2éme Année S3 Organisation

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    AAVVAANNTT PPRROOPPOOSS

    PPoouurrqquuooii ttuuddiieerrllaa tthhoorriiee((ss)) ddeess oorrggaanniissaattiioonnss ??

    DDeeuuxx oobbssttaacclleess mmaajjeeuurrss llttuuddee ddee llaa tthhoorriiee((ss)) ddeess oorrggaanniissaattiioonnss ((TTOO))

    A priori lenseignement de la TO rencontre deux obstacles majeurs : la multiplicit

    des perspectives, lie au caractre multidisciplinaire de la matire, et le caractre

    abstrait de ces thories de lorganisation.

    Obstacle 1 : Le contenu multidisciplinaire

    Il y a une relle difficult de la discipline pour les tudiants qui nont jamais tudi

    les sciences humaines; en effet la TO puise dans les diffrentes disciplines des

    sciences humaines, elle est donc multidisciplinaire.

    La psychosociologie tudie le comportement des personnes dans les

    organisations. Comment elles se soumettent, acceptent ou pas lautorit. Le rle

    de linfluence sociale : comment les leaders se comportent pour convaincre les

    autres personnes ? Comment les individus apprennent dans les organisations et

    comment cet apprentissage contribuer amliorer les performances ?

    La sociologie tudie les groupes humains : comment fonctionnent les groupes

    (c'est--dire les units les services les filiales qui composent une entreprise) ? Les

    organisations sont trs anciennes, lempire chinois, romain, babylonien, les cits

    grecques, les corporations mdivales ont t des modles dorganisation.

    Cependant la sociologie des organisations apparat en 1920. Elle nat avec les

    premiers pas de lindustrialisation et le dveloppement des entreprises et du

    salariat. Les sociologues vont alors tenter de rpondre partiellement auxquestions suivantes : quels sont les types de pense et daction qui expliquent

    lexistence de certains types dorganisation ? M. Weber proposera un type de

    rationalit, la rationalit instrumentale, travers des objectifs de rsultats, pour

    caractriser les organisations que sont les entreprises.

    Autre question laquelle la sociologie des organisations tentera de rpondre :

    comment les individus et les groupes dindividus cooprent-ils dans les

    organisations ? Un autre thme largement abord par la sociologie concerne lechangement organisationnel : que se passe-t-il lorsque des vnements

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    marquants surviennent dans les organisations : une fusion dentreprises, la mise

    en place dune nouvelle technologie ? comment les rles et les pratiques de

    travail voluent la suite de ces vnements ?

    Lanthropologie est elle aussi interpelle par la TO, travers notamment la

    notion de culture organisationnelle, cest--dire le systme des significations,

    normes, valeurs rgles acceptes collectivement par les membres dune

    organisation. On assiste ainsi, avec la culture dentreprise, la transposition de la

    notion de culture dune socit ethnique ou nationa le, organisation plus large,

    celle dune organisation plus restreinte: lentreprise. Les membres dune

    administration comme celle de la justice ou de lenseignement utilisent dans leuractivit professionnelle des normes, des valeurs, des rgles diffrentes, il en est

    de mme pour les membres dune grande banque daffaires et ceux dune petite

    agence de communication.

    Lconomie, discipline dont est issu en grande partie le management, a

    contribu largement aux analyses des organisations.

    Ainsi au XVIIIme

    sicle, Adam Smith dcouvre le secret de la productivit dans la

    division du travail et le machinisme. Les outils, les quipements de production et

    la spcialisation des ouvriers permettent de produire plus avec la mme quantit

    dheures de travail.

    Plus rcemment, la notion de cot de transaction, en faisant rfrence aux

    changes sur les marchs des biens et services, a mis en vidence les conditions

    qui pouvaient expliquer le dveloppement de grandes firmes : lorsque les cots de

    transaction sont trop levs il y a alors tendance internaliser, c'est--dire

    dvelopper les activits concernes en crant des units et en recrutant des

    salaris, ce qui conduit une croissance de la taille de lentreprise. Dans le cas

    inverse, on externalise en ayant recours au march et la taille de lorganisation

    diminue.

    - La science politique en sintressant aux processus de dcision et au

    pouvoir dans les organisations que sont les partis politiques ou dautres systmes

    politiques comme les Etats a apport sa contribution la TO.

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    Comment pour atteindre leurs objectifs les organisations agissent-elles ? Quel est

    le processus qui les conduit envisager diffrentes alternatives daction, comment

    slectionnent-elles une alternative et comment cette alternative est-elle mise enuvre ? Ainsi pour rpondre aux besoins de sa clientle asiatique plusieurs

    alternatives peuvent-elles envisages par une entreprise : transporter et distribuer

    les produits fabriqus par des sites de production prexistants sur un autre

    continent ? Crer des sites de production en Asie ? Sous-traiter la production un

    fabricant asiatique ?

    La science politique sintresse aussi depuis longtemps au phnomne de pouvoir

    dans les organisations. Le pouvoir est une structure relationnelle rciproque : lepouvoir dune personne A sur une autre personne B correspond la capacit pour

    A dinfluencer le comportement de B. Les sources du pouvoir sont varies : la

    contrainte physique, largent, la contrainte morale (sduction manipulation,

    idologie), la confiance rciproque, lintercomprhension

    Le management, ou la gestion, est une discipline rcente qui est ne de la

    prolifration des organisations particulires que sont les entreprises. La gestion

    fait partie des sciences sociales.

    Il y a un noyau dur de sciences sociales qui concerne celles des SS qui se sont

    spcialises dans les seuls objets ou proprits sociales. Cest le cas de la

    sociologie (science des faits sociaux humains), de lanthropologie

    sociale (lanthropologie est une discipline qui tudie lhomme) qui tudie les

    groupes humains, de la psychologie sociale (la psychologie est la science des

    phnomnes de lesprit) qui tudie les relations entre les personnes, entre les

    esprits. Dautres sciences sociales sont plus loignes des faits sociaux : lagographie tudie les faits sociaux et les faits physiques, la psychologie

    cognitive tudie les phnomnes cognitifs surtout individuels. Le droit, et la

    science politique tudient les faits sociaux mais sont des sciences normatives

    qui dictent des rgles.

    Outre son appartenance aux sciences sociales, la gestion est aussi une science

    de laction et de lartificiel. Ces caractristiques conduisent aux consquences

    suivantes :

    o

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    o La gestion est une science de lingnierie et non de simple observation ou

    description

    o Elle produit des modles (reprsentations) et des outils (leviers daction)

    o Elle a vocation analyser et concevoir des dispositifs de laction organise

    o Elle a aussi une vocation normative, la conception et lanalyse de faons de

    faire plus efficace, au sens large de la rationalit plurielle.

    Le premier obstacle ltude de la TO est donc li lempilement de diffrentes

    disciplines. Si lon ne soulve pas cet obstacle la TO risque dapparatre comme

    un vritable capharnam dides et de points de vue. On comprend alors queltudiant nophyte puisse tre surpris et drout par cette thorie adoptant de

    multiples perspectives.

    OObbssttaaccllee 22 :: llee ccaarraaccttrree aabbssttrraaiitt ddee llaa ddiisscciipplliinnee..

    Le risque couru par le caractre thorique de la discipline est limpatience des

    tudiants qui peuvent tre sduits par le prt penser organisationnel que lon

    trouve dans nombre de publications sur le management. Ces publications

    explicitent rarement le contexte dans le lequel des thories spcifiques de

    lorganisation sont implicitement utilises pour rsoudre des problmes dans les

    organisations. Il arrive aussi que les thories mobilises soient inadaptes au

    contexte, dans ce cas leurs effets savrent particulirement nfastes.

    La connaissance approfondie des organisations exige de la patience, du temps

    pour que se ralisent les diffrents processus de comprhension des thories :

    - assimiler les concepts, leurs caractristiques et proprits,

    - tablir des liens entre concepts proches,

    - comprendre comment larchitecture de plusieurs concepts forme une

    thorie, c'est--dire un point de vue argument sur un aspect de la ralit,

    - ltape suivante consistera comparer les diffrentes thories disponibles

    pour tudier une situation particulire dans une organisation,

    - cette comparaison permettra, ensuite, dutiliser tout ou partie dune thorie

    ou plusieurs thories pour agir face une situation particulire de la vie dune

    organisation,

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    - ltape finale, qui ne sarrte jamais, consiste mettre jour son capital de

    connaissances en TO, au fur et mesure que se dveloppent de nouveaux

    concepts et thories qui viennent enrichir et complter la TO, cette mise jour

    permettant daugmenter les capacits de comprhension et daction dans les

    organisations.

    Aussi ltudiant, tout dabord drout par la richesse des perspectives thoriques

    offertes par la discipline, peut se dgoter dune discipline aussi ardue.

    Lapprentissage dune telle matire est difficile mais pourtant ncessaire parce

    quil permet de disposer de bonnes thories pour comprendre et rsoudre les

    problmes organisationnels. Or comme la crit Kurt Lewin, sur lequel on

    reviendra plus loin dans ce cours : rien nest plus utile quune bonne thorie .

    LLaa nncceessssiitt ddee lleennsseeiiggnneemmeenntt ddee llaa TTOO

    Deux raisons doivent tre avances pour justifier lutilit de la TO: limportance et

    le rle que jouent les organisations dans nos socits et la ncessit dy avoir

    recours dans la pratique de presque tous les mtiers, c'est--dire pendant

    lexercice de toute activit professionnelle.

    Lusage commun des organisations

    Les organisations sont partout, elles envahissent notre existence quotidienne :

    - nous naissons dans des organisations : hpital ou maternit,

    - nous grandissons dans des organisations : crche, cole, collge, lyce,

    universit,

    - nous travaillons dans des organisations prives ou publiques : entreprises,

    associations, administration

    - nous achetons des biens et des services des entreprises,

    - nous utilisons les services des administrations,

    - il arrive frquemment que nous passions la fin de notre existence terrestre dans

    une maison de retraite, une organisation,

    - et finalement cest une organisation de pompes funbres qui se charge de notre

    cadavre.

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    Ce caractre prgnant des organisations dans notre existence justifierait, dans le

    cadre dune culture gnrale, que soit enseigne la TO.

    Lusage mtier de la TO constitue un deuxime argument pour la

    praticabilit de la TO.

    Quel que soit le ou les mtiers que vous allez exercer, outre une spcialit de

    base, comme la finance, le marketing ou linformatique, la connaissance de la TO

    vous permettra de mieux pratiquer vos activits professionnelles.

    Ainsi il arrive frquemment que les informaticiens connaissent des dboires

    lorsquils installent une nouvelle technologie dans une entreprise ou une

    organisation quelconque. Prenons le cas dun projet Intranet.

    Quest-ce quun intranet: ce sont des systmes dinformation visant faire

    cooprer les diffrents salaris dune entreprise dans leurs activits de travail

    quotidiennes. Ces systmes sappuient sur des protocoles de commun ications

    Internet : serveurs http, liens hypertextes, etc.

    Do leur nom: intra (parce quils sappliquent lintrieur de lentreprise) et net

    (parce quils utilisent les techniques de lInternet).

    La simple mise en place de loutil dans lentreprise nest pas suffisante, mme si

    cette tche minemment technique, exigeant des comptences en informatique,

    est absolument ncessaire. Isole, la mise disposition doutils peut aboutir un

    cas frquent de dysfonctionnement : une application disponible mais non utilise

    par les utilisateurs potentiels

    Pralablement cette tche il convient :

    - danalyser les caractristiques organisationnelles de lentreprise : les entits qui

    la composent et les activits qui les caractrisent,

    - de dfinir des objectifs damlioration pour chacune de ces entits,

    - de choisir pour chaque entit les outils qui permettent de rpondre au mieux

    ces objectifs damlioration,

    - dintgrer les diffrents outils, pour finalement les installer.

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    Seule la dernire tape du projet exige des comptences dominante

    informatique, les deux premires ncessitent des comptences

    organisationnelles,

    la troisime tape ncessite un mlange de comptences organisationnelles et

    informatiques.

    On voit ainsi quun projet informatique de type Intranet, dessence technique, a

    besoin pour russir dutiliser, pour 75 80 % de ses tches, des notions et des

    mthodes issues de la thorie des organisations. Cest la raison pour laquelle de

    nombreuses entreprises recherchent des informaticiens double comptence :

    informatique et organisation.

    Un contrleur de gestion qui doit mettre en place une comptabilit par activits ou

    processus doit avoir une bonne connaissance des mtiers et des activits de

    lentreprise et donc de lorganisation de celle-ci.

    Enfin un spcialiste du marketing aura recours, pour analyser son march et y

    rpondre, des thories de structuration de lorganisation en fonction des

    caractristiques de son environnement.

    OObbjjeeccttiiffss ppoouurrllttuuddee ddee llaa tthhoorriiee((ss)) ddeess oorrggaanniissaattiioonnss

    Cest en tenant compte des obstacles que nous avons dcel mais aussi de la

    ncessit de cette discipline que nous proposons les objectifs suivants ltude

    de la TO : comprendre leur fonctionnement, en utilisant de multiples perspectives,

    pour apprendre agir dans les organisations.

    1. INTRODUCTION

    1.1. Qu'est-ce que l'organisation?

    De manire immdiate et applique la gestion, trois sens peuvent tre attribus

    au mot organisation.

    Sens 1 : lactivit dorganiser, qui consiste notamment laborer une structu re,

    des procdures, un ordre propre au systme, " l'organisation des fonct ions

    sup por ts d u g roup e France Tlcom est en cou rs d epuis le dern ier trim estre

    de lanne 2004".

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    Sens 2 : lorganisation est le cadre que reprsente pour ses membres ltat dun

    systme aprs lacte dorganiser, notamment en terme de structures et de culture,

    " chez l'Oral, l'organisation de la fonction ressources humaines est

    dcentralise "

    Sens 3: lorganisation est une institution sociale en tant que systme organis

    " I.B.M. est une organisation prive, le Lyce Diderot est une organisat ion

    pub l ique".

    Activit (acte dorganiser) Cadre de rfrence

    ( tat aprs lacte dorganiser)

    Institution (systme)

    Structurer, (r)organiser, secomporter de telle manirequon ralise un ordre.

    Cest--dire :

    Crer des rgles, formaliserdes relations entre humains,mais aussi entre humains etmachines.

    Dfinir des valeurs, lescomportements souhaits, lesobjectifs.

    Conduire le personnel en :

    - groupant les tches

    - crant des units

    - structurant les relations

    - guidant le comportement des

    collaborateurs

    - etc.

    Rseaux de relations etdinteractions, structures etprocessus formels etinformels, qui sont crs,consciemment ou non, pouratteindre un but et desobjectifs.

    Cest--dire :

    Des relations et desinteractions entre individus,informations, machines, ...

    Des lments culturelsspcifiques chaquesystme, concrets ousymboliques.

    Un ensemble dinstruments:

    - organigramme

    - diagramme de fonctions

    - schma de flux

    - charte dentreprise

    - systme de valeurs- etc.

    Systme sociotechniquecompos d'individus, de moyenstechniques, de matriels runisen vue dun but, et dobjectifs.

    Cest--dire :

    Un systme n formellement ouinformellement.

    Un systme compos dacteursjouant diffrents rles,remplissant diverses activits.

    Une institution :

    - entreprise

    - hpital

    - dpartement administratif

    - parti politique

    - organisation nongouvernementale

    - etc.

    Soit aussi :

    ORGANISER lORGANISATION de lORGANISATION

    Tableau N 1 : "L"organisation"

    Lorganisation regroupe tout ce qui cre de lordre dans un systme

    sociotechnique ou socital. Cet ordre suppose :

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    - lorientation du systme vers un but, vers des rsultats ,

    - un cadre de rfrence comportemental,

    - une identit spcifique au systme,

    - un fonctionnement interne propre.

    Mais le mot organisation est utilis dans d'autres domaines que celui de la

    gestion.

    Ainsi pour Edgar Morin1,

    " Qu'est-ce que l'organisation ? En premire dfinition : l'organisation est l'agencement de relations

    entre composants ou individus qui produit une unit complexe ou systme, dote de qualits

    inconnues au niveau des composants ou individus. L'organisation lie de faon inter relationnelle des

    lments ou vnements ou individus divers qui ds lors deviennent les composants d'un tout. Elle

    assure solidarit et solidit relative ces liaisons, donc assure au systme, une certaine possibilit

    de dure en dpit des perturbations alatoires. L'organisation donc : transforme, produit, maintient.

    "

    De son ct Francisco Varela2, biologiste, a crit :

    " Son organisation (un ensemble de relations conduisant des transformations de forme donne )

    est l'lment qui dfinit une unit vivante indpendamment de sa structure, de la matrialit au sein

    de laquelle cette organisation est incorpore. Cette affirmation entrane trois consquences

    majeures.

    1 Toute explication d'un systme biologique doit prendre en compte deux aspects

    complmentaires : l'un se rfre au systme comme une organisation, et l'autre s'y rfre comme

    une structure, comme un exemple de cette organisation. La premire approche doit rendre

    compte des relations dynamiques spcifiques entre les composants qui dfinissent le systme. La

    seconde approche doit montrer comment les composants particuliers du systme s'agencent, au

    sein des interrelations qui le constituent.

    2 Tout systme biologique peut tre analys en fonction de ses composants actuels, comme

    tout systme physique.

    3 Ce qui est spcifique la biologie, c'est l'analyse de cette classe de machines que sont les

    systmes vivants et des transformations qu'elles peuvent subir dans le temps.

    Cette dualit organisation/structure constitue la premire instance importante faire apparatre

    dans la description que nous donnons d'un systme. En fait, le besoin d'inclure la fois

    1 " La mthode 1 la nature de la nature " ditions du Seuil collection Points p. 103-104

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    l'organisation et la structure dans l'explication d'une machine dpend uniquement de ce que nous,

    en tant que communaut d'observateurs, considrons comme pertinents "

    1.2. La DIVERSITE des ORGANISATIONS

    Nous examinerons successivement cette diversit sous deux angles la pluralit

    des reprsentations et les typologies des organisations.

    1.2.1. La pluralit des perspectives

    Diffrentes perspectives soffrent, en termes dorganisation, selon des traditions

    de recherche et des intrts divers, illustrs par diffrentes coles de pense en

    management. On peut regrouper ces multiples reprsentations sous trois angles :

    - on privilgie une dimension de lorganisation

    - on utilise des mtaphores pour jouer sur des ressemblances

    - on adopte une posture de recherche en management.

    On privilgie une dimension de lorganisation

    o On va par exemple se focaliser sur les activits de production ; les

    interdpendances et les contraintes techniques auxquelles lentreprise est

    confronte pour raliser ces activits sexpriment par une infrastructure de

    solutions techniques ; cette infrastructure conditionne lorganisation adopte et la

    configuration des tches de chacun c'est--dire la division technique du travail.

    o On se focalise sur les relations dchange entre les participants ;

    larchitecture des relations sociales est alors mise en vidence, la coordination

    des activits permet lintgration de lorganisation par des systmes formels de

    contrle et des liaisons informelles entre participants.

    o Lorsque lon se focalise sur la superstructure des valeurs partages par les

    membres de lorganisation cest la dimension symbolique de lorganisation qui est

    privilgie, sa culture.

    Le recours la mtaphore permet de jouer avec la ressemblance de

    lorganisation avec dautres objets de la ralit ; la mtaphore permet de dcrire

    rapidement lorganisation travers une image et sduit beaucoup. Un auteur a

    2" Autonomie et Connaissance : essai sur le vivant " Les ditions du Seuil p. 43,

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    ainsi crit un ouvrage sur les images de lorganisation et envisag huit

    mtaphores de lorganisation: lorganisation vue comme une machine, vue

    comme un organisme vivant, vue comme un instrument de domination

    Enfin pour un projet de connaissance en management des organisations le

    chercheur peut adopter plusieurs postures ontologiques et pistmologiques. La

    posture ontologique ou mtaphysique concerne le statut accord la ralit : soit

    elle est ordonne et le chercheur doit la dcouvrir, soit elle est construite par le

    chercheur. Un deuxime axe du projet de recherche en TO concerne leffort de

    thorisation ralis dans la recherche. Il est lev si lon veut surtout dcrire le

    monde des organisations, on adopte alors une conception raliste. Par contre silon cherche avant tout la matrise dune situation organisationnelle, leffort sera

    plus faible et lon adoptera une conception instrumentale. Selon les orientations

    privilgies on cherchera trouver des rgularits dans le fonctionnement des

    organisations, construire des modles prdictifs, concevoir des dispositifs de

    gestion

    1.2.2. Les typologies des organisations

    Les catgories du sens commun proposent des dcoupages qui permettent une

    comprhension rapide ; ltiquetage usuel distingue ainsi: lcole, lglise,

    larme, lentreprise il a pour fonction de permettre une communication

    instantane. Mais on doit son sujet faire quelques remarques.

    Tout dabord ces catgories sont des abstractions qui simplifient la complexit des

    objets sociaux concrets. Ainsi larme comporte diffrents corps (air, terre,

    marine) obissant des traditions diffrentes.

    En second lieu ces catgories sont trs globales et doivent tre spcifies pour

    viter des confusions graves : niveau gal une cole publique et une cole

    prive religieuse ne sont pas entirement identiques.

    En troisime lieu lexprience nous enseigne quil est quelquefois difficile de faire

    entrer une organisation particulire dans une catgorie : ainsi une grande cole

    prive est-elle une entreprise de service ?

    Ces remarques montrent que les catgories peuvent tout aussi bien favorisercomme inhiber la comprhension des organisations.

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    Aussi les analystes des organisations ont t amens crer des typologies

    permettant de regrouper les organisations en classes. Ces classes constituent un

    niveau intermdiaire entre les catgories usuelles et les tudes de cas

    dorganisation.

    La construction dune typologie segmente le monde des organisations sur la base

    de dimensions ou de variables. Les variables retenues doivent :

    - poser des distinctions non ambigus, c'est--dire oprer une

    diffrenciation claire entre les catgories dorganisations,

    - tre significatives, c'est--dire porter sur des traits essentiels des

    organisations.

    Ces deux critres ne sont pas dapplication vidente. La clart souhaitab le des

    distinctions se heurte au caractre souvent hybride des organisations concrtes.

    Le critre de pertinence des bases typologiques renvoie la dfinition mme de

    ce quest une organisation or on a vu que cette dfinition tait objet de dbats.

    Cette difficult tablir les bases dune typologie explique le nombre important de

    typologies des organisations que lon peut recenser dans la littrature sur les

    organisations.

    A ce jour on dispose de multiples essais typologiques, utiles, mais pas dune

    forme finale et aboutie de classement des organisations, cest--dire dune

    taxonomie des organisations.

    Les typologies les plus marquantes privilgient les relations de lorganisation avec

    son environnement ou bien les relations sociales internes lorganisa tion.

    Quelques typologies croisent ces deux aspects .

    1.2.2.1. Les typologies centres sur les relations de lorganisation son

    environnement

    On sintresse dans ce cas ce que les organisations apportent

    lenvironnement dans lequel elles sinsrent. On peut alors concevoir deux faons

    diffrentes de procder :

    - retenir la nature des outputs comme dimension

    - retenir la nature des bnficiaires principaux de ces outputs.

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    Exemple de typologie selon la nature des outputs de lorganisation (T.

    Parsons, Structure and Process in Modern Societies, Free Press, 1960)

    Lapproche est fonctionnaliste. La nature de toute organisation trouve son

    explication dans la contribution quelle apporte au fonctionnement de la socit ;

    les organisations sont conues comme des systmes ouverts recevant des

    ressources et ragissant des problmes provenant dautres systmes. Cette

    typologie distingue quatre types dorganisation selon la fonction remplie au

    bnfice de la socit :

    1. Organisations de maintien des modles culturels : elles contribuent par les

    systmes de valeurs la prennit de la socit ; ce sont les organismes de

    formation, dducation, de recherche, les organisations culturelles, artistiques,

    religieuses

    2. Organisations dintgration : leur fonction principale consiste dfinir les

    obligations de loyalisme envers la collectivit et liminer ou rduire les sources

    de perturbations ; ce sont les organisations qui assurent le contrle social : police,

    justice ; elles visent travers le respect des normes, traduites en rgles et lois,

    linclusion des individus dans collectivit.

    3. Organisations politiques : leur fonction consiste augmenter la capacit de la

    socit, ou de certains membres, en assurant lallocation des ressources ; ce

    sont ainsi les organisations tatiques qui permettent par exemple de doter une

    socit dun systme de dfense, de financer des services publics .

    4. Organisations de production : ce sont essentiellement des entreprises qui

    assument une tche de fabrication et de distribution de biens ou de services ; il

    sagit du sous-systme conomique dune socit qui sattache la gestion

    efficace des ressources ; leur fonction damlioration est adaptative dans la

    mesure o elles doivent sans cesse sadapter leurenvironnement.

    Cette catgorisation nest pas dnue dambigut : la multiplicit possible des

    fonctions remplies par une organisation concrte peut conduire la classer

    simultanment dans plusieurs catgories par exemple une cole et un laboratoire

    de recherche privs seront en catgories 4 et 1.

    Thories des organisations Universit Paris X Nanterre UFR SEGMI

    R. Marciniak Page 14 sur 21 2006

    Par ailleurs ces fonctions exiges de la socit sont latentes et reviennent

    dnier quune organisation puisse avoir des buts propres.

    Exemple de typologie selon la nature des bnficiaires principaux des

    outputs ( P. Blau & W. R. Scott, Formal Organizations, Chandler, 1962)

    Deux faons complmentaires permettent de diffrencier les bnficiaires dune

    organisation :

    - le mode de proprit de lorganisation : il peut tre prcis lorsque les

    propritaires sont identifiables, ou bien la proprit peut tre diffuse, loigne ouindirecte comme cest le cas pour une service public de police

    - le mode dobtention des avantages retirs de la relation lorganisation : il peut

    tre intrinsque, lorsquil est li au travail de lorganisation comme par exemple le

    cas dun malade vis--vis dun hpital, ou extrinsque comme par exemple

    lactionnaire dune entreprise qui reoit un profit rsultant du fonctionnement

    efficace dune activit industrielle ou commerciale.

    Quatre types dorganisation peuvent tre dfinis par le croisement de ces deux

    dimensions.

    1. Les associations de bnfice mutuel: les bnficiaires principaux sont les

    membres de lorganisation eux-mmes ; cette catgorie regroupe les

    organisations dont la proprit est bien spcifie et qui profitent leurs membres ;

    cest le cas des clubs, des associations de bnvoles, des ordres religieux, des

    associations professionnelles. Le principal problme que rencontre ce type

    dorganisation est la prennisation du contrle des activits par les principaux

    bnficiaires; il arrive souvent quils soient carts du contrle de lorganisation au

    bnfice de quelques uns seulement ; cela arrive lorsque se dveloppe lapathie

    des membres de lorganisation ou la volont de la rendre plus efficiente.

    2. Les entreprises commerciales : les bnficiaires principaux sont leurs

    propritaires qui tirent avantage du profit ralis. Il faut nanmoins, pour que la

    prennit de lentreprise soit assure, veiller composer avec dautres

    participants : les salaris et les clients notamment.

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    R. Marciniak Page 15 sur 21 2006

    3. Les organisations de service : les principaux bnficiaires sont les clients

    de lorganisation qui nen sont ni propritaires ni gestionnaires ; ce sont ses

    organisations comme les hpitaux, les coles et les prisons ; dans la mesure o

    les intrts vritables des bnficiaires peuvent ne pas concider avec leurs dsirs

    immdiats, ou que les moyens requis pour les satisfaire peuvent savrer peu

    plaisants, les relations entre les bnficiaires et les gestionnaires de lorganisation

    peuvent tre conflictuelles.

    4. Les organisations dintrt public: le principal bnficiaire est le public en

    gnral e les avantages sont extrinsques ; il sagit dorganisation comme les

    services de lutte contre les incendies, larme, la police ; le problme que pose ce

    type dorganisation rside dans llaboration de mcanismes dmocratiques

    permettant au public dexercer une forme de contrle sur lactivit de

    lorganisation.

    Les rserves que lon peut formuler sur cette typologie sont les suivantes.

    La dsignation du bnficiaire principal ne va pas de soi. Ceux censs bnficier

    de lorganisation ne sont pas automatiquement ceux qui en bnficient

    rellement.

    La conception de certains types dorganisation prte discussion ; ainsi pour les

    entreprises commerciales le cas du propritaire dirigeant nest pas correctement

    pris en compte du point de vue de lobtention de lavantage ; de mme pour les

    organisations de service prives le cas de leur propritaire comme principal

    bnficiaire nest pas envisag.

    Enfin lide que chaque type dorganisation se heurte une catgorie particulire

    de difficult est contestable ; toutes les organisations rencontrent des problmes

    de motivation, de recherche defficacit, dexercice du contrle

    1.2.2.2. Les typologies centres sur les relations sociales internes

    Deux typologies centres sur les relations internes sont largement reconnues

    dans la littrature : celle fonde sur le mode dengagement et de soumission des

    membres de lorganisation et celle fonde sur la nature du systme dincitations

    de lorganisation.

    Thories des organisations Universit Paris X Nanterre UFR SEGMI

    R. Marciniak Page 16 sur 21 2006

    Exemple de typologie centre sur le mode dengagement des membres de

    lorganisation (Etzioni, A Comparative Analysis of Complex Organizations, The

    Free Press, 1961)

    La relation de lindividu lorganisation est dcompose en deux dimensions debase.

    oLe pouvoir ou la capacit influencer le comportement des autres : il peut

    reposer sur trois bases. La forme coercitive vise punir les membres qui

    nadoptent pas le comportement attendu, elle correspond lutilisation ou la

    menace dutilisation de sanctions physiques. La forme rmunratrice vise

    rcompenser financirement les membres qui adoptent le comportement

    attendu. La forme normative sappuie sur la manipulation de sanctions et dercompenses symboliques :estime, prestige, rites etc. Les organisations

    recourent aux diffrentes formes de pouvoir mais en gnral chaque type

    dorganisation se caractrise par une forme de pouvoir dominante.

    oLe type dimplication de lindividu dans lorganisationreflte la forme daccord

    avec le pouvoir qui sexerce sur lui. La forme aline ou ngative reprsente le

    cas ou lindividu prfrerait ne pas tre en relation avec lorganisation. L a forme

    calcule correspond un engagement envers lorganisation justifi par lesavantages matriels procurs par lorganisation. La forme morale exprime une

    forte adhsion aux objectifs de lorganisation.

    Les diffrentes formes de pouvoir et dimplication prises en compte simultanment

    permettent dinventorier neuf modes dengagement dans lorganisation.

    Cependant certaines configurations sont plus congruentes que dautres, ce sont

    celles de la diagonale du tableau. Dans chacun de ces trois cas le type de pouvoir

    et dimplication tendent converger.

    Un pouvoir coercitif cre ou renforce lalination, on trouve dans cette

    configuration des organisations comme les prisons.

    Un pouvoir rmunrateur prend du sens quand lindividu recherche son intrt

    personnel et dispose dune latitude de choix, cette configuration contient les

    entreprises

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    R. Marciniak Page 17 sur 21 2006

    Un pouvoir normatif saccorde avec lattachement de lindividu des valeurs

    spcifiques qui vont au-del de sa propre personne, les glises appartiendraient

    cette configuration.

    Ces trois configurations congruentes sont aussi plus efficaces que les autresconfigurations ; aussi une organisation qui se trouve dans une position non

    congruente cherchera passer en position congruente.

    Cette typologie fournit des repres intressants pour comprendre la nature des

    relations qui se nouent avec lorganisation et pour interprter les comportements

    qui naissent de situation de nature hirarchique.

    Elle soulve cependant deux questions.

    Comment les organisations arrivent-elles se trouver dans es configurations

    initiales congruentes?

    Pour qui et pourquoi les organisations sont-elles reconnues efficaces ?

    Exemple de typologie centre sur le systme dincitations de lorganisation

    (P. B. Clark & J. Q. Wilson, Incentive Systems : a theory of organizations,

    Administrative Science Quarterly, 6/2, 1961, 129-166)

    Le succs de lorganisation sapprcie par sa capacit satisfaire les attentes de

    ses participants, aussi le systme dincitation revt une importance fondamentale

    et constitue la dimension de la typologie.

    Trois types dorganisation sont distingus sur cette dimension.

    1. Les organisations utilitaires offrent des stimulants matriels et dlivrent

    des rcompenses qui ont une valeur montaire. Lobtention de ressources

    matrielles proccupe ce type dorganisation. Lessentiel des conflits trait la

    rpartition des ressources plus quaux activits elles mmes ou aux objectifs

    poursuivis.

    2. Les organisations solidaires ou dentraide procurent des rcompenses non

    matrielles ou intangibles ; elles proviennent de la participation lorganisation qui

    procure socialisation, sentiment dappartenance, statut et plaisir, etc. La

    formulation des objectifs prend plus dimportance que dans le premier type

    dorganisation, ils doivent tre attractifs et socialement acceptables pour sduire

    Thories des organisations Universit Paris X Nanterre UFR SEGMI

    R. Marciniak Page 18 sur 21 2006

    les parties prenantes. Les conflits potentiels portent sur la distribution des statuts

    et lacceptation de participants qui ne pourraient pas contribuer lorganisation

    par des contributions solidaires.

    3. Les organisations orientes vers un butoffrent la satisfaction de participer ;la valeur et la dignit de la ralisation dun projet constituent les stimulants qui

    justifient les efforts dploys par les membres de ce type dorganisation. Pour

    assurer le maintien de la participation, les objectifs tendent tre trs gnraux,

    des spcifications trop prcises risquant en effet de provoquer le dpart de

    certains membres ; de ce fait les ralisations ne sont pas toujours concrtes;

    lorsque les objectifs peuvent tre spcifis prcisment, comme dans le cas dun

    parti politique, tout changement de leur nature ou des moyens qui leur sont

    attribus peut provoquer le dpart de participants. Dans ce type dorganisation la

    dclaration des objectifs ou des moyens de les atteindre peut tre source de

    conflits.

    Cette typologie a des limites comme toute typologie de la TO :

    - simplification un seul facteur,

    - dans la ralit les organisations combinent les stimulants,

    - place centrale du dirigeant qui distribue les stimulants ses collaborateurs,

    - ncessit de raisonner sur cette typologie en catgories de membres

    recherchant le mme type de stimulant et de reprer les configurations possibles

    de ces catgories.

    1.2.2.3. Exemple de typologie croise

    (H.Mintzberg, Le pouvoir dans les organisations, Les Editions dOrganisation,

    1986)

    Dans cette typologie le pouvoir est considr de faon multidimensionnelle en

    considrant deux catgories de coalitions interne et externe.

    Les organisations sont ici vues comme des coalitions dans lesquelles les

    dtenteurs dinfluence cherchent contrler les dcisions et les actions

    entreprises. Lauteur distingue deux coalitions externe et interne.

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    R. Marciniak Page 19 sur 21 2006

    La coalition externe comprend les propritaires, les associs qui traitent avec

    lorganisation (par exemple les clients, fournisseurs et concurrents pour une

    entreprise), les associations reprsentant les salaris, les publics c'est--dire les

    groupes reprsentant les intrts gnraux (pouvoirs publics, mouvements

    cologiques, collectivits territoriales). Elle peut prendre trois formes : domine

    (contrle par un dtenteur dinfluence), divise (les dtenteurs dinfluence sont

    rivaux), passive (le contrle est dispers sur un grand nombre de dtenteurs

    dinfluence).

    La coalition interne se compose de la direction gnrale, des cadres

    hirarchiques, des oprateurs qui prennent en charge le travail ncessaire pour

    mener les activits de lorganisation, les membres de la technostructure (les

    concepteurs et exploitants des systmes formels de gestion), les fonctionnels qui

    fournissent un support indirect aux oprateurs. Elle peut prendre quatre formes :

    personnalise (le pouvoir de la DG domine), bureaucratique (autorit maintenue

    par la normalisation des processus de travail), idologique (le systme de valeurs

    et de croyances cimente principalement lorganisation), professionnelle (le pouvoir

    est dtenu par ceux qui ont les connaissances techniques ncessaires pour

    assurer le succs de lorganisation), politise (le pouvoir nest pas li aux sources

    lgitimes prcdentes mais la politique elle-mme).

    La combinaison de ces diffrentes formes de coalitions donne 12 configurations

    potentielles possibles mais seulement six dentre elles sont plus probables.

    1. Instrument (CE : domine, CI : bureaucratique) : lorganisation est au

    service dun seul dtenteur dinfluence externe.

    2. Systme clos (CE : passive, CI : bureaucratique) : grandes organisations

    ges voluant dans un environnement stable

    3. Autocratie (CE : passive, CI : personnalise) : organisation de petite taille

    et ou dirige par le fondateur.

    4. Missionnaire (CE : passive, CI : idologique) : souvent le produit dune

    direction charismatique

    Thories des organisations Universit Paris X Nanterre UFR SEGMI

    R. Marciniak Page 20 sur 21 2006

    5. Mritocratie (CE : passive, CI : professionnelle) : organisations

    accomplissant un travail complexe ncessitant une varit de comptences de

    haut niveau dtenues par des experts.

    6. Arne politique (CE : divise, CI : politise) : organisations se caractrisantpar de nombreux conflits, souvent elles sont une manifestation de la transition

    dune forme une autre.

    Dans leur ensemble ces essais typologiques sont imparfaits. Ils ont cependant le

    mrite de participer la recherche des proprits justifiant des modes de gestion

    diffrencis et bien adapts des types dorganisation.

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    1.3. L'EVOLUTION des THEORIES de lORGANISATION

    La thorie de l'organisation ne s'est pas dveloppe de manire linaire. Comme toutesles sciences de l'homme, elle a volu selon un enveloppement perptuel des coles et

    des thories, les unes par les autres. Elle merge vers le dbut du 20me

    sicle.

    Chaque mouvement s'est dvelopp de diffrentes faons :

    - par opposition celui qui le prcdait, ainsi le courant des relations humaines

    parat sopposer au mouvement de lorganisation scientifique du travail qui la prcd,

    - en consolidant des aspects vus par les courants antrieurs, le courant socio-

    technique a prolong le travail ralis par le mouvement des relations humaines enintgrant la technologie, do dailleurs son nom,

    - en se focalisant sur des aspects peu tudis auparavant, le courant des systmes

    sociaux a beaucoup dvelopp lanalyse des processus de dcision dans les

    organisations,

    - en prenant en compte les nouvelles donnes de lenvironnement conomique,

    politique, technologique et lvolution des organisations, ainsi avec le dveloppement de

    lutilisation de linformatique dans les entreprises, les systmes dinformation ont t

    intgrs de manire plus affirme dans la TO. De mme lvolution de lconomie

    mondiale a vu se dvelopper les rseaux dentreprises et ces derniers ont t tudis

    sous le terme dentreprise en rseau dans la TO . La combinaison des nouvelles donnes

    concernant linformatique, les tlcommunication et le rseau dentreprise donnera

    naissance un peu plus tard ltude de lentreprise virtuelle dans la TO.

    Chaque courant de la TO s'est aussi inspir d'autres disciplines, et a subi l'influence des

    disciplines scientifiques dominant son poque.

    Lhistoire de lanalyse des organisations est donc trs riche ; elle ne peut se lire

    statiquement c'est--dire sans suivre son volution historique et celle du contexte, c'est--

    dire du monde rel des organisations concrtes. Cette volution historique sera examine

    pour ce que nous dnommons les thories managriales de lorganisation (Chapitre 2).

    Nous tudierons ensuite les contributions marquantes des autres disciplines : conomie,

    sociologie, psychologie la thorie des organisations (Chapitre 3). Enfin dans un

    quatrime chapitre quelques grands thmes de la TO (changement, coordination)

    seront analyss en intgrant les diffrentes perspectives auxquelles ils peuvent tre

    rattachs.

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    Recherche

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    rapports

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    Rfrencesbibliographiques

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    TZBERG

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    lanalyse

    des

    organisations,

    Econ

    omica,

    2000

    ROUXD.,Analy

    seconomique

    etgestionde

    lentreprise:1

    .

    Th

    ories,mthode

    setpratiques

    ,

    Dunod,1

    989

    GRANTD.,OSWICKC.,Metaphorsandorga

    nizations,

    Sag

    e

    Pub

    lications,

    1996

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    18/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHOM

    ARI,ESI

    3

    1.

    Introd

    uction

    Cours

    n1

    A.R

    GHOM

    ARI,ESI

    4

    Not

    iondac

    tionorg

    anise

    (1/4)[Lyvian

    ,2000]

    S

    oitunera

    litsimple:

    23individusontun

    p

    rojetcomm

    un(parexemple:fairedelescalade).

    Illeurfautp

    ralableme

    nt:

    communiqu

    erentreeux,

    interagir

    Ilsdevront

    seprparer,envisagerles

    difficultsde

    lascension,peut-tredevront-il

    ser

    partirdesrles.

    L

    epointdedpartestc

    equeless

    ociologues

    a

    ppellent:

    lact

    ionorgan

    ise

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    19/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    5

    No

    tionda

    ctionor

    ganise

    (2/4)

    Lascensionsusciterapeuttredes

    tensionse

    ntre

    le

    smembres

    Visiondiff

    renteduplais

    irquilsveulen

    tentirer:

    beautd

    espaysages,

    griserie

    deleffort,

    fiertde

    lexploit,..

    Trouverdes

    solutionspourrgleru

    nesriede

    p

    roblmesc

    ommuns

    rechercherd

    esquipementsplusoumoin

    ssophistiqus

    Etc..

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    6

    No

    tionda

    ctionor

    ganise

    (3/4)

    1er

    enseignement:

    lesindivid

    usengagsdansuneaction

    organise

    ontass

    urerleurcoopration

    partirdeleurdivers

    it*voire

    deleurs

    divergences.

    *:le

    spersonnesappart

    iennent

    dautresgroupesen

    deh

    ors

    de

    leurp

    riod

    ede

    loisir(milieuxpro

    fess

    ionne

    ls,

    famil

    le,..

    )

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    20/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    7

    No

    tionda

    ctionor

    ganise

    (4/4)

    2m

    eenseignement:

    Ledegrd

    estructu

    rationde

    laction

    organise

    variedemanirec

    onsidrab

    le:

    entreles

    formesles

    plussouples,

    lesplus

    distinctes(ex.cegr

    oupedeco

    pains)

    etcelles

    plusprcis

    esetofficie

    lles(ex.

    ministredudelajeunesseet

    dessports,

    associationdesguid

    es)

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    8

    2

    .Dfin

    itions

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    21/131

    Pour

    T.

    Par

    sons[Lyv

    ian

    2000]

    Lesorgan

    isationssont

    des

    un

    its

    s

    oc

    iales(ougroup

    ements

    humains

    )

    d

    librm

    entconstru

    itese

    t

    reconstru

    itespou

    rpoursu

    ivre

    des

    b

    utsspc

    ifiques

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    9

    Quelquesdfinitio

    ns

    (1/4)

    Pou

    rJ.

    Gerb

    ier

    [Roux

    1995]

    Organiser,c

    estconcevoiretmettreenpla

    ce

    d

    essystm

    es,

    desstr

    uctures,d

    esmthod

    es,

    d

    esprocdurespluso

    umoinsp

    ermanente

    s,

    lafoisncessairese

    tsuffisant

    s,pour

    a

    tteindre,d

    ansdesconditionso

    ptimales,un

    b

    utexplicite,rputa

    ccessibleetcepar

    tir

    d

    edonnes

    quantitativesetqua

    litativeset

    c

    ompteten

    udescont

    raintesvouluesou

    s

    ubies.

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    10

    Qu

    elquesdfinitio

    ns

    (2/4)

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    22/131

    Pou

    rE.

    Morin

    (1977)

    L'o

    rgan

    isatio

    nest

    l'age

    ncementd

    ere

    lations

    entrecomposantsou

    individusq

    uipro

    duit

    uneun

    itcomp

    lexeousystme,

    dote

    de

    qua

    lits

    inconnuesau

    niveau

    de

    s

    composants

    ou

    individ

    us.

    L'orga

    nisation

    lie

    de

    faon

    int

    erre

    lation

    ne

    lle

    des

    lmentso

    u

    v

    nementsou

    individus

    divers

    qu

    ids

    lors

    dev

    iennent

    lescompo

    sants

    d'un

    tout.

    Elle

    assuresolid

    aritetso

    liditre

    lative,

    donc

    assureausystmeun

    ecerta

    ine

    poss

    ibilit

    de

    dureen

    d

    pitdeperturbations

    alato

    ires

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    11

    Qu

    elques

    dfinitio

    ns(3/4)

    Pour

    H.

    Min

    tzberg

    [Mintzberg19

    82].

    Touteactiv

    ithumaineorganisedoit

    rpondre

    deuxexigencesfondamenta

    les

    e

    tcontradictoires:la

    division

    dutravail

    e

    ntrelesd

    iffrentes

    tches

    accompliret

    la

    coordina

    tiondestchespour

    l

    accomplis

    sementd

    utravail

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    12

    Qu

    elques

    dfinitio

    ns

    (4/4)

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    23/131

    Decesdfinitions,onretirequa

    tresensdum

    ot"Organisa

    tion":

    1.

    Desorganis

    ationshum

    aines,syst

    messocio

    -

    techniques

    (entreprise

    s,associations,

    collectivits

    ,...

    )(T.

    Parsons)

    2.

    Actionorga

    nisatrice,p

    rocessusd'

    adaptation

    ou

    d'volution

    parlacrationoulam

    odification

    de

    certainesre

    lations,rg

    lesoustru

    ctures(J.

    Gerbier)

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    13

    Synthse

    3.

    Propritattribueparunobserv

    ateurun

    systmeph

    ysique,viv

    antouhum

    ain,pour

    expliquersagense,s

    oncomportement,son

    volution(parapprent

    issage,par

    innovation

    ,par

    rupture)(E

    .Morin).

    4.

    Etatd'organisationd'u

    neentit"uneentrepr

    ise

    bienorganise".

    Recouvrel'ensem

    bledes

    principes,m

    thodes,r

    glesetprocdures

    dfinissant

    lastructureetrgissa

    ntle

    fonctionnem

    entdel'en

    tit.

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    14

    Synthse

    (suite)

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    24/131

    J.Gerbierparle

    de7buts

    pourtoute

    organisatio

    n:

    1.

    Amliorerlaproductivit

    2.

    Amliorerlaqualitde

    sbiensetd

    esservices

    3.

    Matriserlesdlais

    4.

    Amliorerlascuritd

    esbienset

    desperson

    nes

    5.

    Amliorerlaqualitde

    sinformations

    6.

    Amliorerlacirculation

    delinform

    ationetde

    s

    rseauxde

    communica

    tion

    7.

    Amliorerlaqualitde

    lavieautravail

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    15

    Pasdubuts=>Pasdorg

    anisation

    Lep

    rincipegnralen

    Organisation:

    lasolution

    idalen

    existepasdslors

    quonest

    obligde

    choisiren

    trelesbu

    ts

    possiblesetdeffectuerdess

    ubtils

    dosages.

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    16

    M

    aisdesbutss

    ouvent

    antinomiques(contradictoires)

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    25/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    17

    Lo

    rganisation

    Une

    combinaisondemoye

    nspourun

    but

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    18

    Manageme

    ntdesorganisations

    Unevisionplurielledesorganisations

    Dpasseru

    nevisionessentielle

    ment

    conomiste

    delorganisation(lentreprise)

    Dautresor

    ganisation

    sparticipe

    ntla

    crationde

    srichesse

    s

    Lesorganisationspr

    sententde

    sspcificits.

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    26/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    19

    Manageme

    ntdesorganisations

    Typologiesface

    desralitsdiverses

    C

    ritresde

    caractrisation

    public/priv,

    taille,

    performa

    nces,

    statutjur

    idique,

    nationalit,

    champdaction

    Cours

    n1

    A.R

    GHOMARI,ESI

    20

    Manageme

    ntdesorganisations

    Typologiesface

    desralitsdiverses

    Typologiesncessa

    ires:

    T

    ypesdentr

    eprises:

    artisanale,

    industrielle,d

    eservice

    T

    ypesdorga

    nisationsp

    ubliques:

    tat,collec

    tivitslocales

    ,..

    T

    ypesdorga

    nisationbutnonluc

    ratif:

    Syndicats,

    associations,

    ONG(OrganismesNon

    Gouvermentaux),..

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    27/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHO

    MARI,ESI

    21

    Org

    anisations:qu

    elsenje

    ux?

    L

    entreprise

    :atteindre

    desobjectifsconomiques

    e

    nproduisantdesbiensetdesser

    vices

    m

    archands

    L

    esorganisa

    tionspubliques:mett

    reenuvr

    eles

    p

    olitiquespu

    bliques

    Principesde

    servicepublic:continuit,g

    alitetadaptabilit,

    quit..

    L

    esorganism

    esbutnonlucratif:produired

    es

    b

    iensoudes

    servicessansrecherc

    hedeprofi

    t

    Bnvolat,servicesprivsa

    uxadhrents.

    Ressourcesdelassociation

    :cotisations,su

    bventions,

    dons

    A.R

    GHO

    MARI,ESI

    22

    4.

    Conclu

    sion

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    28/131

    Cours

    n1

    A.R

    GHO

    MARI,ESI

    23

    Co

    nclusion

    Lorganisatio

    nnatpartirdumom

    entose

    m

    anifesteet

    seconcrt

    isecedoub

    lemouvem

    entde

    d

    ivisionetdecoopration.

    L'organisatio

    nestparto

    ut,ycomprisdanslavie

    p

    ersonnelleprive(vie

    domestique,association,..)

    L'organisatio

    nestl'utilisation(lacombinaison

    )

    o

    ptimaledes

    moyensdontondisposeouque

    l'on

    e

    stsusceptibledesepr

    ocurer,...pouratteind

    reles

    b

    utsfixs.

    Lesinterventionsdorganisationvisentsouventla

    m

    iseenplac

    edechang

    ements.

    Cours:O

    rganisa

    tion

    Promotion.4

    SI2010/2011

    ChapitreI:Thoriesdesorgan

    isations

    I.3.

    HistoriquedesEcole

    sdepenseenOrganisation

    Par

    AbdessamedRda

    GHOM

    ARI

    Matred

    eConfrences

    LMCS,E.S.I

    ,OuedSmar,ALGER

    [email protected]

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    29/131

    I.3.

    Synthsede

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    2

    prncpaux

    couran

    s

    e

    pen

    seen

    organis

    ation

    Rfren

    cesbibli

    ographiques

    LYVIAN

    Y.F

    ,Introduction

    lanalyse

    des

    organisa

    tions,

    LUSSATO

    B.

    Introductionc

    ritiquesauxthoriesdorganisation,

    Dunod,

    1988

    ANSOFF

    Y.,

    From

    strategicplanning

    to

    strategicmanag

    ement,

    Wiley,1976.

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    3

    MINTZBERG

    H.,Structure

    etdynamique

    desorganisations,

    Editionsdorg

    anisation,

    1982

    Economica,

    20

    00

    SCHEIDJ.C,Lesgrandsauteursenorganisation,

    Dunod,1

    989

    VON

    BERTAL

    ANFFYL.Th

    oriegnralesdessystmes,Dunod,

    1993.

    SIMONH.A.,

    Administration

    etprocessusde

    dcision,

    Economica,1

    983.

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    30/131

    Objectifs

    Identifie

    rlesgrandscourantsthoriquespour

    analyser

    ,comprendre

    Avoirde

    multiplesregardssurunem

    meralitq

    ui

    influencentladfinitionmmedelo

    bjet,lespistes

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    4

    .

    Apprend

    recroiserce

    sregards,

    lesutiliserpour

    enrichirsonregardsurunproblme

    etuneralit

    organisa

    tionnelle.

    Enfin,pr

    endredurecu

    lparrapportunevisionunique

    etsimplistedelacomplexitdelavieenentrepris

    eet

    enorgan

    isationetaiguisersonregardcritique.

    Thoriesdelorganis

    ation

    Plusieurscolesdepense

    Ration

    alisteClassique:Taylor,

    Fayol,Weber

    Behav

    ioriste(com

    portementale):Mayo,Maslow,

    McGregor..

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    5

    Coura

    ntmanagrialetstratgique:Woodw

    ard,

    Simon

    ,Ansoff,

    Drucker,Lawre

    nceetLorsc

    h,

    Mintzberg,..

    Uneseuleprocc

    upation:

    Comm

    entamliorerlefficacitdans

    lorganisation?

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    31/131

    1.Ecole

    rationa

    listecla

    ssique

    Fondementsdelapense

    classique:

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    6

    Approcheempiriqueetnorm

    ative

    Hypo

    thsesimplicites

    Princ

    ipesdorganisation

    1.Ecole

    rationa

    listecla

    ssique

    Fondem

    ents

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    7

    Unicitducomm

    andement

    Principedespcialisation

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    32/131

    1.Ecoleration

    alistec

    lassique

    1.1.

    F.W

    Ta

    yloretlO.S

    .T

    Hyp

    othses

    Postulatmc

    aniste

    Postulatratio

    naliste

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    8

    18561915

    :

    ingnieurAmricain

    Lindividure

    cherchela

    scurit

    Ile

    stnaturellement

    paresseuxe

    tfraudeur

    Iln

    estmotivqueparle

    salaire

    OST(Organ

    isationScien

    tifiqueduTravail):4principes

    1.

    tudescie

    ntifiquedutra

    vail

    dcomp

    ositioninitiale

    duprocessus

    1.Ecoleration

    alistec

    lassique

    1.1.

    F.W

    Ta

    yloretlO.S

    .T

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    9

    hypothsesd'amliora

    tion

    miseen

    uvre

    2.

    Slectionetentranementdel'ouvrier

    3.

    Couplagedel'tudedutravaile

    tdela

    slection

    4.

    Cooprationtroiteentreouvrieretm

    anagement

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    33/131

    1.Ecole

    rationalisteclas

    sique

    1.1.Taylorisme:Conclusion

    Points

    forts

    Prod

    uctivittrip

    le

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    10

    Limites

    Dsh

    umanisatio

    ndutravail

    Abse

    ntisme

    Conf

    litssociaux

    1.Ecole

    rationalisteclas

    sique

    1.1.

    ApplicationdelOS

    T:leFordism

    e

    Mise

    enapplicationde

    lOST

    :lefordis

    me

    D

    veloppementdutravail

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    11

    Assemblagede

    laFordTestp

    ass

    de12h20mnen19081h2

    0mn

    en1920

    Applicationsociale:

    lesouvriersFordsontlesmieux

    pays

    HenryFORD

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    34/131

    N

    Istanbul

    Ingnieurdiplm

    delcoledesMines

    deSaintEtienne

    1.Ecole

    rationalisteclas

    sique

    1.2

    FayolH

    .:savie

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    12

    indus

    trielleetminiredeComme

    ntry-

    Fourchambault.

    Direc

    teurGnralde1888191

    8.

    Prom

    oteurenFrancedelorganis

    ation

    scien

    tifiquedutrav

    ail.

    18411925:

    Ingnieur

    franais

    1.Ecole

    rationa

    listeclassique

    1.2

    Fayol:

    principesda

    dministratio

    ndune

    entreprise

    (1/3)

    Sixgra

    ndesfonc

    tionsdanslentrepr

    ise

    Fonctiontechniq

    uedeproduction

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    13

    Fonctionfinanci

    re

    Fonctiondescu

    rit

    Fonctioncompta

    ble

    Fonctionadministrative

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    35/131

    1.Ecole

    rational

    isteclas

    sique

    1.2

    Fayol:p

    rincipesdadministration

    dune

    entreprise

    (2/3)

    Cinqt

    chesimportantesd

    udirigean

    t

    Prvoir

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    14

    Orga

    niser

    Commander

    Coor

    donner

    Contrler

    1.Ecole

    rationalisteclas

    sique

    1.2.

    Fayol:

    14principes

    dadministrationdune

    entreprise

    (3/3)

    Division

    dutravail

    Dcentralisation

    Autorit

    responsabilit

    Hirarchie

    Disciplin

    e

    Ordre

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    15

    Unitde

    commandement

    quit

    Unitde

    direction

    Stabilitdu

    personnel

    Recherchedelintrt

    gnral

    Initiative

    rmunration

    Uniondupersonnel

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    36/131

    1Ecole

    rationalisteclassique

    1.3.

    Weber

    M.:

    Autorit

    etlgitimit

    Bureaucratie.

    Lemoyen

    leplusrationnelquel'on

    connaisse

    pourexerce

    runcontrleimpratifsurdestreshumains-

    Weber

    Troissystmesdau

    torit

    Lautoritstatutaire

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    16

    Lautorit

    carismatique:

    Assurance,confianceensoi,Sa

    voir,

    co

    mmunication

    Lautoritbureau

    cratique

    le

    rgnedelar

    gleopposea

    ubon

    vo

    uloirdel'individu

    18641920:

    Sociologueet

    avocatAllemand

    .

    1Ecole

    rationalisteclassique

    1.3.

    Weber

    M.:

    lesstru

    cturesdautorit

    Decestroissystmesdautoritd

    coulenttrois

    classesdorganisat

    ion:

    1.

    Lorga

    nisationtraditionnelle

    :basesur

    les

    usages

    ,lescoutum

    esdelentrepriseetle

    passdelentreprise.

    Ex:lefilssuccdesonpre

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    17

    latte

    delentreprise.

    2.

    Lorga

    nisationch

    arismatiqu

    e:basesurles

    qualit

    spersonnellesduleader

    .Ex:Ford,.

    .

    3.

    Lorga

    nisationra

    tionnelleou

    bureaucratique:elleest,

    lafo

    rmelaplus

    efficacepourladirectiondude

    sgrandes

    organisations(selo

    nWeber).

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    37/131

    1.Ecole

    rationalisteclas

    sique

    Synthse

    Titre

    de

    Thorie

    Prob

    lmecen

    tra

    l

    Concep

    tsprinc

    ipaux

    Pos

    tesconcern

    s

    Difficu

    ltsprinc

    ipa

    les

    Taylorisme

    (W.Taylor)

    Pro

    ductivit

    One

    bes

    tway

    Exprimen

    tation

    mo

    de

    op

    ra

    toire

    forma

    tion

    Dcis

    ion

    Ouvr

    iers

    Mo

    tiva

    tio

    ns

    des

    personne

    s

    Pas

    d'initia

    tives

    des

    personne

    s

    concern

    es

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    18

    Hirarchiede

    Commandement

    (H.Fayol)

    Coo

    rdination

    Discipline

    ordre

    chef

    au

    torisa

    tion

    respo

    nsa

    bilit

    su

    bor

    dina

    tion

    organ

    igramme

    struct

    ure.

    Forme

    lle

    Contrema

    tre

    Ca

    dres

    d'enc

    adremen

    t

    Direc

    tion

    gn

    rale

    Surc

    harg

    edesc

    he

    fs

    en

    transm

    iss

    ion

    des

    informations

    Dpen

    dfortemen

    tde

    lacomp

    tence

    du

    che

    f.

    Bureaucratie

    (M.Weber)

    Uniformiserle

    com

    portement

    Des

    partiessans

    enrfrerau

    som

    met

    Rgle

    Inspe

    ctione

    t

    contr

    le

    Prvis

    ibilitdu

    comp

    ortemen

    t

    Adm

    inistra

    tion

    etlog

    istique

    Comp

    tabilit

    Onne

    d

    fin

    itpas

    les

    moyenspour

    app

    liquer

    larg

    le

    Pas

    dep

    olyva

    lence

    deperso

    nnes

    2.Ecole

    scompo

    rtement

    alistes:

    2.1.

    Ecoledesrelationshumaines

    Fondem

    entsdelapensebehavioris

    te:

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    19

    Motiv

    ationpsych

    ologique

    Impo

    rtancedeladynamiquedegroupe

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    38/131

    2Ecole

    comportementaliste

    2.1

    EltonM

    ayo(1880-1

    949),

    Rem

    etencause

    letaylorism

    e

    Dm

    ontrelimportancedes

    facteurs

    scholoiuesdan

    s

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    20

    lam

    otivation

    Dm

    ontrelimportancedela

    dynamiquedeg

    roupe

    18801949:

    Professeuret

    chercheuren

    psychologie.

    2Ecole

    compo

    rtemen

    taliste

    2.1.

    E.

    Mayo:Dpartementdefila

    ture

    Dansune

    usinetextile

    dePhiladelphie,

    Constat:

    D

    artementdefilature:tauxde

    rotationdu

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    21

    personnelde250%

    ,comparera

    ux56%d

    es

    autresdpartemen

    ts.

    Proposition:

    Int

    roductiondetempsderepos:4

    6x10minutes

    Effet:ilr

    amenace

    dpartement

    lanormale.

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    39/131

    2Ecole

    comportementaliste

    2.1

    E.

    Mayo:Exprienc

    elaWeste

    rnElectric

    Premire

    tude:influen

    cedel'clairagesurlaproductivit

    donnede

    srsultatsinex

    plicablesdefa

    onclassique

    Exprience"clinique"surunequipede

    femmeschargesde

    monterd

    esrelais(1927-1929):

    Action

    s:

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    22

    o

    caon

    es

    orares,

    umoee

    rmunraon,ec.

    Conclusions

    Pe

    rformancess'amliorentsanscesse,

    mmeaprsretou

    rla

    situationinitiale

    l'

    quipeaeudesrelationsdeplusenp

    lusconfiantesavec

    l'e

    ncadrementet,su

    rtout,vunatreunespritdegroupe

    Enfin,

    interviewdes200

    0employsdel'usineHawthornepar

    40interv

    iewersausujet

    desconditions

    detravail:

    cesin

    terviewsfontressortirlesrapportsinterpersonnels

    comm

    eplusimportantsquelescond

    itions"objectiv

    es"de

    trava

    il

    Taylor

    Mayo

    O.S

    .T

    Ecoledesrelations

    ComparatifTaylor-Mayo

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    23

    -

    -Contrle

    -Science

    -Divisiondutravail

    -Salaireau

    xpices

    -Sanctiond

    iscipline

    -

    Communication

    -

    Motivation

    -

    Conditionsde

    travail

    -

    Dimensionps

    ychologique

    -

    tresocial

    -

    Management

    participatif

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    40/131

    2.Ecole

    scompo

    rtement

    alistes

    2.2

    LewinK.:

    linfluencesociale

    Fondate

    urduconceptdedynam

    iquedegrou

    pe

    Propose

    unetypolog

    iedesstylesdeleadersh

    ip

    Style

    Aut

    ocratique

    D

    mocratique

    Laisserfaire

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    24

    Leader

    Don

    nedesordres

    Suggreencourage

    Apporteses

    connaissance

    smais

    laissefaire

    Rsultats

    Ra

    ction

    agressivedu

    groupe,rbellion

    ouapathie

    Ractionschaleureuses,

    am

    icales,participation,

    autonomie,

    indpendance,

    pro

    ductionquantitative

    mo

    insimportanceque

    dan

    slestyleautoritaire

    ma

    ismeilleurequalit

    Nerussitnid

    ans

    lexcutiondutravail

    nidanslasatisfaction

    autravail

    2.Ecolescomp

    orteme

    ntaliste

    s

    2.2

    Maslow

    Abraham:T

    horiedesb

    esoinsde

    lhomme

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    25

    19081970

    :

    Psychologue

    Amricain.

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    41/131

    2.Ecole

    scompo

    rtementalistes

    2.2

    Maslow

    :thoriede

    sbesoinsde

    lHomme

    Masolwpos

    tuleque,tantquelesniveaux

    lesplusbasd

    esa

    pyramidenesontpassatisfaits,

    leautresnapparaissen

    tpas.

    5.

    besoin

    daccomplissementdesoi

    4.

    besoin

    destimeet

    dereconnaissance(respecten

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    26

    soi-mm

    e,confianceensoi)

    3.

    besoin

    dappartena

    nceetdaffe

    ction(identification

    ungroup

    e,amiti,..

    )

    2.

    besoin

    descurit

    etdeprotection(contreles

    dangers,

    ycomprisdans

    letravail)

    1.

    besoin

    sphysiologiquesprimair

    es(nourriture,

    repos,

    ..)

    2.Ecole

    scompo

    rtementalistes

    2.2

    Maslow

    :thoriede

    sbesoinsde

    lHomme

    Avan

    tage

    Hi

    rarchisationsdesbeso

    insde

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    27

    Limit

    es:

    Caractredun

    iversalitc

    ontest:de

    s

    con

    tre-exemplesexistent

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    42/131

    2.Ecole

    scompo

    rtementalistes

    2.3

    Herzbe

    rg:satisfactionetmotivation

    Lesfa

    cteursdenonsatisfa

    ction

    (extrinsques:h

    ygine):

    Env

    ironnement

    dutravail

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    28

    Salairesetcond

    itionsmatr

    ielles

    Lesfa

    cteursdesatisfaction

    (intrin

    sques:m

    otivation)

    Con

    tenudutrav

    ail

    Deg

    rderesponsabilit

    1923-2000:

    Professeur

    Amricainde

    psychologie

    industrielle.

    2.Ecolescomportementalistes

    2.2.

    McGreg

    orDouglas:

    ThorieX,Y

    Tho

    rieX

    Th

    orieY

    Lhommeprou

    veuneaversion

    naturellepourletravail

    Letravailp

    eut

    treunesourcede

    satisfaction

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    29

    contrlermena

    cer

    Lhommeprfretredirigeret

    viterlesrespo

    nsabilits

    Lestylededire

    ctiondoittre

    autoritaireetcentralise

    Prochedutaylo

    risme

    Pourobtenirpar

    ticipationetadh

    sion,

    il

    fautsatisfairele

    sbesoinsdetype

    345

    Leshommessontcapablesde

    crativits

    Lespotentialits

    humainesnesontpas

    utilises

    Prochedelath

    oriedeRH

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    43/131

    2.Ecole

    scompo

    rtementalistes

    Conclusion

    Iln

    yapasderelation

    directeentreconditionsdet

    ravail

    etamlio

    rationdelapr

    oductivit

    Larmunrationnon

    conomique

    joueunrle

    ca

    itald

    anslamotivationetlebonh

    eur:

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    30

    Largen

    tnestpaslese

    ullmentpour

    motiverunindiv

    idu.

    Convictiondesouvriers

    queladirection

    penseleurbie

    n-tre.

    Etatdespritdessalari

    s

    Importa

    ncedugroup

    e,

    desrelationssociales:

    Lindividuneragitpas

    seulementcommeunepersonnemais

    comme

    membredung

    roupe,

    doncsensibleauxsanctio

    nset

    rcomp

    ensesdesautre

    smembresdug

    roupe

    ComparatifEcoleclassiq

    ue-Eco

    le

    desrela

    tionshu

    maines

    Ecoleclassique

    Ecoledesrelations

    humaines

    Dcision

    Centralise

    dcentralise

    Unit

    debasede

    individu

    Groue

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    31

    lorganisation

    Structure

    Formelle

    Informelle

    Forcedintgrat

    ion

    Autorit

    confiance

    Fonctiondusup

    rieur

    Repr

    sentantde

    lautorit

    Agentdecontrle

    intraetintergro

    upe

    Attentionvisvisdu

    travail

    Contr

    leextrieur

    Responsabilit

    e e

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    44/131

    3.Courantmanagrialet

    stratgique

    3.1.

    Ecolesocio-technique:Trist&E

    mery

    (1/3)

    Cette

    coleprconiselinterdp

    endancedes

    aspectssociauxetdesaspects

    techniquesd

    u

    travail.

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    32

    Analysedveloppedanslesan

    nes50au

    Tavisto

    ckInstitute,

    enAngleter

    re.

    3.Courantmanagrialet

    stratgique

    3.1.

    Ecolesocio-technique:Trist&E

    mery(2/3)

    LesPionniers:TristetBamforth,

    195

    6.

    Exprience

    dansunemine

    decharbon.

    Selonlavieilletechniqu

    e:depetitsgro

    upessesuccde

    ntet

    fontch

    acuntroisopra

    tions:

    abattageducharbon/

    chargementettransport/amnage

    ment

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    33

    eagaerie.

    Onintr

    oduit:

    une

    nouvelletechnolog

    iequipermetunab

    attagelamachine

    etun

    tran

    sportmcanis.

    une

    divisiondutravaild

    anschaquequipe.

    Celabriselapolyvalence

    des

    mineurs.

    Onsparelepaiementdelaperformancec

    ollective.

    Danscertains

    puitsoleshommesga

    rdentunecertainepolyvalence,enmme

    tem

    psquilsacceptentlanouvelletechnolo

    gie,

    laproductiv

    ity

    est

    biensuprieure.

    e

    a

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    45/131

    3.Courantmanagrialet

    stratgi

    que

    3.1.

    Ecolesocio-technique:Trist&E

    mery(3/3)

    Conclusion:

    lorgan

    isationnedpenddoncnide

    latechnologie

    seule,nidelasituatio

    npsychologiqueetsocialese

    ule

    deshommesautrava

    il.

    Elledpend

    desdeux,cest

    pourqu

    oinousparlonsdesystmes

    socio-techniques.

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    34

    latech

    nologiedfinit

    uncadrequiposedeslimites

    au

    typedorganisationpossible,maisilr

    esteunemargede

    choix.

    lescon

    traintestechniquesetsociale

    sragissentles

    unessurlesautres:ile

    staberrantdetenter

    doptim

    iserlunesans

    adopterlautre.

    3.Coura

    ntmana

    grialet

    stratgique

    3.1.

    Rcap

    itulatifdela

    pprochesoc

    io-technique

    :

    Titre

    de

    Thorie

    Pro

    blme

    cen

    tra

    l

    Concep

    tsprinc

    ipaux

    Pos

    tes

    concern

    s

    ma

    joritairemen

    t

    Difficu

    ltsp

    rinc

    ipa

    les

    Dmarche-

    Ngoc

    ier

    le

    changemen

    t

    Part

    icipa

    tion

    de

    tous

    lesac

    teurs

    Ana

    lyse

    o

    Ouvriers

    o

    Agen

    ts

    adm

    inistra

    tifs

    Expe

    rtise

    de

    l'inte

    rvenan

    t

    Co

    t

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    35

    technique

    tec

    hn

    ique

    commun

    ica

    tion

    Interac

    tion

    soc

    iale

    ,

    tec

    hn

    ique,

    conom

    ique

    Engagemen

    tde

    la

    direc

    tion

    Dur

    e

    e e

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    46/131

    3.Coura

    ntmana

    grialet

    stratgique

    3.2

    Lesthoriesdessystm

    esetdeladcision:Bertalanffy

    Ltudedeslm

    entsdun

    corpspris

    isolm

    entestinsuffisante.

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    36

    Ncessitdtud

    esdes

    interdpendancesdessou

    sparties

    poure

    xpliquerlefonctionnementdun

    ensem

    ble

    3.Coura

    ntmana

    grialet

    stratgique

    3.2

    Lesthoriesdessystm

    esetdeladcision:Bertalanffy

    Lorganisationestainsiper

    uecomme

    un

    systm

    eouvert.

    Troisn

    otionsessentiellespo

    ur

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    37

    carac

    rseruneorgansao

    ncomme

    systm

    e:

    Lanaturedelenviro

    nnementdans

    lequelvoluen

    tles

    organ

    isations;

    Lorga

    nisationestco

    nuecommeu

    nensemblede

    sous-

    systmerelisentre

    eux;

    Limportancedelha

    rmonisationde

    ssous-systmes.

    e s e n t e

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    47/131

    3.Coura

    ntmana

    grialet

    stratgique

    3.2

    Lesthoriesdessystm

    esetdeladcision:Bertalanffy

    Approche

    analytique

    Approch

    esystmique

    Isole:seconcentresurleslme

    nts

    Considrelan

    aturedesinteractions

    Relie:seconcentresurlesinte

    ractions

    entrelesl

    ments

    Considrele

    seffetsdesinteractions

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    38

    Sappuiesurla

    prcisiondesdtails

    Lavalidationd

    esfaitsseralise

    par

    lapreuveexp

    rimentaledansle

    cadreduneth

    orie

    Modlesprcis

    etdtaillsmaispeu

    utilisables

    Sappuiesurlaperceptionglobale

    Lavalidation

    desfaitsseralis

    epar

    comparaisondufonctionnementdu

    modleaveclaralit

    3.Coura

    ntmana

    grialet

    stratgique

    3.2

    Thoried

    essystmesetdeladcisio

    n:SimonH.

    Ladcision,qu'elles

    oitmonolithiq

    ueoubasesurun

    travailde

    groupe,peuttredfiniecommeunengag

    ement

    dans

    une

    action,

    le

    signal

    d'une

    intentionexplicite

    d'agir[M

    intzberg1982]

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    39

    Elleestto

    ujoursprisepourrsoudreu

    nproblmequise

    posel'o

    rganisationou

    l'individu[L

    vine1989].

    uner

    ponseunem

    odificationde

    l'environnemen

    t

    oud'u

    nesaisied'une

    opportunit

    Cestlaprisededcision

    quidonnecoh

    renceet

    consistancelorganisation.

    e e s

  • 8/22/2019 2me Anne S3 Organisation

    48/131

    3.Coura

    ntmana

    grialet

    stratgique

    3.2

    Thoried

    essystmesetdeladcisio

    n:SimonH.

    Intelligence

    Design

    Feed-back

    s

    4SI_Cours2

    A.R

    GHOMARI,ESI

    40

    Choice

    Action

    Evaluation

    ModleIDCdH.

    Simon

    1916-2001

    Professeur

    Amricain

    dadministration

    etpsycholog

    ie

    PrixNobel

    dconomie1978