Jeudi 16 février 2017

Ouest-France Bretagne 5

La Bretagne en bref

C’est le nombre de parcs naturels régionaux créés enFrance depuis 1967. Il y en a deux en Bretagne : le parcd’Armorique, dans le Finistère, né en 1969, sur 44 com-

munes et 125 000 ha, et le parc du golfe du Morbihan, créé en2014, sur 29 communes. Le parc Rance Côte d’Emeraude esten projet sur 66 communes de part et d’autre de la Rance.

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Drame de Pleucadeuc, le mari mis en examenHier, un homme, de 53 ans, soup-çonné d’avoir tué sa femme, avantde retourner l’arme contre lui, di-manche 12, à Pleucadeuc (Mor-bihan), a été mis en examen pourassassinat. Grièvement blessé auvisage, il se trouve dans une struc-ture hospitalière carcérale. La victimeétait employée à la mairie de Pleuca-

deuc. Le drame s’est déroulé, vers19 h, avenue de Gournava, dans lacour du domicile d’une amie de lavictime. Cette dernière était héber-gée régulièrement par cette amie de-puis la séparation avec son mari. Cedernier aurait demandé, en vain, àson épouse de reprendre la vie com-mune.

Agression à la fourche : l’auteur en garde en vueMardi dernier, vers 11 h, deux frèresse disputent violemment au domicilede leurs parents décédés, à Dirinon(Finistère). En cause ? Un héritagecontroversé. L’un des deux hommess’empare alors d’une fourche etfrappe l’autre au niveau du thorax. Ille blesse également aux bras et au vi-sage. Ce sont les urgentistes de l’hô-pital de Landerneau qui ont prévenu

les gendarmes de l’arrivée du blessédans leur service. Une fois informésde la situation, les gendarmes sontallés cueillir l’agresseur. Hier soir,l’homme était toujours en garde àvue. Il sera présenté à un juge d’ins-truction ce jeudi après-midi. La vic-time souffrirait de blessures gravesmais ses jours ne seraient pas endanger.

La bataille des Venètes en 3D primée à Hollywood

Le parc ludo-éducatif sur la préhis-toire et l’histoire celtique (Le Ker) si-tué à Vannes, vient d’être primé à LosAngeles pour un film en 3D. Au cœurde ce parc de 840 m2 qui a ouvertses portes en mai 2016, le film en3D propose une reconstitution de labataille des Vénètes qui, en l’an 56avant Jésus-Christ, opposa sur l’eaules Celtes aux légions romaines deCésar. Ce court-métrage de neufminutes, réalisé par Gallien Chana-

let-Quercy et tourné en Bretagneen 2015, a reçu le 1er prix du court-métrage 3D, à Hollywood lors de lacérémonie Advanced Imaging So-ciety Lumière Creative Awards, lundi.Déjà en octobre, il avait reçu un prixà Séoul, lors du 3DKIFF Festival, enCorée du Sud. Les images ont ététournées pour l’extérieur sur la plagede Kerhillio à Erdeven puis dans unbâtiment industriel de Séné près deVannes.

Gallien Chanalet-Quercy (à gauche), réalisateur du film « La bataille des Vé-

nètes » et Hervé Paquet, directeur du Ker et co-producteur.

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Des animaux maltraités découverts à LamballeQuarante et un animaux ont été retrouvés dans un appartement insalubre, à Lamballe.Des enfants de 1 et 5 ans vivaient dans ce logement.

Il a suffi d’une plainte, dimanche,pour des faits de maltraitance surdes animaux de la part de l’École deschats libres du Penthièvre, pour dé-clencher l’enquête des gendarmesde Lamballe (Côtes-d’Armor).Acte 1 : selon l’association, un

couple laisse vivre à son domicile

huit chats et autant de chiens, sanssoins vétérinaires et sous alimentés,au milieu de leurs excréments.Acte 2 : lundi et mardi, les animaux

sont transférés dans un appartementde 80 m2, rue Lavergne, à proximitédu centre-ville de Lamballe. Acte 3 :les gendarmes découvrent 19 chats,6 chiens, 8 chiots et 2 rats, dans celogement insalubre, où réside unefamille de quatre personnes. Au to-tal, 41 animaux sont retrouvés. « Laplupart sont en souffrance et sontmaltraités », observe le comman-dant Matthieu Glavieux, à la tête dela compagnie de gendarmerie deSaint-Brieuc.

Détresse sociale

Et dans ce capharnaüm « où lesconditions d’hygiène et de soinsont déplorables », vivent deux en-fants de 1 et 5 ans « en situation de

détresse sociale et sanitaire ». Ilsont été pris en charge par une assis-tante sociale. Et la SPA de Rennes aété missionnée pour récupérer tousles animaux.Âgés de moins de 30 ans, le père,

intérimaire, et la mère au foyer, ainsique le propriétaire de la ménage-rie, ont été entendus, mardi, dans lecadre d’une audition libre. Ils compa-raîtront devant le tribunal de Saint-Brieuc dans le cadre d’une compa-rution sur reconnaissance préalablede culpabilité. Deux enquêtes ont étéouvertes : la première pour séviceset actes de cruauté et maltraitanceenvers les animaux et la seconde,pour privation de soins d’alimenta-tion envers des mineurs de moins de15 ans. Un juge des enfants a égale-ment été saisi.

Soizic QUÉRO.

Les enfants de 1 et 5 ans vivaient dans

« des conditions d’hygiène et de soin

déplorables ».

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À Groix, le parc éolien sera mis en service en 2020La première réunion publique sur ceprojet s’est tenue mardi soir à Lorient.D’ici 2020, quatre éoliennes flottantesde 180 m de haut, avec un rotor de150 m de diamètre, et d’une puis-sance de six mégawatts chacune, se-ront installées à une douzaine de kilo-mètres au sud de l’île de Groix. Ellesdevraient produire l’équivalent de laconsommation électrique de 40 000foyers. Ce parc éolien pilote s’éten-dra sur une surface de 11 km2. Il seraconnecté au réseau électrique par un

câble sous-marin et bénéficiera d’uncontrat d’achat d’électricité pour unedurée de 20 ans. Les travaux doiventcommencer en 2019. L’ensemble duprojet coûtera 183 millions d’euros :85 millions par l’État dans le cadrede son soutien au plan de dévelop-pement des énergies marines renou-velables, et le reste par des socié-tés privées dont le consortium portépar Eolfi, associé à DCNS et Vinci. Ils’agit d’une première en France.

Il menace de mort un passager du carMardi midi, la police fougeraise inter-vient pour une altercation à la sor-tie d’un bus, place Jean-Jaures. Labagarre, elle, avait commencé dansl’autocar effectuant la liaison Fou-gères-Rennes. Un SDF de 25 ansaurait menacé avec un couteau lavictime, avant de lui voler son télé-phone, de la jeter à terre et de la me-nacer de mort. « Des coups ont étééchangés entre les deux parties »,explique la police. L’auteur présumé,placé en garde à vue et entendu, anié les faits, déclarant aux forces del’ordre « que le couteau était facticeet qu’il l’avait jeté, mais sans pou-voir dire où ». Le couteau n’a pas été

retrouvé. Contacté par téléphone, lechauffeur de bus a déclaré avoir vuune altercation, avoir arrêté le bus enleur disant « que s’ils voulaient sebattre, c’était dehors », sans rien ob-server de plus. La victime s’est vuedélivrer une incapacité temporaire detravail de 5 jours.Quant à l’auteur présumé des

faits, il était déjà recherché par la po-lice pour purger une peine de deuxmois de prison suite à des faits deviolence. Il a donc été placé en dé-tention, avant une convocation pé-nale pour violences avec arme, portd’arme, dégradation de bien et me-naces de mort.

Des remblais radioactifs dans l’ancienne mineL’ancienne mine d’uranium de Persquen (Morbihan) est le seul site de stockage des « stérilesminiers » radioactifs en Bretagne. Areva veut augmenter sa capacité et lance des travaux.

Pourquoi ? Comment ?

Qu’appelle-t-on les « stériles

miniers » ?

« Les stérilesminiers sont des terresou roches ne contenant pas ou peud’uranium, qu’il faut extraire pouraccéder au minerai », explique Vic-toire Luquet de Saint-Germain, res-ponsable chez Areva. En Bretagne,quinze communes avaient été iden-tifiées comme possédant des stérilesd’anciennes mines d’uranium : Mes-lan, Bubry, Guern, Persquen, Lignol,Berné, Inguiniel, Kernascléden, Loc-malo, Plouay, Saint-Caradec-Trégo-mel, Quistinic, Guilligomarc’h, Bo-hars, Querrien. Il a donc été choisi destocker ces stériles sur un seul lieu.

Pourquoi un site de stockage

à Persquen ?

Ancienne mine d’uranium exploitéede 1956 à 1982, le site de Prat-Mé-rien à Persquen abrite déjà 288 000tonnes de stériles issus de sa pé-riode d’exploitation. L’ancienne mineà ciel ouvert a été réhabilitée dans les

années 1990. Les stériles ont servi àcombler les galeries. « L’impact ra-diologique y est considéré commenul », indique le service de la pré-vention des pollutions et des risquesde la préfecture de Région. En juin2014, le maire Michel Le Gallo est in-formé que Persquen est pressentiepour accueillir les déchets radioac-tifs des anciennes mines du secteur,il estime alors « avoir été mis devantle fait accompli ». Mais la mine estsous la responsabilité d’Areva et lapolice des mines s’y applique.

Quelle quantité Areva compte-t-

elle stocker à Persquen ?

Deux phases de travaux sont pré-vues : une première phase detrois mois permettra d’acheminer5 000 m3 « ce qui représente 425rotations de camions de 11 m3, soitenviron huit camions par jour. Une

deuxième phase de travaux pourraitavoir lieu dans la limite des quan-tités maximales demandées soit10 000 m3 au total. Elle concernedes stériles qui présentent une acti-vité radiologique se rapprochant dezéro », indique un document d’infor-mations aux riverains, consultable enmairie.

Qu’en pensent les habitants ?

À Persquen, on vit avec la mine de-puis les années 50. Et le fait que desdéchets radioactifs demeurent surle site depuis sa fermeture n’est pasun secret. Ce qui inquiète certainsriverains, c’est le va-et-vient des ca-mions pendant les travaux. « On sedemande s’il y aura des poussièresdangereuses qui peuvent s’échap-per lors du transport », s’alerte unhabitant. Les camions seront bâ-chés et lavés en fin de chantier, as-

sure Areva. « La quantité ajoutée(10 000 m3) représente 6 % du vo-lume déjà en place, souligne Vic-toire Luquet de Saint-Germain. Cesite ne présente aucun impact surl’environnement et la population.Pour renforcer cela, Areva pour-suivra des analyses trimestriellesd’eau et de sédiments pendant unepériode d’un an renouvelable. »

Quand aura lieu le transport des

stériles ?

Un appel d’offres va être lancé pourtrouver l’entreprise qui réalisera cestravaux. « S’il est signé prochaine-ment, les travaux pourraient démar-rer à partir de juin 2017 », indiqueVictoire Luquet de Saint-Germain.

Marie CAROF-GADEL.

De 1956 à 1982, le site de Prat-Mérien était une mine à ciel ouvert. La mine a été

remblayée dans les années 1990.

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Le maire de Persquen avait appris en

juin 2014 la décision d’Areva de

stocker les stériles miniers sur sa

commune. Il estimait alors avoir été

« mis devant le fait accompli ».

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Persquen

Il braque une banque sur l’île d’OuessantNe pouvant pas s’échapper bien loin, le quinquagénaire a vite étéretrouvé par les gendarmes. Et placé en garde à vue.

L’histoire

« Ça n’arrive pas tous les jours… »Denis Palluel, maire d’Ouessant, ra-conte l’agression survenue dans lamatinée sur son île peuplée de 800habitants.Il est environ 11 h quand un homme

d’une cinquantaine d’années entredans l’agence CMB, située au bourg.Son compte vient d’être clôturé, ilest à court d’argent et vient deman-der des explications dans l’agence,uniquement ouverte deux demi-jour-nées cette semaine.Rapidement, il demande à se faire

remettre le contenu du coffre. Laseule employée de banque présentesur place, âgée d’une trentaine d’an-nées, ne se laisse pas faire. Elle estfrappée. Son agresseur, qui agit àvisage découvert, lui tire égalementles cheveux. Il repart en voiture avec« 600 ou 700 € » selon Denis Palluel.En coupures de 10 €.Rapidement, les gendarmes sont

prévenus et arrivent sur l’île en héli-coptère. Le braqueur présumé, iden-tifié par sa victime et des témoins,est interpellé vers 13 h. « Dans le

calme », précise le maire.Selon Denis Palluel, l’agresseur

présumé est « arrivé sur l’île il y aplusieurs années » pour entamerune activité d’artisan. Il n’aurait pastravaillé depuis environ deux ans etvivait reclus. « Il est psychologique-ment fragile et ne veut voir per-sonne », poursuit le maire, qui réfutele terme de « braquage ».Il est placé en garde à vue dans les

locaux de la gendarmerie de Brest,dès hier après-midi. La victime, elle,est « choquée », mais ne se voit dé-livrer aucune ITT (Interruption totalede travail).

Mickaël LOUÉDEC.

L’agression s’est produite en fin de

matinée, dans l’agence CMB de l’île..

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Des candidats « 100 % Bretagne »Législatives. Ils seront en lice dans la Bretagne historique.En espérant dépasser le classique duel droite/gauche.

« 100 %, la force éco-citoyenne »,c’est la fédération, au plan national,de 28 mouvements et partis poli-tiques, qui compte parmi ses têtesd’affiche le chanteur Francis Lalanneet Jean Lassalle, le député du Béarn,candidat à l’élection présidentielle.Une liste dans laquelle on retrouvede petites formations politiques,comme le Parti lorrain, l’Allianceécologiste indépendante, ou bien leParti politique des citoyens républi-cains. Leur ambition ? Être d’abordprésents aux prochaines législativesdes 11 et 18 juin.En Bretagne historique, c’est le

Parti breton, qui revendique quelque500 membres, et de petits mouve-ments comme l’Alliance fédéralistebretonne, la section bretonne duParti fédéraliste européen, et la plate-forme En-Avant Bretagne, qui vont secharger de faire passer le message.

Ils présenteront donc, dans le sillagede « 100 %, la force éco-citoyenne »,des candidats sous l’étiquette« 100 % Bretagne ». Leur credo, c’estd’abord de dépasser le clivage entrela droite et la gauche. « Aujourd’hui,les partis politiques traditionnelssont figés », lance, par exemple, Oli-vier Berthelot, le président du Partibreton. Ils se situent donc au centrede l’échiquier politique, sans éti-quette partisane.Le programme de ces candidats

mettra, bien sûr, en avant des re-vendications bretonnes. En tête decelles-ci, la Bretagne à cinq dépar-tements avec le retour de la Loire-At-lantique, une gestion directe par lesRégions des fonds européens, oubien encore « une régionalisation in-novante du système éducatif. »

Didier GOURIN.

Michaël Hervé (Parti fédéraliste européen) ; Olivier Berthelot (Parti breton) ;

Sébastien Girard (Parti breton) ; Mickaël Le Bohec (En-Avant Bretagne) et

Jean-Jacques Page (En-Avant Bretagne).

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