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Ma première inspiration pour cette série est née d’une photo prise après la bombe atomique lancée sur Hiroshima le 6 Août 1945. Ce jour là, les êtres humains les plus proches de l’épicentre furent alors instantanément désintégrés par  la chaleur dégagée et par la puissance nucléaire. Sur cette photo de Matsumoto Eiichi, nous pouvons constater que les seules traces restantes des êtres humains sont leurs ombres projetées aux murs. Ainsi, marqué par l’idée de la désintégration du corps et de la peur de la disparition totale de l’espèce humaine, j’ai tenté de montrer les traces d’un instant éphémère de la vie d’ individus inconnus.

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43秒Quarante-trois secondes

Mathieu Onuki

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Cet homme disparu, effacé et présent, ce souvenir d’homme, poudre d’être disper-sée, cette sentinelle veille en effet au-delà du temps qui l’a soufflée: à elle seule et comme un absolu de la trace, elle n’est pas tel ou tel individu anonyme: elle est l’ espèce entière. Ce qu’elle présente, c’est d’un seul tenant la possibilité qu’il y ait des individus et la possibilité que tous dis-paraissent.

Jean Christophe Bailly, L’ instant et son ombre

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À la 43ème seconde soixante-quinze mille vies sont instanément réduite à néant par Little Boy .

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