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COMMUNIQUĒ DE PRESSE DU SAMEDI 25 AVRIL 2015 NOTRE METIER, EST DE PRODUIRE DES MEDICAMENTS PAS DES DIVIDENDES ! Aveugle et sourde, la direction déclare le 17 Mars aux organisations syndicales qu'elle ne changera pas sa feuille de route. Aucun engagement garantissant le maintien de l’emploi n’est pris. La stratégie est claire : continuer de nourrir l’appétit financier sans pareil des actionnaires au lieu de proposer un vrai projet industriel d’avenir tourné vers le patient. Les restructurations dévastatrices sur l’emploi et l’hémorragie des départs dits « volontaires », se traduisent par des organigrammes plus qu’incomplets. Les bras manquent et les embauches se font attendre. Pire, le recours à la sous-traitance des activités, là ou un « sanofien » avait un poste avant les restructurations. Tout ceci, crée une situation dangereuse de mise en échec des salariés dans l’exécution de leur contrat et bafoue les conditions de travail. La charge reste la même, chaque salarié doit faire face au travail comme si aucun poste n'avait été supprimé, au détriment de sa santé physique et psychologique. Les enveloppes budgétaires sont absentes, les augmentations salariales ont disparu, Toulouse et Quetigny sont vendus et les salariés aimant leur travail, revendiquant une autre stratégie sont taxés de mettre en péril l'outil industriel de Sanofi ! Nous pensons que les indemnités de limogeage de Viehbacher (~11 millions d'euros) et les cadeaux de bienvenue de Brandicourt (~4 millions d'euros) sont des insultes aux salariés qui travaillent dans la société depuis de nombreuses années et aux patients en attentent des solutions thérapeutique. En 2010, Sanofi cède deux sites de recherche à l’américain Covance. Regardons ce qui arrive aujourd’hui à Porcheville et Alnwick (GB) mis en vente à nouveau. Le contrat prévoyait, entre autre, la prise en charge par Sanofi des frais de fonctionnement du site pour un coût de 250 millions d’euros (salaires, loyers, fluides,…) et ce pour une période de …… 5 ans assorti d’un partenariat pour 10 ans ! Soit près de 1,2 milliard d’euros de gain pour Covance et un massacre pour les salariés.

20150425 communique de presse VF.pdf

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COMMUNIQUĒ DE PRESSE DU SAMEDI 25 AVRIL 2015

NOTRE METIER, EST DE PRODUIRE

DES MEDICAMENTS PAS DES DIVIDENDES !

Aveugle et sourde, la direction déclare le 17 Mars aux organisations syndicales qu'elle ne

changera pas sa feuille de route. Aucun engagement garantissant le maintien de l’emploi n’est

pris. La stratégie est claire : continuer de nourrir l’appétit financier sans pareil des actionnaires

au lieu de proposer un vrai projet industriel d’avenir tourné vers le patient.

Les restructurations dévastatrices sur l’emploi et l’hémorragie des départs dits « volontaires »,

se traduisent par des organigrammes plus qu’incomplets. Les bras manquent et les embauches se

font attendre. Pire, le recours à la sous-traitance des activités, là ou un « sanofien » avait un

poste avant les restructurations. Tout ceci, crée une situation dangereuse de mise en échec des

salariés dans l’exécution de leur contrat et bafoue les conditions de travail. La charge reste la

même, chaque salarié doit faire face au travail comme si aucun poste n'avait été supprimé, au

détriment de sa santé physique et psychologique.

Les enveloppes budgétaires sont absentes, les

augmentations salariales ont disparu, Toulouse et

Quetigny sont vendus et les salariés aimant leur

travail, revendiquant une autre stratégie sont

taxés de mettre en péril l'outil industriel de Sanofi

! Nous pensons que les indemnités de limogeage de

Viehbacher (~11 millions d'euros) et les cadeaux de

bienvenue de Brandicourt (~4 millions d'euros) sont

des insultes aux salariés qui travaillent dans la

société depuis de nombreuses années et aux

patients en attentent des solutions thérapeutique.

En 2010, Sanofi cède deux sites de recherche à l’américain Covance. Regardons ce qui arrive

aujourd’hui à Porcheville et Alnwick (GB) mis en vente à nouveau.

Le contrat prévoyait, entre autre, la prise en charge par Sanofi des frais de fonctionnement du

site pour un coût de 250 millions

d’euros (salaires, loyers, fluides,…)

et ce pour une période de …… 5 ans

assorti d’un partenariat pour 10 ans !

Soit près de 1,2 milliard d’euros de

gain pour Covance et un massacre

pour les salariés.

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Voilà le résultat, largement dénoncé à l’époque, de la politique destructrice de l’outil industriel

de nombreux laboratoires pharmaceutiques. Le seul intérêt visé, dans cette cession, était

l’attractivité financière pour les 5 ans de la part de Covance et la possibilité de se débarrasser

« proprement » de salariés gênant concernant Sanofi. Et dire que le gouvernement disait qu’il

serait vigilent sur l’avenir et la pérennité de ce site !! Est-ce cela l’avenir que l’on nous offre et

plus particulièrement à Toulouse et Quetigny, les 2 sites cédés dans des conditions similaires le

1er avril dernier ?

Comment avoir confiance dans une direction qui n'hésitera pas à quitter le bloody Sanofi après

l’avoir saigné.

Après la recherche, Elbeuf et Sisteron, Ambarès et Aramon se battent à leur tour pour l’emploi

et les conditions de travail. L’ensemble du groupe est, depuis 2008, passé au rouleau

compresseur. La direction ne se gêne pas pour dire « si vous n’êtes pas content, vous n’avez

qu'à quitter la société ! ». Elle ne se cache plus et met en place les outils de détection et

d’évaluation des salariés dont elle envisage de se débarrasser : http://t.co/7iFxYdbC8b

QUEL EST LE PRIX A PAYER POUR JUSTE FAIRE SON TRAVAIL ?

Il nous appartient, à nous salariés de redonner à notre société sa juste valeur humaine, de dire à

nos dirigeants que leur stratégie purement financière n’a aucun avenir, qu’ils doivent nous

écouter et entendre nos messages. Dans chaque réunion, dès qu'une chose dérange, montrons

aux décideurs nos idées et notre colère ! Osons dire NON à WorkDay, CashFlow, la com' sur le

Doliprane, le LEAN, le mutisme autour des enveloppes d'augmentations, aux départs des salariés

alors que nous avons encore besoins d'eux, aux ventes de salariés alors qu'ils sont plus qu'utiles à

notre société. Oser dénoncer, dans les médias, aux politiques, aux citoyens, le fonctionnement

de Sanofi voué à finir dans un mur, l'oubli du patient qui devrait être au centre de nos activités,

sont autant de choses que nous pouvons faire.

Sans les salariés, il n'y a pas de société; sans les salariés, il n'y a pas de solutions pour le patient;

sans les salariés, il n'y a pas de chiffres d'affaire et encore moins de bénéfices...

Parce que nous ne voulons pas laisser faire, y laisser notre santé, trahir nos

convictions, AGISSONS !

Une fois de plus faisons-nous entendre : Le 4

Mai 2015, lors de l'assemblée générale des

actionnaires, à Paris ! Et pourquoi ne pas

profiter de ce moment ? C’est pour toutes ces

raisons, que nous serons présents aux cotés

d’autres salariés d’autres sites, au palais des

congrès pour poser toutes les questions et

surtout obtenir des réponses.

Il n'y a pas de petite action pour combattre la

stratégie purement financière de Sanofric,

pour préserver et développer les emplois par

le retour des embauches des jeunes dont

Sanofi a besoin, pour être fiers à nouveau d’apporter une solution aux millions de patients qui

attendent. Montrons que nos valeurs sont les seules créatrices d’espoir et d’avenir !

Les salariés en lutte ! Collectif ANTIsanofRiC

[email protected]