19
Présentation démarche GUIDE URBA

3 pnrbv kit urba démarche

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: 3 pnrbv kit urba démarche

Présentation démarche

GUIDEURBA

Page 2: 3 pnrbv kit urba démarche

MÉTHODE DE TRAVAIL

Amener les collectivités à envisager leur développement en cohérence avec les collectivités voisines et les partenaires concernés

faire connaître les projets d’aménagement et de construction voisins, recenser les besoins et les attentes sur un périmètre élargi, révéler, lorsqu’elle existe, la convergence d’intérêts de projets à priori abordés isolément.

Se donner les moyens de la réflexion mobiliser et informer les partenaires dès l’amont, mobiliser les compétences nécessaires au projet, prendre le temps d’un vrai diagnostic, base de réflexion pour la quantification des besoins et la construction du projet politique.

Évaluer les impacts des projets au regard de la stratégied’urbanisme du Parc, avec les outils proposés

en continu, dans le temps court, dans le temps long, dans l’espace, à différentes échelles (individuelle, communale, supra communale), selon un rapport coûts / avantages.

Sensibiliser les publics et les acteurs informer les publics des enjeux, des moyens, et des outils disponibles, former les acteurs de l’aménagement du territoire, organiser une concertation efficace autour des projets d’aménagement et de construction, en montrant les choix possibles et les alternatives, contribuer à l’émergence de projets, qui serviront de références, et les faire connaître.

Conc

eptio

n n°

SIRE

T 510

8784

4000

13 - J

UIN1

3 - so

us ré

serve

d’err

eur d

’impr

essio

n et/o

u de c

ompo

sition

- con

tenus

non c

ontra

ctuels

. - Illu

stra

tions

cou

vertu

re :

jolie-

toup

ie.co

m

Impri

mé à

base

d’enc

res vé

gétal

es et

d’eau

de pl

uie su

r pap

ier re

cyclé

(sauf

couve

rture

impri

mée s

ur pa

pier is

su de

forêt

s géré

es du

rablem

ent)

Ont p

artic

ipé

au c

onte

nu d

e ce

guid

e (te

xtes

et i

llust

ratio

ns) :

Xav

ier C

arde

y, Ma

thild

e Ke

mpf

, Ar

mell

e La

gade

c, Fr

édér

ic Mo

nin-

Guen

ot, B

arbo

ra R

ezko

va, J

érém

y Ro

nchi,

Aur

élie

Tour

nier

.

PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 3: 3 pnrbv kit urba démarche

Tout projet d’urbanisme ou d’aménage-ment, quelles que soient son échelle et sa nature, a une incidence sur le territoire. Mais il s’agit d’un rapport de réciprocité. Le territoire dans lequel s’inscrit un projet a forcément une influence sur ce dernier. Un projet réussi est ainsi construit à partir d’une bonne connaissance du territoire et ne fait que l’enrichir. La notion de territoire est globale, consi-dérant aussi bien des échelles géogra-phiques qu’administratives. Ainsi, tout projet doit s’imbriquer dans les échelles d’une ou plusieurs communes, d’une val-lée, d’un Pays, d’un SCoT, du Parc, … La notion de ressources propres à un ter-ritoire, quelle que soit son échelle, est également à aborder dans sa globalité. Elle concerne aussi bien les sols propices à l’agriculture, à la sylviculture, à la nature, aux loisirs… Un territoire de moyenne montagne, du fait de sa topographie et des activités qui lui sont liées, entraîne une “lutte“ d’équi-libres entre les différents usages du sol. Les espaces propices à l’urbanisation sont de fait rares et concurrencent directement la disponibilité en terrains plats, notam-ment pour l’agriculture. Développement urbain et économie des ressources im-pliquent donc une gestion parcimonieuse des terres et une optimisation des sec-teurs déjà aménagés.

PRINCIPE1Le territoire :

économiserses ressources

page 2 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 4: 3 pnrbv kit urba démarche

Problématique généraleL’agriculture a besoin de terres faciles à exploiter,

ce qui est plus complexe dans un territoire aux reliefs marqués. Les terres agricoles ont peu de valeur face aux

terres à urbaniser. Comment permettre un équilibre entre agriculture et urbanisation ?

Préserver les terres agricoles exploitées, exploitables ou mécanisables

Réserver les terres planes et accessiblesde fond de vallée pour l’agriculture. Par exemple : mesurer les impacts économiques de la perte d’une terre agricole, maintenir la lisibilité de l’espace rural (villages et agriculture proche)...

Recréer de nouvelles terres exploitables en rouvrant à l’agriculture des terrains en friche. Par exemple : retrouver des pratiques agricoles sur d’anciennes terres plus exploitées mais propices à l’agriculture (exposition, qualité du sol, accessibilité…), lutter contre la fermeture des paysages et l’enfrichement des vallées…

Connaître et respecter les continuités écologiques

Problématique généraleQuelle place souhaite-t-on donner à la faune

et la flore dans les milieux investis par l’homme ?

Reconnecter les espaces naturels fragmentés pour permettre les circulations. Par exemple : rouvrir des cours d’eau canalisés, prévoir dans les aménagements des espaces non investis par l’homme (talus, berges, couloirs...) pour créer des relations, relier des espaces séparés dès que possible...

Préserver les continuités existantes. Par exemple : en veillant à ce que l’urbanisation ne

crée pas de rupture ni de gêne pour la circulation des espèces (faune, flore)...

Utiliser les espaces interstitiels dans l’enveloppe bâtie pour favoriser

une agriculture de proximité sans nuisances. Par exemple : conserver ou réintroduire des vergers,

des potagers, des prairies... comme espaces de respiration et de convivialité dans les bourgs...

page 4 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 5: 3 pnrbv kit urba démarche

Développer l’urbanisation au maximum dans l’enveloppe bâtie existante.Par exemple : densifier les bourgs et les villages, donner la priorité à la réhabilitation des bâtiments vacants (bâtiments inoccupés, granges sans fonction agricole, bâtiments industriels...), investir les espaces libres et les parcelles inutilisées en zone bâtie, reconstruire ou reconvertir les bâtiments inadaptés...

Optimiser l’occupation du sol et les infrastructures existantes à toutes les échelles

Problématique généraleLe terrain devient de plus en plus rare, donc de plus en

plus cher. N’est-il pas temps de mettre en œuvre des projets économes en foncier et moins énergivores ?

Coordonner les projets des collectivités entre elles. Par exemple : mutualiser certains équipements publics, mettre au courant et se mettre au courant des projets des collectivités voisines, travailler conjointement dans une même logique et de façon complémentaire, adapter l’échelle d’intervention selon le type de projet, ses objectifs et ses incidences....

Utiliser les voiries et les réseaux de distribution existants.

Par exemple : limiter la prolifération de voiries et de réseaux chers à construire et à entretenir, minimiser l’étanchéification des sols pour permettre l’infiltration

naturelle des eaux pluviales...

Concevoir les nouveaux quartiers en consommantun minimum de ressources naturelles finies.

Par exemple : s’implanter en continuité avec le bourg existant, à proximité des réseaux de transport en commun, réduire l’emprise des voiries (économie

sur l’investissement et l’entretien, gain d’espace, réduction de la vitesse de circulation), privilégier un urbanisme dense qui respecte l’intimité des occupants

(bonne gestion des vis-à-vis), mutualiser des espaces ou des services communs (parkings, poubelles, potagers, vergers...), privilégier des espaces publics généreux

permettant de réduire la surface des parcelles privées...

page 6 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 6: 3 pnrbv kit urba démarche

UN ESPACE PUBLIC PARTAGÉ

UN JARDIN À VIVRE

LE RESPECT DE L’INTIMITÉ

Vous avez raison,

Des haies fruitières

c'est quand même

plus sympathique que des thuyas !

PRINCIPE1Le territoire :

économiserses ressources

page 8 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 7: 3 pnrbv kit urba démarche

Tout projet d’urbanisme ou de construc-tion doit être conçu en accord avec ce qui caractérise le territoire dans lequel il s’inscrit, son contexte : la pente, le par-cellaire, la végétation, l’hydrographie, les structures du paysage, les rues et l’archi-tecture des centres anciens… Répéter un modèle standard, que ce soit pour une forme urbaine ou pour une construction, oblige à modifier considé-rablement ce qui fait la spécificité d’un lieu. Les bourgs et villages anciens qui sont tant appréciés des habitants et des visiteurs sont tous uniques. L’harmonie qui s’en dégage résulte d’évolutions suc-cessives qui se sont faites en cohérence avec leur contexte. Il ne s’agit pas de re-produire ce qui a été fait par nos ancêtres, mais de nous en inspirer tout en l’adap-tant à nos modes de vie actuels. Les spécificités de nos territoires sont des richesses qui ne demandent qu’à être révélées ! Elles ne sont pas à considérer comme des contraintes, mais comme des atouts et des forces pour nos projets d’ur-banisme et de construction. Plutôt que de chercher à les modifier pour les adapter à un modèle quel qu’il soit, ne vaudrait-il pas mieux nous en inspirer pour que notre territoire reste attractif ?

Le projet :utiliser les caractères

des territoires

pour concevoir

PRINCIPE2

page 10 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 8: 3 pnrbv kit urba démarche

Problématique généraleLa nature du sol change d’un site à l’autre. Cela

se perçoit par des matériaux (pierre, bois, argile, etc.) et des végétaux spécifiques qui donnent leur

identité aux lieux. N’est-il pas judicieux de continuer à travailler avec ces éléments ?

Composer avec les trames végétales et les matériaux du territoire

Utiliser des essences végétales qui maintiennent la biodiversité et s’inscrivent dans le paysage local.Par exemple : créer des continuités végétales qui s’appuient sur le paysage et ses reliefs, planter des haies composées d’essences variées, préférer des essences rustiques et résistantes pour une simplicité des aménagements et un coût d’entretien moindre...

Se servir des matériaux et savoir-faire de la région. Par exemple : utiliser dans les aménagements, les espaces publics, les constructions privées et publiques, des matériaux issus du territoire pour favoriser un ancrage local et un lien avec le patrimoine, développer et soutenir une économie locale (circuit court, maintien des savoir-faire, connaissance des artisans, etc.)...

Travailler avec les reliefs

Problématique généraleRecréer des reliefs artificiels, en aplanissant

ou bosselant les modelés du terrain, permet-il d’établir un véritable lien avec le territoire ?

Ces coûts de terrassement ne peuvent-ils pas être réinjectés ailleurs dans la qualité du projet ?

S’appuyer sur les reliefs existants pour s’inscrire dans la logique du paysage.Par exemple : investir en priorité les lieux facilement accessibles en toute saison, limiter les terrassements et modifier le moins possible le terrain naturel, maintenir les équilibres hydrographiques (ruissellement, infiltration, cours d’eau...), mesurer l’impact visuel depuis les alentours (sommets, vallées, versants, etc.)...

Transformer la contrainte induite par la topographie en qualité dans les projets...

Par exemple : profiter des vues possibles, rechercher l’ensoleillement maximal, se protéger des vents et des intempéries, travailler avec la pente

pour générer des espaces intéressants et qui optimisent le terrain (éviter les espaces résiduels inutilisables)...

Respecter et rouvrir les chemins de l’eau. Par exemple : gérer l’écoulement et le ruissellement des eaux en aérien

(fossés, prés inondables, etc.) par mesure d’économie, pour permettre une richesse des écosystèmes et une convivialité des espaces, faciliter un

traitement naturel de l’eau, conserver les ripisylves et les végétaux liés à la présence

de l’eau, préserver les zones humides....

page 12 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 9: 3 pnrbv kit urba démarche

Faire évoluer les villes et les villages en s’appuyant sur leurs spécificités et leur identité, avec simplicité

Problématique généraleLa technique et la standardisation de la

construction permettent de tout faire partout. La rareté et la cherté du foncier, la perte de repères et la recherche d’identité n’appellent-elles pas un

urbanisme plus mesuré et toujours réinventé ?

Quantifier les besoins de développement des territoires.Par exemple : prévoir le développement d’une commune en connaissance des projets des collectivités voisines et en mesurant les différents impacts, mettre en évidence les raisons précises du besoin en développement et le rapporter à ce que le territoire est en mesure d’assumer...

Concevoir les constructions et les extensions en continuité et en cohérence avec le bourg d’origine. Par exemple : reprendre des typologies qui soient à l’échelle du projet

(construction seule, groupement de constructions, quartier...), créer un paysage et une ambiance de village qui a son identité propre : largeur de voirie, disposition

des bâtiments entre eux, implantation des constructions par rapport à l’espace public, orientation des constructions, prise en compte des gabarits des bâtiments

existants, favoriser des formes et des fonctions variées, donner une spécificité à chaque projet selon son usage et son emplacement...

Ils me l'avaient pourtant bien dit au CAUE !

J'aurais mieux fait de les écouter.

Maintenant j'ai l'impression d'habiter une carrière !

C'est quand même plus sympa chez le voisin !

C'est décidé, demain j'appelle Kiloutou et j'enlève tout ça

!

PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

page 14

Page 10: 3 pnrbv kit urba démarche

DES VUES PRÉSERVÉES

CONSTRUCTIONS ADAPTÉES À LA PENTE

MATÉRIAUX SIMPLES ET LOCAUX

Personnellement,

je préfère travailler avec du sapin des Vosges

scié chez Norbert. Et en plus, ça donne

du boulot à du monde dans la vallée !

Le projet :utiliser les caractères

des territoires

pour concevoir

PRINCIPE2

INNOVER MAIS INTÉGRER

page 16 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 11: 3 pnrbv kit urba démarche

Qu’est-ce qui rend un territoire attractif ? Sa beauté ? Oui, mais pas uniquement. Ses dynamiques économiques et les possi-bilités d’y travailler ? Certainement, mais à condition qu’il reste beau… La qualité des services qu’il propose ? C’est sûr, ça y participe… Mais un territoire attractif, ne l’est-il pas simplement parce qu’il est vivant ?Et comment rendre une commune, un territoire vivant ? Le meilleur moyen d’y arriver serait peut-être de faciliter les échanges et les rencontres !Pour y arriver, cessons de dissocier les fonctions urbaines. Se loger, travailler, se nourrir, se divertir, se cultiver, s’instruire, se soigner,… bref, tout ce qui fait que nous habitons réellement un territoire peut se faire sur un espace relativement restreint, à condition de mélanger les usages, de faciliter les déplacements de proximité et de rendre nos espaces publics plus conviviaux. Nous y gagnerons non seulement en quali-té de vie, mais aussi en énergie, en rédui-sant nos déplacements et en privilégiant la marche ou le vélo.

La qualité de vie : favoriser

la convivialité

et la vitalité

PRINCIPE3

page 18 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 12: 3 pnrbv kit urba démarche

Problématique généraleEn milieu rural, la majorité des espaces libres est dévolue à

des pratiques individuelles. Hormis la rue et quelques places institutionnelles, on trouve peu d’espaces publics conviviaux. La

nature alentours est souvent considérée comme suffisante par rapport à l’attente de lieux de rencontre et de loisirs. N’y aurait-

il pas besoin d’espaces publics de proximité dans les villages ?

Donner des espaces publics à tous les âges au cœur des bourgs

Aménager des espaces publics simples et de qualité.Par exemple : proposer des espaces publics adaptés au contexte rural permettant des utilisations multiples et mixtes, attractifs de part leur emplacement, leur traitement et leurs usages potentiels, mettre en relation les espaces publics avec les rues et les autres lieux importants de la commune (mairie, commerces, stationnements, promenades, etc.)...

Faire de la mixité et de la densité une richesse en favorisant la diversité des usages, des fonctions, des formes...

Problématique généraleLes échanges, les discussions, l’entraide, etc. ne peuvent se

faire que si les gens sont proches les uns des autres et peuvent apporter un savoir-faire et un regard autres. Cette convivialité

peut-elle exister si les différentes fonctions (habiter, travailler, consommer, se divertir...) sont déconnectées

et diluées dans l’espace ? Quel équilibre entre les espaces individuels et privés et les projets publics ?

Favoriser les mixités pour garantir un développement pérenne et construire un cadre de vie à échelle humaine.Par exemple : faciliter l’accès pour tous aux commerces et services, proposer une offre de logements diversifiée qui correspond à des besoins, des âges de la vie et des niveaux sociaux différents, favoriser la mise en relation de ces populations pour créer des conditions favorables aux échanges et à l’entraide et aussi pour maintenir et attirer une population diversifiée, installer au sein des bourgs des entreprises et des activités non nuisantes pour conforter l’économie locale, dynamiser le territoire et permettre de réduire la distance habitat/travail, proposer des espaces partagés (équipements, jardins, etc.), diversifier les modes de déplacements…

Composer avec la densité pour permettre les relations de proximité.

Par exemple : réduire les distances, économiser l’espace et le sol, prendre conscience de la typicité du cadre bâti, donner une valeur au vide et au non-bâti,

développer un sentiment d’appartenance à un lieu spécifique...

Inciter à une pratique régulière des espaces publics. Par exemple : retrouver un véritable rôle pour les espaces publics comme lieux de rencontre, permettre l’accueil dans de bonnes conditions d’événements locaux

(marchés, fêtes de village, bals...), penser à la pratique que peuvent en faire les différents publics, aux différents âges, concilier espace et service publics...

page 20 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 13: 3 pnrbv kit urba démarche

Privilégier une pratique piétonne à travers des espaces publics simples et de qualité

Problématique généraleLa rue était l’espace public majeur des villes et des

villages : lieu de discussions, de jeux, de rencontres, d’activités... La voiture occupe désormais

l’essentiel de cet espace. Ne serait-il pas temps de la remettre à sa juste place et de reconsidérer

l’échelle du piéton ?

Structurer un réseau de circulation piétonne.Par exemple : créer des espaces spécifiques pour les circulations douces (piétons, vélos, etc.) où ils se sentent en sécurité, connecter ce réseau aux autres espaces publics, aux réseaux de la commune et des communes voisines, etc...

Retrouver une mixité dans les rues.Par exemple : réduire l’emprise de la voirie de façon à ce que le piéton devienne prioritaire et que la vitesse soit réduite, dégager de l’espace pour d’autres usages et d’autres circulations...

Minimiser l’impact de la voiture. Par exemple : construire des projets connectés aux réseaux de transport en

commun, redimensionner les aires de stationnement par rapport à un usage courant et quotidien, les regrouper dans des lieux périphériques et accessibles en favorisant

la plurimodularité (covoiturage, bornes de recharge, locations de vélos…), ou encore les traiter comme de véritables espaces publics en réduisant

au maximum l’étanchéification des sols... Je ne sais pas si une sardine peut boucher

un port, mais là où j'habitais avant, une baleine

aurait pu se garer dans la rue ! A quoi bon ?

PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

page 22

Page 14: 3 pnrbv kit urba démarche

LE PARCOURS DE L’EAU MIS EN SCÈNE

DE LA PLACE POUR LES RENCONTRES ET LES JEUX

PEU DE VOITURES DANS LA RUE

UN SOL PERMÉABLE À L’EAU DE PLUIE

Chez nous, la fête des voisins

c'est toutes les semaines !

La qualité de vie : favoriser

la convivialité

et la vitalité

PRINCIPE3

page 24 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 15: 3 pnrbv kit urba démarche

Toute démarche d’urbanisme nécessite une réflexion du court au long terme. Un seul mot d’ordre pour prendre en considé-ration le temps réel de l’urbanisme : anticiper !Pour cela, il faut non seulement prendre du temps pour faire mûrir un projet, ne pas se précipiter, car tout acte d’aménage-ment et de construction est difficilement réversible… Aménager ou construire s’inscrit dans la durée ! Anticiper, c’est pour ne pas regretter ses choix. Anticiper, c’est mesurer l’impact d’un projet sur le long terme, que ce soit pour la collectivité, mais aussi pour ceux qui vivent sur le territoire. Quel sera le coût d’entretien des aménagements à ré-aliser ? La dépendance de la voiture pour les usagers ne risque-t-elle pas d’être trop importante ? Comment favoriser de bonnes implantations des nouvelles constructions, susceptibles de favori-ser des économies d’énergie ? Comment ne pas grever les capacités de dévelop-pement de la commune et les évolutions possibles du bâti ? Comment participer à un développement économique local et pérenne ? ...Bref, toutes les questions nécessaires pour inscrire un projet dans la durée et qui ne connaissent pas de réponses toutes faites… Avoir un projet ne doit pas être que pour répondre à un besoin immédiat. Avoir un projet, c’est se projeter et imagi-ner l’avenir qui va avec.

L’évolution

dans le temps : mesurer la viabilité

des projets à moyen

et long terme

PRINCIPE4

page 26 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 16: 3 pnrbv kit urba démarche

Problématique généraleChaque période apporte sa forme d’urbanisation

selon les modes et les pratiques du moment. Chaque nouveau projet repart de zéro, comme si tout ce qui

préexistait ne comptait pas. Ne pourrait-on pas éviter ce morcellement ? Pourquoi ne pas construire une logique

cohérente et globale pour le territoire sur le long terme ?

Anticiper les développements possibles des projets

Mener une politique publique globale sur le long terme. Par exemple : prévoir les extensions éventuelles si elles deviennent nécessaires, ne pas utiliser tout de suite tout le potentiel de la commune mais structurer sur le plus long terme, mener une politique d’acquisition foncière pour pouvoir maîtriser les développements et les projets, prévoir un phasage progressif dans les opérations pour que les équilibres puissent se créer durablement...

Quantifier les coûts (investissement, usage et entretien) dans une perspective énergétique en transformation, pour les collectivités et les particuliers

Problématique généraleSouvent les projets sont prévus à court terme et

sans vision globale. Il est rare d’envisager les coûts induits et les conséquences à plus long terme.

Serait-ce irréaliste de mesurer ces «effets secondaires» dès la conception ?

Concevoir des projets dont la charge économique globale restera supportable pour leurs usagers dans la durée. Par exemple : envisager le développement des bourgs en mesurant les coûts indirects (fonctionnement, entretien, déplacements) afin de réajuster les projets et les rendre viables à long terme, prendre en compte les frais annexes pour les opérations privées (coût de chauffage, distances aux lieux de travail, aux écoles, aux commerces, nécessité d’avoir plusieurs voitures, possibilité d’utiliser des transports en commun, etc.) dès la conception du projet dans une vision à long terme...

Imaginer les évolutions possibles de son mode de vie. Par exemple : adapter (agrandir, rétrécir, réaffecter) les espaces quotidiens

selon les changements qui peuvent intervenir tout au long d’une vie : venue d’un enfant, jeunes adultes qui habitent toujours chez leurs parents avec une volonté

d’indépendance, accueil de famille, d’amis, de petits enfants, habitants plus âgés, création d’un atelier, une voiture en moins...

page 28 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 17: 3 pnrbv kit urba démarche

Favoriser les circuits courts et le recours à l’économie locale

Problématique généraleLa mondialisation propose une offre très vaste et permet de

trouver des fournitures, des matériaux et des énergies venant de n’importe où dans le monde, à des tarifs plus avantageux

que les équivalents locaux. Avec les changements climatiques à l’œuvre et la raréfaction des ressources fossiles, ce mode de consommation est-il viable ? N’est-il pas urgent de retrouver des pratiques de bon sens basées sur la proximité et le lien au territoire ? Ne sont-ce pas les conditions indispensables pour

garantir la vitalité, la convivialité et l’identité des lieux ?

Réduire les besoins énergétiques. Par exemple : favoriser les mesures d’économie d’énergie dans les aménagements, dans les constructions neuves ou la réhabilitation, dans les réalisations publiques et privées, etc., encourager l’emploi d’énergies renouvelables, limiter la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, réduire l’empreinte écologique, valoriser les ressources énergétiques locales...

Développer des savoir-faire et une économie locale dynamique.Par exemple : utiliser les ressources locales pour créer une demande suffisamment forte qui sous-tende une économie locale dynamique, avoir une vision globale de toute la filière de production, connaître, former et responsabiliser les interlocuteurs et les artisans, favoriser une mixité fonctionnelle dans les bourgs...

Avoir une connaissance des matériaux et des filières de production..

Par exemple : connaître ce que peuvent apporter les matériaux développés localement et comprendre en quoi ils peuvent constituer une réponse pertinente

aujourd’hui, savoir d’où viennent les ressources, développer une connaissance des matériaux pour mieux les utiliser et se les approprier, lier les matériaux, les

énergies, etc, au territoire et au paysage...

Anticiper ?

page 30 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 18: 3 pnrbv kit urba démarche

CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE MAÎTRISÉE

PRIORITÉ PIÉTONS

GESTION ÉCONOME DU FONCIER

ESPACES POLYVALENTS ET SIMPLES D’ENTRETIEN

Je vais chercher mon pain à pied,

les miettes c'est pour les oiseaux,

pas pour les sièges de la voiture !

L’évolution

dans le temps : mesurer la viabilité

des projets à moyen

et long terme

PRINCIPE4

page 32 PRESENTATION DEMARCHEGUIDEURBANISME

Page 19: 3 pnrbv kit urba démarche

Parc naturel régional des Ballons des Vosges

1 cour de l’Abbaye68140 MunsterTél. 03 89 77 90 20

www.parc-ballons-vosges.fr

La rédaction de ce guide a bénéficié du soutien de :

GUIDEURBANISME