en interamérique et dans le monde entier !

J’ai assisté au premier camporee de la NAD, lequel s’est tenu à Camp Hale, au Colorado, en 1985, où 17 000 Explos étaient présents. Il y a eu ensuite

le camporee de Oshkosh, au Wis-consin, où plus de 22 000 Explos sont venus en 1999 ; 32 000 en 2004 ; et en 2009, plus de 33 000 se sont réu-nis pour l’occasion.

En 2005, j’ai assisté au plus grand camporee de la SAD à Santa Helena, au Parana (Brésil) – 22 000 Explos étaient présents. Ils auraient pu être facilement 30 000, mais les habitants de la ville craignaient d’avoir autant de jeunes sur place. À la fin du camporee, le maire et les dignitaires de la ville ont dit : « Laissez-les venir la prochaine fois. Ce sont les meilleurs enfants que nous ayons jamais vus. »

Le jour même où j’ai lu la revue, j’ai reçu un courriel m’annonçant une triste nouvelle : Henry Bergh s’est éteint le 15 juillet 2011. Mon cœur est passé du ravissement et de la joie à la tristesse, car cet homme était l’un des pionniers du programme des Explorateurs. Entre autres choses, Henry a composé le chant thème des Explorateurs. We are the Pathfinders Strong (Nous sommes les Explorateurs) est notre message au monde entier. Nous louons le Seigneur pour cette agence merveilleuse de l’Église, une agence qui a pour mission de conduire garçons et filles à Jésus.

À Mexico, ai-je lu, il y a eu 258 baptêmes. Et il y en aura des milliers d’autres au cours de l’année pour la gloire de Dieu.

Leo Ranzolin, Sr.Estero, Floride, États-Unis

Profondément touchéJ’ai été profondément touché par l’article de Chantal J. Klingbeil intitulé « Heureuse celle qui a cru ! » (juin 2011) et par l’idée d’aller au-delà de la peur.

Je suis reconnaissante de ce que l’article m’ait rappelé d’ouvrir ma Bible, car j’y ai trouvé l’antidote contre mon anxiété. Merveilleux ! Vraiment, il n’y a pas de paix et de consolation plus grandes que la présence de Dieu .

– Sheena Dawn Louel Edrial Negros Oriental, Philippines

Autour du monde

Le mois prochain, le sujet de notre étude biblique s’intitulera « Faire face à l’inquiétude et à la peur ».

Octobre 2011 | Adventist World 29

C O U R R I E R

LIEU DE PRIÈRE – Adresse : [email protected] Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées. Soyez bref et concis, 75 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes.

Elle a écrit : « Dieu a une façon plutôt étrange de traiter la peur : au lieu de changer les circonstances ou les choses, il nous dit simplement de ne pas avoir peur. […] Le bonheur, c’est faire face à ses peurs et choisir ensuite d’obéir à l’ordre de Dieu de ne pas avoir peur. Cela veut dire prendre Dieu au mot et se réclamer de ses promesses. »

Je travaille au Burkina Faso pour un projet d’ADRA. Les gens du village m’ont faussement accusé. J’ai reçu des menaces d’expulsion du village et même des menaces de mort. Au cours de cette situation stressante, le pasteur et sa femme m’ont été d’un grand soutien. Cette expérience m’a appris à me confier en Dieu plus que jamais.

Musabimana Alexis BazègaBurkina Faso

Une lecture totaleMerci pour Adventist World ! Nous aimons cette revue, nous la lisons de la première à la dernière page !

La famille Cano Argentine

J’ai été vraiment béni en lisant les articles de Adventist World ! Merci beaucoup ! Je viens juste de quitter les États-Unis pour l’Aus-tralie. J’espère que là-bas, il me sera

possible de mettre la main sur cette revue.Yong Shin CheeVictoria, Australie

À ce lecteur, ainsi qu’à ceux qui partagent le même désir, nous conseillons d’entrer en contact avec l’union ou la division de l’Église adventiste de leur région du monde. Nous sommes très heureux de ce que cette revue satisfait un important besoin. –Les éditeurs.

Dieu est bon ! Notre récolte de blé a été gravement affectée par un herbicide particulier qu’on nous avait conseillé d’utiliser. Nous avons prié avec instance et avons fait de notre mieux pour con-trecarrer les dommages. Plus tard, les experts sont venus voir où les choses en étaient. Évidemment, la croissance est retardée si on compare à l’autre secteur, mais à leur grand étonnement, le blé pousse quand même, il est vert et sain. Il est trop tôt pour savoir si la récolte sera bonne, mais ce ne sera définitivement pas une perte totale.

Merci pour vos prières incessantes.Ronald, Zambie

Priez s’il vous plaît pour ma famille. Nous passons par une période très difficile. Priez aussi pour moi, pour ma future carrière.

Christiane, France

Je vous demande de prier pour mes gendres, lesquels ne sont pas adventistes. Priez aussi Dieu de toucher le cœur de mon mari, afin qu’il revienne à Jésus.

Petra, Allemagne

S’il vous plaît, priez pour un ami qui passe par de graves problèmes financiers. Il est sur le point de perdre sa maison, et son entreprise est au bord de la faillite.

Stella, Afrique du Sud

Voici ma requête de prière : nos églises ont voté de nouveaux engagements pour une autre année. Puissions-nous satis-faire aux normes du Seigneur pour nos églises, et servir selon la volonté de Dieu.

Juanita, États-Unis

Je vous demande de prier pour que mon fils puisse poursuivre ses études dans une école secondaire, et pour que je puisse me trouver un emploi, ce qui me permettra de résoudre nos problèmes financiers.

Ulo, Estonie

Je vous écris au nom d’une petite église dans le nord de l’Australie. Au cours des 10 à 15 dernières années, notre congré-gation est passée d’environ 60 à 10-15 membres – il nous faut l’effusion du Saint-Esprit pour nous entendre et pour atteindre la collectivité.

David, Australie

Mon amie, une mère célibataire âgée de 37 ans, a appris récemment qu’elle a le cancer. Priez pour elle, s’il vous plaît.

Serge, par courriel

Je suis du Congo, mais je me trouve actuellement en Ouganda, à titre de réfugié. Priez pour moi, car je souffre énormément.

David, Ouganda

L I E U D E P R I È R E

COURRIER – Adresse : [email protected] Les lettres doivent faire allusion à quelque chose ayant paru dans Adven-tist World. Rédigez-les clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 250 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article, la date de publication, et le numéro de page. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays où vous habitez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Autour du monde

30 Adventist World | Octobre 2011

É C H A N G E D ’ I D É E S« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif Bill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Glenn Mitchell ; Chun, Pyung Duk

Rédacteur en chef Bill Knott

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (associate editors), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Directeur du marketing Claude Richli

Coordinatrice technique Merle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Assistante exécutive auprès du rédacteur Rachel J. Child

Assistants administratifs Marvene Thorpe-Baptiste Alfredo Garcia-Marenko

Services aux lecteurs Merle Poirier

Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Fatima Ameen

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Argentine, Allemagne, Australie, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 7, nº 10

Un service de sainte Cène ? Aujourd’hui ? C’est bien la der-nière chose que je veux entendre

tandis que je me rends à l’église en tongs, et que j’éclabousse de boue ma jupe aux chevilles. C’est qu’une tempête tropicale récente a causé des ravages dans la petite ville d’El Suyatal, au Honduras.

Dépaysée, embarrassée, j’entre dans l’église en essayant d’oublier mes pieds crottés. Entre les coups de klaxons, les chiens qui aboient, les coqs qui chantent

et le haut-parleur qui ne cesse d’annoncer des produits « frais », j’écoute l’orateur qui nous indique – en espagnol, et à toute vitesse – la pièce où doit se dérouler le lavement des pieds. Lynette, une précieuse amie hondurienne, se penche vers moi et, toute souriante, me demande si elle pourrait laver mes pieds. Ma réponse confiante et affirmative ne colle pas à mon regard hésitant.

À peine ai-je mis mon pied trop grand dans la cuvette que l’eau change de couleur. Tandis que je m’attends à l’habituelle ablution de deux secondes, Lynette se met à tremper mon pied d’eau et à y enlever doucement la boue. Pendant plusieurs minutes, elle frotte entre mes orteils et autour de mes ongles pour s’assurer qu’il n’en reste pas une trace.

Elle ne devrait pas faire ça ! Ce n’est pas juste ! J’aurais pu m’en occuper ! Après tout, qui voudrait se salir les mains de la sorte ? Mais petit à petit, mes sentiments changent. Je lutte maintenant pour retenir mes larmes en me rendant compte de son amour authentique et de son esprit de sacrifice envers moi.

Et à ce moment précis, tout prend un sens. À travers l’eau toute brune, j’aperçois une image plus claire de Jésus. Je me sens dans la peau de Pierre : embarrassée, suffisante, orientée vers les œuvres. Cependant, l’exemple de Lynette évoque une autre image. Je ne peux m’empêcher de sentir la chaleureuse présence de Dieu, lequel me dit qu’il fait ceci pour moi, et plus encore ! Il n’est pas obligé, je ne le mérite pas – mais il m’aime ! Je ne peux contenir mes larmes plus longtemps. Tandis qu’elles roulent sur mes joues, je prie : « S’il te plaît, lave-moi tout entière ! Donne-moi aussi un cœur capable d’aimer. Seigneur, je m’abandonne à toi. » Je ne veux pas que ce moment se termine – je me sens si près du Christ ! Jusqu’ici, je ne me suis jamais rendu compte à quel point ce service d’humilité peut être beau – mais maintenant, je sais.

Depuis mon retour du Honduras, j’évite, en toute honnêteté, le service d’humi-lité. L’expérience authentique que j’ai faite dans cette pièce au mur en pisé est encore très fraîche à ma mémoire. Mais la prochaine fois que je vais y participer, je vais chercher un étranger dont je peux laver les pieds. Pas des pieds déjà propres, parfaite-ment manucurés, mais des pieds sales, comme s’ils avaient parcouru maintes routes poussiéreuses. Des pieds comme ceux que mon Sauveur a lavés.

– Carissa McSherry, États-Unis

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Sauveur lavésCe mois-ci, une lectrice nous raconte une expérience émouvante

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Octobre 2011 | Adventist World 31

RÉPONSE : Dans le quartier Deido, à Douala, au Cameroun, Nnadozie Wogu, un étudiant en théologie de l’Université Babcock au Nigeria, pose en compagnie de ses amis les plus proches dans l’église où il a servi tandis qu’il travaillait au Cameroun comme représentant évangélique (été 2010).

O Ù C E L A P E U T - I L B I E N S E T R O U V E R ?

Lieu

C MMUNC I T A T I O N D U M O I S

« Le vrai travail missionnaire consiste à rencontrer les gens là où ils sont et à améliorer leur sort ».– Pasteur Busi Khumalo, directeur de jeunesse et du Ministère des aumôniers adventistes de la Division Afrique australe/Océan Indien, alors qu’il soulignait le rôle important des jeunes et leur implication dans la collectivité.

B O Î T E D E R É C E P T I O NSaviez-vous que Adventist World a été utilisé pour évangéliser ? L’été

dernier, j’ai pu mesurer la valeur de cette revue que beaucoup parmi nous risquent de tenir pour acquise. J’ai dirigé une équipe de 14 jeunes adultes et sponsors de la Fédération de la Pennsylvanie (dont je suis le président) dans le cadre d’une campagne d’évangélisation ShareHim, au Honduras. Au cours de la campagne, j’ai vu le pasteur du district distribuer des exemplaires de Adventist World (version espagnole) à ses membres d’église – et spécialement à ceux qui n’étaient pas encore adventistes. Eh bien, figurez-vous que ces derniers ont lu le dernier numéro de la revue Adventist World avec beaucoup d’enthousiasme. Quelle œuvre merveilleuse cette revue fait en transmettant le message adventiste au monde entier ! – Ray Hartwell, Reading, Pennsylvanie, États-Unis

voir Jésus ! Oui, Zacharie a grimpé dans un arbre… »

Le traducteur a chuchoté à l’oreille du prédicateur : « C’est pas Zacharie, c’est Zachée ! »

Et le prédicateur a vivement répliqué : « O. K., alors Zacharie a descendu de l’arbre et Zachée

V I E A D V E N T I S T EDepuis la chaire, un prédi-

cateur prêchait avec ardeur, et un traducteur se chargeait de la traduction. Au point culminant du sermon, le prédicateur a lancé : « Église de Dieu, Zacharie a grimpé dans un arbre pour

a grimpé dans l’arbre pour voir Jésus. »– Une anecdote de Tovimbanashe Sayi, lequel se trouve actuellement à l’Université adventiste des Philippines. Ce fait cocasse s’est produit lors d’un camp pour les jeunes adventistes, au Zimbabwe.

P H O T O : S O U M I S E P A R N N A D O Z I E W O G U