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1 Une question de cœur Un de mes amis m’a donné un petit coup de coude dans le ventre en me laissant entendre que j’avais perdu la forme. J’avoue m’être senti poussé à lui prouver le contraire. Comme un nouveau centre de conditionnement physique offrait des évaluations gratuites, j’y ai vu une occasion en or de démontrer à cet ami que j’étais en meilleure forme qu’il ne le croyait. À mon arrivée au gym, les deux instructeurs qui m’ont accueilli à la porte se sont empressés de me faire passer dans une petite pièce où l’on allait procéder à mon évaluation. On m’a alors indiqué que j’allais devoir monter sur une petite contremarche et en redescendre au rythme de la musique. Ce rythme allait augmenter jusqu’à ce qu’il me soit impossible de continuer l’exercice, et on m’a indiqué la nécessité de m’arrêter si je me sentais étourdi. Percevant cette consigne comme un défi plutôt qu’une mise en garde, j’ai amorcé le test avec assurance et détermination. J’étais rendu au niveau 3 lorsque la pièce s’est mise à tournoyer et que tout est devenu noir. À mon réveil, un des instructeurs au regard paniqué, qui m’entourait les épaules d’un bras bien musclé, m’a dit : « M. Hearn, nous vous avons cru mort ! » J’ai découvert ce jour-là qu’il était possible de surestimer sa forme physique. Or, ce qui vaut dans le domaine physique vaut également dans le domaine spirituel. Le cœur de la question est toujours une question de cœur. Le présent numéro de cmAlliance.ca porte entièrement sur le cœur, à savoir la dimension spirituelle de notre vie. La vitalité spirituelle et relationnelle est essentielle à la croissance et à la santé de tout croyant. Nous sommes-nous soumis à l’Esprit, celui qui satisfait à tous nos besoins profonds, et en sommes-nous remplis ? Nous vous invitons à pénétrer dans un espace sacré réservé à une réflexion honnête portant sur des réalités relationnelles et spirituelles. Des sujets (en anglais seulement) allant du discernement spirituel (de David Chotka) à un réveil au Niger (de Lisa Rohrick) sauront vous inspirer et vous inciter à communier plus intimement avec Jésus. Murray Derksen aborde la guérison de relations entre des ouvriers internationaux provenant du Canada et des États-Unis, et Tony Summut nous fait découvrir l’Église intergénérationnelle. Je vous invite donc à vous soumettre à un entraînement spirituel qui aura pour effet de revitaliser vos relations avec les autres et votre intimité avec Dieu ! Que Dieu vous bénisse, Dave Hearn Président Contenu Entendre la voix de Dieu . . . . . . . . . 2 En route vers une communion plus profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Opération : Intercession . . . . . . . . . 7 Unis dans l’amour . . . . . . . . . . . . . . 8 Abandonner ses idées préconçues 9 Prendre position avec courage . . 11 Soumis Remplis Satisfaits Printemps 2015 la piété 1 Timothée 4.8

2015 spring french

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1

Une question de cœur

Un de mes amis m’a donné un petit coup

de coude dans le ventre en me laissant

entendre que j’avais perdu la forme.

J’avoue m’être senti poussé à lui prouver

le contraire. Comme un nouveau centre

de conditionnement physique offrait des

évaluations gratuites, j’y ai vu une

occasion en or de démontrer à cet ami

que j’étais en meilleure forme qu’il ne le

croyait.

À mon arrivée au gym, les deux

instructeurs qui m’ont accueilli à la porte

se sont empressés de me faire passer

dans une petite pièce où l’on allait

procéder à mon évaluation.

On m’a alors indiqué que j’allais devoir

monter sur une petite contremarche et en

redescendre au rythme de la musique. Ce

rythme allait augmenter jusqu’à ce qu’il

me soit impossible de continuer

l’exercice, et on m’a indiqué la nécessité

de m’arrêter si je me sentais étourdi.

Percevant cette consigne comme un défi

plutôt qu’une mise en garde, j’ai amorcé

le test avec assurance et détermination.

J’étais rendu au niveau 3 lorsque la pièce

s’est mise à tournoyer et que tout est

devenu noir. À mon réveil, un des

instructeurs au regard paniqué, qui

m’entourait les épaules d’un bras bien

musclé, m’a dit : « M. Hearn, nous vous

avons cru mort ! »

J’ai découvert ce jour-là qu’il était

possible de surestimer sa forme

physique. Or, ce qui vaut dans le

domaine physique vaut également dans

le domaine spirituel. Le cœur de la

question est toujours une question de

cœur.

Le présent numéro de cmAlliance.ca

porte entièrement sur le cœur, à savoir la

dimension spirituelle de notre vie. La

vitalité spirituelle et relationnelle est

essentielle à la croissance et à la santé de

tout croyant. Nous sommes-nous soumis

à l’Esprit, celui qui satisfait à tous nos

besoins profonds, et en sommes-nous

remplis ?

Nous vous invitons à pénétrer dans un

espace sacré réservé à une réflexion

honnête portant sur des réalités

relationnelles et spirituelles. Des sujets

(en anglais seulement) allant du

discernement spirituel (de David Chotka)

à un réveil au Niger (de Lisa Rohrick)

sauront vous inspirer et vous inciter à

communier plus intimement avec Jésus.

Murray Derksen aborde la guérison de

relations entre des ouvriers

internationaux provenant du Canada et

des États-Unis, et Tony Summut nous

fait découvrir l’Église

intergénérationnelle.

Je vous invite donc à vous soumettre à

un entraînement spirituel qui aura pour

effet de revitaliser vos relations avec les

autres et votre intimité avec Dieu !

Que Dieu vous bénisse,

Dave Hearn

Président

Contenu

Entendre la voix de Dieu . . . . . . . . . 2

En route vers une communion plus

profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Opération : Intercession . . . . . . . . . 7

Unis dans l’amour . . . . . . . . . . . . . . 8

Abandonner ses idées préconçues 9

Prendre position avec courage . . 11

Soumis

Remplis

Satisfaits

Printemps 2015

la piété

1 Timothée 4.8

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Apaiser le cœur et entendre l’Esprit

De David Hearn

Toute nouvelle aventure commence par un premier pas

courageux. Il y a plusieurs mois, j’ai fait un pas audacieux

pour apprendre à écouter plus attentivement la voix de Dieu.

Je me sens drôle d’écrire ça, parce que l’on pourrait croire

qu’après 33 ans de ministère à temps plein, écouter Dieu me

parler devrait aller de soi ; reste que j’ai acquis la capacité de

fonctionner selon les principes bibliques sans communier

intimement avec Dieu.

Ma personnalité hyperactive de type A, entre autres choses,

m’a nui. Il m’était plus facile de noter une perle de sagesse

que de m’arrêter pour permettre au Saint-Esprit d’avoir toute

mon attention.

Cela a changé l’an dernier lorsque l’on m’a invité à participer

à une retraite de deux jours portant sur « l’écoute » devant se

tenir à Huntsville, en Ontario. Pasteur de l’Alliance, Jeff Roy a

établi dans cette ville un ministère connu sous le nom de

3Crosses (3 Croix), comportant un enseignement approfondi

sur la façon d’écouter Dieu, ainsi qu’une aventure guidée de

trois heures en région sauvage.

Au début, mon cœur résistait au silence. Je me laissais

facilement distraire, mais j’en suis venu à mieux gérer mon

inconfort et à désirer ardemment entendre la voix de Dieu.

Une présence enivrante

Pour y parvenir, j’ai dû me convaincre que j’aurais amplement

le temps de vérifier dans la Bible la source de ce que

j’entendrais. J’étais persuadé que Dieu parle à notre cœur et à

notre esprit en se servant de notre ressenti et de notre réflexion

pour nous permettre de comprendre sa voix (voir

Hébreux 8.10). Une fois mon tumulte intérieur apaisé, j’ai

entendu Dieu me dire :

David, mon fils, je t’aime. Avant même la fondation du monde,

je te connaissais et je t’ai appelé à mon service.

Comprends-tu l’immensité de mon amour pour toi ? Il ne tient

aucunement du hasard, mais s’inscrit plutôt entièrement dans

le cadre de mes desseins éternels.

Je t’ai élu, je t’ai aimé, et rien de tout cela ne repose sur tes

réalisations. Je t’ai choisi parce que tu fais ma joie.

Laisse mon amour alimenter ton service. Abandonne-toi

complètement à moi. Arrête de produire ; arrête de te donner

autant de mal.

Ce que j’ai entendu m’a renversé, parce que cette parole

ciblait ma plus grande peur : celle de l’échec. Chaque fois que

je grimpais un échelon dans le leadership, je ne me sentais pas

du tout à la hauteur de ma nouvelle tâche. Or, durant ces

instants empreints de tendresse, Dieu m’a parlé d’un amour

qui n’était pas fondé sur les prouesses. Il a poursuivi ainsi :

David, mon fils, confie-moi ton image. Tu veux être perçu

comme un leader fort et compétent, mais il arrive parfois que

ton désir te consume. Je suis aux commandes, pas toi. Tu n’as

qu’à répondre « présent » à l’appel et à me laisser diriger les

choses en toi et par ton entremise.

C’est moi qui suis ton auditoire, et je suis content de toi. Cesse

de faire semblant et sois toi-même. Montre-toi authentique,

transparent et humble. Abandonne-toi tout à moi. Ma grâce te

suffit !

Le verset récurrent « Ma grâce te suffit » dominait mes

pensées. J’ai commencé à céder le volant à Dieu, et la

présence glorieuse de Christ s’est mise à m’enivrer.

Est-ce biblique ?

Un des premiers obstacles que j’ai dû surmonter se résumait à

une question simple, mais profonde : « Est-ce biblique ? » Or,

j’ai acquis la conviction que l’écoute de Dieu est non

seulement biblique, mais également obligatoire pour tout

disciple passionné.

Dans Jean 16.13, Jésus a fait cette promesse : « L’Esprit de

vérité […] vous conduira dans toute la vérité ; car il ne

parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura

entendu, et il vous annoncera les choses à venir » (caractères

gras pour souligner).

Entendre la voix de Dieu

David Hearn, président de l’Alliance chrétienne et missionnaire au Canada - Photo offerte par Darryl Chapman

Photo offerte par Jeff Roy

Page 3: 2015 spring french

3

Dans le livre des Actes, Dieu ne s’est pas adressé à ses

disciples en employant de vagues images ou des énigmes,

mais en s’exprimant avec clarté et précision pour :

Habiliter : Actes 6.8-10 « Étienne, plein de grâce et

de puissance, faisait des prodiges et de grands

miracles parmi le peuple [...] mais ils ne pouvaient

résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il

parlait. »

Diriger : Actes 8.29 « L’Esprit dit à Philippe :

Avance, et approche-toi de ce char. »

Corriger : Actes 9.4-7 « Saul, Saul, pourquoi me

persécutes-tu ? […] Je suis Jésus que tu persécutes

[…] Les hommes qui l’accompagnaient demeurèrent

stupéfaits. »

Instruire : Actes 9.11 « Et le Seigneur dit [à

Ananias] : Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la

droite, et cherche, dans la maison de Judas, un

nommé Saul de Tarse. Car il prie. »

Rééduquer : Actes 10.15 « Et pour la deuxième fois

la voix se fit encore entendre à [Pierre] : Ce que Dieu

a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. »

Dans tous ces exemples, la voix de Dieu était claire et

convaincante, si bien que je me suis demandé : « Si Dieu a tant

parlé à l’époque de l’Église primitive, a-t-il soudain cessé de

parler de nos jours ? »

Il se pourrait que certains soient d’avis que Dieu a parlé par sa

Parole et n’est donc pas tenu de se répéter aujourd’hui. Or, nos

aïeux, qui possédaient les textes anciens et à qui Dieu s’est

adressé directement malgré tout, auraient pu soutenir le même

argument. Je crois pour ma part que Dieu parle encore

puissamment à ses disciples de nos jours.

Le test ultime

Comment savoir si ce que l’on entend est bien la voix de

Dieu ? Je note dans un journal de prières tout ce que Dieu me

dit pour deux raisons : premièrement, je tiens à pouvoir

revenir sur les directives de Dieu et voir ses schémas de

direction ; deuxièmement, je veux évaluer la validité de ces

paroles à la lumière de la Bible et de la sagesse d’autres

personnes de foi.

La Parole écrite de

Dieu sert toujours de

test ultime. Il est

écrit dans

2 Pierre 1.20,21 :

« Sachez tout

d’abord vous-mêmes

qu’aucune prophétie

de l’Écriture ne peut

être un objet

d’interprétation

particulière, car ce

n’est pas par une

volonté d’homme

qu’une prophétie a

jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que

des hommes ont parlé de la part de Dieu. »

L’écoute au sein du leadership

Au fil de mon propre parcours de foi, je me suis convaincu de

mon incapacité à entendre la voix de Dieu comme les autres.

Par conséquent, j’en suis venu à « adopter » et à utiliser avec

créativité ce que les autres entendaient de la part de Dieu.

Mon insécurité et mes craintes m’ont rendu victime des efforts

de croissance de l’Église. J’ai adopté un style de leadership

technocratique et programmatique consistant à emprunter le

tout dernier modèle de fonctionnement d’une Église

connaissant la réussite.

Je n’oublierai jamais le jour où une femme de mon Église m’a

demandé : « Alors, quel pasteur de méga-Église suivrons-nous

cette année ? » Bien que sa critique m’ait blessé, j’ai

également été profondément convaincu de son exactitude.

Ma peur de me tromper m’avait amené à cesser d’écouter le

Saint-Esprit d’un cœur humble et ouvert ! Lorsque j’ai accepté

ce nouveau rôle de leadership au sein de l’Alliance chrétienne

et missionnaire au Canada (ACM), j’ai résolu de ne plus

calquer qui que ce soit. J’ai voulu diriger dès lors en me

fondant sur une rencontre authentique avec le Dieu vivant.

Assis au milieu des arbres de Huntsville, à la recherche de la

sagesse de Dieu, j’ai entendu sa voix me dire :

Ce nouvel appel sera le plus exigeant de tous pour toi. Je veux

réveiller une famille d’Églises endormie. Je n’en ai pas

terminé avec l’ACM, mais elle s’est éloignée de son mandat :

Une mission dénuée de puissance !

Des programmes dénués de passion !

Une adoration dénuée d’intimité !

Ils sont nombreux à désirer davantage ! Dis-leur qu’il y a

davantage à obtenir !

Ma voix se fera entendre ! C’est là ma mission, et rien ne peut

l’arrêter !

Cette mission est devenue un mandat profondément ancré dans

mon âme.

Le révérend David Hearn est président de l’Alliance chrétienne et

missionnaire au Canada

David Hearn au centre de formation spirituelle 3Crosses

– Photo offerte par Jeff Roy

Photo offerte par Jeff Roy

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En route vers une communion plus profonde

Cheminer vers une assurance empreinte de sainteté Une entrevue accordée par Brent Trask à Gladys Thompson

Dans le numéro de l’automne 2014 du

cmAlliance.ca, le président

David Hearn nous a présenté quatre

initiatives confiées à des équipes de

bénévoles. Elles visent à transformer

l’Alliance chrétienne et missionnaire

au Canada (ACM) en une saine

mosaïque de gens prêts à tout risquer

pour inviter ceux qui n’ont pas encore

entendu parler de la grâce salvatrice de

Dieu à rencontrer Jésus-Christ et à le

servir au sein de son royaume.

Une de ces équipes se concentre sur la

vitalité relationnelle et spirituelle.

Gladys Thompson, corédactrice de

cmAlliance.ca, a récemment

interviewé le révérend Brent Trask,

directeur du District Ouest canadien et

président de cette équipe.

Quelle vision avez-vous de l’équipe

Vitalité relationnelle et spirituelle ?

Ce que nous désirons, c’est que

l’Alliance : 1) soit une mosaïque

humaine, 2) fasse l’expérience de

Christ dans sa plénitude, 3) entretienne

de saines relations, 4) s’unifie dans la

diversité et 6) épouse son identité

collective.

À moins que nous comprenions

clairement l’œuvre du Saint-Esprit et

que nous le rencontrions de façon

dynamique, tous nos projets, toutes

nos stratégies et tous nos désirs ne

porteront pas de fruit pour l’éternité.

Sans la puissance du Saint-Esprit,

nous ne pouvons rien faire.

Les relations saines découlent d’une

vie remplie de l’Esprit, et nous

connaîtrons la véritable unité dans la

diversité à la seule condition que

l’Esprit nous ouvre la voie.

À quoi ressemblerait une Église de

l’Alliance dotée d’une grande vitalité

relationnelle et spirituelle ?

Elle serait centrée sur Christ, investie

de la puissance de l’Esprit et axée sur

la mission. L’assimilation de ces trois

qualités à la vie de chacun de nous et

la primauté que nous leur accordons

changent tout !

Cette parole a résonné en moi dès la

première fois que je l’ai entendue de la

bouche de notre président. Quand il

revient sur ces trois qualités lors de

chaque rassemblement de l’Alliance

depuis deux ans, je constate que l’on

adhère à son message d’un océan à

l’autre de façon immédiate et

étonnante.

Voilà le signe que Dieu

œuvre au sein de notre

famille et le message

qu’il désire nous

transmettre en tant

qu’Église. Résultat :

nous sommes en train

d’adopter l’identité

qu’il nous confère et de

nous demander

comment elle

s’applique à chaque

élément de notre

mission.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le

fait que l’Alliance gagne en vitalité

relationnelle et spirituelle ?

Étant pasteur, je savais que mon Église

manquait de vision. Or, l’un des

merveilleux avantages d’être directeur

du District consiste à rendre visite à un

grand nombre de nos Églises et de nos

postes missionnaires, ce qui me

permet de voir l’œuvre actuelle de

Dieu dans son ensemble.

Presque partout, je remarque une soif

de Dieu grandissante : une soif de la

vie plus profonde, cachée, remplie de

l’Esprit et nourrie par lui. On se

passionne pour la transformation de

soi par l’Esprit de sainteté. On aspire

maintenant tout naturellement aux

manifestations surnaturelles.

Afin de contribuer à étancher cette

soif, l’équipe Vitalité relationnelle et

spirituelle mettra sur pied un tutorat à

l’école de l’Esprit.

Notre but : veiller à ce que, d’ici 2016,

tout ouvrier accrédité de l’Alliance

fasse une expérience nouvelle de la

plénitude de Christ et soit équipé pour

en conduire d’autres à mener une vie

remplie de l’Esprit. Ensuite, veiller à

ce que, d’ici 2018, la moitié de nos

leaders laïques aient eux aussi goûté à

une vie plus profonde dans l’Esprit et

sachent en aider d’autres à marcher

plus étroitement avec Jésus.

Avec plus de 1600 ouvriers accrédités

partout au Canada, plus de 200

ouvriers internationaux dans une

quarantaine de pays et nos milliers de

leaders laïques, comment comptez-vous

amener cette vision à se réaliser ?

Voici brièvement et en deux volets le

moyen que nous préconisons pour

aller de l’avant :

Photo offerte par Erik McRitchie

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5

1. Fournir progressivement à chaque

ouvrier un procédé visant sa

consécration au Saint-Esprit et

son renouveau spirituel par :

des services d’aiguillage pour

nouveaux venus, diverses

retraites – dont Rencontre

avec le Saint-Esprit –, des

formations, des ressources

favorisant la vie plus

profonde, des stages de

formation, des conférences de

district et l’Assemblée

générale.

2. Par la suite, le noyau de leaders

ainsi revitalisés formera à son tour

les leaders laïques en matière de

vie spirituelle plus profonde.

Le District Ouest canadien a emprunté

cette voie en offrant, en 2014, des

retraites Rencontre avec le

Saint-Esprit comme projets pilotes.

En 2015, notre équipe parrainera des

événements similaires dans les autres

districts.

Notre réussite dépendra en grande

partie de notre capacité à multiplier les

Rencontres efficaces au cours des

quelques années à venir. Si nous

équipons ainsi les leaders, nos

pasteurs, nos anciens et nos ouvriers

internationaux en viendront de plus en

plus normalement à intégrer ces

Rencontres aux ministères de

formation de disciples et à les diriger

au sein de nos Églises locales.

Même si nous en avons fait le tour

avec d’autres directeurs de district, le

Forum des leaders au développement

mondial et les équipes Stratégie des 5

« S », nous continuons à façonner

notre procédé et à l’intégrer. Chaque

région est libre de l’améliorer et de

l’adapter à son contexte unique.

Votre district a déjà intégré à ses

ministères un prototype de la retraite

Rencontre avec le Saint-Esprit.

Pourriez-vous nous parler de ces

rencontres et nous dire ce qui s’y

produit depuis le début, de même que

les résultats obtenus ?

Lors de la plupart des retraites, de 20 à

25 personnes se réunissent pour une

soirée, une journée et une matinée

axées sur la prière de Paul dans

Éphésiens 3.14-21. On les y encourage

à communier plus étroitement avec

Dieu et à s’approprier la puissance

promise afin de l’utiliser à sa gloire.

On y prévoit également des périodes

d’enseignement, de louange, de

silence, de solitude, d’attente, de

formation et de pratique ; le point

culminant est toutefois la prière qui

sollicite la guérison et le renouveau en

Christ.

Environ 150 personnes, en majorité

des pasteurs, y ont participé. Ces

retraites engendrent de merveilleux

résultats et témoignages.

En quoi ce prototype vous aidera-t-il à

convaincre les ouvriers des cinq autres

districts et des champs missionnaires

internationaux de vous suivre sur cette

voie ?

Tous nos directeurs de district et nos

agents régionaux canadiens ont déjà

participé à un événement Rencontre, et

certains ont même déjà commencé à

en tenir dans leur propre région.

Je sens que toute la famille de l’ACM

aspire à une vie plus profonde, du

simple fait qu’elle tient à savourer la

beauté de Jésus, à le faire connaître, et

à découvrir la plénitude de son amour

et de sa gloire.

Existe-t-il des ressources relatives à

ces expériences de la sainteté ?

Nous nous faisons un devoir de vous

fournir des ressources. Il nous reste

encore beaucoup de travail à

accomplir dans ce domaine, mais pour

commencer, vous pouvez consulter le

site transformcma.ca Deeper Life

Resources (en anglais seulement).

Y a-t-il autre chose que vous aimeriez

ajouter ?

Notre mode de vie est en

transformation ; de nouveaux

ministères émergent. Nous participons

concrètement à l’intégration directe de

la vie et de l’amour de Jésus dans nos

collectivités et dans les situations où la

miséricorde et la justice optimisent la

propagation de l’Évangile. L’envoi

d’ouvriers et l’appui à la grande cause

mondiale de Christ font encore partie

des traits distinctifs de l’Alliance.

Nous sommes reconnaissants envers

Dieu. Nous ne devons minimiser

aucune des formidables bénédictions

de sa bonté et de sa grâce envers nous.

L’ACM au Canada fait l’expérience

ici et là du mouvement de l’Esprit,

mais ce que nous voulons, c’est que la

vague de l’Esprit déferle sur nous

tous !

Quelle bonne métaphore, cette

prophétie dans laquelle le torrent de la

vie jaillissant du temple de Dieu

monte jusqu’aux chevilles, puis aux

genoux, à la taille et par-dessus la tête

d’Ézéchiel (ch. 47) !

Se pourrait-il que Dieu nous demande

de faire plus ?

L’heure est venue pour nous de gagner

en vitalité relationnelle et spirituelle.

Votre équipe Vitalité

relationnelle et spirituelle

Président : Brent Trask

David Hearn

Fred Sebastian

John Healey

Judy Wiebe

Merinda Enns

Murray et Michelle Derksen

P. Jones

Veuillez faire parvenir toute question,

remarque ou idée au président du

conseil (M. Trask) du bureau du

District Ouest canadien (en anglais

seulement).

Nous connaîtrons la véritable unité dans la diversité à la seule condition que l’Esprit nous ouvre la voie

Page 6: 2015 spring french

6

Lors de la retraite Rencontre avec

le Saint-Esprit, j’ai communié

intimement avec Dieu, recevant

de lui des bénédictions et des

leçons qu’une seule lettre ne

suffirait jamais à décrire. Étant

plutôt enclin à la contemplation

silencieuse, j’ai trouvé cette

retraite intense et exigeante. Il

n’en demeure pas moins que tout

y était formulé avec tant d’amour

et de manière si rassurante que

l’ambiance se prêtait à la

participation active même d’une

personne de type monastique

comme moi.

Mike

Je suis arrivé à la retraite l’âme

meurtrie, mais j’y ai obtenu une

profonde guérison.

Le seul moyen par lequel je peux

expliquer ce qui s’est produit

pendant que j’y adorais Dieu,

c’est de dire que j’ai éprouvé une

sensation, comme si une blessure

se refermait en moi, et mon cœur

a commencé à se remplir pour la

première fois depuis des mois :

d’abord de la présence de Dieu, et

ensuite de louanges. Sans que je

le lui demande, [quelqu’un] s’est

mis à prier avec et pour moi, c’est

alors que j’ai nettement senti un

genre de « retour de l’onction »

(comment le décrire autrement en

langage humain ?). Peu après, des

dons de l’Esprit ont commencé à

refaire surface, comme par le

passé. Ma respiration, rendue

laborieuse par de l’asthme

résultant d’un stress accru, s’est

apaisée, puis j’ai retrouvé la joie.

Cet événement s’est révélé

profond. La sensation d’être

manifestement en présence de

Dieu a été pour moi d’une

douceur exquise. Merci, non

seulement de m’avoir permis de

participer à cette retraite, mais

aussi d’avoir su discerner la

nécessité de tenir des événements

comme celui-ci.

David

Avant le séminaire Rencontre

avec le Saint-Esprit, je

rassemblais mon courage en vue

de la nouvelle année. Je ne

souhaitais pas réellement en vivre

une nouvelle, du fait que la

précédente avait été pénible. Je

redoutais ce qui risquait de s’y

produire, mais quelque chose

m’est arrivé là-bas. Je n’y ai rien

appris de nouveau ; en fait, je n’y

voyais absolument rien de neuf,

reste que ce séminaire a tout

changé. Je n’ai aucune garantie

que l’année s’écoulera sans

douleur, mais je suis maintenant

plus consciente de la présence de

Dieu et de son amour empreint de

bonté. Je n’ai plus cette crainte.

Connie

Remarques de quelques

participants à la retraite

Rencontre avec le Saint-Esprit

Page 7: 2015 spring french

7

Ope ration : Intercession

Vaincre l’esprit de discorde à

l’Assemblée générale

De Brent Farquhar

Faites connaître vos besoins à Dieu par des

prières et des supplications. (Philippiens 4.6)

Jésus marchait en communion intime

avec son Père, toujours attentif à cette

voix qui le guidait. Dans son humanité

remplie de l’Esprit, Jésus nous a montré

à dépendre de Dieu par la prière.

Les disciples de Christ ont compris une

chose importante en observant la relation

étroite qu’il entretenait avec son Père.

Jésus décrit d’ailleurs sa dépendance du

Père par la prière dans Jean 5.19 : « Le

Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne

fait que ce qu’il voit faire au Père ; et

tout ce que le Père fait, le Fils aussi le

fait pareillement. »

J’ai pu la comprendre à mon tour lors de

l’Assemblée générale de 2014, ce qui

m’a encouragé à continuer de persévérer

dans la dépendance par la prière et

l’intercession dirigée par l’Esprit.

En réponse à l’invitation lancée par le

Centre des ministères nationaux à prier

tout au long de l’Assemblée générale,

24 intercesseurs dévoués se sont rendus à

Ottawa en juillet dernier. Le Saint-Esprit

les a fortement incités à se réunir afin de

prier ensemble, de manière concertée et

avec foi, pour que Dieu accomplisse une

œuvre nouvelle par son Esprit.

L’Esprit n’a pas tardé à unifier ce groupe

dans l’intercession stratégique pour

l’Assemblée. De nombreuses personnes

ont témoigné de l’unité et de l’onction

extraordinaires dont elles ont fait

l’expérience en priant ainsi.

Les rapports des différents comités ont

été présentés le jeudi matin, et les points

de discorde ont eu tôt fait d’être

soulevés. Durant une pause, je suis allé à

la salle de prières pour informer les

intercesseurs de la nécessité de prier. À

mon arrivée, rires et louanges fusaient de

toutes parts.

Les intercesseurs m’ont alors fait savoir

que je tombais en pleine percée

spirituelle, résultant d’une période

d’intercession intense qui venait à peine

de se terminer. Guidés par l’Esprit, ils

avaient profondément gémi, pleuré et

intercédé au cours de la dernière heure.

C’est alors qu’un don de foi avait été

accordé. Quelqu’un avait déclaré avec

assurance : « C’est accompli. » D’autres

s’étaient exprimés ainsi : « L’esprit de

discorde a été vaincu » ; « Les forces des

ténèbres ont été renversées » ;

« L’orgueil a été déraciné » ;

« L’humilité triomphera » ; « Une percée

s’est produite ».

Ils ont parlé avec assurance de choses

précises qu’ils sentaient que Dieu avait

accomplies par leur intercession. Puis ils

ont décrit en détail ce qui allait se

produire par la suite à l’Assemblée

générale !

Faisant les cent pas au fond de la salle

durant la réunion d’affaires, je me suis

demandé si je devais communiquer ce

que les prières des intercesseurs avaient

engendré. Au lieu de cela, j’ai regardé

avec étonnement une personne après

l’autre exprimer exactement ce que les

intercesseurs avaient anticipé. Chaque

délégué nous a exhortés à mettre de côté

nos divers programmes au profit de

l’unité et de la grâce. J’ai été renversé de

constater à quel point les paroles des

intercesseurs étaient conformes à la

réalité de l’expérience collective de

l’Assemblée.

Les prières des intercesseurs ont donné

lieu à des bénédictions pour le royaume

lors de l’Assemblée. Dieu seul sait ce

que l’on a lié et ce que l’on a délié ce

jour-là.

Le révérend Brent Farquhar est directeur

adjoint du District Centre canadien

et membre de l’Alliance Pray Team

Des intercesseurs

lors de

l’Assemblée

générale de 2014

– Photo offerte

par Darryl

Chapman

Cela m’a encouragé à continuer de persévérer dans la dépendance par la prière et l’intercession dirigée par l’Esprit.

Nous avons besoin d’intercesseurs pour

prier durant l’Assemblée générale qui se

tiendra à Vancouver, C.-B., du 30 mai au

4 juin 2016. Ceux qui se sentent poussés

par l’Esprit à se joindre à ce groupe

devraient savoir que l’Alliance Pray

Team a l’intention de donner une

formation en intercession de haut

niveau avant la tenue de l’Assemblée.

Pour en savoir plus à ce sujet, consultez

régulièrement le site

allianceassembly.com.

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8

Unis dans l’amour

Danser comme si Dieu nous regardait

De Heather Hahn

Affairée à planifier mon mariage avec mon fiancé,

Andrés Cabezas Ulate, prévu en juillet, je me sentais à la fois

bénie et dépassée. C’est que, chemin faisant, je me suis

rappelé que nous sommes destinés à transcender la vie

ici-bas et ses célébrations.

La planification de mon mariage est devenue pour moi un

appel à l’adoration. En envoyant les faire-part, je me suis

souvenue qu’à son banquet, qui clôturera le siècle présent,

Dieu convie des gens issus de tous les peuples. La vie est

une répétition en vue des grandes célébrations et du festin

exceptionnel auxquels nous prendrons part ; à titre d’enfants

de Dieu, nous ferons la fête dans l’unité et sans honte pour

l’éternité.

J’ai réfléchi aux groupes ethniques auprès desquels nous

travaillons, qui n’étaient que vaguement conscients de cette

réalité. Leurs enfants ne sauraient vous dire pourquoi un autre

groupe leur déplaît ; ils continuent pourtant de manifester ce

mépris transmis de génération en génération.

En réfléchissant à ces deux réalités, je me suis rendu compte que

nous pourrions avoir un avant-goût de la réalité du royaume à

l’approche de mon mariage, si bien qu’Andrés et moi avons

décidé de tenir une autre cérémonie de mariage que les enfants

dirigeraient.

Au Mexique, il arrive que plusieurs parrains et marraines

participent à un mariage, en défrayant chacun les coûts de

certains éléments des noces. Les enfants allaient nous servir de

parrains et de marraines. Ils nous ont donc confectionné des

bagues traditionnelles et une corde d’union, ils ont prié pour

nous, puis nous avons festoyé ; pour terminer, nous avons même

dansé ensemble.

Nous avons dansé comme si Dieu nous regardait, car il s’est

manifesté avec puissance. Des jeunes qui ne s’adressaient

normalement jamais la parole se prenaient par le bras pour se

faire tourner entre eux. Lorsque la musique traditionnelle d’un

groupe ethnique se mettait à jouer, les jeunes d’un autre groupe

se levaient et se mettaient à danser. Sur ce plancher de danse,

l’âge et les origines des enfants, ainsi que les comportements et

les croyances de leurs parents, importaient peu.

Dieu nous a démontré son pouvoir de réconciliation sur un

plancher de danse.

Lorsque la corde d’union m’a unie à Andrés, tous ces jeunes

issus de divers groupes ethniques nous ont bénis les bras tendus

vers nous. Encore une fois, la diversité de leurs origines ne les a

pas divisés, car nous avions tous les yeux fixés sur Jésus-Christ.

La vue de ces jeunes, antérieurement indifférents les uns envers

les autres, en train de se servir du gâteau les uns aux autres et de

danser ensemble relevait du miracle.

Tandis que Dieu prend possession de leur vie par son pouvoir de

réconciliation, ces jeunes se bâtissent maintenant une réalité

avec de nouveaux matériaux sociaux au profit des générations

futures. Or, cela me fait désirer ardemment les noces de tous les

temps auxquelles les gens de toute tribu, de toute langue et de

toute nation oublieront leurs différences pour se concentrer sur

Jésus-Christ, notre Réconciliateur et notre Créateur.

Heather Hahn est une ouvrière internationale qui sert Dieu avec Brave

Heart Kids, un organisme contribuant au développement spirituel et

économique des gens vivant au cœur de Coyoacan, au Mexique.

Photos offertes par Mariann Waguespack

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Abandonner ses ide es pre conçues

S’exercer à interagir avec les premiers post-boomers et à les équiper

De Tony Sammut

Il est en général très facile de voir les forces de notre

génération et les faiblesses des autres. Né en 1979, à

l’intersection de la Génération X et de la Génération Y (les

premiers post-boomers), j’ai moi-même souvent cédé à cette

tendance, et dans les deux sens en plus !

Je constate que je m’identifie la plupart du temps à la

Génération X (ceux qui sont nés entre le milieu des

années 1960 et le début des années 1980). En même temps, il

y a en moi quelque chose qui ne peut se soustraire à l’attrait

des premiers post-boomers (nés entre le début des années 1980

et 2000), étant donné que j’exerce un ministère auprès d’eux.

Je comprends donc tant la perplexité envers cette génération

de celui qui n’y appartient pas que l’expérience qu’en fait

celui qui y appartient.

Comme à toute nouvelle génération, on reproche de

nombreuses choses aux post-boomers :

Ils s’octroient tous les droits et sont narcissiques –

Les réseaux sociaux les ont rendus maîtres de

l’expression de soi et de la signature personnelle. On

dépense des milliards de dollars en marketing pour

s’attirer les premiers post-boomers, en raison de leur

nombre et de leur pouvoir d’achat – souvent celui de

leurs parents.

Ils sont dissipés – Ces adeptes chroniques du

multitâche savent regarder des clips sur YouTube,

texter à des amis et faire des travaux universitaires

tout à la fois ; certains diraient que ce comportement

trahit leur incapacité à se concentrer.

Ils sont captifs du présent – Ayant été façonnés par

des événements de portée mondiale comme le

11 septembre et la crise économique de la fin des

années 2000, ils sont nombreux à avoir adopté une

perspective axée sur la gratification instantanée, du

fait que l’avenir est incertain. Vue de l’extérieur,

cette réalité semble refléter peu d’intérêt pour le

passé et peu de vision pour le futur.

Ils sont accros de l’écran – Moins attachés à la

télévision que d’autres, les premiers post-boomers

passent beaucoup de temps devant d’autres sortes

d’écrans. Par les textos, les réseaux sociaux, les jeux

vidéo et la navigation en ligne, ils s’inventent un tout

nouveau mode de communication et d’interaction ;

certains diraient qu’ils sont en train de désapprendre à

communiquer en face-à-face et à tisser des liens

profonds.

Je me suis vraiment demandé comment je pourrais contribuer

à bâtir des ponts entre nous et la génération des premiers post-

boomers afin de voir ceux-ci devenir des disciples de Jésus

passionnés, mûrs et capables de faire d’autres disciples. Ma

piste de réflexion pourrait avoir des conséquences importantes

pour les Églises locales et pour notre mission, qui consiste à

répandre l’Évangile parmi les membres de la génération

émergente.

Voici quelques valeurs et principes à respecter pour interagir

avec les premiers post-boomers et les équiper :

Les relations importent plus que les tâches et les

titres – Nous devons faire savoir aux premiers post-

boomers que nous nous soucions d’eux et de ce qu’ils

deviennent. Pasteurs, enseignants et autres leaders ne

peuvent les influencer simplement parce qu’ils

occupent un certain poste. Les jeunes ne souhaitent

pas devenir un autre rouage anonyme permettant à la

machine de l’Église de mieux fonctionner. Ils veulent

des patrons qui leur serviront de mentors, qui les

inciteront à poursuivre une mission de vie supérieure

et qui désireront sincèrement ce qu’il y a de mieux

pour eux.

Exercer le ministère revient à donner l’exemple –

Lorsque j’ai quitté mon dernier poste de pasteur de la

jeunesse, un grand nombre des cartes d’au revoir que

j’ai reçues me remerciaient non pas pour mes « talents

d’enseignant » ou ma « connaissance de la Bible »,

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10

mais pour avoir tout simplement mené, aux côtés de ma

femme, une vie réellement centrée sur Christ.

Les jeunes savent bien que la vie et la spiritualité sont

plus complexes que ne le laissent croire les plans en

trois étapes, applicables à tous, qui leur sont souvent

proposés. Ils veulent voir la Vérité en action.

En ce sens, pour les premiers post-boomers, la Vérité

est un verbe. Contrairement à ce que certains peuvent

penser, ils n’ont pas renoncé à toute notion de Vérité

absolue, mais se méfient instinctivement de

« l’establishment », car ils ont vu le gouvernement, le

système d’éducation, le monde des affaires et l’Église

essuyer des échecs et rompre leurs promesses. Voilà

pourquoi le mot « authenticité » est si à la mode

parmi les membres de cette génération. Il est

primordial de leur donner l’exemple en menant une

vie empreinte d’intégrité.

Étant moi-même faillible, je dois leur servir

d’exemple en matière de confession et de repentance.

Comble de l’ironie, je me suis rendu compte qu’en

me voyant reconnaître mes torts et me repentir de

mes péchés, les jeunes de mon entourage en sont

venus à m’écouter davantage.

Ils veulent améliorer les choses – On les appelle, à

raison, « la génération de la justice sociale ». Les

premiers post-boomers se sentent attirés par les

ministères auprès des pauvres, des gens qui ont faim

et des laissés pour compte. Selon le Barna Group, ils

communiquent également davantage leur foi que

toute autre génération contemporaine.

Lorsque j’étais pasteur de la jeunesse, nous avons

amené une équipe passer une semaine chaque été

dans une réserve des Premières Nations afin d’y tenir

un camp de jour et de soutenir un couple y œuvrant à

temps plein. Or, cette expérience a joué un rôle

important dans la vie de l’un de nos jeunes adultes,

qui s’est senti appelé à œuvrer à temps plein dans une

réserve autochtone.

Ils ont besoin d’être intégrés dans l’Église locale dès

un jeune âge – Bon nombre d’Églises ont pour

habitude de garder les jeunes à l’écart des adultes

jusqu’à ce qu’ils terminent leur secondaire. Il n’y a

donc rien d’étonnant à ce qu’ils ne se reconnaissent

pas beaucoup d’affinités avec l’Église locale

lorsqu’on les sort des programmes jeunesse pour les

intégrer à la communauté des adultes.

Il nous faut trouver des moyens d’éliminer la

ségrégation dans la vie de l’Église locale et d’inviter

les jeunes à servir et à apprendre dans « l’Église des

grands » dès l’enfance. Nous devons également faire

intervenir un réseau d’adultes autant que possible

dans notre ministère pour enfants et jeunes adultes.

Mark DeVries (auteur de Family-Based Youth

Ministry et Sustainable Youth Ministry [Un ministère

jeunesse fondé sur la famille et Un ministère jeunesse

viable]) a raison de dire : « Si nous désirons voir des

jeunes devenir des chrétiens mûrs, nous devons les

entourer… de chrétiens mûrs ! »

Dans notre Église, nous tenons notre programme du

dimanche matin pour jeunes du secondaire une

semaine sur deux seulement, afin de permettre aux

jeunes de servir Dieu aux côtés des adultes.

Usez de patience – Il y a plusieurs années que je sers

de mentor à un jeune homme, d’abord au cours de ses

études universitaires, et encore maintenant qu’il a

décroché son premier « véritable » emploi.

Dès le début, je l’ai encouragé à utiliser ses dons et à

profiter de toutes les occasions qu’il avait d’assumer

le rôle de dirigeant, mais il accueillait souvent mes

encouragements avec hésitation et doute. Il a

néanmoins endossé récemment un rôle de leader au

sein de son Église et il est ravi d’avoir la possibilité

de s’investir dans la vie de gens plus jeunes que lui. Il

est en train de devenir une personne qui fait des

disciples !

Les premiers post-boomers forment une génération qui prend

la place qui lui revient parmi les leaders de l’Église, les gens

d’affaires, les gourous de la technologie et les personnes

influentes du monde d’aujourd’hui. En dépit de ce qui les rend

difficiles à comprendre, ils forment une génération mue par

une passion incroyable et dotée d’aptitudes uniques que Dieu

peut utiliser puissamment à la propagation de l’Évangile.

Au lieu de laisser leur différence vous tenir à distance ou vous

inspirer des critiques, rapprochez-vous d’eux. Investissez-vous

en eux, marchez à leurs côtés et voyez ce que Dieu

accomplira.

Tony Sammut est pasteur de la formation de disciples à

l’Upper Room Community Church, à Vaughan, en Ontario

À quel point vous identifiez-vous aux premiers post-

boomers ?

Répondez à un jeu-questionnaire (en anglais seulement)

et voyez, sur une échelle de 0 à 100, dans quelle mesure

vous leur ressemblez : pewresearch.org/quiz/how-

millennial-are-you

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Prendre position avec courage

Comment la foi d’un maire a influencé l’Église nationale

De Derek et Bonnie Burnett

Notre Église s’appelle l’Alliance chrétienne et missionnaire.

D’abord chrétien ensuite missionnaire. Nous faisons partie

d’une grande famille. Depuis plus de cent ans, nos ouvriers

internationaux risquent leur vie pour apporter l’Évangile dans

des pays non-atteints.

Aujourd’hui l’histoire se passe dans la région de la Saveur des

Épices, en Asie, où nous avons 80 ouvriers qui travaillent dans

12 pays. Les peuples parmi lesquels ils oeuvrent sont

principalement bouddhistes, musulmans ou communistes.

Dans la plus récente édition du magazine Alliance.ca, les

ouvriers internationaux de l’Alliance, Derek et Bonnie

Burnett, racontent l’histoire du maire de la ville de Phuket, M.

Phaiboon.

Dieu a guidé un pasteur, le révérend Yotsanan, de fonder une

église à Phuket. Un jour, le maire Phaiboon a cogné à sa porte.

Ce maire se disait chrétien, mais il se montrait le nez aux

temples bouddhistes et dans les mosquées aussi souvent qu’il

allait aux églises chrétiennes de sa ville; après tout, c’était bon

pour assurer des votes.

Pendant sa visite auprès du pasteur Yotsanan, le maire s’est

ouvert à lui. ‘J’ai le cancer, lui dit-il, et j’ai entendu parler que

vous priez pour la guérison divine. Voudriez-vous prier que

Dieu me guérisse?’

Le Seigneur a guidé le pasteur Yotsanan à répondre : ‘Non, je

ne prierai pas pour qu’il vous guérisse. Plutôt, je prierai que,

comme il l’a fait pour Ézéchias dans la Bible, il ajoute au

nombre d’années de votre vie; mais d’abord vous devez être

d’accord pour remplir quatre conditions :

Vous devez suivre Christ seul. Arrêtez d’aller aux temples

bouddhistes et aux mosquées, et adorez Jésus seul;

Vous devez apprendre la Parole de Dieu en assistant à

l’étude biblique et vous devez être actif dans le ministère

de votre Église locale;

Vous devez écrire votre témoignage et me permettre de le

distribuer partout sur l’île;

Vous devez servir le Seigneur pour le reste de votre vie.’

Le maire a répliqué : ‘Est-ce que cela signifie que je ne peux

plus être maire de la ville?’ Le pasteur a répondu : ‘Vous

pouvez servir en tant que maire si c’est là où le Seigneur vous

guide; mais peu importe ce que vous faites, vous devez le faire

pour le Seigneur.’ Le maire a accepté ces conditions, et le

pasteur a prié pour lui. Le cancer du maire Phaiboon est en

rémission depuis ce jour.

C’est ainsi qu’a débuté un nouveau chapitre dans la foi du

maire Phaiboon. Il a pris position publiquement pour Jésus,

honorant chaque promesse qu’il faisait en tant que maire. Il

assiste régulièrement aux rencontres de pasteurs et dirigeants

chrétiens de la ville, soutien les églises locales, et donne des

fournitures pour les activités chrétiennes offertes sur l’île. Le

maire Phaiboon tient ferme avec courage comme enfant du

Dieu vivant dans un pays 98% bouddhiste.

D’autre part, l’Église du révérend Yotsanan s’est mise à

grandir et à même déborder. Un jour le Seigneur lui a dit de

tenir des réunions à l’hôtel de ville. Le pasteur a rétorqué :

‘L’hôtel de ville? Mais, Seigneur, nous sommes dans un pays

bouddhiste! Le gouvernement ne nous permettra JAMAIS de

t’adorer dans un hôtel de ville.’ Le Seigneur lui répondit : ‘JE

SUIS Seigneur de cet endroit!’

Pasteur Yotsanan partit et rencontra le maire pour lui

expliquer que le Seigneur guidait son Église à se réunir à

l’hôtel de ville. Le maire Phaiboon répondit avec

enthousiasme. Yotsanan l’avervit qu’il pourrait fort bien

perdre sa position s’il donnait permission aux chrétiens

d’adorer sur une propriété publique, mais le maire Phaiboon

insista pour que le pasteur obéisse à la direction de Dieu.

L’assemblée de plus de 200 croyants commença à célébrer

Dieu sur les terrains de l’hôtel de la ville de Phuket cette

même

semaine, et

personne n’a

protesté

depuis lors.

Quand Dieu

bouge, il

cherche des

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hommes et des femmes qui sont d’accord pour croire qu’il

peut faire l’impossible. Dwight Martin de la fondation eStar en

Thailande rapporte que ‘l’Église de la ville de Phuket est une

qui grandit le plus dans le pays, et nous croyons que c’est en

partie dû à la foi de ces deux hommes.’

Certains parmi nous vivent de graves détresses et vous criez à

Dieu de vous en délivrer. Mais si Dieu vous disait non, je ne

vous délivrerai pas de votre détresse, mais dans ta faiblesse JE

glorifierai mon nom à condition que tu fasses ce que je te dis :

• Tu dois suivre Christ seul. Arrête de suivre tes penchants

et ceux du monde et adore Jésus seul;

• Tu dois apprendre la Parole de Dieu en assistant à l’étude

biblique ou à une cellule et sois actif dans un ministère de

ton Église locale;

• Tu dois écrire ton témoignage et permettre au pasteur de

le distribuer et de le placer sur le site Internet de l’église;

• Tu dois servir le Seigneur pour le reste de ta vie.’

Que lui répondriez-vous?

À chacun de nous de répondre à Dieu.