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ABSTRACTS / ABSTRACTS 5.Complications de la chirurgie bariatrique Soffco 2014 © Springer-Verlag France 2014 O-02 Mortalité après chirurgie bariatrique sur 140 000 patients A. Lazzati 1 , E. Audureau 2 , F. Hemery 2 , D. Azoulay 2 , A. Iannelli 3 1 Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, France 2 Hôpital Henri Mondor, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, Créteil, France 3 Centre Hospitalier Universitaire de Nice, Hôpital de lArchet, Nice, France Introduction : Le taux de mortalité de la chirurgie bariatrique en France nest connu que par des études monocentriques. Méthode : Les données ont été extraites de la base de données nationale du Programme de médicalisation des systèmes dinformation (PMSI). Tous les séjours des patients ayant eu un acte de chirurgie bariatrique entre 2007-2012 ont été retenus pour analyse, y compris les réhospitalisations. Nous avons analysé la mortalité à 30, 90 jours et à 1 an en utilisant la méthode de Kaplan Meier et le test du log- rank pour les comparaisons univariées, et le modèle de Cox à risques proportionnels pour lanalyse multivariée. Résultats : Dans la période analysée, 143.449 patients ont eu une procédure de chirurgie bariatrique. La durée moyenne de suivi était de 29.7 mois (1-71). L intervention la plus réalisée était la sleeve gastrec- tomy (SG), suivie par lanneau gastrique ajustable (AGA) et le bypass gastrique (BPG) avec 45600, 43600, 38500 actes respectivement. La mortalité opératoire était de 0.09%, 0.14% et 0.2% respectivement à 1, 6 et 12 mois, la mortalité par type dintervention était de 0.20% pour la SG, de 0.03% pour lAGA et de 0.35% pour le BPG (à 1 an). En analyse multivariée les facteurs associés significativement à la mortalité étaient : le sexe masculin, lâge, le volume dactes par centre, le type dinterven- tion, la conversion en une autre technique, la voie dabord, le diabète, linsuffisance cardiaque et lindice de masse corporelle. Discussion : La mortalité après chirurgie bariatrique est faible. Dif- férents facteurs de risque ont été identifiés. Ce modèle fournit des informations utiles pour la sélection des candidats à la chirurgie, pour une correcte information des patients et pour le choix de la technique. O-09 L importance de lidentification de langle de Treitz lors de la réalisation dun by pass gastrique coelioscopique G. Dezfoulian 1 , G. Liddo 1 , R. Caiazzo 2 , M. Cordonnier 1 , F. Wibaux 1 , P. Bonnet 1 , F. Pattou 2 1 C.H. Valenciennes, Valenciennes, France 2 CHRU Lille, Lille, France Introduction : Le GBP, est fréquemment pratiqué pour le traite- ment de lobésité et peut entraîner des complications qui sont souvent decrites. Les malfaçons techniques, liées à des erreurs de montage, sont plus rares . Nous rapportons deux cas originaux, dun nouveau type derreur de montage au cours dun GBP. Méthode : Deux cas de GBP réalisés en extra-muros et adressés aux deux centres de référence de notre région ,seront décrits avec une atten- tion particulière sur le tableau clinique,examens complémentaires et constatations peropératoires. Résultats : La première patiente était adressée pour vomissements associés à une dénutrition sévère à sept mois dun GBP,la seconde pour fistule anastomotique et sepsis chronique à trois mois dun GBP . Lerreur identifiée lors de la reprise chirurgicale était :La sec- tion de la dernière anse iléale à 50 cm en amont de la valvule iléo- caecale. L anastomose de la partie proximale à la poche gastrique, aboutissant à une anse alimentaire anisopéristaltique. Le pied de lanse était réalisé avec liléon terminale à une distance variable de la première anastomose. Une réfection complète du GBP était effec- tuée dans les deux cas. Discussion : Cette erreure technique était probablement liée à une confusion initiale entre langle de Treitz et la valvule iléo-caecale, aboutissant à un montage aberrant. Au vu des difficultés de diagnos- tic et de gravité des complications,il faut insister sur limportance du repérage avec certitude de langle de Treitz avant la réalisation de lanastomose gastrojejunale. Enfin, nous rappellons limportance de la reprise chirurgicale précoce et la conversion en laparotomie en cas de nécessité lors de la gestion des complications en postopératoire dun GBP . O-33 Complications et réinterventions précoces après chirurgie bariatrique en France A. Lazzati 1 , E. Audureau 2 , F. Hemery 2 , D. Azoulay 2 , A. Iannelli 3 1 Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, France 2 Hôpital Henri Mondor, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, Créteil, France 3 Centre Hospitalier Universitaire de Nice, Hopital de lArchet, Nice, France Introduction : Le taux réel de complications et réinterventions pré- coces après chirurgie bariatrique en France nest pas connu. Nous lavons analysé à partir des données dun registre national. Méthode : Les données ont été extraites de la base de données nationale du Programme de médicalisation des systèmes dinformation (PMSI). Tous les séjours des patients ayant eu un acte de chirurgie bariatrique entre 2007-2012 ont été retenus pour analyse, y compris les réhospitalisations. Nous avons analysé les complications et les réinterventions précoces (<30 jours) après un acte de chirurgie baria- trique. La méthode de Kaplan Meier et le test du log-rank ont été Soffco 2014 (*) 13-15, rue de Nancy, 75010 Paris e-mail : [email protected] Obésité (2014) 9:100-110 DOI 10.1007/s11690-014-0439-4

5.Complications de la chirurgie bariatrique

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Page 1: 5.Complications de la chirurgie bariatrique

ABSTRACTS / ABSTRACTS

5.Complications de la chirurgie bariatrique

Soffco 2014

© Springer-Verlag France 2014

O-02Mortalité après chirurgie bariatriquesur 140 000 patients

A. Lazzati1, E. Audureau2, F. Hemery2, D. Azoulay2, A. Iannelli31Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, France2Hôpital Henri Mondor, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris,Créteil, France3Centre Hospitalier Universitaire de Nice, Hôpital de l’Archet,Nice, France

Introduction : Le taux de mortalité de la chirurgie bariatrique enFrance n’est connu que par des études monocentriques.

Méthode : Les données ont été extraites de la base de donnéesnationale du Programme de médicalisation des systèmes d’information(PMSI). Tous les séjours des patients ayant eu un acte de chirurgiebariatrique entre 2007-2012 ont été retenus pour analyse, y comprisles réhospitalisations. Nous avons analysé la mortalité à 30, 90 jourset à 1 an en utilisant la méthode de Kaplan Meier et le test du log-rank pour les comparaisons univariées, et le modèle de Cox à risquesproportionnels pour l’analyse multivariée.

Résultats : Dans la période analysée, 143.449 patients ont eu uneprocédure de chirurgie bariatrique. La durée moyenne de suivi était de29.7 mois (1-71). L’intervention la plus réalisée était la sleeve gastrec-tomy (SG), suivie par l’anneau gastrique ajustable (AGA) et le bypassgastrique (BPG) avec 45600, 43600, 38500 actes respectivement. Lamortalité opératoire était de 0.09%, 0.14% et 0.2% respectivement à 1,6 et 12 mois, la mortalité par type d’intervention était de 0.20% pour laSG, de 0.03% pour l’AGA et de 0.35% pour le BPG (à 1 an). En analysemultivariée les facteurs associés significativement à la mortalité étaient :le sexe masculin, l’âge, le volume d’actes par centre, le type d’interven-tion, la conversion en une autre technique, la voie d’abord, le diabète,l’insuffisance cardiaque et l’indice de masse corporelle.

Discussion : La mortalité après chirurgie bariatrique est faible. Dif-férents facteurs de risque ont été identifiés. Ce modèle fournit desinformations utiles pour la sélection des candidats à la chirurgie, pourune correcte information des patients et pour le choix de la technique.

O-09L’importance de l’identification de l’angle de Treitz lorsde la réalisation d’un by pass gastrique coelioscopique

G. Dezfoulian1, G. Liddo1, R. Caiazzo2, M. Cordonnier1, F. Wibaux1,P. Bonnet1, F. Pattou21C.H. Valenciennes, Valenciennes, France2CHRU Lille, Lille, France

Introduction : Le GBP, est fréquemment pratiqué pour le traite-ment de l’obésité et peut entraîner des complications qui sont souventdecrites. Les malfaçons techniques, liées à des erreurs de montage, sontplus rares . Nous rapportons deux cas originaux, d’un nouveau typed’erreur de montage au cours d’un GBP.

Méthode : Deux cas de GBP réalisés en extra-muros et adressés auxdeux centres de référence de notre région ,seront décrits avec une atten-tion particulière sur le tableau clinique,examens complémentaires etconstatations peropératoires.

Résultats : La première patiente était adressée pour vomissementsassociés à une dénutrition sévère à sept mois d’un GBP,la secondepour fistule anastomotique et sepsis chronique à trois mois d’unGBP . L’erreur identifiée lors de la reprise chirurgicale était :La sec-tion de la dernière anse iléale à 50 cm en amont de la valvule iléo-caecale. L’anastomose de la partie proximale à la poche gastrique,aboutissant à une anse alimentaire anisopéristaltique. Le pied del’anse était réalisé avec l’iléon terminale à une distance variable dela première anastomose. Une réfection complète du GBP était effec-tuée dans les deux cas.

Discussion : Cette erreure technique était probablement liée à uneconfusion initiale entre l’angle de Treitz et la valvule iléo-caecale,aboutissant à un montage aberrant. Au vu des difficultés de diagnos-tic et de gravité des complications,il faut insister sur l’importance durepérage avec certitude de l’angle de Treitz avant la réalisation del’anastomose gastrojejunale. Enfin, nous rappellons l’importance dela reprise chirurgicale précoce et la conversion en laparotomie en casde nécessité lors de la gestion des complications en postopératoired’un GBP .

O-33Complications et réinterventions précoces aprèschirurgie bariatrique en France

A. Lazzati1, E. Audureau2, F. Hemery2, D. Azoulay2, A. Iannelli31Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, France2Hôpital Henri Mondor, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris,Créteil, France3Centre Hospitalier Universitaire de Nice, Hopital de l’Archet,Nice, France

Introduction : Le taux réel de complications et réinterventions pré-coces après chirurgie bariatrique en France n’est pas connu. Nousl’avons analysé à partir des données d’un registre national.

Méthode : Les données ont été extraites de la base de donnéesnationale du Programme de médicalisation des systèmes d’information(PMSI). Tous les séjours des patients ayant eu un acte de chirurgiebariatrique entre 2007-2012 ont été retenus pour analyse, y comprisles réhospitalisations. Nous avons analysé les complications et lesréinterventions précoces (<30 jours) après un acte de chirurgie baria-trique. La méthode de Kaplan Meier et le test du log-rank ont été

Soffco 2014 (*)13-15, rue de Nancy, 75010 Parise-mail : [email protected]

Obésité (2014) 9:100-110DOI 10.1007/s11690-014-0439-4

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utilisés pour les comparaisons univariées, et le modèle de Cox à risquesproportionnels pour l’analyse multivariée.

Résultats : Dans la période analysée, 143.449 patients ont eu uneprocédure de chirurgie bariatrique. L’intervention la plus réalisée est lasleeve gastrectomy (SG), suivie par l’anneau gastrique ajustable(AGA), le bypass gastrique (BPG) et la dérivation biliopancréatique(BPD) avec 45600, 43600, 38500 et 1400 actes respectivement. Ladurée moyenne d’hospitalisation est de 5.2 ± 4.6 jours (0-392). Letaux global de complications précoces est de 4.8%, et respectivementde 1.5% pour l’AGA, de 5.5% pour la SG, de 8.0% pour le BPG, et de11.6% pour la BPD. 4810 patients (3.4%) ont été réopérés dans les30 premiers jours postopératoires. En analyse multivariée les facteursassociés significativement à la morbidité postopératoire étaient : l’âge,le volume d’actes par centre, le type d’intervention, la voie d’abord, lediabète, l’insuffisance cardiaque et l’indice de masse corporelle.

Discussion : La morbidité après chirurgie bariatrique varie signifi-cativement en fonction de la technique réalisée. D’autres facteurs derisque ont été identifiés. Ces données peuvent être utilisées afin identi-fier des classes de risque parmi les candidats à la chirurgie bariatrique.

O-34Complications aprés By Pass en Y. Etude prospectivesur 432 patients opérés

H. Sebbag, J. SaïssePolyclinique du parc Rambot, Aix en provence, France

Introduction : Chirurgie de référence pour l’obésité morbide, leBy-pass gastrique est de plus en plus pratiqué dans notre pays. l’enre-gistrement prospectif des dossiers de patients opérés de l’obésité entre2002 et 2013 nous a permis de relever les complications survenuesdans cette chirurgie techniquement difficile au cours et au long termesur toute une expérience de chirurgien et notamment de comparer lasurvenue de hernies internes avant et près la fermeture des fenêtresmésentériques. Un type d’intervention efficace et fiable est présenté.

Méthode : Etude réalisée au sein d’une même équipe chirurgicalepar 1 seul opérateur, regroupant toute son activité y compris sa courbed’apprentissage en hôpital général puis institution privée. Un enregis-trement prospectif des patients opères de chirurgie de l’obésité à étéréalisé entre le 1er janvier 2002 et 31 décembre 2013. Les caractéris-tiques des patients en sexe, âge, tares, antécédents médicaux et chirur-gicaux, type d intervention, durées d’intervention, qualité des suitesopératoires puis poids et/ou incidents et reprises tous les 6 mois puisannées ont été relevées prospectivement. l’analyse à porté sur les com-plications précoces ou tardives des gastric by-pass, et notamment lescomplications liées aux hernies internes avant et après fermeture desfenêtres mésentériques.

Résultats : En 12 ans 1326 patients ont été opérés de chirurgie liéeà l’obésité. On dénombre ainsi 1112 patients avec une gastroplastiedont 432 By-pass, 336 sleeves, 330 anneaux, 14 GVC. Pour les 432By Pass on retrouve: SR: 9F/1H, Age moyen 41 a, IMC moyen 45,5,durée moyenne d’intervention:82 min (215-37) sur les 7 premièresannées (325 pts) à 49 min (29-120) sur les 2 dernières (207 pts). Lamortalité opératoire était nulle. Il y a eu 22 anastomoses 1éres au piedde l anse avec différents types d anastomoses, puis 410 GBP type Lön-roth soit 95 % des patients opérés. 95% des fenêtre fermées l’ont étéuniquement sur la fenêtre mésentérique. Il y a eu 40 complications chi-rurgicales (10%) entre J0 et 3 ans post op. 11 hernies internes, 5 sténosepied de l’anse, 2 plaies du grèle, 2 hemorragies sur ligne d’agrafe,2 reprises pour migration de drain, 5 pneumopathies bénignes, 2 TVP,1 fistule anastomotique.116 patients n’ont pas eu de fermeture de brè-che (99% des 100 premiers patients opérés avant 2010), et 316 ont euune fermeture des brèches. 9 hernies internes sont survenues dans legroupe non fermé et 1 seule dans le groupe fermé (p<0,01). 1 /11 her-

nie était située dans l’espace de petersen. Toutes les autres étaientmésentériques.

Discussion : Le taux de 3,1% de Hernie interne (HI) est identique àcelui de la littérature. Il est obtenu grâce à la position right-oriented de lanse montée, et le montage précolique éliminant le risque de hernietransmésocolique. De diagnostique difficile, toute douleur abdominaleà moyen terme d’un GBP doit faire suspecter une hernie interne à for-tiori si les fenêtre n’ont pas été fermées. Dans notre étude, le groupesans fermeture (avant 2010) est le plus ancien et aussi le plus riche enhernies (7,7% contre 0,05% après 2010). L’intérêt de fermer l espace depetersen doit être discuté étant donné la faible fréquence (0,025%) dehernies à ce niveau sans fermeture. Il existe aussi certainement despatients porteurs de HI non symptomatique. La fermeture systématiquede la fenêtre mésentérique doit être préconisée.

O-37Fistule gastrique après sleeve gastrectomy: priseen charge et délai pour une nouvelle procédurechirurgicale

L. Rebibo, A. Dhahri, C. Cosse, P. Verhaeghe, F. Brazier, R. Delcenserie,J-M Regimbeau

CHU AMIENS, Amiens, France

Introduction : La fistule gastrique (FG) après sleeve gastrectomie(SG) représente la principale complication postopératoire précoce, etest présente dans 2% des cas selon une méta-analyse récente. La plupartdes séries de FG concerne des études avec petit effectif, sans définitionclaire de la FG guérie et sans données pour proposer une nouvelle chi-rurgie face à une FG persistante. L’objectif de cette étude était de décrirenotre gestion de la prise en charge des FG après SG, définir clairement laFG guérie, déterminer le délai moyen pour réaliser une nouvelle chirur-gie face à une FG persistante malgré un traitement endoscopique optimalet la recherche de facteurs de risque de développement de FGpersistante.

Méthode : Entre Novembre 2004 et Décembre 2013, tous lespatients pris en charge pour FG après SG ont été inclus dans cetteétude. Les prises en charge chirurgicales et endoscopiques étaient stan-dardisées. Le critère principal de l’étude était le délai pour proposer unenouvelle chirurgie devant une FG persistante. Les critères secondairesétaient les données démographiques, données chirurgicales, donnéesendoscopiques, le taux de mortalité, le délai moyen de guérison de lafistule, le taux d’échec de guérison, les facteurs de risque de FG persis-tantes et les données de suivi.

Résultats : 76 patients ont été pris en charge pour FG après SG. Ledélai moyen d’apparition de la FG était de 37,3 jours (1-649). Trente-cinq patients avaient une FG précoce (46%). Deux patients ont présen-tés une fistule gastro-pulmonaire d’emblées (2,6%). Cinquante patients(67,5%) ont nécessité une chirurgie précoce pour FG. Sept patients onteu un drainage radiologique de première intention (9,5%). Un traite-ment endoscopique était nécessaire dans 91,9% (n=68). Le taux demortalité était de 2.6% (n=2). Le taux de succès était de 86,5%. Ladurée moyenne de fermeture de la fistule était de 111 jours (14-423).Sur notre série, 80% de tous les patients pris en charge pour FG étaientguéris au 118e jour de traitement pour FG.

Discussion : La prise en charge d’une FG précoce ou mal toléréenécessite un drainage optimal de la FG puis dans notre expérience l’uti-lisation de PDQC. D’après l’ensemble des FG pris en charge dans notrecentre, une nouvelle procédure chirurgicale pour FG persistante doitêtre proposée après 118 jours d’évolution de la FG.

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O-40Influence de l’infection chronique préopératoireà Hélicobacter pylori dans la survenue des ulcèresmarginaux et sténoses anastomotiques après Bypassgastrique pour obésité morbide : étude rétrospectivecomparative

L. Genser1, A. Torcivia2, C. Poitou- bernert3, A. Soprani2,C. Ciangura4, C. Vatier4, J. Oppert3, J-M. Siksik2

1Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique, transplan-tation hépatique, hôpital de la Pitié-Salpêtrière ; Institut de cardio-métabolisme et nutrition, ICAN, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris,France2Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique, transplanta-tion hépatique, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France3Service d’ Endocrinologie- Nutrition, Pôle coeur et métabolisme,AP-HP, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Institut de cardiométabolismeet nutrition, ICAN, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France4Service d’ Endocrinologie- Nutrition, Pôle coeur et métabolisme,AP-HP, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris, France

Introduction : La survenue d’une sténose anastomotique (SA) oud’un ulcère marginal (UM) est fréquente après bypass gastrique lapa-roscopique (BPG) (1 à 16%). Certains facteurs comme le tabac ou lalargeur de la poche gastrique sont des facteurs de risque identifiés.Néanmoins, la physiopathologie n’est pas encore complètementconnue. Le rôle d’Hélicobacter pylori (HP) dans la pathogénèse del’ulcère gastroduodénal est établi cependant l’association entre uneinfection préopératoire à HP traitée (pHP+) et la survenue de compli-cations après BPG reste controversée. L’objectif de ce travail est decomparer l’incidence des complications anastomotiques (SA et UM)dans la population pHP+, au reste de la population opérée d’un GBP(pHP-).

Méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, dedonnées collectées de façon prospectives, entre 2010 à 2013. Lediagnostic préopératoire d’infection à HP était établi sur les donnéesdu breath test (BT) et les biopsies réalisées au cours d’une endosco-pie digestive haute. Les patients positifs ont eu un traitement anti-biotique séquentiel d’éradication dont l’efficacité était confirméeavant BPG, par la négativation du BT 8 semaines après la fin dutraitement.

Résultats : Sur 117 patients opérés d’un BPG (âge moyen : 42.6 ±10.7 ans, sexe ratio homme/femme : 29/88, IMC moyen : 46.6 ± 6.3kg/m2), 32 patients étaient pHP+ (27.4%). L’éradication a été pos-sible et confirmée chez tous les patients avant le BPG. Les deux grou-pes pHP+/ pHP- étaient démographiquement comparables en termede: sexe ratio, âge, IMC, HTA, diabète de type 2, SAS, tabagisme,prise d’anti inflammatoires. En post opératoire précoce la morbiditéglobale était plus élevée chez les pHP+ (22% vs 9% ; p=0.07). Lasurvenue d’un ulcère marginal était plus fréquente en cas d’antécé-dent d’HP+ éradiqué (4 vs 0 cas, p=0.007). Parmi ces patients, l’ul-cère a été révélé par des douleurs abdominales isolées à 2 mois duBPG chez 1 patiente, une hématémèse compliquée d’un choc hémor-ragique chez un patient et 2 fistules gastro-gastriques dont une ayantnécessité une reprise chirurgicale à 2 mois de l’intervention. La gué-rison a toujours été possible sous traitement par inhibiteurs de lapompe à proton. L’incidence des sténoses anastomotiques était com-parable entre les 2 groupes (n= 0 vs 2 cas; p=0.5).

Discussion : Les résultats de notre étude suggèrent l’existence d’unlien entre un antécédent d’infection à HP traitée et la survenue de l’ul-cère marginal. Des études complémentaires sont nécessaires pourdéterminer les modalités idéales de contrôle de l’éradication d’HP pré-opératoire afin d’orienter le choix de la technique vers une gastrecto-mie longitudinale en cas d’infection récidivante à HP.

O-41Faut t-il prescrire de l’acide ursodésoxycholiqueen prévention de la lithiase vésiculaire après sleevegastrectomie ?

M. Coupaye1, G. Tuyeras2, O. Sami1, B. Castel2, D. Calabrese2,S. Msika2, S. Ledoux11Service des Explorations Fonctionnelles, Hôpital Louis Mourier,Colombes, France2Service de Chirurgie, Hôpital Louis Mourier, Colombes, France

Introduction : L’incidence de la lithiase vésiculaire (LV) augmentechez les patients opérés par Roux-en-Y by-pass gastrique (BPG) maisaucune étude prospective n’a encore évalué l’incidence de la LV aprèssleeve gastrectomie (SG) et la nécessité de l’utilisation de l’acide urso-désoxycholique (AUD) en traitement préventif après cette chirurgie.

Méthode : A partir de 2009, un suivi échographique à 6 et 12 moispostopératoires a été proposé à tous les patients opérés par BPG et SG.L’incidence de la LV après SG a été comparée à l’incidence de la LVaprès BPG, un traitement par AUD (500 mg par jour pendant 6 mois)ayant été introduit après BPG à partir de 2012.

Résultats : Trente six patients après SG sans AUD, 117 après BPGsans AUD et 107 après BPG avec AUD, ont effectué au moins uneéchographie entre 6 et 12 mois postopératoires. Les pertes de poids à6 mois étaient respectivement de 27,4±9,9, 31,2±7,4 et 31,8±8,9 kgaprès SG, BPG sans AUD et BPG avec AUD. La perte de poids à6 mois n’était donc pas différente entre les 2 groupes de BPG maissignificativement moins importante après SG qu’après BPG sansAUD (p=0,02) et avec AUD (p=0,03). L’incidence de la LV après SGétait de 28 % (10/36), non significativement différente de celle obser-vée après BPG sans AUD qui était de 34 % (40/117, p=0,7). A deuxans postopératoires, 50 % des patients présentant une LV après SG et40 % des patients présentant une LV après BPG sans AUD étaientdevenus symptomatiques. L’incidence de la LV après BPG avec AUDétait de 5 % (5/107), nettement inferieure à celle des patients non traités(p < 0,001). Aucun calcul vésiculaire survenu après AUD n’était symp-tomatique et aucun effet indésirable de l’AUD à 500 mg/j n’a été rap-porté par les patients.

Discussion : L’AUD est bien toléré et efficace à 500 mg/j lorsqu’ilest pris pendant 6 mois pour prévenir la LV après BPG. Alors que laperte de poids était équivalente, l’incidence de la LV post BPG étaittrès significativement inférieure dans le groupe avec AUD. Malgréune perte de poids légèrement inferieure, l’incidence de la LV postSG était comparable à celle de la LV post BPG, suggérant que la for-mation de calculs vésiculaires en postopératoire est indépendante de latechnique chirurgicale employée. Un traitement par AUD paraît doncjustifié après SG.

O-53Glycémie post charge après chirurgie bariatrique

N. Belhatem1, K. Arapis2, R. Roussel3, M. Marre3, J. Marmuse2,B. Hansel41Service de Diabétologie- Endocrinologie-Nutrition, Paris, France2Service de Chirurgie générale, Hôpital Bichat-Claude Bernard,Paris, France3Service de Diabétologie-Endocrinologie-Nutrition, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France4Service Diabétologie-Endocrinolgie-Nutrition,Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France

Introduction : L’hypoglycémie post-prandiale est une complica-tion fréquente de la chirurgie bariatrique, généralement révélée pardes malaises dans les heures suivant les repas. Peu d’études ont évalué

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de façon systématique l’évolution de la glycémie et de l’insulinémieentre la période pré- et post-opératoire.

Méthode : Nous avons réalisé un test d’hyperglycémie provoquépar voie orale (HGPO) avant et 6 mois après une chirurgie bariatrique.La glycémie et l’insulinémie ont été mesurées sur 5 heures après laprise orale de 75 g de glucose (T0, T30, T60, T120, 180, T240 etT300 minutes) chez 8 sujets (6 femmes et 2 hommes), âge : 47 ±8 ans, diabète de type 2 n=3 patients, IMC avant chirurgie : 41±4,7kg/m2). Les résultats post-opératoires ont été comparés à ceux d’ungroupe de sujets témoins appariés sur le sexe, l’âge et l’IMC post-chirurgicale (1 à 2 témoins par cas). Un groupe de patients (N=6)adressés pour une exploration de malaises post-prandiaux évocateursd’hypoglycémies ont également été explorés. Nous avons défini l’hy-poglycémie post-charge par une glycémie <3,3 mmol/L.

Résultats : Dans le groupe évalué en pré et post-opératoire, la pertepondérale moyenne à 6 mois de la sleeve gastrectomie (n=4) ou d’unby-pass gastrique (n=4) était de 23 ± 10 kg (IMC final moyen : 33,1±3,1 kg/m2). Les 3 patients diabétiques étaient en rémission. La glycé-mie et l’insulinémie à jeun ont été significativement améliorées (glycé-mie à jeun : réduction de 5,5±0,9mmol/L à 4,4±0,4mmol/L, p=0,01 ;insulinémie : réduction de 15,6±5,3 mUI/L à 8,2±5,2 mUI/L, p=0,002).Le nadir de la glycémie au cours de l’HGPO était atteint à 120 minutespour 7 patients et à 150 minutes pour un patient. Le groupe témoin étaitcomposé de 10 femmes et 4 hommes, âge : 48±6 ans, diabète de type2 : 3 patients, IMC 33,3±3,1 kg/m2. Comparativement au groupetémoin, à 120 minutes, la glycémie des patients opérés (4,1±1,4mmol/L vs 6,2 ± 1,6 mmol/L, p=0,003) et leur insulinémie (26,3±28,9 mUI/l vs 86,9 ± 85,5 mUI/l, p=0,05) étaient significativementplus basses. Quatre des huit patients opérés ont présenté une hypogly-cémie biologique mais asymptomatique (2 patients opérés d’une sleevegastrectomie, et 2 opérés d’un by pass gastrique). En revanche, aucunehypoglycémie n’a été observée dans le groupe témoin. Chez lespatients adressés pour des hypoglycémies symptomatiques, le nadirdes de la glycémie était également observé à 120 minutes de la chargeen glucose mais avec sa valeur moyenne a tendance à être plus basseque chez les patients explorés systématiquement (2,9±1,6mmol/L vs4,1±1,4mmol/L vs, p=0,10). Cependant, ces patients étaient adressésen moyenne plus tardivement (29±28 mois après l’intervention), etleur IMC était inférieur à 28,1±4,3 kg/m2.

Discussion : Les patients ayant eu une chirurgie bariatrique présen-tent fréquemment une hypoglycémie réactionnelle asymptomatiquelors d’une HGPO, dès 6 mois après l’intervention, qu’il s’agisse d’unby-pass gastrique ou d’une sleeve gastrectomie. . Les hypoglycémiessymptomatiques sont survenues en moyenne 2,5 ans après l’interven-tion et pourraient correspondre à l’aggravation de perturbations préco-ces du métabolisme glucidique. Le suivi des patients ayant bénéficiéd’une HGPO à 6 mois permettra d’établir des facteurs prédictifs d’hy-poglycémie à long terme.

O-58Traitement d’une sténose gastrique aigue aprèsgastrectomie en manchon par myotomie extramuqueusegastrique

D. Nocca, E-M. Skalli, J. Fabre, Y. Coisel, S. Nogaret, R. Souche1CHU Montpellier, France

Introduction : La sténose gastrique est une complication rare de lagastrectomie longitudinale. Dans ce cas, la réalisation de dilatationendoscopique peut être proposée. En cas d’échec la conversion en gas-tric bypass est souvent la seule solution. Nous décrivons dans cettevidéo , une nouvelle option thérapeutique miniinvasive pour résoudrece problème.

Méthode : Une patiente de 59 ans a bénéficié d’une gastrectomielongitudinale en manchon sous laparoscopie, 4 mois après avoir eul’ablation de son anneau de gastroplastie qui était à l’origine d’une dila-tation importante de sa poche gastrique. L’intervention s’est dérouléede façon satisfaisante suivant les habitudes techniques de notre équipe(plus de 1500 sleeve réalisées depuis 2005), c’est à dire calibration à6 cm du pylore grâce à la sonde MIDSLEEVE (MID), section gas-trique à la pince ECHELON (Ethicon) chargeur gold puis vert auniveau de la partie supérieure du manchon. Un contrôle TDM réaliséde façon systématique à J2 ne retrouvait pas de fistule, ni d’hématomemais un arrêt net du passage de produit de contraste au niveau de l’an-cienne zone de l’anneau. La fibroscopie gastrique confirmait le diag-nostic de sténose sérré mais franchissable sur probable “twist” du man-chon. L’évolution clinique après quelques jours d’alimentationparentérale n’étant pas satisfaisante, une laparoscopie exploratriceétait décidé pour traiter cette patiente.

Résultats : L’exploration laparoscopique retrouvait après adhésio-lyse large une sténose localisée au niveau de la cicatrice fibreuse del’anneau, probablement causée par un déficit de dissection de cette cap-sule lors de l’agrafage. Devant les adhérences multiples ainsi qu’unedilatation importante de la poche gastrique dont l’aspect de souffranceaigue contre-indiquait une transection pour création d’un gastricbypass, nous réalisons une myotomie extramuqueuse verticale qui per-met le passage peropératoire d’un tube de Faucher 36F sans difficulté.Cette myotomie est refermée par 3 points de vicryl 3/0. Le Test au Bleuest négatif. Une sonde gastrique est laissée en place pendant 3 jours. Lapatiente sort du service à J5 sans complication, notamment pas de fuitegastrique ou de dysphagie.

Discussion : La myotomie extramuqueuse est une option thérapeu-tique intéressante pour le traitement des sténoses gastriques postsleeve. Elle permet une approche miniinvasive et une résolution rapidede l’aphagie.

P-27Portomesenteric venous thrombosis followinglaparoscopic sleeve gastrectomy

P. Blanc1, C. Breton1, P. Lointier21Clinique mutualiste de Saint-Etienne, Saint-Etienne, France2Clinique de la Chataigneraie, Beaumont, France

Introduction : Portomesenteric vein thrombosis is rare after lapa-roscopic bariatric surgery. Familiarity with this dangerous entity isimportant.

Méthode : retroscpective studyRésultats : we described two portomesenteric vein thrombosis is

rare after laparoscopic bariatric surgery.Discussion : The possible mechanisms are unkwoned (reduction in

venous return during laparoscopy, the change in blood flow occursafter LSG because of the division of the short gastric vessels, the anti-trendelunburg position, the postoperative deshydratation, the localinflammatory, the obesity..). The clinical presentation is a nonspecificabdominal pain. The diagnostic is made by abdominal CT imaging.The treatment is an anticoagulation. The risk is bowel ischaemia, thatis why, prompt diagnosis and care is crucial.

P-28Bypass gastrique et hyperoxaliurie

D. Brachet1, S. Lanoiselee2, C. Georgeac1, F. Babinet2, C. Gautier31Service de chirurgie viscérale Pole santé Sud, Le Mans, France2Service de néphrologie Pole Santé Sud, Le Mans, France3Service d’endocrinologie Pole Santé Sud , Le Mans, France

Obésité (2014) 9:100-110 103

Page 5: 5.Complications de la chirurgie bariatrique

Introduction : Quelques études américaines soulignent le risqued’hyperoxaliurie post bypass gastrique avec risque de lithiase rénalepost opératoire. Dans notre expérience, nous avons colligé huit cas delithiases rénales oxaliques (avec un délai moyen d’apparition de17 mois) et un cas d’insuffisance rénale terminale irréversible (à6 mois) sur néphropathie oxalique de septembre 2009 à 2012. Surcette période, cent soixante-sept patients avaient bénéficié d’un bypassgastrique, soit une hyperoxaliurie symptomatique dans 5,4% des cas.

Méthode : Nous avons donc effectué une étude prospectivedescriptive à partir de septembre 2012 pour évaluer l’incidence de l’hy-peroxaliurie et ses conséquences post bypass gastrique. La techniqueopératoire était similaire : poche gastrique de 30 ml, anse digestive de150cm et anastomose jéjunojéjunale à 60 cm du Treitz. Chaque patientétait convoqué au 4é mois par le néphrologue avec un bilan urinaire :dosage de l’oxaliurie, calciurie et citraturie sur diurèse des 24 heures.Le suivi était poursuivi pour vérifier l’absence de pathologie urinaire.

Résultats : Depuis septembre 2012, neuf hommes et trente-troisfemmes ont été opérés d’un bypass gastrique. Le BMI moyen était de43,2 [36-60,8]. La moyenne d’âge était de 41 ans [22-65]. La perte depoids moyenne à 4 mois était de 27,3kg, soit 1,7kg/semaine. L’oxaliu-rie moyenne était de 39,5 mg/jour [10-105] pour une valeur normale <35 mg/jour. La citraturie moyenne était de 673,5 mg/jour [18-1998]pour une valeur normale entre 300 et 800mg/jour. Quinze patients surquarante-deux, soit 35,7% présentaient une hyperoxaliurie et ont béné-ficié de conseils diététiques adaptés. Avec un recul maximum de seizemois, aucun patient n’a présenté de symptôme urinaire.

Discussion : Cette étude confirme les taux élevés d’oxaliurie chezles patients obèses ayant bénéficié d’un bypass gastrique. Cette hyper-oxaliurie est liée au mécanisme de malabsorption créé par la chirurgie.Un suivi des patients est indiqué pour prévenir les risques de patholo-gie urinaire et prodiguer des conseils diététiques pour diminuer l’oxa-liurie. Un suivi au long cours est envisagé.

P-29Insuffisance intestinale après court circuit gastriquecompliquée d’une cirrhose hépatique décompenséeet d’une insuffisance pancréatique

S. Chiheb1, P. Nahon2, N. Helmy3, C. Polliand3, C. Barrat3, P. Valensi11Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Bondy, France2Service Hépatologie, Bondy, France3Service de Chirurgie Métabolique et Digestive, Bondy, France

Introduction : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgéede 32 ans hospitalisée en urgence en 2010 dans un tableau de dénutri-tion protéino-énergétique sévère avec anorexie associée à des diarrhéeset des douleurs épigastriques 6 mois après un court circuit gastriquepour obésité morbide (IMC 48 kg/m2). Elle avait perdu 80 kg.

Méthode : Les explorations ont mis en évidence une insuffisancehépatocellulaire sur poussée de stéatohépatite, et une insuffisance pan-créatique exocrine. A l’IRM : hépatomégalie stéatosique, lésion kystiquede la queue du pancréas mesurant 15 mm et à l’endoscopie : ulcérationde l’anastomose gastro-jejunale La ponction biopsie hépatique transju-gulaire montrait l’aspect histologique d’une stéatohépatite non alcoo-lique, une stéatose mixte à prédominance macrovacuolaire touchant100% des hépatocytes associée à une cholestase, une activité modéréedu foie avec modification architecturale à type de fibrose périsinusoïdaleisolée. La patiente a bénéficié d’une nutrition enterale et supplémenta-tion vitaminique par voie veineuse pendant trois semaines d’hospitalisa-tion Le poids est resté stable pendant les 2 ans qui ont suivi avec dansl’intervalle une grossesse menée à terme. En 2013 soit 4 ans après lachirurgie bariatrique survient une poussée de pancréatite avec réappari-tion d’une anorexie et première décompensation oedémato-ascitiqueavec une anémie (6,5 g/dl), thrombopénie (186 000/mm3), TP à 37%

et facteur V à 54%, hypoalpha 2 globulinémie, hypergammaglobuliné-mie, bilirubine totale = 51 μmol/l Albuminémie à 21 g/l, citrulline14 mmol/l basse témoignant d’une insuffisance intestinale. La stéatopa-thie est parvenue au stade de cirrhose avec nette progression de la fibroseet hypertension portale à la biopsie hépatique transjugulaire. Au scanneraspect de pancréatite chronique avec calcifications et pseudokystes de laqueue et de la tête du pancréas.

Résultats : Après court circuit gastrique la patiente a altéré demanière dramatique ses fonctions absorptives à la fois par une insuffi-sance intestinale et par insuffisance pancréatique. L’insuffisance intes-tinale a conduit à une cirrhose actuellement décompensée. ces désor-dres combinés à une insuffisance d’apports alimentaires ont conduit àune dénutrition sévère avec déficits vitaminiques.

Discussion : L’installation d’une diarrhée chronique malgré desapports nutritionnels insuffisants après court circuit gastrique doitfaire évoquer une déficience intestinale devant être prise en chargerapidement et poser l’indication dans le cas de la patiente de défairele court circuit gastrique ce qu’elle a précédemment refusé avant l’ins-tallation des complications sus citées.

P-30Les complications après sleeve gastrectomies : revuede la littérature

P. Blanc1, C. Breton1, P. Lointier21Clinique mutualiste Saint-Etienne, Saint-Etienne, France2Clinique de la Chataigneraie, Beaumont, France

Introduction : La gastrectomie en manchon a de nombreux avan-tages : efficacité prouvée à moyen terme, plus rapide, plus facilementreproductible, pas de risque de hernie interne, pas de Dumping syn-drome, pas de malabsorption et, l’exploration du tube digestif restepossible. C’est pourquoi la gastrectomie en manchon a été l’interven-tion la plus réalisée en 2013 en chirurgie bariatrique.

Méthode : revue de la littérature sur les 5 dernières annéesRésultats : Les complications les plus fréquentes après gastrecto-

mie en manchon sont : la fistule (2.0-2.9%), l’hémorragie (1.0-1.2%),les abcès (0.1-0.7%) et les sténoses (0.6-1.0%). Les autres complica-tions plus rares peuvent être graves : thrombose porte, rhabdomyolyse,carence en vitamine B1 notamment.

Discussion : Certaines de ces complications sont potentiellementgrave, c’est pourquoi un diagnostic précoce est préférable notammentpour le traitement des fistules qui peuvent se chroniciser.

P-31Fistules gastrique après sleeve gastrectomies: y’a-t ilun impact sur la perte de poids et le taux de satisfactionà moyen terme ?

L. Rebibo, P. Verhaeghe, A. Dhahri, C. Cosse, J-M. RegimbeauCHU Amiens, France

Introduction : La fistule gastrique (FG) représente la principalecomplication après sleeve gastrectomie (SG). L’objectif de cette étudeétait d’évaluer la perte de poids des patients atteints de FG post-opéra-toires après SG par rapport aux patients sans FG.

Méthode : Entre Mars 2004 et Octobre 2012, nous avons inclusl’ensemble des patients pris en charge dans le cadre d’une FG aprèsSG avec au moins un an de suivi (37 patients). Ces patients (groupeFG) étaient appariés sur les données préopératoires (âge, sexe, IMC)et opératoires (type de procédure) en 1:2 avec 74 patients sans FG(groupe témoin) sélectionnés parmi une population de 899 SG. Le

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Page 6: 5.Complications de la chirurgie bariatrique

critère principal de l’étude était la perte de poids sur une période d’unan après guérison de la FG. Les critères secondaires étaient les donnéesde la FG et de sa prise en charge, le taux de satisfaction un an aprèsguérison de la FG.

Résultats : Le groupe FG incluait 37 patients (âge moyen de41,2 ans; IMC moyen de 46,8 kg/m2). Le délai moyen d’apparitionde la FG était de 37.7 jours (1 – 649). La durée moyenne de guérisonde la FG était de 109 jours (14 – 423). La perte d’excès de poids moyendans le groupe FG à 6 et 12 mois était respectivement de 58,9 % and72,2% tandis que dans le groupe témoin elle était de 55,7 % and 68,8 %(p= 0,12; p=0,46). Trente et un patients (83,7%) étaient satisfaits à12 mois de suivi d’avoir eu une SG.

Discussion : Malgré la morbidité associée à FG après SG, les résul-tats de la perte de poids sont similaires chez les patients avec une FGguérie à ceux sans FG. Le taux de satisfaction à moyen terme despatients ayant eu une FG dépend de la perte de poids après SG.

P-32 A propos de fistule post-sleeve gastrectomie :présentation de 5 cas

R. Sabban1, L. Ribeiro-parienti2, K. Arapis2, P. Tammaro2,R. Borscheid2, S. Chatelain2, M. Nunziante2, E. Guesdon2,N. Macrina2, D. Chosidow2, J. Marmuse2

1CHU Bichat-Claude Bernard - chirurgie viscérale, Paris, France2CHU Bichat-Claude Bernard, Paris, France

Introduction : l’obésité est un enjeu de santé publique dont le seultraitement efficace prouvé actuellement dans les formes sévères est lachirurgie bariatrique. Une des méthodes restrictives est la sleeve-gastrectomie, dont l’avantage est le court délai d’apprentissage. Soninconvénient majeur réside dans la prise en charge des fistules gastri-ques, difficilement gérables chez ces patients obèses. Nous présentonsdans cette étude 5 cas de patients avec récidive de fistule après sleeve-gastrectomie traités avec succès dans un premier temps ou avec fistulechronique post sleeve-gastrectomie ou des patients avec de fistuleschronique plus de 1 an.

Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective sur unebase de données prospective. Entre 2009 et 2013, 5 patients ont étéhospitalisés dans le service de chirurgie générale de l’hopital Bichatpour prise en charge d’une récidive de fistule gastrique sur sleeve-gastrectomie ou fistule chronique évoluant depuis plus d’un an.

Résultats : Sur ces 5 patients, 3 avaient une fistule chronique évo-luant depuis plus d’un an et 2 avaient une récidive de fistule. Les2 patients avec une récidive de fistule avaient été traités dans un pre-mier temps par endoprothèse ; l’efficacité de ce traitement avait étéprouvé par clichés radiologiques avec ingestion de produit decontraste. La récidive est diagnostiquée 2ans plus tard : chez le premierpatient elle est révélée par un pneumomédiastin, chez le second par unabcès sous-phrénique gauche. Les 3 patients ayant une fistule chro-nique avaient pour point commun une prise en charge dans des centresnon expérimentés par de multiples intervenants. Un de ces patientsavaient eu en traitement de deuxième ligne une antrectomie avec réta-blissement de continuité avec une anse en Roux-en-Y sans résection dela fistule. Chez un des 5 patients, un traitement par endoprothèse a étéréalisé avec succès, chez les 4 autres patients un traitement chirurgicaleavec totalisation de la gastrectomie a été imposé par la sévérité dutableau clinique. La durée moyenne de l’intervention était de 6.5 heu-res (entre 5.5 et 7.5 heures). Parmi les 4 patients opérés, un est décédédu fait d’une ischémie mésentérique massive survenue a J2.

Conclusion : Les fistules gastriques post-sleeve gastrectomie ontune prise en charge complexe et doivent être traitées dans des centresde référence de la chirurgie bariatrique.

P-33Complications nutritionnelles après chirurgiebariatrique (CB) : une réalité méconnue. Expérienced’une unité de recours d’assistance nutritive

E. Latour-beaudet1, O. Steriade1, M. Hanachi-Uidoum1, N. Kayser1,S. Czernichow2, J-L. Bouillot3, P. Crenn1, J-C. Melchior1

1Unité de nutrition / CHU Raymond Poincaré (APHP), Garches,France2Unité de nutrition / CHU Ambroise Paré (APHP), Boulogne, France3Service de chirurgie digestive et métabolique / CHU Ambroise Paré(APHP), Boulogne, France

Introduction : Le recours à la CB pour le traitement de l’obésité esten pleine croissance, avec plus de 38 000 interventions par an(CNAMTS). L’émergence de cas graves de complications nutritionnel-les post chirurgicales à distance devrait alerter la communauté médico-chirurgicale impliquée dans la prise en charge de ces patients.

Méthode : Décrire les caractéristiques d’une cohorte de patientshospitalisés pour complications nutritionnelles (CN) secondaires àune CB. Etude observationnelle descriptive des patients hospitaliséspour CNS après CB entre Janvier 2011 et Décembre 2013 dans un ser-vice spécialisé en assistance nutritive.

Résultats : Treize patients (92% F), âgés de 45 (22-69) ans, IMC48,4 (41-63,5) kg/m2 avant chirurgie, ont été inclus. Neuf patientsavaient bénéficié d’une seule CB (5 by pass, 3 sleeves, 1 anneau gas-trique), 4 avaient eu au moins deux chirurgies. Sur l’ensemble despatients, 4 présentaient une contre-indication à la CB : un patientavec éthylisme non sevré avant la chirurgie et 3 avec des troubles gra-ves du comportement alimentaire (anorexie/boulimie ou boulimiesévère) non stabilisés. De plus, 11 patients n’avaient pas bénéficié desuivi régulier ni de complémentation post-opératoire systématique. Ledélai entre la chirurgie et l’hospitalisation était de 19,5 (3-84) moisavec une perte de poids moyenne de 61 (40-100) kg soit 47 (32-70)% du poids initial. A l’admission l’IMC moyen était de 25 (13-48) etl’albuminémie moyenne de 25 g/l (11-43) dont pour 9 patients unevaleur inférieure à 30 g/l, la pré albuminémie était de 0,173 mg/l(0,07-0,430). Six patients avaient une carence avérée en vitamine B1,dont 4 présentaient des troubles mnésiques sévères, avec à l’EMG uneatteinte myogène proximale et neurogène, 3 avaient une impotencefonctionnelle sévère (paraplégie rendant la marche impossible). Unepatiente a présenté la même atteinte neurologique sans confirmationbiologique. Tous avaient une carence en vitamine D : 11 (4-21) ng/ml. La majorité des patients avaient au moins une carence en un micro-nutriment (zinc, cuivre, sélénium). Dix/13 patients avaient une anémiesans carence avérée en vitamine B12, B9 ou en fer. En revanche, l’ané-mie était toujours associée à une carence en zinc et/ou en cuivre ets’améliorait après complémentation orale et/ou parentérale. Dixpatients/13 avaient une citrullinémie basse (23(14-34) μmol/L), refletindirect d’une insuffisance intestinale modérée. Ces patients présen-taient une diarrhée importante (+ 8 selles par jour) associée à une dénu-trition proteino-énergétique sévère. Tous les patients ont eu une com-plémentation vitaminique et en oligoéléments par voie parentérale.Onze patients ont nécessité l’instauration d’une assistance nutritivepar voie entérale, une patiente l’a refusé. Deux patients ont nécessitéune nutrition parentérale.

Discussion : Bien qu’en apparence peu fréquentes, les carencesnutritionnelles post chirurgie bariatrique se caractérisent par leur gra-vité, l’hétérogénéité des tableaux cliniques et leur potentielle irréversi-bilité. Ceci souligne l’importance cruciale d’un suivi médico-chirurgical régulier et prolongé afin de prévenir, dépister et corrigerles différences carences inhérentes à ce type de chirurgie. Une évalua-tion rigoureuse des contre indications est également indispensable.

Obésité (2014) 9:100-110 105

Page 7: 5.Complications de la chirurgie bariatrique

P-34Prise en charge chirurgicale après échecde gastroplastie verticale type Mason. Etudesur une série de 40 patients

E. Guesdon1, K. Arapis1, L. Ribeiro1, P. Tammaro1, R. Borscheid1,M. Nunziante1, S. Chatelain1, R. Sabban1, B. Hansel2, R. Roussel2,D. Chosidow1, J. Marmuse11Chirurgie générale et digestive Hôpital Bichat Paris VII Denis Dide-rot, Paris, France2Service de diabétologie, endocrinologie et nutrition Hôpital BichatParis VII Denis Diderot, Paris, France

Introduction : L’obésité est un problème de santé publique majeuret le seul traitement ayant démontré son efficacité reste la chirurgiebariatrique. La gastroplastie verticale (GV) de type Mason ou MacLean est actuellement moins utilisée en chirurgie bariatrique du faitd’un taux d’échec important et de complications fréquentes. Elle néces-site donc souvent des conversions en un autre type de chirurgie baria-trique. On présente notre expérience sur la prise en charge des obèsesayant eu un échec de GV.

Méthode : Nous avons conduit une étude rétrospective sur une basede donnée prospective entre 1999 et 2013. Tous les patients convertisdans notre centre en By-Pass gastrique ou en Sleeve gastrectomie dufait d’un échec de GVou de complications invalidantes étaient inclus.L’échec était défini par une perte d’excès de poids <25% et les compli-cations retenues étaient le reflux gastro-œsophagien (RGO) sévère ouune migration d’anneau.

Résultats : 40 patients opérés d’une conversion après GV ont étéinclus. 38 ont eu un By-Pass gastrique, 2 une Sleeve gastrectomie.33 étaient convertis pour cause d’échecs dont 2 avec des poches dila-tées, 4 pour RGO invalidant et 3 pour migration d’anneau. Le tempsopératoire variait entre 240 et 360 minutes, il y a eu 3 laparotomies,10 conversions et 27 cœlioscopies. On retrouvait 87,5% de femmes,le poids moyen avant intervention était de 120kgs (poids variant entre78 et 208kgs) et le BMI moyen était de 44 kg/m2 (30-69kg/m2). Lesuivi moyen était de 72 mois avec un BMI moyen à 31kgs/m2 (25-42kgs/m2) à 1 an et 32kgs/m2 (27-41kgs/m2) à 6 ans. La mortalité etles fistules post opératoire étaient nulles. Comme complications à courtterme nous retrouvions une hémorragie, 3 abcès de parois, une occlu-sion et 2 blind poche. Le taux d’échec après conversion correspondait àcelui du by-pass gastrique de 1ère intention de notre service.

Discussion : La conversion après GV est une technique difficilemais est réalisable en centre expérimenté avec une durée d’interventionacceptable, une mortalité nulle et une morbidité faible. En terme d’ef-ficacité la conversion semble rejoindre les taux de succès du by-passgastrique de 1ère intention. Du fait d’un premier échec de traitementchirurgical de l’obésité, le suivi diététique post opératoire semble plusimportant pour ce type de patient.

P-35Impact médico-économique de l’utilisation de la colleIFABOND® (Vitalitec) pour renforcement des lignesd’agrafages lors de la réalisation de gastrectomielongitudinale.

D. Nocca, G. Mercier, V. Georgescu, E-M. Skalli, C. Fouillade,R. Souche, M. Nedelcu, M. Ramadan, J. Fabre1CHU Montpellier, France

Introduction : La chirurgie bariatrique est le seul traitement del’obésité morbide adulte efficace à long terme sur le poids et sur lescomorbidités. La gastrectomie longitudinale (sleeve gastrectomy) est

la technique restrictive la plus utilisée actuellement. Les fistules gastri-ques et les problèmes hémostatiques de la ligne d’agrafage sont lescomplications immédiates les plus fréquentes avec un impact cliniqueet médico-économique potentiellement important. L’application decolle chirurgicale sur la tranche de gastrectomie permettrait de dimi-nuer le risque de complications précoces. Cependant, aucune évalua-tion prospective de l’impact médico-économique n’a été réalisée à cejour. L’objectif était d’évaluer l’impact médico-économique de la collechirurgicale IFABOND ® (Vitalitec) utilisée pour renforcer les lignesd’agrafes des gastrectomies longitudinales.

Méthode : Une étude comparative observationnelle de type avant-après a été réalisée au CHU de Montpellier de janvier 2011 à décembre2012. Tous les patients consécutifs ayant bénéficié d’une sleeve ont étéinclus. Lors de la première période, la chirurgie était réalisée sans colle,avec une hémostase de la ligne d’agrafe réalisée si besoin par utilisa-tion de la pince bipolaire. Lors de la seconde période, 1,5 ml de collechirurgicale IFABOND® était appliquée sur la tranche de gastrectomieaprès l’hémostase. Un suivi clinique à 6 mois a été réalisé. Les critèrescliniques incluaient les complications au cours du séjour initial (fistule,abcès et hémorragie) et à 6 mois, ainsi que les réinterventions. La duréed’intervention (définie par le délai incision-fermeture), la durée deséjour et le coût hospitalier ont été comparés entre les phases. Le coûthospitalier a été calculé du point de vue de la société par microcostingen incluant les réhospitalisations à 6 mois.

Résultats : Au total, 193 patients ont été inclus dont 99 opérés sanscolle et 94 avec. Les caractéristiques initiales étaient comparables entreles deux groupes : 74% de femmes, âge moyen égal à 44 ans (+/-13), etIMC moyen égal à 43 kg/m2 (+/-8). A 6 mois, 20 patients (10,36%)avaient eu une complication dont 15 (7,8%) pendant le séjour initial.7 patients (3,6%) ont été réopérés pendant le séjour initial. Le risque decomplication et de réintervention n’était pas significativement différententre les phases. L’utilisation de la colle était associée à une duréed’intervention plus faible (68 vs. 82 minutes, p<0,001), à une duréede séjour diminuée (5,5 vs. 6,1 jours, p=0,003) et à coût total diminué(6006 vs. 6754 Euros, p=0.005).

Discussion : Cette étude prospective et comparative suggère quel’utilisation de colle chirurgicale diminue la durée opératoire, la duréede séjour et le coût dans les sleeves. L’absence d’impact clinique signi-ficatif peut s’expliquer par la faible fréquence des complications et desréinterventions. Cependant, il semblerait que l’utilisation de la colleIFABOND diminuerait la sévérité et le temps de cicatrisation des fistu-les probablement en isolant rapidement le zone perforée de la cavitéabdominale. La réduction de la durée opératoire peut s’expliquer parune meilleure hémostase. Enfin, l’analyse économique suggère quel’utilisation de la colle chirurgicale serait bénéfique pour l’établisse-ment et pour la collectivité. Une étude randomisée va être mise enplace pour confirmer ces résultats.

P-36Complications des abdominoplasties : particularitésdes patients post-bariatriques, à propos de 238 patients

I. Nseir1, L. Lievain1, A. Aktouf1, M. Scotte3, R. Sinna1, I. Auquit-auckbur1, P. Milliez11,2Service de chirurgie plastique, CHU Charles Nicolle, Rouen, France3Service de chirurgie viscérale, CHU Charles Nicolle, Rouen, France

Introduction : L’obésité est en constante augmentation en France etdans le monde. La chirurgie bariatrique, visant à faire perdre du poidsaux patients en obésité morbide, a de ce fait connu un essor sans pré-cédent ces dix dernières années. Ainsi, le chirurgien plasticien doitfaire face à une demande croissante de chirurgie morphologique afinde corriger les séquelles d’amaigrissement, avec en première ligne l’ab-dominoplastie. L’objet de ce travail était de préciser les différences

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entre les patients post-bariatriques et les autres, ainsi que leur influencesur la survenue de complications après abdominoplastie.

Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentriqueconcernant les patients opérés d’une abdominoplastie entre janvier2000 et décembre 2010.

Résultats : 238 dossiers ont été revus comportant 114 patients post-bariatriques et 124 patients non bariatriques. Plusieurs différences ontété mises en évidence entre ces deux groupes comme l’IMC maximum,l’IMC au moment de la chirurgie, les taux de facteurs de risques car-diovasculaires ainsi qu’une durée opératoire plus longue dans le groupepost bariatrique. Le taux de complications chez ces patients était sensi-blement plus important (55.3% contre 26.6%) avec essentiellement unemajoration des problèmes de cicatrisation. Des facteurs de risques decomplications ont été retrouvés comme un poids maximal important,l’obésité au moment de la chirurgie des séquelles, l’allongement de ladurée opératoire et le système de drainage post-opératoire.

Discussion : De plus en plus fréquente, il apparait que l’abdomino-plastie chez les patients post bariatriques nécessite une prise en chargespécifique du fait de particularités inhérentes à cette population.

P-37Les complications après chirurgie bariatrique ne sontpas si compliquées : arbres décisionnels pour le nonspécialiste

N. Contival, T. Gautier, Y. Le Roux, A. Alves

Chirurgie Digestive - CHU Caen, France

Introduction : La prévalence de l’obésité augmente de manièreconstante dans le monde. Aujourd’hui, 500 millions d’adultes sont obè-ses et la France n’échappe pas à cette pandémie, avec 15 % d’adultesobèses. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique. Or, la chirurgiebariatrique fonctionne. Elle s’avère fiable, reproductible et ses résultatssont majeurs et pérennes. Elle diminue significativement la mortalitéglobale, l’excès de poids, la prévalence du diabète, de l’infarctus dumyocarde, des accidents vasculaires cérébraux et des cancers (chez lafemme). Cette chirurgie est donc légitime. Depuis 2005, le recours à lachirurgie bariatrique en France a augmenté de 143 % ! Il reste donc pri-mordial de structurer l’activité bariatrique. Cela passe assurément par lagestion des complications rencontrées en chirurgie bariatrique.

Méthode : Aussi l’objectif de ce travail est-il, premièrement, de mettreà jour la prévalence de ces complications après revue exhaustive de la lit-térature et, deuxièmement, d’aider le médecin traitant, l’urgentiste et lechirurgien non bariatrique à prendre en charge les éventuelles complica-tions chirurgicales après AGA, SG ou GBP à l’aide d’algorithmes déci-sionnels concis.

Résultats : Les complications de la chirurgie bariatrique sont nom-breuses et graves, médicales et chirurgicales, précoces et tardives. Pourl’AGA, moins de 1% de complications précoces et jusqu’à 10% decomplications tardives. Pour la SG, le taux de complications précocesest compris entre 5 et 8,5 % mais proche de 25 % pour les complica-tions tardives, dominées par le RGO. Enfin, le taux de complicationsprécoces après GBP atteint presque 10 % et celui des complicationstardives presque 35 %.

Discussion : Ces complications sont donc connues, elles ne sontheureusement pas toutes graves mais parfois le retard au diagnosticainsi qu’à la prise en charge représentent un facteur de gravité. Or, àce jour il n’existe aucune recommandation quant à la gestion de cescomplications. Les algorithmes suivants ont donc pour objectif d’aiderles praticiens, autres que chirurgiens bariatriques, à prendre en chargeles éventuelles complications de la chirurgie de l’obésité.

P-38Prise en charge standardisée des complicationsdes anneaux gastriques ajustables dans un centren’en posant pas

A. GuillaudGEROM, Grenoble, France

Introduction : La chirurgie gastrique restrictive s’est développéeen France dans les années 2000 principalement avec les techniques demise en place d’anneaux gastriques ajustables (AGA) du fait d’unemorbi-mortalité post-opératoire faible. Mais la pose d’AGA a révéléune morbidité tardive élevée représentée principalement par les glisse-ments, les migrations, les dilatations de la poche gastrique et œsopha-gienne, les problèmes de connectique et de boitier, ce qui a entrainé lequasi abandon de cette technique. Actuellement de nombreux patientssont encore porteurs d’AGA. Dans les séries ayant un recul supérieur à10ans, en fonction du suivi et de l’expérience des équipes, le taux dechirurgie d’ablation ou de révision des AGA varie entre 8 et 60%. Lebut de cette étude est l’évaluation rétrospective de notre expériencedans la prise en charge standardisée des complications à moyen etlong terme des AGA.

Méthode : Notre équipe a pris en charge, de janvier 2003 à février2014, 72 patients pour des complications à moyen-long terme d’AGA(≥2ans). Il s’agissait de 66 femmes et 6 hommes, d’un âge moyen de42 ans avec un BMI moyen de 44,35 kg/m2.

Résultats : Tous les AGA avaient été mis en place dans un autrecentre. Les types de complications ont été par ordre de fréquence :une intolérance de l’anneau avec une symptomatologie digestive (18cas), un glissement de l’anneau (17 cas), une inefficacité totale del’AGA (14 cas), un problème lié au matériel mis en place (11 cas),une migration intra-gastrique (8 cas), une dilatation œsophagienne (4cas) et une perforation tardive (1 cas). Le pronostic vital a été mis enjeu dans 8,3% des cas (5 péritonites et un volvulus gastrique). Aucunpatient n’est décédé. Nous avons retiré l’anneau dans 80,5% des cas.Une nouvelle chirurgie bariatrique a été réalisée dans 33% des cas,22% dans le même temps et 11% secondairement.

Discussion : De nombreux patients ayant eu une chirurgie baria-trique ne bénéficient pas de suivi à long terme et développent des com-plications multiples qui peuvent se manifester par une symptomatolo-gie variée et la survenue d’un tableau aigu potentiellement mortelparfois aggravé par une dénutrition. Il est important que le chirurgiendigestif prenant en charge des urgences reconnaisse les principalescomplications de l’AGA. Nous lui proposons une prise en charge stan-dardisée de ces complications adaptée aux centres ne posant pasd’AGA.

P-39Hernie interne dans le post-partum immédiat 4 ansaprès un by-pass gastique

I. Damardji, A. BouayedService de chirurgie viscérale du centre hospitalier de Salon de Pro-vence, Salon de provence, France

Introduction : En raison du développement de la chirurgie baria-trique en France, le nombre de grossesse après By-pass gastrique estamené à augmenter de façon considérable. Le diagnostic d′occlusionintestinale chez la femme enceinte est souvent retardé car les symp-tômes sont confondus avec ceux de la grossesse.

Méthode : Le cas rapporté est celui d’une patiente de 29 ans, opérée4 ans au paravent pour obésité morbide par by-pass gastrique sur anseen Y avec des suites simples. Elle présente dans le post-partum immé-diat de sa quatrième grossesse une hernie interne au niveau de la

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fenêtre mésentérique, compliquée d’un volvulus et d’une perforationde l’anastomose du pied de l’anse. Une revue systématique de la litté-rature scientifique a été réalisée à partir des bases de données PubMedet cochrane, en langue anglais et française.

Résultats : Seulement cinq cas cliniques ont été retenus pour lesocclusions apparues en postpartum immédiat.

Discussion : L’intérêt de présenter ce cas ainsi que la revue de lalittérature est de souligner la nécessité d’être vigilant devant toute dou-leur abdominale chez la femme enceinte opérée d’un by- pass gastriqueet ce en cours de grossesse et en postpartum immédiat. Un suiviconjoint par le gynécologue-obstétricien et chirurgien bariatrique per-mettrait d’éviter tout retard diagnostique et thérapeutique, principalfacteur de morbi-mortalité materno-foetale.

P-40Quelle est la place du traitement endoscopiquede la fistule après sleeve gastrectomy ?

S. Decoster1, J. Branche1, R. Caiazzo2, F. Torres2, A. Sterkers2,H. Verkindt2, V. Maunoury1, F. Pattou21Service de maladies de l’appareil digestif et de la nutrition - CHRULille, Lille, France2Service de chirurgie générale et endocrinienne - CHRU Lille, Lille,France

Introduction : La chirurgie bariatrique expose à des complicationsqui relèvent d’une prise en charge pluridisciplinaire dont l’endoscopieest partie prenante notamment au décours d’une sleeve gastrectomy(SG). Les procédures endoscopiques possibles sont multiples : drai-nage endoscopique par endoprothèse en queue de cochon (QDC), fer-meture de l’orifice fistuleux par prothèse et/ou clip OVESCO et/ouencollage et plus récemment dilatation haute pression du manchon gas-trique. Il n’y a cependant, aujourd’hui, aucune recommandation sur laprise en charge de ces patients. Le but de l’étude est d’analyser lesrésultats de la prise en charge endoscopique des fistules après chirurgiebariatrique afin de proposer une conduite à tenir médico-chirurgicalestandardisée.

Méthode : Trente deux patients consécutifs traités par voie endo-scopique pour fistule après SG (précoces à tardives), ont été inclus dansnotre étude. La prise en charge a été chirurgicale d’emblée en cas desepsis sévère. La coelioscopie visait à un drainage de la fistule en casd’abcès. Si une péritonite généralisée était retrouvée, il était procédé àune courte laparotomie pour toilette péritonéale et jéjunostomie d’ali-mentation. En l’absence de signe de sepsis, une prise en charge endo-scopique exclusive était tentée : drainage, prothèse couverte ou dilata-tion pneumatique systématique au ballon d’achalasie. En cas d’echecdu traitement endocopique une intervention chirurgicale de secondeintention était réalisée.

Résultats : Vingt sept patients (84%) ont bénéficié d’une reprisechirurgicale initiale. Les 5 patients non opérés ont été traités par desprothèses QDC permettant de drainer chez 4 d’entre eux un abcès demoins de 5cm. Au total, 11/32 patients ont eu une prothèse couverte ;15/32 un drainage endoscopique par prothèses en QDC (en complé-ment dans 4 cas d’un drainage externe et dans 6 cas après échec deprothèse couverte); 6/32 une prothèses et/ou OVESCO après drainageendoscopique par QDC. Toute procédure endoscopique confondue, letaux de cicatrisation était de 90.6%. Tous les patients ont été astreints àune nutrition entérale par sonde naso-jéjunale ou jéjunostomie. Ladurée moyenne de nutrition entérale était de 74,2 jours (32-172). Undiamètre > 9mm était un facteur prédictif de persistance de la fistule(p=0.041, médiane de cicatrisation, respectivement de 75 et152 jours). La mise en place d’une prothèse n’a pas d’influence sur ledélai de cicatrisation (p=0.735 ; prothèse : 86 j (42-193) vs 84 j (25-118) sans prothèse). Il n’a pas été relevé de complication dans le

groupe drainage endoscopique par QDC seul par contre le taux demigration de prothèse couverte était de 46,5 % (20/43), l’une ayantentrainé le décès du patient par perforation duodénale.

Discussion : L’endoscopie interventionnelle participe efficacementà la prise en charge multidisciplinaire des complications de la chirurgiebariatrique, au risque cependant d’une morbidité propre non négli-geable, en particulier avec les prothèses. En cas de fistule, la nutritionentérale et le drainage des collections abcédées constituent l’essentieldu traitement, plus que la fermeture de la fistule.

P-41Conséquences carentielles post chirurgie bariatrique

C. Rives-lange1, E. Latour-beaudet2, C. Ciangura1, M. Hanachi-Guidoum2, J. Oppert1, J-C. Melchior21Service de Nutrition, CHU Pitié-Salpêtrière (APHP), Paris, France2Unité de Nutrition, CHU Raymond Poincaré (APHP), Garches,France

Introduction : La chirurgie bariatrique, notamment de type BypassGastrique, par son caractère restrictif et malabsorptif, peut entrainer lasurvenue de carences nutritionnelles profondes.

Méthode : Nous rapportons le cas d’une patiente d’origine Malga-che, 45 ans, opérée en 2006 d’un bypass gastrique en Y, au poids maxi-mum de 136 Kg (IMC 50), puis d’un allongement de l’anse exclueen 2013 (mesure non connue) suite à une reprise pondérale. Cettepatiente a présenté, au décours de cette deuxième intervention, desdiarrhées graisseuses (6/jour), une agueusie entrainant une anorexiepuis une aphagie totale. Un état de dénutrition type Kwashiorkor s’estprogressivement installé avec des œdèmes des membres inférieurss’aggravant jusqu’à un état d’anasarque, associé à une hypoalbuminé-mie à 15 g/l (N : 35-45 g/l). Sont ensuite apparues des lésions cutanées,douloureuses, initialement érythémateuses et oedemaciées puis pig-mentées, diffuses prédominant aux membres et au tronc, sans atteintepéri-orificielle mais accompagnées d’une glossite. Il s’y associait uneasthénie, des troubles cognitifs et une irritabilité. La perte de poids étaitde 38 Kg en 6 mois.

Résultats : Sur le plan thérapeutique, une complémentation polyvitaminique intraveineuse a été réalisée, comprenant en particulier vita-mine PP (500 mg/jour), B1 (500 mg/j), B6 (250 mg/j), sans attendre lerésultat des dosages biologiques. Une assistance nutritionnelle par voieentérale progressive avec un soluté semi élémentaire associée complé-mentation en extraits pancréatiques ainsi qu’une déplétion volémiquepar diurétique ont été mis en place, sans complication.Une améliora-tion de l’état cutané ainsi que des troubles comportementaux a étéobservée en 24H. Les diarrhées ont cédé, l’anasarque a progressive-ment diminué, mais la dysgueusie et l’ aphagie quasi totale étaient per-sistantes. Les résultats des dosages biologiques ont été récupérés aprèsplusieurs jours, et ont montré une carence profonde en zinc : 4.3 μmol/l(N : 12,5-18), en sélénium : 0.26 μmol/l (N : 0,9-1,5) et en cuivre : 4.49μmol/l (N : 12,7-22,2). Le bilan phosphocalcique ainsi que les vitami-nes D, B1, B12, B6, B9 étaient normaux. Le dosage en vitamine PP,prélevé après complémentation, était normal. La carence en Zinc adonc été corrigée secondairement, permettant une diminution de ladysgueusie et une reprise de l’alimentation orale, de façon progressive.

Discussion : Ce cas illustre le caractère menaçant d’une carence enzinc responsable d’une anorexie et d’une aphagie totale, ainsi que larapidité et la gravité des conséquences qu’elle peut entrainer. L’atteintecutanée, ainsi que le ralentissement psycho moteur peuvent correspon-dre à une pellagre en lien avec une carence en vitamine PP (nicotina-mide). Ce cas souligne le risque nutritionnel pris lors d’une secondeintervention bariatrique et met évidence la nécessité de la surveillancenutritionnelle avant et après toutes chirurgie bariatrique.

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P-42Place des analogues de la somatostatinedans le dumping syndrome après court-circuit gastrique

M. Chambon, E. Pupier, M. Monsaingeon, A. Tabarin, V. Rigalleau, B.Gatta-CherifiCHU, Bordeaux, France

Introduction : Le dumping syndrome (DS) est une des complica-tions fréquentes de la chirurgie bariatrique. Il se définit en 2 phases. Ledumping précoce se caractérise par des symptômes digestifs et vaso-moteurs. Le dumping tardif comprend des hypoglycémies, survenant1 à 3 heures après le repas, sans signes de neuroglucopénie. Les analo-gues de la somatostatine ont été proposés dans les DS dans les suites dechirurgies oesphagiennes et gastriques. Leur place dans la prise encharge du DS post chirurgie bariatrique est moins connue.

Méthode : Madame M, patiente de 54 ans opérée d’un bypass gas-trique 7 ans auparavant, présente un DS sévère altérant sa qualité devie. Après échec des mesures diététiques et de l’acarbose sur les hypo-glycémies, il est décidé d’introduire un traitement par analogue de lasomatostatine. Le traitement est initié par des injections mensuelles deSandostatine LP 30®. Après 3 injections de Sandostatine LP 30®, unprofil de mesure continue du glucose interstitiel par capteur est com-paré au profil obtenu avant la mise en place du traitement. Une hyper-glycémie provoquée orale (HGPO) avec mesure de l’hématocrite estaussi réalisée.

Résultats : Après 3 injections de Sandostatine LP 30®, Madame Mrapporte une diminution des hypoglycémies ressenties. Les pourcenta-ges de valeurs de glucose interstitiel inférieures ou égales à 60mg/dlsont de 3% après traitement contre 5% avant traitement. Les pourcen-tages de valeurs de glucose interstitiel comprises entre 60 et 80mg/dlsont de 7% contre 49% avant traitement. Les pourcentages des valeursde glucose interstitiel post-prandiales inférieures à 80 mg/dl sont res-pectivement pour le petit-déjeuner et le déjeuner, nulles après traite-ment contre 70% et 32% avant traitement, et pour le diner de 16%après traitement contre 27%. Une hypoglycémie à 58 mg/dl survientà t=180min lors de l’HGPO après 3 mois de traitement, sans élévationde l’hématocrite de plus de 3% ni de la fréquence cardiaque de plus de10bpm après 30min suivant l’ingestion. En comparaison, l’HGPO réa-lisée 3 ans auparavant entrainait une hypoglycémie à t=120min à49mg/dl soit plus précoce et plus profonde. La mesure de l’hématocriteet de la fréquence cardiaque n’avait pas été réalisée. La tolérance dutraitement est jugée satisfaisante par la patiente.

Discussion : Les analogues de la somatostatine pourraient donc êtreune voie thérapeutique intéressante dans les DS après chirurgie baria-trique. La mesure continue du glucose interstitiel peut aider à adapter laprise en charge thérapeutique de cette symptomatologie.

P-43Le type d’anastomose gastro-jéjunale joue-t-ilun rôle dans la survenue du dumping syndrome aprèsbypass gastrique ?

L. Genser1, A. Torcivia2, C. Poitou-bernert3, A. Soprani4, C. Ciangura5,C. Vatier6, J. Oppert3, J-M. Siksik21Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique, transplanta-tion hépatique, hôpital de la Pitié-Salpêtrière; Institut de cardiométa-bolisme et nutrition, ICAN, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France2Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique, transplanta-tion hépatique, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France3Service d’Endocrinologie et Nutrition, pôle coeur et métabolisme, AP-HP, Hôpital de la Pitié Salpêtrière; Institut de cardiométabolisme etnutrition, ICAN, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France

4Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique, transplanta-tion hépatique, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris , France5Service d’Endocrinologie et Nutrition, pôle coeur et métabolisme,AP-HP, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris, France6Service d’Endocrinologie- Nutrition, AP-HP, Hôpital de la PitiéSalpêtrière, Paris, France

Introduction : Le Dumping Syndrome (DS), qu’il soit précoce(DSP) ou tardif (DST) est un évènement fréquent et invalidant aprèsun bypass gastrique (BPG) (13 à 50%) lié à l’afflux d’aliments richesen glucides à index glycémiques élevés dans l’intestin grêle. Cepen-dant l’étiopathogénie du DS reste encore mal connue et la prise encharge difficile. Le calibre de l’anastomose, influençant la vidange gas-trique pourrait être un facteur déterminant la survenue du DS. L’objec-tif de notre étude est de déterminer si le type d’anastomose gastro jéju-nale, manuelle (AGJm) ou linéaire mécanique (AGJM), influe surl’incidence du DSP ou DST post BPG.

Méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, dedonnées collectées de façon prospective, entre Aout 2010 et Novembre2013, portant sur tous les patients opérés d’un BPG. Le calibre deL’AGJm était inférieur à celui de l’AGJM (2 cm vs 3,5cm). Le DSPétait défini par la survenue de symptômes gastro-intestinaux et vaso-moteurs en post prandial immédiat (<30min). Le DST était défini parune hypoglycémie symptomatique (<0,6g/L) survenant en post pran-dial tardif (1 à 4h après) ou après une hyperglycémie par voie orale à75 g de glucose (HGPO).

Résultats : 75 patients ont été inclus (âge moyen : 44 ± 10.5 ans,sexe ratio homme/femme : 14/61, IMC moyen : 46.9 ± 6.7 kg/m2),54 patients (72%) ont eu une AGJm et 21 (28%) ont eu une AGJM.Les caractéristiques démographiques cliniques et biologiques desdeux groupes étaient comparables. En post opératoire, 26 patients(34,5%) ont présenté un DSP. L’incidence et le délai de survenuemoyen du DSP étaient comparables entre les deux types d’anastomoses(33% vs 43%, p=0.44 et 3.2±3.2 mois vs 3.1±2.9 mois respectivementpour AGJm et AGJM). Tous les patients atteints de DSP présentaientdes vomissements et 81% avaient un épisode diarrhéique en post pran-dial immédiat sans différence observée entre les deux types d’anasto-moses (89% vs 67% respectivement pour AGJm et AGJM ; p=0.9). Lasurvenue d’un DSP était corrélée positivement aux apports caloriquespréopératoires (ρ=0.65 ; p=0.007) et négativement à l’insulinémiebasale (ρ= - 0.22 ; p=0.07). Huit patients (10.7%) ont présenté unDST, survenant dans un délai moyen de 4.2 mois après le BPG (5±3.3 vs 2±1 mois) sans influence du type d’anastomose (13.2% vs4.8% p=0.25). La survenue d’un DST était corrélée négativementavec le pourcentage en glucides alimentaires préopératoires(ρ= -0.42 ; p=0.04).

Discussion : L’incidence du DS qu’il soit précoce ou tardif sembleindépendante du calibre initial de l’anastomose gastro-jéjunale. D’au-tres études évaluant la vitesse de vidange de la poche gastrique en fonc-tion du calibre de l’anastomose lors de la survenue du DS sontnécessaires.

P-44Incidence et facteurs prédictifs de la migration intra-gastrique de l’anneau après gastroplastie

R. Verhaeghe1, R. Caiazzo1, J. Branche2, L. Arnalsteen1, F. Torres1,H. Verkindt1, V. Maunoury2, F. Pattou1

1Service de chirurgie générale et endocrinienne - CHRU Lille, Lille,France2Service de maladies de l’appareil digestif et de la nutrition - CHRULille, Lille, France

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Introduction : La migration intra-gastrique est une complicationclassique des anneaux gastriques ajustables (AGA), imposantleur ablation. La littérature actuelle n’a pas mis en évidence de fac-teur favorisant la migration. L’objectif de cette étude était de recher-cher dans une large série unicentrique des facteurs prédictifs demigration.

Méthode : D’octobre 1996 à août 2012, 601 patients ont bénéficiéde la pose d’un premier AGA dans notre service. Ils ont été suivis demanière systématique conformément aux recommandations de l’HAS.Les informations ont été recueillies prospectivement dans une base dedonnées Filemaker dédiée. Tous les patients ont bénéficié d’une endo-scopie digestive lors des visites systématiques après 1, 5 et 10 ans.Nous avons analysé leurs caractéristiques cliniques, paracliniques etendoscopiques au cours du suivi.

Résultats : Vingt et un patients (3,5%) ont présenté une migrationd’AGA. La médiane du délai de survenue était de 4,92 [2,22-8,29]années. Il n’y avait pas de différence significative des caractéristiquespré-opératoires entre patients témoins et migrés. Un amaigrissement

rapide illustré par la perte de poids dès 3 mois était le seul facteur prédictifde migration indépendant en analyse multivariée. A 3 mois, la perte d’ex-cès de poids atteignait 24,3±7,4% dans le groupe migration vs 18,3±12,8% (p<0,001) chez les témoins. Ainsi, pour une perte d’excès depoids >15% à 3 mois, l’odds ratio est de 8,683 en faveur de la migration.Cet amaigrissement rapide n’était pas associé à un surgonflage de l’an-neau. Un anneau n’ayant pas nécessité de gonflage les 3 premiers moisprésentait un risque accru de migration intra-gastrique avec un odds ratiode 4,1 [1,3-12,8]. Chez l’ensemble de ces 21 patients présentant unemigration l’anneau a été retiré. Seize fois par laparoscopie et 4 par endo-scopie. Un dernier patient a bénéficié d’une ablation par laparoscopieaprès échec d’endoscopie.

Discussion : L’amaigrissement rapide après AGA est le seul facteurprédictif de migration, probablement due à une hyperpression chro-nique sur la paroi gastrique. Le diamètre intrinsèque de l’anneau plusque son gonflage, semble jouer un rôle majeur dans ce processuspathologique. Nos résultats plaident en faveur d’un gonflage progressifet modéré de l’anneau gastrique.

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