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60 IDÉES POUR L’EUROPE Année européenne des citoyens 2013 www.europa.eu/citizens-2013

60 idées pour l'europe

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60IDÉES POURL’EUROPE

Année européenne des citoyens 2013www.europa.eu/citizens-2013

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« Comment se fait-il que personne n’y comprenne plus rien »

Non à l’Europe allemande : vers un printemps européen ?par Ulrich Beck, éditions Autrement

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I l faut décidément la foi du charbonnier pour rester européen. L’Europe de-meure un grand projet historique, la voie du salut pour les hommes de raison,

l’horizon d’un continent que le XXe siècle a ravagé.Mais, pour y croire encore, il y faut l’ardeur du zélote. L’Europe, disait-on, permet-tra aux nations du Vieux Monde de jouer encore un rôle sur la scène planétaire. Mais dans l’affaire syrienne elle est tragiquement absente. Seule la France, bien seule aux côtés des États-Unis défend une politique.L’Europe pourrait, délivrer un message, parler d’une seule voix, ce qui ne coûte guère. Dotée d’un socle de valeurs universelles, force de paix et de coopération, incarnation d’un système social équilibré, entre dynamisme du marché et bien-veillance de l’Etat-providence, elle pourrait sinon intervenir, du moins s’expri-mer. Las ! On l’a volontairement dotée de porte-parole trop frileux.

L ’Europe, disait François Mitterrand, protégera les citoyens des soubresauts de l’économie internationale. Mais, sous la férule d’une classe dirigeante dé-

cidée à tout ouvrir à tout vent, les vagues de la crise financière ont déferlé sans obstacle sur le continent, balayant emploi, pouvoir d’achat, sécurité et espoir pour la jeunesse. Cette union qui devait servir de rempart aux peuples laisse plus de 20 millions de ses travailleurs au chômage, rogne sans cesse les avan-tages acquis, englue ses forces vives dans le marécage de la stagnation.L’Europe, disait-on, illustre à l’échelle d’un continent la vivacité des principes dé-mocratiques. Elle est une terre de liberté et de défense des droits de l’homme. Mais l’Union s’est progressivement coupée des peuples, incarnée par des co-mités anonymes, animée par des technocrates consanguins, parlant un volapük compris des seuls initiés, barricadée dans la tour d’ivoire de ses certitudes. Dans la plupart des pays de l’Union, un référendum portant sur l’Europe se solderait par un échec cuisant. Seul le filtre de la démocratie représentative, qui préserve le pouvoir des partis de gouvernement, permet à l’Union de survivre. S’ils étaient directement consultés, les peuples la rejetteraient. Or que vaut, à la fin des fins, une construction citoyenne dont les citoyens se défient ?L’Europe fondée sur un marché ouvert et une monnaie unique, disait-on, se chan-gera immanquablement en une vaste aire de prospérité, propice à l’entreprise, à l’innovation et à la croissance. Bien au contraire, le Vieux Continent est la seule zone de la planète à s’enfoncer dans la récession. La Chine poursuit son décol-lage, tout comme l’Inde ou le Sud-Est asiatique. L’Afrique progresse à grands pas. L’Amérique latine retrouve le chemin de l’expansion, Brésil en tête.

SOS Europepar Laurent Joffrin

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Le Japon sort lentement de la stagnation. Les États-Unis reprennent l’initiative et créent des emplois, grâce à une croissance modeste mais réelle. L’esprit d’ini-tiative, d’innovation, de conquête, s’est exilé. Les Européens se lamentent. Les autres entreprennent. Hors de l’euro, disent les eurolâtres, point de salut. Mais alors comment fait la Suède, qui a justement refusé l’euro et qui réussit de ma-nière impressionnante ? On répond à cela que la Grande-Bretagne, qui n’est pas dans l’euro, ne se porte guère mieux que nous. Ainsi c’est tout ce qu’on a trouvé pour défendre la politique européenne ! Nous allons aussi mal que les Britan-niques, donc notre politique est la bonne. Quel éclatant plaidoyer !

Ce réquisitoire est volontairement provocant : qui peut dire qu’il est faux ? Il est prononcé par un Européen convaincu, qui se désespère de voir ce ma-

gnifique projet, inédit dans l’histoire, fondé sur nos valeurs les plus précieuses, destiné à repousser une fois pour toutes les démons du nationalisme et de la guerre, se déliter par la faute de dirigeants aveugles. Mois après mois, année après année, la classe dirigeante européenne fait tout pour décourager les par-tisans de l’Europe. Non contente d’être conspuée par les peuples, elle finit par écœurer ses militants les plus convaincus.Il y a bien d’autres choses à faire que s’enfermer dans ses petites routines bruxelloises alors que souffle en tempête le vent de la crise mondiale. Il y a bien d’autres projets à concevoir, d’autres valeurs à illustrer, alors que le monde bas-cule et que le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace inexorable-ment vers l’est. Des porte-parole talentueux, des dirigeants actifs, une relance de l’économie, une vigilance à l’égard des classes populaires, l’alliance de la classe industrielle et des forces du travail, une simplification des institutions, une démo-cratisation qui passe par un pouvoir accru du Parlement européen, seule ins-tance élue directement à l’échelle de l’Union, une unification des règles fiscales et sociales, une union bancaire, une lutte énergique contre la fraude et l’optimisa-tion fiscale : les chantiers sont innombrables et connus. Il y manque une volonté, un courage, une lucidité. Il y manque surtout des responsables conscients de leur responsabilité historique. L’Europe peut encore se ressaisir. Faute de ce sur-saut, alors que les forces obscures du nationalisme progressent partout sur le continent, elle sortira de l’histoire.

L.JDirecteur du Nouvel Observateur

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La municipalité d’Athènes a pris l’heureuse initiative de donner le nom de Jacqueline de Romilly, la grande helléniste française, à une place de la ville.

J’avais souhaité à l’Académie française, dont elle faisait partie, que Paris en fasse autant, mais ma demande est restée sans écho. Cette place est située sur le côté Nord-Ouest du Parthénon, d’où le soleil couchant permet d’apercevoir la den-telle sublime des colonnes. Ayant quelques phrases à prononcer, j’ai relu un des derniers livres de Jacqueline de Romilly : « l’Élan démocratique dans l’Athènes ancienne ». Nous répétons tous que la démocratie a été inventée à Athènes, et le mot est constamment utilisé dans les débats politiques contemporains. Mais son sens est très éloigné, en Occident, de sa signifi cation d’origine. Lorsque les citoyens d’Athènes (six à sept mille personnes à l’exclusion des esclaves) ont commencé à s’interroger, après la chute des Tyrans dans les dernières années du VIe Siècle, sur le fonctionnement de la cité, leur première demande n’a pas porté sur l’accès au pouvoir, mais sur le droit à la parole : l’Isegoria. Lors des grands débats sur l’Agora, chaque citoyen avait une chance égale d’exprimer son point de vue. Le représentant de la cité posait la fameuse question :« Qui veut, qui peut donner un avis utile pour la patrie ? » Ce n’est que plusieurs di-zaines d’années plus tard, avec Périclès, que l’esprit démocratique a été introduit dans la vie de la cité. Regardons bien le mot : demos représente la collectivité, la foule des citoyens. Les orateurs n’expriment pas des demandes, des revendi-cations individuelles, mais des « choses utiles à la patrie ». La démocratie vise à bien gérer les intérêts du groupe, le demos.Dans l’évolution contemporaine, en Occident, l’intérêt individuel tend à supplanter l’intérêt collectif. On vote pour quelqu’un dont on pense « il fera une chose utile pour soi-même ». Le demos s’éloigne, et la demande personnelle prend sa place. D’où l’émiettement de la société politique, et la monocratie (le pouvoir du citoyen) qui tend à remplacer la démocratie (le pouvoir du peuple). Sur la place Jacqueline-de-Romilly, devant le Parthénon que le crépuscule empourprait, je me répétais la question :« Qui veut, qui peut donner un avis utile pour sa patrie ? »

V.G.Eancien président de la République (1974-1981)

Le message de Périclèspar Valery Giscard d’Estaing

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En dépit de ce climat morose en Europe et des inquiétudes que nourrissent les citoyens, les acquis de la construction européenne sont là. Il s’agit de

les mobiliser pour réorienter nos perspectives de développement politique, économique et social. Comment stimuler le dialogue démocratique comme le dialogue social, assurer la qualité de vie, l’emploi et la protection de l’environne-ment, conforter nos systèmes de prévoyance et de solidarité ?

Ce n’est pas l’idée européenne qui est en cause, mais les conditions dans les-quelles sont utilisées les institutions pour plus d’efficacité et de transparence. Car aujourd’hui, encore plus qu’hier, c’est l’union qui fait la force, face aux défis que nous lancent la mondialisation, les découvertes technologiques et l’absence de régulation mondiale des marchés et des institutions financières. Le modèle de la construction européenne offre de ce point de vue des références pour les organi-sations mondiales et régionales. Il n’a perdu ni ses vertus, ni ses attraits.

Aux eurosceptiques qui utilisent les craintes de nos contemporains sans propo-ser d’alternative crédible, nous devons répondre par des politiques qui assurent un meilleur gouvernement des citoyens et une bonne administration des choses.

Vive le débat qui, en prélude aux élections du Parlement européen, permettra de mieux situer les manques de la politique européenne et de proposer les voies d’une relance efficace. Il faut une politique compréhensible par les citoyens ap-pelés non seulement à voter, mais aussi à participer à ce qui demeure l’aventure emblématique du XXe et du XXIe siècle.

J.Dancien président de la Commission Européenne (1985-1995),

président fondateur de Notre Europe-Institut Jacques Delors

Vive le débatpar Jacques Delors

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À quelques mois des prochaines élections, les observateurs prédisent une percée des forces anti-européennes. Ces forces proposent une vue à court

terme de l’Europe. Elles sont silencieuses quand elles obtiennent des avantages, tonnent quand elles doivent consentir à des efforts, inévitables en temps de crise.

Le seul rempart contre ces forces eurosceptiques est la mobilisation de tous ceux qui croient dans l’idéal européen. Car les défis pour la prochaine législa-ture sont capitaux: stabiliser l’euro, relancer la croissance et créer des emplois sur le continent, et ainsi redonner confiance aux citoyens européens.

Pour porter à bien ces projets d’envergure, il faut une majorité ambitieuse, une majorité qui naîtra d’un débat capital entre les forces politiques à l’œuvre en Europe. Il faudra que les électeurs tranchent et c’est là que les eurosceptiques se trompent. La question posée par les prochaines élections européennes n’est pas d’être en faveur ou contre l’Europe, la question est quelle Europe nous voulons. Etre pro-européen, ce n’est pas être pour l’Europe telle qu’elle est mais être pour une Europe réorientée.

Les prochaines élections européennes offrent l’opportunité d’impulser une nou-velle direction. Avant cela, nous devons combler autant que possible le fossé entre les citoyens et des institutions européennes parfois trop éloignées, opaques et complexes. Ces élections permettront de les rapprocher, seulement si pré-cédées par un débat ouvert, pluriel et franc. Grâce à ce débat, nous pourrons réinventer l’Europe.

M.SPrésident du Parlement européen

Elections 2014 : les citoyens changeront l’Europe

par Martin Schulz

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En 2013, l’Année européenne des citoyens vous encourage à être mieux informés sur vos droits et sur les possibilités qui découlent de la citoyenneté de l’Union européenne (UE). Circuler et résider librement au sein de l’Union, étudier ou tra-vailler dans un autre pays membre, bénéficier de soins de santé à moindre coût en voyageant dans l’UE, être protégé contre la discrimination quel que soit l’État membre dans lequel vous vous trouvez : autant de droits qui vous concernent et qu’il est important de connaître. L’Année européenne des citoyens vise à stimuler le dialogue à tous les niveaux (européen, national, régional et local) entre pouvoirs publics, société civile et en-treprises. Des événements et des conférences sont organisés partout en Europe, des discussions ont été ouvertes afin de parler de ces droits et de débattre sur le futur de l’Union européenne d’ici à 2020. Participer à la vie démocratique de l’UE signifie contribuer à une société euro-péenne où les citoyens peuvent s’exprimer sans entrave et ainsi mieux contri-buer à l’avenir de l’Union. Pour en savoir plus sur vos droits et pour participer au débat, rendez-vous sur http://europa.eu/citizens-2013/fr/home.

Année européenne des citoyens 2013www.europa.eu/citizens-2013

L’Année européenne des citoyens 2013

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Ce que nos lecteurs proposent pour l’Europe

POLITIQUE ET GÉOPOLITIQUE

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Cela fait longtemps que je me demande pourquoi l’Europe n’a jamais orga-nisé une grande campagne de communication (media et hors media) pour

développer notre envie et notre fierté d’être européens. Une campagne qui nous montrerait la fierté qui pourrait être la nôtre : - D’être une puissance mondiale capable de promouvoir nos valeurs collectives. - De montrer au monde que nous avons su dépasser nos égoïsmes nationalistes et d’en tirer une légitimité forte pour peser sur les choix qui engagent la planète (écologie, régulation financière, etc.). Je pense que cet élan pourrait être déclenché car les peuples européens ont déjà montré (par exemple lors de la première guerre Koweït / Irak) qu’ils étaient capables de se mobiliser collectivement pour faire barrage aux vieux réflexes de politiques nationales. C’est encore le cas pour la Syrie ! L’idée européenne est belle et porteuse d’énergie et la plupart d’entre nous y croient encore. Serait-ce l’intérêt des politiques et des lobbies que de ne pas réveiller cette flamme, comme on a tué les élans pacifistes transnationaux lors de toutes les guerres ?

Stephane TENCER (France)

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Il n’y aura pas d’Europe tant que nous n’aurons pas coupé le cordon qui nous relie aux États-Unis depuis la 2ème guerre mondiale. Pas d’Europe tant qu’ il y

aura des commissaires non élus et pour la plupart, attachés à des lobbies (banque, agro alimentaire, etc.) qui ont trop de pouvoir de décision. Pas d’Europe sans un parlement fort, élu par le peuple. Pas d’Europe sans harmonisation sociale, fis-cale qui permette un niveau de vie décent que l’on vienne du sud ou du nord. Pas d’Europe calquée sur les USA qui parlent deux langues (anglais, espagnol). Je ne souhaite pas une uniformisation où les langues nationales deviendraient folkloriques et où la langue imposée à tous serait évidemment l’anglo-americain. Une Europe unie certes mais où l’on coopère entre États (comme l’Amérique latine) tout en gardant sa liberté de pouvoir choisir sa propre politique au niveau national en fonction des choix de ses citoyens.

CM (Belgique)

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On l’appellerait « Berlaymont » - Créer une série politique sur le modèle de Borgen (Adam Price) ou West Wing (Aaron Sorkin) axée sur la Commis-

sion européenne. Des personnages fictionnels mais les vrais rapports de forces entre les institutions européennes (et avec les états membres), les tractations, les politiques, l’adoption du budget, le rapport à la presse, aux lobbys, à la Cour de Justice... L’UE a besoin d’être comprise pour avancer, elle est complexe mais passionnante. Elle mérite bien qu’une équipe de scénaristes nous la rende tré-pidante et familière. (Et si possible : avec les meilleurs acteurs des 28 pays, une bande originale de stars et une diffusion simultanée sur les principales chaînes de chaque état). (Après on songera à vendre à CNN).

NYFAST (Belgique)

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Une Union qui favorise la démocratie participative en rendant beaucoup plus simple d’utilisation l’ICE (IntercontinentalExchange). C’est en donnant le

pouvoir aux citoyens de s’impliquer sur les enjeux qui les concernent que l’UE leur paraîtra moins lointaine. - En renforçant une diplomatie européenne qui a pu faire ses preuves dans les Balkans ces deux dernières années.

Jonathan LEVEUGLE (France)

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L’Europe, si Union il y a, doit l’être pour le meilleur et pour le pire !

Emilia PEREZ (Espagne)

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En finir avec une Europe où les traités gouvernent et les institutions servent à vérifier leur application de façon technocratique. Il faut une Europe fédé-

rale et démocratique pour que les aspirations du peuple ne soient plus remisées derrière les intérêts lobbyistes et ultralibéraux. Fédérale parce que nous n’avons pas envie de mettre toutes nos politiques en commun mais nous avons besoin que les politiques communes soient dirigées par un gouvernement issu de la démocratie.

Emmanuel RODARY (France)

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Mise en place d’une démocratie européenne avec élection d’un président au suffrage universel, de deux chambres, l’une issue des urnes, l’autre issue

des parlements nationaux. Obligation de défendre les intérêts de l’Europe à l’ins-tar des USA ou de la Chine qui se pensent comme entité et non pas comme une addition de membres. Présenter l’Europe comme unie et indivisible y compris dans les comparatifs internationaux (PIB, population, armées...). Avoir un pas-seport européen (pour les européens de la zone Euro et Schengen), un tronc commun social, sanitaire, assuranciel, bancaire, fiscal, éducatif (y compris les examens). Les décisions nationales qui auraient une conséquence sur l’Union devraient être validées par les instances démocratiques européennes.

Christophe LIROX (France)

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Selon le Traité de Lisbonne (art. 17, par. 7 TUE), « le Conseil européen, sta-tuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à

la fonction de Président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen (. . .) ». Bien que cette disposition du traité [de Lisbonne] fasse deux fois référence aux termes « élections » ou « élu », le président de la Commission n’est élu, ni indirectement, ni a fortiori directement, par les citoyens européens. Le fait que les « partis politiques européens » présentent des candidats à la prési-dence de la Commission serait de nature à « personnaliser » et donc à « politiser », voire à « démocratiser » cette élection. Encore faut-il savoir de quoi on parle exactement et, le cas échéant, peser les avantages et les inconvénients d’une telle innovation.

Roger VANCAMPENHOUT (France)

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Instituer le principe du « referendum européen » pour les choix importants : établir auparavant la définition d’une majorité qualifiée (par exemple, 75% des

États représentant au moins 60% de la population). Si le projet est adopté, les États où le non a été majoritaire ont le choix entre se soumettre à la majorité ou quitter l’Union.

Louis RAJALU (Espagne)

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L’Europe des cinq ou six. Pourquoi ne pas relancer l’Europe des cinq (France-Allemagne-Benelux) avec une vraie intégration politique, sociale, écono-

mique ? (Eventuellement six pays avec l’Italie pour renouer avec l’histoire ?). En fait, il s’agirait d’une vraie puissance européenne avec un réel pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. L’accord à cinq sera plus facile qu’à vingt sept, non vingt huit, non vingt neuf, etc. Et ce bloc puissant de cinq pays, quand il sera fonction-nel, pourra s’ouvrir à d’autres partenaires.

Francis GIELEN (Belgique)

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Communiquer ! Le problème de l’Europe n’est pas ce qu’elle fait, mais le fait que nous ne sachions pas ce qu’elle entreprend. Tous les chefs d’Etat

s’attribuent les bonnes choses qui viennent en réalité de l’Europe et rejettent la faute sur Bruxelles sur ce qui ne va pas…

A.B. (France)

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L’Europe devrait devenir une Europe des régions, une Europe complètement intégrée avec une politique économique, une union bancaire, une politique

culturelle et fiscale. De plus, il devrait y avoir une élection directe de la Commis-sion afin d’obtenir une union démocratique pour que l’Europe ait plus d’influence sur la vie quotidienne de ses citoyens.

Europe ONE (Belgique)

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L’UE devrait davantage faire sa publicité sur ce qu’elle réalise au profit de ses citoyens plutôt que de communiquer uniquement sur ses décisions les plus

contestables. On le voit bien, personne ne sait ce que fait l’UE, elle pourrait par exemple rappeler les quantités colossales d’argent qu’elle déverse à la France pour sauvegarder son agriculture...

Thomas OHCUMILZAK (France)

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L’Europe devrait être une grande puissance comme les Etats Unis, la Chine, La Russie ou encore certains pays arabes. Elle devrait être libre de droits

et culturelle. Elle devrait être laïque et respecter toutes les autres religions, elle devrait être un exemple de liberté d’expression. L’Europe devrait être assez forte pour ne pas avoir à sa tête des politiciens corrompus, elle devrait être solidaire en son sein mais aussi avec le reste du monde. L’Europe a de nombreux cer-veaux qui établiront de manière démocratique ce qui est bon ou non, en accord avec l’Europe et avec le reste du monde.

Rubén GARCIA MARTIN (Espagne)

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Il faut moins de décideurs pour l’Europe. Personne ne sait exactement comment fonctionnent les institutions européennes et qui dirige l’Europe. Il faut remettre

à plat toute l’organisation et enlever des strates à ce millefeuille.

Johann JOCAILLE (France)

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Je suis pour une Europe forte avec des pays forts, c’est-à-dire pour une Europe plus petite, à six ou douze pays, où l’on peut vraiment avancer ensemble.

Guillaume TISON (France)

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Une Europe à deux ou trois vitesses. - Chaque pays, chaque citoyen doit ac-cepter une perte de souveraineté au bénéfice d’une politique commune.

- Un gouvernement démocratiquement élu : parlement, président, ministères, fi-nances, défense, affaires extérieures, recherche-innovation. - Respect de la règle de rattachement subsidiaire pour les affaires locales. - Surtout garder la monnaie commune.

Noel BUREAU (France)

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À mon avis la réinvention de l’Europe devrait être basée sur le plan suivant : - La formation d’un État européen fédéral avec un gouvernement central,

une constitution libérale et démocratique ratifiée par ses peuples et un Parle-ment fédéral. - Cette fédération serait composée de tous les pays européens qui auraient chacun leurs propres administrations locales ainsi qu’un parlement. L’idée serait de ne plus permettre à aucun état souverain européen d’entrer dans la fédération à moins qu’il ne soit divisé dans des unités politiques plus petites et autogérées. Ceci est la seule façon de combattre le nationalisme d’État, qui est l’obstacle majeur à l’unification de l’Europe. - La fédération aurait une langue fédérale officielle mais différente des langues des pays membres. La langue offi-cielle serait votée par référendum dans lequel les citoyens ne pourraient pas avoir l’option de choisir leur langue maternelle. Ainsi il est très probable que la langue fédérale officielle adoptée soit une langue étrangère maîtrisée par la plupart des citoyens européens.

Filimon PEONIDIS (Grèce)

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Il y a une inégalité de pouvoir entre les institutions européennes : je pense qu’il faudrait renforcer le pouvoir des députés européens, plutôt que de laisser la

commission diriger seule.

Nicolas TANCREZ (France)

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Il faut faire entrer les institutions européennes dans le schéma classique de la démocratie. Renforcer le Parlement, faire élire la Commission (et son chef,

tête de l’exécutif européen) par le peuple et entériner le Conseil de l’Europe comme une chambre haute représentant les États. Aussi bonnes ou mauvaises que soient les politiques européennes, elles ne sont pas le reflet d’un proces-sus démocratique. Il faut que l’agenda européen fasse l’objet de débats au sein de l’opinion publique et de programmes promus par les partis. D’un point de vue plus « populiste », l’élection au suffrage direct d’un président européen pour concrétiser ce programme impliquerait les peuples dans l’Europe. Ce président serait un chef de l’exécutif, donc plus proche du rôle du président de la Commis-sion que du président du Conseil.

Antoine BEGON (France)

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Une Europe des citoyens et pas seulement du marché. Des États-Unis d’Europe ! Une monnaie, une langue officielle, un chef d’État visible, mais surtout, une

Europe ouverte vers la Méditerranée. Voilà un modèle ! Une Europe réelle avec des pouvoirs directs de décision.

Carlos ESPEJO (Espagne)

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Faire en sorte que l’Europe qui est perçue par les citoyens comme généra-trice de contraintes tatillonnes soit vue dans leur esprit comme une opportu-

nité pour eux et leurs enfants. Grâce à : - une vision mobilisatrice vers un avenir positif pour les citoyens à moyen terme. - Le choix de moteurs de croissance économique européens au service de cette vision (des territoires de croissance partagés comme l’aéronautique, des grands projets européens …). - Des lois sur l’essentiel (social, finance, écologie …) plus que sur l’accessoire relevant des États. Cela suppose un gouvernement européen élu, définissant le cadre d’action des fonctionnaires européens qui justifient leurs postes et qui sont « éclairés » par les milliers de « lobbyers » circulant à Bruxelles, dont le principal souci n’est pas l’intérêt des européens mais plutôt celui de leurs clients privés.

Jean-Pierre GALLON (France)

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L’Europe économique existe à peine. L’Europe politique n’existe pas. Souvent, l’Europe se réduit à des jeux d’alliance à géométrie variable. Résultat : pas de

visibilité à l’échelle d’un monde globalisé... Et si on harmonisait déjà les calen-driers électoraux nationaux, pour éviter « d’attendre le pays en période élec-torale » ? On pourrait ensuite faire converger davantage les politiques sociales, fiscales et économiques pour dessiner une vraie politique européenne, capable de peser à l’échelle mondiale. Reste à trouver le(s) leader(s) capable(s) de por-ter ces ambitions.

Alain BRILLARD (France)

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Les pays européens sont encore trop indépendants. L’Europe devrait plus res-sembler aux Etats-Unis, avec un gouvernement européen beaucoup plus fort

et moins de pouvoir individuel pour les pays membres. Nous en sommes arrivés à un point où la mentalité « mon pays d’abord » donne plus d’inconvénients que de penser en fonction de la Communauté Européenne.

Jasper De BOCK (Belgique)

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Que l’on arrête d’agrandir l’Union européenne, on ne s’entend déjà pas comme ça.

Nico MARCHEUX (France)

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Il faut revisiter les compétences partagées du TFUE (Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne), chiffrer les coûts de l’insuffisance d’Europe sur le modèle

du coût de la non Europe, obtenir un accord majoritaire comprenant la France, l’Alle-magne, l’Italie, L’Espagne, le Portugal et au moins un pays scandinave, et le mettre en place avec la nouvelle commission et son président français ou allemand qui jouerait le même rôle que Jacques Delors avec Mitterrand et Kohl.

Michel GRELIER (France)

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L’Europe à vingt huit (et plus ?) est ingérable. Il faudrait donc un noyau de cinq ou six pays avec des partenaires « satellites » comme la Turquie, car la

gestion à vingt huit est totalement inefficace. Il faut de véritables frontières exté-rieures, et une vraie solidarité avec l’Italie et la Grèce vis-à-vis de l’immigration, mais aussi dans les difficultés. Une Europe laïque avec uniformisation des règles sociales, du travail, fiscales est nécessaire pour éviter le dumping social et éco-nomique. Une vraie Europe politique qui parle d’une seule voix.

Danielle PETER (France)

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Rallumer l’Empire State Building. Deux idées pour populariser l’Europe.- Faire des élections de mai 2014 un évènement. Les élections présidentielles

américaines ont été suivies dans le monde entier, les chaînes de télévision ont déployé énormément d’efforts pour avoir des estimations rapides, des commen-tateurs aiguisés et prestigieux. Les enjeux sont plus complexes et les élections s’étalent sur une semaine dans le cas du PE mais c’est un instant dramatique (au sens théâtral). C’est la première fois que le parlement aura autant de pouvoir dans une Union aussi critiquée. Les médias doivent s’en emparer, ce doit être retentissant. Pourquoi pas une émission commune à plusieurs grandes chaînes nationales avec Euronews ? Pourquoi pas, à l’américaine, allumer nos monu-ments aux couleurs des vainqueurs ?

NYFAST (Belgique)

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L’objet Europe doit devenir ouvert politiquement, et non pas continuer à vivo-ter à des milliers de kilomètres des besoins réels. Il faut convaincre les partis

politiques et les gouvernements que les élections de mai 2014 nécessitent de leur part des engagements forts et clairs, mobilisateurs pour l’opinion publique européenne. Merci au Nouvel Obs de cette pierre au chantier!

Catherine VIEILLEDENT (France)

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Il faut consulter plus régulièrement les citoyens au niveau européen : aller voter tous ensemble pour la même question, voilà qui donnerait le sentiment d’être

européen !

Sarah (France)

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ÉCONOMIE, FINANCE ET ENTREPRISE

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Tant que l’on ne traitera pas l’Europe comme une nation à part entière on ne résoudra aucun problème. Une seule nation cela veut dire, les mêmes lois, les

mêmes systèmes sociaux, les mêmes impôts, le même programme scolaire… La route est encore longue. Si l’Europe était capable de proposer une alterna-tive au système libéral actuel qui ne fait qu’augmenter les inégalités entre riches et pauvres, ne pensez-vous pas qu’une majorité de citoyens y adhéreraient ? Ne pensez-vous pas que l’on pourrait être fier d’être européen de nationalité ? Quelqu’un a dit que les utopies d’aujourd’hui seront la réalité de demain, alors rêvons, mais à haute et intelligible voix.

Nicolo PILITTERI (Italie)

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Dans l’ordre des priorités : - Un gouvernement économique européen avec un ministre des finances européens pour sauver l’euro. Si la Grande-Bre-

tagne n’est pas d’accord il faut qu’elle sorte de L’Europe. Elle ne peut pas mettre son veto alors qu’elle n’est pas dans la zone euro. - Fusionner les fonctions de Président de la Commission européenne et de Président de l’Union. - Mettre en œuvre une fiscalité européenne en tendant vers la moyenne des fiscalités actuelles. La Grande-Bretagne sera sortie et ne pourra donc plus s’y opposer. - Mettre en place un vrai budget européen en visant dans les dix ans 5 % du PIB Européen. - Créer une vraie fonction de ministre des Affaires étrangères euro-péen en y proposant un ancien président d’un des pays européens. À partir de ces cinq piliers, les États-Unis d’Europe peuvent être une vraie espérance pour les 20 ans qui viennent.

Alain CASSUTO (France)

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Il faudrait faire un service public européen englobant toutes les industries élec-triques, gazières, eau potable, assainissement. C’est une honte de spéculer sur

ces énergies qui sont le minimum pour vivre dans la société actuelle.

Stéphane GRONEK (France)

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La seule façon de sauver le rêve de Robert Schuman est la fédéralisation de l’Europe. Tout d’abord, nous devons procéder à l’unification des banques. En-

suite, nous devons faire une politique commune dans l’importation et l’exporta-tion des biens, en mettant en avant les produits et les services que chaque région peut donner. Compte tenu du fait que nous avons une monnaie unique, nous devons renforcer l’examen budgétaire. La justice jouera un rôle clé pour l’unifica-tion. Aussi, nous devons donner à chaque Européen la possibilité de prendre part aux décisions politiques (e-référendums). Enfin, tous les parlements nationaux doivent être transformés en parlements régionaux et chaque gouvernement na-tional jouera le rôle d’un gouvernement régional.

Petros ALIAKOS (Grèce)

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Pour moi, il faut soit supprimer totalement le partenariat européen, soit aller vers une fédéralisation, donc une harmonisation des lois en matière d’immigration,

de minimum salarial, de droit du travail (et pas par le bas évidemment), droit en matière de stupéfiants pour lutter contre le crime organisé et autres organisations terroristes, droit bancaire pour lutter contre leur suprématie. Pourquoi ne pas in-terdire la spéculation sur les « dettes » gouvernementales ou encore fédéraliser totalement l’économie, ou mieux rationaliser totalement cette dernière, interdire l’ingérence des lobbyistes au sein des décisions fédérales, voire même la punir grandement lorsque ces intrusions sont avérées, en obligeant tous les dirigeants européens à mettre totalement en lumière leurs conflits d’intérêts. Mais tout ceci sera difficilement réalisable, car il y a trop de différences culturelles, trop de lan-gages différents, trop d’écarts économiques entre les membres.

Marine BOSQUELLE (France)

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Harmonisation salariale et fiscale, introduction d’un salaire minimum et d’un salaire maximal douze fois supérieur. Imposition de tous les capitaux pro-

venant de paradis fiscaux, pension calculée suivant l’espérance de vie du mi-lieu professionnel et tenant compte de « l’usure » dûe au travail. Interdiction des lobbys, des banques et entreprises trop grosses plutôt que de les laisser faire faillite... Que l’UE devienne une Union citoyenne et non plus une simple union économique.

MICHAEL (Belgique)

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L’Europe doit aller plus loin dans la voie de l’intégration politique et écono-mique, c’est la seule manière de voir cette dernière sur un pied d’égalité

avec la Chine, l’Inde, le Brésil et bien sûr les USA dans la mondialisation. L’Europe doit être crédible politiquement. Or, la crise des dettes souveraines l’a affaiblie sur la scène internationale. - Création des eurobonds : nous devons mutualiser nos dettes, l’argent ainsi emprunté ira directement au budget européen (trop faible). - Le Parlement européen devrait avoir aussi l’initiative législative. Beau-coup de domaines comme la fiscalité par exemple doivent passer dans le champ de la majorité qualifiée au Conseil. - Rationaliser la PESC, pourquoi ne pas créer un embryon d’armée européenne, une police européenne, un code de la route européen. Ces réalisations concrètes aideraient à l’émergence d’une conscience européenne dans la population.

Jonathan ALBERTI (France)

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Mon idée pour l’Europe est de faire une réelle union. Qu’il existe une banque commune à tous les pays, le même régime fiscal et de santé pour les tra-

vailleurs de l’Union et une carte d’identification européenne qui soit valide dans tous les pays membres. Je ne comprends pas pourquoi c’est si cher de travailler dans les différents pays de l’UE alors que nous somme supposé être une union.

Miguel AGUILAR (Espagne)

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Les pères de l’Europe ont commencé par l’économie. C’est notre génération qui doit faire l’Europe politique et sociale. L’Europe unie pourrait être la pre-

mière puissance mondiale au niveau économique et être un exemple d’organi-sation sociale. Que les candidats qui sont contre une Europe forte renoncent à se présenter. Il faut que nos élus au parlement soient des européens et non des anti-européens.

Michel LEVEQUE (France)

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On a laissé l’Europe aux mains des spéculateurs qui n’ont pour seul but que de s’enrichir au-delà de toute raison. Il faut revenir au bien commun et à

l’émergence des classes moyennes. L’avenir est de nouveau à inventer : consom-mation durable, responsable, recyclage, plafonnement des revenus, protection des travailleurs. Cliente du monde, l’Europe pourrait poser ses priorités si elle avait une voix. Si nous continuons sur la pente actuelle, la paix elle-même ne sera plus assurée. Commençons par poser les bases d’une régulation financière, c’est la clé du changement.

Mira DUCHESNE (France)

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Je pense qu’il est temps de nous réinventer, de reprendre l’idéal d’une Europe unie devant l’adversité. Nous nous devons de nous unir, unir nos forces, nos

failles et nos ressources. Il est temps de penser à l’unification des taxes, des impôts, des cotisations sociales, de la sécurité sociale, des lois. Il est temps de rapprocher les gens de l’Europe. Il est temps pour nous d’élire notre propre président et nos ministres européens. Il est temps d’avancer vers une politique commune qui nous permettra d’avancer en diminuant les dépenses publiques et en créant une unité qui pourra converger vers une puissance incontestable et incontestée de l’Europe. Nous devons voir à long terme, et arrêter de penser à nous et à nos petits besoins insignifiants.

Christophe GONZALEZ (Belgique)

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Créer une citoyenneté européenne et une carte d’identité européenne. Il faut aller vers une réelle fédération. - Harmonisation de tous les aspects sociaux,

fiscaux. - Plan économique et industriel développé de manière commune. Un exemple de réussite est bien AIRBUS. Politique définie dans un esprit commun européen mais uniquement avec les pays qui sont prêts à s’engager.

Antoine CARRILLO (France)

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Harmonisation fiscale et harmonisation sociale urgentes ainsi que Glass Steagall Act (Banking Act de 1933) indispensable. Et retour à une écono-

mie démocratique (plutôt que les intérêts des transnationales américaines). Le reste suivra. Notamment un vrai Parlement (plutôt que celui qui fait semblant de s’opposer et finit par approuver). Sans quoi pas d’Europe ni d’Union.

CITOYEN (Belgique)

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Une belle idée que l’Europe ! Alors pour ne pas mourir sur l’autel des popu-lismes elle doit devenir fédérale, se doter d’un président élu (suffrage uni-

versel) qui parlera au nom de l’Europe.Avoir une politique étrangère avec une défense commune, une politique de la recherche commune. Au vu des crises actuelles, la politique économique doit être pilotée déjà au sein de la zone euro (politique fiscale, sociale et économique), la lutte contre les paradis fiscaux, l’évasion fiscale doit être menée ensemble. Il est urgent avant les élections euro-péennes de valoriser ce que l’Europe a déjà apporté dans de nombreux pays. Bref nos politiques nationaux où qu’ils se trouvent en Europe ne doivent plus être frileux quand on parle de l’Europe, c’est notre seul salut !

Elisabeth BIOT (France)

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L’Europe a besoin de repenser ses valeurs fondamentales et de les exposer clairement aux citoyens européens. Davantage de moyens de communication

devraient être mis en place afin de mettre en avant la valeur ajoutée que repré-sente l’Europe pour les 28 pays membres. Des projets de grandes envergures devraient être créés, ce qui accélérerait la croissance et permettrait de créer près de 500 millions d’emplois pour les citoyens européens. En 2014, la straté-gie de la Communauté européenne devrait être revisitée et mise en avant par la Commission. Les positions des États membres au sein du conseil devraient être rendues publiques et une démocratie directe devrait être mise en place par le biais de structures européennes. Enfin, les échanges européens devraient atteindre un niveau d’excellence pour booster l’innovation.Citius, altius, fortius

Eestlane JYRCA (Pologne)

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À cause de la crise financière, la stratégie de Lisbonne et la révision de 2005 ont subi une mort silencieuse. Il est grand temps que l’EU lance un nouveau

projet ambitieux qui unira les Européens dans le but d’obtenir plus de bien-être matériel, plus de solidarité, une conscience de l’environnement et une intégra-tion économique et politique plus profonde.

Marc de BECKKER (Belgique)

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Un nouveau traité européen qui n’empêche pas les États d’emprunter à taux zéro (cf. Art. 123 du Traité de Lisbonne) et rendre l’Europe plus humaniste,

moins libérale à commencer par des élections au suffrage universel direct.

Alice (France)

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Recréer un sentiment citoyen européen en construisant un « affectio socie-tatis  » européen. Pour que l’Europe soit comprise, admise, souhaitée, elle

doit être perçue et vécue comme quelque chose de positif. Cela engendre une obligation de pédagogie et un travail de conviction. L’éducation et la communi-cation sont donc des clés. Mieux enseigner l’Europe à l’école : - Créer des cours de citoyenneté européenne dès le primaire - Développer l’enseignement des langues étrangères : dès la maternelle l’anglais, dès le CM1 la seconde langue. - Systématiser les « classes Europe » comme il existe des classes vertes, organi-sées à partir des jumelages - Développer le programme Erasmus - Promouvoir le service volontaire européen. Communiquer autrement dans les médias : - Parler de l’Europe pendant cinq minutes dans tous les journaux télévisés chaque soir - Dédier des pages à l’Europe dans les journaux gratuits - Inventer une application ludique pour Smartphones pour promouvoir les réalisations concrètes de l’UE - Statut d’Association européenne - Statut de parti politique européen - Carte de réduction européenne pour les trains, sur le modèle de la carte « 12-26 » de la SNCF - Donner le droit de vote pour toutes les élections aux ressortissants euro-péens habitant dans un autre état membre - Créer un poste de président de l’UE en fusionnant la présidence de la Commission avec celle du Conseil européen.

Viviane DE BEAUFORT (France)

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Je suis un Néerlandophone marié avec une Finlandaise. Nous avons trois enfants qui sont nés en Allemagne, en Belgique et en Irlande. Nous avons habité et

travaillé en Belgique, en Allemagne, en Suède, en Finlande, en Irlande, en Angle-terre, en Hongrie et en Espagne. Dans chaque pays j’ai appris la langue. Pour moi et ma famille je voudrais un passeport européen et non pas un passeport belge pour moi et un passeport finlandais pour mon épouse. Nous sommes les ambas-sadeurs de l’Europe ! Faites de nous […] des citoyens européens d’honneur !

Luc NOUWEN (Belgique)

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Une Europe intégrée, de préférence fédérale, qui porte la voix de l’Europe et ses valeurs humanistes de paix, d’indépendance et de progrès dans le

monde. Le modèle économique devrait être un modèle d’économie de marché régulée, avec une volonté de transition énergétique/écologique ambitieuse et réaliste à la fois. Education, formation, innovation devraient être les piliers de la société européenne de demain. Au niveau de la gouvernance européenne, il faut de véritables élections, et en finir avec cette Commission européenne obscure et non représentative du peuple européen. Il faut des représentants élus bien identi-fiés qui peuvent parler au nom de l’Europe, sans cacophonie, quelles que soient les humeurs « nationales ». Les élections du parlement et d’un gouvernement européen devraient se dérouler au même moment dans tous les pays européens, afin d’être un évènement européen.

Gaël DUVAL (France)

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Reprendre le dialogue avec les citoyens en les écoutant serait déjà un bon début. Expliquer la politique agricole semble déjà trop complexe.

Marie (France)

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Pourquoi l’enseignement donné par l’Education Nationale est-il tellement national et pas européen, notamment, en ce qui concerne la pédagogie de

l’Histoire et, plus encore, en ce qui concerne la Littérature ? Pourquoi faire cours, aux collégiens et lycéens français, uniquement sur Ronsard, Molière, Voltaire, Zola, Sartre ? Pourquoi ne pas intégrer à l’enseignement littéraire le hollandais Erasme, l’anglais Shakespeare, l’irlandais Swift, le danois Andersen, le polonais Gombrowicz ?Pourquoi, en s’appuyant sur la Recommandation 1833 du Conseil de l’Europe en faveur de l’enseignement des littératures européennes, ne pas chercher à forger une citoyenneté européenne via un apprentissage de l’Histoire, de la Culture, et de la Littérature de notre Continent ? Pourquoi ne pas mettre en ligne, dans le cadre du Service Public de l’Enseignement Numérique, le Manuel d’Histoire de la Littérature Européenne ?

Guy FONTAINE (France)

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Commençons par le début... Et construisons un vrai espace commun où les citoyens peuvent se déplacer et réellement communiquer. Comment des

gens qui ne se comprennent pas peuvent-ils dialoguer et construire quelque chose ensemble ? Une aberration ! Un vrai projet européen doit débuter par l’établissement d’une 2ème langue commune et un vaste programme d’appren-tissage de cette langue, de même qu’une signalisation dans cette langue dans tous les pays en plus de la signalisation dans la langue locale. Tous les documents administratifs doivent être disponibles dans cette langue dans chacun des pays... Ce serait un vrai boost pour notre économie ! Enfin on se comprendrait et on pourrait échanger des idées, et des biens...

MYNET (Belgique)

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Aligner les droits de tous les pays, notamment sur la route : que l’on ait tous le même permis de conduire, les mêmes limites de vitesse, le même permis

à points…et que l’on roule tous du même côté !

Alodie CANUT (France)

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Pour moi le grand défi est une solidarité européenne. Mais ce but ne sera pas atteignable sur un claquement de doigts ou sur quelques slogans simplistes.

Cette solidarité ne sera possible que si les européens partagent quelque chose de commun qui leur permette de se connaitre. Pour cela je ne vois que l’établis-sement d’une langue commune. Cela permettra un échange et un dialogue com-mun. Il s’en suivra le développement d’une appartenance commune et donc une solidarité. Le choix de la langue est très important. Une langue déjà largement utilisée (au niveau européen ou mondial) permettra une adhésion plus rapide mais donnera un avantage commercial très élevé aux pays qui la pratiquent déjà. Par contre, le choix d’une langue peu parlée ou inventée serait plus égalitaire d’un point de vue commercial mais rendrait son adhésion plus difficile.

EUROLANG (Belgique)

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Pourquoi ne pas écrire (sur notre carte d’identité par exemple) nationalité : français-européen. Ce serait déjà un grande avancée. Pourquoi n’entend-t-on

jamais l’Hymne à la Joie lors de compétitions européennes ? L’Europe doit chan-ger, un sentiment d’appartenance et de reconnaissance seraient les bienvenus !

Olivier (France)

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L’intégration européenne doit aussi se construire par des symboles visibles par tous les citoyens européens. Demandons à chacun des 28 pays de se

mettre d’accord sur un jour férié commun à tous baptisé La Fête de l’Europe. En contrepartie chaque pays supprimera un jour férié national. Chaque pays en a sûrement un de trop. En Belgique par exemple, on pourrait supprimer le lundi de Pâques, ou l’ascension, ou le lundi de Pentecôte ou l’Assomption. Nous n’avons que l’embarras du choix.

Philippe DEHALU (Belgique)

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Il faut une Europe de la culture et une Europe sociale, même en temps de crise... c’est par des programmes tels qu’Erasmus que l’on forge une identité

européenne et que les gens se sentent proches de l’Europe. Il faut des écoles bilingues, des échanges, il faut que l’Europe devienne tellement quotidienne qu’elle apparaîtra comme une évidence.

ERGEN (Belgique)

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Mon idée pour l’Europe, une Europe qui ne soit pas dominée par les diffé-rentes religions. Je souhaite une Europe laïque, où les différentes cultures

nous enrichiraient au lieu de nous séparer. Pour cela chaque pays doit garder sa propre identité. Et puis un grand service public européen pour réduire le chô-mage, des services rendus à tous les européens de façon équitable (éducation, santé...).

Sylviane STOME (France)

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Un service civil européen pourrait être créé pour permettre aux jeunes de passer un an de leur vie en Europe au service de celle-ci dans différents

domaines d’interventions comme la culture et l’enseignement, le soutien aux personnes âgées, aux immigrants etc.

Paolo FINA (Italie)

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Une Europe de la jeunesse avec la multiplication des séjours scolaires à l’étran-ger et la mise en place d’échanges entre pays européens. Dans un domaine

plus politique, la modification du scrutin de liste pour les élections européennes en ajoutant à la parité homme/femme une moyenne d’âge maximum, encoura-gera le rajeunissement des candidats. Une Europe de la culture par la mise en place de galeries d’art européennes, d’échanges entre orchestres et troupes de théâtres des différents États européens, et d’expositions dans les établisse-ments scolaires ou supérieurs d’œuvres issues de toute l’Europe. Une Europe des échanges en proposant un Erasmus européen aux collégiens et aux lycéens, mais aussi aux salariés et aux différents élus nationaux ou locaux. Une Europe plus démocratique par l’augmentation des pouvoirs du parlement, la mise en place d’un président élu et d’un gouvernement européen, et la diminution du rôle des lobbies auprès de la Commission. Une Europe avec une seule voix qui porte vaudrait sans doute mieux qu’une hydre de vingt sept têtes rivales, soucieuses de leurs propres intérêts. Une Europe exemplaire par son engagement dans le développement durable et l’aide financière et réglementaire apportée aux éner-gies renouvelables. […]

Rudy CHOUVEL (France)

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Une langue commune (l’anglais) pour tous les Etats membres. Elle sera la première langue dans les écoles et les médias. La langue nationale sera

considérée comme une deuxième langue, une langue parlée. - Un président commun, élu par tous les citoyens qui habitent dans un État membre de l’Union européenne. - Pendant tout le cursus de l’école primaire, chaque école devrait proposer des études de textes relevant les points communs entre les européens.

Jorge MARTIN SANCHEZ (Espagne)

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L’Europe devrait instaurer dès que possible un passeport, une carte d’identité et un permis de conduire communs à tous les pays membres. Temporaire-

ment, le numéro de la carte d’identité de chacun serait visible en dessous du nouveau numéro pour finalement n’avoir qu’un numéro européen unique.

Ramirez VICENTE (Espagne)

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L’Europe doit favoriser la mobilité des citoyens au sein des États membres, à commencer par les étudiants des écoles primaires et secondaires, par

exemple inciter les écoles de commerce à envoyer leurs étudiants deux ou trois mois en stage pour apprendre une langue et comprendre les différences cultu-relles, sociales et économiques du pays d’accueil.

Antonio MICHELI (Italie)

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L’Europe est une bonne idée en soi, bon nombre de grands personnages par le passé ont eu l’idée ou ont tenté de réunir tous ces peuples, parfois en

adoptant une stratégie inadaptée. Sa présence de nos jours permet aux pays qui la constituent de mieux faire face à la crise. Il faudrait juste que chacun en prenne conscience.

Matthieu (France)

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Une sélection européenne de football ! Pourquoi pas un tournoi annuel UE contre MERCOSUR (Brésil, Argentina, Uruguay, etc.). Il faut construire l’iden-

tité européenne !

Ignacio FERNANDEZ (Espagne)

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