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Méthodologie proposée pour le recensement des éléphants de forêt Par comptage des crottes. Par Dr. Steve Blake

3.7 - Suivi par des Eléphants par comptage des crottes · 2017. 12. 14. · MIKE Central Africa 3 Méthodologie d’Echantillonnage éléphants. Les co-variables proposées sont

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Méthodologie proposée pour le recensement des éléphants de forêt Par comptage des crottes.

Par Dr. Steve Blake

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 2

INTRODUCTION Ce document a pour intention de donner un sommaire sur le système d’échantillonnage et la

méthodologie proposés pour les inventaires MIKE sur les éléphants de forêt d’Afrique

Centrale. Il a été revu, commenté et augmenté par les membres du Groupe des Conseillers

Techniques (TAG) de MIKE et toutes les parties intéressées. Il pourra aussi s’enrichir des

commentaires de tous participants à cette session de travail. Toutefois, il donne l’essentiel de

ce que le programme MIKE devra faire sur terrain. Comme nous sommes prêts à lancer le

projet sur terrain, il est utile que tous les acteurs aient la même vision de ce qu’il nous et

comment nous allons procéder pour l’obtenir.

Plusieurs points seront brièvement discutés dans ce document : principes généraux sur le

système d’échantillonnage, éléments spécifiques sur les protocoles d’échantillonnage,

méthodes de terrain et la gestion des données et leur analyse. Toutes ces sections sont

précédées par un sommaire en italique décrivant les points importants pour l’exécution des

recensements par les équipes travaillant sur terrain. Ces importants sommaires sont ensuite

suivis par une explication et un approfondissement.

PROBLEMES GENERAUX SUR LA CONCEPTION DE L’ECHANTILLONNAGE

Sommaire : Pour faire un recensement des mammifères, il est capital d’avoir un protocole

d’échantillonnage pour déterminer où placer les transects afin d’en obtenir des données

représentatives. Cette localisation des transects sur une carte de base est appelée ‘ système

d’échantillonnage’ ou ‘survey design’ en anglais. Le système d’échantillonnage pour le

programme MIKE est l’échantillonnage systématique. Dans ce système, les transects sont

distribués équitablement à travers une aire donnée, appelée zone d’échantillonnage. Une fois

le système d’échantillonnage est adopté, les équipes de terrain doivent tracer les transects sur

terrain tel qu’ils ont été planifiés.

Walsh (1999) proposait une approche basée sur les modèles mathématiques comme système

d’échantillonnage pour programme pilote de MIKE sur les éléphants d’Afrique Centrale.

Dans le système d’échantillonnage basé sur les modèles mathématiques, des inférences sur la

population totale sont produites en partant d’un modèle de population générée par

l’échantillon. Le système d’échantillonnage proposé par Walsh (1999) se base sur l’allocation

de l’effort sur base des facteurs environnementaux (co-variables) connus ou suspectés avoir

une influence soit sur la distribution des éléphants vivants ou sur le taux d’abattage illégal des

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 3

éléphants. Les co-variables proposées sont essentiellement de deux ordres : Celles qui sont

distribuées en groupe comme l’habitat et les statuts administratifs locaux ; et celles qui

suivent un gradient telles que l’influence humaine (i.e. la distance au village le plus proche).

Sur ces bases, on alors délibérément tenté de déployer l’effort de travail le long des gradients

et à travers une large gamme d’habitats. Un tel protocole d’échantillonnage est connu sous le

nom du ‘système d’échantillonnage par modèle’ ou ‘système d’échantillonnage par objectif’.

Cette approche a plusieurs avantages, discutés par Walsh et White (1999), Walsh et al.

(2000), Thomas et al. (2001), Walsh (2001), Walsh et al. (2001) et Blake (2002). Néanmoins,

l’approche contient aussi quelques désavantages majeurs. Le premier est le fait que

l’estimation de la population soit basée entièrement sur le modèle choisi. Si le modèle choisi

était incorrect il s’ensuivrait que l’estimation de la population serait biaisée par un facteur

inconnu. Deuxièmement, la modélisation spatiale est un domaine de recherche complexe et

évoluant que seul un groupe limité des gens avec les capacités analytiques élevées peut

appréhender.

Pour ces raisons, au cours de la phase pilote de MIKE, la méthode proposée par Walsh a été

abandonnée en faveur d’une approche d’échantillonnage systématique à travers des gradients

suspectés dans deux des sites. Dans le troisième site, on a utilisé l’échantillonnage répété et

non-randomisé. Après l’analyse approfondie de données recueillies pendant la phase pilote,

une approche multi-étalonnée, non-biaisée et stratifiée était proposée pour compter les crottes

d’éléphants dans les zones forestières (Beyers et al. 2001 ; Thomas et al. 2001).

Il y a plusieurs avantages importants pour suivre le protocole de l’échantillonnage non-biaisé,

particulièrement le fait qu’il garantisse une évaluation non-biaisée des tendances dans

l’abondance et la distribution à travers toute la zone de recensement en utilisant des méthodes

statistiques robustes. Les données de l’échantillonnage non-biaisé sont aussi complètement

compatibles avec les modèles spatiaux (Hedley et al. 1999, Walsh et 2001, Blake 2002) pour

améliorer la précision des estimations de densité et en faire des inférences sur l’impact de

différentes co-variables sur l’abondance et la distribution des éléphants. Un désavantage

majeur de cette approche, surtout dans les conditions actuelles d’Afrique Centrale, est qu’une

fois commencé le recensement doit être exécuté et terminé tel qu’il a été planifié, afin

d’obtenir des estimations robustes d’abondance. Toutefois, si l’on mettait une attention

soutenue à la phase de planification initiale, les risques de ne pas finir les recensements

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 4

seraient minimaux dans la plupart des sites. En plus de cela, s’il arrivait que le recensement ne

soit pas fini dans certains sites, la couverture de l’étendue de la zone à échantillonner serait

assez large pour permettre de tenter d’analyser les données recueillies en utilisant l’approche

par modèle. Pour cette phase de MIKE, un échantillonnage non-biaisée est proposé pour

tous les sites de toute l’Afrique Centrale.

DEFINITIONS DE SITE Sommaire : Les recensements auront lieu dans les zones précises, nommées sites MIKE. A

présent tous les sites MIKE sont les parcs nationaux et leurs environs immédiats. Nous

sommes conscients du fait que les sites MIKE ne contiennent pas toutes les populations

d’éléphant dans un pays donné et peuvent ne pas donne une idée représentative de pression

du braconnage ou d’autres facteurs influent sur la vie de l’éléphant. Néanmoins, les sites

MIKE sont tous importants pour la conservation de l’éléphant, de telle sorte que les

recensements devraient pouvoir fournir une information valable pour la conservation. Il est,

de ce fait, important que les chefs d’équipe fournissent les données et leurs connaissances sur

leurs sites MIKE respectifs de manière à permettre une planification qui permettre aux

équipes d’exécuter le recensement tel qu’il est planifié.

Thomas et al. (2001) recommandaient que le recensement d’éléphant de forêt devrait

considérer toute la forêt d’Afrique Centrale comme un bloc unique d’échantillonnage.

Echantillonner à cette échelle, argumentaient-ils, fournirait une estimation non-biaisée à

travers toute la région et constituerait les données de base à partir desquelles on établirait les

tendances dans l’avenir. Mais ils avaient admis qu’une pareille approche serait difficile ou

quasiment impossible dans la réalité. Les raisons de cette réserve incluaient l’inaccessibilité

de certaines zones due aux soulèvements populaires dans certaines zones de la région, fonds

limités, et limitations dans les ressources humaines capables. Avec ces réalités, on a donné

une marche à suivre pour sectionner la région en plusieurs zones d’échantillonnage.

Dans le programme MIKE actuel, les inventaires auront lieu dans sept sites prédéterminés

strictement centrés autour des aires protégées. Walsh (1999) avait discuté en long et en large

des implications d’utiliser un ensemble biaisé des sites sur lesquels baser les inventaires et

avait abouti à la conclusion logique qu’extrapoler les résultats issus de quelques-uns à toute la

région serait statistiquement invalide. Toutefois, étant donnés l’échelle du programme de

monitoring, les réalités de travail en Afrique Centrale et le besoin de renforcer les efforts de

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conservation au niveau des sites, une approche d’échantillonnage basée sur les sites a certains

mérites. Premièrement, à l’exception de très peu des sites, les informations de base sur les

éléphants, les grands singes, les activités humaines ainsi leurs impacts sont encore très

limitées. En effet, dans certains sites les inventaires MIKE seront les premiers inventaires

systématiques des larges mammifères et les activités humaines, ce qui est d’une utilité

indéniable pour les gestionnaires des sites dont quelques-uns sont conçus comme zones-clefs

pour la conservation des éléphants en Afrique (i.e. Minkébé, Nouabalé-Ndoki et Salonga).

Deuxièmement, il y a du sens à chercher de connaître la situation des éléphants vivants dans

ces zones qui ont une certaine habilité de réaction dans la gestion. Troisièmement, les

capacités administratives, techniques et logistiques disponibles dans les aires protégées

aideraient énormément à l’accomplissement des inventaires, bénéficiant en passant d’une

formation des techniciens qui travailleront dans le futur. Ce n’est que lors qu’il y aura des

capacités humaines suffisantes qu’il faudrait penser à faire les inventaires à l’échelle sous-

régionale.

La faiblesse majeure de cette approche basée sur les sites, on doit le reconnaître, est que ces

recensements ne sauraient donner des indications solides sur l’abondance et l’impact

d’abattage illégal des éléphants à travers toute la sous-région. Quoi qu’il en soit, ces

inventaires donneront des estimations non-biaisées des éléphants et de grands singes au

niveau des sites. Une définition attentive devrait permettre une couverture des zones s’étalant

aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des aires protégées, ce qui permettrait de documenter

une large gamme de co-variables susceptibles d’influencer la distribution et l’abondance des

éléphants. Ceci permettra aussi de fournir les données adéquates pour l’analyse spatiale.

Le plus grand désavantage de travailler uniquement dans les aires protégées est que les

données collectées aboutiront à nous présenter le ‘scénario de meilleur des cas’, avec le

danger inhérent de voir les résultats extrapolés pour toute la région par les personnes moins

bien informées. Il doit, de ce fait, être admis de la manière la plus claire possible au moment

de lancer ce programme que tous les résultats qu’il produiront n’auront de valeur que pour les

sites où ils les données auront été collectionnées.

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RECONNAISSANCES, TRANSECTS, COMBINAISONS RECONNAISSANCES-TRANSECTS Sommaire : Dans l’exécution d’un plan d’échantillonnage, deux grandes méthodes sont

utilisées pour faire les observations : il s’agit de reconnaissance, ici appelée recce, et les

lignes de transects. Le plan d’échantillonnage donne la localisation exacte des transects. Les

transects ont un protocole strict de collecte de données. La localisation des recces qui

comprendront les recces guidées ou compréhensives et les recces ordinaires de voyage entre

deux points ne sera pas fixée. Les recces guidées seront immédiatement associées aux

transects. Les recces ordinaires vont fournir les données entre deux locations. Les équipes

sont encouragées d’utiliser les recces ordinaires pour faire des investigations sur les aires

intéressant spécifiquement les éléphants, le statut de protection générale de parc, incluant des

trouées de la canopée, habitations humaines, évidences de braconnage rencontrées dans la

direction de leurs voyages. Les équipes MIKE devraient tenter d’acquérir autant

d’informations que possible sur le braconnage, les conflits entre les humains et les éléphants.

Mais les équipes MIKE ne devraient en aucune circonstance faire partie la lutte anti-

braconnage active.

Il y a eu une discussion assez considérable sur les mérites de faire des recensements par

transects, recces et par combinaisons recces -transects (Hall et al. 1998, Walsh 1999, Walsh &

White 1999, Walsh et al. 2000, Beyers et al. 2002, Thomas et al. 2001. Il n’en demeure pas

moins qu’une réponse univoque à la question de savoir laquelle des méthodes fournirait une

plus grande précision sur les estimations pour un effort donné n’a encore émergé de ce débat.

Walsh et White (1999) avaient démontré avec les données issues du complexe de Gamba

(Gabon) que les estimations d’abondance obtenues des combinaisons recces-transects avaient

significativement augmenté la précision. Pour la phase pilote de MIKE, deux des trois sites

ont eu quelques évidences d’une amélioration de précision en couplant les recces aux

transects pour une quantité d’effort donnée. Mais il faut noter que les données présentaient un

caractère équivoque. Ainsi la recommandation de la phase pilote était que des combinaisons

recces-transects, avec 4 transects espacés de 4km, avec 3km de recce reliant les débuts de

transects, devraient constituer l’unité de base de l’échantillonnage.

Bien que cette planification d’échantillonnage pourrait produire les estimations avec une

précision pointue, le temps qu’elle prendrait pour exécution d’une recensement complet dans

les zones telles que Minkébé et Salonga serait extraordinairement prohibitif dans le calendrier

de CITES et pendant un intervalle de temps qui rendrait une estimation ponctuelle de

population d’éléphant significative aux gestionnaires. Bien plus, pour la phase actuelle de

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 7

recensement le financement disponible ne permettrait le travail d’une telle magnitude

d’intensité de travail, si les inventaires tenaient compte des sites à l’échelle des paysages

entiers. Il nous faut donc des transects plus courts, permettant un large déploiement spatial. En

dernier essor, de tels longs transects ne sont pas nécessaires pour une précision préétablie

variant entre 25% - 10%. Dans cette optique, il apparaît que les transects longs de 1km,

systématiquement placés à travers le site aboutiraient à une longueur totale suffisante et une

couverture spatiale non-biaisée, capables de fournir un coefficient de variation CV = 25%

pour chaque site. Le début de chaque transect sera marqué de telle manière qu’il soit

facilement repérable pour tout futur recensement.

Les recensements par transects vont constituer les données de base desquelles sortiront les

estimations de base. Les transects sont non-biaisés et suivent un protocole très rigide. En tant

une méthode sans équivoque, ils présentent une assurance maximale de consistance entre

différents observateurs et différents sites. L’analyse des données des transects est effectuée

par un programme standard et facilement manipulable, Distance 4.0.

Les deux types de reconnaissances (guidées ou ordinaires), doivent être aussi effectuées pour

permettre une estimation des co-variables intervenant dans les régions où sont déployés les

transects, particulièrement pour aider à cerner les activités humaines et pour utilisation dans

l’analyse des modèles spatiaux. Les recces donneront enfin, une information semi-quantitative

aux gestionnaires des aires protégées sur l’activité humaine.

Les recces ordinaires (voyage entre deux points), seront essentiellement utilisées pour la

collection des données sur le taux de rencontre des crottes, une catégorisation générale de

l’habitat et les activités humaines. La direction de ce type de recce sera flexible pour assurer

que les certains éléments importants comme le nombre des pistes humaines rencontrées sont

explorées. Pendant les recces guidées les données de même nature que celles des transects

seront collectées, avec seule exception que les distances perpendiculaires aux indices observés

ne seront pas mesurées. Les recces ordinaires seront utilisées pour partir d’une localisation

d’un transect à l’autre tandis que les recces guidées seront déployées à 2.5km de chaque côté

de chaque transect.

Les transects doivent être localisés complètement dans la forêt à terre ferme, mais les recces

peuvent inclure certains segments de marécage ou de rivière. Sur transect, quand on tombe

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sur une rivière, le segment du transect sur la rivière devrait être mesuré mais on ne prendra

aucune donnée. Les cas de grandes rivières et de grandes étendues de marécage sont discutés

ci-dessous.

PLANIFICATION D’ECHANTILLONNAGE DANS LES SITES

Sommaire : Il n’est pas possible de recenser sur chaque m2 de chaque site MIKE ou de

compter chaque éléphant. Conséquemment, nous allons développer un système

d’échantillonnage tel que l’ensemble des localisations des transects est représentatif de tout

le site entier. Les transects qui sont espacés d’ au moins 5km constitue un échantillonnage

systématique. Un échantillonnage systématique est considéré comme la meilleure manière

pour arriver à obtenir des résultats assez précis et reflétant les conditions d’un site et la

distribution générale des éléphants. Nous allons utiliser le programme Distance 4.0 pour

développer la planification d’échantillonnage pour chaque site MIKE. Il est important que les

chefs d’équipe une évaluation réelle pour l’accès à leur site MIKE de manière à permettre

une bonne planification d’échantillonnage. La stratification des sites en sous-zones

d’échantillonnage, dites aussi strates, qui ont en commun les densités similaires en éléphants

ou autres facteurs affectant la distribution des éléphants tels que le niveau de la protection, la

proximité avec les populations humaines aideront à raffiner la précision sur les estimations

de la population et l’efficacité du travail sur terrain. Pour évaluer avec certitude la variance

dans les résultats de recensement, il est important de maximiser le nombre des transects dans

chaque strate de zone d’étude. Mais ceci coûte souvent assez d’argent et du temps. Ainsi, on

devrait au moins prévoir 15 à 20 transects par strate, et au moins 60 à 80 observations des

crottes dans l’ensemble de données recueillies sur transects par chaque strate. La table 1 à la

fin de cette section donne ce qu’il faut comme le total de la distance de recensement (en

utilisant les transects de 1km de long) pour obtenir une précision ou un coefficient de

variation nageant entre 10% et 25%. Un CV=25% a été choisi par les recensements MIKE

comme une approche réaliste pour marier les exigences statistiques et les contraintes

logistiques. Finalement, on doit soigneusement localiser les transects, les documenter et les

marques car ces mêmes transects seront re-inventoriés dans le futur. La figure 1 montre une

série typique des résultats des recensements effectués pendant 5 ans (figure 1, à la fin de cette

section). Bien que la différence entre deux années consécutive ne soit pas significative, elle

devient négativement significative au bout des 5 ans. Parce la valeur des données de

monitoring accroît avec le temps, les recensements doivent être répétés dans les mêmes

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 9

localisations, en utilisant les mêmes protocoles au cours du temps. Les équipes de terrain

doivent impérativement assurer que les copies des informations contenant les localisations du

recensement et les données de base sont emmagasinées dans plusieurs endroits différents. Il

est de la responsabilité des officiers MIKE de s’assurer que ceci est scrupuleusement suivi.

L’échantillonnage au hasard sera utilisé pour la localisation des lignes transects.

L’échantillonnage considéré pour chaque site MIKE est ‘l’échantillonnage systématique à

lignes de transect segmentées’ avec localisation des points de début randomisé. Une bonne

couverture assurée par ce type de planification d’échantillonnage sera capable de produire un

échantillon représentatif conduisant à une estimation précise des crottes. Placer des lignes de

transect au hasard permet une analyse standard utilisant les estimateurs basés sur

l’échantillonnage. L’analyse standard de ce type d’échantillonnage systématique se fait

comme si la position de chaque transect était sélectionnée au hasard. Bien que ceci constitue

une problématique théorique, en pratique l’espacement systématique des transects fournit une

meilleure couverture dans une zone d’échantillonnage et, conséquemment, des meilleures

estimations des densités comparativement à la stratégie de placement au hasard.

La planification automatique que pourvoit le programme Distance 4.0 a été utilisée pour

générer la planification des échantillonnages. Ces plans sont les cas de l’échantillonnage

systématique à lignes de transect segmentées. Ceci implique un déploiement systématique

des circuits des lignes-routes à travers une zone d’échantillonnage donnée, en pré-

positionnant les lignes de transect d’une longueur spécifique systématiquement le long de ces

lignes-routes afin d’obtenir la distance requise pour le recensement. Bien que ce mode de

planification puisse arriver à un emplacement moins systématique que celui qui serait généré

par un plan d’échantillonnage à placement ‘systématique des segments sur grillage’, il tend

généralement à disperser les segments à travers une frange de n’importe quel type des

gradients. Les lignes de transects qui sont tracées parallèlement aux lignes-routes sont

associées à une distance et à distance de séparation. Soit les segments individuels des

transects ou l’ensemble lignes-routes et les transects constitue une unité d’échantillonnage

pendant l’analyse, dépendant sur leur indépendance. La dépendance entre les données

collectées le long des segments des transects est généralement en corrélation négative avec la

distance entre ces segments. Ainsi, la définition des unités d’échantillonnage va dépendre de

la sélection de la distance de séparation entre les segments consécutifs. Le débat sur

l’indépendance des données lors de l’échantillonnage des éléphants est complexe, un éléphant

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 10

pouvant se déplacer 25km par jour (Blake 2002), et reste encore non résolu. Comme règle

d’or et en attendant que plus des travaux analytiques soient disponibles, il sera admis que les

transects sont des unités indépendantes lors qu’ils sont séparés par > 5km. Dans cette phase de

MIKE l’espacement des transects sera de > 5km.

La sélection d’une option d’échantillonnage qui laisse la possibilité d’occasionnels segments

non-terminés – dans des cas où ces segments arriveraient aux limites de la zone

d’échantillonnage – assure la probabilité de couverture soit la même pour toute la zone

d’échantillonnage. L’analyse standard des données des transects assume que la couverture est

identique, c’est –à-dire que toute la zone d’étude a eu la même chance d’être couverte. Au cas

de violation de ce prédicat, une méthode plus complexe d’analyse est donc requise pour éviter

de biaiser les estimations.

Au-delà de l’usage de l’analyse standard, il est toujours possible d’user de l’analyse à base de

modèle que nous avions évoqué précédemment. Mais l’utilisation de ce type d’analyse reste

moins simpliste et peut conduire à des estimations erronées au cas où le modèle serait

incorrect. Néanmoins, ce type d’analyse peut toujours être pris en compte à une phase

ultérieure à l’analyse standard comme il offre des possibilités de raffiner la précision des

estimations et de souligner certaines variables corrélées à la densité. La distribution

géographique équitable assure que les informations sont collectées sur plusieurs co-variables

potentiels (i.e. indices humains) à travers tout le site et que l’information sur les densités sont

disponibles sur une gamme des co-variables (i.e. habitat, distance des voies d’accès, villages

ou l’eau).

Les sites seront divisés en strates pour améliorer la précision et aussi pour simplifier la

logistique. Dans ce dernier cas, le site peut être stratifié en zones d’accès facile et des zones

d’accès difficiles, avec peu d’effort alloué aux zones d’accès difficile. Il est probable que ceci

conduirait à certaines imprécisions mais la logistique pourrait de toutes les manières forcer ce

type de stratification. Si la stratification devait survenir pour d’autres raisons logistiques, et si

rien n’est connu préalablement sur la densité des éléphants dans un site, l’effort serait alloué

proportionnellement à l’étendue des strates.

Si on dispose des données sur les densités des animaux dans chaque strate et si les strates sont

définies pour améliorer pour améliorer la précision, une règle d’or approximative sera

d’allouer l’effort proportionnellement à l’abondance espérée dans chacune des strates. La

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 11

stratification par habitat est souvent assez sensible comme on s’attendrait à ce que la densité

et la probabilité de détection changent par type d’habitat. Mais ce type de stratification n’est

possible que lors qu’on a une information spatiale explicite disponible et quand les types

d’habitat ne sont pas si fragmentés et entremêlés entre eux. Une possibilité de procéder à ce

type de stratification est de continuer à noter tout changement d’habitat et de faire la somme

de l’effort par type d’habitat quitte à faire une post-stratification pendant l’analyse des

données.

Idéalement, pour atteindre une grande précision, les transects doivent être orientés

parallèlement à tout type de gradients des densités, de telle manière que chaque variation dans

le taux de rencontre est maximisée dans un seul transect et entre différents transects. Ainsi,

par exemple si l’on suspecte que la densité décroît avec l’augmentation de la distance à partir

des limites ou à partir d’un élément topographique tel qu’une rivière, il est alors indiqué de

placer le transect perpendiculairement aux limites ou à la rivière.

La variance observée sur la taille de l’échantillon (ou sur le taux de rencontre) constitue

souvent une large portion de la variance sur les estimations des densités. Ceci est souvent dû à

la variation spatiale de la densité entre différents transects dans une même strate. Pour

minimiser cet effet, on doit maximiser le nombre de transects. Pour avoir une estimation

solide, on doit avoir au minimum 15 à 20 unités d’échantillonnage par strate. Il faut noter que

l’on devra avoir comme objectif d’obtenir 60 – 80 observations par strate. S’il est possible,

l’on devra faire en sorte le recensement soit conduit pendant la période et les jours où on

pourra obtenir le maximum d’observations (i.e. saison sèche, si ceci accroît le taux de

rencontre des crottes).

En utilisant la formule de Buckland et al. (2001), on peut estimer la longueur totale des

transects requise pour un taux de rencontre attendu ou une précision désirée. En utilisant 3

comme valeur de b, dans cette formule, comme il est suggéré pour besoin de planification et

avec un coefficient de variation souhaité à 25% ou 10%, on obtient les distances figurant

Dans la table ci-contre. Cette montre pour CV = 10% et CV= 25%, la distance totale des

transects pour atteindre le taux de rencontre ou la précision pré-fixée. Par exemple, pour un

taux de rencontre d’une crotte au km, 300km de transect seraient requis pour obtenir estimer

une densité moyenne de crottes dans la forêt. Comme on peut le faire c’est un travail

gigantesque !

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MIKE Central Africa Méthodologie d’Echantillonnage 12

PROBLEMES DE PLANIFICATION AVEC DES CARTES PEU PRECISES

Sommaire : Le cartes de base précises sur les sites sont un outil essentiel pour la

planification des recensements MIKE. Toutes données collectées dans pendant le recensement

seront mises sur une carte de base du site. Les cartes de base pour chaque site seront utilisées

pour l’analyse pour voir comment les facteurs environnementaux et l’impact des activités

humaines affectent la distribution et l’abondance des éléphants. Il se fait malheureusement

que beaucoup de sites n’ont pas des cartes précises. Dans ces conditions, la localisation des

transects sur les cartes disponibles peut être différente de celle de terrain. Ceci constitue un

problème si l’équipe de recensement découvre que la localisation du transect sur terrain est

inappropriée pour le recensement (cas des marécages, grandes rivières, pentes exagérément

pointues, etc.) ou si le transect est complètement hors de la zone d’échantillonnage. Dans

cette section, des règles simples sont données pour permettre un ajustement sur terrain. Dans

tous les cas, les localisations GPS des localisations modifiées doivent être obtenues.

Encounter rate CV 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0.25 48.0 24.0 16.0 12.0 9.6 8.0 6.9 6.0 5.3 4.8 Line

Length 0.10 300.0 150.0 100.0 75.0 60.0 50.0 42.9 37.5 33.3 30.0

Figure 1. Tendances au cours du temps

0 5

10 15 20 25 30 35 40

year 1 year 2 year 3 year 4 year 5

density/ km2

Non-significatif significatif

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Les meilleures cartes actuellement disponibles en Afrique Centrale sont relativement d’une pauvre

résolution. Dans la plupart des pays, les cartes ont une échelle typique de 1 :200.000 et avaient été

confectionnées à partir des photos aériennes. Dans certains cas, comme en République Démocratique du

Congo (RDC), même ce type de couverture est difficile à obtenir. Il existe des images satellitaires (Spot,

Landsat) pour la plupart des zones de la région. Mais même celles-ci souffrent d’un manque précision

dans leur référentiation géographique et ont de larges zones obscurcies d’épaisses couches des nuages.

Ces problèmes ont un impact sur la planification de l’échantillonnage :

1. Une géo-référentiation imparfaite sur une carte ou sur sa forme digitale peut introduire un

‘décalage’ entre la position réelle et la position lue sur la carte. Dans ce cas, les positions

indiquées sur la carte de recensement ne seront pas ce qu’elles prétendent être sur terrain.

2. Une connaissance limitée du terrain couplée à une imparfaite géo-référentiation (1).

3. Une information imprécise sur les co-variables telles que routes, villages et l’utilisant des terres.

Une combinaison de 1 et 2 peut conduire aux problèmes considérables pour l’exécution des

recensements sur terrain. Les localisations d’unités d’échantillonnage peuvent, en réalité se retrouver

dans les marécages, à l’autre côté d’une grande rivière, aux confins d’un rocher d’une pente de 75%, ou

même hors de la zone d’étude. La plupart de ces problèmes ne seront connus qu’avec la présence des

équipes de recherche sur terrain. Ainsi, un ensemble des protocoles faciles, clairs doivent être adoptés

pour tenir compte de ces problématiques. Devant ces circonstances, n’importe quelle décision prise

biaisera l’échantillonnage, en comparaison avec ce qui est prévu, par des quantités inconnues. Mais sans

des cartes de base assez parfaitement géo-référentiées, sur lesquelles on peut obtenir les informations

sur les marécages, les zones inaccessibles ainsi que toutes les autres co-variables, ces problèmes

surgiront toujours. Pour des cas où ces problèmes arriveraient, voici quelques suggestions.

• Le transect tombe à l’extérieur de la zone d’étude : si le point de départ du transect est à

l’intérieur mais une portion sort de la zone du site MIKE, le transect devra être reflété de

30o, comme il est indiqué dans le dessin ci-contre.

La limite de la zone d’étude

Extérieur du site Intérieur du site localisation idéale

30o

• La localisation du transect est totalement hors du site ou entièrement dans un marécage :

Dans ces conditions, les transects doivent être délocalisés pour l’intérieur du site ou pour

la terre ferme. Ceci sera quelque peu subjectif parce que les équipes n’auront pas une

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transect qu’en y reprenant le travail. Ceci permettra de connaître la zone totale

inaccessible dans chaque zone de travail après le travail de terrain.

GPS GPS

Transect

Ligne de contournement

• Cas extrême : Ce n’est que quand les conditions deviennent extrêmement dangereuses

pour la vie des membres de l’équipe qu’on peut envisager d’abandonner un transect. Il

ne serait pas opportun d’éviter des terrains inaccessibles ou montagneux sous ce prétexte

car on sait que les éléphants, tout comme les grands singes, soumis à une forte pression

de braconnage trouvent souvent refuge dans ce type des terrains marginaux. Mais dans

les cas où des éventualités comme accidents et de maladie sérieuse ou même de toute

autre raison sérieuse pouvant justifier un abandon une partie ou tout le recensement,

l’équipe devrait rentrer à sa base. Dans ce cas, on étudiera en commun comment trouver

des alternatives pour terminer le plan d’échantillonnage.

LES TAUX DE DEFECATION ET DE DEGRADATION

Sommaire : Les recensements de MIKE sont des comptages de signes indirects, comme ils produisent

les nombres des crottes plutôt que ceux des éléphants directement. Pour convertir les densités des crottes

en densités d’éléphants, il est nécessaire de connaître le taux de production des crottes et en combien

de temps les crottes disparaissent une fois qu’elles sont produites. Ces deux paramètres ne sont pas

faciles à déterminer. Le monitoring des changements des populations d’éléphants ne requière pas

nécessairement la conversion des densités des crottes en densités d’éléphants aussi longtemps que les

conditions de production des crottes et de leurs disparitions restent identiques entre deux recensements

consécutifs. Les recensements de MIKE ne vont pas entreprendre des études formelles sur le taux de

dégradation des crottes. Il n’y a pas non plus d’estimations des taux de défécation. Ainsi, les cycles de

recensements consécutifs devraient se faire pendant les mêmes saisons. Ceci réduira des effets

saisonniers sur la disparition des crottes qui peuvent causer des différences observables dans les

densités des crottes entre différents recensements effectués en différentes saisons.

Les problèmes liés à la non inclusion des taux de dégradation lors qu’on veut estimer l’abondance des

éléphants à partir de crottes sont bien connues (Barnes 2001). En Afrique Centrale, les recensements

vont commencer avant de connaître les taux de dégradation des crottes pour les sites. Pour le moment,

il n’y a ni budget ni un personnel qualifié pour conduire ce type d’étude dans chaque site. Pour toutes

ces raisons, nous allons utiliser le modèle des régimes pluvieux de Barnes (2002) sera utilisé comme

approximations des conditions réelles sur terrain. Cette idée est certainement moins satisfaisante comme

on sait que les régimes pluvieux peuvent varier considérablement avec les microclimats qui sont, à leurs

tours, parfois variables en quelques kilomètres seulement. Dans les mois qui viennent, l’équipe MIKE

en Afrique Centrale va se pencher sur la validité de l’utilisation le modèle des régimes pluvieux sur base

des données satellitaires existantes (Beyers comm. Pers.). Ce faisant, on va chercher le financement pour

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TRACE DES TRANSECTS Les transects seront tracés en suivant la méthode décrite dans l’ouvrage de White & Edwards (2000).

Les transects constitueront une base pour le monitoring à long terme pour chaque site, et de ce fait

chaque point de départ du transect ainsi que sa direction doivent être enregistrés avec exactitude.

Particulièrement, le point de départ doit être marqué de manière adéquate afin de permettre qu’il soit

repérable sans difficulté dans le futur. Ceci peut se faire en marquant un arbre qui s’y trouverait.

Il est très important que les transects soient bien tracés. Les transects doivent être absolument de vraies

lignes droites et coupées en utilisant la boussole. Là où il est possible, les sécateurs seront utilisés plutôt

que la machette. Dans tous les cas, tout traçage de transect se fera avec un strict minimum de dommage

sur les plantes. Lianes, pousses d’arbres au-delà de 2cm de dbh ne doivent pas être coupées. Nous devons

éviter d’ouvrir les pistes comme celles-ci affectent aussi bien la visibilité que l’utilisation par les hommes

et les animaux des transects.

COMPOSITION GENERALE DE L’EQUIPE L’équipe de recherche sera composée de : un pisteur (coupeur de transect), un boussolier, deux

observateurs et un assistant pisteur. L’assistant n’interviendra jamais dans les observations mais aidera

dans les mesures des distances perpendiculaires et identification des plantes et dans la clarification de

certaines situations dont les observateurs principaux ont des doutes. Il sera employé sur base de sa

connaissance du milieu. Le nombre de porteurs reste à définir par les chefs d’équipe.

Bruno

Omari Steve

Lambert Boo Albert

Petit Paul Petit Paris Coupeur et boussolier Observateurs et Assistant Porteurs Equipe scientifique Appoint

LES OBSERVATEURS Deux techniciens, dont l’un est le chef d’équipe, suivront le transect et seront chargés de toutes les

observations et de prendre les notes. Le chef d’équipe est le responsable pour la collection des données.

Deux observateurs sont nécessaires quand on fait les observations simultanément sur les éléphants et les

grands singes, car avec un seul on pourrait arriver aux situations telles qu’on rate les crottes ou les nids.

Un observateur sera strictement consenti pour les observations des crottes et autres signes au sol tandis

que l’autre sera uniquement chargé des observations des nids et autres primates. Ils seront accompagnés

par deux assistants qui aideront à mesurer et au transport des équipements. Pendant les travaux sur

transect, le reste de l’équipe (porteurs) restera au début du transect pour joindre l’équipe le soir.

A gauche!

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Heure

(à la seconde) Distance sur

Transect Espèce Signe Distance

Perpendiculaire Age Type de

végétation Notes

Les chefs d’équipe doivent fournir un effort pour écrire le plus lisiblement que possible, afin de permettre

une bonne interprétation des notes. Eviter les abréviations non-conventionnelles ou, à tout le moins,

lorsqu’on est contraint d’abréger, on prendra soin de fournir l’explication dans une autre place bien

précisée dans le même carnet de notes.

La section réservée aux notes n’appelle pas de longs commentaires inutiles. Par contre c’est une section

où seraient notés, par exemples : (1) le nombre d’individus d’une espèce quelconque vue, (2) l’espèce

de plante broutée par un grand singe. On y notera aussi toutes les photos prises sur le transect, etc.

LES DONNEES NECESSAIRES DONNEES METEOROLOGIQUES Dans un intervalle régulier d’une heure (1h), les données météorologiques suivantes devront être prises:

(a) Ensoleillé (E), (b) Très ensoleillé (TE), (c) Légèrement nuageux (LN), (d) Nuageux (N) et (e)

Pluvieux (P): avec heure de début et de la fin de la pluie, avec pluies catégorisées en intensité comme

faible, modérée et intense. Ces données catégorielles sont des co-variables importantes pour l’estimation

de la fonction de probabilité de détection, l’habilité visuelle étant pauvre dans les conditions nuageuses

et pluies comparablement aux conditions d’une journée sèche et ensoleillée. Toutes ces données

météorologiques seront consignées dans la page des notes.

Dans tous les cas, les transects et les recces guidées doivent être suspendus pendant la pluie ou les

conditions de pauvre visibilité précédant les pluies, et devraient reprendre quand les conditions

s’améliorent. Les données ne seront pas collectées avant 07 H : 00 et après 16 H: 00 à cause des pauvres

conditions de visibilité.

TRACKLOG ET LES MESURES DE DISTANCE On prendra un point GPS :

• Chaque heure sur toutes les recces (de voyage et guidées). Utilisez le ‘timer’ sur votre montre

pour vous rappeler chaque heure

• Au début et à la fin de chaque transect.

• On prendra aussi des waypoints pour tout phénomène important comme villages, camps,

ossements d’éléphants, les trouées de la canopée (Edos, bais ou Botokandjoku) et des grandes

rivières.

Malgré que les waypoints soient sauvés dans le GPS, on doit les inscrire dans les cahiers comme banque

de secours. En plus des ‘waypoints’ enregistrés au début et à la fin du transect, les tracklogs seront

enregistrés à un intervalle fixé à 5 minutes. Un effort doit être fait pour que le tracklog soit le pus

continuellement en marche que possible. Au cas d’interruption de signal de plus de 10 minutes, il faudra

trouver un endroit ouvert et y attendre pendant au plus 10 minutes, après quel intervalle de

temps l’équipe continuera.

Dès que la mémoire du GPS est presque remplie, les données seront transposées du GPS au ‘Handspring

Visor’ par usage du programme ‘GpilotS’ (pour détails voir le protocole y afférant). Immédiatement

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basée sur la densité des crottes, une fois que la relation entre la pente et le taux de dégradation est

complètement établie.

VEGETATION Il y a une multitude des sites en Afrique Centrale et plusieurs observateurs seront impliqués dans les

travaux de MIKE. Ceci implique qu’il y ait une standardisation, autant qu’il en sera possible, des

méthodes de collection de toutes les données sur les éléphants.

A chaque intervalle régulier de 200m, les caractéristiques semi-quantitatives seront prises sur l’ouverture

de la canopée et la visibilité telle que décrites dans le projet pilote, modifiées et completées dans le

tableau suivant. Les photos digitales vont être prises au début et à la fin de chaque transect pour

documenter la végétation.

Groupement végétal du Sous-bois Degré d’ouverture sous-bois Canopée Herbes Très fermé (<5m) [0-25]% Arbustif Fermé (5-10m) [26-50]% Lianes Ouvert (10-15m) [51-75]% Steppes Très ouvert (>15m) >75%

Un relevé continu des changements de végétation, enregistrant chaque changement de végétation le long

du transect avec les distances sera fait de la manière décrite à la table 1 annexée à la fin de ce protocole.

Quand vous observez un autre type de végétation (catégorie ‘autre’ sur la table 1, on doit spécifier le

nouveau type dans les notes.

Il faut noter que l’exploitation (pour les bois ou le pétrole) n’est pas un type de végétation mais plutôt

un type d’utilisation de sol. Quand on arrive là où se fait l’exploitation forestière ou pétrolière, on prendra

d’abord le type de forêt, puis dans les notes on indiquera le type d’exploitation.

DONNEES SUR LES GRANDS MAMMIFERES

DONNEES SUR LES ELEPHANTS LES CROTTES D’ELEPHANT Les crottes d’éléphant seront classées d’après le protocole White et Edwards (2000). Toutes les distances

perpendiculaires entre les crottes et le transects doivent être mesurées. La structure d’âge est simplifiée

de la manière suivante : (1) Fraîche, (2) Récente, (3) Vieille, (4) Très vieille et (5) Fossilisée. La

structure ou la forme des crottes suit le résumé dans le tableau ci-dessous.

A/B Tout amas intact. A/B étaient originalement 2 classes, avec A = amas intact dégageant une odeur, B = amas intact mais sans odeur. (Ces deux classes sont combinées parce qu’il est devenu évident que la détermination du fait qu’un amas de crotte avait une odeur était fort subjective).

C1 [50% - 100%[ du reste d’amas de crotte est encore intact C2 < 50% mais au moins une portion d’amas de crotte reste encore intacte. D Aucune portion d’amas reste intacte. E Seules les traces (e.g. fibres) restent visibles; pas de portion cohésive de matière fécale

reste présente. OBSERVATIONS DIRECTES Lorsqu’il y a une rencontre avec les éléphants, l’heure de la rencontre sera enregistrée à la seconde près,

et on mesurera la distance perpendiculaire à l’individu [cas d’un seul individu] ou au centre du groupe

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DIAMETRES DES CROTTES On prendra soin de ne mesurer le diamètre du plus gros morceau de l’amas de crottes tombant dans une

bande de 1m de part et d’autre de la ligne de transect car la probabilité de détection varie aussi bien avec

la dimension des crottes qu’avec la distance perpendiculaire du transect.

CONTENU EN FRUIT DES CROTTES

Les deux premières crottes fraîches et intactes, qu’elles se trouvent sur le transect ou sur les recces

doivent être dépouillées pour une comptabilisation de leurs contenus en fruit. L’opération va suivre les

séquences ci-après :

• Mesurer le diamètre du crottin.

• Ouvrir entièrement la crotte à l’aide de deux sticks.

• Compter toutes les graines ayant 1cm de diamètre qui s’y trouveraient.

• Toutes les graines de < 1cm seront estimés dans les catégories suivantes : 1 = rare, 2 =

quelques-uns, 3 = moyen, 4 = abondant et 5 = très abondant.

• Compter le nombre d’espèces de fruits et si possible, en faire une identification.

DONNÉES SUR LES GRANDS SINGES

NIDS DES GRANDS SINGES Les nids de grands singes observés le long des transects seront enregistrés d’après le protocole de White

& Edwards (2000) : Z = zéro, A = arbre, AD = arbuste détaché, AA = Arbuste attaché, H = herbacé, M

= minimum, M = mixte et P = Palmier. Dans les endroits où les gorilles et les chimpanzés sont

sympatriques, les sites avec les nids au sol seront enregistrés comme les sites des nids de gorilles. Les

sites avec les nids sur les arbres seulement mais avec les crottes des chimpanzés ou celles des gorilles

seront attribués à l’espèce dont la crotte se trouve à côté ou dans le site. Tous les sites où l’identification

de l’espèce est difficile seront simplement classés comme sites de grands singes. Il est naturellement

entendu que tous les sites de nids dans la Salonga sont des sites de nids des bonobos.

Chaque groupe de nids aura un nom d’identification unique suivant cette nomenclature :

Jour-mois-annee-numero de group du jour, par exemple : 24juin03G4 (pour le quatrieme group de nids

vu le 24 Juin03).

Un effort devra être fait pour compter tous les nids dans un site repéré le long d’un transect, ce qui peut

souvent prendre environ une heure dans un environnement à couvert végétale épais.

CROTTES DES GRANDS SINGES Le protocole pour les crottes des grands singes sera identique à celui des crottes des éléphants, mais il

faudra faire un effort pour assurer la différentiation entre les gorilles et les chimpanzés. Lorsqu’on n’est

pas certain de l’espèce la mention ‘crotte de grand singe’ suffit.

DONNEES SUR LES ONGULÉS Les crottes des espèces suivantes seront aussi enregistrées: Buffles, bongos, sitatunga, potamochère,

hylochères. En plus, toute fouille fraîche des potamochères sera aussi enregistrée, avec la distance entre

le début et la fin du signe.

DONNEES SUR LES ACTIVITÉS HUMAINES Le long des transects, les catégories des indices humains définis par Beyers et al. (2001) seront

répertoriées. Aux campements humains, on prendra des coordonnées GPS et on devra compter les

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subdivisées en (a) petite, (b) moyenne et (c) large.

ATTRIBUTS BIOPHYSIQUES DES RECCES PENTE On prendra le relevé des pentes de la même manière que sur les transect dont les catégories sont les

suivantes : (1) plat, (2) faible pente, (3) forte et (4) très pointue. On mesurera, à l’aide d’un clinomètre,

la pente à chaque 200m le long de recce. Identiquement au cas des transects, l’inclinaison dont il est

question ici n’est pas seulement dans la direction de recce.

VEGETATION Le même relevé continu de végétation décrite pour les transects sera enregistrée. Il faut aussi faire

l’enregistrement de la végétation aux intervalles réguliers de 200m.

DONNEES SUR LES GRANDS MAMMIFERES

DONNEES SUR LES ELEPHANTS

CROTTES D’ELEPHANTS

On notera toutes les crottes vues à 1m de part et d’autre de la ligne de recce, soit sur une bande 2m. On

notera aussi tous éléments décrits dans le cas des transects comme la distance sur les recces, et l’age de

la crotte.

1m

1m

A enregistrer Ne pas enregistrer

LE CONTENU EN FRUIT

Suivant le cas des transects, on ouvrira les deux crottes fraîches vues dans la journée pou un comptage

des fruits. Tout détail repris dans le cas des transects devra être suivi dans ce cas-ci aussi.

PISTES PERMANENTES D’ELEPHANTS

On enregistrera les pistes d’éléphants traversées, tout en mesurant leurs dimensions et en estimant

leurs classes d’utilisation telles que décrites dans le cas des transects. Sans nulle doute, il faudra noter

la distance à laquelle on est arrivé à cette piste, l’heure d’entrée et de sortie de la piste.

OBSERVATIONS DIRECTES

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a deux espèces se retrouvent sont visibles mais séparées de 100m, il faudrait les enregistre comme deux

groupes différents. Différentes vocalisations non-associées avec une observation directe, seront reprises

comme différentes observations même s’elles semblent provenir d’un même endroit.

DONNEES SUR LES ONGULÉS

Noter toutes les observations et les crottes des buffles, des bongos, sitatunga, potamochères etc. ainsi

que les fouilles au sol des potamochères en suivant le protocole produit dans le cas des transects pour

les ongulés.

DONNEES SUR LES ACTIVITÉS HUMAINES Noter tous les indices humains en suivant le protocole c-haut et ensuivant Beyers et al. (2001).

RECCE DE VOYAGE Les recces de voyage relient les recces guidées, en suivant une direction générale de la boussole le long

du trajet. Les déviations du trajet peuvent être substantielles quand on suit les pistes humaines. Après de

grandes déviations, les observateurs rentreront sur leur trajet prévisionnel en suivant la plus courte ligne

par utilisation de la fonction ‘GO TO’ du GPS.

DONNEES A COLLECTER

Dans les itinéraires de recces ordinaires (de voyage), ne seront enregistrées que les informations sur les

éléphants, les grands singes, les indices humains et une description générale de l’habitat. Il faut par

contre, géo-référentier toutes les données en utilisant le tracklog du GPS et en les chronométrant.

N’utilisez pas les topofils.

VEGETATION Les classes d’habitat sont les suivantes : (1) le marécage, (2) la forêt mature sur terre ferme, (3) forêt

mono-dominante sur terre ferme en spécifiant l’espèce, (4) les bais, edos ou botokandjoku, (5) la savane

et (6) l’utilisation du sol (plantation, exploitation forestière, forêts secondaires – jeune ou vieille –

brûlée).

DONNEES SUR LES ELEPHANTS Enregistrer toute observation directe et toutes les crottes vues dans une bande de 2m autour de la ligne

du trajet en estimant leurs ages. Toutes les pistes d’éléphants suivies doivent être enregistrées d’après le

protocole donné ci-dessus.

DONNEES SUR LES GRANDS SINGES Seulement les rencontres directes seront enregistrées car les observateurs ratent souvent les nids des

grands singes quand ils voyagent rapidement dans la forêt.

LES INDICES HUMAINS

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ANNEXES : CODES UTILISEES POUR LES NOTES DE TERRAIN Table 1. Code de relevé de végétation.

Code Type de foret FMSO Forêt Mixte Sous-Bois Ouvert FMSFL Forêt Mixte Sous-Bois Ferme Liane FMSFM Forêt Mixte Sous-Bois Ferme Marantacée FMONO Forêt Mono-dominante FM Forêt de Marantacée FL Forêt de Lianes FLR Forest de Lianes (avec rotins) TR Troue (Chablis) MC Marécage MCL Marécage de Lianes FIS Forêt inondée saisonnièrement GF Galerie forestière BOS Bosquet (petit forêt dans une savane) MON Forêt de Montagne INS Inselberg FSJ Forêt Secondaire Jeune FSV Forêt Secondaire Vieille PLT Plantation SB Savane boisée SH Savane herbeuse RIV Rivière ROC Rocher ROAB Route abandonnée ROAC Route active JAC Jachère RAP Raphiale FB Forêt de bambous CM Clairière marécageuse AUTRE Autres types de forêt

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Allenopithecus nigroviridis Singe de marais Nigro Colobus angolensis Colobe noir-blanc Angol Cercopithecus neglectus Hocheur Negl Cercopithecus chrysogaster Colobe à ventre doré Chryso Cercopithecus mitis Mitis Mandrillus spinx Mandrille Mand Cercopithecus dryas Salongo Dryas Panthera pardus Léopard Pardus Felis aurata Chat doré Aurata Homo sapiens Homme Homo Homo sapiens Chercheur Homme chercheur HomeR Crocuta crocuta Hyène C. croc Pongide Grands singes Pongid Hyemoscus aquaticus Chevrotain aquatique Haq

DOCUMENTS UTILISÉS ET AUTRES DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES Barnes, R. F. W. 2001. How reliable are dung counts for estimating elephant numbers? African

Journal of Ecology 39:1-9. Barnes, R. F. W., and D. A. 2002. Estimating forest elephant density in Sapo National Park (Liberia) with a rainfall model. African Journal of Ecology 40:159-163. Beyers, R., L. Thomas, J. A. Hart, and S. T. Buckland. 2001. Recommendations for Ground-Based

Survey Methods for Elephants in the Central African Forest Region. Technical Report 2., MIKE Central African Pilot Project.

Blake, S. 1998. Nouabale-Ndoki Forest Elephant Project: Applied research and conservation. Report for 1 July- 30 Sept 1998. WCS-Congo/ US Fish & Wildlife.

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Fund and the Direction de la Faune, Ministere des Eaux et Forets, Republique Gabonaise.