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La Versoix et son bassin versant

Fontaine à Céligny (J.C. Mully, 2009)

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4. Demande en eau potable

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Table des matières4.1 Introduction..............................................................................................................................1514.2 Méthodologie...........................................................................................................................1524.3 Distributeurs du bassin de la Versoix......................................................................................153

4.3.1 Services/réseaux de la CCPG..........................................................................................1544.3.1.1 SI de Divonne-les-Bains..............................................................................................1554.3.1.2 SI de Gex-Cessy..........................................................................................................1594.3.1.3 SI de la Pralay.............................................................................................................1634.3.1.4 SI de Pré Bataillard......................................................................................................1684.3.1.5 Synthèse CCPG..........................................................................................................172

4.3.2 Commune de Vesancy......................................................................................................1744.3.3 Service du SIDAC/SITSE..................................................................................................1754.3.4 Services Industriels de Genève – Réseau Bellevue.........................................................1804.3.5 Services Industriels de Nyon.............................................................................................181

4.4 Synthèse.................................................................................................................................182

4

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II.4. Demande en eau potable

4.1 IntroductionEn France comme en Suisse, la satisfaction de la demande en eau potable respectant la qualité imposéepar les différentes législations est de la responsabilité des distributeurs d'eau. Plusieurs lois, ordonnances,règlements et directives définissent le rôle et les obligations en la matière.

La directive cadre sur l'eau (2000/60/CE)1 considère que « (1) L'eau n'est pas un bien marchand comme lesautres mais un patrimoine qu'il faut protéger, défendre et traiter comme tel. » que «(15) L'approvisionnementen eau constitue un service d'intérêt général » et que pour respecter le principe de récupération des coûts« Il sera nécessaire à cet effet de procéder à une analyse économique des services de gestion des eaux,fondée sur des prévisions à long terme en matière d'offre et de demande d'eau dans le district hydrogra-phique. ». De ces considérations ainsi que des buts de cette directive, découlent pour les États membre desobligations et des analyses économiques incluant entre autres « une estimation des volumes, prix et coûtsassociés aux services liés à l'utilisation de l'eau» (2000/60/CE, Annexe III).

Selon les directives de la Société suisse de l'industrie du gaz et des eaux (SSIGE) « les usagers sont endroit d'exiger que l'eau soit continuellement disponible en quantité et à une pression suffisante pour être utili-sée comme eau de boisson ou industrielle et pour combattre les incendies » (SSIGE, 1997). De plus, entemps de crise, l'ordonnance sur la garantie de l'approvisionnement en eau potable (OAEC2) prévoit « lamise à disposition, en tout temps, de l’eau potable indispensable à la survie. » par les services publics d'ap-provisionnement en eau potable (AEP) et les services privés d'intérêt public.

Selon le règlement du service de l'eau de la CCPG « le distributeur d'eau garantit la continuité du servicesauf circonstances exceptionnelles... ». En cas de force majeure et si l'approvisionnement subit une interrup-tion de plus de 24 heures, « le délégataire doit mettre à disposition des abonnés concernés de l'eau potableconditionnée en quantité suffisante pour l'alimentation, soit 2 litres par personne et par jour. »3

Ces contraintes imposent donc aux gestionnaires de la distribution de satisfaire la demande actuelle en eaupotable et de prévoir la demande future (Figure 4.1).

1 Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 octobre 2000, établissant un cadre pour une politique communau-taire dans le domaine de l'eau (JO L 327 du 22.12.2000).

2 Ordonnance sur la garantie de l’approvisionnement en eau potable en temps de crise du 20 novembre 1991 (OAEC, RS 531.32).3 Règlement du service de l'eau potable de la communauté de communes du Pays de Gex, 2005.

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Figure 4.1 : Construction de la station de traitement de Balessert en 2007. Phototéléchargée depuis le site www.sidac.ch, juillet 2008

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

4.2 MéthodologieLes gestionnaires de la distribution d'eau potable devant rendre un service durable, des études exhaustivesleur permettent d'identifier les problèmes existants et d'évaluer les besoins futurs (Guibentif, 2004 ;BETURE-CEREC, 2001b, 2004) . Les points suivants sont analysés par réseaux de distribution en vue d'éta-blir un bilan du service rendu et de prévoir les travaux nécessaires pour le maintien d'un service de qualité :

➢ la production d'eau potable,

➢ les caractéristiques du réseau de distribution (notamment pression, rendement et pertes) et les inter-connexions avec d'autres réseaux,

➢ l'évolution de la population et des abonnés,

➢ l'évolution de la consommation,

➢ le bilan des consommations journalières et totales (moyenne et de pointe), actuelles et projetées,

➢ le bilan des ressources en eau (voir chapitre 4 « Approvisionnement et distribution d'eau potable »),

➢ le bilan production/consommation, la comparaison des volumes consommés et des ressources dis-ponibles,

➢ la capacité de stockage totale et le volume mobilisable pour les abonnés,

➢ le traitement et la qualité des eaux,

➢ la sécurité incendie.

Une étude aussi poussée ne se justifie pas dans le contexte de l'étude LEMANO. C'est pourquoi il est pro-posé ici de procéder à l'analyse du bilan production/consommation ainsi que d'évaluer la couverture futuredes besoins et d'identifier les collectivités les plus vulnérables à ce sujet.

Le bilan production/consommation s'appuie sur la comparaison des débits quotidiens disponibles (débitd'étiage pour les sources, sur la capacité de production maximale pour les nappes et les stations de traite-ment de l'eau du Léman), et sur la demande quotidienne moyenne et de pointe. Les débits disponibles sontobtenus en multipliant la capacité de production par le rendement brut (volume facturé / volume distribué).La demande journalière moyenne et de pointe provient de la demande quotidienne en eau des réseaux,c'est à dire le volume d'eau qu'il est nécessaire de produire pour satisfaire la demande moyenne et de pointedes consommateurs. On en déduit le coefficient de pointe journalière (demande de pointe / demandemoyenne) caractéristique de la variation des besoins journaliers des consommateurs. Par exemple un coeffi-cient de 1,5 révèle une demande de pointe faible et un coefficient supérieur ou égal à 2 une demande depointe plutôt élevée.

En général, la demande de pointe est simultanée pour les réseaux de la région étudiée. La comparaisonentre la demande de pointe et les débits disponibles permet de décrire théoriquement le scénario le pluspessimiste (situation du débit disponible le plus faible et demande quotidienne maximale). Le volume qu'ilfaut produire pour alimenter les réseaux en eau est toujours supérieur aux consommations nettes mesuréesaux compteurs des abonnés, la différence provenant des pertes, des volumes nécessaires au service, desvolumes gratuits, etc. (Guibentif, 2004). Les pertes « réelles » du réseau sont évaluées à l'aide de l'indica-teur LEMANO « Performance du réseau de distribution d'eau potable (pertes réseau) » dans la troisièmepartie de ce rapport «Analyse de la durabilité de la gestion des ressources en eau ».

Pour évaluer la couverture des besoins jusqu'en 2025, il est nécessaire d'estimer la croissance démogra-phique et de connaître l'évolution de la consommation par habitant. En général, les projections d'augmenta-tion de population tiennent compte de deux scénarios : croissance faible et croissance élevée. Pour cette es-timation, nous nous bornerons à appliquer le taux de croissance annuel moyen actuel, correspondant en gé-néral à un scénario de croissance démographique élevée. La vulnérabilité des collectivités ne dépend passeulement de la marge de sécurité de la production d'eau potable mais également des ressources dispo-nibles et des interconnexions entre les réseaux. Les collectivités dont l’approvisionnement est le moins diver-sifié ou dont le réseau est isolé dépendent donc uniquement de leurs propres ressources et sont par consé-quent particulièrement vulnérables.

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II.4. Demande en eau potable

Une analyse supplémentaire s'avère nécessaire pour la plupart des services de distribution d'eau du bassinde la Versoix4, l'adéquation entre l'offre et la demande apparaissant souvent fragile dès 2010. En effet, laquantité d'eau disponible et la demande quotidienne varient significativement au cours de l'année et d'uneannée à l'autre. Une simulation de la demande et des débits mensuels est effectuée pour l'année 2010 (ana-lyse à court terme de l'adéquation entre l'offre et la demande), en retenant deux scénarios, une année à plu-viométrie moyenne, et une année de canicule à pluviométrie faible (scénario de reproduction des conditionsmétéorologiques de 2003). Certaines données manquant, les hypothèses suivantes ont été retenues poureffectuer cette analyse :

➢ les sources utilisées subissent toutes un étiage et dépendent fortement de la pluviométrie. Pour mo-déliser leur débit quotidien mois par mois, les coefficients de débit mensuel des sources sont calcu-lés pour une année « moyenne » et pour une année de sécheresse5 ;

➢ les sources utilisées produisent moins d'eau une année de canicule, les volumes captés auxsources en 2003 sont utilisés pour modéliser les débits disponibles d'une année sèche ;

➢ la structure socio-économique de la population est homogène dans le bassin de la Versoix, parconséquent la demande mensuelle en eau potable (en m3/j) pour une année moyenne (les volumesd'eau mis en distribution) est calquée sur celle du SIDAC (coefficients de distribution mensuelle cal-culé à partir des données de 1997 à 2004). De même, la demande mensuelle pour une année desécheresse est modélisée à partir des coefficients mensuels de distribution du SIDAC en 2003 ;

➢ la consommation quotidienne moyenne (sur une année) augmente de 10 % pour une année de sé-cheresse (coefficient d'augmentation de la consommation calculé en fonction des données duSIDAC et des SIG pour le réseau Bellevue).

Cette analyse plus détaillée permet d'évaluer plus précisément quelles sont les alternatives des gestion-naires des services de l'eau en période critique et de nuancer les évaluations basées sur la seule comparai-son des demandes quotidiennes et moyennes sur une année.

4.3 Distributeurs du bassin de la VersoixEn 2003, les 49'500 habitants des 18 communes du bassin de la Versoix ont consommé 4,6 millions de m3

d'eau potable, soit une consommation moyenne de 255 litres par jour et par habitant (Tableau 4.1). Cetteconsommation moyenne est établie à partir des volumes facturés aux abonnés. Sept distributeurs (fermiers,association de communes, communes) gèrent 8 réseaux d'eau potable, dont un réseau de transport, dans lebassin de la Versoix, et s'approvisionnent en eau provenant de sources, de nappes phréatiques et du Léman(chapitre II.3 « Approvisionnement et distribution d'eau potable »).

L'extension des réseaux de distribution d'eau potable ni aux limites administratives ni aux limites du bassinversant. En outre, les réseaux sont plus ou moins complexes et plus ou moins interconnectés, chaque ré-seau ayant ses particularités. Par conséquent, l'analyse de la sécurité de l’approvisionnement actuelle et fu-ture est faite par réseau/service. Finalement, la vulnérabilité plus ou moins importante à laquelle les collecti-vités pourraient être exposées sera abordée ainsi que les orientations prises par les gestionnaires pour y re-médier.

4 Cette analyse nous a été proposée par M. Kilchherr, chef de service du SITSE (anciennement SIDAC) en mai 2008.5 Les coefficients mensuels de débit diffèrent selon que l'année est à pluviométrie moyenne ou faible (2003). Les coefficients men-

suels sont obtenus à partir des données du SIDAC (2005a) couvrant les années 1997 à 2004.

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Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.1 : Consommation d'eau potable par commune et par habitant du bassin de la Versoix, en 2003.Tableau établi à partir des données BETURE-CEREC (2004), SIDAC (2005b), SIG (2005), CCPG(2007a), INSEE (2007), SCRIS (2007), OCSTAT (2007)

Réseau/Secteur Distributeur Commune AbonnésHabitants Hab/abonné m3/an l/j/hab Remarques

SI de Divonne CGE Divonne 1'926 6'9051 3,6 702'648 279 Toutes les données proviennent durapport BETURE-CEREC 2004

SI de Gex-Cessy SOGEDO

Gex 2'114 8'6631 4,1 569'798

Cessy 1'013 2'7711 2,7 182'251 180

Le volume utilisé par chaque com-mune est estimé à partir de laconsommation moyenne par habi-tant en 2003

Grilly SOGEDO Grilly 313 6511 2,1 57'291 241 Toutes les données proviennent di-rectement du rapport 2004

SI de La Pralay SOGEDO

Sauverny 353 1'0731 3,0 86'656

Versonnex 660 1'8931 2,9 152'870

221

Le volume utilisé par chaque com-mune est estimé à partir deconsommation moyenne par habi-tant en 2003 pour tous les habi-tants alimentés en eau potable parle SIE de la Pralay

Vesancy* Vesancy Vesancy - 4541 - 33'093 200 Consommation et habitants pourl'année 2000

SIDAC SIDAC

Bogis-Bossey 241 811 3,4 70'755 239Chavannes-de-Bogis 297 917 3,1 130'057 389

Chavannes-des-Bois 141 397 2,8 40'511 280

Commugny 735 2'337 3,2 224'569 263

Coppet 647 2'333 3,6 196'390 231

Founex 786 2'559 3,3 298'930 320

Toutes les données sont calculéesà partir du fichier fourni par leSIDAC pour la consommation en2004

Bellevue SIG

Collex-Bossy

Genthod

Versoix

-

1'406

2'393

11'324

6,3

147'970

251'844

1'191'759

288

Le volume utilisé par chaque com-mune est estimé à partir de laconsommation moyenne par habi-tant en 2003 de la totalité du ré-seau Bellevue

SIN**Céligny

Crans-près-Céli-gny

-624

1'855-

68'771 302

191'375 283Données pour l'année 2000

Communes dubassin de la Versoix

49'367 4'597'537 255

* comm. pers. du secrétariat de la mairie (septembre 2006)** comm. pers. de S. Bezençon, Chef d'exploitation des SI de Nyon (septembre 2006)1 d'après les données du Rapport de présentation « État initial de l’environnement. Syndicat Mixte du SCOT du Pays de Gex -

(octobre 2006) » - en noir recensement de 1999, en rouge recensement 2003, en bleu interpolation entre les recensements de1999 et 2004, en vert interpolation entre les recensements de 1999 et 2005 (INSEE et CCPG).

4.3.1 Services/réseaux de la CCPGSelon le schéma directeur d’alimentation en eau potable (SDAEP), la capacité de production « minimale »(calculs fondés sur la situation d’étiage) pour l'ensemble des communes de la CCPG a pour les années1989 - 1999 très largement dépassé la production réelle. Le rapport capacité de production / productionréelle s’est en effet situé aux environs de 2,5 pour chacune de ces dix années. En outre, l’augmentation dela consommation due à l’accroissement démographique a été partiellement compensée par la baisse de laconsommation per capita (en 1990, 243 l/j/hab et en 2003, 215 l/j/hab).

Les conclusions plutôt positives du SDAEP (BETURE-CEREC, 2001b) ont été revues en 2006-2007. Lesressources principales de la CCPG montrant des signes de surexploitation ainsi que l'abandon du Creux dela Mélie réduisent significativement la capacité de production globale de la CCPG. En 2007, la communauté

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II.4. Demande en eau potable

de communes reconnaît être dans une situation d'urgence quant à l'alimentation en eau potable des habi-tants qu'elle alimente (Lettre à l'abonné n° 11, septembre 20076). Par ailleurs, plusieurs communes sont vul-nérables car dépendant d'une seule ressource sans existence de solution de secours étant donné lemanque d'interconnexions entre les réseaux.

Les grandes orientations prises par la CCPG pour assurer l'alimentation en eau des habitants reposent prin-cipalement sur les actions suivantes : l'accès au Léman, la remise en exploitation de captages de sources, laconstruction de nouvelles infrastructures (réseaux, réservoirs) ainsi que l'interconnexion des réseaux (cf.§ 3.3.1.6). Des travaux de réfection des réseaux sont également engagés afin d'en diminuer les pertes.En 2003, les services alimentant en eau les communes gessiennes (excepté Vesancy) du bassin de la Ver-soix avaient des pertes de l'ordre de 30 % de l'eau distribuée7 (6'153'000 m3 distribué et 1'782'000 m3 depertes, les volumes dédiés au service ou gratuits ne représentant que 1 % du total distribué). Pour tous lesservices étudiés, il est admis que la CCPG souhaite atteindre, en 2025, un rendement brut d'au minimum80 % (Nicot Ingénieurs Conseils, 2006). Tous les calculs de projection tiennent compte de cette améliorationindispensable des performances du réseau.

Pour ces raisons, il est nécessaire d’examiner la situation spécifique de chacune des collectivités, afin de dé-terminer leur vulnérabilité quant à la sécurité de l’approvisionnement en eau potable actuelle et future.

4.3.1.1 SI de Divonne-les-Bains

La consommation par habitant était en 1990 de 267 l/j/hab soit une demande moyenne quotidienne de1'487 m3/j pour 5'580 habitants. Contrairement aux autres communes du bassin versant elle augmenteen 2005, pour atteindre 291 l/j/hab, soit 2'048 m3/j pour alimenter 7'030 habitants (Nicot Ingénieurs Conseils,2006). La croissance annuelle moyenne de la population est de 2,33 %. De 1990 à 1999, elle s'accentue en-core pour passer à 2,59 % entre 1999 et 2007. Ce taux annuel de croissance est utilisé pour réaliser les pro-jections nécessaires à l'évaluation de la sécurité de l'alimentation en eau potable de la commune(Tableau 4.2).

Avant 2000, les ressources locales (sources et nappe du Creux de la Mélie) semblaient être suffisantes pouralimenter en eau potable toute la commune de Divonne. En revanche entre 2000 et 2005, la marge de sécu-rité en cas de consommation de pointe était nulle. L'abandon du Creux de la Mélie - demande impérative dela DDASS en 2003 (chapitre 4.3.1.5.3 « Le Creux de la Mélie ») - oblige la CCPG à rechercher de nouvellesressources pour ce service. Les premiers avertissements concernant l'impossibilité de protéger de façonadéquate cette ressource, datent de 1981, 1993 et de 20008. Le Creux de la Mélie a une double importance,quantitative et temporelle. Quantitative, car en l’occurrence cette source participe encore en 2007, à 62 % dela production totale d'eau potable de la commune9, et temporelle, car elle est pleinement disponible durant lapériode de faible production des autres ressources et les supplée à ces moments.

Pour remplacer le Creux de la Mélie, le service de Divonne est connecté depuis juin 2008 au réseau desServices industriels de Terre Sainte et Environs (SITSE10). Un accord de livraison de 6'900 m3/j d'eau potablea été signé entre les partenaires, dont 2'700 m3/j sont destinés au service de Gex-Cessy. Dès 2010, les res-sources propres à la commune (en période d'étiage) ne représenteront plus que 25 % des apports eten 2015, 13 % (Tableau 4.2 et Figure 4.3) ; la dépendance au Léman en tant que réserve d'eau potable s'ac-centue donc.

6 Bulletin d'information du département Eau et Assainissement de la Communauté de Communes du Pays de Gex – téléchargé de-puis le site www.cc-pays-de-gex.fr/eau/.

7 Calcul réalisé à partir des données de la « Mise à jour du Schéma directeur d'alimentation en eau potable – Phase 4 – Mise à jourdes données quantité » (BETURE-CEREC, 2004).

8 Je vis à Divonne-les-Bains n° 73 – 4e trimestre 2005 – La lettre d'informations municipales – disponible sur le site http://www.divon-nelesbains.fr/3-376-Magazine-Je-vis-a-Divonne-.php – Le dossier principal de ce numéro est l'eau.

9 En 2007, 626'600 m3 d'eau ont été prélevés au Creux de la Mélie pour 370'900 m3 prélevés aux sources. Données de prélèvementsde l'Agence de l'Eau RMC consulté en mars 2008 (http://sierm.eaurmc.fr ).

10 http://www.sitse.ch/ consulté mai 2008 -SIDAC jusqu'en 2007, la raison sociale du SIDAC a changé fin 2007 pour devenir le SITSE– Services industriels de Terre Sainte et Environs – La conclusion du contrat de livraison d'eau a été signée début juin 2008 (comm.pers. P. Kilchherr, chef de service du SITSE).

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Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.2 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la consommation, de la capacité de production et dudébit disponible pour l'approvisionnement en eau potable, SI de Divonne. Tableau établi à partirdes données BETURE-CEREC (2004), Nicot Ingénieurs Conseils (2006), CCPG (2007a), INSEE(2007)11 recensements annuels et intermédiaires

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025habitants a hab 5'580 5'901 6'347 7'030 8'176 9'291 10'558 11'999

consommation b l/j/hab 267 298 291 291 291 291 291 291

cons. moyenne locale c a • b / 1000 m3/j 1'487 1'757 1'847 2'048 2'382 2'706 3'076 3'495

coefficient de pointe d 1,53 1,53 1,53 1,53 1,53 1,53 1,53 1,53

cons. de pointe locale e c • d m3/j 2'277 2'690 2'828 3'136 3'647 4'144 4'710 5'352

vol. exportés vers Gex-Cessy f m3/j - - - - 2'700 2'700 2'700 2'700

total des cons. moyennes g c + f m3/j 1'487 1'757 1'847 2'048 5'082 5'406 5'776 6'195

total des cons. de pointe h e + f m3/j 2'277 2'690 2'828 3'136 6'347 6'844 7'410 8'052

capacité de production locale i m3/j 4'605 4'605 4'605 4'605 605 605 605 605

vol. importés du SITSE j m3/j - - - - 6'900 6'900 6'900 6'900

capacité de production totale k i + j m3/j 4'605 4'605 4'605 4'605 7'505 7'505 7'505 7'505

rendement brut l % 65 65 71 67 71 75 78 80

débit disponible m k • l m3/j 2'993 2'993 3'247 3'100 5'306 5'640 5'862 6'004

cons. moy./débit disponible n g •100 / m % 50 59 57 66 96 96 99 103

cons. pointe/débit disponible o h •100 / m % 76 90 87 101 120 121 126 134

De 1990 à 2005, le débit disponible12 excède largement la demande moyenne quotidienne. En 2010 et 2015,en période de demande moyenne, le service de Divonne-les-Bains pourra exporter 2'700 m3/j vers le réseaude Gex-Cessy grâce aux apports d'eau provenant du SITSE (Léman), bien que la marge de sécurité soitfaible (4 %). De plus, dès 2020, la situation sera à nouveau très tendue (Figure 4.3).

11 INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (France) – Site internet :http://www.insee.fr/fr/recensement/page_accueil_rp.htm.

12 Base de calcul 20 h par jour pour le Creux de la Mélie, sources débit d'étiage 24 h par jour.

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Figure 4.2 : Fontaine à Divonne-les-Bains. Photo ASL 2004

II.4. Demande en eau potable

Le débit journalier de pointe a été mesuré en 1999, 2003 et 2005. Le coefficient de pointe journalière qui endécoule est respectivement de 1,36, 1,21 et de 1,53 (BETURE-CEREC, 2004 ; Nicot Ingénieurs Conseils,2006). Le coefficient de pointe journalière (1,53) le plus élevé est utilisé pour les années où cette informationn'est pas disponible. La Figure 4.4 montre qu'entre 2000 et 2005, le service de Divonne-les-Bains a unemarge de sécurité déficitaire en cas de demande de pointe en période d'étiage. En 2003, la commune a dûimposer des restrictions d'usage de l'eau potable13. Malgré l'apport de 6'900 m3/j d'eau potable du SITSE, ilapparaît que dès 2010, une partie des volumes d'eau destinés au service de Gex-Cessy sera utilisée par leservice de Divonne en cas de demande de pointe en période d'étiage (Figure 4.4).

13 Comm. pers. de P. Kilchherr, juin 2008.

157

Figure 4.3 : Comparaison de la consommation moyenne journalière et desvolumes exportés avec les débits disponibles du SI de Divonne-les-Bains (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des donnéesBETURE-CEREC 2004, Nicot Ingénieurs Conseils 2006 etCCPG 2007a

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

7'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

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2'000

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6'000

7'000

débit importé du SITSE

débit disponible (sources)

débit disponible (Creuxde la Mélie)

consommation moyennede Divonne

consommation moyennede Divonne et volumes àexporter

Figure 4.4 : Comparaison de la consommation de pointe journalière et desvolumes exportés avec les débits disponibles du SI de Divonne-les-Bains (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des donnéesBETURE-CEREC 2004, Nicot Ingénieurs Conseils 2006 etCCPG 2007a

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1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

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débit importé du SITSE

débit disponible (sources)

débit disponible (Creuxde la Mélie)

consommation de pointede Divonne

consommation de pointede Divonne et volumes àexporter

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

L'analyse précédente montre que le service de Divonne-les-Bains encourt le risque de ne pas pouvoir expor-ter 2'700 m3/j vers le service de Gex-Cessy en cas de demande de pointe et que la marge de sécurité restefaible en cas de demande moyenne. Par conséquent la simulation mensuelle pour 2010 s'avère nécessaire(Figure 4.5).

La modélisation pour 2010 indique que si les conditions météorologiques sont proches d'une annéemoyenne, la capacité de production suffira pour satisfaire la demande de la commune et permettra d'expor-ter 2'700 m3/j vers le réseau de Gex-Cessy. En revanche, la situation risque de s'aggraver si 2010 est uneannée de sécheresse. La capacité de production des sources étant à la baisse et la demande à la hausse, il

158

Figure 4.5 : Analyse mensuelle de l'adéquation entre la capacité de production et lademande en eau, SI de Divonne-les-Bains. Scénarios 2010 d'année moyenne etde sécheresse. Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC2001a, 2001b, 2004, CCPG 2007a et SIDAC 2005a

Scénario 2010 - année de sécheresse

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000volumesimportés duSITSE

capacité deproduction dessources

demande localeet exportation

demande locale

Scénario 2010 - année moyenne

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

II.4. Demande en eau potable

apparaît d'ores et déjà que pendant les mois de juin et juillet, ce service ne pourra transférer que 1'200 m3/jd'eau potable vers Gex-Cessy. La même simulation a été effectuée pour l'année 2015. En cas de séche-resse (juin à juillet), seulement 700 m3/j au lieu de 2'700 m3/j pourront être exportés.

Cette brève analyse révèle que la commune de Divonne-les-Bains devra, si elle veut conserver une margede sécurité satisfaisante, garantir l'alimentation en eau potable de ses habitants et exporter 2'700 m3/j, devrasoit imposer des restrictions d'usage de l'eau, soit importer plus d'eau provenant du SITSE (Léman).

4.3.1.2 SI de Gex-Cessy

En 1990, la consommation en eau potable des communes de Gex et Cessy était en moyenne de 216 l/j/habpour 6'615 habitants, soit une consommation totale de 1'427 m3/j. En 2005, la consommation par habitant adiminué (180 l/j/hab). Cependant la population (9'170 habitants) ayant augmenté, la consommation quoti-dienne de Gex et Cessy est passée à 1'652 m3/j (Tableau 4.3). L'accroissement démographique de ces com-munes est largement au-dessus des moyennes nationales suisses et françaises et semble s'être accélérédepuis la fin des années 1990. De 1990 à 1999, l'accroissement annuel moyen est de 2,00 %.De 1999 à 2004, la croissance démographique annuelle atteint 3,38 % (2,88 % pour Gex et 5,00 % pourCessy). Ce taux de croissance annuel de 3,38 % est utilisé pour établir les projections jusqu'en 2025.

De 1990 à 2005, la capacité de production locale suffit pour couvrir les besoins en eau de ces communes ;920 m3/j pour les sources en période d'étiage et 3'800 m3/j pour la nappe de Pré Bataillard. Il faut cependantretenir que la capacité de production du sillon de Pré Bataillard était largement surestimée, ce qui a conduità sa surexploitation et à la baisse du niveau de la nappe. Si l'on souhaite sauvegarder cette ressource, uneproduction journalière moyenne de 300 m3/j14 ne devrait pas être dépassée pour les puits alimentant cesdeux communes. Pour compenser cette perte de capacité de production, la CCPG prévoit une connexionentre les réseaux de Divonne et de Gex-Cessy de manière à importer 2'700 m3/j d'eau potable via le servicede Divonne connecté au SITSE (Tableau 4.3). Dès 2010, ces communes dépendront, en période d'étiage,des importations d'eau traitée du Léman à 70 %.

Tableau 4.3 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la consommation, de la capacité de production et dudébit disponible pour l'approvisionnement en eau potable, SI de Gex-Cessy. Tableau établi àpartir des données BETURE-CEREC (2004) et CCPG (2007a)

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

habitants a hab 6'615 7'215 7'956 9'170 10'569 12'182 14'041 16'183

consommation b l/j/hab 216 193 174 180 180 180 180 180

cons. moyenne locale c a • b / 1000 m3/j 1'427 1'392 1'387 1'652 1'904 2'195 2'530 2'916

coefficient de pointe d 1,32 1,32 1,32 1,32 1,32 1,32 1,32 1,32

cons. de pointe locale e c • d m3/j 1'883 1'838 1'831 2'181 2'514 2'898 3'340 3'849

capacité de production locale* i m3/j 4'720 4'720 4'720 4'288 1'177 1'177 1'177 1'177

vol. importés** j m3/j - - - - 2'700 2'700 2'700 2'700

capacité de production totale k i + j m3/j 4'720 4'720 4'720 4'288 3'877 3'877 3'877 3'877

rendement brut l % 65 68 67 72 74 76 78 80

débit disponible m k • l m3/j 3'088 3'199 3'180 3'081 2'861 2'939 3'019 3'102

cons. moy./débit disponible n c •100 / m % 46 44 44 54 67 75 84 94

cons. pointe/débit disponible o e •100 / m % 61 57 58 71 88 99 111 124* en 2005, la capacité de production inférieure est due à la réfection des captages d'Etau et de Léchère**volumes importés par l'intermédiaire du service de Divonne-les-Bains

14 Estimation faite à partir des données BETURE-CEREC 2000, 2001a, 2004 et CCPG 2007a.

159

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Si le taux de croissance annuel moyen de 3,38 % se maintient, la marge de sécurité pour satisfaire la de-mande de pointe sera de + 1 % en 2015 et de - 24 % en 2025. Cette évolution indique que la CCPG devraprévoir d'augmenter soit les volumes à importer, soit les prélèvements depuis les forages de la nappe de PréBataillard (Tableau 4.3 et Figure 4.6). À partir de 2025, la marge de sécurité d'approvisionnement en eau po-table pour la consommation quotidienne moyenne est faible (6 %). Ceci confirme, comme pour Divonne-les-Bains, que la dépendance à des ressources extérieures au territoire politique ne pourra que s'accentuer àl'avenir.

En 2010, le rapport entre la consommation de pointe des communes de Gex et Cessy et le débit disponibleest faible. En sus, l'analyse du service de Divonne-les-Bains montre qu'en période estivale, le service deGex-Cessy ne bénéficiera probablement pas des 2'700 m3/j prévus par le SCOT (CCPG, 2007a). C'est pour-quoi la simulation de l'adéquation entre la demande et la capacité de production mensuelle, pour 2010,s'avère nécessaire.

Pour cette simulation, les hypothèses suivantes sont retenues : les volumes d'eau potable en provenance deDivonne ne peuvent excéder 2'700 m3/j (capacité des infrastructures) et Divonne n'exporte que les volumesd'eau non utilisés pour sa consommation locale. De plus, le service de Gex-Cessy ne devrait utiliser les fo-rages F2 et F4 de la nappe de Pré Bataillard qu'en complément de l'alimentation gravitaire par les sources(Figure 4.7).

160

Figure 4.6 : Comparaison de la consommation journalière moyenne et de pointe avec les débits disponibles duSI de Gex-Cessy (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC (2004) etCCPG (2007a)

0

500

1'000

1'500

2'000

2'500

3'000

3'500

4'000

4'500

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

500

1'000

1'500

2'000

2'500

3'000

3'500

4'000

4'500

m3 /j

débit futur importédu SITSE viaDivonne

débit disponible(sources)

débit disponible(Pré-Bataillard)

consommation depointe de Gex-Cessy

consommationmoyenne de Gex-Cessy

II.4. Demande en eau potable

161

Figure 4.7 : Analyse mensuelle de l'adéquation entre la capacité de production et la demandeen eau, SI de Gex-Cessy. Scénarios 2010 d'année moyenne et de sécheresse.Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004),CCPG (2007a) et SIDAC (2005a)

Scénario 2010 - année moyenne

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

7'000

8'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

7'000

8'000

Scénario 2010 - année de sécheresse

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

7'000

8'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

7'000

8'000

volumes d'eauimportés viaDivonne

capacité deproductionmoyenne desforages de Gex-Cessy ( Pré-Bataillard)

capacité deproduction dessources

demande locale

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Cette simulation montre que de mai à septembre 2010, que ce soit lors d'une année moyenne ou d'une an-née de sécheresse, le service de Gex-Cessy devra avoir recourt aux forages de Pré Bataillard afin d'assurerl'alimentation en eau potable des habitants (Figures 4.7 et 4.8). Pour une année aux conditions pluviomé-triques moyennes, l'approvisionnement en eau potable de juin à août devra être assuré à environ 50 % parles prélèvements de la nappe de Pré Bataillard. Pour une année de canicule, cette proportion monte à70 % - 90 %.

Un des enjeux majeurs de la CCPG est de préserver la nappe de Pré Bataillard, de manière à la reconstitueret assurer des réserves permettant une marge d'évolution. Afin d'évaluer si la préservation de cette nappeest possible, il est nécessaire d'estimer les volumes qui seront prélevés par les services utilisant aussi cetteressource. La Figure 4.8 montre les volumes quotidiens que le service de Gex-Cessy devrait prélever depuisce site.

En 2010, le scénario d'une année moyenne met en évidence que de juin à août, les forages F2 et F4 devrontproduire environ 2'500 m3/j, ce qui n'excède pas leur capacité maximale de production (3'800 m3/j). En casd'année de sécheresse, les volumes à prélever dépasseront la capacité de production maximale des foragesF2 et F4 et le service de Gex-Cessy devra soit imposer des restrictions d'usage de l'eau, soit importer desvolumes d'eau plus importants du réseau de Divonne.

La modélisation mensuelle pour l'année 2015 a également été réalisée. Celle-ci révèle que la période de sol-licitation de la nappe de Pré Bataillard augmente. De trois mois en 2010, elle passe à cinq mois en 2015(mai à septembre), quel que soit le scénario envisagé (année moyenne ou année de sécheresse). Les vo-lumes moyens prélevés en 2010 et 2015 devraient être nettement inférieurs à ceux prélevés en 2005 mais

162

Figure 4.8 : Modélisation mensuelle des volumes quotidiens devant être prélevés à partir des puits F2 et F4 dela nappe de Pré Bataillard en 2010 (année moyenne et de sécheresse). Graphiques établis à partirdes données BETURE-CEREC (2001a, 2004), CCPG (2007a)

Scénario 2010

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

1'000

2'000

3'000

4'000

5'000

6'000

volumes prélevésà Pré-Bataillard -année moyenne

volumes prélevésà Pré-Bataillard -année desécheresse

capacité deproductionmoyenne de Pré-Bataillard (puitsde Gex-Cessy)

capacitémaximale deproduction dePré-Bataillard(puits de Gex-Cessy)

II.4. Demande en eau potable

néanmoins supérieurs aux objectifs fixés - 300 m3/j - en cas d'année de sécheresse (Tableau 4.4). La CCPGprojette que ce service pourrait, en cas de nécessité, exporter de l'eau vers le service de Divonne-les-Bains.L'analyse LEMANO indique que l'exportation d'eau depuis Pré Bataillard vers Divonne serait problématique.

Tableau 4.4 : Prélèvements annuels réels et projetés (2005 à 2020) des forages F2 et F4 de lanappe de Pré Bataillard. Tableau établi à partir des données BETURE-CEREC (2004), CCPG (2007a) et Agence de l'Eau RMC (2007)

Année

Prélèvement annuel[m3/an]

Marge d'évolution[m3/an]

Prélèvement quotidienmoyens

[m3/j]année

moyenneannée de

sécheresseannée

moyenneannée de

sécheresseannée

moyenneannée de

sécheresse2005 876'400 2'4012010 90'283 373'172 786'117 90'283 247 1'022

2015 215'335 559'004 661'065 215'335 590 1'5322020 404'380 837'461 472'020 404'380 1'108 2'294

N.B. : Valeurs projetées en italiques

4.3.1.3 SI de la Pralay

Le SI de La Pralay assure en 2005 la distribution d'eau potable de six communes du Pays de Gex, dontdeux, Sauverny et Versonnex, font partie du bassin de la Versoix. La population de ces deux communes re-présente, à cette période, un peu plus de 15 % des habitants desservis par ce réseau.

Les ressources de ce service proviennent des sources (346 m3/j, débit d'étiage) et de la nappe de Chenazdont la capacité de production était estimée à 14'000 m3/j (5'110'000 m3/an) (BETURE-CEREC, 2001a). De-puis 2006, suite à la révision du premier schéma directeur d'eau potable - trop optimiste - la CCPG estimeque la capacité maximale ou raisonnable de production de cette nappe est de 1'600'000 m3/an (légèrementinférieure aux prélèvements de 2003, 1'740'000 m3)15, soit 4'730 m3/j (CCPG, 2007a).

Les communes d'Echenevex, en 2006, et de Chevry, en 2008, ont été connectées au réseau du service dela Pralay afin de préserver la ressource de Pré Bataillard et sont désormais alimentées en eau potable parChenaz. Pour satisfaire cette demande accrue, les prélèvements de Chenaz seront en théorie augmentéspour une période limitée de 800 m3/j (en 2003, 4'795 m3/j et en 2008, 5'600 m3/j). Cette « surexploitation » dela ressource devrait être temporaire, car la connexion entre le réseau des SIG et le réseau de la Pralay pré-vue courant 2009, permettra d'importer 3'000 m3/j (débit moyen) d'eau du Léman dont 1'000 m3/j sont desti-nés au service de Pré Bataillard.

De 1990 à 2005, la consommation en eau potable par habitant diminue, de 266 à 221 l/j, et les volumes jour-naliers pour les communes desservies par ce service passent de 4'393 m3/j à 4'494 m3/j. Cette augmentationde la consommation journalière provient de l'accroissement annuel de la population (1,96 % de 1999à 2005). En vue d'évaluer l'augmentation de la population qui sera alimentée en eau potable par ce service,l'accroissement démographique de chaque commune a été pris en considération ainsi que la connexion descommunes d'Echenevex et Chevry à ce service. Le SI la Pralay alimentait en 1990, 16'538 habitants, et de-vra probablement en alimenter plus de 35'000 en 2025, soit plus du double en supposant que le taux decroissance démographique se maintienne à son niveau actuel.

15 Données de prélèvements de l'Agence de l'Eau RMC. Source (http://sierm.eaurmc.fr) consulté en 2007.

163

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.5: Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la consommation, de la capacité de production et dudébit disponible pour l'approvisionnement en eau potable, SI de Gex-Cessy. Tableau établi àpartir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004), CCPG (2007a) et INSEE (2007)

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025habitants a hab 16'538 17'367 18'436 20'311 25'245 28'153 31'516 35'428

consommation b l/j/hab 266 222 220 221 221 221 221 221

cons. moyenne locale c a • b / 1000 m3/j 4'393 3'848 4'049 4'494 5'586 6'229 6'973 7'839

coefficient de pointe d 1,40 1,40 1,40 1,40 1,40 1,40 1,40 1,40

cons. de pointe locale e c • d m3/j 6'150 5'387 5'669 6'292 7'820 8'721 9'763 10'974

vol. exportés* f m3/j - - - - 1'000 1'000 1'000 1'000

total des cons. moyennes g c + f m3/j 4'393 3'848 4'049 4'494 6'586 7'229 7'973 8'839

total des cons. de pointe h e + f m3/j 6'150 5'387 5'669 6'292 8'820 9'721 10'763 11'974

capacité de production locale i m3/j 14'346 14'346 14'346 14'346 4'729 4'729 4'729 4'729

vol. importés des SIG j m3/j - - - - 3'000 3'000 3'000 3'000

capacité de production totale k i + j m3/j 14'346 14'346 14'346 14'346 7'729 7'729 7'729 7'729

rendement brut l % 80 73 72 76 77 78 79 80

débit disponible m k • l m3/j 11'512 10'485 10'305 10'878 5'940 6'020 6'101 6'183

cons. moy./débit disponible n g • 100 / m % 38 37 39 41 111 120 131 143

cons. pointe/débit disponible o h • 100 / m % 53 51 55 58 148 161 176 194

La Figure 4.9 montre que dès 2010, le débit disponible ne pourra satisfaire pleinement ni la demandemoyenne, ni l'exportation de 1'000 m3/j vers Pré Bataillard, à moins d'accroître les prélèvements du champcaptant de Chenaz. En revanche, il est toujours possible d'utiliser les volumes à exporter localement au dé-triment du service de Pré Bataillard et au bénéfice du service de Chenaz. À ce stade de l'étude LEMANO,les options prises par la CCPG ne sont pas connues.

164

Figure 4.9 : Comparaison de la consommation moyenne journalière et des volumes exportés avec lesdébits disponibles du SI de la Pralay (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des donnéesBETURE-CEREC (2001a, 2004) et CCPG (2007a)

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000débit futur importé des SIG

débit disponible (sources)

débit disponible (Chenaz)

consommation moyenne descommunes du SI Pralay

consommation moyenne descommunes du SI Pralay etvolumes à exporter

II.4. Demande en eau potable

En période de demande de pointe journalière, il apparaît que pour satisfaire cette demande sans exiger desrestrictions d'utilisation de l'eau, le gestionnaire du service sera obligé de ne pas exporter le volume destinéà soulager la nappe de Pré Bataillard et même, d'augmenter d'environ 1'800 m3/j les prélèvements depuisChenaz (Figure 4.10). Le choix du gestionnaire est restreint car la demande journalière et mensuelle depointe (en général en juillet et en août) coïncide avec la période d'étiage des sources du Jura ; la source deLa Pralay a une capacité de production en période d'étiage d'environ 350 m3/j seulement (BETURE-CEREC,2001a, 2004).

Cette analyse montre que, pour les communes alimentées en eau potable par le SI de la Pralay, la situationest particulièrement critique, car en période de demande moyenne comme en période de demande depointe, l'apport de 3'000 m3/j d'eau potable provenant du Léman (dont 1'000 m3/j sont destinés au servicedu ex SI de Pré Bataillard) ne permettront pas de réduire significativement les prélèvements de la nappede Chenaz. Apparemment, la seule alternative sera d'augmenter les prélèvements au champ captant deChenaz poursuivant ainsi la surexploitation de cette nappe. Par conséquent, comme pour les services deDivonne-les-Bains et Gex-Cessy, la modélisation mensuelle de l'adéquation entre la demande et la capacitéde distribution est ici également nécessaire (Figure 4.11).

Pour 2010, cette modélisation est fondée sur les hypothèses suivantes : les volumes d'eau importés via leréseau des SIG ne peuvent excéder 3'000 m3/j (capacité des infrastructures) et le service de la Pralay doitimpérativement exporter 1'000 m3/j vers le service du ex SI de Pré Bataillard, l'objectif premier de la CCPGétant de « soulager au plus vite Pré Bataillard » CCPG (2007a). Les résultats de la modélisation(Figure 4.11) montrent qu'en 2010, pour une année « moyenne » et de sécheresse, ce service devraaugmenter les prélèvements depuis la nappe de Chenaz afin de satisfaire la demande locale et l'exportationde 1'000 m3/j, alors que l'on se trouve justement en période d'étiage des sources.

165

Figure 4.10 : Comparaison de la consommation journalière de pointe et des volumes exportés avec les débitsdisponibles du SI la Pralay (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004) et CCPG (2007a)

0

2'000

4'000

6'000

8'000

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12'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

m3 /j

débit futur importé des SIG

débit disponible (sources)

débit disponible (Chenaz)

consommation de pointe descommunes du SI Pralay et volumesà exporter

consommation de pointe descommunes du SI Pralay

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

166

Figure 4.11 : Adéquation entre la capacité de production et la demande en eau, SIde la Pralay. Scénarios 2010 d'année moyenne et de sécheresse.Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC (2001a,2004), CCPG (2007a) et SIDAC (2005a)

Scénario 2010 - année moyenne

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

16'000

18'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

16'000

18'000

Scénario 2010 - année de sécheresse

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

16'000

18'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

16'000

18'000

volumes d'eauimportés via lesSIG

capacité deproduction deChenaz

capacité deproduction dessources

demande locale etexportation

demande locale

II.4. Demande en eau potable

La nappe de Chenaz ayant également montré des signes de surexploitation, il est essentiel pour compléterl'analyse, d'estimer les volumes devant être prélevés au champ captant de Chenaz et de calculer la marged'évolution16 de ce site, 550'000 m3/an jusqu'en 2009 selon le SCOT du Pays de Gex (CCPG, 2007a). La Fi-gure 4.12 montre que la capacité de production des forages de Chenaz est suffisante pour garantir l'approvi-sionnement en eau potable (volumes à exporter inclus), quelle que soit la situation en 2010. En revanche leTableau 4.6 montre que les objectifs du SCOT ne pourront être atteints. En effet, la marge d'évolution pourune année moyenne est en 2010 de 267'000 m3,,soit seulement 48 % des objectifs de la CCPG et pour uneannée de sécheresse, les prélèvements excèderont ceux de 2005. À nouveau, comme pour les services étu-diés précédemment, il semble que pour soulager la nappe de Chenaz et éviter sa surexploitation, il faudraaugmenter les importations d'eau potable provenant des gestionnaires ayant accès au Léman.

16 La marge d'évolution ou marge de sécurité est calculée en fonction de l’apport de nouvelles ressources et de la réduction de prélè-vements sur les ressources “traditionnelles” (les nappes de Pré Bataillard et Chenaz) permettant de disposer d’une marge pour lesbesoins à venir et de soulager ces ressources (CCPG, 2007a).

167

Figure 4.12 : Modélisation des volumes quotidiens devant être prélevés mensuellement de la nappe de Chenazen 2010 (année moyenne et de sécheresse). Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004) et CCPG (2007a)

Scénario 2010

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

volumes prélevés àChenaz - annéemoyenne

volumes prélevés àChenaz - année desécheresse

capacité moyennede production deChenaz

capacité maximalede production deChenaz

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.6 : Prélèvements annuels réels et projetés (2005 à 2020) depuis la nappe de Chenaz.Tableau établi à partir des données BETURE-CEREC 2004, CCPG 2007a et Agence del'Eau RMC 2007

Année

Prélèvement[m3/an]

Marge d'évolution[m3/j]

Prélèvement[m3/j]

annéemoyenne

annéede sécheresse

annéemoyenne

annéede sécheresse

annéemoyenne

annéede sécheresse

2005 1'752'300 4'8012010 1'484'913 1'834'519 267'387 -82'219 4'068 5'0262015 1'751'219 2'127'455 1'081 -642'543 4'798 5'8292020 2'056'438 2'463'197 -304'138 -710'897 5'634 6'748

N.B. : les valeurs projetées sont en italiques

4.3.1.4 SI de Pré BataillardLe réseau primaire du ex SI de Pré Bataillard alimentait en 1990 13'440 habitants de sept communes duPays de Gex dont Grilly, seule commune dépendant de ce réseau située dans le bassin de la Versoix.En 2008, la population de Grilly représente environ 4 % de la population desservie. Pour l'ensemble descommunes, la consommation par habitant a diminué et a passé de 219 l/jour à 197 l/j (Tableau 4.7). Laconsommation quotidienne totale était de 2'937 m3/j en 1990 et de 3'454 m3/j en 2003, cette évolution étantdue, comme pour les autres communes, à la forte croissance démographique.

De 1990 à 2003, la croissance annuelle de la population est de 2,07 % et s'est accélérée de la fin des an-nées 1990 à nos jours, pour atteindre 2,7 % annuellement, taux de croissance retenu pour les projections.Entre 2005 et 2010, on observe une baisse de la population alimentée en eau par ce service, les communesd'Echenevex et Chevry ayant changé de distributeur respectivement en 2006 et 2008. Le départ de ces deuxcommunes permet de stabiliser la demande jusqu'en 2010, en bloquant la demande quotidienne des com-munes desservies à un peu plus de 3'600 m3/j. Cependant entre 1990 et 2025, la consommation quotidiennemoyenne aura presque doublé, de 2'937 m3/j à plus de 5'375 m3/j.

La principale ressource de ce service de distribution d'eau potable est la nappe de Pré Bataillard dont la ca-pacité de production (capacité de pompage des forages F5 et F6) est estimée à 12'000 m3/j (BETURE-CEREC, 2001a). Les communes de Crozet, Chevry et Echenevex bénéficiaient également de ressourcessupplémentaires, des puits produisant environ 2'800 m3/j, progressivement abandonnés, puis remis en pro-duction notamment pour le puits de la commune de Crozet. Afin d'évaluer au mieux l'adéquation entre la ca-pacité de production et la demande, tous ces changements sont pris en considération dans notre analyse.De 1990 à 2005, la capacité de production des ressources locales est fortement excédentaire et peut satis-faire la demande moyenne ainsi que la demande de pointe. Les conclusions de la révision du SDAEPde 2000 (CCPG, 2007a) préconisent de ne pas excéder 2,5 millions de m3 (6'850 m3/j) pour les prélève-ments annuels de la nappe de Pré Bataillard17, afin de préserver la ressource et lui permettre de retrouver uncertain équilibre. Pré Bataillard étant également exploité par le service de Gex-Cessy à raison de 300 m3/j, lacapacité de production de la nappe restant pour ce service est évaluée à 6'500 m3/j. Pour compenser cetteperte de capacité de production, ce service sera connecté au réseau du ex SI de la Pralay qui fournira, dèsmi-2009, 1'000 m3 d'eau par jour. Finalement la capacité de production totale pour alimenter en eau potableles communes de ce service est estimée à 7'549 m3/j à partir de 2010 (Tableau 4.7).

17 En 2005, un total de 2,7 millions de m3 ont été prélevé dans cette nappe pour alimenter en eau le réseau de Pré-Bataillard et deGex-Cessy.

168

II.4. Demande en eau potable

Tableau 4.7 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la consommation, de la capacité de production et dudébit disponible pour l'approvisionnement en eau potable, SI de Pré Bataillard. Tableau établi àpartir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004) et CCPG (2007a)

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

habitants a hab 13'440 14'678 16'201 18'519 18'342 20'926 23'896 27'313

consommation b l/j/hab 219 226 196 197 197 197 197 197

cons. moyenne c a • b / 1000 m3/j 2'937 3'311 3'172 3'645 3'610 4'118 4'703 5'375

coefficient de pointe d 1,55 1,55 1,55 1,55 1,55 1,55 1,55 1,55

cons. de pointe e c • d m3/j 4'552 5'131 4'916 5'649 5'595 6'383 7'289 8'332

capacité de production locale i m3/j 14'800 14'800 14'800 13'000 7'549 7'549 7'549 7'549

vol. importés du SI Pralay j m3/j - - - - 1'000 1'000 1'000 1'000

capacité de production totale k i + j m3/j 14'800 14'800 14'800 13'000 8'549 8'549 8'549 8'549

rendement brut l % 70 78 77 73 74 76 78 80

débit disponible m k • l m3/j 10'360 11'578 11'438 9'426 6'353 6'511 6'673 6'839

cons. moy./débit disponible n c •100 / m % 28 29 28 39 57 63 70 79

cons. pointe/débit disponible o e •100 / m % 44 44 43 60 88 98 109 122

Si le taux de croissance démographique actuel perdure, les débits disponibles pour alimenter la populationsont suffisants jusqu'en 2010 pour assurer la demande journalière moyenne mais sont limités pour la de-mande de pointe (marge de 12 %) (Tableau 4.7 et Figure 4.13). Toutefois la marge de sécurité entre le débitdisponible et la demande journalière de pointe ne sera que de + 2 % en 2015 et de - 9% en 2020. Ceci tendà démontrer que pour satisfaire la demande de pointe, le gestionnaire n'aura d'autre choix que d'augmentersa capacité de production, soit en intensifiant les prélèvements depuis le champ captant de Pré Bataillard,soit en important des volumes d'eau plus importants via la connexion avec le service de la Pralay. Précisonsque cette analyse est faite en présumant que les volumes devant être fournis par le SI de la Pralay à ce ser-vice seront disponibles (cf. § 4.3.1.3).

169

Figure 4.13 : Comparaison de la consommation journalière moyenne et de pointe, et des volumesexportés avec les débits disponibles du SI de Pré Bataillard (1990 à 2025). Graphiquesétablis à partir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004) et CCPG (2007a)

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

m3 /j

débit disponible (autresnappes)

débit disponible (Pré-Bataillard)

débit disponible (SIG via SIPralay)

consommation de pointe descommunes du SI Pré-Bataillard

consommation moyenne descommunes du SI Pré-Bataillard

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

En retenant l'hypothèse que ce service recevra bien 1'000 m3/j en provenance du ex SI de la Pralay, la mo-délisation 2010 (Figure 4.14) indique que les volumes disponibles sont suffisants pour satisfaire la demande,que cette année soit « moyenne » ou année de sécheresse. Dans cette deuxième alternative, il suffira augestionnaire d'augmenter légèrement les prélèvements quotidiens en juillet et en août.

170

Figure 4.14 : Analyse mensuelle de l'adéquation entre la capacité de production et lademande en eau, SI de Pré Bataillard. Scénarios 2010 d'année moyenne et desécheresse. Graphiques établis à partir des données (BETURE-CEREC2001a, 2004), CCPG (2007a) et SIDAC (2005a)

Scénario 2010 - année moyenne

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

Scénario 2010 - année de sécheresse

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000capacité de productionmoyenne de Pré-Bataillard

volumes d'eau importésvia l'ex SI de la Pralay

capacité de productionmoyenne autre nappe

demande locale

II.4. Demande en eau potable

Bien que les volumes disponibles en 2010 semblent suffisants pour satisfaire la demande locale, il est né-cessaire d'évaluer les volumes qui seront prélevés au champ captant de Pré Bataillard (Figure 4.15). Les vo-lumes prélevés quotidiennement, pour le scénario d'une année moyenne sont inférieurs à la capacité de pro-duction moyenne (capacité de production permettant selon la CCPG de préserver la ressource(CCPG, 2007a)). Pour le scénario d'une année de sécheresse, en juin et juillet, les volumes prélevés dépas-serons de peu la capacité de production moyenne (Figure 4.15). La même modélisation réalisée jusqu'enl'an 2025 montre que la capacité de production maximale de la nappe de Pré Bataillard sera alors atteinte encas d'année de sécheresse.

Le Tableau 4.8 montre la progression nécessaire des prélèvements pour satisfaire la demande de 2005 à2025 au champ captant de Pré Bataillard. Les prélèvements quotidiens moyens sont en 2010 nettement infé-rieurs à ceux de 2005, ceci grâce à l'apport d'eau en provenance du service du ex SI de la Pralay. Mais, si letaux d'accroissement annuel actuel de la population se maintient, en 2025, les volumes quotidiens moyensprélevés atteindront environ 4'700 m3/j, et en cas d'année sèche 5'400 m3/j pour satisfaire la demande eneau potable.

171

Figure 4.15 : Analyse mensuelle de l'adéquation entre la capacité de production et la demande en eau, SI dePré Bataillard. Scénarios 2010 d'année moyenne et de sécheresse. Graphiques établis à partir desdonnées BETURE-CEREC (2001a, 2004), CCPG (2007a)

Scénarios 2010

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

2'000

4'000

6'000

8'000

10'000

12'000

14'000

m3 /j

volumes prélevés àPré-Bataillard - annéemoyenne

volumes prélevés àPré-Bataillard - annéede sécheresse

capacité deproduction moyennede Pré-Bataillard

capacité deproduction maximalede Pré-Bataillard

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.8 : Prélèvements annuels réels et projetés (2005 à 2025) des puits du SI de PréBataillard. Tableau établi à partir des données BETURE-CEREC (2004),CCPG (2007a) et Agence de l'Eau RMC (2007), INSEE (2007)

Année

Prélèvement [m3/an]

Marge d'évolution [m3/an]

Prélèvement[m3/j]

annéemoyenne

année de sé-cheresse

annéemoyenne

année de sé-cheresse

annéemoyenne

année de sé-cheresse

2005 1'814'800 4'9722010 1'043'009 1'220'310 771'791 594'490 2'858 3'3432015 1'243'631 1'440'994 571'169 373'806 3'407 3'948

2020 1'469'019 1'688'921 345'781 125'879 4'025 4'6272025 1'722'454 1'967'699 92'346 -152'899 4'719 5'391

N.B. : les valeurs projetées sont en italiques

4.3.1.5 Synthèse CCPGL'analyse des services de la CCPG responsables de l'approvisionnement en eau potable des habitants dubassin de la Versoix semble confirmer la situation actuelle d'urgence18 quant aux limites des débits dispo-nibles pour satisfaire cette demande. La Figure 4.16 montre qu'en 2010 déjà, la demande de pointe journa-lière dépassera la capacité de production de ces services et que la marge de sécurité pour la demandemoyenne est restreinte, et ceci malgré l'apport d'eau potable provenant du SITSE et des SIG (Léman).

18 Lettre à l'abonné n°11, septembre 2007 – Bulletin d'information du département Eau et Assainissement de la CCPG.

172

Figure 4.16 : Comparaison de la consommation journalière moyenne et de pointe avec les débits disponiblesdes SI de la CCPG responsables de l'approvisionnement en eau des communes du bassin de laVersoix (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004) etCCPG (2007a)

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

30'000

35'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

30'000

35'000

débit disponibles(import SITSE et SIG)

débit disponibles(ressources "locales")

consommation depointe

consommationmoyenne journalière

II.4. Demande en eau potable

Ce constat de marge restreinte en cas de demande moyenne en eau incite à examiner si la CCPG sera àmême de diminuer les prélèvements des nappes de Pré Bataillard et Chenaz ainsi que prévu. La modélisa-tion mensuelle pour 2010, mimant une situation aux conditions météorologiques moyennes, permet d'établirle diagnostic de la situation telle qu'elle sera à court et moyen terme (Figure 4.17 et Tableau 4.9).

La Figure 4.17 montre que les débits moyens disponibles sont globalement suffisants en dehors de la pé-riode estivale et que d'avril à octobre, les nappes de Chenaz et Pré Bataillard contribuent suffisamment àl'alimentation en eau potable des communes desservies. En 2009, la CCPG espère ne prélever que2'100'000 m3 depuis ces nappes et ainsi obtenir une marge d'évolution de 2'000'000 m3. Cependant, leschiffres obtenus à partir de la modélisation LEMANO donnent des prélèvements supérieurs (2'620'000 m3) etpar conséquent une marge d'évolution inférieure (Tableau 4.9). Selon l'analyse LEMANO, il sera nécessairepour satisfaire la demande de solliciter la nappe de Chenaz au-delà des prévisions de la CCPG. Cette mo-délisation a également été réalisée pour les années 2015 et 2020 afin de calculer quels volumes devraientêtre prélevés depuis ces nappes pour garantir l'approvisionnement en eau potable (Tableau 4.9). Les résul-tats obtenus laissent paraître une marge d'évolution qui se réduit rapidement, particulièrement pour le site deChenaz.

La marge d'évolution ou marge de sécurité est la différence entre les prélèvements dit actuels (2005 - 2006),2,5 millions de m3 pour Pré Bataillard et 1,6 millions de m3 pour Chenaz, et les volumes moindres devantêtre prélevés en 2009 grâce aux apports d'eau du Léman, à la réfection des captages des sources et aux in-terconnexions (CCPG, 2007a). Les prélèvements des années précédentes, combinés à la faible pluviomé-trie, ont abouti à une forte baisse du niveau de ces deux nappes (cf. chapitre 3, § 3.3.1.1, 3.3.1.4 et An-nexe 2). En maintenant des prélèvements inférieurs à ceux de 2005-2006, la CCPG escompte ne plus avoirà surexploiter les nappes de Chenaz et Pré Bataillard, d'avoir une marge d'évolution pour l'augmentation de

173

Figure 4.17 : Analyse mensuelle de l'adéquation entre la capacité de production et la demande pour les SI de laCCPG contribuant à l'approvisionnement en eau des communes du bassin de la Versoix.Scénario 2010 d'année moyenne. Graphiques établis à partir des données BETURE-CEREC(2001a, 2004), CCPG (2007a)

Scénario 2010 - année moyenne

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

30'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

30'000

capacité deproduction moyennedes nappes

volumes importés viale SITSE et les SIG(eau du Léman)

capacité deproduction dessources

demande

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

la demande liée à la croissance démographique et également de permettre aux nappes de se reconstituer etde contribuer aux débits d'étiage de l'Allondon et de l'Oudar. Pourtant, selon notre analyse, il est probableque la marge de sécurité soit surestimée, celle-ci étant calculée à partir des volumes prélevés en2005 - 2006, alors que ces nappes sont déjà surexploitées.

L'exploitation de nouvelles ressources n'étant pas possible, différentes études ayant mis en évidence que lesressources principales du Pays de Gex sont toutes exploitées et que leur capacité de production ne peutêtre augmentée (excepté la nappe de Pougny), il est probable que la CCPG n'aura d'autre solution que d'im-porter des volumes d'eau plus importants via le SITSE ou les SIG à partir du Léman pour faire face à la de-mande.

Tableau 4.9 : Comparaison des résultats obtenus par la modélisation mensuelle LEMANO pour lesnappes de Pré Bataillard et Chenaz avec les perspectives 2009 de la CCPG, (modélisationfondée sur des conditions météorologiques moyennes). Tableau établi à partir desdonnées BETURE-CEREC (2000, 2001a, 2004), Agence de l'eau RMC (2007), CCPG (2007a),INSEE (2007)

Année

Modélisation LEMANO Perspectives de la CCPG

Total des prélèvements

[m3/an]

Marge d'évolution*[m3/an]

Prélèvementactuel (2006)

[m3/an]

Prélèvement2009

[m3/an]

Marged'évolution**

(2009)[m3/an]

Pré Bataillard2005 2'691'200

2'500'000 1'050'000 1'450'0002010 1'133'293 1'557'9072015 1'458'966 1'232'2342020 1'873'399 817'801

Chenaz2005 1'752'300

1'600'000 1'050'000 550'0002010 1'484'913 267'387

2015 1'751'219 1'0812020 2'056'438 -304'138

Chenaz et Pré Bataillard2005 4'443'500

4'100'000 2'100'000 2'000'0002010 2'618'205 1'825'2952015 3'210'184 1'233'316

2020 3'929'838 513'662* la marge d'évolution est la différence entre les prélèvements actuels (2005) et les prélèvements postérieurs à 2009** la marge d'évolution est la différence entre les prélèvements 2006 et les prélèvements 2009

N.B. : Valeurs projetées en italiques

4.3.2 Commune de VesancyLa commune de Vesancy est la seule commune française du bassin de la Versoix à ne pas avoir rejoint laCCPG et gère elle-même son approvisionnement en eau potable. Les données disponibles insuffisantes nepermettent pas de faire une analyse de l'adéquation entre la demande et la capacité de production. La com-mune dispose d'une seule source Pré-de-Cours et devait alimenter en eau potable 449 habitants en 1999 et508 en 2006 consommant en moyenne 200 l/j19. L'accroissement annuel moyen de cette commune est undes plus faible de tout le bassin versant 1,8 %. En 1990, la consommation de la commune s'élève à 73 m3/jet, si le taux de croissance annuel moyen de la population se maintient 142 m3/j seront nécessaires en 2025.

19 Les données de la population proviennent de l'INSEE et celles de la consommation par habitant de la commune.

174

II.4. Demande en eau potable

Tableau 4.10 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la consommation en eaupotable des habitants de la commune de Vesancy. Tableau établi à partirdes données INSEE (2007) et de la commune20

Valeurs réelles Valeurs projetées

année 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

habitants 363 409 457 499 545 595 650 710

l/j/hab 200 200 200 200 200 200 200 200

m3/j 73 82 91 100 109 119 130 142

4.3.3 Service du SIDAC/SITSELe Service intercommunal d'adduction d'eau du cercle de Coppet (SIDAC) fondé en 1997, distribuait l'eaupotable à huit communes vaudoises (cf. § 3.3.3) qui géraient leur propre réseau de distribution. En 2002, cetorganisme se voit confier la gestion des réseaux de distribution et des abonnés des communes. En 2008, ilchange de raison sociale et ajoute à ses fonctions l'assainissement des eaux usées, pour devenir les Ser-vices Industriels de Terre Sainte et Environs (SITSE). Trois communes supplémentaires se sont rattachées :La Rippe, Crans et Crassier. À ce jour, le SITSE ne distribue pas d'eau potable à ces trois communes mais apris en charge la construction d'une STEP intercommunale ainsi que les infrastructures nécessaires pourtoutes les communes membres. À terme, lorsque la nouvelle STEP sera opérationnelle, les SITSE resterontle gestionnaire de la distribution d'eau pour huit communes et seront le gestionnaire de l'assainissementpour les onze communes membres.

En 1990, 9'009 habitants consommant près de 2'970 m3/j étaient alimentés en eau par ce service(Tableau 4.11). Un peu plus de 77 % des personnes desservies par ce réseau font partie des communes dubassin de la Versoix. En 2005, la consommation quotidienne moyenne des communes atteint 4'054 m3/j, soitune augmentation de 36 %21. Ainsi que pour les autres services ou organismes opérant dans le bassin de laVersoix, cette augmentation importante est liée au taux de croissance démographique élevé. De 1990à 2007, la croissance annuelle moyenne est de 2,13 %. Entre 2002 et 2007, celle-ci s'accentue pour passerà 2,3 %, taux retenu pour les projections jusqu'en 2025. Les communes montrant la plus forte augmentationde population pendant cette période sont Tanay (4,97 %), Coppet (3,52 %) et Founex (2,66 %).

20 Comm. pers.en 2006 de Monsieur M. Santina, maire de la commune.21 Pour ce service, nous ne disposons pas de données suffisantes pour analyser l'évolution de la consommation en l/j/hab de 1990 à

2005. Cette consommation de 1990 à 2025, a été estimée à partir des volumes vendus entre 2004 et 2007 par le SIDAC, et desdonnées relatives à la population du Service cantonal de recherche et d’information statistique (SCRIS, Canton de Vaud, Suisse).

175

Figure 4.18 : Pose de la conduite lacustre pour la stationdes Saules à Coppet en 2008 (photo SITSE)

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.11 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la consommation, de la capacité de production et dudébit disponible pour l'approvisionnement en eau potable, SIDAC/SITSE. Tableau établi à partirdes données Géotest (1999), SIDAC (2005a, 2005b, 2007), SCRIS (2007)

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

habitants a hab 9'009 10'573 11'304 12'286 13'798 15'474 17'353 19'461

consommation b l/j/hab 330 330 330 330 320 320 320 320

cons. moyenne locale c a*b/1000 m3/j 2'973 3'489 3'730 4'054 4'415 4'952 5'553 6'227

coefficient de pointe d sans 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5

cons. de pointe locale e c*d m3/j 7'432 8'723 9'326 10'136 11'038 12'379 13'883 15'569

vol. exportés vers Divonne f m3/j 0 0 0 0 6900 6900 6900 6900

total des cons. moyennes g c+f m3/j 2'973 3'489 3'730 4'054 11'315 11'852 12'453 13'127

total des cons. de pointe h e+f m3/j 7'432 8'723 9'326 10'136 17'938 19'279 20'783 22'469

capacité de production locale i m3/j 11'828 11'828 11'528 11'528 21'428 21'428 21'428 21'428

vol. importés j projetés m3/j 0 0 0 0 0 0 0 0

capacité de production totale k i+j m3/j 11'828 11'828 11'528 11'528 21'428 21'428 21'428 21'428

rendement brut l % 80 80 80 80 85 85 85 85

débit disponible m k*l m3/j 9'500 9'500 9'259 9'259 18'214 18'214 18'214 18'214

cons. moyenne/débit disponible n g*100/m % 31 37 40 44 62 65 68 72

cons. pointe/débit disponible o h*100/m % 78 92 101 109 98 106 114 123

En 2007, le SIDAC alimente en eau potable 12'881 habitants. En 2008, devenu SITSE, il contribue à l'ali-mentation en eau potable de plus de 20'400 personnes en fournissant notamment 6'900 m3/j au service deDivonne-les-Bains (7'570 habitants). Le SITSE utilise pour l'approvisionnement en eau potable l'eau desources du Jura, de la nappe « Source Marie » et du Léman. Afin de répondre à la demande croissante liéeà l'augmentation de la population et à la vente d'eau à Divonne-les-Bains, la seule ressource permettant augestionnaire une telle augmentation de production est le Léman. Entre 1990 et 2008, la capacité de produc-tion a fortement augmenté : elle est passée de 11'828 m3/j à 21'428 m3/j (débit d'étiage des sources :1'268 m3/j, nappe 360 m3/j et eau du Léman de 9'900 à 19'800 m3/j). Depuis juin 2008, la nouvelle station detraitement d'eau du Léman - Balessert - produit 16'500 l/min soit 19'800 m3/j en 20 heures de production parjour. Si la nécessité se présente, la production peut passer à 22 heures ce qui représente un volume de21'780 m3/j. Une quatrième filière de traitement est prévue pour cette station, qui pourra être opérationnellerapidement quand la nécessité s'en fera ressentir. La station de Balessert aura alors une capacité de pro-duction de 20'000 l/min soit 24'000 m3/j et en cas de nécessité 26'400 m3/j (production pendant 22 h)22.

En période de demande moyenne, le débit rendu disponible par ce service suffit amplement, la marge de sé-curité d'approvisionnement en eau potable étant supérieure à 50 % jusqu'en 2005. En revanche, dès 2010,quand les volumes à exporter vers le service de Divonne-les-Bains sont pris en considération (Figure 4.19),il apparaît que la marge de sécurité diminue (38 %) malgré l'augmentation de la capacité de production.

22 Comm. pers. de P. Kilchherr, chef de service du SITSE, mai 2008.

176

II.4. Demande en eau potable

En se reportant au Tableau 4.11, il apparaît que le rapport entre la consommation de pointe et le débit dispo-nible est de 101 % en 2000 et 109 % en 2005, ce qui dénote une marge de sécurité déficitaire en cas de de-mande de pointe. En effet, pendant la canicule de 2003, le SIDAC a dû à deux reprises demander aux abon-nés de restreindre l'arrosage et importer de l'eau provenant des SIG afin de garantir l'alimentation en eaupotable (connexion de secours). Il en a été de même en 2004 et 200523. Contrairement aux services décritsdans les paragraphes précédents, l'analyse de l'adéquation en situation de consommation de pointe quoti-dienne est faite en comparant la capacité de production avec la demande de pointe quotidienne (ici le vo-lume d'eau devant être produit/introduit quotidiennement dans les réseaux afin de satisfaire la consomma-tion de pointe journalière)24 (Figure 4.20). La capacité de production est la somme des débits d'étiage dessources, de la capacité de production de la nappe « Source Marie » et de la capacité de production d'eau duLéman – calculée sur 22 h et non plus 20 h.

23 Comm. pers. du chef de service du SITSE, P. Kilchherr – juin 2008.24 À noter que les données à notre disposition quant au rendement brut sont insuffisantes.

177

Figure 4.19 : Comparaison de la consommation quotidienne moyenne et des volumes exportés avec les débitsdisponibles du SIDAC (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des données Géotest (1999) SIDAC(2005a, 2005b)

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

débit disponible(Léman)

débit disponible(nappe)

débit disponible(sources)

consommationmoyenne locale

consommationmoyenne etvolumesexportés

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Selon cette analyse, on remarque que la marge de sécurité en cas de demande de pointe est faible en 2000et 2005. En 2010, cette marge est suffisante pour satisfaire la demande locale (demande des communes ali-mentées par le SITSE) et pour exporter 6'900 m3/j vers Divonne. Si le taux d'accroissement démographiqueactuel se maintient, il semble que le SITSE devra, entre 2015 et 2020, augmenter la capacité de productionde la station de Balessert, en installant la 4e filière de traitement d'eau du Léman, en vue de continuer àpourvoir le service de Divonne à raison de 6'900 m3/j.

La modélisation mensuelle de 2020, selon les scénarios d'année « moyenne » et de sécheresse aidera à in-firmer ou confirmer cette hypothèse (Figure 4.21). Pour réaliser cette modélisation, l'hypothèse que le ser-vice de Divonne-les-Bains ne projette pas d'augmenter les volumes importés (6'900 m3/j) est retenue. LaFigure 4.21 montre nettement que pour une année aux conditions météorologiques moyennes, l'adéquationentre la demande et la capacité de production est largement suffisante. Cependant en cas d'année de sé-cheresse, de juin à juillet, la marge de sécurité semble très faible pour assurer la livraison de 6'900 m3/jd'eau potable vers le service de Divonne. Ceci tend à confirmer que le SITSE devra augmenter sa capacitéde production entre 2015 et 2020.

178

Figure 4.20 : Comparaison de la demande journalière de pointe et des volumes exportés avec les capacités deproduction du SIDAC (1990 à 2025). Graphiques établis à partir des données Géotest (1999),SIDAC (2005a, 2005b)

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

30'000

35'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

30'000

35'000 capacité de productiond'eau du Léman(maximum)

capacité de productiondes nappes

capacité de productiondes sources (étiage)

demande de pointelocale

demande de pointelocale et volumesexportés

augmentation de lacapacité de productionavec mise en place dela 4e file

augmentation de la capacité de production avec la 4e file de traitement d'eau du Léman

II.4. Demande en eau potable

Par rapport aux services étudiés précédemment, ce service a la marge d'évolution la plus confortable grâceà l'accès au Léman, aux efforts d'entretien du réseau et au renouvellement des infrastructures (station detraitement de Balessert). Il apparaît qu'il lui est possible de garantir le service optimum pour l'approvisionne-ment en eau potable des habitants des communes membres ainsi que la fourniture d'eau potable à laCCPG.

179

Figure 4.21 : Analyse mensuelle de l'adéquation entre la capacité de production et lademande en eau, SITSE. Scénarios 2020 d'année moyenne et de sécheresse.Graphiques établis à partir des données Géotest (1999), SIDAC (2005a,2005b, 2007)

Scénario 2020 - année moyenne

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

Scénario 2020 - année de sécheresse

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

m3 /j

0

5'000

10'000

15'000

20'000

25'000

capacité de productiond'eau du Léman

capacité de productionde la nappe

capacité de productiondes sources

demande locale etexportation

demande locale

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

4.3.4 Services Industriels de Genève – Réseau BellevueLes services industriels de Genève (SIG) alimentent en eau potable tous les habitants du canton de Genève,excepté Céligny, (381'866 habitants en 1990 et 446'954 habitants en 2007), au moyen de plusieurs réseauxet stations de traitement. Cet organisme est le plus grand distributeur d'eau de la région du bassin de la Ver-soix. Les habitants des communes genevoises du bassin de la Versoix (excepté Céligny) dépendent du ré-seau de Bellevue pour leur alimentation en eau potable. Ce réseau distribue de l'eau à cinq communes dontCollex-Bossy, Genthod et Versoix concernent le bassin de la Versoix ainsi qu'au réseau privé du CERN25

(exploité par les SIG depuis 1999). En 1990, ce réseau alimentait 16'112 habitants et en 2005, 22'450 habi-tants (72 % des habitants desservis) (Tableau 4.12).

Jusqu'en 2004, la station de traitement de Bellevue était utilisée pour la production d'eau potable alimentantle réseau du même nom. Elle a été remplacée en 2005 par la station de traitement des Tuileries. La stationde Bellevue a été abandonnée car le traitement de l'eau y était dépassé (Guibentif, 2004) et probablement lacapacité de production26 insuffisante à court terme (19'800 m3/j) (Tableau 4.12). La capacité de production dela station de traitement des Tuileries est de 118'800 m3/j, deux tiers de la production (1'000 l/s) étant destinésau réseau alimentant les communes et un tiers (500 l/s) au réseau privé du CERN. Avant la mise en servicede cette station, le CERN utilisait le surplus de production de la station de Bellevue en dehors de la périodeestivale (Guibentif, 2004).

La demande (volume distribué) par habitant pour ce réseau est proche de 350 l/j (moyenne 1998 à 2006), lé-gèrement inférieure à la moyenne pour le canton de Genève (400 l/j/hab, Guibentiff 2004). La valeur de350 l/j/hab est retenue pour évaluer la sécurité de l'approvisionnement en eau potable. La consommation(volume facturé) par habitant a diminué. Elle était de 344 l/j en 1998 et de 280 l/j en 2006. Entre 2002 et2007, l'accroissement de population annuel moyen est de 2,7 %, trois fois supérieur à celui du canton deGenève (0,91 %). Ce taux de croissance élevé est utilisé pour réaliser les projections de la demande jus-qu'en 2025. Pour satisfaire la demande journalière moyenne des habitants, 5'639 m3/j en 1990 suffisaient,alors qu'en 2025 plus du double (2,33) soit 13'159 m3/j seront nécessaires. Le coefficient de pointe journa-lière (2,75) de ce réseau est particulièrement élevé. En 2000, la marge de sécurité en cas de demande depointe est faible (7 %). Dès 2005, la capacité de production étant quasiment décuplée, les marges de sécu-rité en période de demande moyenne aussi bien qu'en demande de pointe sont importantes, respectivement56 % et 36 % en 2025 (Tableau 4.12 et Figure 4.22).

Tableau 4.12 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la demande et de la capacité de production pourl'approvisionnement en eau potable, réseau Bellevue des SIG. Tableau établi à partir desdonnées Guibentiff (2004), SIG (2007) et OCSTAT (2007)

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025habitants a hab 16'112 17'351 19'202 22'450 25'204 28'798 32'905 37'598demande par habitant b l/j/hab 350 350 350 350 350 350 350 350demande moyenne locale c a*b/1000 m3/j 5'639 6'073 6'721 7'858 8'821 10'079 11'517 13'159coefficient de pointe d 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75demande de pointe locale e c*d m3/j 15'508 16'700 18'482 21'608 24'258 27'718 31'671 36'188volumes destinés au CERN f m3/j 39'600 39'600 39'600 39'600 39'600total des demandes moyennes g c+f m3/j 5'639 6'073 6'721 47'458 48'421 49'679 51'117 52'759total des demandes de pointe h e+f m3/j 15'508 16'700 18'482 61'208 63'858 67'318 71'271 75'788capacité de production totale i m3/j 19'800 19'800 19'800 118'800 118'800 118'800 118'800 118'800demande moy./capacité de prod j g*100/i % 28 31 34 40 41 42 43 44demande de pointe/capacité deprod. k h*100/m % 78 84 93 52 54 57 60 64

25 Organisation européenne pour la recherche nucléaire (le Conseil européen pour la recherche nucléaire était le nom provisoire duconseil de 11 états européens en 1952 afin de constituer l'organisation).

26 La capacité de production des stations de Bellevue et des Tuileries est calculée sur 22 heures.

180

II.4. Demande en eau potable

La Figure 4.22 met en évidence, depuis la mise en fonctionnement de la station de traitement des Tuileriesen 2005, une capacité de production plus que suffisante même en période de demande de pointe journa-lière. Cette marge de sécurité largement excédentaire rend la modélisation de l'adéquation mensuelle entrela capacité de production et la demande n'est pas nécessaire.

4.3.5 Services Industriels de NyonLes services industriels de Nyon (SIN) alimentent en eau potable sept communes, dont Crans-près-Céligny(VD) et Céligny (GE) sises dans le bassin de la Versoix. Les SIN disposent de sources du Jura, de nappes etd'eau du Léman pour alimenter en eau potable les habitants de ces communes. En attente d'informationsplus détaillées, seule l'évolution de la demande en eau liée à l'accroissement de la population est décrite ici.En 1990, la demande journalière moyenne était de 9'770 m3/j et diminue, de 9'833 m3/j en 1995 à 9'657 m3/jen 2000 (Tableau 4.13). Cette diminution de la demande est due à la diminution de la consommation par ha-bitant ainsi qu'à la croissance annuelle moyenne assez faible de la population, un peu moins de 1 %. Depuis2000, la consommation par habitant semble s'être stabilisée autour de 400 l/j/hab, volume qui est utilisé pourévaluer la demande future. De 2001 à 2007, l'accroissement de la population s'accentue pour atteindre1,6 %. Ce taux, le plus faible du bassin de la Versoix est celui qui est appliqué pour évaluer la demandemoyenne future. Il apparaît qu'en 35 ans (1990 à 2025), les volumes moyens nécessaires pour satisfaire lademande auront augmenté d'un tiers seulement.

Selon les informations obtenues27, le coefficient de pointe journalière - 1,8 - est assez élevé. Les SIN sont engénéral en mesure de satisfaire cette demande qui est, selon eux, toujours liée à l'arrosage. Des restrictionsd'arrosage ont dû être imposées en période estivale en 2003 et 2004. Les SIN comptent sur leurs réservoirsimportants pour faire face à la demande de pointe, alors que les SIG comptent sur leur capacité de produc-tion.

27 Demande par habitant et coefficient de pointe journalière (juillet 2008) comm. pers de C. Pellet, chef d'exploitation des SI de Nyon.

181

Figure 4.22 : Comparaison de la demande journalière de pointe et des volumes exportésvers le CERN avec les capacités de production du réseau Bellevue des SIG(1990 à 2025). Graphiques établis à partir des données SIG (2007)

0

20'000

40'000

60'000

80'000

100'000

120'000

140'000

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025

m3 /j

0

20'000

40'000

60'000

80'000

100'000

120'000

140'000

capacité deproduction(Léman)

demande depointe etdébit destinéau CERN

demande depointe

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Tableau 4.13 : Évolution et perspectives (1990 à 2025) de la demande en eau potable, SI de Nyon. Tableauétabli à partir des données SIN (2008a, 2008b), SCRIS (2007) et OCSTAT (2007)

Donnée annuelle Calcul unitéValeurs réelles Valeurs projetées

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025habitants a hab 19'539 21'376 22'459 24'177 26'243 28'525 31'005 33'701demande par habitant b l/j/hab 500 460 430 400 400 400 400 400demande moyenne c a*b/1000 m3/j 9'770 9'833 9'657 9'671 10'497 11'410 12'402 13'480coefficient de pointe d 1,80 1,80 1,80 1,80 1,80 1,80 1,80 1,80cons. de pointe locale e c*d m3/j 17'585 17'699 17'383 17'407 18'895 20'538 22'324 24'265

4.4 SynthèseLes divers organismes qui alimentent en eau potable les habitants du bassin de la Versoix sont en majoritédans une phase de transformation/modernisation. Les efforts consentis par ces services sont essentielle-ment rendus nécessaires par l'accroissement important de la population dans ce bassin versant(Tableau 4.14). En 2005, ils fournissent de l'eau à 116'446 habitants dont 50'638 vivent dans les communesdu bassin de la Versoix. En 2025, la population qu'ils devront alimenter aura selon les prévisions28 progresséde 58 %.

Tableau 4.14 : Évolution de la population totale desservie par les services/réseaux du bassin de laVersoix de 2005 à 2025. Tableau établi à partir des données INSEE (2007),OCSTAT (2007), SCRIS (2007)

Service/réseau

Population totale desservie Habitants des communes dubassin de la Versoix

2005 2025Variation de2005 à 2025

[%]2005 2025

Variation de2005 à 2025

[%]Divonne-les-Bains 7'030 11'999 71 7'030 11'999 71Gex-Cessy 9'170 16'183 76 9'170 16'183 76SI la Pralay 20'311 35'428 74 3'094 4'745 53SI Pré Bataillard 18'519 27'313 47 672 903 34Vesancy 499 710 42 499 710 42SITSE (SIDAC) 12'286 19'461 58 9'556 14'822 55SIG - réseau Bellevue 22'450 37'598 67 16'131 26'689 65SIN 24'177 33'701 39 2'482 2'161 -13Total 116'446 184'418 58 50'638 80'237 58

En 2005, les gestionnaires alimentant en eau potable les habitants du bassin de la Versoix (Vesancy et SINnon compris) ont une capacité de production de 67'566 m3/j pour satisfaire une demande moyenne totale de40'488 m3/j. Tous disposent d'une marge de sécurité satisfaisante (Tableau 4.15). En revanche, en 2025,malgré les interconnexions apportant l'eau du Léman, les services de Divonne-les-Bains et du SI la Pralayn'ont plus de marge de sécurité pour assurer la demande moyenne. À moins d'augmenter les importationsd'eau du SITSE, le service de Divonne-les-Bains ne peut avoir recours à d'autres ressources. La CCPG pré-voit que Gex-Cessy pourrait fournir de l'eau à Divonne, ce qui semble peu probable car, en 2025, Gex-Cessyaura une marge de sécurité très faible (6 %). En revanche, le SI de la Pralay a la possibilité d'augmenter lesprélèvements depuis la nappe de Pré Bataillard afin de combler ce déficit (cf. § 4.3.1.3). Les SIG et le SITSEbénéficient de marges confortables (respectivement 56 et 49 %) alors que celle du SI de Pré Bataillard com-mence à faiblir (21 %).

28 Calculées à partir des données INSEE, 2007 ; OCSTAT, 2007 ; SCRIS, 2007 (hypothèse de taux de croissance élevé).

182

II.4. Demande en eau potable

Tableau 4.15 : Évolution des capacités de production et de la demande moyenne des services/réseaux dubassin de la Versoix de 2005 à 2025. Tableau établi à partir des données BETURE-CEREC(2001a, 2004), CCPG (2007a), SIDAC (2005a, 2005b, 2007), SIG (2007a), Guibentiff (2004),SIN (2008a, 2008b)

Service/réseau

Capacité deproduction

[m3/j]

Demande moyenne*[m3/j]

Marge de sécurité[%]

Volumeexporté

[m3/j]

Destination desvolumes exportés

2005 2025 2005 2025 2005 2025Divonne-les-Bains 4'605 7'505 2'466 3'645 66 103 2'700 dès 2009 Gex-CessyGex-Cessy 4'288 3'877 2'294 3'645 54 94 - aucun -SI la Pralay 14'346 4'729 5'913 9'799 41 143 1'000 dès 2009 SI Pré BataillardSI Pré Bataillard 13'000 8549 4'993 6'719 39 79 - aucun -Vesancy 100 142 - aucun -SITSE (SIDAC) 11'528 29'480 5'187 8'217 45 51 6'900 dès 2008 Divonne-les-BainsSIG, réseau Bellevue 118'800 118'800 7'858 13'159 40 44 39'600 dès 2005 CERNSIN 9'671 13'480 - aucun -TOTAL 67'566 172'940 40'488 60'831* la demande moyenne n'inclut pas les volumes à exporter** marge de sécurité = (demande moyenne + volumes exportés) / capacité de production

Les services de nos régions sont en général dimensionnés pour satisfaire la demande de pointe(Guibentiff, 2004). L'évolution de 2005 à 2025 de cette demande de pointe est résumée dans le Ta-bleau 4.16.

Tableau 4.16 : Évolution des capacités de production et de la demande de pointe journalière desservices/réseaux du bassin de la Versoix de 2005 à 2025. Tableau établi à partir des donnéesBETURE-CEREC (2001a, 2004), CCPG (2007a), SIDAC (2005a, 2005b,2007), SIG (2007a),Guibentiff (2004), SIN (2008a, 2008b)

Service/réseau

Capacité deprodution

[m3/j] Kjour*

Demande depointe**

[m3/j]

Margede sécurité***

[%]

Volumeexporté

[m3/j]Changement récent - évolution

2005 2025 2005 2025 2005 2025Divonne-les-Bains 4'605 7'505 1,53 3'773 5'577 18 26 2'700 Interconnexion avec le SITSEGex-Cessy 4'288 3'877 1,32 3'029 4'811 29 -24 Interconnexion avec DivonneSI la Pralay 14'346 4'729 1,40 8'278 13'718 42 -190 1'000 Interconnexion avec les SIGSI Pré Bataillard 13'000 8549 1,55 7'739 10'414 40 -22 Interconnexion avec le SI la PralayVesancy - - - - - - - - -

SITSE (SIDAC) 11'528 29'480 2.5 12'968 20'541 -12 30 6'900

Augmentation de la production etmise en fonction de la 4e file detraitement de Balessert, probable-ment en 2020

SIG, réseau Bellevue 118'800 118'800 2,75 21'608 36'188 82 70 39'600 Capacité de production augmentéeen 2004

SIN - - 1,80 17'407 24'265 - - - -TOTAL 67'566 172'940 76'809 117'540* coefficient de pointe journalière** la demande de pointe n'inclut pas les volumes à exporter*** marge de sécurité = (capacité de production - demande de pointe) / capacité de production

Les services de la CCPG ont les coefficients de pointe journalière les plus faible de tous les services du bas-sin de la Versoix (Tableau 4.16). En 2005, la marge de sécurité en cas de demande de pointe est déficitairepour deux services (Divonne-les-Bains et SIDAC). D'autre part, tous les services de la CCPG auront, en2025, une marge déficitaire malgré les évolutions décrites au paragraphe 4.3.1 alors que les SITSE aurontune marge faible (4 %).

183

Étude LEMANO – La Versoix et son bassin versant

Ces observations montrent que de nombreuses adaptations pour satisfaire la demande seront nécessairespour la majorité des services d'approvisionnement en eau potable, les ressources exploitables du bassinversant et des bassins connexes étant toutes utilisées. Il est évident que la ressource de plus en plus sollici-tée - la plus abondante mais cependant vulnérable - sera le Léman (Figure 4.23).

En 20 ans, la demande quotidienne moyenne et de pointe des habitants du bassin de la Versoix aura aug-menté de plus de 50 %, soit une demande annuelle moyenne en eau potable de 9'282'950 m3 représentantun peu plus de 10 % des pluies efficaces (88 millions de m3/an) atteignant le bassin de la Versoix(Tableau 4.17).

Tableau 4.17 : Évolution de la demande moyenne et de pointe journalière des communes du bassin de laVersoix de 2005 à 2025. Tableau établi à partir des données BETURE-CEREC (2001a, 2004),CCPG (2007), SIDAC (2005a, 2005b, 2007), SIG (2007), Guibentiff (2004), SIN (2008a, 2008b),INSEE (2007), OCSTAT (2007), SCRIS (2007)

Service/réseau Communes du bassinde la Versoix

Demande moyenne Demande de pointe

2005[m3/j]

2025[m3/j]

variation[%]

2005[m3/j]

2025[m3/j]

variation[%]

Divonne-les-Bains Divonne-les-Bains 2'466 3'645 48 3'773 5'577 48Gex-Cessy Gex et Cessy 2'294 3'645 59 3'029 4'811 59Si la Pralay Sauverny et Versonnex 901 1'312 46 1'261 1'837 46Si Pré Bataillard Grilly 181 222 23 281 344 23Vesancy Vesancy 100 142 42 200 284 42

SITSE (SIDAC)Bogis-Bossey, Chavannes-de-Bogis,Chavannes-des-Bois, Commugny,Coppet et Founex

4'035 6'258 55 10'087 15'645 55

SIG - réseau Bellevue Collex-Bossy, Genthod et Versoix 5'646 9'341 65 15'526 25'689 65SIN Céligny et Crans-près-Céligny 993 864 -13 1'787 1'556 -13TOTAL 16'616 25'430 53 35'943 55'743 55

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Figure 4.23 : Le Léman le plus grand réservoir d'eau douce d'Europe de l'Ouest (photo Marc Mongenet)