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La galerie de la Tine à Trois- torrents, animée par Gérald et Nathalie Lange, présente actuel- lement une exposition de Ernst Hodel. Ce peintre est né à Münsingen (Berne) le 29 juillet 1881. Il a baigné dès son enfance dans l’art grâce à son père, artiste peintre. Il parcourt la Suisse et peint des paysages en les magnifiant dans des œuvres d’une incroya- ble force. Hodler l’inspire, sa force, son souffle, sa puissance. Il a reçu de nombreuses com- mandes des CFF et décoré les gares de Bâle, Berne, Lucerne, d’œuvres monumentales, qui ont traversé le temps. Il a égale- ment réalisé de nombreuses af- fiches et publicités touristiques. Il est mort à Lucerne, en 1955. La galerie de la Tine présente plus de 80 œuvres datant de 1910 à 1940, un travail de pa- tience et de passion pour réunir toutes ses œuvres qui «disent» notre pays et ses traditions avec liberté, authenticité et une grande sensibilité. Un regard vi- brant et envoûtant. C/JMT Galerie de la Tine: Ernst Hodel (1881-1955), paysages et visages de Suisse. Exposition jusqu’au 3 mai. ROCK Un grand bruit! Gotthard sort son deuxième «deuxième album» «Bang!» avec l’Yverdonnois Nic Maeder au chant. Ils seront en concert au Sierre Blues Festival le 11 juillet. PAGE 20 LUNDI 7 AVRIL 2014 LE NOUVELLISTE LE MAG MARTIN HAUSLER 18 RADIO Dimanche matin, «L’Agence», l’émission satirique de la Première, était délocalisée à Martigny, au Théâtre de l’Alambic. Avec pour invité le président de la ville, Marc-Henri Favre. Le Valais capte les bonnes ondes TEXTE: JOËL JENZER PHOTOS: SABINE PAPILLOUD «Nous sommes face à un public partisan, injuste, roublard. Un pu- blic martignerain. Pire: valai- san!» Dans son introduction, l’animatrice-directrice de «L’Agence», Michèle Durand- Vallade, a annoncé d’entrée la couleur, dimanche matin au Théâtre de l’Alambic à Marti- gny: le Valais n’allait pas être épargné durant l’heure et demie de l’émission satirique diffusée en direct sur les ondes de la Première de la RTS. Sur le banc des «accusés», «le prévenu Marc-Henri Favre», par ailleurs président de la ville de Martigny. Banlieue de Verbier Les dix chroniqueurs du jour ne se sont pas privés de matra- quer à tout vent (c’est le cas de le dire à Martigny), l’agent Christophe Bugnon en tête, qualifiant au passage Martigny de «banlieue nord de Verbier» «où la nuit tombe à 13 heures» à cause des montagnes qui encer- clent la ville. Seul face à la bande de garnements, Marc- Henri Favre a (bien) tenu son rôle. Tantôt président sérieux investi de sa mission de repré- sentation de sa ville, tantôt plus relâché et caustique. Comme lorsqu’il s’est laissé entraîner dans une danse effrénée sur «Gripenoutai», pastiche du tube de Stromae. Le Valais sur le gril Comme les invités de l’Alam- bic et les auditeurs de la Pre- mière pouvaient s’y attendre, le Valais n’a pas été ménagé par les agents, qui venaient enquê- ter pour la première fois dans le canton: le FC Sion passant pour une bande de rigolos, l’af- faire Tornay-Giroud, les coupes budgétaires drastiques de Frey- singer dans le domaine de l’en- seignement, les résidences se- condaires ou encore le poisson d’avril peu courageux qui na- geait dans «Le Nouvelliste» de mardi passé ont servi de som- maire aux différents sketchs de l’émission. Le président de Martigny, qua- lifié de «prévenu auquel on n’a pas grand-chose à reprocher», s’est fait taquiner sur son appartenance au parti radical dans un pays estampillé PDC, les bisbilles lo- cales avec le club de hockey Red Ice, les pavés de la place Centrale qui tournent en rond, les bastons de rue ou encore les embrouilles avec les gens du voyage. Sans ou- blier le plus gros souci des chro- niqueurs: le fait que les bistrots ferment à une heure du matin. Et encore, Thierry Meury n’était pas de la partie. Un président soulagé L’atmosphère bon enfant a en tout cas ravi l’équipe de l’émis- sion, comme l’a résumé l’agent Bugnon: «Il y a une bonne am- biance à Martigny le dimanche matin. Bon, le samedi soir, c’est plus calme.» Au final, Marc-Henri Favre est ressorti de «L’Agence» libre et soulagé, comme il l’a confié juste après l’émission: «J’étais un peu tendu avant de commen- cer, car on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. Il y a des sujets sur l’actualité valaisanne dont il est délicat de parler, car l’humour n’est pas notre métier et on a peur de sortir quelque chose qui pourrait blesser quelqu’un. » Le président de Martigny se sentait d’autant anxieux qu’il ne savait rien du sommaire de l’émission. «J’ai juste reçu un coup de téléphone vendredi après- midi, pour confirmer ma partici- pation. Alors j’ai essayé de réflé- chir à l’avance à ce que j’allais pouvoir dire.» Son passage à l’antenne consti- tue-t-il une carte de visite pour sa ville? «Pour Martigny, c’est un joli clin d’œil.» Un clin d’œil transmis à la population par les oreilles. Moment de délire avec une danse effrénée exécutée par Marc-Henri Favre et l’équipe de «L’Agence» sur «Gripenoutai», pastiche du tube de Stromae. CONCERTS Val-Bones joue quatre fois en Valais. Sur des airs de trombones Tromboniste professionnel qui brille notamment en solo au Philharmonique de Bruxelles, David Rey a réuni trois de ses élè- ves pour former l’ensemble Val- Bones. Ce quatuor affiche une quantité de prix aux championnats valai- san et suisse. David Rey partage l’affiche avec Damien Lagger, nouveau jeune prodige de 19 ans, qui vient de gagner le champion- nat valaisan toutes catégories confondues; Yannick Romailler, 25 ans, qui fut le jeune prodige du trombone suisse des dix derniè- res années, et Julien Travelletti, qui, lui, joue du trombone-basse. L’ensemble se produit deux fois dans le haut du canton, et aussi à Chermignon, village cher à David Rey. Au programme de ces quatre concerts: des pièces, de Beetho- ven à nos jours. JJ Jeudi 10 avril à 19 h 30 au Zeughauskultur de Brigue; jeudi 17 avril à 19 h 30 à la salle des Martelles à Chermignon; dimanche 20 avril à 10 h 30 à la salle de gym d’Ayent, et samedi 10 mai à 19 h 15 à la Dreikönigekirche à Viège. Collecte à la sortie des concerts. Infos: www.david-rey.com Quatre champions du trombone unissent leur talent. DR TROISTORRENTS Ernst Hodel exposé à La Tine. Un peintre de la montagne Authenticité et force d’expression chez Ernst Hodel. LDD COMME À LA MAISON Dimanche matin à l’Alambic, l’agent Viglino jouait à domicile, pour cette première sortie en Valais de l’émission. Elle n’en était pas pour autant davantage stressée que les autres dimanches, à quel- ques minutes du coup d’envoi. Simplement heureuse: «Je suis juste un peu triste que mes collè- gues considèrent Martigny comme un «trou» où il n’y a pas de soleil.» La chroniqueuse valaisanne expli- que que l’invité, Marc-Henri Favre, n’est pas de ceux qui traînent le plus de casseroles. «Nous avons consulté l’actualité de la semaine écoulée et simplement aménagé un peu les chroniques en fonction de Martigny.» Aujourd’hui, Sandrine Viglino, res- capée de l’époque de «La soupe est pleine», se sent parfaitement à l’aise au sein de «L’Agence»: «Certains sont partis et j’ai un peu assuré la transition. Et, de mon statut de musicienne, je suis pas- sée à celui de chroniqueuse égale- ment.» JJ Sandrine Viglino, en terrain conquis. bm

[2014-04-07] L'Agence à Martigny

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La galerie de la Tine à Trois-torrents, animée par Gérald etNathalie Lange, présente actuel-lement une exposition de ErnstHodel.

Ce peintre est né à Münsingen(Berne) le 29 juillet 1881.

Il a baigné dès son enfancedans l’art grâce à son père, artistepeintre.

Il parcourt la Suisse et peintdes paysages en les magnifiantdans des œuvres d’une incroya-ble force. Hodler l’inspire, saforce, son souffle, sa puissance.

Il a reçu de nombreuses com-mandes des CFF et décoré lesgares de Bâle, Berne, Lucerne,d’œuvres monumentales, quiont traversé le temps. Il a égale-ment réalisé de nombreuses af-fiches et publicités touristiques.

Il est mort à Lucerne, en 1955.La galerie de la Tine présenteplus de 80 œuvres datant de1910 à 1940, un travail de pa-tience et de passion pour réunirtoutes ses œuvres qui «disent»notre pays et ses traditions avec

liberté, authenticité et unegrande sensibilité. Un regard vi-brant et envoûtant.� C/JMT

Galerie de la Tine: Ernst Hodel (1881-1955),paysages et visages de Suisse.Exposition jusqu’au 3 mai.

ROCKUn grand bruit!Gotthard sort son deuxième «deuxièmealbum» «Bang!» avec l’Yverdonnois NicMaeder au chant. Ils seront en concert auSierre Blues Festival le 11 juillet. PAGE 20

LUNDI 7 AVRIL 2014 LE NOUVELLISTE

LE MAGMARTIN HAUSLER18

RADIO Dimanche matin, «L’Agence», l’émission satirique de la Première, était délocalisée àMartigny, au Théâtre de l’Alambic. Avec pour invité le président de la ville, Marc-Henri Favre.

Le Valais capte les bonnes ondesTEXTE: JOËL JENZERPHOTOS: SABINE PAPILLOUD

«Nous sommes face à un publicpartisan, injuste, roublard. Un pu-blic martignerain. Pire: valai-san!» Dans son introduction,l’animatrice-directrice de«L’Agence», Michèle Durand-Vallade, a annoncé d’entrée lacouleur, dimanche matin auThéâtre de l’Alambic à Marti-gny: le Valais n’allait pas êtreépargné durant l’heure et demiede l’émission satirique diffuséeen direct sur les ondes de laPremière de la RTS. Sur le bancdes «accusés», «le prévenuMarc-Henri Favre», par ailleursprésident de la ville deMartigny.

Banlieue de VerbierLes dix chroniqueurs du jour

ne se sont pas privés de matra-quer à tout vent (c’est le cas dele dire à Martigny), l’agentChristophe Bugnon en tête,qualifiant au passage Martignyde «banlieue nord de Verbier»«où la nuit tombe à 13 heures» àcause des montagnes qui encer-clent la ville. Seul face à labande de garnements, Marc-Henri Favre a (bien) tenu sonrôle. Tantôt président sérieuxinvesti de sa mission de repré-sentation de sa ville, tantôt plusrelâché et caustique. Commelorsqu’il s’est laissé entraînerdans une danse effrénée sur«Gripenoutai», pastiche dutube de Stromae.

Le Valais sur le grilComme les invités de l’Alam-

bic et les auditeurs de la Pre-mière pouvaient s’y attendre, leValais n’a pas été ménagé parles agents, qui venaient enquê-ter pour la première fois dans

le canton: le FC Sion passantpour une bande de rigolos, l’af-faire Tornay-Giroud, les coupesbudgétaires drastiques de Frey-singer dans le domaine de l’en-seignement, les résidences se-condaires ou encore le poissond’avril peu courageux qui na-geait dans «Le Nouvelliste» demardi passé ont servi de som-maire aux différents sketchs del’émission.

Le président de Martigny, qua-lifié de «prévenu auquel on n’a pasgrand-choseàreprocher», s’est faittaquiner sur son appartenance

au parti radical dans un paysestampillé PDC, les bisbilles lo-cales avec le club de hockey RedIce, les pavés de la place Centralequi tournent en rond, les bastonsde rue ou encore les embrouillesavec les gens du voyage. Sans ou-blier le plus gros souci des chro-niqueurs: le fait que les bistrotsferment à une heure du matin.Et encore, Thierry Meury n’étaitpas de la partie.

Un président soulagéL’atmosphère bon enfant a en

tout cas ravi l’équipe de l’émis-

sion, comme l’a résumé l’agentBugnon: «Il y a une bonne am-biance à Martigny le dimanchematin. Bon, le samedi soir, c’estplus calme.»

Au final, Marc-Henri Favre estressorti de «L’Agence» libre etsoulagé, comme il l’a confiéjuste après l’émission: «J’étaisun peu tendu avant de commen-cer, car on ne sait pas à quellesauce on va être mangé. Il y a dessujets sur l’actualité valaisannedont il est délicat de parler, carl’humour n’est pas notre métier eton a peur de sortir quelque chose

qui pourrait blesser quelqu’un.»Le président de Martigny sesentait d’autant anxieux qu’il nesavait rien du sommaire del’émission. «J’ai juste reçu uncoup de téléphone vendredi après-midi, pour confirmer ma partici-pation. Alors j’ai essayé de réflé-chir à l’avance à ce que j’allaispouvoir dire.»

Son passage à l’antenne consti-tue-t-il une carte de visite poursa ville? «Pour Martigny, c’est unjoli clin d’œil.» Un clin d’œiltransmis à la population par lesoreilles. �

Moment de délire avec une danse effrénée exécutée par Marc-Henri Favre et l’équipe de «L’Agence» sur «Gripenoutai», pastiche du tube de Stromae.

CONCERTS Val-Bones joue quatre fois en Valais.

Sur des airs de trombonesTromboniste professionnel qui

brille notamment en solo auPhilharmonique de Bruxelles,David Rey a réuni trois de ses élè-ves pour former l’ensemble Val-Bones.

Cequatuorafficheunequantitéde prix aux championnats valai-san et suisse. David Rey partagel’affiche avec Damien Lagger,nouveau jeune prodige de 19 ans,qui vient de gagner le champion-nat valaisan toutes catégoriesconfondues; Yannick Romailler,25ans,qui fut le jeuneprodigedutrombone suisse des dix derniè-res années, et Julien Travelletti,qui, lui, joue du trombone-basse.

L’ensemble se produit deux foisdans le haut du canton, et aussi àChermignon, village cher àDavid Rey.

Au programme de ces quatreconcerts: des pièces, de Beetho-ven à nos jours.� JJ

Jeudi 10 avril à 19 h 30 au Zeughauskulturde Brigue; jeudi 17 avril à 19 h 30 à la salle

des Martelles à Chermignon; dimanche 20avril à 10 h 30 à la salle de gym d’Ayent, etsamedi 10 mai à 19 h 15 à laDreikönigekirche à Viège.Collecte à la sortie des concerts. Infos:www.david-rey.com

Quatre champions du trombone unissent leur talent. DR

TROISTORRENTS Ernst Hodel exposé à La Tine.

Un peintre de la montagne

Authenticité et force d’expression chez Ernst Hodel. LDD

COMME À LA MAISON

Dimanche matin à l’Alambic,l’agent Viglino jouait à domicile,pour cette première sortie en Valaisde l’émission. Elle n’en était paspour autant davantage stresséeque les autres dimanches, à quel-ques minutes du coup d’envoi.Simplement heureuse: «Je suisjuste un peu triste que mes collè-gues considèrent Martigny commeun «trou» où il n’y a pas de soleil.»La chroniqueuse valaisanne expli-que que l’invité, Marc-Henri Favre,n’est pas de ceux qui traînent leplus de casseroles. «Nous avonsconsulté l’actualité de la semaineécoulée et simplement aménagéun peu les chroniques en fonctionde Martigny.»Aujourd’hui, Sandrine Viglino, res-capée de l’époque de «La soupeest pleine», se sent parfaitementà l’aise au sein de «L’Agence»:«Certains sont partis et j’ai un peuassuré la transition. Et, de monstatut de musicienne, je suis pas-sée à celui de chroniqueuse égale-ment.» �JJ

Sandrine Viglino, en terrainconquis.

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