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L2S4 (UFR Histoire) Economie générale Exercices

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L2S4 (UFR Histoire)

Economie générale

Exercices

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Symboles utilisés - M€ : millier ou millions d’euros (selon le contexte) - h : heure

- x : variation absolue de x. Soit xa et xb les valeurs de x avant et après la

variation, alors x = xb- xa (même unité que x)

- rx : variation relative de x. Soit xa et xb les valeurs de x avant et après la variation, alors rx = x / xa = xb- xa / xa (pas d’unité)

ou rx = 100 x / xa = 100 xb- xa / xa (en %)

- : implique

- : parce que

- : augmente

- : diminue

- : nombre

- : approximativement égal

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1. La consommation des ménages 1. Ce qui suit fait-il partie de la consommation finale des ménages ?

- des biens achetés dans une grande surface, - une consultation chez le dentiste, - une action de Peugeot, - la route que Mr Hulot prend pour aller en vacances, - le loyer que la famille Dupond paye à son proprio, - la nouvelle maison de la famille Durand, - les services de Nestor au capitaine Haddock.

Correction Au cours Question subsidiaire : où classer ce qui n’est pas dans la consommation finale ? 2. Sur base du tableau suivant, calculez l’élasticité-prix de la demande du bien i

Prix du bien i Demande du bien i 1 10 2 7 3 4 4 1

Correction Soit Pi : prix du bien i, Di : demande du bien i. Pour calculer les élasticités-prix, on applique la formule :

DP,i rDi rPiDiDiPiPi

D'i DiDiP'i PiPi

où Pi et Pi’ dénotent respectivement le prix du bien i avant et après sa variation (et idem pour la demande de bien i). On obtient :

Pi Pi rPi Di Di rDi DP,i 1 2 3 4

2-1=1 3-2=1 4-3=1

1/1 1/2 1/3

10 7 4 1

7-10= -3 4-7= -3 1-4= -3

-3/10 -3/7 -3/4

(-3/10) / 1 = -3/10 (-3/7) / (1/2) = -6/7 (-3/4) / (1/3) = -9/4

Question subsidiaire : si initialement Pi = 1.5, de combien variera la demande (en %) si Pi augmente de 1% ?

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3. Sur base du tableau suivant, calculez l’élasticité-revenu de la demande des biens X, Y et Z :

Revenu Demande du bien X Demande du bien Y Demande du bien Z 1000 300 300 100 2000 200 400 250 3000 150 500 400 4000 100 600 600

Correction Soit R : revenu ; Di : demande du bien i (i = X,Y,Z). Pour calculer les élasticités-revenu de chaque bien i (i = X,Y,Z), on applique la formule :

DR,i rDi rR DiDiRR

D'i DiDiR'RR

où R et R’ dénotent respectivement le revenu avant et après sa variation (et idem pour la demande de bien i). bien X R R rR DX DX rDX DR,X 1000 2000 3000 4000

2000-1000=1000 3000-2000=1000 4000-3000=1000

1000/1000=1 1000/2000=1/2 1000/3000=1/3

300 200 150 100

200-300=-100 150-200=-50 100-150=-50

-100/300=-1/3 -50/200=-1/4 -50/150=-1/3

(-1/3) / 1 = -1/3 (-1/4) / (1/2) = -1/2 (-1/3) / (1/3) = -1

bien Y

R R rR DY DY rDY DR,Y 1000 2000 3000 4000

2000-1000=1000 3000-2000=1000 4000-3000=1000

1000/1000=1 1000/2000=1/2 1000/3000=1/3

300 400 500 600

400-300=100 500-400=100 600-500=100

100/300=1/3 100/400=1/4 100/500=1/5

(1/3) / 1 = 1/3 (1/4) / (1/2) = 1/2 (1/5 / (1/3) = 3/5

bien Z

R R rR DZ DZ rDZ DR,Z 1000 2000 3000 4000

2000-1000=1000 3000-2000=1000 4000-3000=1000

1000/1000=1 1000/2000=1/2 1000/3000=1/3

100 250 400 600

250-100=150 400-250=150 600-400=200

150/100=3/2 150/250=3/5 200/400=1/2

(3/2) / 1 = 3/2 (3/5) / (1/2) = 6/5 (1/2 / (1/3) = 3/2

Question subsidiaire : sur base des élasticités obtenues, comment peut-on qualifier ces biens (en termes de bien normal, inférieur ou supérieur) ?

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4. Depuis 50 ans, la part des services dans les dépenses de consommation des ménages français n’a cessé de croître au détriment des biens d’origine industrielle. Or le titre du texte repris au point 1.4 est « Une consommation toujours très industrielle ». Comment expliquer ce titre paradoxal ? Correction Il faut distinguer entre C réelle (en quantité) et C en valeur. La relation entre C réelle et en valeur s’écrit :

Cx = px × cx où px : prix, Cx : C en valeur, cx : C en volume et x = s (services) ou i (industrie). Le paradoxe s’explique en considérant les évolutions respectives des rapports Cs / Ci, ps / pi et cs / ci depuis 50 ans. QS : Que vous apprend le texte sur ces évolutions ? (max 4 lignes)

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2. Investissement (1ème partie) 1. Quelle est la valeur actualisée de 100 € à recevoir dans un an si le taux d’actualisation r est de (a) 6%, (b) 8%, (c) 10% ? Comment évolue la valeur actualisée en fonction de r ? Correction Soit va(S,r,1) : valeur actualisée au taux d’actualisation r de la somme S à percevoir dans un an. a) va(100, 0.06, 1) = 94,3 €

b) va(100, 0.08, 1) = 92.6 € c) va(100, 0.10, 1) = 90,9 € On observe que si r , va . r plus élevé traduit une impatience plus grande à percevoir une somme future plus il en coûte d’attendre plus une somme future (100 € dans un an) « perd » de valeur p/r à sa valeur

aujourd’hui (100 € aujourd’hui). 2. Un entrepreneur doit choisir entre une série de projets d’investissement. Ils ont tous le même coût aujourd’hui (10000 €) mais ils diffèrent en termes de rentabilité et d’échéance. Le premier projet rapporte 12000 € la 2ème année, le deuxième 12500 € la 3ème année, le troisième 13000 € la 4ème année. Quel est le projet le plus rentable avec un taux d’actualisation de 3% ? Avec un taux de 5% ? Correction Les projets ayant le même coût, il suffit de comparer leurs rentabilité (c-à-d ce qu’ils rapportent). Les projets ayant des échéances (T) différentes, il faut calculer la valeur actualisée (va) de leur revenu (R). On observe ici que plus un projet offre une revenu élevé (critère favorable), plus l’échéance de ce revenu est lointaine (critère défavorable). C’est le taux d’actualisation qui permet à l’entrepreneur d’arbitrer entre ces 2 facteurs. a) taux de 3% - projet 1 : va (R1, r, T1) = 11311.2 € - projet 2 : va (R2, r, T2) = 11439.3 € - projet 3 : va (R3, r, T3) = 11550.3 €

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Tous les projets offrent un revenu actualisé supérieur à leur coût (10000 $). Ils sont donc tous rentables. Le projet le plus rentable est le 3ème. b) taux de 5% - projet 1 : va (R1, r, T1) = 10884.4 € - projet 2 : va (R2, r, T2) = 10798.0 € - projet 3 : va (R3, r, T3) = 10695.1 € Tous les projets offrent un revenu actualisé supérieur à leur coût (10000 $). Ils sont donc tous rentables. Le projet le plus rentable est le 1er. Question subsidiaire : pourquoi le projet le plus rentable n’est-il pas le même avec les 2 taux ? (max 6 lignes) 3. Une machine coûte 16 M€ (mille euros). La production sera de 3000 pièces par an et le prix de vente de 2 € par pièce. L’espérance de vie de la machine est de 5 ans. Le coût d’utilisation annuel de la machine (salaires, coûts des matières premières,…) sera de 800 €. Le taux d’imposition est de 50%. a) Calculez le résultat net avant impôt. b) Calculez le profit brut après impôt. c) Au taux d’intérêt de 10%, l’investissement dans la machine est-il rentable ? Correction Soit I : coût d’installation de la machine ; Q : production ; p : prix de vente ; T : espérance de vie ; CU : coût d’utilisation ; W : coût salarial ; t : taux d’imposition ; RA : somme des profits futurs actualisés. a) Ici, le CU regroupe le coût salarial et la consommation intermédiaire (CI). L’énoncé ne renseigne ni W ni CI, mais bien la somme des deux (égale à CU). - chiffre d’affaire : CA = 6 M€/an - résultat brut d’exploitation : RBE = 5,2 M€/an - amortissement : am = 3.2 M€/an - résultat net d’exploitation : RNE = 2 M€/an - revenu net avant impôt : rnai = RNE = 2 M€/an ( charges financières = 0) b) - impôt des sociétés : imp = 1 M€/an - résultat net : rn = 1 M€/an - profit brut (après impôt) : V = 4.2 M€/an

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c) On compare le flux de profits espérés engendrés par la machine avec son coût d’installation. Ces profits étant futurs, il faut les actualiser. RA = 15.92 M€ On observe que RA < I. L’investissement dans la machine est non rentable au taux de 10%. 4. Revenez au problème 3. Comment sera affecté la rentabilité de l’investissement si : a) le taux d’intérêt baisse à 8% ;

b) a durée de vie est de 4 ans. Correction a) On applique le même raisonnement qu’au point (c) de l’exercice 3. RA = 16.77 M€

On observe que RA > I. L’investissement dans la machine est rentable au taux de 8%. La rentabilité d’un investissement dépend donc crucialement du taux d’actualisation choisi ! b) Le RBE calculé à l’exercice 5 est inchangé. En revanche, l’amortissement change car la durée de vie espérée est réduite à 4 ans. Après calcul, on trouve : RA = 14.58 M€

On observe que RA < I. L’investissement dans la machine est non rentable au taux de 10%. La diminution de T permet d’augmenter le profit brut par an (4.6 au lieu de 4.2 €), mais cet effet favorable est plus que compensé par la baisse de la durée du flux de profits (4 ans au lieu de 5 ans). QS : expliquez pourquoi le profit brut augmente quand T diminue.

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3. Investissement (2ème partie) 1. Vous venez de construire une nouvelle maison, et vous hésitez sur le chauffage à installer. Vous avez le choix entre - un chauffage « classique » (mazout, gaz, électricité,…) dont l’installation coûte 2000 €, et dont le coût de fonctionnement revient à 800 €/an ; - un chauffage solaire dont l’installation coûte 15000 €, sans coût de fonctionnement. Sur base d’un horizon de 15 ans, a) quel système de chauffage allez-vous choisir ? Prenez un taux d’actualisation nul. b) L’Etat souhaite réduire la pollution émise par les chauffages « classiques ». Quelle taxe annuelle devrait-il imposer sur ce type de chauffage pour vous inciter à choisir le chauffage solaire ? c) Plutôt que de taxer les chauffages « classiques », l’Etat préfère subventionner le chauffage solaire. Quel est la subvention à l’installation minimale qu’il doit accorder à l’installation d’un chauffage solaire pour vous inciter à le choisir ? (max 12 lignes) Correction Soit i : type de chauffage (classique : i = c ; solaire : i = s) ; I : coût de l’installation ; cf : coût de fonctionnement ; T : horizon (durée de vie espérée) ; Tx : taxe sur le chauffage classique ; a) Comme le taux d’actualisation est nul par hypothèse, le coût total (CT) d’un chauffage vaut : CTi = Ii + T cfi (i = c,s) - chauffage classique : CTc = 2000 € + 15 ans 800 €/an = 14000 € - chauffage solaire : CTc = 15000 € + 15 ans 0 €/an = 15000 € Sur base de la minimisation des coûts totaux, on choisit le chauffage classique. b) La taxe (Tx) annuelle sur le chauffage classique s’ajoute à son coût de fonctionnement son coût total devient : CTc = Ic + T cfc + Tx La taxe qui rend indifférent entre les 2 types de chauffage est Tx = 66.67 €/an

L’Etat doit donc imposer une taxe supérieure à Tx pour rendre le chauffage solaire plus intéressant financièrement que le chauffage classique. c) AC

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2. La Syldavie investit chaque année 25% de son PIB. Le rapport entre stock de capital et PIB est 2 et le taux de déclassement vaut 10%. Sachant qu’à la période t = 0, le stock de capital vaut 200, a) calculez le PIB en t = 1,2,3,4,5 ; b) calculez le taux de croissance de l’économie à chaque période. Correction a) Soit Yt, le PIB, It l’investissement et Kt le stock de capital de la Syldavie à la période t, et d le taux de déclassement. Un taux d’investissement annuel de 25% signifie que It = .25 Yt Le rapport entre stock de capital et PIB est 2, donc Kt / Yt = 2 Yt = Kt / 2 (1) Avec d = .1, le stock de capital évolue en fonction de l’investissement comme suit : Kt+1 = [1-d] Kt + It = .9 Kt + .25 Yt (2) Sachant que K0 = 200, les formules (1) et (2) permettent de calculer les valeurs de Y et K pour t = 1,2,3,4,5, selon la séquence suivante : (1) Y0 = K0 / 2 = 100 (2) K1 = .9 K0 + .25 Y0 = 180 + 25 = 205 (1) Y1 = K1 / 2 = 102.5 etc. b) AC QS : faites un graphique du PIB en fonction du temps t. Comment peut-on qualifier l’évolution du PIB au cours du temps ? (max 1 ligne) 3. Texte sur la croissance économique mondiale. a) Faite une brève description de la croissance mondiale depuis deux millénaires (max 6 lignes) b) Faites un graphique (en escalier) de la croissance du PIB, de la population et du PIB/tête au niveau mondial en fonction du temps (en distinguant les 5 périodes). Commentez (max. 10 lignes). c) Y a-t-il un lien mathématique entre ces courbes et si oui, lequel ? Correction (a) et (b) voir notes (c) AC

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4. Economie publique (1ère partie) 1. La sécurité sociale. a) Quels sont les deux principes qui fondent la sécurité sociale ? (max 6 l) b) Quelles sont les deux principales sources de son financement ? (max 2 l) c) Quels sont les principaux postes de dépenses ? (max 5 l) Correction Voir notes 2. En Syldavie, le barème de l’impôt sur les personnes physiques est décrit par le tableau suivant (les revenus sont exprimés en francs syldaves (FS)) :

Taux marginal de taxation (%) Tranches de revenu annuel (en FS) 10 20 30 40 50 55

5000 5000 – 10000 10000 – 15000 15000 – 25000 25000 – 40000

> 40000 Le professeur Tryphon T. a perçu un revenu égal à 29000 FS en 2008. Le professeur se plaint que la moitié de ses revenus va au fisc. a) Etes-vous d’accord ? Expliquez votre réponse en calculant le montant de l’impôt (en FS) qu’il a payé, ainsi que la fraction de son revenu (en %) que cet impôt représente. b) En quoi ce système d’imposition présente-t-il une relative justice ? Correction (a) Soit R le revenu. - Montant total de l’impôt payé : IMP = 9000 FS - Fraction du revenu allant à l’impôt : f = 31 % b) Ce système est juste dans la mesure où l’impôt est progressif (f augmente avec R). QS : qu’est-ce qui tempère cependant cette justice ? (max 5 lignes)

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3. Au moyen d’un graphique, illustrez la conséquence de l’établissement d’une cotisation sociale sur l’équilibre du marché du travail par rapport à l’équilibre obtenu sans cotisation sociale. Correction Au cours 4. Définissez les termes suivants. (max 2 lignes par définition) - recettes non fiscales - solde public - taux d’imposition marginal - ingénierie fiscale - transfert Correction Voir notes

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5. Economie publique (2ème partie) 1. Les biens et services sous tutelle. a) Qu’est-ce qui fonde l’intervention de l’Etat en rapport avec ce type de biens et services ? b) Quelles mesures l’Etat peut-il prendre ? Correction Voir notes 2. Soit un secteur industriel produisant un bien au moyen de capital et de travail. Le coût du capital (bâtiment, machines, infrastructures,…) est K = 100€. La quantité de travail par unité de bien produite est q = 1 heure/unité. Le salaire horaire est égal à w = 2 €/heure. Le capital disponible permet au secteur de produire au maximum 10 biens. Le prix de vente est p = 20 €/unité. a) Comment sont les rendements d’échelle dans ce secteur industriel ? Justifiez. b) Sous l’hypothèse de maximisation du profit, quelle est la quantité produite par le secteur ? Correction Soit Q la quantité produite par le secteur (on raisonne comme si le secteur était constitué d’une seule entreprise). a) Le coût total est défini par CT = K + w×q×Q. Le coût moyen est alors égal à CM = CT/Q = K/Q + w×q. Le CM si la production Q . Les rendements d’échelle sont donc croissants. b) Les profits s’écrivent en fonction de la production comme suit : PR = p×Q – CT = 18Q – 100 Donc le profit est maximal pour Q = 10. QS : l’Etat juge que le prix est trop élevé et que les profits sont exagérés. Comment peut-il réguler ce secteur ? (max 5 lignes)

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3. Soit un carburant utilisé par les véhicules routiers. La courbe de demande agrégée pour ce carburant est définie par :

QD = 10 – q/2

où QD est la quantité demandée (en litres) et q est le prix payé par les consommateurs (en euros). La courbe d’offre agrégée est définie par :

QO = 2 + 1,5 p

où QO est la quantité offerte (en litres) et p est le prix reçus par les vendeurs. a) Déterminez (soit par calcul, soit via un graphe) le prix et la quantité échangée à l’équilibre hors taxe. b) La consommation d’un litre de carburant produit 1/2 kg d’un polluant aérien. Afin de réduire la pollution, le gouvernement décide de taxer la consommation de carburant à raison de 4 euros/litre. Déterminez le prix et la quantité échangée à l’équilibre avec taxe. De combien seront réduites les émissions polluantes (en kg) ? Correction (a) A l’équilibre hors taxe, p* = 4 euros/litre et Q* = 8 litres (b) La réduction de la pollution suite à la taxe est de 0,75 kg QS : justifiez cette dernière réponse. 4. Définissez les termes suivants. (max 2 lignes par définition) - cours forcé - pouvoir de marché - externalité - consommation non rivale - permis de pollution négociable Correction Voir notes

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6. Echange et commerce international 1. Décrivez une situation fictive où le commerce bilatéral ne fonctionnerait pas, mais où le commerce multilatéral serait possible. Correction Soit l’Irak, qui voudrait exporter du pétrole et importer de la nourriture, et le Japon, qui voudrait exporter des appareils photographiques et importer du pétrole. Le commerce bilatéral entre ces 2 pays est impossible. Soit un 3ème pays (la France) capable d’exporter de la nourriture et souhaitant importer des appareils photographiques. Alors un commerce multilatéral (triangulaire) entre les 3 pays est possible : Ex : France nourriture lrak pétrole Japon appareils photos France 2. (a) Quel est le premier motif du commerce entre deux individus ou entre deux pays ? (b) En quoi ces 2 types d’échanges sont-ils fondamentalement différents ? Correction Voir notes 3. (a) Etablissez la balance des paiements de la Syldavie sur base des opérations suivantes : - les entreprises syldaves ont exporté pour 1000 FS (francs syldaves) - importations syldaves : 1100 FS - salaires perçus par des travailleurs syldaves à l’étranger : 250 FS - dépenses de tourisme des syldaves à l’étranger : 50 FS - prêt de la Syldavie à l’étranger : 100 FS (b) Quel est le solde de la balance commerciale ? Y a-t-il eu sortie ou entrée d’or ou de devises ?

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Correction a) Balance des paiements :

Recettes

(entrées d’argent) Dépenses

(sorties d’argent) Exportations = 1000 Salaires perçus = 250

Importations = 1100 Tourisme à l’étranger = 50 Prêt à l’étranger = 100

Total = 1250 Total = 1250 b) - solde de la Balance commerciale :

solde = Exportations – (Importations + Tourisme) = -150 - il n’y a ni entrée ni sortie d’or ou de devises Question subsidiaire : que deviennent vos réponses au point (b) sachant qu’il n’y a pas eu de prêt de la Syldavie à l’étranger ? 4. Est-il nécessairement souhaitable qu’un pays disposant d’un avantage absolu pour un produit soit exportateur de ce produit ? (max 3 lignes) Correction AC 5. Si les échanges volontaires d’un pays avec l’étranger portent préjudice à certains de ses habitants, le gouvernement doit réagir par des mesures protectionnistes pour limiter ou interdire ces échanges. Commentez. Correction Non, pas nécessairement. En procédant de la sorte, le gouvernement prive le pays de tout ou partie du gain à l’échange. Le gouvernement pourrait plutôt prévoir un mécanisme de compensation des gagnants de l’échange vers les perdants, de façon à ce que tout le monde gagne. C’est théoriquement possible. QS : Pourquoi ? (max 3 lignes)

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6. Les pays européens décident de diminuer les droits de douane sur leurs importations de textile. Quels sont les agents économiques (travailleurs du textile, entrepreneurs du textile, consommateurs) susceptibles de gagner ou de perdre suite à ce changement ? Précisez votre réponse pour l’Europe et l’étranger. Correction Suite à la des droits de douane, le textile étranger devient moins cher. Le secteur textile européen doit s’adapter (en baissant ses prix) ou disparaître. (a) En Europe, les entrepreneurs du textile voient leurs profits , certains peuvent faire faillite. L’activité baissant, les travailleurs du textile sont affectés via des pertes d’emplois et/ou de salaire. En revanche, les consommateurs bénéficient de la du prix du textile. (b) A l’étranger, les entrepreneurs et les travailleurs du textile bénéficient de l’ de leurs débouchés dans les pays européens. 7. Soit 2 pays (Angleterre (A) et Portugal (P)) qui produisent du vin et de la laine. Pour produire 10 barriques de vin, il faut 80 ouvriers au Portugal et 120 en Angleterre. Pour produire 10 tonnes de laine, il faut 100 ouvriers au Portugal et 90 en Angleterre. Chaque pays dispose de 720 travailleurs. (a) Déterminer qui a un avantage absolu pour chacun des 2 biens. (b) Déterminer qui a un avantage comparatif pour chacun des 2 biens. (o) En autarcie, chaque pays affecte la moitié de sa main d’oeuvre à la production de chaque bien. Calculer la production de chaque bien dans les 2 pays. (d) Suite à l’ouverture au commerce international, montrer qu’une spécialisation complète des 2 pays améliore leur situation. Correction Soit A : Angleterre, P : Portugal, v : secteur du vin, I : secteur de la laine, b : barrique, tl : tonne de laine, h : homme (= ouvrier). Les besoins en main d’œuvre par pays et par unité de bien sont les suivants :

P A b 8 h/b 12 h/b tl 10 h/tl 9 h/tl

(a) par barrique, P a besoin de - de main d’oeuvre que A. P a donc un avantage absolu sur A pour la production de vin. L’inverse est vrai pour la laine. (b) pour produire 1 barrique en +, - P a besoin de déplacer 8 ouvriers du secteur I vers le secteur v, d’où une de (8 h) / (10 h/tl) = 0,8 tl - A a besoin de déplacer 12 ouvriers du secteur I vers le secteur v, d’où une de (12 h) / (9 h/tl) = 1,33 tl Pour produire 1 b en +, P doit donc sacrifier – de laine que A. P a donc un avantage comparatif pour le vin. En conséquence, A a un avantage comparatif pour la laine. (c) en autarcie, chaque pays affecte 360 ouvriers à chaque production. Il en découle les productions et consommations suivantes :

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P A total v vPa = 360h / 8h/b

= 45 b vAa = 360h / 12h/b

= 30 b Va = 75 b

l lPa = 360h / 10h/tl = 36 tl

lAa = 360h / 9h/tl = 40 tl

La = 76 tl (d) Vu la nature des avantages comparatifs et en cas de spécialisation complète, P utilise tous ses travailleurs dans le secteur v et A utilise tous ses travailleurs dans le secteur l. Il en découle les productions suivantes :

P A total v vPs = 2×45 = 90 b vAa = 0 b Vs = 90 b l lPs = 0 tl lAs = 2 × 40 = 80 tl Ls = 80 tl

On observe que la production globale a dans les 2 secteurs. Si P et A exportent la moitié de leur production respective vers l’autre pays, il en découle les consommations suivantes :

P A total v cvPs = 45 b cvAa = 45 b Vs = 90 b l clPs = 40 tl clAs = 40 tl Ls = 80 tl

Comparée avec la situation en autarcie, la position des 2 pays s’est améliorée. Question subsidiaire : parmi les explications suivantes, qu’est-ce qui explique l’amélioration de la position des 2 pays suite à la spécialisation et à l’ouverture au commerce international ? - il y a eu déplacement de la main d’oeuvre entre les 2 pays - les techniques de production ont progressé dans les 2 pays suite à l’ouverture des frontières - il y a une meilleure allocation de la main d’oeuvre entre les 2 productions au sein de chaque pays 8. Sur base des notes de cours, définissez les termes suivants (max 2 lignes par définition). - balance courante - avantage absolu - effet d’éviction - dumping social - quotas à l’importation correction Voir notes

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7. Production, revenus et transferts 1. Retrouvez les formules associées aux différentes flèches entre niveaux du schéma macroéconomique général. Partez chaque fois de l’égalité « somme des entrées = somme des sorties ». correction a) Niveaux 1 et 2 - Entreprises : somme des entrées : CAe somme des sorties : CIe + VAe égalité : CAe = CIe + VAe VAe = CAe - CIe - Etat : somme des entrées : YE somme des sorties : CIE + VAE égalité : YE = CIE + VAE VAE = YE - CIE Dans les 2 cas, on retrouve bien les formules du cours. b) Les formules des autres niveaux se retrouvent de la même façon. 2. Classez les sommes suivantes dans le schéma macroéconomique général. (1) Peugeot consomme 200 M€ d’acier français pour la fabrication de ses voitures (2) La société Tati et Cie paye la TVA : 500 € (3) Les services produits par l’enseignement supérieur de l’Etat sont estimés à 900 M€ (4) La Société Générale verse des dividendes à ses actionnaires étrangers : 1000 € (5) Pour l’année 2010, Nestor constate un excès de son revenu disponible sur ses dépenses de consommation courante de 200 € (6) L’Etat rembourse à Hortense des soins de santé : 100 € correction (1) les 200 € font partie de CIe (dépense de Peugeot) et de CAe (vente de l’entreprise fournisseuse) (2) les 500 € sont prélevés sur RPe et contribuent à RPE (3) en termes de production, les 900 € font partie de YE et en termes d’utilisation, ils font partie de la consommation publique G (4) les 1000 € sont prélevés sur VAe et contribuent à RPRM (5) les 200 € font partie de Sm (6) en termes de dépense, les 100 M€ font partie de TCE- et en termes de recette, ils font partie de TCm+

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3. Qu’entend-on par répartition primaire du PIB ? Par répartition secondaire du PIB ? correction Voir notes 4. A partir des formules définissant les RP des agents, vérifier que leur somme conduit bien au PIB. correction 1) Les formules s’écrivent : RPm = Wm+ + rpm+ – rpm- + ri RPe = VAe – We- – rpe- + rpe+ – ri – IIn RPE = VAE – WE- – rpE- + rpE+ + IIn RPRM = WRM+ - WRM- + rpRM+ – rpRM- 2) Or, les salaires payés par un agent son nécessairement reçus par un autre. Donc : Wm+ + WRM+ = We- + WE- + WRM- Il en va de même des revenus de la propriété. Donc : rpm+ + rpe+ + rpE+ + rpRM+ = rpm- + rpe- + rpE- + rpRM- 3) En additionnant membre à membre les expressions définissant les RP, et après simplification, on obtient que VAe + VAE = RPe + RPm + RPE + RPRM Détaillez les calculs de l’étape 3. 4) Or la somme des VA est égale au PIB (selon l’approche par la VA). 5. Donnez un exemple de BS compris des dépenses publiques (G) ? Qu’ont celles-ci de particulier ? correction Exemple : enseignement à Lille3. On attribue ces dépenses à celui qui les produit (l’Etat) et non à ceux qui les consomment (ménages, entreprises). QS : Pourquoi ? (max 3 lignes)

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6. Sur base du cours « Introduction à l’économie » (L2S3), comment détermine-t-on le PIB selon (a) l’approche par la VA (appliquer la formule au schéma macroéconomique général) ; (b) l’approche par les dépenses ? correction (a) approche par la VA Au cours (b) approche par les dépenses PIB = C + I + G + X – M où I = Ie + Im + IE 7. Classez les sommes suivantes dans le schéma macroéconomique général pour la France. (1) Salaire d’un professeur de Lille3 résident en Belgique : 1200 € (2) Yvan, résident en France, verse une partie de ses revenus à sa petite amie restée en Syldavie : 500 € (3) Michelin achète du caoutchouc à un producteur malais : 500 M€ (4) L’Etat achète pour ses fonctionnaires du papier et des crayons à un fournisseur local : 20 M€ correction Au cours Indication : s’inspirer de l’exercice 2

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8. A partir du schéma macroéconomique général, démontrez l’identité fondamentale : S = I où S désigne l’épargne totale des différents agents et où I désigne l’investissement total des agents. Indications : partir de la répartition secondaire du PIB et utiliser les liens entre RD, dépenses courantes et épargne pour chaque agent. correction La répartition secondaire du PIB s’écrit : PIB = RDe + RDm + RDE + RDRM (1) L’affectation du RD entre dépenses courantes et épargne conduit à : - ménages : RDm = C + Sm - entreprises : RDe = Se - Etat : RDE = G + SE - RM : RDRM = X – M + SRM En substituant ces 4 égalités dans la formule (1), on obtient : PIB = Se + C + Sm + G + SE + X – M + SRM PIB – C – G – X – M = Se + Sm + SE + SRM = S Or, le calcul du PIB par l’approche des dépenses stipule que : PIB = C + I + G + X – M En combinant les 2 formules précédentes, on vérifie bien que : S = I

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8. Le patrimoine et ses variations 1. Classez les sommes suivantes dans le schéma macroéconomique général français. (1) Aide de la France à la construction d’une centrale électrique au Burkina Faso : 3000 M€ (2) Après prise en compte des transferts en capital, Mr Tournesol constate que l’achat de son nouvel appartement dépasse son épargne de 500 € (3) Les Presses de Moulinsart investissent dans une nouvelle rotative : 20 M€ (4) Les Dupondt encastrent leur 2CV sur un pylône. Coût du sinistre : 2500 €. (5) En manque de liquidité, l’entreprise T&T me vend une obligation d’Etat, que je paie au moyen d’un retrait de 50€ de mon CV (6) Gigantesques inondations en Thaïlande, dont le coût est estimé à plusieurs milliards d’euros (7) Le besoin de financement de l’Etat est de 5000 M€ (8) Le banquier Rastapopoulos enflamme un billet de 500 € pour allumer son cigare correction (1) en termes de dépense, les 3000 M€ font partie de TKE- et en termes de recette, ils font partie de TKRM+ (2) Mr Tournesol a un BF de 500 € (ou une CF de -500 €). Ce BF peut être financé, soit par une vente d’actifs financiers (AFmf = -500 €), soit par une de son endettement (Dm = 500 €), soit par une combinaison des deux. (3) Il s’agit d’un investissement compris dans Ie et qui contribue à une variation ARek (4) Il s’agit d’un évènement défavorable compris dans les opérations « autres » affectant les ménages (Zm) et qui contribue à une variation Amau = -2500 € (5) Cet achat fait partie de AVm et de AVe. Pour les 2 agents, il s’agit d’un échange d’une obligation contre monnaie, qui modifie la composition de leurs Actifs respectifs, sans en modifier le total. (7) Le BF correspond à une CFE = -5000 M€. L’Etat finance peut financer ce BF en vendant des actifs (AFEf < 0) ou en son endettement (DE > 0). (8) Il s’agit d’une opération « autre » affectant les ménages (Zm) et qui contribue à une variation Amau = -500 € QS : où est le (6) ?

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2. En 2007, les ménages syldaves ont - reçu des salaires : W = 100 FS (francs syldaves) - touché des intérêts : int = 50 FS - payé des impôts sur les revenus : ID = 30 FS - reçu des allocations familiales : af = 10 FS - reçu des pensions : pn = 25 FS - consommé des BS : C = 125 FS - reçu des subsides pour équiper leurs maisons de panneaux solaires : sub = 10 FS - acheté des nouvelles habitations : I = 30 FS - augmenté leur détention d’actifs financiers : AF = 15 FS - augmenté leur endettement : D = 5 FS - subi des dommages suite à des tempêtes : dom = 20 FS Calculez a) leur RP, RD, épargne, capacité de financement b) les variations de leurs différents actifs, ainsi que la variation du total de leurs actifs c) la variation de leur valeur nette correction a) RP = 150 FS RD = 155 FS S = 30 FS CF = 10 FS b) il faut calculer ARk, AFf, Aau, Ad et A (au cours) c) au cours

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3. Classez dans un tableau les différentes variations d’actifs, en distinguant clairement - la nature des actifs - les causes de leurs variations. Correction

I,CF OA échange et endettement volume valeur endettement échange

AR ARP ARPk = I ARPvolau ARPvalau ARPd ARPav ARNP ARNPvolau ARNPvalau ARNPd ARNPav

AF AFf = CF AFvolau AFvalau AFd AFav Atot ARk+AFf Aau = Z Ad = D Aav = 0

Explications : - ce tableau détaille et classe de façon systématique les variations possibles d’actifs (cfr. sections 8.5 et suivantes du cours) - la 1ère colonne renseigne les grandes catégories d’actifs, ainsi que le total - la 1ère ligne renseigne les causes de variation d’actifs - attention : le tableau ne renseigne pas l’agent concerné (il peut s’agir d’un ménage, d’une entreprise,...). - les variations d’actifs induites par les OA sont décomposées en 2 colonnes, selon que la variation est en volume (en quantité) ou en valeur - abréviations utilisées : vol : volume ; val : valeur. Les autres abréviations sont celles du cours. Pour chaque ligne, trouvez un exemple illustratif. 4. Mr Z avait prêté 100€ à son voisin. Celui-ci est décédé brutalement, sans avoir pu rembourser Mr Z. Ce décès affecte-t-il le compte de patrimoine de Mr Z ? Si oui, établissez le CPV. Si non, expliquez pourquoi. Correction Au cours