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H!toire d A#s 4°| année 2012/2013

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4°| année 2012/2013

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Arts et État

Contexte historique: Révolutions et Symboles aux XVII° et XVIII° siècles.

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Contexte historique: Révolutions et Symboles aux XVII° et XVIII° siècles.

Eugène DELACROIX,La Liberté guidant le peuple, 1830 huile sur toile, 260 x 325 cm Musée du Louvre, Paris

François RUDE, La Marseilleisse ou Départ des volontaires de 1792, 1833-1836, Pierre de Chérance , Ht. 1270 cm Arc de Triomphe, Paris

Jean-Jacques FRANÇOIS, Déclaration universelle des droits de l'Homme et du Citoyen, huile sur bois, 71 x 56 cm Musée Carnavalet, Paris

Joseph ROUGET de LISLE, Hymne des marseillais ou La Marseillaise, 1792, hymne national français de 1795 à 1804 puis définitivement depuis 1884.

Jean Honoré FRAGONARD, Décor peint de l'escalier, 1791 Peinture à la colle sur enduit, Bastide Musée Fragonard, Grasse.

Victor HUGO, Les Misérables, La mort de Gavroche, Cinquième partie, Livre 5, chapitre 15, 1862

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Contexte historique: Révolutions et Symboles aux XVII° et XVIII° siècles.

Eugène DELACROIX,La Liberté guidant le peuple, 1830 huile sur toile, 260 x 325 cm Musée du Louvre, Paris

Victor HUGO, Les Misérables, La mort de Gavroche, Cinquième partie, Livre 5, chapitre 15, 1862

Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l'air de s'amuser beaucoup. C'était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l'ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d'anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n'était pas un enfant, ce n'était pas un homme ; c'était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu'elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s'approchait, le gamin lui donnait une pichenette. Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l'Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n'était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'où était venu le coup, et se mit à chanter : Je suis tombé par terre, C'est la faute à Voltaire, Le nez dans le ruisseau, C'est la faute à... Il n'acheva point. Une seconde balle du même tireur l'arrêta court. Cette fois il s'abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s'envoler.

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Arts - Création -Culture

Contexte historique: Le Romantisme, un courant artistique à travers les arts.

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Contexte historique: Le Romantisme, un courant artistique du XIX ème siècle.

Théodore GERICAULT, Le Radeau de la Méduse, 1819, huile sur toile, 491 x 716 cm Musée du Louvre, Paris

Caspar David FRIEDRICH, Promeneur contemplant une mer de nuages, 1818, huile sur toile, 98,4 x 74,8 cm, Musée d'art, Hambourg Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Victor HUGO, Demain dès l'aube, extrait du recueil Les Contemplations, 1856

Francisco GOYA, 3 Mai, 1814 Huile sur toile, 266 x 345 cm Musée du Prado, Madrid

Hector BERLIOZ, La symphonie fantastique,1830, IVe mouvement - La marche au supplice Ve mouvement - Donge d'une nuit de Sabbath

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Arts - Espace -Temps

Contexte historique: Cannes et la bourgeoisie industrielle au XIXè siècle: évolutions de l'architecture, de l'urbanisme et leurs représentations.

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Contexte historique: Cannes et la bourgeoisie industrielle au XIXè siècle: évolutions de l'architecture, de l'urbanisme et leurs représentations.

Joseph CONTINI, Panorama de Cannes en 1830, 1830 huile sur toile, 79 x 150 cm, Musée de la Castre, Cannes

Joseph CONTINI, Panorama de Cannes en 1865, 1865 huile sur toile, 79 x 150 cm, Musée de la Castre, Cannes

La longue promenade de la Croisette s'arrondit au bord de l'eau bleue. Là-bas, à droite, l'Esterel s'avance au loin dans la mer. Il barre la vue, fermant l'horizon par le joli décor méridional de ses sommets pointus, nombreux et bizarres. A gauche, les îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat, couchées dans l'eau, montrent leur dos couvert de sapins. Et tout le long du large golfe, tout le long des grandes montagnes assises autour de Cannes, le peuple blanc des villas semble endormi dans le soleil. On les voit au loin, les maisons claires, semées du haut en bas des monts, tachant de points de neige la verdure sombre. Les plus proches de l'eau ouvrent leurs grilles sur la vaste promenade que viennent baigner les flots tranquilles. Il fait bon, il fait doux. C'est un tiède jour d'hiver où passe à peine un frisson de fraîcheur. Par-dessus les murs des jardins, on aperçoit les orangers et les citronniers pleins de fruits d'or. Des dames vont à pas lents sur le sable de l'avenue, suivies d'enfants qui roulent des cerceaux, ou causant avec des messieurs. (...) Guy de MAUPASSANT, Première neige, première publication dans Le Gaulois, 1883

Ernest BUTTURA, La Croisette, 1876 huile sur toile, 42 x 66 cm, Musée de la Castre, Cannes