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N°03 Mercredi 16 mars 2011 Catherine Bailhache [email protected] 02 41 57 11 08 06 11 92 56 40 Soizig Le Dévéhat [email protected] 02 51 81 59 33 06 85 03 73 65 www.lacor.info Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Basse- Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-cinq structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la défense de l’art et essai et de la recherche dans le cinéma. L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com- munes de programmation, d’animation et de promotion des films, destinés à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs et la rencontre des publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité. C O M M U N I Q U E S o m m a i r e 1 Du côté des adhérents de l'ACOR : stage autour de Jean Eustache 2 Du côté des adhérents de l'ACOR : Reflets du cinéma chinois en Mayenne 3 Dans les régions de l'ACOR | Premiers Pas ? de mars / avril 4 Soutien ACID / recommandation GNCR, soutien GNCR 5-6 Soutiens AFCAE action promotion avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l o u e s t p o u r l a r e c h e r c h e présidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – [email protected] Du côté des adhérents de l'ACOR Vendredi 1er et samedi 2 avril 2011 le Concorde à la Roche-sur-Yon (85) propose un stage autour de Jean Eustache avec Emmanuel Bureau et Françoise Le brun Jean Eustache (1938-1981) aimait filmer multiple mais il fut unique. La répétition et la disparition, la féerie blanche de ce qui revient ou de ce qui fut, les rites du présent ou d’un pays oublié, les délices et les horreurs de l’œil et de l’ouïe, le documentaire et la fiction, le bref et le long : venez passer deux jours avec celui qui demeure le plus grand cinéaste français après – au sens temporel – Jean-Luc Godard. Emmanuel Burdeau Toutes les séances sont accompagnées d’une discussion avec Emmanuel Burdeau Inscriptions à effectuer avant le 27 mars. Pour toute question, contacter le cinéma : [email protected] ou 02.51.36.50.21 | www.cinema-concorde.com Programme Horaires sous réserve d’éventuelles modifications Vendredi à 17H30 Le Père Noël a les yeux bleus 1966 – 47' – avec Jean-Pierre Léaud, Gérard Zimmermann, Henri Martinez Daniel est pauvre. Il aimerait s’acheter un duffle- coat pour être à la mode et séduire les filles. Un emploi de Père Noël va lui permettre de gagner de l’argent tout en séduisant les jeunes filles. Une Sale histoire 1977 – 50' – avec Michael Lonsdale, Douchka, Laura Fanning, Françoise Lebrun L’habitué d’un cafe s’aperçoit que les clients descendent souvent dans les toilettes féminines ou un trou aménage dans la porte favorise les regards indiscrets. Il se prend lui aussi a ce jeu qui devient bientôt une obsession. Vendredi à 20H20 La Maman et la Putain 1973 – 3H35 – avec Bernadette Lafont, Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun La vie d’Alexandre, émaillée de bavardages, entre sa femme et sa maîtresse. Samedi à 10H00 Numéro zéro 1971 – 1H41 – avec Odette Robert, Jean Eustache, Boris Eustache La grand mère de Jean Eustache fait le récit de son vécu à son petit-fils qui la filme en continu. Samedi à 14H00 Mes petites amoureuses 1974 – 2H03 – avec Ingrid Caven, Henri Martinez, Martin Loeb Daniel vit dans un village avec sa grand-mère. Un jour sa mère décide de le prendre avec elle a Narbonne et le place comme apprenti. Il doit alors renoncer a l’école. Samedi à 17H30 Rencontre avec Françoise Lebrun 1H00 - gratuit Samedi à 19H00 Le Jardin des délices de Jerome Bosch 1980 – 34' – avec Jean-Noel Picq, Jerome Prieur Un amateur de Jérôme Bosch livre à des amis un commentaire très personnel du «Jardin des délices». Par un inventaire méthodique, il décrit les scènes en apparence les plus extravagantes avec les mots les plus quotidiens. Les Photos d’Alix 1980 – 19' – avec Alix Cleo-Roubaud, Boris Eustache Une jeune femme, Alix Cleo-Roubaud, amie de Jean Eustache, commente des photographies qu’elle a faites, mais le lien entre ce qu’elle écrit et ce que nous voyons apparait de plus en plus complexe. Offre d’emploi 1980 – 19' – dernier film de Jean Eustache. On suit le cheminement d’un homme qui postule pour un emploi. Modalités d'inscription • Date limite d'inscription : dimanche 27 mars 2011 • Tarifs : › Pass 8 films + rencontre avec Françoise Lebrun plein tarif : 22,50€ par personne | tarif étudiants : 17,50€ par personne (sur présentation d’un justificatif) › Séance à la carte + rencontre avec Françoise Lebrun Plein tarif : 7.50€ la première séance, 5.50€ les suivantes | tarif réduit** : 5.50€ la première séance, 3.50€ les suivantes* (* sur présentation du premier billet | ** étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA, plus de 60 ans, invalides) Règlement à envoyer par courrier : EPCCCY Cinéma le Concorde - 8 rue Gouvion - 85000 La Roche sur Yon | Les chèques sont à libellés à l’ordre de l’EPCCCY. Aucune inscription ne sera prise en compte sans le règlement.

2011 | Communiqué N°03

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Page 1: 2011 | Communiqué N°03

N°03Mercredi 16mars 2011

Catherine [email protected]

02 41 57 11 0806 11 92 56 40

Soizig Le Dévé[email protected]

02 51 81 59 3306 85 03 73 65

www.lacor.info

Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire et

Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-cinq structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la défense de l’art et essai et de la recherche dans le cinéma.

L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com-munes de programmation, d’animation et de promotion des films, destinés à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs et la rencontre des publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité.

C O M M U N I Q U ES o m m a i r e

1 Du côté des adhérents de l'ACOR : stage autour de Jean Eustache

2 Du côté des adhérents de l'ACOR : Reflets du cinéma chinois en Mayenne

3 Dans les régions de l'ACOR | Premiers Pas ? de mars / avril

4 Soutien ACID / recommandation GNCR, soutien GNCR

5-6 Soutiens AFCAE action promotion

avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes

A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ’ o u e s t p o u r l a r e c h e r c h eprésidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE – tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – [email protected]

Du côté des adhérents de l'ACORVendredi 1er et samedi 2 avril 2011

le Concorde à la Roche-sur-Yon (85) propose un stage autour de Jean Eustache

avec Emmanuel Bureau et Françoise Le brun

Jean Eustache (1938-1981) aimait filmer multiple mais il fut unique. La répétition et la disparition, la féerie blanche de ce qui revient ou de ce qui fut, les rites du présent ou d’un pays oublié, les délices et les horreurs de l’œil et de l’ouïe, le documentaire et la fiction, le bref et le long : venez passer deux jours avec celui qui demeure le plus grand cinéaste français après – au sens temporel – Jean-Luc Godard. Emmanuel Burdeau

Toutes les séances sont accompagnées d’une discussion avec Emmanuel Burdeau

Inscriptions à effectuer avant le 27 mars. Pour toute question, contacter le cinéma : [email protected] ou 02.51.36.50.21 | www.cinema-concorde.com

Programme

Horaires sous réserve d’éventuelles modifications

Vendredi à 17H30Le Père Noël a les yeux bleus1966 – 47' – avec Jean-Pierre Léaud, Gérard Zimmermann, Henri Martinez

Daniel est pauvre. Il aimerait s’acheter un duffle-coat pour être à la mode et séduire les filles. Un emploi de Père Noël va lui permettre de gagner de l’argent tout en séduisant les jeunes filles.

Une Sale histoire 1977 – 50' – avec Michael Lonsdale, Douchka, Laura Fanning, Françoise Lebrun

L’habitué d’un cafe s’aperçoit que les clients descendent souvent dans les toilettes féminines ou un trou aménage dans la porte favorise les regards indiscrets. Il se prend lui aussi a ce jeu qui devient bientôt une obsession.

Vendredi à 20H20 La Maman et la Putain1973 – 3H35 – avec Bernadette Lafont, Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun

La vie d’Alexandre, émaillée de bavardages, entre sa femme et sa maîtresse.

Samedi à 10H00 Numéro zéro1971 – 1H41 – avec Odette Robert, Jean Eustache, Boris Eustache

La grand mère de Jean Eustache fait le récit de son vécu à son petit-fils qui la filme en continu.

Samedi à 14H00Mes petites amoureuses1974 – 2H03 – avec Ingrid Caven, Henri Martinez, Martin Loeb

Daniel vit dans un village avec sa grand-mère. Un jour sa mère décide de le prendre avec elle a Narbonne et le place comme apprenti. Il doit alors renoncer a l’école.

Samedi à 17H30 Rencontre avec Françoise Lebrun 1H00 - gratuit

Samedi à 19H00Le Jardin des délices de Jerome Bosch1980 – 34' – avec Jean-Noel Picq, Jerome Prieur

Un amateur de Jérôme Bosch livre à des amis un commentaire très personnel du «Jardin des délices». Par un inventaire méthodique, il décrit les scènes en apparence les plus extravagantes avec les mots les plus quotidiens.

Les Photos d’Alix1980 – 19' – avec Alix Cleo-Roubaud, Boris Eustache

Une jeune femme, Alix Cleo-Roubaud, amie de Jean Eustache, commente des photographies qu’elle a faites, mais le lien entre ce qu’elle écrit et ce que nous voyons apparait de plus en plus complexe.

Offre d’emploi1980 – 19' – dernier film de Jean Eustache.

On suit le cheminement d’un homme qui postule pour un emploi.

Modalités d'inscription

• Date limite d'inscription : dimanche 27 mars 2011

• Tarifs : › Pass 8 films + rencontre avec Françoise Lebrunplein tarif : 22,50€ par personne | tarif étudiants : 17,50€ par personne (sur présentation d’un justificatif)

› Séance à la carte + rencontre avec Françoise LebrunPlein tarif : 7.50€ la première séance, 5.50€ les suivantes | tarif réduit** : 5.50€ la première séance, 3.50€ les suivantes* (* sur présentation du premier billet | ** étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA, plus de 60 ans, invalides)

Règlement à envoyer par courrier : EPCCCY Cinéma le Concorde - 8 rue Gouvion - 85000 La Roche sur Yon | Les chèques sont à libellés à l’ordre de l’EPCCCY. Aucune inscription ne sera prise en compte sans le règlement.

Page 2: 2011 | Communiqué N°03

Du côté des adhérents de l'ACOR

Reflets du cinéma chinoisdu 15 au 29 mars 2011 en Mayenne, festival organisé par Atmosphères 53Informations pratiques, programmation détaillée (lieux, dates et horaires), contacts, accréditations professionnelles … sur le site d'Atmosphères 53 ici

La Chine, civilisation au passé multimillénaire et grande puissance émergente de l’avenir, est devenue en deux ou trois décennies un lieu majeur de création cinématographique. La 15e édition du festival Reflets du cinéma, avec son programme copieux de films de Chine populaire, de Taiwan, de Hong Kong et de la diaspora chinoise, accompagné de rencontres, conférences, expositions et autres animations, permettra au public mayennais de prendre la mesure de ce bouillonnement créateur.

LES SEANCES-EVENEMENTS

Séance d'ouverture, en avant-première : Detective Dee – Le Mystère de la flamme fantôme de Tsui Hark

Soirée de clôture : La Rizière de Xiaoling Zhu | En présence de la réalisatrice.

I Wish I knew de Jia Zhangke

le Fossé de Wang Bing

Beijing Bubbles de George Lindt et Suzanne Messmer

Piercing1 de Liu Jian

Les Cendres du temps – Redux de Wong Kar-wai

Accident de Soi Cheang

Impression de montagne et d’eau de Te Wei

LES SÉANCES-RENCONTRES● Séances - rencontres avec des réalisateurs

Une chinoise de Xiaolu Guo La Rivière Tumen de Zhang Lu

● Séances - rencontres avec des critiques de cinéma

I Wish I knew – Histoires de Shanghai de Jia Zhangke En présence de François Fronty

Winter vacation de Li Hongqi En présence de Stéphane Bouquet

● Focus sur les deux derniers films de Wang Bing

L'Homme sans nom de Wang BingEn présence d'Eugenio Renzi

Le Fossé de Wang Bing En présence de Jérôme Baron, programmateur du festival des Trois Continents. En partenariat avec le F3C.

● Soirée spéciale Milkyway ImageMilkyway Image est une société de production cinématographique hong-kongaise, fondée en 1996 par les réalisateurs Johnnie To et Wai Ka-fai.

Breaking News de Johnny To | Accident de Soi Cheang En présence d'Adrien Gombeaud

● Focus sur un aspect de la justice chinoisePétition, la cour des plaignants de Zhao Liang

● Carte blanche au festival ShadowsLe festival Shadows consacré au cinéma chinois indépendant se déroule tous les 2 ans à Paris.Ms Red de Zhang Gong et Wang Yang Red white de Chen Zhong En présence de Luisa Prudentino

EVÉNEMENTS MUSIQUE ET CINÉMA● Ciné-concert Trésors du Studio d'art de Shangaï Partenariat entre Atmosphères 53 et le Conservatoire de Laval. Projet lancé en juin 2010 visant à encourager la participation des élèves du Conservatoire à un projet collectif, à les sensibiliser au son et à la musique au cinéma, ainsi qu'à la culture chinoise : contes, proverbes, peinture et musique.

Les Singes qui veulent attraper la lune de Zhou Keqin | Impression de montagne et d’eau de Te Wei | L'Aigrette et l'huître de Hu Jinqing | Les Têtards à la recherche de leur maman de Te Wei

● Soirée rock chinois

Beijing Bubbles de George Lindt et Suzanne Messmer En présence de Shenggy, protagoniste du film

Projection suivie d'un concert de Shenggy (électronique)

LES FILMSL'Hirondelle d'or de King Hu | La Rage du tigre de Chang Cheh | Les Cendres du temps – Redux de Wong Kar-wai |

L'Empereur et l'assassin de Chen Kaige | Tigre et dragon de Ang Lee | La Cité interdite de Zhang Yimou | Les 3 royaumes de John Woo | Les Démons à ma porte de Jiang Wen | Printemps dans une petite ville de Tian Zhuangzhuang | City of life and death de Lu Chuan | L'Orphelin d'Anyang de Wang Chao | Les Larmes de Madame Wang de Liu Bingjian | Blind shaft de Li Yang | Mongolian ping pong de Ning Hao | Shanghai dreams de Wang Xiaoshuai | Disorder de Huang Wekai | La Tisseuse de Wang Quan An | The World de Jia Zhangke | Train de nuit de Diao Yinan | Mad detective de Johnnie To et Wai Ka-fai | Portrait de femmes chinoises de Lin Lichuan | Piercing1 de Liu Jian | Nuits d'ivresse printanière de Lou Ye | Une belle journée d'été de Edward Yang | Les Rebelles du Dieu Néon de Tsai Ming-liang | Betelnut beauty de Lin Cheng-sheng | Millennium mambo de Hou Hsiao Hsien | HHH – Portrait de Hou Hsiao Hsien de Olivier Assayas | Be with me de Eric Khoo | Parking de Chung Mong-hong | Je ne peux pas vivre sans toi de Leon Dai | Zone of Initial dilution d'Antoine Boutet

LES EXPOSITIONS• Adresse inconnue de Yao Zejun (photographies)

Une vie chinoise de Li Kunwu et Philippe Otié (reproductions de planches de bande-dessinée)

• Chine chamboulée de Boris Svartzman (photographies)

• Regards croisés sur la Chine d'aujourd'hui (photographies) : Terres de Chine de William Mauxion et Jean-Marc Sauloup Photos de Séverine Bourgault, journaliste

• Portrait de chine de Geneviève Clastres

LES CONFERENCES• Reflets du cinéma chinois par Luisa Prudentino

• L'urbanisation de la Chine et ses conséquences humaines par Boris Svartzman

• Bonheur et sagesses orientales par Roland Depierre

PROGRAMMATION JEUNE PUBLIC● Programmation spécifique pour les scolaires (écoles, collèges et lycées du département)

● Les p'tits Reflets du cinéma (hors temps scolaire)

Films proposé pour le jeune public :

Malin comme un singe | La Boutique des pandas | Impression de montagne et d’eau | Le Cheval de la Saint-Nicolas de Mischa Kamp | La Môme Singe de Xia- Yen Wang | Le Roi des masques de Wu Tianming | La Flûte et le grelot de Te Wei, Qian Jiajun, Tang Cheng et Wu Qiang | Mongolian ping pong de Ning Hao | Le Général Fanfaron de Te Wei | Les petites Carpes de He Yumen |C'est du chinois | Balzac et la petite tailleuse chinoise | Une jeunesse chinoise de Lou Ye | I wish I knew de Jia Zhangke | L'orphelin d'Anyang de Wang Chao | La Tisseuse de Wang Quan'an | Voiture de luxe de Wang Chao | Portrait de femmes chinoises de Lin Lichuan | Breaking news de Johnnie To | Blind shaft de Li Yang | Un temps pour vivre, un temps pour mourir de Hou Hsiao Hsien

et aussi des ateliers de calligraphie, des contes chinois, du théâtres d'ombres chinoises...

Page 3: 2011 | Communiqué N°03

Dans les régions de l'ACOR

Dimanche 20 mars de 9H30 à 18H à Callac (22)

Le Collectif Cinéma 22 et le cinéma l'Argoat à Callac proposent une « Petite leçon de Cinéma » autour du cinéaste Jean-Pierre Mocky

En présence de Jean-Pierre Mocky et de Roselyne Quéméner

Infos pratiquesLieu : Ciné Argoat - 5 rue Clameur - 22160 Callac | Tel : 02 96 45 89 43

Horaires : accueil à partir de 9 heures

Tarifs : Plein tarif : 15 € la journée | Tarif réduit : 12 € la journée

Inscriptions souhaitées au 02 96 45 89 43 ou 06 77 16 39 92 | Email : [email protected]

Jean-Pierre MockyFranc-tireur du cinéma français, ardent défenseur du cinéma populaire, personnage fort en gueule, Jean-Pierre Mocky débute en tant qu'acteur dans le film Vive la Liberté, en 1946, mais ne devient véritablement célèbre qu'en interprétant le poète (non-crédité) d' Orphée (1949) de Jean Cocteau. Sa carrière de réalisateur commence en 1954, où il est le second assistant réalisateur de Luchino Visconti sur le plateau de Senso ; puis en 1959 avec Les Dragueurs, comédie légère racontant les déboires de deux hommes lors d'une nuit parisienne. Très tôt, il s'affirme en marge de la production traditionnelle en signant des oeuvres cyniques et pleines d'humour noir, passant au crible la télévision (La Grande Lessive, 1968), le monde du football (A Mort l'arbitre, 1983), l'administration (Les Compagnons de la marguerite, 1967), la presse (Un linceul n'a pas de poches, 1975), la crédulité et la candeur des foules (Le Miraculé, 1987), ou la politique (Une nuit a l'Assemblée nationale, 1988) et surtout Snobs! en 1962), la morale catholique (Un drôle de paroissien, 1963)

Roselyne Quéméner, intervenante Roselyne Quéméner est chargée d’enseignements de cinéma à Paris 3-Sorbonne nouvelle et Rennes 2. Elle prépare une thèse sur « le film épistolaire » à Paris 3. Afin de lier recherche fondamentale en arts et création artistique, elle a fondé l’association Filme-moi ta plume en 2008 dédiée aux formes épistolaires et à la pratique artistique en milieu scolaire et universitaire. Elle produit également des films, tant en fiction qu’en documentaire.

A mort l'arbitre de Jean-Pierre Mocky –1983 – 1H22 – avec Michel Serrault, Eddy Mitchell, Carole Laure

L'arbitre Maurice Bruno siffle un penalty faisant perdre l'équipe locale. Consternation des supporters du cru. De chantages en traque effrénée, l'embrasement collectif, aveugle et meurtrier déferle sur la ville.

La Grande Lessive de Jean-Pierre Mocky –1968 – 1H35 – avec Bourvil, Roland Dubillard, Francis Blanche

Révolté par l'apathie de ses élèves, qu'il attribue à leur surconsommation de télévision, Armand Saint-Just, professeur de lettres, entreprend de neutraliser les antennes réceptrices sur les toits de Paris.

Un drôle de paroissiende Jean-Pierre Mocky –1963 – 1H25 – avec Bourvil, Jean Poiret, Francis Blanche

Georges, fils d'une famille aristocratique et catholique ruinée, croit recevoir un jour une révélation divine: pour subvenir aux besoins des siens, il va piller les troncs des églises.

Infos de l'Agence du court métrage

Premiers pas ?N°39 - mars / avril - Toutes les infos concernant ce numéro ici

Autour de Dharma Guns de FJ Ossang (9 mars – Solaris)

Filmographie courts métrages :

• Disponible à l'Agence : Silencio (2006, 35 mm, 20’, prix Jean-Vigo 2007) |

• Autres films : La dernière énigme (1982, 16 mm, 12’) | Zona Inquinata (1983, 16

mm, 21’) | Vladivostok (2008, 35 mm, 5’) | Ciel éteint ! (2008, 35 mm, 23’)

Autour de Ma part du gâteau de Cédric Klapisch (16 mars – Studio Canal)

Filmographie courts métrages :

• Disponibles à l'Agence : In Transit (1986, 16 mm, 16’) | Poisson rouge – “Série 3 000 scénarios contre un virus” (1994, 35 mm, 3’)

• Autres films : Ce qui me meut (1989, 35 mm, 25’) | La chambre – “Série 3 000 scénarios contre un virus (1994, 35 mm, 2’)

Autour de Légitime défense de Pierre Lacan (16 mars)Filmographie courts métrages :

• Disponibles à l'Agence : Combien tu m'aimes (1999, 35 mm, 5’) | Les corps solitaires (2002, 35 mm, 15’) | Frédérique amoureuse (2004, 35 mm, 28’)

• Autre film : Sommeil profond (1999, 35 mm, 20’)

Autour de Robert Mitchum est mort d’Olivier Babinet et Fred Kihn (13 avril - Shellac)

Filmographie courts métrages :• Disponible à l'Agence : C’est plutôt genre Johnny Walker (2008, 35 mm, 29’)

• Autre film : Le Paris d'Erik (2006, 35 mm, 40’)AGES Film disponible à l'Agence : Le Paris d'Erik (2006, 35 mm, 40’)

Autre film : C’est plutôt genre Johnny Walker (2008, 35 mm, 29’)

Ce qui me meut de C. Klapisch

Frédérique amoureuse de P. Lacan

Ciel éteint ! de FJ Ossang

C'est plutôt genre Johnny Walker de O. Babinet

Page 4: 2011 | Communiqué N°03

Soutien ACID / Recommandation GNCRNous, princesses de Clèves

de Régis SauderFrance – 2010 – 1H10

Shellac – 30 mars 2011

Document d'accompagnement à commander auprès de Shellac les salles LUXE ACID pourront bénéficier de tarifs préférentiels

Fiche film, photos, et texte de soutien de Dominique Pernoo et Marianne Neplaz sur le site de l'ACID ici | fiche film sur le site de Shellac ici | Critique sur le site d'Utopia ici

Aujourd'hui à Marseille, des élèves du Lycée Diderot s'emparent de La Princesse de Clèves pour parler d'eux. A 17 ans, on aime intensément, on dissimule, on avoue. C'est l'âge des premiers choix et des premiers renoncements.

Des raisons d'espérer

Mardi 8 février dernier avait lieu au cinéma le Champollion, à Paris, la projection en avant-première du film de Régis Sauder, Nous Princesses de Clèves. […] La salle du Champollion était bondée. Je n’avais pas vu le film auparavant, et je dois avouer que j’ai été plus qu’impressionné, ému, un peu comme à la projection de De l’autre côté du périph, de Nils et Bertrand Tavernier.Le film est tourné au lycée Diderot, établissement « difficile » des quartiers Nord de Marseille. Population très défavorisée, en majorité d’origine immigrée. Certains des élèves se sont portés volontaires pour un atelier où l’on travaillerait sur le texte de La Princesse de Clèves. Il s’agissait de préparer la lecture filmée d’extraits du roman. Le film alterne donc les parties « jouées », c'est-à-dire les lectures, dans le cadre du lycée, en solo ou à deux, et les parties où l’on filme les participants, au lycée, dans leur quartier, dans leur famille, au long de l’année scolaire, jusqu’au baccalauréat. Gros plans sur de beaux visages de jeunes gens et de jeunes filles, qui disent superbement ce texte, sans effets excessifs, on l’entend, il vit dans leurs bouches. Ailleurs, ils le commentent, s’identifient, comparent leur vie et leurs affaires amoureuses à celles que raconte cet ouvrage vieux de plus de trois siècles. Ils évoquent leur vie intime, leurs difficultés quotidiennes, leur rêve d’avenir, visitent le Louvre avec leurs professeurs.Ce que disent ces jeunes gens est étonnant d’intelligence et de lucidité. Leurs parents s’impliquent, commentent le livre, expliquent leurs principes d’éducation. Il y a le père maghrébin confiant son inquiétude pour sa fille devant la mère silencieuse et voilée, la mère comorienne qui s’enthousiasme à l’idée que son enfant puisse obtenir le bac, etc. Ce type de travail est exactement celui qui est capable de métamorphoser la relation d’un adolescent avec la culture, en lui montrant qu’il peut accéder aux grands textes du patrimoine, les faire siens, les faire travailler en lui, et qu’il est capable d’aller au-delà de lui-même et des limites sociales et culturelles qu’on lui impose. C’est une transformation mutuelle, du livre par le lecteur et du lecteur par le livre, et c’est magnifique.On retrouve finalement là quelque chose des idéaux de l’éducation populaire d’après guerre, qui a été si importante pour toute une génération, et qu’on a laissée tomber. […] Foncez voir ce très beau film.

Pierre Jourde - http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com - Critique ici

Soutien GNCRLa Pecora nerade Ascanio Celestini – Italie – 2010 – 1H33avec Ascanio Celestini, Giorgio Tirabassi, Maya Sansa, Luigi Fedele, Barbara ValmorinBellissima Films – 20 avril 2011

Festival de Venise 2010 – Sélection officielle

Edition d'u document d'accompagnement 4 pages GNCR ▼

Fiche film, DP, photos... sur le site du distributeur ici | Bande annonce ici

« L’asile est le lieu où se concentrent le plus grand nombre de saints. Saints sont les pauvres fous qui dorment sous des draps chinois, suaires de fabrication industrielle. Sainte est aussi la sœur qui, à coté de la petite lumière qui illumine sa table de chevet, brille comme un ex-voto. Mais le saint des saints c’est le docteur, il est Jésus Christ. »

C’est dans ces termes que Nicola nous raconte ces 35 ans “d’asile électrique”.Dans son cerveau disloqué la réalité et la fiction entrent en collision et génèrent des illuminations imprévisibles.

A la Mostra, un certain état de l’Italie[…] Il faut toutefois s’arrêter sur La Pecora nera (“La Brebis galeuse”), d’Ascanio Celestini, premier des quatre films italiens concourant pour le Lion d’or à être montré, et qui est aussi le seul premier film de cette compétition. L’honneur est mérité. Celestini y interprète le rôle principal, celui d’un fou, Nicola, enfermé depuis son enfance dans une institution psychiatrique tenue par des religieuses. Narré par la voix off de Nicola, le film se partage entre les souvenirs d’une enfance paysanne meurtrie par l’absence d’une mère atteinte de folie, le compagnonnage schizophrénique avec un obsédé sexuel qui n’est autre que la projection de lui-même (interprété par un autre acteur), et la tentative pathétique de reconquête d’un amour d’enfance devenue démonstratrice dans un supermarché. Ce film insolite, à la douceur empoisonnée et au chromatisme contrasté, nous fait en un mot pénétrer dans le cerveau d’un fou, voir le monde transfiguré par ses yeux, réfléchir à la violence sociale que révèle sa supposée faiblesse. Gouvernée par la logique et le langage d’un esprit aliéné, cette chronique intime de l’enfermement évoque fortement ce chef-d’oeuvre du genre qu’est Le Journal d’un fou, de Nicolas Gogol. Mais elle tient aussi lieu de métaphore d’un certain état de l’Italie, livrée au détonant cocktail du consumérisme effréné, de l’érotisation délirante et de la piété religieuse. Né à Rome en 1960, Ascanio Celestini est un écrivain et un homme de théâtre réputé en Italie, dont l’oeuvre se veut une sorte d’archéologie de l’histoire contemporaine et de l’imaginaire collectif italiens. La Pecora nera en est un bon exemple, puisque le film est l’aboutissement d’un processus débuté voici huit ans, du long travail d’enquête dans les hôpitaux psychiatriques jusqu’à la mise en scène et l’interprétation d’une performance théâtrale dont le film est l’adaptation. La polémique absurde dont il a fait l’objet en Italie (on l’a accusé de ravir la place du nouveau film du vétéran et très conventionnel Pupi Avati) témoigne que le diagnostic posé par La Pecora nera n’est pas tout à fait infondé […]

Jacques Mandelbaum – Le Monde – critique complète ici

Autre critique : Alexandre Romanazzi – www.abusdecine.com – critique ici

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Soutiens AFCAE action promotionLa Nostra Vita de Daniele LuchettiItalie – 2010 – 1H33avec Elio Germano, Raoul Bova, Isabella Ragonese, Luca Zingaretti, Stefania MontorsiAd Vitam – 6 avril

Festival de Cannes 2010 - Sélection officielle : prix d'interprétation masculine ex-aequo pour Elio Germano

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Claudio, ouvrier dans le bâtiment, travaille sur un chantier dans la banlieue de Rome. Il est très amoureux de sa femme, enceinte de leur troisième enfant. Un drame inattendu va soudain bouleverser l’insouciance de cette vie simple et heureuse. Pour survivre, Claudio va affronter avec rage l’injustice intime et sociale qui le touche. Le soutien de sa famille, de ses amis et l’amour de ses enfants vont l’aider à réussir le pari de la vie.

"La Nostra Vita" : à Rome, magouilles sur un chantier et solidarité familiale

[…] Ce film prône le combat contre l'adversité. Il fait le constat d'une vitalité, celle des membres d'une classe sociale en situation économique instable mais gonflés à bloc pour s'en sortir. Moralement anéanti, Claudio relève la tête et décide de conjurer sa douleur en gagnant "de la thune". Comment s'enrichir vite ? En prenant la responsabilité financière d'un immeuble qu'il fait construire. En devenant "un fils de pute", dit-il.Claudio vit d'arrangements. Avec un promoteur immobilier, avec un pote qui deale de la drogue, avec une ancienne prostituée noire reconvertie en baby-sitter, avec des ouvriers qu'il a du mal à payer. Avec la légalité.Il est mouillé dans une sale histoire : le gardien de nuit du chantier, Roumain sans papiers, est mort accidentellement. On a préféré couler du béton sur son cadavre plutôt que risquer la fermeture du chantier. Toute ressemblance avec l'atmosphère régnant en Italie, le culte de l'argent par n'importe quel moyen, n'est pas fortuite. (...)Mais Daniele Luchetti, qui revient à Cannes pour la quatrième fois (mention à la Caméra d'or pour Demain arrivera en 1988, en compétition pour Le Porteur de serviette en 1991, à Un certain regard pour Mon frère est fils unique en 2007), laisse le spectateur opérer cette lecture politique en filigrane. Loin d'instrumentaliser des personnages qu'il filme avec générosité, il raconte cette histoire de fraternités avec une verve bien sympathique. Une frénésie italienne, celle des comédies d'antan.Transcendé par un comédien épatant (Elio Germano, pile électrique et attachant), La Nostra Vita est un acte de foi en la famille. Car au-delà du jeune veuf qui se met à gâter ses trois bambins, le film vante une solidarité sans failles entre frères, entre beaux-frères, belles-sœurs. Il orchestre son récit sans pauses, sans attendrissements.Luchetti saute d'un déjeuner dominical autour d'une friture de calamars à une satire du monde du bâtiment. Tous, Romains d'origine ou immigrés, ignorent la prostration et le désenchantement. C'est un film modeste et tonique.

Jean-Luc Douin – Le Monde - critique ici

Tomboyde Céline Sciamma

France – 2010 – 1H22 – 35mm et DCPavec Zoé Heran, Malonn Levana, Jeanne Disson, Sophie Cattani, Mathieu Demy

Pyramide Distribution – 20 avril

Fiche film, photos et dossier de presse à télécharger sur le site du distributeur iciInterview de Céline Sciamma sur le site d'Arte Tv ici

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Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu'elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L'été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres suffisamment différent pour attirer l'attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l'été n'allait jamais révéler son troublant secret.

Tomboy, la sensibilité selon Céline SciammaDeuxième long métrage de la française Céline Sciamma après Naissance des pieuvres, Tomboy s'intéresse à Laure, un garçon manqué de 10 ans. Arrivée dans un nouveau quartier au beau milieu des vacances d'été, Laure fait croire aux enfants du coin qu'elle est Mikaël...Pour traiter cet épineux sujet, la réalisatrice fait baigner ses personnages dans une épatante fantaisie. Naviguant entre l'appartement familial et les activités enfantines en extérieur, le film prête une attention particulière aux jeux et autres rituels d'amusement. Dans cet univers qui évoque un certain cinéma asiatique (on songe au magnifique Nobody knows de Kore-Eda Hirokazu), le besoin constant de jouer n'est que le revers caché d'une sensibilité prête à éclater à tout moment.Très drôle lorsqu'il décrit les penchants créatifs de la petite soeur de Laure et plus lunaire quand le père (incarné par Mathieu Demy) propose de la bière à sa fille de 10 ans, Tomboy fait aussi écho à la sensualité qui traversait déjà Naissance des pieuvres. En montrant comment Laure/Mikaël tape dans l'oeil de sa camarade Lisa, Céline Sciamma explore ainsi le désir de personnages nettement plus jeunes que les adolescentes de son premier film, pour un résultat encore plus audacieux et puissant. […] Damien Leblanc - http://cinema.fluctuat.net – critique ici

...] Par la grâce d'un traitement qui ne cherche aucune solution facile (la famille, absente dans Naissance des pieuvres, est non seulement présente mais aimante, sans pathos), par une direction d'acteurs parfaite (toutes les scènes entre les enfants marchent), Céline Sciamma réussit un portrait dont l'équilibre

ne semblait pas si évident que ça sur le papier. Et comme dans Naissance..., sous l'apparente douceur se cache une douleur.

[En voyant Tomboy, on se souvient des propos de François Truffaut qui évoquait l'enfant comme un élément naturellement pathétique auquel le public sera d'avance sensibilisé, mettant ainsi en évidence la nécessité d'un traitement sec, l'inutilité de forcer le trait. Sciamma n'a pas besoin de surligneur pour exprimer la peine de son personnage, ou pour traiter la question du genre. A l'image de ses premières scènes, le film est assez aérien, baigné dans une lumière d'été. [...] La justesse psychologique du film émeut et confirme le grand talent d'une réalisatrice avec laquelle il faudra compter.

Nicolas Bardot – www.filmdeculte.com – critique ici

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Soutiens AFCAE action promotionla Solitude des nombres premiersde Saverio Costanzo – France / Italie / Allemagne – 2010 – 1H30avec Alba Rohrwacher, Luca Marinelli, Martina Albano, Arianna Nastro, Tommaso Neri,...Le Pacte – 4 mai 2011

Sélection officielle festivals de Venise et de Toronto 2010

Fiche film sur le site du distributeur ici

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1984, 1991, 1998, 2007. Autant d'années qui séparent la vie de Mattia et d'Alice. Deux enfances difficiles, bouleversées par un terrible événement qui marquera à jamais leur existence. Entre leurs amis, leur famille et leur travail, Mattia et Alice sont malgré eux rattrapés par leur passé. La conscience d'être différent des autres ne fait qu'augmenter les barrières qui les séparent du monde, les menant à un isolement inévitable, mais conscient.

our apprécier totalement La solitude des nombres premiers, il faut avoir lu le livre de Paolo Giordano, best-seller en Italie et à l'étranger, un de ces rares livres dont le succès est d'abord dû à leurs qualités littéraires. Mais le film n'est pas une banale adaptation du livre, il se rapproche plus de la démarche de

Louis Malle pour Zazie dans le métro : reconstruire le roman pour exprimer visuellement son esprit. [...] PAidé au scénario par Paolo Giordano, Saverio Costanzo montre merveilleusement ce qui se passe dans l'esprit des personnages à travers des flash-backs entre les différentes étapes de la vie des personnages, des décors dont certains vont jusqu'à donner le tournis au spectateur lui-même, des passages de la réalité aux rêves (rêves de ce qui s'est passé, ou compréhension des blessures de l'autre par télépathie ?), et de la musique (allant en crescendo dans le rythme et dans la nervosité). [...]

Julie Sejournet - www.toutlecine.com – critique ici

…] En faisant appel à Saverio Costanzo, Paolo Giordano savait certainement qu’il prenait un risque. Découvert chez nous en 2008 avec le magnifique "In memoria di me" (...), le jeune cinéaste italien possède, en effet, un univers qui lui est propre et une vraie personnalité. En collaboration avec l’auteur de "La

solitudine", Costanzo s’est attelé à proposer sa propre vision de cette singulière et impossible histoire d’amour entre deux êtres solitaires, marqués tous deux par un traumatisme dans l’enfance. Si la métaphore mathématique ne semble guère l’intéresser, il s’est, par contre, attelé à tirer le récit vers le cinéma, en utilisant toutes les ressources pour porter à l’écran le malaise, toute la vie intérieure de Mattia et Alice, les suivant de l’enfance à l’âge adulte.

[

Saverio Costanzo livre, en effet, un film foisonnant, qui récuse toute psychologie, préférant croire à la puissance du cinéma, des images, du rythme, du son - on remarque l’efficace B-O signée Mike Patton, chanteur de Faith No More - pour faire passer l’émotion. Le résultat à l’écran est surprenant […] passé un premier étonnement, on se laisse embarquer dans cet étrange univers organique, où réalisme et onirisme ne font qu’un. [...]Enfin, Saverio Costanzo peut compter sur de brillants jeunes comédiens et une Alba Rohrwacher absolument épatante en jeune femme anorexique dévastée par une blessure d’enfance (…) Elle s’empare corps (décharné) et âme (en lambeaux) de son personnage solitaire tout en lui conservant une petite lueur d’espoir. A l’image du film de Saverio Costanzo, qui se veut sans doute un peu plus optimiste que le roman de Paolo Giordano dans sa résolution.

Hubert Heyrendt - www.cinebel.be – critique ici

La Ballade de l'impossible – Norwegian Woodde Tran Anh Hung – Japon – 2010 – 2H13 – 35 mm et numérique

avec Rinko Kikuchi, Ken'ichi Matsuyama, Kiko Mizuhara et Kengo KôraPretty Pictures – 4 mai

Mostra de Venise 2010 | Festival du Film Asiatique de Deauville 2011

Fiche film, bande annonce, DP, photos ... sur le site du distributeur ici

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Tokyo, fin des années 60. Kizuki, le meilleur ami de Watanabe, s’est suicidé. Watanabe quitte alors Kobe et s’installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Alors qu’un peu partout, les étudiants se révoltent contre les institutions, la vie de Watanabe est, elle aussi, bouleversée quand il retrouve Naoko, ancienne petite amie de Kizuki. Fragile et repliée sur elle-même, Naoko n’a pas encore surmonté la mort de Kizuki. Watanabe et Naoko passent les dimanches ensemble et le soir de l’anniversaire des 20 ans de Naoko, ils font l’amour. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe semble alors mettre sa vie en suspension depuis la perte inexplicable de ce premier amour. Lorsqu’enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive qui ne demande qu’à lui offrir son amour.

lors que son précédent I Come with the rain, avec Josh Harnett, reste inédit en France, Tran Anh Hung témoigne avec cette adaptation d'un best-seller de Haruki Murakami une volonté de chercher des sujets plus profonds. Une bonne idée tant, à chaque fois, les transpositions cinématographiques de ses

histoires se sont révélées probantes : Tony Takitani (Jun Ichikawa, 2004) était proche de la description littéraire et A ll God's children can dance (Roger Logevall, 2008) tenait de la recherche picturale. Tran Anh Hung a réfléchi à une nouvelle façon de traduire l'écriture fluide et mélancolique de Murakami et l'a envisagé en déclinant les obsessions de l'écrivain (les amours enfuies, le récit embaumé, le cœur infrangible de l'inconscient, la fascination phallique), avec sa maniaquerie, sa sensibilité et son formalisme déjà à l'épreuve dans Cyclo, L'odeur de la papaye verte et A la verticale de l'été. Avec une grande fidélité, il relate l'idylle impossible entre un post-adolescent et l'ex-petite amie de son meilleur ami, suicidé avant d'avoir 20 ans, et en tire un arrache-cœur, hanté par les ombres tutélaires de Salinger et Fitzgerald, où des personnages évoluent comme des fantômes dans un purgatoire de sens.

A

Le contexte (les révoltes estudiantines à la fin des années 60) ne sert finalement que de toile de fond à un voyage au cœur des désirs et à une peinture des tropismes amoureux. Plus suave que jamais, Tran Anh Hung déroule cette rêverie mélancolique avec la lenteur engourdie d'une marche funèbre en prenant le paysage comme matériau premier, en préférant la sensualité à l'érotisme, en choisissant différentes couleurs pour symboliser des états et refléter des émotions. Ainsi, la dilatation des scènes, la rigueur des cadres (beaux, fixes, massifs), la composition minutieuse des plans témoignent de la complexité des sentiments. Ce style ostensiblement léché peut passer pour une tentative de masquer un apparent manque de substance sur plus de deux heures. Mais l'illusion est brève : les personnages finement observés vivent longtemps après la fin et on peut aussi considérer ce film tendre et percutant comme une succession émouvante de tableaux symbolistes composés avec des natures mortes d'humains.

Romain Le Vern - www.excessif.com - ici