21
Intercommunalité en Bretagne : 85 % des communes concernées $ u 1er janvier 1999 la Bretagne compte 109 groupements, 97 com- munautés de communes, 11 dis- tricts, une communauté urbaine. Sur les 1 268 communes bretonnes, 1 068 sont adhérentes à l’un de ces groupements, soit près de 85 % des communes et 87 % de la population. Le Morbihan est en retrait avec seulement 65 % de communes adhérentes à une communauté de communes ou à un district. Ce département concentre cepen- dant l’essentiel des mouvements en 1998. La principale nouveauté est la création de la communauté de communes du Pays du Roi Morvan. 21 communes du Morbihan y ont adhéré : celles des cantons du Faouët, de Gourin et de Guémené-sur-Scorff. La com- munauté de communes du Pays de Ques- tembert, créée l’an dernier, s’est étendue avec les adhésions de Caden et Molac. Saint-Congard a intégré la communauté du Val d’Oust et de Lanvaux. Dans les autres départements, où l’in- tercommunalité est déjà développée avec 85 % à 92 % de communes concernées se- lon le département, quelques adhésions ont eu lieu. Pludual et Plouha dans les Côtes- d’Armor ont rejoint la communauté de com- munes de Lanvollon. Dans le Finistère, Plougonven a rejoint la communauté de communes du Pays de Morlaix. Nicole ALLAIN Repères © IGN - INSEE 1999 Sources : INSEE - Préfectures District Communauté urbaine Communauté de communes Commune hors groupement Pays de Morlaix Pays du Roi Morvan Pays de Questembert Val d'Oust Pays de Lanvollon Les groupements de communes à fiscalité propre au 1er janvier 1999 4 OCTANT n° 78

85 % des communes concernées...3 000, après un pic à 3 700 en 1989 et 1990. En conséquence, les sociétés re-présentent 29 % de l’ensemble des créations en 1997 contre moins

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Intercommunalité en Bretagne :85 % des communes concernées

    $u 1er janvier 1999 la Bretagnecompte 109 groupements, 97 com-munautés de communes, 11 dis-tricts, une communauté urbaine. Sur les1 268 communes bretonnes, 1 068 sontadhérentes à l’un de ces groupements, soitprès de 85 % des communes et 87 % de lapopulation. Le Morbihan est en retrait avecseulement 65 % de communes adhérentesà une communauté de communes ou à undistrict. Ce département concentre cepen-

    dant l’essentiel des mouvements en 1998.La principale nouveauté est la création de lacommunauté de communes du Pays du RoiMorvan. 21 communes du Morbihan y ontadhéré : celles des cantons du Faouët, deGourin et de Guémené-sur-Scorff. La com-munauté de communes du Pays de Ques-tembert, créée l’an dernier, s’est étendueavec les adhésions de Caden et Molac.Saint-Congard a intégré la communauté duVal d’Oust et de Lanvaux.

    Dans les autres départements, où l’in-tercommunalité est déjà développée avec85 % à 92 % de communes concernées se-lon le département, quelques adhésions onteu lieu. Pludual et Plouha dans les Côtes-d’Armor ont rejoint la communauté de com-munes de Lanvollon. Dans le Finistère,Plougonven a rejoint la communauté decommunes du Pays de Morlaix.

    Nicole ALLAIN

    Repères

    © IGN - INSEE 1999Sources : INSEE - Préfectures

    District

    Communauté urbaine

    Communauté de communes

    Commune hors groupement

    Paysde Morlaix

    Paysdu Roi Morvan

    Pays deQuestembert

    Val d'Oust

    Pays de Lanvollon

    Les groupements de communesà fiscalité propre au 1er janvier 1999

    7DLOOH�GHV�JURXSHPHQWV1RPEUH

    GH�JURXSHPHQWV1RPEUH

    GH�FRPPXQHV

    3DUW��HQ���GH�OD�SRSXODWLRQ�HVWLPDWLRQV������

    'H���j��������KDELWDQWV �� ��� ����

    'H��������j��������KDELWDQWV �� ��� ����

    'H��������j��������KDELWDQWV �� ��� ����

    3OXV�GH��������KDELWDQWV � ��� ����

    7RWDO�FRPPXQHV�UHJURXSpHV ��� ����� ����

    &RPPXQHV�KRUV�JURXSHPHQW ��� ����

    7RWDO�%UHWDJQH ��� ����� �����

    &RPPXQHVDGKpUHQWHV

    j�XQ�JURXSHPHQW

    &{WHV�G¶$UPRU��� ����VXU����

    )LQLVWqUH��� ����VXU����

    ,OOH�HW�9LODLQH��� ����VXU����

    0RUELKDQ��� ����VXU����

    4 OCTANT n° 78

  • Créations d’entreprises :services gagnants

    Les attitudes des consommateurs évoluent, les services aux particuliersse multiplient, les entreprises externalisent un nombre croissant d’activités...Le contexte économique a changé entre 1987 et 1997 et les caractéristiquesdes créations d’entreprises sont aujourd’hui bien différentes de ce qu’ellesétaient il y a 10 ans.

    & réations et reprise économique nevont pas toujours de pair. C’est undes constats que l’analyse des fluxde créations d’entreprises, au travers durépertoire SIRENE, permet de faire.

    Moins de "créations"qu’il y a dix ansEn Bretagne, il se crée aujourd’hui moins

    d’entreprises qu’il y a dix ans : 10 500 créa-tions en 1997 contre 12 100 en 1987. Au ni-veau national, on observe le mêmephénomène, le nombre est passé de295 000 en 1987 à 271 000 en 1997. Lescourbes nationale et régionale montrent quatre

    phases : une progression du nombre decréations de 1987 à 1990, suivie d’unechute de 1991 à 1994, puis d’une remontéeen 1994 et enfin une légère baisse jusqu’en1997.

    Entre 1987 et 1997, 122 000 entreprisesont été créées en Bretagne. Certaines ontsurvécu, se sont développées, d’autresont cessé leur activité. Mais le terme"création" d’entreprises employé ici recou-vre trois réalités économiques très diffé-rentes. La création pure ou nouvelle , oucréation ex nihilo, résulte de la créationd’une unité économique jusqu’alors inexis-tante. La reprise se produit quand uneunité nouvelle - ou n’ayant jamais exercé

    d’activité économique - reprend des moyensde production déjà exploités par une autreunité (achat, prise en location-gérance...).Enfin, la réactivation est essentiellementle fait d’une personne physique - inscriteau répertoire - qui reprend son activitéaprès l’avoir cessée.

    La moitié de créations puresLes créations pures ne représentent au-

    jourd’hui guère plus de la moitié de l’ensem-ble des créations en Bretagne, leur nombre etleur part ont diminué régulièrement sur la pé-riode étudiée : environ 7 000 et 57 % en 1987contre 5 350 et 51 % en 1997. Au niveau na-

    Entreprise

    OCTANT n° 78 5

  • tional, la part des créations pures reste plusimportante, près de 6 entreprises sur 10.

    L’évolution du nombre des reprises enBretagne est très proche de celle des créa-tions pures : les reprises atteignaient 27 %des créations totales en 1987, elles en re-présentent moins du quart en 1997.

    En revanche, les créations par réactiva-tion augmentent et avec elles leur part, ce

    qui ne se vérifie pas au niveau national. El-les passent, pour la Bretagne, de 1 900(16 %) en 1987 à 2 600 (25 %) en 1997.

    Pour mieux analyser la créationd’entreprises, il faut relier le type decréations -pures, reprises, réactivations-à la catégorie juridique et à la taille desentreprises. La baisse du nombre des

    créations sur la période 1987-1997 est im-putable, pour l’essentiel, à celle du nombredes entreprises individuelles.

    Moins d’entreprisesindividuellesAlors que l’on créait 9 000 entreprises

    individuelles en 1987, 1997 n’en a vu secréer que 7 400. En revanche, le nombre decréations de sociétés est au même niveauen 1997 que 10 ans plus tôt, de l’ordre de3 000, après un pic à 3 700 en 1989 et1990. En conséquence, les sociétés re-présentent 29 % de l’ensemble descréations en 1997 contre moins de 25 %en 1987. Au sein des sociétés, la SARLest la forme juridique la plus prisée. Lenombre de créations de SARL a cru pra-tiquement régulièrement depuis 1987 etla part dans le total des sociétés estpassé de près de 75 à 90 %. Ainsi, prèsde 30 000 SARL ont été créées entre1987 et 1997.

    Sur 100 entreprises créées sur l’en-semble de la période, 35 sont des créa-tions pures en individuel, 18 des créationspures de sociétés dont 15 en SARL, 20 sontdes réactivations en individuel, 15 sont desreprises en individuel, 10,5 en société dont9 en SARL. Un nombre important de repri-ses correspond à un changement de statutde l’entreprise notamment dans le cadre dela préparation d’une succession.

    À l’attribution du numéro SIRENE, la

    0

    2 000

    4 000

    6 000

    8 000

    1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

    Créations pures Réactivations Reprises

    Source : Sirène

    &UpDWLRQV�G¶HQWUHSULVHV��UpDFWLYDWLRQV�HW�UHSULVHV%UHWDJQH����������

    Créations d'entreprises individuelles

    Créations d'entreprises sociétaires

    dont créations de SARL

    1 000

    2 000

    3 000

    4 000

    5 000

    6 000

    7 000

    8 000

    9 000

    10 000

    1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

    Source : Sirène

    &UpDWLRQV�G¶HQWUHSULVHV��UpDFWLYDWLRQV�HW�UHSULVHVVHORQ�OD�FDWpJRULH�MXULGLTXH���%UHWDJQH����������

    Entreprises individuelles

    Sociétés

    0 20 000 40 000

    Créations

    Réactivations

    Reprises Source : Sirene

    &UpDWLRQV�G¶HQWUHSULVHV�VHORQOD�FDWpJRULH�MXULGLTXH�HW�OH�W\SH%UHWDJQH����������

    Entreprise

    6 OCTANT n° 78

  • taille des entreprises individuelles est beau-coup plus faible que celle des sociétés.

    7 entreprises sur 10n’ont pas de salariéEn moyenne, 85 % des entreprises indi-

    viduelles ont été créées sans salarié et13 % avec 1 ou 2 salariés (les effectifs sontcomptés au 1er janvier suivant la date decréation pour tenir compte des effectifs em-bauchés au cours des premiers mois d’acti-vité). En revanche, seulement 40 % dessociétés n’en ont aucun, 36 % ont 1 ou 2salariés, 21 % ont entre 3 à 9 salariés etprès de 3 % ont 10 salariés ou plus.

    En définitive, sur les 122 000 entre-prises créées sur la période 1987-1997,70 000 étaient des entreprises individuellessans salarié, et seulement 11 000 em-ployaient 3 salariés ou plus.

    De grandes différencesselon les secteurs d’activitéUn changement de nomenclature de l’acti-

    vité économique est intervenu en janvier 1993 :la NAF (nomenclature d’activités française), cal-quée sur la nomenclature européenne (laNACE) et s’adaptant aux évolutions écono-miques, a alors remplacé la NAP (nomen-clature d’activité et de produits). L’étudedétaillée des créations par activité économi-que porte donc sur une période réduite à 5 ans,de 1993 à 1997. Le passage d’une nomencla-ture à l’autre permet cependant d’établir une sé-rie par grands secteurs sur l’ensemble de lapériode.

    En termes d’activités économiques, lepoids des créations d’entreprises peutêtre étudié à la fois en nombre brut et entaux de création. Le taux de créationmoyen calculé sur la période 1993-1997est le rapport du nombre moyen annuelde créations au parc d’entreprises au

    ��VDODULp ��RX���VDODULpV ��j���VDODUpV ��j���VDODULpV���VDODULpVHW�SOXV

    7RWDO

    FUpDWLRQV � FUpDWLRQV � FUpDWLRQV � FUpDWLRQV � FUpDWLRQV � FUpDWLRQV �

    (QWUHSULVHV�LQGLYLGXHOOHV ������ ���� ������ ���� ����� ��� ��� ���� �� ���� ������ �����

    6RFLpWpV ������ ���� ������ ���� ����� ���� ����� ���� ����� ���� ������ �����

    GRQW�6$5/ ������ ���� ������ ���� ����� ���� ����� ���� ��� ���� ������ �����

    7RWDO ������ ���� ������ ���� ����� ��� ����� ���� ����� ���� �������� �����

    1 : créations totales (pures, réactivations et reprises)2 : les effectifs sont comptés au 1er janvier suivant la date de création.

    Source : Sirène

    &UpDWLRQV�G¶HQWUHSULVHV����VHORQ�OH�QRPEUH�GH�VDODULpV����HW�OD�FDWpJRULH�MXULGLTXH���%UHWDJQH����������

    1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

    Source : Sirène

    0

    500

    1 000

    1 500

    2 000

    2 500

    3 000

    3 500

    4 000

    4 500

    5 000

    5 500

    6 000

    IAA Industriehors IAA

    Construction Commerceet réparations Services

    &UpDWLRQV�G¶HQWUHSULVHV��UpDFWLYDWLRQV�HW�UHSULVHV�SDU�DFWLYLWp%UHWDJQH����������

    1RPEUHWRWDO

    3DUW�GHV�FUpDWLRQV�HQ��7DX[�GHFUpDWLRQ3XUHV 5HSULVHV

    5pDFWL�YDWLRQV�

    ,QGXVWULHV�DJURDOLPHQWDLUHV ����� ���� ���� ���� ����

    ,QGXVWULH ����� ���� ���� ���� ���

    &RQVWUXFWLRQ ����� ���� ���� ���� ���

    &RPPHUFH ������ ���� ���� ���� ����

    7UDQVSRUW ����� ���� ���� ���� ���

    +{WHOV�FDIpV�UHVWDXUDQWV ����� ���� ���� ���� ����

    6HUYLFHV�DX[�HQWUHSULVHV ����� ���� ��� ���� ����

    6HUYLFHV�DX[�SDUWLFXOLHUV ����� ���� ���� ���� ���

    (QVHPEOH ������ ���� ���� ���� ����

    Source : Sirène

    &UpDWLRQV�G¶HQWUHSULVHV��UpDFWLYDWLRQV�HW�UHSULVHVSDU�JUDQG�VHFWHXU�G¶DFWLYLWp���%UHWDJQH����������

    Entreprise

    OCTANT n° 78 7

  • 1er janvier 1993. Il s’établit à 10,8 % toutesactivités confondus1.

    Le tertiaire plus dynamiqueLes créations d’entreprises se concen-

    trent essentiellement dans les services -auxentreprises et aux particuliers- les commer-ces et les hôtels-cafés-restaurants.

    Le commerce présente un taux decréation élevé (12,1 %), mais avec de for-tes disparités selon l’activité détaillée. Lesplus forts taux de création concernent depetites unités, en particulier les commer-ces de détail non alimentaires sur éventai-res et marchés ou les commerces dedétail divers en magasin spécialisé. En re-vanche, les commerces traditionnels du

    type commerces de détail d’habillement,d’alimentation générale ou encore de véhi-cules automobiles, entretien et réparation,marqués parfois par un certain déclin, enre-gistrent peu de créations pures.

    Les services aux particuliers tiennentune place importante avec 18 000 entrepri-ses en 1993 en Bretagne. Si le taux decréation est peu élevé, 9,5 %, cela repré-sente sur 5 ans plus de 8 600 entreprisesnouvelles, essentiellement des créationspures (65,4 %). Les principales créationsconcernent le domaine médical - auxiliai-res médicaux (23 % des créations), prati-que médicale ou dentaire - mais on trouveaussi la coiffure et des activités diversescomme les agences matrimoniales, le toi-lettage d’animaux, la recherche généalogi-

    que, la graphologie ou le tatouage. Le ré-cent inventaire communal fait clairementapparaître la forte croissance des servicesà la personne2.

    Les services aux entreprises quicomptaient moins de 9 500 établissementsen 1993 affichent un taux de création élevé :13,9 %. Les entreprises externalisant deplus en plus certaines de leurs fonctions,des activités comme le conseil pour les af-faires et la gestion, l’ingénierie, les étudestechniques ou le secrétariat et la traduction,sont en fort développement. Il faut noter queces nouvelles entreprises sont, dans 75 %

    Entreprise

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    Restaurationde type

    traditionnel

    Débitsde boissons

    Hôtelssans

    restaurantCafés-tabacs

    Terrainsde camping

    Restaurationde typerapide

    60 %

    +{WHOV�FDIpV�UHVWDXUDQWV���LPSRUWDQFH�UHVSHFWLYHGHV�HQWUHSULVHV�HW�GHV�FUpDWLRQV%UHWDJQH����������

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16 %

    Activ

    ités

    d'arc

    hitec

    ture

    Activ

    ités

    juridi

    ques

    Agen

    ces

    imm

    obiliè

    res

    Serv

    ices

    anne

    xes

    àla

    prod

    uctio

    n

    Cons

    eil

    pour

    lesaf

    faire

    s

    etla

    gesti

    on

    Ingé

    nierie

    ,

    étud

    este

    chniq

    ues

    Secr

    étar

    iat

    ettra

    ducti

    on

    Agen

    ces

    deco

    nseil

    enpu

    blicit

    é

    6HUYLFHV�DX[�HQWUHSULVHV���LPSRUWDQFH�UHVSHFWLYHGHV�HQWUHSULVHV�HW�GHV�FUpDWLRQV%UHWDJQH����������

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16 %

    Habil

    lemen

    tEn

    tretie

    n,

    répa

    ratio

    n

    devé

    hicule

    s

    auto

    mob

    ile

    Commerce de détailnon-alimentaires

    sur éventaires et marchés

    Véhic

    ules

    auto

    mob

    iles

    Prod

    uits

    phar

    mac

    eutiq

    ues

    Alim

    enta

    tion

    géné

    rale Vi

    ande

    s

    etpr

    oduit

    s

    àba

    se

    devia

    nde

    Commercesde détail divers

    en magasinspécialisé

    &RPPHUFH���LPSRUWDQFH�UHVSHFWLYH�GHV�HQWUHSUL�VHV�HW�GHV�FUpDWLRQV%UHWDJQH����������

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30 %

    Prat

    ique

    méd

    icale

    Activ

    ités

    des a

    uxilia

    ires

    méd

    icaux

    Coiffu

    re

    Prat

    ique

    dent

    aire

    Activ

    ités

    artis

    tique

    s

    Autre

    s ser

    vices

    pers

    onne

    ls

    6HUYLFHV�DX[�SDUWLFXOLHUV���LPSRUWDQFH�UHVSHFWLYHGHV�HQWUHSULVHV�HW�GHV�FUpDWLRQV%UHWDJQH����������

    1 : sur la période 1987-1997, il atteint 10,4 %.2 : Voir Octant n° 77, "les commerces s’éloignent, maisles services se rapprochent".

    Source : Sirène

    Part des créations pures Part des reprises Part des réactivations

    En % des créations

    Part dans le secteur

    En % du stock d'entreprise

    8 OCTANT n° 78

  • des cas, des créations pures.Enfin, le secteur des hôtels-cafés-res-

    taurants est un peu à part : on y trouve leplus fort taux de création, 14,3 %, et aussi lenombre le plus élevé de créations, 16 000sur les 53 000 enregistrées au cours decette période. Mais il s’agit de créations pu-res dans seulement un cas sur six. La res-tauration de type traditionnel, qui jouit d’une forteimplantation (40 % du stock d’entreprises) con-tribue à près de la moitié des créations du sec-teurs, mais ce sont essentiellement desreprises, tout comme les débits de boisson. Larestauration rapide, activité relativementnouvelle sur la période (seulement 2 % dustock des entreprises) qui représente seule-ment 6 % des créations du secteur, compteun tiers de créations pures.

    Peu de créationsdans l’industrieet la constructionLes industries agro-alimentaires (IAA)

    sont le seul secteur industriel où le taux decréation d’entreprises dépasse les 10 %,cela grâce à deux activités, les terminaux decuisson et les boulangeries-patisseries. Onassiste en effet à une multiplication des "ter-minaux de cuisson" : cuisson et vente audétail de pains et viennoiseries, pizzas, crê-pes à emporter, activité que la nomenclaturene classe pas en commerce puisqu’il y a fa-brication de produits. Les créations puresreprésentent une bonne moitié des nouvel-les entreprises et les réactivations, liées à laforte activité saisonnière de la région, un

    tiers des créations. En revanche, les deuxtiers des 950 boulangeries créées sur 9 350existantes sont des reprises ; de même pa-tisseries et charcuteries font plus souventl’objet de reprises que de créations. Surl’ensemble des industries agro-alimentaires,seulement 30 % des créations sont "pures".

    Les créations d’entreprises industriel-les sont très peu nombreuses ; les indus-tries du meuble ou connexes sont lesseules à voir émerger quelques nouvellesentreprises. Dans la construction, le tauxde création atteint 7,6 %, l’activité la pluscourante est la maçonnerie. En revanche,la part des créations pures est un peuplus élevée que la moyenne tous secteursconfondus : 58,2 % (contre 51,4 % sur lapériode 1993-1997).

    Évolution comparée des créations pureset du produit intérieur brut régional

    Les créations d’entreprises étaientnombreuses au cours des années 1987 à1989. La progression soutenue de l’activitépendant cette période a sous doute été

    propice à la création d’entreprises. Le ra-lentissement de 1990 et la crise économi-que de 1993 ont ensuite pesé sur lescréations d’entreprises.

    En revanche, les périodes de repriseséconomiques de 1991 et 1995-1996 ne sesont pas traduites par une augmentationnotable du nombre d’entreprises créées.

    19891987 19901988 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998- 5

    - 4

    - 3

    - 2

    - 1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    3 000

    3 500

    4 000

    4 500

    5 000

    5 500

    6 000

    6 500

    7 000

    7 500

    8 000

    8 500

    9 000

    Cré

    atio

    ns p

    ures

    Source : Sirène

    Évolution annuelle

    du PIB

    Variation du PIB

    %UHWDJQH���FUpDWLRQV�SXUHV�G¶HQWUHSULVHV�HW�pYROXWLRQ�GX�3,%�UpJLRQDO�

    Entreprise

    OCTANT n° 78 9

  • Entreprise

    La baisse tendancielle du nombre decréations d’entreprises observée sur l’en-semble de la région affecte davantage lescantons dont le niveau relatif était déjàbas dans les années 80. En consé-quence, sur les dix dernières années, lescréations se concentrent le long du littoralet sur les cantons urbains de Rennes,

    Brest, Lorient, Quimper, Vannes, Saint-Malo et Saint-Brieuc qui regroupent à euxsept le quart des créations de la période1989-1998. Toutefois, alors que la côtenord fait apparaître des pôles de créa-tions centrés généralement sur les plusgrandes villes, les créations de la côtesud sont plus uniformément réparties le

    long d’un axe Vannes - Quimper ; on ob-serve, dans cette dernière zone, des tauxde création annuels moyens parmi lesplus élevés de la région, compris entre 10et 15 %. La zone de Rennes est la plusdynamique - plus 8 100 entreprisescréées entre 1989 et 1998 - et affiche destaux de création parmi les plus hauts.

    Taux de création* moyen d'entreprises entre 1989 et 1998 par canton

    © IGN-INSEE

    Taux annuel moyen

    10

    8

    6Source : INSEE - SIRENE, Champ ICS

    Les créations d’entreprises• Les données sur les créations d’en-

    treprises sont issues du répertoire SIRENEgéré par l’INSEE. Le champ d’observationéconomique des créations d’entreprises estrestreint au champ dit ICS qui comprend lessecteurs de l’industrie, de la construction,du commerce et des services, hors servicesfinanciers, et par référence à la NAF (no-menclature d’activités française). SIRENEdéfinit une entreprise comme une personnemorale ou physique exerçant pour son pro-pre compte, une activité non salariée etpossédant une autonomie de décision. Ce

    sont bien les créations d’entreprises et nond’établissements qui sont étudiées dans cetarticle.

    • Le concept de créations d’entreprisesrecouvre trois réalités :

    - la création nouvelle (ou pure) résultede la création d’une unité économique jus-qu’alors inexistante ou de la prise d’activitéd’une unité inscrite qui n’en exerçait au-cune.

    - la reprise se produit quand une unité,nouvelle ou n’ayant jamais exercé d’activité

    économique, reprend des moyens de pro-duction déjà exploités par une autre unité(achat, prise en location-gérance...)

    - la réactivation est le fait d’une unitéinscrite au répertoire qui reprend son activi-té après l’avoir cessée. Ce mouvement neconcerne que les personnes physiques (ar-tisans, commercants, professions libérales).

    Lorsqu’il est fait mention de créationsd’entreprises sans autre précision, il s’agitdes créations totales , soit la somme descréations nouvelles, des reprises et desréactivations.

    &RQFHQWUDWLRQ�JpRJU

    * : créations totales (pures, réactivations, reprises).

    10 OCTANT n° 78

  • José GEOFFROYClaudine MAILLARD

    Entreprise

    Brest, second pôle régional de créa-tions avec plus de 5 100 créations sur lapériode, est loin devant son suivant im-médiat, Lorient où 3 500 entreprises sontnées durant le même laps de temps.

    Les spécialisations sectorielles desnouvelles entreprises ne sont pas, biensûr, sans rapport avec leur implantation.

    Ainsi, dans les cantons aux tissus d’en-treprises les plus denses, qui sont aussiles plus urbains, la spécialisation s’opèreau profit des services : services aux parti-culiers d’une part puisque c’est là que ré-side la plus grande partie de lapopulation, mais surtout services aux en-treprises. On remarque aussi, et ce n’est

    pas non plus une surprise, que les créa-tions du secteur hôtels, cafés, restaurantsse situent dans les cantons tournés versle tourisme. Cependant ce secteur con-naît de forts taux de rotation et les créa-tions sont en fait souvent des reprisesd’établissements changeant de mains.

    Nombre moyen de créations d'entreprises, réactivations et reprises entre 1989 et 1998 par canton

    Variation annuelle moyenne

    800400

    100

    © IGN-INSEESource : INSEE - SIRENE, Champ ICS

    DSKLTXH�GHV�FUpDWLRQV

    Pour en savoir plus

    � Annuaire statistique de la France - Édition 1998.

    � "Création et devenir des entreprises de 1987 à 1995" - INSEE Résultats n°125-126-127.

    � Tableaux de l’économie française 1998-1999.

    � "Créations d’entreprises : stagnation en 1997" - Le flash d’Octant n° 17 - Avril 1998.

    � Tableaux de l’économie bretonne 1998-1999.

    � "Transferts d’établissements, des mouvements bénéficiaires à la Bretagne" - Octant n° 75 -Novembre 1998.

    OCTANT n° 78 11

  • Les premiers résultats confirment la progression de la populationbretonne à un rythme proche de la moyenne française. Le soldemigratoire régional est en augmentation par rapport à la périodeprécédente, mais le solde naturel est en baisse. Le dynamismedémographique est vif en Ille-et-Vilaine, il se ralentit dans le Morbihan,reste modéré dans le Finistère. Le bilan migratoire s’améliore dansles Côtes-d’Armor. Les écarts entre les taux de croissance des zonesd’emploi se réduisent.

    /a Bretagne compte près de 2 903 000habitants au mois de mars 1999.Ce chiffre marque une augmentationde 107 000 habitants par rapport au précé-dent recensement, soit un gain moyen de11 900 habitants chaque année.

    Le taux régional de croissance démo-

    graphique s’établit à 0,42 % par an, dont0,14 % est dû au solde naturel (différenceentre les naissances et les décès) et 0,28 %au solde migratoire (différence entre les en-trées et les sorties de la région).

    Ces résultats confirment la stabilité dutaux de croissance autour de 0,4 % par an

    depuis une quinzaine d’années, taux désor-mais proche de la moyenne nationale. Cettestabilité résulte en fait de deux mouvementsopposés : d’une part une réduction régulièredu solde naturel et d’autre part une amélio-ration du solde migratoire.

    3RSXODWLRQ�VDQV�GRXEOHV�FRPSWHV 9DULDWLRQ

    ���������

    ���� ���� ����

    Bretagne 2 707 886 2 795 638 ��������� 107 046

    Côtes-d’Armor 538 869 538 395 ������� 2 640

    Finistère 828 364 838 687 ������� 13 496

    Ille-et-Vilaine 749 764 798 718 ������� 68 030

    Morbihan 590 889 619 838 ������� 22 880

    Sources : recensements de population

    ��������KDELWDQWV�VXSSOpPHQWDLUHV�HQ�%UHWDJQH�GHSXLV�����3UHPLHUV�UpVXOWDWV�SURYLVRLUHV�GX�UHFHQVHPHQW�GH�����

    Premiers résultats estimés du recensement 1999

    La Bretagne compteplus de 2 900 000 habitants

    /H�VROGH�PLJUDWRLUH�HQ�KDXVVH7DX[�DQQXHOV�PR\HQV�GH�YDULDWLRQ�GH�OD�SRSXODWLRQ�EUHWRQQH�G¶XQ�UHFHQVHPHQW�j�O¶DXWUH

    OCTANT n° 78 - juillet 1999 13

  • L’accroissement démographique de la Bre-tagne dépend désormais davantage de son at-tractivité que du renouvellement naturel, dont leralentissement est d’ailleurs sensible sur l’en-semble du pays.

    Un solde naturel en décroissance

    Le solde naturel breton diminue. Sa va-leur moyenne au cours des années 1990-1998 équivaut à environ 3 900 habitantssupplémentaires chaque année, contre plusde 6 000 au cours de la période précédente(1982-1989). Avec environ 33 300 naissan-ces par an en Bretagne, la natalité a dimi-nué de 8 % par rapport à la moyenne desannées 80. La moyenne française ne reculeque de 5 %. Avec 29 400 décès enmoyenne annuelle, la mortalité diminue elleaussi mais très lentement, 2 % en Bretagnecomme dans l’ensemble de la France.

    Un solde migratoire en nette augmentationLe solde migratoire de la région pro-

    gresse de 4 900 personnes par an sur la pé-riode 1982-1990 à plus de 8 000 personnesen moyenne annuelle sur la période 1990-1999, se rapprochant ainsi des résultats desannées 1975-1982.

    Depuis les années 1970, le taux annuelde croissance dû à l’excédent migratoire dela région oscille entre 0,2 et 0,3 % de la po-pulation, ce qui reste cependant modéré parrapport aux taux observés dans le sud de laFrance.

    /¶,OOH�HW�9LODLQH��SUHPLHU�GpSDUWHPHQW�EUHWRQ3RSXODWLRQ�VDQV�GRXEOHV�FRPSWHV�GHV�GpSDUWHPHQWV�

    7DX[�DQQXHO�PR\HQ�GH�YDULDWLRQ +

    ��������� ���������

    7RWDOG��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDRLUH7RWDO

    G��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDRLUH

    Bretagne 0,40 0,22 0,18 ���� ���� �����

    Côtes-d’Armor -0,01 -0,02 0,01 ���� ����� �����

    Finistère 0,15 0,12 0,04 ���� ���� �����

    Ille-et-Vilaine 0,79 0,50 0,29 ���� ���� �����

    Morbihan 0,60 0,23 0,37 ���� ���� �����

    Sources : recensements de population

    ��GpSDUWHPHQWV�DPpOLRUHQW�OHXU�VROGH�PLJUDWRLUH3UHPLHUV�UpVXOWDWV�SURYLVRLUHV�GX�UHFHQVHPHQW�GH�����

    /HV�GpSD

    5pVXOWDWV�SURYLVRLUHV�SUHQDQW�

    HQ�FRPSWH�OHV�pOpPHQWV�GLVSRQLEOHV�

    DX����MXLQ������

    14 OCTANT n° 78 - juillet 1999

  • FURLVVDQFH�VRXWHQXHAvec près de 867 000 habitants, la population de l’Ille-et-Vi-

    laine a gagné 68 000 habitants en 9 années, dont 34 000 parsolde naturel et 34 000 par solde migratoire. Son dynamisme dé-mographique qui conforte sa position de département le plus peu-plé de la région, se confirme.

    ILLE-ET-VILAINE

    7DX[�DQQXHOV�PR\HQV�GH�YDULDWLRQ�GH�OD�SRSXODWLRQ

    UDOHQWLVVHPHQW�GH�OD�FURLVVDQFHLe Morbihan compte près de 643 000 habitants, soit 23 000

    de plus qu’en 1990. Son taux de croissance démographi-que - égal à la moyenne régionale - se ralentit, autant par effetdu vieillissement que par un tassement de son bilan migratoire.

    MORBIHAN

    7DX[�DQQXHOV�PR\HQV�GH�YDULDWLRQ�GH�OD�SRSXODWLRQ

    léger mieuxLa population des Côtes-d’Armor atteint 541 000, gagnant

    près de 2 700 habitants en 9 années. Après la stabilité des an-nées 80, le département montre un léger regain de croissance.C’est grâce au mouvement migratoire qui s’est soldé entre 1990et 1999 par un excédent de plus de 9 000 personnes que le nom-bre total d’habitants augmente. En effet le département compteplus de décès que de naissances depuis 1983 et le déficit tend àse creuser d’année en année.

    CÔTES-D’ARMOR

    7DX[�DQQXHOV�PR\HQV�GH�YDULDWLRQ�GH�OD�SRSXODWLRQ

    IDLEOHV�SURJUHVVLRQVLa population finistérienne dépasse désormais 852 000 habi-

    tants. Sa progression demeure faible et s’explique par ses échan-ges migratoires favorables, tandis que son bilan naturel est trèsproche de zéro.

    FINISTÈRE

    7DX[�DQQXHOV�PR\HQV�GH�YDULDWLRQ�GH�OD�SRSXODWLRQ

    HPHQWV�GH�OD�UpJLRQ�%UHWDJQH

    Sources : recensements de population

    OCTANT n° 78 - juillet 1999 15

  • /es phénomènes démographiquesfont généralement preuve d’inertie.Le recensement de 1999 n’indiquepas de bouleversements majeurs, maisplutôt une légère réduction des disparitésde croissance entre zones.

    En termes de variation absolue de po-pulation, trois zones d’emploi enregistrentdes mouvements importants : Rennes sedétache nettement avec plus de 57 000habitants supplémentaires, Vannes encompte 18 000 de plus et Brest 11 000. Al’opposé, six zones d’emploi comptentmoins d’habitants qu’en 1990 : Carhaix,Morlaix, Pontivy-Loudéac, Fougères, Dinanet Guingamp. La populattion est stable àPloërmel. La baisse principale se situedans la zone de Carhaix qui perd 3 600habitants. Les variations des huit autreszones se situent entre + 1 350 et + 5 700personnes.

    L’observation des taux d’évolution dela population et leur décomposition ensolde naturel et solde migratoire permet-tent de caractériser la situation démogra-phique des dix-huit zones d’emploi.

    - Un premier groupe est constitué destrois zones de Rennes, Vannes et Vitré, oùles dynamiques naturelles et migratoiresdemeurent favorables, ce qui leur assureun taux de progression élevé de l’ordre de1 % l’an.

    - Les zones d’Auray et de St-Malo bé-néficient également d’un taux de crois-

    /HV����]RQHV

    'HV�VROGHV�PLJUDWRLUHV�SUHVTXH�WRXMRXUV�SRVLWLIVComparaison des mouvements naturels et migratoires depuis 1990

    /HV�pFDUWV�VH�UpGXLVHQWTaux annuel moyen de variation de la population

    =RQH�G¶HPSORL3RSXODWLRQ�VDQV�GRXEOHV�FRPSWHV 9DULDWLRQ

    ������������� ���� ����

    Rennes 481 775 521 668 �������� 57 205

    Brest 351 670 360 572 �������� 11 285

    Quimper 259 522 264 057 �������� 5 003

    Lorient 246 403 257 392 �������� 1 354

    Saint-Brieuc 199 941 203 795 �������� 5 658

    Vannes 139 680 154 334 �������� 17 680

    Morlaix 128 201 126 889 �������� - 1 476

    Saint-Malo 110 000 115 914 �������� 5 495

    Pontivy-Loudéac 122 535 120 348 �������� - 1 343

    Lannion 91 295 91 357 ������� 1 679

    Dinan 88 860 89 286 ������� - 1 014

    Guingamp 91 725 88 907 ������� - 939

    Auray 67 406 71 962 ������� 4 313

    Redon 66 634 68 128 ������� 1 750

    Carhaix 77 197 72 837 ������� - 3 596

    Fougères 70 017 68 212 ������� - 1 241

    Vitré 56 683 61 001 ������� 5 306

    Ploërmel 58 342 58 979 ������� - 73

    Sources : recensements de population

    8Q�EUHWRQ�VXU�WURLV�GDQV�OHV�]RQHV�G¶HPSORL�GH�5HQQHV�HW�%UHVW

    Lecture : dans la zone d’emploi de St-Brieuc l’accroissement naturel entre les 2 der-niers recensements a été de + 0,07 %, l’accroissement par solde migratoire de 0,23 %l’an.

    16 OCTANT n° 78 - juillet 1999

  • sance supérieur à la moyenne régionalequi s’explique entièrement par les échan-ges migratoires, leur bilan naturel étantproche de zéro.

    - Quatre autres zones ne doivent leurcroissance qu’à leur balance migratoire :St-Brieuc, Redon, Quimper et Lannion ;leur solde naturel est ou nul, ou négatifpour les deux dernières.

    - La zone de Brest présente la configu-ration inverse : sa croissance dépend en-tièrement du solde naturel, tandis que lesentrées et les sorties de la zone s’équili-brent.

    - Cinq zones d’emploi présentent defaibles variations : Lorient, Ploërmel, Ponti-vy-Loudéac, Morlaix et Dinan. Leurs soldesnaturel et migratoire sont très faibles et leurpopulation est en légère baisse, sauf cellede Lorient qui progresse de moins de0,1 % par an.

    - La zone de Guingamp montre égale-ment une légère baisse de population, sonsolde migratoire positif s’efface derrière unsolde naturel défavorable.

    - La zone d’emploi de Fougères ne pré-sente pas de déficit naturel, mais sa ba-lance migratoire est nettement déficitaire.Cependant sur l’arrondissement de Fougè-res, plus large que la zone d’emploi, onconstate une stabilisation de la populationautour de 75 000 habitants, par une quasi-compensation entre solde naturel positif etsolde migratoire négatif .

    - Enfin dans la zone de Carhaix, malgrél’apport positif des échanges migratoires, lapopulation diminue par excès du nombredes décès sur celui des naissances.

    Le classement des 18 zones d’emploivarie peu d’un recensement à l’autre. Ce-pendant, la dispersion des taux de crois-sance se réduit. Aux deux extrêmes,Vannes croît de 1,21 % en moyenne cha-que année dans les années 90 contre 1,25 %sur la période précédente et Carhaix perd0,56 % de population par an contre 0,72 %dans les années 80.

    Les principaux changements concer-nent les zones de Lorient, où le taux decroissance diminue de 0,5 point, de Dinan,qui perd désormais de la population, et dePloërmel, qui n’en gagne plus. Les cinq zo-nes dont les taux étaient négatifs dans lesannées 80, enregistrent un léger mieux,tout en perdant encore de la population. Lazone de Lannion, qui était stable, montreégalement un regain d’attractivité.

    =RQH�G¶HPSORL

    7DX[�DQQXHO�PR\HQ�GH�YDULDWLRQ +

    ��������� ���������

    7RWDOG��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDWRLUH7RWDO

    G��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDWRLUH

    Vannes 1,25 0,46 0,79 ����� 0,32 0,89

    Rennes 1,00 0,65 0,35 ����� 0,61 0,55

    Vitré 0,92 0,64 0,28 ����� 0,58 0,35

    Auray 0,82 0,02 0,80 ����� -0,01 0,66

    Saint-Malo 0,66 0,09 0,57 ����� 0,02 0,50

    Brest 0,31 0,47 -0,16 ����� 0,31 0,03

    Saint-Brieuc 0,24 0,21 0,03 ����� 0,07 0,23

    Redon 0,28 0,06 0,22 ����� 0,03 0,25

    Quimper 0,22 -0,08 0,29 ����� -0,17 0,37

    Lannion 0,01 -0,21 0,22 ����� -0,30 0,50

    Lorient 0,55 0,30 0,25 ����� 0,13 -0,07

    Ploërmel 0,14 0,08 0,05 ������� 0,01 -0,02

    Pontivy-Loudéac -0,22 -0,10 -0,13 ������� -0,14 0,02

    Guingamp -0,39 -0,27 -0,12 ������� -0,36 0,24

    Morlaix -0,13 -0,14 0,01 ������� -0,20 0,07

    Dinan 0,06 0,03 0,03 ������� -0,14 0,01

    Fougères -0,33 0,17 -0,50 ������� 0,07 -0,27

    Carhaix -0,72 -0,63 -0,09 ������� -0,69 0,13

    Sources : recensements de population

    9DQQHV��5HQQHV�HW�9LWUp�HQ�IRUWH�FURLVVDQFH

    G¶HPSORL

    Variation de la population des zones d’emploi depuis 1990 (nombres absolus)

    OCTANT n° 78 - juillet 1999 17

  • /a Bretagne compte désormaissept agglomérations de plus de50 000 habitants , soit deux deplus qu’en 1990, celles de Vannes etSaint-Malo ayant passé ce cap au milieude la décennie. Toutes ces agglomérationsgagnent des habitants entre 1990 et 1999.

    L’agglomération rennaise renforce saplace prépondérante, avec une augmenta-tion de plus de 20 000 habitants depuis ledernier recensement. Elle attire désormaisplus d’habitants qu’elle n’en laisse partir.

    Celle de Saint-Malo gagne 2 600 habi-tants ce qui correspond à une progressionannuelle de 0,6 %.

    L’agglomération brestoise a elle aussiamélioré sa balance migratoire, elle restecependant négative, de sorte que le gainde population ne dépasse pas 3 % en 9ans.

    L’agglomération quimpéroise gagneplus de 4 000 habitants et maintient saprogression démographique.

    L’agglomération de Saint-Brieuc, aprèsune période de stabilité, gagne 1 400 habi-tants.

    Dans le Morbihan, la ville de Vannescompte près de 6 000 habitants supplé-mentaires, alors que l’agglomération lo-rientaise n’augmente que très peu (+ 400).

    $JJORPpUDWLRQ3RSXODWLRQ�VDQV�GRXEOHV�FRPSWHV 9DULDWLRQ

    ������������� ���� ����

    Rennes 234 420 245 072 �������� 20 706

    Brest 201 145 201 480 �������� 5 400

    Lorient 110 823 115 488 �������� 400

    Saint-Brieuc 83 900 83 861 ������� 1 356

    Quimper 62 586 65 954 ������� 4 082

    Vannes 42 178 45 644 ������� 5 867

    Saint-Malo 46 347 48 057 ������� 2 601

    Fougères 28 976 27 389 ������� - 243

    Concarneau 23 893 24 760 ������� 1 045

    Dinard 22 295 23 714 ������� 1 296

    Morlaix 27 829 25 810 ������� - 894

    Dinan 23 824 23 416 ������� - 1 255

    Lannion 19 293 19 667 ������� 1 271

    Hennebont 18 557 19 165 ������� - 350

    Guingamp 18 249 17 725 ������� - 420

    Douarnenez 17 653 16 457 ������� - 638

    Auray 13 446 14 313 ������� 1 106

    Vitré 13 046 14 488 ������� 795

    Landerneau 14 482 14 269 ������� εPerros -Guirec 12 816 13 268 ������� 362

    Pontivy 12 675 13 140 ������� 340

    Locmiquelic 12 884 12 774 ������� - 394

    Fouesnant 7 387 8 893 ������� 1 985

    Quimperlé 11 067 10 748 ������� 95

    Lamballe 9 452 9 894 ������� 654

    Sources : recensements de population - unités urbaines : définition 1990

    /D�%UHWDJQH�FRPSWH����XQLWpV�XUEDLQHV�GH�SOXV�GH��������KDELWDQWV

    ��DJJORPpUDWLRQV�GH�SOXV�GH

    $UURQGLVVHPHQW3RSXODWLRQ�VDQV�GRXEOHV�FRPSWHV 9DULDWLRQ

    ������������� ���� ����

    Rennes 472 096 512 676 �������� 56 585

    Brest 332 670 342 050 �������� 11 667

    Quimper 284 749 290 418 �������� 5 338

    Lorient 259 543 275 302 �������� 5 896

    Saint-Brieuc 243 194 247 080 �������� 4 760

    Vannes 212 752 229 226 �������� 18 215

    Saint-Malo 128 782 134 965 �������� 6 078

    Morlaix 124 442 122 873 �������� -1 603

    Pontivy 118 594 115 310 �������� -1 231

    Dinan 113 541 113 332 �������� -1 465

    Lannion 91 295 91 357 ������� 1 679

    Guingamp 90 839 86 626 ������� -2 334

    Carhaix 86 503 83 346 ������� -1 906

    Redon 71 784 75 695 ������� 5 413

    Fougères 77 102 75 382 ������� -46

    Sources : recensements de population

    3RSXODWLRQ�GHV����DUURQGLVVHPHQWV�EUHWRQV

    �/HV����DUURQGLVV

    5pVXOWDWV�SURYLVRLUHV�SUHQDQW�

    HQ�FRPSWH�OHV�pOpPHQWV�GLVSRQLEOHV�

    DX����MXLQ������

    18 OCTANT n° 78 - juillet 1999

  • $JJORPpUDWLRQ

    7DX[�DQQXHO�PR\HQ�GH�YDULDWLRQ +

    ��������� ���������

    7RWDOG��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDRLUH7RWDO

    G��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDWRLUH

    Fouesnant 2,3 0,0 2,4 ���� 0,1 2,2 Vannes 1,0 0,8 0,2 ���� 0,6 0,7 Rennes 0,6 0,9 -0,3 ���� 0,7 0,2 Auray 0,8 0,3 0,5 ���� 0,1 0,7 Lamballe 0,6 0,4 0,1 ���� 0,2 0,6 Lannion 0,2 0,5 -0,3 ���� 0,2 0,5 Quimper 0,7 0,5 0,2 ���� 0,3 0,4 Saint-Malo 0,5 0,3 0,1 ���� 0,2 0,4 Vitré 1,3 0,7 0,7 ���� 0,6 0,0 Dinard 0,8 -0,3 1,1 ���� -0,3 0,9 Concarneau 0,4 0,0 0,4 ���� -0,1 0,5

    Perros -Guirec 0,4 -0,2 0,7 ���� -0,4 0,7 Brest 0,0 0,7 -0,7 ���� 0,5 -0,2 Pontivy 0,5 0,3 0,1 ���� 0,1 0,2 Saint-Brieuc 0,0 0,5 -0,5 ���� 0,3 -0,1 Quimperlé -0,4 0,2 -0,6 ���� 0,1 0,0 Lorient 0,5 0,7 -0,1 ���� 0,4 -0,4 Landerneau -0,2 0,4 -0,6 ���� 0,2 -0,2

    Fougères -0,7 0,3 -1,0 ����� 0,2 -0,3 Hennebont 0,4 0,2 0,2 ����� 0,0 -0,2 Guingamp -0,4 0,2 -0,5 ����� -0,1 -0,2 Locmiquelic -0,1 -0,2 0,1 ����� -0,3 -0,0 Morlaix -0,9 0,3 -1,2 ����� -0,1 -0,3 Douarnenez -0,9 -0,5 -0,4 ����� -0,6 0,1 Dinan -0,2 0,4 -0,6 ����� 0,0 -0,6

    Sources : recensements de population - unités urbaines : définition 1990

    eYROXWLRQ�GHV�SULQFLSDOHV�XQLWpV�XUEDLQHV�

    �������KDELWDQWV�HQ�%UHWDJQH

    Deux nouvelles agglomérations ontdépassé les 10 000 habitants : Fouesnantet Lamballe.

    Parmi les dix-huit agglomérations de10 000 à 50 000 habitants , sept ont perdude la population au cours de la dernièredécennie, notamment Douarnenez, Mor-laix et surtout Dinan. Parmi les onze au-tres, quatre gagnent plus de 1 000habitants : Dinard, Lannion, Auray et Con-carneau. L’agglomération de Fouesnants’accroît de près de 2 000 habitants, et letaux de solde migratoire dépasse, ce quiest remarquable, 2 % par an.

    $UURQGLVVHPHQW

    7DX[�DQQXHO�PR\HQ�GH�YDULDWLRQ

    ��������� ���������

    7RWDOG��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDWRLUH7RWDO

    G��DXVROGHQDWXUHO

    G�DXVROGH

    PLJUDWRLUH

    Rennes 1,0 0,7 0,3 ��� 0,7 0,5Vannes 0,9 0,3 0,6 ��� 0,2 0,6Redon 0,7 0,1 0,5 ��� 0,2 0,6Saint-Malo 0,6 0,1 0,5 ��� 0,0 0,5Brest 0,3 0,5 -0,2 ��� 0,4 0,0Lorient 0,7 0,3 0,4 ��� 0,2 0,1St-Brieuc 0,2 0,2 0,0 ��� 0,0 0,2Lannion 0,0 -0,2 0,2 ��� -0,3 0,5Quimper 0,2 -0,1 0,3 ��� -0,2 0,4Fougères -0,3 0,2 -0,5 ���� 0,1 -0,1Pontivy -0,4 -0,2 -0,1 ���� -0,3 0,1Dinan -0,0 -0,0 0,0 ���� -0,2 0,0Morlaix -0,2 -0,1 -0,0 ���� -0,2 0,1Carhaix-Plouguer -0,5 -0,4 -0,0 ���� -0,5 0,2Guingamp -0,6 -0,4 -0,2 ���� -0,4 0,1

    Sources : recensements de population

    eYROXWLRQ�GHV����DUURQGLVVHPHQWV�EUHWRQV

    * Il s’agit des agglomérations (ouunités urbaines) dans leur définitionde 1990. La nouvelle composition desunités urbaines issue du recense-ment de 1999 sera connue au coursdu dernier trimestre 1999.

    PHQWV�GH�%UHWDJQH

    OCTANT n° 78 - juillet 1999 19

  • Michel ROUXEL

    Variation de la�GHQVLWp�FRPPXQDOH�entre 1990 et 1999

    Pour en savoir plus

    - INSEE Première n° 663 et n° 664, résultats nationaux à paraître début juillet1999 disponible à la Direction régionale ;

    - Les produits standard du dénombrement, contenu et calendrier page 12 de ce numérod’Octant ;

    - Octant n° 79, à paraître à l’automne ,analyse détaillée de l’évolution démo-graphique des territoires bretons : urbain, périurbain, rural, intérieur, littoral ...

    3RXU�FRPSUHQGUHFHV�UpVXOWDWV

    Les résultats présentés ici sont provi-soires. Ils prennent en compte les élé-ments disponibles à la date du 21 juin1999. Les chiffres définitifs du dénom-brement de population au 8 mars 1999par commune seront officialisés à la finde l’année 1999, après contrôle des opé-rations effectuées sur le terrain et valida-tion des résultats obtenus. Cette étapede vérification a débuté au mois d’avrilpar les petites communes.

    Les données de l’État-civil sont, el-les aussi, provisoires. Le nombre denaissances et de décès au lieu de domi-cile est connu pour les événements sur-venus jusqu’en décembre 1998. Lesdonnées de l’état-civil concernant le dé-but de l’année 1999 ont donc été esti-mées. Elles permettent de mesurer lapart due au solde naturel dans l’évolutionde la population observée entre les deuxrecensements. On obtient par différencela contribution du solde migratoire, qu’ilfaudrait appeler en toute rigueur "soldeapparent des échanges entre le territoireet le reste du monde".

    Les zonages (unités urbaines, zonesd’emploi) utilisés dans le présent articlesont ceux élaborés à partir des résultatsdu recensement de 1990.

    Une unité urbaine est constituéed’une ou plusieurs communes sur leterritoire desquelles se trouve un en-semble d’habitations qui présentent en-tre elles une continuité et comportentau moins 2 000 habitants.

    Variation de la population cantonale GXH�DX�VROGH�QDWXUHO entre 1990 et 1999

    Variation de la population cantonale GXH�DX�VROGH�PLJUDWRLUH�entre 1990 et 1999

    20 OCTANT n° 78 - juillet 1999

  • Produit intérieur brut :

    une croissance plus soutenue en Bretagne depuis 1990

    De 1982 à 1996, la croissance annuelle moyenne du produit intérieur brutbreton a été de 2,1 % contre 1,9 % au niveau national. Cette évolution résulteen particulier de la hausse soutenue de la valeur ajoutée dans l’industrie,mais aussi de celle des services marchands et non marchands. La spécificitéagro-alimentaire de la Bretagne ne se dément pas. En effet, l’agriculturecontribue pour 9,3 % à la valeur ajoutée régionale (4,3 % pour l’ensemblede la France), tandis que les industries agro-alimentaires représentent plusde 30 % de la valeur ajoutée industrielle bretonne (11,7 % au niveau national).

    (n 1996, le produit intérieur brut(PIB) de la Bretagne atteignait, envaleur, 321 milliards de francs. Il re-présentait 4,1 % du PIB de la France métro-politaine et 5,8 % du PIB de la province(Métropole hors Ile-de-France). La Bretagnese place ainsi au 7ème rang des régionsfrançaises.

    Pour le PIB par habitant, la Bretagne sesitue à la 15ème place, sensiblement endeçà de la moyenne des régions de pro-vince. C’est la Haute-Normandie, l’Alsace etRhône-Alpes qui forment le trio de tête desrégions de province, elles-mêmes largement

    devancées par l’Ile-de-France. La Corse, leLimousin et le Languedoc-Roussillon fer-ment la marche. La valeur la plus élevéedes régions de province, la Haute-Norman-die, représente 1,35 fois la valeur la plus fai-ble. Ce rapport a peu varié en 15 ans, maisest orienté à la baisse. Le PIB par habitantde l’Ile-de-France représente plus du doubledu PIB par habitant le plus faible de pro-vince contre 1,9 en 1982. Le PIB par habi-tant ne peut cependant pas être considérécomme un indicateur de la richessemoyenne par habitant d’une région, car lavaleur ajoutée ne reste pas nécessairement

    dans la région. Par exemple, le niveau élevédu PIB par habitant de la Haute-Normandies’explique partiellement par l’affectationd’une partie de la taxe intérieure sur les pro-duits pétroliers aux raffineries implantéesdans cette région.

    Pour le PIB par emploi, la situation de larégion est encore moins favorable (18èmeplace), en retrait de 7 % par rapport à lamoyenne de province. La Haute-Normandieet l’Alsace sont encore en tête et la régionPACA figure en troisième position. En queuede classement, se situent Midi-Pyrénées,l’Auvergne et le Limousin. Le classement

    Économie

    OCTANT n° 78 21

  • des régions selon cet indicateur est nette-ment plus resserré. La valeur pour l’Ile-de-France en 1996 représente, en effet, 1,6 foisla valeur minimale, le rapport entre les deuxextrêmes de province étant de 1,34.

    De 1982 à 1996, la croissance annuellemoyenne du PIB breton a atteint 2,1 % alorsque cette hausse était de 1,9 % pour l’en-semble de la France et 1,8 % pour la pro-vince.

    Au niveau national, ces quinze annéesse divisent en trois sous-périodes bien dis-tinctes. De 1982 à 1990, la croissance duPIB français est forte et dépasse 4 % en1989. Un retournement de tendance s’opèreensuite, qui aboutit à la récession de 1993(repli de 1,3 %). A partir de 1994, le PIB na-tional enregistre à nouveau une croissancesoutenue.

    Depuis 1990, le PIB bretona augmenté plus vite quela moyenne de provinceL’ensemble des régions de province suit

    assez fidèlement l’évolution nationale : le re-pli de 1993 est cependant plus marqué(- 2,0 %), tandis que la reprise qui suit estplus forte.

    L’évolution bretonne se démarque sen-siblement de ce schéma. Jusqu’en 1990, lacroissance du PIB régional est assez prochede la situation nationale. En 1991, la crois-sance du PIB atteint 3,5 % et 2,3 % en1992. La région subit, elle aussi, la réces-sion de 1993 (- 2,0 %). Par contre, depuis1994, la hausse du PIB se confirme et s’ac-

    célère régulièrement. Elle atteint 3,4 % en1996, soit plus du double de la croissancede la moyenne de province. Sur les troisdernières années disponibles (1994 à 1996),le PIB breton a crû, en moyenne annuelle,de 2,8 %. Seules trois régions affichent uneprogression plus élevée sur la même pé-riode : la Franche-Comté (+ 3,4 %), la Corse(+ 3,1 %) et l’Aquitaine (+ 2,9 %).

    Comme la valeur ajoutée est la compo-sante essentielle du PIB, l’évolution de cesdeux agrégats est similaire. De 1982 à1996, la valeur ajoutée bretonne a progres-

    sé en volume de 2 % (en moyenne an-nuelle). Tout comme le PIB en volume, cettecroissance dépasse la moyenne nationale(+ 1,8 %) et celle de l’ensemble des régionsde province (+ 1,7 %). L’évolution de la va-leur ajoutée est marquée par des inflexionscomparables à celles du PIB : arrêt de lacroissance en 1990, récession de 1993.

    L’apport de la valeur ajoutée permet devoir la contribution des différents secteurs àla richesse produite par la région. Trois sec-teurs enregistrent une progression supé-rieure à la moyenne bretonne et quasiidentique de leur valeur ajoutée de 1982 à

    Économie

    135

    115

    125

    105

    130

    110

    120

    100

    951982 1986 1990

    198919851984 1988 1992 1994

    1993 19951996

    199119871983

    Bretagne Province

    Source : INSEE

    eYROXWLRQ�GX�3,%�HQ�YROXPH��LQGLFH�EDVH�����HQ������

    22 OCTANT n° 78

  • 1996 : les services marchands, les servicesnon marchands et l’industrie. Pour chacunede ces activités, la valeur ajoutée augmentede 2,3 % par an en moyenne sur quinzeans. Pour l’ensemble de la France ou la pro-vince, seul le tertiaire enregistre une pro-gression supérieure à la moyenne. La valeurajoutée agricole bretonne a progressé pres-que deux fois plus vite que la moyenne na-tionale, tandis que le bâtiment-génie civil et

    agricole accusait un net repli, plus accentuéque pour l’ensemble de la France.

    L’industrie tirela valeur ajoutée régionaleSur l’ensemble de la période, l’industrie

    affiche une forte croissance de la valeurajoutée (+ 2,3 % en moyenne annuelle surquinze ans) nettement supérieure à la

    moyenne industrielle nationale (+ 1,2), maisla part de l’industrie dans la valeur ajoutéetotale n’est que de 21 % en Bretagne, con-tre 25 % pour l’ensemble de la France etpour la province. Depuis 1994, l’industrie estle secteur qui enregistre la plus forte haussede la valeur ajoutée : + 4,5 % en moyenneannuelle (+ 3,5 % pour la province et+ 3,3 % pour l’ensemble de la France).

    Comme pour l’ensemble de la France,l’industrie des biens de consommation bre-tonne (activité de main-d’oeuvre soumise àune forte concurrence extérieure) a enregis-tré une croissance limitée de la valeur ajou-tée depuis 1982 (+ 0,6 % par en moyenne),alors que cette hausse atteint 3,6 % pour lesbiens d’équipement. L’évolution récenteconfirme que les biens d’équipement affi-chent la meilleure progression de la valeurajoutée dans l’industrie, avec + 6,5 % par ande 1994 à 1996 (chiffre proche de celui dela province et de l’ensemble de la France).Sur cette même période, les industries agro-alimentaires régionales connaissent un bonrésultat (+ 5,2 %), nettement supérieur à lamoyenne des régions de province (+ 1,9 %).

    En 1996, la plus forte contribution à lavaleur ajoutée régionale vient des biensd’équipements (6,9 %), qui est l’activité dontle poids a le plus augmenté, juste devant lesindustries agro-alimentaires (6,4 %). Sensi-blement en retrait, viennent les industries in-termédiaires (3,1 %) et les biens deconsommation (2,7 %). Cette structure est

    Économie

    3DUW�GX�VHFWHXU�GDQV�OD�YDOHXU�DMRXWpH�HQ������HQ���

    eYROXWLRQ�DQQXHOOH�PR\HQQH�GH�OD�YDOHXU�DMRXWpHGX�VHFWHXU�GH������j�������HQ���

    %UHWDJQH 3URYLQFH )UDQFHPpWURSROLWDLQH %UHWDJQH 3URYLQFH)UDQFH

    PpWURSROLWDLQH

    $JULFXOWXUH ��� ��� ��� ����� ����� �����

    ,QGXVWULH ���� ���� ���� ����� ����� �����

    %kWLPHQW��*pQLH�&LYLO�HW�$JULFROH ��� ��� ��� ����� ����� �����

    6HUYLFHV�PDUFKDQGV ���� ���� ���� ����� ����� �����

    6HUYLFHV�QRQ�PDUFKDQGV ���� ���� ���� ����� ����� �����

    7RWDO ����� ����� ����� ����� ����� �����

    &RPSRVLWLRQ�GH�OD�YDOHXU�DMRXWpH

    3DUW�GX�VHFWHXU�GDQV�OD�YDOHXU�DMRXWpHLQGXVWULHOOH�HQ�������HQ���

    eYROXWLRQ�DQQXHOOH�PR\HQQH�GH�OD�YDOHXU�DMRXWpHGX�VHFWHXU�GH������j�������HQ���

    %UHWDJQH 3URYLQFH 0pWURSROH %UHWDJQH 3URYLQFH 0pWURSROH

    ,QGXVWULHV�DJUR�DOLPHQWDLUHV ���� ���� ���� ����� ����� �����

    %LHQV�LQWHUPpGLDLUHV ���� ���� ���� ����� ����� �����

    %LHQV�G¶pTXLSHPHQW ���� ���� ���� ����� ����� �����

    %LHQV�GH�FRQVRPPDWLRQ ���� ���� ���� ����� ����� �����

    (QHUJLH ��� ���� ���� ����� ����� �����

    7RWDO�LQGXVWULH ����� ����� ����� ����� ����� �����

    &RPSRVLWLRQ�GH�OD�YDOHXU�DMRXWpH�LQGXVWULHOOH

    140

    120

    130

    100

    90

    110

    801982 1986 1990

    198919851984 1988 1992 1994

    1993 1995199119871983

    Bretagne France Province

    Source : INSEE

    eYROXWLRQ�GH�OD�YDOHXU�DMRXWpH�GDQV�O¶LQGXVWULH�DJUR�DOLPHQWDLUH�LQGLFH�EDVH�����HQ������

    OCTANT n° 78 23

  • différente de celle observée au niveau natio-nal. France entière, la plus forte contributionindustrielle est le fait des biens d’équipe-ments (7,6 %), mais ce sont les biens inter-médiaires qui arrivent en seconde position,activité dont l’influence a toutefois diminuédepuis 1982. Le poids des biens de consom-mation est proche de celui de l’énergie (res-pectivement 4,5 et 4,2 %). Pour les

    industries agro-alimentaires, cette contribu-tion est inférieure à 3 %.

    Hausse de la valeur ajoutéeagricole plus rapide qu’ailleursSi la place des industries agro-alimentai-

    res permet à la Bretagne de se démarquerde l’ensemble de la France, il en est de

    même pour l’agriculture. La contribution del’agriculture à la valeur ajoutée globale esttrès proche en 1996 et en 1982 (9,3 % et9,9 %). En 1992, le poids de l’agriculture aculminé à 10,4 %. Ce secteur conserve unpoids plus fort qu’au niveau national : pourl’ensemble de la France, la contribution dusecteur agricole est de 4,3 % en 1996, con-tre 5 % en 1982. Entre 1991 et 1993, cetteactivité enregistrait un repli France entière,alors que la valeur ajoutée agricole bretonneprogressait de près de 1 % par an. De 1994à 1996, cette hausse atteint 3,9 % enmoyenne annuelle, alors qu’elle se limite à1,9 % pour l’ensemble de la France. La ré-gion contribue à 9 % de la valeur ajoutéeagricole française, n’étant devancée que parl’Aquitaine. En 1982, la Bretagne occupait lapremière place avec un peu plus de 8 % dela valeur ajoutée agricole nationale.

    De 1982 à 1996, le bâtiment a été sensi-blement plus touché en Bretagne qu’au ni-veau national. C’est le seul grand secteurdont la valeur ajoutée en volume régresse(- 0,8 % en moyenne annuelle contre - 0,2 %pour l’ensemble de la France). Cette situa-tion tient à l’évolution particulièrement défa-vorable en Bretagne en début de période,de 1982 à 1986. Depuis, la valeur ajoutéedu secteur évolue plus favorablement, enparticulier sur la période récente. Entre 1991et 1993, alors que cette activité peinait auniveau national (repli de 2,3 % par an

    Économie

    $JULFXOWXUH ,QGXVWULH %kWLPHQW�*pQLHFLYLO�DJULFROH 0DUFKDQG 1RQ�0DUFKDQG 7RWDO

    ,OH�GH�)UDQFH ��� ���� ���� ���� ���� ����&KDPSDJQH�$UGHQQH ��� ��� ��� ��� ��� ���3LFDUGLH ��� ��� ��� ��� ��� ���+DXWH�1RUPDQGLH ��� ��� ��� ��� ��� ���&HQWUH ��� ��� ��� ��� ��� ���%DVVH�1RUPDQGLH ��� ��� ��� ��� ��� ���%RXUJRJQH ��� ��� ��� ��� ��� ���1RUG�3DV�GH�&DODLV ��� ��� ��� ��� ��� ���/RUUDLQH ��� ��� ��� ��� ��� ���$OVDFH ��� ��� ��� ��� ��� ���)UDQFKH�&RPWp ��� ��� ��� ��� ��� ���3D\V�GH�OD�/RLUH ��� ��� ��� ��� ��� ���%UHWDJQH ��� ��� ��� ��� ��� ���3RLWRX�&KDUHQWHV ��� ��� ��� ��� ��� ���$TXLWDLQH ���� ��� ��� ��� ��� ���0LGL�3\UpQpHV ��� ��� ��� ��� ��� ���/LPRXVLQ ��� ��� ��� ��� ��� ���5K{QH�$OSHV ��� ���� ���� ��� ��� ���$XYHUJQH ��� ��� ��� ��� ��� ���/DQJXHGRF�5RXVVLOORQ ��� ��� ��� ��� ��� ���3URYHQFH�$OSHV�&{WH�G¶$]XU ��� ��� ��� ��� ��� ���&RUVH ��� ��� ��� ��� ��� ���

    )UDQFH ����� ����� ����� ����� ����� �����

    &RQWULEXWLRQ�GHV�UpJLRQV�IUDQoDLVHV�j�OD�YDOHXU�DMRXWpH�QDWLRQDOH��HQ���

    150

    130

    140

    110

    120

    1001982 1986 1990

    198919851984 1988 1992 1994

    1993 1995199119871983

    Bretagne France Province

    Source : INSEE

    eYROXWLRQ�GH�OD�YDOHXU�DMRXWpH�GHV�VHUYLFHV�QRQ�PDUFKDQGV�LQGLFH�EDVH�����HQ������

    24 OCTANT n° 78

  • France entière), la valeur ajoutée de ce sec-teur enregistrait en Bretagne une légère pro-gression (+ 0,2 %). Depuis 1994, le bâtimentvoit sa valeur ajoutée légèrement dimi-nuer (- 0,4 % par an), alors qu’elle reculeplus fortement en France (- 2,3 %).

    La progression de la valeur ajoutée desservices avoisine 2,3 % par an depuis 1982,de même ampleur que pour l’ensemble dela France. Au niveau national, cette progres-sion est sensiblement plus forte pour lesservices marchands, alors qu’il n’y a prati-quement pas de différence en Bretagne. Sile tertiaire concourt pour à peu près lesdeux tiers de la valeur ajoutée régionale

    comme dans l’ensemble de la France, la ré-partition entre services marchands et nonmarchands diffère un peu avec une part desservices marchands en deçà de la moyennefrançaise de trois points environ et un poidsdes services non marchands légèrement su-périeur.

    La Bretagne bien placée pourles services non marchandsLa croissance de la valeur ajoutée des

    services non marchands (administrations,éducation) a été assez régulière tout au longde la période. Elle a eu tendance à s’accélé-rer au cours des années 80. Depuis 1991, le

    rythme annuel a légèrement ralenti, tout endemeurant élevé (+ 2,3 % par an de 1991 à1993). Comme pour les autres régions fran-çaises, ce secteur a permis à la valeur ajou-tée globale de croître à un rythme soutenude 1991 à 1993 malgré la récession. Depuis1994, la valeur ajoutée du secteur pro-gresse au même rythme qu’au niveau natio-nal. La Bretagne contribue à hauteur de5,1 % à la valeur ajoutée nationale des ser-vices non marchands, ce qui est une desparts les plus fortes (5ème région de pro-vince).

    La croissance de la valeur ajoutée desservices marchands depuis 1982 (+ 2,3 %par an en moyenne) résulte d’une évolutionplus chaotique. La hausse a été particulière-ment forte au début des années 80 (+ 2,5 %par an de 1982 à 1985). Elle s’est encoreaccélérée ensuite (+ 3,3 % par an de 1985 à1990). L’ensemble de la France a enregistréle même profil avec une hausse encore plusimportante à la fin des années 80 (+ 4,2 %par an). La crise de 1993 a stoppé cette ten-dance. Elle a été suivie d’une reprise à partirde 1994, la progression régionale s’établis-sant autour de 2 % par an, contre 1,6 %pour l’ensemble de la France. Au total, la ré-gion contribue pour 3,8 % à la valeur ajou-tée nationale de ce secteur, tout comme en1982. Cela place la Bretagne à la 6èmeplace des régions de province. L’Ile-de-France avec plus de 34 % de la valeur ajou-tée française des services marchands reste,et de loin, la plus forte contributrice à la va-leur ajoutée nationale de ce secteur.

    François-Xavier DUSSUD

    Économie

    La place de la Bretagne dans l’Europe Afin de rendre possible les comparaisons

    européennes, les PIB régionaux de chaquepays ont été convertis en standard de pouvoird’achat. Cette unité commune mise au pointpar Eurostat, prend en considération lesécarts de prix des biens et services dans cha-que Etat membre.

    En 1994, la Bretagne se classe à la129ème place (sur 196) du classement desrégions européennes selon le PIB par habi-tant. Les régions proches de la Bretagne

    sont le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie etMidi-Pyrénées pour la France, mais aussi,l’Irlande, l’Aragon ou le Lancashire dans lereste de l’Europe. Le montant du PIB parhabitant en Bretagne se situe 13 % en deçàde la moyenne européenne, mais quatrerégions françaises seulement dépassentcette moyenne : l’Ile-de-France, l’Alsace, laHaute-Normandie et Rhône-Alpes. La Bre-tagne assure 0,7 % du PIB total européenalors qu’elle rassemble 0,8 % de la popula-tion européenne.

    Pour en savoir plus

    � "Les produits intérieurs bruts régionauxentre 1982 et 1996 : croissance et fluctua-tions - INSEE Première n° 616 - Novembre1998.

    � "Les régions françaises dans l’Unioneuropéenne - Produit intérieur brutdes régions en 1994" - INSEE Premièren° 602 - Août 1998.

    MéthodologieLes produits intérieurs bruts (PIB) ré-

    gionaux résultent de la répartition du PIBnational en fonction des évaluations régio-nales de la valeur ajoutée.

    Les valeurs ajoutées régionales sontestimées selon une méthode fondée surl’utilisation des fichiers fiscaux et des décla-rations annuelles de données sociales(DADS), complétée par des informations ti-rées des répertoires SIRENE et des grandsétablissements (BRIDGE). Les déclarationsfiscales des entreprises permettent de cal-culer pour chaque entreprise une valeurajoutée. Pour régionaliser cette valeur ajou-tée, on la répartit au prorata de la massesalariale (DADS) de chaque établissementdont la localisation peut se situer dans desrégions différentes.

    Les valeurs ajoutées sont ensuite agré-gées par région et secteur d’activité, puiscalées, pour chaque secteur d’activité, surla valeur ajoutée nationale fournie par les

    comptes nationaux. On obtient ainsi uneestimation de la valeur ajoutée de chaquerégion, répartie en secteurs d’activité, cohé-rente avec les données fournies par lacomptabilité nationale.

    Enfin, les PIB régionaux sont obtenusen appliquant au PIB national la structurerégionale de la valeur ajoutée brute natio-nale.

    Les PIB régionaux des années 1992 à1994 ont été estimés selon la méthode dé-crite précédemment. Les PIB régionaux an-térieurs à cette période ont fait l’objet d’unerétropolation afin d’être comparables àceux des années 1992-1994. Les donnéesrelatives à 1995 et 1996 ont été estimées àl’aide d’un modèle. Ce modèle, qui intègrel’emploi salarié, prolonge les tendances ob-servées sur chaque secteur, dans les ré-gions, en termes de productivitéssectorielles ou en termes de poids de la ré-gion dans la France.

    OCTANT n° 78 25