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La finance islamique au Maroc Tout le monde veut se voir conforme à une norme qui répond à ses convictions idéologique, éthique ou de mode de vie. Une certaine conduite que l’Homme cherche à se fixer pour mener sa vie dans le temps et dans l’espace. Les musulmans, comme d’autre gens épousant des doctrines ou des cultures, aspirent baliser le terrain pour un mode de vie construit selon des normes inspirées de la religion musulmane, porteuse de valeurs réglementant la vie individuelle, collective, sociale, économique et financière. Les principes d’un modèle économique et financier islamique sont révélés depuis longtemps dans les écrits des théologiens musulman. Mais, leur apparition moderne et leur application d’envergure dans les pays du moyen orient et dans les pays de l’Asie de sud Est sont revérifiées notamment après l’indépendance des pays musulmans et la réalisation de mannes financières importantes générées par la hausse des prix du pétrole. Le développement de la finance islamique un peu partout dans le monde n’a pas été suivi au même rythme dans les pays de l’Afrique du Nord et essentiellement au Maroc. En effet, ce n’est qu’en octobre 2007 et pour la première fois depuis l’indépendance du pays de la banque centrale 1 autorise la commercialisation de nouveaux produits bancaire à réfèrent islamique dit « produits bancaires alternatifs ». Cependant, ses produit regroupant la Mourabaha, la moucharaka et la Ijara est commercialisés par les banque marocaines de la place connaissent un démarrage perplexe et peu satisfaisant. En effet, après plusieurs années de commercialisation, l’encours de ces produits demeure encore faible car il avoisine à peine un milliard de DH comparé à plus de « 621 milliard de DH d’encours conventionnels » 2 . Cette situation est due à plusieurs dysfonctionnement de politiques différentes, monétaire, économique, sociale, fiscale, commerciale et régulation qui ont pour dénominateur commun un manque d’harmonisation ayant donné naissance à un produit bancaire non viable ne répondant pas aux conditions de succès sur la marché. Les attentes des consommateurs étaient grandes au moment du lancement de ces produits alternatifs pour satisfaire leurs demandes socioéconomiques de manière conforme à la religion musulmane. Ces besoins concernent principalement l’accès au logement, l’achat de biens de consommation, d’investissement ou encore l’engagement dans des projets économiques. Or, il s’avère que la politique de lancement de ces produits n’était pas au rendez-vous car n’étant pas bien élaborée. Elle a fait prévaloir des considérations qui ne répondent pas suffisamment à l’esprit de neutralité, de qualité, de concurrence parfaite, de doit à l’information et de droit de la consommation. Cette politique a tenté de mettre précipitamment sur le marché des produits nouveaux sans se soucier assez de l’aspect commercial, de la surcharge fiscale pour les 1 Banq al-Maghrib. 2 Rapport Banq al-Maghrib 2010, p.117.

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  • La finance islamique au MarocTout le monde veut se voir conforme une norme qui rpond ses convictions idologique, thiqueou de mode de vie. Une certaine conduite que lHomme cherche se fixer pour mener sa vie dans letemps et dans lespace. Les musulmans, comme dautre gens pousant des doctrines ou des cultures,aspirent baliser le terrain pour un mode de vie construit selon des normes inspires de la religionmusulmane, porteuse de valeurs rglementant la vie individuelle, collective, sociale, conomique etfinancire.

    Les principes dun modle conomique et financier islamique sont rvls depuis longtemps dans lescrits des thologiens musulman. Mais, leur apparition moderne et leur application denvergure dansles pays du moyen orient et dans les pays de lAsie de sud Est sont revrifies notamment aprslindpendance des pays musulmans et la ralisation de mannes financires importantes gnrespar la hausse des prix du ptrole.

    Le dveloppement de la finance islamique un peu partout dans le monde na pas t suivi au mmerythme dans les pays de lAfrique du Nord et essentiellement au Maroc. En effet, ce nest quenoctobre 2007 et pour la premire fois depuis lindpendance du pays de la banque centrale1 autorisela commercialisation de nouveaux produits bancaire rfrent islamique dit produits bancairesalternatifs .

    Cependant, ses produit regroupant la Mourabaha, la moucharaka et la Ijara est commercialiss parles banque marocaines de la place connaissent un dmarrage perplexe et peu satisfaisant. En effet,aprs plusieurs annes de commercialisation, lencours de ces produits demeure encore faible car ilavoisine peine un milliard de DH compar plus de 621 milliard de DH dencoursconventionnels 2 .

    Cette situation est due plusieurs dysfonctionnement de politiques diffrentes, montaire,conomique, sociale, fiscale, commerciale et rgulation qui ont pour dnominateur commun unmanque dharmonisation ayant donn naissance un produit bancaire non viable ne rpondant pasaux conditions de succs sur la march.

    Les attentes des consommateurs taient grandes au moment du lancement de ces produitsalternatifs pour satisfaire leurs demandes socioconomiques de manire conforme la religionmusulmane. Ces besoins concernent principalement laccs au logement, lachat de biens deconsommation, dinvestissement ou encore lengagement dans des projets conomiques. Or, ilsavre que la politique de lancement de ces produits ntait pas au rendez-vous car ntant pas bienlabore. Elle a fait prvaloir des considrations qui ne rpondent pas suffisamment lesprit deneutralit, de qualit, de concurrence parfaite, de doit linformation et de droit de laconsommation. Cette politique a tent de mettre prcipitamment sur le march des produitsnouveaux sans se soucier assez de laspect commercial, de la surcharge fiscale pour les

    1 Banq al-Maghrib.

    2 Rapport Banq al-Maghrib 2010, p.117.

  • consommateurs ni da la qualit des services offerts la clientle. De ce fait, les produits alternatifscommercialiss sont mal connus du public, trop chers, surtaxs et avec une qualit critiquable.

    Face cette situation, le management des produits alternatifs a besoin dtre rajust parlintervention de lensemble des acteurs concerns.

    Certes, le Maroc vient de sinscrire sur la trajectoire de la finance islamique en crant une loi sur la dela banque participative . Malgr cela, lanalyse du bilan timide de lexprience des produitsalternatifs savre dune valeur ajoute indniable car elle permet de localiser les insuffisancespasses pour mieux agir sur les stratgies futures et, par consquent, accueillir la naissance desnouvelles banques islamiques au Maroc dans des conditions de viabilit et defficacit.

    Pour dcouvrir les produits de la finance Islamique je vous invite voire les pages 5 et 6 duquestionnaire distribuer.

    TAJMOUT Fatima Zahra