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EY's attractiveness survey Baromètre de l’attractivité de la Belgique 2014 Action required

2014 barometre attractivite belge ey

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EY's attractiveness survey

Baromètre de l’attractivité de la Belgique 2014

Action required

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2 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

L’Att

ract

ivit

é Les études d’attractivité d’EYLes études d’attractivité d’EY sont fortement appréciées par nos clients, les médias et les principaux acteurs publics en tant qu’instrument clé permettant d’avoir un angle de vue sur les investissements directs étrangers (IDE). En étudiant l’attractivité d’une région ou d’un pays en particulier, en tant que destination d’investissements, ces études sont conçues pour aider les entreprises à prendre des décisions en matière d’investissements et les gouvernements à éliminer les obstacles qui entraveraient la croissance future. La méthodologie structurée en deux étapes analyse tant la réalité que la perception des IDE dans la région ou le pays concerné: en ce qui concerne la perception, les résultats reposent sur les opinions d’un panel représentatif composé de décideurs et faiseurs d’opinions internationaux et locaux.

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3EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

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EY's attractiveness survey — Belgique 2014

Europe et BelgiqueLes investissements réellement planifiés

EuropeUn nouveau mais fragil optimisme

BelgiqueLa Belgique en tant que pays d’investissement se trouve à un tournant

Sommaire

3 - 4Avant-propos La reprise est en vue mais des signaux d’alarme persistent

6 - 9Synthèse

10 - 23Réalité12 — À vol d’oiseau 1.1 Plus de projets, moins d’emplois 1.2 Peu de changement au classement des 15 premières destinations

d’investissement 1.3 Au sommet, une course entre des acteurs mondiaux 1.4 La stabilité sur les marchés moyens d’Europe occidentale

1.5 Europe centrale et orientale : une bataille inégale 1.6 Les sources des IDE en Europe 1.7 Les secteurs les plus attractifs pour les investisseurs étrangers 1.8 Les secteurs les plus privilégiés pour les IDE21 — Gros plan : la réalité des investissements directs étrangers en

Belgique 2.1 Les projets greenfield en pleine progression

2.2 La Flandre devance de loin Bruxelles et la Wallonie 2.3 La vente et le marketing en première place

2.4 Les États-Unis et les voisins européens sont les principaux investisseurs en Belgique

2.5 La création d’emplois reste le talon d’Achille de notre pays

24 — 31Perception Europe 3.1 L’attractivité de l’Europe

3.2 La R&D sera l’élément moteur de l’attractivité européenne future pour les IDE

3.3 L’attractivité européenne est soumise à certaines conditions 3.4 Villes mondiales européennes : un nouveau facteur d’attractivité

32 — 21Perception Belgique 4.1 Introduction 4.2 Atouts et handicaps 4.3 Crise économique et financière 4.4 Types d’investissements 4.5 L’avenir 4.6 Déduction des intérêts notionnels

46 — 47Recommandations

40 — Méthodologie42 — EY en Belgique

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4 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

La represe est en vue mais des signaux d’alarme persistent

Rudi Braes

Managing Partner

EY

Philippe Pire

Associé, EY

Avant-propos

L’Europe et notre pays ont traversé une période difficile ces dernières années. La récession, le chômage, l’austérité, le recul de la confiance des consommateurs et les incertitudes ont malmené l’économie. Cependant, l’année 2013 a marqué un tournant décisif : au deuxième trimestre, la spirale récessionniste qui avait ravagé la zone euro s’est enfin arrêtée. La plupart des économies ont repris le chemin de la croissance, certes modérée, et la consommation des ménages est repartie à la hausse.

La sortie de la récession se reflète clairement dans le Baromètre de l’attractivité européenne de cette année, qui mesure la réalité des investissements directs étrangers (IDE) en nombre de projets initiés et d’emplois créés et qui traduit la perception de plus de 800 décideurs.

Face à la confiance dans la relance des marchés européens et dans les atouts de la Belgique, notre pays se trouve à un tournant. Quelques mesures structurelles doivent permettre à la Belgique de traduire cet optimisme croissant en un climat d’investissement plus propice.

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“Belgique se trouve à un tournant.”

Bien que le pire puisse être derrière nous, la crise est loin d’être terminée. Les investisseurs avertissent que la reprise ne doit pas inciter à une confiance excessive et que la compétitivité reste la clé d’une croissance durable et d’une amélioration de l’attractivité européenne, en général et de la Belgique en particulier.

La Belgique a en effet toutes les cartes en main pour inverser la tendance. La hausse de la confiance européenne est porteuse d’espoir pour le futur. Elle démontre que la Belgique a le potentiel nécessaire pour infléchir la crise et créer les

conditions pour accroître le nombre d’investissements étrangers. Mais les décideurs politiques devront alors faire les bons choix en la matière. Dans le cas contraire, nous risquons de perdre des investisseurs potentiels au profit d’autres pays européens qui profitent de manière optimale de la hausse de la confiance dans les marchés européens.

La confiance dans notre pays reste élevée, mais la concurrence entre pays s’intensifie sans cesse. Les décideurs politiques doivent sans tarder utiliser les bons leviers afin non seulement de garder mais d’accroître l’attractivité belge pour

les investisseurs étrangers.

Nous espérons que le Baromètre de l’Attractivité belge apportera une contribution utile et constituera une source d’inspiration en vue de l’instauration d’une politique efficace.

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En 2013, l’Europe a été une destination résiliente pour les IDE (Investissements Directs Etrangers)

• Avec 3.955 décisions d’investissements, un record sans précédent a été atteint, témoin de la confiance des investisseurs envers une Europe résiliente et plus forte.

• 166.343 emplois ont été créés dans 42 pays européens, soit une baisse de 2 % par rapport à 2012 et de 15 % par rapport au niveau d’avant la crise.

Synthèse

La répartition par secteurs évolue

• Les activités de marketing ont dominé en nombre de projets, avec près de la moitié du total des projets d’IDE en Europe. La R&D est l’un des domaines les plus dynamiques, avec 23 % de décisions d’investissements en plus par rapport à 2012.

• Le secteur pharmaceutique européen a attiré 141 projets d’IDE, une hausse de 58 % par rapport à 2012, dont plus de 40 % dans la production manufacturière.

• Les fabricants de logiciels informatiques ont dépassé les sociétés de services aux entreprises et les prestataires d’outsourcing, pour devenir le premier secteur européen.

• Les projets dans le secteur automobile sont restés importants en terme de création d’emplois, en dépit d’une baisse de 10 % du nombre de projets et de 1 % des emplois créés.

Le classement des pays présente peu de variation• Au sommet du classement, le Royaume-Uni, l’Allemagne

et la France ont accueilli 50 % des projets.

• Les marchés de taille moyenne d’Europe occidentale (Espagne, Belgique, Pays-Bas et Irlande) ont obtenu 18 % des projets.

• L’Europe centrale et orientale a attiré 5 % de projets en moins, en raison du déclin de son moteur d’investissement principal, à savoir le secteur automobile.

• La Turquie et la Russie ont confirmé qu’elles faisaient désormais partie des forces motrices d’une Europe étendue, bien que les récents événements politiques risquent de tempérer la confiance des investisseurs.

Projets d’implantation Emplois créés(en milliers)

IDE en Europe

3.303

3.7583.909 3.797 3.955

2009 2010 2011 2012 2013 2009 2010 2011 2012 2013

125,2 137,4158,0 170,4 166,3

Les investisseurs européens et émergents votent pour l’Europe• Les entreprises américaines continuent de former le

premier groupe d’investisseurs en Europe et représentent un quart des IDE sur le continent.

• Les investissements intra-européens ont généré plus de projets que l’an dernier, mais moins d’emplois.

• Les projets des investisseurs et des entrepreneurs des pays BRIC ont atteint un niveau sans précédent, mais restent concentrés sur l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Top 3 des secteurs

+27%Logiciels informatique

+58%Secteur

pharmaceutique

+23%Récherche et

Développement

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7EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

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Les villes européennes améliorent leur rayonnement mondia• Au classement des 10 premières villes mondiales,

Londres est la seule ville européenne en lice pour l’invention du prochain Google.

• Si la liste est portée à 15 villes, trois autres villes européennes entrent dans le palmarès, à savoir Berlin, Moscou et Paris.

Les investissements réellement planifiés en Belgique• Le nombre d’investissements directs étrangers en

Belgique a augmenté de 4 % par rapport à l’année passée (de 169 à 175). La répartition entre les différentes régions est la suivante : la Flandre obtient 110 investissements (63 %), la Wallonie 36 (20, 5%) et Bruxelles 29 (16,5 %). La Flandre revient ainsi à son record de 2005.

• Au total, 118 projets de nouveaux investissements ont été réalisés en 2013 sur un total de 175 investissements directs étrangers, soit une proportion de 67,5 %. À une exception près, il s’agit du meilleur résultat depuis 2003. La plupart des projets greenfield ont été réalisés en Flandre (72, soit 61 %), puis à Bruxelles (28, soit 24 %) et en Wallonie (18, soit 15 %).

• Sur le plan des activités le secteur de la vente et du marketing se positionne à la première place des investissements directs étrangers en Belgique (de 75 à 65). Il s’agit en majorité de projets greenfield (60/65). Le secteur de la production manufacturière obtient la deuxième place, en majorité des projets d’expansion (35/43). Le top 3 est complété par le secteur logistique, en majorité des projets greenfield (26/43). Depuis 2005, ces secteurs occupent les trois premières places au classement des investissements directs étrangers en Belgique.

• Le groupe des investisseurs étrangers en Belgique reste emmené par les États-Unis, qui totalisent 47 projets. Les voisins immédiats de la Belgique sont eux aussi à l’origine d’une part importante des investissements directs étrangers. Par ordre d’importance, le classement se compose de la France (26 projets), des Pays-Bas (15 projets), de l’Allemagne (14 projets) et du Royaume-Uni (11 projets). Les États-Unis et les pays voisins de la Belgique représentent ainsi ensemble 65 % de tous les investissements directs étrangers en Belgique, soit un pourcentage équivalent à celui des années précédentes.54%

va s’améliorer33%

va rester stable12%

va se détériorer

L’attractivité de l’Europe

Les investisseurs envisagent l’avenir de l’Europe avec un optimisme prudent• L’Europe ne se positionne pas si mal, après tout :

la confiance des investisseurs dans son attractivité future a progressé de 15 points en 2014 pour atteindre 54 %.

• 78 % des répondants pensent que l’Europe surmontera la crise. Toutefois, les projets d’investissements pour 2015 restent timides et ont régressé de 4 points depuis l’an dernier.

• 89 % des investisseurs devraient encore exercer des activités de production manufacturière en Europe dans 10 ans.

Londres 54%

Paris 29%

Berlin 24%

Villes européennes les plus attractives

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8 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Une relance économique en Belgique

Quelque 82% des sondés estiment que la Belgique surmontera la crise économique, ce qui place la Belgique légèrement au-dessus de la moyenne européenne (78%). La confiance à l’égard de la Belgique a retrouvé son niveau de 2007, avant la crise économique. La confiance en l’avenir est également élevée à l’échelle européenne. 54% des chefs d’entreprise interrogés pensent que l’attractivité de l’Europe en tant que région d’investissement va progresser au cours des trois prochaines années alors que les investissements n’ont jamais été aussi bas que ces trois dernières années. En Belgique, le nombre de chefs d’entreprise étrangers présents dans notre pays qui n’ont pas investi au cours des trois dernières années dépasse pour la première fois le nombre de ceux qui ont investi.

Différence régionales

Toutes les régions belges ne sont pas aussi attrayantes aux yeux des investisseurs. Tout comme l’an dernier, Bruxelles affiche le meilleur score en termes d’attractivité, soit 38%, contre 34% pour la Flandre et seulement 11% pour la Wallonie. Un peu plus d’un sondé sur trois (35%) n’a pas de préférence régionale.

Le handicap salarial n’est pas une fiction

Outre la pression fiscale, les coûts salariaux constituent le deuxième gros handicap de la Belgique. Alors que « seulement » 47% de l’ensemble des sondés jugent le handicap salarial problématique, ce pourcentage grimpe à 64% dans les entreprises qui ont déjà investi dans notre pays. Une bonne partie des personnes interrogées n’est toutefois pas suffisamment au courant des mesures prises par le gouvernement pour accroître la compétitivité et réduire les charges salariales. Parmi les 56% qui les connaissent, trois quarts estiment que ces mesures n’amélioreront pratiquement pas la compétitivité.

82% croient en unerelance économique en Belgique

Bruxelles38%

Wallonie11%

Flandre34%

1

2

3

€€

Chiffres clefs de l’étude de perception

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9EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

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Les TIC : le principal moteur de la croissanceSelon les personnes interrogées, la croissance que connaîtra notre pays dans les prochaines années reposera avant tout sur le secteur des TIC (36%), suivi de la logistique et de la distribution (23%), puis du secteur énergétique (22%).

Alléger la pression fiscale

Pour inverser la diminution des investissements étrangers, le rapport préconise plusieurs mesures urgentes. Selon 57% des sondés (contre 35% l’an dernier), il convient avant tout d’alléger la pression fiscale (rien de neuf sous le soleil ...). Une deuxième mesure urgente consiste à réduire les charges patronales (51% des sondés cette année, contre 46% l’an dernier). A noter que cette année, la perception négative de la pression fiscale dépasse celle des coûts salariaux. Parmi les entreprises déjà installées dans notre pays, 63% estiment même que cette pression s’avère problématique.

On n’aime que ce qu’on connaît

TIC36%

Logistique etdistribution

23%

Energie22%

57% veulent un allégement de la pression fiscale

?Il y a matière à s’inquiéter quand on analyse le regard que les entreprises étrangères qui n’ont pas encore investi en Belgique portent sur notre pays. La Flandre décroche un score d’à peine 16% et la Wallonie 5%. Avec 44%, Bruxelles s’en sort mieux. Les caractéristiques régionales ne sont manifestement pas connues par les investisseurs étrangers. Comme le dit l’adage : « On n’aime que ce qu’on connaît. » Un sondé sur cinq projette d’investir dans notre pays. 76% des personnes interrogées ne l’envisagent pas. Une mauvaise nouvelle quand on sait que l’an dernier, ce pourcentage s’élevait à 68%. Ce résultat n’indique pas de revirement dans la bonne direction. Le nombre d’investissements a baissé ces trois dernières années : une tendance alarmante, conclut le rapport.

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Europe et BelgiqueLes investissements réellement planifiés

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Réalité4% de projets en plus, 2% d’emplois en moins en Europe

27% Le secteur des logiciels informatiques est devenu le premier secteur européen

118 projets de nouveaux investissements ont été réalisés en Belgique sur un total de 175 (+4%)

61% des projets greenfield ont été réalisé en Flandre,

le reste à Bruxelles (24%), et en Wallonie (15%)

La création d’emplois reste le talon d’Achille de notre pays : à peine 20 emplois créés par projet d’investissement

65% Les États-Unis et les pays voisins de la Belgique représentent ensemble 65% de tous les investissements directs étrangers en Belgique

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12 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

À vol d’oiseau

1.1 Plus de projets, moins d’emplois

La sortie de la récession se reflète aussi dans les performances européennes en matière d’IDE. 2013 aura ainsi été une année record pour les IDE en Europe. Le nombre de décisions d’IDE a atteint un niveau sans précédent de 3.955, ce qui représente un gain de 5 % par rapport à 2012.

Toutefois, la création d’emplois par les projets d’IDE (166.000 emplois) a chuté de 2 % et reste 15 % en dessous du niveau d’avant la crise (195.000 emplois). En 2013, chaque projet a généré 42 emplois en moyenne, contre 60 dans les années d’avant la crise.

Moyenneavant la crise

(2004–08)

Nombre d’investissements directs étrangers en Europe

Nombre d’emplois créés par les investissements directs étrangers en Europe (en milliers)

Projets d’IDE en Europe

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

3,388 3,303

3,7583,909 3,797

3,955

2009 2010 2011 2012 2013 Moyenneavant la crise

(2004–08)

2009 2010 2011 2012 2013

195,0

125,2 137,4158,0 170,4 166,3

1.2 Peu de changement au classement des 15 premières destinations d’investissement

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Espagne et la Belgique restent les cinq premiers bénéficiaires d’IDE en Europe. Ensemble, ils vont vu leur part augmenter de 59 % en 2012 à 61 % en 2013. La Finlande a progressé de trois places, pour atteindre la 9e place au classement 2013. Un certain remaniement a également eu lieu du côté des pays d’Europe Centrale et Orientale (ECO). Après avoir été dépassée par la Pologne en 2012, la Russie a regagné sa position de première destination émergente.

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Top 15 - Nombre de projets

Pays 2012

2013

Part de marché

2013Evolution

‘12-’13

1 Royaume-Uni 697 799 20% 15%

2 Allemagne 624 701 18% 12%

3 France 471 514 13% 9%

4 Espagne 274 221 6% -19%

5 Belgique 169 175 4% 4%

6 Pays-Bas 161 161 4% 0%

7 Russie 128 114 3% -11%

8 Irlande 123 111 3% -10%

9 Finlande 75 108 3% 44%

10 Pologne 148 107 3% -28%

11 Turquie 95 98 2% 3%

12 Suisse 61 76 2% 25%

13 Serbie 78 63 2% -19%

14 Tchèquie 64 60 2% -6%

15 Danemark 57 58 1% 2%

Autres 572 589 15% 3%

Total 3.797 3.955 100% 4%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Top 15 - Création d’emplois

Pays 2012

2013

Part de marché

2013Evolution

‘12-’13

1 Royaume-Uni 30.311 27.953 17% -8%

2 France 10.542 14.122 8% 34%

3 Pologne 13.111 13.862 8% 6%

4 Russie 13.356 13.621 8% 2%

5 Serbie 10.302 12.179 7% 18%

6 Espagne 10.114 11.118 7% 10%

7 Allemagne 12.508 10.350 6% -17%

8 Turquie 10.146 8.776 5% -14%

9 Irlande 8.898 6.895 4% -23%

10 Roumanie 7.114 6.157 4% -13%

11 Tchèquie 5.508 5.609 3% 2%

12 Bulgarie 4.379 5.505 3% 26%

13 Hongarie 3.941 3.879 2% -2%

14 Belgique 2.939 3.536 2% 20%

15 Slovaquie 6.299 3.493 2% -45%

Autres 20.966 19.288 12% -8%

Total 170.434 166.343 100% -2%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

1.3 Au sommet, une course entre des acteurs mondiaux

Le sommet du classement oppose en réalité deux poids lourds de l’économie européenne : le Royaume-Uni (+15 % par rapport à 2012) et l’Allemagne (+12 %). Ces deux puissances ont atteint des records en nombre de projets d’IDE et réunissent 38 % de tous les IDE réalisés en Europe l’an dernier, contre 35 % en 2012. Dans les deux pays, la croissance est le résultat des stratégies mises en place par les investisseurs étrangers pour accéder à des marchés vastes et porteurs. Les activités de vente et de marketing ont représenté la majorité de la croissance en nombre de projets (+76 au R.-U. et +31 en Allemagne par rapport à 2012).

Le Royaume-Uni a dominé le marché européen des IDE, avec les États-Unis pour principal investisseur (35 %). Les investisseurs ont surtout ciblé le secteur des logiciels informatiques et des services B2B, bien que les investissements dans le secteur automobile aient également progressés. À la deuxième place, l’Allemagne a su tirer profit de sa forte base industrielle et de sa main-d’œuvre qualifiée, et a attiré 21 % de projets manufacturiers en plus

qu’en 2012. Au-delà de la forte popularité de l’Allemagne pour le secteur automobile, pour lequel elle se classe au premier rang des destinations européennes (49 projets), le nombre de décisions d’investissements dans les logiciels et la recherche scientifique a également enregistré une forte augmentation. Avec 91 projets, l’Allemagne a aussi dépassé le Royaume-Uni en ce qui concerne les investissements en provenance des pays BRIC.

En troisième position, la France semble avoir mis un terme à l’érosion de son attractivité pour les investisseurs étrangers. Bien que ce résultat puisse être considéré comme encourageant, le pays ne parvient pas à rejoindre les deux premières destinations et à retrouver son niveau d’avant la crise (une moyenne annuelle de 18.000 emplois issus des IDE et une deuxième place, derrière le Royaume-Uni). Malgré un marché du travail strictement réglementé et une fiscalité élevée sur le travail, la France a obtenu et consolidé une position de numéro un européen pour les projets manufacturiers, qu’il s’agisse de nouveaux investissements ou de l’expansion d’investissements existants. Pour leur part, les projets industriels ont généré moins d’emplois en moyenne que dans le reste de l’Europe (28 contre 88).

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1.4 La stabilité sur les marchés de taille moyenne d’Europe occidentale

En dépit d’une croissance fragile, les marchés de taille moyenne d’Europe occidentale (Espagne, Belgique, Pays-Bas et Irlande) ont réussi à attirer 17 % des projets et 17 % des emplois créés par les IDE, ce qui représente une hausse de 13 % par rapport à l’an dernier.

En Espagne, les projets d’IDE ont reculé de 19 % en 2013, après des augmentations consécutives de 2010 à 2012. Les projets menés par la plupart des investisseurs importants (États-Unis, Royaume-Uni et Allemagne) ont diminué et seule la France fait exception (31 projets d’IDE, une hausse de 48 % par rapport à 2012). Cependant, le nombre moyen d’emplois créés par projet a grimpé de 37 en 2012 à 50 en 2013, ce qui correspond globalement à une hausse de 10 % sur 12 mois. Cette croissance est surtout le fruit de grands projets dans les services aux entreprises (+71 %) et le commerce de détail (+83 %).

La Belgique a engrangé 175 projets d’IDE, soit une hausse de 4 % par rapport à 2012. Cette croissance est essentiellement due à des projets logistiques (34 en 2013, contre 21 en 2012). Parallèlement, la création d’emplois a augmenté de 20 %, pour passer au-dessus de la barre des 3.500 emplois en 2013 grâce à plusieurs grands projets dans les secteurs de la confection et du transport aérien.

Les Pays-Bas ont obtenu 161 décisions d’investissements en 2013, comme en 2012. L’augmentation du nombre de projets d’IDE dans les services de support aux sièges et aux entreprises a été compensée par une diminution dans tous les autres secteurs. Toutefois, les investissements se sont révélés plus importants et ont généré 71 % d’emplois supplémentaires par rapport à 2012. Les entreprises américaines et indiennes se sont positionnées en tête de la tendance, avec des investissements de taille dans le secteur des TIC.

Nouvelle venue dans le top 10, la Finlande a amélioré son attrait pour les entreprises internationales et raflé 108 investissements en 2013, ce qui représente une hausse remarquable de 44 % par rapport à l’an dernier. Progressant de trois places, elle est neuvième au classement des destinations d’investissement européennes. Comme les années précédentes, la croissance des IDE résulte essentiellement de nouvelles activités de vente et de marketing, en particulier dans le domaine des logiciels informatiques et des services aux entreprises. La part importante des bureaux de vente et de marketing explique également la taille relativement modeste des projets (6 emplois par projet en moyenne) par comparaison au reste de l’Europe (42 emplois par projet).

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15EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

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1.5 Europe centrale et orientale : une bataille inégale

En raison d’une croissance molle et de conditions économiques instables, de nombreuses destinations de la région ont accusé un recul en 2013. Globalement, les projets d’IDE ont régressé de près de 5 % en Europe centrale et orientale (ECO), tandis que la création d’emplois a baissé de 4 %.

La région a assisté à un repli de son principal moteur d’investissement, le secteur automobile, avec une perte de part de marché de près de 8 % en 2013. Dans l’ensemble, pourtant, le secteur manufacturier a conservé sa première position régionale avec 410 projets (+3 % par rapport à 2012). La région a également enregistré une augmentation de 55 % dans les activités de R&D, ce qui confirme sa lente ascension dans la chaîne de valeur mondiale.

L’Europe centrale et de l’est (ECE) versus Europe occidentale (EO)IDE projets

ECE 835 796

EO 2.962 3.159

Création d’emplois

ECE 85.634 82.181

EO 84.800 84.162

2012 2013

2012 2013

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

La Turquie fait clairement exception à cette baisse générale. Le pays a réalisé une bonne année, avec 98 projets (contre 95 en 2012). S’affirmant comme la nouvelle destination stratégique européenne pour les grands projets manufacturiers, elle a attiré plusieurs investissements importants dans le secteur automobile. Les États-Unis et l’Allemagne restent ses deux premiers investisseurs, avec respectivement 24 % et 16 % des investissements.

La Russie a compté 114 décisions d’IDE, une baisse de 11 % par rapport à l’année précédente. Elle est néanmoins parvenue à reconquérir sa position dominante de la région ECO, la Pologne ayant affiché une chute encore plus importante. La Russie a attiré plusieurs projets d’investissements importants, bien que moins nombreux, dans les secteurs de l’automobile et de l’industrie lourde, notamment dans la chimie et les gros équipements de transport. Elle a par contre essuyé une baisse de 17 % des investissements en provenance des États-Unis. Les entreprises japonaises, en revanche, ont investi dans 14 projets en 2013, contre seulement 9 en 2012.

En Serbie, la création d’emplois a augmenté de 18 %, malgré une diminution de 19 % du nombre de projets d’IDE. Le pays a ainsi été le cinquième bénéficiaire d’emplois issus d’IDE en Europe en 2013. L’Italie et les États-Unis sont ses deux premiers investisseurs, avec des projets dans les secteurs de l’automobile et du textile.

Les deux destinations d’Europe centrale, la Pologne et la République tchèque, sont confrontées à une concurrence différente. La Pologne a attiré 107 projets en 2013, ce qui représente un recul de 28 % sur 12 mois. La création d’emplois, par contre, est en augmentation de 6 %. Plus de la moitié des projets concerne des activités manufacturières, principalement dans les secteurs de l’automobile et des plastiques et caoutchoucs. La Pologne est également la première destination de la région ECO en termes de projets de R&D, essentiellement grâce aux fabricants de logiciels internationaux. En République tchèque, les projets d’IDE ont diminué de 6 % par rapport à 2012, tandis que la création d’emplois est restée stable (+2 %). Motivées par la proximité géographique, les entreprises allemandes ont été les plus grands investisseurs dans le pays et sont à l’origine de plus d’un tiers des projets d’investissements. Avec 23 projets au total, l’automobile et le secteur des équipements de transport restent des moteurs essentiels pour les IDE.

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16 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Investissements directs étrangers par pays d’origine - Nombre de projets

Pays 2012

2013

Part de marché

2013

Evolution ‘12-’13

1 États-Unis 1.045 1.027 26% -2%

2 Allemagne 406 386 10% -5%

3 Royaume-Uni 255 228 6% -11%

4 France 198 220 6% 11%

5 Suisse 184 204 5% 11%

6 Japon 176 180 5% 2%

7 Chine 122 153 4% 25%

8 Italie 104 116 3% 12%

9 Pays-Bas 103 114 3% 11%

10 Suède 107 106 3% -1%

11 Inde 74 103 3% 39%

12 Espagne 107 96 2% -10%

13 Autriche 79 81 2% 3%

14 Finlande 43 70 2% 63%

15 Canada 65 58 1% -11%

Autres 729 813 21% 12%

Total 3.797 3.955 100% 4%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Investissements directs étrangers par pays d’origine - Création d’emplois

Pays 2012

2013

Part de marché

2013

Evolution ‘12-’13

1 États-Unis 38.526 38.718 23% 0%

2 Allemagne 30.100 22.477 14% -25%

3 France 11.356 11.952 7% 5%

4 Japon 8.171 9.367 6% 15%

5 Chine 4.619 7.165 4% 55%

6 Inde 6.432 6.935 4% 8%

7 Royaume-Uni 6.255 5.430 3% -13%

8 Italie 12.794 5.384 3% -58%

9 Suisse 5.424 4.336 3% -20%

10 Canada 1.547 4.324 3% 180%

11 Turquie 824 4.060 2% 393%

12 Autriche 3.072 4.013 2% 31%

13 Finlande 1.143 2.852 2% 150%

14 Danemark 2.462 2.689 2% 9%

15 Corée du Sud 1.029 2.533 2% 146%

Autres 36.680 34.108 21% -7%

Total 170.434 166.343 100% -2%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

1.6 Les sources des IDE en Europe

Les États-Unis

Les États-Unis restent le seul investisseur dominant en Europe. À eux seuls, ils représentent environ un quart des projets d’IDE entrants et de la création d’emplois. En 2013, les entreprises américaines ont investi dans 1.027 projets (2 %) et ont créé 38.718 emplois (+0,5 %). Amazon.com, Ford Motors, IBM et Hewlett-Packard font partie des principaux créateurs d’emplois en Europe. Le Royaume-Uni (279 projets) reste la cible principale des entreprises américaines. Il est suivi par l’Allemagne (142 projets), qui devance elle-même la France (127 projets). En termes de secteurs, près de 40 % des IDE américains se situent dans les secteurs des logiciels informatiques et des services aux entreprises. Le secteur des machines et équipements est troisième avec 65 projets, contre 50 projets en 2012. Les entreprises américaines ont également augmenté leurs projets dans les secteurs de la chimie, de l’électronique et des produits pharmaceutiques.

Europe

Globalement, l’Europe est elle-même son plus grand investisseur : 10 pays européens figurent dans la liste des 15 premiers pays sources. En 2013, les projets intra-européens ont représenté 54 % du nombre total de projets d’IDE en Europe (une hausse de 4 % par rapport à 2012). Les entreprises européennes ont toutefois investi dans des projets de moindre ampleur et la création d’emplois a reculé de 12 %. Les entreprises allemandes (18 %) sont les premières au classement des investisseurs intra-européens, suivies par les entreprises britanniques (11 %), françaises (10 %), suisses (10 %) et italiennes (5 %).

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17EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

Les pays BRIC

En 2013, l’Europe a attiré 313 projets d’entreprises des pays BRIC, soit une hausse de 28 % par rapport à 2012 (245 projets). La création d’emplois a également progressé de 37 % pour atteindre 16.900 postes. Ainsi, les investissements (à la fois en termes de nombre de projets et d’emplois créés) en provenance de ces pays ont atteint un niveau record en 2013. Les économies à croissance rapide créent de plus en plus de multinationales qui affichent une expansion fulgurante. Dans de nombreux pays européens, les agences de promotion des investissements ont donc redoublé d’efforts pour attirer ces entreprises.

La Chine est clairement le leader des investisseurs BRIC, avec 153 projets d’IDE (49 %) et 7.165 emplois créés. En 2013, les projets chinois ont augmenté de 25 %, tandis que la création d’emplois a grimpé de 55 %. L’Inde est deuxième avec 103 projets d’IDE (33 %) et près de 7.000 emplois. Les projets indiens ont augmenté de 39 % et la création d’emplois de 8 %.

La hausse des investissements en provenance des économies BRIC n’est cependant pas répartie uniformément sur le continent européen. Les projets restent fortement concentrés sur le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui recueillent à eux seuls 62 % de tous les investissements BRIC.

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Chine Inde Russie Brésil

Investissements directs étrangers

20132004 2007 2008 2009 2010 2011 2012

47 5187 111 115 140 122

1534167

95 7194

7774

103

1529

20 273315 41

8

34

11

9

16 815

4413

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Chine Inde Russie Brésil

Emplois créés par les IDE

20132004 2007 2008 2009 2010 2011 2012

2.346 1.435 2.548

8.4445.220 4.396 4.619

7.1651.5065.133

5.731

3.447

2.772 4.5436.432

6.935

656

278226

187

325381

868

2.445

59839

619

154

355 65

390

355

Page 18: 2014 barometre attractivite belge ey

18 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

1.7 Les secteurs les plus attractifs pour les investisseurs étrangers

Vente & marketing 1.899 –2% 17.519 –11%

Activités de production 1.018 +5% 89.117 –12%

Recherche & Développement 290 +23% 12.523 +64%

Logistique 284 +20% 19.481 +48%

Services de soutien aux entreprises 278 +37% 20.927 10%

Sièges sociaux 155 –8% 6.514 –26%

Formation & enseignement 31 –14% 262 –68%

Total

Nombres IDE2013

Création d’emplois 2013

Evolution2012-2013

Evolution2012-2013

Les secteurs les plus attractifs pour les investisseurs étrangers

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

3.955 166.343

Vente & marketing

En 2013, les bureaux de vente et de marketing (bureaux de représentation d’entreprises au niveau régional, national ou international) ont constitué près de la moitié du nombre total de projets d’IDE en Europe, en dépit d’une baisse de 2 % par rapport à 2012. Ensemble, le Royaume-Uni (25 %) et l’Allemagne (23 %) ont accueilli presque la moitié de ces activités. La France est la troisième destination mais a enregistré une baisse de 6 %.

Secteur manufacturier

En 2013, le secteur manufacturier a attiré 1.018 ou 26 % du nombre total de projets d’IDE, avec plus de la moitié des emplois créés sur le continent. Les projets manufacturiers sont en hausse de 4,7 % par rapport à l’année précédente.

Si le nombre de projets d’IDE dans le secteur manufacturier a augmenté dans les trois premières économies européennes, cette augmentation a été partiellement compensée par une diminution dans les principales destinations d’ECO. Globalement, la création d’emplois a reculé de 12 % dans le secteur depuis 2012 en raison d’une chute abrupte des projets manufacturiers dans les pays d’ECO (-16 %) et d’un recul relativement moins important dans les économies d’Europe occidentale (-2 %).

Recherche et développement (R&D)

En 2013, la R&D a été l’un des domaines les plus prisés pour les investissements étrangers en Europe. Les projets d’IDE y ont ainsi fait un bond de 23 %.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont été les trois principaux bénéficiaires des investissements dans la R&D, avec des parts respectives de 22 %, 18 % et 16 %. La création d’emplois liée aux projets d’IDE dans la R&D a enregistré une progression impressionnante de 64 %. Cette évolution est toutefois le fruit de quelques grands projets menés par des entreprises telles que Ford, Jaguar Land Rover (groupe Tata) et Allstate Corp. En 2013, environ un tiers des projets d’IDE en R&D en Europe a été initié par une multinationale américaine. Cependant, les entreprises des marchés émergents accroissent également leurs investissements en Europe dans l’espoir de bénéficier des atouts du continent en matière de développement scientifique. Les projets de R&D initiés par l’Inde et la Chine ont plus que doublé en 2013 pour atteindre un total de 13 et 20 projets, respectivement. L’entreprise chinoise Huawei Technologies a été l’un des investisseurs les plus importants dans la R&D au niveau européen en 2013.

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19EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

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Top 15 - Les secteurs les plus attractifs par nombre d’IDE

2012

2013

Part de marché

2013

Evolution ‘12-’13

1 Logiciels 402 509 13% 27%

2 Services aux entreprises

699 483 12% -31%

3 Equipements industriels

287 309 8% 8%

4 Automobile 270 244 6% -10%

5 Autres services de transport

203 200 5% -1%

6 Chimie 174 167 4% -4%

7 Electronique 168 165 4% -2%

8 Agroalimentaire 148 159 4% 7%

9 Intermédiation financière

144 156 4% 8%

10 Industrie pharmaceutique

89 141 4% 58%

11 Plastique et caoutchou

125 123 3% -2%

12 Electricité 112 114 3% 2%

13 Métallurgie 76 92 2% 21%

14 Autres services de transport

52 88 2% 69%

15 Instruments scientifiques

45 88 2% 96%

Autres 803 917 23% 14%

Total 3.797 3.955 100% 4%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Top 15 - Les secteurs les plus attractifs par création d’emplois

2012

2013

Part de marché

2013

Evolution ‘12-’13

1 Automobile 48.368 47.962 29% -1%

2 Logiciels 6.942 12.906 8% 86%

3 Services aux entreprises

19.418 12.806 8% -34%

4 Vente au detail 8.077 9.426 6% 17%

5 Plastique et caoutchou

6.558 8.653 5% 32%

6 Machines et matériel

14.610 8.315 5% -43%

7 Autres services de transport

4.046 7.078 4% 75%

8 Electricité 4.825 6.694 4% 39%

9 Intermédiation financière

3.439 4.611 3% 34%

10 Chimie 5.315 4.399 3% -17%

11 Agroalimentaire 6.434 4.377 3% -32%

12 Autres services de transport

2.530 4.216 3% 67%

13 Electronique 7.286 3.842 2% -47%

14 Métallurgie 3.585 2.871 2% -20%

15 Industrie pharmaceutique

3.661 2.557 2% -30%

Autres 25.340 25.626 15% 1%

Total 170.434 166.343 100% -2%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

1.8 Les secteurs les plus privilégiés pour les IDE : évolution de la répartition

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20 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Services aux entreprises et logiciels informatiques

Les logiciels informatiques et les services aux entreprises restent les deux premiers secteurs pour les IDE. Ensemble, ils ont représenté 25 % de toutes les décisions d’investissements en Europe en 2013. Dans le secteur des services aux entreprises, le nombre de projets d’IDE a reculé dans presque toutes les grandes destinations européennes. Seule l’Irlande a bénéficié d’une augmentation.

Les logiciels informatiques, quant à eux, ont enregistré des résultats légèrement plus favorables. En 2013, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont attiré ensemble 64 % de tous les IDE dans ce secteur. Plus de 45 % des projets menés en Europe provenaient d’entreprises basées aux États-Unis. Avec une part de 6 %, les entreprises indiennes sont en deuxième position et suivent à une distance respectable. Elles ont investi dans 29 projets, contre seulement 13 en 2012. Plus de la moitié de ces projets étaient destinés au Royaume-Uni.

Recherche scientifique et pharmaceutique

En 2013, le secteur pharmaceutique européen a attiré 141 projets d’IDE, une hausse de 58 % par rapport à 2012, dont plus de 40 % dans la production et un tiers dans la vente et le marketing. En termes de destination, l’Allemagne est la grande gagnante avec 32 projets. La France est deuxième (20 projets, contre seulement 8 en 2012), le Royaume-Uni troisième avec 19 projets. L’Irlande et la Belgique ont obtenu 10 projets chacun.

Les projets d’IDE dans le secteur automobile

Selon le pays d’origine

Selon pays de destination

Allemagne 44

États-Unis 40

Japon 28

Inde 16

France 15

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

2014

Allemagne 50

États-Unis 41

Tchèquie 19

Russie 16

Pologne 14

2014

Top 10 des destinations pour les activités de ‘Services aux entreprises’

2012-2013

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Turquie -13%

Suisse -32%

Finlande -19%

Pays-Bas -26%

Belgique -20%Irlande 43%

Espagne -50%

France -41%

Allemagne -28%

Etats-Unis -27%

Selon près de 40 % des répondants à notre étude de perception, la capacité de recherche et d’innovation est le principal facteur de différenciation européen. Cette opinion est confirmée par la performance européenne dans le domaine de la recherche scientifique en 2013. L’année est la meilleure jamais enregistrée, avec 88 projets d’entreprises étrangères, soit presque le double par rapport à 2012. L’Allemagne a été le principal bénéficiaire (23 projets), tandis que la France est arrivée deuxième (11 projets).

Automobile

En 2013, le secteur automobile européen a attiré 244 IDE, une baisse de 10 % par rapport à l’année précédente. Si le secteur a représenté 6 % du nombre total de projets, il est à l’origine de près de 30 % des emplois créés.

Après avoir été devancés par les économies d’Europe centrale et orientale en 2012, les pays d’Europe occidentale ont retrouvé leur position de leaders pour les projets automobiles en 2013. En effet, les projets automobiles ont affiché une hausse de 4 % en Europe occidentale et une baisse de 22 % dans les pays ECO. Les constructeurs et fournisseurs allemands représentaient toujours le plus grand groupe d’investisseurs dans le secteur automobile européen en 2013. Ils étaient suivis par les États-Unis, le Japon, l’Inde et la France. Les entreprises chinoises ont également investi dans 11 projets, avec plus de 5.000 emplois à la clé.

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21EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

2.1 Les projets greenfield en pleine progression

Les projets d’investissements greenfield (nouveaux projets d’investissements) sont un excellent indicateur de l’attractivité d’un pays. Sous l’effet de la crise économique, la Belgique avait essuyé un net recul du nombre de projets greenfield (de 129 à 77) en 2008, ce qui avait mis un terme abrupt à la progression constante enregistrée depuis 2003. Un redressement prudent s’est ensuite amorcé dès 2009, et s’est encore confirmé en 2013. Au total, 118 projets de nouveaux investissements ont été réalisés en 2013 sur un total de 175 investissements directs étrangers, soit une proportion de 67,5 %. À une exception près, il s’agit du meilleur résultat depuis 2003. La plupart des projets greenfield ont été réalisés en Flandre (72, soit 61 %), puis à Bruxelles (28, soit 24 %) et en Wallonie (18, soit 15 %).

2.2 La Flandre devance de loin Bruxelles et la Wallonie

Le nombre d’investissements directs étrangers en Belgique a augmenté de 4 % par rapport à l’année précédente (de 169 à 175). La répartition entre les différentes régions est la suivante : la Flandre obtient 110 investissements (63 %), la Wallonie 36 (20, 5%) et Bruxelles 29 (16,5 %). La Flandre revient ainsi à son record de 2005.

En Flandre, les provinces du Brabant flamand et de Flandre-Occidentale ont clairement récupéré du coup dur de 2012. Le nombre de projets d’investissements est passé de 7 à 13 en Flandre-Occidentale et de 14 à 25 en Brabant flamand. Les deux provinces affichent ainsi leur meilleur score jamais obtenu. La province d’Anvers a poursuivi sa croissance de l’année précédente et engrangé 45 projets, soit 9 de plus. Avec 15 projets de nouveaux investissements, la province de Flandre-Orientale fait du sur-place.

Gros plan : La réalité des investissements directs étrangers en Belgique

Greenfield versus expansion2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Bruxelles 17 9 31 33 42 28 25 20 40 37 29

Expansion 1 1 4 4 5 6 4 3 3 2 1

Nouveau 16 8 27 29 37 22 21 17 37 35 28

Wallonie 19 29 38 47 44 40 57 31 39 52 36

Expansion 7 6 19 29 12 26 20 13 24 31 18

Nouveau 12 23 19 18 32 14 37 18 15 21 18

Flandre 41 98 110 105 89 74 64 108 74 80 110

Expansion 18 25 52 50 29 33 22 46 26 29 38

Nouveau 23 73 58 55 60 41 42 62 48 51 72

Total 77 136 179 185 175 142 146 159 153 169 175

Total Expansion 26 32 75 83 46 65 46 62 53 62 57

Total Nouveau 51 104 104 102 129 77 100 97 100 107 118

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Page 22: 2014 barometre attractivite belge ey

22 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

La Région de Bruxelles-Capitale n’a pas pu maintenir la croissance des deux années précédentes. Elle est retombée à 29 projets, ce qui représente une régression de plus de 20 %.

En 2013, la Wallonie a attiré 30 % de projets d’investissements en moins (de 52 à 36). Cette perte s’est surtout manifestée dans la province de Liège (de 23 à 10), qui avait encore décroché la moitié des projets menés en Wallonie l’année précédente.

2.3 La vente et le marketing en première place, en nombre total de projets et en nombre de projets greenfield

Sur le plan des activités le secteur de la vente et du marketing se positionne à la première place des investissements directs étrangers en Belgique, bien que le nombre de projets ait baissé de dix unités par rapport à l’année précédente (de 75 à 65). Il s’agit en majorité de projets greenfield (60/65). Le secteur de la production manufacturière obtient la deuxième place avec un repli de 57 à 43 projets, en majorité des projets d’expansion (35/43). Le top 3 est complété par le secteur logistique, qui passe de 21 à 34 projets, en majorité des projets greenfield (26/43). Depuis 2005, ces secteurs occupent les trois premières places au classement des investissements directs étrangers en Belgique.

Répartition des investissements directs par région et province2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Bruxelles 17 9 31 33 42 28 25 20 40 37 29

Brabant wallon 3 6 8 8 16 5 12 11 7 4 8

Hainaut 9 11 17 22 13 17 17 12 21 19 15

Liège 7 11 13 13 12 14 21 6 9 23 10

Luxembourg 1 2 2 2 1 3 2

Namur 1 3 3 2 5 1 3 1

Anvers 23 39 40 50 35 26 27 55 25 36 45

Brabant flamand 6 20 19 19 22 17 14 15 21 14 25

Limbourg 4 8 28 12 9 10 10 13 5 7 12

Flandre orientale 4 20 13 20 15 15 11 17 11 16 15

Flandre occidentale 4 11 10 4 8 6 2 8 12 7 13

Total 77 136 179 185 175 142 146 159 153 169 175

Bruxelles 17 9 31 33 42 28 25 20 40 37 29

Wallonie 19 29 38 47 44 40 57 31 39 52 36

Flandre 41 98 110 105 89 74 64 108 74 80 110

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Répartition des investissements directs étrangers par secteur2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Contact Center 3 3 5 6 3 1 3 2 1 3

Formation et enseignement 3 2 1 7 2 4 1

Sièges sociaux 7 14 8 9 20 8 8 4 7 5 8

Internet Data Center 1 1 3 3 4 2 1 3

Logistique 17 35 43 28 28 33 26 32 24 21 34

Production 26 32 47 66 38 36 27 40 31 57 43

Recherche & Développement 1 9 12 4 5 7 11 12 10 7 13

Vente & Marketing 21 40 56 63 71 48 60 55 72 75 65

Shared Services Centre 1 5 2 1 2

Testing & Servicing 1 2 3 5 3 5 3 6 3 2 5

Total 77 136 179 185 175 142 146 159 153 169 175

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

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23EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

2.4 Les États-Unis et les voisins européens sont les principaux investisseurs en Belgique

Le groupe des investisseurs étrangers en Belgique reste emmené par les États-Unis, qui totalisent 47 projets. Les voisins immédiats de la Belgique sont eux aussi à l’origine d’une part importante des investissements directs étrangers. Par ordre d’importance, le classement se compose de la France (26), des Pays-Bas (15), de l’Allemagne (14) et du Royaume-Uni (11).

Les États-Unis et les pays voisins de la Belgique représentent ainsi ensemble 65 % de tous les investissements directs étrangers en Belgique, soit un pourcentage équivalent à celui des années précédentes.

Le nombre d’investissements en provenance des pays BRIC et du Japon reste stable aux alentours de 12 %. Dans le groupe des pays BRIC, la répartition est la suivante : la Chine et l’Inde sont à l’origine de 5 et 6 projets, respectivement. Le Brésil est absent pour la troisième année consécutive. Le Japon est premier avec 9 projets d’investissements.

Nombre d’investissements directs en Belgique, selon le pays d’origine2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Brésil 1 3 2

Russie 1 1 1 4 2

Inde 4 2 5 5 1 1 8 6 4 6

Chine 2 3 2 3 4 6 4 6 8 7 5

Japon 8 18 13 9 7 7 13 5 9 7 9

France 8 15 19 25 21 17 14 9 17 21 26

Allemagne 9 11 15 15 13 13 13 15 11 16 14

Pays-Bas 4 13 22 11 14 13 9 11 10 11 15

Royaume-Uni 1 9 16 16 16 11 16 9 13 9 11

Etats-unis 29 28 46 45 49 38 33 50 38 41 47

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Création d’emplois et nombre d’investissements directs étrangers en Belgique sur une période de 10 ans

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Création d’emplois 3.608 5.833 6.030 5.570 4.379 3.406 3.357 4.010 3.599 2.939 3.536

Nombre IDE projets 77 136 179 185 175 142 146 159 153 169 175

Emplois/projet 46,9 42,9 33,7 30,1 25,0 24,0 23,0 25,2 23,5 17,4 20,2

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

2.5 La création d’emplois reste le talon d’Achille de notre pays

La création d’emplois par les investissements directs étrangers (166.343) a régressé de 2 % en Europe et se trouve encore 15 % sous le niveau d’avant la crise (195.000). En 2013, chaque projet d’investissement étranger a été à l’origine de 42 emplois en moyenne, contre 60 avant la crise.

Si une augmentation du nombre d’emplois créés a été observée en Belgique (de 2.939 à 3.536), l’heure n’est cependant pas à l’euphorie. Avec une moyenne modeste de 20 emplois créés par projet d’investissement, la Belgique ne décroche en effet qu’une 14e place décevante dans le peloton européen. La raison de cette déconvenue est sans aucun doute le handicap qui affecte notre pays sur le plan des charges salariales, comme en témoigne la répartition des secteurs ciblés par les investisseurs étrangers. Le secteur de la vente et du marketing rafle ainsi 65 projets à lui seul, mais la création d’emplois y est négligeable.

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24 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Un nouveau mais fragil optimisme

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25EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

PerceptionEurope 15% La confiance des

investisseurs dans l’attractivité future de l’Europe a progressé

78% des répondants pensent

que l’Europe surmontera la crise

89% des investisseurs devraient encore exercer des activités de production manufacturière en Europe dans 10 ans

Londres est la seule ville européenne en lice pour l’invention du prochain Google

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26 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Les résultats de notre enquête de perception semblent indiquer un changement des préférences du marché. Les répondants ont considéré l’Europe occidentale comme la région la plus attractive du monde pour l’établissement d’activités, la plaçant devant la Chine pour la première fois depuis 2009. Le sentiment des investisseurs est également à l’optimisme en Amérique du Nord, tandis que les économies BRIC ont perdu de leur éclat.

Au niveau mondial, 45 % des cadres ont élu l’Europe occidentale comme la destination la plus attractive pour les IDE, la plaçant de justesse devant la Chine (44 %).

3.1 L’Attractivité de l’Europe

Une nouvelle mais fragile optimisme

Les perspectives se sont éclaircies pour l’Europe au cours de l’année écoulée. Dans les conseils d’administration, les discussions portent à nouveau sur l’amélioration de la demande, des ventes et des marges, plutôt que sur la récession et l’austérité. Des entreprises font à nouveau leur entrée en Bourse. Au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et en Espagne, les introductions en Bourse ont rapporté 9,34 milliards d’euros entre janvier et mars 2014, contre 6,93 milliards d’euros aux États-Unis. Même la France a connu un « réveil », avec son récent Pacte pour la compétitivité et de grandes fusions et acquisitions dans les secteurs des télécommunications et de la construction, par exemple.

Bien que fragile, cet optimisme nouveau se reflète dans les résultats de notre enquête. D’après 54 % des répondants, l’attractivité de l’Europe pour les investissements continuera à s’améliorer dans les trois années à venir. Il s’agit d’une progression significative (de 15 points de pourcentage) depuis notre rapport précédent. Seuls 12 % des répondants ont une vision pessimiste, tandis que 33 % d’entre eux expriment un avis neutre. Les investisseurs asiatiques sont encore plus confiants vis-à-vis des perspectives européennes : ils sont 60 % à prévoir une amélioration sur les trois prochaines années.

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Concentration sur la R&D, l’innovation et la technologie 18% 14%

Concentration sur l’enseignement et la formation 11% 3%

Stabilisation de la gouvernance économique et réduction du déficit et de la dette 11% 19%

Réduction de la bureaucratie 8% 4%

Instauration d’une gouvernance économique européenne commune 7% 10%

Réduction des coûts salariaux 6% 8%

Réduction des taxes sur les entreprises ou de la fiscalité 6% 6%

Réduction de la réglementation commerciale 4% 6%

Assouplissement des lois sur le travail 3% 3%

2014 2013

Sources d’amélioration et de « renouvellement » de l’attractivité européenneComment l’Europe pourra-t-elle améliorer sa compétitivité dans les années à venir ?

Le Baromètre de l’Attractivité dans une perspective mondiale

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27EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

Certains pays européens montrent des signes évidents d’une remontée de la compétitivité. Les compagnies de navigation publient des rapports longtemps attendus, qui font état de volumes de fret en hausse dans des pays tels que l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, où le rythme des réformes, même dans des domaines politiquement sensibles comme la réglementation sur le travail et le bien-être, a été plus rapide que dans d’autres pays de l’Union européenne. Les entreprises tirent profit de l’amélioration du climat et négocient des contrats de travail ou modifient leurs stratégies d’approvisionnement international. Dans l’ensemble, cependant, les performances européennes restent en dessous de celles d’autres marchés développés et des marchés émergents.

Les répondants soulignent que l’innovation et la technologie (18 %, soit une hausse de 4 points) sont les premières étapes à franchir pour améliorer les perspectives européennes à long terme. Ils suggèrent ensuite que l’étape suivante devrait porter sur le renforcement de l’enseignement et de la formation (11 %). Cette situation est bien illustrée par l’intégration croissante des industries européennes dans les chaînes de valeur mondiales, qui contribuera à affermir la base industrielle de la région. Il faut des marchés de produits et de services ouverts et interconnectés, des investissements dans la recherche et l’innovation, et une main-d’œuvre dotée de qualifications appropriées. La stabilisation de la gouvernance économique et la réduction des dettes figuraient au sommet des suggestions formulées par les investisseurs dans notre enquête précédente, mais l’Europe a depuis lors enregistré des progrès notables sur ces fronts.

3.2 La R&D sera l’élément moteur de l’attractivité européenne future pour les IDE

Pour de plus en plus d’investisseurs, la recherche, l’innovation et les talents sont les plus grands atouts de la région. Par exemple, Heinz a ouvert son nouvel European Innovation Center à Nimègue, aux Pays-Bas. Il s’agit de son plus grand site de R&D en dehors des États-Unis. De même, après avoir choisi le Royaume-Uni pour établir sa plateforme d’innovation européenne, la multinationale américaine Johnson & Johnson, qui est spécialisée dans la santé, a annoncé l’ouverture de bureaux dans cinq villes britanniques. Son objectif est d’identifier des projets prometteurs dans la recherche médicale au sein des universités de la région. Il ne s’agit ici que de deux exemples sur près de 1.250 annonces d’IDE dans la R&D entre 2009 et 2013.

Recherche & Développement 45%

Production 15%

Vente & marketing 12%

Sièges sociaux 11%

Logistique 10%

Back office 4%

2014

La R&D est le principal moteur de l’attractivité européenne pour les IDE dans le future.Selon vous, quels types de projet attireront le plus d’investissement en Europe au cours des prochaines années?

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

S’améliorer 54% 39% 38%

Rester stable 33% 38% 39%

Se détériorer 12% 23% 22%

Aucune idée 1% 1% 2%

201220132014

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Les investisseurs envisagent l’avenir de l’Europe avec un grand optimismeComment voyez-vous l’évolution de l’attractivité de l’Europe au cours de trois prochaines années ?

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28 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Le secteur des TIC : moteur de croissance pour l’Europe

Les attentes des investisseurs prennent plus d’importance au moment de sélectionner les secteurs qu’ils considèrent comme les moteurs de la croissance européenne future. À une écrasante majorité, les répondants estiment que le secteur des TIC sera un moteur de croissance essentiel pour l’Europe dans les années à venir. Le géant chinois des télécommunications Huawei Technologies Co., qui emploie déjà 7.700 collaborateurs, a annoncé son intention d’augmenter ses effectifs de 1.000 personnes par an dans les cinq prochaines années. Parmi les qualités de l’Europe, l’entreprise a cité son environnement stable et favorable aux investissements.

Aujourd’hui, le tout est de savoir si l’Europe est prête à tirer profit des avantages de la révolution numérique et à faire face aux demandes à venir. Possède-t-elle l’infrastructure nécessaire pour accueillir la prochaine vague de TIC (progression des technologies mobiles, cloud computing, le big data) ? Dispose-t-elle des compétences requises ? Les gouvernements doivent agir vite pour développer des politiques et une infrastructure informatique capable de supporter les technologies avancées.

Un quart des cadres interrogés pense que l’industrie pharmaceutique et biotechnologique sera le principal facteur de croissance pour l’Europe dans les prochaines années. La perception des répondants dépasse de 2 points le niveau de l’an dernier et de 6 points le niveau de 2012. Ce résultat se reflète dans les chiffres des IDE pour 2013, qui montrent une augmentation de 51 % des projets dans le secteur pharmaceutique et de 89 % dans la recherche scientifique en Europe.

D’après un investisseur sur cinq, le secteur de l’automobile et des transports va doper la croissance européenne. Ce résultat montre une remontée de 5 points de pourcentage par rapport à

l’enquête de l’an dernier (seulement 14 % des répondants avaient voté pour ce secteur). Grâce à l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs, à l’augmentation de l’âge des véhicules et à l’octroi de remises, les investisseurs ont de grands espoirs pour le secteur européen de l’automobile et des transports, en dépit des difficultés des cinq dernières années.

Les chaînes d’approvisionnement européennes sont une autre illustration du potentiel européen, d’après 12 % des répondants (2 % de plus que l’an dernier). À l’échelle mondiale, les entreprises continuent à externaliser leur fonction logistique pour mieux s’adapter à des chaînes d’approvisionnement de plus en plus complexes, rationnaliser leurs processus et favoriser l’efficacité. En 2013, l’Europe a attiré 264 projets logistiques (+11 % par rapport à 2012). Les entreprises de logistique du monde entier peuvent se préparer en vue du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), qui devrait entrer en vigueur d’ici à 2015. Les expéditions transatlantiques pourraient augmenter massivement, ce qui créera des opportunités importantes pour les fournisseurs de services et les producteurs logistiques dans un certain nombre de secteurs.

L’éclat du secteur européen des technologies propres s’est quelque peu terni. Avec 21 % des votes, il se classe en quatrième position. Ces dernières années, l’Europe s’est fixé des objectifs ambitieux dans le but de devenir un continent pauvre en carbone grâce à l’utilisation accrue d’énergies renouvelables. Des procédures administratives lentes et lourdes, mais aussi un manque de mesures d’incitation efficaces au niveau paneuropéen ont entravé la progression du processus vert. La faiblesse du climat économique a également empêché le développement de nouveaux projets en raison des coûts d’investissement élevés et des grands risques associés. De plus, les préoccupations environnementales ont été éclipsées par d’autres priorités politiques depuis que les économies européennes doivent se battre pour générer une croissance bien nécessaire.

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Les technologies de l’information et de la communication 33% 31%

L’industrie pharmaceutique et biotechnologique 25% 23%

L’énergie (dont le nucléaire) et les «utilities» 23% 28%

Cleantech 21% 20%

Les services aux entreprises, hors secteur financier 20% 19%

L’industrie des transports et de l’automobile 19% 14%

La banque/finance/assurance 15% 18%

Les biens de grande consommation 13% 14%

La logistique et les circuits de distribution 12% 10%

L’immobilier et la construction 7% 8%

2014 2013

Les secteurs des TIC et pharma: moteurs de croissance pour l’Europe Quels sont les secteurs qui soutiendront la croissance de l’Europe dans les années à venir ?

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29EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Moderniser le marché du travail en favorisant la mobilité de la main-d’œuvre et le développement des compétences tout au long de la vie 22%

Améliorer l’environnement commercial, en particulier pour les PME 20%

Améliorer les performances des systèmes éducatifs 18%

Améliorer les conditions cadres et l’accès au financement pour la recherche et l’innovation 14%

Contribuer à dissocier la croissance économique de l’utilisation des ressources en décarbonisant l’économie et en augmentant l’utilisation d’énergies renouvelables 9%

Accélérer la mise en œuvre de l’internet à haut débit 8%

Veiller à la cohésion sociale et territoriale 7%

2014

La modernisation du marché du travail et l’amélioration de l’environnement commercial sont essentielles pour le renforcement de l’attractivité européenneQuelle(s) mesure(s) stratégique(s) du programme « Horizon 2020 » pourra/pourront aider l’Union européenne à améliorer son attractivité ?

3.3 L’attractivité européenne est soumise à certaines conditions

Un marché du travail moderne

D’après 22 % des répondants, le renforcement de la mobilité de la main-d’œuvre et le développement des compétences sont des mesures essentielles du programme « Horizon 2020 » de l’Union européenne, et le principal moteur de l’attractivité européenne pour les IDE.

L’économie mondiale reste confrontée au problème épineux des talents. D’une part, la hausse du chômage continue à affecter de nombreux pays. Dans le même temps, la réserve de talents qualifiés reste maigre et les entreprises ont du mal à pourvoir leurs postes vacants. L’Europe, en particulier, doit faire face à ce défi. Une étude menée par Eurofound révèle que 14 millions de jeunes Européens sont actuellement sans emploi. Il est urgent de se pencher sur la base de talents du continent.

Pour pouvoir envisager la création de nouveaux emplois en Europe, la main-d’œuvre existante doit posséder les qualifications requises. En particulier, un problème d’inadéquation des qualifications doit être réglé dans les TIC, les soins de santé et le secteur vert, où il est possible de créer des emplois à grande échelle. D’après les estimations, l’Europe pourrait bientôt se trouver face à une pénurie de 900.000 travailleurs dans l’informatique. Pour s’attaquer à ce problème, la Commission européenne a lancé un partenariat pluripartite, la « grande coalition en faveur de l’emploi dans le secteur du numérique », en mars 2013. À ce jour, 47 entreprises dont Google, Microsoft, SAP et Cisco se sont engagées à soutenir l’initiative aux côtés de PME, d’ONG et de prestataires d’enseignement.

La mobilité est également une priorité. Le nombre de travailleurs exerçant une activité rémunérée dans un autre État membre de l’Union européenne est passé de 4,7 millions en 2005 à 8 millions en 2013. Toutefois, la mobilité de la main-d’œuvre européenne reste inférieure à son potentiel, derrière les États-Unis et l’Australie. La libre circulation des travailleurs en Europe peut apporter plus de flexibilité aux marchés de l’emploi et contribuer à résoudre le problème persistant du chômage. À cet égard, la

Commission européenne a proposé diverses mesures, parmi lesquelles l’actualisation d’EURES, le réseau paneuropéen d’aide à la recherche d’emploi, pour permettre aux demandeurs d’emploi de trouver des opportunités dans d’autres États membres et aux employeurs de trouver les travailleurs adéquats.

La promotion de la mobilité des étudiants non européens est un autre moyen de remédier à la pénurie de qualifications en Europe. Les investisseurs appellent donc à un accès accéléré aux visas pour les ressortissants hors UE (31 %) et à la promotion de programmes d’études universitaires internationaux (26 %). La Commission européenne a lancé la directive « Carte bleue », qui crée une procédure harmonisée accélérée en vue de l’entrée de travailleurs étrangers en Europe.

Renforcer l’intégration, assouplir la réglementation

Environ 40 % des répondants pensent que l’assouplissement de la réglementation est le premier pas vers l’amélioration de l’attractivité européenne. Ce point est spécialement mis en avant par les investisseurs déjà établis en Europe, dont 44 % préconisent une réduction de la réglementation. D’après BusinessEurope, le coût annuel de la charge administrative imposée aux entreprises dans l’Union européenne s’élève à 3,5 % du PIB. Quelque 50 % de cette charge résultent de la manière dont les différents États membres appliquent les réglementations européennes au niveau national (une habitude particulière connue sous le nom de « surtransposition » ou « surréglementation »). L’Europe doit harmoniser ses réglementations pour simplifier l’environnement économique et accroître la qualité de la législation, afin de retenir les entreprises présentes et d’attirer de nouveaux investisseurs.

Assouplir la réglementation 40%

Renforcer l’intégration économique 34%

Achever le marché unique (y compris pour les services)et renforcer la concurrence 29%

Renforcer l’intégration politique 26%

Restituer plus de compétences aux pays européens 22%

Promouvoir plus efficacement la vision européenne par rapport au monde des affaires 21%

2014

Les investisseurs comptent sur un assouplissement de la réglementation et sur un renforcement de l’intégration économique Que devrait faire l’Union européenne pour améliorer l’attractivité de l’Europe ?

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Introduction de modalités d’accès accéléré aux permis de travail pour les ressortissants hors EU hautement qualifiés 31%

Promotion de programmes d’études universitaires internationaux 26%

Promotion de programmes de stages internationaux pour les étudiants européens 17%

Harmonisation des régimes fiscaux pour les expatriés 12%

Organisation de salons de l’emploi internationaux 9%

Ne sait pas 5%

2014

Un accès accéléré aux permis de travail et la mise en place de programmes d’études universitaires internationaux devraient aider l’Europe à attirer et à retenir les talents étrangersQuelles mesures l’Europe devrait-elle prendre pour améliorer sa capacité à attirer et à retenir les talents internationaux ?

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

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30 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Pour un répondant sur trois, le renforcement de l’intégration économique peut améliorer l’attractivité de l’Europe pour les investisseurs. Les entreprises sont à la recherche de clarté et préfèrent mener leurs activités dans une région qui fonctionne comme un pays et non comme un continent. Près de 30 % des investisseurs votent pour l’achèvement du marché unique, y compris pour les services, ce qui représente deux tiers de la production et de l’emploi en Europe mais moins d’un quart des échanges intra-UE. Le marché unique des biens est largement achevé et ses avantages sont évidents.

Les villes peuvent être la meilleure preuve du haut niveau de l’innovation européenne

Au classement des 10 premières villes mondiales, Londres est la seule ville européenne en lice pour l’invention du prochain Google. Si la liste est portée à 15 villes, trois autres villes européennes entrent dans la course, à savoir Berlin, Moscou et Paris. Les villes américaines et asiatiques restent les premiers choix des investisseurs.

Certaines des villes mondiales les plus innovantes et entreprenantes ont en commun diverses caractéristiques « objectives » : de grandes entreprises, une infrastructure solide, un accès aisé aux sources de financement et une excellente base de compétences. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’attirer des

investisseurs étrangers, les principaux éléments de différenciation résident dans la capacité de créativité. La présence d’institutions scientifiques, notamment d’universités et d’instituts de recherche, qui accueillent des scientifiques renommés et des chercheurs hautement qualifiés, peut être considérée comme un facteur de réussite.

L’innovation peut mettre l’Europe sur le chemin d’un emploi et d’une croissance économique plus rapides et plus durables. Si le Tableau de bord 2014 pour la recherche et l’innovation montre que l’Union européenne est devenue plus innovante au cours des dernières années, des différences persistent entre les régions et s’atténuent lentement. Plus de 30 % des répondants à notre enquête ont souligné que l’Europe pourrait devenir un leader en matière d’innovation dans les années à venir à condition de réduire la bureaucratie et d’améliorer l’enseignement et la formation aux nouvelles technologies. Par ailleurs, pour 20 % des répondants, le développement d’une culture de l’innovation et de la créativité et la refonte des lois sur le travail sont des étapes essentielles à franchir.

San Francisco/Silicon Valley 26%

Shanghai 22%

New York 18%

Pékin 16%

Londres 12%

Bombay 7%

Los Angeles 7%

Tokyo 6%

New Delhi 6%

Singapour 6%

Berlin 5%

Bangalore 5%

Hong Kong 5%

Moscou 4%

Paris 4%

2014

Le prochain GoogleDans le monde, quelles sont les trois villes qui ont les meilleures chances de voir émerger le prochain Google ?

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Réduction de la bureaucratie 31%

Amélioration de l’enseignement et de la formation aux nouvelles technologies 30%

Développement d’une culture de l’innovation et de la créativité 20%

Refonte des lois sur le travail 20%

Augmentation des incitants fiscaux pour les entreprises innovantes 18%

Soutien aux petites et moyennes entreprises 18%

Réduction de la fiscalité 17%

Développement de l’esprit d’entreprendre 15%

Développement de programmes de recherche conjoints au niveau européen 13%

Développement du capital-risque et d’autres outils financiers 11%

Ne sait pas 1%

Autre 1%

2014

La réduction de la bureaucratie, mais aussi l’enseignement et la formation aux nouvelles technologies sont essentielles pour permettre à l’Europe de devenir un leader en matière d’innovationQuelles réformes l’Europe devrait-elle instaurer pour devenir un leader en matière d’innovation ?

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

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31EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

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3.4 Villes mondiales européennes : un nouveau facteur d’attractivité

D’après le rapport de cette année, Londres, Paris, Berlin, Francfort et Munich restent les cinq destinations européennes les plus prisées. Toutefois, leurs notes d’attractivité présentent certaines fluctuations et nuances.

Londres et Paris

Plus de la moitié des répondants considère Londres comme la ville européenne la plus attractive pour les investissements, ce qui représente une hausse de 4 % par rapport aux résultats de l’an dernier. Les répondants sont près de deux fois plus nombreux à préférer Londres à sa concurrente la plus proche, à savoir Paris, et l’écart se creuse au fil des années. Les investisseurs apprécient la culture internationale de la capitale britannique (53 %), qu’ils jugent accessible, mondiale et propice aux activités économiques.

Londres 54%

Paris 29%

Berlin 24%

Francfort 15%

Munich 11%

Barcelone 8%

Amsterdam 7%

Madrid 5%

Hambourg 5%

Moscou 5%

Bruxelles 5%

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

2014

Attractivité des villes européennesQuelles sont les trois villes européennes les plus attractives ?

Quels sont les atouts de ces villes ?Total Londres Paris Berlin

Culture commerciale internationale 38% 1 1 2

Réputation d’entreprises ou de personnalités locales 20% 2 3 1

Compétences de la main-d’œuvre locale 18% 4 2

Programmes d’infrastructure 18% 4 4

Qualité des universités 14% 3

Coûts salariaux 12%

Événements internationaux 10%

Capacité d’innovation 10% 3

Stratégies spécifiques pour le développement de l’innovation 9%

Parcs d’activités innovants 8%

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Avec 29 % des répondants en sa faveur, Paris reste la deuxième ville la plus attractive d’Europe. À nouveau, sa culture commerciale est sa caractéristique la plus attractive (30 %), suivie par la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée (24 %). Son attractivité pour les investisseurs étrangers vient toutefois de perdre 5 points de pourcentage cette année, en raison d’une dégradation importante de la perception des investisseurs à l’égard de la France. Nos données réelles le confirment et classent Paris et la région Île-de-France comme deuxièmes bénéficiaires d’IDE en 2013, malgré une baisse de 4 % par rapport à 2012.

Les villes allemandes : un groupe puissant de « hubs mondiaux »

Les villes allemandes confirment leur statut de destinations privilégiées par les investisseurs étrangers. Au sommet du classement, Berlin est préférée par 24 % des répondants, ce qui en fait la troisième ville d’Europe en termes d’attractivité pour les IDE. Les données de notre European Investment Monitor (EIM) 2014 révèlent pourtant que la capitale allemande n’est même pas reprise dans la liste des 15 villes européennes les plus attractives pour les IDE. On peut donc considérer que Berlin est moins une locomotive économique qu’une plateforme administrative et créative. Pourquoi les investisseurs perçoivent-ils Berlin comme une destination essentielle ? La réponse se trouve probablement dans la capacité d’innovation de la ville, de l’avis de 19 % des répondants. Des entreprises telles que SAP et Bayer y ont établi des installations de R&D, ce qui confirme son ambition de faire partie des grandes métropoles européennes pour les start-ups numériques. Par ailleurs, l’excellente disponibilité de travailleurs qualifiés et la faiblesse des loyers et des salaires font de Berlin une destination de choix pour les entreprises technologiques.

Top 10 des villes selon les projets d’IDE

2012

2013Part de marché

2013

Evolution ‘12-’13

Jobs 2013

Part de marché

d’IDE dans le pays

Grand Londres

313 380 10% 21% 3.919 48%

Grand Paris 174 173 4% -1% 4.705 34%

Düsseldorf 84 105 3% 25% 1.226 15%

Darmstadt 67 94 2% 40% 981 13%

Helsinki 61 90 2% 48% 419 83%

Catalogne 116 85 2% -27% 5.158 38%

Stuttgart 81 80 2% -1% 811 11%

Fribourg 71 79 2% 11% 597 11%

Dublin 72 69 2% -4% 4.615 62%

Istanbul 59 62 2% 5% 2.536 63%

Autre 2.699 2.738 69% 1% 4.705 -

Total 3.797 3.955 100% 4% 166.343 -

Source: Baromètre EY de l’attractivité européenne 2014.

Page 32: 2014 barometre attractivite belge ey

32 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

La Belgique, en tant que pays d’investissement, se trouve à un tournant

Page 33: 2014 barometre attractivite belge ey

33EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

PerceptionBelgique 82% des sondés estiment que la Belgique

surmontera la crise économique

Bruxelles affiche le meilleur score en terme d’attractivité (38%), la Flandre (34%), la Wallonie (11%)

A côté de la pression fiscale, les coûts salariaux sont le deuxième handicap principal de la Belgique

36% : le secteur IT est considéré comme le principal moteur de la croissance

57% veulent un allégement de la pression fiscale

Page 34: 2014 barometre attractivite belge ey

34 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

4.1 Introduction

Les investissements exigent du temps et de la préparation. Les investisseurs appliquent divers critères pour évaluer les scénarios potentiels. Dans leur quête d’un site approprié, ils adoptent une approche réaliste et s’efforcent de répertorier et d’éviter les risques et les problèmes dans toute la mesure du possible. Les critères utilisés peuvent être répartis en quatre catégories.

1. Marché et stratégie Infrastructure de transport et de logistique, possibilités de télécommunications, accès au(x) marché(s) interne(s)…

2. Main-d’œuvre et ressources Charges salariales, qualifications et productivité de la main-d’œuvre, flexibilité, ...

3. Aspects financiers et légaux Fiscalité, sécurité juridique, législation du travail, possibilités de subventions, mesures d’aide, …

4. Facteurs environnementaux et régionaux Ces facteurs relèvent de l’environnement au sein duquel l’entreprise va évoluer et peuvent aller de la disponibilité d’éléments spécifiques en matière d’innovation, de recherche et de développement à l’offre de perspectives d’expansion pour l’avenir.

L’énumération ci-dessus correspond aux trois premiers critères mis en avant par les chefs d’entreprise interrogés.

1. L’infrastructure de transport et de logistique (36 %)

2. Les charges salariales (36 %)

3. Les charges fiscales pour les entreprises (32 %)

Globalement, nous pouvons tirer les trois conclusions suivantes concernant la perception qu’ont les investisseurs étrangers de la Belgique.

1. L’optimisme est de mise quant à l’avenir, plus que les années précédentes. Cette tendance européenne peut en grande partie être associée au récent sursaut modéré de la croissance économique. Les chefs d’entreprise interrogés ont plus confiance dans l’avenir que les années précédentes. Toutefois les chefs d’entreprise interrogés sur le contexte belge se montrent substantiellement moins optimistes que leurs homologues interrogés à propos de l’Europe.

2. La Belgique offre des atouts de taille, par exemple sa situation centrale au cœur de l’Europe, les compétences de ses travailleurs et le goût de l’innovation. Indépendamment de ces avantages, la Belgique présente également plusieurs problèmes préoccupants, comme par exemple la pression fiscale, le coût salarial, les charges administratives et la mobilité (embouteillages). Ces obstacles incitent les entrepreneurs interrogés déjà établis en Belgique à réduire leurs investissements dans le pays ou à s’en retirer.

3. En termes de climat d’investissement, la Belgique se trouve à un tournant. Si elle possède tous les atouts nécessaires pour se profiler comme un pays attractif pour les investissements, leur concrétisation requiert des mesures structurelles qui sont examinées plus en détail ci-après.

Les infrastructures de transport et de logistique

Le coût du travail

L’impôt sur les sociétés

Le niveau de compétence de la main d’œuvre locale

Le marché intérieur du pays ou de la région

La stabilité du climat social

La R&D et l’innovation

Les perspectives de croissance de productivité pour l’entreprise

La stabilité et la transparence de l’environnement politique et du cadre légal et réglementaire

La flexibilité de la législation en matière de droit du travail

Les infrastructures de télécommunications

Le niveau de protection des droits de la propriété intellectuelle

Aucun

Ne sais pas

Quels sont les facteurs les plus importants pris en compte par votre entreprise lorsqu’elle choisit un lieu pour implanter une activité ?

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

premier total

17%12%

12% 32%

36%36%

29%

28%24%

23%

19%

19%

16%

6%

7%8%7%

8%

5%

6%

6% 12%

9%2%

4%3%

Page 35: 2014 barometre attractivite belge ey

35EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

4.2 Atouts et handicaps

Globalement, Bruxelles (38 %) est perçue comme la région d’investissement la plus attractive de Belgique, suivie par la Flandre (34 %) et la Wallonie (11 %). La Flandre se classe en première position (47 %) dans le groupe des répondants déjà présents en Belgique, devant Bruxelles (33 %) et la Wallonie (15 %). La perception dans le groupe des entreprises qui ne sont pas (ou pas encore) implantées en Belgique est alarmante pour la Flandre et la Wallonie. Elles placent Bruxelles au premier rang (44 %), loin devant la Flandre et la Wallonie, à respectivement 16 % et 5 %. Il est important de souligner que la complexité régionale belge est difficile à cerner pour les répondants qui ne sont pas (ou pas encore) implantés dans notre pays. Plus d’un sur trois est incapable de préciser une préférence régionale (35 %), alors qu’ils ne sont que très peu nombreux dans le cas des entreprises déjà présentes en Belgique.

Plus que les autres années, la Flandre est associée à la disponibilité de travailleurs qualifiés (de 29 % à 39 %), à la disponibilité de terrains industriels (de 18 % à 30 %) et aux possibilités en matière de recherche et de développement (de 23 % à 26 %). La Wallonie est largement associée à un manque de travailleurs multilingues (de 30 % à 50 %), à la disponibilité de terrains industriels (de 32 % à 30 %) et à la puissance des organisations syndicales (28 % à 30 %). L’avantage et l’inconvénient de Bruxelles sont étroitement liés : l’accès à l’infrastructure routière (de 26 % à 38 %) et l’encombrement routier (de 41 % à 50 %). Bruxelles est associée, plus que les autres années, aux possibilités en matière de recherche et de développement (de 22 % à 31 %).

Flandre34%

33%*

14%* Ne sait pas

17% * 2013

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Wallonie 11%

Bruxelles38%

36%*

La région la plus attractive Quel région de Belgique considérez-vous comme la plus attractive pour s’y implanter?

Atouts et handicapsQuels sont les atouts et les handicaps de la Belgique?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

premier total

La disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée

La disponibilité de terrains industriels

La disponibilité de ressources R&D

Le droit aux aides publiques régionales, subventions et mesures d’accompagnement

L’accès aux infrastructures de transport (réseau routier, chemin de fer, aéroport...)

Les problèmes liés au trafic

Une connaissance insuffisante des langues étrangères

La longueur des procédures administratives

Les poids des syndicats

39%

30%26%

24%

16%

14%

14% 30% 22%

30%

50% 11%

50%13%11%

38%

22%24%

17% 31%16%

12% 25% 9% 2% 13%

15%3%6%7% 5% 14%

8% 17%4%

2% 14%9%6%1% 14%

6%4% 13%

2% 18%15%

12%4% 18%

30%

21%

25%

18%

Page 36: 2014 barometre attractivite belge ey

36 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

4.3 Crise économique et financière

Les chefs d’entreprises se disent massivement convaincus que la Belgique est capable de surmonter la crise économique et financière (de 78 % à 82 %). Cette confiance est principalement manifestée par les entreprises déja établies en Belgique (88 %). La Belgique n’est pas un cas isolé et, elle s’inscrit dans la tendance européenne.

Les répondants sont un peu plus nombreux que l’année dernière à penser que l’attractivité de la Belgique comme destination d’investissement s’améliorera à un horizon à trois ans (de 28 % à 35 %). La moitié des entreprises prévoient un statu quo (de 48 % à 55 %) et une minorité évoque un recul (de 15 % à 8 %).

Ces chiffres peuvent être qualifiés de prudemment optimistes, d’autant plus que les chefs d’entreprise interrogés affichent un optimisme égal à celui de 2007 et à celui de la période qui a précédé la crise économique et financière.

L’optimisme à l’égard de l’Europe est nettement plus franc, ce qui relativise le résultat positif modéré de la Belgique. Plus de la moitié des chefs d’entreprise interrogés sur le contexte européen (54 %) estiment que l’attractivité de l’Europe comme destination d’investissement s’améliorera sur un horizon à trois ans (contre 39 % l’année dernière).

AttractivitéComment voyez-vous l’évolution de l’attractivité de la Belgique au cours des trois prochaines années ?

30%

3%

44%

18%

1%

Elle va plutôt s’améliorerElle va plutôt se détériorer

Elle va fortement s’améliorer

Elle va fortement se détériorerElle va rester stableNe sait pas

2005

30%

8%

38%

14%

2%2006

33%

2%

55%

7%1%2007

34%

6%

45%

8%1%2008

26%

3%

59%

9%1%2009

29%

6%

53%

7%1%2010

29%

4%

51%

11%2%2011

29%

3%

44%

16%1%2012

22%

6%

48%

14%1%2013 2013

Source: Étude de perception CSA, 2014.

33%

2%

55%

2%7%

1%

Total oui82%

Total non14%

49%

33%

11%

3%4%

Oui, plutôtNon, plutôt pas

Oui, tout à fait

Non, pas du toutNe sait pas

CriseFaites-vous confiance à la Belgique pour surmonter la crise actuelle?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Page 37: 2014 barometre attractivite belge ey

37EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

4.4 Types d’investissements

À l’instar de l’année dernière, une entreprise interrogée sur cinq a des projets d’investissement en Belgique (20 %). Par contre, 76 % des entreprises ne prévoient aucun investissement en Belgique, ce qui représente une augmentation significative au regard de l’année dernière (68 %) . La Belgique se situe ainsi tout juste au-dessus du niveau de 2012 (74 %). Dans la mesure où ces chiffres ne révèlent aucun retournement de situation par rapport aux années précédentes, la Belgique ne peut toujours pas être considérée comme une destination d’investissement attractive. Une fois de plus, les attentes à l’égard de l’Europe sont plus favorables. Les chefs d’entreprise interrogés dans le contexte européen sont 34 % à prévoir de nouveaux investissements en Europe, même s’il s’agit plutôt de projets d’expansion (42 %) et de rachat (22 %) que de projets greenfield (9 %).

À la question de savoir quels sont les principaux types d’investissements envisagés, l’établissement d’un bureau de vente et de marketing arrive en tête (de 13 % à 27 %). Le lancement d’une nouvelle unité de production (de 22 % à 41 %) et l’implantation d’un centre de R&D (de 12 % à 20 %) suivent en deuxième et en troisième place.

Les chefs d’entreprise interrogés n’ont jamais réalisé aussi peu d’investissements en Belgique : le groupe de ceux qui n’ont réalisé aucun investissement au cours des trois dernières années est passé de 49 % l’année dernière à 65 % cette année ; le groupe de ceux qui ont réalisé des investissements a quant à lui chuté de 45 % l’année dernière à 33 % cette année. Cette tendance est pour le moins alarmante.

Il n’est actuellement pas question d’un exode des investisseurs étrangers hors de Belgique. Du côté des entreprises présentes dans le pays, 85 % poursuivront leurs activités en Belgique dans les trois prochaines années et 88 % n’ont pas l’intention désinvestir ni de relocaliser leurs activités. Cet indicateur montre que les entreprises qui ont fait l’expérience de la Belgique en perçoivent bien les avantages. Dans une perspective d’avenir, le pays doit tirer profit de la présence de ces entreprises et attirer de nouveaux investisseurs potentiels pour renforcer sa position au classement des destinations d’investissement.

2009 20102007 20082005 2006 2011 2012 2013 2014

29

21 23 23

2930

21 20

25

20

InvestissementsAu cours de la prochaine année, votre entreprise envisage-t-elle d’implanter ou d’étendre des activités en Belgique ?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

InvestissementsAu cours de la prochaine année, votre entreprise envisage-t-elle d’implanter ou d’étendre des activités en Belgique ?

20%

76%

4%

Oui

NonNe sait pas

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Quel type de projet d’investissement? Bureau marketing, commercial, de représentation ou de lobbying

ProductionRecherche & DéveloppementChaîne d’approvisionnement/Logistique

Back office

Siège social

Autres

Page 38: 2014 barometre attractivite belge ey

38 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

2009 2010 2011 2012 2013 2014

4852

17 73 22

4345 47 35 45

33

6255

49

65

Source: Étude de perception CSA, 2014.

InvestissementsAvez-vous réalisé un projet d’investissement en Belgique au cours des trois dernières années ?

OuiNon

Ne saitpas

Si à première vue ces chiffres sont rassurants, en termes de risques, la Belgique court toujours un réel danger. Si l’on ajoute le groupe des chefs d’entreprises qui ne savent pas (ou pas encore) s’ils vont désinvestir / relocaliser au groupe de ceux qui sont certains de le faire, la Belgique court le risque de perdre une entreprise sur six. C’est un risque non-négligeable qui peut être limité par l’augmentation de la compétitivité du climat d’investissement belge.

InvestissementsAvez-vous réalisé un projet d’investissement en Belgique au cours des trois dernières années ?

33%

65%

2%

Oui

NonNe sait pas

Source: Étude de perception CSA, 2014.

10%

85%

5%

Votre entreprise envisage-t-elle de relocaliser des activités en Belgique vers un autre pays ?

10%

88%

2%

Votre entreprise envisage-t-elle de réduire ses activités en Belgique dans les trois prochaines années ?

200720062005 2008 2009 2010 2011 2013 2014

Oui

Non

17%8%

80%

22% 18% 14% 14% 14%5% 10%

78% 79% 82% 81%91% 85%

84%

InvestissementsVotre entreprise envisage-t-elle de relocaliser des activités en Belgique vers un autre pays ?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Page 39: 2014 barometre attractivite belge ey

39EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

4.5 L’avenir

Pour rester dans la course aux investissements étrangers, la Belgique doit s’atteler à différentes tâches : relâcher la pression fiscale (57 % contre 35 % l’année dernière), réduire les charges salariales (51 % contre 46 % l’année dernière), faciliter le fonctionnement des petites et moyennes entreprises (25 %), soutenir les industries en difficulté (21 %) et soutenir les industries high-tech et innovantes (20 %). Il est intéressant de constater la forte progression de la perception négative de la pression fiscale. Pour la première fois dans l’histoire du Baromètre annuel de l’attractivité, la perception négative de la pression fiscale est plus élevée que la perception négative des charges salariales.

La Belgique est donc confrontée à un gros problème d’image en termes de pression fiscale : 63 % des chefs d’entreprise interrogés établis en Belgique considèrent que la pression fiscale est un problème. Pas moins d’un chef d’entreprise interrogé qui n’est pas établi en Belgique sur deux associe le pays à une pression fiscale élévée.

À côté de la pression fiscale, les coûts salariaux sont le deuxième handicap principal de la Belgique. La moitié des entreprises interrogées affirment que les coûts salariaux sont trop élevés. Les entreprises implantées en Belgique (64 %) ressentent encore plus ce problème que les autres (31 %).

AttractivitéSelon vous, où la Belgique doit-elle concentrer ses efforts pour rester attractive face à la concurrence mondiale ?

Diminuer les impôts 57%

Diminuer les coûts de la main d’œuvre 51%

Soutenir les petites et moyennes entreprises 25%

Soutenir les industries en difficulté 21%

Soutenir les industries de haute technologie et l’innovation 20%

Assouplir les règles de concurrence 20%

Développer l’enseignement et les compétences 19%

Faciliter l’accès au crédit 18%

Augmenter les incitations pour les investissements directs étrangers 16%

Investir dans de grands chantiers d’infrastructures et des projets urbains 15%

Améliorer la qualité de ses produits et la valeur ajoutée de ses services 15%

Encourager les politiques et les pratiques en faveur de l'environnement 15%

Stabilité politique 2%

Aucun 1%

Ne sait pas 2%

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Page 40: 2014 barometre attractivite belge ey

40 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Selon vous, où la Belgique doit-elle concentrer ses efforts pour rester attractive face à la concurrence mondiale ?

Total Implantations Région où est située l’entreprise Nationalité de l’entreprise

Totalement située EN Belgique

Totalement située

EN DEHORS de la Belgique

Flandre Bruxelles Wallonie Total Europe

occidentale

Total Asie

Total Amérique

du Nord

Total sample 200 120 80 47 43 29 97 33 51

Diminuer les impôts 57% 63% 49% 51% 65% 79% 61% 67% 45%

Diminuer les coûts de la main d’œuvre

51% 64% 31% 68% 56% 69% 53% 61% 43%

Soutenir les petites et moyennes entreprises

25% 27% 23% 23% 28% 31% 29% 15% 24%

Soutenir les industries en difficulté

21% 18% 24% 15% 16% 28% 24% 15% 20%

Soutenir les industries de haute technologie et l’innovation (cleantechs, IT, logistique, secteurs créatifs, sciences de la vie, etc…)

20% 21% 18% 17% 28% 14% 15% 21% 27%

Assouplir les règles de concurrence

20% 16% 25% 15% 12% 24% 14% 27% 22%

Développer l’enseignement et les compétences

19% 18% 19% 23% 19% 10% 15% 30% 14%

Faciliter l’accès au crédit 18% 18% 16% 11% 23% 21% 22% 6% 14%

Augmenter les incitants pour les investissements directs à l’étranger (IDE)

16% 10% 24% 21% 5% - 15% 6% 24%

Investir dans de grands chantiers d’infrastructures et des projets urbains

15% 11% 21% 17% 7% 7% 14% 9% 20%

Améliorer la qualité de ses produits et la valeur ajoutée de ses services

15% 12% 19% 11% 16% 7% 9% 21% 22%

Encourager les politiques et les pratiques en faveur de l’environnement

8% 6% 10% 11% 2% 3% 6% 9% 4%

La stabilité politique 2% 2% 1% 2% 2% - 2% - 2%

Aucun 1% - 3% - - - 2% - -

Aucun idée 2% - 4% - - - 1% - 4%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Globalement, les chefs d’entreprise interrogés se montrent partagés en ce qui concerne le handicap salarial de la Belgique au regard des pays voisins et de la moyenne européenne : 47 % estiment que la Belgique a un handicap salarial contre 44 % qui expriment l’avis contraire. Les entreprises présentes en Belgique sont nettement moins partagés : dans ce groupe, deux chefs d’entreprise interrogés sur trois (64 %) estiment que la Belgique a un handicap salarial.

Page 41: 2014 barometre attractivite belge ey

41EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

En comparant l’actuel coût du travail en Belgique à celui de ses pays voisins et à la moyenne européenne, diriez-vous que celui-ci est… ?

Total Implantations Région où est située l’entreprise Nationalité de l’entreprise

Totalement située EN Belgique

Totalement située

EN DEHORS de la Belgique

Flandre Bruxelles Wallonie Total Europe

occidentale

Total Asie

Total Amérique

du Nord

Echantillon total 200 120 80 47 43 29 97 33 51

Un désavantage total (incl. mineur)

75% 84% 61% 79% 84% 93% 80% 88% 61%

Un désavantage total (excl. mineur)

47% 64% 21% 66% 53% 76% 51% 58% 43%

Un désavantage considérable, le plus important handicap de la Belgique pour être parmi les plus compétitifs

10% 15% 3% 19% 9% 14% 11% 9% 12%

Un important désavantage parmi d’autres

37% 49% 19% 47% 44% 62% 39% 48% 31%

Pas de désavantage total (incl. mineur)

44% 33% 60% 32% 44% 21% 42% 42% 41%

Pas de désavantage total (excl. mineur)

16% 13% 20% 19% 14% 3% 12% 12% 24%

Un désavantage plutôt mineur, les autres avantages réduisant son effet

28% 20% 40% 13% 30% 17% 30% 30% 18%

Un élement qui ne joue pas de rôle, plutôt neutre

11% 10% 13% 15% 9% 3% 10% 6% 16%

En fait un avantage, les travailleurs Belges étant plus productifs comparés aux pays concurrents

5% 3% 8% 4% 5% - 2% 6% 8%

Ne sait pas 9% 3% 19% 2% 2% 3% 7% - 16%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Le débat sur l’ampleur des coûts salariaux est fortement lié à celui du mécanisme de l’indexation automatique des salaires. Les chefs d’entreprise interrogés expriment un point de vue clair sur le sujet. Un répondant sur trois (33 %) estime que ce mécanisme doit rester en place, tandis que deux sur trois (64 %) pensent qu’il doit être remanié en profondeur (27 %) ou supprimé (37 %).

Total satisfaisant

47%

Totalpas satisfaisant

44%

37%

10%

28%

11%

5%

9%

Assez satisfaisantPas assez satisfaisant

Très satisfaisant

Pas du tout satisfaisantNe sait pas

Coûts salariauxSelon vous, le niveau des charges et des coûts salariaux en Belgique est-il...

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Page 42: 2014 barometre attractivite belge ey

42 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

À côté des coûts salariaux, la (sur)charge administrative représente également un handicap important pour l’attractivité de la Belgique. Les entreprises interrogées sont 64 % à affirmer éprouver des difficultés à faire face à la pression administrative qui leur est imposée par les services publics, ce qui représente plus qu’un doublement en deux années seulement. Cette perception est plutôt le fait des entreprises présentes en Belgique (82 %). Une comparaison au regard des chiffres de 2012 et 2013 traduit elle aussi de manière évidente l’évolution défavorable de ce facteur : respectivement 30 % et 37 % des chefs d’entreprise interrogés affirmaient avoir des difficultés à faire face à la pression administrative. Les entreprises perçoivent toujours l’immixtion des autorités dans la vie économique comme une surcharge. Les statistiques du Forum économique mondial confirment cette perception. Dans son rapport de 2013 consacré au Global Competitiveness, la Belgique se classe en 134e position sur 148 pays en matière de charge administrative.

20%

10%

24%

14%

32%

27%

10%

27%

10%

26%

35%

29%

15%

11%

10%

Oui, probablementNon, probablement pas

Oui, certainement

Pas du toutNe sait pas

Pression administrativeLes pouvoirs public exercent-ils une pression administrative sur les entreprises implantées en Belgique ?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

2012 2013 2014

Les trois principaux secteurs qui, de l’avis des chefs d’entreprise interrogés, devraient contribuer à la croissance économique de la Belgique dans les prochaines années sont (par ordre d’importance) les technologies de l’information et de la communication (de 22 % à 36 %), la logistique et la distribution (de 24 % à 23 %) et l’énergie (de 11 % à 22 %). Dans les secteurs cités, on prévoit surtout le développement d’activités dans le domaine de la R&D (de 44 % à 49 %) et l’implantation de centres logistiques (de 24 % à 40 %), de sièges sociaux (de 19 % à 24 %) et de bureaux de vente et de marketing (de 18 % à 32 %).

Soutenir la croissanceQuels secteurs devraient contribuer à la croissance économique de la Belgique au cours des prochaines années ?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Les techniques de l’information et de la communication, TIC

La logistique et les circuits de distribution

L’énergie et les “utilities”

L’industrie pharmaceutique et biotechnologique

Les biens de grande consummation

L’immobilier et la construction

La banque/Finance/Assurance

L’industrie des transports et de l’automobile

Les Cleantech

Les services aux entreprises, hors secteur financier

L’industrie alimentaire

La technologie high-tech

Aucun

Ne sait pas

premier total

21% 36%

23%

22%

21%20%

19%15%

2%4%

9%

12%

4%

6%4% 13%

1%1%

1%1%

11%

10%

10%

11%11%

8%

Page 43: 2014 barometre attractivite belge ey

43EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

Selon vous, quels sont les secteurs d’activité qui soutiendront la croissance Belge dans les années à venir ?

Total Implantations Région où est située l’entreprise Nationalité de l’entreprise

Totalement située EN Belgique

Totalement située EN DEHORS de la

Belgique

Flandre Bruxelles Wallonie Total Europe

occidentale

Total Asie

Total Amérique

du Nord

Totale 200 120 80 47 43 29 97 33 51

Les technologies de l’information et de la communication, TIC…

36% 44% 24% 34% 44% 59% 36% 42% 35%

La logistique et les circuits de distribution

23% 28% 15% 30% 28% 24% 30% 15% 14%

L’énergie (dont le nucléaire) et les «utilities» (traitement des déchets, de l’eau…)

22% 17% 29% 19% 14% 17% 24% 9% 18%

L’industrie pharmaceutique et les biotechnologies

21% 26% 13% 26% 30% 21% 15% 24% 27%

Les biens de grande consommation 20% 16% 25% 13% 16% 21% 23% 30% 10%

L’immobilier et la construction 19% 19% 19% 13% 21% 28% 24% 12% 14%

La banque / finance / assurance 15% 10% 23% 9% 14% 7% 14% 21% 12%

L’industrie des transports et de l’automobile

13% 13% 11% 11% 12% 21% 12% 12% 12%

Les cleantechs (technologies vertes) 12% 8% 16% 11% 9% - 7% 15% 14%

Les services aux entreprises hors secteur financier

9% 12% 4% 21% 7% 3% 6% 15% 10%

L’industrie alimentaire 1% 1% - 2% - - - - 2%

La technologie high-tech 1% 1% - 2% - - - - 2%

Aucune 2% 2% 3% 4% - - 3% - 2%

Aucun idée 4% 1% 9% - 2% - 1% - 14%

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

Pour réaliser la future croissance économique et, par conséquent, rester une destination d’investissement potentielle, la Belgique peut compter sur plusieurs avantages perçus par les répondants : d’importants débouchés (37 %), un environnement commercial stable (35 %) et de la main-d’œuvre qualifiée (29 %).

Il est important de travailler à l’amélioration du problème de la mobilité. Quatre chefs d’entreprise interrogés sur dix affirment que les embouteillages et le manque d’infrastructure ont une incidence négative sur les décisions d’investissement. Le groupe des chefs d’entreprises établis en Belgique, et principalement ceux qui sont installés à Bruxelles, considère que le problème de la mobilité est particulièrement grave (un sur deux).Stimuler la croissance

Quelles sont selon vous les caractéristiques du leadership de la Belgique dans le monde qui lui permettront de rester l’une des principales destinations pour l’investissement ?

Source: EY’s Investment Monitor (EIM), 2014.

La taille du marché

La stabilité et la prévisibilité du milieu des affaires

La diversité et la qualité de la main d’œuvre

Le pouvoir d’achat élevé

L’infrastructure

Des incitations fiscales et R&D pour les investissements

La capacité de recherche et d’innovation

L'accent mis sur l'économie verte

L'accent mis sur la responsabilité sociale

Autre

Aucune

Aucun idée

premier total

23% 37%

35%

29%

21%20%

17%17%

3%

6%

2%

2%5% 9%

1%3%

6%

18%

13%

11%11%

7%

Impact négatif38%

44%

13%

35%3%5%

Pas vraiment d’influence sur les décisions d’investissement belges

Une influence négative sur les décisions d’investissement belges

Une influence positive sur l’investissement en Belgique

Une influence très négative sur les décisions d’investissement belges

Aucun idée

MobilitéPensez-vous que la problématique de la mobilité (les embouteillages sur les routes et l’accessibilité aux transports en commun) en Belgique est un sujet qui a :

Source: Étude de perception CSA, 2014.

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44 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Le gouvernement fédéral a adopté plusieurs mesures fiscales qui touchent les entreprises et les entrepreneurs, par exemple : l’augmentation de l’imposition sur les voitures de société, le renforcement de la règle de sous-capitalisation, l’augmentation du précompte mobilier sur le boni de liquidation et l’introduction de la «fairness tax». Pratiquement un quart des chefs d’entreprise interrogés (23 %) affirment que ces mesures auront une incidence extrêmement négative sur l’attractivité de la Belgique comme destination d’investissement, avec pour conséquence une réduction substantielle des investissements étrangers ou la relocalisation des investissements existants. Près de la moitié des répondants (44 %) pensent que ces mesures auront un impact négatif plutôt limité. À peine 15 % des entreprises présentes en Belgique estiment que ces mesures fiscales n’auront aucun impact.

Durant la dernière année de sa législature, le gouvernement fédéral a adopté plusieurs mesures visant à réduire les coûts salariaux et à stimuler la compétitivité de la Belgique, par exemple le gel partiel des salaires et une réduction de la TVA sur l’énergie. Un peu plus de la moitié des chefs d’entreprise interrogés (54 %) connaissent ces mesures, même si une grande majorité d’entre eux (71 %) indiquent ne pas être réellement convaincus de leur impact.

44%

23%

21%

12%

Ces mesures auront un effet, mais mineur

Ces mesures n’auront aucun effet

Ces mesures auront un effet négatif considérable sur l’attractivité

Je ne suis pas au courant de ces mesures

FiscalitéLe gouvernement Belge a introduit une série d’augmentation de taxes pour les entreprises et les dirigents d’entreprise. Dirirez-vous que la combinaison de ces mesures pourrait conduire à une importante réduction des investissements étrangers ou à délocalisation des entreprises existantes ?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

37%

19%

40%

4%

Oui, dans une certaine mesure Non, pas vraiment

Oui, pleinement au courant

Je ne suis pas au courant de ces mesures

FiscalitéDurant ces deux dernières années, le gouvernement belge a pris des mesures pour réduire le coût du travail et les salaires ainsi que des mesures pour améliorer la compétitivité de la Belgique (comme l’arrêt du salaire partiel ou la réduction de la TVA sur l’électricité).

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Totaalop de hoogte

56%

Etes-vous au courant et informé de ces mesures ?

22%

71%

7%

Amélioreront seulement la compétitivité faiblement

Amélioreront considérablement la compétitivité de la Belgique et réduiront l’effet dissuasif du coût salarial

Aucun idée

Pensez-vous que ces mesures… ?

Totaalgeïnformeerd

56%

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45EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

Les chefs d’entreprise interrogés affirment à 43 % qu’il existe en Belgique un forum de concertation entre les autorités et les entreprises au sujet de leurs préoccupations et suggestions. Dans ce groupe, 74 % des répondants affirment que les autorités belges utilisent effectivement le(s) résultat(s) de cette concertation. Il est toutefois inquiétant de constater que les chefs d’entreprises sont presque aussi nombreux (39 %) à dire que la Belgique ne dispose pas d’une plate-forme de concertation.

43%

39%

18%

74%

20%6%

Non, il n’y en a pas

Oui, il existe un tel débat

Aucun idée

Non

Oui

Ne sais pas

Débat ouvertPensez-vous qu’il y ait en Belgique un débat ouvert et constructif sur les questions de compétitivité et les enjeux politiques dans lequel le gouvernement écoute les préoccupations et les propositions des entreprises?

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Et pensez-vous que le gouvernement Belge agit en conséquence ?

4.6 Déduction des intérêts notionnels

Un incitant fiscal a été introduit en 2005 afin de stimuler le climat d’investissement en Belgique, à savoir la déduction des intérêts notionnels. Au total, 75 % des chefs d’entreprises interrogés ont connaissance de l’existence de cette mesure, soit le pourcentage le plus élevé depuis de nombreuses années : 72 % (2013), 50 % (2012) et 67 % (2011). L’année dernière, les chefs d’entreprise étaient encore 74 % à penser que la déduction des intérêts notionnels est une mesure pertinente et positive. Cette année, ils ne sont plus que 50 %. Un quart des répondants indiquent clairement que les limitations répétées de la déduction des intérêts notionnels et l’incertitude juridique qui en découle, ont une influence négative sur l’attractivité de cette mesure. Le fait que le Luxembourg et la Suisse planchent sur une mesure similaire accroît le risque d’une perte d’attractivité de la Belgique et du retrait d’entreprises présentes dans le pays. Le facteur constant est que les entreprises implantées en Belgique connaissent mieux le système de la déduction des intérêts notionnels que celles qui ne sont pas présentes dans le pays (85 % contre 60 %) et qu’elles en perçoivent mieux les avantages (58 % contre 39 %).

50%

25%

25%

OuiNon

Ne sait pas

Source: Étude de perception CSA, 2014.

Déduction des intérêts notionnelsLa déduction des intérêts notionnels constitue-t-elle toujours une mesure attrayante permettant à la Belgique de se différencier des autres pays ?

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46 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Pour attirer les investisseurs, la Belgique doit définir une vision à long terme et prendre des mesures structurelles sur divers fronts. Face à la confiance dans la relance des marchés européens et dans les atouts de la Belgique, notre pays se trouve à un tournant. Quelques mesures structurelles doivent permettre à la Belgique de traduire cet optimisme croissant en un climat d’investissement plus propice.

La Belgique a le potentiel nécessaire pour acctroître le nombre d’investissements étrangers. Mais les décideurs politiques devront faire les bons choix en la matière. Dans le cas contraire,

Priorité Constatation RecommandationsCoûts de la main-d’oeuvre et du travail

Parmi les plus élevés d’Europe (cfr. OCDE)

• Oser revoir l’indexation automatique des salaires• Supprimer les pièges à l’emploi• Réduire la pression fiscale et les charges sociales qui

pèsent sur les travailleurs • Evaluer en permanence l’écart avec nos principaux

partenaires commerciaux et intervenir le cas échéant

Pression fiscale sur les entreprises

Parmi les plus élevées d’Europe (cfr. OCDE)

• Mettre un terme aux mesures à court terme• Procéder avec détermination à une analyse du coût des

pouvoirs publics et de la sécurité sociale afin de dégager des pistes d’économie

• Alléger l’impôt des sociétés• Mettre l’accent sur les incitants fiscaux afin d’encourager

les investissements dans les secteurs à fort coefficient de main-d’œuvre et ceux liés à la R&D

• Stabiliser les régimes légaux et fiscaux applicables aux entreprises

• Passer d’une fiscalité directe à une fiscalité indirecte et environnementale

Innovation Absence d’une véritable culture de l’innovation

• Réduire la complexité des subsides• Améliorer et accélérer la simplification administrative• Optimiser les mesures fiscales axées sur l’innovation• Intégrer de plus en plus l’innovation dans l’enseignement

nous risquons de perdre des investisseurs potentiels au profit d’autres pays européens qui profitent de manière optimale de la hausse de la confiance dans les marchés européens.

Il convient également de nous pencher sur les problèmes classiques de notre pays. La nécessité d’une baisse des coûts salariaux et d’une réduction de la pression fiscale s’impose de plus en plus et doit figurer en tête des priorités dans l’agenda politique.

Recommandations

Page 47: 2014 barometre attractivite belge ey

47EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

Priorité Constatation RecommandationsEntrepreneuriat • Une ‘culture de l’entrepreneuriat’

trop peu présente• Perception publique négative de

l’entrepreneuriat• Sous-estimation de l’importance

sociale de l’esprit d’entreprise

• Améliorer l’image de l’entreprise dans la société, notamment grâce à l‘enseignement (visites d’entreprises, stages industriels, conférences d’entrepreneurs…)

• Etablir un plan d’action pour modifier l’image négative associée à l’entrepreneuriat

• Promouvoir l’interaction entre les secteurs public et privé en vue d’une meilleure compréhension

• Alléger les charges administratives

Mobilité • Saturation du réseau routier • L’état de nos routes laisse à désirer• Risque d’affaiblissement de notre

position en tant que plaque tournante logistique

• Impact négatif sur la productivité

• Elaborer à moyen terme un plan réaliste pour résoudre de manière structurelle les problèmes de mobilité

• Investir encore plus massivement dans les infrastructures• Apporter des solutions structurelles rapides

Formation et compétences • Pénurie de talents• Manque de cohérence entre les

politiques de formation et les besoins des entreprises

• Offrir plus d’informations sur le marché du travail à l’attention des étudiants

• Investir dans la formation et les compétences requises ‘sur le terrain’

Coût de l’énergie • L’énergie est trop chère • Rendre les coûts énergétiques plus compétitifs

Investisseurs étrangers • Besoin de consultations régulières• Plaintes concernant le manque de

prévisibilité du régime fiscal ainsi que d’autres régimes

• Lancement d’un forum pour faciliter les consultations régulières avec les investisseurs étrangers

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48 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

Méthodologie

1. L’EY European Investment Monitor, ou “l’Attractivité réelle de l’Europe”.

L’European Investment Monitor (EIM) permet d’assurer un suivi rigoureux des projets d’investissements réels en Europe au moyen d’une base de données unique, alimentée par Oxford Intelligence. Cette base de données enregistre uniquement les investissements directs étrangers qui sont à l’origine de nouveaux emplois dans le cadre de projets de création ou d’expansion, par exemple : expansion d’unités de production, plateformés logistiques, centres de backoffice, centres de services partagés, sièges de sociétés, centres de R&D, bureaux de vente et de marketing, etc.

Elle ne tient en aucun cas compte des opérations suivantes : fusions et acquisitions sans création de nouveaux emplois ; projets d’infrastructure (autoroutes, réseaux de télécommunications, terminaux portuaires et aéroportuaires, ponts) ; projets d’extraction (minerais, mines, hydrocarbures, gaz, sablières, carrières de pierre et de marbre) ; contrats de partenariat et exploitations sous licence ; commerce de détail, magasins, services aux personnes, commerce de gros ; hôtels et parcs d’attractions ; investissements financiers, tels des prises de participations par des fonds de pension ; investissements de remplacement d’équipements sans création de nouveaux emplois ; organisations non gouvernementales et institutions publiques ; et tous les projets d’investissements qui conservent les emplois existants, mais qui n’en créent pas de nouveaux. Cet outil diffère en cela des autres statistiques. Les IDE (investissements directs étrangers) de l’OCDE mesurent aussi les flux de capitaux qui ne créent pas d’emplois. De même, les agences d’investissement locales comme l’AWEX ou le FIT fournissent des données sur la base de statistiques intégrant également les investissements intra-régionaux, les investissements dans les centrales d’énergie ou le tourisme, les simples reprises et acquisitions ou d’autres projets d’investissement qui ne créent pas d’emploi. Par conséquent, les chiffres de l’AWEX et du FIT diffèrent de ceux repris dans la présente étude.

L’EIM donne ainsi la mesure des activités menées en Europe dans le domaine des investissements étrangers. Cet outil, utilisé depuis 16 ans, est donc un instrument économique utile et pratique. Il est appliqué de manière cohérente année après année.

2. Le baromètre EY de l’attractivité (mondiale, européenne et belge), ou “l’Attractivité perçue”.

Dans le cadre du Baromètre de l’attractivité européenne, le bureau d’études international CSA a interrogé 808 chefs d’entreprises internationaux pour le compte d’EY. L’enquête a été menée en janvier-février 2014.

L’expression « chefs d’entreprises internationaux » regroupe le fonctions de directeur financier, de directeur marketing et commercial, de directeur du développement, de directeur RH ou de directeur de la stratégie.

Dans le cadre du Baromètre de l’attractivité belge, le bureau d’études international CSA a interrogé 200 chefs d’entreprises internationaux pour le compte d’EY. L’enquête a été menée entre le 6 et le 22 janvier 2014.

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49EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

27%

6%

39%

19%

9%

Services particuliers & entreprisesIndustrie, automobile, énergie

Produits de consommationIndustrie chimique & pharmaceutiqueTélécom, infrastructure et équipement high-tech

Autre

Amérique latine

Océanie

Amérique du Nord

Europe du Nord

Europe occidentale

Europe centrale et orientale

Asie

30%

15%

32%

16%

8%

12%

17%

Moins de 150 millions d'euros

Entre 150 millions d'euros et 1,5 milliard d'euros

Plus de 1,5 milliard d'euros

1%

Source: Etude de perception CSA, 2014.

SecteursEtude européene Etude belge

Chiffre d'affairesEtude européene Etude belge

NationalitéEtude européene Etude belge

35%

40%

25%

43%

35%

22%

56%

7%

15%

48%

7%

26%

2%

16%

3%

6%

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50 EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

EY en Belgique

EY est un leader mondial en matière de services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, des transactions et du conseil. Nos 175.000 collaborateurs, dont 1.550 en Belgique, partagent dans le monde entier un ensemble de valeurs communes et un engagement inébranlable à offrir des services de haute qualité. Nous faisons la différence en aidant nos collaborateurs, nos clients et, plus largement, la société qui nous entoure à atteindre leur potentiel.

EY Belgique associe la force et l’expertise d’un réseau mondial à une présence et un savoir-faire au niveau régional. EY Belgique travaille pour des PME, de grandes entreprises nationales et multinationales, des entreprises publiques et semi-publiques et

collaborateurs175.000bureaux700pays140

Diegem

Bruges

RoulersGand

Saint-Nicolas

Anvers

Tournai

Renaix

Gosselies

Liège

Hasselt

11 bureaux1.550 collaborateurs

Belgique

des organisations à but non lucratif. EY Belgique est également au service des entreprises familiales.

EY Belgique a une nouvelle fois obtenu le label Top Employer en 2014. Cette certification est uniquement décernée aux organisations qui atteignent le plus haut niveau d’exigence en termes de politique des ressources humaines. L’enquête, qui évalue tous les domaines critiques du management RH des organisations participantes, a montré qu’EY dispose d’une excellente politique du personnel et mérite donc le label exclusif de Top Employer.

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51EY’s attractiveness survey Le Baromètre de l’Attractivité belge 2014

www.ey.com/attractiveness

EY International Location Advisory Services

EY International Location Advisory Services (ILAS) est une unité de notre département Real Estate Advisory Services (REAS). EY REAS est active dans le domaine de l’accompagnement de transactions, des conseils immobiliers stratégiques et du financement de projets. Elle propose une vaste palette de services : optimisation de portefeuille immobilier, enquêtes de due diligence, évaluations, exploitation du sol et gestion des risques, études de faisabilité, développement territorial et partenariats public-privé.

Dans le cadre de son activité de conseil en localisation (ILAS), EY REAS soutient les entreprises aux quatre coins du globe pour la prise de décisions stratégiques sur leurs investissements internationaux et leurs options de localisation et relocalisation. ILAS aide également les

services publics à définir une stratégie de groupe cible, d’acquisition et de suivi, et à formuler des politiques adéquates en vue de maximiser le volume et la qualité des investissements. Dans cette perspective, la définition d’une stratégie de groupe cible, d’acquisition et de suivi revêt une importance particulière. De plus en plus, les entreprises envisagent la possibilité de localisations nouvelles et de stratégies d’investissement transfrontalières. D’autre part, de plus en plus de pays s’efforcent de fidéliser les investisseurs étrangers. Ces nouvelles opportunités exigent un regard aiguisé sur l’équilibre entre les risques et les avantages des économies et des secteurs dans le monde entier. Plus que jamais, les entreprises tiennent à évaluer les coûts, la qualité et les facteurs de risque avant de prendre toute décision relative à une localisation stratégique. La question de

savoir où elles vont créer une nouvelle implantation prend une importance croissante dans leur stratégie globale. EY ILAS aide ses clients à déterminer le « comment », le « où » et le « quand » de ces décisions.

EY ILAS propose des solutions aux entreprises qui s’interrogent sur leur stratégie de localisation, la localisation de leurs installations et la pertinence d’investir ou de désinvestir dans des biens immobiliers. Après une analyse des spécificités du projet d’investissement et d’un commun accord avec la direction de l’entreprise, notre équipe identifie les meilleures options à long terme, compte tenu d’aspects tels que les économies de coûts, la disponibilité du personnel et la fiabilité de l’infrastructure.

Publications

Les experts d’EY se tiennent informés dans toute une série de domaines spécialisés, y compris le vôtre, dans le monde entier. Nous sommes heureux d’en partager les résultats avec vous. Voici un aperçu de nos dernières publications :

impulse CORPORATE MAGAZINE

EY België | 2014 15

Pierre Alain De Smedtdoorbreekt clichés over overheid en ondernemerschap

Inge Boets: topmanager wordt ondernemer

Familiebedrijven hebben hun eigen DNA

Red Panthers en EY: teams die elkaar inspireren

Private equity opent nieuwe perspectieven

Impulse

EurozoneEY Eurozone Forecast March 2014

AustriaBelgiumCyprusEstoniaFinlandFrance

GermanyGreeceIreland

ItalyLatvia

LuxembourgMalta

NetherlandsPortugalSlovakiaSlovenia

Spain

Eurozone Forecast

Analyse des performances et évolution du tissu PME wallonEdition 2014

Analyse des performances et évolution du tissu PME wallon

Research and development incentives in BelgiumLooking beyond the obvious

R&D Incentives en Belgique

EY Forecasts in focus

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ContactPour de plus amples informations sur le ‘Baromètre de l’Attractivité en Belgique’, n’hésitez pas à contacter:

Rudi Braes Managing Partner Tél: +32 (0)2 774 91 11 [email protected]

Philippe Pire Associé Responsable Wallonie Tél: +32 (0)4 273 76 00 [email protected]

Herwig Joosten Managing Partner Tax EY Tax Consultants Tél: +32 (0)2 774 91 11 [email protected]

Tristan Dhondt Associé Real Estate Advisory Services Tél: +32 (0)2 774 91 11 [email protected]

Olivier Lemaire Directeur Secteur public francophone Tél: +32 (0)2 774 63 25 [email protected]

Guy Serraes Director Public Sector Tél: +32 (0)9 242 52 05 [email protected]

Christophe Ballegeer Porte parole Tél: +32 (0)2 774 91 11 [email protected]

EY | Assurance | Tax | Transactions | Advisory

A propos EY

EY est un leader mondial en matière de services professionnels dans les domaines de l’audit, la fiscalité, la comptabilité, les transactions et le conseil. Notre expertise et la qualité de nos services contribuent à restaurer la confiance dans les marchés financiers ainsi qu’au sein des économies mondiales. Nous formons et encourageons les talents afin qu’ils respectent nos engagements envers l’ensemble de nos parties prenantes. Nous entendons de la sorte jouer un rôle essentiel dans la construction d’un monde plus performant pour nos collaborateurs, nos clients et la société dans sa globalité.

EY se réfère à l’organisation mondiale et/ou à l’une ou l’autre des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited, chacune d’entre elles ayant son entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée par garantie établie au Royaume-Uni, ne fournit pas de services aux clients. Pour de plus amples informations sur notre organisation, surfez sur www.ey.com.

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