37
1 Cours 6 Perte d’énergie des électrons et positrons

6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

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1

Cours 6 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et

positrons

2

Les eacutelectrons et les positrons sont leacutegers donc

ndash La formule Bethe-Bloch doit ecirctre modifieacutee

masse de la particule incidente = masse de la particule cible

dans le cas des eacutelectrons particule incidente = particule cible

ndash Une seule diffusion peut changer la direction du projectile ce qui rend sa trajectoire sinueuse Il devient difficile de deacutefinir un parcours

ndash La perte drsquoeacutenergie par rayonnement (bremsstrahlung) est importante

jusqursquoagrave quelques MeV petite fraction

quelques dizaines MeV comparable agrave ionisation

plus eacutenergeacutetique dominante

-dEdx(total) = -dEdx(radiation)- dEdx(collision)

3

1) Formule de Bethe-Bloch modifieacutee

Les diffusions eacuteleacutementaires sont

diffusion de Moumlller

e- e

- e

- e

-

diffusion ineacutelastique sur les eacutelectrons atomiques

diffusion de Mott diffusion eacutelastique sur les noyaux

Agrave partir des sections efficaces de ces diffusions on obtient

22

)(

2

2ln

12

2

F

I

cm

A

ZK

dx

dE e

ougrave crsquoest lrsquoeacutenergie cineacutetique de lrsquoeacutelectron (positron) en uniteacute de mec2 et F)

crsquoest une fonction qui est diffeacuterente pour eacutelectron et positron

4

La diffusion de Mott ne fait pas varier leacutenergie des eacutelectrons mais perturbe beaucoup leur trajectoire

Contrairement aux particules lourdes la porteacutee est tregraves diffeacuterente de la longueur de la trajectoire

Une autre conseacutequence est que leacutelectron a une probabiliteacute non neacutegligeable de ressortir de labsorbeur par la mecircme face que celle par laquelle il y avait peacuteneacutetreacute Ce pheacutenomegravene est dautant plus important que le Z de labsorbeur est grand et que leacutenergie de leacutelectron est faible et que langle dincidence par rapport agrave la normale est grand

5

6

La particule lourde (de masse M) ne peut perdre au maximum lors dune collision avec un eacutelectron quune fraction de son eacutenergie de lordre de

Mme Lors dune collision entre eacutelectrons la particule incidente peut

perdre 50 de son eacutenergie initiale Lors de leacutemission de rayonnement de freinage comme nous le verrons plus tard ce pourcentage peut mecircme ecirctre de 100

fortes fluctuations de la longueur du parcours

7

2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

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2

Les eacutelectrons et les positrons sont leacutegers donc

ndash La formule Bethe-Bloch doit ecirctre modifieacutee

masse de la particule incidente = masse de la particule cible

dans le cas des eacutelectrons particule incidente = particule cible

ndash Une seule diffusion peut changer la direction du projectile ce qui rend sa trajectoire sinueuse Il devient difficile de deacutefinir un parcours

ndash La perte drsquoeacutenergie par rayonnement (bremsstrahlung) est importante

jusqursquoagrave quelques MeV petite fraction

quelques dizaines MeV comparable agrave ionisation

plus eacutenergeacutetique dominante

-dEdx(total) = -dEdx(radiation)- dEdx(collision)

3

1) Formule de Bethe-Bloch modifieacutee

Les diffusions eacuteleacutementaires sont

diffusion de Moumlller

e- e

- e

- e

-

diffusion ineacutelastique sur les eacutelectrons atomiques

diffusion de Mott diffusion eacutelastique sur les noyaux

Agrave partir des sections efficaces de ces diffusions on obtient

22

)(

2

2ln

12

2

F

I

cm

A

ZK

dx

dE e

ougrave crsquoest lrsquoeacutenergie cineacutetique de lrsquoeacutelectron (positron) en uniteacute de mec2 et F)

crsquoest une fonction qui est diffeacuterente pour eacutelectron et positron

4

La diffusion de Mott ne fait pas varier leacutenergie des eacutelectrons mais perturbe beaucoup leur trajectoire

Contrairement aux particules lourdes la porteacutee est tregraves diffeacuterente de la longueur de la trajectoire

Une autre conseacutequence est que leacutelectron a une probabiliteacute non neacutegligeable de ressortir de labsorbeur par la mecircme face que celle par laquelle il y avait peacuteneacutetreacute Ce pheacutenomegravene est dautant plus important que le Z de labsorbeur est grand et que leacutenergie de leacutelectron est faible et que langle dincidence par rapport agrave la normale est grand

5

6

La particule lourde (de masse M) ne peut perdre au maximum lors dune collision avec un eacutelectron quune fraction de son eacutenergie de lordre de

Mme Lors dune collision entre eacutelectrons la particule incidente peut

perdre 50 de son eacutenergie initiale Lors de leacutemission de rayonnement de freinage comme nous le verrons plus tard ce pourcentage peut mecircme ecirctre de 100

fortes fluctuations de la longueur du parcours

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2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 3: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

3

1) Formule de Bethe-Bloch modifieacutee

Les diffusions eacuteleacutementaires sont

diffusion de Moumlller

e- e

- e

- e

-

diffusion ineacutelastique sur les eacutelectrons atomiques

diffusion de Mott diffusion eacutelastique sur les noyaux

Agrave partir des sections efficaces de ces diffusions on obtient

22

)(

2

2ln

12

2

F

I

cm

A

ZK

dx

dE e

ougrave crsquoest lrsquoeacutenergie cineacutetique de lrsquoeacutelectron (positron) en uniteacute de mec2 et F)

crsquoest une fonction qui est diffeacuterente pour eacutelectron et positron

4

La diffusion de Mott ne fait pas varier leacutenergie des eacutelectrons mais perturbe beaucoup leur trajectoire

Contrairement aux particules lourdes la porteacutee est tregraves diffeacuterente de la longueur de la trajectoire

Une autre conseacutequence est que leacutelectron a une probabiliteacute non neacutegligeable de ressortir de labsorbeur par la mecircme face que celle par laquelle il y avait peacuteneacutetreacute Ce pheacutenomegravene est dautant plus important que le Z de labsorbeur est grand et que leacutenergie de leacutelectron est faible et que langle dincidence par rapport agrave la normale est grand

5

6

La particule lourde (de masse M) ne peut perdre au maximum lors dune collision avec un eacutelectron quune fraction de son eacutenergie de lordre de

Mme Lors dune collision entre eacutelectrons la particule incidente peut

perdre 50 de son eacutenergie initiale Lors de leacutemission de rayonnement de freinage comme nous le verrons plus tard ce pourcentage peut mecircme ecirctre de 100

fortes fluctuations de la longueur du parcours

7

2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 4: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

4

La diffusion de Mott ne fait pas varier leacutenergie des eacutelectrons mais perturbe beaucoup leur trajectoire

Contrairement aux particules lourdes la porteacutee est tregraves diffeacuterente de la longueur de la trajectoire

Une autre conseacutequence est que leacutelectron a une probabiliteacute non neacutegligeable de ressortir de labsorbeur par la mecircme face que celle par laquelle il y avait peacuteneacutetreacute Ce pheacutenomegravene est dautant plus important que le Z de labsorbeur est grand et que leacutenergie de leacutelectron est faible et que langle dincidence par rapport agrave la normale est grand

5

6

La particule lourde (de masse M) ne peut perdre au maximum lors dune collision avec un eacutelectron quune fraction de son eacutenergie de lordre de

Mme Lors dune collision entre eacutelectrons la particule incidente peut

perdre 50 de son eacutenergie initiale Lors de leacutemission de rayonnement de freinage comme nous le verrons plus tard ce pourcentage peut mecircme ecirctre de 100

fortes fluctuations de la longueur du parcours

7

2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 5: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

5

6

La particule lourde (de masse M) ne peut perdre au maximum lors dune collision avec un eacutelectron quune fraction de son eacutenergie de lordre de

Mme Lors dune collision entre eacutelectrons la particule incidente peut

perdre 50 de son eacutenergie initiale Lors de leacutemission de rayonnement de freinage comme nous le verrons plus tard ce pourcentage peut mecircme ecirctre de 100

fortes fluctuations de la longueur du parcours

7

2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 6: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

6

La particule lourde (de masse M) ne peut perdre au maximum lors dune collision avec un eacutelectron quune fraction de son eacutenergie de lordre de

Mme Lors dune collision entre eacutelectrons la particule incidente peut

perdre 50 de son eacutenergie initiale Lors de leacutemission de rayonnement de freinage comme nous le verrons plus tard ce pourcentage peut mecircme ecirctre de 100

fortes fluctuations de la longueur du parcours

7

2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 7: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

7

2) Perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage ( Bremsstrahlung )

Une particule chargeacutee perd de lrsquoeacutenergie par eacutemission de radiation eacutelectromagneacutetique quand sa vitesse change

ndash Bremsstrahlung dans le champ eacutelectrique drsquoun noyau

(Z de la cible) Utilisation en meacutedecine drsquoeacutecrans en plexiglas plutocirct qursquoen plomb

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 8: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

8

Figure 33 Perte drsquoeacutenergie des eacutelectrons et des protons dans le plomb (drsquoapregraves WE Burcham Nuclear Physics an introduction Longmans (1963)

Au delagrave drsquoune eacutenergie dite critique Tc la perte drsquoeacutenergie par rayonnement de freinage devient preacutepondeacuterante On eacutevalue Tc empiriquement

Tc

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 9: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

9

21

)(800

Z

MeVTc

La section efficace de rayonnement de freinage pour une particule relativiste de masse m et de charge ze varie en Z

2 pour un milieu

ralentisseur de numeacutero atomique Z

particule masseen DeacutependanceMateacuteriau

ln52222

2

2

224

k

mc

k

r

mc

cmZz

dk

d ee

avec fmcmer ec 82)4( 2

0

2 rayon classique de lrsquoeacutelectron la particule

incidente drsquoeacutenergie totale E0 perdant une eacutenergie k eacutemise sous forme de photon soit lrsquoeacutenergie reacutesiduelle E = E0-k

Terme en (mem)2 pour un donneacute me=05 MeV et Mp=1 GeV

rapport 6106 entre les sections efficaces effet important pour les

eacutelectrons

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 10: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

10

MeV 50m

MeV 105

eacute

m est 40 000 fois plus petit pour les muons

Effet important pour les muons seulement agrave haute eacutenergie

Lorsqursquoun eacutelectron a une acceacuteleacuteration a la perte drsquoeacutenergie par uniteacute de temps srsquoeacutecrit

2

3

2

3

2a

c

e

dt

dT

Figure 34 Spectre de rayonnement de Bremsstrahlung obtenu avec des eacutelectrons de 260 MeV et une cible de Tungstegravene de 015 longueur de radiation (~05 mm) drsquoeacutepaisseur les courbes theacuteoriques prennent en compte la possibiliteacute drsquoeacutemission drsquoun seul photon pour un eacutelectron ou de deux photons drsquoapregraves Bogdankevitch et Nikolaev Bremsstrahlung Research Academic Press

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 11: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

11

Crsquoest dans le champ colombien du noyau que lrsquoeacutelectron subit ses plus fortes deacuteviations Lrsquoeffet drsquoeacutecran ducirc aux eacutelectrons atomiques va donc jouer un rocircle important dans lrsquoeacutemission du rayonnement de freinage Pour

312

0 11

Zcm

E

e

avec =1137 lrsquoeffet drsquoeacutecran est neacutegligeable et on peut eacutecrire la perte drsquoeacutenergie par radiation drsquoun eacutelectron drsquoeacutenergie E0

3

12ln4

2

022

0cm

ErNZE

dx

dT

e

e

rad

La prise en compte de lrsquoeffet drsquoeacutecran agrave plus haute eacutenergie pour

312

0 1

Zcm

E

e

amegravene agrave

181

31

183ln22

04 )

Z(eαrNZE

raddxdT

mateacuteriauduZeEdx

dT 2t

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 12: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

12

Lrsquoeacutenergie critique pour laquelle radion dxdTdxdT )()( peut ainsi srsquoeacutecrire

MeV 800

~1600

~ 2

Zcm

ZT ec

On a

Tc = 102 MeV dans lrsquoair

Tc = 27 MeV dans Fe

Tc = 95 MeV dans Pb

Exemple Les deux processus successifs de creacuteation de paires e+e- par un

rayonnement gamma et de rayonnement de freinage par les eacutelectrons provoquent

dans lrsquoatmosphegravere la conversion de photons cosmiques de haute eacutenergie en

gerbes eacutelectromagneacutetiques (voir plus loin)

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 13: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

13

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

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gAcmg

MeV

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Pour des protons traversant le fer on a

e

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E

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MeV

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210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 14: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

14

3) Longueur de radiation (ldquoradiation lengthrdquo)

Puisque EdxdEbrem

agrave haute eacutenergie on peut eacutecrire

E

0XdxdE

brem

)exp()( 00 XxExE donc eEXE )( 00

X0 est appeleacute longueur de radiation

Apregraves avoir traverseacute une distance X0 lrsquoeacutenergie de leacutelectron deacutecroicirct drsquoun facteur 1e par bremsstrahlung

Si on ajoute la correction pour lrsquoeffet drsquoeacutecran on arrive agrave une approximation

2

0 cmg)287ln()1(

4716

ZZZ

AX

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 15: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

15

Pour un mateacuteriau composeacute de N eacuteleacutements diffeacuterents la longueur de radiation est donneacutee par

1

0

0

ii

i

X

fX ougrave fi et

iX 0 sont respectivement le pourcentage en masse

et la longueur de radiation de chaque eacuteleacutement i

4) Eacutenergie critique

La perte drsquoeacutenergie par ionisation est Eln (et Z ) au dessus du MIP qui

augmente moins vite que la perte par rayonnement ) Z( et E 2

Quand lrsquoeacutenergie de lrsquoeacutelectron est assez eacuteleveacutee la perte par rayonnement va deacutepasser celle par collision Lrsquoeacutenergie agrave laquelle ces deux pertes sont eacutegales est appeleacutee eacutenergie critique Ec

agrave cEE ionbremdxdEdxdE

Approximativement MeV )21(800 ZEe

c ou pour Z 13 MeV 500 ZEe

c

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 16: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

16

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 17: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

17

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

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dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 18: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

18

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

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Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

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Pour des protons traversant le fer on a

e

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soit 2

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MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

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dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

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mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

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)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 19: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

19

Pour les eacutelectrons

Pb Z=92 Al Z=13 Fe Z=26

Formule en 2Z

A

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

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Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

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Pour des protons traversant le fer on a

e

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210061

soit 2

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MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

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m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

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bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 20: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

20

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

mzZ

gAcmg

MeV

dx

dE

e

erad

Pour des protons traversant le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 8

210061

soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

rad

m

E

cmg

MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 21: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

21

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

m

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gAcmg

MeV

dx

dE

e

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Pour des protons traversant le fer on a

e

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m

E

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soit 2

1cmg

MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

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E

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dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

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bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 22: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

22

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

dEea

rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

22

2

183

)(

30710

ZLn

m

E

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dx

dE

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Pour des protons traversant le fer on a

e

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210061

soit 2

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MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

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m

E

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MeV

dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

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100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 23: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

23

5) Cas particulier des particules lourdes agrave tregraves haute eacutenergie

La formule donneacutee pour les eacutelectrons devient pour une particule (zm)

31

2

2

22 183

4Z

LnrNm

zZ

A

E

dx

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rad

Sous une forme plus exploitable

31

2

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)(

30710

ZLn

m

E

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Pour des protons traversant le fer on a

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MeV pour des protons de 50 TeV

Pour des muons toujours dans le fer on a

e

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m

E

cmg

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dx

dE 7

210438

soit 2

1cmg

MeV pour des muons de 600 GeV

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

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0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 24: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

24

On peut aussi montrer que X0 et Ec sont 2m (m eacutetant la masse du

projectile) Par exemple dans le fer on a

GeV 890 MeV 720

2

e

e

cc

e

cm

mEEE

On voit sur ces quelques valeurs numeacuteriques que ce processus va essentiellement affecter les particules leacutegegraveres En pratique ce sont les eacutelectrons qui seront les plus sensibles

La perte deacutenergie par rayonnement de freinage dune particule deacutetat de charge z et de masse m peut ecirctre calculeacutee agrave partir de celle dun eacutelectron posseacutedant la mecircme eacutenergie cineacutetique incidente

)()( 2

2

e

dx

dEz

m

mmz

dx

dE raderad

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 25: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

25

Parcours

Figure 91

Distance parcourue jusquagrave lrsquoarrecirct de la particule Deacutepend du mateacuteriau du type et de lrsquoeacutenergie de la particule Mesure du nombre de particules transmises incidentes en fonction de lrsquoeacutepaisseur t du mateacuteriau

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

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0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

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M

MTg

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MTR

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pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 26: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

26

Le straggling est ducirc aux fluctuations du nombre de collisions et de lrsquoeacutenergie transfeacutereacutee par collision En premiegravere approximation la distribution est de forme gaussienne Le parcours moyen est le point agrave mi-hauteur de la distribution On utilise aussi (voir figure) le parcours effectif (extrapolation)

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 27: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

27

Dun point de vue theacuteorique on trouve le parcours R en inteacutegrant la formule de Bethe

dEdx

dETR

T 1

0

0

0

)(

Cette eacutequation ignore certains effets de la diffusion coulombienne (voir plus loin) agrave savoir que la particule na pas un parcours rectiligne mais que sa trajectoire subit des deacuteviations successives agrave chaque collision Le parcours ainsi calculeacute est plus petit que le parcours reacuteel

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 28: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

28

1) Cas des particules lourdes

Les effets de la diffusion multiple sont le plus souvent faibles et le calcul est une bonne approximation Pour des eacutenergies incidentes supeacuterieures au MeV on obtient pour le parcours moyen des valeurs comparables aux parcours calculeacutes dans lrsquoapproximation de ralentissement continu avec une tregraves bonne preacutecision Si pour le calcul du parcours on ne prend en compte que la perte drsquoeacutenergie par ionisation et excitation (approximation valable pour des particules lourdes deacutenergie infeacuterieure agrave quelques GeV) on obtient pour un milieu donneacute (crsquoest agrave dire Z A I fixeacutes)

M

Tgzfz

dx

dE

ion

22 )(

ougrave M et z sont la masse et lrsquoeacutetat de charge de la particule incidente

)()()(

)()( 02

0

2

0

20

00

MThz

M

xg

dx

z

M

MTg

MTd

z

MTR

MTT

pour laquelle laquo h raquo est une fonction ldquouniversellerdquo du milieu (pour Z A I

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

bbbbb

M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 29: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

29

donneacutes) Ainsi si on connaicirct le parcours Ra drsquoune particule de masse Ma de charge za le parcours Rb drsquoune particule de masse Mb de charge zb et drsquoeacutenergie cineacutetique Tb sera

)()(2

2

b

abaaa

b

a

a

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M

MTzMR

z

z

M

MTzMR

Pour des particules posseacutedant un eacutetat de charge de 1 la fonction h(TM) est preacutesenteacutee sur la figure suivante pour quelques mateacuteriaux

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

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eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 30: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

30

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

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33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

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Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 31: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

31

Il faut noter la diffeacuterence qui existe entre la perte drsquoeacutenergie drsquoune particule et lrsquoeacutenergie qursquoelle deacutepose dans un milieu par exemple dans une couche active drsquoun deacutetecteur Pour des particules rapides une fraction importante de lrsquoeacutenergie cineacutetique incidente est transfeacutereacutee agrave des particules secondaires eacutenergeacutetiques qui peuvent ensuite sortir du milieu consideacutereacute sans avoir deacuteposeacute la totaliteacute de leurs eacutenergies Du fait de la complexiteacute du pheacutenomegravene qui met en jeu des particules secondaires qui sont souvent de nature diffeacuterente du projectile incident de son interdeacutependance avec la geacuteomeacutetrie et les caracteacuteristiques des milieux (des deacutetecteurs) il nrsquoexiste pas de formule preacutecise qui puisse ecirctre simplement utiliseacutee pour obtenir lrsquoeacutenergie deacuteposeacutee Pour traiter ce problegraveme on a maintenant recours agrave des calculs sur ordinateurs de type Monte-Carlo qui exeacutecutent une simulation complegravete de lrsquohistoire drsquoune particule dans un milieu parcours collisions geacuteneacuteration de particules secondaires eacutenergie deacuteposeacutee Le programme de ce type le plus connu est le code de simulation GEANT4 en C++

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

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ER

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33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

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Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 32: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

32

A basse eacutenergie en eacutechelle log-log la relation parcours-eacutenergie est agrave peu

pregraves lineacuteaire ER avec 751 Une approximation plus rudimentaire est

1

2

1

2

ER

Edx

dE

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

40

60

80

100

120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 33: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

33

La relation entre dEdx et la distance parcourue est appeleacutee courbe de Bragg Maximum tregraves prononceacute preacuteceacutedant une chute brutale montrant ainsi que le deacutepocirct deacutenergie est tregraves localiseacute Cette caracteacuteristique peut ecirctre mise agrave profit lors dirradiations de tumeurs extrecircmement bien localiseacutees et peu profondes comme les tumeurs de lœil par exemple afin de deacutetruire avec efficaciteacute les cellules tumorales sans pour cela leacuteser les cellules saines situeacutees en amont du parcours de la particule ionisante

0 1 2 3 4 5 6 7 80

20

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120

140

Pert

e d

eacutenerg

ie (

MeV

cm

)

Profondeur (mm)

Figure 96 Repreacutesentation scheacutematique dune courbe de Bragg pour des protons dans leau

34

35

2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 34: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

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2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

AR

effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 35: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

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2) Cas des eacutelectrons

Les effets de deacuteviation (effets de diffusion multiple) par les collisions sont importants Le parcours des eacutelectrons est tregraves diffeacuterent du parcours calculeacute par linteacutegration de la formule de dEdx Les diffeacuterences peuvent aller de 20 agrave 400 suivant leacutenergie et le mateacuteriau De plus leacutenergie perdue par les eacutelectrons fluctue beaucoup plus que celle perdue par les particules lourdes Ceci est ducirc agrave des transferts deacutenergie permis par collision plus grands et agrave leffet de bremsstrahlung Il en reacutesulte un straggling en eacutenergie beaucoup plus grand comme on peut le voir sur la figure suivante

laquo Parcours drsquoarrecirct raquo des eacutelectrons

Figure 97

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

eff

R

Aa

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effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 36: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

36

Un certain nombre de relations empiriques peuvent aussi ecirctre trouveacutees et des tabulations en sont faites La figure suivante montre le parcours effectif dans plusieurs mateacuteriaux

Figure 98

37

Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

ii

eff

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Aa

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effA masse moleacuteculaire du composeacute

iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee

Page 37: 6 Perte-energie-Electrons-parcours-2010.pdf

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Parcours pour les mateacuteriaux composeacutes et les meacutelanges

Approximation la plus courante

i

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iA et iR masse atomique et parcours

de leacuteleacutement i

ia nombre datomes de lrsquoi-egraveme

eacuteleacutement dans la moleacutecule composeacutee