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N°7075 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : EL WATAN PHOTO : AFP Le Caire et Alexandrie De notre correspondante LIRE NOTRE DOSSIER EN PAGES 2 ET 3 EMPLOI Un nouveau dispositif sera soumis au gouvernement Un nouveau dispositif «Contrat premier emploi jeune», qui remplacera graduellement l’actuel DAIP, sera soumis prochainement au gouvernement, a annoncé hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi. LIRE L’ARTICLE DE R. BELDJENNA EN PAGE 5 PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 16 janvier 2014 ÉDITION DU CENTRE GRÈVE À COLAITAL RÉFÉRENDUM EN ÉGYPTE TERRORISME Le syndicat d’entreprise du complexe laitier algérien (Colaital), une des filières du groupe Giplait, a déposé hier un préavis de grève à partir de mercredi prochain, explique Ali Khelili, secrétaire général du syndicat et également membre du bureau national de la fédération UGTA de l’agroalimentaire et du syndicat du groupe Giplait. (Suite page 5) Fatima Arab En l’espace d’un an, les deux concurrents islamistes que sont les Frères musulmans et les salafistes du parti Al Nour sont passés de l’entente à une guerre ouverte. Alors que des millions d’Egyptiens étaient appelés à voter pour ou contre la Constitution soumise à référendum, un ancien député du parti Al Nour aurait été agressé par des partisans des Frères musulmans dans le gouvernorat de Gizah, au sud-est du Caire. (Suite page 13) Nadéra Bouazza Le 16 janvier 2013, le site gazier de Tiguentourine à In Amenas a été la cible d’une «multinationale terroriste» qui a pris en otages des centaines de travailleurs du complexe. Rupture imminente du lait en sachet Le scrutin qui divise les salafistes Il y a une année, la prise d’otages de Tiguentourine PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. T rois jours après l’annonce officielle de l’hospitalisation du chef de l’Etat, une confusion totale s’est emparée de l’opinion publique. En l’absence d’une information fiable et vérifiée, ce sont les rumeurs qui prennent le dessus, d’autant plus que ce nouvel épisode se déroule à quelques heures de la date butoir pour la convocation du corps électoral ouvrant la voie à l’élection présidentielle d’avril prochain. (Suite page 4) Ali Boukhlef Lire également l’article de Salim Mesbah LES ALGÉRIENS, LA MALADIE DE BOUTEFLIKA ET LES INCERTITUDES POLITIQUES Rumeurs et spéculations… LIRE L’ARTICLE DE FAYÇAL MÉTAOUI EN PAGE 28 Des omissions qui pèsent lourd s rd AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE «ABDELKADER»

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N°7075 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com P

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LIRE NOTRE DOSSIER EN PAGES 2 ET 3

EMPLOIUn nouveau dispositif sera soumis au gouvernement■ Un nouveau dispositif «Contrat premier emploi jeune», qui remplacera graduellement l’actuel DAIP, sera soumis prochainement au gouvernement, a annoncé hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi.LIRE L’ARTICLE DE R. BELDJENNA EN PAGE 5

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 16 janvier 2014 ÉDITION DU CENTRE

GRÈVE À COLAITAL

RÉFÉRENDUM EN ÉGYPTE

TERRORISME

Le syndicat d’entreprise du complexe laitier algérien (Colaital), une des filières du groupe Giplait, a déposé hier un préavis de grève à partir de mercredi prochain, explique Ali Khelili, secrétaire général du syndicat et également membre du bureau national de la fédération UGTA de l’agroalimentaire et du syndicat du groupe Giplait. (Suite page 5) Fatima Arab

En l’espace d’un an, les deux concurrents islamistes que sont les Frères musulmans et les salafistes du parti Al Nour sont passés de l’entente à une guerre ouverte. Alors que des millions d’Egyptiens étaient appelés à voter pour ou contre la Constitution soumise à référendum, un ancien député du parti Al Nour aurait été agressé par des partisans des Frères musulmans dans le gouvernorat de Gizah, au sud-est du Caire. (Suite page 13) Nadéra Bouazza

■ Le 16 janvier 2013, le site gazier de Tiguentourine à In Amenas a été la cible d’une «multinationale terroriste» qui a pris en otages des centaines de travailleurs du complexe.

Rupture imminente du lait en sachet

Le scrutin qui divise les salafistes

Il y a une année, la prise d’otages de Tiguentourine

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T rois jours après l’annonce offi cielle de l’hospitalisation du chef de l’Etat, une confusion totale s’est emparée

de l’opinion publique. En l’absence d’une information fi able et vérifi ée, ce sont les rumeurs qui prennent le dessus, d’autant plus que ce nouvel épisode se déroule à

quelques heures de la date butoir pour la convocation du corps électoral ouvrant la voie à l’élection présidentielle d’avril prochain.(Suite page 4) Ali Boukhlef

Lire également l’article de Salim Mesbah

LES ALGÉRIENS, LA MALADIE DE BOUTEFLIKA ET LES INCERTITUDES POLITIQUES

Rumeurs et spéculations…

LIRE L’ARTICLE DE FAYÇAL MÉTAOUI EN PAGE 28

Des omissions qui pèsent lourd

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■ AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE «ABDELKADER»

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Les compagnies étrangères veulent fixer elles-mêmes les normes de sécurité à mettre en

place sur les installations pétrolières algériennes, privatiser la lutte contre le terrorisme en faisant appel à des mercenaires pour protéger ces mêmes installations et imposer leurs propres conditions financières pour leurs opé-rations en Algérie.» Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, n’est pas homme à brasser du vent ou à s’encombrer d’euphémismes. Des «pressions» et autre «chantage des compagnies pétrolières anglo-saxonnes» exercés sur l’Algérie après l’attaque terroriste de Tiguentourine, il en a été beaucoup question dans sa tribune libre consacrée au cinquante-naire de Sonatrach (Sonatrach, 50 ans après, El Watan, 22 décembre 2013). Pour Malti, BP et Statoil (associées de Sonatrach dans le complexe gazier d’In Amenas), mais aussi les compa-gnies américaines ne sont pas restées les bras croisés après l’attaque terro-riste. «Elles ont enquêté, examiné le déroulement des faits avant et pendant l’opération, tiré des enseignements. Il en est de même des services de ren-

seignements américain et britannique, qui ont eux aussi étudié l’affaire, puis de concert, ont porté à la connais-sance des Algériens les résultats de leurs cogitations et exigé des actions (…) et que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de certains hauts responsables militaires et une amélioration de l’interconnexion entre certaines structures de l’ANP, un re-modelage du DRS et de l’état-major.» Cheval de Troie des majors pétro-liers, la sécurité des sites gaziers et pétroliers sert de prétexte à une privatisation-externalisation de cette dernière sur le modèle entre autres du «complexe pétro-sécuritaire» du Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique. «S’achemine-t-on vers l’arrivée d’une armée de mercenaires pour la protection des installations de Tiguentourine et In Salah ?», s’inter-roge en une Le Soir d’Algérie (édition du 29 octobre 2013). BP chercherait à imposer, d’après ce quotidien, cette option pour sécuriser ses deux sites gaziers cogérés avec Sonatrach et Statoil. «Stirling, l’agence britannique de sécurité de BP, vient de conclure un partenariat stratégique avec Olive,

une autre société britannique basée aux Emirats, réputée pour le recours à des armées de mercenaires pour assu-rer la sécurité des sites et les personnes qui lui sont confiés», rapporte Le Soir d’Algérie. «Olive est ainsi désormais chargée d’apporter sa contribution pour la mise en œuvre d’un plan de sécurisation des sites gaziers algé-riens pour le compte de BP. Elle devra apporter toute son expérience dans

la sécurisation des champs pétroliers irakiens, qui sont restés intacts en dépit de 10 ans de guerre fratricide. Au sud de l’Irak comme au Kurdistan et sur la bande verte de Baghdad, Olive utilisait des régiments de mercenaires, issus de pays différents, avec un armement qui n’a rien à envier à celui utilisé par les marines ou les rangers américains.» Statoil, dans son rapport rendu public le 8 septembre 2013, ne s’est, elle

aussi, pas fait prier pour pointer du doigt la responsabilité de l’armée algé-rienne dans l’attaque «sans précédent, qualifiait le rapport – dans l’histoire de l’industrie des hydrocarbures». Statoil évoquait «l’étendue de la dépendance (des compagnies pétrolières) à l’égard de la protection militaire algérienne», suggérant ainsi la recherche et l’utili-sation d’autres moyens de sécurisation de sites pétrolifères. Un an, jour pour jour, après Tiguentou-rine, les personnels des compagnies britannique et norvégienne, BP et Statoil, se font toujours attendre et désirer à In Amenas. Une reprise d’ac-tivité «conditionnée» par des révisions déchirantes des schéma et stratégie sécuritaires, mais aussi par l’octroi d’autres avantages en espèces et en nature. «Ce sont maintenant toutes les compagnies pétrolières qui demandent une nouvelle révision de la loi sur les hydrocarbures, car, disent-elles, les coûts liés à la sécurité auraient aug-menté de 15%. En d’autres termes, ce qu’elles veulent c’est une baisse des impôts qu’elles paient en Algérie», a conclu, sa contribution, Hocine Malti. M. Aziri

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D O S S I E R

La sécurisation des installations pétrolières, un enjeu de souveraineté

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Sûreté, sécurité et professionnalisation. Ce sont les trois axiomes sur lesquels est assise

la nouvelle stratégie de Sonatrach présidant à la réorganisation des zones industrielles du groupe, notamment les zones pétrochimiques d’Arzew et de Skikda. Bien qu’il soit erroné aujourd’hui de parler de zones pétrochimiques, vu que les sites en question abritent divers types d’activités versant pour la plupart dans l’aval pétrolier et gazier. Il vrai aujourd’hui que l’activité pétrolière gazière fait face à de nombreux défis, à leur tête celui de la sécurité, du moins le volet de la sûreté, au lendemain de l’attaque ayant ciblé le site gazier de Tiguentourine. Une première mesure vient ainsi répondre au défi sécuritaire. Les directions des zones industrielles absorbées en 2009 par le groupe Sonatrach et qui dépendaient depuis de l’activité aval ont été mises il y a quelques mois sous la responsabilité de la direction générale du groupe. Autrement dit celle du PDG de Sonatrach qui aura toute la latitude de suivre sans encombre

et sans relais les questions sensibles. Une mesure qui permettra de mieux appréhender les ques-tions relevant de la sécurité des sites pétroliers et gaziers. Mais pas que. Car il s’agit, selon les propos de Abdelhafidh Djemaï, premier respon-sable de la Direction régionale industrielle Skikda (DRIK), de tendre vers la professionnalisation des zones industrielles, notamment celle de Skikda et Arzew. L’objectif étant d’améliorer la qualité de la prestation. Cela passe d’abord par le fait que la nouvelle organisation permettra aux directions des régions industrielles d’être autonomes et de se recentrer sur leur métier de base et servir toutes les unités de Sonatrach, quelle que soit leur activité. Ainsi, au lieu de multiplier les activités à même d’assurer une certaines rentabilité à la structure chargée de gérer les zones industrielles de Sonatrach, celles-ci bénéficieront enfin des moyens qu’offre le groupe afin d’améliorer l’aménagement de l’infrastructure et des utilités au bénéfice des

différentes unités du groupe. Cela permettra non seulement de réaliser des économies d’échelle, mais aussi d’assurer une meilleure maîtrise des risques industriels. A ce propos, le premier res-ponsable de la DRIK estime que les premières mesures ont été prises afin de faire de la zone industrielle actuelle la future zone hydrocarbures de Skikda. Les 1275 ha sur lesquels est implanté le site n’abriteront désormais que les activités indus-trielles de Sonatrach. Et de préciser que la vision de la gestion d’une zone industrielle est en passe d’évoluer. La gestion socialiste, qui permettait auparavant d’implanter sur site tous les services à caractère social, laisse place ainsi à une véritable professionnalisation de l’activité. Ainsi, le plan directeur devra impérativement épouser la stratégie de développement de Sona-trach. Il s’agit en premier lieu d’externaliser ou plutôt délocaliser tout ce qui peut l’être. Plusieurs services ont été externalisés en juillet dernier, tels que l’antenne de l’APC, les services du Baosem,

l’antenne Air Algérie ainsi que les services ban-caires. Il est même question de délocaliser les locaux de la DRIK et d’installer le pôle adminis-tratif sur un site à 5 km de la zone industrielle. Des mesures qui permettront de libérer des assiettes foncières précieuses et plus utiles, notamment lorsqu’on pense à l’important projet de dévelop-pement de la pétrochimie en cours de lancement à Skikda. Il faut dire que seuls 20% des assiettes foncières sont actuellement disponibles sur le site tandis que 54% abritent déjà des unités, et que le nouveau projet de Sonatrach nécessiterait de libé-rer au moins de 300 ha pour l’implantation d’une vingtaine d’unités pétrochimiques.La DRIK table aussi sur une fiabilisation des four-nitures en gaz et en électricité. Ne disposant pas de contrats de fiabilité avec Sonelgaz et l’Algérienne des eaux , elle compte sur la réalisation d’unités pour la production par ses propres moyens d’eau, d’électricité et d’azote. Des projets qui nécessite-ront, certes, de gros investissements… M. R.

Tiguentourine, le cheval de Troie des majors pétroliers

ASSURER LA SÉCURITÉ ET LA PROFESSIONNALISATION DES ZONES INDUSTRIELLES

IL Y A UNE ANNÉE, LA PRISE D’OTAGES D’IN AMENAS

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El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 3

D O S S I E R

CHRONOLOGIE

LE COMPLEXE N’A PAS RETROUVÉ SES PLEINES CAPACITÉS DE PRODUCTION

L ’attaque terroriste perpétrée dans la nuit du 16 au 17 janvier 2013 contre le complexe gazier de

Tiguentourine près d’In Amenas et qui a entraîné la perte de vies humaines n’a pas été sans conséquence sur le plan économique. Jusqu’à présent le complexe gazier n’a pas encore retrouvé ses pleines capacités de production. Sur les trois trains qui composent l’usine de traitement de gaz naturel et qui ont une ca-pacité globale de production de 9 milliards de mètres cubes de gaz annuellement, seuls deux d’entre eux ont été remis en marche. Le troisième, qui a été endommagé par l’explosion d’un véhicule lors de l’attaque terroriste, est toujours en réparation. En se basant sur la moyenne de 60 milliards de mètres de cubes de gaz naturel exportés annuellement par l’Al-gérie avant la crise en Europe, ce sont environ 15% des exportations de gaz de l’Algérie qui ont manqué. Depuis le deuxième trimestre de l’année 2013, le complexe a retrouvé ses capacités de production à environ 66%. Sur un autre plan, l’attaque terroriste a amené les compagnies étrangères à rapatrier leurs

employés. Et jusqu’à présent leur retour sur le site est toujours en négociations, des négociations liées à l’amélioration des conditions de sécurité. Le site est situé à environ à 80 km de la frontière libyenne, proche d’une zone instable en Libye où les groupes armés font pratiquement la loi et où les armes légères et lourdes circulent à grande échelle. Une année après l’attaque terroriste, le problème de la sécurisation du site et celui du retour des employés des compagnies étrangères partenaires de Sonatrach dans le gisement est toujours en débat entre les autorités et les respon-sables de ces compagnies. Juste après l’attaque, BP et Statoil ont organisé un suivi psychologique de plu-sieurs mois de leurs employés rapatriés. Toutefois le groupe britannique BP et le groupe norvégien Statoil ont envoyé, à l’automne dernier, des employés qui seraient basés à Hassi Messaoud à près de 700 km du site de Tiguentourine, selon les déclarations de leurs porte-parole.La réalisation d’une piste d’atterrissage près du site même du complexe gazier et le transfert de la base-

vie à un autre endroit plus éloigné de la frontière libyenne pourrait être la solution idoine qui permet-trait aux employés des compagnies étrangères de se sentir plus en sécurité et d’accepter leur retour. Selon plusieurs sources, la réalisation de cette piste d’atterrissage a déjà été entamée. Elle permettrait aux employés étrangers d’éviter de passer la nuit sur le site, qui malgré les mesures de sécurité prises, reste néanmoins situé dans un endroit proche de la frontière libyenne que les autorités libyennes ne contrôlent pas. La découverte, au mois d’octobre passé par l’ANP, d’un véritable arsenal de guerre près de la frontière algéro-libyenne et à 200 km du site de Tiguentourine, montre que le danger n’est pas encore passé. Cet arsenal composé d’une centaine de missiles antiaériens, de centaines de roquettes anti-hélicoptères, de mines terrestres et de roquettes RPG a pu être stocké pour mener de nouvelles opérations plus importantes contre des sites situés en Algérie vu la nature de l’armement et notamment les missiles antiaériens. Lies Sahar

La justice française s’en mêle

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, le 6 janvier, sur l’affaire de Tiguen-

tourine. La chargée de communica-tion dudit tribunal a confirmé à El Watan que cette «information judi-ciaire a été ouverte par le procureur de la République lui-même». Plu-sieurs parties civiles se sont aussitôt constituées, se félicitant de l’initia-tive du procureur parisien. Parmi ces parties civiles, selon notre interlocu-trice, on y trouve la famille de Yann Desjeaux, ressortissant français tué lors de l’attaque terroriste du site gazier d’In Amenas. La compétence de la justice française dans cette affaire est justifiée par l’existence de victimes françaises, un mort et quelques otages libérés. L’informa-tion judiciaire est ouverte contre X. On l’interrogeant sur les motiva-tions de la justice française derrière cette démarche et à ce moment bien précis, le tribunal de Paris affirme à El Watan qu’il n’y aurait pas de nou-veaux «éléments de faits». Toujours d’après notre source, «c’est le cadre judiciaire qui devait changer. C’est tout ! Une année après les faits, cela permet que les investigations se poursuivent.» Pour l’instant, «c’est une question de procédures», a-t-elle conclu. Le travail d’instruction est confié au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Les investigations seront dirigées par trois magistrats fran-çais, dans les territoires français et algérien. La transcription détail-lée des chefs d’inculpation a été publiée par Le Parisien-Aujourd’hui en France : «Détention arbitraire et séquestration en tant qu’otages suivies de mort en bande organisée, détention arbitraire et séquestration en tant qu’otages sans libération volontaire avant le 7e jour commise en bande organisée et tentative d’assassinat en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste». Selon le même journal, cette instruction «intervient après une enquête préliminaire à la Di-rection centrale du renseignement intérieur (DCRI)». Cette procédure a reçu des échos positifs de la part des avocats des victimes françaises de l’odieux acte terroriste. Cité par Le Parisien, Me Antoine Casubolo, avocat de Murielle Ravey, l’infir-mière française qui s’est échappée de la prise d’otages, déclare que cela «veut dire que l’enquête se poursuit et que la France a la volonté de faire la lumière sur cette affaire, même si cela peut prendre des années».

Samir Ghezlaoui

16 JANVIER 2013 : Un Algérien, un Britannique et trois Japonais sont tués lors de l’attaque d’un bus, opérée à l’aube dans le périmètre du complexe gazier de Tiguentourine, dirigé par Sonatrach, British Petroleum et Statoil. Les ravisseurs, une quarantaine de terroristes, se dirigent ensuite vers la base-vie. L’attaque est opérée par un groupe dissident d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) surnommé les «Signataires par le sang».☛ Matinée : les ravisseurs exposent leurs revendications, via le site web mauritanien proche de la mouvance islamiste, Ani Information. Ils revendiquent le retrait des troupes françaises du nord du Mali. ☛ Après-midi : les autorités algériennes refusent toute négociation avec les terroristes, selon le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia.

17 JANVIER : L’armée algérienne lance un assaut.☛ Matinée : une trentaine de travailleurs algériens s’échappent du site gazier, rapporte l’APS. Début d’après-midi : des hélicoptères bombardent des 4X4 de ravisseurs. L’Algérie confirme qu’il n’y pas de négociations avec les terroristes, réitère le

ministre de l’Intérieur, ajoutant que les ravisseurs sont venus de Libye. ☛ Après-midi : 600 autres employés algériens sont libres, selon l’APS. ☛ 17h : l’assaut des forces spéciales prend fin. ☛ 20h30 : l’APS annonce la fin du deuxième assaut. Selon une source sécuritaire, «l’armée contrôle une partie du complexe».

18 JANVIER : ☛ Matinée : le site web proche des islamistes, Ani Information, indique que le chef du commando, le Mauritanien Abou Al Baraâ, a été tué la veille. Une source sécuritaire algérienne affirme à Reuters que «le chef du groupe est l’Algérien Tahar Bencheneb, également tué la veille dans l’assaut». ☛ 12h30 : le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, informe que l’assaut et les opérations de l’armée algériennes se poursuivent. ☛ Début d’après-midi : une source sécuritaire algérienne, relayée par divers médias, avance que «18 terroristes ont été tués depuis le commencement des opérations des forces spéciales». Une autre source sécuritaire indique à l’APS que «650 personnes ont été libérées depuis la prise d’otages, dont 573 Algériens et environ une centaine de travailleurs étrangers». Un des membres du commando aurait été capturé par les forces spéciales

algériennes, selon El Watan qui évoque un «interrogatoire poussé» lors duquel l’homme, dont la nationalité n’a pas été révélée, aurait indiqué qu’il y avait 32 assaillants.☛ Avant 20h : l’APS, citant une source sécuritaire, indique que 18 terroristes ont été tués et 12 travailleurs algériens et étrangers ont péri. El Watan rapporte de son côté qu’un terroriste a été capturé vivant. Le journal avance un chiffre de 32 assaillants responsables de la prise d’otages.

19 JANVIER : L’armée algérienne lance le 3e assaut, qui se termine par le contrôle total du complexe gazier et la libération des otages non encore libérés, indique le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.

21 JANVIER :Deux jours après la fin de la prise d’otages, les autorités algériennes présentent un bilan exhaustif. 32 otages ont été tués par les ravisseurs. 29 terroristes, sur 32, ont été mis hors d’état de nuire par l’armée. 5 terroristes ont été capturés vivants.

Le mercredi 16 janvier 2013 à l’aube, le pays s’est réveillé brus-quement sur le bruit d’une attaque

terroriste suivie d’une prise d’otages du site gazier de Tiguentourine à In Ame-nas. Une attaque d’une rare ampleur, qui a connu un dénouement tragique suite à une intervention jugée musclée des forces de l’armée. Au bout de trois jours interminables, l’Algérie a été propulsée au-devant de l’actualité mondiale. Les capitales occidentales, Londres, Paris, Washington, Tokyo particulièrement, avaient les yeux bra-qués sur Alger. Leurs ressortissants étaient parmi les otages. Une rude épreuve pour les autorités algériennes qui étaient soumises à une double pres-sion. Le chantage du groupe terroriste qui voulait dynamiter le site et s’enfuir avec les otages, et les bousculades des pays occidentaux qui pressaient Alger à trouver une solution rapide et avec le moins de dégâts possibles. La mobilisation de l’opinion publique nationale pour dénoncer de manière énergique cette agression et surtout exprimer un soutien total aux forces de l’armée sur le terrain a rassuré un gouvernement sérieusement embar-rassé, embourbé dans un cafouillage en matière de communication officielle chaotique qui a semé le doute au sein de l’opinion. Le ministre de l’information, Mohamed Saïd, et son collègue de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, chargés d’éclairer sur l’évolution des évène-ments, ont lamentablement raté leur exercice. Mais ce qui a le plus intrigué les Algériens était le silence du pré-

sident de la République. Aucune trace de Abdelaziz Bouteflika, alors que l’opinion publique nationale guettait son apparition pour rassurer. Les chefs d’Etats étrangers n’arrivaient pas à le joindre. Ce n’est qu’un mois après qu’il s’est exprimé via un message rendant hommage aux soldats qui ont mené l’opération.

Mais une fois la crise surmontée, place aux interrogations posées sur la table des décideurs. Comment un bataillon de terroristes a pu pénétrer dans une zone hautement sécurisée et prendre en otage un site stratégique, et ce, avec une facilité déconcertante ? De nombreux experts n’ont pas manqué de relever des «défaillances dans le dispositif

sécuritaire» mis en place, sachant que les pays voisins étaient en proie à des convulsions. Vu les frontières poreuses et hostiles, les autorités du pays auraient pu prendre des dispositions permettant d’anticiper sur d’éventuelles attaques terroristes. Il est évident que plusieurs rapports ont été élaborés et remis à l’état-major de l’armée, quelques mois avant cette attaque, mettant en garde contre des risques d’actes terroristes. Il est à se demander si ces rapports ont été pris au sérieux ? La menace a-t-elle été sous-estimée ? Pourtant, quelques jours seulement avant l’attaque de Tiguentourine, une réunion des Pre-miers ministres algérien, tunisien et libyen consacrée à la sécurité s’est tenue à Ghadamès. A qui incombe alors la responsabilité ? Difficile de le savoir. Cependant, huit mois après ce tragique événement, des têtes commencent à tomber au sein de l’armée. Et pas des moindres. Le patron de la Direction de la sécurité intérieure, Bachir Tartag, en paie le prix. Sa mise à la retraite serait une consé-quence directe de l’attaque de Tiguen-tourine et de sa gestion. Une réorganisation aussi inattendue que surprenante a été opérée au sein des différentes structures des services de renseignement. Une onde de choc. D’aucuns considèrent que ce remue-ménage qui n’a pas encore livré tous ses secrets aurait été motivé par l’af-faire de Tiguentourine. Une réplique aussi grave que le séisme qui a secoué violemment le Sud algérien, il y a tout juste une année. Hacen Ouali

L’ATTAQUE A EU DES RÉPERCUSSIONS POLITIQUED ET SÉCURITAIRES

Onde de choc

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 4

LES CRAINTES DE LA CLASSE POLITIQUE

LES ALGÉRIENS, LA MALADIE DE BOUTEFLIKA ET LES INCERTITUDES POLITIQUES

Rumeurs et spéculations…Suite de la page 1

Alors que le communiqué de la présidence de la Répu-blique, rendu public mardi

en fin de journée, évoque un «contrôle de routine», plusieurs sources et indications tendent à contredire la thèse officielle. A commencer par la présence, quasi permanente, de la famille du pré-sident de la République dans la capitale française. Comme pour la première hospi-talisation qui s’est déroulée le 27 avril 2013, une partie des proches du chef de l’Etat ont en effet pris leurs quartiers généraux dans le luxueux hôtel Georges V de la capitale française. Un signe d’un séjour qui risque d’être plus longt que prévu. Pis encore, des sources médiatiques, notamment le site algérie-express, avaient fait état, dès dimanche, de la présence de la famille de Abdelaziz Bouteflika à Paris.Selon des sources recoupées, le chef de l’Etat a été évacué à Paris dimanche dernier. La décision de son évacuation n’a été prise

qu’après une première consulta-tion qui s’est déroulée à Alger. Une thèse que confirme à demi-mot le communiqué de la pré-sidence de la République, qui mentionne que le déplacement du Président vise à «parachever son bilan de santé entamé à Alger». La première réaction officielle à cette hospitalisation est venue de Tayeb Louh. En visite à Sidi Bel Abbès, le garde des Sceaux s’est contenté d’affirmer que «le Pré-sident va bien». Le ministre de la Justice a ajouté, visiblement sans conviction, que les préparatifs

pour l’élection présidentielle «se déroulent normalement».C’est justement à cause de la présence de Abdelaziz Bouteflika à l’hôpital du Val-de-Grâce à quelques heures de la convocation du corps électoral qu’on se pose des questions sérieuses. A commencer par celle de savoir si le chef de l’Etat est capable d’aller au bout de son troisième mandat. La question se pose avec acuité, surtout que les chefs des régions militaires étaient en réunion, de-puis lundi, pour étudier tous les

scénarios possibles à trois mois de l’élection présidentielle. Une deuxième réunion avait rassemblé, durant la journée d’hier, plu-sieurs hauts responsables civils et militaires, dont le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Abdelaziz Bouteflika va-t-il convoquer à temps le corps électoral ? La ques-tion reste sans réponse, même si l’annonce du retour de Bouteflika le 17 janvier semble renvoyer vers le respect des délais légaux. Mais le chef de l’Etat n’a pas forcé-

ment besoin de présence physique dans ce cas précis. Une simple publication d’un décret, qui serait déjà signé avant son départ pour la France, suffit largement pour dépasser cet écueil. Surtout que l’entourage du président de la République avait déjà fait signer des décrets, alors que Abdelaziz Bouteflika se trouvait encore à l’hôpital parisien.Dans le cas où le chef de l’Etat ne sera pas en mesure d’aller au terme de son mandat actuel, une procédure d’empêchement, conte-nue dans l’article 88 de la Consti-tution, sera entamée. L’intérim sera donc assuré par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en attendant l’organisation d’une élection présidentielle anticipée dans 45 jours. En visite à Bouira aujourd’hui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pourra pro-bablement donner une version des autorités. En attendant, les rumeurs les plus folles continuent à suppléer l’absence d’une com-munication officielle fiable.

A. B.

Pour les candidats à la présidentielle d’avril prochain, la présence du Président au Val-

de-Grâce pour des «examens médicaux», leur fait redouter le pire. «On n’est pas dupes, af-firme Ali Fawzi Rebaïne, président de Ahd 54. Cet examen qu’on nous présente comme une simple visite médicale est beaucoup plus grave qu’on veut bien nous le dire. Car un examen de routine, qui est programmé dans l’agenda pré-sidentiel, aurait pu être annoncé à l’avance. En réalité, le cercle présidentiel a été pris de court face à la rumeur qui commençait à circuler sur les réseaux sociaux et a dû à la hâte rédiger un communiqué qui ne trompe personne.» Cette hospitalisation, qui tombe au plus mau-vais moment, pousse certains d’entre eux à se demander si la convocation du corps électoral, qui est prévue le 16 ou 17 janvier, aura lieu conformément aux délais impartis par la loi. «C’est la grande question que je vais me poser jusqu’à vendredi, affirme Soufiane Djilali, président de Jil Jadid. Si le Président est dans l’incapacité de signer cette convocation, on va se retrouver dans une situation inédite où Bouteflika sera dans une situation anticonsti-tutionnelle, alors que le gouvernement sera lui aussi frappé d’illégitimité.» Pour le candidat Mohamed Cherif Taleb, secrétaire général du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), il faudra dans ces conditions remettre le destin de la nation entre «les mains du président du Sénat et du HautConseil de sécurité».

COUP DE FORCE

Ils craignent de revivre la situation de vide juridique qu’avait connue l’Algérie après la démission du président Chadli en 1992, et qui avait amené à l’installation du Haut-Comité d’Etat. Cette éventualité est prise au sérieux par le candidat de Jil Jadid. «C’est ma grande crainte. J’ai peur que certaines parties aient décidé de fomenter un coup d’Etat en profitant de ce vide constitutionnel, car on est en droit de se demander quelles sont les raisons qui ont poussé le Président à ne pas convoquer le corps électoral plus tôt, alors qu’il en avait la possibilité depuis le 19 décembre et que son contrôle médical était prévu depuis long-temps.» une éventualité que ne partage pas Mo-

hamed Chérif Taleb, qui reste persuadé que la convocation du corps électoral a déjà été signée par le Président. «Le président Bouteflika a déjà signé le document. Il sera rendu public vendredi.»

SOUS SURVEILLANCE

Pour le candidat Ali Fawzi Rebaïne, le système ne peut pas se permettre de ne pas tenir ses en-gagements. Il se sait observé par la communau-té internationale. «Même si le Président est ab-

sent, le corps électoral sera convoqué, résume le candidat Rebaïne. Le système agit sous la loupe de la communauté internationale et ne peut plus faire ce qu’il veut. Quelle image ce pays peut donner au reste du monde s’il est incapable de gérer une telle situation.»

AVENIR

Pour le candidat Ali Benouari, cette hospitali-sation ne va rien changer à sa détermination. L’ancien ministre du Budget dans le gou-

vernement Ghozali préfère se projeter dans l’après-Bouteflika. Il s’en prend à tous ceux qui, aujourd’hui, en veulent au Président, alors qu’ils ont largement profité de ses largesses. Si le candidat Benouari souhaite un prompt «réta-blissement au Président», c’est pour mieux demander le départ de la génération qui dirige le pays depuis 1962. «L’Algérie va tourner la page Bouteflika dans un peu moins de quatre mois, estime Ali Benouari. Nous sommes à un tournant qui va, je l’espère, permettre de se débarrasser du système actuel. Il est important de regarder vers le futur. C’est pour cela que je propose un programme pour offrir aux Algé-riens de s’associer à la nouvelle Algérie que je veux mettre en place.» Salim Mesbah

Dans le sillage de la confusion qui a régné autour de l’hospitalisation du chef de l’Etat, l’APS a joué un rôle majeur. C’est cette agence gouvernementale qui a donné une première dépêche annonçant «la convocation imminente» du corps électoral jeudi ou vendredi. Le média a ajouté : «Sauf cas de force majeure», une phrase qui a semé le doute. Au lendemain de l’annonce de l’hospitalisation de Boutefl ika, la même agence a

interrogé deux juristes de renom, à savoir Mokrane Aït Larbi et Farouk Ksentini, qui ont affi rmé que la convocation du corps électoral pourra intervenir, légalement, dimanche 19 janvier.Interrogé par le site d’El Watan, le directeur général de l’APS, Abdelhamid Kacha, a assuré que la phrase mise en cause est une initiative du journaliste. A. B.

Confusion sur les délais de convocation du corps électoral

● ● Entre compassion et colère, les candidats à la présidentielle redoutent les conséquences de l’hospitalisation surprise

du président Bouteflika à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce.

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EMPLOI

Lancement d’un nouveau dispositif

Les pouvoirs publics semblent trouver une solution pour atténuer la tension sur le marché de l’emploi et calmer

ainsi les milliers de jeunes mécontents recrutés dans le cadre du dispositif de pré-emploi. Ainsi, au lieu de créer des postes budgétaires, comme le souhaitent les jeunes fraîchement sortis des universités et qui réclament sans cesse l’annulation du dis-positif du pré-emploi et leur intégration dans des postes permanents, le ministère du Travail s’active à créer un énième dispositif. Un nouveau dispositif «Contrat premier emploi jeune», qui remplacera graduelle-ment l’actuel dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), sera soumis pro-chainement au gouvernement, a annoncé hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi. «Nous allons proposer à la prochaine réunion du gouvernement un nouveau dis-positif, Contrat premier emploi jeune, qui va remplacer graduellement le DAIP», a déclaré M. Benmeradi qui était l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Ce contrat permettra à un jeune d’avoir le salaire prévu par la convention collective de l’entreprise qui le recrute avec tous les avantages de l’assurance sociale, a-t-il indiqué, expliquant que si l’ingé-nieur, dans cette entreprise, a un salaire de 35 000 DA, le nouveau bénéficiaire du contrat premier emploi jeune aura la même rémunération. «L’Etat prendra en charge, pendant trois ans, l’intégralité du salaire de poste de tous les jeunes qui seront recrutés dans le cadre de ce dispositif», a-t-il assuré. M. Benmeradi a souligné que la couverture sociale des jeunes – qui n’englobe actuelle-ment que très peu d’aspects, essentiellement l’assurance maladie – «sera étendue à tous les avantages du dispositif sécurité sociale comme la retraite». Il a relevé que ce contrat permettra aussi au jeune recruté d’avoir «le droit d’être affilié à un syndicat et de bénéficier de l’assurance chômage en cas de licenciement». Le ministre a reconnu que le DAIP, qui fixe le salaire maximum à 15 000 DA, présente un certain nombre de problèmes, comme l’insuffisance de la couverture sociale. S’il donne certains avantages, tel le droit d’être affilié à un syndicat, ce nouveau dispositif offre-t-il une garantie aux jeunes recrutés quant à leur permanisation ? Met-tra-t-il fin à la situation de précarité dans laquelle sont installés des milliers de jeunes recrutés dans le cadre des différents dispo-sitifs du pré-emploi ? Comme ces 600 000 travailleurs recrutés dans le cadre de ces dispositifs qui attendent toujours d’être régularisés. Ces jeunes diplômés n’exigent rien qu’un poste de travail avec un salaire … décent.

R. Bel.

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D.

R.

El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 5

L ’ A C T U A L I T É

GRÈVE À COLAITAL

Rupture imminente du lait en sachet

«UNE PÉNURIE DUE AU CONFLIT ENTRE LE SYNDICAT ET LA DIRECTION DE COLAITAL»

Suite de la page 1

Colaital est un des fournis-seurs principaux de la capi-tale et des régions du centre

du pays en lait en sachet, dont le prix est subventionné par l’Etat depuis des années. Le syndicat a décidé de monter au créneau au moment où l’appro-visionnement en lait en sachet connaît des perturbations, dont les conséquences sont visibles suite à la hausse des prix des différentes marques de lait en poudre ou de lait conditionné en boîtes de tétra pack. Le syndicat de Colaital exige l’actualisation de la convention collective des travailleurs de la laiterie et froma-gerie de Boudouaou, relevant de Colaital et la régularisation de la situation des travailleurs classés dans la catégorie 9.

Selon un communiqué diffusé hier par le syndicat de Colaital, les travailleurs expriment des revendications liées aux primes de rendement et aux modali-tés de promotion. «Les réunions du syndicat avec les directions de Colaital, de Giplait ou du ministère de l’Agriculture pour prendre en charge les préoccu-pations exprimées par les travail-leurs n’ont été suivies d’aucune mesure concrète», regrette le syn-dicat. Selon le même document, le syndicat dénonce le fait que les responsables concernés «refusent le dialogue». «Les portes sont fermées devant toute tentative d’aboutissement d’une quel-conque négociation», précise-t-on dans le même communiqué. Selon Ali Khelifi, joint hier par téléphone, la direction du groupe Giplait a été sollicitée pour inter-

venir dans ce que le syndicat qualifie «de mauvaise gestion». Les capacités de production esti-mées par le passé à 500 000 sachets par jour ont baissé à 400 000, alors que l’entreprise s’est dotée de nouveaux équipements «pouvant maintenir la production à 600 000 sachets/jour», accuse le syndicat qui dit détenir des preuves sur la mauvaise gestion. M. Khelifi parle, entre autres, de «gaspillage». «De grandes quantités de lait vont à l’égout», révèle-t-il. Le secrétaire géné-ral du syndicat pointe du doigt les responsables des unités de production. «Des dysfonction-nements font que le lait cru de vache collecté par l’entreprise soit mélangé avec du lait fabriqué à base de poudre importée. Lé préjudice financier est énorme», accuse M. Khelifi. Ce mouve-

ment de protestation, qui risque de créer la panique auprès des consommateurs, sera étendu au niveau national. Selon M. Khelifi, un conseil national du syndicat UGTA du groupe Giplait se réunira au cours de la semaine prochaine. «Toutes les filiales du groupe risquent d’être paralysées, si le conseil national adopte le mot d’ordre pour une grève. La situation est intenable dans toutes les filiales. Les travailleurs réclament une amélioration des conditions de travail, mais aussi un redres-sement des outils de travail. Il n’y a pas longtemps, nos unités produisaient des yaourts, des fromages et autres dérivés de lait, mais aujourd’hui, elles sont à peine capables de couvrir les besoins en lait en sachet», sou-tient M. Khelifi. F. A.

La pénurie de lait constatée au niveau de la capitale est due principalement à la baisse de

la production au niveau de la laiterie de Birkha-dem (Colaital), selon l’explication de Farid Oulmi, représentant des distributeurs de lait de la wilaya d’Alger. D’après ce distributeur, qui s’est exprimé lors de la conférence de presse organisée hier par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA, aile Salah Souilah), la baisse de la production résulte du conflit social entre le syndicat de Colaital, affilié à l’UGTA, et la direction. Il convient de rappeler que cette unité de pro-duction du lait en sachet assure 60% des besoins de la capitale en lait. La capacité théorique de l’usine est entre 400 000 et 450 000 litres/jour assurées par trois brigades qui travaillent 24h/24.

D’après les chiffres avancés par Farid Oulmi, la brigade de 14h-5h produit 152 500 litres/jour. Celle qui travaille de 5h-14h assure 168 000 l/j et la troisième brigade de 14h-22h produit 159 000 l/j. Mais «ceci n’est pas concrétisé sur le terrain», estime le représentant des distributeurs de la wilaya d’Alger. Par conséquent, l’UGCAA demande à porter la production à 600 000 l/j. Le secrétaire général de l’UGCAA, Salah Souilah, estime qu’il est nécessaire d’augmenter de 20% les quantités de lait subventionné produites par les laiteries d’Alger, exprimant son «rejet» de toute augmentation du prix du lait en sachet pasteurisé et subventionné (25 DA). Pour M. Souilah, le problème ne concerne pas la poudre de lait, qui, d’après ses dires, est «disponible». A l’occasion, l’UGCAA dit non à l’instruction de

Sellal sur l’élimination des sachets en plastique et leur remplacement par l’emballage en carton. D’après cette organisation professionnelle, cela «peut avoir des incidences sur le prix du lait». M. Souilah a appelé les autorités publiques «en cas d’application de cette instruction à couvrir tous les frais de conditionnement du lait dans des boîtes cartonnées pour maintenir le prix actuel (25 DA) et préserver, par conséquent, le pouvoir d’achat du citoyen». De son côté le ministre du Commerce annonce de nouvelles mesures pour satisfaire le besoin du marché national en lait en sachet. Ces mesures seront prises en fonction des conclusions de l’enquête ouverte la semaine dernière, en vue de déterminer les causes des perturbations dans la distribution de ce produit de première nécessité. Djedjiga Rahmani

DÉCÈSLa famille Benboudjema a la douleur de faire part du décès de

Mme Veuve BENBOUDJEMA REBIHA née NEMDILI

L'enterrement a eu lieu mercredi au cimetière central de Constantine.

ooOoo

CONDOLÉANCESSuite au décès de Mme Benboudjema, parente de M. Hamid Tahri, le directeur et l'ensemble du personnel d'El Watan présentent leurs sincères condoléances à ce dernier et à sa famille.

Grève des travailleurs du complexe laitier Colaital de Birkhadem en mars dernier

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É C O N O M I EEl Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 6

La dégradation de la sé-curité, les grèves et les problèmes liés aux infras-

tructures pétrolières, notam-ment en Libye, ainsi que les sanctions internationales visant l’Iran, «ont des conséquences négatives sur les pays expor-tateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA)», à l’instar de l’Algérie, prévient la Banque mondiale (BM) dans son der-nier rapport publié avant-hier. Globalement, «les économies de la région MENA continuent à tourner au ralenti», souligne la BM dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, repris par l’APS. Mettant en avant la persistance de l’instabilité et des troubles politiques, en particulier en Egypte, en Syrie et en Tunisie, l’institution de Bretton Woods affiche surtout beaucoup d’ap-

préhensions quant à la stabi-lité du marché pétrolier, aussi bien pour les pays importateurs qu’exportateurs de pétrole. Dans cet ordre d’idées, la BM indique, dans ses prévisions, que le solde de la balance des comptes courants de l’Algérie devrait se situer à des niveaux de 2,6% du PIB en 2014 et de 0,1% en 2015, contre 2,7% en 2013. En termes de crois-sance économique, l’institution financière internationale table sur des évolutions modérées pour l’Algérie, à des taux de 3,3% pour 2014 et de 3,5% pour 2015 et 2016, contre une croissance de 2,8% en 2013. A titre de comparaison, les cadrages économiques retenus dans l’élaboration de la loi de finances pour l’exercice en cours affichent des prévisions de croissance plus optimistes, à savoir 4,5% globalement et

5,4% en hors hydrocarbures. Quoi qu’il en soit, les risques qui continuent de peser sur le marché pétrolier mondial, conjugués à l’amenuisement de l’excédent de la balance commerciale, du fait notam-ment du recul des exportations d’hydrocarbures, laissent plu-tôt redouter une année peu favorable pour l’économie algérienne, à mesure, surtout, que sa facture d’importations continue d’augmenter. Quelques signaux positifs pourraient par contre émaner de la légère reprise de l’activité mondiale, qui devrait aider à stimuler la demande sur les marchés pétroliers, si l’on se réfère aux prévisions de la Banque mondiale, qui table globalement sur une amélio-ration de la croissance écono-mique à l’échelle de la planète. En effet, pour l’année en cours,

le rapport de la BM souligne que «l’économie mondiale devrait se renforcer, tandis que la croissance s’accélère dans les pays en développement et que les économies à revenu élevé semblent enfin se redres-ser cinq ans après le début de la crise financière mondiale». Aussi, la même institution a revu à la hausse ses prévisions de croissance, tablant, désor-mais, sur une amélioration du PIB mondial qui devrait passer de 2,4% en 2013 à 3,2% en 2014, avant de se stabiliser à 3,4% en 2015 et à 3,5% en 2016. Ceci étant, prévient en définitive la BM, «des risques de détérioration continuent de peser sur la reprise écono-mique mondiale», même si la croissance semble se renforcer aussi bien dans les pays à revenu élevé que dans les pays en développement. Akli R.

La compagnie étatique pétrolière et gazière indonésienne PT Pertamina s’apprête à envoyer son premier tanker en Algérie en

vue d’assurer l’acheminement de 600 000 barils de pétrole brut, a annoncé le directeur des opérations et du marketing de la société d’Etat indonésienne, Hanung Budya, cité par le journal indonésien Jakarta Globe. Premier groupe pétrolier d’Indonésie en termes de production, Pertamina projette d’envoyer tous les deux mois des tankers en Algérie pour en exporter sa production, rapporte la même source. L’annonce du groupe indonésien intervient un mois et demi après l’acquisition par Pertamina des actifs en Algérie de la compagnie pétrolière américaine ConocoPhillips pour la somme de 1,75 milliard de dollars. Ce dernier détenait des intérêts dans trois gisements. La firme pétrolière indonésienne compte, par ailleurs, booster la part de sa production en provenance de l’Algérie en

passant de 23 000 barils par jour (bpj) aujourd’hui à 32 000 bpj en 2017, soit une augmentation de 39%, écrit journal indonésien Ja-karta Globe. En Algérie, ce groupe étatique détient, grâce à l’achat des actifs de l’américain ConocoPhillips, une participation de 65% dans le champ pétrolifère de Menzel Lejmat, nord, de 3,7% dans celui d’Ourhoud et de 16,9% dans El Merk. L’entrée de Pertamina en Algérie marquait la première acquisition à succès d’actifs pétrolier et gazier à l’étranger de cette compa-gnie indonésienne. Pour rappel, le groupe algérien Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien ont signé, en juin 2012 à Kuala Lumpur, en Malaisie, un mémorandum d’entente pour renforcer leur coopération énergétique, qui définissait les axes arrêtés conjointement par les deux compagnies et précisait les mécanismes de leur mise en œuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans d’autres pays tiers. H. L.

RAPPORT DE LA BANQUE MONDIALE

Les risques persistent pour les pays pétroliers

A vec un chiffre d’affaires de moins d’un milliard de dinars réalisé en 2010,

dont 74% sont le fait de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), le sec-teur agricole ne compte, depuis plusieurs années déjà, que pour une part très faible dans le marché algérien de l’assurance, soit moins de 2%. C’est ce que révèle la Fon-dation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) dans une étude rendue publique, il y a quelques jours, sur les assurances et le développement agricole au Maghreb.Selon la FARM, le taux de pénétration de l’assurance agricole en Algérie «est faible, avec seulement 5% des producteurs dispo-sant d’une assurance, soit environ 50 000 exploitations sur le million que compte le pays». Comparativement aux autres pays de la région, ce taux est au Maroc de 7% du 1,5 million d’exploitants agricoles maro-cains et de 8% des 516 000 agriculteurs tunisiens. L’étude en question trouve ces chiffres surprenants, en ce sens que «la contribution de l’agriculture à l’économie est significative, puisqu’elle fournit entre 8

et 12% du PIB, avec une surface agricole utile de 8 500 000 ha». Quelles seraient alors les raisons pouvant expliquer cette situation ? Selon la FARM, différents para-mètres sont évoqués : «Le morcellement important des exploitations et la diffi-culté de toucher les petits producteurs, le faible taux d’accès aux services financiers dans l’agriculture (crédit et assurance agricole), l’absence de couverture pour certains risques comme la sécheresse, le peu de soutien aux assurances par les pouvoirs publics et une faible coordina-tion des acteurs du secteur.» L’étude de la fondation revient aussi sur le problème du Fonds de garantie contre les calamités agricoles (FGCA), créé par l’Etat en 1990, mais qui «n’est plus fonctionnel depuis une dizaine d’années». Ce fonds visait à «indemniser les agriculteurs pour les risques non assurables, dont la séche-resse. Cependant, le dispositif n’a pas pu répondre aux besoins, notamment lorsque les agriculteurs ont été touchés par une succession d’aléas climatiques. Les indem-nisations octroyées étaient insuffisantes»,

relève encore l’étude. Selon elle, il existe aujourd’hui des assurances multirisques climatiques, développées à partir de 2009, pour les cultures stratégiques correspon-dant aux filières les mieux structurées en système irrigué (pommes de terre, tomates, dattes). Toutefois «la sécheresse ne fait pas partie des risques couverts, alors qu’elle représente le risque le plus fort pour les céréales pluviales». C’est la raison pour la-quelle la CNMA serait en train d’étudier le lancement de deux produits sur les céréales et «une expérience-pilote d’assurances multirisques climatiques des céréales en irrigué a été lancée en 2013», avec comme risques couverts «la grêle, le gel, la tem-pête, les inondations et le sirocco», sou-ligne la même étude.Par ailleurs, une assurance contre la séche-resse, visant les céréales en culture plu-viale, est en préparation. Néanmoins, la CNMA juge indispensable de subventionner les primes pour ce pro-duit, afin de proposer un niveau de primes acceptable. Lyes Mechti

ASSURANCE AGRICOLE

5% des producteurs couverts

PARTENARIAT MDI-ALGER ET UNIVERSITÉ DE NICE

Lancementde la formationdoctorante DBA

Le premier responsable du MDI Business School et le directeur du programme Doctorate in Business Administration (DBA) à l’université de Nice Sophia Antipolis ont conclu dimanche dernier, à l’hôtel Sofi tel d’Alger, un accord de partenariat destiné à la préparation au diplôme de niveau doctoral qu’est le DBA. Cette formation adaptée aux contraintes professionnelles des dirigeants et cadres supérieurs d’entreprises et grandes institutions est, notamment, proposée aux managers en activité.La première promotion de DBA comportera une quinzaine de cadres rigoureusement sélectionnés, selon le directeur général du MDI, Brahim Benabdeslam, que nous avons interrogé en marge de la cérémonie de signature.Selon le professeur Bernard Olivero, directeur du programme à l’université de Nice, «cette formation de haut niveau qui nous vient des Etats-Unis, permettra aux praticiens titulaire d’un diplôme MBA ou d’un master professionnel, de conceptualiser les connaissances acquises durant leur carrière dans le but de mieux les diff user et partager sous forme écrite». Cette formation doctorante, qui permet de maîtriser les méthodes de validation scientifi ques, peut donc intéresser les cadres et dirigeants d’entreprises et institutions en exercice ainsi que les membres des professions libérales qui souhaitent à un moment de leur carrière prendre du recul face à leur activité quotidienne, ou formaliser leur expérience dans des modes de gestion spécifi ques.Chargés de la direction du programme de formation, les professeurs Boualem Aliouat de l’université de Nice et Ahmed Hamadouche de MDI, précisent que le «DBA qui se prépare en trois années permet, dès la première année déjà, de doter les candidats des outils nécessaires à la réalisation de recherches de haut niveau. Des cours fondamentaux tels que les méthodologies qualitatives et quantitatives, l’épistémologie, la conduite d’un projet de recherche, la théorie des organisations, ainsi que des séminaires portant notamment sur les ressources humaines, le management de l’innovation, le marketing et les fi nances à choisir en fonction du sujet de recherche sont à ce titre dispensés par des enseignants triés sur le volet». S’agissant des enseignements de deuxième et de troisième années, ils comportent, précisent nos interlocuteurs, un accompagnement des candidats dans la réalisation de leur projet de recherche sous forme de séminaires méthodologiques et de présentation de l’avancement de leurs travaux. Obtenue au terme de ces trois années d’études, la thèse professionnelle du DBA apportera à ces dirigeants et cadres d’entreprises des connaissances, compréhension et éclairages nouveaux, à des problématiques données. Le management de leurs entités s’en trouvera de ce fait considérablement renforcé. Nordine Grim

PÉTROLE

Pertamina compte exporter ses premiers barils

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Skikda et ArzewDe notre envoyée spéciale

Le marché de produits énergétiques mue à une vitesse grand V. La révolution des hydrocarbures non conventionnels a orienté

les échanges dans un sens où elle laisse de moins en moins de marge de manœuvre aux producteurs traditionnels, notamment de gaz. C’est d’ailleurs le cas de l’Algérie. S’il est vrai que la structure même du marché du gaz naturel laisse encore des opportunités dans les zones d’échange où les prix sont les plus rémunérateurs, à l’image du marché asiatique, la compagnie nationale des hydrocarbures tend à s’orienter vers une stratégie de valorisation de ses hydrocarbures à long terme. Stratégie s’appuyant sur le développement des industries pétrochimiques, pour laquelle une direc-tion exécutive a été créée dans le cadre de la réor-ganisation de la direction centrale de Sonatrach. La DCG-PEC est ainsi chargée de mener les projets de développement de la pétrochimie, à savoir la transformation de gaz naturel en divers dérivés, à bon port. Activité séparée de l’aval qui lui prend en charge les activités de liquéfaction de gaz naturel, la séparation de GPL et de raffinage de pétrole. Une ligne de conduite que l’on peut interpréter comme un juste retour au plan Valhyd (projet de valorisation des hydrocarbures à l’export), projet un certain temps controversé et décrié par des cer-taines de voix au milieu des années 2000. La raison avancée par les détracteurs du plan Valhyd est que les projets de valorisation des hydrocarbures n’ont au final abouti qu’à la réalisation d’unités GNL dans l’objectif de multiplier les exportations de gaz naturel algérien.Quoi qu’il en soit, force est de constater qu’au-delà des réalisations dans l’aval gazier, la mise en œuvre du plan Valhyd depuis le milieu des années 1970 a permis de doter Sonatrach de certaines unités pétrochimiques. Certaines n’auront pas ré-sisté aux différentes restructurations de Sonatrach durant les 40 dernières années, d’autres auront été conçues, tandis que des structures souffrent de l’inexistence de marchés, mais la majorité partagent la particularité d’être des structures de petite taille et ne sont pas suffisamment rentables et sont dépassées sur le plan des technologies.C’est d’ailleurs cet argument qui préside à la fermeture du CP1K (complexe pétrochimique de Skikda). Décision qui a d’ailleurs été fortement décriée par le syndicat de l’entreprise nationale des industries pétrochimiques (ENIP) absorbé par Sonatrach

en 2009. Ce syndicat estime que l’état actuel du complexe, ouvert en 1978, ne justifie en aucun cas une fermeture, mais a besoin d’une simple réha-bilitation, d’autant plus que plus 100 millions de dollars ont été investis, ces dernières années, afin de maintenir les unités à niveau. Argument battu en brèche par les responsables de l’unité actuellement à l’arrêt et en cours de démantèlement.

COMPLEXE OBSOLÈTE

Aujourd’hui, le CP1K pourrait être le symbole de ces complexes bâtis durant les années 1970 et tombés en désuétude. Une petite virée permet de découvrir la rouille qui grignote le squelette d’un fleuron transformé en un tas de ferraille. Il ne reste plus que cette odeur chimique persistante et dérangeante. Des effluves colportées par de l’eau, la purge en a fait des canalisations, avant le déman-tèlement définitif des installations. Il est vrai que la production du CP1K a rarement dépassé le seuil des 40% des capacités installées. Mais dès le milieu des années 2000, les incidents se sont multipliés sur le site. Une explosion puis la fermeture de l’unité polyéthylène à basse densité inaugurée en 2006, un cycle de revers ayant mis à mal les cycles de production du complexe intégrés. Mais ce n’est qu’en 2010 qu’un incident sur l’unité éthylène, dont dépendent les usines de production

du CP1K (polyéthylène, VCM, PVC et chlore soude), porte l’estocade au complexe du plastique. Le fait est que toute tentative de redémarrer l’unité éthylène pourrait se solder par une véritable catas-trophe. C’est du moins ce que pense le premier responsable HSE au niveau du site. Il explique ainsi qu’en 2010, les agents du CP1K avaient évité de peu un véritable cataclysme. Et d’ajouter que tout nouvel incident de l’unité pourrait conduire à une explosion au niveau des bacs de stockage d’éthane, eux-mêmes situés à proximité des instal-lations du complexe GNL de Skikda. L’on image ainsi les dégâts qu’une telle réaction en chaîne pourrait générer : une réédition de l’incident de l’hiver 2004, lorsque le GNLK avait explosé. Tant qu’à faire, démanteler le complexe, le céder par adjudication comme ferraille (une idée qui pour-rait bien faire le bonheur du complexe sidérurgique à proximité à El Hadjar). Quant à l’unité chlore soude rénovée en 2008 pour mettre fin à l’usage du mercure, elle suscite déjà l’intérêt de l’Enasel qui se situe en bonne position pour la reprendre. L’obsolescence du complexe pose aussi et surtout un problème de rentabilité dans la mesure où les coûts de production sont aujourd’hui plus élevés que les prix du marché. C’est d’ailleurs ce même problème qui mine actuellement l’activité du CP2K (ex-Polymed) à proximité. Projet mal conçu

dès le départ, car dépendant de l’augmentation des capacités de production d’éthylène au CP1K de 120 000 tonnes/an à 220 000 tonnes/an, l’unité de polyéthylène à haute densité livrée en 2005 est à l’arrêt. Au-delà des difficultés techniques liées à une panne au niveau des pompes de la structure industrielle, c’est la rentabilité qui pose problème. En fait, le prix de l’éthylène au niveau des marchés internationaux, et que le CP2K doit aujourd’hui importer, est trop élevé. Cela ne semble pas susciter pour autant l’opti-misme du nouveau directeur général, Slimane Bouchouareb, lequel se réjouit des ventes réalisées par l’ex-Polymed avant son arrêt en juin 2013.

20 MILLIARDS DE DOLLARS À INVESTIR

Quoi qu’il en soit, la situation à Skikda a de quoi préoccuper, mais elle tranche étrangement avec l’état des installations à Arzew. Le CP1Z est l’unique complexe méthanol et dérivés en Algérie mis en exploitation en 1976. Celui-ci produit du méthanol, du formaldéhyde, de la formurée ainsi que de la colle liquide utilisée dans l’industrie du bois. Il reste qu’en l’absence d’un marché assez profond pour les résines liquides, les 98% de la production de méthanol estimée à 100 000 tonnes/an sont exportés vers l’Europe. Bien qu’il soit considéré comme étant performant puisqu’il maintient un niveau de production de 80% de ses capacités installées, divers projets permettront au complexe de s’enrichir comme le projet d’une usine de production de formurée UFC 85 ainsi qu’une unité de production de MTBE d’une capa-cité de 200 000 tonnes/an destinée à couvrir les besoins des raffineries existantes, ou en cours de réalisation. Il va sans dire que le plan de dévelop-pement de la pétrochimie en gestation au niveau de Sonatrach ne s’arrêtera pas à ces deux unités. Car il s’agit d’investir, selon les premières projections du groupe, 20 milliards de dollars, dans divers projets à mener en partenariat. Un partenariat qui a déjà permis la création à Arzew de deux unités d’ammoniac et d’urée en partenariat : Sorfert détenue en majorité par l’égyptien Orascom et qui a livré près de 50 000 t d’urée depuis son entrée en production août 2013 et AOA détenue en majorité par l’omanais Suhail Bahwan Group. Un projet de vapocraquage d’éthane est d’ailleurs en cours de négociation avec le français Total, de même que des discussions sont menées avec d’éventuels partenaires pour un projet de déshydrogénation de propane et de production de polypropylène à Arzew. Cependant, le projet de création d’un mégacom-plexe pétrochimique intégré devant remplacer le CP1K à Skikda devrait absorber une bonne partie. Il s’agit de la réalisation de 21 unités pétrochi-miques déjà prépositionnées sur 350 ha dans la zone industrielle Sonatrach de Skikda. Les études sont déjà en cours et sont menées par le sud-coréen Daelim. Le nouveau complexe, dont la réalisation devrait prendre au moins quatre années, s’appuiera sur le développement des aromatiques. Autrement dit, la valorisation des 5 millions de tonnes de naphta produits annuellement pour fournir des intrants destinés à l’industrie pharmaceutique, du papier et des peintures. Il faut dire que le Topping condensat de Skikda produit 85% de ses capacités en naphtas totalement exportés, car grandement apprécié pour ses qualités sur les marchés, notam-ment asiatiques. Il est d’ailleurs plus cher que le GNL et constitue une excellente base pour la fabrication d’intrants destinés aux essences aroma-tiques, mais surtout à l’industrie des cosmétiques. Globalement, le programme de Sonatrach tend à satisfaire les besoins du marché algérien en divers produits comme les polymères, les additifs et les engrais, d’où le développement de 4 filières : plastique, caoutchouc, textile et engrais. L’objectif est, selon le propos même du PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine qui estimait il y a quelques mois, qu’il s’agit de réduire la facture à l’import et valoriser les hydrocarbures en créant de la valeur ajoutée au lieu d’exporter totalement les hydrocar-bures à l’état brut. Melissa Roumadi

PÉTROCHIMIE

Valoriser les hydrocarbures à l’export

La compagnie nationale des hydrocarbures a entrepris un vaste programme d’investissements dans l’aval pétrolier et gazier afi n de développer ses capacités de raffi nage et de liquéfaction en gaz. Certains des projets lancés ces dernières années ont d’ailleurs été livrés ou en passe d’être réceptionnés, tandis que de nouveaux projets sont en cours de lancement. C’est d’ailleurs le cas dans le raffi nage. Le programme de réhabilitation des raffi neries compte porter les capacités installées à 26 millions de tonnes de pétrole brut et 5 millions de condensat. Ainsi, après la réception de la raffi nerie rénovée d’Arzew, en attendant la raffi nerie d’Alger, c’est la raffi nerie de Skikda, la RA1K, qui pourrait être réceptionnée dans les tout prochains jours. Celle-ci est d’ailleurs opérationnelle. Il est vrai que le projet de rénovation de la RA1K a été émaillé par de nombreux incidents ayant entraîné d’importants retards dans la réception du projet. Cependant et de l’avis du directeur de la RA1K, Bousalem Smaïn, la situation qui prévalait sur le chantier de rénovation des unités de la raffi nerie est

beaucoup plus complexe et ne permet pas de jeter toute la responsabilité sur l’entreprise en charge du projet. Celui-ci estime d’ailleurs qu’il est n’est pas simple de rénover une raffi nerie où l’une des unités devait toujours être maintenue en activité. Et d’ajouter qu’au-delà des incidents et des retards, l’opération s’est soldée par un franc succès. Si le projet tablait sur une augmentation de 10% des capacités de raffi nage les portant de 15 à 16,5 millions de tonnes de pétrole brut, celle-ci pourra tourner à 105% de ses capacités. Ainsi, M. Bousalem estime que la RA1K pourrait aller jusqu’à une capacité de raffi nage de 18 millions de tonnes de pétrole brut. Des capacités qui font de Skikda le pôle le plus important de raffi nage, notamment de production des aromatiques. Ce projet s’ajoute à la réception en 2010 du Topping condensat d’une capacité de traitement de 5 millions de tonnes par an qui oriente 85% de sa production vers des naphtas de très haute qualité et 10% pour le kérosène (jet fuel) et dans une moindre mesure le gasoil. Un projet pour la réalisation d’une unité de Fuel

Cracking à Skikda est également sur les tablettes du groupe pétrolier. Au-delà de ce programme de réhabilitation, Sonatrach est en passe de lancer un programme de réalisation de 5 nouvelles raffi neries qui devraient permettre de doubler les capacités globales de raffi nage à l’horizon 2018. Dans l’aval gazier, 2014 devrait être marquée par la réception des deux mégatrains de GNL qui permettront à Sonatrach de mieux valoriser son gaz à l’export. Elle pourra ainsi bénéfi cier, au-delà de son marché traditionnel (le sud de l’Europe), des marges qu’off rent les marchés plus rémunérateurs en Asie. Le mégatrain GNL de Skikda, d’une capacité de 4,5 millions de tonnes, entré en production en mars 2013, devrait être offi ciellement inauguré dans les tout prochains jours, néanmoins, celui-ci a déjà permis le chargement de 26 méthaniers entre mars et août 2013. Par ailleurs, les travaux de réalisation du mégatrain de GNL d’Arzew, d’une capacité de 4,7 millions de tonnes par an, ont atteint 97%. Celui-ci devrait d’ailleurs être mis en service dans le courant de l’année. M. R.

ACTIVITÉS AVAL

Plusieurs nouvelles unitésréceptionnées en 2014

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Le complexe pétrochimique de Skikda

● Le complexe pétrochimique de Skikda CP1K pourrait être le symbole de ces usines bâties durant les années 1970 et tombées en désuétude.

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El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 8

Quatre morts et cinq blessés graves

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

Ni civisme ni recommandations religieuses ne sont venus à bout d’un réflexe en vogue dans notre société. Cette décharge s’est formée juste après le passage du wali dans la commune de Bordj El Kiffan.

UNE HABITATION PREND FEU À CHÉRAGA

● Un incendie s’est déclaré en fin de soirée de mardi dans une habitation à Chéraga, provoquant la mort de quatre personnes d’une même famille.

OULED CHEBEL : LE PROJET DES 100 LOCAUX EN SOUFFRANCE Le projet des 100 locaux dits du président de la République, destinés pour les activités artisanales à Ouled Chebel, n’est pas arrivé à terme, «37 locaux sur les 100 devant être réalisés ont été attribués aux jeunes de la localité, les autres le seront dans un avenir très proche», s’engage le président de l’APC. A l’origine de ce retard, le non-parachèvement des travaux de raccordement au réseau d’eau potable et à celui de l’assainissement. Aussi, d’autres travaux portant sur l’électricité et l’éclairage n’ont pas été réalisés, «nous avons sollicité l’intervention des services de la wilaya dont la direction des équipements publics pour terminer les travaux», nous dira le président d’APC dans

un précédant entretien. Entre-temps, les jeunes de la commune devront prendre leur mal en patience, «nous attendons depuis des années l’attribution de ces locaux. A chaque fois, les responsables locaux nous avancent des arguments qui sont loin de nous convaincre», regrettent des jeunes de la commune. EL MAGHARIA : DES AMÉNAGEMENTSAU NIVEAU DES CITÉS Des actions liées directement à l’amélioration du cadre de vie des habitants d’El Magharia seront prochainement lancées. «Nous avons mis en place un programme ambitieux qui devra répondre aux attentes des citoyens en matière d’amélioration de leur cadre de vie. Le programme concerne nombre de cités de la commune, telles que la cité des 130 Logements, la

cité des 137 Logements, la cité APC/CNEP, etc.», dira le président d’APC dans un précédent entretien. En effet, le programme prévoit le lancement à la cité des 130 Logements de travaux de VRD et la réalisation d’un espace vert. Au niveau de la cité des 137 Logements, il est question de réaliser également un espace vert, un parking pour le stationnement des voitures et une aire de jeux, la cité des 137 Logements ayant été prise comme site pilote par les autorités de la wilaya.

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Quatre personnes sont mortes dans l’incendie d’une habitation dans la

nuit de mardi à mercredi à la cité Madjdoub Tahar, dans la com-mune de Chéraga. Les victimes, toutes membres d’une même fa-mille composée d’une femme âgée de 45 ans, de deux adolescentes de 15 ans et d’un garçon de 8 ans, a indiqué le chargé de communica-tion à la Direction de la Protection civile de la wilaya d’Alger, le lieutenant Sofiane Bakhti. «Nous avons reçu un appel à 22h24, nous signalant un incendie qui s’est propagé dans une habitation à un seul niveau de la cité semi-urbaine, dont le bilan s’avère très lourd. Nous avons pu sauver 5 personnes atteintes de brûlures. Deux hommes et deux femmes, âgés entre 45 et 50, qui ont été

évacués vers l’hôpital de Douéra, tandis qu’une fillette de 10 ans a été transférée à l’établissement hospitalier spécialisé des grands brûlés situé à l’avenue Pasteur à Alger-Centre», indique le lieute-nant Bakhti. Les causes de l’accident ? «Nos équipes se sont déplacées croyant avoir affaire dans un premier temps à un feu dû aux produits pyrotechniques. Nous n’avons, à l’heure actuelle, aucun indice sur les raisons de l’incendie. Les services compétents vont en déter-miner les causes», estime M. Bakhti, qui affirme que la Protec-tion civile a mobilisé huit camions anti-incendie et six ambulances.«Nous avons réussi à maîtriser l’incendie et évité qu’il ne se pro-page dans six habitations avoisi-nantes», ajoute-t-il. La Protection

civile a eu à intervenir l’année der-nière dans plusieurs incidents liés aux incendies urbains. Quelque 1057 incendies ont été enregistrés en 2013, faisant 2 morts et 166 blessés. «Nous avons enregistré un décès de plus par rapport à l’année 2012 où le nombre d’incendies était de 1062 et celui des blessés de 174», précise le chargé de la communi-cation de la Protection civile. Ces derniers jours, les sapeurs-pom-piers avaient été également mis à rude épreuve en raison de la fête d’El Mawlid ennabaoui, où les in-cendies enregistrés sont en hausse. Quatre blessés et cinq incendies ont été enregistrés au cours des derniers jours dans des accidents liés à l’utilisation des produits py-rotechniques lors de la célébration de la fête du Mawlid ennabaoui,

précise un communiqué de ce ser-vice. Deux enfants et deux adoles-cents ont été blessés dans des acci-dents liés à l’utilisation de produits pyrotechniques, a précisé la même source, ajoutant que l’un des deux enfants a perdu trois doigts. Cinq incendies provoqués par la mauvaise manipulation des pé-tards et des bougies dans diffé-rentes localités d’Alger ont été maîtrisés grâce à l’intervention des éléments de la Protection civile. Le bilan le plus lourd de ces dernières années a été enregis-tré en 2008, où un incendie s’est déclaré à la rue Rachid Koueche à Bab El Oued, faisant un mort. A Bachdjarrah, 14 personnes avaient été blessées en raison, nous précise M. Bakhti, de la mauvaise utilisation des produits pyrotech-niques. Nadir Iddir

Un bilan extrêmement lourd

INCIVISME

EL ACHOUR NOUVELLES STRUCTURES SPORTIVES…

La commune d’El Achour est dépourvue de struc-tures dédiées au sport et aux loisirs. Dans le but de

résoudre ce problème, la municipalité a programmé nombre de projets devant répondre aux attentes de la jeunesse locale. «Nous avons enregistré la réalisa-tion d’un certain nombre de structures sportives et culturelles. Elles auront le mérite de soustraire les jeunes de la commune aux méandres de la rue», dira le président d’APC. Ce programme consiste, d’après le même responsable, à réaliser deux salles de sport. «Le projet est chapeauté par la direction de la Jeu-nesse, des sports et des loisirs. Nous avons à notre niveau dégagé l’assiette foncière qui abritera ces deux salles», assure le P/APC. Outre ce projet d’envergure, des travaux de réhabilitation du stade communal sont en cours d’exécution. «Ces travaux consistent au réaménagement des tribunes, la réalisation d’un vestiaire et le revêtement du terrain par du gazon synthétique», affirme notre interlocuteur. Ces nou-velles structures auront certainement le mérite d’offrir aux jeunes de la localité les moyens de pratiquer des activités sportives et de loisirs, d’autant plus que la commune manque cruellement de ce genres d’infras-tructures. «Pour pratiquer du sport, nous étions obli-gés de nous déplacer dans les commune limitrophes, notamment à Douéra et à Baba Hassan», racontent des jeunes habitants de la commune. K. S.

… ET UN MARCHÉ

DE PROXIMITÉ

Les responsables au niveau de l’APC d’El Achour ont lancé dans un passé récent des travaux pour la réa-

lisation d’un marché de proximité de fruits et légumes. «Ce marché compte près de 200 étals. Non seulement il permettra de lutter contre le commerce informel qui gan-grène l’espace urbain, mais permettra également d’offrir de l’emploi pour nos jeunes», dira le président de l’APC.Signalons qu’au niveau de la commune d’El Achour, le projet dit des «100 locaux du président de la Répu-blique» n’a pas été lancé. «Nous avons hérité d’une situation qui est loin d’être reluisante, particulièrement dans le domaine des équipements publics, où la com-mune connaît un manque flagrant. Nous avons, dès l’investiture du nouveau staff municipal, pris la décision de relancer le projet des 100 locaux du Président. Les travaux seront amorcés dans quelques jours seulement», dira le responsable. Outre ces deux projets, le secteur du commerce dans la commune sera prochainement renforcé par 200 autres locaux qui seront construits dans le cadre du projet AADL, «les travaux seront lancés incessamment», assure le P/APC. K. S.

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

JEUDI 16 JANVIER 2014

Fadjr……..… 06:20Chorouk.....…. 07:57Dohr………… 13:20Asser……….. 15:39Maghreb….. 17:58Îcha……....... 19:26

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LA COMMISSION SOCIALE DE L’APW ENFONCE LA DAS DE CONSTANTINE L’orphelinat de la cité Ziadia, un lieu de débauche et de torture

Les débats de la session de l’APW de Constantine tenue, hier, au siège de la wilaya de la cité Daksi ont été mar-qués par l’intervention de Souheila Rezzak Smati,

présidente de la commission des affaires sociales qui a eu à traiter un dossier extrêmement délicat et source de véritables inquiétudes. Un rapport accablant, suivi de projections audio-visuelles tournées dans les structures dépendantes de la direc-tion des affaires sociales, (DAS), hébergeant des catégories sociales souvent mises à l’index, a eu l’effet d’une bombe. «Je parle des enfants abandonnés, nés sous X, des grabataires et des mères célibataires qui gisent dans des structures à la limite de l’indécence et rien que pour deux établissements, je dirai sans hésiter que c’est carrément des centres de tor-tures», dira-t-elle lors de son intervention. Il s’agit en effet de l’orphelinat situé à la cité Ziadia, et dont le rapport et les images révélaient une réalité des plus amères. Vente d’alcool, de psychotropes et de drogues, bagarres en chaîne, une zone de non droit marquent le quotidien de pensionnaires de ce centre. L’autre structure concernée a été le centre de rééduca-tion pour filles, situé à proximité du stade Chahid Hamlaoui et qui compte 25 pensionnaires, placées sur ordre du juge des mineurs, sauf que les conditions d’hébergement restent aussi précaires. Pour cela l’intervenante enfoncera le clou en révélant : «Et dire que cette structure bénéficie d’un budget annuel de 9 milliards de centimes». Une déclaration qui n’a laissé personne indifférent parmi l’assistance. Le wali, Ho-cine Ouaddah interviendra pour dire toute son exaspération sur cette situation qui n’honore pas cette ville et d’ajouter : «Pourtant, ce ne sont pas les crédits qui font défaut, il y aurait des mesures à la hauteur des actions commises, notamment pour cette catégorie sociale». De son coté, le directeur de l’action sociale, Abderrahmane Tira, nouvellement installé, a confirmé cette abominable situation, sauf qu’il a avancé un fait notable, à savoir un manque cruel d’encadrement à tous les niveaux. «Sur les douze structures que compte la DAS, seuls deux directeurs sont confirmés dans leur poste et ce n’est pas juste d’incriminer des intérimaires qui, pour la plupart n’en veulent pas et celui de l’orphelinat de Ziadia est éloquent à plus d’un titre», a-t-il affirmé. Sur les questions qui lui ont été posées, par les membres de l’APW, il fera une autre déclaration concernant le siège de Diar Errahma, situé à Dje-bel El Ouahch, suite à quelques effondrements en disant: «Il faut savoir que cette bâtisse a été construite sans étude et qu’à ce titre, j’ai ordonné une expertise du sol du fait d’un glisse-ment de terrain constaté et qui est à l’origine de tous ces mou-vements du sol ; j’attends les conclusions qui, si elles confir-ment ce phénomène, nous serons obligés d’en construire une autre». Concernant les décisions d’accorder à certaines familles le droit d’adoption d’enfants orphelins, un point très sensible qui a fait couler beaucoup d’encre, allant même jusqu’à accuser des fonctionnaires de cette administration de trafic de bébés, le directeur répondra : «Nous disposons de 105 familles d’accueil qui hébergent chez elles 109 enfants; pour les couples qui en font la demande, nous obéissons à des règles précises où l’ancienneté de la demande prime, sauf qu’il est à noter que sur les 150 demandes d’adoption, nous n’en disposons que de 50 enfants et l’enquête sur les deman-deurs exige de nous une étude très approfondie». A l’issue de débats, la présidente de la commission sociale de l’APW de-mandera l’ouverture d’une enquête en urgence sur la gestion de ces infrastructures. N. Benouar

El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 8

R É G I O N E S T

Des terrains agricoles transformés en parkings

PLAINES DU LITTORAL DE LA WILAYA DE JIJEL

● La situation est devenue intolérable avec ces milliers de véhicules qui envahissent des terres agricoles, faute d’espaces de stationnement dans l’enceinte portuaire de Djendjen.

Les terrains agricoles les plus fertiles, situés notam-ment sur les plaines de la

bande côtière de la wilaya de Ji-jel, sont depuis un certain temps exposés à une agression qui ne se limite pas à l’offensive effré-née du béton. Faute d’espaces suffisants pour le stationnement des véhicules importés à partir du port de Djendjen, des surfaces entières de ces terrains ont été dévorées pour être transformées en parkings. Dans la wilaya de Jijel, cette affaire n’est pas passée sans soulever les cri-tiques et les commentaires le plus acerbes à l’égard d’une politique qui fait qu’ «on brade des terres d’une fertilité inéga-lable contre des voitures asia-tiques et européennes», selon certains. «Qu’on arrête ce massacre», clame-t-on ici et là. Des communes comme Chekfa et Taher sont devenues les lieux de prédilection de ce bradage qui s’opère au grand jour. «Au lieu d’encourager l’agriculture, voilà qu’on se met à ruiner notre riche capital», s’offusque-t-on. Stigmatisant ce massacre, des sites Internet ont diffusé des images par satellite de ces sur-faces transformées en parcs au-tos. Un nombre impressionnant de véhicules transite par ce port, qui ne connaît aucun répit depuis 2009 à la faveur de la déci-sion gouvernementale d’orienter

l’importation des marchandises non conteneurisées vers les bas-sins portuaires de Djendjen et Mostaganem. La wilaya de Jijel devient la principale porte d’en-trée de toutes sortes d’engins, voitures et camions importés. Débordant des aires de station-nement qui leurs sont réservées à l’enceinte portuaire de Djendjen, des milliers de véhicules sont garés sur des terres agricoles,

avant leur acheminement vers Alger. La suite est connue de tous, puisque cet empiétement a fait que de vastes hectares ont été dévorés. Or, il se trouve, selon la direction de l’agriculture, que ces terrains appartiennent à des privés. «Cela n’a pas empêché que des mesures soient prises à l’encontre des contrevenants», nous précise le directeur des services agricoles de la wilaya.

Selon le même interlocuteur, ils sont en tout 14 parkings pour autos qui ont été recensés à Taher, Chekfa, Djimar et Beni Ahmed, au sud de la ville de Jijel. Douze cas ont fait l’objet de poursuites judiciaires, en vertu de la loi de l’orientation agricole. Des dossiers ont été ficelés et des audiences sont programmées par la justice pour statuer sur ces affaires, selon les mêmes indicati

Les députés, membres du bureau de la commission de l’agriculture, de la pêche

et de la protection de l’environnement à l’assemblée populaire nationale (APN) ont effectué, hier à Guelma, une séance de travail avec les directeurs de l’agriculture, l’envi-ronnement, les forets et la pèche en présence des membres de l’APW et différents acteurs des secteurs mentionnés. L’objectif de cette mission tend à noter les problèmes rencon-trés dans la wilaya de Guelma, afin de les traiter par ordre de compétence et de trouver des solutions à chaque niveau de décision. La séance de travail organisée à salle des délibé-rations du siège de la wilaya de Guelma a été marquée par des débats animés à tel enseigne

qu’elle a mis à nu d’innombrables tares. Le premier exposé de la direction de l’agri-culture, très complet, a été à la hauteur de l’optimisme de ses concepteurs. Toutes les filières ont été sujettes à un bilan agrémenté de courbes ascendantes et des résultats des plus encourageants. A titre d’exemple, la production céréalière est passée du simple au double en l’espace de 10 ans soit deux mil-lions de quintaux en 2013 contre un million de quintaux de 2004. Des chiffres qui ne sont finalement pas en adéquation avec les quan-tités de céréales engrangées, qui n’ont jamais dépassé les 800 000 quintaux par saison de moissons-battage. Des rendements moyens à l’hectare qui passent eux aussi du simple

au double. La production laitière a également connu une hausse avec 7 184 000 litres de lait collecté en 2013 contre 669 000 litres en 2008. Bien évidement les réactions n’ont pas manqué au vu du cheptel bovin existant, beaucoup plus errant dans la nature que dans les étables. Le secteur de l’environnement, des forets et de la pêche continentale ne sont pas en reste puisque les députés de l’APN ont eu droit à des exposés similaires à ceux de l’agriculture où le tout va bien est revenu comme un leitmotiv. A ce sujet une député de Tizi Ouzou nous déclare en fin de séance: «Nous ne sommes pas dupes, la wilaya de Guelma peu mieux faire, c’est indéniable !»

Karim Dadci

GUELMA

Des députés pour faire l’état des lieux de l’agriculture

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Le tronçon de la RN 43 reliant la ville d’El Aouana à la commune de Ziama Mansouriah, à l’ouest de la wilaya de Jijel, a subi un autre affaissement, non loin de la localité des Aftis, a-t-on constaté sur place. Cet affaissement vient s’ajouter à d’autres points noirs enregistrés sur cette route. Notons qu’une enveloppe financière a été débloquée récemment pour lancer des aménagements sur les parties endommagées de cette voie,

mais cette opération n’a pas été entamée à ce jour. De l’avis de nombreux usagers de cet important axe routier, ces glissements représentent un risque sérieux pour la circulation automobile. S’étendant sur toute la corniche, le tronçon en question a une importance capitale dans le trafic routier permettant le déplacement des populations des régions ouest de la wilaya de Jijel en plus de relier cette dernière à Bejaia. Z. A.

UN AUTRE AFFAISSEMENT SUR LA RN 43

Les directions de la culture et du tourisme délocalisées

Rencontré hier en marge de la session de l’APW, le directeur du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Constantine,

Hacene Lebbad, nous a fait part de son inquiétude au sujet du nouveau siège qui doit abriter son administration, suite à sa délocalisation du centre culturel Mohamed Laïd Al Khalifa. Ce dernier qui abrite depuis des années les directions de la culture et du tourisme accueille diverses activités culturelles dans des conditions déplorables. Les dernières inondations ont fortement incommodé ses locataires, en plus des odeurs nauséabondes et d’un éclairage de fortune. «Le tourisme en pareilles circonstances se doit d’être bien pris en charge, déjà que nous avons travaillé dans des conditions lamentables, et maintenant, nous ne savons même pas où nous allons être hébergés», dira le directeur du tourisme. Il ajoutera qu’en ma-tière d’encadrement, sa direction reste le parent pauvre d’une manifestation qui est censée promettre beaucoup. N. B.

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El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 8

R É G I O N O U E S T

CHLEF

Le spectre d’une année blanche plane sur l’université

● Les étudiants sont en grève pour dénoncer le «silence» affiché par la tutelle et le rectorat à l’égard de leurs revendications, affirmant que les

problèmes soulevés sont d’ordre pédagogique.

Après un mois de per-turbation, l’université Hassiba Benbouali de

Chlef a renoué avec les mouve-ments de protestation. En effet, quelques jours après le retour des vacances d’hiver, l’accès principal du campus d’Oued Farès a été de nouveau fermé par les étudiants du départe-ment d’architecture et de l’ins-titut de l’éducation physique et sportive. Ces derniers sont postés à l’entrée du nouveau pôle universitaire, bloquant quasiment l’accès aux instituts d’enseignement. Les grévistes

exigent des solutions concrètes à leur situation : les étudiants d’EPS demandent la reconnais-sance de leur diplôme, alors que ceux de l’architecture ré-clament la poursuite de leurs études en master au niveau de l’université locale. Ils dé-noncent tous le «silence» affi-ché par la tutelle et le rectorat à l’égard de leurs revendications, affirmant que les problèmes soulevés sont d’ordre purement pédagogique. Côté adminis-tration de l’UHB, une source proche du dossier a précisé que la prise en charge des doléances

relatives à l’accès au master est du seul ressort du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Quoi qu’il en soit, la poursuite de la grève fait planer sérieusement le spectre d’une année blanche sur l’université Hassiba Ben-bouali, qui regroupe plus de 25 000 étudiants. Au moment où nous rédigions ces lignes, nous avons appris la fermeture, pour les mêmes motifs, des portes d’accès à l’autre pôle universi-taire situé à Hay Salem, dans la commune de Chlef. A. Yechkour

MASCARA

Société civile, dites-vous ?

L’hécatombe continue sur les routes

ADRAR «1er Novembre 54», un des quartiers les plus propres

SIDI BEL ABBES

Le complexe de machinisme agricole mise sur les partenariats

«Soixante-six pour cent des victimes des accidents de la circula-tion dans la wilaya de Mascara meurent à l’intérieur de leurs véhi-cules, 21% sont victimes des accidents de mobylettes et 13% des victimes sont des piétons», nous a annoncé, ce mercredi 15 janvier 2014, l’officier de la Cellule de communication de la Protection civile de la wilaya de Mascara, Meheni Tahar. En ajoutant que «75 % des engins impliqués dans les accidents de la circulation survenus sur le territoire de la wilaya sont des véhicules légers». De son côté, le bilan du Groupement de la Gendarmerie nationale de Mascara a indiqué que «l’excès de vitesse, le dépassement dan-gereux, l’imprudence des piétons et le non-respect des distances de sécurité sont parmi les principales causes des accidents de la circulation survenus, durant l’an 2013, sur les routes de la wilaya de Mascara». Ainsi, les gendarmes font état de recensement, durant la même période, de 33 points noirs qui demeurent égale-ment parmi les principales causes des accidents de la circulation à Mascara. Parallèlement, les éléments de la Protection civile sont intervenus 1 248 fois durant 2013, pour porter secours aux victimes des accidents de la circulation, à savoir 1 402 blessés dont 1 010 hommes, 223 femmes et 169 enfants. Quant au nombre de personnes ayant trouvé la mort sur les routes, il est de 81, selon le bilan de la Gendarmerie nationale qui précise que «la majorité des accidents de la circulation a eu lieu sur les routes nationales (RN), devançant les chemins de wilaya (CW) et le tronçon de l’autoroute Est-Ouest, traversant le territoire de la wilaya sur une distance de 78,2 km». L’officier de la Protection civile nous a informé, dans le même contexte, que les accidents de la circulation sont à l’origine de dégâts matériels qu’ont subis 1 435 véhicules, 221 camions, 31 bus, 84 mobylettes, 20 tracteurs et autres engins. A. S.

L a cité «1er Novembre 54» Haï des 400 logements à Adrar a été élue, par le jury du concours «Algérie Verte», le quartier le plus

propre du pays au 6ème rang à l’échelle nationale. Une compétition sur l’hygiène des villes et la préservation de l’en-vironnement, lancée le mois de novembre dernier par la DGSN en collaboration avec le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, en collaboration avec le mouve-ment associatif. Ce quartier situé à l’entrée nord de la ville est l’un des premiers ouvrages réalisés dans le cadre des programmes des logements sociaux post-indépendance. Il a été promu pour son entretien et sa propreté et surtout pour son coefficient de verdure. Une cité qui s’est démarquée de ces consœurs de la localité par son taux de feuillage grâce à l’implan-tation d’arbres et d’arbustes et d’autres formes de plantes natu-relles résistantes à la sécheresse et à la chaleur. A. A.

L es négociations avec des firmes italiennes et portugaises pour le développement de

nouveaux segments de production au niveau du Complexe de machinisme agricole (CMA) de Sidi Bel Abbès «sont en bonne voie», selon le PDG de l’entreprise M. Mohamed Benaza. Ces négociations s’inscrivent, a-t-il précisé lors de la visite du ministre de la Formation profession-nelle, dans le cadre de l’opération de renouvel-lement intensive et extensive des capacités ins-tallées, avec intégration de nouvelles machines outils de dernière technologie. Il s’agit, selon M. Benaza, de partenariats technologiques en cours de finalisation avec trois firmes espagnole, portugaise et italienne. Le premier partenariat avec la société italienne Solà, spécialisée dans la fabrication de semoirs, prévoit la production de semoirs avec un taux d’intégration de 50% sur la période 2013-2015. Le second partenariat porte sur la fabrication de mini-tracteurs en collabo-ration avec la firme Goldoni Italie, et ce, dans la cadre d’un protocole d’accords intégrant la so-ciété publique PMAT, toujours selon M. Benaza. Deux autres partenariats sont également prévus, à partir de 2014, avec la société italienne Merlo SPA pour la fabrication dans les ateliers de CMA de tracteurs à nacelle. Le PDG du CMA a, par ailleurs, annoncé la production in situ de ma-tériels d’accompagnement du tracteur Massey Fergusson de puissance de 85 à 150 chevaux, fabriqué actuellement à Constantine, en partena-

riat avec le constructeur portugais Galucho. La gamme de produits qu’envisage de produire le CMA comprend notamment des charrues à soc, des cover-crops, remorques sous-soleuses. Si-gnalons que le partenariat conclu en 2009 entre la société finlandaise SampoSampoRosenlew et le CMA, qui dispose d’imposants ateliers de fabrication mécanique, s’est traduit en 2013 par la production de 600 moissonneuses-batteuses. Ce partenariat, piloté par le Conseil de parti-cipation de l’Etat (CPE), a permis, en 2009, la création d’une société mixte où le CMA détient 35%, PMAT 25% et la société finlandaise 40%. Selon les dirigeants de la société, les capacités de production du CMA passeront à 1000 mois-sonneuses-batteuses à partir du 2014, avec en sus un taux d’intégration de l’ordre de 20%. Rappelons qu’en 2010, le CMA a bénéficié d’un plan de charge pour la fabrication de 500 moissonneuses-batteuses de type Sampo-CMA, 110 moissonneuses-batteuses de type AFAQ II, 500 charrues à disques, 10.000 disques agraires, 620 semoirs de trois mètres, 520 semoirs de 6 mètres, 400 charrues à socs réversibles et 550 matériels de transport agraire. Un plan de charge représentant un chiffre d’affaires prévisionnel de plus de 6 milliards de dinars, et ce, unique-ment pour 2010. Le CMA, qui emploie actuel-lement 400 salariés, fabrique et commercialise une panoplie de matériels agricoles et de pièces de rechange. M. Abdelkrim

Autoproclamés comme étant faisant de la «Société civile», des individus se permettent de s’exprimer, sans aucun complexe, au nom de «l’ensemble des citoyens de la

wilaya de Mascara». Certaines personnes, même pas des élus, n’hésitent pas à déclarer haut et fort qu’elles sont «mandatées par la population pour parlementer avec les autorités». En effet, amenés, ce 7 janvier 2013 à la salle des conférences de l’université de Mascara, pour faire savoir au Premier ministre Abdelmalek Sellal, l’ensemble des problèmes qui entravent le développement de la wilaya, certains de ces «représentants de la société civile» étaient, purement et simplement, hors champ. «Au lieu d’évoquer les problèmes dont souffre la population, ces gens n’ont cessé de faire éloge, au nom des citoyens, au wali de Mas-cara qui lui-même a appelé, à plusieurs reprises, à ne pas vanter ses mérites», nous dira un jeune. Autres citoyens n’ont pas hésité à s’interroger : «Sur quels critères ces gens ont été choisis ? Qui les a mandatés pour parler au nom de tout le monde ?» L’un de ces «représentants de la société civile», pour faire plaisir au pre-mier responsable de la wilaya, n’a pas hésité à mettre en cause, au nom de la population, les écrits des journalistes qui ont soulevé, dernièrement, l’état déplorable des routes. Rares sont ceux qui ont réussi à faire parvenir au Premier ministre quelques préoccupations des citoyens. Le cas du jeune qui a exposé «le phénomène de l’envasement des barrages et appelé à la constitution d’un périmètre irrigué dans la plaine de Ghriss». Pour conclure, plusieurs citoyens avec lesquels nous nous sommes entretenus sont unanimes à dire que «nul n’est mandaté pour parler au nom des autres pour des fins que tout le monde connaît. Il existe des institutions et autres élus chargés de telles missions», nous dit-on. Souag Abdelouahab

Des arbres pour lutter contre la désertifi cation

Deux bureaux de poste en chantier

Au titre des différents programmes de dévelop-pement de la wilaya, dans le volet du développement rural intégré, le secteur de la Conservation des Forêts a bénéficié de plusieurs pro-jets de proximité dans dif-férentes communes. L’une des opérations relatives à la préservation des eaux et des sols par la protection des berges des oueds est en cours de réalisation. Ainsi, dans le cadre de la lutte contre la désertification et la protection de l’environ-nement, la Conservation des Forêts a réalisé des plantations pastorales sur 424 ha, des fixations de dunes dans 206 ha, des ceintures vertes et bandes forestières sur 50 ha et des bosquets d’ombrage pour le cheptel sur 15 ha. Il est à noter que les travaux de réalisation des projets ont généré plusieurs centaines d’emplois pour les jeunes. D’autre part, celle-ci a lancé une opération de reboise-ment de grande envergure avec des plantations de plusieurs milliers d’arbres de différentes espèces tels que cyprès, troènes, faux poivriers, frênes, peupliers et autres. Et ce, avec la collaboration de l’ANP, des associations écologiques et la société civile ainsi qu’une distribution de 325 000 plants d’oliviers sur un total de 1 300 ha et 742 000 d’arbres brise-vent dont 263 000 ont été déjà livrés au profit des agriculteurs mais aussi 660 kits solaires visant à améliorer le cadre de vie des habitants des zones pastorales. Les fores-tiers comptent procéder à un recensement des oiseaux d’eau qui débutera du 12 au 20 janvier. D. S.

Les travaux de construction de deux nouveaux bureaux de poste viennent d’être lancés dans chacun des chefs-lieux des daïras d’El-Bayadh et de Brézina. Une enveloppe financière d’un montant global de 70 mil-lions de Da a été débloquée pour ces deux projets qui seront livrés et réceptionnés vers la fin de l’année en cours. Quatre autres structures postales de même type sont également retenues cette année au niveau central, dans le cadre d’un vaste programme de redéploie-ment des activités d’Algérie Poste, notamment au niveau des chefs-lieux de com-munes qui connaissent une grande affluence en raison de la diversité des presta-tions proposées. R. M.

NAAMA

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Les étudiants protestent

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El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 8

SUD INFOCRÉATION DE LA MICRO-ENTREPRISE À OUARGLA

L’Ansej fait miroiterla facilitation du fi nancement

● L’antenne Ansej de la wilaya de Ouargla met le cap sur les petits métiers de l’artisanat dans le cadre du dispositif «atelier mobile» qu’elle veut promouvoir dans les milieux de la formation

professionnelle en vogue à Ouargla.

RECRUTEMENTEl Watan recrute des journalistes à Ouargla, Hassi Messaoud, Touggourt, El Hadjira, Taibet, El Oued, Ghardaïa, El Ménéa, In Salah, Illizi, In Amenas et Djanet. Conditions requises : bonne maitrise de la langue française et des techniques de rédaction. Veuillez adresser vos CV et lettres de motivation à : [email protected]

La conférence de presse ani-mée par son chef d’antenne pour le bilan 2013 a mis

l’accent sur la multiplication par trois des demandes de finan-cement de la micro entreprise, depuis la mise en application des dernières mesures édictées par le gouvernement, notam-ment le crédit à taux 0%. Plus de trois milliards de DA ont été consacrés au financement des 560 projets avalisés en 2013. Il s’avère ainsi que le nombre de dossiers déposés au niveau de la commission de wilaya a triplé entre mars et décembre 2013, soit la période de mise en application de la fameuse circu-laire du Premier ministre relative aux mesures d’encouragement de l’emploi des jeunes. Le bilan présenté par les services locaux de l’Ansej pour l’année écoulée, fait état d’un total de 922 dossiers déposés, dont 601 approuvés par la commission locale d’étude, d’aval et de financement des projets de la wilaya de Ouargla et 560 avalisés par les banques. Il est à signaler que 474 projets financés sont déjà entrés en ex-ploitation, pour un total de 1027 emplois générés. Ces nouveaux projets d’investissement dans le cadre de la micro entreprise, touchent plusieurs secteurs d’ac-tivités, notamment les travaux publics, la construction, la santé, l’agriculture et les transports. La création de cette commission constituée notamment des repré-sentants de la profession ban-caire, du registre de commerce, des impôts, de la direction et de l’agence de l’emploi ainsi qu’un représentant du wali a semble-t-il

eu pour effet bénéfique l’impli-cation plus remarquée des ban-quiers dans le financement des projets. Ce volet constituait en effet depuis plusieurs années le maillon faible des différents dis-positifs de soutien à l’emploi des jeunes à Ouargla ou la centralisa-tion du pouvoir de décision fai-sait que la marge de manœuvre des directeurs d’agences était minime par rapport à la demande des jeunes. Ce problème résorbé, l’Ansej s’attelle moins main-tenant à aplanir les obstacles bureaucratiques mais beaucoup plus à accomplir un vrai travail d’orientation et d’accompagne-ment des candidats. Il va ainsi de l’effort des consultants et accom-pagnateurs dont trois sur les neuf prévus ont déjà été recrutés en 2013 et qui, selon M. Mohamed

Kaânab, chef d’antenne Ansej à Ouargla, «font actuellement un vrai travail de fond pour orienter les jeunes vers des secteurs à haute valeur ajoutée et géné-rateurs d’emplois notamment l’agriculture et le bâtiment». Les projets «atelier mobile», fi-nancés par le biais de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), ont quant à eux connu peu d’empressement de la part des jeunes qui ne sont que 14 à en avoir bénéficié l’an-née dernière dans la wilaya de Ouargla. Cette formule mise en place depuis deux ans pour susci-ter la création d’ateliers mobiles pour les diplômés des instituts et centres de formation et de l’en-seignement professionnels reste à ses premiers balbutiements pour le moment, a souligné M.

Mohammed Kaânab qui estime que les secteurs ciblés sont por-teurs et très peu présents malgré la foison d artisans. L’Ansej met le cap sur ce type de petits projets et table sur la sensibilisation à tra-vers les instituts et centres de for-mation ou toutes les facilitations garanties par les mesures gouver-nementales notamment l’accord des financements bancaires sans intérêt sont miroités. Encore une fois, il s agit de jouer sur l’effica-cité et l’investissement dans des segments d’activités qualifiés à juste titre de poules aux oeufs d’or s agissant de la plomberie sanitaire, la peinture et l’élec-tricité en bâtiment, la vitrerie, la mécanique et enfin la pose et maintenance des équipements et installations de froid et de chauf-fage. Houria Alioua

L es autorités locales de la wilaya de Ouar-gla ont saisi l’occasion de la journée

fériée du Mawlid Ennabaoui Charif pour donner le coup d’envoi à la première phase du projet de la bande verte Wakf au niveau de Hassi Ben Abdallah. Sur une distance de 10 km et avec un objectif de 10 000 plants d’oliviers, la tranche Hassi Ben Abdallah – Hassi Maamar a mobilisé quelque 4 000 volontaires parmi les citoyens, membres de l’ANP, de la Gendarmerie nationale et les scouts qui ont planté les premiers arbustes hier matin. Ce projet structurant est le pre-mier du genre en Algérie et vise la réalisation d’une bande verte au bénéfice de la direction des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya de Ouargla, qui a été dotée d’un terrain domanial de quelque 500 ha, visant à réaliser, sous la supervision de la conserva-tion des forêts, une bande verte tout au long de l’axe routier RN 56 et RN 3 reliant Ouar-gla et l’intersection de la ville d’El Hadjira sur un linéaire de près de 90 km. Outre la plantation de la bande verte proprement dite, constituée d’oliviers en cette période

pour succéder à la plantation de palmiers dattiers dés le 6 mars prochain, le projet prévoit la création de relais routiers dotés de trois mosquées et d’aires de stationnement et de repos pour les usagers de la route sur cet axe à grande fréquentation tout au long de l’année. Ali Bouguerra, wali de Ouargla qui a supervisé la plantation des premiers arbres, profitant de la symbolique de la nati-vité en cette occasion religieuse, a annoncé une dotation financière de 120 milliards de centimes dont l’essentiel est supporté par l’aide intercommunale consentie par l’APC de Hassi Messaoud, ceci d’autant plus que le projet prévoit une extension allant au-delà de l’intersection d’El Hadjira vers le Grand Touggourt et aux confins de la wilaya d’El Oued à savoir la commune de Sidi Sli-mane sur 90 autres km. Le projet implique dans sa concrétisation plusieurs partenaires, notamment les secteurs des travaux publics, des forêts, des domaines, de l’agriculture et des ressources en eau. Doté de 7 forages qui seront entièrement réalisés, équipés et électrifiés pour les besoins du projet et d’un

système d’irrigation par goutte-à-goutte, le grand projet de la bande verte Wakf de Ouargla s’étalera sur les trois années à venir et constituera à coup sur une occasion en or d’éprouver les capacités locales en matière d’habillage des distances qui séparent les grandes agglomérations de la wilaya, notam-ment cette fameuse intersection d’El Hadjira en passe de devenir une véritable plaque tournante urbaine, vu sa proximité de Oued Meraa qui abritera l’autre grand projet de la wilaya à savoir la nouvelle ville de Hassi Messaoud à équidistance entre Ouargla et Touggourt. Outre son apport environnemen-tal indéniable, la création d’espaces verts conjuguées à des aires de repos pour les familles est un plus pour les voyageurs afin de casser la monotonie des longues distances désertiques, infléchir la courbe des accidents routiers sur cet axe mortel qui vient de fau-cher la vie à 11 personnes une semaine plu-tôt, outre les décès et blessés quotidiens de la route Ouargla-Touggourt dont les usagers vont jusqu’à contester la qualité même voire la conception de l’ouvrage. H. Alioua

LANCEMENT DU PLUS GRAND PROJETDE BANDE VERTE WAKF

COUVERTURESÉCURITAIRE

Le taux atteindra les 100%à Laghouat

La réception de nouvelles structures de police réparties sur le territoire de la wilaya de Laghouat, reflète le principe de la police de proximité et de la

prise en charge des préoccupations du citoyen en matière de sécurité, et de protection des personnes et des biens. La stratégie sécuritaire nationale vise «la couverture de toutes les daïras et communes du pays», a indiqué Noui Sifi, directeur de l’administration générale à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lors de sa visite de travail dans la région. En effet, plusieurs structures de police ont été inaugurées en fin de l’année écoulée. Ce qui a permis d’atteindre un taux de couverture sécu-ritaire de 80% dans cette wilaya du sud du pays selon le premier responsable de l’exécutif de la wilaya. Ce taux devra atteindre les 100% dans le courant du premier semestre de l’année en cours, avec la réception de trois autres sièges de sûreté de daïra à El Ghicha, Oued Morra et Bellil (Hassi-R’mel), dont les chantiers sont en voie d’achèvement, selon la même source.La wilaya de Laghouat s’est également vue accorder par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) un projet de centre de formation d’agents de police, qui contribuera sans aucun doute, à la consécration de la police de proximité et au renforcement de la coopération avec le citoyen dans le cadre de la lutte contre la crimina-lité, a fait savoir le responsable.Pour rappel, plusieurs structures de police, inscrites dans le programme quinquennal 2010-2014 pour une enve-loppe de quelques 400 millions DA, ont été mises en service la fin du mois de décembre 2013 dans certaines daïras et communes de la wilaya, couvrant une popula-tion de pas moins de 70 000 habitants. Il s’agit de deux sièges de sûreté de daïras, dotés de célibatorium, à Guel-tat Sidi Saâd et Aïn Madhi, d’une sûreté urbaine dans la commune de Tadjemout et d’une base de vie dans celle de Bennacer Benchohra, selon les services de la wilaya. Arezki B.

TOUGGOURT

Le débitd’Internetau plus basL es quatre grandes communes de Touggourt

connaissent des perturbations fréquentes de connexion Internet, qui nourrissent la colère des inter-nautes de la région. Les abonnés se plaignent des diffi-cultés de connexion avec un débit très lent et instable. Ces derniers soulignent l’existence de longues coupures inexpliquées notamment dans la commune de Zaouïa El Abidia ou certains usagers déplorent le manque de rapidité du moteur de recherche universel Google. Cette situation dure depuis plus de trois mois selon eux et les services d’Algérie Télécom n’auraient donné aucune suite à leurs doléances.Les internautes de la seconde plus grande agglomération urbaine de la wilaya de Ouargla s’estiment lésés par le peu de cas qui leur est réservé et la lenteur de la prise en charge de cette doléance. Ils exigent une vraie solution aux problèmes techniques et une diminution drastique des perturbations. Ils estiment que le Grand Touggourt, de part sa dynamique démographique et économique mérité un meilleur service Internet et surtout un meilleur débit, bien plus fort que l’actuel. Chérif Hamadou

Les demandes de financement des micro-entreprises ont été triplées en 2013 dans la wilaya de Ouargla

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R É G I O N C E N T R EEl Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 9

OULED YAÏCH La menace des eaux usées

C ’est sur une route départe-mentale très fréquentée située

entre deux cités que les eaux usées coulent à ciel ouvert depuis plusieurs mois sans que les res-ponsables daignent bouger le petit doigt. Les eaux usées qui se déversent continuellement d’un regard défaillant sillonnent sur plus de 400 m le long du chemin départemental reliant la com-mune de Soumâa à celle d’Ouled Yaïch. Par temps de crue, le débit des eaux augmente consi-dérablement et une bonne partie de la chaussée est envahie par des eaux troubles très polluées. Des estimations collectées à par-tir de la littérature technique font ressortir qu’une personne qui consomme 200 litres d’eau par jour libère plusieurs milliards de germes pathogènes par 100 millilitres (1ml = 1litre/1000) ! Si le débit diminue par temps sec, en revanche les odeurs nau-séabondes fusent tout le long de l’écoulement des eaux usées. Pire encore, les arrêts des bus menant vers Soumâa, Bougara, Larbaâ… sont situés à quelques mètres seu-lement du point de déversement des eaux usées. Faut-il signaler encore que le coin en question constitue un passage pour les écoliers, collégiens, lycéens et universitaires qui, tout le long du tronçon du parcours des eaux usées, respirent, bon gré, mal gré, l’odeur de ces eaux putrides. Cette situation, témoignent les riverains des cités El Emir et l’AADL, date des derniers tra-vaux de réfection des trottoirs. Que cette défaillance soit due aux derniers travaux, comme le disent les riverains, ou à une obstruction partielle du réseau d’assainisse-ment, le danger de la salmonelle, du choléra et autres graves mala-dies est là, si ce n’est que, faute d’une enquête épidémiologique, des cas sont déjà signalés.

Mohamed Abdelli

Les petits anges fêtent le Mawlid

P lusieurs établissements scolaires et pré-scolaires

viennent d’organiser des mani-festations culturelles dédiées à l’événement du Mawlid enna-baoui. L’établissement «Les petits anges» (crèche) de Blida n’est pas en reste. Les enfants qui y sont inscrits (moins de cinq ans) ont été habillés en tenue traditionnelle (algéroise, kabyle, chaouie…) et ont eu l’avantage de célébrer les rituels du Mawlid entre eux. Dans une ambiance bon enfant, ils ont dansé tout en ayant les mains enduites de henné. Après, ils ont eu droit à de jolis cadeaux. «C’est une manière d’initier ces enfants à nos traditions et à notre riche patrimoine», déclare Mme Djafar Zohra, propriétaire de la crèche «Les petits anges». M. B.

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ENCORE UNE BATAILLE RANGÉE À MOUZAÏA (BLIDA)

L’insécurité inquiète et fait des victimes

Moins d’un mois après l’assassinat d’un quadra-génaire par un déficient

mental en plein centre-ville et en plein jour, voilà que la ville de Mouzaïa sombre de nouveau dans le cycle de la violence. C’était jeudi dernier, au niveau du boule-vard du 1er Novembre, aux alen-tours de 19 heures, au moment où de nombreux citoyens faisaient paisiblement leurs derniers achats avant de rentrer chez eux. Tout semblait calme et une ambiance bon enfant régnait en cette douce soirée de janvier, à la veille des célébrations de Yennayer et du Mouloud, lorsqu’une altercation pour un simple malentendu entre deux jeunes hommes éclate dans un restaurant. Vite maîtrisée par les riverains, tout semblait rentrer dans l’ordre. Seulement voilà, l’un des deux protagonistes ne l’enten-dait pas de cette oreille, continuait à proférer des insultes à l’encontre de son rival et le menaçait avec un couteau. Devant cette atmosphère qui commençait à devenir tendue et les injures qui fusaient de toutes parts, un commerçant, Ali A., spé-cialisé dans la réparation et le fla-shage des démodulateurs, connu et apprécié par toute la population lo-cale, sortit de son local pour appe-ler au calme et à la raison le jeune agitateur. Ayant mal accepté la re-marque, le jeune, qui vient juste de sortir de prison, selon nos sources, après avoir purgé une peine de cinq ans, pousse violemment le com-merçant et lui porte un coup de couteau au menton avant de s’en prendre à son fils venu prêter main forte à son père agressé. S’ensuit

alors un lynchage de l’agresseur par plusieurs jeunes, furieux de voir à chaque fois la quiétude de la cité perturbée par des éner-gumènes, et où furent utilisées toutes sortes d’armes blanches, des barres de fer, couteaux, canifs, manches en bois, etc. L’on déplore plusieurs blessés, dont trois griè-vement atteints : le commerçant, son fils, blessé au visage et au bras, nécessitant vingt-sept points de suture, et l’agresseur qui a été soigné au pavillon des urgences de la polyclinique de Mouzaïa, avant d’être présenté le lendemain au procureur de la République près le tribunal d’El Affroun. L’arrivée de la police, puis des renforts de la sécurité de Blida ont permis d’éviter le pire, puisque l’on a appris que des jeunes allaient faire une descente en ville pour laver l’affront dont avait fait l’objet leur

camarade. Cet énième épisode de violence pose de nouveau et avec gravité le problème de l’insécurité qui règne à Mouzaïa et de l’utili-sation d’armes blanches de toutes sortes pour la moindre rixe. Les citoyens interpellent les services concernés pour ren-forcer la sécurité et mener une lutte efficace contre ce fléau. La ville de Mouzaïa vit depuis plusieurs mois sous le diktat de groupuscules qui imposent leur loi et sèment le désordre dès qu’une altercation éclate. Quant aux au-torités locales, les habitants de Mouzaïa leur demandent d’être un peu plus présentes sur le terrain pour être à l’écoute des problèmes qu’ils vivent et réfléchir ensemble pour trouver des solutions aux problèmes endurés par ceux qui les ont élus afin d’améliorer leur quotidien. Abdelkader Lazereg

Tension à l’université Ammar Thelidji de Laghouat

E n signe de protestation, les étudiants de l’uni-

versité Ammar Thelidji de Laghouat ont procédé, depuis dimanche, à la fer-meture de l’accès principal du pôle universitaire. Selon eux, cette action est menée pour exprimer leur colère contre le durcissement des mesures de passage au mas-ter. «La décision de dur-cissement des conditions de passage au master est motivée par le manque de places pédagogiques. Mais nous réclamons un droit et l’application de la régle-mentation», affirment-ils. Les étudiants contesta-taires se disent frustrés et désappointés au plus haut point par le système du classement appliqué depuis cette année. «Les dernières années, lorsqu’un étudiant a achevé le cursus de trois années pour obtenir la li-cence, il pouvait poursuivre normalement son cursus en master, sauf que cette an-née le nombre de places a été limité», expliquent-ils.

 LES TRAVAILLEURS AUSSI EN COLÈRE  

Après les étudiants, ce sont les travailleurs des différentes facultés qui se sont mis en grève depuis dimanche dernier, récla-mant un ensemble de revendications. Ce mou-vement de protestation a perturbé le déroulement des examens des TD qui ont commencé dans certaines facultés. Toutes les facultés de l’université d’Ammar Thelidji de Laghouat ont été paralysées par ce mou-vement de grève. Ce dernier a été décidé en raison de la non-sa-tisfaction des revendica-tions socioprofessionnelles réclamées par les travail-leurs. Ils revendiquent leur quota de logements sociaux, ainsi que leur droit aux formations à l’étranger. Ils dénoncent également la mutation arbitraire de certains fonctionnaires. «Les responsables de l’uni-versité ont usé de tous les moyens pour ouvrir les portes des différents blocs, et ce, dans le but de casser notre mouvement», affirme un gréviste. Et de pour-suivre : «On peut considé-rer que notre mouvement de protestation au niveau de l’université de Laghouat est réussi à 100%, mal-gré les embûches de cer-tains responsables. Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous allons renouer avec la protes-tation les jours des exa-mens. Une chose est sûre, nos revendications sont légitimes.» Taleb Badreddine

A u mois de décembre der-nier, un concours à l’ini-

tiative de la DGSN, en col-laboration avec le ministère de l’Environnement, portant sur le meilleur quartier vert a été ouvert au niveau national. A Médéa, 52 quartiers situés dans différentes agglomérations de la wilaya se sont engagés à participer à cette compétition. Pour qu’un quartier puisse ten-ter sa chance, il fallait remplir les six critères pour obtenir les trente points à la notation des membres de jury. Ces points concernent la struc-turation du quartier, l’état de son aménagement urbain, la collecte et le respect des horaires et l’emplacement des ordures ménagères, les activi-tés et l’esprit d’initiative des

membres du comité, l’hygiène et la propreté des cages d’es-calier, l’entretien des espaces verts et les aires de jeux des enfants, etc. Une campagne de sensibilisation et de motiva-tion a précédé ce concours (du 10 novembre au 20 décembre) par laquelle les éléments de la sûreté de wilaya ont effectué 58 sorties sur le terrain à travers les 64 communes. Les mêmes élé-ments ont donné 44 cours liés à l’environnement au niveau des écoles et ont organisé 48 réunions avec les travailleurs du secteur industriel. Ils ont aussi réalisé six expositions au niveau des importants sièges des daï-ras. Dans un point de presse, le chef de sûreté de wilaya, Adelaziz Ramdani, avant de dévoiler les noms des heureux

gagnants, a expliqué à l’assis-tance les tenants et aboutis-sants des objectifs fixés par les instructions émanant du pre-mier responsable de la DGSN quant à l’organisation d’un tel concours. C’est ainsi que la police s’est rapprochée davan-tage du citoyen et a contribué efficacement à améliorer son cadre de vie. Cette première opération qui va se répéter chaque année a déjà enregistré de bons résultats à travers les quartiers engagés qui commencent à devenir plus avenants avec des espaces amé-nagés pour les jeux d’enfants, les plantations d’arbustes qui reprennent le droit à la vie, les allées pavées ou goudronnées qui vont vite faire oublier la poussière et la boue. Même les

comportements et réflexes ont tendance à changer selon le conférencier, car les habitants de ces quartiers au nouveau look écologique sortent leur poubelle juste au moment du passage des éboueurs et les pe-tits comme les grands évitent de jeter les ordures n’importe où.

BENI SLIMANE LAURÉATE

La ville de Beni Slimane, dis-tante de 70 kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya, s’est distinguée par les deux pre-mières places qui sont revenues au quartier des 211 Logements et celui de Saddam Hocine avec 30 points chacun, et la troisième place est revenue au quartier Ferrache El Hadj de Ksar El Boukhari avec 28 points. A.Teta

CONCOURS DU QUARTIER VERT

Quand Médéa renoue avec les fl eurs

Plusieurs blessés dont 3 grièvement sont à déplorer

● La ville de Mouzaïa vit depuis plusieurs mois sous le diktat de plusieurs bandes.

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Ces fameux souks qui se font languir

CONSTANTINE INFO

● Sur les 39 marchés prévus pour être réceptionnés il y a cinq mois, 14 seulement ont été achevés, mais beaucoup reste à faire pour leur aménagement.

Plus d’un an après le lancement de l’opération de réalisation de mar-chés de proximité dans la wilaya de

Constantine, dans le cadre d’un programme national de lutte contre le commerce infor-mel, aucune structure n’a été réceptionnée à ce jour. Un grand retard a été constaté dans la réalisation et l’aménagement de ces marchés. Il s’agit de 39 marchés de proxi-mité dont l’ouverture était prévue avant le mois de Ramadhan 2013, coïncidant avec le mois d’août dernier dans la majorité des communes de la wilaya. Rappelons que ce programme a été décidé au profi t de la wilaya en 2012 lors de la visite de l’ex-ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia. Selon Zidane Boularak, directeur du com-merce de la wilaya de Constantine, la réa-lisation de ces marchés a été accordée à la direction du logement et des équipements publics (DLEP), alors que leur aménage-ment a été confi é à la direction d’urbanisme et leur gestion aux APC. «Sur les 39 mar-chés programmés, nous avons enregistré l’achèvement de la réalisation de 14 marchés, 5 autres connaissent un taux d’avancement de 95 %, alors que 16 mar-chés sont en cours de lancement, par contre les travaux n’ont pas encore débuté pour 4 marchés en raison de la non désignation des lots de terrains au niveau de certaines communes», a-t-il affi rmé. Le même res-ponsable précisera que la nouvelle ville Ali Mendjeli a bénéfi cié de 7 marchés dont six sont achevés, et il ne reste que leur aména-gement. La réalisation de ces marchés né-cessite un délai maximal de six mois du fait qu’il s’agit d’infrastructures construites

en préfabriqué et en charpente métallique. Seulement sur le terrain, la réalité est tout autre, et de nombreux projets sont encore à la traîne, comme c’est le cas pour celui implanté à Djebel Ouahch, dont les travaux lancés au mois d’avril de l’année dernière, avancent à un rythme très lent.

DES AMÉNAGEMENTS EN INSTANCE

Selon des sources bien informées, le retard enregistré dans la plupart des projets est dû au non lancement des travaux d’amé-nagement. Interrogé sur cette situation, le directeur de l’urbanisme de la wilaya nous a affirmé que ces travaux sont en cours dans tous les marchés réalisés. Il s’agit de l’ins-tallation des réseaux d’assainissement et

d’AEP et l’agencement des lieux de station-nement et des espaces verts. «Nous avons achevé les travaux au niveau de 4 marchés dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, alors que dix autres sont en phase d’étude avec la désignation des entreprises de réalisation», a-t-il déclaré. Pour rappel une enveloppe financière de plus de 160 milliards de dinars a été engagée pour la réalisation de ces marchés dans un délai maximal de six mois. L’opération a été lancée parallèlement à des campagnes d’éradication de plusieurs sites du commerce informels. En attendant, ces jeunes reviennent à chaque fois réinvestir la voie publique, pour être chassés par les services de l’ordre. Un éternel feuilleton qui n’est pas près de connaître sa fin. Ratiba B.

RÉALISATION DE MARCHÉS DE PROXIMITÉ

Un parking anarchique a pris naissance ces derniers mois sur le chemin de wi-

laya n°51, passant à proximité de l’entrée su-périeure du CHU de Constantine, non loin de l’accès vers le Monument aux morts. Cette route qui domine la cité Loucif, et emprun-tée par de nombreux automobilistes pour rejoindre la banlieue nord de la ville (Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahch), se trouve prise d’assaut toute la journée par des voitures venues de plusieurs wilayas, ce qui crée un énorme encombrement vu l’anarchie qui caractérise ce genre de parkings. Les em-bouteillages sont devenus monnaie courante

dans ce périmètre du CHU Dr Benbadis, avec tout ce que cela induit comme désagréments pour les usagers de ce tronçon. Aux heures de pointe, c’est pratiquement le calvaire. Une situation qui cause même des ennuis pour les ambulances de la Protection civile et celles du Samu. Le plus grand danger est à signaler du côté de l’accès vers la maternité, du côté supérieur du CHU. Des chauffeurs imprudents stationnent un peu partout en début de soirée dans des virages mal éclai-rés, exposant les usagers de cette route à tous les risques. Le soir, c’est une véritable débandade qui commence à proximité des

urgences chirurgicales, juste à la sortie du pont Sidi M’cid, où les files de voitures se prolongent sur des centaines de mètres. La cause en est le stationnement anarchique sur la voie publique et le squat même des passa-ges réservés aux ambulances. Certains gar-diens autoproclamés ont sauté sur l’occasion pour remplir leurs poches, en improvisant un parking sur le trottoir. Des dizaines de mètres plus loin, l’encombrement des voies de circulation est son comble à proximité des urgences médicales et l’accès principal du CHU où des bouchons monstres se forment dès la tombée de la nuit. S. Arslan

CHU DR BENBADIS

Embouteillages et stationnements dangereux

Plus de 160 milliards de dinars ont été alloués à ces projets

UN VIEIL HOMME RETROUVÉ MORT À L’EMIR ABDELKADER

Les clients de l’agence postale de la cité Emir Abdelka-der ont été surpris hier matin vers 7h45, en découvrant

le corps inanimé d’un vieil homme. Alertés, les services de la police et de la Protection civile se sont déplacés sur les lieux où ils feront le constat du décès de la victime. Selon le chargé de communication de la sûreté de wilaya, il s’agit d’un sexagénaire qui aurait succombé vraisemblablement à une crise cardiaque. Les services de la police ont ouvert une enquête sur les lieux, alors que le corps de la victime a été déposé par les agents de la Protection civile à la morgue du CHU, dans l’attente d’une autopsie. R. B.

LA BIBLIOTHÈQUE MOBILE À BENCHERGUI

Le lancement de la bibliothèque mobile, initiée et organisé chaque année par la direction de la culture

en collaboration avec la wilaya de Constantine, a eu lieu hier pour durer jusqu’au 28 du mois en cours à la cité Benchergui dans la commune de Constantine. Le nombre d’ouvrages de cette bibliothèque a atteint 9 134 livres dont 2 134 ont été acquis récemment. Cette activité animée par des bibliothécaires professionnels est destinée au profit des étudiants et des lecteurs intéressés. L’objectif de cette initiative est d’inculquer l’amour de la lecture au sein de la société algérienne, plus particulièrement parmi les jeunes. Après son séjour à Constantine, cette bibliothèque itiné-rante aura à parcourir à compter du 2 février et jusqu’au 15 septembre de l’année en cours, les cités et les localités des communes d’El Khroub, Hamma Bouziane, Ouled Rah-moun, Aïn Abid, Ibn Badis, Didouche Mourad, Aïn Smara pour revenir à Constantine. Y. S.

LES PÉTARDS FONT 15 BLESSÉS

Même si les dégâts occasionnés par les pétarades semblent régresser ces dernières années, après les

multiples campagnes menées par les services de sécurité et ceux des Douanes contre les réseaux de trafic de produits pyrotechniques, il n’en demeure pas moins que des victi-mes continuent de payer le prix de leur inconscience. Ainsi, les services du CHU Benbadis et d’hôpital El Bir ont enre-gistré, de vendredi dernier à la matinée d’hier, pas moins de 15 blessés, âgés entre 8 mois et 18 ans, selon le bilan qui nous a été communiqué par Aziz Kaâbouche, chargé de communication au CHU de Constantine. Les victimes souffraient pour la plupart de brûlures aux mains; une fille de 20 ans a été brûlée au second degré ; et deux personnes ont été atteintes aux yeux. Le cas le plus grave concerne un jeune de 18 ans, originaire de la ville de Didouche Mourad, évacué vendredi dernier, après avoir été victime de graves brûlures à la main droite suite à l’explosion d’un lot de pétards. La situation critique dans laquelle il se trouvait a contraint l’équipe médicale des urgences de lui amputer sa main droite, pour éviter des complications. Nous saurons que le jeune homme a quitté l’hôpital lundi soir. Y. S.

1ER COLLOQUE INTERNATIONAL DE L’ONASC

Le secrétariat national de l’organisation algérienne de la société civile (Onasc) a procédé, lors d’une réunion

tenue le 11 du mois courant, à Alger, à l’installation du comité préliminaire du colloque international -prévu pour fin janvier à Constantine- autour des avancées du service public dans les pays développés en tant qu’exemple à pros-pecter en vue d’une application en Algérie. C’est l’actuel secrétaire général de l’Onasc, pour le bureau de la wilaya de Constantine, Raouf Laïb, qui a été désigné président du comité et coordonnateur national entre les différents bureaux de wilayas. A ce propos, Dr Raouf Laïb nous a fait, hier, à notre rédaction, la déclaration suivante: «Nous n’attendons plus que l’aval des hautes instances de l’Etat pour pouvoir enclencher officiellement notre première action en direction de la société civile à travers ce premier colloque qui sera animé par des scientifiques d’Algérie, du Canada, des USA, de France et d’Angleterre, autour de la notion de citoyenneté ; des débats et des ateliers suivront pour éventuellement appuyer notre action, qui sera dirigée vers toutes les couches de la société.» Farida Hamadou

ALI MENDJELI

LE PRÉSUMÉ MEURTRIER DE KHALIL S’EST RENDU À LA POLICE

Le présumé meurtrier du jeune Khalil s’est rendu aux services de la police ce lundi vers midi, a-t-on appris de sources

fiables. Selon les mêmes sources, le coupable était accompagné par son père. Après avoir avoué son crime, il a déclaré aux enquêteurs qu’il était en compagnie de quatre autres personnes au moment du crime, dont son frère et trois autres amis. Selon nos sources, le mis en cause aurait affirmé qu’ils ont battu la victime à coups de couteaux à plusieurs reprises en lui causant de très graves blessures ; ce qui a

entraîné sa mort. Notons par ailleurs que ce forfait a provoqué des émeutes dimanche dernier à l’UV 8 de la nouvelle ville Ali Mendjeli, suivies d’échauffourées avec les agents de l’ordre, ayant fait une dizaine de blessés des deux côtés, qui ont été évacués au CHU Dr Benbadis. Selon Aziz Kaâbouche, chargé de la communication au CHU, les blessés ont tous quitté l’hôpital le même jour. Les funérailles du jeune Khalil ont eu lieu dans l’après-midi d’avant-hier au cimetière de Zouaghi, en présence d’une foule nombreuse. Yousra Salem

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219 femmes ont créé leurs micro-entreprises en 2013

ORAN INFOHASSI MEFSOUKH 92 FAMILLES SERONT RELOGÉES

EL KARMA PLUS D’UNE TONNE DE KIF SAISIE

TRANSPORT L’ETO ENVISAGE D’ACQUÉRIR UNE VINGTAINE DE BUS20ème ANNIVERSAIRE DE SA MORT

Oran n’oublie pas Abdelkader Alloula

L a commission chargée du traitement des dossiers des pos-tulants aux logements inscrits dans le cadre de la résorp-

tion de l’habitat précaire s’est réunie, avant-hier lundi à Hassi Mefsoukh. Celle-ci, composée du chef de daïra de Gdyel, du président de l’APC de Hassi Mefsoukh, des représentants de l’OPGI, des domaines, celui de la direction du logement et des équipements publics DLEP, doit, en effet, passer au peigne fin toutes les demandes formulées, soit 162 dossiers pour un programme de réalisation de 92 logements seulement. Les membres de la commission doivent siéger pour étudier cette liste. Une deuxième réunion des membres de cette commis-sion est prévue la semaine prochaine. Celle-ci va dégager les véritables bénéficiaires, soit les 92 familles concernées par ce relogement. Une fois la liste établie, des décisions de pré-affectations leur seront distribuées, indique-t-on du côté de l’APC de Hassi Mefsoukh. Les 92 logements sont en cours de réalisation, au niveau du village Bouâmama, juste à l’entrée de cette localité, souligne la même source. La commune de Hassi Mefsoukh a bénéficié d’un programme de réalisation de 200 lo-gements sociaux alors que 632 dossiers ont été déposés pour la formule du logement social. La wilaya d’Oran a bénéficié d’un programme de 6000 logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire au profit des habitants des Planteurs. Un quota supplémentaire de 5000 logements a été retenu lors de la visite du Premier ministre dans la capitale de l’Ouest du pays. Celui -ci s’inscrit dans le cadre du renforcement du plan de la wilaya de résorption de l’habitat précaire. F. A.

L es éléments de la sûreté urbaine d’El Karma ont saisi une importante quantité de kif traité, dimanche dernier. En

fait, suite à des informations parvenues au service de la P.J. de cette sûreté sise dans une localité plutôt calme, un trafiquant de drogue a été appréhendé et la quantité de 10 quintaux et 72 kg de kif traité saisie. Les investigations ont duré une dizaine de jours. Le jour J, soit le dimanche, les policiers ont intercepté le véhicule du suspect qui sortait de sa ferme à El Karma. La mar-chandise prohibée était dissimulée sous les sièges du véhicule de marque Audi. Le mis en cause a été arrêté. H. B.

L ’Entreprise des Transports d’Oran (ETO) envisage, durant cette année, de renforcer son parc roulant par

l’acquisition d’une vingtaine de nouveaux bus. Ces nou-veaux bus, selon le Directeur Général de l’Entreprise de transport urbain, viendront ainsi renforcer, à partir de cette année, les lignes qui sont en exploitation à Oran-ville et dans sa périphérie. Il s’agit, par exemple, des lignes B et 51 et 11 à destination de Bir El-Djir et l’USTO, la ligne U vers Es-Senia et l’université en plus du P1 de l’Est d’Oran vers Canastel, Douar Belgaïd et le nouveau pôle universitaire et celles desservant les localités de l’Ouest d’Oran. Actuelle-ment, l’Entreprise des Transports d’Oran gère un parc d’une cinquante de bus qui commencent déjà à être touchés par l’usure. Pour cette année, selon le Directeur Général, un plan d’action sur la maintenance va être lancé pour la préserva-tion du matériel roulant et autres. T. K.

N ous sommes en 2014. En cette année, cela fait 20

ans que le regretté Abdelka-der Alloula a été lâchement assassiné par les mains d’inté-gristes barbares, ceux pour qui la culture doit être bannie de la société et les hommes de lettres, ni plus ni moins qu’exécutés. C’est donc pour célébrer comme il se doit ce triste anniversaire, celui de la mort d’un géant du théâtre algérien, assassiné un certain 10 mars 1994, que la fon-dation Alloula s’est décidée à programmer une série de manifestations, dont le coup d’envoi aura lieu à partir du 13 mars prochain. Ces hom-mages ne seront qu’en pré-ambule à une série de ren-contres théâtrales qui auront pour thème son œuvre et son impact sur la société. Afin que cet hommage soit un succès, et surtout qu’il soit à la mesure de l’homme qu’était Alloula,

dès à présent, la fondation Al-loula s’attelle à organiser les préparatifs. D’abord, il y a un appel à participation qui a été lancé via les réseaux sociaux, où toute troupe, groupe ou artiste individuel désireux de prendre part à l’hommage doit s’approcher, dès maintenant, de la fondation, en envoyant à cette adresse mail : [email protected], sa fiche de candidature ainsi qu’un extrait vidéo de 5 mi-nutes (pas plus), de son spec-tacle. Au total, six spectacles seront retenus par un comité concocté pour la circonstance, pour être joués lors de la série d’hommages. Les 6 spectacles (sous différentes formes : théâtre, musique, danse, poé-sie…) devront tous avoir cette même thématique : «Alloula, 20 ans après… quel impact dans l’activité théâtrale et artistique d’aujourd’hui ?». Akram E. Kebir

Deux cent dix-neuf (219) micro-entreprises ont été créées par les femmes en 2013 dans la wilaya

d’Oran, au titre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ). Cette remarquable place que la femme s’est taillée dans le monde de l’investis-sement a été, en effet, effective dans le secteur des prestations avec 146 projets de micro-entreprises financés par l’agence. Le nombre de porteurs de projets femmes a nettement augmenté en 2013, compa-

rativement à l’année 2012, et la gamme des créneaux d’investissement sollicités par les femmes s’est élargie pour cibler d’autres créneaux jusque-là consacrés aux hommes. Outre les activités conventionnelles dont la coiffure, d’autres secteurs attirent désormais la femme. Des sources de l’ANSEJ ont indiqué que 45 dossiers de micro-entreprises dans le secteur de l’industrie ont été créées, 16 micro-entre-prises ont vu le jour dans le domaine de l’artisanat, 11 dans le secteur de la pêche

et 6 dans l’agriculture. Cette forte crois-sance de l’investissement féminin est due en partie aux mesures d’accompagnement mises en place par l’Agence, explique la même source. Des campagnes de sensibi-lisation sont lancées au niveau des centres de formation professionnelle pour attirer le maximum de porteurs de projets à adhérer à ce dispositif d’aide et de soutien. L’Agence a financé plus de 1500 dossiers en 2013, ce qui a permis de créer quelque 4000 nouveaux postes d’emplois, notam-ment dans le secteur du BTPH. F. A.

● Le nombre de femmes porteuses de projets a nettement augmenté en 2013, comparativement à l’année 2012, et la gamme des créneaux d’investissement sollicités

par les femmes s’est élargie pour cibler d’autres créneaux jusque-là consacrés aux hommes.

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PRIÈRES

RédactionTéléphone/fax :

041 41 59 46 Publicité : 05 61 67 07 80

El WatanBureau d’Oran

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Le regretté Abdelkader Alloula

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Une journée avec les enfants inadaptés mentaux d’Oumalou

KABYLIE INFO

● Les 92 enfants du centre pour inadaptés ont fêté Yennayer dans la joie ● La contribution de l’Etat est minime ● Des pensionnaires sont obligés de quitter le centre définitivement.

WILAYA DE TIZI OUZOU

Le centre médico-pédagogique Oumalou de la commune d’Aït Oumalou (Laârba Nath Irathen)

reste fidèle à sa bonne réputation. L’ordre et la propreté y sont exem-plaires. Les enfants qui sont pris en charge depuis l’ouverture de l’éta-blissement il y a trois ans présentent diverses déficiences physiques et mentales. Le nouvel an amazigh est célébré dans cette école modèle. L’encadrement pédagogique et admi-nistratif a élaboré un programme d’activités à l’attention des élèves. Durant la matinée de jeudi dernier, des âmes charitables se sont pré-sentées à l’établissement des colis, des sacs et des boites à la main. Des cadeaux pour agrémenter la journée. Pour la circonstance, le traditionnel repas de yennayer est au menu ; du couscous avec 7 légumes et du poulet. A midi, les élèves sortent en silence des classes et dans un ordre à envier les adultes valides. Ils prennent place pour un déjeu-ner sous une musique adoucissante, «cela fait partie de l’action théra-peutique», explique Mohand Akli Rezzik, cadre dirigeant du centre. L’infirmier de l’école prépare les médicaments des enfants qui sont sous traitement. Pour les plus inva-lides, la prise du repas est assurée par les maitresses. A la fin du déjeuner, les enfants, toujours dans un ordre parfait, rejoignent les sanitaires, pour se brosser les dents. Images saisis-santes de ces élèves pas comme les autres pour lesquels l’hygiène n’est pas un vain mot. Ils sont au nombre de 92, âgés entre 4 et16 ans qui présentent différentes pathologies ; autisme, trisomie, retards mentaux et psychomoteurs, à fréquenter cet établissement. Le centre médico-pédagogique fonctionne sous l’égide de l’association des «Parents et amis des enfants inadaptés mentaux», pré-sidée par Madjid Rezaoui qui assure une scolarisation et un entretien psychologique gratuits par un per-sonnel dont le dévouement est sans commune mesure. Les maitresses portent des tabliers blancs personna-

lisés sur lesquels est imprimé le logo. Le nombre des pensionnaires à triplé en trois ans, le personnel aussi. Le centre a également connu des aména-gements pour s’y adapter.

LE PARI TENU D’UNE ASSOCIATION

Mohand Akli, un des responsables du centre affirme : «Les enfants assimilent rapidement et présentent des dispositions à l’apprentissage. Sur ce plan, nos efforts sont récom-pensés. Depuis trois ans, j’estime que nous avons atteint des objectifs enviables, même si l’Etat ne suit pas, car uniquement 20% de nos bud-gets sont à la charge des structures étatiques, notamment la direction de l’action sociale. Tout le reste

est assuré par des bénévoles et des bienfaiteurs». Mohand Akli rappelle que des organisations non gouverne-mentales étrangères comme Solida-ridad d’Espagne a doté le centre en matériel multimédia et que la police l’avait convoqué à cinq reprises pour s’expliquer sur ses relations avec «l’étranger». Aujourd’hui, l’an-cienne école primaire désaffectée et réhabilitée grâce à l’apport de l’APC d’Aït Oumalou, reste un modèle de prise en charge de cette catégorie de malades. D’ailleurs, c’est l’unique école qui accueille les enfants trisomiques. Elle en compte 17, répartis en deux niveaux. Dans la cour du centre, les enfants ont l’air épanouis, joyeux. A la demande d’un responsable, l’un d’eux entonne la

chanson d’Enrico Macias «Qu’il soit un démon» qu’il a apprise par cœur et que d’autres enfants ont chantée dans un chœur remarquable. Durant l’après-midi, un spectacle a été présenté par l’association locale, «Igawawen». Des scènes loufoques qui ont laissé les enfants hilares. Ils ont applaudi les comédiens et dansé avec les clowns. Du bonheur se lisait sur leurs visages, enjoués. En fin de journée, un bus vient les chercher. La réputation de ce centre a dépassé les frontières de la com-mune. Les enfants arrivent d’une dizaine de communes de la wilaya. Le staff médical est également élargi ; un anatomiste, un neurologue, un psychiatre et un médecin généraliste veillent à la bonne santé des enfants.

Des programmes pédagogiques et des espaces naturels (animalerie, jardin thérapeutique) adaptés aux handicaps sont proposés aux enfants. L’ouverture d’une piscine est prévue pour le printemps prochain, a-t-on annoncé.

TRISTE AVENIR POUR LES PLUS GRANDS

Madjid Rezaoui, président de l’asso-ciation se félicite du travail accompli: «En trois ans, nous avons réussi à consolider les assises de l’école grâce à l’engagement du personnel, aux élus locaux et aux généreux donateurs. Nous pensons à lancer d’autres projets comme les auxi-liaires de vie et le CAT (centre d’aide au travail)». La scolarisation dans cet établissement spécialisé est tou-jours gratuite. M. Rezzik en parle: «Nous avons des enfants dont les parents sont malades mentaux. Il y a trois frères trisomiques dans notre école. Les relations avec les parents sont complexes. Certains se culpabi-lisent d’avoir donné vie à des enfants avec des handicaps aussi lourds. Les plus nantis nous apportent soutien et dévouement, et la majorité d’entre eux, vit au dessous du seuil de pau-vreté. Comment alors faire payer des enfants inadaptés alors que ceux qui sont aptes ne paient pas dans l’école publique?». L’équipement de salles de cours est spécifique ; salles de musicothé-rapie, de psychomotricité, d’éveil, médiathèque. Tout un univers pour des enfants qui sont pleinement épanouis dans ce centre unique. Un centre qui procure un immense bon-heur à des élèves aux besoins spéci-fiques; aller à l’école comme tous les enfants. Mais de sombres horizons s’annoncent et un avenir douloureux attend certains pensionnaires de ce centre ; ils sont seize à devoir quitter l’école dès la fin de l’année scolaire car dépassant l’âge.La loi interdit de scolariser les en-fants dans de tels établissements au-delà de 16 ans. Ils devront alors par-tir. Mais pour aller où? Saïd Gada

Un centre médico-pédagogique modèle

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Les responsables de l’association des «Parents et amis des enfants inadaptés mentaux» sont conscients de l’avenir incertain qui attend les enfants qui dépassent l’âge réglementaire. Sur les 92 pensionnaires du centre Oumalou, 16 doivent quitter le centre de manière définitive dès le mois de juin prochain. Madjid Rezaoui, président de cette association, est dans un projet palliatif. La création

d’une autre association et l’ouverture d’un Centre d’aide au travail (CAT) pour assurer la prise en charge sur le plan professionnel des handicapés. Selon lui, l’APC de Lâarba Nath Irathen a promis l’affectation d’une structure de la santé inoccupée pour l’ouverture d’ateliers. Réussira-t-on à ouvrir et équiper des ateliers en moyens humains et matériels d’ici la rentrée prochaine ?Un autre pari à relever en perspective. S. G.

UN CAT POUR LES PLUS DE 16 ANS

L’association d’aide aux personnes handicapées (AAPH), dénommée «Thilelli», a ouvert la se-

maine dernière son nouveau siège au chef-lieu de la commune de Tadmait, à 18 km à l’ouest de Tizi-Ouzou. Cette association, qui a vu le jour en 2011, a comme objectif principal d’aider les personnes handicapées dans la région en les dotant notam-ment de fauteuils roulants électriques pour leur permettre de se déplacer sans être assistés. «Cer-taines de ces personnes ne sont pas sorties de chez elles depuis 20 ans. Grâce aux fauteuils dont elles viennent de bénéficier, elles roulent aujourd’hui parmi nous, comme elles soulagent aussi quelque peu leurs proches parents dont elles dépendaient habituellement en permanence», fera remarquer le président de l’association, Ahcène Hamrouni. En outre, le siège de Thilelli a désormais une secrétaire qui y assure une permanence quoti-

dienne, avec comme rôle de recenser les handica-pés en vue de prendre en charge leurs doléances et les orienter, nous a-t-on indiqué. «Les travaux d’aménagement de notre nouveau siège ont été effectués grâce aux dons des bienfaiteurs de la région. Ce local va certainement nous permettre de travailler dans des conditions favorables pour recevoir les handicapés», précise un des membres fondateurs de l’association, Ouali Tighilt. «Nous avons environ 50 millions de centimes dans le compte actuellement ; nous espérons atteindre le montant de 100 millions prochainement en vue d’équiper le maximum d’handicapés en matériels nécessaires et pouvoir scolariser des enfants tou-chés par l’handicap», ajoute notre interlocuteur. Depuis la création de cette association, selon ses animateurs, 28 handicapés ont déjà bénéficié de fauteuils électriques roulants, alors que d’autres

ont pu suivre des soins dans des centres médicaux. Ces derniers se disent prêts à intervenir dans tous les domaines qui puissent servir l’intérêt de l’han-dicapé et à contribuer d’une façon ou d’une autre à l’allègement de ses souffrances.Le président de Thilelli fait appel à tous ceux qui peuvent contribuer pour venir en aide aux personnes handicapées de se rapprocher de l’association, tout en demandant aux autori-tés locales à aménager des accès sur les trot-toirs de la ville pour les handicapés moteurs. «À chaque fois que je voudrais monter sur le trot-toir pour faire mes courses, je me retrouve dans l’obligation de demander de l’aide aux passants pour soulever mon fauteuil électrique, sachant que la bordure du trottoir est souvent trop haute par rapport à la chaussée», nous dira Mourad, handicapé. Rachid Aissiou

L’association des handicapés ouvre son siègeTADMAIT S.O.S

Nous appelons toute âme charitable à apporter son aide à Melahnouche Saïd, père de trois filles, alité depuis plus de deux ans, suite à un accident de la circulation, dont une intervention coûteuse à l’étranger, s’avère vitale et l’unique solution pour mettre un terme à ses souffrances et celles des siens. Nous croyons profondément à la solidarité de nos sœurs et frères pour rendre le sourire à toute une famille. Nous vous invitons à verser vos dons au C.C.P numéro : 0018760355 CLÉ 93 où à prendre contact avec des membres du comité de village Taourirt Zouaou, commune d’Iflissen, Tizi-Ouzou. Tel : 05 58 71 43 45, 0 7 92 06 03 53 / 05 50 29 23 12

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En effet, plusieurs groupes se sont donné le mot pour soulever plu-sieurs questions relatives à cette

réalisation que tous les Mostaganémois attendent avec ferveur et scepticisme. D’une longueur de 14 kilomètres, le mastodonte fait peur. La principale crainte, celle qui fait quasiment l’una-nimité sur la toile, concerne le trançon projeté au niveau du boulevard Belka-cem Benyahia qu’il empruntera sur toute sa longueur, avant de se prolonger jusqu’à hauteur de la future gare fer-roviaire dont le chantier vient d’être lancé par Abdelmalek Sellal. En effet, lors de sa visite du 8 janvier dernier, le chef du gouvernement a donné le signal pour l’entame des travaux en procédant à la pose symbolique d’un trançon de voie ferrée, à hauteur du carrefour sud, de l’autre côté de la nouvelle gare rou-tière. Répercutée à travers les médias et les réseaux sociaux, l’opération a été saisie au vol par les citoyens pour dire leur opposition à la transformation du boulevard Benyahia en une voie mixte qui sera empruntée à la fois par les véhi-cules et les rames du tramway dont la longueur dépasse les 40 mètres. Si ces aménagements sont retenus, les habi-

tants craignent une disparition totale des commerces et un encombrement préjudiciable de la circulation. Nom-breux sont ceux qui citent en exemple le tramway d’Oran et ses conséquences sur l’activité commerciale de la rue de Mostaganem qui aurait entièrement été impactée négativement. Les discussions portent également sur la forme que devra prendre cette contes-tation ; certains proposent la mise en ligne d’une pétition appelant au chan-gement du tracé, d’autres rétorquent que les élus locaux seraient à même d’en parler de vive voix avec le nouveau wali. Un proche du maire propose tout simplement de lui confier la mission de porter leurs doléances à qui de droit, à quoi un autre internaute réplique qu’au vu du faible nombre de voix obtenues lors de son élection, l’actuel P/APC ne représenterait nullement la majorité des citoyens de la ville. Un cadre che-vronné préconise l’abandon du tronçon incriminé et son remplacement par un tracé nouveau, faisant transiter le tram-way par Raisinville, la cité des Castors avec contournement de la cité Djebli et retour vers la double voie menant jusqu’à la nouvelle gare. Un autre

citoyen souhaite un tracé empruntant la rue de Bel Hacel, jusqu’à la cité des HLM et le campus dit des «1500», ce qui permettrait le transport de plus de 8000 étudiants, en sus des habitants des cités Djebli, Mandarins, HLM et «Mou-cheté». Quelqu’un a même proposé d’organiser un référendum populaire sur le maintien ou la modification du tracé, axant plus particulièremnt sur le trançon à circulation mixte. Enfin, une proposition plus audacieuse est proposée par un universitaire qui suggère tout simplement une totale res-tructuration de l’ensemble du bâti bor-dant le Bd Benyahia, ce qui ouvrirait à large boulevard depuis l’entrée sud de la ville jusqu’au cœur de la cité, avec des voies privilégiées vers Tigditt, El Arsa jusqu’à la nouvelle cité de Kharrouba. Il s’agit d’autant d’alternatives qui ont le mérite de sauver les 500 mètres de voie mixte du Bd Benyahia. Beaucoup soutiennent qu’avec un coût qui pour-rait avoisiner les 800 milliards de cts, le tramway de Mostaganem devrait permettre de redistribuer en profondeur le tissu urbain qui éprouve beaucoup de peines à s’adapter aux exigences de la modernité. Ali Tlemçani

La mairie de la coquette cité de Stidia est en proie

à des dissensions au sein du conseil communal. On apprend de sources concor-dantes que pas moins de 8 élus ne participent plus aux délibérations. Ce groupe d’élus, qui forment une ma-

jorité au sein d’une APC composée de 15 membres, semble décidé à ne plus sup-porter la gestion du maire dont ils contestent les mé-thodes. Dépendant de la daïra de Hassi Mamèche, la com-mune de Stidia continue de subir les conséquences de

choix hasardeux des hommes en charge de sa gestion. Ce blocage, qui n’est pas le pre-mier, dure depuis un mois déjà sans que les respon-sables en tirent les consé-quences. Pourtant, dans une lettre adressée à l’adminis-tration, ce groupe d’élus stig-

matise la gestion du foncier, les dérives dans l’attribu-tion des logements ruraux, l’absence de chauffage dans certains établissements ainsi que la mise à l’écart des élus dans les prises de décisions et l’espacement des réunions du conseil communal. A. Tlem.

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Le tracé contesté

Bras de fer à l’APC de Stidia

A lors qu’il visitait le stand de l’entreprise portuaire de Mos-taganem, dont le directeur lui exposait les contraintes qui

empêchent le port de Mostaganem d’attirer davantage de trafic, insistant plus particulièrement sur l’écueil du tirant d’eau du port actuel – qui n’excède pas les 8 mètres, ce qui limite l’accos-tage des navires de grande taille, ceux dont la cargaison excède 5000 tonnes –, le Premier ministre, manifestement excédé par les arguments si peu crédibles développés par Ghoul, ministre des Transports, ex-ministre des Travaux publics et ancien secrétaire d’état à la pêche, a fini par lâcher : «Concentrez-vous sur le projet du 3ème bassin, c’est ça l’essentiel !». Une phrase lourde de sens, car non seulement elle mettait un terme aux explications vaseuses de Amar Ghoul, tout en donnant la prio-rité à l’extension du 3ème bassin qui devrait doubler la capacité du port, mais surtout offrir un tirant d’eau naturel de 15 mètres, deux atouts majeurs qui feront enfin du port de Mostaganem une structure de dimension internationale. On rappelle que le projet de port de pêche «national» ne repose sur aucune réalité en matière de potentiel de pêche, si ce n’est des statistiques douteuses et très anciennes. Chez les profession-nels, on ne cesse de dénoncer l’usage des filets pélagiques ainsi que la baisse drastique des captures, qui est passée de 20 000 tonnes à 7 000 tonnes. A. Tlem.

A lors que sa livraison définitive devrait intervenir d’ici une centaine de jours, le nouveau théâtre de Mostaganem a

ouvert ses portes pour accueillir la délégation conduite par le chef du gouvernement. Une occasion pour la directrice des équipements publics de faire le point sur un chantier qui a traîné en longueur. Ayant mobilisé, lors du lancement du projet, une enveloppe de 10 milliards de cts, le projet engloutira 70 mil-liards, une fois la siègerie livrée et installée. A l’occasion, la directrice de la culture a annoncé que la structure portera le nom de Mustafa Benabdelhalim, dit «Si El Djillali», le concepteur et le père fondateur du festival national du théâtre amateur, dont la première édition remonte au mois de septembre 1967. Cette manifestation est considérée à juste titre comme la pre-mière manifestation culturelle organisée par l’Etat algérien post-indépendance. Rehaussée par la présence des sociétaires de la troupe «Ould Abderrahmane Kaki», la cérémonie a été sauvée de l’indigence par une superbe présentation de quelques passages de la fameuse pièce «132 ans», écrite à l’aulne de l’indépendance par le dramaturge Ould Abderrahmane Kaki et jouée pour la première fois la veille du 1er novembre 1962 en présence de nombreux invités de marque, dont le célébrissime Ernesto «Che» Guevara. D’une capacité d’à peine 550 places, le théâtre «Mustafa Benabdelhalim» devrait remplacer l’ancien théâtre colonial qui a été détruit juste après le recouvrement de l’indépendance, faisant de Mostaganem l’unique cité du monde qui organise depuis 48 ans un festival d’art dramatique sans disposer de théâtre. Une incongruité qui va bientôt être réparée, quand bien même l’œuvre est très éloignée des canons architec-turaux et esthétiques universels. Yacine Alim

L ’association culturelle «El Ichara» a mis à profit la commé-moration du 7ème jour du décès de M’hamed Benguettaf, l’ex-

directeur du TNA, pour lui rendre un vibrant hommage. C’est au siège de l’association, place du 1er Novembre, que de nombreux hommes de culture, des jeunes acteurs, des musiciens et un panel de journalistes, se sont retrouvés pour rendre un hommage appuyé à celui qui passe pour être le dernier géant du 4ème art. Cet hommage était très attendu eu égard à la relation qui s’était tissée entre le défunt et la ville de Kaki, de Si Djillali et de cheikh Hamada. Ce que n’ont pas cessé de rappeler ses amis Feth Ennour Benbrahim, Djamel Bensaber, Mekki Bensaïd, Abdallah Mebrek, le président d’El Ichara. La cérémonie a également vu la participation de la jeune chorale de l’association Cheikh El Alawi qui a interprété une série de chants religieux qui ont for-tement impacté l’assistance. Intervenant tour à tour, ses amis ont souligné le lien particulier avec Mostaganem et sa sphère cultu-relle, insistant plus particulièrement sur la période où Benguettaf faisait sa traversée du désert. Y. A.

MOSTAGANEM INFO

COLLECTIVITÉS LOCALES

● Sitôt connue la date de lancement des travaux ainsi que les entreprises chargées de sa réalisation, le tramway de Mostaganem fait l’objet d’un débat.

STIDIA SELLAL ENTERRE LE MÉGAPROJET DU PORT DE PÊCHE

CULTURE LE NOUVEAU THÉÂTRE PORTERA LE NOM DE «SI DJILLALI»

THÉÂTRE «EL ICHARA» REND HOMMAGE À BENGUETTAF

Beaucoup de citoyens appellent au changement du tracé

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PROJET DU TRAMWAY

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Les consommateurs demandent des banaliseurs homologués

SÉTIF INFO

● Avant leur installation, ces équipements devront faire l’objet d’un contrôle rigoureux.

La décision de la direction de la santé et de population de Sétif d’équiper certains établisse-

ments hospitaliers de la wilaya de banaliseurs en lieu et place d’inci-nérateurs, qui ont non seulement fait leur temps, mais généré bon nombre de problème de pollution, l’APQPC de Sétif (l’association pour la promotion de la qualité et de la protection du consommateur) ne cache pas sa satisfaction, mais émet des réserves et suggestions. «C’est avec une grande satisfac-tion que l’association apprend la bonne nouvelle relative à l’ac-quisition de banaliseurs pour le traitement des déchets de soins à risques infectieux (DASRI). Visant sans aucun doute à protéger notre environnement et mettre fi n à l’uti-lisation effrénée d’incinérateurs, générateurs de Dioxines et des Furanes, deux substances dange-reuses pour aussi bien la santé et l’environnement du citoyen, cette démarche est à encourager, mais on doit soumettre cet équipement à un contrôle drastique et rigoureux. Notamment durant son homologa-

tion par les ministères de la Santé et de l’Environnement et ce confor-mément à l’instruction ministé-rielle n° 04 du 12 mai 2013 relative à la gestion de la fi lière d’élimina-tion des déchets d’activités de soins à risque infectieux. L’application de la dernière mesure des pouvoirs publics, obligeant les importa-teurs d’équipement hospitalier et

médical, d’homologuer l’ensemble des dispositifs médicaux importés, avant leur commercialisation est plus que souhaitée. Nous ne pouvons donc installer des banaliseurs ne répondant pas à certaines exigences et normes. Sachant que l’association, qui a fait de la lutte contre les incinéra-teurs une affaire de principe, ne

peut fermer l’œil sur l’installation de banaliseurs bas de gamme. La décision prise par les pouvoirs publics d’arrêter toute installation d’incinérateurs dans nos hôpitaux est venue après un long et dur tra-vail effectué par l’APQPC de Sétif (12ans). C’est pour ça que nous demandons l’homologation de ces futurs banaliseurs», souligne le nu-méro un de l’association Azzedine Chenafa. Celle-ci s’intéresse désormais à cette histoire de matériel non ex-ploité par nos hôpitaux. «Selon certaines indiscrétions, plus 10 000 équipements hospitaliers sont inexploités. 5 700 équipements sont à l’état d’abondon à cause des pannes. Ce matériel qui est dans sa globalité constitué de scanners, d’appareils de radiologie, de labo-ratoire et d’ophtalmologie doit être réparé, car on ne peut le laisser moisir surtout qu’il représente une fortune. Pour le même motif, on ne veut pas que d’une catégorie de banaliseurs afi n qu’elle ne vienne encombrer nos hôpitaux».

Kamel B. et Leïla B.

Désormais, il n’y aura plus d’incinérateurs dans les hôpitaux

ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS MOUAOUIA COUVERTURE MÉDICALE DÉFAILLANTE

Le secteur médical de la commune de Mouaouia n’en finit plus avec les

problèmes et autres insuffisances. En effet, peu de temps après le lancement de la nouvelle carte sanitaire, qui prévoit la dotation des infrastructures sanitaires en moyens humains et matériels néces-saires, les conditions de santé dans cette commune laissent toujours à désirer. Tout fonctionne au gré des circonstances dans la plupart des établissements de santé. Pour le moindre mal, il faut voir ailleurs. Aussi, les habitants se plaignent de l’absence de médecins de garde. «Jusqu’à quand on va continuer à aller à Béni Aziz, Aïn Sebt et Djamila, pendant la nuit pour se soigner», s’indigne un citoyen. Selon certains habitants, même le jour aucun médecin n’est de service. «Ces unités n’assurent même pas les soins légers», disent ils. Nous avons tenté de prendre contact avec les responsables concernés pour plus d’éclaircissements, en vain.

B.A.

BIR EL ARCHQUAND L’ILLICITE VEUT IMPOSER SA LOI

Dans le but de remettre de l’ordre dans la gestion du foncier de la commune,

le P/APC de Bir El Arch (chef-lieu de daïra situé à 46 km à l’est de Sétif), décide de venir à bout des constructions illicites qui foisonnent depuis des années à Bourzam, Belhouchet, Stita, Ouled Zaïm, Ouled Rabah, Ouled Mehnna et d’autres localités, où des demeures et hangars d’élevages de bétail ont été construits illégalement, c’est-à-dire sans aucune autorisation. N’ayant pas admis la démarche du P/APC, qui n’a pas voulu emboîter le pas à ses prédécesseurs, ayant fermé l’œil, les indus occupants ont saisi des responsables à différents niveaux, pour «dénoncer» le procédé et les deux poids et deux mesures du premier respon-sable de la commune n’ayant pas, selon eux, jugé utile de délocaliser les autres «clandestins». Pour mettre un terme à ses atteintes à la loi, le maire, qui vient de remettre en cause certaines vieilles habitudes, va-t-il généraliser l’opération pour rétablir l’ordre et faire taire, le cas échéant, ses détracteurs? Wait and see… K. B.

EL EULMALE TRANSPORT SCOLAIRE FAIT DÉFAUT À SMARA

Le transport scolaire des élèves de Smara, éloignée de 5 km d’El Eulma

où ils sont scolarisés, énerve élèves et parents. En effet, un seul bus est réservé aux cent vingt élèves de cette localité. Selon les parents, cette situation intenable tranche avec les conditions d’une scola-rité correcte. «Nos enfants subissent un tel stress qu’ils perdent le goût à l’effort et l’ambition du résultat. Soumis à un rythme infernal, il y a de quoi en avoir sa claque, chaque jour, sans pour autant être certain d’arriver à l’heure, notamment le soir. Nous interpellons les autorités pour se pencher sur ce chapitre», diront des parents d’élèves dépités. Benabdallah A.

L ’institut MBI (Management Business Ins-titute) de Sétif vient de s’inscrire comme

membre à la prestigieuse institution américaine, ACBSP « Accreditation Council of Business Schools and Programs », et fait, désormais, par-tie d’un réseau de 600 instituts d’enseignement supérieur dans le monde. A noter que depuis 13 ans, MBI a pour vocation de répondre aux besoins du marché public et privé en formation de management, marketing, communication, ressources humaines et bien d’autres branches. Sur le plan académique, MBI propose à ses étudiants des programmes internationaux ap-prouvés et accrédités. L’excellence et la qualité des démarches et des contenus de formations dispensées sont les facteurs clés du succès de l’établissement. En outre, l’ACBSP est une association américaine accréditant des programmes spécialisés en management et sa mission est de promouvoir la qualité de l’enseignement en gestion des affai-res. Notons que cette adhésion constitue des ga-ranties sérieuses, aussi bien pour les candidats

que pour les entreprises amenées à recruter les diplômés de ces programmes. Elles représen-tent également des marques de visibilité dans un environnement international concurrentiel. «L’agrément d’une aussi prestigieuse institution qu’est l’ACBSP démontre que les études dis-pensées par l’institut MBI, selon des standards internationaux, sont reconnues par des institu-tions internationales. Ce nouveau partenariat, qui n’a pas été facile à obtenir, donne une nou-velle opportunité à nos étudiants qui bénéficient d’un enseignement de qualité, pour pouvoir monnayer très facilement leurs compétences, sachant que les diplômes de MBI faisant partie d’un réseau mondial de plus de 600 écoles est reconnu à l’international», souligne non sans fierté le directeur général de l’institut Mohamed Yahiaoui, qui avait dernièrement pu décrocher un partenariat avec le célèbre centre espagnol Cervantès, désormais présent à Sétif, où les lan-gues étrangères, telles l’allemand , l’italien et l’espagnol font l’objet d’un grand engouement des jeunes et moins jeunes. D. B.

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SALAH BEY

Sollicités pour la remise en l’état d’une partie de la chaussée du bou-levard Mokhtar Aribi, l’achèvement des travaux de réhabilitation du

réseau routier attenant à la coopérative Es Saâda (ex- Lahchama), la prise en charge des chemins de quartiers «secondaires» éventrées depuis belle lurette, les administrateurs de l’antique Sitifi s, interpellés en outre par les habitants de Bir El nsaa, ne voyant toujours pas la couleur d’un pont métal-lique devant protéger leur progéniture scolarisée de la folie meurtrière de certains chauffards, se mussent derrière un silence de cathédrale. Forts d’une impunité leur donnant le droit de narguer diplomatiquement leurs administrés, les responsables de la cité ne font pas l’effort pour la réouverture du cinéma «Variété», la réhabilitation des aires de jeux ba-lafrés, la réparation des feux de signalisation qui ont, faut –il le rappeler, bouffé des milliards. Installés dans différents coins de l’agglomération, les toilettes publiques réalisées avec l’argent du contribuable, et ce, pour

soulager les uns et les autres, demeurent fermées au grand dam du citoyen ne comprenant plus rien. Promise depuis la nuit des temps, la rénovation de l’école des frères Berchi (ex-école laïque des fi lles) est renvoyée aux calendes grecques. L’établissement, un autre joyau architectural fait les frais de l’oubli et de la démission des administrateurs n’affectionnant que la facilité, les récep-tions, les dîners et les oscars. Perdurant depuis plus de 20 mois, le temps mort imposé à l’ «Observatoire» du 8 mai 1945, qui ne sort pas de terre, ne dérange apparemment pas les chargés du dossier. Réclamé et attendu de-puis fort longtemps, le nouveau plan de circulation devant atténuer un tant soit peu la congestion d’un réseau routier asphyxié, n’est plus d’actualité. En tournant le dos à tout débat, communication et réfl exion porteuse, les administrateurs de la cité emboîtent le pas à leurs prédécesseurs ayant passé leur mandat à faire semblant. K. B.

LA CITÉ AU QUOTIDIEN

Sur les traces des prédécesseurs

MBI accrédité par ACBSP SAISIE DE 10 QUINTAUX DE TABAC

Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Salah Bey ont saisi, ces deux derniers jours, près de 10 quintaux de tabac, destinés à la commercialisation frauduleuse. C’est au cours d’un barrage routier que les policiers ont découvert la marchandise, répartie en 32 sachets, dissimulée dans un camion. Cette importante quantité servirait vraisemblablement à alimenter le marché parallèle du tabac à priser de la région des Hauts Plateaux. Une enquête est actuellement en cours pour connaître la provenance et les véritables fournisseurs de la marchandise. A noter que face aux coups de boutoir des éléments de la sûreté de wilaya de Sétif, pas moins de 200 quintaux de tabac à chiquer frelaté ont été saisis au cours de l’année écoulée. Même si elle est importante, une telle quantité demeure quelque peu négligeable face aux incommensurables quantités qui inondent le marché. D. B.

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GROGNE DES JUGES TUNISIENS CONTRE LE PROJET DE CONSTITUTION

Grève d’une semaine pour l’indépendance de la justice

Tunis De notre correspondant

Les juges tunisiens ont en-tamé hier une grève d’une semaine en réaction à plu-

sieurs articles du projet de la Constitution qui consacrent la mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature. «Il faut cou-per avec la justice aux ordres», a déclaré hier Raoudha Karafi, présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), en marge d’une manifestation tenue par les juges devant l’As-semblée nationale constituante (ANC). Les juges protestent à propos du contenu des articles 103, 109 et 112 dans le chapitre du pouvoir judiciaire. L’amendement proposé par le mouvement Ennahdha pour l’article 103, qui est derrière l’actuel bras de fer, accorde au ministre de la Justice le pouvoir de nomination dans les hautes fonctions de la magistrature. Cet article, soutenu par Enna-hdha, n’a obtenu que 98 voix, ce qui l’a fait passer par la trappe comme 11 autres articles dans le projet de la Constitution. Pour être adopté, chaque article a

besoin de la majorité absolue (109 voix sur les 217 composant l’ANC), alors que le texte entier de la Constitution nécessite la majorité absolue pour son adop-tion (145 voix).Les articles 107 et 108 ont été également rejetés par les consti-tuants, ce qui a fait suspendre les travaux de l’ANC, afin de trouver des compromis sur les articles restants, notamment les 109 et 112 qui concernent respectivement la composi-tion du Conseil supérieur de

la magistrature et le rapport entre le parquet et le pouvoir exécutif. L’actuel projet parle de l’application par le parquet de la politique du gouvernement, alors qu’il est censé appliquer la politique de l’Etat, selon l’oppo-sition démocratique, voire les alliés d’Ennahdha au pouvoir, Ettakattol et le CPR.

BRAS DE FER

Pour la troisième fois en moins d’un mois, les juges entament une grève générale. Le mot

d’ordre est lancé aussi bien par l’Association que le Syndicat des magistrats, ainsi que par l’Union des juges administra-tifs. Il s’agit d’une grève d’une semaine. Lors de leur assemblée générale, certains magistrats ont même parlé d’une grève ouverte. La porte-parole de l’instance provisoire indépendante de la justice, Wassila Kaabi, af-firme qu’il faut «couper avec la justice aux ordres». «Notre instance rencontre déjà avec l’actuel ministère de la Justice des difficultés inspirées de la même logique de mainmise du pouvoir exécutif sur la justice», explique-t-elle aux médias pen-dant la manifestation organisée devant l’ANC. «La présidence du gouvernement a refusé d’en-tériner des nominations faites par l’instance dans le cadre de sa loi de création», précise-t-elle. Le bras de fer ne fait que commencer. Il constitue le prolongement des tiraillements entre Ennahdha et l’opposition démocratique autour du modèle sociétal de la Tunisie de demain. La Tunisie est en train de forger son avenir. Mourad Sellami

Marzouki : «Je ne céderai le pouvoir qu’à un président élu»Le président provisoire de la Tunisie, Moncef Marzouki, a affi rmé dans la nuit de lundi à mardi qu’il ne cédera le pouvoir qu’à un «président élu», a rapporté l’agence de presse TAP. «Je ne céderai le pouvoir qu’à un président élu», a déclaré M. Marzouki dans une allocution télévisée diff usée par la chaîne Al Wataniya, en réaction aux appels visant à mettre fi n à l’institution de la présidence de la République. «Grâce à la discipline des forces de l’ordre et de l’armée, la continuité des institutions de la présidence de la République et du gouvernement et l’attachement des Tunisiens à la cohabitation, notre pays ne connaîtra pas de guerre civile», a-t-il soutenu au moment où la Tunisie célèbre le 3e anniversaire de la chute du régime de Zine Al Abidine Ben Ali (14 janvier 2011). Le président de transition a appelé la jeunesse «manipulée» à renoncer à la violence destructrice. «La Tunisie est, certes, un pays de djihad (combat), mais un djihad plutôt tourné contre la pauvreté et l’ignorance», a-t-il déclaré.«Notre responsabilité envers les martyrs nous oblige à reconnaître que le pays, trois ans après la révolution, est loin de réaliser tous les objectifs pour lesquels les martyrs et les blessés de la révolution se sont sacrifi és», a encore affi rmé le président Moncef Marzouki. Et d’ajouter que le pays est parvenu à «réduire les taux de criminalité et à vaincre les mouvements terroristes grâce aux eff orts consentis par l’armée et la police». Il a réussi aussi à assurer la continuité de l’Etat, malgré les nombreuses tentatives de remise en cause de la légitimité de ses institutions, selon la TAP. APS

PENSÉELe 14 janvier 2012 nous a quitt és, à l’âge de 56 ans et à jamais, notre cher et regrett é fi ls et frère

GHANEM MOHAMED EL HADIlaissant un vide immense, impossible à combler. En ce triste souvenir, ses parents, ses frères, sœurs, neveux et nièces demandent à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Qu’Allah Tout-Puissant l’accueille en Son Vaste Paradis. Repose en paix, tu resteras à tout jamais vivant dans nos cœurs.

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Dénonçant certains articles de la Constitution, les juges tunisiens ont entamé, hier, une grève d’une semaine

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IRAK

K Au moins 73 personnes sont mortes hier en Irak, pays qui fait face à une vague

de violences particulièrement sanglante, notamment dans des attaques et des attentats à la voiture piégée. La province de Diyala et la ville de Mossoul ont également été touchées. Les attentats n’ont pas été revendiqués, mais des insurgés liés à Al Qaîda mènent souvent des attaques coordonnées contre des civils, les forces de l’ordre ou encore les milices sunnites Sahwa, recrutées pour lutter contre le réseau extrémiste. Le Premier ministre, Nouri Al Maliki, a appelé à une action internationale coordonnée contre Al Qaîda et ses fi liales. Les violences en Irak, qui avaient diminué depuis 2008 avec la fi n d’un terrible confl it confessionnel, sont remontées en 2013, faisant des milliers de morts. Ban Ki-moon a appelé lundi les Irakiens à régler «à la source» le problème des violences et à «un dialogue politique global», alors que la minorité sunnite s’estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites.

SYRIE

K L’opposition syrienne de l’intérieur, tolérée par le régime, a annoncé hier qu’elle ne

participerait pas à la conférence de paix de Genève 2, estimant que le sort des Syriens avait été décidé à l’avance par les puissances étrangères. Le Comité de coordination nationale pour les forces de changement démocratique (CCND) ne fait pas partie de la Coalition nationale de l’opposition syrienne, dont les responsables sont en exil. Cette dernière, profondément divisée sur la question, doit décider vendredi de sa participation à la conférence internationale dite Genève 2 qui doit s’ouvrir le 22 janvier en Suisse. L’ONU, les Etats-Unis et la Russie ont mis l’opposition «devant le fait accompli en lui demandant de faire son possible pour faire réussir cette mission diffi cile et compliquée en quatre jours», a affi rmé hier le CCND dans un communiqué, en référence au délai entre la décision de la coalition et l’ouverture de la conférence.

REPÈRE

Cela fait bien deux mois que les Egyptiens ont été appe-lés à voter en faveur d’une Constitution qui n’était en-

core qu’à l’état de projet. Plus que le temps d’une campagne, ce qui laisse supposer d’autres objectifs, et il n’en manque pas. Ce qui n’est pas para-doxal avec la situation que l’Egypte vit depuis le mois de juillet dernier, un changement, selon les uns, et un coup d’Etat, selon d’autres, mais néanmoins acceptée, comme si cela était souhaité y compris par quelques monarchies du Golfe. Mené au pas de charge, le changement en question sera porté par une nouvelle Constitution soumise, et qui divise déjà les Egyptiens, puisque les opposants, notamment les Frères

musulmans dont est issu l’ancien chef de l’Etat Mohamed Morsi jusqu’à sa destitution le 3 juillet 2013, ont appelé à boycotter la consultation électorale, et l’on verra alors quel est leur poids dans la société, si le scrutin est régu-lier. 14 000 juges ont ainsi supervisé l’opération électorale, mais les soup-çons de fraude sont importants, surtout si l’on considère que les Egyptiens pouvaient voter à partir de n’importe quelle circonscription, ce qui rend le contrôle particulièrement difficile.C’est la troisième fois, depuis la chute de l’ancien régime en 2011, que les Egyptiens sont appelés à se prononcer sur des changements constitutionnels, un rappel important alors que ces mêmes électeurs sont lassés par le cli-

mat d’incertitude et même de violence dans lequel s’est enfoncé leur pays. Et ceux qui ont pris la responsabilité du changement ont fixé un échéancier devant être appliqué cette année, avec des législatives et une élection prési-dentielle dont on connaît déjà le favori. Il s’agit du général Abdelfatah Al Sissi au cas où il se porterait candidat, ce dont personne ne doute. Il a bien dit que «si le peuple le réclame (il) se présentera à l’élection présidentielle». Son portrait est partout, et à travers cette présence, il en est qui se demande quel est l’objet de cette consultation. La réponse serait d’abord un soutien au changement. Il ne s’agit plus d’ap-prouver une nouvelle Constitution, mais de donner une légitimité consti-

tutionnelle à ceux qui ont décidé de renvoyer l’ancienne direction. Cette question étant réglée, l’exer-cice du pouvoir, ou encore la place et le rôle de l’armée en seraient-ils l’enjeu ? Selon certains analystes, le nouveau texte ne comporte pas de révolution juridique, avec 44 articles entièrement nouveaux sur les 247 qui le composent. L’article 2 faisant de la charia la source principale de la législation est maintenu, tandis que d’autres clauses, introduites par l’ancien régime, ont été supprimées. Comme l’article 219 qui offrait des prérogatives politiques à l’institution religieuse Al Azhar et qui ne figure plus dans le nouveau texte. Par ail-leurs, le rôle de l’armée est renforcé,

puisque la nomination du ministre de la Défense est désormais soumise à une approbation du Conseil suprême des forces armées (CSFA) pour les huit ans à venir. Il en est bien entendu qui n’en retienne que ce point, surtout que le chef des armées a dévoilé ses ambitions poli-tiques. Qu’en est-il cependant pour l’Egypte qui découvre un discours particulièrement nouveau avec l’ex-clusion des Frères musulmans, mais aussi la violence et l’insécurité qui paralysent des secteurs entiers sinon toute son économie ? Un vote, même si c’est le quatrième depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011, suffira-t-il pour lever les incertitudes ? Les Egyp-tiens veulent bien y croire. M. L.

Quelles perspectives pour l’Egypte ?Par Mohammed Larbi

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I N T E R N A T I O N A L E

RÉFÉRENDUM SUR LA CONSTITUTION EN ÉGYPTE

Le scrutin qui divise les salafi stes

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Le 3 juillet 2013, Al Nour s’est rangé du côté de l’armée en soutenant la destitution

de Mohamed Morsi. Depuis, il soutient la politique menée par le gouvernement intérimaire sous la houlette des militaires. L’appel du parti Al Nour à voter «oui» à la Constitution révisée en est la dernière manifestation.A Alexandrie, ville bastion du salafisme égyptien depuis les années 1970, cette position ne fait pas consensus, notamment parmi les salafistes. «Hazb Al Nour a des ambitions politiques, je ne me reconnais pas dans ce groupe», lance Ahmed Salah, d’un pas pressé. Ce comptable de 22 ans se définit comme un salafiste non encarté et reproche au parti Al Nour d’avoir choisi le camp du pouvoir, quitte à se trahir : «L’an passé, ils ont participé à la rédaction de la Constitution sous Morsi. Ils l’ont critiquée, car elle n’était pas as-sez islamique, et ont finalement appelé leurs partisans à voter oui. Et cette année, islamique ou pas, ils sont d’accord avec ce nouveau texte.» Ahmed, lui, a décidé de boycotter le scrutin. Une manière de renvoyer dos à dos tous les acteurs de la vie politique égyp-

tienne auxquels il n’accorde aucun crédit.

RÉPRESSION IMPOPULAIRE

Cette déception du politique, Ra-him Ghoneim la partage. Mais contrairement à Ahmed, c’est son expérience au sein du parti Al Nour qui l’a poussé à se désen-gager de la sphère politicienne. Après sa prière dans la mosquée Qaïd Ibrahim, située dans le quar-tier Al Raml, l’homme décide de retourner au travail. Comme n’im-

porte quel jour de la semaine. «Je n’irai pas voter, car trop de sang a coulé, témoigne Rahim. Cet été, nous avons connu un coup d’Etat comme celui qu’ont connu les Algériens dans les années 1990. Le 30 juin, il fallait organiser un référendum pour ou contre Morsi, et éviter tous ces morts.»Depuis la destitution de Mohamed Morsi, des milliers de partisans de la confrérie ont été arrêtés, les sit-in de Rabia Al Adawiyya et de Nahda au Caire ont été dispersés

dans le sang en août 2013, et la répression des manifestations pro-Morsi se poursuit chaque semaine dans plusieurs villes du pays. Au fond du jardin de la faculté d’ingé-nierie d’Alexandrie, trois fonc-tionnaires disent vouloir que «le pays avance». «Le parti salafiste Al Nour a fait un choix intelligent, contrairement aux Frères qui s’en-têtent», affirme le jardinier Adel Mohamed. Dans les couloirs et chantiers de la faculté cohabitent à la fois des ouvriers proches des sa-lafistes d’Al Nour et des membres de la confrérie. Après avoir écouté les propos d’un de ses collègues salafistes, Hai-tham Hassan intervient, avec un regard qui trahit son écœurement. Au mois d’août, il faisait partie de ces Egyptiens qui, sur la place Rabia Al Adawiyya, réclamaient le retour de Mohamed Morsi. Cinq mois après que les partisans des Frères musulmans aient été violemment chassés de la place, Haitham refuse de participer à un scrutin qu’il considère «illégi-time». En soutenant la nouvelle coalition, les salafistes du parti Al Nour ont montré qu’ils avaient des ambitions politiques : devenir une alternative aux Frères musulmans lors des prochaines élections par-lementaires ? Nadéra Bouazza

La participation frôle les 30% au premier jour du voteLe taux de participation au référendum sur la nouvelle Constitution, qui s’est poursuivi hier en Egypte, a atteint 28% lors du premier jour du scrutin, a-t-on indiqué de source offi cielle. «Le taux de participation au premier jour du référendum sur la nouvelle Constitution a atteint 28%», a affi rmé hier le ministre du Développement administratif, Hani Mahmoud. Ce taux a été annoncé après un sondage eff ectué sur 40 commissions diff érentes, a-t-il ajouté, précisant que le suivi du processus du référendum, élaboré par la commission constituante (commission des cinquante) était supervisé depuis une salle d’opération au niveau du Conseil des ministres. S’agissant des résultats du référendum, la haute commission électorale a affi rmé qu’ils seront annoncés dans les 72 heures de la fermeture de la dernière annexe de la commission. Trois jours avant le début du scrutin, Abdelfatah Al Sissi, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, avait appelé les 53 millions d’électeurs à voter oui, avant d’ajouter qu’il se présenterait à la présidentielle prévue en 2014 si le «peuple le réclame» et l’armée soutient sa candidature. Mardi, neuf personnes ont péri en marge des manifestations des partisans du président égyptien déchu Mohamed Morsi, qui ont appelé à boycotter le référendum, et quelque 250 autres ont été arrêtées. Une bombe de faible puissance a par ailleurs endommagé la façade d’un tribunal au Caire avant l’ouverture des bureaux de vote. Hier aussi, des dizaines de pro-Morsi ont bloqué une station de métro en périphérie du Caire, provoquant des heurts limités, selon des responsables des services de sécurité. La nouvelle loi fondamentale a été rédigée par une commission nommée par le gouvernement intérimaire que le général Al Sissi avait mis en place dès le 3 juillet, après avoir annoncé lui-même la destitution et l’arrestation de M. Morsi, premier président civil et le seul à jamais avoir été élu démocratiquement en Egypte. R. I.

DÉCÈS

Les familles Bouslimani, Siam, Manseur et Moali ont la douleur de faire part du décès à Paris de leur cher et regrett é

BRA HIM BOUSLIMANIà l’âge de 50 ans. En cett e douloureuse circonstance, elles informent les proches et alliés que la dépouille mortelle arrivera demain vendredi à l’aéroport d’Alger et l’enterrement aura lieu samedi à Djemâa N’saridj. «A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons.»

Les salafistes d’Al Nour votent pour la nouvelle Constitution égyptienne

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Il est des circonstances où les démocrates perdent la tête. Où scandalisés par les propos d’un «hu-

moriste» de bas étage, ils n’envisagent d’autre riposte que de lui interdire de parler. On aimerait qu’il se taise, évidemment, et cesse d’éta-ler dans ses spectacles un antisémitisme nauséabond. Décréter que «les juifs, c’est une secte, une escro-querie», regretter qu’un journaliste juif ait échappé aux fours crématoires et prétendre que «Ben Laden est le personnage le plus important de l’histoire contemporaine… Cela mérite le respect», ces déclarations sont évidemment inadmissibles et exigent qu’on y réponde. Mais certainement pas, comme le prétend Manuel Valls, en empêchant leur auteur de s’exprimer et en interdisant ses spectacles. Promulguée en France par la loi de 1881, la liberté d’expression est une valeur abso-lue : elle en gêne tellement – maffias dirigeantes, réactionnaires de tous bords et intégristes de toutes appartenances – qu’elle doit être absolu-ment défendue. Y porter atteinte, ne serait-ce que dans un cas, c’est permettre à ses adversaires, tôt ou tard, de la restreindre. Et c’est, dans l’immé-diat, faire beaucoup d’honneur et de publicité à celui qu’on veut censurer. Si bien qu’on ne peut qu’approuver les tribunaux qui annulent généra-lement les interdictions décrétées à la demande d’un ministre ou par une municipalité. Dans un Etat de droit, seule la justice peut sanctionner un délit : le racisme en est un, la diffamation en est un autre, et ceux qui les commettent doivent être punis. La sanction n’a-t-elle aucun effet, à la jus-tice de trouver d’autres moyens de se faire respec-ter et d’obtenir que le coupable, s’il est condamné

à une amende, soit ou bien obligé de la payer ou, comme le précise le code pénal, soit emprison-

né. Puisque dans une démocratie la liberté d’expression est un impératif catégorique, les médias devraient s’interdire de faire de la publicité à un malfrat idéologique. Ce qu’ils ne font pas. En prétextant que leur rôle est d’informer le public.

Or, le public retient moins les mots que les images, et leur diffusion répétée l’habitue à celui dont elles devraient le détourner, à ses «bons mots», même s’ils sont infâmes. Peu à peu, il devient familier et les téléspectateurs

risquent de se demander, finalement, pourquoi on le poursuit : n’a-t-il pas

du bagout, de l’esprit ? J. M. Le Pen ne serait peut-être pas sorti des poubelles colonialistes de l’histoire si, pendant des années, les médias, toujours friands de l’exhiber pour accroître leur audience et bénéficier d’un surplus de recettes publicitaires, ne l’avaient si régulièrement sol-licité. Se désintéresser d’un sinistre individu, ne pas lui tendre constamment le micro, ne pas l’inviter sur un plateau de télévision, ne pas lui consacrer articles et reportages, ne pas en faire une vedette dont on rapporte chaque jour, tout en les condamnant hypocritement, les saillies racistes, c’est, ou ce serait, une façon beaucoup plus radicale de l’éliminer de la scène publique. D’autant plus qu’il fait tout et dit n’importe quoi pour exister. Il est des silences médiatiques qui sont des exécutions : qui connaît encore le néga-tionniste Robert Faurisson, condamné autrefois pour avoir nié l’existence des chambres à gaz ? Les lycéens qui découvrent le camp d’Auschwitz ou des scènes de la traite des Noirs sont générale-ment bouleversés et immunisés contre les formes les plus brutales du racisme. Ces séances, trop rares dans les écoles, permettent de déconstruire le discours haineux de ses propagateurs. En

montrant où il mène, en expliquant pourquoi il se développe, quelles crises – économiques, sociales – le favorisent, dans quels manques existentiels il prend naissance, on éduque et vaccine. Faire confiance à la raison des citoyens, pour peu qu’on l’éclaire, est plus efficace qu’un diktat administratif. Si les citoyens ont toujours à craindre une censure d’Etat, il est une autre forme de censure qui les menace, le plus souvent à leur insu. Celle qui s’exerce non seulement dans les médias, mais tout autant dans l’opinion publique. Personne ne l’a décrétée, mais tout le monde ou presque la pratique. Dès qu’on évoque certaines réalités, des accusations de racisme fusent et, ce qui est un comble, la culpabilité qu’on ressent alors condamne au silence bien des citoyens. La bien-pensance interdit, par exemple, de dénoncer la grossièreté de certains jeunes, sous prétexte qu’ils sont Noirs. Tel ce coiffeur parisien désormais mal vu dans son quartier pour s’être emporté contre des «ados» qui couvraient de tags sa boutique : ils étaient Noirs. L’accusation de racisme est également très fréquente lorsqu’on dénonce la politique d’Israël. La condamner, s’indigner des horreurs que Tsahal, par exemple, a commises à Ghaza, c’est être antisémite. S’en défendre est inutile : jouant «les psy» d’occasion, votre interlocuteur vous «explique» que vous êtes un antisémite honteux et qu’en attaquant Israël, vous vous autorisez à dire qu’en réalité vous n’ai-mez pas les juifs. L’argument ressort très souvent, au besoin à des fins politico-commerciales : sous prétexte que l’un de ses films, pro-palestinien, était donc anti-juifs, le réalisateur Yves Boisset ne trouva aucune salle pour le projeter. Au lieu d’ac-corder tant d’importance à un «humoriste» qui n’en vaut pas la peine, les médias feraient mieux de s’interroger sur la censure de la bien-pensance, qu’ils pratiquent si souvent, et qui contraint tant d’honnêtes gens au silence, à l’hypocrisie ou à la stupidité. M. T. M.

Hier, Willy et son épouse Laurence sont passés à la maison. Ils sont en réa-lité venus nous enlever pour rejoindre des amies et amis qui avaient réservé

la plus grande et plus belle table du restaurant terrasse de la Madrague que nous aimons tant. Il faisait beau et tous nos mets et consomma-tions étaient délicieux et de plus nous pouvions voir ou à la limite deviner au loin les élégants contours du majestueux mont Chenoua entre ciel et mer, tous deux bleus. Ousmane William Mbaye, que nous appelions affectueusement Willy, est le fils d’Annette Mbaye d’Erneville, première journaliste du Sénégal, fondatrice de la fameuse Biennale de Dakar, et Willy a une chance supplémentaire, celle d’être cinéaste et le dernier des enfants spirituels de Sembene Ousmane. Le doyen des cinéastes africains a eu en effet l’intelligence non seulement d’écrire des livres et faire des films, mais aussi de regrouper autour de lui de jeunes et talentueux cinéastes que nous appelions la garde rappro-chée de Sembene. C’est ainsi qu’on retrouvait dans la bande la belle et rebelle Safy Fay, jeune cinéaste et déjà sociologue, Paulin Viera, organisateur producteur, Aboubaker Samb, le boxeur qui a osé intituler son film Si la neige était noire, Mahama Johnson Traoré avec son éternel chapeau de brousse, et enfin l’élégant et beau Djibril Diop Mambéty qui faisait tourner les têtes de toutes les femmes, lui le cinéaste poète. Au resto donc, le temps passait très vite, la nuit arrivait rapidement avec Willy, nous avons beaucoup parlé, beaucoup trinqué et c’est Djibril qui est revenu le plus souvent dans nos têtes et c’est pourquoi il représente dans notre texte aujourd’hui l’ami sénégalais. Djibril nous a quittés il y a une quinzaine d’années déjà, trop jeune. Il est l’auteur de quelques chefs-d’œuvre du cinéma, dont trois courts et deux longs métrages. Il nous faut préciser ici que Djibril Diop ne faisait aucune différence entre court

et long. Cette position intelli-gente et égalitaire était alors très rare. Ils étaient en effet nombreux les cinéastes qui, après avoir réa-lisé leur premier long métrage, ne faisaient plus de courts métrages, car ils considéraient que c’était là un signe de régression et de dé-chéance. A contre-cou-rant de ce petit monde, Djibril Diop a alterné avec bonheur court et long métrages. Après ses deux premiers films Contras’ City et Badou Boy, réalisés à la fin des années soixante, il nous donne son merveilleux Touki Bouki en 1973. Le film avait suscité de nombreux questionnements au sein de notre corporation, tant il était original et audacieux. Ce long métrage, simple dans le fond et dans la forme, développe l’idée que les hommes ont besoin de sous-hommes pour progresser. La catégorie des sous-hommes est représen-tée par de beaux et fiers zébus, aux cornes imposantes, menés à l’abattoir par des hommes riches et arrogants. Ces derniers justifient leur comportement par cette assertion cynique : «L’homme a besoin du sang des autres pour grandir.» Mais le cinéaste conclut son film par une exclamation empreinte de révolte : «Pauvre humanité que celle-là !» En 1989, Djibril Diop réalise à nouveau un court métrage. Ce film, intitulé Parlons de grand-mère, est en fait un documentaire relatant les aléas d’un tournage, celui de Yaaba, du cinéaste Idrissa Ouedraogo, du Burkina Faso. Trois ans plus tard, Djibril nous livre son second long métrage Hyènes (1992), un chef-d’œuvre salué dans le monde

entier et tout aussi corrosif que le premier. Sans se départir de son humour, le cinéaste

y fait une critique acerbe de la société séné-galaise. Linguère Ramatou, personnage principal du film, est une femme âgée qui

revient dans son village après avoir fait fortune ailleurs. Elle est prête à distri-buer sa richesse à certaines condi-tions. Cet événement va perturber l’équilibre communautaire apparent et provoquer chez les habitants des comportements féroces. Djibril Diop termine sa carrière en nous offrant deux magnifiques courts métrages :

Le Franc (1994) et La Petite vendeuse de soleil» (1998). Dans ce dernier film, une

petite fille, toute menue et handicapée, vend Le Soleil, le quotidien de Dakar, au bord d’une grande route. Très vive et combative, elle se déplace à l’aide de béquilles qu’elle manipule avec une adresse incroyable. Ce personnage, le cinéaste l’a conçu en hommage à sa grand-mère, sa com-plice de toujours qui, comme la petite vendeuse de journaux, était maigre et utilisait elle aussi ses béquilles avec une grande habileté. Nous, nous n’oublierons jamais cette formule de Djibril qui répondait instinctivement aux spec-tateurs curieux de savoir ce qu’est un scenario : «Moi je ferme mes yeux, je les ferme très fort, si fort jusqu’à voir des étoiles dans mon cerveau et c’est en réalité des images de mon film que je vois.» Oui, Djibril Diop était un amoureux de sa terre d’Afrique qu’il n’a d’ailleurs jamais quittée. Et son travail de cinéaste, il l’a consacré aux pauvres, aux marginaux, aux jeunes, aux «badous boys», à ceux dont il disait : «C’est pour eux que je continue à faire du cinéma.» Et puis, un jour, il avait eu cette belle formule : «Le cinéma, ce n’est en réalité que de la magie.» Aujourd’hui, nous te saluons grand magicien ! B. K.

L E S C H R O N I Q U E S D U J E U D IEl Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 15

64e FESTIVAL DE BERLIN

HOMMAGE

Rachid Bouchareb en lice

Le Festival de Berlin vient de sélectionner le film de Rachid Bouchareb, La Voie de l’ennemi.

Le Festival de Berlin ne manque pas de lieux. Après la découverte du splendide et très fonctionnel quartier neuf de Postdamer Strasse avec ses multiples salles de cinéma, il y a cette année un changement de décor avec la réouverture après rénovation de la salle mythique,le Zoo Palast, dans le quartier de Charlottenburg, entre le parc-zoo Tiergarten et la gare Bahnhof Am Zoo, c’est-à-dire au cœur même de la capitale. Depuis le dernier siècle, le Zoo Palast a accueilli la plupart des premières projections des films allemands, dont Métropolis, de Fritz Lang en 1927. D’ailleurs, ce chef-d’œuvre est cette semaine sur l’écran de l’Institut français d’Alger. C’est au Zoo Palast, qui a conservé son élégance et son style d’autrefois, qu’aura lieu l’ouverture de la section Panorama, avec le film de Jalil Lespert, acteur et cinéaste franco-algérien, sur le couturier Yves Saint Laurent, un natif d’Oran. En partie tourné à Marrakech, le film n’évoque pas l’enfance oranaise du couturier célèbre, mais les débuts de sa carrière à Paris dans la maison de haute couture Dior, avant la création de sa propre marque. La sélection officielle, cette fois-ci de retour à Postdamer Strasse, au Berliner Palast, prendra son envol avec le film américain de Wes Anderson : The Grand Budapest Hotel. L’histoire se situe entre les deux guerres mondiales. C’était une époque de grands bouleversements en Europe. Le film raconte l’aventure du concierge d’un palace de Budapest, joué par Ralph Fiennes, et de son adjoint, le groom, le lobby boy nommé Mostafa, à qui rien n’échappe de ce qui se passe dans l’hôtel, où successivement il y a un crime, un vol de tableau de maître, une querelle de succession entre riches héritiers, bref une histoire à la Agatha Christie... Un autre film américain, réalisé par George Clooney, est aussi en compétition : The Monuments Men, sur la brigade d’hommes formés dans les grands musées américains, le MET (Métropolitan muséum), le MOMA (Museum of modern art) à qui le général Eisenhower avait confié la rude tâche de récupérer toutes les œuvres d’art volées par les nazis. C’était en 1944 et Clooney a adapté un roman de Robert Edge. On annonce aussi le retour à Berlin du grand cinéaste français Alain Resnais avec une tragi-comédie sur trois couples unis et gais à la fois, mais qui pourtant savent que l’un d’eux n’a plus que quelques mois à vivre. Le film s’intitule Aimer, Boire, Chanter, adapté d’une pièce de théatre de Alan Aykbourn, le même qui a écrit pour Resnais Smoking, No Smoking et Cœurs. Azzedine Mabrouki

Le Cercle des amis de La Casbah d’AlgerL’association culturelle Les Amis de la Rampe Louni Arezki, avec la contribution de l’APC d’Alger-Centre, rendra un hommage à Sidi Ali Abdelhamid, 92 ans, un des dirigeants, acteur et témoin privilégié d’un pan de l’histoire algérienne (1947-1954) de la médina d’Alger, et à l’endroit duquel un hommage de reconnaissance sera célébré le 18 janvier à 14h au cinéma L’Agéria, à la rue Didouche Mourad, Alger.Une initiative féconde en direction de la jeunesse et des générations montantes, qui en la circonstance sera développée par l’historien Daho Djerbal, à travers une conférence-débat qu’il animera en présence de certains compagnons de premier plan d’un des vétérans du mouvement national.

L’ami sénégalaisJUSTE UN MOT

Par Boudjemaâ Karèche

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LA CHRONIQUE DE MAURICE TARIK MASCHINO

Forest Whitaker dans La Voie de l’ennemi de Rachid Bouchareb

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El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 17

T É L É V I S I O N

Des paroles et des actes Ce magazine s’organise autour d’une personnalité politique invitée sur le plateau. Plusieurs thématiques permettent de découvrir son parcours et de prendre connaissance de ses projets et de ses ambitions. Cette présentation est complétée...

RévélationsAux Etats-Unis, au milieu des années 90, Lowell Bergman, un célèbre journaliste d’investigation, trouve un matin, sur le pas de sa porte, des documents confidentiels envoyés par un certain Jeffrey Wigand. L’homme, scientifique de formation et vice-président...

Game of Thrones Installée chez Xaro, important dignitaire de Qarth, Daenerys reçoit l’autorisation de se rendre dans l’hôtel des Nonmourants. Pendant ce temps, sur Westeros, Jaime Lannister rencontre un parent éloigné, pendant que sa soeur, la reine Cersei,...

DCI BanksLe cadavre de Karen Drew, une paraplégique égorgée, est découvert dans son fauteuil roulant, au bord d’une falaise. Non loin de là, dans la petite ville d’Eastvale, Hayley Daniels, une adolescente, est retrouvée morte. Chargés de résoudre ...

BonesBooth est tourmenté par le chantage de Pelant. Celui-ci lui a en effet imposé de renoncer à son mariage avec Bones, lui interdisant d’évoquer les raisons de cette annulation avec la jeune femme. Si le policier n’obéit pas, le tueur exécutera cinq personnes innocentes.

20:50 TÉLÉ FILM 20:45 MAGAZINE 20:45 FILM 20:55 CINÉMA 20:50 SÉRIE 20:50 Culture-infos

Julie LescautJulie et son équipe sont en opération. Alors que le groupe se prépare à intervenir sur une partie de poker clandestine, il se fait devancer par deux braqueurs. Le hold-up très rapide tourne mal. L’organisateur de la partie est tué devant sa femme.

La grande librairie Pierre Assouline publie «Sigmaringen», chez Gallimard, un roman mettant en scène l’exil du gouvernement de Vichy en 1944 à Sigmaringen, en Allemagne, dans le château des princes de Hohenzollern. Le dessinateur et scénariste...

20:35 MAGAZINE 20:45 SÉRIE 20:50 DIVERTISSEMENT 20:50 Film 21:30 Film 21:15 Emission

FlashpointRebecca Kessfield découvre sa petite soeur Sadie allongée sur le sol de sa salle de bains. Une fois de plus, elle a été agressée par Pete, son mari, un officier de police. Rebecca s’empare de l’arme de son beau-frère et l’entraîne à bord de son bateau.

Nouvelle starDes 10 000 candidats qui se sont présentés au casting, il n’en reste plus que huit en lice lors de ce quatrième passage à l’Arche Saint-Germain. La reprise de «Beat it» par Leopoldine n’a pas convaincu les téléspectateurs, et l’Alsacienne a tiré sa révérence après trois passages sur scène.

Antartica Alors qu’ils mènent une expédition scientifique en plein Antarctique, le guide Jerry Shepard et le géologue Davis McClaren sont victimes d’un accident qui aurait pu être fatal si leurs chiens de traîneau ne les avaient pas tirés d’affaire.

Full Metal JacketPendant la guerre du Vietnam, la préparation et l’entrainement d’un groupe de jeunes marines, jusqu’au terrible baptême du feu et la sanglante offensive du Tet a Hue, en 1968.

Jek El Marsoul Jek El Marsoul est un reality show maghrébin, présenté par Tayeb Kaci Abdallah, dont le principe repose sur le fait qu’une personne envoie une invitation anonyme à une autre personne qu’elle souhaite rencontrer sur le plateau pour lui témoigner ses sentiments,

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I D É E S - D É B A T S

SANTÉ PUBLIQUE

UNE RESTRUCTURATION DE PLUS

Par Abdelouahab Bengounia

Professeur hospitalo-universitaire et juriste - CHU Mustapha Bacha

Toute réforme, quelle qu’elle soit, dépend de la valeur des hommes qui l’appliquent. Une décision de plus de refonte profonde

du système national de santé consistant en la création de la circonscription sanitaire (CS) (chef-lieu de wilaya et de daïra, dont la tutelle sera confiée aux walis, a été prise. Mais, n’est-il pas plus rationnel, au moment où un secteur aussi vital pour le pays est encore, après 28 années, géré selon les dispositions d’une loi promulguée dans un tout autre contexte politique et socio-économique de gratuité des soins et d’économie dirigée (loi 05-25 du 16 février 1985) ; de faire adopter par l’APN ce projet loi élaboré en 2002, qui a déjà vu défiler sept ministres de la Santé, lesquels ont tous feint de mettre leur grain de sel, et demeure toujours au stade : «On va réviser» ? L’orga-nigramme de 2011, actuellement en vigueur avec 4 directions générales et 43 directions, et les assises de la santé de février 2011, puis de décembre 2013 reportées à février 2014 (?), sont-ils vraiment plus importants que la loi relative à la santé ? Le diagnostic du mal de ce secteur n’a-t-il pas été fait et refait depuis longtemps ? Que sont devenues les conclusions et les recommandations des multiples assises et rencontres internationales précédentes ? Hormis un festin de plus, que peuvent apporter ces énièmes assises de trois jours à un système ravagé par trois décennies de rafistolages et de bricolages ? Notre fameuse réforme hospitalière de 2002 a consommé en douze années plus de 60 milliards de dollars et 7 ministres ; néanmoins, elle est toujours au stade : «On va faire». Pour le citoyen, hormis le remplacement de l’acronyme MSP par celui de MSPRH, rien n’a changé. Sa prise en charge ne fait qu’empirer. N’est-on pas en droit de nous demander si cette grave décision de création de la circonscription sanitaire ne va-t-elle pas encore, à l’instar des CHU en 1986 et des EPSP/EPH en 2007, affecter gravement la santé publique ? Est-il licite d’expérimenter, voire d’imposer, à chaque fois, une réforme nationale précipitée et irréfléchie, sans éva-luer la précédente et sans l’accord ni même l’avis des représentants du peuple, ne serait-ce que l’actualisation de la loi relative à la santé publique ? Les responsables de ces réformes destructrices du système national de santé ne doivent-ils pas rendre des comptes ? Pourtant, la Constitution est claire dans son article 161. La santé publique n’est-elle pas une affaire d’intérêt général ?

LE SECTEUR SANITAIRE UNIVERSITAIRE (SSU, 1981/1985) : UN SYSTÈME COHÉRENT, ACCESSIBLE, EFFICACE ET RECOMMANDÉ PAR L’OMS

En 1978, l’Algérie ratifia, avec134 pays, la déclaration d’Alma Ata (Kazakhstan sovié-tique) relative à la promotion des soins de santé primaires, et confirma son adhésion à cette politique de santé, vivement recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en créant ses secteurs sanitaires (SS) en 1981. C’était là une véritable aubaine. D’organisa-tion simple — structure la plus importante (hôpital) autour de laquelle gravitent toutes les structures de santé situées dans une aire géo-graphique déterminée, la daïra, et couvrant un bassin de population résidant dans cet espace (décret n°242-25 du 05 septembre 1981) — le SS répond harmonieusement à tous nos besoins, aussi bien de soins que de formation. Un secteur sanitaire par daïra assurait : 1) - une couverture sanitaire de tout le ter-ritoire national en garantissant des soins accessibles géographiquement et économi-

quement aux habitants des 548 daïras du pays ; 2) - des soins hiérarchisés tant sur le plan tech-nique (c’est le médecin généraliste qui voit en premier lieu le malade, le prend en charge et décide éventuellement de l’adresser chez le spécialiste pour des soins spécialisés ou pour une hospitalisation) que sur le plan adminis-tratif (tous les directeurs des SS et SSU sont placés sous la tutelle du directeur de la santé de leur wilaya, lequel est sous la tutelle du mi-nistre de la Santé et fait en même temps partie du directoire de la wilaya présidé par le wali) ; 3) - une formation de qualité, vu qu’il ne pou-vait être érigé en secteur sanitaire universitaire (SSU) que lorsque ses capacités de formation médicale, graduée et post-graduée, théorique et pratique, étaient effectivement réunies ; 4) - le respect du découpage administratif national (1 SS/daïra) permet la participation active des collectivités locales, d’une part à la gestion du SS (par la présence des présidents d’APC dans le conseil d’orientation du SS) et, d’autre part, au financement des dépenses de santé par la satisfaction des besoins de santé de leur population ; 5)- la possibilité d’accéder au statut de SSU et à l’ouverture d’une faculté de médecine incitera à la compétitivité des collectivités locales pour le développement de leur région.

LE CENTRE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE (CHU, 1986/2014) : UN SYSTEME DÉSINTÉGRÉ, INEFFICACE ET INACCESSIBLE

Sans donner le temps de recul nécessaire pour évaluer objectivement cette organisation en SS qui à pourtant fait ses preuves d’efficacité dans tous les pays où elle a été utilisée, et sans l’évaluer, on balaya d’un coup de plume les énormes avantages que procuraient les SS, et on créa, par plagiat, les centres hospitalo-universitaires (CHU) par décret n°86-25 du 11 février 1986. L’amélioration de la qualité des prestations, soins et formation de pointe étaient les principaux arguments avancés par les partisans de ces CHU, dont la création n’a jamais fait l’unanimité. On paye très cher, à ce jour, le «prestige» de cette dénomination de «CHU», dont le seul «mérite» est la sur-consommation budgétaire. Il y eut des années où les crédits alloués aux 13 CHU, implantés dans seulement 10 wilayas, dépasseront les 31 % du budget global de la santé, alors que les 216 structures restantes — 185 SS + 32 établissements hospitaliers spécialisés (EHS) — implantés dans toutes les wilayas du pays se partageront le reste. Un système désintégré : alors que la popula-tion générale a pratiquement doublé au cours des trois dernières décennies (22 millions en 1982), que les effectifs médicaux se sont multipliés, que toutes les études épidémiolo-giques montrent une progression alarmante de certaines pathologies lourdes, notre réa-lité sur terrain est bien triste : c’est l’anarchie totale ! Des daïras aussi peuplées que Dar El Beida ne disposent même pas d’un SS. Des unités de base implantées dans une daïra sont gérées par le SS d’une autre. Au sein de cer-tains SS et EHS — statutairement non univer-sitaires — des services, et même seulement des individus, sont universitaires et d’autres non. Il n’y a pratiquement plus d’étudiants en médecine dans ces SS, alors que normale-ment c’est au niveau de ces polycliniques et centres de santé que ces étudiants doivent débuter par l’acquisition des soins infirmiers, avant d’entrer dans les hôpitaux universitaires pour entamer leur formation médicale. Dans des CHU (même de la capitale), des services manquent pour les spécialités les plus deman-dées (cardiologie, endocrinologie, oncologie, néphrologie...). Au moment où des professeurs se bousculent dans certains services, des spé-cialistes de santé publique participent à la for-mation médicale sans être rémunérés pour cette tâche. Des étudiants très à l’étroit pour leur formation théorique sont privés de leurs stages pratiques pour bon nombre de modules, à cause des sureffectifs et de la surcharge des services.

Sont-ce les prestations de qualité des partisans des CHU ? Nous sommes restés figés, durant plus d’un quart de siècle, dans 13 CHU, et dans pratiquement les mêmes services hospi-talo-universitaires de 1986. Pourquoi ? Nous pouvions pourtant multiplier par nos capacités de soins et de formation et donc améliorer considérablement la qualité de nos prestations, qualité constamment réclamée par le citoyen et revendiquée à chaque mouvement de protesta-tion par les professionnels de ce secteur. Parmi les 548 daïras (= 548 SS potentiels) du pays, des dizaines de ces SS seraient aujourd’hui SSU ! A Alger, il y a 13 daïras, et c’est donc 13 SSU que nous aurions dû avoir, au lieu des 4 CHU vétustes, hébergés dans structures héri-tées de l’époque coloniale, et qui ne répondent plus ni à nos besoins de soins ni à ceux de formation (Parnet, Mustapha Pacha, Maillot et le sanatorium de Beni Messous). Des centaines de postes de chefferies de services auraient été créés, postes qui auraient certainement épargné à nos aînés, aux derniers pionniers de la méde-cine algérienne, cette retraite de la honte. Quel gâchis ! Cette régression de la santé publique qui a commencé en 1986 avec la création des CHU, s’est accentuée à partir de 1988 avec la libéralisation du secteur de la santé et s’est surtout aggravée depuis 1997 par l’officialisa-tion d’une activité complémentaire, longtemps informelle. Sans contrôle ni évaluation, cette activité est, à ce jour, assurée dans un flou total, aux dépens du secteur public. Contrairement aux SS, l’organisation et le fonctionnement de ces «CHU», «destinés aux soins et formation de pointe», excluaient automatiquement les soins de santé primaires qui sont l’outil et le lieu de prédilection de l’application des pro-grammes nationaux de santé. La résurgence du paludisme à falciparum (le tueur) à Ghardaïa et sa transmission locale indique non seulement qu’on est en train de perdre notre programme national d’éradication (1968/1978), qui a coûté à l’Algérie des milliards de dinars, mais

confirme surtout le grave relâchement des activités préventives spécifiques relatives à tous nos programmes nationaux de santé. Le coup de grâce a été porté à la santé publique en 2007 par la «création» précipitée et irréfléchie de deux entités résumées dans un même texte (décret exécutif n°07-140 du 19 mai 2007) : des établissements publics hospitaliers et des établissements publics de santé de proximité dénommés respectivement EPH et EPSP. Ces établissements autonomes et complète-ment isolés des structures mères (hôpitaux), sont pratiquement livrés à eux-mêmes et éparpillés à travers différentes communes, connaissant ainsi, après plus de six années d’errances, d’énormes problèmes de gestion (il faut voir ce qui se passe et constater sur le terrain !). C’est l’achèvement de cette des-truction programmée du système national de santé initiée depuis 1986 par la création des CHU et maintes fois dénoncée (lire El Watan des 11,12, 13 juin 2004 ; 8 septembre 2004 ; 2 novembre 2005 ; 04 juin 2006 ; 03 septembre 2006 ; 6, 7 juillet 2011 ; 19 juin 2013 ...). Un système inefficace : l’analyse compara-tive de quelques indicateurs du rapport coût/efficacité du système de santé dans 5 pays en 2009/2010 (statistiques standardisées, véri-fiées, corrigées et publiées par l’OMS en 2012), confirme cette inefficacité (voir tableau). Nous n’avons même pas la santé correspondante à nos dépenses. Des sommes considérables, des-tinées à la santé publique, ont été déviées de leur objectif ! Est-ce que l’on accorde moins d’im-portance à notre santé que nos voisins maghré-bins ? Comment est-ce que ces derniers, dont bon nombre de leurs praticiens ont été formés dans nos facultés de médecine, ont-ils pu, avec un PIB bien plus modeste que le nôtre, offrir à leurs citoyens un système de santé plus perfor-mant que le nôtre au point d’inciter nos malades à se faire soigner chez eux ?

Quelques indicateurs du rapport coût/efficacité du système de santé dans 5 pays en 2009/2010 (Source : OMS, 2012)

Année Algérie Maroc Tunisie France USADépenses de santé en % du PIB 2009 4,6 5,2 6,4 11,9 17,6

Dépenses de santé/habitant en USD 2009 181 152 243 4840 7960

Espérance de vie à la naissance (ans) 2009 72 73 75 81 79

Taux de mortalité adulte (30/70 ans) 2009 591 535 469 360 460toutes causes confondues/100 000h

Ratio de mortalité maternelle pour 2010 97 100 56 8 21100 000 naissances vivantes

Prévalence de la tuberculose/106hab 2010 136 106 31 12 4,8

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El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 19

I D É E S - D É B A T S

POUR UNE SANTÉ EN MOINS

Un système inaccessible géographiquement et économiquement : les disparités régionales n’ont que fait s’accentuer depuis la création, en 1986, sans égard au sacro-saint «équi-libre régional» de 13 CHU implantés dans seulement 10 wilayas du Nord : quatre à Alger, un à Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Blida, Tizi Ouzou, Sétif, Constantine, An-naba et Batna. Durant un quart de siècle, les habitants des 38 wilayas restantes, sans CHU souffriront d’une inaccessibilité géogra-phique et économique au système de santé. La situation restera pratiquement ainsi, jusqu’à 2011, où lors de l’ouverture solennelle de l’année universitaire 2011/2012, à Laghouat, le 14 décembre 2011, son Excellence, Monsieur le président de la République, émis le vœu de la création, même au Sud, d’autres universités et CHU. Dans sa conférence de presse du 29 mai 2011, notre Premier ministre a déploré, à juste titre, ces disparités régionales en matière de santé. Certes, il n’y a pas pire douleur morale que la mort, faute de moyens humains et matériels d’une mère de famille lors d’un accouche-ment. Pourtant, cette mort terrible est encore fréquente en Algérie en 2014, après 28 années de fonctionnement de la médecine de pointe de ces CHU et de l’instauration du service civil. N’est-il pas triste qu’en 2014 on fasse encore appel à des équipes d’étrangers pour soigner malades, ou pire encore améliorer la qualité des soins d’urgences de notre plus prestigieux CHU Mustapha Pacha ? Que sont devenus les milliers de spécialistes formés durant des générations par l’Université algérienne au prix d’énormes sacrifices ? Com-bien sont-ils restés dans des zones enclavées? Combien sont-ils restés Algérie ? Jusqu’à quand encore cette politique d’exclusion des compétences nationales ? Ces disparités ne sont-elles pas la preuve palpable d’un échec affirmé de la politique sanitaire nationale adop-tée jusqu’à ce jour, contre vents et marées? Ces disparités ne violent-elles pas un droit constitu-tionnel fondamental : «Les institutions ont pour finalité d’assurer l’égalité en droits et devoirs de tous les citoyens et citoyennes en supprimant les obstacles qui entravent l’épanouissement de la personne humaine et empêchent la participation effective tous à la vie politique, économique, sociale et culturelle» (Art.31 de la Constitution) ?

Un système inquiétant pour des experts étrangers : lors du 30e Congrès maghrébin de médecine et de chirurgie qui a eu lieu à Casablanca, du 5 au 9 juin 2001, et a eu pour thème principal : «les Réformes de santé au Maghreb», nous avons eu l’occasion de présen-ter les réformes de notre système de santé ainsi que la situation épidémiologique nationale. Après présentation en plénière des rapports de chaque pays (Maroc, Tunisie Algérie), le docteur C. Boel, du département des ressources humaines de l’OMS, un expert international en de carrière ouvrit les débats en m’interpellant catastrophé : «Je voudrais m’adresser à notre ami le représentant de l’Algérie, vous aviez une organisation sanitaire excellente en secteurs sanitaires et secteurs sanitaires universitaires, qui a fait ses preuves d’efficacité dans tous les pays où elle a été appliquée, pourquoi diable l’avez-vous changée ? ... (sic)». Un autre conférencier, Y. Brunelle, directeur de la recherche et de l’évaluation au ministère de la Santé et des services sociaux québécois, m’inquiéta par ses propos en marge des tra-vaux. «Parmi les trois systèmes de santé au Maghreb, le vôtre est le plus dangereux, car il y a des inhibitions internes... (sic)». Enfin, les propos tenus à Paris en 2007 par un éminent professeur français, J.N. Fabiani, sont lourds de sens : «Vous n’êtes ni le Maroc ni la Tunisie, vous avez les capacités d’avoir dix hôpitaux comme le George Pompidou ... (sic)». Un système unanimement contesté : «En dépit des moyens importants alloués, le ren-dement reste faible. La qualité est encore défaillante... ; les mauvaises conditions d’ac-cueil et de séjour de malades, la pénurie de médicaments et les longues attentes au niveau des plateaux technique... ; on parle beaucoup et on ne fait rien. Nous avons assisté à un effet de déplacement des ressources humaines informellement du public vers le privé. Il est temps de formaliser cette relation informelle. Notre système d’assurance est en crise... La gestion de caisses durant ces dernières années en dit long... En six années, de 1999 à 2005, les dépenses de santé ont connu un excé-dent de 100%. Sur les 5 milliards de dollars alloués à ce secteur en 2005, 65% sont destinés pour les ressources humaines, 20% pour les médicaments et 15% pour les équipements... (sic)» (le ministre des Finances, A. Benachen-hou, rencontre euro-méditerranéenne sur le financement des dépenses de santé, Alger, 9 avril 2005). Ce véritable réquisitoire tenu of-ficiellement lors d’une rencontre internationale par un ministre de souveraineté, alors en poste, prouve clairement que notre système de santé est unanimement contesté, voire rejeté de tous. La légèreté déconcertante avec laquelle sont gérées par la tutelle toutes les contestations so-cioprofessionnelles anormalement prolongées pour un secteur aussi vital que la Santé (deux mois de grèves continues en 2004 pour plus de 3000 spécialistes de santé publique et plus de quatre mois en 2011 pour 7000 résidents), est très grave Outre la souffrance humaine, il est certain que de nombreux citoyens, surtout dans l’Algérie profonde, ont perdu leur vie ou gardé des séquelles indélébiles suite à ces absences répétées et prolongées de médecins, souvent concomitantes à des pénuries de médicaments (stock de sécurité nul au 21 mars 2004 pour 271 produits, selon le rapport n°897/DG/PCH/2004). Est-il juste qu’aucun des res-ponsables de ces tragédies nationales n’ait été identifié et encore moins inquiété ? L’impunité n’est pas seulement anormale ou dangereuse, elle est la ruine de l’Algérie. Elle est mortelle ! Un système sans planification : actuellement, l’impossibilité, humaine et/ou matérielle, de prendre en charge à temps nos malades par les structures publiques s’étend pratiquement à toutes les pathologies lourdes et/ou chro-niques : HTA et ses répercussions cardio-vasculaires, diabète et ses complications dé-génératives, cancer, affections respiratoires, insuffisance rénale chronique, polytraumatisés. Ce déséquilibre patent entre la demande et la

production de santé indique, sans ambages, une absence totale de planification de notre système de santé. Ne pas disposer en 2014 de suffisamment de moyens pour prendre en charge nos cancéreux est inadmissible ! C’est un véritable scandale d’Etat, quand on sait que : 1) - l’épidémiologie des cancers en Algérie et leur progression quasi constante sont connues depuis plus de vingt années (registres du can-cer) ; 2) - parmi 39 800 nouveaux cas diagnostiqués en 2009, le tiers (plus de 13 000 malades) étaient déjà à cette époque en attente d’un traitement ; 3) - le dernier «plan cancer» a été finalisé depuis 2006 (7 ans) ! Le drame que vivent ces malades est éloquent. Entre un lointain ren-dez-vous pour une radiothérapie à l’hôpital et un prix forfaitaire exorbitant chez le privé (vingt millions de centimes pour rentrer dans le circuit !), leurs facultés sont bien limitées. De nombreux malades sont décédés, ou décé-deront avant d’atteindre un hypothétique «ren-dez-vous».

Un système sans contrôle : la santé est un domaine où les dépenses n’ont pas de plafond. On peut toujours mieux faire. Malgré les efforts considérables consentis par l’Etat en matière de besoins de santé, le financement des dépenses de santé reste en dessous des capacités nationales, et même trop faible par rapport aux données comparatives de nos voisins (tableau). Le 22 mars 2004, le ministre de la Santé déclara devant la presse : «Nous avons débloqué une enveloppe de cent milliards de dinars pour éponger principalement la dette des 13 CHU» (Liberté du 23 mars 2004). Malheureusement, aucun de nos perspicaces journalistes n’a eu la curiosité professionnelle de l’interroger sur l’origine de cette énorme dette, ou si cette nouvelle et consistante enveloppe sera encore offerte aux mêmes gestionnaires contracteurs de cette dette. Le citoyen n’est-il pas alors en droit de s’inquiéter sur la situation du contrôle et de l’évaluation de ces dépenses destinées à la préservation de sa santé et de sa vie ? On efface tout et on recommence encore à zéro ? Malheureusement, la commission ministérielle chargée de l’élaboration des comptes nationaux de la santé (créée par décision ministérielle n°82/MSPRH/MIN du 09 décembre 2002), s’est limitée à la publication de son premier rap-port en 2003. Depuis, plus rien jusqu’à 2011 ! Pourquoi ? Comment vont alors faire les deux chambres parlementaires pour remplir leur obligation constitutionnelle et contrôler les dépenses de santé (Constitution, Article 160) ?

RÔLE DÉTERMINANT DES COLLECTIVITÉS LOCALES DANS LA PROMOTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE

L’égalité d’accès aux soins n’assure pas à elle seule l’égalité de santé. Pour réaliser l’objectif de justice escompté, il est nécessaire de mener une politique explicite de réduction des inégali-tés sociales. L’intersectorialité des politiques de santé suppose le préalable d’une vision globale

permettant de fédérer toutes les énergies. Le rôle des collectivités locales et leur participa-tion effective à la promotion de la santé dans leur région est fondamental et impératif pour la réussite de toute politique de santé. L’Orga-nisation mondiale de la santé (OMS) estime aujourd’hui que la satisfaction des besoins de santé (habitat hygiénique, eau potable, nutri-tion, éducation, électricité, gaz, routes, espaces verts, sports, loisirs...), des populations est plus efficace pour l’amélioration de leur état de santé que la réponse ponctuelle à leur demande de soins. La médecine moderne est de plus en plus tributaire de notre environnement et de la biotechnologie. Seul le développement socio-économique local pourra apporter le bien-être, ainsi que le plateau technique indispensable à une pratique médicale «conforme aux données actuelles de la science», comme l’exige la loi. Outre le choix judicieux des hommes, la réor-ganisation du système national de santé en SS et SSU (1 SS ou SSU par daïra), impliquera de fait la participation effective des collectivités locales à la promotion de la santé publique, tant par le financement indirect (besoins de santé) que par la gestion décentralisée de ces structures. Chaque SS pourra librement, d’une part, publier ses offres et ses demandes, et d’autre part négocier directement ses mesures incitatives (plateau technique performant, ré-munération conséquente, logement disponible, progression dans la carrière ...) avec tout spécia-liste. Nous aboutirons enfin à un secteur public et un secteur privé complémentaires et compé-titifs dans l’intérêt exclusif du malade. Et, dès que les capacités de formation médicale seront réunies, le SS sera érigé en SSU. Les 48 wilayas du pays auront la possibilité d’œuvrer conco-mitamment à l’accroissement démographique et au développement local pour l’ouverture éventuelle leur faculté de médecine. Les dispa-rités régionales intolérables, le service civil, les affectations arbitraires, et le despotisme déme-suré de l’administration centrale du MSPRH ne seront plus alors qu’un mauvais souvenir.

LA CIRCONSCRIPTION SANITAIRE : UNE GROSSIÈRE ERREUR À ÉVITER

L’analyse de cet avant-projet de création de la circonscription sanitaire montre que cette «éventuelle réforme est encore plus dévastatrice pour le système de santé que celle des CHU de 1986 ou des EPSP et EPH de 2007. Il s’agit d’une organisation incohérente, lourde, com-plexe, irréaliste et pratiquement inapplicable sur le terrain. De nombreuses contradictions entachent lourdement la crédibilité de ce texte. Ainsi, l’article 5 qui exclut du champ d’applica-tion de ce décret créant la CS les instituts ayant mission de soins et de recherche, l’EHU, les CHU, les EHS... est immédiatement contredit par l’article 9 : «...la CS peut assurer, autant que de besoin, des activités de soins de haut niveau, d’enseignement universitaire et de recherche scientifique». Qui fait quoi ? Plus grave encore, l’excès de chefs virtuels constituant la chaîne de commandement de ces CS, encouragera la dilu-tion des responsabilités et par conséquent l’in-discipline, voire l’anarchie. En effet, l’article 18 stipule : «Le directeur généraI de la CS est assisté d’un secrétaire général, de directeurs, d’un directoire, de délégations et de comités techniques...» ; ceci encouragera la dilution des responsabilités qui induira l’indiscipline, laquelle aboutira à l’anarchie, principale source des problèmes de notre système de santé. N’est-il pas plus rationnel d’actualiser d’abord notre loi relative à la santé publique, qui remonte à février 1985, laquelle loi définira et orientera notre politique de santé, en présentant à l’APN ce projet de loi finalisé en 2002 ? Ensuite, éva-luer objectivement les atouts et les faiblesses des systèmes déjà appliqués sur le terrain depuis plus de trois décennies (SS, SSU, CHU, EPSP, EPH, EHU). Enfin, tirer des leçons de cette évaluation, plutôt que d’imposer encore ces «circonscriptions sanitaires» et de refaire les mêmes erreurs ? Désormais, à partir de dorénavant, ça sera comme d’habitude ! A. B.

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LA LÉGÈRETÉ DÉCONCERTANTE AVEC LAQUELLE SONT GÉRÉES PAR LA TUTELLE TOUTES LES CONTESTATIONS SOCIOPROFESSIONNELLES ANORMALEMENT PROLONGÉES POUR UN SECTEUR AUSSI VITAL QUE LA SANTÉ EST TRÈS GRAVE.

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : IMPOSTEUR / PROUESSE / VEULE / ETA / RN / SERAS / OTER / GIN / ETANGS / CROTALE / BLEMI / TV / CAEN / TARI / UTERUS / ALLEE / AIS / EUS / USEE. VERTICALEMENT : IMPERTURBABLE / PRUNE / OLE / LU / POOL / RETENUES / SUES / TAM / TE / ITE / EGALITE / ESERINE / ARAS / MUSTANG / TRUIE / REAS / SEVISSE.

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Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 13

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3714

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.PROPORTIONNER 2.REUSSIE. BOULETS 3.OPTIEZ. REVEUSES 4.HE. TR. II. RA 5.IRA. AUTARCIES 6.BALEINES. ETROIT 7.IGNEE. TISSA 8.TE. VELU. LAINE 9.ISOLE. REPRISES 10.SOUPA. EUE 11.NES. RI. ARENE. LE 12.DEPOSER. TOUR 13.CAL. PETROLE. MIR 14.AMENE. REVE. SARA 15TU. DETESTERAI.

VERTICALEMENT : 1.PROHIBITION. CAL 2.REPERAGES. EDAM 3.OUT. ALN. OSSELET 4.PSIT. EEKLO. NU 5.OSERAIE. EUROPE 6.RIZ. UN. PISE 7.TE. ETETERA. ETRE 8.ASILE. ARRET 9.OBEIR. SUPER. OVE 10.NOVICES. RUELLES 11.NUE. ITALIEN 12.ELUDER. AS. ET. SE 13.RES. SOSIES. OMAR 14.TER. NS. LUIRA 15.ESSARTEE. SERRAI.

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VERTICALEMENT : 1.Entretiens préalables à la conclu-sion d'une entente. Enfila 2.Cérémonial. Fabriques d'acier 3.Préposition. Note d'espoir. Prononcer. Vieux plis 4.Pièce de la charrue. Vauriens. Possessif 5.Etat d'Amérique du Sud. On s'y rend sans raison 6.Spécialistes de l'interprétation des textes. Singes 7.Manganèse. Personne exaltée 8.Groupes modestes. Limpide. Fin de verbe 9.Indolence. Partie d'église 10.Réchauffait les pharaons. Pays. Chevalier ambigu (d’) 11.Staff militaire. En bas de page. Invente. Caesium 12.Sommeils artificiels. Allures d’équidé 13.Sélectionnes. Poèmes contenant un épisode épique 14.Accord russe. Bien à conserver. Abri sommaire 15.Escroc. Couleur. Dans.

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SOLUTION N° 3713HORIZONTALEMENTI- BOURLINGUE. II- APRE - BAI. III- NP - ALIGNER. IV. QOM - ISE - PA. V- URINE - REIN. VI- ITE - RA - REG. VII- SUTURES - RE. VIII- TNT - ERIE. IX- ESSE - TUE. X- SISE - RIENS.

VERTICALEMENT1- BANQUISTES. 2- OPPORTUN. 3- UR - MIETTES. 4 - REA - SE. 5 - LIERRES. 6- IBIS - AERER. 7- NAGER - SI. 8- GIN - ER - ETE. 9- EPIER - UN. 10 - ETRANGERES.

HORIZONTALEMENTI- Eloignée. II- Dans - Mou. III- Requin - Envoie ad pâtres. IV- Sur l’heure. V- Pouffé - C’est-à-dire - Boule piquante. VI- Ruminant - Faire avancer un bateau. VII- Extirpe - Il pratique la magie. VIII- Délaissent. IX- A recenser - Note - Ecorce de chêne. X- Préposition - Bonne pour le cloître - La fin de l’esclavage.

VERTICALEMENT1- Embarrasse. 2- Alarmées. 3- Vieux plis - Coins pierreux. 4- Imprécis. 5- Joint - Reflète. 6- Surveillance - Etre très irrité. 7- Article de Cordoue - Il est ravi mais pas content. 8- Incontestablement. 9- Pronom - L’effet d’une bombe. 10- Diffuser - Précède le pas.

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Mots CroisésPar M. IRATNI

N°3714

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Un grave accident de la circulation s’est produit tôt hier sur la RN4 au lieu dit El ma-

qam relevant de la commune de Sidi Lakhdar (est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla) a indi-qué une source de la Protection civile. Il s’agit d’un bus de transport de voyageurs de marque Hyundai assurant la liaison Chlef-Alger qui en dérapant est allé percuter un arbre. L’accident s’est soldé par la mort d’un passager âgé de 61 ans et une vingtaine de blessés. Ces derniers ont été évacués vers l’hôpital de Khemis Miliana pour recevoir les soins nécessaires. L’opération de secours a nécessité la mobilisation de grands moyens matériels et humains selon la même source. Signalons en outre qu’un autre accident est survenu à quelques minutes d’intervalle,

impliquant 11 véhicules légers et un camion. C’est un carambolage qui a eu lieu à hauteur de la commune d’El Hoceinia (est du chef-lieu de wilaya) au lieu-dit Ouled El Mehdi, sur l’auto-route Est-Ouest. On dénombre 5 blessés, dont un dans un état jugé grave, a indiqué la même source. A noter que les blessés ont été pris en charge par le personnel médical de la polycli-nique de Boumedfaâ. La chaussée rendue glis-sante par les dernières pluies qui ont affecté la région serait à l’origine de ces accidents. Pour rappel, les éléments de la Protection civile ont enregistré, durant l’année 2013, 76 tués et plus de 2000 blessés dans plus de 1000 accidents survenus sur les routes nationales 14, 18 et 4 et sur l’autoroute Est-Ouest. Aziza L.

El Watan - Jeudi 16 janvier 2014 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DITLes étudiants de l’ENSJ se penchent sur la musicothérapie

Dans le cadre de leurs activités culturelles, les étudiants de l’Ecole nationale supérieure de journalisme (ENSJ) organisent des conférences sur la musicothérapie. Cette manifestation aura lieu le samedi 18 janvier à partir de 13h au sein de l’amphithéâtre de l’ENSJ à Ben Aknoun (Alger). Les interventions des experts seront suivies par des débats

afin de vulgariser tous les moyens thérapeutiques ; notamment la musique ; qui favorisent l’aide et le soutien au profit des personnes en difficultés. La musicothérapie a été expérimentée avec succés dans le monde.

Une enseignante tortionnaireAu collège d’Alger Annane Saïd, ex-Beau Séjour, une enseignante d’arabe a recours systématiquement à la violence pour rétablir l’ordre dans sa classe.Le jeudi 9 janvier 2014, après avoir cassé une règle sur le corps d’un enfant dit turbulent, elle lui assène plusieurs coups de poing sur la nuque. La mère de l’élève se plaint à la directrice de ce comportement indigne d’une enseignante en lui remettant un courrier. Les choses ne s’arrêtent pas là, puisqu’à la séance qui a suivi l’entretien, l’enseignante en question humilie l’élève devant ses camarades et le menace de le faire passer en conseil de discipline et de l’exclure de l’établissement s’il venait à se plaindre une autre fois.La mère retourne voir la directrice, celle-ci convoque l’enseignante qui répond que ce n’était pas grave puisqu’elle n’a pas tué l’élève…, et ce, en présence de la responsable de l’établissement. Faut-il attendre que l’irréparable se produise pour faire comprendre à cette enseignante qu’elle est dans son tort, qu’elle dépasse ses prérogatives et que le châtiment corporel est strictement interdit par la loi ? Un appel urgent est lancé aux responsables de l’Education nationale pour mettre fin à de tels agissements qu’aucun parent d’élève ne peut tolérer.

Un marin pêcheur retrouvé pendu à Beni SafUn marin pêcheur âgé de 29 ans a été retrouvé, dans la nuit d’avant-hier, pendu par une corde dans son domicile à Ghar El Baroud, un quartier de la ville de Beni Saf, a-t-on indiqué dans un communiqué de la Protection civile de Aïn Témouchent. Le corps sans vie du nommé B. R., marié, découvert pendu à une corde attachée à un pilier de son domicile, a été évacué vers la morgue de l’hôpital de Beni Saf, a-t-on ajouté.

Des clandestins franchissent la frontière espagnole à Melilla Une soixantaine de clandestins ont franchi, hier matin, la frontière grillagée qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla, après une première tentative d’assaut massif mené par 300 immigrants dans la nuit, a annoncé la préfecture de la ville. «Vers 7h (6h GMT), environ 150 immigrants ont lancé un assaut, dont on estime qu’environ 60 sont parvenus à entrer», a indiqué une porte-parole de la préfecture de Melilla. Auparavant, «un groupe d’environ 300 immigrants a tenté d’entrer à Melilla vers 3h. Ils n’ont finalement pas réussi et sont restés à environ 300 mètres de la frontière», a-t-elle précisé. Selon le préfet de Melilla, Abdelmalik El Barkani, le second groupe est entré dans la ville en franchissant le grillage «de manière assez violente, lançant des pierres et donnant des coups de bâton». Entre le 1er janvier et le 17 septembre 2013, environ 3000 clandestins ont tenté de franchir la barrière grillagée de Melilla, selon le ministère espagnol de l’Intérieur, dont 77% ont été repoussés. 1610 immigrants avaient tenté leur chance de cette façon sur la même période de 2012.

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2014, année prometteuse avec l’offre Club de DjezzyDjezzy, leader de la téléphonie mobile, commence fort l’année 2014 avec l’offre «Club» qui répond aux différents besoins de ses fidèles abonnés Djezzy Carte. En effet, en souscrivant à l’offre «Club», les abonnés Djezzy Carte pourront profiter des méga bonus sur leurs rechargements de 1000, 2000 et 3000 DA. Pour tout rechargement de 1000 DA, le client pourra communiquer pour 3000 DA ; pour un rechargement de 2000 DA, il pourra parler pour 6500 DA ; et pour le rechargement de 3000 DA, il pourra converser pour 10 000 DA. Le bonus offert est valable vers le réseau Djezzy et à raison de 50% vers les autres réseaux nationaux, et ce, de minuit à 17h. Le bonus est valide 30 jours et peut être octroyé jusqu’à 3 fois par mois, non cumulable et non transférable. La tarification du bonus et du crédit rechargé est de 10 DA la minute vers tous les réseaux nationaux.Pour souscrire à cette promotion, il suffit simplement de composer la formule *720# et d’adhérer au Club pour 250 DA l’année.

La NSA peut pénétrer des ordinateurs non connectésà Internet La NSA peut pénétrer des ordinateurs qui ne sont pas connectés à Internet grâce à un système d’ondes radio, assure le New York Times hier, à deux jours du discours de Barack Obama sur la réforme des programmes de surveillance. Selon le quotidien, l’Agence de sécurité nationale américaine a implanté dans près de 100 000 ordinateurs dans le monde un logiciel qui lui permet de surveiller ces machines, mais aussi de «créer des autoroutes numériques pour le lancement de cyberattaques». Dans la plupart des cas, ce logiciel est implanté en accédant aux réseaux informatiques, poursuit le Times sur la base de documents de la NSA notamment. Mais «la NSA a de plus en plus souvent recours à une technologie secrète qui lui permet d’entrer dans des ordinateurs et d’y endommager des données même s’ils ne sont pas connectés à Internet», assure le journal.

MÉDIAS SOCIAUX ET TOURISME

Les médias sociaux sont des outils de communi-cation qu’il n’est plus

possible de négliger.Cette popularité grandissante a bouleversé les comporte-ments des consommateurs, notamment pour le choix des destinations, la préparation et l’achat de leurs activités de tourisme ou de loisirs. Désor-mais, le touriste n’est plus uniquement récepteur d’in-formations, il devient aussi émetteur en partageant des expériences, des photos, des avis et des commentaires. Pour YouTube par exemple, on peut citer des chiffres significa-tifs : 3e site le plus visité au monde, 2 milliards de vues par jour, il génère 10% du trafic sur Internet, 15 minutes par jour et par utilisateur en moyenne et 44% des utilisa-teurs ont entre 12 et 34 ans. La croissance de Twitter est impressionnante : 11 comptes créés chaque seconde, soit 1 million de comptes créés chaque jour. Aujourd’hui, avec le développement du web 2.0, le consommateur n’est plus récepteur (spectateur) d’infor-

mations, il devient émetteur (acteur). Il a donc un pouvoir qu’il ne faut pas négliger. Le consommateur se caracté-rise par la recherche d’authen-ticité, de contact humain, de sens et de l’expérience unique. 3 personnes sur 4 se montrent influencées par les commen-taires et les photos d’autres voyageurs. Les avis permettent de savoir ce que les gens pensent de son établissement, de son attrac-tion ou de sa destination. Il faut apporter quelque chose d’utile au client, transformer les employés en ambassadeurs et tenir sa communauté vir-tuelle informée. Les touristes deviennent davantage des «consom-ac-teurs» que des consom-mateurs, «très au fait des produits proposés par des destinations concurrentes. Ils ont besoin d’être rassu-rés et qu’on les fasse rêver», note le Schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT). Les entreprises qui réussissent dans les médias sociaux agissent davantage comme des planificateurs de

fêtes, des agrégateurs et des fournisseurs de contenus que des annonceurs traditionnels. Malgré une diffusion im-portante de données sur ce sujet, les entreprises algé-riennes restent timides face aux possibilités offertes par les outils du Web social. Le site web de l’Office natio-nal du tourisme (ONT) n’a pas été réactualisé depuis longtemps. Jugez-en : dans la rubrique «A la Une», on trouve l’info sur la «Journée mondiale du tourisme 27 sep-tembre 2013».On ne trouve pas par exemple le programme des salons 2014 auxquels l’ONT prendra part (un secret bien gardé), ni les différents «eductours» organisés au profit des jour-nalistes étrangers. «Pourtant, les enjeux soulevés par les réseaux sociaux sont relati-vement simples et font écho à trois fonctions marketing basiques : écouter, apprendre, s’adapter.. .», souligne l’Agence de développement touristique de la France (Atout France). Kamel Benelkadi

Séduction virtuelle et photos chocs sur le Net

AÏN DEFLA

Un mort et une vingtaine de blessés sur la RN4

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie

Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société

de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan

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S P O R T S

ES SÉTIF Tiaiba à défaut de grosses pointures

N’ayant pu enrôler les grosses poin-tures promises des semaines du-rant, les «recruteurs» du champion

en titre, très fortement grippé, ils ont fait appel à l’ex-attaquant du CABBA, Mohamed Tiaiba, qui a beaucoup bour-lingué ces dernières années. Ainsi, après le MCEE, le CSC et le CABBA, le joueur a paraphé dans la nuit de mardi (21h) un contrat de 18 mois. La nouvelle recrue percevra mensuellement 1 million de dinars. Un pactole pour un joueur qui n’a pas beaucoup joué durant la phase aller, bouclée avec trois petits buts. Selon un proche du club, l’enrôlement de Tiaiba est effectué rien que pour maquiller un mercato hivernal raté, pour ne pas dire catastrophique, par l’Aigle noir est appe-lé paradoxalement sur plusieurs fronts. Notons par ailleurs que le bras de fer est désormais engagé entre la direction et Laïd Madouni qui ne veut pas réintégrer le onze perturbé en outre par des dissensions internes. Libéré verbalement à l’issue de l’aller, le joueur, qui s’est préparé avec l’ASO en Tunisie, est «repêché». Se ren-dant compte que leurs contacts n’ont pas permis de recruter les joueurs annoncés sur les ondes de la Chaîne I et de la radio locale, les recruteurs de l’Entente, qui évitent certains organes de la presse écrite, ont décidé, comme si de rien n’était, de rappeler Madouni. N’admettant pas la manière de faire de son employeur, l’ex-sociétaire du MC Saïda a opposé un niet. Il est vrai que le joueur ne peut aller nulle part, sachant qu’il n’est pas maître de son destin, néanmoins, les décideurs de l’ESS n’ont pas été corrects avec lui, il a été touché dans son amour-propre. Les inconditionnels de l’Entente, qui ne déco-lèrent pas, se sont présentés à la séance de reprise de mardi, laquelle s’est déroulée sans de nombreux joueurs. C’était pour exprimer leur ire et mettre tout le monde devant ses responsabilités. Intervenant à quelques jours de la reprise du cham-pionnat, cette grave crise n’arrange pas les affaires du club phare de la capitale des Hauts-Plateaux, faisant les frais d’une gestion chaotique. Elle risque, en perdu-rant, de mettre en péril tout l’édifice de ce patrimoine national. Kamel Beniaïche

JSK Chibane prêté à l’USMBA

Après moult tergiversations, la direc-tion de la JSK a décidé de dégrais-

ser son effectif, et ce, à l’ultime journée des transferts d’hiver en libérant un de ses attaquants, Youcef Chibane. En effet, le jeune joueur, arrivée cet été de la JSM Chéraga, vient d’être officiellement libéré sous forme de prêt pour le pensionnaire et leader de la Ligue 2, en l’occurrence l’USMBA. C’est ce qu’a décidé la direction de la JSK en concertation avec le staff tech-nique. M. R.

USMA Nsombo, nouvelle recrue usmiste

L ’USMA tient sa recrue hivernale. Il s’agit de l’attaquant camerounais,

Ernest Nsombo, qui a été soumis à un essai de plusieurs jours. Le joueur semble avoir convaincu le patron de la barre technique usmiste, Velud, puisqu’il a signé son contrat hier matin. Il a d’ailleurs récupéré sa lettre de libération auprès de son ancien club, les Astres de Douala. Anis B.

ARBITRES DU MONDIAL 2014Haïmoudi et Etchiali désignés La commission des arbitres de la FIFA, qui s’est réunie à Zurich mardi, sous la présidence de l’Irlandais Jim Boyce, a désigné 25 trios d’arbitres et 8 duos de soutien issus de 43 pays pour la Coupe du monde de la FIFA 2014. Cette liste comprend deux arbitres algériens : le premier, Djamel Haïmoudi, arbitre directeur, et le second, Abdelhak Etchiali, arbitre assistant. Nos deux arbitres participeront à trois séminaires avant le Mondial brésilien et seront soumis à un vaste programme, au même titre que tous les arbitres, afi n qu’ils aient un meilleur niveau d’ici le 12 juin, jour de l’ouverture de la Coupe du monde. Ils seront supervisés durant toute cette période, a annoncé la FAF sur son site internet. Du moins, pas à partir de ce week-end pour Haïmoudi, qui sera inexplicablement au repos lors de la reprise du championnat, vendredi et samedi. Le meilleur arbitre africain 2013 n’a pas offi cié également lors de la dernière journée de la manche aller. Son dernier match fut en Coupe d’Algérie entre l’USMA et la JSK. S. M.

MO BÉJAÏA Megassouba, dernière recrue C’est désormais offi ciel : les dirigeants du MO Béjaïa viennent de clôturer leur mercato hivernal par l’engagement d’un attaquant malien, à savoir Siriman Magassouba, 24 ans, qui a rallié la ville de Béjaïa mardi. Il a participé à la joute amicale disputée contre la SS Sidi Aïch, rencontre qui s’est soldée par la victoire des Crabes sur le score de 2 à 1. Réalisations de Yaya et Rahal. Le désormais ex-sociétaire de l’AS Réal de Bamako (Mali) a paraphé un contrat de trois années et le staff technique attend beaucoup de lui. Avec l’arrivée de ce dernier, le MOB s’est vu renforcé par quatre joueurs durant cet hiver, à savoir Nehari (USMBA), l’émigré Brahimi ainsi que les deux Maliens Sidibé et Magassouba. Par ailleurs, le club a procédé à la libération de cinq éléments. Il s’agit de Mesbah, Kheddis, Bounechada, Benjenine et Benhocine. En prévision de la rencontre de samedi face à l’USMA, le coach Amrani a déjà programmé une joute amicale face à la formation de SS Sidi Aïch. L. Hama

MJS Les textes de la loi 13/05 en débat Une réunion de concertation a eu lieu hier entre le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, et les dirigeants et représentants algériens dans les instances sportives internationales et régionales. Ce rendez-vous, qui intervient à la veille de la journée d’étude programmée pour aujourd’hui, sera consacré aux projets de textes d’application de la loi 13/05. A. C.

Le coup d’envoi de la 21e édition du Championnat d’Afrique de handball sera donné, cet après-

midi à la salle Harcha (14h45), avec le match d’ouverture qui opposera la sélection féminine algérienne à l’équipe du Sénégal (groupe A). Deux heures après, c’est-à-dire juste après la cérémonie d’ouverture, ce sera au tour des seniors algé-riens d’affronter leurs homologues nigérians, qui ont finalement ral-lié la capitale, ainsi que les deux sélections du Cameroun (hommes et dames). Concernant les dames algé-riennes emmenées par la chevronnée Nassima Dob, la rencontre face aux Sénégalaises sera importante pour la suite de la compétition. Les filles du revenant Karim Achour savent que les choses sérieuses débuteront après le premier tour. Même si le Sénégal n’a jamais inscrit son nom dans l’histoire du handball africain, les Algériennes aborderont la partie avec rigueur. «Il y a un excellent état d’esprit au sein de l’équipe. Les joueuses hyper motivées sont avides de victoire et animées d’une grande

volonté pour atteindre leur objec-tif», révèle Karim Achour. En effet, l’EN dame, qui a terminé 4e lors de la dernière édition qui s’est dérou-lée au Maroc, sera sous pression, avec l’enjeu d’une qualification au prochain Mondial (Danemark 2015). Dans ce groupe B, composé de la RD Congo, du Cameroun et du Sénégal, les Algériennes doivent gérer convenablement leur sortie en attendant le véritable test devant les redoutables Congolaises. A l’inverse des dames, les seniors algériens vice-champions d’Afrique en titre, dirigés cette saison pour la première fois par le duo Reda Zeguili- Lah-bib Khelaifia, croient grandement en leurs capacités à surprendre. Il est vrai que l’EN messieurs, qui a à son actif six titres continentaux, est assuré d’arriver en finale. Au cours des matchs de la poule B où évoluent le Maroc, l’Angola, le Congo, le Nigeria et la Répu-blique démocratique du Congo, les camarades de l’expérimenté Tahar Labane (38 ans) n’auront aucun souci à se faire. Une chose est sûre,

le public enflammera durant une semaine la salle Harcha. Djaffar Belhocine, l’ancien joueur de l’EN qui a offert le dernier titre à l’Algérie au Bénin (1996) en tant qu’entraî-neur national et actuel président de l’association du Groupement Sportif des Pétroliers, évoque les chances de l’Algérie. «Le sept algérien fera une excellente prestation, grâce à l’ho-mogénéité des joueurs qui évoluent ensemble depuis plus de deux ans. A la faveur d’une nette progression, les Algériens peuvent atteindre la finale. Le soutien du public algérien sera d’autant plus bénéfique. S’il y a un plus, pourquoi ne pas créer l’exploit en finale. La Tunisie, cham-pionne d’Afrique en titre qui vient de battre en match amical l’Allemagne chez elle (25-24), est à Alger pour conserver son titre. Tout comme les Egyptiens qui ont tout le temps fait bonne figure dans ces Champion-nats d’Afrique», a-t-il indiqué.A noter que la dernière fois que l’Al-gérie a organisé une CAN, c’était en 1989 où le sept algérien avait rem-porté la finale. Chafik B.

Le groupe agroalimentaire Benamor est le nouveau partenaire de la Fédération algérienne de handball

(FAHB). La cérémonie de signature de l’accord liant les deux parties a eu lieu hier à l’hôtel El Aurassi. C’est un contrat d’une année renouvelable, comme l’a précisé le PDG du groupe, Mohamed Laïd Benamor, lors de son allocution. Intervenant à la veille du début de la 21e Coupe d’Afrique des nations (CAN) de handball, qui se déroule en Algérie, le groupe compte «accompagner les équipes nationales, seniors filles et garçons, dans les grandes compétitions continentales». «C’est avec un immense plaisir que nous avons répondu favorablement à l’appel de la FAHB à la veille de cette CAN», a déclaré M. Benamor, pour qui cette démarche est plutôt un «devoir». Saïd Bouamra, le président de la FAHB, a tenu quant à lui à exprimer sa «gratitude» envers les responsables du groupe dans la mesure où, comme il l’a indiqué, «l’orga-nisation de ce genre d’événements nécessite beaucoup de moyens». Pour M. Bouamra, qui est également président du comité d’organisation de la CAN (Cocan), cet accord va en contrepartie permettre au groupe Benamor de faire véhiculer son image dans pas moins de 150 pays. Il est utile de rappeler que le groupe agroalimentaire avait déjà signé un accord de sponsoring avec la Fédération algé-rienne de football (FAF), en plus du fait d’avoir lancé une

académie de football. «Ce partenariat vient affirmer notre engagement, en tant qu’opérateur national, à contri-buer à l’essor du sport algérien», dira Laïd Benamor. Pour rappel, la CAN débute aujourd’hui. La cérémonie d’ouverture est prévue à la salle Harcha à partir de 16h. L’événement continental a permis à la FAHB de signer des accords de partenariat avec quelques entreprises. Cela va sûrement permettre aux responsables d’aborder les fu-tures échéances et de mettre en œuvre leurs programmes dans la sérénité. Abdelghani Aïchoun

C’est aujourd’hui que sera donné le coup d’envoi de la CAN

CAN-2014 DE HANDBALL

Les Algériens ouvrent le bal

HANDBALL

Le groupe Benamor, partenaire de la FAHB

Saïd Bouamra et le patron du groupe Benomar lors de la signature du contrat

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 16 janvier 2014

Les députés de la honte

Par Tayeb Belghiche

COMMENTAIRE

Des omissions qui pèsent lourdI

l est toujours complexe d’aborder une vie aussi intense que celle qu’avait

eue l’Emir Abdelkader, chef de guerre, homme politique, poète, souf i, philosophe, combattant pour la liberté. Le c inéas te a lgér ien Salem Brahimi, aidé par la scénariste française Audrey Brasseur, a t e n t é d e r e c o n s t r u i r e l’itinéraire du fondateur de l’Etat algérien moderne dans Abdelkader, un documentaire de 96 minutes produit par l ’Agence a lgé r ienne de rayonnement culturel (AARC) avec le soutien de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» et projeté hier en avant-première à la salle Ibn Zeydoun à Alger. Le goual, Amazigh Kateb, raconte l’histoire de Abdelkader Ibn Mahieddine en arabe dialectal algérien. «C’est l’histoire de l’Algérie du XIXe siècle, celle qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui», dit la voix off. Avec une nar ration chronologique, appuyée par des animations d’ombres chinoises et une musique bien adaptée de M e h d i H a d d a b , S a l e m

Brahimi suit le parcours de A b d e l k a d e r d e p u i s s a naissance à El Guetna, dans la région de Mascara, jusqu’à son engagement militaire contre le colonisateur français en passant par l’école coranique et la Moubayaâ de la dardara à Ghriss. Le combat contre l ’ a r m é e f r a n ç a i s e , l e s massacres de Saint-Arnaud, le traité de la Tafna avec le g é n é r a l B u g e a u d , l a destruction des trois capitales de l’Emir et la création de la Smala, la capitale itinérante, s o n t é v o q u é s d a n s l e documentaire à travers les interviews de chercheurs en histoire, d’anthropologues et d’historiens. Le film s’étale ensuite – trop longuement – sur l’exil français de l’Emir à Toulon, Amboise et Pau, entre 1847 et 1852. «La partie française est importante. C’est une transition entre l’homme d’Etat et le parcours spirituel. N o u s a v o n s m o n t r é l e processus que traversait l’Emir à l’époque», a expliqué Salem Brahimi lors du débat après la projection-presse. La rencontre de Abdelkader avec

N a p o l é o n I I I (octobre 1952) e s t s u r vo l é e . Quelle était la contrepartie des «honneurs» faits à Abdelkader pa r Char les -L o u i s Bonapa r t e ? E n i g m e . L e séjour turc à Bursa, entre 1853 et 1855, est vite expédié dans le documentaire. Du long séjour à Damas, à partir de 1855, il n’est retenu que «la médiation» de l’Emir pour protéger les chrétiens d’Orient contre les fanatiques druzes. Salem Brahimi a justif ié ce manque par «la situation actuelle» en Syrie qui a empêché le déplacement de l’équipe de tournage à Damas. L’épisode de Léon Roche, le soldat-espion français devenu curieusement «ami» de l’Emir, les liens supposés ou avérés de Abdelkader avec les francs-maçons, «le massacre» de Aïn Madhi, la trahison des tribus algériennes est évacuée du

documenta i re . Ces blancs, oublis et omissions pèsent lourdement sur le film malgré sa qualité esthétique par fa i te e t sa f ra îcheur narrative. «Nous n’avons rien éludé. Raconter, c’est choisir. Ce qu’on met dans un film est toujours inf ini t isme par rapport à ce qu’on ne met pas. Ce qui nous a intéressé, c’est le parcours de l’homme. Comprendre ce qui l’animait. On est très près du personnage, pas des événements», a relevé Salem Brahimi, soulignant toute la liberté qu’il a eue pour réaliser et traiter le sujet du documentaire. Fayçal Métaoui

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA11°21°

11°19°

6°17°

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Nous avons des députés qui sont d’un culot inimaginable sous d’autres cieux. Avec l’outrance qui leur sied, ils viennent de renouveler leur demande pour bénéficier

d’un passeport diplomatique. Le document, comme son nom l’indique, est réservé aux diplomates. Dans les pays avancés, il n’est délivré qu’à cette catégorie de fonctionnaires, et uniquement à eux.Dans les pays du Tiers-Monde, cette règle est violée. Il est aussi attribué aux courtisans et aux hommes forts du pouvoir. C’est ce qui se passe en Algérie, et Abdelaziz Bouteflika l’a élargi à d’autres catégories de citoyens, alors que Liamine Zeroual, travaillant pour un Etat sérieux et respectable, a limité drastiquement la liste des attributaires.Que des députés algériens réclament un passeport diplomatique est véritablement scandaleux. Le méritent-ils ? On sait que parmi eux il y a des repris de justice, des trabendistes. Imaginons un peu qu’ils soient en possession d’un tel titre de voyage et qu’ils se déplacent à l’étranger. Il y a le risque pour le pays qu’ils se livrent à quelques opérations malhonnêtes. Chassez le naturel, il revient au galop. Amar Saadani a bien été leur président et il n’est pas connu pour être un parangon de vertu.Malheureusement, cette engeance «d’élus» n’a pas de frontière dans l’outrage. Il touche environ 320 000 DA par mois, ils viennent d’oser à nouveau pour demander une revalorisation de leur salaire. C’est d’autant plus obscène qu’il n’ont pas défendu les salariés de l’APN dont certains contractuels touchent 6000 DA/mois et que des chauffeurs ont à peine 11 000 DA/mois avec 3 ans d’ancienneté. C’est d’autant plus obscène qu’ils gagnent nettement mieux que de prestigieux chirurgiens algériens, ou des ingénieurs des pétroles qui rôtissent à Tiguentourine par 50° à l’ombre. Le plus dramatique est qu’ils ne sont d’aucune utilité pour le pays. Comme le Sénat, l’APN est une institution parasite qui n’a jamais ouvert de grands débats sur la corruption qui gangrène le pays, sur la mauvaise gouvernance, sur les très médiocres résultats de l’Algérie dans tous les domaines. Quand on apprend que l’Algérie est à la 61e position au top 100 des universités africaines, il y a de quoi avoir honte. Mais cela n’émeut nullement ces députés qui ont endossé allègrement le costume de béni-oui-oui, à de rares exceptions. L’explication a été fournie par un ministre : on les paye bien et ils votent ce qu’on veut.

POINT ZÉRO

Par Chawki AmariA la frontière de l'impuissance

Il y a deux peuples. L'un est gros, visible et bavard, il représente environ 38 millions d'Algérien(ne)s et habite serré un grand pays barbelé qui s'appelle l'Algérie. L'autre est beaucoup plus petit, muet et

invisible, habite des résidences sécurisées, des stations balnéaires tout aussi barbelées et représente la minorité agissante qui décide de l'avenir de la nation. Maintenant que la médecine française a eu définitivement raison du 4e mandat, il s'agit pour les candidats à la présidentielle de convaincre le deuxième peuple qu'ils sont les meilleurs à ce poste. Car si le premier peuple avalise, vote et signe, c'est le deuxième peuple qui envisage, choisit et décide pour le premier. Mais comment convaincre le deuxième peuple qu'il est le meilleur pour les deux peuples ? En réalité, s'il y a deux entités distinctes et deux façons de voir le problème, il n'y a qu'une seule méthode. Annoncer le changement sans ne rien vouloir changer. Ne pas

toucher aux grands équilibres, à l'armée, à son faramineux budget et au pouvoir économique et financier des généraux. A la rente, au FLN et ses avantages socioéconomiques, aux énormes subventions allouées aux anciens moudjahidine, qu'ils soient vrais ou faux. A la justice, aux salaires, aux emplois fictifs des enfants, à la séparation des pouvoirs, aux importateurs, à la prise en charge médicale à l'étranger, aux chèques, contrats, factures, à l'arabo-islamisme, la télévision, l'UGTA, Sonatrach, la FAF et au Club des Pins. C'est en ce sens que le candidat, s'il doit quand même aller à la rencontre du premier peuple par des meetings afin d'expliquer tout le bien qu'il pense de lui, doit envoyer des signaux forts au deuxième pour expliquer tout le mal qu'il pense du premier. Séparés par des barbelés, un jour, les deux peuples se rencontreront. Un jour, les deux peuples n'en feront qu'un. Dès que le premier prendra la fonction du second.

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Qui sont les hommes qui feront l’élection présidentielle de 2014 ? Quels sont les enjeux de ce scrutin ?

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Plus que jamais, et quel que soit le destin d’Abdelaziz Bouteflika, la question de la transition devient

inévitable. Stabilisé mais aussi paralysé par un système réfractaire à tout changement, secoué par des

bouleversements régionaux et des mutations internes, le pays est à un carrefour de son histoire.

Voilà pourquoi, le mardi 7 janvier, le groupe El Watan a lancé un site internet entièrement consacré à

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Pendant cinq mois, El Watan mobilisera ses rédactions généralistes et spécialisées, plus de 50 correspondants

dans tout le pays et auprès de la communauté algérienne à l’étranger pour être au rendez-vous de l’Histoire

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AVANT-PREMIÈRE À ALGER DE ABDELKADER, FONDATEUR DE L’ÉTAT ALGÉRIEN