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Disponible gratuitement auprès du CESR 29, rue Barbet-de-Jouy – 75700 Paris – Tél : 01.53.85.66.25 – Télécopie : 01.53.85.65.89 Mél : [email protected] - Internet : www.cesr-iledefrance.fr RAPPORT PREPARE PAR M. DANIEL RABARDEL AU NOM DE LA COMMISSION DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE TERRITOIRES PRIORITAIRES DU CPER 2000-2006 LA VILLE NOUVELLE DE SENART __________________________________ DANIEL RABARDEL 3 JUILLET 2003

3 Rapport Ville nouvelle de sénart 08-08-03 - CESER · Le schéma directeur de la ville nouvelle_____ 11 2.2. Structuration de la ville_____ 12 ... ville nouvelle de Sénart avec

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Disponible gratuitement auprès du CESR 29, rue Barbet-de-Jouy – 75700 Paris – Tél : 01.53.85.66.25 – Télécopie : 01.53.85.65.89 Mél : [email protected] - Internet : www.cesr-iledefrance.fr

RAPPORT PREPARE PAR M. DANIEL RABARDEL

AU NOM DE LA COMMISSION DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

TERRITOIRES PRIORITAIRES DU CPER 2000-2006 LA VILLE NOUVELLE DE SENART

__________________________________ DANIEL RABARDEL

3 JUILLET 2003

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SOMMAIRE

PREAMBULE _____________________________________________________________ 5

I - LES TEXTES FONDATEURS______________________________________________ 6

1.1. Le Schéma Directeur à l’échelle de la région______________________________________ 6

1.2. Le Contrat de Plan État - Région 2000-2006 (CPER)_______________________________ 7

1.3. Le contrat Région – Département de la Seine-et-Marne ____________________________ 8

1.4. Le contrat Région – Département de l’Essonne ___________________________________ 9

II - LA VILLE NOUVELLE _________________________________________________ 10

2.1. Le schéma directeur de la ville nouvelle_________________________________________ 11

2.2. Structuration de la ville ______________________________________________________ 12 2.2.1. L’évolution démographique ___________________________________________________ 12 2.2.2. Le logement ______________________________________________________________ 13 2.2.3. Les infrastructures de transport_________________________________________________ 13 2.2.4. Activité et emploi __________________________________________________________ 14 2.2.5. L’enseignement supérieur ____________________________________________________ 15 2.2.6. Les équipements ___________________________________________________________ 15 2.2.7. Les équipements sanitaires et hospitaliers _________________________________________ 16 2.2.8 L’agriculture ______________________________________________________________ 16 2.2.9. L’environnement ___________________________________________________________ 16 2.2.10. Les servitudes ____________________________________________________________ 17 2.2.11. Le Carré Sénart ___________________________________________________________ 17

2.3. Les communes ______________________________________________________________ 19 2.3.1. Le SAN de Sénart – côté département de la Seine-et-Marne (77) ________________________ 19 2.3.2. Le SAN de Sénart – côté département de l’Essonne (91) ______________________________ 21 2.3.3. Les communes associées, mais non intégrées au SAN ESSONNE – côté département de l’Essonne21

III - LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ____________________________ 22

3.1. Parti d’aménagement ________________________________________________________ 22

3.2. Habitat / emploi_____________________________________________________________ 22

3.3. Développement économique : logistique intelligente et tertiaire, tourisme et loisirs ____ 23

3.4. Transports _________________________________________________________________ 24

3.5. Enseignement supérieur______________________________________________________ 25

3.6. Enseignement du second degré ________________________________________________ 25

3.7. Santé ______________________________________________________________________ 26

3.8. Agriculture _________________________________________________________________ 26

3.9. Environnement, espaces verts, forêts, circulations douces__________________________ 27

3.10. Préservation des espaces bâtis ________________________________________________ 27

3.11. Culture ___________________________________________________________________ 28

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IV - LES PRECONISATIONS ET PRIORITES _________________________________ 29

CONCLUSION ____________________________________________________________ 31

ANNEXES _______________________________________________________________ 32

Annexe n°1 – Liste des personnes rencontrées _______________________________________ 33

annexe n° 2 – Quelques statistiques communales_____________________________________ 34

annexe N°3 – Documents graphiques_______________________________________________ 35

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PREAMBULE

Ce rapport s’inscrit dans la perspective de l’actualisation à mi-parcours

du Contrat de Plan Etat/région 2000/2006 (CPER) en 2003 et du point d’étape du Schéma Directeur de la Région d’Ile de France (SDRIF) prévus à l’origine pour 2003, mais vraisemblablement réalisé en 2004.

Ce texte est organisé autour de Quatre grandes parties : Ø Les textes fondateurs, Ø Le contexte général de la ville nouvelle, Ø Les perspectives de développement, Ø Les préconisations du CESR.

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I - LES TEXTES FONDATEURS

1.1. Le Schéma Directeur à l’échelle de la région

Les grandes lignes du Schéma Directeur de 1965 (SDAU) prévoyaient de mettre fin à l’urbanisation en tache d’huile. Pour ce faire, il prônait cinq orientations principales :

Ø La création de 8 villes nouvelles dont les centres desserviraient de 300.000 à un million d’habitants (400.000 pour Melun Sénart),

Ø Une urbanisation diversifiée, Ø Une conception pour une large utilisation de l’automobile en zone moins

dense, Ø La réalisation des infrastructures dès la naissance de la ville nouvelle, Ø La nécessité de bien relier ces villes entre elles et avec Paris par les

transports collectifs et par voies routières. A l’occasion de la révision de 1976 (SDAURIF), les objectifs initiaux furent

revus à la baisse : création de 5 villes nouvelles pour une population limitée à 200.000 habitants sauf pour Evry 100.000 habitants, de façon à assurer trois fonctions principales :

Ø polariser l’extension de la zone agglomérée, Ø participer au rééquilibrage de la zone périphérique, Ø rompre avec le monocentrisme de la région.

Le Schéma Directeur Régional d’Ile de France (SDRIF), document juridique,

outil de planification et de prospective, qui a remplacé le SDAURIF est en vigueur depuis le 28 avril 1994, jour de la publication du décret au Journal officiel.

Le parti général d’aménagement s’articule autour de 2 grands chapitres : 1) le parti général d’aménagement :

Ø les objectifs du schéma directeur, Ø le projet d’aménagement de l’Ile de France,

2) les orientations détaillées :

Ø mieux respecter la nature et réduire les nuisances, Ø mieux vivre dans un cadre urbain accueillant, Ø mieux répondre aux besoins de transport et d ‘échange.

La ville nouvelle de Sénart s’inscrit non seulement dans le projet

d’aménagement de la région, mais est aussi à même de répondre aux objectifs contenus dans les orientations détaillées énoncées ci-dessus. Le SDRIF présente la ville nouvelle de Sénart avec Marne-la-Vallée comme possédant les territoires où le

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potentiel d’accueil pour les activités, les pôles universitaires et la construction de logements est le plus significatif.

En terme de transport, il prévoit la réalisation des tangentielles Sud (St Quentin,

Massy, Evry, Sénart, Melun) et Est (Roissy, Marne la Vallée-Val Maubuée, Sénart) qui « quoique moins fréquentées que les radiales, sont nécessaires pour le développement à long terme des pôles périphériques » et la réalisation de la Francilienne.

En ce qui concerne l’environnement, grâce aux espaces verts, aux Forêt de

Sénart et de Rougeau et aux espaces agricoles, la ville nouvelle bénéficie d’une situation privilégiée.

Extrait du SDRIF concernant Sénart « Sénart offre de vastes capacités d’accueil dans son périmètre. La ville

amorce une phase décisive de son développement naissant en entamant la réalisation de son centre. Il s’agit d’intégrer un centre commercial, des IUT, les gares RER et TGV et le Grand Stade1 dans un grand projet de composition urbaine, comprenant des logements, des activités, des équipements et des espaces verts de qualité. La mobilisation de ses capacités d’accueil passe par un meilleur équilibre entre l’habitat et l’emploi que les grandes infrastructures routières et ferroviaires en cours de réalisation devraient concourir à atteindre. Le développement de Sénart s’effectuera en complémentarité avec la ville de Melun et la ville nouvelle d’Evry dans l’Essonne. L’aérodrome de Melun Villaroche constituera un atout important du développement économique ».

1.2. Le Contrat de Plan État - Région 2000-2006 (CPER)

Le Contrat de plan s’inscrit dans les orientations du SDRIF, en accordant,

toutefois, une priorité aux investissements consacrés aux transports collectifs. Sénart figure parmi les dix sites prioritaires retenus au titre des pôles privilégiés

du développement régional du fait de ses atouts, mais aussi en raison du déséquilibre structurel auquel elle doit faire face depuis plusieurs années.

Tous les articles qui le composent intéressent la ville nouvelle, C’est pourquoi le texte qui suit ne concerne que les opérations où Sénart est soit mentionnée, soit concernée indirectement :

Ø Article 1 : Infrastructures de transports en commun : Il s’agit de

désenclaver le Carré Sénart par la création d’une liaison Evry/Sénart pour laquelle 61 M€ sont inscrits, opération complémentaire de la tangentielle Sud. En outre, il est prévu d’aménager la gare de Lieusaint/Moissy ainsi que celle de Savigny le Temple prévues au CPER précédent.

1 Finalement réalisé en Seine-Saint-Denis.

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Ø Article 4 : Infrastructures routières : Sont concernés l’élargissement de la Francilienne entre le RD 33 et la RN 7 où 99 M€ sont prévus, la RN 6 au Nord de Melun ( 7,6 M€), la RN 6 à la croix de Villeroy (15,2 M€) et des financements pour l’étude de la déviation de Villeneuve St Georges ainsi que sa requalification dans la traversée de Sénart (7,6M€).

Ø Article 11 : Enseignement : extension de l’IUP pour 4,57 M€. Ø Article 19 : Politique de la ville : Les huit communes de Seine et Marne

sont inscrites dans cette politique. Ø Article 20 : Développement des territoires prioritaires (contrat

d’agglomération) 1.3. Le contrat Région – Département de la Seine-et-Marne Le contrat représente un montant global de 217 M€ dont 44% de subventions

régionales sur 5 ans : « Le contrat prend en compte un constat partagé sur les particularités

territoriales du département de Seine et Marne. Il répond aux trois objectifs d’aménagement de la Région d’Ile de France à savoir : assurer un développement durable de l’Ile de France, accentuer le rayonnement de la Région dans un objectif de création d’emplois et de soutien à l’activité, enfin développer les solidarités pour réduire les fractures sociales ».

Il se structure autour de quatre axes :

1. les déplacements et la sécurité routière, 2. le patrimoine et l’environnement, 3. le développement économique et le tourisme, 4. la santé et le domaine social.

1. Les déplacements :

a. Au titre de la vélo-route « Sud », à partir de la forêt de Sénart en direction de la Bourgogne et les Pays de la Loire : réaliser plus de 60 km (30 / 40 M€ HT) dont la partie Ville nouvelle et Melun pourrait être à la charge des collectivités territoriales,

b. Une étude sera engagée pour réaliser un nouveau franchissement de la Seine dans l’agglomération de Melun. L’impact de cette opération sera certainement bénéfique pour Sénart. (800.000 € HT).

2. Environnement : Aménagement du bassin de l’Yerres.

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3. Le développement : a. une étude sur le développement de la logistique dans le département

et ses conséquences liées à l’accroissement de la circulation des poids lourds sera engagée afin d’élaborer un livre blanc (76.000 €),

b. le développement international des PME : aide à l’audit, à l’organisation de réunions et de salons internationaux.

4. Le domaine social :

a. Création d’un foyer de vie pour handicapés de 30 places couplé à une résidence étudiante à Combs-la-Ville,

b. Création d’un institut médico-éducatif de 60 places destiné aux enfants et adolescents autistes à Savigny-le-Temple,

c. Aide à la mobilité des stagiaires en formation professionnelle ou accédant à l’emploi entre l’habitation et le lieu de résidence en améliorant les horaires de transport ou en prêtant des véhicules,

d. Actions de formation de type « passerelle » entre différentes branche d’activité.

1.4. Le contrat Région – Département de l’Essonne

« La Région d’Ile de France, à la demande des Départements franciliens, se

propose de conclure un nouveau type de contrat visant à assurer un aménagement durable préservant les grands équilibres environnementaux et réduisant les fractures sociales et spatiales.

Le Département de l’Essonne entend tenir un rôle important dans le développement durable de son territoire. Il se veut acteur de l’aménagement, fédérateur des acteurs et initiateur des démarches avec pour objectif une meilleure réponse aux attentes et aux besoins des populations concernées ».

Cette politique contractuelle comporte trois volets : 1. Les contrats de planification : CPER et contrat Région/Département, 2. Les contrats communautaires d’aménagement et de développement, 3. Les contrats d’équipement avec les contrats régionaux et ruraux et les

contrats départementaux triennaux. Le projet de contrat Région/Département se fixe trois objectifs majeurs : 1. conforter l’attractivité du département et renforcer la cohésion des

territoires, 2. lutter contre les exclusions, 3. améliorer l’environnement , la qualité de vie et valoriser le patrimoine

culturel.

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Le contrat d’un montant global de 233.637.602 € (financé à 35% par le Conseil Régional et 44% par le Conseil général et l’Agences des espaces verts) veut conforter les dynamiques territoriales engagées dans le cadre des articles 20 et 21 du CPER, de l’environnement et des circulations douces. Il est à noter qu’il ne fait pas de référence spécifique à Tigery et Saint Pierre du Perray, deux communes de l’Essonne intégrées à Sénart.

II - LA VILLE NOUVELLE

La ville nouvelle, située à 30 km au Sud-Est de Paris fait l’objet d’une opération d’intérêt national (OIN), lancée par l’Etat en 1973. A l’origine elle comportait 18 communes.

Jusqu’en 1984, la ville nouvelle, qui s’appelait alors Melun-Sénart, s’étendait

sur 17.265 hectares, elle s’organisait en trois grands secteurs d’aménagement (SCA) comprenant des communes situées dans deux départements :

- Rougeau-Sénart (Essonne) : 7 communes (Etiolles, Morsang-sur-Seine, Saint-Germain-les-Corbeil, Saint-Pierre-du-Perray, Saintry,Soisy-sur-Seine, Tigery.

- Grand-Melun (Seine et Marne) : 7 communes (Cesson, Le-Mée-sur-Seine, Melun, Nandy, Savigny-le-Temple, Seine-Port, Vert-Saint-Denis

- Sénart-Villeneuve (Seine et Marne) : 4 Communes (Combs-la-Ville, Lieusaint, Moissy-Cramayel, Réau).

La ville de Melun était alors considérée comme le centre principal de la ville

nouvelle. Depuis 1984, huit communes se sont retirées de l’ensemble ville nouvelle, cette

dernière s’organisant maintenant en deux SAN : Sénart-Ville nouvelle et Rougeau-Sénart.

Aujourd’hui, la ville nouvelle est bordée au Nord par la forêt de Sénart, au Sud

par l’agglomération de Melun, à l’Ouest par la Seine sur quelques kilomètres et à l’Est par l’autoroute A5b et s’ouvre sur le plateau briard en direction de Brie Comte Robert.

Les espaces non bâtis sont dominants, 37 exploitations sont réparties sur

6.000 ha pour la plupart publiques (voir explications plus loin le volet consacré à l’agriculture) essentiellement pour de la culture de céréales ou de betteraves, une unité importante de cueillette directe est à noter.

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Alors que les autres villes nouvelles ont vu leur établissement public

d’aménagement se créer bien avant (1969 pour Cergy et Evry) ce n’est qu’en 1973 que l’EPA de Sénart voit le jour. C’est au moment où la phase de démarrage débute que le 1er choc pétrolier perturbe fortement la croissance économique. Ceci réduit fortement les possibilités d’implantation d’industries et de services à Sénart. Après quelques difficultés d’entente locale. Les responsables envisagent, à partir de 1990, une politique de grands travaux (Marineland, Grand Stade, Université, barreau sud du TGV…), mais aucun n’aboutira pour diverses raisons, conjoncturelles, économiques ou à la suite de décisions gouvernementales.

A l’heure actuelle, Sénart est un territoire qui se développe fortement.

Cependant, le développement de l’habitat a été beaucoup plus rapide que le développement économique, ce qui s’est traduit par un certain nombre de déséquilibres (déficit d’emplois, fort pourcentage de jeunes et de ménages à revenus intermédiaires, déficit de grands équipements).

La ville nouvelle de Sénart, un des pôles prioritaires inscrits dans le Contrat de

plan Etat-Région 2000-2006, est aujourd’hui la plus grande réserve foncière de la région d’Ile de France., avec un territoire de 11 .876 ha dont 3 .000 ha d’espaces verts pour une population de 93.101 habitants (recensement de 1999). Elle s’étend sur deux départements, la Seine et Marne et l’Essonne entre Corbeil et Melun. D’après les hypothèses du SDRIF, la partie urbanisée ne représenterait, en 2015, que 41% de la surface de la ville nouvelle.

La ville nouvelle est aujourd’hui composée de 10 communes : - 8 en Seine et Marne (Cesson, Combs-la-Ville, Lieusaint, Moissy-Cramayel,

Nandy, Réau, Savigny le temple, Vert Saint Denis) - et 2 en Essonne (Saint Pierre du Perray et Tigery). Depuis cette année deux

communes se sont associées, sans pour autant s’intégrer : Saintry-sur-Seine et Morsang sur Seine (département de l’Essonne).

A l’origine, prévue pour accueillir 400.000 habitants ( SDAU), le schéma de

1976, (SDAURIF) a réajusté cet objectif à 200.000 habitants. Actuellement, la ville nouvelle accueille près de 94.000 habitants. C’est maintenant le grand ensemble Evry, Corbeil, ville nouvelle de Sénart, Melun-Val de Seine est appelé à terme à regrouper une population d’environ 400.000 à 500.000 habitants.

2.1. Le schéma directeur de la ville nouvelle

Un premier schéma directeur fut élaboré en 1975 pour organiser le

développement de la ville nouvelle avec pour centre principal la ville de Melun. Ce document a été révisé en 1988 et en 1993 avec comme objectifs la réalisation d’un

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espace central doté d’équipements de niveau supérieur sur la commune de Lieusaint et l’implantation d’activités économiques près de la Francilienne, de la RN 6 et de la ligne SNCF Paris /Melun.

Un nouveau schéma a été arrêté par le Syndicat Mixte d’Etudes et de

Programmation de ville nouvelle de Sénart (SYMEP) en 1997. Il intègre les orientations du SDRIF de 1994. Ses principaux objectifs sont la réalisation d’un centre urbain doté d’un centre commercial, d’un pôle universitaire, de gares RER et TGV qui desserviraient des logements, des zones d’activités, d’équipements publics dans un environnement protégé.

Des observations du Conseil régional et de la préfecture de Seine et Marne

portant notamment sur l’urbanisation, la ceinture verte, les nouvelles voies de desserte et le prolongement du TGV, ont amené le SYMEP a arrêter un nouveau schéma en 1999.

Un contrat de ville a été également signé en 2000 et un contrat local de sécurité

vient de l’être. 2.2. Structuration de la ville

Les espaces non bâtis restent dominants : 16,82 % de forêts et de bois, 5 %

d’espaces et d’étangs, plus de 49 % sont consacrés à la grande culture de céréales et de betteraves ainsi qu’une petite proportion au maraîchage. Une grande majorité des terres est propriété publique.

2.2.1. L’évolution démographique

La population est passée de 29.289 habitants en 1975 à 93.908 en 1999. Elle

devrait atteindre 150.000 en 2015 (120 000 d’après le SYMEP). Le taux de croissance annuel moyen entre 1982 et 1990 a été de 7 % , alors qu’il était de 2,5 % en Seine et Marne, 1,2 % en Essonne et 0,7 % en Ile-de-France. Il s’agit d’une population jeune : en 1990, 38,1 % avaient moins de 20 ans contre 26,1 % en Ile de France et la taille des ménages est plus importante.

Globalement la ville nouvelle a, depuis 1990, amorcé un fléchissement de son

développement démographique, du en particulier à la volonté des élus devant la faiblesse du taux d’emplois.

En 1995, les catégories socio-professionnelles les plus représentées sont les suivantes en pourcentage des actifs : professions intermédiaires (29,3 %), ouvriers (26,1 %), employés (25,9 %), professions libérales et cadres supérieurs (13 %), commerçants et artisans (5,4 %), et agriculteurs (0, 30 %).

16,6 % seulement des habitants travaillent dans la ville nouvelle, alors que 22,4 % exercent leur activité à Paris.

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2.2.2. Le logement

Entre 1982 et 1990, le nombre de logements construits s’est élevé à près de

26.000, il y en avait 32.000 en 1999, et devrait atteindre 43.200 en 2015 avec une forte proportion de maisons individuelles (58%) et de logements aidés : accession à la propriété (63 %) et location (intermédiaire 2 % et sociale 35 %).

On note une grande diversité dans la demande de logements : petits logements

pour les jeunes, fortes demandes de logements sociaux notamment pour populations démunies, et type de logement adapté pour les personnes âgées : L’évolution de l’offre apparaît nécessaire.

L’habitat occupe 15% de la superficie du territoire, l’urbanisation s’est réalisée

à partir de l’extension des communes existantes en majorité par de l’habitat individuel. Par contre, on trouve de nombreux immeubles ne dépassant pas 4 étages à Lieusaint, Moissy-Cramayel et Savigny le Temple.

2.2.3. Les infrastructures de transport Ø TRANSPORTS COLLECTIFS : La ville est desservie par quatre

gares du RER D et 47 lignes d’autobus qui assurent les liaisons avec les gares SNCF, des lignes intercommunales assurent des liaisons avec Melun, Evry, Marne la Vallée, Meaux et le Carré Sénart.

Ø INFRASTRUCTURES ROUTIERES : La Francilienne et l’autoroute A5 placent désormais Sénart dans des conditions plus favorables à son développement. La capacité du réseau départemental et intercommunal reste suffisante au regard du trafic actuel. La saturation concerne surtout aux heures de pointe la Francilienne : 22.000 poids lourds /jour dont la moitié est générée par les plates-formes logistiques de Sénart sur l’A 104 et les traversées de la Seine. Il en est de même pour la nationale 6 dans la traversée de la forêt de Sénart et de Villeneuve Saint Georges.

Ø PLATE-FORME AERIENNE : L’aérodrome de Melun-Villaroche est implanté en partie sur la commune de Réau, il n’est pas ouvert à la circulation aérienne publique, mais dispose de 2 pistes capables de recevoir des avions de type airbus. On recensait en 2001 24.000 mouvements contre 71.000 en 1976.

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2.2.4. Activité et emploi

La population active s’élevait à 46.500 en 1999, elle devrait être de 62.000 en 2015. Les locaux d’activités occupent environ 8% du territoire, pour plus de 2.000 entreprises. En 1997, 86 % de celles-ci avaient moins de 10 salariés, 10 % entre 10 et 49 et un peu plus de 1% plus de 100 salariés. On trouve des secteurs d’activités diversifiés dans des parcs d’activités et des zones d’activités ou artisanales : près de 7 % dans le BTP, 33 % dans l’industrie et 57 % dans les services.

Le développement s’est fait principalement le long de RN 6, de l’A5, de la

Francilienne et de la ligne SNCF Paris/Lyon (2.650 ha) en 2000. Les principaux pôles logistiques se trouvent sur les communes de Combs-la-Ville et Lieusaint ainsi qu’à Moissy-Cramayel , Savigny-le-Temple et la SNECMA à Villaroche.

L’industrie qui représente 40 % des emplois, devrait conserver et développer sa

place dans la ville nouvelle : agro-alimentaire, chimie fine, parapharmacie, cosmétologie et optique.

La logistique restera aussi une activité importante car elle est liée à la présence

de vastes surfaces disponibles, à la proximité d’échangeurs autoroutiers et à la desserte ferroviaire. La tendance, après un développement fort des activités logistiques de base, est d’évoluer vers une activité logistique dite « intelligente » puis à une forme de tertiaire industriel : cette tendance est illustrée par le centre de distribution à l’échelle mondiale de FACOM, le centre de distribution national de vêtements de CARREFOUR chez NORBERT DENTRESSANGLE à Vert St Denis et, le long de la Francilienne, le siège de BMW France pour l’activité « pièces détachées » accompagnée d’un centre de formation.

Les activités scientifiques ont leur place dans les ZAC Université (gare et

pyramide). De même la recherche en lien avec les enseignements universitaires constitue une opportunité.

Le secteur de Réau peut accueillir des implantations industrielles (100 ha), car il

bénéficie de la possibilité de pouvoir être embranché au réseau ferroviaire. Jusqu’à l’avènement du Carré Sénart, à l’exception de la zone de Boissenart, les

zones d’attraction commerciale se situaient à l’extérieur de la ville nouvelle : Melun, Val d’Yerres, Evry, Corbeil… Le Carré Sénart, dès son ouverture a permis la création de 1.300 emplois.

Dans le domaine agricole, 37 exploitations travaillent près de 6.000 ha de terres. Autre spécificité pour Sénart, la ville nouvelle ne dispose pas de la présence

d’un grand service public d’Etat.

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L’emploi, quant, à lui progresse de 7.548 en 1975 à 28.300 en 1999, 29.000 en

2001, 48.000 en 2015. La ville nouvelle reste déficitaire par rapport à l’évolution de la population. En effet, en 2002 le taux d’emplois est 0,6 alors qu’il est proche de 1 à Marne la Vallée et de 1,1 à Evry, ce qui oblige les ¾ des habitants de Sénart à travailler hors de la ville nouvelle. Cette absence d’emplois est particulièrement importante pour les employés. C’est pour beaucoup dû au retard pris pour la desserte en transport routier et ferroviaire, par l’absence de pôle fédérateur et la concurrence d’Evry.

Depuis 1990 cette tendance s’est inversée, l’augmentation d’emplois a été plus

forte que le nombre d’actifs, mais cela tient aussi au fait que les élus ont aussi cherché à freiner le nombre de nouveaux arrivants par la réduction de la construction de logements. Entre 1990 et 1995, la population a augmenté de 11,32 % et les emplois de 24,02 %.

Cette situation se traduit par un endettement important consécutif à la faiblesse

des rentrées fiscales en particulier celles liées à la taxe professionnelle.

2.2.5. L’enseignement supérieur Le Centre universitaire de Sénart, rattaché à l’université de Paris XII, est situé

au cœur du parc du Levant, futur quartier d’affaires dédié aux activités tertiaires et high-tech et à proximité de la gare RER de Lieusaint. Il est composé d’un IUT de 4 départements, de 4 IUP et 3 filières de DEUG et regroupe 1500 étudiants.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, il existe aussi des sections BTS

dans les lycées et des établissements d’enseignement supérieur d’une capacité de 1.700 étudiants. 3.000 étudiants résident aussi sur le territoire de Sénart, alors que 2.500 résidant dans le sud seine et marnais ne trouvent pas d’offre d’enseignement supérieur correspondant à leur souhait.

2.2.6. Les équipements La ville nouvelle totalisait en 1997, 48 groupes scolaires, 13 collèges et 6

lycées. Même si une part significative des élèves était scolarisée en Essonne et dans le Val de Marne, ces équipements semblent répondre aux besoins actuels.

Les équipements de plein air et sportifs sont diversifiés et répondent

globalement aux besoins communaux ou en accompagnement des établissements scolaires.

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S’agissant de la culture, Sénart dispose d’une scène nationale avec 2 salles : La Coupole à Combs-la-Ville et la Rotonde à Moissy-Cramayel. Enfin un espace culturel à Savigny–le-Temple vient d’être réalisé.

2.2.7. Les équipements sanitaires et hospitaliers Actuellement, les habitants doivent se rendre dans les établissements

hospitaliers de Melun, Corbeil ou Evry. S’agissant des personnes âgées, on recense 3 résidences et 2 maisons pour personnes âgées dépendantes.

2.2.8. L’agriculture En 2000, il restait 37 exploitations agricoles en activité. Près de 6.000 ha sont

encore en culture dont 3.800 en céréales et betteraves. D’autres productions existent mais en faibles quantités : colza, pois, pommes de terre et arbres fruitiers. On trouve aussi un peu d’élevage de bovins et de chevaux. Sur ces 6.000 Ha, seuls 3.000 appartiennent aux exploitants, l’Etat et l’EPA sont propriétaires de l’autre moitié qu’ils font exploiter à titre précaire.

La zone agricole protégée (2.080 ha), soit 18 % du territoire, est située au

contact du plateau de la Brie à l’Est de la ville nouvelle. Cette zone est réservée à l’activité agricole sous toutes ses formes, à l’exception des installations importantes de stockage, de transit de produits agricoles et des industries de transformation qui doivent obligatoirement être implantées dans les zones d’activités.

Enfin, il est à noter, qu’à proximité du Carré, un espace où la population

effectue elle-même la cueillette s’est développée.

2.2.9. L’environnement La qualité environnementale est indéniable : C’est ce qui fait la caractéristique

de la ville nouvelle avec ses espaces en cultures, ses espaces verts et les deux forêts de Sénart ( 2.900 hectares) et Rougeau (1.700 hectares).

En ce qui concerne l’urbanisation, des mesures sont prises pour améliorer la

qualité environnementale des zones d’activités déjà construites (qualité HQE). Les PAZ des ZAC ont été modifiés pour prendre en compte les prescriptions (Loi du 2 février 1995 et code de l’urbanisme Art. L.111.1.4 reculs de 75 ou de 100 m selon le statut de la voie).

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Le schéma directeur dans le cadre de la charte de 1995 signée entre , le SAN et

les communes édicte des prescriptions de protection. Elles existent pour le classement en zone verte des espaces et des sites remarquables (vallée de l’Yerres, bassin de Cesson - gare …).

Par ailleurs, l’intégralité des massifs forestiers est préservée et les lisières

protégées. Les POS protègent aussi les espaces boisés et leur classement interdit tout changement d’affectation.

2.2.10. Les servitudes La commune de Réau est concernée par les expositions au bruit des avions, ce

qui a pour conséquence de limiter la construction de logements. L’urbanisation est aussi réglementée dans un périmètre de 400 mètres autour de

l’usine d’Air Liquide installée depuis 1981, elle est située dans la zone industrielle de Lieusaint / Moissy (classée « Seveso 1 ») : production d’azote et d’oxygène liquide par la SOGIF (AIR LIQUIDE) et stockage de 3 millions de litres d’azote, de 2 millions de litres d’oxygène ainsi que 200.000 litres d’oxygène médical. Elle fait l’objet d’un plan particulier d’intervention.

Depuis 1997 sur le parc d’activités de Parisud est installée la Société

LAMBERT RIVIERE classée « Seveso 2 ». Elle entrepose 7.000 tonnes des produits chimiques.

D’autres contraintes existent sur le territoire de la ville nouvelle, comme le

respect des zones inondables par les crues de la Seine et de l’Yerres, les exploitations de carrières à Cesson, Saint-Pierre-du-Perray et Savigny-le-Temple pour l’exploitation de sables et graviers. Un gisement de sable industriel et de sablon est situé sur les communes de Cesson et Vert Saint Denis.

Trois oléoducs traversent le territoire de Sénart, ainsi qu’un Azoduc en cours de

doublement. On note aussi la présence d’un terrain d’exercice militaire à Boissise-le-

Bertrand.

2.2.11.Le Carré Sénart Le schéma directeur initial ne présentait pas de centre, mais seulement une

réserve foncière sur le territoire de Lieusaint. En 1991, le choix est fait d’implanter sur ce secteur le Grand Stade, projet finalement abandonné en 1994 au profit de la

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Seine Saint Denis. La proposition du Carré Sénart (1,4 km de côté) bordé par une double rangée de 2.500 tilleuls et quadrillé de canaux est faite en 1995. Sur 231 ha, seront implantés 4.000 logements environ dont 1.000 logements individuels, des équipements, des services, des commerces, des activités de loisirs, et du tertiaire mais dans une proportion moindre que dans le projet « grand stade ».

A l’intérieur du Carré, un réseau de canaux assurera concomitamment la

régulation des eaux pluviales et l’esthétique du site. Le carré doit constituer dans les prochaines années un lien entre les 10

communes et bien au-delà par la zone de chalandise offertes par les grands équipements de commerces et de loisirs. Le programme prévisionnel prévoit 150.000m² d’activités tertiaires, 10.0000 m² de commerces et de services et 150.000 m² d’activités diverses en bordure de l’autoroute A5a.

Il est destiné à accueillir 15.000 habitants nouveaux, soit ¼ de ce qui est prévu

dans le SDRIF. A l’origine, il était prévu de desservir le site par une nouvelle gare SNCF,

point de départ de la liaison tangentielle Versailles -Melun et une gare TGV. On sait ce qu’ il est advenu du projet : il ne dessert plus Sénart mais la rive gauche de la Seine et en est encore au stade des études. Le projet de desserte du Carré a été remplacé par une liaison par tramway entre La ville nouvelle et Evry avec une possibilité de prolongement vers Melun via la ligne D du RER, encore que récemment les orientations prises pourraient favoriser une desserte par autobus guidé en site propre (CIVIS). Cette solution s’avèrerait certes moins coûteuse mais condamnerait sans doute toute possibilité de réaliser, dans un avenir proche, une liaison tram-train avec Melun et Evry.

Que dit le Schéma Directeur ? « Le Carré doit devenir un véritable centre urbain, fonder et unifier l’image de

la ville tant pour ses habitants que vis-à-vis de l’extérieur ». Le centre commercial du Carré Sénart a ouvert ses portes le 28 août 2002, il a

permis la création de 1.300 emplois. La zone de chalandise couverte est de 800.000 habitants dont 400.000 en zone primaire et secondaire. D’une superficie de 65.000m² de commerces et services sur deux niveaux, il comprend un hypermarché de 14.000 m², un cinéma multiplexe de 16 salles (13.000 m²) pour 3.543 places, 115 boutiques et un parc de stationnement arboré de 5.700 places.

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2.3 Les communes

2.3.1. Le SAN de Sénart – côté département de la Seine-et-Marne (77)

Cesson (698 ha, en 2002, 8.462 habitants) : La population est passée de 4.948

habitants en 1975 à 7.698 en 1999, pour atteindre 9.000 en 2015. L’habitat pavillonnaire représente 97 % des logements ou de l’ensemble des constructions ?

En 1995, le nombre d’emplois était de 2.010 et passera à 3.820 en 2015. Le développement économique se poursuivra avec l’achèvement de 3 ZAE, d’un parc d’activités et la création d’une ZAE et d’un parc d’activités .

Le pôle commercial de Boissénart fera l’objet d’une restructuration et d’une extension.

La réduction des espaces agricoles sera importante : de 118 ha à 36 ha. Combs-la-ville (1.448 ha, en 2002, 21.592 habitants) : La population est passée

de 11.093 habitants en 1975 à 20.942 en 1999, pour atteindre 24.000 en 2015. En 1995, le nombre d’emplois était de 3.562, passera à 7.662 en 2015. Le développement économique se poursuit par l’agrandissement de la ZAC

existante, la création d’une nouvelle ZAC et des activités au nord de la Francilienne. 152 ha du territoire communal sont en zone agricole protégée au sud –est de la

ville. Lieusaint (1.197 ha, en 2002, 6.552 habitants) : C’est la commune qui fera

l’objet du développement le plus important, la population sera multipliée par 4 et le nombre d’emplois par 10 essentiellement grâce à l’apport du Carré.

La population est passée de 657 habitants en 1975 à 6.367 en 1999, pour atteindre 28.000 en 2015, ce qui nécessitera une forte réduction des espaces agricoles.

En 1995, le nombre d’emplois était de 2.309. En matière d’emploi, la ville présente les plus grandes capacités d’emplois passant de 2.309 en 1995 à 22.309 en 2015.

Le développement se fera grâce au pôle universitaire qui est implanté sur la ZAC université/gare et par la poursuite des 2 ZAC existantes et du secteur d’activités commun à Moissy Cramayen et Combs la ville.

Les Logements sociaux représentent encore 30 % de l’habitat (auparavant le pourcentage était de 40 %).

Moissy Cramayel (1.427 ha, en 2002, 14.427 habitants) : La population est

passée de 3.172 habitants en 1975 à 14.329 en 1999, pour atteindre 24.000 en 2015. En 1995, le nombre d’emplois était de 3.764 passera à 8.841 en 2015. Le

développement est important avec la zone industrielle de Moissy (96 ha) et la création d’une ZAC de 30 ha, auxquels il faut ajouter une partie de la ZAC Université/gare.

498 ha sont en zone agricole protégée à l’Est de la commune.

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Nandy (856 ha, en 2002, 6.231 habitants) : La population est passée de 327 habitants en 1975 à 6.160 en 1999, pour atteindre 6.500 en 2015.

En 1995, le nombre d’emplois était de 388 et passera à 1.138 en 2015 grâce à l’unique ZAE.

Réau (1.310 ha, en 2002, 685 habitants) : La population est passée de 525

habitants en 1975 à 705 en 1999, pour atteindre 2.500 en 2015, cette faible croissance tient à l’importance du secteur agricole et à la proximité de l’aérodrome de Villaroche.

En 1995, le nombre d’emplois était de 4.889 ( essentiellement à la SNECMA en commun avec Montereau sur le Jard( communauté d’agglomération de Melun -Val de Seine) et passera à 7.389 en 2015. Au Plessis picard se trouvent des équipements d’accueil touristique, de restauration, de sports, de résidence de loisirs, d’hôtellerie et de campings. Ces activités sont appelées à se développer. En outre 166 ha peuvent accueillir de grandes entreprises.

719 ha sont en zone agricole protégée. Savigny-le-Temple (1.210 ha, en 2002, 22.399 habitants) : La population est

passée de 2.881 habitants en 1975 à 22.347 en 1999, pour atteindre 32.000 en 2015. 32 % des logements sont des logements sociaux. Le développement est du à la

densification du centre et à l’achèvement d’une ZAC. Quelques difficultés sont constatées dans le secteur gare (rénovation en cours) en raisons des déséquilibres sociologiques et de la faiblesse des revenus de la population résidente, l’objectif est la requalification du quartier Les 1.000 logements sociaux concernés découlent essentiellement du transfert, entre 1985 et 1988, de populations résultant de la disparition de l’îlot Châlon à Paris sans concertation avec la municipalité accueillante. Selon la municipalité, il faut 30 ans pour résoudre cette situation. En conséquence, elle multiple ses interventions : mixité sociale du quartier, offres de logements dans d’autres secteurs, implantation d’équipements collectifs (le millénaire 1.000 places).

En 1995, le nombre d’emplois était de 5.473 et passera à 7.683 en 2015. On les

retrouve essentiellement :dans les parcs d’activités (91 entreprises) réparties autour 4 pôles principaux :

Ø pôle tertiaire près de la gare RER avec bureaux et centres administratifs, la

DRIRE, les archives du Ministère des finances, le centre des impôts, les ASSEDIC,

Ø Pôle logistique au Nord et au Sud du parc d’activités qui offre des terrains

embranchés SNCF : PANZANI, BERTOLA, DECATHLON , HAYS LOGISTIQUE, SCADIF LECLERC,

Ø Pôle industriel qui regroupe des PME et des PMI , mais aussi des grands

groupes comme BDF NIVEA, CANBERRA ELECTRONIQUE, EVERSTYL, HUECK France,

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Ø Pôle commercial autour du centre commercial de Boissénart : hypermarché AUCHAN, une galerie marchande de 40 commerces, des restaurants et des moyennes surfaces parmi lesquels LEROY MERLIN, DECATHLON, SAINT MACLOU, KILOUTOU, AUBERT…

53 ha sont en zone agricole protégée. Vert-Saint-Denis (1.613 ha) : La population est passée de 3.896 habitants en

1975 à 7.494 en 1999, pour atteindre 8.500 en 2015. En 1995, le nombre le nombre d’emplois était de 1.671 et passera à 3.791 en

2015. 657 ha sont en zone agricole protégée.

2.3.2. Le SAN de Sénart – côté département de l’Essonne (91) Saint-Pierre-du-Perray (1.169 ha, en 2002, 5.802 habitants) : La population

est passée de 1.360 habitants en 1975 à 5.802 en 1999, pour atteindre 10.600 en 2015. Les logements sociaux 24% constituent du parc.

La commune bénéficie d’une partie des emplois du Carré et d’une zone d’activité. En 1995 le nombre d’emplois était de 640 ils seront 3.500 en 2015.

Tigery (929 ha, en 2002, 1.327 habitants) : La population est passée de 430

habitants en 1975 à 1.257 en 1999, pour atteindre 5.000 en 2015, grâce à la reconversion de la ZAC tertiaire de 81 ha en zone résidentielle, la ZAC de Greenparc 116 ha et une nouvelle ZAC. Les logements sociaux 20% constituent du parc.

En 1995, le nombre d’emplois était de 662, il passera 2.785 en 2015.

2.3.3. Les communes associées, mais non intégrées au SAN ESSONNE – côté département de l’Essonne

Morsang-sur-Seine : la commune avait 19.468 habitants en 1999. Saintry sur Seine : la population était de 5.067 habitants en 1999.

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III - LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT

3.1. Parti d’aménagement Sénart dispose d’un atout considérable, La ville nouvelle est la plus grande

réserve foncière de la région appartenant à la puissance publique (3.500 ha) qui résulte de l’action de l’Etat dès l’origine. Les grandes urbanisations qui la bordent n’en disposent presque plus . Les prévisions escomptent 350.000 nouveaux habitants en Seine et Marne, le rééquilibrage Emploi/actifs suppose de créer 210.000 emplois sur le département.

Sénart dispose d’autres d’atouts comme un cadre environnemental favorable : forêt , habitat diversifié, golf, et sa position charnière entre Evry/Corbeil et Melun.

Le Carré avec le nouveau hôtel de la Communauté doit devenir le pôle central

de la ville nouvelle avec : Ø ses 4.000 logements (15.000 habitants), Ø ses 15.000 à 20.000 emplois nouveaux, Ø son parc scientifique à l’Est du Carré, Ø et ses pôles universitaire et tertiaire situés à proximité de la gare.

En 2015, avec l’apport de 60.000 habitants supplémentaires, la ville devrait

conserver un bon équilibre entre les milieux urbains, ruraux et naturels dont 41% devraient être urbanisés.

3.2. Habitat / emploi Les espaces urbanisés à l’horizon 2015 représenteront environ 3.000 ha, soit

54 % du territoire alors que le SDRIF en prévoit 63 % dont 27% pour les activités, 16 % pour l’habitat, sans donner une affectation précise aux zones urbanisables résiduelles. L’objectif de population affiché pour 2015 est de 150.000 habitants et 70.000 emplois.

L’accueil de 60.000 habitants supplémentaires rendra nécessaire la construction

de 18.100 logements, soit 900 par an et la création de 43.000 emplois nouveaux. Ce dernier point suppose le remplissage des zones d’activités et de bureaux envisagés ainsi qu’une utilisation de 270 ha., pour la créations d’emplois industriels et tertiaires, au-delà de la logistique. En effet, même si ce secteur est indispensable à la vie économique de la Région il ne génère que 25 à 35 emplois à l’hectare.

Si la demande de locatif social restera forte, la proportion ne devrait pas

dépasser 25 % à 30 % de l’ensemble de l’habitat, alors que Lieusaint, Moissy-Cramayel et Savigny le Temple dépassaient déjà ce taux en 1998, mais la réalisation de programmes PLA bien répartis dans les quartiers constituera un réel élément de réponse.

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3.3. Développement économique : logistique intelligente et tertiaire, tourisme et loisirs

Le développement est axé sur la poursuite des objectifs initiaux : diversifier les

emplois et parvenir à un taux d’emploi proche de 1. Il est nécessaire de confirmer la place de l’industrie et de développer la logistique en s’appuyant sur les réseaux ferroviaire et routier du secteur .Un besoin de requalification des parcs d’activités les plus anciens est nécessaire.

Le tertiaire est aujourd’hui insuffisant sur la ville nouvelle, le Carré Sénart est

certainement une opportunité pour y remédier, tout en consolidant les équipements et les commerces de proximité dans le centre des dix communes. A terme il est prévu sur le territoire une programmation de 300.000 m² de bureaux. Un développement de l’immobilier tertiaire pour des activités de bureaux et high-tech est prévu sur le secteur université/gare.

Un partenariat avec Evry et son Génopôle devrait permettre le développement

d’un pôle scientifique et technique. Par ailleurs, la réalisation d’un hôpital en limite de la ville nouvelle permettra d’accueillir au sud des laboratoires de recherche, sachant que ni Evry ni Melun ne disposent de surfaces suffisamment importantes immédiatement disponibles. L’absence de foncier à Melun et à Evry, pourrait favoriser l’implantation de laboratoires et établissements de recherche au Sud . Il en est de même au nord avec le Génopôle, Sénart pourrait accueillir au nord des laboratoires de pharmacie ou parapharmacie en complémentarité de ce dernier, d’autant plus que le cadre environnemental offert répond parfaitement à ce type d’activité.

Une Maison de l’emploi et de la formation regroupant les services de la Mission

locale, formation , AFPA, , ANPE, ASSEDIC… sera créée dans le Carré. Au delà de la scène nationale à Combs-la-Ville et à Moissy-Cramayel, des 16

salles de cinéma, sont «également programmés : une école de musique, une médiathèque, des équipements administratifs, sociaux et de santé, 170.000 m² de commerces et de loisirs, 300.000 m² de bureaux, 4.000 logements, 10.000 emplois, 4 écoles, 2 collèges et 1 lycée, une cité des loisirs et un grand parc aquarium sur 22000m² (avec extension possible de 8000 m²) autour d’un canal de 600 m de long. Un centre de tourisme sera également implanté sur le Carré.

Il est aussi question de la mise en place d’un réseau TIC à très haut débit depuis

le pôle de la gare jusqu’à Tigery via le Carré RER. L’offre foncière est très importante et, au rythme de commercialisation actuelle,

sa valorisation s’étalera sur 10 ans. Néanmoins, les surfaces de plus de 10 hectares nécessaires à la logistique se feront plus rares. Cela impose une orientation vers des activités réclamant de plus petites surfaces.

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Pour un futur développement, on peut dégager quatre territoires stratégiques :

1. « Parisud » 500 ha dont la moitié se situe sur quatre communes Tigery, Combs-la-Ville, Moissy-Cramayel et Lieusaint. Ce site a une vocation logistique, c’est un enjeu d’importance régionale à la condition de résoudre les problèmes d’accès et de circulation sur la Francilienne.

2. Sur les territoires de Tigery, St Pierre-du-Perray et Lieusaint, sur 900 ha aux limites du Carré pour lequel, en complément d’autres activités, pourrait se développer la recherche en articulation avec le génopôle d’Evry.

3. Sur le territoire de Moissy-Cramayel, Réau et Lieusaint d’environ 1000 ha, la desserte performante tant par la route que par le fer pourraient faciliter l’implantation de grandes activités et du transport combiné.

4. Sur les communes de Savigny-le-Temple, Vert-saint-Denis, Cesson et Nandy sur 700 ha, la question de la transformation partielle de ce site en une vocation autre qu’agricole se pose.

3.4. Transports Sénart, malgré quelques difficultés de circulation, bénéficie d’une bonne

desserte depuis l’ouverture de la Francilienne et de l’A5 vers Troyes et Dijon et la transformation de la ligne de banlieue Sud–Est en RER D qui assure une liaison directe avec la banlieue Nord et donne, avec ses points de correspondances à gare de Lyon, Châtelet les Halles et gare du Nord, une bonne accessibilité aux RER A, B, E, aux réseaux Eurostar, Thalys, TGV. En outre, très peu de lieux parisiens sont à plus d’une heure de Sénart en transports collectifs.

Une meilleure accessibilité routière par l’A104 et la RN6 avec Paris et le reste

de la région faciliterait les déplacements. Plusieurs opérations sont nécessaires : l’élargissement de la Francilienne, le contournement de Melun et la réalisation d’un nouveau pont sur la Seine.

L’aménagement du pôle d’échange de Lieusaint-Moissy a consisté, après la

mise en service du parc de stationnement, à la construction du pont routier et de la gare routière pour faciliter les échanges dans ce secteur. Il reste cependant à terminer la rénovation de la gare SNCF prévu en 2002 et à réaliser la liaison en tramway entre les gares du RER D de Lieusaint et celle d’ Evry via le Carré, en phasant l’investissement si nécessaire.

Dans le domaine de l’aérien, malgré la présence de l’aérodrome de Melun

Villaroche qui possède deux pistes dont une de 2.800 mètres (Est/Ouest et Nord/Sud et d’une tour de contrôle répondant aux derniers perfectionnements puisqu’elle date de 1997), il n’est pas prévu, selon la Direction de l’aviation civile, de projet de développement. Cependant, pour la Chambre de Commerce et d’Industrie de Melun,

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des possibilités existent pour créer un trafic d’aviation d’affaires et répondre aux besoins de développement économique local. Il faut noter que les collectivités locales – élus et population s’y opposent vivement. D’après la CCI de Melun, le niveau actuel de nuisances ne sera pas dépassé si le nombre de mouvements ne dépasse pas à moyen terme 33.200. Cette évolution est compliquée par le problème des nouveaux couloirs aériens liés au décollage et à l’atterrissage des mouvements aéroportuaires d’Orly et Roissy qui se pose aujourd’hui et que les populations de la Seine et Marne et de l’Essonne rejettent dans les dispositions actuelles.

Seule la SNECMA est implantée à Villaroche, mais d’autres entreprises de l’avionique, de la sécurité dans les transports aériens, de la maintenance et des services (catering, hotellerie/restauration) sont susceptibles de s’installer compte tenu du site : on peut citer des grands groupes comme BUGATTI ou encore BOMBARDIER qui seraient intéressés.

Dans le domaine du fret il est nécessaire de conserver et de compléter le

faisceau ferroviaire existant par des dessertes embranchées bien reliées au réseau SNCF de Paris Sud Est.

Le développement des circulations douces déjà mises en place, devra être

favorisé afin de d’assurer la liaison entre les quartiers, les communes et les équipements publics constituant la ville nouvelle.

3.5. Enseignement supérieur Le développement du pôle universitaire devra se poursuivre en y adjoignant des

équipements de recherche, compte tenu des besoins actuels. 10 ha contigus au site actuel devraient être affectés au développement universitaire ce qui lui permettra d’accueillir à terme 5.000 étudiants, lequel s’ouvrira aux études de 3ème cycle dans le secteur des sciences du vivant et de l’informatique en complémentarité avec les sites voisins.

Il est aussi prévu d’étendre le restaurant universitaire et de créer deux

résidences pour étudiants dont l’une accueillera des étudiants étrangers ainsi que les équipements nécessaires comme une bibliothèque, une médiathèque et un parc sportif.

Un CFA transport et logistique ainsi qu’une école d’ingénieur sont projetés par

la CCI. Une école des arts est prévue sur le Carré. 3.6. Enseignement du second degré La poursuite du développement de la ville nouvelle nécessite la construction

d’un lycée polyvalent de 1.200 places à la ZAC de la Pyramide et un lycée de 1.200 places à St Pierre-du-Perray ouvert aux élèves du secteur Evry-Corbeil ainsi qu’un

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autre de 800 places dans le Carré. Ce dernier pourrait avoir une vocation internationale. Cependant,. L’implantation de la ville nouvelle sur deux académies a pour conséquence de rendre plus difficile l’implantation des équipements du fait de la dualité des centres de décision

3.7. Santé Les équipements sanitaires et sociaux - hôpital, maisons de retraites, accueil

handicapées… - sont indispensables. L’implantation du nouvel hôpital de Melun aux limites de ville nouvelle répondra aux besoins des deux agglomérations et du sud de la Seine-et-Marne.

3.8. Agriculture Le Schéma Directeur local qui prévoit la préservation de plus de 2000 ha de

terres agricoles situées à l’est de la ville nouvelle . pour réaliser cet objectif, on recense quatre enjeux pour l’agriculture à Sénart :économique, paysager, environnemental et social.

Historiquement l’agriculture est axée sur la production de céréales et de

betteraves ( Une sucrerie existait encore récemment à Lieusaint) avec des grandes parcelles et un terroir de grandes qualités.

Elle s’est un peu diversifiée avec la création d’une cueillette en libre service,

proche du Carré Sénart. D’autres exploitations se sont tournées vers l’accueil des enfants pour leur faire découvrir les cycles de la nature et de la végétation.

Deux problèmes essentiels restent à régler : Ø Les agriculteurs ont besoin de lisibilité pour l’avenir de leurs

exploitations et d’une programmation pour les terres qui doivent changer d’affectation. Pour les secteurs qui resteront agricoles, les documents d’occupation des sols doivent être plus stables et la zone agricole protégée.

Ø La circulation des engins agricoles doit être prévue lors des aménagements afin que cette activité s’exerce dans les meilleures conditions et puisse la rendre attractive aux exploitants.

Il s’agit de maintenir la place de l ‘agriculture traditionnelle, développer une

agriculture périurbaine et des activités annexes comme la cueillette de Servigny… ou l’entreposage, en définissant des politiques spécifiques de conservation dans la partie de la ville nouvelle et, en particulier, des itinéraires de circulation des matériels et engins agricoles. Une association « les champs de la ville » regroupant des agriculteurs, la chambre d’agriculture, des associations de protection de l’environnement, des élus, des associations de randonnées et des centres équestres,

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s’est donnée pour objectifs de faire émerger des projets communs concernant une agriculture durable et la gestion du vivant . Ils doivent être soutenus par les différents acteurs.

3.9. Environnement, espaces verts, forêts, circulations douces La ville nouvelle offre de nombreuses possibilités de mise en valeur du

patrimoine et de conservation environnementale. Mettre en œuvre le schéma directeur des liaisons douces avec la création de voies favorisant les circulations douces (à l’exemple de la voie royale reliant la forêt de Sénart à celle de Rougeau) devrait donner à Sénart une qualité environnementale que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Ile-de-France si ce n’est dans le secteur IV de Marne la Vallée.

Les espaces naturels devraient encore représenter, à l’horizon 2015, 45,4% du

territoire contre 70% en 1995. Le schéma directeur permet d’isoler chaque commune par un écran vert et envisage le traitement pour les vallées des rus et de l’allée royale.

Par ailleurs, de nombreuses églises, châteaux et fermes sont des édifices

remarquables à conserver et mettre en valeur. Les bois et les trois massifs forestiers Sénart (forêt domaniale) classés en forêt

de protection, de Rougeau et Bréviande (forêts régionales représentent un patrimoine exceptionnel.

La mise en valeur de l’allée royale par l’AEV permettra de rétablir un lien entre

le massif de Sénart et celui de Rougeau. Les espaces paysagers (comme les vallées de l’Yerres et quelques rus)

constituent de grands de liaisons vertes. Certains font l’objet d’acquisitions foncières par les communes.

Sénart devrait conserver une part importante de terres agricoles car elles participent à l’équilibre des activités à l’échelle de la région.

Améliorer la valorisation des déchets et développer la qualité environnementale

des zones d’activités économiques compte aussi parmi les enjeux majeurs de ce secteur

3.10. Préservation des espaces bâtis L’organisation multipolaire de la ville nouvelle est un atout et doit être

préservée, mais afin d’éviter le mitage rural. Il est important de favoriser l’accueil des populations au-delà du Carré en densifiant les centres et en achevant les quartiers déjà lancés dans le respect des caractéristiques propres à chaque commune.

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Le Carré ne doit pas porter préjudice au communes notamment aux commerces de proximité indispensable à la vie de quartier.

3.11. Culture Des mesures conservatoires sont prévues sur le Carré pour accueillir

progressivement au-delà des cinémas, médiathèque, salles de spectacles polyvalentes, un centre de tourisme et un musée.

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IV - LES PRECONISATIONS ET PRIORITES Sénart doit comme les autres villes nouvelles parvenir à un équilibre

habitat/emplois. Pour ce faire l’industrie et les activités artisanales devraient être développées

dans des secteurs comme l’agroalimentaire et la chimie fine (parapharmacie, laboratoires et l’optique…) et toutes les mesures nécessaires devront être prises pour maintenir la SNECMA sur le site de Villaroche

La logistique restera une opportunité de 1er plan puisque de nombreux besoins

restent encore insatisfaits. Les nouveaux modes de gestion – gestion des stocks, fonctions centrales – créent en moyenne 50 emplois à l’hectare et constituent de ce fait un véritable enjeu. Sénart peut être considéré comme la plate-forme du Sud-Est de la région, ce pôles concentre, maintenant, sur un même site, chargeurs, transporteurs et services aux chauffeurs et aux matériels.

Devenu le 1er secteur de l’emploi en Ile-de-France (80 % des emplois), le

secteur tertiaire est sous-représenté à Sénart (61 %). Pourtant, cette ville pourrait accueillir des services administratifs et du tertiaire industriel notamment au sein du Carré.

Dans le domaine commercial, pour faire face au développement de la population de la ville nouvelle de Sénart, on devra accroître les fonctions commerciales sur l’ensemble commercial du Carré Sénart, mais aussi en rénovant le centre de Boissénart, tout en maintenant les commerces de proximité des villes qui la composent. De même il reste indispensable de poursuivre la politique de développement des zones logistiques HQE.

Le développement hôtelier, notamment la gamme « 3 étoiles », s’avèrera nécessaire, d’autant plus si un centre d’exposition et de congrès voyait le jour.

Après des années de déception (non implantation d’un grand établissement

administratif, du centre commercial Francilia et du Grand Stade), le Carré devrait enfin voir l’émergence d’un centre dans la ville nouvelle et permettre à la population de prendre conscience de leur appartenance à celle-ci. En effet, trop souvent encore aujourd’hui, les habitants ne se reconnaissent que comme citoyens des bourgs ou villes préexistantes.

Dans le domaine des transports, plusieurs opérations s’imposent en priorité : Ø réaliser la gare de Lieusaint et le tramway desservant le Carré Sénart vers

Evry, le barreau sud de la tangentielle SNCF ainsi qu’une gare TGV à Lieusaint ;

Ø Conserver les emprises pour la tangentielle Est et la possibilité de réaliser un tram-train entre Evry et Melun via Lieusaint pour donner une

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épine dorsale de transports collectifs à l’ensemble urbanisé Evry-Corbeil-Sénart-Melun Val de Seine ;

Ø Maintenir la possibilité de mouvements aériens notamment pour conforter la présence de la SNECMA et faire évoluer le statut de la plate-forme en concertation avec les élus et les populations concernées ;

Ø Développer le réseau de circulations douces intercommunal ; Ø Embrancher les zones d’activités, notamment à Réau, en prolongeant la

desserte ferrée fret existante actuellement jusqu’à Moissy-Cramayel ; Ø Assurer un service régulier de transports en commun, la semaine après

21 heures et le week end. C’est particulièrement important dans le cadre du PDU et pour la réussite du Carré.

En matière d’habitat : les besoins qui commencent à se faire sentir avec

l’arrivée à l’âge adultes des jeunes nés en ville nouvelle recouvrent à la fois le construction logements sociaux et de petits logements et l’offre de logements aux populations à revenus moyens et faibles qui continueront à venir de Paris et de la Petite Couronne. Cette offre devra prendre en compte les besoins nécessités par le vieillissement de la population.

Pour répondre aux besoins générés par le développement de la population de la

Seine-et-Marne, l’enseignement supérieur pourrait être diversifié et prévoir un volet « formations professionnalisantes » dans les domaines de l’agro-alimentaire et scientifiques.

Par ailleurs, la prise en charge médicale s’avérant insuffisante, la construction

rapide du nouvel hôpital et la réalisation de maisons de retraites sont nécessaires. Au-delà de l’existence d’une scène nationale, la création d’un pôle culturel au

Carré en lien avec l’ensemble de cinémas, restaurants, le futur parcs de loisirs aquatiques et l’aquarium (1million de visiteurs/an attendus), la création d’équipements dans le domaine de la communication et de l’animation urbaine pourraient être envisagée.

La garantie de pérennisation des terres affectées à la culture permettrait de

d’envisager de nouvelles productions au-delà des céréales, par exemple, le maraîchage. Il est indispensable dans cette évolution de pouvoir faire circuler le matériel agricole et de pouvoir garder des bâtiments pour l’exploitation. La particularité de la ville nouvelle qui allie urbanisation et exploitation agricole pourrait susciter la création d’un musée de l’agriculture.

Une attention particulière devrait être apportée aux « délaissés »,

particulièrement importants, notamment dans l’attente d’affectation nouvelle. Un souci de l’économie doit prédominer dans la gestion des espaces.

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CONCLUSION

La croissance de la ville nouvelle est cohérente avec les objectifs de

développement des départements de la Seine-et-Marne et de l’ Essonne. Mais l’identité de l’agglomération reste en suspens : même si l’intercommunalité et la démocratie participative est fortement développée, la réalisation et la réussite du Carré devrait contribuer à la lui donner.

Sénart a pris beaucoup de retard, en raison de son démarrage tardif et des

tergiversations de l’Etat quant à l’implantation de grands services publics. Celui-ci peut devenir un avantage car il permet aux aménageurs de ne pas refaire les erreurs que l’on peut connaître dans certaines villes nouvelles. Sa dimension, ses grandes surfaces encore en exploitation agricole, ses espaces naturels et ses forêts sont devenus autant d’atouts qui peuvent faire de la ville nouvelle, une ville où pourront se côtoyer : industrie, commerces et services, tourisme et loisirs, habitat et agriculture périurbaine dans le respect de chacune de ces fonctions.

La ville nouvelle considérée dans le CPER 1994-1999 et le SDRIF comme un

pôle majeur du développement urbain de l’Ile-de-France, est devenue un des sites prioritaires du CPER 2000/2006. Le gouvernement s’est engagé dans ce sens en 1994 même si, hélas, les réalisations n’ont pas été à la hauteur des ambitions. Gageons qu’avec l’amélioration de la desserte ferroviaire et routière, et la création d’un centre de l’agglomération à Lieusaint, celle-ci va connaître un véritable démarrage à condition de réaliser rapidement la 1ère partie la liaison ferrée de type tramway compatible à moyen terme avec un tram train vers Melun via la branche Combs la Ville, depuis la gare RER D et jusqu’à St Pierre-du-Perray 2.

Sénart est à un moment déterminant de son histoire avec la création du Carré,

Cela doit lui permettre de parvenir à son équilibre et de trouver sa place dans le vaste ensemble du Sud-Est de l’Ile-de-France (Evry - Corbeil - Sénart - Melun -Val de Seine) et devenir un pôle d’attraction pour les communautés situées sur le pourtour de ce vaste ensemble.

Pour ce faire, la dynamique engagée depuis quelques années par les élus locaux

doit être soutenue par les 2 Conseils Généraux, le Conseil Régional mais aussi l’État qui a une grande responsabilité dans la situation actuelle de la ville nouvelle et de son devenir. Sa participation financière a toujours été insuffisante. Lui seul peut décider de l’implantation d’un équipement administratif référent, comme par exemple la Cour Administrative d’Appel. Ce genre d’initiative serait de nature à transmettre un message fort à l’ensemble des partenaires publics et privés. Il faut, en effet, donner une réelle ambition à la ville nouvelle.

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ANNEXES

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Annexe n°1 – Liste des personnes rencontrées

Madame Geneviève BERNANOS Direction de l'Aménagement Conseil Régional d'Ile-de-

France Monsieur Michel BISSON Maire

Président Mairie de Lieusaint EPA Sénart

Monsieur François BRIERE Directeur Général Adjoint EPA Sénart Monsieur Stéphane CREPY Directeur Centre Commercial Carré

Sénart Monsieur Jean-Pierre DUFAY Directeur Général EPA Sénart Monsieur Jean-

Jacques FOURNIER Président du SAN de Sénart Maire de Moissy Cramayel

Monsieur Guy GEOFFROY Député et Maire de Combs la Ville Hôtel de Ville Monsieur Hervé LEROLLE Division Aménagement et

Développement Territorial (DADT) IAURIF

Monsieur Eric LESTIEN Directeur Général Adjoint SAN Sénart Monsieur Jean-Louis MOUTON Conseiller Général et Maire de

Savigny le Temple Mairie de Savigny le Temple

Monsieur Jean-Louis THEVENIN Mission prospective et suivi territorial

EPA Sénart

Monsieur Dominique VEROT Conseiller municipal de St Pierre du Perray

Président du SAN Essonne Sénart

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annexe n° 2 – Quelques statistiques communales

ATTENTION ! SOURCE : INSEE ?

SAN de Sénart POPULATION EMPLOI OPERATIONS

Périmètre (ha) habitants EPA

2003 ? 1 975 1 999 2 015 1 995 2 015 ha

Département : 77 Cesson 698 8 462 4 948 7 698 9 000 2 010 3 820 39 Combs-la-Ville 1 448 21 592 11 093 20 942 24 000 3 562 7 662 130 Lieusaint 1 197 6 552 657 6 367 28 000 2 309 22 309 647 Moissy-Cramayel 1 427 14 247 3 172 14 329 24 000 3 764 8 841 246 Nandy 856 6 231 327 6 160 6 500 388 1 138 169 Réau 1 310 685 525 705 2 500 4 889 7 389 Savigny-le-Temple 1 210 22 399 2 881 22 347 32 000 5 473 7 683 850 Vert-Saint-Denis 1 613 3 896 7 494 8 500 1 671 3 791 113 TOTAUX 9 759 86 042 134 500 24 066 62 633 2194

Département : 91 Saint-Pierre-du-Perray 1 169 5 802 1 360 5 802 10 600 640 3 500 290 Tigery 929 1 327 430 1 257 5 000 662 2 785 291 TOTAUX 2 098 7 059 15 600 1 302 6 285 581

Communes associées : 91

- - - - -

Morsang-sur-Orge 19 468 Saintry-sur-Seine 5 067

TOTAUX 24 535

TOTAUX GENERAUX 11 857 117 636 150 100 25 368 68 918 2775

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annexe N°3 – Documents graphiques

Figure 1 - La carte du CPER 2000-2006 (article 20)

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Figure 2 - la carte de localisation et des moyens d'accès - EPA Sénart mai 2003

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Figure 3 - Le schéma directeur de la ville nouvelle – SYMEP - EPA Sénart mai 2003

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Figure 4 - Le foncier et l'espace - EPA Sénart mai 2003

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Figure 5 - Les projets d'infrastructures majeures - EPA Sénart mai 2003

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Figure 6 - Le projet de Carré Sénart - EPA Sénart mai 2003