2
21. La stèle du M t Rivel Le sol calcaire du Mont Rivel est exploité depuis le XIX e siècle pour la fabrication de la chaux puis du ciment. L’industria- lisation de la production de ciment obli- gea les concessionnaires à exploiter les souterrains du Mont Rivel en y creusant de longs réseaux de galeries. Le réseau souterrain de la carrière atteignit près de 40 kilomètres avant son effondrement en 1964. Une histoire locale qui fit date à Champagnole, que l’on nomme encore aujourd’hui la « catastrophe du Mont Rivel » et au cours de laquelle plusieurs hommes ont perdu la vie, ensevelis sous les gravats. 7. Gare du tram Le tramway, empruntant les voies « métri- ques » établies le plus souvent le long des routes, transportait marchandises et voya- geurs. Cette desserte ferroviaire, malgré les déficits affichés dès les premières an- nées d’exploitation, a longtemps représen- té, et représente encore dans la mémoire locale, un moyen de transport à « figure humaine » qui permit à une population rurale d’envisager des déplacements dans les communes voisines. La ligne exploitée par la Compagnie des Chemins de Fers Vicinaux du Jura, qui reliait Champagnole à Foncine-le-Haut, fut fermée en 1950. 11. Ancien hôpital En face du Parc de Belle Frise, l’ancien hô- pital, dirigé avant la séparation de l’Eglise et de l’Etat par une congrégation religieu- se (Saint-Joseph), est une construction caractéristique des bâtiments à vocation publique de la fin du xix e siècle. Symétrie des façades, corps principal surmonté d’un clocheton, perspective soulignée par deux constructions en pierre de taille. 19. Four à chaux circulaire La fabrication de la chaux, par cuisson de la pierre calcaire, a longtemps été une production artisanale, répondant essentiellement à des besoins locaux. Le développement industriel de la chaufour- nerie s’amorce dans la seconde moitié du XIX e siècle et correspond aux modes d’uti- lisations croissants de la chaux d’une part dans l’industrie métallurgique et d’autre part en agriculture, pour l’amendement des terres trop aci- des. Une partie de la production était aussi destinée à la fabrication de mortier pour la ma- çonnerie et les enduits de façade. 15. Anciennes Forges de la Serve Sous la coupe des maîtres de forges Muller, les forges de la Serve ont pros- péré jusqu’au XIX e siècle avec un « âge d’or » dans les années 1830 puisque la production dépasse celle des forges de Bourg de Sirod et de Syam. Au début du XX e siècle, le site des Forges comprenait plusieurs foyers d’affinerie, quatre marti- nets, un nombre important de « métiers » pour la pointerie, une fonderie de fonte et de bronze, des scieries annexes et des logements d’ouvriers. Elles demeurèrent longtemps la plus im- portante entreprise de la ville. 10. Le quartier des castors Après-guerre, la saturation des loge- ments sociaux proposés par l’État fut une des raisons pour lesquelles les familles se regroupèrent en coopérative pour bénéfi- cier de matériaux de construction à moin- dre coût ainsi que des délais de paiements avantageux. Les principales motivations des « Castors » furent la pénurie de loge- ments et un projet communautaire basé sur l’entraide. Le principe de ces zones pavillonnaires auto-construites était basé sur « l’apport-travail » ou, autrement dit, sur un travail collectif effectué durant les heures de loisirs. 12. Pont Neuf et pont de l’Épée Pont d’origine romaine, le Pont de l’Epée fut longtemps l’unique point de franchis- sement de l’Ain. Le Pont Neuf fut édifié en 1836 pour alléger le trafic dense du Pont de l’Epée. Aujourd’hui, les vestiges des équipements hydrauliques des anciennes Forges de la Serve (barrage, canal de dé- rivation…), et les bâtiments des anciens Moulins rappellent la forte dépendance de l’industrie du XIX e siècle à la force hy- draulique. 9. Cité des anciennes Aciéries La cité ouvrière des Aciéries de Cham- pagnole, construite à partir de 1931 sur un vaste terrain vierge acquis par l’entre- prise, reste aujourd’hui un exemple de construction collective de qualité, avec un souci architectural et d’intégration ur- baine. La cité comprend trois ensembles collectifs et deux ensembles de maisons individuelles concédées à l’origine aux chefs d’équipe ou aux ouvriers spéciali- sés. A l’arrière des bâtiments, les jardins ouvriers étaient prévus dès l’origine de la construction de la cité. 18. Anciens bureaux de la Cimenterie L’histoire récente du Mont Rivel reste at- tachée à l’exploitation industrielle de la pierre calcaire et à l’histoire de la famille Bouvet. A partir des années 1920, l’entre- prise passa de la fabrication de la chaux à celle du ciment artificiel dont la pro- duction atteignit 300 000 tonnes grâce à l’édification de fours rotatifs, plus perfor- mants que les anciens fours verticaux. La production industrielle de ciments répon- dit aux besoins de nombreux programmes de logements collectifs de l’après-guerre et aux nouveaux équipements routiers né- cessitant la mise en œuvre de très gran- des quantités de ciment. 20. Les fours à chaux industriels L’industrialisation de la fabrication de la chaux s’est accompagnée d’innovations techniques dans les procédés de cuisson de la pierre. Les fours dits « verticaux », souvent adossés à un coteau pour profiter de la pente, furent des constructions dont l’envergure témoignait de l’élargissement des débouchés industriels. Les fours à chaux industriels de ce début de XX e siè- cle sont généralement constitués de trois parties : la cuve, où se fait la calcination, le gueulard pour le chargement des pier- res et du combustible, la bouche pour le défournement. Les Aciéries de Champagnole, comptant parmi les entreprises les plus importantes de la ville au XX e siècle, doivent leur édifi- cation à un ingénieur, Emile Ramboz, qui mit au point une technique de fabrication d’aciers spéciaux et rapides pour une so- ciété belge. Il ouvrit un premier atelier à Champagnole en 1913. En s’associant avec l’entrepreneur Faber, directeur d’une importante société de fabrication de mèches et d’outils de précisions à la Courneuve (Seine- Saint-Denis), Emile Ramboz fonda la Société des Acié- ries de Champa- gnole. Tout le pre- mier quart du XX e siècle fut consacré à l’agrandissement de l’usine, à l’in- vestissement dans du matériel de production performant (fours électriques, marteaux-pilons, la- minoirs, centrale thermique…), et aussi au rachat d’une importante entreprise à la Courneuve (Johnson et Fils) pour y installer le service commercial et des ate- liers de traitement thermique des métaux. L’entreprise fut longtemps prospère (280 ouvriers en 1960). Elle fut intégrée au groupe suédois Speedsteel en 1994 et poursuivit la production d’outillage et de construction mécanique. 8. Les anciennes Aciéries 13. Les anciens moulins Recontruit après le grand incendie de Champagnole (1798), le moulin fut agrandi d’une scierie puis acheté par la famille Muller, dynastie de maîtres des Forges de la Serve. Au début du XX e siècle, la famille Giraud-Sauveur y établit des ateliers de fabrication de jouets (fabrica- tion de chevaux de bois à roulettes et à bascule). La société fut rachetée par Jouef en 1987, qui la géra jusqu’au dépôt de bilan. Les deux corps de bâtiments et la centrale hydroélectrique constituent, pour la ville, un ensemble patrimonial préservé de qualité. 14. Pavillon du Parc des Forges La plupart des bâtiments qui constituaient l’ensemble des Forges de la Serve ont disparu. Le long de la rue Adrien Muller subsiste cependant d’anciens bureaux et logements reconnaissables par le pignon recouvert d’un bardage en tuiles et une croupe polygonale, un ancien atelier de fabrication situé le long du canal de dé- rivation, et un pavillon dans le parc des anciennes Forges, près du barrage. 16. Le château Entre l’Ain et la Londaine, le « bourg » médiéval fut un site défensif dont on accédait par un pont-levis. Certaines sources écrites font mention d’une mai- son-forte, située à l’extrémité de la rue d’Ain, détruite par les armées de Louis XI au xv e siècle, puis reconstruite au XVI e siè- cle, incendié lors du grand incendie de Champagnole en 1798 puis de nouveau rebâtie. Le « Château » de la rue d’Ain fut, au cours du XX e siècle, la propriété de la famille Giraud-Sauveur, à la tête d’une entreprise de jouet à Champagnole au début du XX e siècle. 17. Gare de Champagnole Le projet d’embranchement Champa- gnole-Andelot, porté par Adrien Muller, propriétaire des Forges de la Serve et maire de Champagnole (1855-1870) devait permettre aux industriels de la ré- gion de facilité le transport de matériaux lourds et volumineux comme les produits dérivés du minerai de fer, le charbon et le bois. Inaugurée en 1867, la gare est un bâtiment dont l’architecture est carac- téristique des bâtiments ferroviaires de l’époque : bâtiment voyageur à un étage et un abri de quai, typologie architectu- rale qui correspondait au volume du trafic et au nombre de voyageurs.

8. Les anciennes Aci ries - juramontsrivieres.fr · centrale hydro lectrique constituent, pour la ville, un ensemble patrimonial pr serv de qualit . 14. Pavillon du Parc des Forges

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21. La stèle du Mt Rivel

Le sol calcaire du Mont Rivel est exploité

depuis le XIXe siècle pour la fabrication

de la chaux puis du ciment. L’industria-

lisation de la production de ciment obli-

gea les concessionnaires à exploiter les

souterrains du Mont Rivel en y creusant

de longs réseaux de galeries. Le réseau

souterrain de la carrière atteignit près de

40 kilomètres avant son effondrement en

1964. Une histoire locale qui fit date à

Champagnole, que l’on nomme encore

aujourd’hui la « catastrophe du Mont

Rivel » et au cours de laquelle plusieurs

hommes ont perdu la vie, ensevelis sous

les gravats.

7. Gare du tram

Le tramway, empruntant les voies « métri-

ques » établies le plus souvent le long des

routes, transportait marchandises et voya-

geurs. Cette desserte ferroviaire, malgré

les déficits affichés dès les premières an-

nées d’exploitation, a longtemps représen-

té, et représente encore dans la mémoire

locale, un moyen de transport à « figure

humaine » qui permit à une population

rurale d’envisager des déplacements dans

les communes voisines. La ligne exploitée

par la Compagnie des Chemins de Fers

Vicinaux du Jura, qui reliait Champagnole

à Foncine-le-Haut, fut fermée en 1950.

11. Ancien hôpital

En face du Parc de Belle Frise, l’ancien hô-

pital, dirigé avant la séparation de l’Eglise

et de l’Etat par une congrégation religieu-

se (Saint-Joseph), est une construction

caractéristique des bâtiments à vocation

publique de la fin du xixe siècle. Symétrie

des façades, corps principal surmonté

d’un clocheton, perspective soulignée par

deux constructions en pierre de taille.

19. Four à chaux circulaire

La fabrication de la chaux, par cuisson

de la pierre calcaire, a longtemps été

une production artisanale, répondant

essentiellement à des besoins locaux. Le

développement industriel de la chaufour-

nerie s’amorce dans la seconde moitié du

XIXe siècle et correspond aux modes d’uti-

lisations croissants de la chaux d’une part

dans l’industrie métallurgique et d’autre

part en agriculture, pour l’amendement

des terres trop aci-

des. Une partie de la

production était aussi

destinée à la

fabrication

de mortier

pour la ma-

çonnerie et

les enduits

de façade.

15. Anciennes Forges de la Serve

Sous la coupe des maîtres de forges

Muller, les forges de la Serve ont pros-

péré jusqu’au XIXe siècle avec un « âge

d’or » dans les années 1830 puisque la

production dépasse celle des forges de

Bourg de Sirod et de Syam. Au début du

XXe siècle, le site des Forges comprenait

plusieurs foyers d’affinerie, quatre marti-

nets, un nombre important de « métiers »

pour la pointerie, une fonderie de fonte

et de bronze, des scieries annexes et des

logements d’ouvriers. Elles demeurèrent

longtemps la plus im-

portante entreprise

de la ville.

10. Le quartier des castors

Après-guerre, la saturation des loge-

ments sociaux proposés par l’État fut une

des raisons pour lesquelles les familles se

regroupèrent en coopérative pour bénéfi-

cier de matériaux de construction à moin-

dre coût ainsi que des délais de paiements

avantageux. Les principales motivations

des « Castors » furent la pénurie de loge-

ments et un projet communautaire basé

sur l’entraide. Le principe de ces zones

pavillonnaires auto-construites était basé

sur « l’apport-travail » ou, autrement dit,

sur un travail collectif

effectué durant

les heures de

loisirs.

12. Pont Neuf et pont de l’Épée

Pont d’origine romaine, le Pont de l’Epée

fut longtemps l’unique point de franchis-

sement de l’Ain. Le Pont Neuf fut édifié en

1836 pour alléger le trafic dense du Pont

de l’Epée. Aujourd’hui, les vestiges des

équipements hydrauliques des anciennes

Forges de la Serve (barrage, canal de dé-

rivation…), et les bâtiments des anciens

Moulins rappellent la forte dépendance

de l’industrie du XIXe siècle à la force hy-

draulique.

9. Cité des anciennes Aciéries

La cité ouvrière des Aciéries de Cham-

pagnole, construite à partir de 1931 sur

un vaste terrain vierge acquis par l’entre-

prise, reste aujourd’hui un exemple de

construction collective de qualité, avec

un souci architectural et d’intégration ur-

baine. La cité comprend trois ensembles

collectifs et deux ensembles de maisons

individuelles concédées à l’origine aux

chefs d’équipe ou aux ouvriers spéciali-

sés. A l’arrière des bâtiments, les jardins

ouvriers étaient prévus dès l’origine de la

construction de la cité.

18. Anciens bureaux de la Cimenterie

L’histoire récente du Mont Rivel reste at-

tachée à l’exploitation industrielle de la

pierre calcaire et à l’histoire de la famille

Bouvet. A partir des années 1920, l’entre-

prise passa de la fabrication de la chaux

à celle du ciment artificiel dont la pro-

duction atteignit 300 000 tonnes grâce à

l’édification de fours rotatifs, plus perfor-

mants que les anciens fours verticaux. La

production industrielle de ciments répon-

dit aux besoins de nombreux programmes

de logements collectifs de l’après-guerre

et aux nouveaux équipements routiers né-

cessitant la mise en œuvre de très gran-

des quantités de ciment.

20. Les fours à chaux industriels

L’industrialisation de la fabrication de la

chaux s’est accompagnée d’innovations

techniques dans les procédés de cuisson

de la pierre. Les fours dits « verticaux »,

souvent adossés à un coteau pour profiter

de la pente, furent des constructions dont

l’envergure témoignait de l’élargissement

des débouchés industriels. Les fours à

chaux industriels de ce début de XXe siè-

cle sont généralement constitués de trois

parties : la cuve, où se fait la calcination,

le gueulard pour le chargement des pier-

res et du combustible, la bouche pour le

défournement.

Les Aciéries de Champagnole, comptant

parmi les entreprises les plus importantes

de la ville au XXe siècle, doivent leur édifi-

cation à un ingénieur, Emile Ramboz, qui

mit au point une technique de fabrication

d’aciers spéciaux et rapides pour une so-

ciété belge. Il ouvrit un premier atelier à

Champagnole en 1913. En s’associant

avec l’entrepreneur Faber, directeur d’une

importante société

de fabrication de

mèches et d’outils

de précisions à la

Courneuve (Seine-

Saint-Denis), Emile

Ramboz fonda la

Société des Acié-

ries de Champa-

gnole. Tout le pre-

mier quart du XXe

siècle fut consacré

à l’agrandissement

de l’usine, à l’in-

vestissement dans

du matériel de production performant

(fours électriques, marteaux-pilons, la-

minoirs, centrale thermique…), et aussi

au rachat d’une importante entreprise

à la Courneuve (Johnson et Fils) pour y

installer le service commercial et des ate-

liers de traitement thermique des métaux.

L’entreprise fut longtemps prospère (280

ouvriers en 1960). Elle fut intégrée au

groupe suédois Speedsteel en 1994 et

poursuivit la production d’outillage et de

construction mécanique.

8. Les anciennes Aciéries

13. Les anciens moulins

Recontruit après le grand incendie de

Champagnole (1798), le moulin fut

agrandi d’une scierie puis acheté par la

famille Muller, dynastie de maîtres des

Forges de la Serve. Au début du XXe siècle,

la famille Giraud-Sauveur y établit des

ateliers de fabrication de jouets (fabrica-

tion de chevaux de bois à roulettes et à

bascule). La société fut rachetée par Jouef

en 1987, qui la géra jusqu’au dépôt de

bilan. Les deux corps de bâtiments et la

centrale hydroélectrique constituent, pour

la ville, un ensemble patrimonial préservé

de qualité.

14. Pavillon du Parc des Forges

La plupart des bâtiments qui constituaient

l’ensemble des Forges de la Serve ont

disparu. Le long de la rue Adrien Muller

subsiste cependant d’anciens bureaux et

logements reconnaissables par le pignon

recouvert d’un bardage en tuiles et une

croupe polygonale, un ancien atelier de

fabrication situé le long du canal de dé-

rivation, et un pavillon dans le parc des

anciennes Forges, près du barrage.

16. Le château

Entre l’Ain et la Londaine, le « bourg »

médiéval fut un site défensif dont on

accédait par un pont-levis. Certaines

sources écrites font mention d’une mai-

son-forte, située à l’extrémité de la rue

d’Ain, détruite par les armées de Louis XI

au xve siècle, puis reconstruite au XVIe siè-

cle, incendié lors du grand incendie de

Champagnole en 1798 puis de nouveau

rebâtie. Le « Château » de la rue d’Ain

fut, au cours du XXe siècle, la propriété de

la famille Giraud-Sauveur, à la tête d’une

entreprise de jouet à Champagnole au

début du XXe siècle.

17. Gare de Champagnole

Le projet d’embranchement Champa-

gnole-Andelot, porté par Adrien Muller,

propriétaire des Forges de la Serve et

maire de Champagnole (1855-1870)

devait permettre aux industriels de la ré-

gion de facilité le transport de matériaux

lourds et volumineux comme les produits

dérivés du minerai de fer, le charbon et

le bois. Inaugurée en 1867, la gare est

un bâtiment dont l’architecture est carac-

téristique des bâtiments ferroviaires de

l’époque : bâtiment voyageur à un étage

et un abri de quai, typologie architectu-

rale qui correspondait au

volume du trafic et

au nombre de

voyageurs.

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PLACE C. PROST

Champagnole

Parc naturel régional du Haut-Jura

Maison du Haut-Jura - 39310 Lajoux

tél. : 03 84 34 12 30 - fax : 03 84 41 24 01

[email protected]

www.parc-haut-jura.fr

Textes : Marie-Pierre Reynet (Pnr Haut-Jura)

Illustrations : François Pageaut

Mise en page : Roman Charpentier

Impression : imprimerie Gresset

Dépôt légal : novembre 2009

Édition Parc naturel régional du Haut-Jura

Ce dépliant propose un parcours urbain libre en 21 points repérés sur une carte. Il se veut un document pratique qui donne quelques éléments de lecture du paysage historique et architectural de Champa-gnole. Pour compléter ces informations, vous pouvez vous référer au livret de la Collection Patrimoine « Champagnole », édité par le Parc naturel régional du Haut-Jura d’où ont été tirés les dessins et les textes de ce dépliant.

Centre de

Champagnole

Ville-Porte

Office de Tourisme, Musée archéologique de Champagnole28 rue de la Baronne Delort

Bon tour en ville !

Champagnole, au côté d’une industrie artisanale liée au tra-vail du bois (sciage, tournerie, et ébénisterie entre autres),

ce sont le travail du fer et la production de chaux et de ciments qui marquèrent durablement le paysage de la ville et la mémoire ouvrière. Le travail du fer, de la pointerie à la réalisation d’aciers spé-ciaux, s’inscrit dans une longue tradition métallurgique qui connut un âge d’or au XVIIIe siècle sous la coupe des maîtres de forges. Quant à la fabrication de la chaux, qui a précédé celle des ciments, elle a engendré l’exploitation de carrières sur le Mont Rivel, souterraines ou à ciel ouvert, tantôt décrites comme le résultat de prouesses techniques, tantôt comme celui d’une atteinte à l’ « intégrité » de la nature.

L’histoire longue du Mont Rivel, de la présence gallo-romaine à l’exploitation industrielle des XIXe et XXe siècles, s’achève ou se poursuit par une « reconquête » des habitants d’un lieu emblématique de leur ville. Cette volonté de se « réapproprier » le Mont Rivel, interdit aux promeneurs pendant quelque dizaine d’années, s’est traduit par l’acquisition du site des « Ci-ments d’Origny » par la municipalité en 1996. Le travail d’histoire et de mémoire, déjà engagé avec les travaux de fouilles archéologiques, donne à comprendre le paysage hétéroclite et la diversité des usa-ges de cette « montagne ».

Rue Progin12.

Ruelle des Moulins13.

Rue Adrien Muller14.

Rue Adrien Muller15.

Rue d’Ain16.

Avenue de la Gare17.

Rue du Mont Rivel18.

Rue du Mont Rivel19.

Rue du Mont Rivel20.

Mont Rivel - Entrée de l’ancienne 21.

carrière

Rue Baronne Delort1.

Place Camille-Prost2.

Place Charles de Gaulle3.

Place Charles de Gaulle4.

22 rue du Général Leclerc5.

54 rue Maréchal Foch6.

Allée Gabriel Ripotot7.

23, 25 rue Clémenceau8.

Rue de la Liberté et rue Paul Faber9.

Rue des Castors10.

Rue du vieil Hôpital11.

Les adresses :

À1. Le Château d’eau

L’incendie de 1798 fut l’occasion de re-

définir le tracé de la Grande rue, de re-

dessiner un alignement plus rectiligne des

maisons et de donner plus d’homogénéi-

té à l’architecture des maisons (J. Ruyer,

L. Frichet, 1991). Les monuments, ponc-

tuant les perspectives signent aussi la

volonté d’une modernité urbaine. Dans

l’axe de la perspective de la

Grande Rue, la tour du châ-

teau d’eau (1824) servit à la

distribution de l’eau dans la

ville. Elle fut alimentée

par une machine

hydraulique éta-

blie au XVIIIe siècle

et fonctionna à

l’aide de pompe.

L’horloge publi-

que ne fut installée

qu’en 1867. La

toiture de la tour

date quant à elle

de 1871.

2. Ancien chalet de fromagerie

Le système coopératif de production fro-

magère fut, à partir de la fin du XXe siècle,

promu au rang de modèle de société idéa-

le par la mouvance socialiste de l’époque.

Les constructions de chalets modèles fu-

rent soutenues par le Conseil Général qui

décernait primes et labels aux sociétés qui

se modernisaient d’un point de vue tech-

nique, juridique et architectural (modèle

standardisé). Construit en 1833, le chalet

de fromagerie de Champagnole fut érigé

en chalet modèle en 1895. La fabrication

cessa en 1964, cependant, il fut utilisé

pour la pesée du lait jusqu’en 1987.

3. Place Charles de Gaulle

L’architecture publique du XIXe est mar-

quée par le renouveau du style dit clas-

sique. La vogue néoclassique, qui fit suite

aux grandes missions de fouilles archéo-

logiques françaises en Grèce et en Italie,

fit des monuments antiques la principale

référence architecturale. Le style s’appuie

sur des principes de rationalité, d’épure

des lignes, de géométrie des formes.

Construit entre 1831 et 1834,

l’hôtel de Ville est inscrit à

l’inventaire supplémentaire

des Monuments historiques

depuis 1997.

4. Église Saint-Cyr et Sainte-Jullite

L’essor que connut la bourgeoisie au XVIIIe

siècle eu des conséquences sur le déve-

loppement de l’architecture civile et reli-

gieuse mais aussi sur l’aménagement de

nouveaux « centres » de village, d’ « espa-

ces publics ». Décidée en 1750 par plu-

sieurs villages alentours, la construction

d’une nouvelle église à Champagnole

dura plusieurs années.

A la fin du XVIIIe siècle

(1785), la rénovation

de l’église fut l’occa-

sion de repenser un

« plan d’urbanisation »

d’un nouveau centre

au cœur duquel devait

se trouver l’église

rénovée et

agrandie.

5. Imprimerie Gresset

Construit en 1947, le bâtiment concrétisa

une activité florissante de l’imprimerie à

l’après-guerre. Spécialisée dès la création

de l’entreprise (1933) dans l’impression

de documents pour le commerce, l’admi-

nistration et l’industrie, l’imprimerie Gres-

set fut un des « symboles du Champagno-

le conquérant » (C. Thevenin). Avant son

transfert dans des locaux mieux adaptés

au nombre croissant d’employés, l’im-

primerie occupa le bâtiment, construit en

plein centre de la ville, jusqu’en 1967.

6. Grand Hôtel Ripotot

Le développement de l’hôtellerie, au dé-

but du XXe siècle, a correspondu aux amé-

nagements ou à la modernisation des

réseaux routiers. L’axe Paris-Genève (Na-

tionale 5), de plus en plus fréquenté de-

puis l’établissement des grandes sociétés

internationales à Genève, devint un enjeu

commercial autant que politique pour

les petites villes. L’hôtel, construit à la fin

du XIXe siècle fut probablement rehaussé

au début du XXe et acquiert sa renommé

grâce à une clientèle d’hommes d’Etat et

de diplomates.

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