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Résumés des communications scientifiques © 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S129 Affiches scientifiques 423 Les pleurésies purulentes chez l’adulte : à propos de 34 cas F. Yangui, R. Mahouachi, A. Chtourou, S. Taktak, A. Ben Kheder Introduction : Les pleurésies purulentes ont vu leur fréquence et leur mortalité décroître ces dernières années, cependant elles posent encore un problème diagnostic et de prise en charge thérapeutique. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 34 patients hospitalisés pour pleurésie purulente de janvier 2000 à décembre 2005. Résultats : Tous nos patients sont de sexe masculin avec une moyenne d’âge de 47,5 ans (20-85 ans). Les signes fonctionnels les plus fréquem- ment retrouvés étaient : la douleur thoracique (85,3 %), la fièvre (70,6 %), la toux (70,6 %), l’altération de l’état général (58,8 %) et la dyspnée (47 %). La bactériologie du liquide pleural a été peu contributive ; 10 résultats positifs sur 32 cultures : Streptocoque alpha hémolytique (3 cas), Staphylocoque auréus (1 cas), Streptococcus intermidius (1 cas), Streptococcus pneumoniae (1 cas), Pseudomonas aeruginosa (1 cas), flore anaerobie (1 cas), association Streptocoque alpha hémolytique et flore anaérobie (2 cas). Le traitement a consisté dans 32 cas (94 % des cas) en une antibiothéra- pie associée à une kinésithérapie respiratoire. Le drainage a été réalisé dans 27 cas (79,4 %) et le recours à la chirurgie dans un cas. 21 patients ont gardé des séquelles pleurales et 2 cas de récidive ont été notés. Conclusion : Malgré la diminution de la fréquence des pleurésies purulentes, la prise en charge doit être bien codifiée afin de limiter les séquelles pleuropulmonaires définitives. 424 Traitement d’épanchement pleural néoplasique par la thoracoscopie avec talcage pleural Ngo Quy Chau, Hoang Hong Thai, Chu Thi Hanh, Nguyen Thanh Hoi, Vu Van Giap Introduction : Le traitement d’épanchements pleuraux néoplasiques a beaucoup de difficultés en cas de réapparition rapide du liquide. Matériel et méthodes : C’est une étude prospective sur les patients qui ont été hospitalisés du mois de septembre 2003 au mois du septem- bre 2005 pour épanchement pleural néoplasique récidivant. La thoracos- copie a été réalisée avec le thoracoscope rigide sous anesthésie générale avec la sonde de Carlens et 2 portes d’entrée. Lorsque les biopsies pleura- les confirment l’envahissement cancéreux, un talcage pleural par pou- drage de 10 g de talc a été réalisé. Résultats : Nous avons réalisé le talcage pleural sur 29 patients (16 hommes et 13 femmes). L’âge moyen de ces patients était de 55,8 ± 12,7 ans. Après le talcage les symptômes cliniques comme toux sèche, douleurs thoraciques, dyspnée ont diminués significativement et l’état général évalué par les critères de lOMS a été amélioré avec p < 0,05. Les effets secondaires du talcage ont été, fièvre chez 55,2 %, douleurs thoraciques : 41,4 % et emphysème sous-cutané chez 20,7 % des patients. Il n’y a eu pas de complication grave. Le temps moyen de drainage pleural était de 6 ± 3 jours. Une pleurodèse complète a été obtenue chez 89,7 %, pleurodèse partielle : 6,9 % et échec chez 3,4 % des patients. Le temps moyen de survie après le talcage est de 7,6 mois. Conclusion : La thoracoscopie avec talcage pleural est une méthode effective dans le traitement des épanchements néoplasiques avec une bonne tolérance. 425 Prise en charge des pleurésies purulentes : étude descriptive sur 30 patients S. Thielen 1 , M. Woimant 1 , C. Poulet 1 , H. Bentayeb 1 , E. Lecuyer 1 , M. Boutemy 1 , V. Jounieaux 2 , C. Dayen 1 , Y. Douadi 1 Les pleurésies purulentes constituent une complication régulière des pneumopathies. But de l’étude : Décrire les modalités de prise en charge des pleuré- sies dans la région picarde avec comparaison des échecs. Objectifs : Réalisation d’une étude pilote rétrospective descriptive multicentrique pour mise place d’une étude observationnelle prospec- tive. Résultats : Trente dossiers ont été colligés. 75 % étaient des hommes, tabagiques dans 70 % des cas mais BPCO dans seulement 20 %, l’âge moyen était de 50 ans (18-80 ans). Seuls 67 % des patients étaient fébriles à l’arrivée à l’hôpital. Les hémocultures sont positives 1/3 des cas. 83 % des hémocultures sont positives à Gram + et la moitié de celles-ci le sont à pneumocoque. La microbiologie du liquide pleural est positive à l’examen direct dans 12 % des cas et La culture dans 35 %. L’antibiothérapie repose surtout sur des bétalactamines à forte dose. Il n’existe pas de différence dans le taux d’échec (25 %) lorsqu’on diminue la durée moyenne d’antibiothérapie (16 jours vs 26 jours). Le drainage pleural, l’utilisation de lavage antiseptique et de fibrinolytique ne mon- trent pas de supériorité nette à l’évacuation pas ponctions itératives. Les 7 patients en échec ont bénéficié d’un drainage thoracique, 6 de lavages antiseptiques et 4 ont reçu de la streptokinase. Cette première étude montre que la prise en charge est disparate et permettra de mettre en place une étude avec rédaction d’un consensus local. 426 Talcage pleural dans les pleurésies néoplasiques C. Ny, G. mangiapan, C. Fuhrman, K. Atassi, I. Monnet, L. Jabot, S. Lasry, L. Bassinet, I. Honoré, B. Housset Le talcage pleural, réalisé au travers d’un drain thoracique ou lors d’une thoracoscopie, est un traitement symptomatique des pleurésies néoplasi- ques. Objectifs : Étude descriptive des talcages pleuraux à visée palliative pour pleurésies néoplasiques. Méthodes : Évaluation rétrospective des talcages effectués entre jan- vier 2000 et décembre 2003. Résultats : 95 patients consécutifs ont été étudiés (45 hommes, 50 femmes, âge moyen 67 ans). Les cancers primitifs étaient : cancer bronchique (38), mésothéliome (17), cancer du sein (21), autres (19). Le talcage a été effectué par le drain chez 65 patients (âge moyen 68 ans, Indice de Karnoski moyen 64 %) et par thoracoscopie chez 29 (âge moyen 65 ans, IK moyen 81 %). La médiane de survie était de 171 jours (501 J pour les mésothéliomes, 140 J pour les CBNPC et 166 J pour les cancers du sein). Il y a eu 11 décès précoces (< 30 J) : 8 progressions tumorales, 1 décompensation de BPCO, 1 infarctus du myocarde, 1 pleurésie purulente. 13 patients ont été perdus de vue et considérés en échec. L’efficacité du talcage chez les survivants était de 67 % à 1 mois (n = 84), 60 % à 6 mois (n = 50) et 47 % à 12 mois (n = 34). Les com- plications les plus fréquentes ont été la douleur (36 %) et la fièvre (39 %). La douleur est plus souvent observée après thoracoscopie (59 % vs 26 % p < 0,001). Discussion : Le talcage pleural a permis un contrôle de la pleurésie dans la majorité des cas quelle que soit la méthode utilisée. Le talcage par drain pleural est préféré quand l’état général contre-indique la tho- racoscopie.

426 Talcage pleural dans les pleurésies néoplasiques

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423Les pleurésies purulentes chez l’adulte : à propos de 34 casF. Yangui, R. Mahouachi, A. Chtourou, S. Taktak, A. Ben Kheder

Introduction : Les pleurésies purulentes ont vu leur fréquence et leurmortalité décroître ces dernières années, cependant elles posent encoreun problème diagnostic et de prise en charge thérapeutique.Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portantsur 34 patients hospitalisés pour pleurésie purulente de janvier 2000à décembre 2005.Résultats : Tous nos patients sont de sexe masculin avec une moyenned’âge de 47,5 ans (20-85 ans). Les signes fonctionnels les plus fréquem-ment retrouvés étaient : la douleur thoracique (85,3 %), la fièvre(70,6 %), la toux (70,6 %), l’altération de l’état général (58,8 %) et ladyspnée (47 %). La bactériologie du liquide pleural a été peucontributive ; 10 résultats positifs sur 32 cultures : Streptocoque alphahémolytique (3 cas), Staphylocoque auréus (1 cas), Streptococcus intermidius(1 cas), Streptococcus pneumoniae (1 cas), Pseudomonas aeruginosa (1 cas),flore anaerobie (1 cas), association Streptocoque alpha hémolytique et floreanaérobie (2 cas).Le traitement a consisté dans 32 cas (94 % des cas) en une antibiothéra-pie associée à une kinésithérapie respiratoire. Le drainage a été réalisédans 27 cas (79,4 %) et le recours à la chirurgie dans un cas. 21 patientsont gardé des séquelles pleurales et 2 cas de récidive ont été notés.Conclusion : Malgré la diminution de la fréquence des pleurésiespurulentes, la prise en charge doit être bien codifiée afin de limiter lesséquelles pleuropulmonaires définitives.

424Traitement d’épanchement pleural néoplasique par la thoracoscopie avec talcage pleuralNgo Quy Chau, Hoang Hong Thai, Chu Thi Hanh, Nguyen Thanh Hoi, Vu Van Giap

Introduction : Le traitement d’épanchements pleuraux néoplasiques abeaucoup de difficultés en cas de réapparition rapide du liquide.Matériel et méthodes : C’est une étude prospective sur les patientsqui ont été hospitalisés du mois de septembre 2003 au mois du septem-bre 2005 pour épanchement pleural néoplasique récidivant. La thoracos-copie a été réalisée avec le thoracoscope rigide sous anesthésie généraleavec la sonde de Carlens et 2 portes d’entrée. Lorsque les biopsies pleura-les confirment l’envahissement cancéreux, un talcage pleural par pou-drage de 10 g de talc a été réalisé.Résultats : Nous avons réalisé le talcage pleural sur 29 patients(16 hommes et 13 femmes). L’âge moyen de ces patients était de55,8 ± 12,7 ans. Après le talcage les symptômes cliniques comme touxsèche, douleurs thoraciques, dyspnée ont diminués significativement etl’état général évalué par les critères de lOMS a été amélioré avecp < 0,05. Les effets secondaires du talcage ont été, fièvre chez 55,2 %,douleurs thoraciques : 41,4 % et emphysème sous-cutané chez 20,7 %des patients. Il n’y a eu pas de complication grave. Le temps moyen dedrainage pleural était de 6 ± 3 jours. Une pleurodèse complète a étéobtenue chez 89,7 %, pleurodèse partielle : 6,9 % et échec chez 3,4 %des patients. Le temps moyen de survie après le talcage est de 7,6 mois.Conclusion : La thoracoscopie avec talcage pleural est une méthodeeffective dans le traitement des épanchements néoplasiques avec unebonne tolérance.

425Prise en charge des pleurésies purulentes : étude descriptive sur 30 patientsS. Thielen1, M. Woimant1, C. Poulet1, H. Bentayeb1, E. Lecuyer1,M. Boutemy1, V. Jounieaux2, C. Dayen1, Y. Douadi1

Les pleurésies purulentes constituent une complication régulière despneumopathies.But de l’étude : Décrire les modalités de prise en charge des pleuré-sies dans la région picarde avec comparaison des échecs.Objectifs : Réalisation d’une étude pilote rétrospective descriptivemulticentrique pour mise place d’une étude observationnelle prospec-tive.Résultats : Trente dossiers ont été colligés. 75 % étaient des hommes,tabagiques dans 70 % des cas mais BPCO dans seulement 20 %, l’âgemoyen était de 50 ans (18-80 ans). Seuls 67 % des patients étaientfébriles à l’arrivée à l’hôpital. Les hémocultures sont positives 1/3des cas. 83 % des hémocultures sont positives à Gram + et la moitié decelles-ci le sont à pneumocoque. La microbiologie du liquide pleural estpositive à l’examen direct dans 12 % des cas et La culture dans 35 %.L’antibiothérapie repose surtout sur des bétalactamines à forte dose. Iln’existe pas de différence dans le taux d’échec (25 %) lorsqu’on diminuela durée moyenne d’antibiothérapie (16 jours vs 26 jours). Le drainagepleural, l’utilisation de lavage antiseptique et de fibrinolytique ne mon-trent pas de supériorité nette à l’évacuation pas ponctions itératives. Les7 patients en échec ont bénéficié d’un drainage thoracique, 6 de lavagesantiseptiques et 4 ont reçu de la streptokinase. Cette première étudemontre que la prise en charge est disparate et permettra de mettre enplace une étude avec rédaction d’un consensus local.

426Talcage pleural dans les pleurésies néoplasiquesC. Ny, G. mangiapan, C. Fuhrman, K. Atassi, I. Monnet, L. Jabot, S. Lasry, L. Bassinet, I. Honoré, B. Housset

Le talcage pleural, réalisé au travers d’un drain thoracique ou lors d’unethoracoscopie, est un traitement symptomatique des pleurésies néoplasi-ques.Objectifs : Étude descriptive des talcages pleuraux à visée palliativepour pleurésies néoplasiques.Méthodes : Évaluation rétrospective des talcages effectués entre jan-vier 2000 et décembre 2003.Résultats : 95 patients consécutifs ont été étudiés (45 hommes,50 femmes, âge moyen 67 ans). Les cancers primitifs étaient : cancerbronchique (38), mésothéliome (17), cancer du sein (21), autres (19). Letalcage a été effectué par le drain chez 65 patients (âge moyen 68 ans,Indice de Karnoski moyen 64 %) et par thoracoscopie chez 29 (âgemoyen 65 ans, IK moyen 81 %). La médiane de survie était de 171 jours(501 J pour les mésothéliomes, 140 J pour les CBNPC et 166 J pour lescancers du sein). Il y a eu 11 décès précoces (< 30 J) : 8 progressionstumorales, 1 décompensation de BPCO, 1 infarctus du myocarde,1 pleurésie purulente. 13 patients ont été perdus de vue et considérés enéchec. L’efficacité du talcage chez les survivants était de 67 % à 1 mois(n = 84), 60 % à 6 mois (n = 50) et 47 % à 12 mois (n = 34). Les com-plications les plus fréquentes ont été la douleur (36 %) et la fièvre(39 %). La douleur est plus souvent observée après thoracoscopie (59 %vs 26 % p < 0,001).Discussion : Le talcage pleural a permis un contrôle de la pleurésiedans la majorité des cas quelle que soit la méthode utilisée. Le talcagepar drain pleural est préféré quand l’état général contre-indique la tho-racoscopie.