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Mai
2014 CFE CGC
CCI-LEAKS
CCI France: panique à bord après l’Inspection Générale des Finances
Il y a quelque chose d’inexplicable en moi, qui porte malheur à celui qui me néglige. Talleyrand.
Panique à bord dès réception du pré-
rapport de l’IGF : les Présidents de CCI
lancent des campagnes de presse,
menacent de licencier 6 000 personnes
sur 26 000, réunissent les Partenaires
sociaux en groupes de travail à la chaîne,
chamboulent les ordres du jour précis,
pour traiter dans l’urgence et l’impression
de panique à bord les sujets tous azimuts,
avant le 16 juin 2014 (préparation de la
CPN) avec de nouveaux reculs du statut.
La raison : Le pré- rapport de la mission
d’inspection IGF-CGEIET-IGAS : en effet, la
mission d’Inspection Générale du réseau
des CCI de France propose 4 étapes pour
regrouper 1 CCI par région :
1.Récupérer le trop versé depuis 2010 :
tout ce que les CCI n’ont pas utilisé par
rapport à leur besoin = soit 750 Millions à 1
Milliard €, loin des 120 Millions €
exceptionnels (dès 2014).
2.Réajuster la dotation annuelle au
niveau du besoin réel (dès 2015) soit 120
Millions.
3.Retirer le montant des déficits des
services marchands : SIC et formation. Les
prélèvements sur la taxe étant interdits, les
CCI ont 2 ans pour ramener les services
marchands à l’équilibre ou les abandonner.
Soit 80 millions €.
4.Faire des économies : 20% sur les
services supports et 10% sur les services
opérationnels. Soit 220 millions €. Grâce à
une régionalisation effective, avec
suppression des CCIT ; avec encadrement
et plafonnement des rémunérations niveau
8 et au-delà ; avec création de liste
d’aptitude nationale à partir du niveau 6
cadre. Enfin, adaptation du dialogue
social comme dans le privé, à savoir, le
gouvernement fixe l’objectif de la
négociation nationale, les partenaires en
CPN ont 6 mois pour négocier les
modalités. A défaut le gouvernement fixe lui
-même les modalités.
NB: l’IGF dénonce les rémunérations
extravagantes de certains dirigeants: nous
retrouvons la politique salariale où les
La motion des présidents au Ministre : un suicide collectif
Les présidents ont d’abord menacé de supprimer 6 000 emplois
dans les CCI en représailles aux mesures,
Leurs équations sont de plus en plus simplistes: 10% d’économies
sur les frais = -25% de personnel.
Ils confondent les stocks ( prélèvement en 1 fois du trop perçu qui
gonfle le cash au bilan) et les flux récurrents ( la taxe qui va
quelque peu baisser).
Non contents de prendre leurs salariés en otages face au
gouvernement, la majorité des Présidents a cru bon tirer un missile
sur le ministre le 27 mai. La motion en question a déjà beaucoup
circulé et vous pouvez la télécharger sur le blog.
Ils réfutent le rapport IGF, et annoncent que les CCI suspendent les
collaborations et projets avec l’Etat, à tous les niveaux, et ne
communiqueront plus leur budget.
Ne pas communiquer les budgets 2013 qui vont être les plus
bénéficiaires (avant baisse des recettes, mais déjà des
é c o n o m i e s ) ,
c'est valider les critiques sur la mauvaise gestion et l'inutilisation
des fonds publics pour nos missions; cacher des placements
précipités? Ouvrir la porte à toute les critiques et suspicions.
Si le message est historiquement fort, il ne convaincra personne et
arrive avec deux temps de retard.
C'est avant la claque prévisible des municipales pour le
gouvernement et avant le changement de gouvernement annoncé
à l'époque, qu'il fallait mettre éventuellement la pression.
Après les élections Européennes, après que le gouvernement s’est
déclaré droit dans ses bottes et que le Président a affirmé qu'il n'y
a qu'un cap possible et qu'il faut accélérer, se mettre en travers
c'est risqué d'être perçu comme responsable de la
désorganisation....
Il y a trois mois, CCI France a dit qu'elle ne voulait pas de la tutelle
stratégique des régions sur les sujets de compétence des régions
et financés par les régions.
Aujourd'hui CCI France dit qu'elle ne veut pas de la tutelle de l'Etat.
Quelle voie reste-t-il si l’Etat répond en fermant totalement le
robinet ?
Les 26000 salariés n’entendent pas accompagner leurs
présidents dans ce suicide collectif.
A. MARCON: « le train de vie des CCI n’est qu’un fantasme »
Telle est la réponse de A. Marcon, président de CCI France à une question posée ce mardi en groupe de travail CPN provoquant le
courroux du Président.
L’impertinente CFE CGC avait osé demander pourquoi CCI France évoquait 6000 licenciements, au lieu de réduire d’abord le train de vie
des CCI…
CFE-CGC,
59 rue du Rocher 75008 Paris
Allez vers nos blogs, nationaux et régionaux, http://cfecgc-cci.blogspot.com/
Abonnez-vous à @cfecgc_RC
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6-Enseignants: un projet de titre III tellement nauséabond que Grenoble fait grève
5- la mutation forcée et son refus
C’est bien connu, les professeurs sont des fainéants barbus mal
habillés. Les Présidents veulent donc mettre bon ordre aux
horaires des profs par un nouveau texte de titre 3. C’est délirant.
Les professeurs et enseignants n’existeraient plus: ils seraient
des « formateurs », au rang dégradé dans la classife.
Les heures de cours monteraient à 1 006 h / an. Soit + 25% de
plus que les 800 heures moyennes.
Pour l’enseignement supérieur, les standards internationaux ou
nationaux sont pulvérisés. Le Supérieur ne peut pas rentrer dans
ce texte. Même les Directions des Ecoles ne savent que faire
avec !!!
Tous les accords RTT et dispenses de charges actuels seront
renégociés en Région, en repartant de 0 RTT et 0 dispense.
Qui a pu inventer de telles inepties ?
Le choc a été tel quand Grenoble a découvert le contenu de ce
texte, que le personnel du CFA s’est mis en grève sous couvert
d’un préavis CFE-CGC et de la CGT. 100% des professeurs de IMT
Grenoble ont fait grève le 29 avril !
Quant à Grenoble Ecole de Management, où l’ambiance générale
est devenue délétère en deux ans, c’est une allumette qui
allumera la mèche, si une fusion forcée avec EM Lyon ou une mise
du personnel sous association privée était décidée.
Regardez la leaks spécifique Titre 3 pour plus d’informations.
Le 25 mai à la réunion, les auteurs du projet ont été sommés de
revoir leur copie.
CPN du 30 juin: en l’état seuls mobilité de gré-à-gré et télétravail sont en
mesure, à ce jour, d’être soumis au vote.
CCIF et les 6 projets à passer en CPN le 30 juin
CCI France semble très pressée d’organiser les modalités pour mettre en œuvre ses menaces de 6000 licenciements en représailles
aux demandes d’économies du gouvernement. Elle tente de faire voter en urgence, en CPN le 30 juin des régressions importantes dans
le statut du personnel. Un point après la dernière réunion du 25 mai.
1-Un projet pour mettre en place du télétravail est encore un peu trop rigide à nos yeux.
2- Un projet de mobilité géographique de gré-à-gré semble acceptable. Comme les CCI Territoriales ne sont déjà pas capables
d’organiser des reclassements entre elles, on voit mal ce projet être utilisé ensuite.
3– une nouvelle classification: nouvelle usine à gaz, cela ne semble encore pas au point.
4-« modernisation » du statut: régressions inadmissibles CCI France envisage d’autoriser l’auto-entreprenariat. Espérons que ce n’est pas pour compléter nos insuffisants revenus.
Les contreparties seraient très coûteuses pour les salariés:
Salaire serait maintenu seulement 1 an au lieu de 3 si vous êtes reclassé à un niveau inférieur,
Age de mise à la retraite d’office ( 70 ans dans le privé dont dépendent nos pensions) à 65 ans si le taux plein de retraite est
atteint, mais il manque les décotes. Il y aurait donc des retraites décotées à 65 ans.
Perte des congés payés pour ceux qui exercent leur compte épargne temps. Cette épargne, rémunérée à 0% et risquée, sera
encore moins attractive.
Il est aussi envisagé une procédure allégée pour supprimer les postes. Les Présidents pourront alors virer les salariés à
l’éjaculateur automatique. Le texte n’était pas encore disponible le 26 mai: le meilleur est pour la fin.
De telles régression ne sont pas envisageables, et on voit mal comment ce projet 3 pourrait passer en CPN le 30 juin en l’état.
Pomme de discorde depuis des mois, les Présidents remettent sur le tapis leur projet de mutation—révocation. Il n’a pas encore été
discuté, et CFE CGC a fait savoir que la création d’un nouveau motif de licenciement low cost n’était pas négociable.