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26/02/2018
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Management de l’innovationIntroduction
« Once you stop learning, you start dying"
A. Einstein
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Classe inversée :
•Toutes les séances commencent par un cas :
> cas (cf. mon site Internet) > Chaque groupe d’étudiants présente un cas ;> Chaque présentation dure 15 mn ;
• Présentation suivie d’une discussion (évaluation de la pertinence des questions et des réponses aux débats)
• Note: cas (70%), innovation en entreprise (35%)
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
P 2 – Les stratégies d’innovation
P 3 – Organisation et innovation
P 4 – Manager le processus et équipes d’innovation
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
Plan du cours
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
P 2 – Les stratégies d’innovation
P 3 – Organisation et innovation
P 4 – Manager le processus et équipes d’innovation
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
Plan du cours
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
• Qu’est-ce que l’innovation?
• Les formes/types d’innovation
• Les sources de l’innovation
• Cycle de vie de l’innovation
Enjeux
Plan du cours
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Par équipe de 2, répondez aux questions suivantes :
1. Quelle est la différence entre créativité, innovation et invention ?
2. Existe-t-il différents niveaux d’intensité d’innovation ?
3. Déclinez les différents types d’innovation
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ETAPE 1: Les questions préalables à se poser pour mettre l’innovation au coeur de l’entreprise.
L’innovation?Qu’est ce que cela veut
dire?
L’innovation est possible dans tous les domaines.
Comment les difficultés externes sont sources d’innovation?
Qu’est ce qui freine ou favorise l’innovation dans les entreprises?
Quelles sont les entreprises innovantes
qui peuvent nous « inspirer »?
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L’innovation?
Pour innover en permanence et réussir leurs innovations les entreprises « championnes de l’innovation »maîtrisent plusieurs bonnes pratiques et compétences « collectives » de management (études Excellence Innovation d’A.D Litlle)
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Invention Commercialisation Diffusion
Nouvelles idéesNouvelles découvertesExpérimentation
DesignProductionMarketingDistributionActivités de soutien
S’étend à d’autres industries et domaines
Temps
Invention & innovation
12-20% des inventions deviennent des innovations
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Invention & innovation
Ampoules
Transistor
Circuits intégrés
Source:Texas Instruments".
Invention: 1958
Application:1961
Invention: 1925
Application:1947
Invention: 1904
Application:1913
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Pas de définition unifiée de l’innovation
L’innovation n’est pas synonyme d’inventionL’Innovation c’est la rencontre d’une invention avec son marché.
L’innovation : à la fois processus et résultatEnsemble du processus qui se déroule depuis la naissance de l’idée jusqu’à sa matérialisation (lancement du produit/service).
Larousse
L’innovation : par nature à contre courantProcessus d’influence qui conduit au changement social et dont l’effet consiste à rejeter les normes sociales existantes et à en proposer de nouvelles.
Larousse« Une innovation est la mise en œuvre d’un produit ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures. » Manuel d’Oslo
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ETAPE 2: Découverte des bonnes pratiques des « champions » de l’innovation dans les 6 domaines d’excellence identifiés par A.D Little.
VISION ET STRATEGIES
CULTURE D’APPRENTISSAGE
CREATIVITE & IDEES NOUVELLES
SOCLE DE COMPETENCES
ORGANISATION & MANAGEMENT DES
PROJETS
VEILLE DES MARCHES ET TECHNOLOGIES
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Le ski Salomon – les innovations
PRODUIT
STRUCTURE MONOCOQUESEMELLE STRUCTURÉE TYPE
COURSEMASSELOTTES
STABILISATRICES
SERVICE
LIVRE SOUS FILM PORTECTEUR + SACHET DE
FART
ORGANISATION
EQUIPE TRÈS EXPERIMENTÉE ET PLURI DISCIPLINAIRE
FONCTIONNANT EN RÉSEAU AVEC EXTERNE ET RESTE
ENTREPRISE
DESIGN
SKI « EN FORME »DÉCOR SUBLIMÉ
EMBOUTS RAPPORTÉS
DISTRIBUTION
ESSAI/FORMATION AVANT COMMANDE ET LIVRAISONNOUVELLE STRUCTURE DE
L’OFFREIMPLICATION
PRESCRIPTEURS
PRODUCTION
SPATULE FORMÉE APRÈS MOULAGE
PROCESS FABRICATION/ USINAGE CARRES SEMELLES
DÉCOR SUBLIMÉ
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1. Nous avons un président visionnaire, ainsi qu’une vision et une mission très explicites connues et supportées par l’organisation.
2. Les leaders de l’entreprise sont dédiés à l’innovation, se concentrant sur leur aptitude à décider, déléguer, accepter les risques.
3. La formulation et la mise en oeuvre de nos stratégies sont centrées sur les besoins des marchés actuels et potentiels.
4. L’entreprise assume ses stratégies, mais sait aussi changer de direction, avec discernement, quand cela est nécessaire.
5. L’entreprise anticipe les opportunités et les contraintes de ses marchés et sait les intégrer pour innover et prendre de l’avance.
VISION ET STRATEGIESLa direction a une vision et des stratégies partagées par tous, tournées vers le
marché et l’avenir.
VISION ET STRATEGIESLa direction a une vision et des stratégies partagées par tous, tournées vers le
marché et l’avenir.
La vision: on ne peut pas être le leader des sports d’hiver sans être leader du produit ski.Pour être leader du ski il faut apporter ‐des bénéfices perceptibles immédiatement sur neige: tenue sur neige dure, permanence d’une glisse exceptionnelle‐ et visibles en magasin, ‐une rupture sur la structure de l’offre qui facilite l’argumentation en magasin, visible par le skieur, ‐‐avec une rupture industrielle
GS , Michel Barthod (DG), JF Gauthier (DG)) ont adopté des organisations très « plates », avec beaucoup d’autonomie poussant au dialogue et échanges, et à la prise de risque à tous les niveaux (produit, industriel, commercial)
Le pilotage du projet confié à une équipe autour de R Pascal qui a réussi le développement des nouvelles gammes de fixations et fait passer la chaussure du stade de « prototype » à une réussite industrielle.
GS a développé à tous les niveaux une forte proximité avec les clients, en montrant l’exemple.
La vision: on ne peut pas être le leader des sports d’hiver sans être leader du produit ski.Pour être leader du ski il faut apporter ‐des bénéfices perceptibles immédiatement sur neige: tenue sur neige dure, permanence d’une glisse exceptionnelle‐ et visibles en magasin, ‐une rupture sur la structure de l’offre qui facilite l’argumentation en magasin, visible par le skieur, ‐‐avec une rupture industrielle
GS , Michel Barthod (DG), JF Gauthier (DG)) ont adopté des organisations très « plates », avec beaucoup d’autonomie poussant au dialogue et échanges, et à la prise de risque à tous les niveaux (produit, industriel, commercial)
Le pilotage du projet confié à une équipe autour de R Pascal qui a réussi le développement des nouvelles gammes de fixations et fait passer la chaussure du stade de « prototype » à une réussite industrielle.
GS a développé à tous les niveaux une forte proximité avec les clients, en montrant l’exemple.
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1. L’observation et l’analyse systématiques de l’environnement permettent d’identifier les tendances qui vont nous permettre de devancer nos concurrents.
2. Les nouvelles connaissances sont communiquées naturellement à ceux qui ont le potentiel d’en tirer profit et de les valoriser.
3. La société est informée des plus récents développements technologiques et les évalue avec perspicacité pour son propre usage.
4. Notre culture nous permet de bien évaluer nos propres performances et limites, et d’être ouverts aux expertises externes.
5. Les objectifs des nouvelles connaissances et technologies à investiguer et acquérir sont clairement connus et compris.
VEILLE DES MARCHES ET TECHNOLOGIESLa capacité de tirer les enseignements de notre management des
connaissances et des changements de l’environnement est source de nouveaux produits et modes de fonctionnement.
VEILLE DES MARCHES ET TECHNOLOGIESLa capacité de tirer les enseignements de notre management des
connaissances et des changements de l’environnement est source de nouveaux produits et modes de fonctionnement.
Une culture forte d’études marketing formelles et informelles, qualitatives et quantitatives a permis d’identifier les bénéfices prioritaires à rechercher, les produits de référence à « battre », les forces faiblesses des acteurs…
Une « bible » du ski diffusée et expliquée à toutes les forces de ventes et équipes marketing dans l’entreprise plus de 2 ans avant le lancement.
Visite des outils industriels de concurrents
Salomon part avec une feuille blanche, sans contraintes d’un outil industriel existant; s’est intéressé aux technologies de la F1 (tenue de route), des composites, de la glisse (fabricants de fart ,bateaux, peaux de poissons etc…)
Création d’une équipe mixant des ressources Salomon, les meilleurs de la concurrence, des nouvelles compétences techniques externes
Une culture forte d’études marketing formelles et informelles, qualitatives et quantitatives a permis d’identifier les bénéfices prioritaires à rechercher, les produits de référence à « battre », les forces faiblesses des acteurs…
Une « bible » du ski diffusée et expliquée à toutes les forces de ventes et équipes marketing dans l’entreprise plus de 2 ans avant le lancement.
Visite des outils industriels de concurrents
Salomon part avec une feuille blanche, sans contraintes d’un outil industriel existant; s’est intéressé aux technologies de la F1 (tenue de route), des composites, de la glisse (fabricants de fart ,bateaux, peaux de poissons etc…)
Création d’une équipe mixant des ressources Salomon, les meilleurs de la concurrence, des nouvelles compétences techniques externes
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1. La participation de personnes extérieures est fortement recherchée pour générer des idées nouvelles.
2. L’entreprise cherche activement à détecter les idées « non conventionnelles », et celles sources de « ruptures ».
3. L’entreprise utilise des démarches rigoureuses et éprouvées pour générer de la créativité et réussir la mise en oeuvre des idées nouvelles.
4. La collaboration et les échanges entre les services sont encouragés et font partie de notre culture pour développer de nouvelles idées.
5. Pour apporter de nouvelles idées le personnel est très à l’écoute de ses clients et fournisseurs les plus exigeants et les plus pertinents.
CREATIVITÉ ET IDÉES NOUVELLESL’ouverture aux nouvelles idées associée à un processus précis génère des idées
nouvelles et les transforme en solutions rentables..
CREATIVITÉ ET IDÉES NOUVELLESL’ouverture aux nouvelles idées associée à un processus précis génère des idées
nouvelles et les transforme en solutions rentables..
L’équipe très ouverte sur les technologies liées à l’automobile, la glisse….Glisse: structurer la semelle comme une peau de requin, + travail collaboratif entre Plastic Omnium et Swix pour imprégner un fart de course dans la semelle lors du process de production Monocoque: construire le ski comme un châssis de formue 1, ‐former la spatule après la sortie du moule…
Les collaborateurs des autres divisions très impliquées dans les groupes de travail techniques, les séances de créativité, …
Les prescripteurs les plus pertinents associés au projet pour valider des idées, protos…
L’équipe très ouverte sur les technologies liées à l’automobile, la glisse….Glisse: structurer la semelle comme une peau de requin, + travail collaboratif entre Plastic Omnium et Swix pour imprégner un fart de course dans la semelle lors du process de production Monocoque: construire le ski comme un châssis de formue 1, ‐former la spatule après la sortie du moule…
Les collaborateurs des autres divisions très impliquées dans les groupes de travail techniques, les séances de créativité, …
Les prescripteurs les plus pertinents associés au projet pour valider des idées, protos…
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1. L’entreprise intègre le changement et l’innovation pour nourrir en permanence ses avantages concurrentiels.
2. Remises en question et challenges sont positivement encouragés et attendus par tout le personnel.
3. La compréhension des différentes cultures se construit en associant formations spécifiques, mutations internes, travail en petites équipes.
4. Les échecs sont acceptés comme une source permanente d’apprentissage et de progrès.
5. La capacité d’écoute de l’entreprise est une de ses forces pour s’adapter aux mutations du marché.
CULTURE D’ENTREPRISEUne culture partagée d’apprentissage permanent qui valorise le changement, le
progrès, la recherche de solutions innovantes.
CULTURE D’ENTREPRISEUne culture partagée d’apprentissage permanent qui valorise le changement, le
progrès, la recherche de solutions innovantes.
A partir de 1980 l’entreprise rentre dans une phase de conquête de nouveaux marché avec des stratégies d’innovation (chaussure alpine, système chaussure‐ fixations de ski de fond), après avoir innové en fixations dans des domaines différents des concurrents (commercial, qualité..)
Une culture de mécanicien et une grande exigence de qualité ont permis une approche très différente des concurrents issus de l’industrie de la chaussure ou du bois.
Les enseignements des difficultés rencontrées avec la chaussure de ski, très bien intégrés pour le projet ski.
Les petites phrases de George Salomon …
Beaucoup d’échanges avec les filiales, et d’évolutions en interne.
Une présence permanente des équipes BE et Mkgauprès des clients et prescripteurs. Mise en place d’un réseau de correspondants en filiale par type de produits.
A partir de 1980 l’entreprise rentre dans une phase de conquête de nouveaux marché avec des stratégies d’innovation (chaussure alpine, système chaussure‐ fixations de ski de fond), après avoir innové en fixations dans des domaines différents des concurrents (commercial, qualité..)
Une culture de mécanicien et une grande exigence de qualité ont permis une approche très différente des concurrents issus de l’industrie de la chaussure ou du bois.
Les enseignements des difficultés rencontrées avec la chaussure de ski, très bien intégrés pour le projet ski.
Les petites phrases de George Salomon …
Beaucoup d’échanges avec les filiales, et d’évolutions en interne.
Une présence permanente des équipes BE et Mkgauprès des clients et prescripteurs. Mise en place d’un réseau de correspondants en filiale par type de produits.
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1. Nous renforçons les savoir faire que nous maîtrisons mieux que la concurrence et sous traitons les autres.
2. Le coeur des compétences de l’entreprise est clairement défini. Tous savent à quoi il va être utilisé.
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3. Le socle des compétences est évalué en permanence par rapport aux nouvelles connaissances et technologies développées à l’extérieur de l’entreprise.
4. L’entreprise sait adapter son coeur de compétences aux exigences de l’évolution de son portefeuille de produits.
5. La société sait utiliser ses compétences clés pour offrir à ses clients des bénéfices concurrentiels uniques..
SOCLE DE COMPÉTENCESUne définition claire du coeur des compétences est associée à la capacité à
développer de nouvelles compétences et savoir‐faire.
SOCLE DE COMPÉTENCESUne définition claire du coeur des compétences est associée à la capacité à
développer de nouvelles compétences et savoir‐faire.
Beaucoup de développements en réseau (interne et externe) sur les différents composants du ski (composites, semelle, farts …), associés à un grand savoir faire de conception/ réalisation de machines spéciales et d’outillages, et de technologie de décoration.
La chaussure de ski alpine et ski de fond avaient permis d’acquérir de fortes compétences dans les différents matériaux plastiques et les « mousses ».
GS a toujours cherché a maitriser en interne les technologies qui permettent de faire la différence avec ses concurrents et l’assemblage final pour contrôler la qualité globale du produit.
Beaucoup de développements en réseau (interne et externe) sur les différents composants du ski (composites, semelle, farts …), associés à un grand savoir faire de conception/ réalisation de machines spéciales et d’outillages, et de technologie de décoration.
La chaussure de ski alpine et ski de fond avaient permis d’acquérir de fortes compétences dans les différents matériaux plastiques et les « mousses ».
GS a toujours cherché a maitriser en interne les technologies qui permettent de faire la différence avec ses concurrents et l’assemblage final pour contrôler la qualité globale du produit.
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1. La démarche d’innovation est identifiée comme le moteur du développement, avec des rôles, responsabilités, et indicateurs de performance bien définis.
2. L’information circule facilement entre départements et niveaux hiérarchiques. Les communications sont ouvertes en interne comme en externe..
3. L’entreprise sait prendre les bonnes décisions sur l’utilisation de ressources de R&D externe, en étant très impliquée dans les réseaux associés à l’innovation.
4. L’entreprise sait gérer la diversité, des exigences contradictoires (ex standardisation / personnalisation), mixe activement contrôle et liberté.
5. Un réseau efficace de groupes projets développe les nouveaux produits et services. Il casse les traditionnelles barrières existantes entre services.
ORGANISATION ET PROJETSL’organisation a mis en place une méthodologie précise de management des projets
qui valorise les compétences, les capacités d’interaction et de communication.
ORGANISATION ET PROJETSL’organisation a mis en place une méthodologie précise de management des projets
qui valorise les compétences, les capacités d’interaction et de communication.
Innovation préoccupation de GS au quotidien en visite dans les BE ou revues de projets.
Organisation des BE depuis très longtemps avec une cellule LT sur des grands thèmes stratégiques et des équipes de développement dédié à l’industrialisation et à la gestion des gammes.
Fonctionnement en équipe projet fait partie de la culture depuis les années 70, avec un important programme de formation dans les années 80.
Organisation « plate » avec forte délégation.
Implication très en amont des équipes marketing et vente des filiales avec leurs clients et prescripteurs locaux.
Innovation préoccupation de GS au quotidien en visite dans les BE ou revues de projets.
Organisation des BE depuis très longtemps avec une cellule LT sur des grands thèmes stratégiques et des équipes de développement dédié à l’industrialisation et à la gestion des gammes.
Fonctionnement en équipe projet fait partie de la culture depuis les années 70, avec un important programme de formation dans les années 80.
Organisation « plate » avec forte délégation.
Implication très en amont des équipes marketing et vente des filiales avec leurs clients et prescripteurs locaux.
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
• Qu’est-ce que l’innovation?
• Les formes/types d’innovation
• Les sources de l’innovation
• Cycle de vie de l’innovation
Enjeux
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Classer les innovations : 3 typologies basiques
Innovation produit VS innovation process /
organisationnelle
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Innovation produit VS innovation de process
/Organisationnelle
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
Les innovations produit/service
Exemple Mercedes: produit et servicede conciergerie
Exemple Dyson: ventilateur sans pales
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Améliorer la coupe du tissu Production de verreAméliorer la “supply chain”
Les innovations de process sont des innovations concernant la façon avec laquelle une organisation conduit ses opérations. Cela peut concerner autant les techniques de production, de distribution que de commercialisation
Innovation produit VS innovation de
process/organisationnelle
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Innovation produit VS innovation de
process/organisationnelle
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
• Les innovations produit peuvent déclencher des innovations de process et vice-versa
• Une innovation produit pour une entreprise peut être une innovation process pour une autre:
• UPS a créé un nouveau service de distribution (innovation produit/service) qui permet à ses clients de distribuer leurs biens plus largement et plus facilement
• Applied Materials a créé un nouvel équipement (innovation produit) qui permet à ses clients (producteurs de semi-conducteurs) de rationaliser leurs coûts
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Temps
Taux d’innovation
Innovation produit VS innovation de process
/ organisationnelle Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Innovation produit VS innovation de process
/ organisationnelle Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
• L’innovation organisationnelle est une innovation de process non technologique :
« Mise en œuvre d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les
pratiques, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures
de la firme » (Manuel d’Oslo, 2005)
• Exemples :
• La division scientifique du travail (Taylorisme)
• L’approche lean
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• Affine et améliore un design existant, généralement par des améliorations dans les composants
• Très courante
• Souvent des opportunités pour les entreprises déjà présentes dans l’industrie (incumbent firms)
• Nouveau design global, avec de nouveaux composants configurés dans une nouvelle architecture
• Relativement rare (<10%)
• Souvent des opportunités pour les nouveaux entrants
Innovation radicale
Innovation incrémentale
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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• Certaines innovations peuvent paraître plus ou moins radicales en fonction de votre position dans l’industrie:
• Les innovations sont reliées au cycle de vie de l’industrie : une innovation radicale est toujours suivie par une série d’innovations incrémentales
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Faible
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Changement pour le marché
Changement technologique
Innovation radicale
Innovation incrémentale
Changement de marché
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Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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“The PC ne peuvent être utilisés que comme des
jouets”
Digital Equipment “Rien ne remplacera jamais la locomotive à vapeur”
Baldwin locomotives
“Personne n’a besoin d’un teléphone cellulaire”
AT&T
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Per
form
ance
pro
du
it
Temps
Innovation de rupture
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Per
form
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pro
du
it
Temps
Innovation de rupture
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Source: The Innovator’s Dilemma
Radio à tubeRadio transistor
Marché de masse
Adultes écoutant à la maison
Pas près de changer pour un produit peu fiable
Adossatisfait avec un
produit peu fiable
Marché de niche
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Source: The Innovator’s Dilemma
Radio transistorRadio transistor
Adultes écoutant à la maison
masse market
Adossatisfait avec un
produit peu fiable
Des améliorations dans les radios transistor entraînent la chute des radios à tube
Marché de masseMarché de niche
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Source: The Innovator’s Dilemma
Professionnels Compétents pour lancer des applications et ayant besoin
de performances élevées
Consommateurs moyens
Sans compétence et avec des besoins
basiques
Marché de niche Marché de masse
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Source: The Innovator’s Dilemma
Améliorations dans le PC et la réduction des coûts permet la diffusion de la micro-info auprès des clients
Consommateurs moyens
Sans compétences et avec des besoins
basiques
Professionnels Compétents pour lancer des applications et ayant besoin
de performances élevées
Marché de masse Marché de niche
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Temps
Trop cher, peu de précision, d’étendue, problème d’inflammabilité et faible fiabilité
Continuer à investir pour améliorer la technologie sur les dimensions traditionnelles (précision, étendue, fiabilité) et des prix plus bas
Devient particulièrement intéressant pour une partie du marché, sensible à une nouvelle dimension : besoin d’apprentissage
Technologie devient suffisamment bonne sur les dimensions traditionnelles
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Innovation de rupture• « Une innovation qui :
• ne peut pas être utilisée par les clients dans les marchés de masse
• s’appuie sur une nouvelle trajectoire de performance en intégrant des nouvelles dimensions de la performance en comparaison avec les innovations existantes
• peut créer des nouveaux marchés en apportant une nouvelle valeur (utilité, fonctionnalité, design, etc.) aux non consommateurs ou en offrant plus de praticité ou des prix plus bas à des consommateurs d’un marché en déclin »
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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• Apporte une performance produit plus faible au départ
• Apporte une proposition de valeur très différente, pas encore valorisée par les consommateurs existants:• Sous-performe généralement par rapport aux marchés de
masse
• Moins cher, plus simple, plus petit (simple à gérer)
• Les performances de ses attributs s’améliorent très rapidement permettant l’invasion des marchés existants
Innovation de rupture
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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Démarre généralement dans le marché de masse
Meilleure performance sur les dimensions traditionnelles
Repose sur un business model qui a fait ses preuves
Suit une approche que les leaders du marché trouvent
attractives et facilement imitables
Client
Solution
Business model
Marché concurrentiel
Démarre généralement avec des non-consommateurs ou
des consommateurs en marge
Assez bonnes sur les dimensions traditionnelles, meilleures sur les nouvelles
dimensions
Repose sur un business model qui n’existe pas encore
Suit une approche que les concurrents classiques trouvent
peu attractives ou difficiles à imiter
De soutien ou continue
De rupture
Innovation produit VS innovation de process
Innovation radicale VS innovation incrémentale
Innovation de soutien VS innovation de rupture
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
• Qu’est-ce que l’innovation?
• Les formes/types d’innovation
• Les sources de l’innovation
• Cycle de vie de l’innovation
Enjeux
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Par équipe de 2, répondez a la question suivante :
1. A votre avis, d’où vient l’innovation, quelle est ou quelles sont ses sources ?
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Sources de l’innovation
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Sources de l’innovation
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Sources de l’innovation
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
La recherche : produire de la connaissance avec de l’argent
‐ 5 millions de gens travaillent à la production de la connaissance dans le monde : c’est 90 % de tous les scientifiques ayant jamais vécus sur terre !
‐ Les pays qui consacrent le plus d’efforts en R&D (/PIB) sont : la Suède, le Japon, La Chine, la Corée, les USA, la Finlande, la Suisse, la France, l’Allemagne et Israël.
‐ L’ex URSS possède le 1/4 des scientifiques du monde
L’innovation : faire de l’argent avec de la connaissance
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Sources de l’innovation
Les industries dont les dépenses en R&D sont les plus élevés ces dernières années sont:• La chimie/pharmacie• L’automobile• L’électronique
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Rank Company R&D exp. $Millions
Industry R&D /Sales
11 Novartis 6,430 Health Care 16.9%
12 Sanofi-Aventis 6,208 Health Care 16.2%
13 IBM 6,153 Computing 6.2%
14 Intel 5,785 Computing 15%
15 AstraZeneca 5,162 Health Care 17.5%
16 Honda 5,142 Automotive 4.9%
17 Merck 4,883 Health Care 20.2%
18 Matsushita 4,850 Electronics 6.1%
19 Volkswagen 4,757 Automotive 3.2%
20 Sony 4,553 Electronics 5.9%
Dépenses de R&D les plus élevées en 2007
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Sources de l’innovation
Les entreprises essayent de profiter des connaissances des utilisateurs:•Travailler avec les “lead-users”• Bénéfice pour l’utilisateur?
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Concurrent
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Sources de l’innovation
Certaines entreprises fondent leur business model sur une communauté d’utilisateurs:• Nécessite de travailler main dans la main, d’ouvrir l’accès au données et à sa technologie• Bénéfice pour l’utilisateur?
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Sources de l’innovation
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises L’approche en plateau….
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Sources de l’innovation
Injection directe « common rail »
US Patents (2007) Source: http://spectrum.ieee.org/
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Sources de l’innovation
Les innovations viennent souvent des concurrents• Un brevet n’est pas toujours possible (ou efficace)• Un brevet a une durée de vie limitée• Un brevet ne permet pas de cacher les “secrets”de fabrication aux concurrents
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Sources de l’innovation
• Les acteurs internes et externes sont des sources de connaissances riches et valorisables
• Vous devez prendre des décisions concernant le secret à garder et savoir si vous êtes prêt à laisser libre accès à votre innovation
• Le design de votre structure organisationnelle est critique pour acquérir des connaissances externes (cf. chapitre orga)
• Acquérir et intégrer des connaissances externes est plus facile quand l’architecture de votre produit est modulaire
SYNTHESEEntrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Intégrer des connaissances externes grâce à la modularité
Les produits sont des systèmes qui nécessitent 2 types de connaissances :
• Des connaissances sur les composants : connaissance de chaque composant qui remplit une fonction précise dans un système global
• Des connaissances architecturales : connaissance concernant la façon dont les composants sont utilisés, intégrés et reliés les uns aux autres
La modularité signifie que la structure globale du produit permet de changer un composant sans changer toute l’architecture ou plusieurs de ses composants (l’interface est standardisée)
Entrepreneurs
Entreprises
Organisations gouvernementales de recherches et les
universités
Fournisseurs & distributeurs
Utilisateurs
Entre entreprises
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Recherche fondament
ale
Institutions gouverne-mentales
LaboratoiresR&D
Universités
Recherche appliquée
IngénierieDévelop-pement
Commercialisation
Les innovations proviennent souvent d’une chaine d’acteurs
Entreprises
Institutions gouverne-mentales
EntreprisesLaboratoiresR&DUniversitésEntrepreneurs
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
• Qu’est-ce que l’innovation?
• Les formes/types d’innovation
• Les sources de l’innovation
• Cycle de vie de l’innovation
Enjeux
www.iae.univ-savoie.fr58Source: Utterback The McKinsey Quarterly 1995
Machines à écrire
Lampes
ME manuelles
ME électriques
Traitement de texte
PC avec système d’exploitation
Lampes fluorescentes
Lampes électriques
Lampes à gaz
Bougie et lampes à huile
Certaines technologies suivent une logique immuable de développement…
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Le cycle de vie de la technologie: la courbe en S
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Performance
Retours importants des efforts consentis car :•Croissance rapide
• R&D se concentre en premier lieu sur les activités avec le meilleur rapport : rendement/effort ;
• Meilleure compréhension des fondamentaux et stabilisation du dominant design, laisse de la place à d’autres recherches
Temps/effort
Le cycle de vie de la technologie: la courbe en S
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Performance
La technologie atteint progressivement ses limites intrinsèques : > des améliorations marginales pour les efforts/investissements consentis
Temps/effort
Le cycle de vie de la technologie: la courbe en S
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Tendance des coûts des circuits intégrés
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Transition vers une nouvelle technologie
GGSB MIB Managing Technology Session 1
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Temps
Performance
Le cycle de vie de la technologie: la courbe en S
• Un déséquilibre est lié à une forte incertitude concernant la nouvelle technologie, entraînant des tests et de l’instabilité sur différents facteurs ;• Cela nécessite de nouvelles compétences et capacités à la fois dans le développement et l’industrialisation
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Performance
• Dès que la nouvelle technologie devient mieux comprise le changement devient incrémental et l’équilibre revient
….à condition de ne pas passer à côté de cette nouvelle technologie !!!!
Le cycle de vie de la technologie: la courbe en S
Temps
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Le cycle de vie de l’industrie comme une courbe en S
• Difficile pour les entreprises leader d’opérer cette transition vers une nouvelle technologie, 3 facteurs :
• Des investissements importants prioritaires dans la production, le marketing, la logistique limitent l’incitation à investir dans d’autres domaines risqués
• Des capacités et compétences reliées à l’ancienne technologie.
• Des difficultés majeures dans la reconceptualisation du produit
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D’une courbe en S à une autre : exemples
• Lampe
• Elice
• Montre mécanique
• Disque vinyl
• Câble en cuivre
• Photo Analogique
• Écran CRT
• Transistor
• Réacteur
• Montre électronique
• CD
• Fibre optique
• Photo Numérique
• Ecran plat
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Une autre lecture du cycle de vie : le dominant design
• « Un dominant design dans une classe de produit est celui qui
correspond à la majorité de l’offre sur un marché. Les concurrents suivent ce design s’ils veulent rester dans le jeu concurrentiel »
• Le dominant design prend généralement la forme d’un nouveau produit
et/ ou de nouvelles fonctionnalités rassemblées sous une innovation technologique introduite indépendamment des différentes variantes de
produit déjà existantes
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Le dominant design & le cycle de la technologie
Rupture technologique(Met en valeur et détruit des
compétences)
Etape de fermentationSubstitution
Compétition sur le design
Emergencedu dominant design
Etape de changement incrémental
Amélioration du dominant design
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Des exemples de dominant designs…
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Temps
Performance
Dominant design et courbe en S
?
Pile à combustible?
100% électrique?
Combustion d’hydrogène?
Hybrides?
Autre énergie?
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4 déterminants du dominant design
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
Facteurs d’adoption d’un dominant design
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Dans les marchés avec des externalités de réseau, le bénéfice d’utiliser un bien s’accroît avec le
nombre d’autres utilisateurs utilisant le même bien
4 déterminants du dominant design
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
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Une technologie avec une large base installée attire le développement de biens complémentaires; une
technologie avec un taux important de biens complémentaires attire les utilisateurs, en augmentant
la base installée
4 déterminants du dominant design
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
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Taille de la base installée
Disponibilité des actifs
complémentaires
Une large base installée attire les
producteurs d’actifs
complémentaires
La disponibilité de biens
complémentaires attire les
utilisateurs en augmentant la base installée
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
Marchés Bi-faces et Multifaces
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Taille de la base installée
Disponibilité des actifs
complémentaires
Une large base installée attire les
producteurs d’actifs
complémentaires
La disponibilité de biens
complémentaires attire les
utilisateurs en augmentant la base installée
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
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L’utilisation d’une technologie spécifique permet de construire la base de connaissances de cette technologie La base de connaissances aide les entreprises à utiliser et
améliorer la technologie Cela sous-tend que les technologies adoptées plus tôt que
les autres sont à même de mieux se développer, rendant plus difficile l’émergence d’autres technologies
Exemple: Nokia & Ericsson – NMT & GSM standards
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
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Parfois l’existence d’un seul dominant design est bénéfique pour les consommateurs (sécurité), entreprises et gouvernements imposent un standard :
Le standard couleur NTSC pour la télévision aux USA
Le standard général pour les communications mobiles (GSM) en Europe
Externalités de réseau
Actifs complémentaires
Base de connaissance
Régulation du gouvernement
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Les conséquences de la sélection d’un dominant design
• Un dominant design peut avoir une grande influence car il agit sur les recherches technologiques futures dans un domaine donné
• Des retombées financières croissantes indiquent que les trajectoires technologiques se caractérisent par une dépendance de sentier
• Les produits supérieurs technologiquement ne s’imposent pas toujours
• Magnétoscope : Betamax VS VHS
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Toujours unique le dominant design ?
• Dans certaines industries, plusieurs dominant designpeuvent co-exister et se partager le marché• TV: NTSC, PAL, SECAM
• Ecartement des rails de chemins de fer en Europe
• Norme des ondes mobiles aux USA: TDMA, CDMA & GSM
• Conséquences : le développement de produit et l’industrialisation sont plus complexes et coûteuses, peu d’économies d’échelle
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1. L’étape de « fermentation » est critique : c’est la phase où les entreprises prennent un pari sur le dominant design qui va s’imposer, ce qui peut avoir des conséquences à long terme
2. Imposer un dominant design ne dépend pas seulement des stratégies des entreprises ou de leur performance
3. Développer un dominant design seul peut être très bénéfique mais risqué, on peut réduire ce risques en développant des technologies à cycle de vie court et proche de la base de connaissance :
• Hybride chez Toyota
A retenir
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Management de l’innovationStratégies d’innovation
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
P 2 – Les stratégies d’innovation
P 3 – Organisation et innovation
P 4 – Manager le processus et équipe d’innovation
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
Plan du cours
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P 2 – Les stratégies d’innovation
• L’ancrage stratégique de l’innovation
• Faut-il être le premier à innover ?
• Stratégies de création de valeur
• Stratégies d’appropriation de valeur
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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P 2 – Les stratégies d’innovation
• L’ancrage stratégique de l’innovation
• Faut-il être le premier à innover ?
• Stratégies de création de valeur
• Stratégies d’appropriation de valeur
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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L’évolution de l’innovation dans les grands modèles stratégiques
Evolution des théories
Management stratégique Théories des organisations
Convergence Marketing/R&D
Années 70-80
Ecole du positionnement (Porter, Ansoff) : n’explique pas l’innovation
Ecole de la contingence (Burn et Stalker ; Lawrence et Lorsh)
L’innovation est une réponse d’adaptation à l’environnement (Market pull)
Années 90
Ecole des ressources et compétences / Strategic intent (Hamel et Prahalad)
Ecole des organisations fondées sur la connaissance (Nonaka et Takeuchi) et les compétences (Teece)
L’innovation repose sur le développement de ressources et de compétences internes (Techno push)
Années 2000
Avantage Stratégique provisoire (D’Aveni) Innovation permanente (Eisenhardt) Innovation ouverte (Chersbrough)
Communautés de pratiques (Wenger) Capacités dynamiques (Danneels) Organisation Ambidextre (O’Reilly et Tushaman)
L’innovation se manifeste à travers la dynamique des pratiques collectives (interaction permanente Marché – Technologie)
Adapté de V. Chanal, 2001
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Deux écoles s’affrontent
L’école du positionnement(déterministe ?)
Maintenir une position concurrentielle peut se faire entre autre par l’innovation (Porter)
L’école du mouvement(volontariste ?)
Les modérés :L’innovation basée sur les compétences clés de l’entreprise, permet de changer les règles du jeu du marché (Hamel et Prahalad)
Les radicaux :L’innovation en rafale permet de surprendre sans cesse les concurrents (D’Aveni, Eisenhardt)
l’innovation : outil de déstabilisation stratégique
vs.
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L’école du positionnement : les 5 forces de Porter
Intensité de la rivalité entre firmes
Nouveaux entrants
Produits de substitution
Pouvoir des clients
Pouvoir des fournisseurs
Environnementéconomique
Environnementinternational
EnvironnementSocio-culturel
EnvironnementPolitique et légal
EnvironnementScientifique et technique
• L’approche défensive de l’innovation :
Lutter pour garder une position concurrentielle.
L’environnement détermine le succès de l’entreprise
Implications au niveau de l’innovation :
Proposer des produits difficiles à imiter;
Protéger les innovations (brevets, maîtrise technologique, barrières à l’entrée,…)
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8
L’école du mouvement modéré : Une vision élargie de l’approche patrimoniale
Lutte concurrentielle ne se fait plus sur les produits mais à partir des compétences clès dont dispose l’entreprise.
Attitude proactive qui s’oppose à l’attitude adaptative de Porter.
Ces compétences peuvent être d’ordre organisationnelles, mais elles restent pour l’essentiel basées sur les compétences technologiques déjà identifiées pas les approches patrimoniales (1985/86).
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L’approche patrimoniale
L’entreprise, un arbre de ressources et de compétences :
Compétences de base
Pharmacie Médecine
ChimieBiologie
Compétences clés
Développement de molécules à usage
thérapeutique (R&D)
Secteurs
Produits
Vaccins
Antibiotiques Anticoagulants
Chimiothérapie
(GEST,1986 ; Morin, 1985 et dans une moindre mesure Burgelman, 1986)
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Les compétences clés doivent être identifiées, isolées, et renforcées.
tout le reste doit être sous-traité
L’intention stratégique couplée à ces compétences clés doit permettre de bouleverser les règles du marché :
en concevant des produits en séparant la fonction de la forme (AF, AV, approches modulaires…)
en redessinant les frontières du marché, en modifiant la chaîne de valeur ou en faisant converger des industries jusque-là disjointes (EasyJet, Iphone…).
L’innovation ne se limite plus aux produits mais peut s’étendre au modèle d’affaires de l’entreprise, voire du secteur…(ex : IKEA : nouveaux produits et nouveau système de mise à disposition des produits= )
L’école du mouvement modéré :
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Points communs avec l’approche porterienne :• recherche de cohérence sur le long terme• protection contre l’imitation
Réponse critique de l’école radicale du mouvement stratégique :
> La pression exercée par une concurrence devenue mondialerend impossible le maintien d’un avantage concurrentiel durable
L’école du mouvement modéré :
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L’école du mouvement radical : l’innovation en rafale ou hypercompétition
Origine (1990) : • volatilité des environnements, • complexité et cycle de vie courts des produits• entrées fréquentes de concurrents inconnus• émergence d’industries nouvelles• porosité et mobilité des frontières de différentes industries…
Principe :Déstabiliser en permanence le marché par le truchement de la vitesse, de la surprise, de flux permanents d’actions, de la guérillas.Entrer sur des marchés de façon rythmée, régulière et fréquente (time pacing)
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Vers une approche intégrée…
Innover c’est…
Être expertCompétences clés exclusives
Fiabiliser/Exploiter
Être réactifAdaptations aux marchés
Rapidité/Flexibilité
Être CréatifExplorer/ inventer remettre en cause
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Quelques paradoxes de l’innovation…
Être CréatifExplorer/ inventer /
remettre en cause
Être ExpertCompétences clés Fiabiliser/Exploiter
Être RéactifAdaptation
Rapidité/Flexibilité
Paradoxe 1 :Comment s’assurer que l’amélioration des expertises détenuespourra s’adapter dans le temps aux évolutions du marché ?
Paradoxe 2 :Comment à la fois renforcer /fiabiliserdes compétences cléset renouveler ces compétencespour innover ?
Paradoxe 3 :Comment inventer des nouveaux marchéstout en répondant sans cesseaux sollicitations du marché ?
Innover c’est…
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P 2 – Les stratégies d’innovation
• L’ancrage stratégique de l’innovation
• Faut-il être le premier à innover ?
• Stratégies de création de valeur
• Stratégies d’appropriation de valeur
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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Le taux d’échec élevé de l’innovation
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Innovation et risques d’investissement
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Le débat :
1st Mover Advantage OR Fast 2nd Mover ?
Rio PMP3001999
iPod 12001
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Stratégie du 1st Mover ou pionnier
Effet d’expérience et effet d’échelle
Préemption des ressources
rares
Effetde
réputation
Coûts de transfert pour le
client
Une entreprise est dite « pionnière » lorsqu’elle est la première à mettre sur le marché un produit ou une technologie radicalement différent(e) de celui (ou celle) qui
existait avant son arrivée
Avantages du premier entrant…
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Avantages du premier entrant…
Effet d’expérience et effet d’échelle
Préemption des ressources
rares
Effetde
réputation
Coûts de transfert pour le
client
L’effet d’expérience profite au premier entrant car lui permet d’apprendre et de prendre de l’avance en expertise. Les 1er
peuvent bénéficier d’effets d’échelle avant les autres…
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Avantages du premier entrant…
Effet d’expérience et effet d’échelle
Préemption des ressources
rares
Effetde
réputation
Coûts de transfert pour le
client
Les 1er entrants peuvent bénéficier de la main d’œuvre compétente ou des composants ou ressources nécessaires…inaccessibles aux autres concurrents.
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Avantages du premier entrant…
Effet d’expérience et effet d’échelle
Préemption des ressources
rares
Effetde
réputation
Coûts de transfert pour le
client
Les premiers entrant bénéficient d’un effet de marque : les clients associent la nouvelle offre à la marque.
Le concept de MONOSPACE est associé à la marque RENAULT
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Avantages du premier entrant…
Effet d’expérience et effet d’échelle
Préemption des ressources
rares
Effetde
réputation
Coûts de transfert pour
le client
Les premiers entrant peuvent verrouiller le marché en créant un standard propriétaire que les suiveurs pourront difficilement contourner…
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L’Océan Bleu : un modèle de 1st Mover
W. Chan Kim & R. Mauborgne (2005)
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REDUIRE / ELIMINER
LES COUTS
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Nouvelle courbe de valeur
RÉDUIRE :
Quels facteurs réduire juste en dessous du standards de l’industrie ?
CRÉER :
Quels facteurs offrir qui n’ont jamais été
proposés dans l’industrie ?
AUGMENTER :
Quels facteurs augmenter au
dessus du standard de l’industrie ?
ELIMINER :
Quels facteurs importants pour
l’industrie peuvent être éliminés ?
Dimensions du modèle Océan Bleu
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Exercice :
A partir des critères ci-dessous et de vos connaissances personnelles, présentez le modèle E-R-A-C de la WII de Nintendo à sa sortie
?Critères de comparaison avec la concurrence : Prix, puissance du processeur, puissance de la carte graphique, HD, stockage, Jeux, taille de l’écosystème, caractère unique du gameplay…
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Les limites de l’Océan Bleu :
1. Ne pas confondre Océan bleu et Innovation de rupture : L’Océan Bleu n’est pas l’innovation de rupture. La rupture peut se faire par le bas alors que l’Océan Bleu ne considère que des nouveaux produits ou services. En outre, la rupture peut provenir des acteurs installés, pas nécessairement premier entrant (cf. Renault Logan)
2. L’océan bleu ne considère pas ce qui se passe dans l’entreprise pour entreprendre le changement. Ce ne sont que des critères liés au nouveau produit/service
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Avantages de l’approche Fast 2nd mover ?
Limiter les coûts de développement
Réduire les risques liésà l’absence d’adoption
La stratégie du suiveur rapide ou Fast 2nd mover ?
Les concurrents en place n’ont généralement pas la culture ni les systèmes pour créer des marchés entièrement nouveaux.
En revanche, ils disposent d’actifs financiers, industriels et commerciaux permettant de dominer le marché une fois qu’il a émergé. L’objectif des « suiveurs rapides » est de consolider les expérimentations des premiers entrants pour créer un dominant design économiquement soutenable.
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Avantages de l’approche Fast 2nd mover ?
Limiter les coûts de développement
Réduire les risques liésà l’absence d’adoption
0
Revenus
Coûts de développementsupportés par les pionniers
Zone d’entrée du Fast 2nd
Le coût de l’imitation serait 35 % moins élevé que celui celui de l’innovation.
Produits simples, pas cher, peu complexe sur des marchés de volumeEx : Quechua Phone 5
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Avantages de l’approche Fast 2nd mover ?
Limiter les coûts de développement
Réduire les risques liés àl’absence d’adoption
0
Revenus
Le Fast 2nd peut choisir d’investir dans des marchés dont la courbe d’adoption estassurée…
Les Fast 2nd apprennent des erreurs commises par les pionniers, perfectionnent leur produit > reverse engineering
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Limites des approches 1st et 2nd mover
Un pionnier peut créer un marché mais échouer au profit d’un Fast 2nd
> ex : 1er smartphone, l’IBM SimonSyndrome MAYA (Most Advanced, Yet Acceptable)
Un fast 2nd peut échouer dans la sélection d’un marché porteur> ex : Le newton d’Apple
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Typologie des approches 1st et 2nd mover
IphoneIpod
GoogleNespresso
NewtonIBM Simon
Domination
d
Création du marché
Buisson & Sylberzahn, 2010
Oui
Non
Non Oui
Océan Bleu1st M
Océan Bleu1st M
Fast2ndFast2nd
Création de valeur
≠Appropriation de valeur
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P 2 – Les stratégies d’innovation
• L’ancrage stratégique de l’innovation
• Faut-il être le premier à innover ?
• Stratégies de création de valeur
• Stratégies d’appropriation de valeur
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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• Maximiser la valeur perçue par les adoptants potentiels• La valeur vient de l’équilibre entre la bénéfices et les coûts perçus
La valeur augmente si : Bénéfice perçus > Coûts perçus
Bénéfices perçus Coûts perçus
Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
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Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
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Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
L’avantage relatif :
niveau d'amélioration apporté par l'innovation, et perçu par le client.
- substitution : comparaison avec l'offre de référence
- création : résolution d'une forte insatisfaction du client potentiel.
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•Une proposition de valeur perçue comme très attractive
• Initiée en France en 2006 par Free (29,99 Euros)
• En 2007 Free avait conquis 20% des parts de marché
• Offre copiée qui est devenuele standard du marché
L’avantage relatif : le triple-play de Free
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Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
• La transparence Innovation simple à comprendre et à utiliser, facile à tester à petite échelle, et observabilité des résultats.
Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
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Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
La compatibilité mesure la cohérence de l'innovation avec les pratiques existantes, en termes de compétence, équipement, norme et système antérieur.
Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
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Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
Le niveau de prix relatif mesurel'effort financier que l’utilisateur estimeréaliser en achetant le produit.
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Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
Les coûts de transfert oud’adoption : le choix d'adopter peutconduire le client potentiel à fairetoute une série de renoncements.
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Comment créer une nouvelle proposition de valeur ?
Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
RisqueCompatibilité
Le risque perçu lié à l'adoptionde l'innovation qui correspond aurisque de faire le mauvais choix.Risque particulièrement fort lors dela modification des standards
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Coûts perçus
FORTS
« No Way »
Défavorable à l’adoption
Intérêt d’y mettre
les pieds ?
« Coup de cœur »
Indétermination forte
Retravailler l'innovation pour diminuer le sacrifice
Faibles
« Pétard mouillé »
Indétermination faible
Retravailler l'innovation pour augmenter les performances
ou laisser tomber
« Value Max »
Favorable à l’adoption
Faibles FORTS
Bénéfices perçus
La matrice Coûts / Bénéfices
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Cas Netflix
Performance
Avantage de valeur par rapport à la technologie actuelle
Transparence
Prix relatif
Coûts d’adoption
Risque Compatibilité
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Comment Netflix a apporté une valeur supplémentaire ?
Stock limité à l’espace de la boutique
Choix limité
Priorité aux blockbusters, par définition très demandés
Les pénalités de retard pour favoriser un retour rapide du film sorti
Catalogue disponible limité, peu de choix
Frustration de payer des pénalités
Frustration de ne pouvoir “choisir son moment”
Frustration, les films recherchés étant souvent
“sortis”
Nécessité de se déplacer
Pauvreté des conseils dans le choix d’un film
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Catalogue disponible limité, peu de choix
Frustration de payer des pénalités
Frustration de ne pouvoir “choisir son moment”
Frustration, les films recherchés étant souvent
“sortis”
Nécessité de se déplacer
Pauvreté des conseils dans le choix d’un film
Envoi postal du film choisi le jour-même pour le lendemain
Système de recommendations basé sur l’analyse de vos préférences, grâce à votre “file d’attente”. Il
permet de suggérer en priorité des films qui sont disponibles.
Un gros stock national ou régional remplace la logique de “boutiques”,
qui privilégiait les blockbusters
Plus de limite dans le temps : la seule contrainte = pas plus de 3
films en même temps
Comment Netflix a apporté une valeur supplémentaire ?
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P 2 – Les stratégies d’innovation
• L’ancrage stratégique de l’innovation
• Faut-il être le premier à innover ?
• Stratégies de création de valeur
• Stratégies d’appropriation de valeur
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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Créer de la valeur
Générer et capturer
Quelle est la valeur créée avec l’innovation ?Max bénéfs perçus <> Min coûts perçus
Capturer de la valeur
Combien de cette valeur allez‐vous capturer ?• Etre unique !• S’appuyer sur des actifs
complémentaires• S’insérer dans la supply
chain
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Adapted from R. Henderson, 2002
Protection PI Secret Avantage temporel
Le caractère unique de l’innovation
Brevets:• Durée définie• Le droit d’interdire la « production »
Copyright: Le droit d’interdire la « copie »
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Comment garder secret les éléments de l’innovation ?• Connaissances « tacites »• Secrets commerciaux et clauses de non
concurrence
Limites d’une stratégie de non dépôt de brevet• La technologie peut être comprise à travers le produit• Dommages importants si la stratégie ne marche pas (si le
secret est percé)• Quelqu’un d’autre peut avoir la même idée et la breveter
Le caractère unique de l’innovationProtection PI Secret Avantage temporel
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Le caractère unique de l’innovationProtection PI Secret Avantage temporel
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Créer de la valeur
Générer et capturer
Quelle est la valeur créée avec l’innovation ?Max bénéfs perçus <> Min coûts perçus
Capturer de la valeur
Combien de cette valeur allez‐vous capturer ?• Etre unique !• S’appuyer sur des actifs
complémentaires• S’insérer dans la supply
chain
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Etude de cas:Netflix
Croissance
Lancement
Maturité
Performance
Temps
UnicitéPerformance
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Croissance
Lancement
Maturité
Actifs complémentaires
Performance
Temps
Capturer la valeur ?
Unicité
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Actifs complémentaires
2001 2013
Agence Web : 10 personnes
Agence Transmédia : 400 personnes
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Créer de la valeur
Générer et capturer
Quelle est la valeur créée avec l’innovation ?Max bénéfs perçus <> Min coûts perçus
Capturer de la valeur
Combien de cette valeur allez‐vous capturer ?• Etre unique !• S’appuyer sur des actifs
complémentaires• S’insérer dans la supply
chain
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Source: Li & Whalley 2002
L’impact sur la chaîne de valeur
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Thermargen : Une canette que vous pouvez emporter avec vous et qui va refroidir votre boisson en moins de
deux minutes
Consom-mateur
finalVendeurs
Fabricants de canettes
Fournisseurs d’acier et
d’aluminium
Producteurs de sodas et
bières
Certains aspects de la chaîne de valeur peuvent aussi vous empêcher de capturer la valeur générée
L’impact sur la chaîne de valeur
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Consom-mateur
finalVendeurs
Fabricants de canettes
Fournisseurs d’acier et
d’aluminium
Producteurs de sodas et
bières
L’impact sur la chaîne de valeur
Stratégies de volume et de prix
Bénéfice modeste
Pas de bénéfice significatif
Pouvoir de négociation très fort
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TetraPak surpasse les bouteilles traditionnelles pour les produits liquides alimentaires, avec des bénéfices pour chaque acteur le long de la chaîne de valeur
Fournisseurs de packaging
Producteurs d’aliments liquides
Remplissage, sellage, emballage
Distributeurs Consommateurs
L’impact sur la chaîne de valeur
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TetraPak surpasse les bouteilles traditionnelles pour les produits liquides alimentaires, avec des bénéfices pour chaque
acteur le long de la chaîne de valeur
Fournisseurs de packaging
Producteurs d’aliments liquides
Distributeurs Consommateurs
L’impact sur la chaîne de valeur
Moins d’opérations, plus de réfrigération, moins de pertes durant le transport
Qualité de la conservation, légèreté et solidité du packaging
Capacité à mieux gérer les coûts liés à l’inventaire et au transport, grâce à une conservation plus longue
Remplissage, sellage, emballage
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L’impact sur la chaîne de valeur
L’écosystème d’Apple bouscule les acteurs établis, tels que Sony et BMG, maintenant plus éloignés du consommateur
Les acteurs de la chaine (artistes/groupes, producteurs, studios d’enregistrement, distributeurs, détaillants/GMS) sont plus intégrés ce qui remet en cause le pouvoir des majors
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Management de l’innovationOrganiser l’innovation
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
P 2 – Les stratégies d’innovation
P 3 – Organisation et innovation
P 4 – Manager le processus et équipe d’innovation
Enjeux
Stratégie & organisation
Plan du cours
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P 3 – Organisation et innovation
• Organisation et innovation : une relation problématique
• Les formes d’organisation compatibles avec l’innovation
• Organiser l’innovation dans les grands groupes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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P 3 – Organisation et innovation
• Organisation et innovation : une relation problématique
• Les formes d’organisation compatibles avec l’innovation
• Organiser l’innovation dans les grands groupes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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Pas d’innovation sans organisation
L’action d’organiser est antinomique avec l’incertitude liée à la démarche d’innovation
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Les ingrédients organisationnels indispensables à la mise en œuvre de l’innovation
[Van de Ven, 1986]
Il en découle 4 facteurs clés de succès du management de l’innovation
1. Le problème de la transformation des idées en innovation (ideas)2. Le problème des capacités des acteurs de l’innovation (people)3. Le problème de la gestion de la logique collective de l’innovation
(transactions)4. Le problème de l’institutionnalisation et du cadre de l’innovation
(institutional order)
Une définition organisationnelle de l’innovation :
Innovation is défined as the development and implementation of new ideas by people who over time engage in transactions with others within an institutional order
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1. Faire aboutir les idéesAucune entreprise n’a assez de recul pour savoir comment faire face à toutes les opportunités qu’elle rencontre, et aucune entreprise n’a assez de ressources pour poursuivre toutes les opportunités qu’elle pourrait exploiter
[J D. Wolpert (HBR, 2002)]
Les acteurs donnent la priorité aux idées qui ont une chance d’aboutir (pratiques existantes) par rapport aux critères de performance retenus par l’entreprise (nombre de brevets, nombre de publications, fiabilité du nouveau produit,…)
> Conduit généralement à des idées peu innovantes, basées sur le court terme et sur une technologie connue
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2. Les capacités des acteurs
La rareté dans l’organisation n’est pas l’information, mais la qualité et la quantité d’attention disponible pour la traiter
[H.A. Simon, 1983]
Les individus disposent d’une limite psychologique :– l’attention se focalise naturellement sur les phénomènes routiniers et simples et rejette le compliqué et le complexe :
• Le dominant design créer des Foyers d’attention soutenus par les structures, les systèmes et les processus de l’organisation
• Phénomènes de Group think > conformité aux pratiques de groupe, aux valeurs
• Les changements lents ne sont pas perçus (métaphore de la grenouille)
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3. Logique collectiveL’innovation n’est pas une activité individuelle mais un accomplissement collectif
[Van de Ven, 1986 ; Callon, 1989]
La question de l’interdépendance des métiers : Très peu d’innovations peuvent aboutir en mobilisant une seule personne voire une seule fonction…
– besoin d’intégrer des métiers différents, spécialisés, chargés de réaliser une partie de l’innovation et dont l’avancement dépend de celui des autres (prescriptions réciproques)
– Les micro-logiques de performance de chaque métier pris individuellement peuvent être compréhensibles et pertinentes, mais peuvent créer des macro-non sens au niveau du projet d’innovation tout entier
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4. La nécessité d’un cadre institué
Dans l’organisation, bon nombre de phénomènes poussent à ne pas innover d’autant que les démarches d’innovation sont parfois longues, risquées et coûteuses ;
La présence d’un cadre institué doit maintenir un équilibre entre les deux séries d’impératifs suivantes :
> Il s’agit de trouver une structure (intra et extra entreprise) et des modes de management capables de gérer ce paradoxe de l’innovation.
Stabiliser
Rentabiliser
Maîtriser
Fiabiliser
Créer
Risquer
Déséquilibrer
Changer
<//>Exploitation Exploration
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Deux types d’innovation antinomiques…
Exploitation Innovation
Incremental
Current customers
Markets
Exploration Innovation
Modular Architectural Radical
Technology
[Tushman & Smith, 2002]
New customers / defined markets
Emerging markets
Long term : Risks
Short term : Profitability
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Le dilemme de l’entreprise innovanteL’alternance comme solution pour exploiter et explorer ?
Théorie de l’équilibre ponctué
On observe que les entreprises alternent entre de longues périodes de stabilité (innovation incrémentale/rentable) interrompues par de courtes périodes de changements radicaux (innovation
radicale/risquée)
Exploitation Exploration
ExploitationRupture
1Rupture
2
Exploration
[Romanelli et Tuschman, 1994 ; Brown et Eisenhardt, 1997]
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Le dilemme de l’entreprise innovante
Problème d’enfermement :Après une innovation de rupture réussie, l’entreprise s’enferme dans un cycle d’exploitation (rentabilité, faible risque, compétence connue…) qui peut dissuader l’entreprise de sortir de ce cycle, vertueux à CT, mais risqué à LT...
Problème du financement :L’exploration demande du temps pour être viable : comment compenser les périodes de latence financière liées au lancement de nouveaux produits ?
Risque de creux
… vers une approche combinée
Limites de l’équilibre ponctué
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Le dilemme de l’entreprise innovante
Quelle structure organisationnelle de l’entreprise permet-elle de combiner ces deux modes d’innovation antinomiques ?
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P 3 – Organisation et innovation
• Organisation et innovation : une relation problématique
• Les formes d’organisation compatibles avec l’innovation
• Organiser l’innovation dans les grands groupes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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CAS GROUPE SEB1. Quels sont les dispositifs permettant au groupe Seb de soutenird’une part les innovations incrémentales et d’autre part lesinnovations plus radicales ?
2. Ces innovations sont-elles menées simultanément ?Si oui, vous décrirez les types d’organisations et les dispositifs demanagement qui permettent de faire coexister les deux typesd’innovation au sein de cette entreprise.
3. Quels sont les principaux avantages et inconvénients de cetteorganisation ?
4. Ces types d’organisation vous paraissent-ils transposable à unePME ?
5. Quelles suggestions faites-vous pour améliorer l’organisation du
groupe SEB pour soutenir l’innovation radicale ?
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Compatibilité des structures traditionnelles…Organisation mécaniste :Fonctionnelle :fiable, mais problème de coopération, standardisation du travail, pas fait pour le transversal (spécialisation par fonction, par métier, par activité…)Contrôle et coordination hiérarchique et/ou par procédures formalisées.
Divisionnelle :Orientée marché, mais la bonne connaissance du besoin client ne se couple pas avec une bonne connaissance des technologies correspondantes. Organisation orientée court terme et rentabilité <> risque
Organisation organique :Adhocratie : structure matricielle qui combine spécialisation des acteurs et garantit leur engagement au sein de groupes projets temporaires et transversaux.Contrôle et coordination par ajustement mutuel, autonomie…
Organisation fondée sur les compétences
Organisation orientée marché et peu fondée sur la compétence
Organisation fondée sur les compétences et les marchés
L’adhocratie renforce les compétences et permet une grande proximité avec les marchés existants mais n’a pas pour but de les remettre en cause
E
CR
E
CR
E
CR
E
CR
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Des modes d’organisations alternatifs…
L’organisation ambidextre permet de gérer et faire coexister les innovations d’exploitation (rentables) et des innovations d’exploration (risquées)
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L’organisation ambidextre
• Ambidextrie structurelle
• Ambidextrie contextuelle
• Ambidextrie de réseau
Les formes de l’ambidextrie
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L’ambidextrie structurelle
[O’Reilly & Tushman, 2004]
Organisation qui sépare physiquement les activités d’exploitation des activités d’exploration :
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Exemple d’ambidextrie structurelle : L’intrapreneuriat
Origine : dans l’entreprise traditionnelle, on constate que certains individus « détournent » une partie des ressources allouées au fonctionnement normal, pour développer des innovations
Innovation clandestine ou en perruque
Certaines entreprises ont officialisé ce type de pratique en aménageant des unités indépendantes considérées comme des « espaces de liberté » pour entreprendre.
Avantages : facile et rapide à mettre en œuvre
Inconvénients : - un besoin d’acteurs très polyvalents (connaître les enjeux stratégiques du produit, aller chercher ses propres moyens financiers, trouver des débouchés commerciaux…)- l’entreprise doit pouvoir financièrement se permettre d’isoler un groupe de salariés travaillant sur des projets à la rentabilité incertaine- coût de mise en œuvre - problème de la réintégration des connaissances hors core business21
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Un exemple d’intrapreneuriat réussi
3M :
L’innovateur peut négocier un financement auprès de sa direction
En cas d’échec, l’innovateur est assuré de retrouver un poste dans la structure au moins équivalent à son ancien poste.
Pour Post-it© Note, toutes les études marketing internes montraient que ce produit n’avait aucun avenir
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Autre type d’ambidextrie structurelle :
[Duncan, 1976]
Structure duale qui sépare physiquement la direction de la recherche de celle du développement :
Dir. Recherche amont=
activités émergentes
Dir. Développement aval=
activités courantes
Direction générale ou d’activité
Avantage : permet à la recherche de ne pas se faire « absorber » par les problèmes de développement (CT)
Inconvénient : - limite les possibilités d’apprentissage réciproque entre R et D- Problèmes d’appropriation de l’innovation par le développement
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L’ambidextrie contextuelle
[Gibson & Birkinshaw, 2004]
Organisation qui gère au sein d’une même entité les activités d’exploitation et les activités d’exploration. En accord avec leur hiérarchie, les acteurs décident eux-mêmes de la distribution de leur temps de travail entre exploitation et exploration.
Avantages : suppression du syndrôme « tour d’ivoire » pour l’exploration Inconvénient : absorption par le court-terme, potentiellement moins de projets vraiment innovants
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Exemple d’ambidextrie contextuelle : l’équipe projet
Forme la plus répandue d’organisation de l’innovation dans les entreprises fonctionnelles ou divisionnelles
Forme spatiale et temporaire de la mission d’innovation, « à côté » du fonctionnement usuel de l’entreprise.
Avantages : facile et rapide à mettre en œuvre, adaptée à presque tous les types d’innovation (produit, procédée, organisationnelle,…)
Inconvénients : • jeux politiques et d’influence des fonctions et métiers qui participent au projet (défense des intérêts de leur fonction d’origine) ; • Si les projets sont sur des axes d’expertise récurrents > tendance à la reproduction : innovations incrémentales• Ne pas isoler exploitation et exploration pousse à faire davantage d’exploitation. L’organisation par projet est inadaptée au développement des innovation de rupture (Lenfle et Midler, 2002)
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L’ambidextrie de réseau
[Gilsing et Nooteboom 2004 et 2006)]
Activités d’exploitation et d’exploration réparties entre différentes sociétés en coopération avec d’autres acteurs
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Un exemple d’ambidextrie de réseau :
Même principe que l’intrapreneuriat, sauf que l’isolat (spin-off) est situé géographiquement en dehors de l’entreprise.
Développement autonome, avec sa propre direction, ses propres moyens et son propre personnel. Une fois l’innovation commercialisée, l’entreprise « absorbe » la nouvelle structure.
But : s’extraire de la lourdeur de la taille et de l'âge de l’organisation
Exemple : IBM leader des mini-ordinateurs > création d’un Isolat en 1981, au bout de 2 ans d’autonomie, naissance du 1er micro-ordinateur. Cette structure est ensuite devenue la division « micro » d’IBM.
Risque : Transformation en spin-off concurrenteex: 2 anciens cadres de chez Bic Marine, ont créé Tiga et ont ravi à Bic Marine en moins de 5 ans la place de leader mondial de planche à voile haut de gamme.
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Synthèse des approches combinées
Ambidextrie contextuelle
Gérer les 2 types d’innovation au sein d’une
même entité
Ambidextrie de réseau s’appuyer sur son réseau pour développer les
2 types d’innovation
Structure ambidextre
Séparer physiquement exploitation / exploration
Solutions internes à l’entreprise
Principes d’organisation
• Le court terme prend le pas sur le long terme
• Au niveau individuel, faire simultanément les 2 s’avère difficile
• Maîtrise difficile de l’externalisation de l’exploration
• Risque de défiance concurrentielle
• Syndrome de la tour d’ivoire
• Apprentissages réciproques difficiles• Nécessite des moyens financiers importants
Principales limites
Solution externe
Principaux avantages
• Permet de déployer des modes de management adaptés à chaque type
• Limite la pression du CT
• Adapté aux PME• Permet à l’exploration d’être moins « déconnectée » du marché
• Organisation la moins coûteuse pour faire les 2• Permet de multiplier les compétences détenues
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Ambidextrie contextuelle
Gérer les 2 types d’innovation au sein d’une même entité
Ambidextrie de réseaus’appuyer sur son réseau pour
développer les 2 types d’innovation
Structure ambidextre
Séparer physiquement exploitation / exploration
Solutions internes à l’entreprise
Principes d’organisation
Quelles solutions organisationnelles pour l’approche combinée : LE CAS DU GROUPE SEB
Solution externe
Organisation du groupe SEB
Séparation des activités de Recherche et de
DéveloppementAutonomie de gestion des
directeurs de R
R&D propre à chaque activité+
Une direction des relations extérieures
+ une direction des
partenariats
+
L’organisation est une dimension nécessaire mais non suffisantepour parvenir à un équilibre entre innovation d’exploitation et innovation
d’exploration.
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P 3 – Organisation et innovation
• Organisation et innovation : une relation problématique
• Les formes d’organisation compatibles avec l’innovation
• Organiser l’innovation dans les grands groupes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
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« BioMérieux a acquis Meikang Biotech et récupère ainsi des capacités intégrées de production / R&D en Chine » - Le site de Meikang Biotech, sur 2 hectares, comporte des laboratoires de R&D et 9.000 m2 de locaux de production certifiés GMP et ISO.- BioMérieux a de grandes ambitions pour ce site qui va accueillir une direction corporate. Challenges.fr, 14 janvier 2010
« Le finlandais Nokia internationalise sa recherche »- La puissance de recherche en Chine sera doublée (3000 à 6000 ingénieurs de R&D)- Création d’un centre de R&D au MIT en remplacement de celui de BostonLe figaro, 31 mai 2006
« Alcatel redéploie sa R&D dans les pays à bas coûts »Les effectifs de R&D dans ces pays (Chine, Inde, Russie, Roumanie…) représentent 30% fin 2005.Les Echos, 15 juin 2005
Organiser l’innovation dans les grands groupes ?
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Facteurs de demande :Caractéristiques du marché d’accueil : émergence d’une classe moyenneen Asie avec des goûts différents de ceux du marché occidental, taille et croissance du marché
Facteurs d’offre :• Expertise scientifique et technique : proximité avec les universités et les laboratoires de recherche (pôles d’excellence – proximité pour la veille), qualité de la formation…
• Environnement favorable à l’innovation : proximité avec le marché et les centres de production, politique active en faveur de l’innovation et de la commercialisation, cadre réglementaire (respect des droits de propriété intellectuelle),
• Le coût : rapport coût/ efficacité pour certaines activités de R&D…
Facteurs liés à l’entreprise :Taille de l’entreprise : plus l’entreprise est grande, plus elle disposera d’un réseau international organisé sur lequel elle pourra s’appuyer.
Pourquoi les groupes internationalisent-ils leur recherche ?
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La R&D dans le monde : quels bouleversements ?
• Les dépenses de l’Europe en R&D (% du PIB) sont en déclin depuis 2001
• L’intensité de R&D de la Chine a doublé en moins de 10 ans (passant de 0,6 à 1,2 % du PIB)
Chine
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Les projets de R&D réalisés à l’étranger sont localisés majoritairement aux USA et en Angleterre.
Poids important des pays en développement (Chine : 3ème destination mondiale).
Source : Rapport de la CNUCED 2005
Les 12 premières destinations des multinationales à plus gros budget de R&D
Lieu d’implantation actuel des activités de R&D
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Un nombre croissant de projets de R&D aurait pour destination principale la chine et l’inde.
Les pays développés à forte intensité R&D seraient aussi très bien placés.
On notera la faible attractivité de la France pour la R&D (rétrogradée de la 4e à la 7e position).
Source : Rapport de la CNUCED 2005
La recherche restera-t-elle longtemps l'apanage des seuls pays industrialisés ?
Principaux lieux d’implantation envisagés en 2009(Enquête datant de 2005)
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La part du PNB consacrée par la Chine à la R&D a doublé en 10 ans, passant de 0,6% en 1995 à 1,3% en 2005. (Japon, 3,1% ; USA, 2,8% et France, 2,2%)
Représente une augmentation de 20% par an en moyenne dans un pays dont le PIB augmente de 10% l’an.
Une accélération importante des investissements en R&D mais qui ne comble pas pour l’instant son retard par rapport aux grandes puissances scientifiques.
Quelques indicateurs supplémentaires :
Source : OCDE 2007 et Site : Aujourd’hui la Chine
Depuis 2005, la chine s’est-elle imposée ?
UE USA Chine
Nombre de chercheurs 1 178 916 1 334 800 923 000Part des publications scientifiques majeures mondiales
36,4% 31,4% 6,0%
Formation scientifique (doctorat, Masters, Ingénieurs)
2 100 000 2 000 000 200 000
Nombre de chercheurs pour 10000 habitants
32 (France) 7
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Intégration globale
Adaptation aux marchés locaux
Faible
Faible
Elevée
Elevée
Organisationglobale
Organisationtransnationale
Organisationmulti-domestique
[Adapté de Doz, Santos, Williamson 2001 et Bartlett et Goshal 1990]
La R&D transnationale
Innovation « center for global »
Innovation « local for local »
Innovation- Local for global- Globally linked
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Dispersion des compétences et connaissances
Degré de coopération entre les sites R&D
Faible
Elevée
ElevéFaible
[Adapté de Gassmann et Von Zedtwitz, 1999 ; Boutellier, 1999 et Mendez 2001]
EthnocentricCentralized R&D
Typologie des modes d’organisation de la R&DIntegrated
R&D Network
Besoin de synergie entre les centres
Renforcement des pôles de compétence
Polycentricdecentralized R&D
GeocentricCentralized R&D
Lorsque la dépendance envers les marchés internationaux
devient trop forte
R&D Hub Model
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Compromis entre efficacité locale et coûts de coordination
[Gassmann et Von Zedtwitz, 1999]
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Quels types de R&D pour les filiales à l’étranger ?
Activité de R&D adaptative (R&D-A):R&D qui joue le rôle de soutien à la production ; modification des techniques apportées en fonction du marché local ; unités de transferts technologiques.
Activité de R&D localement intégrée (R&D-I):Plus avancée que l’activité adaptative, cette activité est capable d’innover de façon autonome et pour le marché local.
Activité de R&D globale (R&D-G):Ces unités sont très évoluées en terme d’innovation. Elles font de la R&D au même niveau que les centres de recherche de la maison mèreElles entretiennent des liens très étroits avec les autres centres de R&D
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Filiales de R&D à l’étranger et performance de la firme
Résultats d’une étude effectuée auprès des 100 plus grandes firmes agroalimentaire mondiales :
1 – Qu’elles soient européennes, Japonaises ou Américaines, les FMN de ce secteur localisent prioritairement leurs ressources de R&D dans leur pays d’origine ;
2 – Les firmes les plus internationalisées et performantes, organisent leur R&D au niveau mondial en s’appuyant sur des filiales de type R&D-I et R&D-G pour accroître l’apprentissage, l’expertise et la diffusion des connaissances ;
3 – Les filiales R&D-G permettent de détecter au niveau international de nouveaux potentiels créatifs à partir de différentes sources scientifiques et technologiques (très intégrées avec la R&D de la maison mère) ;
4 – Les filiales R&D-A permettent de compléter l’offre de nouveaux produits par les adaptations locales (prise en compte des attentes des marchés locaux, des différents goûts, des différents niveaux de développement (cycle de vie)). [Filippaios, Papanastassiouc, Pearce et Ramaf, 2009]
E
CR
E
CR
E
CR
+
+
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• Le modèle CO NE LEARN :
[Paul Verdin et Nick Van Heck (2001)]
COST ADVANTAGES
NETWORK BENEFITS
LEARNING OPPORTUNITIES
• Produire moins cher (logique de volume)• Acheter moins cher (accès aux ressources)• Réappliquer des modèles ailleurs
• Avantages pour les clients d’avoir un fournisseur international
• Possibilité d’augmenter les ressources et les compétences à travers la présence internationale
L’internationalisation de la R&D vue comme un processus
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• Mise en réseau des compétences et recherche des avantages
coûts / réseau => réorganisation des chaînes de valeur
NE
Design Prototyping Sourcing Production Marketing Distribution Ventes Après-vente
Analyse coûts/réseau le long de la chaîne de valeur : l’exemple de la Ford Mondeo
L’internationalisation de la R&D vue comme un processus
CO
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Management de l’innovationManager le processus et les équipes
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P 1 – Définition, enjeux et contexte
P 2 – Les stratégies d’innovation
P 3 – Organisation et innovation
P 4 – Manager le processus et les équipes d’innovation
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
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P 4 – Manager le processus et les équipes d’innovation
• Les différentes générations de modèles d’innovation
• L’intégration des processus d’innovation dans l’organisation
• Les différents modèles à étape
• Direction, management et composition des équipes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
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P 4 – Manager le processus et les équipes d’innovation
• Les différentes générations de modèles d’innovation
• L’intégration des processus d’innovation dans l’organisation
• Les différents modèles à étape
• Direction, management et composition des équipes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
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Typologie des projets d’innovation selon les secteurs
Midler, 1993
Automobile BTP Pharmacie
Entreprise
Projet
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Les critères performance dans les biens de consommations
Hypothèses Conséquence sur les profits cumulés
Lancement du produit avec 6 mois de retard Problème de qualité résolu par une baisse du
prix de vente de 10 % Coûts de production dépassés de 10 % Budget de développement dépassé de 30 %
- 31,5 %
- 15 % - 3,8 % - 2,3 %
Impact des modifications de délais, de coût et de qualité sur le résultat du projet
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L’irréversibilité des projets d’innovation
Degrés de liberté
sur le projet Niveau de connaissance
sur le projet
Fin du projet
Besoin d’informations
Besoin de réactivité
Début du projet
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100 %
80 %
40 %
15 %
5 %
Coût en %
Tempsavantprojet
Etude defaisabilité
INCUBATION DEVELOPPEMENT
Conceptiongénérale
Conceptiondétaillée
Mise enfabrication
Sousgarantie
Retrait duservice
PRODUCTION UTILISATION
Dépensesréelles cumulées
>>
80 % des coûts
sont décidés lors de la phase de
démarrage
!Coûts décidés
au moment de l’étude
L’irréversibilité des projets d’innovation
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• Modèle développé dans les années 50, surtout utilisé par les instances publiques pour justifier les subventions gouvernementales accordées à la recherche publique
• Création de laboratoires de recherche : CNRS en France, NSF (National Science Foundation) aux Etats Unis
• Quasi disparition des laboratoires de recherche fondamentale des entreprises privées dans les années 90
Processus d’innovation surtout dirigé par les Etats, les entreprises étant dépendantes des résultats des laboratoires de recherche fondamentale
Source: adapted from Augsdorfer 2001
Technology push Market pull Coupling model 4th generation
Les différentes générations de modèles d’innovation
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Production
R&D
Marketing
Fournisseurs
Clients
Idées Developpement Produit
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Les différentes générations de modèles d’innovation
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L’usage génère des connaissances pour :
Une amélioration des produits existantsLes utilisateurs génèrent 2 types de connaissances :
Des connaissances désincarnées contribuant à une meilleure utilisation du produit
Des connaissances incarnées, intrinsèques au produit : au travers de l’utilisation du produit, les utilisateurs identifient de nouveaux besoins/usages qui peuvent conduire à l’amélioration du produit ou au développement de produits
complémentaires
La découverte de nouveaux besoinsSi l’utilisateur est rarement capable d’identifier des innovations radicales ou de
rupture, il sait parfaitement identifier des manques, des besoins
Technology push Market pull Coupling model 4th generation
Les différentes générations de modèles d’innovation
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Les différentes générations de modèles d’innovation
Les « Lead-users » : utilisateurs à l’avant-garde d’un domaine, ayant un fort intérêt à innover pour eux-mêmes, imaginant et développant des solutions qui répondent à des attentes qui vont se généraliser par la suite à l’ensemble des utilisateurs du domaine (Von Hippel, 1994)
[von Hippel, Ogawa et De Jong, 2011]
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L’influence moteur du « lead-user » : révéler ‘l’iceberg’ des besoins
Les différentes générations de modèles d’innovation
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Profil du « lead-user » :
[von Hippel, Ogawa et De Jong, 2011]
Les sont plutôt des disposant de
Le individus cumulant ces
en Angleterre.
Les différentes générations de modèles d’innovation
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Production
R&D
Marketing
Fournisseurs
Clients
Idées Developpement Produit
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Les différentes générations de modèles d’innovation
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• Séquentiel mais avec des boucles de rétro-action. La R&D et le marketing sont intégrés
• Du milieu des années 70 au milieu des années 80• Période d’inflation importante et saturation de la demande. L’offre
excède la demande• Stratégies de consolidation, rationalisation avec un accent porté sur
les bénéfices d’échelle et la courbe en S. • Concentration sur les coûts. • Un regard de la stratégie sur les résultats financiers et les
financements
Source: adapted from Augsdorfer 2001
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Les différentes générations de modèles d’innovation
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Production
R&D
Marketing
Fournisseurs
Clients
Idées Développement Produit
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Outils : équipes transversales, nouvelles structures organisationnelles
Les différentes générations de modèles d’innovation
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Production
R&D
Marketing
Fournisseurs
Clients
Idées Développement Produit
Intégrer les clients, les fournisseurs dès le début de chaque projet d’innovationNotion de PLATEAU OUVERT
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Les différentes générations de modèles d’innovation
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Technology push Market pull Coupling model 4th génération
Les différentes générations de modèles d’innovation
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Technology push Market pull Coupling model 4th génération
Les différentes générations de modèles d’innovation
[Schlagwein & Bjørn-Andersen, 2014]
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vers un changement de paradigme ?
Prototype
Change prototype
Solution providerCo-design
product
[ adapted from von Hippel, 2003]
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Les différentes générations de modèles d’innovation
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P 4 – Manager le processus et les équipes d’innovation
• Les différentes générations de modèles d’innovation
• L’intégration des processus d’innovation dans l’organisation
• Les différents modèles à étape
• Direction, management et composition des équipes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
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L’intégration des projets d’innovation dans l’entreprise
• La structure fonctionnelle
• La structure projet
• Les formes intermédiaires
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La structure fonctionnelle
[Clark, Hayes and Wheelwright (1988)]
Structure fonctionnelle
Chef de
projetTemps partiel.Autorité faible.
Membres
de l'équipe
Temps partiel.Maintien du lien
hiérarchique.Maintien de l'expertise.
Conditionparticulièrede réussite
Dynamique du chefde projet.
Soutien de la Direction.
Petits projets.Adapté aux :
Le projet se déroule dans la structure habituelle de l’entreprise
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Chef de
projet
Membres
de l'équipe
Conditionparticulièrede réussite
Adapté aux :
Structure projet
Temps plein.Autorité forte.
Temps plein.Faible lien hiérarchique.
Risques : perte d'expertise.
Qualité de l'équipe projet.
Grands projetsinnovants.
STRUCTURE PROJET
Le projet est « sorti » de la structure et fonctionne comme une petite entreprise
[Clark, Hayes and Wheelwright (1988)]
La structure projet
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Chef de
projet
Membres
de l'équipe
Conditionparticulièrede réussite
Adapté à :
Structure matricielle
Temps partiel ou plein.Autorité limitée.
Temps partiel.Maintien du lien
hiérarchique.Maintien de l'expertise.
Bonne coopérationdes services métiers.
Plusieurs projetsen parallèle.
Un structure intermédiaire aux 2 précédentes : la STRUCTURE MATRICIELLE
Cas 1 : LIGHTWEIGHT PROJECT MANAGER
Le chef de projet coordonne des expertises qui restent sous la responsabilité de leur directeur fonctionnel (métier)
Cas 2 : HEAVYWEIGHT PROJECT MANAGER
Le chef de projet a un statut qui lui donne une autorité au moins équivalente à celle des directeurs fonctionnels. Il peut arbitrer seul en cas de conflit
[Clark, Hayes and Wheelwright (1988)]
Les structures hybrides
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Choix de la structure en fonction des caractéristiques du projet
[Verma (1995)]
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P 4 – Manager le processus et les équipes d’innovation
• Les différentes générations de modèles d’innovation
• L’intégration des processus d’innovation dans l’organisation
• Les différents modèles à étape
• Direction, management et composition des équipes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
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L’approche linéaire ou STAGE GATE
Un processus de développement de produits très souvent utilisé par les entreprises innovantes
Subdivisé en 5 étapes principales (Stages) et 5 portes (Gates) ou points de décision Go / No Go (« Go/Kill decision points »)
Fondé sur 7 principes de base
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Les 7 principes du STAGE GATE
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[Lenfle et Loch, 2010]
Les processus parallèles pour les projets complexes
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Efficacité des processus selon le type d’innovation
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Niveau de complexité et d’incertitude de l’innovation
Efficacitéorganisationnelle Approche projet à étapes
Approche projet parallèle
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P 4 – Manager le processus et les équipes d’innovation
• Les différentes générations de modèles d’innovation
• L’intégration des processus d’innovation dans l’organisation
• Les différents modèles à étape
• Direction, management et composition des équipes
Plan du cours
Enjeux
Stratégie & organisation
Management du processus
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Les parties prenantes d’un projet
Maître d'œuvre
Réalisateur Réalisateur Réalisateur Réalisateur
Maître d'ouvrage
ClientAcquéreur
Utilisateur
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Structure de gouvernance et parties prenantesExemple d’implantation d’un nouveau SI
Utilisateurs
Equipe projet
Chef de
projet
Direction* Comité de pilotage *
Service informatique
Prestataire informatique
Fournisseurs de matériel
Consultant
Service qualité
Contrôle de gestion
Service communication
Service formation
Le comité de pilotage :
•Définit le cadrage du projet (objectifs, ressources, organisation).
• Se réunit régulièrement, suit l'avancement du projet, valide les principales étapes et
gère les priorités entre les différents projets.
• Débloque les situations difficiles et prend les décisions importantes.
• Affiche un soutien visible au projet et reconnaît les réussites.
Services internes Prestataires externes
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Les qualités du chef de projet
•Diplomate, influent.
•Dynamique, charismatique, convaincant.
•Organisateur.
•Sait prendre des décisions.
•Reconnu comme légitime dans l'entreprise, crédible dans son rôle.
• Il a une culture générale dans le domaine concerné.
• Il connaît les méthodes de conduite de projet.
• Il est pédagogue.
Suivant les projets :
• Il est un techniciendu sujet ou non.
• Il connaît bien l'entreprise ou non.
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Les rôles du chef de projet
[Briner et al., 1993]
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Les styles de management
1. Le responsable prend les décisions et en informe l’équipe.
2. Il « vend » ses décisions à l’équipe.
3. Il présente ses idées et demande l’avis de l’équipe, puis prend sa décision
seul.
4. Il présente à l‘équipe une décision qu’il se déclare prêt à changer.
5. Il présente le problème à l’équipe, obtient des suggestions et prend sa
décision.
6. Il définit des limites et demande à l’équipe de prendre une décision à
l’intérieur de ces limites.
Directif
Participatif
[Tannenbaum et Schmidt, HBR, 1973]
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La dimension de l'équipe projet
5 à 10 personnes
Dans les grands projets, jusqu'à 100 personnes réparties sur les sous-projets
Directeur de projet
Chefs de projet
Equipiers
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La composition de l’équipe projet
Par définition, une équipe projet est composée d’acteurs aux compétences multiples, d’horizons et parfois de cultures différents.
Le rôle du chef de projet est difficile, car il devra faire travailler ensemble des personnes dont les tempéraments sont très différents.
1. Le BagarreurRester calmeNe pas se laisser entraînerL’empêcher de monopoliser le débat
2. Le SageC’est une aide
précieuseLui faire apporter
sa contribution
3. Celui qui sait tout
Faire en sorte que le groupe sape ses théories
4. Le BavardL’interrompre avec tactLimiter son temps de parole
5. Le TimideLui poser des questions facilesAttirer l ’attention sur ce qu’il dit d’intéressant
6. Lui, il est Contre
Faire jouer son ambitionSi possible, utiliser ses connaissances et son expérience
7. Le RoupilleurNe s’intéresse à rienL’interroger sur ses activitésL’amener à donner des exemples
8. Le Grand Seigneur
Ne pas le critiquerUtiliser la technique du : « oui, mais »
9. Le RuséEssaye d’attraper l’animateurUtiliser les questions en retour ou en relais
1
2 3
4 5 6 7 8
9
Vous êtes chef de projet face à vos collaborateurs :
Quelle attitude devez-vous adopter ?
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Composition de l’équipe : le paradoxe de la diversité
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Diversité de l’équipe
Capacité à intégrer des ressources provenant de l’extérieur du projet
Capacité de coordination
Performance du projet
Cohésion, gestion des conflits
Etendue des connaissances et créativité
-
-
+
+
+
+
+
+
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Cas Créaholic Comprendre :Décrivez les principales caractéristiques de l’organisation-projet qu’est Créaholic.
En quoi cette organisation vous parait-elle particulièrement propice pour générer de l’innovation ?
Analyser :� Quelles sont les forces de cette organisation-projet qui permettent de générer de l’innovation dans la durée ?
En quoi le système de gouvernance de Creaholic, favorable à l’innovation, se distingue-t-il de celui des autres entreprises ?
Quels sont les points de fragilité, les limites et risques de ce modèle ?
Quels sont les éléments que vous percevez personnellement comme séduisants et attractifs ou au contraire gênants dans ce modèle ?