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115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol. 1S158 Les lentilles de contact Observation : Patient 1 : diagnostic après trois mois d’évolution. Abcès avec des- cemétocèle traité par voriconazole et amphotéricine B collyre et itracconazole per os. Kératoplastie devant un microseidel. Patient 2 : diagnostic après un mois d’évolution. Abcès profond traité par voriconazole per os et amphotéricine B col- lyre. Injection intracamérulaire d’amphotéricine B. Kératoplastie devant l’aggrava- tion. Patient 3 : diagnostic après dix jours d’évolution. Abcès profond traité par amphotéricine B liposomale intraveineuse, amphotéricine B et voriconazole collyre. Évolution favorable. Patient 4 : diagnostic après dix jours d’évolution. Abcès pro- fond traité par amphotéricine B collyre et voriconazole intraveineux. Amélioration mais rechute à l’instauration des corticoïdes. Aggravation avec effraction de la chambre antérieure. Guérison avec voriconazole, amphotéricine B liposomale et natamycine collyre, voriconazole et amphotéricine B liposomale intraveineux. Discussion : Le voriconazole, administré par voie locale et générale, est intéres- sant si la concentration minimale inhibitrice est inférieure ou égale à 2 μg/ ml. L’amphotéricine B liposomale est aujourd’hui la molécule la plus sûre pour tous les stades cliniques, mais elle reste onéreuse. L’association des voies topique et générale semble intéressante en cas d’effraction de la chambre antérieure. Le col- lyre permet un traitement d’entretien à la sortie de l’hospitalisation. Le posacona- zole représente une alternative intéressante, sous réserve de la caractérisation des conditions de son efficacité par des études complémentaires. Conclusion : La prise en charge rapide et l’apparition de nouvelles molécules comme le voriconazole, le posaconazole mais aussi et surtout l’amphotéricine B liposomale devraient changer les résultats à venir. 514 Abcès cornéen à Comamonas Acidovorans chez une porteuse de lentilles de contact souples hydrophiles. Comamonas Acidovorans corneal abcess in a female soft contact lenses wearer. LANGMAN ME*, DIGHIERO P, GICQUEL JJ (Poitiers) Introduction: To present an unusual agent responsible for a case of keratitis in a female hydrogel contact lens wearer. Objectifs and Methods: A 16 year old immunocompetent girl, hydrogel contact lens wearer, presented with red eye. The patient reported red eye with blurred vision and pain from the previous day. In the central cornea, two stromal lesions were found surrounded by an infiltrate. Corneal scrapings, smears, the lenses and their box as well as the cleansing solutions were sent to the bacteriology unit for analysis. Resultats: The agent isolated was Comamonas acidovorans, a species of Pseudomonas. The patient was treated with local ciprofloxacin, tobramycin and hexamidine diisetionate 0, 1% with remission of the case. Discussion: Comamonas acidovoransis a ubiquitous gram-negative rod. It is usually considered nonpathogenic. Keratitis caused by Comamonas acidovorans in immunocompetent patients has been rarely reported in the literature. Conclusion: Cultures and sensitivity studies should always be performed in contact lenses wearers. Comamonas acidovorans should be considered as a possible keratitis agent in immunocompetent patients. 515 Kératite polymicrobienne bilatérale chez une porteuse de lentilles de contact souples. Polymicrobial keratitis in a soft contact lens wearer. TAAMALLAH MALEK I*, CHEBBI A, ANANE S, BEN AYED N, BOUJEMAA C, BOUGUILA H, NACEF L, CHAKER E, AYED S (Tunis, Tunisie) Introduction : La kératite polymicrobienne associant une co-infection bacté- rienne, mycosique et amibienne est une infection rare et grave mettant en jeu le pronostic visuel. Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 29 ans, interne des hôpitaux, porteuse de lentilles de contact souples pour correc- tion de sa myopie depuis un mois avec une mauvaise hygiène. Cette patiente s’est présentée aux urgences d’ophtalmologie au lendemain d’une garde de 24 h pour baisse bilatérale de l’acuité visuelle, douleur, rougeur et photophobie. L’examen avait trouvé une acuité visuelle à 1/20 à l’OD et « voit bouger la main » à l’œil gauche. L’examen à la lampe à fente trouve à l’OD : une KPS avec des infiltrats sous-épithéliaux diffus et au niveau de l’œil gauche, présence d’un abcès cornéen paracentral de 2 mm de diamètre rond atteignant le stroma associé à un œdème de cornée. Le segment antérieur était calme au niveau des 2 yeux. La patiente a été mise en urgence sous antibiotiques fortifiés, fungizone collyre, triflu- can cp et désomédine collyre. Le prélèvement des lentilles et de leur produit de conservation a révélé la présence d’amibes type Acantamoeba et de Candida Parapsilosis. Le prélèvement au niveau de l’abcès a montré la présence de Pseu- domonas Aeruginosa. L’évolution sous traitement était favorable avec améliora- tion de l’acuité visuelle et la disparition de l’abcès et des infiltrats. Discussion : Les auteurs discutent les particularités épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives des kératites poly-microbiennes chez les porteurs de lentilles de contact Conclusion : La kératite polymicrobienne chez les porteurs de lentille de contact est une complication redoutable qui peut provoquer la cécité. Elle doit être évoquée systématiquement, particulièrement l’atteinte amibienne débutante. Un traitement adapté, instauré très précocement et de manière rigoureuse permet d’améliorer le pronostic. 516 Étude rétrospective des kératomycoses diagnostiquées dans un centre d’ophtalmologie entre janvier 2001 et octobre 2008. Fungal keratitis in an ophthalmologic centre between 2001 and 2008: retrospective study of 29 cases. GAUJOUX T*, TOUZEAU O, GAVRILOV JC, COSTENTINI E, BORDERIE VM, LAROCHE L (Paris) Introduction : Analyser tous les cas de kératomycoses suivis et traités dans un même centre pour établir le type des agents pathogènes, les facteurs de risques ainsi que l’évolution clinique sous traitement. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective incluant les patients ayant consulté ou ayant été hospitalisés dans un même centre d’ophtalmologie pour kératite fon- gique. La période évaluée s’étendait de janvier 2001 à octobre 2008. Le diagnostic de kératomycose a été retenu sur des arguments cliniques (présence d’un abcès cornéen d’allure fongique) et microbiologiques (isolement d’un champignon par les examens de laboratoire). Résultats : Nous avons observé 29 cas de kératites fongiques. Vingt-quatre patients ont été hospitalisés pour une durée moyenne de 18,2 jours. Tous les patients hospitalisés ont reçu une bithérapie antifongique locale. Les traitements collyres comportaient le plus souvent de l’amphotéricine B, de la natamycine, de la caspofongine ou du voriconazole. Une monothérapie par voie générale était associée (vfend, itraconazole, ou triflucan). Les champignons filamenteux sont majoritairement retrouvés (69 %) : Fusarium (62 %) suivis par les levures (31 %) telles que les Candida albicans. Treize patients ont conservé une cicatrice stro- male, le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 34,5 % des cas (1 éviscéra- tion, 1 énucléation, 8 greffes transfixiantes, 1 greffe lamellaire antérieure profonde, 3 greffes bouchon, 4 greffes de membranes amniotiques et une tarsorraphie). Les facteurs de risque identifiés étaient le port de lentilles de contact (51,7 %) avec l’utilisation de solution d’entretien multifonction Renu Moisture LOC (20,5 %), un traumatisme ou un corps étranger cornéen (10,3 %), une kératoplastie transfixiante (3,4 %), une autre pathologie cornéenne (20,6 %), aucune cause retrouvée (13,8 %). Discussion : Les champignons infectent le plus souvent les porteurs de lentilles de contact puis des cornées traumatisées ou pathologiques. L’utilisation de Renu Moisture LOC augmenterait le risque de kératites à Fusarium. Conclusion : Les kératomycoses ont un diagnostic souvent tardif et un pronostic sombre. 517 Kératites infectieuses et lentilles cosmétiques. Infectious keratitis related to cosmetic lenses. GUYOMARCH J*, N’GUYEN VAN NUOÏ D, BERAL L, DONNIO A, AYEBOUA L, MERLE H (Fort-de-France) Introduction : Les lentilles de contact cosmétiques planes sont destinées à chan- ger la couleur apparente des yeux. Elles présentent les mêmes complications que les lentilles de contact correctrices. Matériels et Méthodes : Nous présentons cinq cas de kératites infectieuses sur- venues chez des porteuses de lentilles cosmétiques planes. Les patientes étaient âgées de 13 à 50 ans. Quatre étaient emmétropes. Une patiente avait bénéficié quelques mois auparavant d’une PKR. La nature des infections étaient variée : abcès bactériens, kératomycose et kératite amibienne. Toutes présentaient des critères de gravité. Elles ont abouti à des séquelles graves dans deux cas, avec dans un cas cécité légale et recours à une kératoplastie transfixiante. Discussion : Les kératites infectieuses chez les porteurs de lentilles cosmétiques planes ne sont pas rares et peuvent avoir des conséquences dramatiques. Leur vente bénéficie toutefois d’un statut particulier vis-à-vis de la législation dans la mesure où elles sont assimilées à des produits cosmétiques et non à des dispo- sitifs médicaux. Conclusion : Il serait souhaitable de modifier la législation sur la vente des lentilles cosmétiques planes, comme l’ont déjà fait plusieurs pays devant le risque de sur- venue d’incidents graves.

517 Kératites infectieuses et lentilles cosmétiques

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115e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.1S158

Les lentilles de contact

Observation : Patient 1 : diagnostic après trois mois d’évolution. Abcès avec des-cemétocèle traité par voriconazole et amphotéricine B collyre et itracconazole peros. Kératoplastie devant un microseidel. Patient 2 : diagnostic après un moisd’évolution. Abcès profond traité par voriconazole per os et amphotéricine B col-lyre. Injection intracamérulaire d’amphotéricine B. Kératoplastie devant l’aggrava-tion. Patient 3 : diagnostic après dix jours d’évolution. Abcès profond traité paramphotéricine B liposomale intraveineuse, amphotéricine B et voriconazole collyre.Évolution favorable. Patient 4 : diagnostic après dix jours d’évolution. Abcès pro-fond traité par amphotéricine B collyre et voriconazole intraveineux. Améliorationmais rechute à l’instauration des corticoïdes. Aggravation avec effraction dela chambre antérieure. Guérison avec voriconazole, amphotéricine B liposomale etnatamycine collyre, voriconazole et amphotéricine B liposomale intraveineux.Discussion : Le voriconazole, administré par voie locale et générale, est intéres-sant si la concentration minimale inhibitrice est inférieure ou égale à 2 μg/ml. L’amphotéricine B liposomale est aujourd’hui la molécule la plus sûre pour tousles stades cliniques, mais elle reste onéreuse. L’association des voies topique etgénérale semble intéressante en cas d’effraction de la chambre antérieure. Le col-lyre permet un traitement d’entretien à la sortie de l’hospitalisation. Le posacona-zole représente une alternative intéressante, sous réserve de la caractérisation desconditions de son efficacité par des études complémentaires.Conclusion : La prise en charge rapide et l’apparition de nouvelles moléculescomme le voriconazole, le posaconazole mais aussi et surtout l’amphotéricine Bliposomale devraient changer les résultats à venir.

514Abcès cornéen à Comamonas Acidovorans chez une porteuse de lentilles de contact souples hydrophiles.Comamonas Acidovorans corneal abcess in a female soft contact lenses wearer.LANGMAN ME*, DIGHIERO P, GICQUEL JJ (Poitiers)

Introduction: To present an unusual agent responsible for a case of keratitis in afemale hydrogel contact lens wearer.Objectifs and Methods: A 16 year old immunocompetent girl, hydrogel contactlens wearer, presented with red eye. The patient reported red eye with blurredvision and pain from the previous day. In the central cornea, two stromal lesionswere found surrounded by an infiltrate. Corneal scrapings, smears, the lenses andtheir box as well as the cleansing solutions were sent to the bacteriology unit foranalysis.Resultats: The agent isolated was Comamonas acidovorans, a species ofPseudomonas. The patient was treated with local ciprofloxacin, tobramycin andhexamidine diisetionate 0, 1% with remission of the case.Discussion: Comamonas acidovoransis a ubiquitous gram-negative rod. It isusually considered nonpathogenic. Keratitis caused by Comamonas acidovoransin immunocompetent patients has been rarely reported in the literature.Conclusion: Cultures and sensitivity studies should always be performed in contactlenses wearers. Comamonas acidovorans should be considered as a possiblekeratitis agent in immunocompetent patients.

515Kératite polymicrobienne bilatérale chez une porteuse de lentilles de contact souples.Polymicrobial keratitis in a soft contact lens wearer.TAAMALLAH MALEK I*, CHEBBI A, ANANE S, BEN AYED N, BOUJEMAA C, BOUGUILA H, NACEF L, CHAKER E, AYED S (Tunis, Tunisie)

Introduction : La kératite polymicrobienne associant une co-infection bacté-rienne, mycosique et amibienne est une infection rare et grave mettant en jeu lepronostic visuel.Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de29 ans, interne des hôpitaux, porteuse de lentilles de contact souples pour correc-tion de sa myopie depuis un mois avec une mauvaise hygiène. Cette patiente s’estprésentée aux urgences d’ophtalmologie au lendemain d’une garde de 24 h pourbaisse bilatérale de l’acuité visuelle, douleur, rougeur et photophobie. L’examenavait trouvé une acuité visuelle à 1/20 à l’OD et « voit bouger la main » à l’œilgauche. L’examen à la lampe à fente trouve à l’OD : une KPS avec des infiltratssous-épithéliaux diffus et au niveau de l’œil gauche, présence d’un abcèscornéen paracentral de 2 mm de diamètre rond atteignant le stroma associé à unœdème de cornée. Le segment antérieur était calme au niveau des 2 yeux. Lapatiente a été mise en urgence sous antibiotiques fortifiés, fungizone collyre, triflu-can cp et désomédine collyre. Le prélèvement des lentilles et de leur produit deconservation a révélé la présence d’amibes type Acantamoeba et de CandidaParapsilosis. Le prélèvement au niveau de l’abcès a montré la présence de Pseu-domonas Aeruginosa. L’évolution sous traitement était favorable avec améliora-tion de l’acuité visuelle et la disparition de l’abcès et des infiltrats.

Discussion : Les auteurs discutent les particularités épidémiologiques, cliniques,thérapeutiques et évolutives des kératites poly-microbiennes chez les porteurs delentilles de contactConclusion : La kératite polymicrobienne chez les porteurs de lentille decontact est une complication redoutable qui peut provoquer la cécité. Elle doit êtreévoquée systématiquement, particulièrement l’atteinte amibienne débutante. Untraitement adapté, instauré très précocement et de manière rigoureuse permetd’améliorer le pronostic.

516Étude rétrospective des kératomycoses diagnostiquéesdans un centre d’ophtalmologie entre janvier 2001 et octobre 2008.Fungal keratitis in an ophthalmologic centre between 2001 and 2008: retrospective study of 29 cases.GAUJOUX T*, TOUZEAU O, GAVRILOV JC, COSTENTINI E, BORDERIE VM, LAROCHE L (Paris)

Introduction : Analyser tous les cas de kératomycoses suivis et traités dans unmême centre pour établir le type des agents pathogènes, les facteurs de risquesainsi que l’évolution clinique sous traitement.Matériels et Méthodes : Étude rétrospective incluant les patients ayant consultéou ayant été hospitalisés dans un même centre d’ophtalmologie pour kératite fon-gique. La période évaluée s’étendait de janvier 2001 à octobre 2008. Le diagnosticde kératomycose a été retenu sur des arguments cliniques (présence d’un abcèscornéen d’allure fongique) et microbiologiques (isolement d’un champignon par lesexamens de laboratoire).Résultats : Nous avons observé 29 cas de kératites fongiques. Vingt-quatrepatients ont été hospitalisés pour une durée moyenne de 18,2 jours. Tous lespatients hospitalisés ont reçu une bithérapie antifongique locale. Les traitementscollyres comportaient le plus souvent de l’amphotéricine B, de la natamycine, dela caspofongine ou du voriconazole. Une monothérapie par voie générale étaitassociée (vfend, itraconazole, ou triflucan). Les champignons filamenteux sontmajoritairement retrouvés (69 %) : Fusarium (62 %) suivis par les levures (31 %)telles que les Candida albicans. Treize patients ont conservé une cicatrice stro-male, le recours à la chirurgie a été nécessaire dans 34,5 % des cas (1 éviscéra-tion, 1 énucléation, 8 greffes transfixiantes, 1 greffe lamellaire antérieure profonde,3 greffes bouchon, 4 greffes de membranes amniotiques et une tarsorraphie). Lesfacteurs de risque identifiés étaient le port de lentilles de contact (51,7 %) avecl’utilisation de solution d’entretien multifonction Renu Moisture LOC (20,5 %), untraumatisme ou un corps étranger cornéen (10,3 %), une kératoplastie transfixiante(3,4 %), une autre pathologie cornéenne (20,6 %), aucune cause retrouvée(13,8 %).Discussion : Les champignons infectent le plus souvent les porteurs de lentillesde contact puis des cornées traumatisées ou pathologiques. L’utilisation de RenuMoisture LOC augmenterait le risque de kératites à Fusarium.Conclusion : Les kératomycoses ont un diagnostic souvent tardif et un pronosticsombre.

517Kératites infectieuses et lentilles cosmétiques.Infectious keratitis related to cosmetic lenses.GUYOMARCH J*, N’GUYEN VAN NUOÏ D, BERAL L, DONNIO A, AYEBOUA L, MERLE H (Fort-de-France)

Introduction : Les lentilles de contact cosmétiques planes sont destinées à chan-ger la couleur apparente des yeux. Elles présentent les mêmes complications queles lentilles de contact correctrices.Matériels et Méthodes : Nous présentons cinq cas de kératites infectieuses sur-venues chez des porteuses de lentilles cosmétiques planes. Les patientes étaientâgées de 13 à 50 ans. Quatre étaient emmétropes. Une patiente avait bénéficiéquelques mois auparavant d’une PKR. La nature des infections étaient variée :abcès bactériens, kératomycose et kératite amibienne. Toutes présentaient descritères de gravité. Elles ont abouti à des séquelles graves dans deux cas, avecdans un cas cécité légale et recours à une kératoplastie transfixiante.Discussion : Les kératites infectieuses chez les porteurs de lentilles cosmétiquesplanes ne sont pas rares et peuvent avoir des conséquences dramatiques. Leurvente bénéficie toutefois d’un statut particulier vis-à-vis de la législation dans lamesure où elles sont assimilées à des produits cosmétiques et non à des dispo-sitifs médicaux.Conclusion : Il serait souhaitable de modifier la législation sur la vente des lentillescosmétiques planes, comme l’ont déjà fait plusieurs pays devant le risque de sur-venue d’incidents graves.